Des hauts cantons à la mer, La Chasse dans l'Hérault › Download › Bulletin › N88.pdfdu...

32
Octobre 2012 - n° 88 - 1 b Des hauts cantons à la mer, La Chasse dans l'Hérault Toute l’actualité cynégétique.. du trimestre

Transcript of Des hauts cantons à la mer, La Chasse dans l'Hérault › Download › Bulletin › N88.pdfdu...

  • Octobre 2012 - n° 88 - 1 b

    Des hauts cantons à la mer,La Chasse dans l'Hérault

    Toute l’actualité cynégétique..du trimestre

  • LE MAGAZINE TRIMESTRIEL DE LAFÉDÉRATION DÉPARTEMENTALEDES CHASSEURS DE L’HÉRAULTPARC D’ACTIVITÉS LA PEYRIÈRE11 RUE ROBERT SCHUMAN34433 ST-JEAN-DE-VÉDAS-CedexTél. : 04 67 42 41 55Fax : 04 67 42 66 17E-mail : [email protected]

    Directeur de la publication :Jean-Pierre GAILLARD

    Publicité : Christine VIVÈS 04 67 42 12 26

    Réalisation : Agence de Presse Espace InfoB. P. 100 - 34131 Mauguio cedexTél. : 04 67 12 05 05Fax : 04 67 12 06 07(Agence de Presse agréée par la CPPAP)

    Impression :Impact imprimerie - 483 ZAC des Vautes34980 Saint-Gély-du-FescCommission paritaire : 0714G85520ISSN : 0997-685 XDépôt légal à parution

    Reproduction des photos et des textes interdite

    Avec ce numéroun catalogue PACIun catalogue Le Pistolierun cathalogue Ducatillon

    Édito

    BULLETIN D’ABONNEMENT

    à découper ou à photocopier et à retourner accompagné de votre règlement à : Fédération Départementale des Chasseurs de l’Hérault

    Parc d’Activités La Peyrière - 11, rue Robert Schuman - 34433 St-Jean-de-Védas cedex

    Je m’abonne à la revue trimestrielle “Des hauts cantons à la mer, La Chasse dans l’Hérault”pour 1 an soit 4 numéros au prix de 4 buros

    Je joins mon règlement à l’ordre de : Fédération Départementale des Chasseurs de l’Hérault : ❑ chèque bancaire ❑ chèque postal ❑ mandat

    Nom : ......................................................... Prénom : ...............................................

    Adresse : ....................................................................................................................

    Code postal : .................. Ville : ........................................... Signature

    Nos lecteurs sont priés de signaler tout changement d’adresse à notre siège social pour mise à jour de notre fichier

    (Association loi 1901)

    L’ouverture de la chasse dans l’Hérault vient d’êtreendeuillée par l’accident dramatique qui a coûté la vie à unenfant de 9 ans et brisé à vie une cellule familiale. Cela m’in-cite à rappeler les règles de prudence à tous les chasseurs,sachant malgré tout que le risque zéro n’existe pas mais la cou-verture médiatique est largement supérieure à tous les autresaccidents.

    Le sondage de l’interdiction de la chasse du dimanche a reprisde plus belle par l’association anti chasse ASPAS.

    Les ouvertures grand gibier, gibier d’eau, garrigues et vignes ont eu lieu, nous ferons le bilanau prochain bulletin.

    Nous allons assister pour la troisième année consécutive à une baisse importante des per-mis, la crise économique et la baisse du petit gibier y sont certainement pour beaucoup.Nous allons l’analyser.

    Je terminerai cet édito en remerciant les dianes à sanglier qui ont joué le jeu en intervenantdu 20 juin au 15 août sur les premiers dégâts signalés par les agriculteurs.

    Sur les 67 équipes concernées, 50 ont vu les dossiers dégâts diminués ou maintenus à égalité par rapport à l’année dernière. 17 ont vu les dossiers augmentés. Au total 20 dossiers dégâts en moins. Un bilan et des propositions seront faits en décembre aux uni-tés de gestion et au Conseil Départemental de la Chasse et de la Faune Sauvage.

    Bonne saison à tous.

    Votre présidentJean-Pierre GAILLARD

    Bienvenue à Raphaël HEUREUDELa Fédération des Chasseurs de l’Hérault compte un nouvel élé-ment dans ses rangs, suite au départ de Cyril Moreau parti apporterses compétences en tant que Directeur de la Fédération desChasseurs de la Vendée. Raphaël Heureude a donc été recrutécomme technicien Petit Gibier et Gibier Migrateur à partir du 6 Août2012. Titulaire d’un Master 2 professionnel spécialisé sur la gestion des zones humides etde la biodiversité réalisé à l’Université d’Angers, il a notamment travaillé à la Fédérationdes Chasseurs de la Gironde, dont il est originaire, en tant que technicien Gibier d’Eau.Il a également séjourné en Afrique en tant qu’assistant guide pour des safaris de grandechasse. C’est évidemment un passionné de chasse, avec une préférence pour la chasse àl’arc, la chasse de nuit au gibier d’eau ainsi que la chasse du petit gibier au chien d’arrêt.Outre la chasse, il pratique également la photographie animalière ainsi que le baguage desoiseaux dans le but de devenir bagueur généraliste.

    (cf. organigramme p.8)

  • C’est à l’initiative de la commission gibierd’eau de la fédération qu’a débuté ce pro-gramme majeur en 2005, d’abord surdeux zones test du département, avantd’être étendu de 2006 à 2008 à quatrezones supplémentaires. Au final, ce sontdeux réserves naturelles, deux réservesde chasse et de faune sauvage et unmarais chassé (le Boulas de Mireval) quiont été intégrés dans l’étude. Le sudméditerranéen avait pris du retard sur lelittoral atlantique en matière de connais-sance scientifique, ce qui expliquait ledécalage des dates d’ouverture sur leDPM entre les deux zones géogra-phiques. Aujourd’hui, ce retard a été rat-trapé, puisque avec 800 heures de suivi et2300 kilomètres parcourus en trois anssur le DPM héraultais nous disposonssans doute du plus ambitieux programmede suivi de la nidification qui ait jamais étéaccompli par une fédération de chasseursau bénéfice des sauvaginiers. Même lesexperts du GEOC (Groupe d’Etudes desOiseaux et leur Chasse) ont été bluffés, àla lecture du rapport final, de la quantitéet de la qualité du travail fourni.

    Six ans de comptage avec laLPO, pas une ombre au tableau !Placé sous la direction scientifique de Jean-Claude Ricci, directeur de

    l’Institut Méditerranéen du PatrimoineCynégétique et Faunistique (IMPCF), cetravail s’est déroulé en deux temps. Unepremière phase en 2006, 2007 et 2008sur les marais de l’intérieur, qui a donnélieu à un rapport sur la chronologie desdates d’envol des canards et foulques,que nous avons déjà relaté dans cescolonnes et qui avait permis de rega-gner trois semaines de chasse. Un rap-port qui avait également permis d’intég-rer la Nette rousse dans ses résultats. Puis dans un second temps, l’étude s’estétendue au Domaine Public Maritime(DPM) et à quelques sites similaires,comme les étangs palavasiens. Sur l’en-semble des 5 lots amodiés aux chas-seurs par l’Etat, soixante trois points decomptage, soit un tous les deux kilo-mètres, ont été échantillonnés pendanttrois ans. Lors des comptages, à chaque fois, étaientréunis un technicien de la fédération, unreprésentant de l’Office National de laChasse et de la Faune Sauvage (ONCFS)et un représentant de l’une des associa-tions de protection de la nature ayantbien voulu participer à l’étude à savoir : leConservatoire des Espaces Naturels LR(CEN) et la Ligue de Protection desOiseaux (LPO) de l’Hérault. « en six ans,nous n’avons jamais eu le moindre point

    de friction avec eux, note aujourd’hui leprésident fédéral Jean-Pierre Gaillard ;comme quoi, les environnementalistesobjectifs, ça existe ! »

    Une ouverture « toutes espèces »,et pérenneLes gains de cet énorme travail, quiétaient loin d’être acquis au départ, sontfinalement nombreux. Après la présen-tation du rapport devant le GEOC,qu’avons nous obtenu ? D’abord, uneouverture fixée au quinze août sur leDPM et les marais attenants. Uneouverture, non pas à tiroir, mais pourtoutes les espèces (à l’exception duvanneau, prévue à l’ouverture générale)y compris le Courlis cendré chassableuniquement sur le DPM. Et encore,nous sommes passés tout près d’obte-nir le premier samedi d’août au regarddes résultats obtenus. Seconde avancée,cette date correspond désormais à unarrêté pérenne, en lieu et place de l’an-cien arrêté annuel, dit millésimé, quiétait repris chaque année. Lors du suivisur les marais, il a même été prouvé, aucours des comptages, que sur les sitesnon chassés, la reproduction desoiseaux d’eau se révélait plus tardive, etavec des tailles de pontes plus faibles,que sur les sites chassés. Peut-être un

    Migrateurs

    Depuis 2005, la fédération alancé un vaste programmede suivi concernant la chro-nologie de la reproductiondu gibier d’eau dans notredépartement. Destiné àmieux connaître la nidifica-tion des oiseaux d’eau sur lafaçade méditerranéenne, ceprogramme se vouait aussi,en fonction des résultatsobtenus, à étayer la possibi-lité d’une ouverture plusprécoce.

    Gibier d’eau : encore une avancée notable

    LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 20124

  • effet du recoquetage lié à la prédation . Il y a fort à parier qu’aucune associationde protection de la nature n’osera atta-quer cet arrêté, lié à un rapport co-signé par la LPO. « Pour moi, poursuit le président fédé-ral, ce qui a été obtenu, c’est plus qu’unepériode, c’est un symbole ; une ouvertureau quinze août, c’est d’abord un momentde fête. » Aujourd’hui, les études s’arrêtent donc,mais il y aura une continuité du travailtechnique. « Nous restons en état deveille scientifique pour que les choses nebougent plus », précise Bernard Marty,administrateur fédéral en charge dugibier d’eau. Avant de poursuivre : « ceque je regrette, bien sûr, c’est la perteapparemment définitive des limicoles enété sur les marais de l’intérieur, mais c’estsûr, nous avons quand même rattrapé unepartie de notre retard. »

    Migrateurs

    Jean-Pierre Gaillard : « le 15 août, tout un symbole »« Une ouverture au quinze août, ce n’est pas seulement des semaines gagnées,c’est aussi un symbole fort. Songez que nous n’avions pas pu chasser aussi pré-cocement dans le cadre d’un arrêté, depuis 2004 ; ça fait donc plusieurs annéesde gagnées. »

    Bernard Marty : « une reproduction plus faible sur les sites non chassés »« Durant le programme de suivi, il a été constaté que sur les réserves naturellesdu Bagnas et de l’Estagnol, les pontes étaient plus tardives et moins importan-tes, avec des dates d’envol logiquement plus tardives aussi, que sur les sites chas-sés. Le nombre d’oiseaux par nichée y est même sensiblement plus faible, sansdoute à cause de la prédation par le sanglier. »

    LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 2012 5

    Amis chasseurs : participez au programme de comptage des migrateurs en renvoyant vos fiches à la fédération

    Les premiers résultats dans votre prochain bulletin

    La Fédération et l’IMPCF se sont mobilisés sur ce dossier

  • Environnement

    LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 20126

    Le samedi 29 septembre,l’Association de ChasseMaritime de l’Etang de l’Or avaitmis les petits plats dans les grands pourune matinée d’inauguration des travauxde restauration réalisé dans la réservede Saint-Marcel, suivi de la signatured’une charte Natura 2000 entre l’Etatet les neuf sociétés de chasse riverainesde l’étang qui composent l’ACM.

    L’aménagement de la réserve D’une surface de 37 hectares, la réser-ve de Saint-Marcel, a été acquise en1981 par l’ACM et l’ONC. En 1996,l’ACM de l’étang de l’Or en deviendrapropriétaire à part entière en rachetantla part de l’ONC.Parmi les premiers aménagementsréalisés sur le site, le creusement descanalettes et de plusieurs petitesmares, un forage et l’installation depompes pour réguler le niveau de l’eau,un poste pour observer les oiseaux. Lesroselières de phragmites constituentdes zones de nidification idéales.

    Plus récemment, en s’engageant dans ladémarche Natura 2000, les chasseursont obtenu de l’Europe 22810 euros desubventions qui leur ont permis definancer des chantiers en faveur deshabitats, notamment l’arrachage de cer-taines plantations non patrimonialestelles que des cyprès chauves et descognassiers.

    La charte Natura 2000Confrontés au classement Natura 2000de l’Etang et de ses marais attenants, leschasseurs de l’ACM se sont, dans unpremier temps, investis dans la rédac-tion du DOCOB (Documentd’Objectifs), afin de protéger l’intégritédu site en conciliant ses activités et laconservation de la biodiversité.

    L’inauguration des travaux de restauration de la réserve de Saint-Marcel et la signature d’une charte Natura 2000.

    Deux temps forts sur l’ACM de l’Etang de l’Or

    Natura 2000 en chiffres- 1705 sites hors milieu marin- 6,8 millions d’hectares- 53 sites dans l’Hérault

    Le Président de l’ACM Bernard Ganibenc et le Conseiller Régional encharge de la chasse Ferdinand Jaoul ont dévoilé la plaque comémorative

  • Environnement

    LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 2012 7

    Aujourd’hui, en signant avec l’Etat unecharte Natura 2000, l’ACM de l’Etangde l’Or et les sociétés de chasse rive-raines viennent de prendre trois typesd’engagements et de recommandationsen faveur d’une gestion durable du site : - des engagements et recommanda-tions de portée générale applicables àl’ensemble du site,- des engagements et recommanda-tions applicables par grand type demilieux naturels,- des engagements et recommanda-tions propres à leurs activités exercéessur le site.Certes, comme l’ont souligné plusieursintervenants préalablement à la signatu-re de cette charte, les chasseurs sontparfaitement conscients des enjeux quipèsent sur l’avenir de leur activité au vude la jurisprudence évolutive de laCour de Justice de l’Union Européenne(CJUE), d’où leur volonté de s’impli-quer fortement dans la démarcheNatura 2000 tout en restant réalisteset vigilants sur sa portée juridique etses conséquences à venir.

    Le rôle de l’EtatL’Etat demeure le garant des objectifspoursuivis dans le cadre du réseauNatura 2000. A ce titre la DirectionDépartementale des territoires et dela Mer (DDTM) pilote la démarcheNatura 2000 dans le département.Elle est à l’initiative de la décision d’é-laboration des Documentsd’Objectifs (DOCOB). La composi-tion du comité de pilotage et l’appro-bation du DOCOB sont établies pararrêté préfectoral.La DDTM 34 assure l’appui tech-nique, administratif et financier auprèsde la structure porteuse. Elle instruitles demandes de financement : étu-des, Charte Natura 2000, contratsagricoles et non agricoles dans lecadre de la mise en œuvre duDOCOB. La DREAL assure la cohérence à l’é-chelon régional des démarches tech-niques et financières. Les services de l’Etat (DDTM 34 etDREAL)acompagnet donc les opéra-teurs-animateurs Natura 2000 toutau long de la démarche de mise enœuvre du DOCOB.Le Syndicat Myxte du Bassin de l’Orest l’animateur Natura 2000 sur lessites « Etang de Mauguio ».

    Les anciens à l’honneurReprésentée par le président Jean-Pierre Gaillard accompagné des administra-teurs Robert Sans et Aimé Alcouffa, la fédération départementale des chasseursde l’Hérault a mis à l’honneur les anciens de l’ACM de l’étang de l’Or, ces pion-niers qui furent à l’origine de sa création en 1975. Ont été décorés RenéBessières de Marsillargues, René Cabanes de Lunel et Jacques Verdelet de Lattes.Le président fédéral décorera également MM. Pipito et Melin qui n’ont pu se dépla-cer, et a tenu également a rappeler la mémoire de Serge Canclaud de Mauguio, dispa-ru prématurément, qui fut le principal artisan de la mise en réserve de Saint-Marcel.

    - L’Association de Chasse Maritime des Sociétés riveraines de l’étang de l’Or,représentée par Bernard Ganibenc- Le Cercle des chasseurs de Saint-Nazaire de Pézan, représenté par MichelLarrouy-Castera- L’Association municipale de chasse de la Grande-Motte, représentée par HenriParadis- La Saint-Hubert de Candillargues, représentée par Jean-Luc Leydier- L’Entente des propriétaires et chasseurs Melgoriens, représentée par BernardGanibenc- La société de la chasse « La Macreuse » de Lansargues, représentée par HervéTronc- La Diane Saint-Justoise, représentée par Stéphane Arnold- Le Syndicat des chasseurs et propriétaires de Marsillargues, représenté parPatrice Rascol- La société de chasse de Pérols, représentée par Patrice Boccadifuoco.

    Les signataires de la charte

  • Organigramme

    DIRECTIONFrédérique LONGOBARDI, directrice : Coordination des services et direction des personnels, administration générale,mise en œuvre de la politique définie par le conseil d'administration, suivi des procédures de police de la chasseTél. 04.67.42.12.26 (secrétariat)[email protected]

    SERVICE ADMINISTRATIF

    Patricia YVARS, secrétaire :Accueil du public, vente de matériel et gestion des stocks, secrétariat du permis de chasser, des formations de l'Ecole dechasse et de nature du Soulié, gestion des cartes citadinsTél. [email protected]

    Christine VIVES, assistante de direction :Secrétariat du Président et de la Direction, gestion des insertions publicitaires dans le bulletin fédéralTél. 04.67.42.12.26 [email protected]

    Christine ANGLES, secrétaire administrative :Gestion des adhérents, des droits de vote et des abonnements,régisseur adjoint pour le Guichet Unique, mise à jour du fichier desCERFA pour le Guichet Unique et le bulletinTél. [email protected]

    Armelle GUIONNET, responsablecomptable et financier : Tenue de la comptabilité et de la gestion financière, régisseur pour le Guichet Unique, relations avec les fournisseursTél. [email protected]

    Olivier MELAC, technicien supérieur : Responsable de l’agence technique deshauts cantons de BédarieuxPlans de chasse, carnets de battue, formation grand gibier au Soulié,animation des unités de gestion grand gibierTél. 06. 72. 28. 85. 36/04. 67. 97. 89. [email protected]

    Ludovic AYMARD, technicien supérieur : Animateur du service, Formations : permis de chasser, Mas Dieu, gardes particuliers, piégeurs, communication, amélioration de la chasse Tél. 06.16. 97. 74. 68/04. 67. 42. 12. [email protected]

    Nicolas PUECH, technicien : Prévention des dégâts de grand gibier, formation grand gibier au Soulié, subvention clôtures, réseau SAGIRTél. 06. 89. 89. 65. 87/04. 67. 97. 89. [email protected]

    Raphaël HEUREUDE, technicien : Petit gibier, gibier migrateur, nuisibles, dégâts, Natura 2000Tél. 06. 74. 88.11. 58/04. 67. 15. 64. [email protected]

    Denis CARRIERE, technicien : Accueil du public, indemnisation des dégâts grand gibier, agrainageTél. 06. 72. 40. 32. 54/04. 67. 95. 39. [email protected]

    Tanguy LE BRUN, technicien : Petit gibier, gibier migrateur, nuisibles, dégâts,Natura 2000Tél. 06.16. 97.76. 54/04. 67. 15. 64. [email protected]

    SERVICE TECHNIQUEGuillaume DALERY, chef du service , chargé des relations avec les sociétés de chasse :Conseils juridiques, garderie particulière, dossier Natura 2000, SCOTTél. 06.70.40. 87. 48/04. 67. 15. 64. [email protected]

    Fédération Départementale des Chasseurs de l'HéraultParc d'Activités La Peyrière -11, rue Robert Schuman

    34433 Saint Jean de Védas cedexTél : 04.67.42.41.55 - Fax [email protected] - www.fdc34.com

    Basés au siège de la FDC34 (Saint Jean de Védas) Basés à l’agence technique des Hauts Cantons de Bédarieux

    Organisation des services administratifet technique de la fédération

    En raison de nombreuses réunions et déplacements sur le terrain et afin de ne pas vous déplacer inutilement, nous vous remercions de prendre rendez-vous avec la personne que vous souhaitez rencontrer (cf. n° de tél. indiqué ci-dessus).

  • LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 2012 9

    Si la sécurité à la chasse fut long-temps une affaire de chasseurs,elle doit aujourd’hui êtreconnue, appréciée et organisée dans uncadre de plus en plus partagé avec d’au-tres types d’usagers de la nature.Acteur naturel, historique du territoirerural et forestier, le chasseur doitaujourd’hui acquitter des droits tou-jours plus élevés, satisfaire à des régle-mentations contraignantes imposéespar la conscience du bien naturel com-mun et la conciliation des usages, mieuxaffirmer son positionnement en tantque gestionnaire de la nature et s’af-franchir, enfin, des craintes qu’il génèreen matière de sécurité.Aussi, la transparence, la communicationet l’engagement de la chasse, tant enmatière de préservation de la natureque de sécurité, constituent un préalablepour passer d’un droit acquis ou héritéà une nouvelle légitimité sociétale.

    Le réseau sécurité à l’ONCFSIl est composé de quatre-vingt-dixagents des services départementaux etleurs suppléants ont été désignés etformés aux relevés circonstanciels desincidents et accidents de chasse pararmes, ainsi qu’aux manipulations fon-damentales des armes longues et tech-

    Moins d’accidents de chassemais toujours plus de prévention

    La tendance à la baisse du nombre d’accidents de chasse, publiée par leréseau « Sécurité à la Chasse » de l’ONCFS, incite notre fédération àpoursuivre sa campagne de sensibilisation et de prévention.

    Tableau du haut : évolution du nombre d’accidents de chasse en FranceTableau du bas : évolution du nombre d’accidents mortels

    LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 2012 9

    Congrès

  • Sécurité

    LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 201210

    niques de tir, à la faveur du stage sécu-rité organisé au sein de son centre deformation. Véritables correspondantssécurité, ces agents informent le réseausur tout accident de chasse intervenantdans leur département et renseignentles fiches « accident » et « incident »détaillées, qui sont transmises à la têtedu réseau pour analyse et traitement.

    Tendance à la baisse Les résultats consolidés depuis dix anssur une même base statistique témoi-gnent d’une réelle et régulière tendan-ce baissière des accidents. À cet égard,les suivis réalisés par l’ONCFS sous-estiment de surcroît la baisse réelle, quipourrait être corrigée notamment dunombre de balles et de cartouchestirées chaque année. En effet, il convientde rappeler le développement considé-rable des prélèvements annuels degrands gibiers depuis une vingtained’années. Ainsi, depuis 1989, les prélè-vements du cerf sont passés de 20 000têtes à plus de 70 000 par an, ceux duchevreuil de 170 000 à près de 600000, et enfin ceux du sanglier de 100000 à 500 000. Il résulte de ces chiffresque la chasse du grand gibier en battue,qui représente la moitié des accidentsde chasse, a vu les occasions de tirsmultipliées au moins par trois. À proba-bilités d’accidents égales, ceux-ciauraient donc pu augmenter de 250 %.Mais la pratique de la chasse au petitgibier génère depuis plusieurs annéesautant d’accidents que celle du grandgibier. En revanche, les conséquencesd’une blessure à balle sont souvent plusgraves que celles relevant du tir d’unecartouche à grenaille. Ces observations liminaires appellentquelques explications complémentai-res. Contrairement à une idée commu-nément admise par le grand public, lesaccidents constatés chaque année nerésultent qu’exceptionnellement d’untir réalisé par un chasseur éloigné de lavictime procédant à des tirs à balles surde longues distances : dans 90 % descas, il y a moins de 80 mètres entre lavictime et l’auteur du tir. Ce résultatdoit être médité. Le manquement à larègle de prise en compte de son envi-ronnement, le non-respect de règles desécurité de base (tir non fichant) et lamanipulation inadéquate de l’arme, ouencore le tir à hauteur d’homme ouvers un élément du paysage commeune haie en sont les causes principales.

    Pratiques et comportements à risqueLes éléments du risque sontde mieux en mieux identi-fiés. Parmi ceux-ci, la désor-ganisation d’une battue col-lective, le non respect desangles de tir, le déplacementde son poste de battue, labaisse de vigilance vis-à-visde l’environnement, le risquede ricochet des ballescomme des grenailles (plomb ou acier), « l’effet tunnel » provoqué par une mau-vaise maîtrise des optiques de visée, l’identification approximative du gibier, la mau-vaise gestion d’un accompagnant, le mauvais usage de la bretelle, le tir vers une haie,la chute du chasseur arme chargée en plaine, le non-déchargement des armes lorsdes regroupements de chasseurs, le ramassage du gibier arme chargée, ou encorela non-vérification régulière des canons sontautant de causes patentes à l’origine des accidents.Bien sûr, nous n’atteindrons pas le risque zéro ; mais les progrès constants engagentle monde de la chasse à ne pas faiblir dans cette politique nécessaire.

    Circonstances des accidents de chasse du petit gibier en petit groupe

    Circonstances des accidents de chasse du grand gibier poste à poste

  • Gestion

    LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 2012 11

    Selon la première enquête réalisée par laFNC sur le bilan des prélèvements concer-nant 4 saisons de chasse (de 2007/2008 à2010/2011), notre département fait partiedes plus gros contributeurs de la saisie destableaux de chasse par Internet. C’est unebonne nouvelle dans la mesure où la gestiondes espèces gibier est l'une des missionsmajeures de la fédération. Pour améliorernos connaissances, nous devons disposerd’informations sur les espèces, afin de pré-server leur statut de conservation. Ainsi, ilapparaît incontournable d'évaluer annuelle-ment et le plus précisément possible lestableaux de chasse de chaque espèce.

    www.carnetcpu.com : saisissez vos prélèvements en ligne Ce site Internet est accessible à tousles chasseurs. Il permet de participerau bilan des prélèvements réaliséchaque année par la FédérationNationale des Chasseurs.

    Nombre de communes

    Bravo à tous les chasseurs internautes de l’Hérault qui ontpermis à notre département de

    s’illustrer dans la collecte desdonnées en ligne

    En complément du CPU qui doit être régulièrement tenu à jour, nous incitons les chasseurs à s’inscriresur le site www.carnetcpu.com afin d’y porter leurs prélèvements. Chacun peut également contacter à tout moment l’administrateur du site à l’adresse : [email protected]

    Chaque chasseur doit retourner son CPU à la fédération avant le 15 mars 2013

    Différents objectifsAu delà d’une simple collecte des données, le CPU répond à d'autres objectifs, telsque la pression de chasse, en définissant la présence effective des chasseurs sur leterrain. Il doit également apporter des données nouvelles sur la répartition desespèces gibiers en période de chasse et éventuellement fournir des éléments fiables pour répondre de manière exhaustive à l'instauration éventuelle de futursPMA (Prélèvements maximums autorisés). Enfin il doit mettre fin aux affirmations fantaisistes sur les tableaux des chasseurs qu'il n'était guère possible de démentir jusqu'à présent.

  • LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 201212

    Petit gibier

    Après validation par un comitéscientifique, une dizaine d’étu-des sur le lapin avaient été lancées par la Fédération Nationale des Chasseurs en 2007 et 2008. Septd’entre elles ont finalement été menéesà terme entre 2010 et 2012 et présen-tées à cette occasion.

    Progresser, mais ne pas rêverCNRS, INSERM, ANSES, Vetagrosup,IMPCF, Bioespace… : tous les organis-mes de recherche ayant satisfait à l’ap-pel d’offres initial étaient représentés àl’occasion de cette rencontre et sesont appliqués à rendre compte de leurtravaux et résultats. Un exercice de vul-garisation souvent difficile et qui nepeut pas toujours déboucher sur desapplications concrètes et immédiatesdont rêveraient les chasseurs. Mais lebut était précisément de ne pas fairetrop rêver mais bien de progresser

    dans des domaines aussi divers que lerepeuplement, l’habitat, la vaccinationet les virus (cf en annexe les thèmes derecherche et résultats).La rencontre entre chercheurs et chas-seurs aura permis des échanges pas-sionnés et fructueux, et surtout demieux connaitre les attentes des uns etles limites des autres.

    Investiguer de nouvelles pistesA cette occasion la Fédération Royaledes chasseurs espagnole a rappelé sonattachement à l’espèce et aux étudessur le lapin– qu’elle mène aussi de soncôté. L’ONCFS, représenté parStéphane MARCHANDEAU, s’est féli-cité du travail mené et de la dynamiquecréée par cet appel d’offres qui doit,pour ne pas retomber, investiguer denouvelles pistes (réflexion sur les nou-veaux virus moins pathogènes,

    gestion des dégâts agricoles, statut « nuisible »,…).Jacques TROUVILLIEZ, pour le ministè-re de l’écologie, a reconnu aux fédéra-tions le grand mérite de s’intéresser àune espèce de la nature « ordinaire »,pas seulement symbole d’une chassepopulaire mais « clef de voûte » d’éco-système entiers, tout en assurant deson soutien la poursuite des réflexionset des travaux scientifiques.Une synthèse exhaustive de ces der-niers, en cours de rédaction, seraadressée aux fédérations et à la pressefin 2012.Ces éléments devraient permettre, àcourt terme, d’améliorer les conditionsde repeuplement, de mieux diagnosti-quer les milieux les plus favorables àl’espèce et de procéder à leur optimi-sation. A cet effet, la création d’un « Club Lapin », rassemblant tous lespassionnés de l’espèce, a été suggérée.

    Lapin : première présentationdes travaux de recherche

    Le 22 juin dernier un séminaire de restitution des études scientifiques sur le lapin degarenne, initiées par la FNC, a réuni représentants des fédérations et chercheursimpliqués.

  • LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 2012 13

    Petit gibier

  • LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 201214

    Migrateurs

    Balises solaires pour les palombes, puissant radar pour le gibier d’eau, stations bio-acoustiques pour les grives, système GLS pour les tourterelles… nos équipesscientifiques utilisent ces nouvelles technologies pour percer un peu plus le mys-tère de la migration des oiseaux.

    Des méthodes « high-tech »...

    ...pour suivre les oiseaux migrateurs

    Tous les ans, au début de l’au-tomne, des vols de palombesattirent notre attention. D’oùviennent-ils ? Où vont-ils ? L’homme sepose ces questions depuis des tempsimmémoriaux. Un début de réponse aété avancé il y a quelques décenniesavec les premiers baguages. Depuis1988, plusieurs milliers d’oiseaux ontété bagués et certains d’entre eux ontensuite été repris. Ces opérations ontpermis de définir l’origine de cesoiseaux migrateurs et leur destination.Mais dans la majorité des cas, ces don-nées ne renseignent que sur deuxpoints : le lieu de baguage et celui de lareprise.

    Des palombes équipées de balises Argos Que fait l’oiseau entre ces deux inter-ventions ? Pour répondre à cette ques-tion, un groupe de scientifiques a déci-dé d’utiliser la télémétrie satellitaire.Elle permet désormais de suivre lesdéplacements des palombes en leséquipant préalablement de balises

    Argos solaires. Cette nouvelle techno-logie est au centre des travaux effec-tués par le GIFS France (Groupementd’Investigations sur la Faune Sauvage)qui a débuté en 2009 un programme desuivi du pigeon ramier grâce à l’utilisa-tion de ces balises. La première année,le GIFS a équipé 8 oiseaux au niveaudes plus importantes zones d’hivernage

    situées dans le Sud-Ouest de la Franceet dans la Péninsule Ibérique. De 2010 à 2012, le GIFS France a pour-suivi cette opération avec une vingtained’oiseaux repris et équipés sur lesmêmes zones d’hivernage et sur ledépartement du Nord. Les premiers résultats prouvent quecertains individus effectuent unemigration normale alors que d’autresse sont totalement ou partiellementsédentarisés.

    Un puissant radar pour suivre lamigrationAutre technique de suivi, celle del’Institut Méditerranéen du PatrimoineCynégétique et Faunistique (IMPCF).Basée dans le Gard, cette unité scienti-fique s’est dotée depuis quelques annéed’un puissant radar pour suivre lamigration des oiseaux. Un paramétrageadapté aux conditions locales permetune utilisation de jour comme de nuit,sur des distances relativement impor-tantes (3 à 4 kilomètres pour une réel-

    Cette palombe a été équipée par le GIFS d’unebalise Argos de moins de 20 grammes

  • LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 2012 15

    Migrateurs

    le efficacité), même par mauvais temps(brouillard, pluie).Grâce à son fonctionnement en posi-tion horizontale et verticale en alter-nance, ce radar permet de connaître lesflux, les directions, les vitesses et lesattitudes des vols. Bien qu’il soit enco-re difficile d’identifier précisément lesespèces qui rentre dans le champ decaptage et de dénombrer les individusde manière exacte, cette méthodereste innovante et efficace pour l’étudedes migrations et de leur chronologie.

    Des stations bioacoustiquespour compter les grives Toujours à l’initiative de l’IMPCF, desdénombrements de grives s’effectuentchaque année sur une partie du bassinméditerranéen (Espagne, France, Grèce,Portugal, Italie, Malte...) grâce à l’implan-tation de stations bioacoustiques.Directement connectées à un ordina-teur, ces paraboles permettent d’enre-gistrer les cris des oiseaux, d’identifieles espèces et de les comptabiliser. Ces travaux ont permis aux chasseursde constituer, année après année depuis

    plus de 20 ans, des dossiers concernantle début de la migration des turdidés.Ces résultats ont permis au ministèred’établir précisément des dates de fer-metures de la chasse des espècesconcernées.

    Mais encore : le GLS pour lestourterellesIl s’agit d’enregistreurs de luminositéqui permettent de localiser des tourte-relles des bois à partir des heures esti-mées de lever et de coucher du soleil.Pour les techniciens de l’ONCFS quiutilisent ces dispositifs embarqués degéo-localisation, l’avantage de ce typede matériel réside dans son faible poids(moins de 1,5 gr.), ce qui permet sonutilisation sur des oiseaux de moins de100 gr comme les tourterelles (à nepas confondre avec le GPS ou le systè-me Argos, plus lourds). Certes, il est nécessaire de capturerdeux fois l’oiseau : une première foispour l’équiper et une seconde fois pouraccéder aux données enregistrées, maisle faible coût unitaire de ce dispositifGLS permet d’équiper un grand nomb-re d’oiseaux et d’augmenter les chan-ces de recaptures en proportion.

    Avant d’être déployée sur les tourte-relles des bois, notamment sur l’îled’Oléron, cette technique avait déjà étéappliquée avec succès sur des espècesmigratrices trans-sahariennes telles quele faucon crécerellette et la huppe fas-ciée.

    Les stations bio acoustiques, des coupoles poin-tées vers le ciel pour capter le cris des grives

    Une autre méthode innovante, celle du radardont est équipé l’IMPCF

    Tourterelle des bois équipée de son harnais,prête à être relâchée

    Observations, comptages, échantillonnages…Moins high-tech, les méthodes d’observations, de comptages et d’é-chantillonnages pratiquées par les chasseurs demeurenttout de même des valeurs sûres en terme de ges-tion des populations de gibier, que cesoit pour les espèces sédentaires oupour les migrateurs. Concernant le pigeon ramier par exemple, à la findes années 1980 on croyait que les effectifs transpy-rénéens étaient en nette régression. Aujourd’hui, à lafaveur des données récoltées au sein des divers réseauxd’observation, il apparaît qu’il n’en est rien, les flux sont stables. Les principales zones d’hivernage se situent surtout dans le nord, nord-ouest etdans le sud-ouest, les populations nicheuses augmentent de manière continue etsignificatives (+ 84,5% depuis 1996), colonisant peu à peu nos régions méridiona-les. Globalement, la palombe se porte bien.

    Chaque coup d’aile est détecté…

    Les palombes équipées de balisesArgos ont toutes été baptisées parl’équipe du GIFS. Grosso a étééquipée le 11 février 2009 auPortugal. Elle a débuté sa migrationle 20 mars 2009 pour s’installer àKozy (Pologne), à partir du 22 juin2009. Elle en est repartie le 27octobre 2009 pour s’installer enDordogne du 10 novembre 2009au 27 mars 2010. A cette date, elleest repartie pour arriver enPologne le 24 avril 2010.Lors de sa troisième descente dansle sud-ouest, elle a fait une haltedans le Haut-Rhin du 8 au 11 octo-bre 2010, avant d’arriver dans leLot-et-Garonne le 29 octobre2010, jusqu’au 21 mars 2011, date àlaquelle elle a entrepris son retouren passant le 26 mars 2011 dans leJura, le avril 2011 par le sud del’Allemagne puis du 9 au 16 avril2011 par le nord de l’Autricheavant de se réinstaller enPologne… Autrement dit, Grossoest fidèle à son lieu de nidification.

  • LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 201216

    Migrateurs

    Dans le cadre des enjeux et probléma-tiques scientifiques relatives à la gestiondes oies cendrées en France et enEurope, la Fédération Nationale desChasseurs a lancé dès 2009 un vasteprogramme scientifique de suivi despopulations d'oies. Quand et commentmigrent-elles, quelles sont les routesmigratoires, les zones et durées d'esca-le? Voici les questions qui nous intéres-sent et auxquelles nous vous convionsà répondre afin de promouvoir la ges-tion par la chasse de cette espèce. Ceprogramme a été intégré au program-me national "oie cendrée" souhaité parle Ministère de l'Ecologie et validé en2011 par le GEOC.Après des mises au point techniques,nécessaires pour optimiser la géolocali-sation des oiseaux, 15 oies (auxquelless'ajoutent 4 « parrainées » volontaire-ment par des associations de chas-seurs) ont été équipées en juillet et

    août 2012 sur des zones de reproduc-tion en Europe avec des balises GPSfixées sur le dos des oiseaux (moins de3% du poids de l'animal) ou sur des col-liers (environ 50g). Les oies équipéesd'une balise en position dorsale sontégalement munies d'un collier bleucomprenant des lettres en blanc, enrevanche celles équipées d'un collierGPS (blanc et gris) ne comportent pasde collier bleu supplémentaire mais unebague métallique numérotée. Les premières données montrent desdéparts en migration début août avecdes escales au Danemark et dans leNord de l'Allemagne. Dans la mesuredu possible il faudrait éviter de tirer àla chasse ces oies équipées, mais si c’é-tait le cas, merci de contacter au plus

    tôt le chargé du programme le Dr.Mathieu BOOS (Cabinet d'expertiseNaturaconst@, responsable du pro-gramme FNC) par mail : [email protected] ou au 06 30 22 43 64.Compte tenu de leur coût, assumé parles chasseurs français, il est importantde pouvoir récupérer ces modulespour les réutiliser par la suite sur d’au-tres oies.Pour récupérer le module GPS, déta-chez-le simplement de l'oiseau en sec-tionnant les attaches ou le collier sansabîmer le boitier. Conservez l'ensembledu module dans une pièce au sec. Dansla mesure du possible, conservez égale-ment l'animal entier au congélateurpour une analyse a posteriori. D’avancemerci !

    Suivi de la migration des oiescendréesLa Fédération Nationaledes Chasseurs lance unappel aux chasseurs degibier d’eau : « Aidez-nousà savoir où et commentmigrent les oies ! »

    Fabrègues

  • LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 2012 17

    Sanitaire

    DD es situations contrastées ontété décrites par les agents deterrain, en fonction desannées et des territoires, avec desatteintes cliniques allant de très peu desymptômes à l’apathie sévère. L’épidémiologie de la strongylose pul-monaire du lièvre d’Europe et sonimportance sont très peu documentéesdans la littérature, en particulier l’iden-tification des parasites, les modalités desa transmission au lièvre et le rôle jouépar les parasites dans la santé indivi-duelle et populationnelle du lièvred’Europe.

    Dans notre régionUne pré-étude a été réalisée en 2010en réponse à l’inquiétude des chas-seurs, pour décrire la protostrongylosedans les départements du Sud. D’oreset déjà deux espèces co-parasites ontété identifiées dans un même poumon.Par ailleurs, les prévalences observéessont importantes dans les départe-ments d’étude, de l’ordre de 67% dansl’Ardèche, 42 % dans le Tarn, 38 % dans

    l’Hérault et 28% dans le Gard. Dans20% des cas, plus de 50% du poumonprésente des lésions et dans 8% des casc’est 75% du poumon qui est touché.Les résultats ne sont pas encore touscentralisés du fait du délai incompressi-ble liés aux analyses mais devront êtrevalorisées prochainement. Les premiersrésultats montrent la présence de lar-ves dans des crottes de lièvres sur descommunes que l’on pensait indemnes.Par ailleurs nous avons pu éprouvé larésistance de ces larves, car elles res-tent vivantes même après la congéla-tion. Ceci représente un outil métho-dologique car nous pouvons ainsi tra-vailler sur des prélèvements congelés.Le cycle parasitaire des parasites degenre Strongylus nécessite la présenced’un mollusque. Les prélèvements demollusques se sont tous révélés néga-tifs et n’ont pas permis d’identifier l’hô-te intermédiaire. Il y a en effet peut-être une saisonnalité du cycle, il seraitdonc intéressant de récolter les mol-lusques à une saison plus propice à lacollecte des mollusques.

    La protostrongylose du lièvre Il s’agit d’une parasitose respiratoire. Selon le réseau SAGIR*, le nombre de casest en augmentation sur les lièvres tués à la chasse dans le Sud de la France.

    Qu’est que le réseau SAGIR ?

    Le réseau SAGIR est un réseau de surveillanceépidémiologique des mortalités des oiseaux etmammifères sauvages terrestres, de type colla-boratif, qui s’appuie au niveau départementalsur les agents des Fédérations départementalesdes chasseurs et des services départementauxde l’Office National de la Chasse et de la FauneSauvage, et sur les laboratoires départemen-taux d’analyses vétérinaires. Le travail d’observation et de collecte réaliséspar les agents sur le terrain constitue le soclede cette surveillance. Sur deux ans 4 436 cas SAGIR ont été collec-tés et seulement 1,51% de ces cas n’ont pas étéexploitables. On note une légère augmentationdu nombre de cas en 2010, qui est à relier avecla forte collecte de lièvres et de lapins durantl’automne 2010 dans certains départements.

    Les départements duSud de la France sontles plus touchés parcette parasitose

    Lésions de prostrongylose pulmonaire

    Pour en savoir plus : Une convention a été signée entre l’ONCFS et la fédération pour étudier cette maladie et son impactsur les populations de lièvres. L’étude portera sur deux saisons (2012 à 2014) et deux GIC : le Larzac et les Capitelles.

  • Législation

    Le Comité Guillaume Tell, repré-sente les deux millions d’utilisa-teurs légaux d’armes à feu fran-çais. Nous, chasseurs, y sommes repré-sentés par la Fédération Nationale desChasseurs, de même que les sportifspar les Fédérations de tir et de ball-trap, les collectionneurs, les armurierset les fabricants d’armes.

    D’âpres négociationsBeaucoup de rumeurs ont circuléautour de cette loi, on a pu croirequ’elle allait compliquer un peu plus l’u-tilisation légale des armes à feu.Pourtant, les maîtres mots du ComitéGuillaume Tell ont été clarification, sim-plification et distinction entre utilisa-teurs légaux et illégaux d’armes à feu.Ainsi, depuis janvier 2010, les négocia-tions ont été menées avec pugnacité parle Comité, fortement soutenu par laFNC et son lobbyiste Thierry Coste.Certains députés et sénateurs se sontparticulièrement investis et les rencont-res avec le gouvernement et les ministè-res concernés ont été tout autant inten-ses. On peut souligner que sur ce dos-sier, les intérêts politiques qu’ils soientde droite ou de gauche, n’ont pas euleur place. Cette loi a été débattue, por-tée, conduite par des représentants dechaque parti sans que l’un ou l’autre nedomine. Elle a été votée à l’unanimité àl’Assemblée Nationale comme au Sénat.

    Ce qui concerne le chasseur…Aussi, ce qu’il faut retenir et qui concer-ne la chasse repose sur 4 points :1. Le passage de 8 catégories d’ar-mes à 4 catégories : la catégorie Acomprend le matériel de guerre et lesarmes interdites ; la catégorie B lesarmes soumises à autorisation pourl’acquisition et la détention (armes destireurs sportifs) ; la catégorie C lesarmes soumises à déclaration (les cara-bines de chasse) et la catégorie D desarmes soumises à enregistrement(fusils de chasse) et les armes et maté-riels libres2. Les conditions d’acquisition etde détention sont redéfinies : avecdes mesures beaucoup plus draconien-nes pour ceux qui ont un casier judi-ciaire et des mesures cohérentes etsimplifiées pour les utilisateurs légaux3. La vente entre particuliers desarmes de catégorie C et D : est cla-rifiée avec une déclaration simplifiée obli-gatoire dans le mois qui suit l’acquisition4. Le port et le transport desarmes est lui aussi explicité.Globalement, les chasseurs ont obtenuque l’on maintienne les procéduresactuelles et il n’y aura aucune contrain-te nouvelle.Sont aussi précisés le statut des collec-tionneurs, des armes historiques et decollection et les conditions de vente àdistance des armes (sur internet par

    exemple). Ce qu’il faut savoir c’est quecertains articles de cette loi sont appli-cables immédiatement, d’autres à uneéchéance de 18 mois avec la parutionde plus de 60 décrets. Nous ne man-querons pas de vous en tenir informés.Nous publierons sur le site internet dela Fédération les différents décrets aufur et à mesure de leur parution.

    Ce à quoi nous avons échappéAinsi, pour conclure sur cette loi, il fautretenir que nous avons échappé à :- la carte grise obligatoire pour toutesles armes à détenir avec l’arme- le délai de refroidissement de 8 joursentre le moment de l’achat et sa pre-mière mise à disposition- l’interdiction de détenir l’arme sansavoir les munitions correspondantes- le coffre obligatoire pour toutes lesarmes sans autre possibilité de sécuri-sation- l’obligation de posséder un permis dechasse avec validation annuelle ou del’année précédente pour la détentiond’une arme de chasse. Ceci aurait obli-gé par exemple à remettre les armesaux autorités pendant une périoded’interruption de chasse … - l’obligation de déclarer toutes lesarmes détenues à ce jourNous pouvons donc nous féliciter desrésultats obtenus par le ComitéGuillaume Tell et la FNC en particulier.

    Juxtaposés, superposés ou semi-automatiques, les fusils à un coup parcanon lisse font désormais l’objet d’une nouvelle procédure

    Une nouvelle loi sur les armesElle a été publiée au journal officiel et saluée comme il se doit par le ComitéGuillaume Tell qui réclamait depuis longtemps cette réforme de la réglementa-tion française datant de 1939. Voici ce qu’il faut en retenir.

    Les carabines de chasse en catégorie C sont soumises à déclaration

  • LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 2012 19

    Législation

    En matière de chasse, le nouveau Président de laRépublique souhaite une pose législative afin, a-t-ilprécisé « de consolider les différents acquis de 5 loisen 10 ans ». Ainsi donc, cette dernière loi sur la chasse, qui aété publiée au Journal Officiel du 8 mars 2012 : - conforte le rôle positif de la chasse vis-à-vis de l’environ-nement,- renforce le rôle des fédérations. La gestion de la biodiver-sité relève de leurs attributions, tout comme les actions d’in-formation et d’éducation au développement durable,- allège la fiscalité des zones humides chassables,- permet aux nouveaux chasseurs de pratiquer sur toute laFrance avec leur première validation annuelle- confirme la diminution de moitié des coûts de premièrevalidation du permis de chasser,- autorise la chasse en temps de neige pour les oiseaux issusde lâchés dans les chasses commerciales,- harmonise les horaires de chasse : pour le gibier d’eau laréférence sera désormais le lever et coucher du soleil, auchef-lieu du département,- renforce la responsabilité, en cas de dégâts de grandgibier, des détenteurs de territoires non chassés, et

    redéfinit les procédures et les montants d’indemnisation,- admet les propriétés de micro parcelles (plus de 2 hecta-res) comme membre de droit au sein des ACCA,- précise les conditions de refus de délivrance du permis dechasser par l’Administration en cas d’infraction grave,- étend les compétences des agents de développement desfédérations,- corrige une ambiguïté relative au transport du gibier ; letransport, par le titulaire d’un permis de chasser valide, d’unepartie du gibier mort soumis au plan de chasse est autorisésans formalité pendant la période où la chasse est ouverte,- transfère à la Fédération Nationale des Chasseurs l’initia-tive d’instaurer un PMA mais la détermination du quota restede compétence ministérielle.

    La dernière loi sur la chasse

    - 4 fosses universelles- 2 fosses olympiques- 2 skeet olympiques- 1 double trap olympique

    - 4 parcours de chasse- 8 compack sporting- 1 DTL- 1 sanglier courant sur RDV

    Le stand met à votre dispostion

    ARMURERIEVenez découvrir nos armes de toutes marques neuves et d’occasion avec ungrand choix de munitions : chasse / tir / gros gibier / billes d’acierRéparation d’armes diverses.

    MISE À CONFORMITÉ GRATUITE POUR TOUT ACHAT D’UNE ARMEResponsable armurerie : Laurent CAMPINS

    Ouvert tous les jours de 10H à 19HFermé le lundi et le jeudi matin et le mardi toute la journée

    STAND DE POUSSANSTAND DE POUSSAN

    Stand de Poussan : colline de la Moure - 34560 PoussanTéléphone : 04.67.78.25.33

    Site internet : www.standepoussan.com - Contact mail : [email protected]

    Le texte a été voté à la quasi unanimité par le Sénat et l’Assemblée Nationalejuste avant l’élection présidentielle.

  • LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 201220

    Radioscopie

    Sur la commune de Villeneuve-lès-Maguelone, deux associa-tions de chasse sont implantées :un Syndicat de Chasseurs etPropriétaires, qui rassemble 130 adhé-rents et gère la chasse terrestre. C'estla plus ancienne société de chasse ville-neuvoise, elle a été créée en 1933 ; etune Association de Chasse Maritime(ACM), qui compte 60 adhérents etgère la chasse au gibier d'eau.

    Un site d’une grande richessebiologiqueGrâce à la présence d’étangs saumâtres,de marécages, de landes à sansouïres età salicornes ainsi que de salines sur sonpourtour, l’ensemble des zones humidesoccupant environ 50 % de sa superficie,la commune de Villeneuve-lès-Maguelone bénéficie d’un environne-ment naturel très favorable à la pratiquede la chasse au gibier d’eau. Car en réali-té, il y a quatre étangs distincts sur lacommune : l’étang de l’Arnel, celui desMourres, celui du Prévost et celui dit de« Pierre Blanche ». De plus, surVilleneuve, deux réserves intéressantessont implantées, l’Estagnol, réserve natu-relle de 78 hectares favorisant la nidifi-cation de canards de surface et defoulques, et une grande partie de l’Etangde l’Arnel, réserve maritime de 220 hec-tares. Ces deux sites servent de repo-soir au gibier d’eau lors des migrations.A l’origine, une seule association ville-

    neuvoise régissait toutes les pratiquesde chasse à terre comme à l’eau, leSyndicat des Chasseurs et Propriétairesde Villeneuve. Mais en 1975, avec l’appa-rition des amodiations des étangsdomaniaux (D.P.M – D.P.E – D.P.F) etpour se mettre en conformité avec laréglementation en vigueur, une nouvel-le structure est née : l’ACM deVilleneuve (Déclarée en Préfecture del’Hérault, le 16.06.1975 sous le N°6553). C’est donc l’ACM qui assuredepuis l’organisation et la gestion spéci-fique de la chasse au gibier d’eau surl'ensemble des étangs de la communede Villeneuve-lès-Maguelone.

    Comme le veulent ses statuts, l’ACM apour but l'exploitation de la chasse augibier d'eau et de grève sur les territoi-res et étangs dont elle détient le droitde chasse, mais aussi l'amélioration desconditions d'exercice de la chasse, lapréservation du biotope et de la faunesauvage, le développement cynégétiquedans le respect des équilibres biolo-giques ainsi que la conservation et l'en-tretien des bordures d'étang, notam-ment en contribuant à des actions denettoyage et de remise en état des pos-tes fixes et de leurs abords.

    L’ACM impliquée sur tousles dossiersLa première préoccupation de l’ACM,c’est de gérer les étangs, afin qu’ils res-tent propres et suffisamment alimentésen eau, notamment en eau douce, pourla protection de la faune et de la florelocales. Pour y parvenir, l’ACM partici-pe à toutes les réunions organisées parla Direction Départementale desTerritoires et de la Mer, le SyndicatIntercommunal des Etangs Littoraux, leConservatoire des Espaces Naturels, leConservatoire du Littoral, ou encore laMunicipalité de Villeneuve, ce qui luipermet d'être associée aux actions depréservation faune et flore mais égale-ment d’être impliquée dans les comitésde gestion des zones humides : RNNde L'Estagnol, Réserve Maritime Arnel,Les Salines. Ainsi, l’ACM est signataire de la charteNatura 2000 depuis juin 2011, ce qui luia offert une reconnaissance de son tra-vail en faveur de l’environnement. Elleparticipe également aux actions derégulation d'espèces nuisibles : goélandset cormorans. Comme les autres ACM,elle joue en outre un rôle de santépublique en tant que sentinelle de la

    L’Association de Chasse Maritime de Villeneuve-lès-Maguelone

    Cette petite ville littorale située entre Palavas-les-Flots et Mireval, à dixkilomètres de Montpellier, compte environ 8800 habitants. Son territoires’étend sur 2300 hectares, composé pour moitié de marais, lagunes etétangs, et de terres agricoles et garrigues pour l’autre moitié. En toutelogique, cette dualité de territoire a imposé une double structure de gestion.Focus sur la partie maritime.

    Les modes de chasse pratiqués En bordure d'étang, c’est la chasse au gabion qui est reine, avec pas moins de 40postes de chasse de nuit, identifiés et déclarés comme il se doit en préfecture. Lachasse s’y pratique de nuit avec appelants, mais aussi à la passée et à la botte surles marais le pourtour.

  • LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 2012 21

    Radioscopie

    nature : prévention de la grippe aviaire(contrôle des appelants), actions devigilance lors de vague de froid...

    La gestion des étangs ; prioriténuméro unEn faveur de la préservation des espa-ces et de leur équilibre écologique, avecla Fédération régionale des chasseursLanguedoc-Roussillon et la Fédérationdépartementale des chasseurs del’Hérault, l’ACM procède aux étudespréalables (diagnostic et impact) pourla mise en œuvre de travaux permet-tant l'amélioration des échangeshydrauliques des étangs. Ainsi, concernant l’étang de l’Arnel,notons qu’il est concerné par de multi-ples statuts de protection qui se super-posent :- Site Natura 2000, avec une Zone deProtection Spéciale (Directive Oiseau79/409 CEE) et une Zone Spéciale deConservation (Directive Habitat 92-43 CEE) - Site Ramsar inscrit à la Conventionsur les zones humides depuis 2008.- Schéma d’Aménagement et deGestion des Eaux (SAGE et SYBLE)Lez-Mosson-Etangs Palavasiens mis enplace depuis 2003. - Sites classé « Etangs de l’Arnel et duPrévost » - Site Inscrit : Etangs de l’Arnel, desMoures, de Pierre Blanche et du Prévost - Et enfin, l’Arnel est en réserve dechasse maritime depuis 1973 (220 ha)Notons la grande efficacité de ces

    dispositifs, puisque, malgré ce mille-feuille administratif qui compilepresque tous les statuts de protection,l’étang de l’Arnel ne cesse de se com-bler, de s’eutrophiser et de s’envaser,pendant que sa salinité augmente enraison des seuils implantés sur laMosson qui empêchent tout apportd’eau douce. Pour comprendre les problèmes quecela pose, ne comptez pas sur les écolo-gistes, dont la devise est de ne toucher àrien ! Ce sont donc les chasseurs, quiont monté un projet de restauration dela circulation de l’eau sur l’étang. Pour lutter contre la salinisation dumilieu due à l’endiguement de laMosson et à la déviation du Lez, etenrayer la banalisation des habitatsnaturels qui s’ensuit, au détriment d’unemosaïque de milieux doux (roselières,mares) à salés (sansouïres, prés salés),M. Balsan a sollicité le service techniquede la Fédération et la mairie deVilleneuve-lès-Maguelone pour leurprésenter un projet de reconnexionhydraulique afin de rétablir les échangesentre la Mosson et l’étang de l’Arnel. Leprojet initialement envisagé consistait àrecréer l’embouchure naturelle ducours d’eau dénommé localement «leballat claou » sur une trentaine de mèt-res à partir de son embouchure etcurer ou d’enlever les embâcles surtoute sa longueur jusqu’à la Mosson. Sur les conseils de l’agglomération, leprojet s’oriente plutôt vers la suppres-

    sion d’un ouvrage bétonné qui entravele cours d’eau sans justification particu-lière. En complément, le curage de 2roubines parallèles pourrait être prévu.Voilà de quoi redonner de l’eau douceà la végétation aquatique et auxcanards, qui en ont bien besoin.

    Opération nettoyage !Pour qu’un étang soit accueillant pourl’avifaune migratrice et les chasseurs quil’exploitent, il faut aussi qu’il demeurepropre. A cette fin, l’association deChasse Maritime et le Syndicat desChasseurs et Propriétaires deVilleneuve-lès-Maguelone s'investissentrégulièrement pour mener des actionsde nettoyage ou d'entretien de leur ter-ritoire de chasse. Grâce à ces actescitoyens, les chasseurs confirment leurattachement à préserver et à conserveren bon état l'environnement dans lequelils évoluent. Récemment, les deux asso-ciations de chasse ont sollicité laMunicipalité, et c'est avec la participa-tion active des élus locaux qu’ils ont pumettre sur pied deux opérations denettoyage en bordure des étangs. En mai 2012, c’est une opération denettoyage de l’Esclavon et de sensibili-sation à l’environnement auprès desscolaires qui a été menée avec deuxclasses de CM1 et CM2, soit unesoixantaine d'élèves, encadrés par leursinstituteurs et quelques parents accom-pagnateurs. Arrivés depuis Villeneuve envélo, tous se sont retrouvés sur la pres-

    Jean-Claude BALSAN,Villeneuvois de souche depuiscinq générations, président del’ACM depuis 2010 : « la chasse, c’est un tout ! »« Pour moi, la chasse ne peut pas selimiter au fait de sortir le fusil à l’ouver-ture et de le ranger après la fermeture.Il y a un travail de gestion des milieux, desurveillance du dérangement ou de lapollution des sites, de contrôle de la fré-quentation en période de nidification, quidoit s’exercer à l’année, si l’on veut qu’unétang reste favorable à l’avifaune. Lachasse, c’est un tout. Cela commencepar l’observation et la passion desoiseaux, la prise en compte de leursbesoins, la compréhension du fonction-nement des écosystèmes. Ce n’est passeulement du plaisir, cela implique aussides efforts, de l’abnégation, du travail. »

  • LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 201222

    Radioscopie

    qu’île de l'Esclavon, pour participer à unnettoyage du bord d'étang.Après un bref historique sur ce siteremarquable, il a été rappelé auxenfants que cet espace communal, pro-tégé et fragile, a toujours fait l'objetd'une attention toute particulière de lamunicipalité et des chasseurs, sous laforme de protection avec enrochementet plantations en périphérie, la mise enplace d'une barrière rendant l'accèslimité aux véhicules, des panneaux enréglementant l'utilisation et l'implanta-tion de poubelles. Le représentant duSIEL et le Président de l'A.C.M, Jean-Claude Balsan, ont tour à tour apportéaux élèves des informations sur la fauneet la flore pour les sensibiliser aurespect de l'environnement naturel du

    site et des étangs. Le tout s'est terminédans la bonne humeur par des imita-tions de cris d'oiseaux (chevaliers,courlis...) dont le président Balsan a lesecret, avec son appeau fabrication mai-son. Le lendemain, à l'appel une fois encoredes deux associations de chasse à l'eauet à terre, en présence du Maire NoëlSégura et deux de ses adjoints, c'estune bonne quarantaine de chasseurs,rejoints également par MACH (associa-tion d'aéromodélisme) et un représen-tant du Conservatoire des EspacesNaturels, qui ont participé à un grandnettoyage du bord de l'étang de l'Arnel.Sous un temps magnifique, cette actionprofitable à l'entretien des étangs etmarais, a permis de procéder à une

    récupération d'objets divers qui s'é-taient accumulés sur deux secteurs enbordure de l'étang de l'Arnel. De plus,avec l'aide de deux tracteurs dont celuide Françis Perez, président de la chasseà terre, il a été procédé à l'enlèvementdes vestiges d'un parc à chevaux cons-titué d'une clôture de barbelé et de sespoteaux. Quelques tonnes de détritusont pu être ainsi soustraites auxmarais, pour le plus grand bonheur et lagrande satisfaction des chasseurs et despersonnes qui ont partagé ce travailavec eux.

    La dimension éducativeEnfin, parmi les actions menées parl’ACM de Villeneuve, citons la partieéducative, notamment, à travers l'écolede formation à la chasse au gibierd'eau, gérée par la Fédération en par-tenariat avec les sauvaginiers deVilleneuve. L'ACM, avec la Fédération,l'ONCFS, et en partenariat avec laMunicipalité ont mis en place en 2009,une école de chasse au gibier d'eaudont le but est de développer un pro-gramme de formation conciliant activi-té cynégétique, préservation des zoneshumides et des espèces qui les fré-quentent. L’objectif affiché est de fairepartager et transmettre aux généra-tions futures, cette passion singulière,qu’est la Chasse Traditionnelle duGibier d'Eau à Poste Fixe. Avec toutesles compétences ornithologiques quecela suppose.

    Le lexique du chasseur villeneuvoisClavée : Action de regrouper les foulques pour les faire voler.Chasse en fore : Chasse à l’affût depuis le bateau. Escapoulon : Paquet de foulques. Espagnolettes : Petites foulques en migration d’août à octobre qui descendentvers l’Espagne. Espère : Attente à la passée du matin ou du soir. Gabion : Poste de Chasse - Affût.Néguer : On dit d'une foulque ou d'un canard qu'il "nègue" quand il ne laisseapparaître sur l'eau que la tête et le dos (C'est un système de défense pouréchapper à la gerbe de plombs). Paou /Rouquet : Perche de 3 m environ, plombée pour pousser le négafol.Rabalade : Action d’approche sur un paquet de canards ou de foulques à l'aided'un négafolSoussouïre : Sansouïre (végétation spécifique des milieux salés, bords d'étangs,marais salants..) Tirer la maille : Tirer le bateau depuis le chemin de halage à l'aide d'une corde.

    Mme Jourget (DDTM), Jean-Pierre Gaillard Président de la Fédération et le maire de Villeneuve-lès-Maguelone Noël Ségura entouré des acteurssignataires de la charte Natura 2000

  • portrait

    LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 2012 23

    Quand et comment avez-vous commencé à chasser ?«Toute petite, ma mère m’a attiré vers l’opéra et mon père vers lachasse. Finalement, j’ai suivi mon père. J’ai commencé à l’accom-pagner en portant la musette dès que j’ai pu marcher. Outre lesrudiments de la chasse devant soi, j’ai surtout appris la prudenceavec lui. Ensuite, dès que j’ai eu l’âge légal, on m’a transmis le fusildu grand-père, un seize à chiens et à poudre noire que j’ai enco-re. Depuis, je suis passée au calibre douze superposé, une armeplus moderne. »

    Vous avez donc chassé toute votre vie ?« Non, j’ai arrêté pendant mes études de médecine, car c’étaitinconciliable avec la chasse. Puis j’ai repris l’activité cynégétique à25 ans. Pendant ma carrière, j’ai habité Orange, dans le Vaucluse.J’ai donc chassé dans la Drôme et dans le Vaucluse, mais j’ai tou-jours pris ma carte à Lunel, pour pouvoir chasser avec mon père.J’ai même un peu chassé au marais avec le négafol, mais c’étaitun peu rude physiquement. »

    Quels étaient vos gibiers préférés ? « Ma grande passion, c’est le petit gibier au chien d’arrêt ! Je lechasse toujours, dans la Drome le Vaucluse et l’Hérault, et toujoursau chien d’arrêt. J’ai une prédilection, pour le perdreau et le lapin,je n’aime pas forcément les battues au sanglier, c’est trop statique.J’adorais l’alouette au miroir que l’on pratiquait jadis en Provence.J’adorais aussi la chasse des grives à la passée, bien que je n’aijamais été très adroite dans cet exercice. Hélas, il n’y a plus detourdres dans les vignes ni les garrigues aujourd’hui. »

    Un dernier mot sur votre carrière professionnelle ? « Elle a été riche. J’étais médecin du travail, et je dirigais une équi-pe sur le site nucléaire de Pierrelatte. J’ai habité Orange duranttoute ma carrière. Ensuite, à la retraite, je suis rentrée dans la mai-son familiale, à Lunel. »

    Rencontre avec Viviane Béchardchasseresse à LunelCette lunelloise de 80 ans est probablement la doyenne des chasseresses de France. Lors de la dernière assemblée générale du Capd’Agde, elle a été honorée de la médaille de bronze de la fédération par leprésident Gaillard.

    Field TRADING CYNEGETIQUERD 612 ch. des Tristourets 34420 Portiragnes

    Tél : 04 67 90 95 80 - Fax : 09 71 70 31 03

    Clôtures électriques grand et petit gibierCages et pièges homologuésAménagement de territoires

    Agrainoirs simples et automatiques, Semencesfaunistiques, Crud amoniac, Goudrons, Sels,

    Matériel de capture pour fourrières et piégeurs

    Centre Canin du Valat de PerretHervé Demêtre DRESSAGE

    Chiens d’arrêt, retrievers, broussailleurs

    PENSIONOuverture toute l’annéeBoxes de 16 M2 chauffés

    Chemin des Plaines - 30580 Lussan04 66 72 94 89 - 06 85 22 78 39

    www.dressage-demetre.com

    ELEVAGEEpagneul Breton - Setter AnglaisVente de chiots et d’adultes

    débourrés ou dréssés3 fois Vainqueur dela coupe de France

    2 fois Vainqueur de laCoupe d’Europe

    plus de 100 championnats de travail

    Dresseur du champion du monde dechasse pratique 2002

  • LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 201224

    Tout le monde sait ce qu'est unchampignon, un végétal sanschlorophylle, qui ne possède niracine, ni feuille, ni fleur et qui se déve-loppe dans des endroits humides, surdes sols riches en humus et en matiè-res organiques. Dans notre région, on dénombre plus de1500 espèces différentes. Leur très gran-de majorité est comestible. Néanmoins,il suffit d'une seule amanite phalloïdepour intoxiquer mortellement celui quila consomme. De même, les toxinescontenues dans certaines espèces peu-vent créer des lésions irréversibles.

    Comment les reconnaître ?Volve, anneau, lamelles, tubes... En fait, iln'existe aucune méthode pour identi-fier les espèces, si ce n'est une docu-mentation appropriée. Encore que, ennature, certaines espèces peuvent nepas ressembler aux illustrations desmanuels. Le critère de l'âge fait souventvarier l'aspect, les formes et les cou-leurs du champignon. En outre, il ne

    faut pas se fier aux dictons populairestels que "les limaces n'attaquent que lesbons champignons" ou "les champ-ignons vénéneux ont toujours uneodeur âcre", c'est faux. Tout aussi faussel'idée selon laquelle une pièce de mon-naie doit noircir dans la poêle au

    contact des espèces vénéneuses ; oucelle qui prétend qu'une cuisson pro-longée élimine les toxines.Heureusement, tout ramasseur dechampignon peut approfondir sesconnaissances auprès de mycologuesou de pharmaciens avertis.

    Nature

    À pied et en chapeau

    En automne, dès que s'ouvrent les vannes célestes, ils surgissent de terre, fleurentbon le sous-bois et font le bonheur de tous les passionnés de cueillette sauvage.Mais tous les champignons ne sont pas commestibles.

    Les 3 espèces les plus prisées Le cèpe est en quelque sorte le roi des champignons. Ilpossède un chapeau brun, plus ou moins foncé, qui s'é-clairci sur le bord pour devenir jaune ou blanchâtre. Ledessous est formé de pores blancs à verdâtres. Le pied estmassif. Il apparaît début septembre dans les châtaigneraiespuis dans les hêtraies et les résineux en octobre. La Girolle fait également partie des espèces les plusrecherchées. Son chapeau d'une belle couleur jauneorangé est en forme d'entonnoir avec des bords feston-nés. Le pied est court, plein et charnu. Sa chair estferme, un peu fibreuse. Elle pousse un peu partout, au printemps et en automne,souvent en groupe. Enfin la morille présente un chapeau creusé d'alvéoles irrégulières évoquantl'aspect d'une éponge. Le pied est plus clair que le chapeau. La morille est unchampignon printanier, qui pousse en lisère de forêt, mais aussi sous les pom-miers, dans les vergers

    Morille

  • LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 2012 25

    Nature

    Connaissez-vous la réglementation ? La cueillette des champignons doit être considérée comme une distraction etne doit en aucun cas conduire à des abus. Entre un propriétaire intolérant etdes ramasseurs qui pensent que les bois sont à tout le monde, il y a la loi. Quedit-elle ? L'article 547 du code civil indique que les fruits naturels de la terreappartiennent au propriétaire ou, le cas échéant, à un usufruitier ou au titulai-re du droit d'exploitation. Il ne convient donc pas d'assimiler à l'exercice d'uneliberté fondamentale le fait que des tiers prélèvent des champignons à l'insude celui qui a le droit de jouir et de disposer de ces fruits.En revanche, il convient de noter que celui qui jouit légalement du droit derécolter les champignons dans une propriété forestière ou agricole a la char-ge d'apposer des pancartes autour de ladite propriété, afin de faire connaîtreaux tiers que la cueillette est interdite, ou qu'ils peuvent solliciter une autori-sation en s'adressant à une personne clairement désignée. Dès lors s'appliquent les dispositions législatives et réglementaires prévuesdans le code forestier a savoir une amende par litre de produit extrait ou enle-vé. En outre, les préfets sont habilités à soumettre à autorisation ou à interdi-re par arrêtés permanents ou temporaires, le ramassage des champignons.

    A lire : Mémoires d’un vieux piégeur et braconnierPaul-Jean Lascoumettes raconte dans ce livre, publié en fort peu d’exem-plaires en 1950 et réédité cette année aux éditions CAIRN,cinquante ansde piégeage et de braconnage. Son métier : chasseur de fourrure et pié-geur d’animaux nuisibles : renard, fouine, martre, putois, loutre…Mais parallèlement à cette activité officielle, il pratique sans vergogne lebraconnage en se moquant bien des gardes-chasses. C’est quasi déshon-neur, écrit-il, de posséder le permis de chasse. La montagne, (les Hautes-Pyrénées et tout particulièrement autour de Lourdes), les cavernes, lesterriers demeurent son territoire où il se livre passionnément aux plai-sirs d’une chasse parfois mouvementée. C’est avec la fougue d’unmagnifique tempérament qu’il conte ses aventures.

    200 pages. 20 euros. A commander aux éditions CAIRN BP 1503 – 64015 Pau cedex.

    La chasse au cœurAprès « La Pose » que les chasseurs de gibier d’eau ont adoré, ThierryDelefosse nous présente ce nouveau livre dans lequel il exprime sa visiongénéreuse de la chasse, « qui a nourri sa vie, lui a ouvert le livre de la natu-re et lui a évité les turpitudes du monde moderne. La chasse a forgé mon esprit, éveillé ma curiosité, abreuvé ma soif de cul-tures et de voyages. Elle m’a donné le goût de l’effort physique, a modelémon corps. Elle m’a fait découvrir la chaleur humaine, sans les artifices,devant un repas partagé dans une cabane au fond des bois, ou dans unehutte nichée dans un marais,» nous explique l’auteur dans « La chasse aucœur ». Une ode à la nature et aux hommes qui y vivent.

    250 pages 25 euros. A commander à : Versicolor Editions 45, rue Maurice Berteaux

    78600 le Mesnil-le-Roi. Tél : 01 39 12 81 65

  • LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 201226

    Grand gibier

    Cette reconnaissance récom-pense les efforts constants del’association déployés enfaveur de la formation des chasseurs(brevet grand gibier) et son action envi-ronnementale au service des espèces,des milieux et des hommes, chasseursou non chasseurs. Notre candidature àla Reconnaissance d’Utilité Publique aété présentée en 2010 à la suite d’unvote en assemblée générale. La consti-tution de notre dossier a nécessité unimportant travail de préparation denotre part. Durant ces 2 années, cettecandidature a successivement été exa-minée par le ministère de l’Intérieur, leministère de l’Ecologie et le Conseild’Etat. Cette reconnaissance d’utilité publique,outre son aspect honorifique, va nouspermettre de collecter de nouvellesressources et d’accentuer notre action.Grâce aux facilités fiscales en matièrede dons et legs, nous pourrons contri-buer à la sauvegarde de notre patrimoi-ne culturel à caractère cynégétique.

    Bref historique Créée en 1950, l’ANCGG a défini dèsl’origine ses buts et ses principes dansla Charte des Chasseurs de GrandGibier. Dès sa création, l’association a agi enfaveur d’une gestion durable de la faunesauvage. Cela s’est traduit dès lesannées 60 par la promulgation des loissur le plan de chasse. Aujourd’hui, l’association fait partie degroupes de réflexion sur la gestion dela faune sauvage sous l’égide du minis-tère de l’Ecologie et a été associée àl’élaboration du Plan national deMaîtrise du Sanglier Comptant quelques centaines de mem-bres jusqu’à la fin des années 70, elle apris un nouvel essor en 1980 en met-tant en place des délégués départe-mentaux et en favorisant la créationd’associations départementales dechasseurs de grand gibier. Elle compte aujourd’hui 80 associations

    départementales ou interdépartemen-tales affiliées et plus de 8.000 adhé-rents.L’ANCGG a été à l’initiative de nom-breuses évolutions de la législationfavorisant la gestion d’un meilleur équi-libre naturel, le respect de l’animal sau-vage et l’amélioration de la compéten-ce des chasseurs. Les points les plus marquants de sonengagement ont porté sur l’instaurationdes plans de chasse, la réglementationsur les armes à la chasse et la sécurité.Ces dernières années, l’ANCGG a étérégulièrement consultée, notammentlors des différentes lois chasse de 2000,2003 et 2005 et a participé aux groupesde travail relatifs aux décrets d’applica-tion et arrêtés ministériels concernantle grand gibier.

    Brevet Grand GibierAfin d’améliorer la compétence deschasseurs, l’ANCGG a créé en 1991

    une épreuve théorique et pratiquenommée le « Brevet Grand Gibier ».Ce brevet est tourné essentiellementvers la connaissance des espèces, deleur gestion et de l’environnement(forêt, flore, faune, sylviculture).Ce brevet est devenu rapidement unevéritable référence en la matière. Il aété repris en Belgique par la Fédérationdes chasseurs de grand gibier deBelgique. Il a également été intégrédans le programme de formation dedifférents lycées techniques agricoles.L’ANCGG compte aujourd’hui environ18.000 brevetés en France. La formation dispensée à chaque candi-dat pour la préparation de ce brevetreprésente environ 50 heures de cours. Chaque année, l’ANCGG organisecette formation dans 70 départements,ce qui mobilise plus de 500 formateursbénévoles et un millier de candidats. Contact ADCGG34 : Joël Roux tél06 68 54 79 96.

    L’Association Nationale des Chasseurs de Grand Gibier

    reconnue d’utilité publiquePar décret en Conseil d’Etat du 1er août dernier publié au Journal Officiel du 5 août,l’Association Nationale des Chasseurs de Grand Gibier a été reconnue d’utilité publique.

    CommunicationL’ANCGG effectue un travail très important de publication et de diffusion desconnaissances. Elle produit notamment des ouvrages de référence (ouvrage « Grand Gibier »),des manuels pédagogiques, des brochures techniques, des CD ROM ou DVD. L’ANCGG édite la revue trimestrielle « Grande Faune ». Cette revue couvrenaturellement la gestion cynégétique et la connaissance des espèces ou desmilieux. Elle consacre une part significative de ses pages à la culture et à l’art.

    Par ses principes de gestion définisdans sa charte, l’ANCGG a largementcontribué au développement dugrand gibier

  • LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 2012 27

    Actualités

    Le Midi Libre s’est fait l’échodes 100 ans de la sociétécommunale de chasse deBuzignargues.

    La presseen parle

    A cette occasion, les parents du présidentGérard Souche ont été honorés par le président Jean-Pierre Gaillard. GeorgesSouche a reçu la médaille d’argent des fédé-rations et son épouse la médaille de bronze.

  • LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 201228

    Cynophilie

    TT out dépend comment l’animal est atteint. Il peut uriner,déféquer et aller jusqu’à en vomir. Au point d’avoirdes réactions émotionnelles rien qu’à la vue d’un fusil.Dans ces cas extrêmes, vous devrez faire preuve d’une grandpatience et de beaucoup de psychologie.

    Eduquer les chiots Pour éviter ce genre de phobie, il est recommandé de familia-

    riser les chiots avec les détonations. L’idéal est de sortir, lorsd’une partie de chasse, le chiot accompagné de sa mère, ce quiest loin d’être réalisable dans la majorité des cas. Il faut éviter audépart d’exposer le chien aux pétarades d’un groupe de chas-seurs et surtout éviter de le conduite sur un stand de tir deball-trap pour le familiariser plus rapidement avec les coups defeu car, dans ce cas, vous obtiendrez le résultat inverse de celuisouhaité.

    La bonne thérapie Mieux vaut tenter de lui faire oublier les détonations en le

    mettant en présence d’une caille par exemple. On la cache dansla broussaille, on remonte avec le chien à bon vent jusqu’à cequ’il retrouve le gibier, qu’il le bloque ou qu’il le fasse voler. Onle félicite et on le récompense avec une friandise. Le chiendevrait se motiver petit à petit et, après quelques séances, ontentera de tirer une amorce à l’aide d’un pistolet lorsqu’il feravoler l’oiseau.

    Si tout se passe bien, on pourra passer au tir avec un fusil. Lorsdes premières détonations, le chien tremblera peut-être enco-re un peu, mais s’il ne fuit pas et reprend sa quête, on pourraespérer une guérison rapide.

    A partir de là, on pourra conduire le chien à la chasse. D’aborden solo avec son maître, puis en compagnie d’autres chiens etd’autres chasseurs.

    A l’inverse, si l’on n’entrevoit aucun progrès pouvant espérerla guérison, le destin d’un tel auxiliaire de chasse pourra setransformer en très bon animal de compagnie.

    D’où vient un tel comportement ?

    Longtemps, les éleveurs ont considéré ce comporte-ment comme une tare héréditaire car, selon eux, certai-nes lignées semblaient prédisposées à cette réaction.Par sélection, ils ont essayé d’éliminer ce “gène de lapeur des coups de feu”. D’autres estiment que cettepeur serait liée à une plus grande sensibilité de l’ouïede certaines lignées de chiens. Actuellement, les progrèsréalisés dans l’étude du comportement du chien orien-tent l’origine, soit vers la manifestation d’une pathologieacquise durant le développement comportemental, soitau cours des premières parties de chasse.

    Il s’agit d’une véritablepathologie dont lessymptômes ne trompentpas : au moindre coupde feu, le chien fuit, se cache, tremble et ne chasse plus. Peut-il en guérir ?

    Chiens d’arrêt :

    la peur ducoup defusil

  • LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 2012 29

    Cynophilie

    La piste artificielle va permettre decommencer à éduquer le chientrès tôt. A partir de deux ou troismois, le chiot sera mis en présence depistes courtes tracées à l’aide dessemelles, pistes renforcées au niveau dusentiment par la traînée de peau. Lechien apprendra à reconnaître lorsqu’ilcroisera la voie et sera amené à suivresur la traînée. Parallèlement, on va habitué le chiot autrait. Attention au poids de la longe qui,au début, ne devra pas brider ses dépla-cements. Petit à petit, le maître va par-faire le comportement du jeune chienau trait. Celui-ci ne devra pas tirercomme un boeuf. Le travail du limierest tout de finesse et l’animal impatientou trop véhément est inapte à exploi-ter une voie froide. Il s’agit de formerun couple limier-conducteur et la longepermet également au chasseur de com-muniquer avec son chien A la moindreretenue ressentie à la longe, le limierdoit s’arrêter.

    Développer les qualités de nezSi elles ne sont pas suffisantes, les qua-lités de nez vont être les premières àtravailler. La piste artificielle va per-mettre de les mettre en valeur et deles développer. Si les premières pistesde chiot seront “chaudes”, c’est à direexploitées dans le quart d’heure ou lademi-heure qui suit, on va pouvoir, lechien grandissant, reculer l’exploita-tion dans le temps et travailler sur la voie “froide”, soit à partir de troisou quatre heures après la pose.

    Il sera inutile de travailler sur des voiesexcédant cinq à six heures. Car mêmesi certains chiens en sont largementcapables, cela ne présente aucun intérêtpour la chasse, l’animal s’étant remiséalors beaucoup trop loin. Il faudra aussi jouer sur la qualité de lapiste que l’on pourra tracer soit sous lapluie, soit en faisant varier la nature dusol : pistes sur sols pierreux, en sous-bois couvert de feuilles sèches, enprairie...Enfin, on prendra soin petit à petitd’augmenter la longueur du tracé ainsique ses difficultés : angle droit, contrepied... Attention toutefois à ne pas vou-loir aller trop vite et à brûler les étapes.Commencez lentement, modestementpour le chien. N’ajoutez de difficultésupplémentaire que lorsque vous êtessûr que le chien est capable de sur-monter la précédente.

    Les qualités comportementalesSagesse, calme et obéissance sont abso-lument indispensables à tout travail dechien à la longe. Le limier est un spé-cialiste. Non seulement son nez doitdiscriminer les odeurs, mais il doitsélectionner la voie froide d’un animalprécis et s’y tenir, même s’il croise d’au-tres voies et surtout d’autres voieschaudes, qu’elles soient du même ani-mal ou d’animaux différents. Celademande une énorme concentration etle chien fougueux ou turbulent estvoué à l’échec. La piste artificielle, comme elle permetde travailler très tôt avec le chiot, favo-

    risera l’éducation à la sagesse dès leplus jeune âge. Il ne sera pas superflud’apprendre au chien à se déplacer à lahauteur de son maître sans le dépasser,lorsqu’il n’est pas au trait. L’idéal est aussi d’apprendre au chien às’asseoir pour être mis au trait. Ainsi, ilsaura qu’il doit se préparer pour le tra-vail précis qu’on lui demande. Il ne fautsurtout pas croire que seuls les chiensd’arrêt sont aptes à reconnaître et àexécuter des ordres simple comme“assis !” ou “arrête ! ” Nos courants en sont largement capa-bles et le chien bien aux ordres seraplus facile à éduquer par la suite.

    Autrefois, pour avoirun chien de pied, lechasseur sélectionnaitdans sa meute le chienqui lui paraissait le pluscréancé dans la voierecherchée et le plus sage au trait. C’était souvent un vieux chien d’expérience. Aujourd’hui, la technique qui consiste à poser des voies artificielles à l’aide de semellestraceuses permet de “faire” un chien de pied en éliminant de nombreux risques d’échec.

    Comment faireun chien de pied ?

  • LA CHASSE DANS L’HÉRAULT - OCTOBRE 201230

    Réglementation

    Où puis-je consulter les dates d’ouverture et de clô-ture de la chasse dans le département ? Les dates sont affichées en mairie pendant toute la périodede chasse. Vous pouvez également les consulter sur le siteinternet de la fédération départementale des chasseurswww.fdc34.com

    Le fait de repérer, sans arme, le gibier qui sera chas-sé le jour même ou le lendemain est-il un acte dechasse ? NON, le fait de faire le pied ne constitue pas un acte de chasse.

    Un traqueur non armé, mais ayant des chiens, doit-ilavoir un permis de chasser validé ? NON. La loi chasse préciseque l’acte de recherche dugibier accompli par un auxi-liaire ne constitue pas un actede chasse, mais encore faut-ilque l’auxiliaire ne soit pas enmesure de capturer du gibier,avec les chiens par exemple.Si, donc, les auxiliaires, hom-mes et chiens, ne font quepousser le gibier vers les chasseurs postés, ils n’ont pasbesoin d’un permis de chasser.

    Les participants à une chasse à courre doivent-ilsavoir le permis de chasser ? OUI. Les veneurs qui portent le fouet et la trompe ou unearme font acte de chasse et doivent avoir un permis de chas-ser. L’équipage doit être dirigé par un responsable titulaire dupermis de chasser. Les suiveurs à cheval, en vélo ou à pied nefont pas acte de chasse et n’ont donc pas à être en posses-sion du permis de chasser.

    A-t-on le droit de suite sur un animal blessé à la chasse ? OUI. Le chasseur qui blesse mortellement un animal peut lerécupérer même sur le territoire voisin, car il en est devenule propriétaire par l’acte de chasse. Toutefois, pour récupérerl’animal, il doit solliciter l’autorisation du propriétaire voisin.

    Les règles concernant le transport des armes s’appli-quent-elles sur un territoire privé lors du déplace-ment en véhicule des chasseurs d’une traque à uneautre ? OUI. Ces règles de sécurité s’appliquent quel que soit le lieuet la durée du transport. L’organisateur de chasse peut êtrerendu responsable civilement et pénalement en cas d’accident.

    Pouvez vous me définir ce qu’est un poste fixe ? Un poste fixe est un poste matérialisé, construit de la mainde l’homme, même sommairement, qui permet de fixer lechasseur à un point donné pendant l’action de chasse. Unarbre au milieu de la plaine, un poteau téléphonique à la croi-sée de deux chemins ne sont pas des postes fixes.

    Les agents de l’ONCFS peuvent-ils intervenir sur lesvoies publiques ? OUI. Ils peuvent intervenir sur les voies publiques pour yrelever les infractions à la police de la chasse.

    Je chasse la palombe et je voudrais savoir si je peux faireusage d’appeaux et d’appelants pour cette chasse ? OUI. L’emploi des appeaux etdes appelants artificiels estautorisé sur le territoiremétropolitain pour la chassedes oiseaux de passage. Pourle pigeon ramier l’emploi dutourniquet est interdit. Pour lachasse des colombidés, l’em-ploi d’appelants vivants nonaveuglés et non mutilés, desespèces de pigeon domestiqueet de pigeon ramier, est autorisé dans 69 départements dontle nô