Des groupements d'employeurs pour les artisans

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INNOVATION

MUTUALISATION COOPÉRATION

Initiatives Contact est le premier magazine économique spécialisé dans lamise en réseau de ceux qui bougent, innovent, construisent.

L'«esprit réseau» nous apparaît comme une condition de réussite essentiellepour les porteurs de projet, qui doivent à la fois rompre leur isolement pourprogresser, et s'intégrer dans leur environnement pour tirer le meilleur parti desressources d'un territoire. En retour, ces entrepreneurs créent l'activité, déve-loppent l'emploi, participent à la dynamique de nos régions.

Mais cet «esprit réseau» est tout aussi indispensable aux acteurs du dévelop-pement local, à ceux qui expérimentent, créent des outils, animent des disposi-tifs d'aide, d'accompagnement ou d'insertion... Pour stimuler le (re)maillageéconomique et social local, le meilleur moteur reste la détermination dequelques-uns et leur volonté de rassembler les énergies pour travailler sur desprojets communs.

La démarche des «Initiatives locales de développement» (ILD) aura permis,notamment, le recensement et l'analyse de près d'un millier d'expériences dedéveloppement endogène. Le recueil que vous avez entre les mains est unesélection de 70 initiatives exemplaires, qui ont toutes en commun d'être por-tées par un véritable esprit de coopération et de partenariat. Cet outil demutualisation, nous l'espérons, sera l'occasion de fructueux contacts.

Antoine IngoldDirecteur d'Initiatives Contact

INITIATIVES CONTACT - HORS SÉRIE N°4

29, promenée Venise Gosnat, BP 108, 94208 Ivry-sur-Seine Cedex.

Tél. 01.45.21.00.20 Fax 01.45.21.47.48 - E-mail : [email protected]

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Antoine Ingold

ONT COLLABORÉ À LA RÉDACTION DE CE NUMÉROJean-Claude Bouly, Carole de Boyer d'Eguilles, Michel Godet, Guy Keckhut,

Sabrina Létard, Vincent Pacini, Guy Rouzet, Ludivine Verdet

SECRÉTARIAT DE RÉDACTION Régine Mauconduit

ILLUSTRATIONS Agnès Lanchon MAQUETTE Manuelle Castelli

ABONNEMENTS Tarif normal France 1 an / 6 numéros + 1 HS:145FTTC

PHOTOGRAVURE STORY PRODUCTION

IMPRESSION CORLET S.A. (Condé-sur-Noireau, Calvados)

Numéro de commission paritaire : 75806ISSN : 1261 -1360Distribué-par les-MLP

Copyright Initiatives Contact, une publication des Éditions d'Alleray,SARL de presse. RCS Créteil B 400 247 292Siège social : 29, promenée Venise Gosnat,94208 Ivry-sur-Seine CedexFondateur, directeur de la publication Antoine IngoldDépôt légal : Novembre 1999

LES INITIATIVES LOCALES DE DÉVELOPPEMENTUne démarche nationale pour valoriser les expériences

Chaque jour, dans les villes et les villages de France, des acteurs poli-tiques et économiques locaux, des responsables d'associations ou

d'entreprises donnent naissance à de nouveaux projets, en innovant, parfois enexpérimentant. Parce qu'ils sont proches du terrain et de la réalité écono-mique, ils savent trouver les réponses claires et fortes pour mettre en œuvre lesprojets de développement qu'ils ont identifiés et choisis d'accompagner.

Ces initiatives locales varient d'un territoire et d'un groupe d'acteurs àl'autre. Elles ont vertu d'exemple, d'entraînement, d'imagination et d'espoir.Elles sont créatrices d'activités, donc de valeur ajoutée, d'emploi et d'insertionsociale. C'est pour identifier les pratiques favorables, mais aussi les freins audéveloppement des initiatives locales, qu'ont été organisées les Rencontresrégionales des initiatives locales de développement.

"C'est l'activité qui crée l'emploi; c'est donc l'innovation et l'esprit d'entreprisequ'il faut stimuler". Tel est le principal constat du rapport intitulé De l'activité àl'emploi par l'insertion, publié en 1996 sous la direction de Michel Godet,Professeur au Cnam. Il faisait suite à un travail de réflexion mené à la demandede Jacques Barrot, Ministre du travail, par une douzaine d'acteurs du dévelop-pement local, des professionnels de la formation et de l'insertion, évoluantdans différentes régions du territoire national.

Dans le but de donner à ce travail un prolongement concret, ont été orga-nisées les premières Rencontres nationales des initiatives locales de développe-ment, le 24 octobre 1996, à Paris. Lors de cette manifestation, il a été décidéde poursuivre la démarche en favorisant la mise en place de trois forums, ou"Rencontres régionales", qui se sont déroulées a partir de l'automne 1997 enLorraine, Poitou-Charentes et Nord-Pas-de-Calais. Cette première série deRencontres devrait être prolongée par d'autres pour amorcer l'amplificationd'une dynamique nationale d'innovation.

Les Rencontres régionales des initiatives locales de développementavaient pour objectif d'identifier, de collecter et de valoriser des expériencesréussies correspondant à tout ou partie des critères définis par la missioninformelle "Activité-Insertion-Emploi" (1) :

• Ce sont les hommes et les organisations qui font la différence,• C'est l'activité qui crée l'emploi,• C'est l'insertion qui valorise les compétences,• C'est l'initiative et l'innovation qui créent l'activité,• C'est l'accompagnement qui augmente les chances de succès.

Cette collecte d'expériences menées dans les territoires par les acteurssocioéconomiques a été prolongée par une expertise réalisée par le Comiténational de pilotage des initiatives locales de développement, sous l'égide duministère de l'Emploi et de la Solidarité, visant à retenir les plus exemplairesd'entre elles, à en analyser et en comprendre les méthodes de fonctionnementet de financement et à donner la parole à ses acteurs et à leurs partenaires.

Secrétariat national des initiatives locales de développement - ARDANJean-Claude Bouly - Guy Keckhut

Tél. : 03.83.17.89.89 - Fax : 03.83.17.89.80e-mail : [email protected]

(1) : Rapport édité par le LIPS Cahier n° 6 — Librairie des Arts et Métiers. Voir page 28

SOMMAIRELa démarche nationale des initiatives locales de développement 8L'organisation générale de la démarche 9Le Comité national de pilotage des ILD 10

De la responsabilité à l'initiative, une saine contagion 13par Jean-Claude Bouly et Michel Godet

Les initiatives locales de développement : l'imagination au pouvoir 17par Guy Rouzet et Vincent Pacini

Chapitre 1 : Création d'activité 27Création d'activité et recherche sociale : pour changer d'époque

par Guy Rouzet

1 Art'Kan : le jeu de piste culturel 322 Aspasia, une agence tournée vers le Web 333 Auction VA organise des ventes aux enchères entre professionnels 344 Groupe Philippe Bosc : un réseau qui décoiffe 355 Le Marché de France : les saveurs sur le Net 366 L'Age d'Or Services : la solidarité dans les faits 377 L'Agrandi pour lire plus grand 388 Le Naturopôle : une zone d'activités spécialisée 399 L'Association pour l'Initiative Economique 4010 L'Aquarium tropical du Val de Drôme 4111 L'association Terres Marines valorise les métiers de la mer 4212 Les Correspondants de Nuit, un service de proximité 4313 L'Ecoparc d'Affaires de Sologne 4414 L'association Excellence Industrielle de Ludres-Fléville 4515 L'Ecosite du Pays deThau 4616 Le programme « Mouton Village » du canton de Ménigoute 4717 Métive, un réseau d'association pour valoriser la culture régionale 4818 Le Centre de loisirs communal de Woimbey 4919 La Falaise aux vautours de la Vallée d'Ossau 5020 Le vélorail du Cézallier pour revitaliser la campagne 51

Chapitre 2 : Insertion et emploi 53Valoriser les compétences pour l'insertion et l'emploi par Guy Rouzet

21 Ademape : des missions de développement pour cadres en PME/PMI 5722 Dynacité : une association pour agir au cœur des quartiers 5823 Le Plan local d'insertion économique de Castres-Mazamet 5924 La Convention locale d'insertion pour les moins de 26 ans 6025 Des entreprises artisanales accueillent des demandeurs d'emploi 6126 L'entreprise Eurêka : insertion des jeunes et respect de l'environnement 62

27 Initiative Lorraine pour l'Emploi : pour dynamiser le secteur associatif 6328 L'ISTA : une filière de formation aux métiers de l'automobile 6429 L'opération « Passeport pour les métiers » 6530 Passerelle : des cadres de grandes entreprises au service des PME 6631 Alliance Emploi Nord - Pas-de-Calais insère des cadres au chômage 6732 Schneider Initiatives Emploi et la revitalisation de bassins d'emploi 6833 Le programme « Pic & Propre » pour l'insertion de Rmistes 6934 L'association Terra Villa : valorisation du patrimoine et insertion 7035 Trait d'union, un lieu de médiation et d'insertion pour les jeunes 71

Chapitre 3 : Outils et Partenariats 73L'effet réseau par Guy Rouzet

36 Autonomie et solidarité, le capital risque pour créer des emplois 7837 Carrefour entreprise Sarthe : une association pour aider les entrepreneurs 7938 Mobilisation pour les micro-entreprises à Marseille 8039 Cré-entreprendre, la PFIL milite pour la pluriactivité 8140 Nord Transmission accompagne cédants et repreneurs d'entreprises 8241 Communiquer pour stimuler les reprises d'entreprises artisanales 8342 Les Clubs locaux d'épargne pour les femmes qui entreprennent (Clefe) 8443 Le Fonds d'investissement Roubaix-Tourcoing-Vallée de la Lys 8544 Var Action : une société de capital risque créée par la CCI 8645 Le Maire de Pleucadeuc mobilise l'épargne de proximité 8746 Love Money : des clubs d'investissements pour sociétés anonymes 8847 Acteurs SA reprend des entreprises locales en difficulté 8948 L'Association régionale pour le développement d'activités nouvelles 9049 Détection des projets et emplois dormants dans les entreprises artisanales 9150 Cap Alpha héberge des entreprises innovantes 9251 Crisalise Santé : un concours pour innover dans le secteur de la santé 9352 EDF, un partenaire pour les petites entreprises 9453 En Haute-Marne : une formation pour entreprendre dans le tourisme 9554 Le CEA aide ses salariés qui souhaitent créer leur entreprise 9655 Patrimoine et Développement : partir à la découverte de l'héritage local 9756 L'Institut de développement de projets industriels de Savoie 9857 L'Institut supérieur de management de l'économie rurale de Vendôme 9958 Cristal Innovation Développement : un lieu ressource sur les arts verriers 10059 Renfort Cadres Pays de Savoie : pour mûrir son projet de création 10160 ARTER facilite la transmission-reprise des entreprises artisanales 10261 Le Sicler réunit des élus pour accueillir des familles en milieu rural 10362 Nord Entreprendre : des prêts pour entreprendre et créer des emplois 10463 Destination Entreprise : insuffler l'esprit d'entreprise aux jeunes lycéens 10564 Le CFPPA de Saint-Flour appui des porteurs de projet de télétravail 10665 Des groupements d'employeurs pour les artisans 10766 Obtenir la certification ISO 9000 avec un cadre en temps partagé 10867 La cité de l'initiative, pour sortir la filière textile-habillement de la crise 10968 GEDTPN Réactif, un groupement d'employeur multisectoriel 11069 PROJET 84 : un groupement d'employeur pour les TPE 11170 RCSP Développement : des techniciens en SCOP 112

Le Carnet d'adresses des ILD 113

DÉMARCHE NATIONALEDES INITIATIVES LOCALES DE DÉVELOPPEMENT

Merci à nos partenaires

Cette démarche, conduite par les membres du comité ILD, a certes, depuis1996, mobilisé beaucoup d'énergie et de volonté, mais a surtout été accompa-gnée et soutenue par de nombreux partenaires financiers qui ont largementcontribué à la mise en œuvre et à la réussite des différentes manifestations réa-lisées à ce jour, tant nationales que régionales.

De vifs remerciements tout d'abord au ministère de l'Emploi et de laSolidarité, en particulier à la Mission Promotion de l'Emploi de la Délégationà l'Emploi et à la Formation Professionnelle pour son financement et, plusencore, pour son implication dans le travail au quotidien tout au long de cettedémarche.

Nous tenons aussi à remercier tout particulièrement, un à un, tous les par-tenaires pour leur soutien et leur fidélité dans cette action collective. La for-mule est classique, mais comme pour toute initiative, leur concours à été déter-minant et sans ce soutien, cette initiative n'aurait pu éclore et aujourd'hui,continuer de se développer.

Merci à vous tous :

• Agence nationale pour l'emploi Lorraine• Assemblée des chambres françaises de commerce et d'industrie• Banque populaire de Lorraine• Caisse des dépôts et consignations• Confédération générale des sociétés coopératives ouvrières de production• Conseil régional de Lorraine• Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais• Conseil régional de Poitou-Charentes• Chambre régionale de commerce et d'industrie

de Limousin-Poitou-Charentes• Électricité de France• Groupe Vauban• La Maison des professions• La Poste• Suez Lyonnaise des Eaux• Union nationale des maisons familiales rurales d'éducation et d'orientation

ORGANISATION GENERALE DE LA DEMARCHE

Un Comité national de pilotagedes initatives locales de développement (ILD)

Pour mener au mieux la conception et l'organisation des Rencontresrégionales des initiatives locales de développement dans les trois premièresrégions choisies (Lorraine, Poitou-Charentes et Nord-Pas-de-Calais), unComité national de pilotage a été mis en place au début de l'année 1997.

Ce Comité national de pilotage, garant de la cohérence générale de ladémarche, est composé de représentants d'institutions publiques, de réseauxde soutien, de grandes entreprises et d'organismes divers. Il est co-animé parJean-Claude Bouly et Michel Godet.

Son rôle :

• le recensement et l'évaluation des Initiatives locales de développement,• la stratégie de communication et de promotion de la démarche,• l'organisation de la capitalisation des « bonnes » pratiques,• la diffusion de celles-ci.

Un secrétariat nationaldes initiatives locales de développement

Le Secrétariat national des ILD est assuré par l'Association régionale pour ledéveloppement d'activités nouvelles (ARDAN). Cette association, créée enLorraine en 1988, a pour objectif de promouvoir des activités nouvelles au seindes PME-PMI lorraines en favorisant la formation et l'emploi des personnelsd'encadrement.

Pour le compte du Comité national de pilotage et sous son autorité, leSecrétariat national assure trois missions principales :

• l'animation et la coordination du réseau national et de ses actions,• la mise en œuvre de la communication et de la valorisation,

des rencontres régionales,• la constitution d'une base de données (répertoire d'initiatives).

LE COMITÉ NATIONAL DE PILOTAGE DES ILD

• Agence nationale pour l'emploi (ANPE)• Agence pour la création d'entreprises (APCE)• Architecture du développement• Assemblée des chambres françaises de commerce et d'industrie

(ACFCI)• Assemblée permanente des chambres de métiers (APCM)• Association pour le développement de l'entreprise et de la

communication économique (ADECE)• Association des départements en France (ADF)• Association pour la formation professionnelle pour adultes

(AFPA)• Association des maires de France (AMF)• Association des maires de grandes villes de France (AMGVF)• Association régionale pour le développement d'activités nouvelles

(ARDAN)• Association des régions de France (ARF)• Banque populaire• Caisse des dépôts et consignations (CDC)• Carrefour entreprise Sarthe• Chambre de commerce et d'industrie de Rennes• Chambre de métiers de Saint-Brieuc• Claude Beaufort Consultant• Comecom• Comité d'information et de mobilisation pour l'emploi (CIME)• Comité de liaison des comités de bassins d'emploi (CLCBE)• Comité national des centres d'économie rurale (CNCER)• Commissariat général au Plan• Confédération générale des sociétés coopératives ouvrière de

production (CGSCOP)• Conseil régional de Poitou-Charentes• Conservatoire national des arts et métiers - Laboratoire

d'investigation prospective et stratégique (CNAM-LIPS)

• Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale(DATAR)

• Électricité de France (EDF) - Direction du Développement• Entente des générations pour l'emploi et l'Entreprise (EGEE)• Entreprises, territoires et développement (ET & D)•EPSY• France initiative réseau (FIR)• Futuribles International• Groupe Vauban• Initiatives Contact• Innover pour l'Emploi• Institut supérieur et de management et d'économie rurale

(ISMER)• La Maison des professions• La Poste - Agence pour la valorisation de l'innovation

participative (AVIP)• Le Monde des Initiatives• Ministère de l'Emploi et de la Solidarité - Délégation générale

à l'Emploi et à la Formation Professionnelle (DGEFP)• Proactivité Conseil• Prospective, innovation, valorisation, opportunité, disponibilité

(PIVOD)• Réseau des boutiques de gestion• Secrétariat d'Etat à l'Industrie• Secrétariat d'État aux PME, au Commerce et à l'Artisanat• Suez Lyonnaise des Eaux• Union nationale des associations de développement local

(UNADEL)• Union nationale des maisons familiales et rurales d'éducation

et d'orientation (UNMFR)

EMPLOIAssociation Nationale des Groupements d'Employeurs

Constitué sous la forme d'une association Loi 1901 sans butlucratif, le groupement d'employeurs embauche des salariés qu'il

met à disposition de ses adhérents.

LE PRINCIPE

Réunir les entreprises ayant desbesoins de main d'œuvre saisonnièrecomplémentaires :-dans le temps-dans les postes-en volume

L'OBJECTIF

Obtenir un maillage de l'emploi quipermettra de faire disparaître laprécarité liée aux contrats occasionnelsen entreprise auxquels vont sesubstituer progressivement des contratsà durée indéterminée au sein dugroupement d'employeurs.

LA MISSION

• Constituer des emplois à duréeindéterminée à temps plein ou intermittentsà temps partiel en regroupant plusieursemplois saisonniers.

• Favoriser l'insertion professionnelledes jeunes dans le cadre de contrats enalternance.

• Proposer aux entreprises dupersonnel fidélisé et formé pour despériodes déterminées en assurant unparfait respect de la législation du travail.

SA VOCATION

• Promouvoir le concept du groupementd'employeurs par l'organisation desessions d'informations sur les différentsbassins d'emploi.

• Aider la création de groupementsd'employeurs par l'accompagnement deporteurs de projet sur un planjuridique, social, financier etorganisationnel.

• Favoriser le développement desGroupements d'employeurs existantspar la création et la mise à dispositiond'outils et de procédures communes.

• Initier un cadre de référence originalpar le respect d'une charte etl'indispensable échange et transfertd'expériences.

Coordonnées :

ALLIANCE EMPLOI40, Rue Eugène JacquetSP1559708 MARCQ en BAROEUL CedexTel: 03.20.99.45.41Fax: 03.20.99.24.08

DE LA RESPONSABILITÉ À L'INITIATIVE,UNE SAINE CONTAGION

Par Jean-Claude BOULY et Michel GODET

Tous les pays européens sont soumis aux mêmes contraintes, et pourtantles taux de chômage diffèrent du simple au triple entre l'Espagne

(17 %) et le Portugal (moins de 5 %). Le même constat se vérifie pour lesrégions et les territoires au sein d'un même pays. Le taux de chômage decertains territoires comme le Pays de Vitré (Ille-et-Vilaine) est deux fois plusfaible que la moyenne nationale.

Les explications du chômage comme celles du développement sont d'abordendogènes. Cessons donc de chercher des boucs émissaires et des solutionsdans la paille de la mondialisation, de la technologie ou du partage du travail,et interrogeons-nous plutôt sur la poutre de nos responsabilités et sur notrecapacité d'initiatives.

L'ouverture à la mondialisation se fait d'autant mieux qu'elle prend appuisur de profondes racines car elle renforce le besoin de différenciation des cul-tures et d'identification locale. Les deux se nourrissent mutuellement. S'insérerdans la mondialisation, ce n'est donc pas perdre sa différence, mais la cultiver,il faut une vision globale pour 1 001 solutions locales. Ce ne sont pas les infra-structures et encore moins les aides qui font le développement local, au mieuxelles l'accompagnent : à Sainte-Sigolène, en Haute-Loire, une des capitalesfrançaise de la plasturgie, il y a plus d'emplois que d'habitants actifs, alorsqu'ils sont loin de tout et qu'il n'y a jamais eu de desserte ferroviaire !

Comment expliquer ces différences entre les territoires qui avancentet ceux qui reculent? La réponse est la même que pour les entreprises perfor-mantes ou en difficulté : ce sont les hommes et les organisations qui font la dif-férence et leur capacité à se battre ensemble autour de projets communs plu-tôt que les uns contre les autres. On le sait, l'union fait la force, et la faiblesseprovient des divisions. Il y a donc des terrains plus ou moins fertiles pour lapousse des initiatives locales de développement (ILD). Bien sûr, il y a toutes

ces initiatives qui ont été tuées dans l'œuf par un environnement hostile,mais il y a aussi toutes celles qui ont poussé contre vents et marées. Il n'y a,derrière ces prouesses, ni miracle ni sorcellerie, mais seulement le fruit de lavolonté et de la ténacité de quelques hommes.

Autre règle de bon sens trop souvent oubliée : quand on a une idée, sivraiment elle est bonne, il y a de fortes chances que d'autres l'aient

déjà eu avant et mise en œuvre avec succès quelque part. Sinon, c'est proba-blement que l'idée n'est pas si bonne qu'on le pense. Ainsi, avant de se lancerdans une initiative, il est sain de commencer par repérer et interroger ceux quiont réussi ou échoué sur des projets similaires. D'où l'intérêt de la mise enréseau des ILD afin de mieux capitaliser les expériences.

Le message n'est pas moins important pour les politiques qui, en principe,savent que l'on ne change pas la société par décret : plutôt que de penser d'enhaut pour imaginer des solutions qui restent sans effet, pourquoi ne pas s'ins-pirer de ce qui réussit sur le terrain où la réalité dépasse souvent la fiction desidées?

C'est l'activité qui crée l'emploi. C'est donc l'innovation et l'espritd'entreprise qu'il faut encourager pour le développement d'activités nouvelles,aussi bien au sein des entreprises existantes que par la création d'entreprises.En France, selon les analyses de l'Agence pour la création d'entreprises(APCE), les demandeurs d'emplois représentent près de la moitié des créationsd'entreprises. Les chômeurs de longue durée ne sont pas moins créateurs queles chômeurs plus récents : leur proportion parmi les chômeurscréateurs est la même que parmi l'ensemble des chômeurs (autour de 40 %).Les chances de survie sont quasi identiques pour les chômeurs créateurs etpour l'ensemble des entrepreneurs. On notera que le chômage incite àentreprendre et ne handicape pas l'entrepreneur qui, porté par la dynamiquede son projet, cesse du même coup de se vivre comme un exclu et de secomporter comme un blessé de la route sociale. C'est bien le constat que nousavons pu faire à l'Institut de formation d'entrepreneurs et de porteurs de pro-jets de Vendôme (ISMER).

Il faut encourager l'effort et l'initiative pour le développement d'activitésnouvelles. La Maison des Professions de Marcq-en-Baroeul (Nord-Pas-de-Calais) a montré avec ses "projets dormants " qu'il fallait d'abord chercher àle faire dans les entreprises dynamiques. En Lorraine, l'Association régionalepour le développement d'activités nouvelles (ARDAN) a développé uneprocédure d'appui aux projets qui fait école dans les autres régions et a mêmeété certifiée ISO 9001. L'expérience d'ARDAN, riche de quelque 3 500projets en 12 ans, confirme aussi l'intérêt des entreprises pépinières pouraccompagner la pousse des créateurs en herbe.

Parmi les auditeurs qui s'adressent au Conservatoire national des arts etmétiers (Cnam), nous avons aussi remarqué de nombreux entrepre-

neurs en herbe qui cherchent moins un diplôme qu'un complément de forma-tion et un accompagnement pour les aider à évaluer et porter leurs projets, soitau sein de leur entreprise, en tant qu'intrapreneur, soit en tant que futur créa-teur. D'où l'idée de créer un réseau d'entrepreneurs et de porteurs de projets.Le Conservatoire a vocation depuis sa fondation par l'Abbé Grégoire à ensei-gner les sciences neuves et utiles. La formation-développement d'entrepre-neurs et de porteurs de projets, dans le cadre de son réseau de centres régio-naux associés, s'inscrit bien dans cette tradition innovante. Il ne s'agit pas derefaire ce qui existe déjà mais de capitaliser et mettre en synergie les 1 001 ini-tiatives locales de cette nature en France et en Europe. Ainsi, et dès aujour-d'hui, le Cnam traduit cette volonté de mise en réseau des réseaux d'ILDprivées et publiques, en initiant la création du Centre National del'Entrepreneuriat, dont la vocation sera de favoriser l'initiative, d'accompagnerles entreprenants et d'orchestrer la contagion des territoires par les ILD.

Il faut préparer l'avenir par l'innovation et le changement par l'expérimen-tation en s'appuyant sur ses racines. Les portes du changement ne s'ouvrentpas seulement de l'intérieur comme l'a si bien dit Jacques Chaize, mais aussid'en-bas. Si chacun, là où il se trouve, se remet en cause et bouge, c'est l'en-semble de la société qui se mettra en marche. Le fleuve du changement globalne naîtra que des 1 001 initiatives locales. Et retenons ce message porteur d'es-poir : le meilleur remède au chômage, même de longue durée, c'est la dyna-mique de projet.

Jean-Claude BOULY,Professeur associé au Cnam,

chargé du Centre National de l'Entrepreneuriat,

Directeur général d'ARDAN

Michel GODET,Professeur au Cnam,

Chaire de Prospective industrielle,

Vice-président de l'ISMER

animateurs du Comité national de pilotage des initiatives locales de Développement

(1) Rapport au ministre du travail, Michel Godet et Vincent Pacini, De l'activité à l'emploi par l'insertion,novembre 1996, Cahiers du Lips N° 6. Librairie des Arts et Métiers(2) Jacques Chaize, La porte du changement s'ouvre de l'intérieur, Calmann-Lévy

C'EST PAR L'EXEMPLE QUE LES CHOSES BOUGENT à ...

Béthune - Communauté de CommunesChambéry - MIFE de Savoie

Istres - Pôle pour l'EmploiA u x e r r e - M I D YCherbourg - M E FParis - Cité des Métiers

Saumur - P L ! E / M I F EToulouse - Maison des Chômeurs

Saint Denis - Profession Baniieue/MIEL

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Dans un lieu unique, un ensemble de services ouvertà tous les publics et à tous les acteurs locaux,

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LES INITIATIVES LOCALES DE DÉVELOPPEMENT :L'IMAGINATION AU POUVOIR

Pour stimuler le développement, il faut encourager l'initiative. Mieuxdéceler les créateurs potentiels d'activité suppose une mobilisation au

niveau local. Elle seule peut faire émerger, dans les meilleures conditions, lesconvergences nécessaires. La décentralisation, à sa manière, y contribue. C'estaussi l'occasion de résorber un certain retard de la France en matière de créa-tion d'entreprises, qu'il convient d'accompagner pour qu'elles se révèlentviables. Le présent recueil d'expériences n'aurait pu voir le jour sans la mise surpied d'un mouvement fédératif des Initiatives locales de développement (ILD)qui affirme sa raison d'être en stimulant les énergies depuis maintenant troisans.

L'acte de naissance des ILD

C'est dans ce contexte qu'est née, en 1996, l'idée de Rencontresnationales des initiatives locales de développement (ILD), à la suite de

la remise au ministre du Travail du rapport de Michel Godet. Titulaire auCNAM de la chaire de Prospective industrielle, le professeur Godet est l'au-teur d'un livre retentissant publié sous le titre volontairement provocateurEmploi : le grand mensonge, vive l'activité! (3e édition aux éditions Pocket, 1999),reprenant certains des thèmes du rapport «activité-insertion-emploi». Au seindu Comité de pilotage des ILD, mis sur pied en janvier 1997, s'est établi unsous-groupe baptisé "évaluation et recensement des initiatives". Les premièresRencontres eurent lieu en septembre 1997 à Nancy (Lorraine), organisées parl'Association régionale pour le développement d'activités nouvelles (ARDAN).Une grande variété d'intervenants-clés y prit place pour "faire parler le terrain"(Conseil régional, Chambres de commerce et d'industrie, ANPE, Banquepopulaire de Lorraine, Caisse des dépôts régionale, EDF, le Groupe Vauban,La Poste, Suez Lyonnaise des Eaux). Pour la première fois, tous les intéressésse retrouvaient pour valoriser les expériences les plus marquantes, juger de

leurs conditions d'émergence, repérer les freins ou les blocages. Deux ateliersfermés ont donné lieux à des échanges intenses, et ont permis de bien hiérar-chiser les priorités en assemblée plénière.

D'emblée, le principal danger est identifié : il y a "autant d'acteurs que delogiques, de systèmes et de comportements" et cette profusion rend opaque l'infor-mation stratégique en renforçant les pesanteurs technocratiques au détrimentde l'appropriation collective des résultats. Pour autant, les discussions font lapreuve à la fois d'un réel besoin et d'une vitalité sous-jacente avec priorité à lagestion décentralisée favorisant l'émergence d'un "droit à l'expérimentation",assorti d'un droit à l'échec.

Il est significatif que l'esprit d'entreprise ne soit pas davantage cultivé enFrance et que le système éducatif ne lui prête pas plus d'attention. Dichotomiequi se retrouve dans la nature même des initiatives, d'intérêt parfois divergent— notamment entre action publique et action privée. Au total, la dilution del'efficacité constatée semble surtout due à "un manque de règles du jeu claires etsuffisamment stables pour permettre d'harmoniser les actions en passant par la consti-tution de réseaux et un maillage des expériences".

L'importance des réseaux locaux

Les deuxièmes Rencontres, en janvier 1998 à Rouillac (Poitou-Charentes), ont réuni plus de 300 personnes. Elles ont mieux cerné

l'importance des réseaux et des partenariats pour donner naissance à des pro-jets. Les réseaux permettent de détecter les gisements, les opportunités et lesporteurs de projets, qu'il convient ensuite de canaliser et de porter à maturitéen les accompagnant. Encore faut-il que ces réseaux soient repérables, trans-parents et ouverts à une grande variété d'initiatives. Des partenariats adéquats— comme le district — doivent pouvoir organiser la communication et la col-laboration entre acteurs potentiels avec des moyens de repérage adéquats. Il estcaractéristique que les difficultés rencontrées — de quelque nature que ce soit— sont à l'origine de l'abandon pur et simple d'un projet sur deux. Il faudraitdonc pouvoir tirer les leçons d'un échec pour mieux structurer sa démarche ets'entourer d'avis de professionnels de la gestion qui faciliteraient l'émergenced'initiatives locales, notamment au moment de la recherche des financements.

C'est un fait acquis. La capacité à accueillir, conseiller et optimiser, déter-minera la variété et la diversité du milieu économique local. La manifestationde Rouillac a confirmé que le niveau local était bien le plus pertinent pour vali-der les initiatives, même si les méthodes employées semblent encore trop"enfermées" dans des schémas de type centraliste. Outre la nécessité d'unaccompagnement, l'accent a également été mis sur l'utilité de pratiques plusinhabituelles, telles que le parrainage ou le tutorat, pour permettre un transfert

progressif de responsabilités vers le créateur d'entreprise. Apparaissent égale-ment des solutions de micro-financement et la mobilisation de l'épargne deproximité avec des mécanismes de caution locale. On en vient, d'une part, àpromouvoir un "statut légal de créateur d'entreprise" assorti d'une période devalidation avec charges et procédures réduites et, d'autre part, à la mise enœuvre de "contrats de territoires" permettant aux projets identifiés d'êtrerépertoriés et de trouver de réels appuis.

Enfin, pour entretenir la dynamique et la mobilisation créées à Rouillac,diverses perspectives affleurent dans les conclusions, comme la création d'unComité régional des initiatives locales de développement pour favoriser laconsolidation des expériences et le transfert de savoir-faire.

Des leviers de développement

Les troisièmes Rencontres régionales des ILD, à Marcq-en-Baroeul(Nord), les 11 et 12 mai 1998, n'ont fait que renforcer la conviction

que des procédures peuvent être inventées pour dynamiser et valoriser l'inno-vation. Sans condamner le choix du gouvernement d'opter pour la voie desemplois jeunes, orientée vers l'amélioration du service au public, un consensusexiste pour souligner le rôle fondamental, en complémentarité, de l'autonomi-sation des initiatives économiques. Celles-ci ont été considérées, lors des dis-cussions, comme un véritable "levier de développement et d'intégration sociale",c'est-à-dire une source d'émancipation et de création de richesses pour formerun "terreau" favorable à l'amélioration et à la consolidation de la vie écono-mique locale.

Il apparaît donc de plus en plus nettement que les Initiatives locales dedéveloppement sont au cœur de trois problématiques : le développement desterritoires, la diversification de l'activité et la création d'emplois. Les échangeset les réflexions entre les différents participants indiquent aussi que "les actionsles plus pertinentes sont celles qui associent une variété de savoirs et de pratiques à lafois dans le champ économique, social et culturel, pour contribuer à une meilleure com-préhension des problèmes du développement et créer de nouvelles compétences". D'oùla nécessité de créer "un langage commun autour d'un esprit commun" qui vise àdétecter des projets économiquement viables et des savoir-faire innovants enstructurant mieux les échanges entre partenaires désignés.

Un esprit de conquête

Ces troisièmes Rencontres consacrent ainsi la notion de partenariat dansune logique de co-responsabilité en faveur des ILD. Le partenariat

suppose un consensus, ou tout au moins une volonté commune de clarifica-

tion, pour éviter les interprétations univoques au sein de chaque administra-tion. Même si le partenariat implique forcément des différences d'interpréta-tion, l'engagement au sein d'un projet collectif implique que chaque acteuraccepte de s'interroger, de discuter, voire de limiter ses propres marges demanœuvre. Ce qui revient à poser les conditions propres à "co-imaginer" desprojets.

Pour donner un véritable sens à cette action, les mutations en coursconduisent à "transformer notre façon de concevoir des politiques d'emploi

en offrant de nouvelles perspectives concrètes ". Des partenariats entre entreprises etuniversités, des combinaisons interentreprises organisées par les collectivitéslocales sous forme de pépinières d'entreprises ou de technopoles créées enfonction de nouveaux débouchés sont préconisés; mais aussi le partenariatautour de l'économie solidaire. Chaque participant voit, dans ces terrains d'ac-tion privilégiés, "une direction et une finalité".

Pour transformer une idée en emploi, il ne faut pas confondre rêve et réali-té. Des initiatives ne seront lancées qu'à la condition que les associations et lesconcours envisagés reposent sur une bonne analyse, validée par les différentsintervenants à partir d'engagements clairs. Ainsi se dégage le fondement de ceque l'on pourrait appeler un "aménagement de conquête" qui viendrait dyna-miser, de la base, les conduites traditionnelles, encore trop souvent dirigistes.

Il n'est pas étonnant, dans ces conditions, que les ILD butent encore contrede nombreux obstacles, d'ordre financier bien sûr, mais aussi d'ordre juri-dique, administratif, institutionnel ou technique. Le foisonnement des idéesrisque toujours de se diluer rapidement dans les effets d'inertie. Chacun s'ac-corde cependant, dans une période de chômage de masse, à penser que les ILDsont "le signe d'un renouveau et qu 'elles ont leur place dans un éventail large de pra-tiques professionnelles". À l'issue des Rencontres de Marcq-en-Baroeul, les parti-cipants affirmaient même qu'il était "temps de militer pour qu'apparaissent desréponses aux échecs des traditionnelles solutions globales imposées". Les ILD sontdécrites comme "un moteur de la dynamique entrepreneuriale qui, en tout état decause, contribue à faire progresser l'ingénierie des initiatives locales". Et cela d'au-tant plus que beaucoup d'entrepreneurs se plaignent des banques lorsqu'ils'agit de "passer à l'acte". Tout montre que les banques classiques "ont l'attitu-de du chat échaudé face au financement de la création d'entreprise, sachant que leurmise de fonds ne peut de toute manière pas dépasser l'apport du créateur qui, souvent,part de rien". Mais désormais, grâce au réseau de l'Anvar ou aux associationsspécialisées dans le crédit solidaire comme "l'Association pour le Droit àl'Initiative Economique (ADIE), France active ou les Cigales, apparaît un véri-table système parabancaire, épaulé par le capital-risque, offrant de réelles solu-tions aux créateurs.

Nouvelles démarches, nouvelles structures

Si l'on a pu parler des risques d'éparpillement des initiatives, force est deconstater, face à ce phénomène, l'émergence d'un foisonnement d'or-

ganismes désormais destinés au financement de projets négligés par lesbanques traditionnelles.

Chacun semble persuadé, notamment les collectivités locales, que les ini-tiatives locales valorisent l'échelon territorial — ce progrès illustre "la faculté deshommes et des organisations à s'adapter aux circonstances et à prendre des risquesensemble sur leur bassin d'emploi". Le changement ne viendrait donc plus d'enhaut mais surgirait des "besoins du terrain où chacun poursuit l'ambition de créerdes fonctions, de répondre à une demande, en s'y adaptant pour démontrer sonemployabilité". À ce stade, si des partenariats et les accompagnements néces-saires sont au rendez-vous, toutes les conditions apparaissent réunies pour sus-citer de l'activité et de l'embauche. Pour mener à bien sa mission, l'ARDAN,qui assure désormais le secrétariat national des ILD, mobilise le réseau de sesvingt-sept partenaires locaux sous la houlette de Jean-Claude Bouly, son direc-teur général. Elle se charge d'étendre les contacts.

Dans cette optique, on ne parle plus d'aide mais d'incitation — d'ailleursbien réelle puisque, le plus souvent, un recrutement ferme intervient lors-qu'une activité est repérée. D'où l'adage : mieux vaut financer le travail quel'inactivité. Au lieu de multiplier les préretraites, ligotées dans l'inaction forcée,un grand groupe comme Schneider, par exemple, a innové en encourageantdes cadres à créer leur entreprise par essaimage. Il ne s'agit pas tant d'une"nouvelle forme de libéralisme" que de l'expression d'une solidarité par l'inser-tion : "travaillons ensemble pour réussir ensemble ".

Chacun notera que ces pratiques s'inscrivent dans des processus récurrentset transposables s'appuyant sur l'écoute et la satisfaction du client et de l'usa-ger, comme sur la volonté continue de responsabilisation de chacun. Les ini-tiatives ont, de plus, un effet structurant puisqu'elles contribuent à mettre enévidence la capacité des acteurs locaux à "se battre ensemble " sur des projetscommuns identifiants. Ainsi, un "territoire" — ou un "pays" dans l'acceptionde la nouvelle loi d'orientation et d'aménagement du territoire —, grâce à desregroupements que la loi sur l'intercommunalité va encourager, peut se trou-ver régénéré par sa propre dynamique. Citons l'exemple de la Cornouaille,autour de Quimper : on est loin d'une province attentiste à l'affût d'aidespubliques lorsqu'on voit ainsi se multiplier les initiatives solidaires de proximi-té où le public et le privé peuvent se rencontrer.

C'est tout l'enjeu de la démarche des Initiatives locales de développementtel qu'il est apparu à l'issue des Rencontres de Marcq-en-Baroeul, désormaiscélèbre pour sa Maison des professions dans le vieux fief du triangle Lille-

Roubaix-Tourcoing. "La démarche recherchée, pouvait-on lire dans les attendusdes discussions, est destinée à ceux qui n 'ont pas perdu confiance, qui agissent au quo-tidien même s'ils doivent faire face aux turbulences de notre époque, en apportant col-lectivement des réponses à des situations considérées comme fragiles, voire précaires,mais qui ont un sens et une raison d'être". Ainsi considérés, les territoires sont unextraordinaire terrain d'expérience pour une action qui cherche à "associer unevision globale, des volontés communes, pour mille et une solutions locales".

Une sélection d'initiatives

La mission en faveur des ILD a retenu, parmi un ensemble de plus demille initiatives, une sélection de réalisations pérennes que vous avez

aujourd'hui sous les yeux. Sur ces mille initiatives, 70 ont été repérées et vali-dées comme étant la démonstration du bien-fondé d'une démarche profes-sionnelle cohérente et constructive. On insistera sur la viabilité économique desprojets, sur le rôle structurant des méthodes d'encadrement, d'incitation etd'accompagnement avec, en corollaire, leur impact sur le terrain.

Pour plus de commodité, le Comité national de pilotage des ILD a retenuune répartition des projets sélectionnés en fonction de trois thèmes domi-nants : création d'activité, insertion et emplois, outils et partenariats.

En ce qui concerne la création d'activité, on pourra retenir que ressourceshumaines et ressources territoriales en sortent valorisées et qu'aucun territoire— qu'il soit rural ou urbain — n'est a priori exclu ni aucune organisationcondamnée d'avance. Pour ce qui est de l'insertion, il faut faire confiance àl'immersion professionnelle pour réellement développer et ajuster les compé-tences.

Quant aux outils et partenariats, l'efficacité dépend le plus souvent de laqualité de l'analyse préalable et de la détermination du partenariat qui assure-ra le suivi et limitera les échecs, malheureusement toujours possibles. À cetégard, il serait utile d'apporter une relative sécurité à ceux qui entreprennenten leur accordant un éventuel retour aux droits Assedic en cas d'échec. C'estlà que chacun se rendra compte qu'il conviendrait de "structurer de manière plussouple et informelle la coopération entre l'État, les collectivités territoriales, les assem-blées consulaires et les chefs d'entreprise pour développer l'emploi en fonction desbesoins existants décelés ".

Vieux serpent de mer : il faut simplifier les démarches administratives. Maisc'est en bonne voie, grâce notamment à l'apport des nouvelles technologies del'information et de la communication. Il conviendrait de favoriser les reprisesd'entreprise en mettant en place des banques de données, des bourses et desfinancements adéquats. La mobilisation des réseaux bancaires s'affermit grâceà l'apport du capital-risque, de dotations en fonds de garantie, et aussi grâce à

l'action de grands institutionnels comme la Caisse des dépôts. Resterait àmieux attirer l'épargne locale — mais le succès du récent emprunt de la villede Lyon auprès de la population résonne à cet égard comme un encourage-ment. On pourrait aussi suggérer aux collectivités de réserver une part de lataxe professionnelle au développement d'entreprises de moins de vingt salariés.Et s'il faut esquisser un "message", ce serait de multiplier les expérimentationsrégionales en s'inspirant de celles qui ont réussi et en réveillant, partout oùc'est possible, les "projets dormants".

Le nécessaire bilan d'étape

11 convient malgré tout d'admettre que la démarche des ILD restait, il y apeu, un ensemble de pratiques — sinon marginales — à l'évidence hété-

rogènes. Les projets dormants peuvent aussi ne jamais se concrétiser si lesconditions de leur mise au jour ne sont pas réunies. La décentralisation nous aappris que les régions ont souvent été gênées de ne pas connaître initialementles priorités ni les intentions de l'État. Cette absence d'articulation est encoreplus sensible à l'échelle locale. Même si l'État a convenu que la "périphérie"devient un échelon naturel pour l'initiative au développement, encore faut-ilforger des outils adaptés à de nouvelles pratiques.

Ce fut précisément l'objet du premier Séminaire national de Marcy-l'Étoi-le, programmé à la clôture du cycle initial des Rencontres régionales dont nousavons fait état plus haut. A la date de ces Assises, les 30 novembre et1er décembre 1998, les Initiatives locales de développement existent, sous cetteappellation, depuis deux ans. Est-ce que, pour autant, un réel mouvement a étélancé et, si oui, que faut-il entreprendre pour qu'il prenne toute sa place? PourJean-Claude Bouly, à l'origine d'ARDAN, un premier pas a effectivement étéfranchi : les opérateurs d'horizons différents, qui ont "la capacité à développerlocalement ", se reconnaissent et ont engagé des échanges "de professionnels à pro-fessionnels ".

Chacune des personnalités présentes a pu, lors de ce séminaire, faire unbilan d'étape. Des propositions ont été listées, puis collectées et classées,de manière à valider des constats. Vœu ou réalité, on semble bien avoir perçul'émergence d'une "culture de développement local partagée". Elle impliquerait ledéveloppement d'une ingénierie de plus en plus accomplie entre intervenantspublics et privés, ou publics et para publics, permettant de multiplier lesformes de montage pragmatiques destinées à créer les conditions initialesd'un démarrage de développement endogène par synergie entre acteurslocaux. Cette "solidarité" suppose que la collectivité dispose d'assezde vigueur pour faire émerger ses capacités d'organisation et promouvoir dessavoir-faire.

Ne pas sous-estimer les freins

Même si le recueil d'expériences publié aujourd'hui tend à démontrerque les ILD sont déjà une réalité, des voix s'élèvent cependant pour

constater la trop grande complexité de la réglementation. Les dispositions envigueur s'avèrent mal adaptées aux initiatives innovantes, du fait de chargesexcessives, d'une jurisprudence limitative, d'une réglementation trop unifor-me, d'un contrôle financier toujours étroit. Les initiatives relevées sur le terrainvoudraient prendre comme modèle ce qui n'est, souvent, qu'une "exceptionpositivante". Elles appellent — surtout au niveau des micro-projets favorisantl'insertion — à un élargissement des règlements existants, à des exemptions, aunom d'une "liberté d'expérimenter", même s'il paraît difficile de militer aunom du principe d'égalité entre tous les territoires et de revendiquer avec éner-gie, dans le même temps, un "droit à la différence". Le législateur, lui, se can-tonne à sérier les initiatives et ensuite à codifier les démarches avec des règlesqui, pour être équitables, se veulent générales. Aux yeux d'un juriste sour-cilleux, l'exception peut créer une distorsion. Or l'initiative, l'innovation, apresque toujours un caractère d'exception.

Trois grands stades de réflexion

Comment, dans ces conditions, trouver un cadre adéquat et un mode defonctionnement administratif adapté à une "culture d'initiative" qui

hésite perpétuellement entre le protectionnisme et le libéralisme? Jusqu'où, parexemple, peut-on utiliser la loi de 1901, par rapport à la notion de "gestion defait" ? On constate sur ce point précis que les marges de manœuvres se sont tel-lement resserrées que ce cadre apparaît inadapté pour la création d'entreprise— mais pas pour la création d'activité dans un cadre para public. Lorsqu'ils'agit de lancer des projets, il faut donc affronter trois stades de réflexion : orga-nisation à mettre en place, traitement de l'information, et mise en place de dis-positifs de pérennisation des projets. La question à poser est : comment ins-trumente-t-on un acteur local motivé, sans ressource propre, sinon sa volontéet son savoir-faire? Surtout lorsque la formalisation même du type de travailfourni par ces intervenants, en temps partagé ou en formation en alternance,de même que leur statut "d'indépendant", souffrent d'une ambivalence quicréera, selon toute vraisemblance, un phénomène de rejet face aux administra-tions, face aux banques, voire dans le milieu de l'entreprise lui-même. C'estainsi que l'on ne trouve pas toujours de niveaux de transition adéquats entreun porteur de projet et un commanditaire. A différents stades, l'expression sisouvent utilisée de "faire la soudure" pour exister, paraît très caractéristique,voire emblématique.

La détection des projets reste le maillon faible de la chaîne d'actions àentreprendre, pour plusieurs raisons. Certains invoquent le manque de relais,

d'autres le manque de suivi. On a pu aussi évoquer le danger du manque deconnaissance des marchés ou de l'incapacité à anticiper, donc de la fiabilitéface au "marché" considéré trop souvent comme "arbitre suprême". À moins,aux dires des plus pessimistes, que la société française ne souffre encore, auniveau du développement local, d'un déficit de formation à l'entrepreunariat,aggravé par une insuffisance de prise en compte des ressources humaines envue des indispensables formations qualifiantes à mettre en place pour être"opérationnel".

Intervenir dans le concert État-région

11 va de soi que la réunion de Marcy n'a pas laissé le dernier mot aux partisans de cette sombre analyse, même s'ils ont pu s'exprimer pour souli-

gner crûment les difficultés à surmonter. L'objet ultime était de dégager desméthodologies capables d'englober les problématiques, de la détection des res-sources humaines et matérielles nécessaires, à la mise en œuvre d'une activitéjugée utile et positive, en faisant reconnaître la voix des ILD lors d'étapesessentielles — telles que la concertation Etat-région. La conjoncture peutparaître propice. Le rôle dévolu à la notion de pays dans la nouvelle loi surl'aménagement du territoire d'un côté, et l'unification de la taxe profession-nelle, dans le cadre de la loi sur l'intercommunalité de l'autre, ont, en effet,pour but d'accélérer le rapprochement des acteurs économiques locaux et deles fédérer.

Pouvoir disposer d'une banque de données sur les projets d'ILD existantsmettra en évidence la déontologie des projets qui aboutissent, permettra decréer une source d'échange supplémentaire entre partenaires potentiels, encapitalisant sur les acquis.

Rénover l'esprit d'entreprise

II deviendra ainsi plus facile de faire reconnaître aux milieuxprofessionnels, aux collectivités territoriales, aux instances interministé-

rielles et à l'État, l'intérêt de l'accompagnement de ces ILD, en défendantmieux la notion de parrainage et le besoin d'innovation en matière de finance-ment, voire en allégeant leurs charges. La France pourra se doter à terme, avecl'éclairage des cultures locales, d'une palette d'outils méthodologiques de "ges-tion de projets", dès la conception et jusqu'à leur évaluation, avec accès à desfonds locaux de proximité. Mieux faire connaître-les ILD permettra sans doutede lever les sources de méfiance ou de scepticisme, en faisant aussi mieuxconnaître — du local au niveau communautaire européen — les aides adap-tables à ce type de démarche économique créatrice d'activité et d'emploi, touten rénovant l'esprit d'entreprise. Lorsqu'on voit une entité aussi puissante que

le Grand Lyon, associée à la Chambre de commerce et d'industrie de la capi-tale rhodanienne, se retrouver aux côtés d'une Communauté de communes etd'une association d'industriels, avec l'ANPE et la Chambre des métiers, pourcréer, en février 1999, un "pôle de développement économique" du Val-de-Saône, on se dit que la cause des ILD avance.

11 y a donc un intérêt capital à maintenir une veille, en favorisant autantque possible leur intégration dans le système économique général, et à

démontrer que même dans une logique de crise, le développement territorialpeut faire émerger des "fissures de croissance" issues des réserves de forces detravail — jeunes et moins jeunes — lorsqu'on sait les dynamiser dans unauthentique rapport de connivence. L'important reste, comme ce vaste tourd'horizon le montre, que le développement territorial fasse "converger" l'ap-proche des acteurs institutionnels et celle des créateurs d'activité pour mieuxdéfinir la nature de leurs relations, et faire en sorte que celles-ci s'affirment entoutes circonstances stimulantes et incitatrices. Dans "savoir" il y a "pouvoir",et dans "pouvoir" il y a "espoir".

Guy Rouzet et Vincent Pacini

CRÉATION D'ACTIVITÉ

Aucune organisation,aucun territoire ne sont condamnés

Cahiers du LIPSLaboratoire d'Investigation Prospective et Stratégique

Conservatoire National des Arts et Métiers

Cahier n° 6 ,50 F

De l'activité à l'emploi par l'insertionRapport au Ministre du Travail et des Affaires Sociales

par Michel Godet et Vincent Pacinirapporteurs de la mission informelle « Activité-Insertion-Emploi »

Ce cahier du LIPS a été publié à l'occasion des« 1 e r e s Rencontres Nationales des Initiatives Locales

de Développement»

Autres cahiers du LIPS sur l'activité et l'emploi

• Cahier n° 2 : Les services de proximitépar Alain Beaumont et Véronique Singer - 50 F• Cahier n° 10 : Mamy-boom et baby-krach : conséquences sur la croissance,l'emploi ,les inégalités et les retraites, par Jacques Bichot et Michel Godet - 60 F• Cahier n° 11: Sécurité alimentaire et environnement : analyse du jeu d'acteurs parla méthode Mactor, par Pierre Chapuy et Michel Godet - 50 F

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CRÉATION D'ACTIVITÉ ET RECHERCHE SOCIALEPOUR CHANGER D'ÉPOQUE

L'activité économique doit d'abord se justifier par son utilité ets'imposer par son efficacité et son prix. C'est ainsi que le savoir-faire

dépend en grande partie du faire savoir, de même qu'une compétence tech-nique doit nécessairement être épaulée par une compétence en gestion.Comme l'a montré de façon formelle le rapport Supiot, remis récemment auxautorités de Bruxelles, le socle qui définissait le contrat de travail salarié s'estmodifié. Certes, le nombre d'emplois salariés continue d'augmenter, mais ilrencontre des réalités souvent très éloignées de la norme du salariat à tempsplein, à durée indéterminée, et articulée sur un simple lien de subordination oùl'assujetti "exécute" des consignes.

La valorisation d'un emploi se mesure, de plus en plus, à la capacité dechaque individu à prendre des initiatives, voire à créer son propre emploi ou àjustifier de son employabilité. Ce qui est nouveau, c'est la conviction — tant dela part des pouvoirs publics que des demandeurs d'emploi eux-mêmes — quela cessation d'activité entraîne le plus souvent une régression si le demandeurse borne à attendre de bénéficier d'une offre. Or, retrouver un emploi impliqueun certain volontarisme. En témoigne le rapprochement de l'ANPE et del'Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA). Destiné àorienter les demandeurs d'emploi en fonction de l'offre potentielle, il s'appuie,chaque fois que cela est possible, sur une évaluation immédiate des candidats,suivie d'une formation pratique supplémentaire, qui suppose une remise enquestion de soi.

La contrepartie de cette situation est que l'intérim, comme les embauchesen CDD, augmentent rapidement. Ce qui tend à prouver que les employeursne s'engagent plus sur la durée. On assiste, souligne le rapport Supiot, à la mul-tiplication de formes intermédiaires de mobilisation du travail. Chez les com-merciaux, la partie variable du revenu augmente par rapport à la partie fixe, lespoussant à l'initiative.

Les incitations à créer soi-même son emploi se multiplient. Pour ne pas res-ter trop longtemps dans l'attente d'une hypothétique embauche sous statutsalarié, apparaît — comme le montre Alain Supiot, spécialiste en recherchesociale et professeur à l'Université de Nantes — une nouvelle génération d'in-dépendants, dont les tâches ont été externalisées et qui se rapprochent soit dela sous-traitance, soit de certains domaines de l'expertise ou du conseil, ouencore s'intègrent au secteur porteur des services. Ces nouveaux venus consti-tuent souvent de "très petites entreprises" (TPE) dont les premiers mois d'exis-tence sont difficiles faute de capitaux propres, et qui mériteraient un statut par-ticulier (comprenant des allégements de charges), par le simple fait que cesunités ne peuvent être assimilées ni aux métiers traditionnels de l'artisanat —comme pourrait le laisser paraître leur taille — ni aux professions libérales.

L'importance de l'innovation

Le critère de l'utilité s'imbrique, comme les roues d'un engrenage, dansles besoins, dont la gamme varie selon la nécessité. Parfois, la conjonc-

ture — c'est le cas des « baby boomers » qui vont bientôt gonfler l'effectif desretraités — peut faire apparaître des besoins non satisfaits que le bénévolat nepourra prendre en charge, comme le montre la promulgation, en 1996, d'uneloi sur le développement des emplois de services. C'est en constatant l'isole-ment des personnes âgées et d'un public à mobilité réduite que Fabrice Provina créé à Troyes, dès 1991, L'Âge d'or services, un concept privé d'accompa-gnement et d'assistance. En 1999, il couvre 75 départements avec 80 agencescréées en franchise, ce qui se traduit par une centaine d'emplois nouveaux. Aupassage, Fabrice Provin a conçu un nouveau moyen de transaction qui a lemérite d'être clair et transparent : le "chèque ticket service" toutes chargescomprises, qui peut être distribué par les services publics ou les collectivitéslocales. Le procédé a, depuis, fait école. La meilleure prise en compte de han-dicaps divers ouvre de nouvelles voies d'exploration dans des domaines commel'accompagnement, l'éveil, la culture... Citons aussi l'expérience d'Olga Faure,à l'origine de la création de revues en gros caractères pour les malvoyants.

L'entrepreneur n'est, malgré tout, pas uniquement tributaire de la deman-de. Il peut aussi, grâce à de nouveaux procédés — l'informatique et, avant elle,l'automobile, en sont les illustrations les plus éclatantes —, créer cette deman-de. D'où l'importance de l'innovation et de la recherche au moment d'entrerdans la phase post-industrielle de notre développement, marquée par l'émer-gence de la société de communication. De très jeunes gens se sont déjà engouf-frés dans l'activité de sociétés de services et d'ingénierie en informatique(SSII), comme Aspasia, dans l'optique d'une généralisation d'Internet dansles sphères professionnelle et familiale. L'initiative d'Olivier Baelde de créerune "galerie marchande" sur Internet appartient à cette lignée. Son but est dedévelopper l'achat en ligne de produits régionaux de petits producteurs.

Il s'agit, dans le cas du Marché de France, d'ouvrir des espaces thématiques et"d'offrir un service de gestion globale du cycle de vente en multipliant les contacts avecl'étranger et en assurant l'acheminement des denrées". De son côté, Jean MichelVergès crée un nouveau circuit de vente de véhicules d'occasion pour lesmilieux professionnels en organisant des ventes aux enchères intégrant prépa-ration technique et financement. Quant à Philippe Bosc, il a parié sur le retourd'une profession qui semblait promise à l'oubli : le coiffeur à domicile, en favo-risant une loi qui prend en compte cette activité. À l'initiative de l'uniquestructure fédératrice de ce métier il a étendu son concept à toute la France oùvoisinent les statuts d'artisans et de salariés.

Le rôle de médiation des élus

II arrive aussi que la réussite naisse tout simplement d'un constat d'échec,suscitant une communauté à se mobiliser face à une perte d'emplois. Si

un groupe humain se contente d'attendre une prise en charge, la situationempirera : l'emploi disponible ne correspond plus forcément aux formationsacquises. En se réformant, un groupe humain pourra compter — parce qu'il estsocialement organisé — sur une gamme d'aides et d'incitations. Conditionnéesà des formations complémentaires, celles-ci s'efforcent de réamorcer l'activité,de réinsérer les exclus. Le maire de Woimbey (Meuse), confronté à l'exoderural, a redonné vie à son village en réhabilitant d'anciens bâtiments qui for-ment désormais l'ossature, d'une sorte de musée vivant où les scolaires, centresaérés, associations, clubs, maisons de retraite et comités d'entreprises viennentnombreux. Dans le même esprit, l'écosite de Mèze, dans le pays de Thau(Hérault), là aussi sur l'initiative du maire, crée une activité de découverteautour de la technique de lagunage qui assainit les eaux et recrée des zoneshumides exploitables pour la pisciculture ou le tourisme environnemental.Centres d'activités et parc à thèmes drainent des foules en constante augmen-tation.

Il en va de même pour Terres marines, qui accueille le public autour de laconchyliculture dans le bassin de Marennes Oléron, avec, à la clé, de nombreuxemplois. Autant d'exemples qui valorisent la notion de médiation, si bien illus-trée dans le domaine social par les "correspondants de nuit" imaginés au seinde l'association Optima à Rennes pour revaloriser la vie communautaire desgrands ensembles — un concept repris dans la France entière. Force est deconstater que pour tous ces "mutants", un nouveau droit du travail semble àl'ordre du jour pour concilier vie sociale et vie économique. Notre effort deréflexion, au sein des Initiatives Locales de Développement s'en trouve d'au-tant justifié, pour apparaître comme une bien opportune force de proposition.

Guy Rouzet

Un nouveau concept :le jeu de piste culturel

1 - Art'KanArt'Kan coédite des guides de découverte qui prennent la forme de jeuxde pistes. L'entreprise organise aussi des opérations culturelles et touris-tiques, clefs en main. Une manière de promouvoir la culture de maniè-re vivante et dynamique.

TERRITOIRED'ACTION

France et Europe

L'ACTIVITÉ LES MOYENS

PORTEUR DEL'INITIATIVELaurent Chrétien.

PUBLICCONCERNÉInstitutions,entreprises et jeunes.

DATE DECRÉATION10 octobre 1996début d'activité :le 13 avril 1997

PARTENARIATSUNESCO, Directiondu patrimoine, CCIP(Entreprendre enFrance), Fondationdu Crédit mutuelpour la lecture.

CONTACTLaurent Chrétien3, impasse BasilideFossarde75020 ParisTél./fax :01.40.30.12.87Mobile :06.07.53.59.55

• Le concept Art'Kan s'adapteavec succès à tous les thèmes :culture, environnement, tourisme,sport, entreprise. À chaque par-cours correspond une histoire, surun carnet de route ou sur une carteau trésor. Cette fiction (sous laforme de CD ou de fiches) estcommentée par un narrateurcélèbre ou mythique, véritableguide du visiteur-lecteur, quidéroule sous ses pas un itinéraireponctué d'énigmes et d'indices.D'étape en étape, les richesses ettrésors des lieux surgissent etdévoilent leurs histoires.

• L'innovation réside dans la diffu-sion de ce concept à une grandeéchelle, dans la qualité pédago-gique et incitative du contenu,dans les synergies créées autour duproduit et dans la forme même duproduit (boîtier CD et fiches) quidéveloppe un esprit «collection».

• Innovation aussi, dans la fédéra-tion autour de ces projets de miseen valeur du patrimoine, de parte-naires institutionnels et d'entre-prises, permettant par leurs préfi-nancements, de lancer les éditions.

• Art'Kan développe enfin unaspect événementiel : des anima-tions de séminaires pour des entre-prises et des voyages d'affaires.

• Art'Kan emploie quatre salariésqui travaillent avec une équipe depetites structures d'une dizaine depersonnes (montage de spectaclesde théâtre, gestion de costumes dethéâtre, montage de création d'ani-mations ludiques, une agence devoyage, un graphiste...). Le capitalest de 550 millions de F.Leur principal outil de travail estl'ordinateur.

LES RÉSULTATS

• Art'Kan a été lauréate duconcours de création : Banquespopulaires, Fondation 3 Suisses.Art'Kan a obtenu la garantieSofaris-Mutua Equipement pour400000 FEn moins de deux ans, Art'Kan estdevenue la spécialiste du jeu depiste culturel. Elle a déjà édité unesoixantaine de guides-jeux et misau point des opérations touris-tiques et culturelles clefs en mai.

Une agence tournée vers le Web

2 - AspasiaAgence spécialisée dans les nouvelles technologies Internet et Intranet,Aspasia propose à ses clients de nombreux services à partir de ses quatrepôles d'activité .t'édition, le design, l'ingénierie et la formation.

TERRITOIRED'ACTION

France

L'ACTIVITÉ LES MOYENS

PORTEURS DEL'INITIATIVENicolas Hay, DidierGlemarec, FrédéricBornachot etFrédérique Gien.

PUBLICCONCERNÉLes grandes sociétés,les entreprises à fortecroissance, les admi-nistrations et entre-prises publiques, lesprofessionnels de lacommunication et lessociétés de servicesinformatiques.

DATE DECRÉATION1996

CONTACTDidier Glemarec15, rue des Pas PerdusBP 838295805 Cergy PontoiseCedexTél. : 01.30.75.25,00Fax: 01.30.75.90.55

• Aspasia est une agence exclusi-vement Web reconnue pour la qua-lité graphique et ergonomique deses sites Internet. Certains sontactuellement parmi les plus consul-tés en France.

• Les échanges constants entre lesquatre pôles d'activité d'Aspasiasont à l'origine de nombreux ser-vices, depuis l'audit et le conseilstratégique jusqu'à la délégation decompétences et le réingéniering desite. La vocation d'Aspasia estd'accompagner ses clients tout aulong du développement de leursactivités, à travers un large réseaude compétences et de ressources.

• La stratégie de l'offre de cettesociété repose sur l'association eninterne, des meilleures compé-tences autour de ses quatre pôlesd'activité. Son approche globalepermet dans de nombreux casd'obtenir la responsabilité intégraledes projets Internet/Intranet (ex :Business Objects) et de générer unvolume d'affaires récurrent. Sespôles d'activité "formation et trans-fert de compétences" et "délégationde compétences" (utilisateurs,décideurs, concepteurs, dévelop-peurs...) s'avèrent déterminantslors des appels d'offres et permet-tent de mieux fidéliser les clients.

• Aspasia compte une équipe devingt-cinq personnes. La moyenned'âge est de 28 ans. Elle comprenddes consultants, des directeurs declientèle ou des spécialistes d'undomaine particulier. Des respon-sables de la production sont char-gés de veiller à la qualité des pro-jets. Ces métiers couvrent tous lesaspects du Web, depuis l'édition etle design jusqu'aux ingénieursdéveloppeurs et intégrateursHTML.

• Des formateurs et rédacteursindépendants viennent compléterl'équipe en fonction des projets.

L E S RÉSULTATS

# Le chiffre d'affaires était de100 KF en octobre 1996, de213 KF en octobre 1997 et de320 KF en octobre 1998. Les pré-visions ont été atteintes et le porte-feuille d'affaires est important.

• Aspasia a obtenu des référencesmajeures auprès de grandes orga-nisations. Elle a fidélisé un grandnombre de clients et constitué unréseau de partenaires et de pres-cripteurs. Il lui reste à renforcer saforce commerciale.

Vente aux enchères de véhiculesd'occasion entre professionnels

3 - Auction VA FranceL'association Auction VA organise des ventes aux enchères de véhiculesd'occasion. Elle a ainsi créé sur le marché français un nouveau mode detransaction pour les professionnels et une nouvelle clientèle pour lesventes aux enchères.

TERRITOIRED'ACTION

France et régionparisienne

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEJean-Michel Verges.

PUBLICCONCERNÉLes professionnels del'automobile, banqueset organismes de créditet les sociétés ayantdes flottes automo-biles.

DATE DECRÉATION15 février 1996

PARTENARIATSEn collaboration avecCOFICA, un établisse-ment financier,Auction VA offre auxprofessionnels ache-teurs de VO, une lignede crédit (jusqu'à10 MF). Elle est asso-ciée à STVA, leaderfrançais du transport,de la préparation et dustockage automobile.Autovision assure lecontrôle technique detous les VO.

CONTACTJean Michel Verges,président63, rue HenriVuillemin92230 GenneviliersTél. : 01.41.11.51.51Fax: 01.47.91.04.44

• En 1993, Jean Michel Verges seretrouve au chômage. Anciendirecteur général d'une sociétéspécialisée dans la distributionautomobile, il décide de créer sapropre entreprise, Auction VA, afinde lancer un métier : vendeur auxenchères de véhicules d'occasionde professionnels à professionnels.

• Auction VA ouvre un nouveaumarché pour les enchères enapportant un service de reposition-nement des véhicules d'occasionentre professionnels.

• Ses principaux objectifs : mettreen place des lieux de ventes etd'achats répondant aux attentesdes professionnels tout en leuroffrant un nouveau moyen d'amé-liorer leur part de marchéVéhicules d'occasion (VO). En uti-lisant les enchères pour s'échangerdes VO, ils profitent de l'offre lamieux adaptée à la clientèle de cha-cun de leur point de vente.

• Le produit "Ventes aux enchèresentre professionnels" existe déjà àl'étranger. Cependant, Auction VAa mis en place un concept adaptéau marché français. Les servicesannexes de logistique, la prépara-tion des véhicules et le financementdes achats apportés par les parte-naires d'Auction VA répondent

non seulement aux attentes desprofessionnels de l'automobilemais garantissent en plus une dimi-nution du coût global de la tran-saction.

LES MOYENS

• L'entreprise Auction VA comptequinze salariés dont un commis-seur-priseur assermenté, une équi-pe commerciale de quatre per-sonnes, un directeur d'exploita-tion, une équipe de préparation etde nettoyage des véhicules, uneéquipe de trois personnes chargéesde l'administration et une équipeattachée au Centre de ContrôleTechnique.La surface totale du site implanté àGennevilliers est de 15 000 mètrescarrés dont 4 300 mètres carrés debâtiments couverts.

L E S RÉSULTATS

• 3000 voitures ont été venduesl'an dernier. 20000 professionnelssont enregistrés et suivis parfichiers informatisés.

• Le volume de transaction estpassé de 0 à 90 millions de F en 24mois pour un chiffre d'affaires de10 millions de F.

Un réseau qui décoiffe

4 - Groupe Philippe BoscPhilippe Bosc crée en 1992, en Alsace, la première société de coiffure àdomicile. Sept ans plus tard, 2 000 coiffeurs travaillent sous sa coupe.

TERRITOIRED'ACTION

France

L'ACTIVITÉ LES MOYENS

PORTEUR DEL'INITIATIVEPhilippe Bosc.

PUBLICCONCERNÉCoiffeurs itinérants.

DATE DECRÉATIONJanvier 1992

PARTENARIATSAucun.

CONTACTPhilippe Bosc3A, rue VictorSchoelcherBP 200968058 MulhouseCedexTél. : 03.89.33.28.28Fax : 03.89.33.28.28

• Apprenti coiffeur de formation,Philippe Bosc ne retrouve pas detravail en salon au retour de sonservice militaire. Dynamique, ilexerce différents petits boulots. Aucontact d'une clientèle rurale, éloi-gnée de tous services, il reprendpeu à peu les ciseaux. L'idée luivient alors de créer une entreprisequi pourra salarier des coiffeurs àdomicile.

• Pour mettre en œuvre son pro-jet, une mise de fonds importantes'impose. Philippe Bosc proposeune lettre trimestrielle d'informa-tion sur les différents aspects de laprofession : un mailing d'abonne-ment, envoyé aux 3 000 coiffeurs àdomicile lui rapporte assez d'ar-gent pour lancer la premièregamme de produits. Ainsi naît-laSONCAD (Société d'organisationnationale de la coiffure à domicile).

• Le concept est désormais étenduà l'ensemble de la France afin defédérer le maximum de coiffeurs.Tous ont un CAP ou un brevet decoiffure en poche : il s'agit pourl'essentiel de femmes âgées de 30 à36 ans, mères de famille, quiétaient au chômage ou qui tra-vaillaient déjà à leur compte en tantqu'artisan.

• Philippe Bosc a démarré avec uncapital de 50 000 F (il avait20000 F en poche et a emprunté30000 F). Il fonctionne aujour-d'hui en auto-financement.

• Le siège social regroupe uneffectif de 25 personnes sur unesuperficie de 1 000 mètres carrés.

LES RÉSULTATS

• En décembre 1996, le presti-gieux jury des Trophées de laCréation d'Entreprise du RevenuFrançais attribue à Philippe Bosc le"Prix spécial" du jury. Ce trophéemarque la reconnaissance pour lapremière fois au niveau nationaldes efforts menés par PhilippeBosc, numéro un de la coiffure àdomicile. Ces efforts ont permis desalarier plus de 2 000 emplois dansun secteur fortement touché par lechômage.En 1998, Philippe Bosc reçoit leprix de l'Entrepreneur de l'annéedécerné par le Nouvel Economiste.En 1998, son chiffre d'affaires estde 100 millions de F. En 1999, ilatteint 120 millions de F.Le groupe Philippe Bosc a fêté le6 mai dernier l'arrivée de son2000e employé. Face à la fortedemande du consommateur, ilcontinue à embaucher.

Des saveurs françaises sur le Net

5 - Le Marché de FranceGalerie Internet du savoir-vivre et savoir-faire français, le Marché deFrance gère et anime une plate-forme intégrée de commerce électro-nique. Ce service permet aux entreprises de présenter une vitrine mon-diale de leurs produits.

TERRITOIRED'ACTION

Monde

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEOlivier Baelde.

PUBLICCONCERNÉLes particulierspartout dans lemonde, les cadeauxd'affaires, les comitésd'entreprise et les ins-titutions représentantla France à l'étranger(ambassades, CCI,etc.)

DATE DECRÉATIONJuin 1996

PARTENARIATSFrance Telecom, IBM.

CONTACTOlivier BaeldeLe Marché de France21, rue d'Argenteuil75001 ParisTél. : 01.55.04.75.67Fax: 01.55.04.75.68

• Le Marché de France se veut leprécurseur et l'élément novateurde la promotion à l'export des pro-duits régionaux de l'Hexagone. Ilest le premier serveur français à lefaire avec paiement sécurisé etaccompagnement dans la cam-pagne export des marchands. Cesproduits sont traditionnels, primésou labellisés.

• L'objectif du Marché de Franceest d'offrir à des PME-PMI fran-çaises une présence mondiale viaInternet. Un catalogue virtuel mul-timédia leur permet de se faireconnaître, d'être reconnues et des'ouvrir de nouveaux débouchés.Le serveur décrit en détail des pro-duits, des régions...

• Le Marché de France garantit unservice de gestion globale du cyclede vente en assurant les envois àl'étranger des marchandises. Enfin,il fidélise ses clients par l'apparte-nance à un club (newsletter, offrespromotionnelles), une carte defidélité et des abonnements à despaniers régionaux.

Palm Beach Gardens). Chaquebureau est capable d'accéder grâceà l'Intranet aux catalogues de venteen ligne pour les modifications, ausystème de back-office pour vali-der et traiter les commandes avantde les transmettre à l'entrepôt et auservice tracking des colis. Lebureau parisien gère la logistique etla communication envers les parti-cipants à la galerie.

LES RÉSULTATS

• Le Marché de France a créé septespaces thématiques de vente :Tahitishop :http :// www. tahitishop. comGourmet de France :http ://gourmetsdefrance. comHot forme :http ://www. hotforme. comShriptor Paris :http ://www. shriptor-Paris. comBiomarkets :http ://www. biomarkets. comFromages de France :http ://www. fromagesdefrance.comLe Marché de France :http ://www. lemarchedefrance.com

LES MOYENS

• Le Marché de France disposed'une solution Intranet entre troisbureaux (Paris, Hong-Kong et

La solidarité dans les faits

6 - L'Âge d'Or ServicesEn 1991, Fabrice Provin crée l'Age d'Or Services, une entreprise spé-cialisée dans l'accompagnement et l'assistance personnalisés aux per-sonnes dépendantes. Il est alors loin d'imaginer devenir franchiseur, etmoins encore d'être contacté par de grandes entreprises.

TERRITOIRED'ACTION

France et Belgique

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEFabrice Provin.

PUBLICCONCERNÉPersonnes âgées etpersonneshandicapées.

DATE DECRÉATIONJanvier 1991

PARTENARIATSSANOFI, Caissede retraite,Caisse des dépôts etconsignations, EuropAssistance.

CONTACTFabrice Provin28, rue Jules Didier10120 Saint-André-les-VergersTél. : 03.25.82.95.75Fax : 03.25.82.97.99

• L'idée est toute simple. L'espritde solidarité en est le maître mot."Je voulais simplement créer monentreprise dans un secteur qui répon-dait à mes convictions personnelles. Jevoulais aider les gens à mieux vivre ",explique Fabrice Provin. Désirantlutter contre l'isolement et la solitu-de des personnes âgées, ce jeunehomme décide de créer la sociétél'Age d'Or Services. Un conceptprivé d'aide et d'assistance destinéaux personnes de plus de 65 ans.Accompagnement, livraison derepas, jardinage, soutien psycholo-gique... Toute une palette de ser-vices de proximité de grande quali-té est mise à leur disposition pouraméliorer leur quotidien. "Noussommes des médicaments contre l'iso-lement", explique Fabrice Provin.

• Une chute suivie d'une hospita-lisation d'urgence... Qui va s'occu-per du quotidien? L'Âge d'Orintervient aussi bien durant l'hos-pitalisation que lors du retour à lamaison : prise en charge de lavenue d'un proche, aide ménagèreà domicile... Cette entrepriseaccompagne son abonné jusqu'à ceque tout soit rentré dans l'ordre!

• En partenariat avec EuropAssistance, l'Age d'Or Services acréé un nouveau service : unmédaillon que la personne âgée

porte sur elle, relié à un plateaumédical et convivial (écoute)24 heures sur 24. Lorsqu'elle abesoin d'aide, elle appuie sur sonmédaillon et le numéro se fait toutseul. Ce service soutient les per-sonnes âgées chez elles, leur évitantainsi d'aller en maison de retraite.

LES MOYENS

• L'Age d'Or Services emploie150 personnes dans toute laFrance.Soit le client paye directement, soitil est aidé par une caisse de retraiteou une collectivité territoriale.

LES RÉSULTATS

• 80 agences ont été créées enfranchise. Plus de 150 emplois.20 000 personnes âgées et handica-pées ont été aidées.

L'Agrandi pour lire plus grand

7 - L'AgrandiUne jeune malvoyante a créé un magazine en gros caractères pour per-mettre aux basses visions de retrouver le plaisir de lire. Une revue depresse issue de la presse nationale et une partie rédactionnelle compo-sent ce journal.

TERRITOIRED'ACTION

France

L'ACTIVITÉ LES MOYENS

PORTEUR DEL'INITIATIVEOlga Faure-Olory.

PUBLICCONCERNÉPersonnes ayant desdifficultés à lire lescaractères standardsde la presse.

DATE DECRÉATIONJanvier 1995

PARTENARIATSSoutenu par laFondation 3 Suisses,la Fondation CréditMutuel pour la lectureet la Fondation deFrance.

CONTACTOlga Faure-Olory,directeur de lapublicationl'Agrandi14, rue Soleillet75020 ParisTél. : 01.40.33.79.40Fax: 01.43.58.14.15

• Étudiante malvoyante, OlgaFaure-Olory devait lire quotidien-nement la presse à la loupe. Pouraccélérer son rythme de lecture,elle a peu à peu réalisé une véri-table revue de presse en photoco-piant et en agrandissant les articles."J'ai vu que cette formule intéressaitmon entourage, y compris mes amiesde fac qui y voyaient clair! " De là,lui est venue cette idée deL'Agrandi, un magazine en groscaractères destiné aux bassesvisions. "Il y a 500 000 malvoyantsen France. Parmi eux, certains redé-couvriront à travers L'Agrandi, lejournal qu 'ils lisaient avant de perdrela vue... "

• Ce mensuel d'actualité en groscaractères concerne toutes les per-sonnes ayant des difficultés à lireles caractères standards de la pres-se. Mais il touche plus particulière-ment les personnes âgées. L'âgemoyen des lecteurs oscille entre 60et 70 ans.

• L'Agrandi s'articule autour detrois parties : une revue de presseen gros caractères avec des titresissus de la presse nationale, unepartie rédactionnelle répondant à-la question : "Comment mieux vivrequand on voit mal?" et enfin desfiches d'histoire et des jeux (motscroisés et mots mêlés).

• La Fondation Vivendi a équipécette société de matériel informa-tique. Des Cigales (Clubsd'Investisseurs pour une GestionAlternative et Locale de l'Épargne)soutiennent cette entreprise par lebiais d'une prise de participationau capital. "Les entreprises que noussoutenons, affirme JacquesDughera, président de la Fédérationdes cigales, essaient de prendre encompte des critères qui ne sont pasuniquement financiers, mais sociaux,fondés sur le développement local,durable et endogène ". L'Agrandi rem-plit bien ces conditions.

• Autre soutien : la presse dans samajorité joue le jeu et accepte queles articles soient reproduits etagrandis.

LES RÉSULTATS

• La première année, L'Agranditirait à 1 000 exemplaires. Depuis1999, ce magazine est tiré à 10000exemplaires. Il compte 6 000 abon-nés et emploie six salariés. Lechiffre d'affaires a dépassé les2 millions de F.

Créer une zone d'activitésspécialisée

8 - Le NaturopôleL'audace d'un PDG et la volonté de cinq communes, appartenantpourtant à des cantons et à des arrondissements différents, a permis lacréation d'une ZA «thématique».

TERRITOIRED'ACTION

Charroux, Ebreuil,Naves, Saint-Bonnet

de RochefortetVicq (03).

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEPhilippe Laurent.

PUBLICCONCERNÉEntreprises de produc-tion, de services dela filière produitsnaturels.

DATE DECRÉATION1996

PARTENARIATSConseil régional,Conseil général,Union européenne.

CONTACTAnne-Marie DefaySIVU NaturopôleMairie03800 Saint-Bonnetde RochefortTél . : 04.70.58.50.67Fax : 04.70.58.55.44

• En 1987, Philippe Laurent,pharmacien, revient s'installer dansle village de ses grands-parents àSaint-Bonnet de Rochefort (03) etcrée LPH (Laboratoire de phyto-thérapie et d'herboristerie). Il nes'arrête pas en si bon chemin. Ilouvre ensuite une filiale à Ebreuil(à quatre kilomètres de Saint-Bonnet) spécialisée dans la ventepar correspondance aux praticiens,puis un magasin à Charroux, villetouristique. Ces filiales sontaujourd'hui regroupées au sein duGroupe Thiomed. A partir de cestrois implantations, ce jeune PDGimagine que les communes deSaint-Bonnet de Rochefort,Charroux, Ebreuil, Naves et Vicqpourraient créer une zone d'activi-té spécialisée dans les produitsnaturels d'origine végétale (entre-prises de production, distributionou de services). Autre impératif :travailler dans le respect de l'envi-ronnement.

• C'est ainsi que naît en 1996, leSyndicat intercommunal à voca-tion unique Naturopôle (SIVU). Ilgère les zones d'activités créées etdisséminées sur les cinq com-munes. Quatre des cinq communes(hormis Saint-Bonnet deRochefort) sont en zone de revita-lisation rurale. Le SIVU accom-pagne chaque entreprise lors de

son implantation puis de son déve-loppement tant dans sesdémarches financières, administra-tives ou techniques. Les entreprisesqui s'installent sur leur territoirepeuvent bénéficier d'une exonéra-tion de la taxe professionnelle.A Saint-Bonnet, elles sont exoné-rées pendant deux ans.

L E S M O Y E N S

• Le SIVU n'a pas de permanent,ce qui rend difficile la promotiondu Naturopôle. Une embauche estenvisagée.

• Pour la création et l'aménage-ment des ZA, les communes ontbénéficié de subventions desConseils régional et général et defonds européens du Feder.

• À titre d'exemple, la ZA deSaint-Bonnet de Rochefort anécessité un investissementd'1,2 million de F.

L E S RÉSULTATS

# Une entreprise de sérigraphieest venue s'installer à Saint-Bonnet

-de Rochefort.

# Le Groupe LPH emploie, quantà lui, environ 120 salariés.

Un engagement régionalpour la création d'entreprises

9 - Association pour l'Initiative ÉconomiqueL'AIE cherche à promouvoir l'initiative économique dans la régionNord-Pas-de Calais en faisant de la création d'entreprises une grandecause régionale et en agissant pour une meilleure coopération desacteurs du développement.

TERRITOIRED'ACTION

Nord-Pas-de-Calais

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEMarc Saint-Olive.

PUBLICCONCERNÉLes créateurs d'entre-prises, les porteursd'initiativeset les jeunes.

DATE DECRÉATIONMai 1993

PARTENARIATSOn ne peut pas parlervéritablement de par-tenariat maisde "coup de pouce"de la part du groupeVauban,de l'APIMet de l'ESC.

CONTACTJacques Fontaine,président,185, bd de la Liberté59010 Lille CedexTél. : 03.20.14.44.00Fax : 03.20.57.07.55

• L'Association pour l'InitiativeÉconomique (AIE) proposait, audépart, des rencontres sous formede déjeuners. Elle réunit aujour-d'hui les associations suivantes :l'ADIE, TARD, Autonomie etSolidarité, la Cité de l'initiative, leClub Cigale, Espace Nord-Pas-de-Calais, Nord Entreprendre, laMaison des professions, MétropoleNord Initiative, la Régie des rucheset ESC Lille. Son but : participerau débat régional sous l'aspect pro-motion de l'esprit d'entreprisedans le système éducatif.

• L'Association pour l'InitiativeÉconomique a rédigé en 1993 un"Manifeste pour l'Initiative" (diffu-sé à plus de 30000 exemplaires),légitimé par une centaine de créa-teurs d'entreprises et signé par unecentaine de personnalités régio-nales très diverses. Il s'agit d'untravail de rédaction collectif,consensuel qui a fait l'objet d'uneréflexion qui s'est déroulée surdeux années. Ce manifeste a déve-loppé les grands enjeux de la créa-tion d'entreprise (création immé-diate de "richesse", renouvellementdu tissu économique, enjeu desvaleurs, insertion des exclus), le -contexte régional ainsi que lesengagements concrets (de l'Etat,des banques et des institutionsfinancières). Cette action a rencon-

tré un écho significatif dans lapresse grand public.

• Le "Manifeste" a été simplifié,aboussant à un document d'unepage, destiné aux chefs d'entre-prises et intitulé : " Je m'engageavec mon entreprise à favoriser lacréation d'entreprises".

LES MOYENS

• La démarche de l'Associationpour l'Initiative Économique estconsensuelle. Les moyens finan-ciers et matériels sont donc limités.Les moyens humains sont consti-tués des onze membres de l'asso-ciation.

LES RÉSULTATS

• L'Association pour l'InitiativeÉconomique collabore avec lesgrandes écoles d'ingénieurs duPolytechnicum de Lille et avecl'Edhec : création d'une instancede réflexion et de coordination surla promotion de l'entreprenariat.L'AIE collabore également avec lapréfecture de région pour évalueret améliorer le dispositif publicd'aide à la création d'entreprises.

Tout baigne pour l'aquarium

10 - Aquarium tropical du Val de DrômeGrâce à son exposition permanente de poissons d'eau douce, 1"associa-tion Aquarium Tropical du Val de Drôme participe activement au déve-loppement local de la région.

TERRITOIRED'ACTIONFrance (26)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEAssociationde bénévoles.

PUBLICCONCERNÉTout public.

DATE DECRÉATION1985 et valorisationen août 1997.

PARTENARIATSFondation Coupde Pouce du Créditmutuel, FondationAGIRd'EDF

CONTACTRobert ChabanneAquarium tropicaldu Val de DrômeQuartier de la butte26400 AllexTél. : 04.75.62.62.11

• L'association Aquarium tropicaldu Val de Drôme a été créée en1985 suite à une exposition dansune salle municipale d'Allex (26)qui a drainé 3 000 visiteurs en unesemaine.

• Ses activités sont basées sur l'ob-servation et la réflexion et sont pré-sentées de façon ludique. Toutes lesanimations comprennent une visitede l'aquarium. Un étonnant voyagedans le temps avec les grandsdécouvreurs et différentes anima-tions-découvertes sont proposésaux visiteurs. Les animations per-mettent de découvrir la vie aqua-tique, l'observation des formes etdes couleurs, les tortues d'eaudouce, le cycle de l'eau, le mode devie des poissons et l'aquarium, éco-système miniature. L'associationorganise chaque année une bourseaux poissons à la salle polyvalented'Allex, son lieu d'implantation.Elle propose occasionnellementdes conférences avec des projec-tions de films et des diaporamas.

LES MOYENS

• Installé dans un bâtiment muni-cipal, Aquarium tropical du Val deDrôme possède 25 aquariumspour un total de 130 m3 d'eaudouce.

L'exposition occupe une superficiede 300 m2. Dix-neuf aquariumsont une capacité de 180 à 3 500litres et six, en béton, contiennentde 7000 à 55000 litres. Le labora-toire est équipé de vingt-deuxaquariums en verre collé contenantchacun 180 litres d'eau soit untotal de 4 000 litres. Un des aqua-riums est destiné à la mise en qua-rantaine des nouveaux arrivants,aux soins des poissons et à lareproduction. La salle vidéo pro-jette en permanence des films surle monde aquatique. Un coinpique-nique et des jeux pourenfants sont situés à proximité desaquariums.

• Le bureau de l'ATVD est tenupar trois dirigeants bénévoles. Ilssont secondés par cinq employés :un biologiste, un technicien enaquariophilie et trois hôtesses d'ac-cueil et de caisse. Le comptable etl'expert-comptable sont des inter-venants extérieurs. L'Aquariumtropical du Val de Drôme s'autofi-nance.

LES RÉSULTATS

En 1998, 26 000 visiteurs ontdécouvert le site. De nombreuxscolaires y viennent dans le cadrede journées pédagogiques. L'ATVDreçoit régulièrement des stagiairesdans le cadre de leur formation.

Vingt mille lieues sous les mers...

11 - Conchyliculture et TourismeL'association Terres Marines promeut et coordonne différents projetstouristiques de valorisation des métiers de la mer. Menée par des

conchyliculteurs et des aquaculteurs, cette action vise à protéger les

zones maritimes du littoral charentais.

TERRITOIRED'ACTION

Bassin deMarennes-Oléron (17)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEAssociationTerres Marines.

PUBLICCONCERNÉTouristes, écoles, sco-laires, groupeset individuels.

DATE DECRÉATIONJuillet 1994

PARTENARIATSUnion Européenne,Crédit maritime,FNADT, Contrat dePlan État Région,Section régionaleconchylicole, Créditmaritime, Groupama,Offices du tourisme etsyndicats d'initiativesimplantés sur le BassinMarennes-Oléron, laMaison du tourisme deMarennes-Oléron,la Section régionaleconchylicole du Bassinde Marennes-Oléron etle Groupe Terre et Mer.

CONTACTSylvianeNormandin,présidenteTerres MarinesRue WilliamBertrand BP 8317560 BourcefrancTél.: 05.46.85.Z7.42Fax: 05.46.85.70.03

• L'association Terres Marinespropose aux groupes et aux indivi-duels des animations pédagogiquessur le monde maritime : visitescommentées organisées par lesprofessionnels sur leurs lieux detravail, sorties à la marée avec lesconchyliculteurs sur les parcs enmer, circuits à bicyclettes et cir-cuits de randonnées. L'objectif estde faire découvrir aux visiteursl'environnement, les métiers et lesproduits de la mer.

• Un groupe de travail, la commis-sion patrimoine, a été mis en placesous l'impulsion de TerresMarines. Ce groupe de travail aentamé une action de sensibilisa-tion : visites de sites ostréicoles,rencontres avec les élus et les pro-fessionnels sur le thème de l'avenirdes cabanes et du petit patrimoinemaritime.

• Cette association exploite ainsiun milieu particulier en mêmetemps qu'un métier : la conceptionde points d'accueil, de vitrines dumétier, la visite d'établissementsd'élevage et d'expédition. Des pro-duits sont également valorisés :dégustation, vente directe,réflexion sur la transformation duproduit, apprentissage à la diffé-renciation de la qualité à travers lagastronomie.

LES MOYENS

• L'association fonctionne avecdes bénévoles, du personnel salarié(un poste d'assistant technique) et,ponctuellement, des Contratsemploi solidarité (CES) et du per-sonnel saisonnier.

• Les locaux sont ceux du Groupeterre et mer, Centre de formationprofessionnelle et de promotionagricole (CFPPA). Ils sont équipésde matériel informatique pour lesuivi administratif des dossiers etdes plaquettes...

• Terres Marines fonctionne pourune petite part en autofinance-ment. Elle reçoit des subventionsvia le contrat de plan État-région,de l'Union Européenne et de laCommunauté de communes del'Ile d'Oléron.

LES RÉSULTATS

# En 1994, entre la visite des sites,l'embarquement à la marée et lePoint d'accueil, Terres Marinesreçoit 7 209 visiteurs. Ce nombrepasse de 10908 en 1995, à 13768en 1996 et 17 766 en 1997. Unepolitique de communication restecependant indispensable pour per-mettre de mieux connaître l'actionde Terres Marines.

Des missions de veillecontre l'insécurité dans les cités

12 - Les Correspondants de NuitL'association Optima a créé un service de proximité, LesCorrespondants de Nuit, qui assure des missions de veille, de médiationet d'interventions sociales de nuit, auprès des habitants des quartierssensibles de Rennes. Un nouveau gisement d'emplois.

TERRITOIRED'ACTIONRennes (35)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEAssociation Optima.

PUBLICCONCERNÉHabitants de quartierssensibles de Rennes(Mauretas, Pattone,Le Blosne et lesChamps-Manceaux).

DATE DECRÉATION1994

PARTENARIATSLa Poste, FranceTelecom, EDF-GDF,la Compagnie généraledes eaux, les sociétésd'assurance, le Conseilgénéral d'Ile-et-Vilaine, les institutionsjuridiques, les servicesd'urgence, les orga-nismes privés etpublics du logementsocial (ESPACILHabia, AIGUILONConstruction,OPHLM de Rennes,Habitation familiale).

CONTACTAlain Le Devic,directeur d'Optimaet CélineLahuissier30, rue Louis Hémon35200 RennesTél. : 02.99.50.61.14Fax: 02.99.53.41.31

• Les Correspondants de Nuitassurent une présence dissuasiveen visitant plusieurs fois par nuitles lieux collectifs : parkings, hallsd'immeubles, parties communes.Ils discutent également avec lesjeunes, dialoguent avec desgroupes un peu bruyants, voireperturbateurs pour rétablir lecalme, règlent avec diplomatie lesconflits de voisinage ou les tapagesnocturnes et rendent des visites decourtoisie à ceux qui en ressententle besoin.

• Ils portent les premiers secoursauprès des habitants confrontésdurant la nuit à un accident, à unproblème de santé ou à une détressefamiliale. Ils préparent l'interventiondes services d'urgence.

• Enfin, les Correspondants deNuit vérifient le bon fonctionne-ment des équipements des groupesd'habitation. Ils signalent tous lesdéfauts techniques aux servicesspécialisés et au bailleur pour uneintervention plus rapide (cas defuites, pannes d'ascenseurs oud'éclairage).

LES MOYENS

• Les Correspondants de Nuit cir-culent à bord de véhicules légers et

se déplacent à pied sur le site,équipés de téléphones portables.Chaque nuit, cinq équipes assurentce service pour les 8 000 logementsconcernés, de 21 heures à 4 heures.Les équipes d'intervention comp-tent actuellement dix-neufCorrespondants de Nuit. Ces der-niers tiennent un carnet de borddétaillé de leurs interventions. Puisfont un rapport quotidien transmispar télécopie à chaque organismebailleur ou propriétaire. Le coût duservice se monte à 40 F TTC parlogement et par mois.

LES RÉSULTATS

• Les services de police, de la jus-tice, les sapeurs-pompiers, lesurgences médicales, SOS Médecinet le Relais prévention de la délin-quance reconnaissent unanime-ment la grande utilité desCorrespondants de Nuit. Sonaction est plus que positive. Lesbailleurs n'osent imaginer le niveaude dégradation sans ce service. Laplupart des locataires sont satisfaitsde la présence des Correspondantsde Nuit et de leur manière de désa-morcer les tensions naissantes.

Une vie de château...

13 - Ecoparc d'affaires de SologneDans un site exceptionnel, le château de Villemorant, six maires deSologne ont mis en place un parc d'activité intercommunal destiné àaccueillir des entreprises nouvelles. Une idée ingénieuse pour créer desemplois.

TERRITOIRED'ACTION

Sologne

L'ACTIVITÉ LES MOYENS

PORTEUR DEL'INITIATIVESix mairesde la région.

PUBLICCONCERNÉLes entreprises,en particulier les créa-teurs d'entreprise.

DATE DECRÉATIONDécembre 1993

PARTENARIATSCe projet est soutenufinancièrement parl'État, la Région,le Département,l'Europe, EDF-GDFD'autres partenairescomme les ChambresCcnsulaires du Loir-et-Cher, de Centrecoapportent un soutienpour la commercialisa-

CONTACTClara Toneatti,directeurEcoparc d'affairesde Sologne,Domaine deVillemorant41200 MillancayTél. : 02.54.96.64.78Fax: 02.54.96.16.21

• Situé dans un cadre patrimonialde grande qualité, Ecoparc favorisela création et l'accueil des entre-prises nouvelles. Cette zone d'acti-vité offre aux créateurs d'entrepri-se la possibilité de louer des locauxà l'intérieur même du château oudans ses dépendances pour menerà bien un projet commercial.

• Si le projet fonctionne bien,Ecoparc permet au créateur deconstruire ses propres locaux dansl'enceinte du parc (dix hectares ysont constructibles dont deux sontviabilisés). Un atelier-relais, pris encharge par le SIVU (Syndicatintercommunal à vocation unique),est également présent dans le parc(700 m2 aménagés dans uneancienne grange reconstruite àl'identique).Ecoparc fournit également denombreux services auxentreprises : des loyers progressifssur deux ans, des tarifs préféren-tiels pour la location des salles deréception (300 F HT la demi-jour-née, 425 F la journée, 1 250 F lesamedi, 1650 F le week-end etfêtes). En outre, un réseau de spé-cialistes de la création et du fonc-tionnement des entreprises (CCI,"chefs d'entreprises bénévoles) estmis à la disposition de créateurs.

• Ecoparc est administré par uncomité d'élus de chaque communemembre. Tous les maires partici-pent activement au développementde cette structure intercommunale.Pour la commercialisation et la ges-tion du site, une directrice a étérecrutée. Un agent d'entretiens'occupe de l'entretien du site (bâtiet non bâti).Les six communes ont acheté undomaine de 27 hectares doté d'unbâti regroupant un château solo-gnot du XIXe siècle. Seize bureauxy ont été aménagés et trois dépen-dances ont été transformées enlocaux industriels et commerciaux.

# Ecoparc est financé par les loca-tion de locaux de bureaux et lesservices fournis, par le versementd'une taxe communale s'élevant à120 F/habitant/an pour 4 309 habi-tants et par le versement au SIVUd'une taxe professionnelle.

LES RÉSULTATS

# Actuellement, douze entreprisessont installées sur le site. Elles ontcréé quarante-cinq emplois.

Une assurance qualité accessibleà toutes les entreprises

14 - Excellence Industrielle Ludres-Fié villeL'association Excellence Industrielle Ludres-Fléville forme et accom-pagne les entreprises en démarche assurance-qualité dans le but devaloriser l'environnement, le cadre de vie et de contribuer à la créationd'emplois.

TERRITOIRED'ACTION

Zones industriellesde Ludres

et de Fléville (54)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEAssociation ExcellenceIndustrielle Ludres-Fléville.

PUBLICCONCERNÉToute personneprésente sur les zones.

DATE DECRÉATIONNovembre 1995

PARTENARIATSAFAQ, AFNOR,AGEFOS-PME,Association des utilisa-teurs des zones,CEGLEC, CCI deMeurthe-et-Moselle,Communauté urbainedu Grand Nancy,Conseil général deMeurthe-et-Moselle,DATAR, DRIRE,EDF, ELYO Nord-Est,France Telecom,La Poste, les mairiesde Ludres et deFléville...

CONTACTLaurenceDieudonnéExcellence IndustrielleLudres-FlévillePlace Ferri de LudresBP 10854715 Ludres cedexTél./fax. :03.83.25.88.89

• Cette association a trois missionsessentielles au sein des zonesindustrielles de Ludres-Fléville :leur mise en qualité totale en s'ap-puyant sur les concepts del'Excellence Territoriale et desgroupes de travail, le soutien et lesuivi des entreprises dans leurdémarche qualité et enfin, la miseen œuvre d'une stratégie de déve-loppement qualité du bassin d'em-plois de Ludres et Fléville afin devaloriser le mieux-vivre, l'image demarque, l'environnement, le cadrede vie et contribuer ainsi à créerdes emplois.

• Afin de faire avancer les entre-prises conjointement dans la réso-lution de leurs problèmes, sept ate-liers de travail ont été créés (voirie,circulation, transports ; accueil,communication inter zones ; sécu-rité ; environnement, qualité de vie; relations entreprises ; éducationnationale ; services partagés ; cour-rier, télécommunications, multimé-dias.)Les thèmes de ces ateliers corres-pondent aux problèmes qui émer-gent de la zone industrielle. Leurrôle est d'étudier les solutionsrépondant à un besoin préalable-ment déterminé.Les participants à ces ateliers sontdes chefs d'entreprises ou desemployés concernés, des représen-

tants des collectivités locales et lesmembres d'entreprises extérieuresimpliquées dans la démarche(EDF, France Telecom...)

LES MOYENS

• L'effectif de l'association estcomposé d'une chargée de missionmise en place par un bureau com-posé d'un président, de quatrevice-présidents, d'un trésorier etd'un trésorier adjoint. Des locauxsont mis à disposition par la mairiede Ludres.

LES RÉSULTATS

• Cette opération a résolu le pro-blème de l'entretien de l'embran-chement ferré des zones indus-trielles, et les a rendues plus acces-sibles. Elle a également permis demieux circuler dans la ZI deLudres aux heures de sorties desentreprises.L ' a s s o c i a t i o n E x c e l l e n c eIndustrielle Ludres-Fléville a éditéun bulletin d'informations pour lesentreprises de la zone.

Le développement par l'écologie

15 - L'Ecosite du Pays de ThauLEcosite du Pays de Thau mène une action de développement écono-mique local en apportant des solutions concrètes à la protection de l'en-vironnement.

TERRITOIRED'ACTION

Pays de Thau (34)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEYves Pietrasanta.

PUBLICCONCERNÉScientifiques, indus-triels, étudiants,grand public...

DATE DECRÉATION1980

PARTENARIATSPartenaires publics :le Conseil général del'Hérault, le syndicatintercommunaldu nord du Bassin deThau, la ville de Mèze.Partenaires privés :Elf, Lyonnaise desEaux, Nestlé.

CONTACTDaniel Bondon,Directeur duCEREMHER

BP 11834140 MèzeTél. : 04.67.46.64.80Fax: 04.67.43.56.13

• L'Ecosite de Mèze (34) est ungerme de développement qui peutservir d'exemple à beaucoupd'autres régions du monde. Ceconcept inventé dans le départe-ment de l'Hérault, désigne unetechnopole gérée selon le principedu développement durable énoncéà la conférence de Rio en 1992. Undéveloppement local est rendupossible par une application judi-cieuse de la recherche scientifiqueen environnement.

• Autour de la station de lagunage,l'Ecosite du Pays de Thau est deve-nu un pôle d'attraction internatio-nal tant pour les responsables del'assainissement de l'eau et du trai-tement des déchets que pour lesscientifiques, les scolaires et legrand public.

• Sur un site écologique et intégré,on est passé de la recherche appli-quée au développement écono-mique local et durable :- élevage, reproduction et commer-cialisation de poissons d'ornementet de pêche sportive,- production de micro-alguesmarines et d'eau douce pour desapplications dans le domaine del'aquaculture, la cosmétologie, ladiététique, la thalassothérapie et lapharmacologie,- recyclage et valorisation des

déchets ménagers en général et desmatières plastiques en particulier,- ingénierie et transfert de techno-logies dans le traitement des eauxusées et des déchets par écotech-nologies.

LES MOYENS

• L'Ecosite du Pays de Thau aentraîné la création de 150 emploisdirects et induits, dont une trentai-ne de postes de cadres.Des laboratoires, des amphi-théâtres, des salles de cours, uncentre de recherche sur le recycla-ge des matières plastiques, uncentre de production de poissonstropicaux et une entreprise de pro-duction de micro-algues consti-tuent les outils de travail de cetteactivité.

L E S RÉSULTATS

• L'Ecosite de Pays de Thauaccueille environ 60000 visiteurspar an. Le chiffre d'affaires globalse situe entre 30 et 35 millions de Fpar an.

• La station de lagunage de Mèzes'est agrandie en intégrant destechnologies innovantes.Un centre de recyclage des déchetsconchylicoles est en cours de réali-sation.

S'il te plaît, dessine-moiun mouton...

16 - Mouton VillageLancé en 1991 à l'initiative de la municipalité de Vasles, le programmeMouton Village s'efforce de redynamiser le canton de Ménigoute parune animation permanente autour du mouton.

TERRITOIRED'ACTION

Cantonde Ménigoute (79)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVECommune de Vasles.

PUBLICCONCERNÉTout public.

DATE DECRÉATION1990

PARTENARIATSL'État, l'Europe,le Conseil général,le Crédit agricole,Groupama.

CONTACTMadame AugereauMouton VillageRue de la Butée79340 VaslesTél. : 05.49.69.91.34Fax: 05.49.69.96.12

• Cette opération de développe-ment rural à caractère écono-mique, social et culturel concerneplusieurs communes des cantonsde Ménigoute (Deux-Sèvres) etVouillé (Vienne).

• Le centre du village a été aména-gé de sorte que ses habitantsretrouvent leur fierté et que les visi-teurs se sentent chaleureusementaccueillis. Chaque matin, MoutonVillage offre une animation :démonstration de tonte ou travaildu chien de berger ou marché aumouton. Au cours de la journée,vous pouvez vous instruire sur lalaine de A à Z, sur la tétée desagneaux, sur la technique de latapisserie, la teinture végétale etvisionner des films sur les ber-gers...

• Dans un bâtiment adapté, uneexposition-vente permanente debéliers sélectionnés de plusieursraces, a été mise en place dans lebut de contribuer à l'améliorationgénétique.

• Une société de commercialisa-tion issue d'un partenariat originalentre éleveurs, artisans-traiteurs etune association touristique a étécréée : elle offre de la vianded'agneau, des produits transforméset dérivés du mouton ainsi que

d'autres produits locaux de qualitésupérieure.Un lieu de gastronomie avec"Aubergerie" ainsi qu'un lieu detravail avec son "Atelier de trans-formation" (plats cuisinés) vientsatisfaire les palais gourmands.

LES MOYENS

• Mouton Village possède dessalles de réunions, une grande salled'animation de 400 m2 et une cui-sine. Un équipement moderne etrationnel accueille 1 400 moutonspar semaine. Un parc paysager de6 hectares, 5000 arbres et végé-taux, 22 races de moutons dumonde entier, alpagas, chèvresangoras, cochons laineux et loups.Un groupe d'éleveurs met au pointl'agneau de qualité supérieure"Vasles-Mouton Village".

LES RÉSULTATS

• Une dynamique touristiqueincontestable s'est installée dans larégion. Cette opération contribue àl'insertion sociale et professionnel-le des habitants du canton en diffi-culté en leur offrant au moins 60 %des emplois créés.

La chaîne de la mémoire orale

17 - MétiveMétive est un réseau d'associations mis en route pour mettre en valeurla culture régionale en Poitou-Charentes et en Vendée. Son objectif : col-lecter la mémoire orale de la région grâce aux témoignages des anciens.

TERRITOIRED'ACTION

Poitou-CharentesVendée

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEL'UPCP réunit desassociations agissantpour la défense et lapromotion de la culturepoitevine-saintongeaise.En 30 ans, elle a consti-tué un fonds d'archivesinédites, créé une mai-son d'édition et mis enplace la Maison descultures de Pays.

PUBLICCONCERNÉTout public.

DATE DECRÉATIONUPCP : 1968Métive : 1993

PARTENARIATSLe Conseil général desDeux-Sèvres, Le syn-dicat mixte du Pays deGâtine, la ville deParthenay, le ministèrede la Culture et de laFrancophonie, la BNF,le ministère de laJeunesse et des Sports,le Conseil régionalPoitou-Charentes...

CONTACTDominiquePassebonMétive Maison desCultures du Pays1, rue de la VauSt-Jacques -BP 379201 Parthenay cedexTél. : 05.49.94.90.70Fax : 05.49.94.90.71

• Situé au pied de la Porte SaintJacques à Parthenay (79) à laMaison des Cultures de Pays,Métive est un centre de musiquetraditionnelle qui met en œuvre leprojet de l'Union pour la culturepopulaire (UPCP).Métive rassemble une soixantained'associations très diverses, repré-sentant au total plus de 1600membres actifs. Ces associationsdéveloppent leurs activités dans unvillage rural ou dans une grandeville, rayonnant parfois sur un can-ton ou sur toute une région. Ellesse spécialisent sur une facette pré-cise de la culture régionale, ou sedonnent une vocation plus généra-liste. Certaines travaillent à la col-lecte des savoirs. D'autres pren-nent part à leur transmission.

• La mission de Métive s'orienteautour de quatre axes :- une mise en réseau des associa-tions adhérentes : ateliers régio-naux, festival d'animation rurale,gestion et diffusion d'informationsémanant du réseau Métive.- Recherche et documentation :Métive a confié au Centred'études, de recherche et de docu-mentation sur l'oralité (CERDO),la mission de conduire des projetsde recherche et de traiter le fondsdocumentaire (phonothèque,bibliothèque).

- Formation : plus de 450 élèvesréguliers en musiques et dansesauxquels s'ajoutent tous les élèvesdes ateliers associatifs (500 ins-criptions) , des stages et des forma-tions professionnelles, ainsi qu'unprogramme d'animations scolairesdestiné à sensibiliser et à initier lesenfants à la musique, la danse,l'oralité...- Création et diffusion de spec-tacles.

LES MOYENS

• Métive dispose d'une salle despectacle (100 à 250 personnes)servant de lieu de création, de dif-fusion, d'accueil en résidence d'ar-tistes. Elle dispose également dedeux studios professionnels (son etaudiovisuel), de salles de docu-mentation, un hall d'exposition,des salles de réunions, un CERDOet un théâtre de plein air.

LES RÉSULTATS

• Métive est source d'une créationoriginale et multiple qui développetous les genres de spectacles :concert, ballet, conte et théâtre.Associatifs et individuels, amateurset professionnels, les créateurs sur-prennent, intéressent et touchent unpublic toujours plus large. Ils don-nent corps à la culture régionale.

Apprendre en s'amusant

18 - Le Centre de loisirs communal de WoimbeyLe maire de Woimbey a créé dans son petit village de 104 habitants,un Centre de loisirs communal à vocation pédagogique afin de redon-ner vie au village. Une activité à la fois ludique et éducative qui vise àmettre en valeur le patrimoine.

TERRITOIRED'ACTIONCommune de

WoimBey

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEMairie de Woimbey.

PUBLICCONCERNÉsept départements :Meuse, Moselle,Meurthe-et-Moselle,Ardennes, Marne,Haute-Marne etVosges.

DATE DECRÉATION1990Projet réalisé en 1992.

PARTENARIATSConseil général de laMeuse, Conseil géné-ral de Lorraine,DDTEFP, Missionlocale Sud Meusien,Éducation nationale,ALEP...

CONTACTJulien RaveauMaire de Woimbey55300 WoinbeyTel ./fax :03.29.90.11.43Tarif- journée : 25 Fpar enfant pour toutesles activités.En mai et en juin, letarif est de 34 F.Gratuit pour lesaccompagnateurs.

• Créer des structures permettantl'accueil de publics à la journée etleur offrir un programme culturelet ludique adapté en fonction deleurs attentes, telle est la missionque s'est donné le maire deWoinbey depuis 1992.

• Son centre de loisirs communalconcerne les scolaires (écolesmaternelles, écoles primaires,classes de 6e), les centres aérés, lesruches, les associations, les mai-sons de retraite, les clubs familles,les comités d'entreprise, etc.

• Chaque groupe est reçu dans unespace qui lui est réservé. Au pro-gramme cette année, des jeuxdivers sur le terrain de l'aventure :vélos cross, téléphérique, jeux deballe, jeux traditionnels, animationscomme la Farandole des vieilleschansons françaises, avec la parti-cipation des enfants. Les amou-reux de la campagne pourrontdécouvrir des jeux où tous les ani-maux de la ferme traditionnellesont présentés dans une architectu-re conçue dans un but pédago-gique. Des jeux au bord du ruis-seau sont également proposés avecdu canotage pour les moins de 8ans, du kayak à partir de 8 ans, unspectacle audiovisuel avec des jetsd'eau, des lumières... Le Centre deloisirs communal propose enfin

des jeux au village comme l'Écoleenchantée : une fée entre dans cetteancienne école et transforme lasévère institutrice en une jeunemaîtresse boute-en-train qui déci-de que tout doit s'apprendre enchantant...

LES MOYENS _ _ _

# Cette activité mobilise une tren-taine d'employés dont quatreagents territoriaux (pour l'accueil,l'encadrement et l'animation), sixemplois jeunes, onze Contratemplois consolidés (CEC) et dix-sept Contrat emplois solidarité(CES).

LES RÉSULTATS

• Ce centre de loisirs accueille25000 enfants par an. Les recettespermettent d'entretenir les postesd'activité. Ce service public com-munal est en voie de devenir inter-communal.La fragilité de cette structure s'ex-plique par le manque de respon-sables. Le maire y consacre unepartie de son temps bénévole-ment. Des bras supplémentairesseraient les bienvenus !

Des vautours au quotidienà Aste Béon

19 - La Falaise aux vautoursAste Béon, petite commune béarnaise d'environ 150 habitants a crééun espace muséographique consacré aux vautours fauves de la réservenaturelle d'Ossau.

TERRITOIRED'ACTION

Vallée d'Ossau (64)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEAugustin Medevielle.

PUBLICCONCERNÉTout public.

DATE DECRÉATION1993

PARTENARIATSParc national desPyrénées, les respon-sables de la réservenaturelle d'Ossau, lamission touristiquedépartementale,l'agence touristique duBéarn, le syndicat tou-ristique de la Valléed'Ossau, IBM France,Télédiffusion deFrance, la FondationEDF, le syndicatd'électrification desPyrénées-Atlantiques...

CONTACTLa Falaise aux vau-toursMairie64260 Aste BéonTél. : 05.59.82.65.49Fax : 05.59.82.65.65

• Passionné par les vautoursfauves qui se nichent dans lesfalaises de la Vallée d'Ossau, l'an-cien maire d'Aste Béon, AugustinMedevielle, a décidé de créer unespace muséographique dans laréserve naturelle d'Ossau gérée parle Parc national des Pyrénées.

• Ouvert en 1993, sur un site quia pour objectif principal de favori-ser la reproduction des vautours,l'espace muséographique se situeau pied d'une des deux falaises denidification... au cœur du village.Une caméra télécommandée situéeà proximité des nids et une autredans un nid de vautours d'Egyptepermettent aux visiteurs de voirsur grand écran des images de lavie de ces vautours. Des guidescommentent les images. Tout estfait pour favoriser la connaissancede ces grands oiseaux (bornesinteractives, jeux vidéos, télescopeset jumelles, récits de conte de laVallée d'Ossau...) et leur environ-nement humain et naturel (faune,flore, vie quotidienne à AsteBéon...).

• Les responsables de la Falaiseaux vautours ont su développer des"partenariats avec d'autres sites.Ainsi, elle peut proposer aux visi-teurs des programmes à la journée.On peut visiter une fabrique de

miel, les vignobles du Jurançon...et déjeuner dans le restaurant quis'est ouvert suite à la création decet espace. Cela faisait plus de 20ans qu'Aste Béon n'avait plus decommerce. Autre retombée del'ouverture du site : la population aaugmenté de 4 % depuis le dernierrecensement.

L E S M O Y E N S

• La Falaise aux vautours emploiesix personnes.

• Le projet a nécessité un investis-sement de 4 millions de F.Autrefois subventionnée, la Falaiseaux vautours s'autofinance aujour-d'hui.

LES RÉSULTATS

• Le site draine environ 25000visiteurs chaque année. La Falaiseest ouverte aux groupes toute l'an-née et d'avril à octobre pour lesvisites individuelles.

• Un restaurantportes sur le site.

a ouvert ses

Un cyclorail pour revitaliserla campagne

20 - Le vélorail du CézallierIls voulaient réhabiliter les voies ferrées d'Allanche. Le maire de cettecommune et le Sivom du Cézallier cantalien ont lancé une

activité touristique innovante : le vélorail.

TERRITOIRED'ACTIONAllanche (15)

L'ACTIVITÉ LES MOYENS

PORTEUR DEL'INITIATIVELe maire d'Allanche etle Sivom du Cézalliercantalien.

PUBLICCONCERNÉTout public.

DATE DECRÉATION1996

PARTENARIATSOffice du tourismed'Allanche, communed'Allanche, CDT duCantal, Conseil régio-nal, Conseil général,ministère de laJeunesse et des Sports,Crédit agricole duCantal, Parc régionaldes volcansd'Auvergne, DDTE.

CONTACTVéronique MartresVélorail du CézallierMairie15610 AllancheTél. : 04.71.20.49.89Fax: 04.71.20.49.89

• Patrick Faure, passionné du raildéplorait la fermeture de la voieferrée d'Allanche, réputée pour latranshumance. Il a proposé aumaire de la commune, ChristianLéoty le concept de vélorail, déjàen place à Magnières (54).Ensemble, ils l'ont visité. Puis lemaire d'Allanche et le Sivom duCézallier cantalien, ont décidé deréhabiliter les voies et de proposerces balades d'un genre nouveau.Pour ce faire, ils ont créé, en jan-vier 1996, l'association Vélorail duCézallier, qui gère l'activité et sesdéveloppements touristiques.

• Un premier tronçon est ouverten été 1996 entre Allanche etLuzarche. L'activité est alors assu-rée par des bénévoles. Résultat :12 000 visiteurs. Une réussite quipousse la commune à investir : unevingtaine de vélorails supplémen-taires est achetée, une aire pour lescamping-cars est aménagée et unnouveau tronçon est ouvert(Allanche — Neussarges).

• Depuis 1999, le Vélorail duCézallier est ouvert toute l'année.En mai-juin et septembre-octobre,l'association propose des circuitstout en descente pour les groupes(scolaires, clubs du 3e âge...) avecun guide.

• L'association emploie deux per-manents (dont un emploi-jeune).De mai à septembre, six saison-niers viennent renforcer l'équipe.

• Côté matériel, elle possède 40vélorails (11000 F/vélo), une drai-sine motorisée (200000 F) pourles circuits «spécial descente» et unlocotracteur. La commune a rache-té la gare. La somme engagée(1,2 million de F) est récupérée viales loyers que l'association paieavec ses recettes d'exploitation.L'association loue la voie à laSNCF via une convention de loca-tion signée par le Conseil général etla gare à la commune (30 000 F paran + 33 % du chiffre d'affaires HTs'il dépasse 500000 F jusqu'à hau-teur de 800 000 F.

• Le Crédit agricole du Cantal luia octroyé une aide de 5000 F paran pendant trois ans pour la créa-tion et la diffusion de supportspromotionnels et une aide ponc-tuelle de 40 000 F.

LES RÉSULTATS

• En 1998, le chiffre d'affaires duVélorail a atteint 840000 F TTC.Le site a reçu 40 000 visiteurs dont28 000 vélorailleurs.

F R A N C E I N I T I A T I V E RÉSEAU FRANCE INITIATIVE RESEAU est la fédération d'undes plus importants réseaux associatifs dans ledomaine de la création d'entreprises.

Sa mission, depuis plus dix ans, est d'organiser unecollaboration entre les collectivités, les opérateursinstitutionnels et les entreprises pour créer unenvironnement favorable au développement del'initiative économique et d'emplois nouveaux.

LES PLATES-FORMES D'INITIATIVE LOCALE :UN OUTIL AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE LOCAL

Son réseau est constitué de 182 Plates-Formes d'InitiativeLocale (PFIL) et de 70 en préparation dont le métierprincipal est la mobilisation de fonds pour financer, sousforme de prêts d'honneur, la création d'entreprises et lamobilisation de compétences économiques localespour le parrainage des créateurs et l'accompagnementde l'entreprise en création.

L'INTERVENTION DES PLATES-FORMES D'INITIATIVELOCALE SE SITUE À TROIS NIVEAUX :

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LES RESULTATS DE FIR EN 19982000 créateurs financésmontant moyen du prêt d'honneur : 47 000 francsprès de 5000 emplois dès la créationle taux de survie au-delà des cinq ans d'existenceapproche les 80%.

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VALORISER LES COMPÉTENCESPOUR L'INSERTION ET L'EMPLOI

Les grandes entreprises à vocation multinationale — en pleine phase deconcentration — ont tout loisir de fermer certaines de leurs unités les

moins rentables et de rechercher des sites de production où subsistent des gise-ments d'emploi adaptables dans des pays émergents. Pas étonnant, dans cesconditions, que les pays développés traditionnels, à forte avancée sociale, sesoient retrouvés, au tournant des années quatre-vingt-dix, avec des taux dechômage difficiles à maîtriser. Pas étonnant non plus que les droits sociaux ins-crits dans les conventions collectives, sous la poussée des besoins en flexibilité,soient promis à une refonte, laissant apparaître de nouveaux espaces à inven-ter. À l'intérieur des budgets sociaux, la formation liée à une meilleure gestionhumaine est devenue l'un des meilleurs garants de la résorption du chômage,en s'appuyant sur l'offre des PME-PMI qui créent en moyenne 40 % des nou-veaux emplois. Il s'agit donc, pour les décideurs locaux, d'aménager, à l'inté-rieur des parcours d'acquisition, des temps d'immersion en milieu profession-nel, pour que le cursus de nouvelles recrues potentielles débouche sur des qua-lifications reconnues.

Les Initiatives locales de développement offrent de nombreuses illustrationsde pistes à suivre. Toutes présentent l'intérêt — grâce à des partenariats plusou moins larges — de valoriser les compétences, à la fois ancrées dans descontextes productifs spécifiques, mais également conçues pour faciliter l'ac-quisition de contenus transversaux prédisposant le salarié à une plus grandeadaptabilité, y compris celle de créer son propre emploi. Rares sont les grandesentreprises qui, telle Schneider Electric ou le CEA, ont mis en place des struc-tures de transfert de compétences par placement de certains éléments de leurseffectifs. On devine aisément l'intérêt du développement de groupementsd'employeurs — comme la Maison des professions de Nord initiative dévelop-pement — qui se donnent pour ambition, dans un premier temps, de détecterdes projets de développement économique locaux et, dans la foulée, recher-chent des cadres susceptibles de les concrétiser. La Chambre de commerce etd'industrie de Rennes a lancé, dans le même esprit, des processus pour insérer

des cadres demandeurs d'emploi, lorsqu'un projet de développement se dessi-ne. Les PME manquant souvent de cadres, cela revient à combiner un accom-pagnement de "développeur de marché", inscrit parallèlement comme stagiai-re, pendant le laps de temps de sa convention FNE ou de la convention decoopération.

Les dispositifs d'aides s'adressent plutôt aux PME qu'aux TPE, pour les-quelles il existe peu de dispositifs appropriés, sans compter leurs difficultés àtrouver des financements auprès du secteur bancaire classique, faute de fondspropres ou de garanties. Un des enjeux des ILD est de faire admettre que cetype d'entreprise constitue à terme un des plus puissants leviers de lutte contrele chômage et l'exclusion. Un des grands objectifs des technopoles est, en effet,d'enrichir et de diversifier le tissu économique local, plutôt que de dépendretrop étroitement des grosses entreprises. L'essentiel de leur action est doncorientée vers l'aide à l'implantation de projets innovants.

Plusieurs initiatives vont y contribuer. Tout d'abord la loi sur l'innovation— destinée à traduire les résultats de la recherche en termes économiques —assortie d'un concours national de création d'entreprises destiné aux jeunes"porteurs d'idées". Ensuite viendra le soutien de la DATAR aux futurs "sys-tèmes productifs localisés" pour qu'ils répondent à des besoins d'innovation.Dans ces conditions, les missions locales de valorisation de la recherche et derelation avec l'industrie pourront plus facilement aider les diplômés ou futursdiplômés à obtenir leur premier emploi, et accompagner ceux d'entre eux quisouhaitent créer leur propre activité économique. Parmi les suites les plusconcrètes au rapprochement entre l'industrie, les laboratoires et les universités,— formés en groupements d'intérêt public (GIP)—, se situe notamment l'ac-cueil de jeunes porteurs de projets, qui viendront rejoindre des réseaux d'en-treprises développant des fonctions communes en plus du contrat d'héberge-ment sur une zone spécialisée.

Une mobilisation locale

Rien n'empêche de prendre des dispositions analogues, en termes deméthodologie, au niveau d'une formation rénovée du CAP au BTS,

comme l'a tenté avec succès l'Institut supérieur des technologies automobiles(ISTA), grâce à l'action conjuguée de l'Association nationale de la formationautomobile et la Chambre des métiers des Côtes d'Armor. Une véritable"mobilisation locale" a permis d'engager un concept pédagogique révolution-naire en partenariat avec des entreprises, des centres de recherche, des centresde formation et l'Education nationale, avec des résultats concrets en termed'emplois. Le milieu rural, tout autant que le milieu urbain, doit être démar-ché pour y découvrir des porteurs de projets, à la manière de ce qu'a faitl'Institut rural de Buxières (Haute-Marne).

Reste à agir dans le même sens, grâce à des partenariats adéquats, pourramener à l'emploi des chômeurs de longue durée ou des jeunes en

situation d'échec, en repérant des domaines d'activité insérants, tels que lesservices de proximité, les activités de médiation dans les transports, les corres-pondants de nuit, de même que divers travaux liés à des programmes locaux etdépartementaux de défense de l'environnement. Pour y parvenir, il faut savoirdévelopper les milieux associatifs en liaison avec les collectivités locales quielles-mêmes ont la possibilité de jouer, pour se montrer plus proches des usa-gers, sur la palette de création des emplois-jeunes. Les bassins économiques enreconversion, grâce à la mise en commun des compétences des structures d'ac-cueil de public en difficulté — comme l'ANPE, les missions locales et les ser-vices instructeurs du RMI — ont pu mettre en œuvre avec succès des planslocaux d'insertion par l'économique, ou encore des emplois d'intérêt écono-mique et social. Des initiatives qui trouvent comme interlocuteurs des groupe-ments d'employeurs pour l'insertion et la qualification ou des centres d'initia-tives et d'activités de quartiers comme Dynacité à Nanterre. Le développementdes services participe activement des mutations en cours de la société post-industrielle et s'inscrit dans la recherche de débouchés susceptibles derépondre aux aspirations nouvelles. Les actions de développement local quis'appuient sur une valorisation de la gestion humaine constituent une stratégied'adaptation fondamentale aux évolutions socio-économiques en cours.

Guy Rouzet

Un conseil personnalisé

TERRITOIRED'ACTIONIle-de-France

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEAudit et diagnostic desentreprises pour lemaintien et la promo-tion de l'emploi(ADEMAPE).

PUBLICCONCERNÉPour le volet écono-mique : les PME/PMI.Pour le volet social :les cadres expérimen-tés à la recherched'un emploi.

DATE DECRÉATIONADEMAPE : 1994DynamiqueCadre : 1995Virage an 2000 : 1998

PARTENARIATSLe Conseil régionalIle-de-France,les PMI/PME,la DDTEFP Essonne,l'ASSEDIC.

CONTACTAnnie Le Roux-Allouch, directricede l'ADEMAPE69, Vieux Cheminde Montléry91620 La VilleDu BoisTél. : 01.69.01.69.27Fax: 01.69.80.78.42

• L'ADEMAPE, la DynamiqueCadre et Virage An 2000 auditentet conseillent les entreprises, pourles aider à améliorer leur producti-vité et trouver de nouveaux mar-chés. Une aide concrète, discrète etpersonnalisée.

• ADEMAPE réalise un pré-auditglobal pour trouver les solutionsadaptées grâce à l'interventiond'un ou deux spécialistes. Auditsuivi par un accompagnement dudéveloppement de la société enfonction d'un calendrier de miseen œuvre des solutions préconi-sées.

• Des intervenants experts sontsélectionnés selon leur disponibilitéet les besoins de l'entreprise. Ledemandeur d'emploi sélectionnéest mis à la disposition de la socié-té pendant trois à six mois dans lecadre d'un stage conventionné. Il aainsi la possibilité d'aider l'entre-prise sans la surcharger en lui fai-sant bénéficier de son efficacité.L'objectif final est qu'il intègrel'entreprise comme salarié.

LES MOYENS

• Une équipe, composée de per-sonnes ayant des aptitudes en psy-chologie et de techniciens connais-

sant le milieu des PME/PMI,accompagne le candidat dans saréinsertion.

• Le total des coûts directs est de30000 F hors taxes par personneplacée en mission dans une entre-prise (60 % de financements privéset 40 % de financements publics).Côté logistique : bureaux, télépho-ne, fax, ordinateurs, connexion àInternet sont utilisés pour mener àbien cette action.

L E S RÉSULTATS

# Le stage n'est considéré commeréussi que si le cadre a pu créer sonemploi au terme de sa mission ausein de l'entreprise d'accueilcomme salarié ou actionnaire sala-rié, ou en créant sa fonction enprofession libérale. En 1997, 95emplois ont été créés, 260 en 1998.

• Un tel dispositif permet nonseulement de créer des emploismais aussi d'en maintenir. Il fautajouter bien sûr l'effet induit sur laconsommation et les rentrées fis-cales et parafiscales qui rentabili-sent très vite la mise de fonds ini-tiale.

21 - Mission de développement pour cadresen PME/PMIDévelopper et réorganiser les sociétés en croissance par le maintien et lapromotion de l'emploi, c'est le double défi qu'ADEMAPE avec laDynamique Cadre et Virage An 2000, a choisi de relever depuis 4 ans.

Agir au cœur de la cité

22 - Centre d'initiatives et d'activités de quartiersPour agir concrètement sur le terrain et structurer l'action de l'associa-tion nantérienne Dynacité, le Centre d'initiatives et d'activités de quar-tiers (CIAQ) encourage, aide et suit les porteurs de projet.

TERRITOIRED'ACTIONLes quartiersen difficulté

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEDynacité (Associationde personnels deGTM Construction).

PUBLICCONCERNÉLes habitants desquartiers en difficulté.

DATE DECRÉATION1994 : dépôt de lamarque CIAQ1995 : création del'Association Dynacité.

PARTENARIATSVille de Nanterre,Ressources 92(qui regroupe septassociations enréseau),le LOGIREPet les résidencesSONACOTRA.

CONTACTOlivier RolandSecrétaire généralde DynacitéGTM Construction61, avenue JulesQuentin92000 NanterreTél. : 01.46.95.74.78Fax: 01.46.95.73.58E mail :olivier_roland@dume-ze-gpm. fr

• La principale originalité duCIAQ réside dans sa vocation demutualiser des énergies locales.Constitué sous forme associative, ilest ouvert à tout partenariat local.Outre Dynacité, qui anime le dis-positif et permet la mobilisationd'un réseau de compétences et demoyens, il regroupe les partenaireslocaux concernés par l'améliora-tion des conditions de vie dans lesquartiers. L'ensemble du réseau(CIAQ — Dynacité — et les asso-ciations) s'appelle Ressource 92.

• Créée en 1995 à l'initiative dessalariés de GTM Construction,Dynacité met au service des habi-tants des quartiers en difficulté, lacapacité de bénévolat du personnelet du mécénat du Groupe GTMConstruction afin de favoriser lacréation d'activités génératricesd'emplois.

• L'association aide avec pragma-tisme et professionnalisme leshabitants de ces quartiers en diffi-culté à élaborer et réaliser leursprojets. Elle soutient les activitésexistantes fragiles et souventmenacées. Dynacité accueille aussiles créateurs d'activité et évalueleur projet (séance hebdomadairecollective de "décryptage" des dif-férentes propositions). Puis ellemobilise des compétences internes

utiles au montage du projet. Elleidentifie aussi les "parrains", sala-riés de l'entreprise qui accompa-gnent le porteur dans la mise enœuvre de son projet.Sa dernière création est l'associa-tion Ressource initiative qui attri-bue des prêts d'honneur aux por-teurs de projet. Ces prêts sontoctroyés sur avis consultatif d'uncomité d'agrément indépendant.

LES MOYENS

• Un "accueillant bénévole" assuredeux permanences par semaine.Une huitaine de parrains sont à ladisposition des porteurs de projets.L'association dispose d'un espacebureau dans les locaux deRessources 92, équipé aux normeshabituelles.

LES RÉSULTATS

• En trois années d'activité, leCIAQ de Nanterre a permis lacréation de quinze PME/PMIaujourd'hui pérennes.En 1997, l'activité de Dynacités'est étendue à la collecte et auxdons de matériels usagés (bureauxet informatique) pour les porteursde projet, les associations et lesentreprises d'insertion.

Des outils pour aider à l'insertionpar l'économique

23 - Plan Local d'insertion économique del'agglomération de Castres-Mazamet (PLIE)Le Plan local d'insertion économique de Castres-Mazamet accom-pagne les personnes en difficulté d'insertion de la région. Il développeégalement des formations pour les porteurs de projet d'insertion.

TERRITOIRED'ACTION

Districtde l'agglomération

de Castres-Mazamet(01)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEDistrict de l'agglomé-ration de Castres-Mazamet en appuiavec le Comité de bas-sin pour l'emploi dusud du Tarn.

PUBLICCONCERNÉ300 personnes dont100 bénéficiairesduRMI, 100 jeuneset 100 chômeursinscrits depuisplus de deux ans.

DATE DECRÉATION1996

PARTENARIATSL'ANPE, la Missionlocale et les servicesinstructeurs RMI.

CONTACTAlexandreWodzynski,chargé de mis-sion, coordonna-teur du PLIE40, allées AlphonseJuin BP 26101104 Castres CedexTél. : 05.63.72.35.35Fax: 05.63.72.13.92

• Le PLIE doit faire accéder àl'emploi 300 personnes dans lesecteur marchand. Ceci en 4 ans.L'accueil de ces personnes en diffi-culté se fait par l'ANPE, la Missionlocale et les services instructeursRMI.

• Pour y parvenir, le PLIE s'estassigné les priorités suivantes : ani-mer, coordonner et mettre ensynergie l'ensemble des acteurslocaux de l'insertion et du mondeéconomique. Il contribue parallèle-ment au renforcement et au déve-loppement des outils d'insertionpar l'économique. Ce qui s'est tra-duit par la mise en place de forma-tions destinées aux porteurs de cetype de projet.

• Si le PLIE n'a pas vocation àrésorber le chômage de longuedurée sur l'agglomération, il doitnéanmoins apporter sa contribu-tion à des actions de discriminationpositive. Il lui faut renforcer etaméliorer l'appui à la recherched'emploi pour mieux accompagnerles bénéficiaires dans leursdémarches personnelles.

LES MOYENS

• Le PLIE compte un chargé demission. Les fonds permettant

cette activité étaient de 1,6 millionde F en 1998. En 1999, ils sont de2 millions de F.

L E S RÉSULTATS

• Le PLIE a permis aux structuresd'insertion de consolider leur posi-tion et de s'engager dans le déve-loppement de leur activité. Lesopérateurs de l'insertion sontregroupés en un réseau sur la based'un travail de professionnalisationet de communication.

• Le PLIE a renforcé le tissu desopérateurs d'insertion, assez faiblesur le bassin d'emploi, par desaction permettant la création, ledéveloppement et la diversificationdes structures.

• Le PLIE a mis en place un appuitechnique et a soutenu financière-ment les projets des opérateurs :l'association intermédiaire, HervelTravail; l'entreprise d'insertion,Courtéchelle ; le Groupementd'employeurs pour l'insertion et laqualification (GEIQ 81); l'entre-prise d'intérim d'insertion,Oxygène ; la régie de quartierd'Allot-Bisséous et les Restaurantsdu cœur.

Une grande entreprise au servicede l'insertion

24 - Convention locale d'insertionLa Convention locale d'insertion s'est fixée pour objectif de bâtir, avecle soutien du groupe Suez Lyonnaise des Eaux, un parcours structuréd'insertion sociale et professionnelle pour les jeunes de moins de 26 ansen situation difficile.

TERRITOIRED'ACTION

Bassin d'emploià déterminer suivant

la région.

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVESuez-Lyonnaisedes Eaux.

PUBLICCONCERNÉJeunes de moins de 26ans en situation ren-due difficile par :l'état du marché local,leur niveaude formation,leur situation familiale,leurs origines...

DATE DECRÉATION1994

PARTENARIATSLa mission localeet la délégationinterministérielle.

CONTACTGérard Kuster1, rue d'Astorg75383 Paris Cedex 08ou 94, rue de Provence75009 ParisTél. : 01.46.95.53.49Fax : 01.46.95.43.15

# La Convention locale d'inser-tion sélectionne des jeunes dont lavolonté d'intégration est forte. Saméthode tient en trois points :La décentralisation : rares sont lesimplantations du groupe SuezLyonnaise des Eaux qui, sur unmême site, comptent plus de 80personnes. Le choix du bassind'emploi (Mulhouse, Saint-Brieuc,Nantes, Béziers, etc.) permet auxdifférentes exploitations locales dugroupe (Eau, Sita, Dumez) d'ac-cueillir chacune au moins un oudeux jeunes.La progressivité : d'une duréeminimale de 4 mois, la premièreétape vise la resocialisation, l'inté-gration (c'est-à-dire l'acquisitiondes bases indispensables) et ladécouverte de l'entreprise (savoir-faire professionnel théorique etpratique). La seconde étape estmatérialisée par un contrat de qua-lification ou d'apprentissage — àce stade exceptionnellement par unCDD ou un CDI.Les postes proposés correspondentaux métiers de base du groupe :coffreur, plombier...Le double tutorat : l'entrepriseintègre et transmet un savoir-faireprofessionnel par l'intermédiairede tuteurs spécialement formés.Suez-Lyonnaise des Eaux ad'ailleurs, depuis 1996, mis enplace un programme de formation

régionale au tutorat : 200 tuteursont été formés en 1997.

• Par ailleurs, un "tuteur social" secharge de traiter les problèmespersonnels des jeunes. Il peut, parexemple, leur trouver un logementen 24 heures ou résoudre lesconséquences d'une fugue.

LES MOYENS

• Ce sont les différentes conven-tions régionales d'insertion.

LES RÉSULTATS

• Quatorze conventions sontd'ores et déjà mises en œuvre pourenviron 200 jeunes à Saint-Brieuc,Nantes, Metz, Mulhouse, Saint-Nazaire, Dijon, la région RhôneAlpes, Béziers, Dunkerque,Hagueneau, Marseille, Bordeaux,Nancy. Les délégués et les coordi-nateurs régionaux du groupe ontpour objectif de susciter au moinsune convention de ce type danschaque région. 20 % seulement desjeunes ne parviennent pas auterme du parcours, pour des rai-sons aussi diverses que la popula-tion appréhendée. 80 % réussissentleur qualification professionnelle.40 % des jeunes concernés sontrecrutés dans le groupe.

Des entreprises artisanalesaccueillent des chômeurs.

25 - Analyses et placements sectorielsLe Conseil général du Pas-de-Calais, avec la Chambre des métiers,s'est fixé pour mission de placer un public demandeur d'emplois engrande difficulté d'insertion, dans les entreprises artisanales.

INSERTIONSEMPLOIS

PROCESSUS:Accompagnement •développement

DOMAINED'ACTION:ENTREPRISESARTISANALES

TERRITOIRED'ACTION

Pas-de-Calais (62)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEChambre de métiersdu Pas-de-Calais.

PUBLICCONCERNÉRmistes.

DATE DECRÉATION1992

PARTENARIATSConseil général,ANPE, Directiondu travail,Centres de formation,communes, entreprisesd'insertion.

CONTACTCécile GuilbertChambre de métiersdu Pas-de-Calais9, rue Diderot62000 ArrasTél. : 03.21.21.29.57Fax: 03.21.23.58.13

• Le Conseil général du Pas-de-Calais a confié en 1992 — dans lecadre de mesures "Insertion" — laréalisation d'analyses et de place-ments sectoriels, dans le domainede l'artisanat, à la Chambre demétiers de son département.

• La Chambre de métiers du Pas-de-Calais détecte des potentialitésd'embauche et rapproche lesdemandeurs d'emplois RMIstesdes entreprises. Elle transmet lesoffres d'emplois validées parl'ANPE à l'ensemble des parte-naires susceptibles de repérer lepublic correspondant à l'offre. Elleaccompagne le demandeur d'em-ploi, le prépare à la formation del'entretien, 1 aide à rédiger son CV,à monter son dossier jusqu'à sonentrée dans l'entreprise.

• Le demandeur d'emploi estensuite immergé en entreprisependant trois semaines à la suitedesquelles il signe un contrat detravail. S'il a besoin d'être davanta-ge formé et suivi, il suit une forma-tion en alternance.

sonnes sur le bassin minier est, unesur le bassin minier ouest, une àBoulogne et enfin une autre àCalais. Des assistantes sociales sontsollicitées en permanence pouraccompagner les demandeursd'emploi en difficulté.

• L a Chambre de métiers du Pas-de-Calais parvient à exercer cetteactivité grâce aux financementsaccordés par le Conseil général.

LES RÉSULTATS

• 400 contrats de travail ont étésignés en 5 ans. La phase en alter-nance est plus courante que lasignature du contrat de travailaprès 3 semaines en immersiondans une entreprise, car la majoritédu public est en difficulté d'inser-tion.

LES MOYENS

• La Chambre de métiers collabo-re avec cinq centres. Il y a deuxpermanents à Arras, deux per-

Ils trient pour des emplois

26 - EurêkaDepuis 1980, date de sa création, l'entreprise d'insertion Eurêka allierespect de l'environnement et insertion des jeunes. Cette entreprise d'in-sertion trie les déchets collectés auprès de 250000 habitants.

TERRITOIRED'ACTION

Côtes d'Armor (22)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEJacques Deriez.

PUBLICCONCERNÉJeunes de 16 à 25 ans.

DATE DECRÉATION1980

PARTENARIATSQuatre syndicats decommunes (SICTOMdes Châtelets,SICTOM de LonayLantic, SICTOMde Penthièvre etSICTOM deLoudéac), l'entrepriseLegall (récupérateur)et le groupe Vivendi.

CONTACTJean-Yvon BrunoEurêkaQuai Armez22000 Saint-BrieucTél. : 02.96.62.01.07Fax : 02.96.33.65.00

• Eurêka — créée à Sarcelles, enrégion parisienne, en 1980, puistransférée à Saint-Brieuc en1985 —, est une entreprise d'inser-tion sous forme associative. Sonactivité est le tri des déchets (verre,papier, carton, briques alimen-taires, plastique, acier...) collectéspar les communes avec laquelle ellepasse une convention.

• Alliant l'économique et le social,l'association offre au personnel eninsertion (ouvriers débutants) lapossibilité de suivre une formation.Ces derniers préparent une licencede cariste. Une dizaine de postesd'insertion est pourvue chaqueannée.

• Le marché du tri étant devenu-concurrentiel — dès 2002, lescommunes ne seront autorisées àmettre en décharge que les déchetsnon recyclables —, Eurêka étudiela possibilité de passer de l'associa-tion à la SA. Ce statut commercialpermettrait à Eurêka de répondre àdes appels d'offres et d'aborder denouveaux marchés, tels que le trides déchets industriels. Ses respon-sables envisagent par ailleursd'étendre les prestations de l'EI au-démantèlement de matériel infor-matique, de téléphone, à l'entretiende routes départementales et natio-nales, à la collecte de piles...

Enfin, les quatre syndicats de com-munes (SICTOM des Châtelets,SICTOM de Lonay Lantic, SIC-TOM de Penthièvre et SICTOMde Loudéac) pour lesquels Eurêkaofficie, étudient l'ouverture d'unnouveau centre de tri. Eurêka espè-re en obtenir l'exploitation, ou lasous-traitance. Cela permettra ledoublement de la capacité de tri etdu nombre d'emplois créés.

LES MOYENS

# Eurêka emploie vingt personnes,six occupent des postes d'inser-tion. Ceux-ci sont financés par laDDTE à hauteur de 500000 F(50000 F par poste). Ils bénéfi-cient par ailleurs d'un dégrèvementdes charges patronales de 100 %soit environ 13 000 F.

LES RÉSULTATS

• En 1985, seule une communautéde communes, celle des Châteletsavait passé une convention avecEurêka. Depuis, trois autres l'ontfait. Eurêka assure le tri pour250 000 habitants. En 1998, lechiffre d'affaires productif a atteint4 millions de F. Eurêka trie 6000tonnes de déchets chaque année.

Une dynamique associativepour l'emploi

27 - Initiative lorraine pour l'emploiInitiative lorraine pour l'emploi (ILE) a pour objet d'impulser une nou-velle dynamique de l'emploi basée sur le développement des "emploisd'intérêt économique et social. "

TERRITOIRED'ACTION

Lorraine

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEConseil régionalde Lorraine.

PUBLICCONCERNÉTout publicet employeurs,en particulier dans lesecteur associatif.

DATE DECRÉATION1994

PARTENARIATSL'État,le Conseil régional.

CONTACTValérie Lahouel,directricede la Maison ILEConseil régional deLorrainePlace GabrielHocquardBP 81100457036 Metz Cedex 1Tél. : 03.87.33.62.04Fax : 03.87.33.60.05

• L'Initiative lorraine pour l'em-ploi (ILE) intervient sur le secteurnon marchand. Constituée essen-tiellement d'associations (93 %),son objectif est de développer l'em-ploi dans le secteur associatif etd'instaurer une dynamique enaidant ces associations à créer desemplois, développer des activités...

• L'ILE agit dans quatre secteursd'activité : le développement local(économique, social, touristique,culturel et sportif), les services deproximité aux particuliers, (ser-vices liés à l'organisation de la viefamiliale), l'environnement, (c'est-à-dire tous travaux d'entretiend'espaces verts communaux,d'aménagement de berges de riviè-re, de chemins forestiers ou d'en-tretien du petit patrimoine com-munal) et les opérations inno-vantes de développement de l'em-ploi (projets d'insertion).

L E S M O Y E N S

• L'ILE compte six salariés : undirecteur, deux chargés d'étude,une personne chargée des affairesfinancières et deux secrétaires.

# L'Etat, les instances locales(communes et départements), lespartenaires sociaux et les orga-

nismes consulaires sont rassem-blées au sein du Comité d'orienta-tion de l'ILE qui se réunit au moinsune fois par semestre et est chargédu suivi et de l'évaluation du dis-positif. Ce comité a égalementpour mission de préciser la régle-mentation et de proposer auConseil régional les adaptationsqu'il juge nécessaires. Toute déci-sion de la Commission permanen-te du Conseil régional est précédéed'un avis du comité de gestion del'ILE composée d'élus régionaux,de représentants de l'État et desConseils généraux.

LES RÉSULTATS

• Chaque secteur de l'ILE a géné-ré la création d'emplois :- le développement local : 594emplois directs et 51 emplois indi-rects (au total : 645 emplois) ;- les services de proximité aux par-ticuliers : 150 emplois directs et 31emplois indirects (total de 181emplois) ;- l'environnement : 160 emploisindirects et 504 emplois directs(total de 664 emplois)- les projets d'insertion : 234emplois directs et 405 emplois

-indirects (total de 639 emplois).

Des formations de haut-niveauaux métiers de l'automobile

28 -Institut supérieur des technologies automobilesCet institut a mis en place à Ploufragan (22), une filière complète deformation aux métiers de l'automobile, afin de valoriser l'apprentissa-ge à un bon niveau de qualification et de compétences.

TERRITOIRED'ACTION

Côtes d'Armor (22)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEAssociation nationalede la formation auto-mobile et Chambre demétiers des Côtesd'Armor.

PUBLICCONCERNÉJeunes en formationinitiale, professionnels.

DATE DECRÉATION1991

PARTENARIATSLes entreprises,les constructeurs,les équipementiers,l'Éducation nationale,et les autres centresde formationd'apprentis.

CONTACTAlain André,directeur de l'ISTA16, rue du Tertrede la Motte22440 PloufraganTél. : 02.96.78.04.04Fax: 02.96.76.60.13

• L'Institut supérieur de technolo-gies automobiles (ISTA) poursuittrois missions essentielles : formerles jeunes aux métiers de l'automo-bile par l'apprentissage, assurerdans ce domaine d'activité un rôled'observatoire et enfin, être un lieud'échanges pour les professionnelsde l'automobile.

• L'ISTA propose chaque annéeà 300 jeunes (16-25 ans) une filiè-re complète de formation prépa-rant à plusieurs niveaux dediplômes, du CAP au BTS. Ildéveloppe parallèlement des certi-ficats spécifiques à la branche(Electricité-électronique, conseillercommercial du cycle). Dans lecadre d'un partenariat avec l'Écolenationale supérieure des sciencesappliquées et de technologies deLannion (ENSSAT). L'ISTA dis-pense aussi une formation «électro-nique automobile» aux élèves ingé-nieurs de l'école.

• L'ISTA assure une missiond'observation et de recueil d'infor-mations de toutes les innovationstechnologiques produites dans lemonde de l'automobile. L'Institutreprésente ainsi une formidable-banque de données pour les entre-prises et l'ensemble des profession-nels de la filière.

# L'ISTA développe égalementune activité de conseil et d'assis-tance auprès des professionnels dela réparation automobile. Il joueainsi un rôle important dans letransfert des nouvelles technolo-gies vers l'artisanat.

# Enfin, l'Institut a mis en placeun espace, Véhipôle, qui met enscène les grandes étapes de l'évolu-tion automobile et appréhende ceque pourrait être l'automobile dedemain.

LES MOYENS

• L'ISTA emploie vingt ensei-gnants à temps plein ainsi que desvacataires. La qualité de la forma-tion dispensée à l'ISTA réside dansla modernité de ses équipements.L'atelier comprend des bancs dia-gnostic, deux bancs de puissanceet des voitures aux technologies lesplus évoluées.

LES RÉSULTATS

• Ces équipements permettent auxapprentis d'intégrer de nouvellescompétences et d'acquérir un hautniveau de technicité. 100 % desbacs professionnels et des BTSsont insérés à des postes de techni-ciens et de responsables.

Pour améliorer la durée de viedes jeunes entreprises

29 - Passeport pour les métiersLa Chambre de métiers de l'Ain a lancé l'opération "Passeport pour lesmétiers" afin d'accompagner les créateurs et repreneurs de jeunes entre-prises et d'assurer la pérennité de leur activité.

TERRITOIRED'ACTION

Ain (01)

L'ACTIVITÉ LES MOYENS

PORTEUR DEL'INITIATIVEChambre de métiersde l'Ain.

PUBLICCONCERNÉCréateurs et repre-neurs d'entreprisesinscrites au Répertoiredes métiers.

DATE DECRÉATION1995

PARTENARIATSEnsemble des servicesde la Chambre demétiers, animateurslocaux, collectivitéslocales.

CONTACTChristian Ridet,chargédu développementéconomiqueChambre de métiersde l'Ain3, rue Paul Pioda01000 Bourg enBresseTél. : 04.74.23.88.64Fax: 04.74.23.24.18

• L'opération "Passeport pour lesmétiers" accompagne et assure lesuivi des porteurs de projet dejeunes entreprises. Elle met enplace des outils de suivi de gestionet de services complémentairesd'accompagnement en faveur d'unéchantillon pilote de 90 entre-prises. Elle propose aussi des outilsfinanciers adaptés aux créateurs etaux repreneurs permettant de ren-forcer les fonds propres en facili-tant l'accès au crédit. Elle réaliseun compte rendu de résultat prévi-sionnel par activités, met en placedes tableaux de bord "sur mesure"pour suivre au mieux l'activité,comparer avec les prévisions,suivre les marges, mesurer les per-formances de l'action commercia-le, les charges...

• "Passeport pour les métiers"offre parallèlement un suivi indivi-dualisé de l'entreprise par deuxvisites au minimum (la premièreaprès quatre à six mois d'activité etla seconde à la restitution des pre-miers résultats comptables). Cesuivi permet de déterminer la natu-re des actions à mettre en place : lerenforcement des actions commer-ciales, la prévision et l'anticipationde la protection sociale et descharges, la préparation du dévelop-pement...

• Cette opération mobilise deuxsalariés à temps complet.

• Les porteurs de projet partici-pent à hauteur de 500 F par an.

• Le ministère a apporté un sou-tien financier pendant la périodeexpérimentale. Désormais, lesfinancements viendront principa-lement d'une banque, du Conseilrégional et de la Chambre demétiers.

LES RÉSULTATS

• Les résultats vont en s'amélio-rant.En 1995-1996 : sur 120 prépara-tions d'accompagnements, 109installations sont effectives.En 1997 : sur 90 préparations d'ac-compagnements, 85 installationssont effectives.En 1998 : sur 90 préparations d'ac-compagnement, 90 installationssont effectives.

Partager ses compétencespour enrichir son savoir-faire

30 - PasserelleCréée à l'initiative de grandes entreprises, l'association Passerelle met à

la disposition de PME/PMI, des cadres volontaires pour leur donnerun coup de pouce. Un partage intelligent de compétences.

TERRITOIRED'ACTION

France

L'ACTIVITÉ LES MOYENS

PORTEUR DEL'INITIATIVEAssociation Passerelle.

PUBLICCONCERNÉSalariés de grandesentreprises en détache-ment temporaires etPME/PMI.

DATE DECRÉATION1994

PARTENARIATSAérospatiale, Bull, Elf,Rhodia, Schlumberger,Total, Heineken...

CONTACTM. SallavuardPrésidentTour Total24, cours Michelet92069 ParisLa Défense CedexTél. : 01.41.35.36.88Fax :01.41.35.33.89

# Né de la volonté de grandesentreprises (Total Aérospatiale, Elf,Rhône Poulenc et Bull) de se rap-procher des PME/PMI, le disposi-tif Passerelle concerne tous lesdomaines d'expertise (finance, res-sources humaines, production,qualité...) et tous les niveaux d'ex-périence, de responsabilité, desûreté et de sécurité. Les missionsPasserelle peuvent être de courteou de longue durée, à temps pleinou à temps partagé.

# Passerelle met des cadres degrandes entreprises à la dispositionde PME/PMI, sur la base duvolontariat, pour réaliser des mis-sions temporaires. Le contrat detravail entre le cadre salarié et sonentreprise de départ est maintenupendant sa mission.

# Le dispositif mis en place estréussi lorsqu'il fonctionne aussibien pour le salarié volontaire quepour la petite entreprise et pour legrand groupe. La petite entreprisebénéficie d'un apport de compé-tences qu'elle ne pouvait pas s'of-frir. Le grand groupe, en détachanttemporairement l'un de sesemployés, enrichit son savoir-faire.

• Le Conseil d'administration dePasserelle est composé d'un repré-sentant de chaque entreprise adhé-rente. Les grandes entreprisesintervenant dans le dispositif dis-posent d'un potentiel d'environ50 000 cadres en France intéresséspar la démarche.

LES RÉSULTATS

• Depuis 5 ans, plus de 200 mis-sions ont été réalisées par l'en-semble des partenaires.

• Cette opération offre plusieurspoints positifs : l'occasion pour lescadres d'enrichir leur expérienceprofessionnelle, un bon retourd'image de marque pour les grandsgroupes et surtout un partage decompétences et de savoir-faire.

Réveillez les projetsqui sommeillent en vous !

31 - Projets dormantsDe nombreuses entreprises ont des projets de diversification ou de déve-loppement qu 'elles ne peuvent concrétiser faute de temps, de moyenshumains, techniques et financiers. Alliance Emploi Nord-Pas-de-Calais pallie cette carence.

TERRITOIRED'ACTION

Nord-Pas-de-Calais

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEMaison des profes-sions, associationAlliance emploi Nord-Pas-de-Calais.

PUBLICCONCERNÉTPE, PME, cadresdemandeurs d'emploi

DATE DECRÉATION1995

PARTENARIATSL'Union patronalerégionale, la Maisondes professions, leConseil général duNord, le groupeVauban, les ASSEDIC,l'ANPE, la DDTEFP.

CONTACTJeanThibaud,responsable déve-loppement localLa maison des profes-sions — Services éco-nomiques — dévelop-pement local40, rue EugèneJacquet — BP 1559708 Marcq-en-Baroeul CedexTél. : 03.20.99.24.77Fax : 03.20.99.24.08ClaudineDebrabantTél. : 03.20.99.46.53

• Alliance emploi Nord-Pas-de-Calais favorise le développementrégional en rassemblant les éner-gies autour de projets communs(monde politique, universitaire,milieu de la recherche...) et joueles interfaces entre cet environne-ment et le monde économique.

• Cette initiative concerne lesentreprises industrielles, presta-taires de services, commerces degros à l'exclusion du commerce dedétail. Elle s'appuie sur la valorisa-tion et l'utilisation du savoir et del'expérience de cadres demandeursd'emploi en les mobilisant sur cesprojets porteurs de développementet d'emploi, dits "projets dor-mants". Le collaborateur recrutéaura en charge, avec l'appuid'Alliance emploi Nord-Pas deCalais, l'étude de faisabilité du pro-jet, la mise en place des conditionsde son démarrage et sa réalisation.

• Alliance Nord-Pas-de-Calaisétudie et formalise le projet, repèredes actions nécessaires à la finalisa-tion du projet, définit le profil ducollaborateur, recherche et présé-lectionne les candidats, les proposeau chef d'entreprise et soutient lamise en place des aides à l'em-bauche — la Convention decoopération étant privilégiée.L'entreprise est accompagnée au

cours des différentes étapes dedéveloppement du projet et surl'étude et la mise en place desbesoins humains, techniques etfinanciers nécessaires à la mise enphase opérationnelle.

LES MOYENS

# Cette opération emploie deuxchargés de mission économique,une personne chargée de missionrecrutement et une assistante.

L E S RÉSULTATS

# En 1996, 20 dossiers ont étévalidés, 45 en 1997 et 90 en 1998.

# Ces actions ont généré 90emplois directs et 710 emploisinduits. Elles ont une incidence surle chiffre d'affaires des entreprises,sur la valeur ajoutée, sur la massesalariale et sur la fiscalité.

Le groupe Schneidersoutient la création d'emplois

32 - Schneider initiatives emploiLe groupe Schneider incite les entreprises à accueillir des jeunes et à lesformer en alternance. Ce soutien à la création d'emploi encourage l'es-prit d'entreprendre et participe au développement économique.

TERRITOIRED'ACTION

France

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVESchneider Electric SA.

PUBLICCONCERNÉCréateurs d'entrepriseet développementd'activités nouvellesde PME/PMI.

DATE DECRÉATION1995

PARTENARIATSSchneider Electriccherche à collaboreravec les associations dedéveloppement et lesacteurs du développe-ment local dans lesbassins d'emploi où sesituent les unités deproduction et com-merciale du groupe.

CONTACTJean PierreCalandri, déléguégénéral SchneiderElectric SACentre Paul-LouisMerlin et MadameStorck2, chemin des Sources38050 GrenobleCedex 9Tél. : 04.76.60.62.68Fax: 04.76.60.63.12

• Le chômage des jeunes est unesituation à laquelle ni le groupeSchneider, ni chacun d'entre nousne peut rester insensible. Il fautabsolument que les entreprises fas-sent des sacrifices pour accueillirimmédiatement des jeunes et leurdonner cette formation qu'ils n'ontpas reçue. C'est cette reflexion quia présidé à la création de Schneiderinitiatives emploi.

• Le groupe Schneider a mis enplace un système d'apprentissage,une formation en alternance et crééen 1995, Schneider initiativesemploi (SIE). Son objectif : contri-buer aux stratégies d'industrialisa-tion, de revitalisation des bassinsd'emploi, au développement localet aider à la création ou à la reprised'entreprise par ses salariés. Lesidées ou les projets auxquels SIEapporte son soutien doivent géné-rer des emplois.

• L'aide de SIE est fonction desprojets. Il peut s'agir d'un soutienfinancier sous forme d'aide rem-boursable pour subventionnerl'embauche d'ex-salariés ou d'ap-prentis du groupe. Ce peut êtreune mise en relation avec le réseaucommercial et technique deSchneider, un accompagnementpar des experts de SIE, une mise àdisposition de personnel ou encore

une aide juridique, fiscale et admi-nistrative.

LES MOYENS

• Avec six délégations régionales,Schneider initiatives emploi couvrel'ensemble du territoire national etentretient des relations de partena-riat avec les acteurs du développe-ment économique.

# Les délégations régionales ana-lysent les dossiers et assistent lescréateurs dans la définition marke-ting, le montage du dossier de ges-tion et d'étude financière avant laprésentation des dossiers au jurySchneider initiatives emploi pour ladécision de soutien financier.

LES RÉSULTATS

• Fin mai 1999, le nombre deconventions signées est de 180dont 85 créateurs Schneider et 95créateurs externes à Schneider.Le nombre de dossiers en cours estde 45.Le nombre d'emplois convention-nés est de 1 289.Le nombre de missions d'expertisetechnique est de 15.Le nombre de jeunes alternantsformés par Schneider et recrutésdans les PME/PMI est d'environ1050.

Une remise en route sportiveet écologique

33 - Pic & PropreLes bureaux d'études Inddigo/Altermodal, travaillant sur l'environne-ment, les déchets et les circulations cyclables, ont mis en place le projetPic & Propre, un programme de nettoyage des bords de route, effectuépar des « cyclo nettoyeurs ».

TERRITOIRED'ACTION

FranceMétropole

& Outre-Mer

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEAltermodal et Inddigo.

PUBLICCONCERNÉPersonnes en inser-tion, aptes à faireun peu de vélo.

DATE DECRÉATION1996

PARTENARIATSEDF, Eco-Emballages,partenaires locaux.

CONTACTPhilippe VachetteAltermodal/Inddigo1, av. de la HouilleBlanche73000 ChambéryTél. : 04.79.69.89.69Fax.: 04.79.69.06.00E-mail :p. vachette@trivalor. fr

• Ce programme d'insertion et deremise au travail s'adresse à despersonnes autonomes prêtes à cir-culer à vélo.

# Les "cyclo nettoyeurs" intervien-nent par équipes de deux : circulerà vélo leur permet de nettoyer deskilomètres de routes et de se garersans perturber la circulation. Leurtravail consiste à ramasser toutdéchet léger, visible depuis le bordde la route. Ils tirent une remorquefacilement maniable dans laquelleles déchets ramassés sont séparésen deux catégories : les recyclables(livrés à un centre de tri) et lesdéchets à éliminer (livrés à l'inciné-rateur). En patrouillant à vitesselente aux bords des routes, ils peu-vent signaler à la DDE toute ano-malie non visible en voiture (fos-sés, bas-côtés, buses bouchées...).L'objectif de ce programme estqu'au moins une personne surdeux se réinsère dans le mondeprofessionnel.

LES MOYENS

# L'entreprise d'insertion impli-quée dans l'opération recrute uncontremaître/chef de projet quipeut encadrer quatre à cinqéquipes sur le terrain, soit huit àdix personnes. Les emplois sont

des postes d'insertion et desContrats emploi consolidé (CEC).

• L'entreprise d'insertion acquiertle matériel, salarie les personnes etvend la prestation de service audépartement (direction desRoutes), à la DDE ou au syndicatintercommunal intéressé.

• L'ensemble des aides publiquesou semi-publiques "d'activationdes dépenses du chômage" couvreenviron 50 % du budget, la ventede prestation de service environ35 % et le partenariat/sponsoring15 %.

L E S RÉSULTATS

• L'opération Pic & Propre fonc-tionne sur deux sites différents enSavoie :- Autour de Chambéry (cinq sub-divisions DDE) : neuf postes,dont un encadrant- Autour d'Albertville (trois subdi-visions DDE) : sept postes, dontun encadrantEt un site dans le Rhône : autourde Givors (deux subdivisionsDDE) : cinq postes, dont un enca-drant.

• Trois projets sont en cours danstrois sites : Pyrénées-Atlantiques,dans lesYvelines et dans le Puy-de-Dôme.

Ils restaurent les vieilles pierres

34 -TerraVillaSauvegarder les maisons en terre crue, atout du village d'Ouzilly -Vignolles, petite commune du Loudunais (86) afin de la redynamiser,c 'est l'objectif que s'est fixé l'association Terra Villa.

TERRITOIRED'ACTION

Ouzilly-Vignolles (86)

L'ACTIVITÉ LES MOYENS

PORTEUR DEL'INITIATIVEGildas Lucas.

PUBLICCONCERNÉPublic en difficultéd'insertion.

DATE DECRÉATION1993

PARTENARIATSTerra Villa a plusd'une centaine de par-tenaires publiques ouprivés. Une conventionde partenariat de déve-loppement local a étéconclue avec le Créditagricole Touraine-Poitou de 1997 à1999. Elle permet àTerra Villa de mettreen place des outils depromotion.

CONTACTGildas LucasTerra VillaRoute de Sauzeau86330 Ouzilly-VignollesTél. : 05.49.22.61.61Fax: 05.49.98.93.62

• En 1993, Gildas Lucas, maired'Ouzilly-Vignolles (86), petit vil-lage qui n'a plus ni infrastructureni commerce, se lance dans unprojet de développement local. Ilsouhaite valoriser l'habitat en terre,atout majeur du patrimoine de lacommune avec l'environnementdes marais de la Dive.

• Le projet décline le concept"terre" dans tous ses états pourdéclencher une approche multisec-torielle : économique, éducative,sociale et culturelle.

• Pour gérer l'ensemble de l'opé-ration — 108 bâtiments de fermeet habitations —, le groupe pilote acréé une entreprise sociale rurale :Terra Villa. Ce dispositif permetaux personnes en grande difficulté,sur le territoire, d'intégrer un par-cours progressif.Elles ont accès à une formationthéorique et pratique de700 heures, sont embauchées enContrat emploi solidarité (CES)avec une formation complémentai-re adaptée à l'entreprise et auxpostes à pourvoir. Les postes pro-posés concernent l'entretien et la_valorisation extérieure du site, l'en-tretien des locaux, l'accueil, l'ani-mation, le secrétariat, la bou-tique...

• Terra Villa est gérée par uneassociation de gestion convention-née avec la commune pour unemission d'intérêt général. Ellebénéficie d'un agrément «éduca-tion populaire» ainsi que celui duministère de l'Education nationale.

• Le bugdet de fonctionnementpour 1999 est de 700000 F.

LES RÉSULTATS

• Depuis 1994, quinze habitantsdu canton ont bénéficié de ce par-cours d'insertion. Autre effet : lapopulation a augmenté de 22,6 %.Elle est passée de 159 à 195 habi-tants.

• Le projet a obtenu le Boursesolidarité intergénération Accor, leTrophée régional de valorisationdu patrimoine 94, le second prixrégional de la Meilleure initiativeculturelle 95, les Etoiles d'or dujumelage européen 96...

• En parallèle, en 1996, a été crééle réseau TerrAtlantica. Il ras-semble les initiatives publiques devalorisation de l'habitat en terrecrue des régions de l'ArcAtlantique.

Un trait d'union entreles jeunes et leur environnement

35 - Trait d'unionVéritable lieu de médiation entre les jeunes des quartiers en difficultédu Havre et leur environnement immédiat, Trait d'union propose dusoutien scolaire, des activités extra-scolaires et surtout un accueil per-sonnalisé aux jeunes qui veulent s'insérer dans la vie professionnelle.

TERRITOIRED'ACTIONLe Havre (76)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEConseil communal dela prévention de ladélinquance de la villedu Havre.

PUBLICCONCERNÉLes jeunes des quar-tiers en difficultéde 6 à 30 ans.

DATE DECRÉATION1991

PARTENARIATSDes petits commer-çants, Auchan,Monoprix, GaleriesLafayette, Printemps,les servicesde justice...

CONTACTMaryvonne JomatTrait d'unionCentre commercialMont Gaillard76000 Le HavreTél. : 02.35.44.41.12Fax : 02.35.44.89.96

•Trait d'union a été créée en 1991par le conseil communal de la pré-vention de la délinquancedu Havre, suite aux violences per-pétrées dans un centre commercialde la ville. Cette association se veutun lieu d'accueil pour les jeunes endifficulté, qu'elles soient d'ordrescolaire ou sociale.

# Aux plus jeunes, l'associationpropose toute l'année du soutienscolaire, des activités culturelles etsportives. Aux seize ans et plus,elle propose, outre ces activités, unaccompagnement personnalisévers un emploi ou une formationen leur indiquant notamment lesdémarches à suivre. Point com-mun entre ces deux cibles : lavolonté de s'en sortir, manifestéepar un changement de comporte-ment ou la progression des résul-tats scolaires.

L E S M O Y E N S

• Trait d'union a une antenne prèsdu centre commercial MontGaillard et une autre dans le quar-tier du Bois de Bléville.

• Trois nuits par semaine, lesportes de Trait d'union restentouvertes aux jeunes en difficulté.

• Un partenariat avec des entre-prises permet de proposer auxjeunes des stages ou des emplois.

• L'association emploie quarante-huit permanents par le biais deCES, CEC ou emplois-jeunes. Cescontrats permettent à l'associationd'insérer des personnes en difficul-té en leur offrant ce qui constitueparfois leur première expérienceprofessionnelle. Trait d'union faitaussi appel aux services d'unequinzaine de bénévoles.

• Le bugdet annuel de Traitd'union est de 4,5 millions de F(75 % émanent des pouvoirspublics et 25 % d'Auchan).

L E S RÉSULTATS

• Auchan qui devait fermer en1991, s'agrandit, car la présence del'association contribue au maintiende la paix sociale.

• 350 jeunes fréquentent réguliè-rement l'association. Trait d'unionreçoit chaque jour 190 enfants ensoutien scolaire.

• en BOURGOGNE

• en CENTRE

• en LORRAINE

• en NORD-PAS-DE-CALAIS

• en PAYS DE LA LOIRE

03.80.44.35.2802.54.44.65.8303.83.17.89.8903.21.51.07.6302.40.41.53.46

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OUTILS ET PARTENARIATS

L'efficacité de l'outildépend le plus souvent

de la qualité du partenariat

OUTILS ET PARTENARIATS : L'EFFET RÉSEAU

La France aura mis dix ans pour mettre sur pied des structures devalorisation économique. Pendant cette période d'incertitude, les

Initiatives locales de développement auront joué un rôle important de prise deconscience des enjeux, tout en proposant des réponses qui avaient le mérited'être diversifiées. Car il ne s'agit pas seulement de favoriser des entreprises depointe à fort potentiel, mais aussi de susciter de l'emploi là où l'activité s'estestompée, en attendant que l'inventivité de chacun rétablisse des synergiespour dynamiser des territoires et des hommes en voie de marginalisation.

Les leçons que les ILD ont alors permis de dégager sont de deux ordres.D'une part, l'efficacité dépend, le plus souvent, de la qualité du partenariatlorsqu'on en vient à vouloir sélectionner et encourager des projets, notammentavec des outils financiers appropriés (aux ressources souvent limitées). D'autrepart, il apparaît que les réussites sont d'autant plus probantes que les outilsd'accompagnement — en conseil et en formation initiale et permanente — sontperfectionnés : d'abord à titre de contrôle (pour éviter les dérives et garantir leremboursement des prêts, donc fiabiliser le système d'aide), et ensuite pouraméliorer le taux de réussite des implantations nouvelles (en particulier pen-dant les cinq premières années), afin d'encourager l'activité et l'emploi.

Les ILD nous ont montré également qu'il fallait être réalistes et modestes,en nous aidant à affronter les événements : Oui (mais si !), la France est sou-mise à une refonte obligatoire de ses structures, ne serait-ce que pour aborderle processus d'intégration européenne. Elle doit aussi affronter l'ouverture dumarché mondial qui fragilise nos économies en privilégiant le privé sur lepublic. Oui encore, la France est soumise à un phénomène de désindustriali-sation, qui a précipité le sous-emploi, si bien que des "poches" de sous-déve-loppement sont apparues, repérables au nombre de "zones franches". Il fautconsidérer ces aires dévastées à la lumière des techniques les plus basiques,pour retrouver des solidarités actives — à la manière de ce que l'on peut trou-ver au Bangladesh, en Afrique ou en Amérique du sud —, pour ensuite propo-ser des solutions "à la mode de chez nous". Un récent défilé de mode parisienn'a-t-il pas fait place à l'opération "tissages-métissages", initiative de l'Unescoqui est parvenue à faire émerger des "micro-projets" dans certaines des zonesles plus déshéritées, où subsistaient malgré tout de précieux savoir-faire ?

La première conclusion, c'est que les "solidarités actives" se sont élargies.En dehors du cercle traditionnel entre la commune, le département et l'État,un autre se précise mais oblige à se désenclaver : de la commune — unité debase bien isolée — on passe au "district industriel", l'intercommunalitédébouche sur la notion "d'agglomération", l'horizon s'élargit du canton au"pays", du département à la "région", de l'État à l'Europe et aux organisationsinternationales spécialisées. Les gagnants de demain seront dans ce deuxièmecercle.

Des initiatives qui essaiment

L'année 1999 restera une année charnière, puisque une série d'objectifs,adaptés à une réelle politique de développement local — en applica-

tion des orientations du Comité interministériel d'aménagement et de déve-loppement du territoire — a été définie au niveau gouvernemental.

Trois exemples l'illustreront.

1) En mars 1999, est né le premier fonds d'amorçage ou de "démarrage"de jeunes entreprises — baptisé I-Source — à l'image des "business angels"américains. La France a (enfin) pris conscience de sa faiblesse à ce niveau. Cefonds est une émanation de l'Institut national de la recherche en informatiqueet en automatisme (INRIA), tourné vers les chercheurs susceptibles de créerleur propre entreprise. La société I-Source gestion a été constituée avecl'INRIA, l'assureur Axa, la Caisse des dépôts et consignations et d'autres inves-tisseurs tels que Partech ou la Banexi. Ainsi diverses sociétés grandiront pouraccéder ensuite au capital-risque ou faire leur introduction en bourse et lefonds récupérera sa mise.

2) Dans le même temps, l'Union européenne a mis sur pied un programmed'aide à l'utilisation de l'intelligence économique dans les PME et les TPE.C'est le Centre d'appui et de stimulation des industries par les moyens de l'in-novation et de la recherche — une association d'Auvergne financée par larégion, l'État et l'Union européenne — qui a décroché la coordination de ceprogramme dans le cadre d'un appel d'offres.

3) France initiatives réseau (FIR) et la Banque de développement des PME(BDPME) ont signé, fin février, une convention de partenariat destinée à amé-liorer les conditions d'intervention des plates-formes d'initiative locale (PFIL)qui mobilisent fonds privés et fonds publics, sous la forme de prêts d'honneuravec accompagnement. Douze plates-formes expérimentales existaient en1996. On en compte 170 en novembre 1999, la couverture nationale prévisibleétant de 250.

Il faut rappeler ici que lorsque l'Association régionale pour le développe-ment d'activités nouvelles (ARDAN) — devenue plaque tournante des ILD —est née, en 1988, c'était avec l'objectif de favoriser la formation et l'emploi descadres pour promouvoir de nouvelles entreprises à caractère essentiellementindustriel. Si plusieurs entreprises souhaitaient s'associer, ARDAN proposaitaussi des missions de "cadres développeurs en temps partagé", ou encore "lacréation d'entreprise accompagnée dans une entreprise pépinière". À partir de1994, des moyens ont été proposés, pour six ou douze mois, pour aboutir à lacréation effective d'activité. ARDAN a également favorisé la transmission d'en-treprises. Pour mettre en œuvre de tels programmes, ARDAN (inscrit aucontrat de plan État-région 1994-1999) s'appuie sur un réseau d'une trentainede partenaires, véritables "praticiens de terrain" connus pour leurs compé-tences, leur volontarisme et leur proximité, pour mieux permettre à l'argent dela formation professionnelle d'être opérant dans les domaines de la création, dudéveloppement et de la reprise d'unités à potentiel. Trente-six projets de cadresavaient été pris en compte en 1988. En 1995, on en comptait 310, et 380 en1996. Au 31 décembre 1997, 2 724 projets avaient été expertisés et 2 148agréés, ce qui représentait 1 836 cadres embauchés en "mission ARDAN" et2 700 emplois induits. Après le travail réalisé en Lorraine, avec le Conseilrégional, quatre nouveaux dispositifs ont été installés : en Bourgogne, en Loir-et-Cher, en Nord-Pas-de-Calais et en Pays de Loire.

Des dispositifs de mutualisation

On verra à la lecture de ce recueil de fiches à quel point le registre desinitiatives est large. On pourra se référer au Manifeste pour l'entre-

prise conçu par l'Association pour l'initiative économique (AIE) qui s'est parti-culièrement illustrée dans le Nord avec la Cité des échanges de Marcq-en-Baroeul. Renfort cadres, en Savoie, permet de jouer le rôle de "maturateurd'entreprises". Nord-Entreprendre, associé à la Fondation de France, a essai-mé à Lyon, au Havre, à Bordeaux, dans la Drôme, dans le Tarn, sur la Côted'Opale et dans le Lot-et-Garonne. L'innovation surgit ici et là, surtout grâceà la proximité des laboratoires et des centres universitaires spécialisés, commeen Savoie grâce à l'Institut de développement des projets industriels (IDPI).Labellisé en 1988 par l'Union européenne, Cap Alpha, initiative du district deMontpellier pour pérenniser les projets innovants, mérite une mention spécia-le. Même optique pour le Carrefour entreprise de la Sarthe. La Cité de l'ini-tiative, à Roubaix, est parvenue à mutualiser des moyens pour reconstituer unefilière textile-habillement. Le rural n'est pas oublié grâce à l'ISMER, présent,par exemple, dans l'environnement vendômois. Ailleurs, c'est un groupementd'employeurs de l'artisanat qui est à l'œuvre, comme dans les Deux Sèvres. LesChambres des métiers s'efforcent de recenser les besoins des entreprises. Toutcomme bien des communes dans le cadre des PLIE. Les Chambres de com-merce et d'industrie (CCI) ne sont pas en reste : CREATIV, en Bretagne, a été

créée pour développer l'encadrement des PME. La CCI du Territoire deBelfort a accompagné, avec la DRIRE de Franche-Comté, les entreprises quis'orientaient vers des démarches "qualité". Les Conventions régionales d'inser-tion se multiplient. Pour garantir une meilleure relation emploi-formation, larégion Bretagne a conçu le Plan Ariane qui réunit à ce jour douze contratsd'objectifs signés avec les partenaires des secteurs concernés, des BTP au tou-risme en passant par l'agro-alimentaire, la métallurgie ou la réparation auto-mobile...

Soulignons que les sociétés de placements à risques ont participé à cemouvement de soutien aux entreprises. Le capital-risque est aujour-

d'hui présent partout. Les interventions en fonds propres sont courantes, avecaccompagnement protocolisé. Souvent, il faut aller plus loin. Autonomie etsolidarité, dans la région Nord-Pas-de-Calais, a pris des participations dans desentreprises qui acceptaient l'embauche de jeunes à la recherche d'un premieremploi par exemple. Patrimoine et développement, en Loire-Atlantique, acherché à revaloriser "l'identité globale du territoire". La Chambre des métiersde l'Ain a créé un Passeport pour les métiers, qui prévoit des outils financiersadaptés à la création d'entreprises. On salue aussi le maire de Pleucadeuc, enBretagne, qui n'a pas hésité à faire du porte-à-porte pour mobiliser "l'épargnede proximité" avant de faire appel à l'argent public, pour enrayer l'exode rural.Partout, des agencements originaux de compétence sont nécessaires, ainsi quede nouvelles qualifications, seules susceptibles de répondre, de façon optimale,à la diversité de la demande et à l'émergence de nouvelles activités.

Notons, enfin, que les nouvelles technologies de l'information apparaissentcomme un levier d'activités essentiel (bien utilisé par le Plan cyber-communesdu Conseil régional de Bretagne), mais qui, globalement, reste encore sous-employé en France.

Guy Rouzet

Le capital-risqueau service de l'emploi

36 - Autonomie et solidaritéLa société Autonomie et Solidarité, prend depuis 1991, des participa-tions dans des entreprises nouvelles ou de création récentes. Son objec-tif est de créer des emplois pour ceux qui éprouvent des difficultés à s'in-sérer dans la vie professionnelle.

OUTILS &PARTENARIATS

OUTILS:Capital-risque

DOMAINED'ACTION :ENTREPRISES

- DE 10 SALARIÉS

TERRITOIRED'ACTION

Nord-Pas-de-Calais

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEUne associationet des particuliers.

PUBLICCONCERNÉCréateurs ou chefsd'entreprise dont l'ac-tivité répond à certainscritères éthiques.

DATE DECRÉATION18 février 1991

PARTENARIATSLe Conseil régionalNord-Pas-de-Calaiset le Conseil généraldu Nord.Le conseil régionala une participation de1 million de F au capi-tal d'Autonomie etSolidarité. Le Conseilgénéral aide à financerl'accompagnement desdossiers.

CONTACTJean-Marie Didier,Présidentdu directoireAutonomie etSolidarité81 bis, rue Gantois59000 LilleTél. : 03.20.14.30.62Fax : 03.20.54.68.42

• Pour permettre à ceux qui ontune idée, mais pas de capitaux, decréer leur entreprise, une associa-tion et des particuliers ont créé en1991, Autonomie et Solidarité.Cette SA coopérative est composéed'un conseil de surveillance et d'undirectoire.Leur action consiste à prendre desparticipations au capital d'entre-prises nouvelles ou de créationrécente (SA, SARL ou SCOP demoins de 3 ans) produisant desbiens et des services utiles, respec-tant l'environnement, établissantdes relations démocratiques dans letravail et dans leurs relations avecles fournisseurs.Ces entreprises devront créer aumoins cinq emplois à trois anspour des personnes en chômage delongue durée, des jeunes manquantd'expérience ou de formation, deshandicapés... Cette populationdoit représenter 50 % desembauches.

• Les porteurs de projet sontassistés par des membres béné-voles d'Autonomie et Solidaritépour préparer et présenter leurprojet devant le directoire, qui seprononce sur les investissements:-Les prises de participations varientde 100000 à 500000 F, soit150 000 F en moyenne. Les entre-prises retenues sont suivies par des

parrains, des conseillers et desexperts. Un moyen de plus pourassurer leur pérennité.

L E S M O Y E N S

• Constituée le 18 février 1991 parappel public à l'épargne après avisfavorable de la COB, Autonomie etSolidarité compte 2 000 action-naires. Son capital est de 10 mil-lions de F. Quarante bénévolesaccompagnent, parrainent les por-teurs de projet et les chefs d'entre-prise.

• Le rayon d'action d'Autonomieet Solidarité est la région Nord-Pas-de-Calais. Une antenne acependant vu le jour à Caen(Haute-Normandie).

LES RÉSULTATS

• Depuis sa création, Autonomieet Solidarité a soutenu plus de 80entreprises, tous secteurs confon-dus, en capital ou en comptes cou-rants pour un investissement supé-rieur à 13 millions de F, permettantla création de 1 000 emplois.

Pour la réussite de ses entreprises,la Sarthe se mobilise

37 - Carrefour entreprise SartheL'association Carrefour entreprise Sarthe, née d'un véritable consensuslocal, vient en aide aux créateurs et repreneurs qui souhaitent mieux se

préparer, bénéficier d'expériences et de conseils, renforcer leurs moyens

financiers et rompre leur isolement.

OUTILS &PARTENARIATS

OUTILS:Accompagnement •prêt

DOMAINED'ACTION :PME — PMI

TERRITOIRED'ACTIONSarthe (72)

L'ACTIVITÉ LES OUTILS

PORTEUR DEL'INITIATIVEComité d'expansionéconomique de laSarthe, Agence dedéveloppementéconomique du Mans,Chambre de commer-ce et d'industrie etchambre des métiersde la Sarthe, Unionpatronale de la Sarthe.

PUBLICCONCERNÉCréateurs et repre-neurs d'entreprise,entreprises endéveloppement.

DATE DECRÉATION1992 (Février)

PARTENARIATSL'association compteplus de 340 adhérentset partenaires, orga-nismes publics, entre-prises privées et pro-fessionnels libéraux.

CONTACTJoël Bruneau,directeurTechnopole Novaxis I75, bd AlexandreOyon72100 Le MansTél. : 02 43 57 72 72Fax: 0243870102

• Carrefour entreprise Sartheaccompagne les créateurs avant,pendant et après la naissance del'entreprise. L'association évalue etsélectionne des projets de créationou de développement d'entreprise,en fonction de leur chance de réus-site. Les (futurs) chefs d'entreprisesont ensuite aidés dans l'élabora-tion de leur business plan, dans larecherche de partenaires et definancements. Des conseils leursont apportés en matière d'innova-tion et de commercialisation.L'association cherche également àdévelopper les aptitudes managé-riales des entrepreneurs.

• Carrefour entreprise poursuit,depuis 1996, une démarche dedétection systématique des idées etdes projets dans les entreprises,dans les établissements d'enseigne-ments et de recherche, et auprès dugrand public. Elle intervient égale-ment dans les établissements d'en-seignement.

• Une Cigale vient aussi d'y voir lejour : Cap Cigale Sarthe, compo-sée de chefs d'entreprise, de direc-teurs, d'experts comptables. Côtéfinancement, Carrefour entrepriseSarthe participe au Fonds microactivités mis en place en 1997 pouraider les porteurs de petits projets.

• Les entreprises soutenues parCarrefour entreprise Sarthe béné-ficient des conseils de nombreuxexperts : notaires, avocats, experts-comptables, chefs d ' entreprise...Deux cents professionnels partici-pent, chaque année, à un ou plu-sieurs comités d'agrément.

• L'association finance elle-mêmecertains projets. Elle attribue desprêts d'honneur, d'un montantcompris entre 50 et 150 KF Unfonds spécifique est destiné auxpersonnes ayant un apport insuffi-sant, mais souhaitant créer leurpropre emploi. L'association utiliseenfin de nouveaux outils, comme leprêt personnel d'aide à l'innova-tion.

• Mise en place de cadres dévelop-peurs dans les entreprises.

LES RÉSULTATS

• L'efficacité de Carrefour entre-prise Sarthe a été reconnue en1995 par un label européen et lestatut de Centre européen d'entre-prise et d'innovation. Depuis sacréation, l'association a suivi 115entreprises et permis la création deplus de 1 000 emplois. Le taux desurvie des entreprises accompa-gnées est de 96 %.

La cité phocéenne se mobilisepour la micro-entreprise

38 - Centre de promotion de l'emploi pour lamicro-entreprise (CPEM)Avec un taux de chômage supérieur au niveau national et des zonesdéfavorisées, Marseille se devait de réagir. Elle a créé, aidée par de nom-breux partenaires, le CPEM.

TERRITOIRED'ACTION

La communautéde communesde Marseille

(sauf La Ciotat)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEMairie de Marseille.

PUBLICCONCERNÉDemandeurs d'emploi,Rmistes, créateursd'activité.

DATE DECRÉATIONNovembre 1994

PARTENARIATSLa ville de Marseille,le Crédit mutuel médi-terranéen,la Caisse des dépôtset consignations,Marseille parc auto,la Régie des transportsmarseillais, EDF/GDFservice Marseille et lasociété des eaux deMarseille, des caissesde retraite et de pré-voyance,la DATAR, URSCOP,RILE, 3CI, AFPA,Chambres de métiers,France Telecom...

CONTACTPierre Chaillan,responsable de lacommunicationCPEM10, place de laJoliette13304 MarseilleCedex 2Tél. : 04.91.99.01.42Fax : 04.91.90.90.48

• Différentes structures, aux acti-vités plutôt hétéroclites, se sontréunies fin 1994 pour créer leCentre de promotion de l'emploipour la micro-entreprise. Leurmotivation : lutter contre le chôma-ge en créant un outil financier desoutien à la création de micro-entreprise.

• Le Centre de promotion del'emploi pour la micro-entreprise(CPEM), membre de France ini-tiative réseau, octroie des prêtsd'honneur (de 10000 à 50000 F)et instruit les dossiers pour l'obten-tion de prêts bancaires en sollici-tant une garantie auprès de laBDPME. Les entreprises financéessont ensuite suivies et parrainées.

• Les membres du CPEM veulentrenforcer leurs activités en rejoi-gnant les organismes habilités àoctroyer les avances remboursablesdu dispositif EDEN-ACCRE et enconcrétisant sa participation auprojet européen Equal Crédit.Celui-ci devrait permettre demieux soutenir les demandeursd'emploi porteurs de projets.

LES MOYENS

• Le budget annuel du CPEMs'élève à 1 million de F. Huit per-

manents accueillent les créateurs etl'association compte une trentainede tuteurs (parrains) actifs.

• Le CPEM fonctionne avec unecellule permanente légère, chargéede l'accueil des porteurs de projets,de la coordination avec les diversintervenants de la création et dusuivi des projets, d'un comitéd'agrément composé des membresfondateurs qui statuent sur lesdemandes de prêts, d'un groupe detuteurs ou parrains bénévoleseffectuant une action d'accompa-gnement des créateurs d'entrepri-se, d'une équipe d'experts isolés oureprésentants d'organismes éva-luant la crédibilité des projets etparticipant à leur montage, etc.

LES RÉSULTATS

• La CPEM a soutenu la créationde 331 entreprises, entraînant lacréation de 562 emplois directs et59 emplois indirects. Plus de11 millions de F de prêts ont étéaccordés.

Une plate-forme d'initiativelocale milite pour la pluriactivité

39 - Cré-entreprendreCré-entreprendre est sans doute l'une des plates-formes d'initiative

locale les plus innovantes. En plus d'un système de prêt d'honneur auxcréateurs d'entreprise, elle les accompagne de l'idée au démarrage, etpromeut la pluriactivité.

TERRITOIRED'ACTIONDoubs (25)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVELa mission localede Besançon.

PUBLICCONCERNÉRepreneurs et créa-teurs d'entreprise

DATE DECRÉATION1990

PARTENARIATSEGEE et Agir ABCD,Rhône Poulenc etFrance Telecom (sou-tien logistique), l'Etat,l'Europe, lés collectivi-tés locales, les caissesde retraite et de pré-voyance, les entreprises(fonds d'aide).Conventions avec leCrédit mutuel, laBDPME et le Districtdu Grand Besançon.

CONTACTPhilippe Vogne,DirecteurCré-entreprendrePlace Charles GuyonZA Les Prés-de-Vaux25000 BesançonTél. : 03.81.65.37.65Fax : 03.81.61.22.86

• Cré-Entreprendre est née d'unconstat : l'absence de structuresd'accueil et d'accompagnement dela création d'entreprise enFranche-Comté et plus particuliè-rement dans le Doubs. Depuis1990, cette association accueille,conseille et accompagne les por-teurs de projet — même ceux quin'en sont qu'au stade de l'idée —dans le montage de leur dossier,exception faite du dossier financierpour lequel elle oriente vers lesexperts-comptables.

• Plate-forme d'initiative localemembre de France initiativeréseau, Cré-Entreprendre mèneaussi une action financière : l'octroide prêt d'honneur sans intérêt, nigarantie. Là encore, le publicconcerné par son action est trèslarge (micro-entreprise, SARL,entreprise individuelle, SA... toutsecteur confondu). Sur le districtdu Grand Besançon, les prêts peu-vent atteindre jusqu'à 150000 F etpour le reste du département, ilsvont jusqu'à 100000 F.

• Comme certaines activités nepermettent pas à leur porteurd'avoir des revenus suffisants, lesmembres de Cré-Entreprendre ontmis en place, en 1996, le program-me Entreprendre en pluriactivité.Il propose à ceux dont le projet le

nécessite, de cumuler indépendan-ce et salariat.

• Cré-Entreprendre est membrede Synergie 25, une commissionqui regroupe des chambres consu-laires, l'agence de développementéconomique du Doubs, la boutiquede gestion Rive et IEN, une pépi-nière d'entreprise. Cette coordina-tion présente au Conseil régionalles dossiers de demande d'avanceremboursable pour la création, latransmission et le développementde l'entreprise.

LES MOYENS

• L'association compte quatre per-manents et... une multitude debénévoles.

LES RÉSULTATS

• 304 entreprises ont reçu uneaide financière et sont suivies, 113sont parrainées. Ces entreprisesont créé 950 emplois. Le montantdes prêts s'élève à 7,816 millionsde F.Dans le cadre de ses activités deconseil, 1 123 dossiers ont étéouverts.

Pour transmettre son entrepriseplus facilement

40 - Nord transmissionLe département transmission d'entreprises de la Maison des professionsde Lille-Marcq-en-Baroeul (59) accompagne les chefs d'entreprisecédants et les repreneurs pour que chacun en sorte gagnant.

TERRITOIRED'ACTION

Nord-Pas-de-Calais

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVELa Maisondes professions.

PUBLICCONCERNÉPME-PMI

DATE DECRÉATION1985

PARTENARIATSLes missions sont réa-lisées en liaison avecles conseils de l'entre-prise et notammentles experts-comp-tables, commissairesaux comptes, avocats,banques...

CONTACTMarc Verly,directeur généralNestor Dewitte,directeurNord Transmission40, rue EugèneJacquet SP 1559708 Marcq-en-Baroeul CedexTél. : 03.20.99.46.55Fax : 03.20.99.24.03

• Au moment de la retraite, lesdirigeants qui souhaitent céder leurentreprise ne sont pas toujoursaccompagnés. Pourtant comme lesouligne Nord transmission lapérennisation de ces activitéscontribuera à la croissance de l'em-ploi et de l'activité économique.

• Depuis 1985, ce département«conseil en fusions et acquisitions»,née à l'initiative de la Maison desprofessions de Lille-Marcq-en-Baroeul (59) accompagne les chefsd'entreprise dans leurs projets decession et dans leur recherche decroissance externe ou de diversifi-cation. Nord transmission assure lemontage technique des opérationsde vente ou d'achat.

• La transmission s'effectue encinq étapes : évaluation de l'entre-prise, puis sélection des repre-neurs, choix des cibles, mise encontact et enfin élaboration dumontage juridique, fiscal et finan-cier. Nord transmission fait ensorte de trouver la parfaite adéqua-tion entre les vœux du cédant etceux du repreneur.

• « Nord transmission m'a rapide-ment transmis plusieurs dossiers desituation et de rentabilité intéres-santes, explique Eric Grollier,repreneur d'entreprise. Mon choix

s'est porté sur SERMEC, une entre-prise spécialisée dans l'étude et la réa-lisation de pièces mécaniques pourl'industrie. » Depuis cette transmis-sion, en janvier 1995, l'entreprisecédée connaît une croissance de20 % de son chiffre d'affaires etcompte 35 collaborateurs.

LES MOYENS

• La structure compte quatre per-sonnes.

LES RÉSULTATS

• Nord transmission réaliseannuellement une dizaine d'opéra-tions de transmission concernantdes PME-PMI de tout secteurd'activité. Depuis 1985, Nordtransmission a réalisé 84 opéra-tions de transmission d'entreprisesqui concernent plus de 2100emplois et 1,360 milliard de F dechiffres d'affaires transférés, soit enmoyenne 25 emplois et 16 millionsde chiffres d'affaires transférés paropération. Dans la majorité descas, il s'agissait de départ à laretraite du dirigeant.

Quand les médias soutiennentles reprises-transmissions

41 - Opération «communication» pour relancerl'artisanat et le commerceComment faire pour arriver à trouver des repreneurs d'entreprises arti-sanales hors d'une région ? La réponse : monter des partenariats avecdes médias.

TERRITOIRED'ACTION

Midi-Pyrénées,Languedoc-Roussillon,

Aquitaine et PACA.

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEChambre régionalede métiersde Midi-Pyrénées.

PUBLICCONCERNELes repreneurs motivéspar des activités artisa-nales, commercialesou de services.

DATE DECRÉATIONFévrier 1993

PARTENARIATSL'État, le Conseilrégional, les chambresrégionales de métierset de commerce et del'industrie et leursantennes départemen-tales dans les régionsAquitaine, Auvergne,Languedoc-Roussillonet PACA, l'ANPE,l'APEC, des organisa-tions professionnelleset des médias.

CONTACTRené PoulaillonChambre régionalede métiersde Midi-Pyrénées59 ter, chemin Verdale31240 Saint-JeanTél. : 05.62.22.94.28Fax : 05.62.22.94.30

• En Midi-Pyrénées, les institu-tions et collectivités chargées dudéveloppement économique etsocial et de l'aménagement du ter-ritoire souhaitent rééquilibrer lesactivités de la métropole toulousai-ne vers les départements plusruraux et y maintenir des activitésartisanales et commerciales.

• Or, comme dans d'autresrégions, les entreprises artisanalesde Midi-Pyrénées ne trouvent pastoujours de repreneurs, en tout casde proximité. Les annonces de ces-sion publiées sur le serveur Minitel(3616 ACT Contact) n'étaient quepeu consultées (300 à 400 par an).Dès lors, l'enjeu était le suivant :donner de la visibilité aux offres decession hors des frontières régio-nales. Il fallait pour cela mettre-enœuvre une véritable politique decommunication. La Chambrerégionale de métiers de Midi-Pyrénées a réussi à monter des par-tenariats avec des médias (presse,radio et télévision). Aujourd'hui,cette initiative couvre trois autresrégions (Aquitaine, Languedoc-Roussillon et PACA).

LES MOYENS

• Une convention de coproduc-tion entre le conseil régional Midi-

Pyrénées, France 3 Sud, laChambre régionale de commerceet d'industrie et la Chambre régio-nale de métiers de Midi-Pyrénées apermis la diffusion hebdomadaired'une émission présentant quatreentreprises à céder en milieu rural.Sur la base de cette premièreconvention, d'autres ont étésignées, avec Canal +, Radio Sud,le Dépêche du Midi, Demain ! etTélé Monté Carlo.

• Au total, une centaine de per-sonnes travaillent au bon fonction-nement de cette opération danschaque département et région.Côté financier : le programmebénéficie d'une subvention annuel-le de 540000 F.

LES RÉSULTATS

# De janvier 1993 àdécembre 1998, 1112 cessionsconfirmées sur 3 290 contactscédants identifiés et 8 153 contactsrepreneurs identifiés et 4 205ouvertures de négociation. 80 %des transactions connues se traitentà moins de 300 000 F (hors stock).

Des prêts réservés aux femmes

42 - Les Clubs locaux d'épargne pourles femmes qui entreprennent (Clefe)Inspirés des tontines africaines, les Clefe récoltent de l'épargne solidairepour soutenir des projets ou des entreprises féminines à finalité socialeen leur octroyant des prêts.

TERRITOIRED'ACTION

France

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEAssociation Racines.

PUBLICCONCERNÉFemmes porteusesde projet ouchefs d'entreprise.

DATE DECRÉATION1991

PARTENARIATSLe Ministère de l'em-ploi et de la solidarité,Secrétariat d'Etat auxdroits des femmes, leFonds d'action sociale,ADIE, Cigales,Herrikoa...

CONTACTYvonneJourd'hui, direc-trice de RacinesAssociation Racines8, rue de la Dordogne75017 ParisTél. 01.53.79.07.61Fax 01.45.84.03.92

• L'association Racines (Réseaud'accompagnement des créationset initiatives avec une nouvelleépargne de solidarité) est à l'origi-ne de la création des Clubs locauxd'épargne pour les femmes quientreprennent (Clefe). Depuis1989, cette association conseille lesfemmes chefs d'entreprise en leurproposant un outil de financement.

• Constitués en indivision pourune période de 5 ans, les Clefe ras-semblent des hommes et desfemmes épargnant de 100 à 900 Fchaque mois. Et ce pendant un an.Une fois l'épargne collectée, lesClefe participent à la création ouau développement d'une société enoctroyant des prêts (10 000 à35 000 F à un taux d'intérêt variantde 3 à 6 % sur deux ans environ).

• Les membres des Clefe ne sontpas des sleeping partners, ilsaccompagnent la chef d'entreprisedans sa gestion, en la conseillantnotamment sur sa stratégie marke-ting.

• Chaque club est autonome, maisl'association Racines suscite leurcréation via les centres d'informa-"tion des droits des femmes et desfamilles et des chargés de missionau Droit des femmes en les infor-mant de cette possibilité de mobili-

ser l'épargne au profit des femmesqui entreprennent.

LES MOYENS

• L'ensemble des Clefe rassembleau total 180 épargnants. Vingt-cinqclubs sont actifs sur une quarantai-ne créée depuis 1991.

LES RÉSULTATS

• Les Clefe ont octroyé des prêts àtrente-trois entreprises, permettantla création de quarante-quatreemplois. De nouveaux clubsdevraient voir le jour prochaine-ment en Rhône-Alpes, dans lesPyrénées-Atlantique, dans larégion de Nantes, en Picardie etdans le Maconais.

Capital-développementpour très jeunes entreprises

43 - Fonds d'investissement Roubaix-Tourcoing-Vallée de la LysParticiper au développement économique et régional en investissant etaccompagnant des entreprises en création ou ayant au plus cinq ansd'existence, c 'est le but du Fonds d'investissement RTVL.

TERRITOIRED'ACTION

Nord-Pas-de-Calais

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEAssociation socio-pro-fessionnelle d'entre-prises, Caisse desdépôts et consignationet la Maison des pro-fessions.

PUBLICCONCERNÉCréateurs et dirigeantsd'entreprise ayant auplus 5 ans d'existence.

DATE DECRÉATION1990

PARTENARIATSConseil général duNord, Conseil régionalNord-Pas-de-Calais, laRégie départementaledes ruches, Eurasantéet Nord Croissance.

CONTACTMichel Samyn,directeur financierFonds d'investissementRTVLImmeuble Mercure445, bd Gambetta59976 TourcoingCedexTél. : 03.20.24.97.87Fax : 03.20.27.18.04

• Créé début 1991, le Fonds d'in-vestissement RTVL est une sociétéde capital-risque. Son objectif : uti-liser l'épargne en provenance desentreprises comme outil de déve-loppement économique. Il réalisedes investissements en fondspropres dans les entreprises encréation et les entreprises en pre-mier développement. Ses prises departicipation sont toujours minori-taires dans le capital des entre-prises et s'effectuent parfois sousforme d'avances sur comptes cou-rants.

• Les conseillers de la Maison desprofessions accueillent les candi-dats, les sélectionnent, étudient lesplans d'affaires et les documentsremis au comité d'investissement.Ils assurent aussi un accompagne-ment de l'entreprise dans diffé-rents domaines (commercial, tech-nique, financier, social, juri-dique...).

• Un comité d'investissementcomposé de chefs d'entreprisedélibère sur les dossiers qui lui sontprésentés. Le partenariat entrel'entreprise et le fonds dure enmoyenne 5 ans. La sortie du capi-tal est négociée entre les respon-sables du fonds, les services spécia-lisés de la Maison des professionset l'entrepreneur.

• Ce fonds n'a pas de but lucratif.Les plus-values engrangées per-mettent de financer de nouvellesentreprises en création.

LES MOYENS

• Le Fonds d'investissementRTVL dispose d'un capital de15 millions de F. Les actionnairesde cette société de capital-risquesont des associations de socio-pro-fessionnels d'entreprises : GIPEL-GIALE, des syndicats patronaux etla Caisse des dépôts et consigna-tions.Cette structure n'emploie pas depersonnel permanent.

LES RÉSULTATS

• Depuis sa création, le Fonds areçu 515 projets et étudié 150 dos-siers. Il a investi dans 62 entre-prises. 46 participations sont encours pour 7,5 millions de F. Sur16 sorties effectuées, la moitié estdéfaillante Les 8 autres sont dessorties positives allant jusqu'audoublement des investissements.Les entreprises aidées par le Fondsd'investissement RTVL emploientplus de 400 salariés à durée indé-terminée.

Le capital-risque aux servicesdes entreprises varoises

44 - Var ActionLorsque les chantiers navals ont fermé, il a fallu recréer tout un tissuindustriel. La Chambre de commerce et d'industrie varoise a doncfondé Var Action, une société de capital-risque, pour financer les PMIvaroises.

TERRITOIRED'ACTION

Var (83)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEChambre de commer-ce et d'industriedu Var.

PUBLICCONCERNÉEntreprises de l'indus-trie et de services àl'industrie.

DATE DECRÉATION18 juin 1987

PARTENARIATSChefs d'entreprise,des institutionnels(chambres consulaires,union patronale, syndi-cat du bâtiment...) etquatre banques (laCaisse d'épargne, lesBanques populaires, laMarseillaise de Créditet le Crédit agricole).

CONTACTMichèle SallerinVar actionCCI de Var236, bd MaréchalLeclerc BP 550183097 Toulon CedexTél. : 04.94.22.80.29Fax : 04.94.22.80.90

# Avec la fermeture des chantiersnavals, tout un tissu de sous-trai-tants mono-client et mono-produits'effondrait. La Chambre de com-merce et d'industrie du Var a alorsmis en place un dispositif global desoutien à la création d'entreprisescomposé d'un centre européend'entreprises et d'innovation. Ilassure l'accompagnement desentreprises, d'une pépinière qui leshéberge après leur démarrage etVar Action, un organisme de capi-tal-risque qui les finance.

• Var Action prend des participa-tions de 75000 à 300000 F sansminorité de blocage au capitald'entreprises en création ou ayantmoins de trois ans d'existence.D'autres structures, notamment auniveau régional financent les entre-prises plus anciennes. Il ne s'agis-sait pas de faire doublon. Cettesociété de capital-risque, membrede l'Union nationale des investis-seurs en capital pour les entre-prises régionales (Unicer), reste aucapital des sociétés entre trois àsept ans.

LES MOYENS

• Le capital de Var Action s'élève à4,5 millions de F.La logistique est assurée par le ser-

vice conseil en financement etdéveloppement d'entreprises de laCCI du Var. Cela permet des éco-nomies d'échelle. Ce service pou-vant aider les entreprises à obtenird'autres financements. La structu-re fonctionne aussi grâce à unréseau de bénévoles.

L E S RÉSULTATS

# Une vingtaine d'entreprisescompose le portefeuille de VarAction avec de 5 à 40 emplois.Environ, 50 % des entreprisesfinancées depuis la création decette société de capital-risque ontaujourd'hui disparu.

• Particularité à signaler : il a éténoté dans les statuts de la sociétéqu'aucun dividende n'est versé auxactionnaires. Les plus-values ser-vant à financer d'autres entre-prises.

L'épargne de proximitépour enrayer l'exode rural

45 - L'épargne de proximité à PleucadeucPleucadeuc, une petite commune rurale de la Bretagne intérieure, à unetrentaine de kilomètres de Vannes, était menacée par l'exode rural. Sonmaire a réagi en mobilisant l'épargne de ses administrés.

TERRITOIRED'ACTIONCommune de

Pleucadec (56)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEJean Briend,maire de Pleucadec.

PUBLICCONCERNÉHabitants de la com-mune et toute person-ne intéressée par sondéveloppement.

DATE DECRÉATION1971

PARTENARIATSLa municipalité,les industriels etles habitants dela commune.

CONTACTJoseph Briend,maireAvenue des Sports56140 PleucadecTél. : 02.97.26.92.27Fax : 02.97.26.96.70

• Une revitalisation rurale réussie.On peut résumer ainsi le fruit del'action que mènent depuispresque 30 ans, Joseph Briend,maire de Pleucadeuc et les habi-tants de sa commune.Agriculteur, Joseph Briend acontribué au lancement d'unecoopérative agricole pour mutuali-ser des moyens financiers.Lorsqu'il rencontre un industrielsouhaitant s'implanter sur le terri-toire de sa commune, mais man-quant de capitaux. Joseph Briendadécide alors de sensibiliser sesadministrés à l'intérêt de l'épargnede proximité. De sensibilisés, leshabitants deviennent actionnaires.En quelques jours, les 250000 Fmanquants sont réunis par 40actionnaires. Résultat : laCompagnie alimentaire pleucaëeu-cienne (CAP) ouvre ses portes en1975 et crée 7 emplois. Elle encompte 110 aujourd'hui. Ceux quiont misé sur le développementlocal et l'emploi, ne le regrettentpas : cinq ans plus tard, les action-naires ont multiplié par 2,5 leurmise en revendant leurs actions.

• En 1975, Pleucadeuc détenait letriste record de la troisième com-mune la plus touchée par l'exoderural dans le Morbihan.Aujourd'hui, elle a redressé labarre et son exemple donne tout

son sens au terme « capitalismepopulaire rural ».

LES MOYENS

• L'épargne des habitants et lavolonté farouche du maire ontempêché la mort lente de cettecommune. Au total, plus de2,7 millions de F ont été investis.

LES RÉSULTATS

• Grâce à l'épargne de proximité,quatre entreprises industrielles sesont installées à Pleucadeuc. Lanouvelle dynamique aidant,d'autres entreprises, de plus petitestailles se sont installées. La com-mune a aussi vu l'installation denouveaux artisans. Une cinquan-taine de personnes vivent d'ailleursde ces activités. Des membres desprofessions libérales (du médecingénéraliste en passant par l'archi-tecte) ont ouvert leur cabinet. Autotal, environ 850 emplois ont étécréés. Autre retombée de cetteréindustrialisation : le nombred'habitants est passé de 1158, en1975, à 1384 en 1990. Pour cetteaction de développement du terri-toire, la commune a reçu plusieurs-récompenses : Etat d'esprit punchPME, la Marianne d'Or et le prixeuropéen du développement local.

Inciter les PME à entrer en Bourse

46 - Love MoneyLieu de rencontre, d'information et de sensibilisation, les associationsLove Money — elles sont 12 actuellement — ont pour but de promou-voir le financement des entreprises par l'épargne de proximité et defavoriser l'introduction en Bourse des petites entreprises.

TERRITOIRED'ACTION

France

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEJean et Didier Salwa.

PUBLICCONCERNÉCréateurs et chefsd'entreprises (SA).

DATE DECRÉATIONFin 1997

CONTACTDidier SalwaFédération des asso-ciations Love Money10, rue de Montyon75009 ParisTél. : 01.48.00.03.35Fax: 01.48.24.10.89

• Au cours de sa carrière, JeanSalwa, ancien commis d'agent dechange, militant syndical puis chefd'entreprise, a procédé à 54 intro-ductions en Bourse, principale-ment de petites entreprises. Fort decette expérience professionnelle, ila créé Love Money. Son but : inci-ter les épargnants de proximité àinvestir dans des PME en créationou nécessitant de renforcer leursfonds propres. Mais l'investisse-ment des épargnants est aussi per-sonnel. Les adhérents de l'associa-tion apportent leurs compétencesaux créateurs ou aux chefs d'entre-prise. Le but n'étant pas de "cro-quer l'entreprise", mais d'apportersa pierre au développement local età la croissance de l'emploi.

• Chaque association organise uneà deux fois par mois des réunionsplénières. Des responsables de l'as-sociation rappellent le fonctionne-ment de l'appel public à l'épargne,de l'augmentation de capital... Desentrepreneurs adhérents (50 F/an)y exposent leur projet. Après cetteprésentation, des comités d'étudesse forment en fonction de leursaffinités avec le projet. Véritablespoints d'appui pour les entrepre-"neurs, les membres de ces comités(retraités, commerçants, dirigeantsd'entreprise, chômeurs, étu-diants...) peuvent par exemple

aider un porteur de projet à mon-ter son dossier. Lorsque le projetest finalisé, des adhérents de l'asso-ciation, mais aussi des proches(amis, familles, collègues...) pren-nent des participations au capital.Seule condition, les entreprisesdoivent montrer de véritables pers-pectives de développement et s'en-gager à entrer en Bourse dans lescinq ans.

• Dans un souci de protection desactionnaires, un pacte de préven-tion est signé par les entreprises. Ilfait obligation aux dirigeants desSA financées de fournir des infor-mations régulières sur l'état de leuractivité et désigne le moyen de sor-tie du capital.

LES MOYENS

# Douze associations ont vu le jouren 18 mois d'existence.

LES RÉSULTATS

• Quatre entreprises ont été finan-cées.

Ils reprennent des entreprisesen difficulté

47 - Acteurs SAReprendre des entreprises en difficulté et pérenniser leur activité tout enpréservant les emplois, c'est possible. Dans le Cher (18), Acteurs SA enapporte la preuve.

TERRITOIRED'ACTION

Cher (18)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEActeurs SA.

PUBLICCONCERNÉPME en difficultéet créateurs.

DATE DECRÉATION1er mars 1995

PARTENARIATSLa Chambre de com-merce et d'industrie deBourges et l'Unionpatronale du Cher.

CONTACTJean-LouisLerissel, présidentdu directoireActeurs SACentre d'affairesEsplanadede l'aéroport18000 BourgesTél. : 02.48.53.02.90Fax : 02.48.53.02.99

• Pour éviter que le départementdu Cher ne se vide de son savoir-faire, de ses emplois, de ses entre-prises et par là même de sa popu-lation, 80 actionnaires, principale-ment des dirigeants d'entreprise,créent, en 1995, Acteurs, unesociété anonyme de capital-inves-tissement.

• Acteurs SA prend des participa-tions majoritaires dans des entre-prises de mécanique en difficultéou minoritaires dans des entre-prises en création. Quatre entre-prises ont ainsi été relancées. Parmiles autres réalisations de cettesociété, on compte la création dupôle de la mécanique, instance oùune vingtaine de PME de ce sec-teur réfléchissent à des stratégiescommunes pour améliorer leursperformances. C'est à partir deleurs réflexions qu'a été créée uneentreprise de maintenance indus-trielle orientée vers la mécanique etl'électrotechnique qui compte à cejour 12 salariés. Les chefs d'entre-prises, actionnaires d'Acteurs SA,ont aussi mis en place une poli-tique de lutte contre l'exclusion,avec recrutement de personnes endifficulté et veulent favoriser lamise en place du salariat à tempspartagé. Enfin, Acteurs SA espèrepouvoir fédérer les PME familiales,souvent isolées et peu diversifiées

afin de leur permettre de mettre enplace une diversification active.

LES MOYENS

• Un réseau de 80 chefs d'entre-prises bénévoles est disponiblepour des expertises et des coups demain ponctuels. Acteurs SA a uncapital de 2,68 millions de F.

LES RÉSULTATS

# Acteurs SA a repris quatreentreprises du secteur de la sous-traitance pour l'armement. Deuxdemeurent des filiales d'Acteurs,deux autres ont été recédées. Tousles emplois, soit 90, ont été mainte-nus. Après une stabilisation desactivités, l'année 1999 a vu de nou-veaux engagements sur le terrainsoit en position majoritaire pourdes activités connexes aux filialesen place, soit en position minoritai-re auprès de créateurs et de repre-neurs.

Associer cadres et entreprises pourdévelopper des projets dormants

48 - Association régionale pour le développe-ment d'activités nouvelles (ARDAN)Depuis plus de 10 ans, ARDAN, organisme de formation-développe-ment et de formation continue, contribue au développement économiquede projets d'entreprise par l'insertion de cadres demandeurs d'emploi.

TERRITOIRED'ACTION

Lorraine

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEÉtat/Conseil régionalde la Lorraine.

PUBLICCONCERNÉLes entreprises depetite taille, à caractèreessentiellement indus-triel, sans structuresd'encadrement suffi-santes et cohérentespour assurer leur essoréconomique ; lescadres en recherched'emploi, confirmésou débutants.

DATE DECRÉATION9 février 1988

PARTENARIATSChambres consulaires,le CEEI Synergie,espace Entreprise, Pôlede l'hôpital, AMIFOP,AJC 55, APEC deNancy, Espaces cadresANPE de Metzet Nancy...

CONTACTJean-ClaudeBouly,directeur généralARDANEspace Stanislas6, bd du XXIe RA,BP63154010 Nancy CedexTél. : 03.83.17.89.89Fax : 03.83.17.89.80

• L'Association régionale pour ledéveloppement d'activités nou-velles (ARDAN), associe, depuis11 ans, les dirigeants de PME-PMIlorraines qui n'ont pas les possibi-lités, ni les moyens de lancer desactivités nouvelles avec des cadresdisponibles. Confirmés ou débu-tants, ces derniers doivent êtreprêts à s'investir dans un projetéconomique en entreprise.

• Après détection et expertise desprojets des entreprises, ARDANidentifie le cadre susceptible demener à bien la mission et le met àdisposition de l'entreprise pendantsix mois. Durant cette période, le"cadre développeur" bénéficie dustatut de stagiaire de la formationprofessionnelle. Il existe aussi cinqautres programmes. Dans le pro-gramme "cadre-développeur" entemps partagé, plusieurs chefsd'entreprise s'unissent autour d'unprojet commun et développé parun même cadre. À l'inverse du pro-gramme cadre-développeur, l'opé-ration "entreprise pépinière" per-met d'associer un cadre, promo-teur d'un projet à une entreprised'accueil qui met à sa dispositionsa capacité d'action dans une pers-pective de création d'activités nou-velles. Les derniers-nés, en1994 sont les programmes "cadre-créateur phase I ", "cadre-créateur

phase II" et "cadre-repreneur".Durant la phase I, tous les moyenssont donnés aux cadres pour qu'ilscréent leurs entreprises de natureindustrielle ou de services à l'in-dustrie. Et ce pendant six mois.Pendant la phase II, ils sont accom-pagnés pendant un an. Enfin, dansle cadre du programme "cadre-repreneur", ARDAN favorise latransmission tout en assurant lapoursuite d'activités en accompa-gnant le repreneur et le cédant.

LES MOYENS

• Pour ces actions de 1994 à1999, ARDAN a un budget globalde 48,4 millions de F.

L E S RÉSULTATS

• Au 31 décembre 1998, 3101projets de développement écono-mique originaux ont été expertisés,2459 agréés, 2 118 cadres embau-chés en mission ARDAN.

• L'opération cadre-développeura fait des émules. ARDAN existedésormais aussi en Bourgogne,dans le Centre, en Nord-Pas-de-Calais et dans les Pays-de-la-Loire.

Détecter les projets et les emploisauprès des artisans

49 - Bureau des relations avec les entreprisesFaute de temps ou par méconnaissance de certains dispositifs, des entre-prises artisanales n 'embauchent ou ne préparent pas de projet de déve-loppement. Le bureau des relations avec les entreprises de la Chambrede métiers du Pas-de-Calais remédie à cette déficience.

TERRITOIRED'ACTION

Pas-de-Calais (62)

PORTEUR DEL'INITIATIVEChambre de métiersdu Pas-de-Calais.

PUBLICCONCERNÉEntreprises artisanalesdu département, maisaussi certaines entre-prises commerciales.Jeunes en apprentissa-ge, demandeursd'emploi.

L'ACTIVITÉ

DATE DECRÉATIONJuin 1995

PARTENARIATSANPE, missionslocales et DDTEPF

CONTACTGeorges BosChambre de métiersdu Pas-de-Calais,Bureau des relationsavec les entreprises9, rue Diderot62000 ArrasTél. : 03.21.21.29.57Fax: 03.21.23.58.13

• Chaque année, dans le cadre deleur mission de suivi pédagogiquedes apprentis, les formateurs duCentre de formation des apprentis(CFA) rendaient visite à environ2000 entreprises. Rassemblées aucour de ces rencontres, les infor-mations sur les besoins en dévelop-pement, formation ou emploi desentreprises, demeuraient inexploi-tées. Certains besoins en termesd'embauche n'étaient pas connusdes agences locales pour l'em-ploi... jusqu'en 1995, lorsque laChambre de métiers du Pas-de-Calais décide de recenser ses infor-mations plus systématiquement(sous forme de questionnaire) etde les valoriser.

• Cette chambre consulaire pro-pose un accompagnement completdes entreprises, en terme de res-sources humaines. Elle rechercheles candidats correspondant auxbesoins exprimés par les TPE. Ellea, notamment, constitué un fichierdes candidats à l'apprentissage.Elle peut aussi effectuer une partiedes démarches administratives. Ce"recensement" a permis l'expres-sion, puis la concrétisation de pro-jet de développement et la mise enplace de politique de formationcontinue auprès des salariés déjàen place.

• Actuellement, le bureau des rela-tions avec les entreprises se heurteau manque de financement pourles projets de développement, lefonds d'aide à l'investissementn'étant pas extensible. Avant sonintervention, une trentaine de pro-jets de développement arrivait surles bureaux du service économiquede la Chambre de métiers, aujour-d'hui, le chiffre est de 250.

L E S M O Y E N S

# Une centaine de formateurs duCFA rend visite aux entreprisesqui ont des apprentis.

# Pour démarcher les entreprisesqui, n'ayant pas d'apprentis, nereçoivent pas la visite des forma-teurs du CFA, la Chambre demétiers du Pas-de-Calais a embau-ché cinq commerciaux .

LES RÉSULTATS

• 6500 à 7000 entreprises sontvisitées chaque année. Résultat :1 500 à 2 000 emplois et 250 pro-jets de développement sont détec-tés. Le nombre des apprentis estpassé de 2100 à 3000 en quatreans.

Ils hébergentdes entreprises innovantes

50 - Cap AlphaDepuis douze ans, Cap Alpha, Centre européen d'entreprise et d'inno-

vation (CEEI), accompagne la création d'entreprises innovantes à fortpotentiel de développement.

TERRITOIRED'ACTION

District de Montpellier

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVECap Alpha.

PUBLICCONCERNÉCréation d'entreprisesinnovantes,dirigeants d'entreprisesinnovantes.

DATE DECRÉATION1987

PARTENARIATSFrance CEEI,réseau régional despépinières,Points chance,Groupements d'entre-prises du secteurmédical, du multimé-dia, de la filière envi-ronnement,École nationale supé-rieure de chimie,CEA, APEC,Centre patronal d'ac-compagnement descréateurs d'entreprises,DRIRE, BDPME,Société marseillaise decrédit, District deMontpellier...

CONTACTSylvestreWozniak,secrétairegénéralCEEI Cap AlphaAvenue de l'Europe —Clapiers- 34940Montpellier Cedex 9Tél. : 04.67.59.30.00Fax: 04.67.59.30.10

• Centre européen d'entreprise etd'innovation (CEEI) depuis 1988,Cap Alpha accueille chaque entre-preneur et l'accompagne tout aulong du montage de son projet(constitution du plan d'affaires,étude de faisabilité, protection juri-dique, financement de l'entrepri-se...) et le met en relation avec despartenaires scientifiques, tech-niques et financiers. Les projetsinnovants à fort potentiel de déve-loppement national ou internatio-nal, capables de faire la différencesur les marchés sont privilégiéspour cette action d'accompagne-ment.

• Ce CEEI inclut une pépinièred'entreprises, ce qui permet auxcréateurs d'être hébergés tempo-rairement et de disposer de ser-vices communs de qualité (télé-phone, télécopieurs, photoco-pieurs, service courrier, salles deréunion, documentation, sallesinformatiques...). Si les entreprisess'installent dans la pépinière oudans d'autres locaux implantés surle district de Montpellier, ellesbénéficient pendant les premièresannées de leur existence d'un suivipermanent afin de prévenir toutedifficulté au démarrage.

• Dernière initiative en date : CapAlpha a décidé de mettre ses com-

pétences au profit d'un public pluslarge et vient d'éditer un cédérominteractif d'auto-formation, leBusiness plan assisté par ordina-teur (BPAO). Son objectif : offriraux créateurs d'entreprises inno-vantes une panoplie d'outils degestion prévisionnelle et de suivi etleur donner une méthode simple etcomplète pour crédibiliser leurprojet.

LES MOYENS

• La superficie des locaux de cettepépinière, répartis en ateliers,bureaux et plateaux tertiaires, estde 3 500 m2. Dix permanents s'oc-cupent du CEEI et de la pépinière.

LES RÉSULTATS

• En 12 ans, Cap Alpha a accom-pagné la création de plus de 250entreprises, générant plus de 3 000emplois directs et indirects. Letaux de survie des entreprises à 5ans atteint quant à lui 73 %. Unbon score. La moyenne nationaleest de 48 %.

Un concours pour innoverdans la santé

51 - Crisalide SantéCrisalide Santé est un concours de projets. Son objectif : favoriser lacréation d'activités nouvelles dans le domaine de la santé par l'apportde moyens aidant à leur concrétisation.

TERRITOIRED'ACTION

Ille-et-Vilaine (35)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVECCI de Rennes,CREAT'IV, RennesAtalante, le CRITTSanté et Force 5.

PUBLICCONCERNÉPorteurs de projetindividuel ou collectifappartenant à un orga-nisme du système desanté, à une entreprise,au milieu universitaire,au monde de larecherche, au mondeassociatif, au secteurlibéral et au grandpublic.

DATE DECRÉATIONFévrier 1996

PARTENARIATSCCI de Rennes,ANACT, APEC, ARH,France CEEI,Université Rennes I,CPAM, CRAM,DRIRE, ANVAR,Rennes District,TRAM, DRRT...

CONTACTJ-L Hannequin,directeurCREAT'IVEspace PerformanceBât. F35760 Saint GrégoireTél. : 02.99.23.79.00Fax: 02.99.23.78.11

• Inspiré d'un concours initié parun autre Centre européen d'entre-prise et d'innovation (CEEI),Promotech de Nancy, qui s'étaitadressé à la communauté universi-taire pour susciter des projets àcaractère technologique, la CCI deRennes et CREAT'IV, un CEEIcréé par Force 5, l'association deschambres consulaires d'Ille-et-Vilaine, ont décidé de lancerCrisalide Santé. Son principe :faire surgir des initiatives, valoriserles ressources locales et inciter à lacréation ou au développement dePME-PMI dans le domaine de lasanté (produits ou services).

• Tous les candidats bénéficientd'une demi à trois journées gra-tuites d'accompagnement et d'ex-pertise personnalisée. La demi-journée permet une première vali-dation. Si le projet est retenu, unapprofondissement est effectué.Cette seconde étape permet, vial'élaboration d'un plan d'affaires,d'apprécier la viabilité du projet àpartir de son évaluation technique,commerciale et économique. Unjury final récompense les sixmeilleurs en mobilisant des aidessupplémentaires. La nature desprix est adaptée aux caractéris-tiques des projets retenus(construction du plan d'affaires,recherche d'un partenariat, valida-

tion d'un prototype, réalisationd'un plan de communication, miseà disposition de locaux...)

LES MOYENS

• Pour chaque structure partenai-re du concours, une personnerelais peut être sollicitée en fonc-tion des projets à accompagner.

L E S RÉSULTATS

• Pour la première édition duconcours, en 1996, deux thèmesétaient proposés : santé ou infor-mation et communication. 150demandes de dossier avaient étéenregistrées, 87 projets déposés,quatre projets primés, deux parthème et deux avaient reçu unemention spéciale du jury. Enfin, 28projets sélectionnés ont été accom-pagnés par CREAT'IV.

• La seconde édition de Crisalideest en cours. D'autres départe-ments ont lancé leur concours.

EDF, un partenairepour les petites entreprises

52 - CortechsUn partenariat entre EDF et les PME permet de développer larecherche et l'innovation et de diffuser les savoirs et savoir-faire issus deses laboratoires.

TERRITOIRED'ACTION

France

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEEDF/Divisionrecherche et dévelop-pement.

PUBLICCONCERNÉPME-PMI innovantesdu secteur des tech-niques électriques.

DATE DECRÉATION1994

PARTENARIATSPME-PMI innovantes.

CONTACTJane-MarieHermann,division R & D1, avenue du Généralde Gaulle92141 Clamart CedexTél. : 01.47.65.58.01Fax: 01.47.65.58.13et le conseillerNovelecten région.

• En octobre 1993, Electricité deFrance a signé la Charte de parte-nariat des grandes entreprises pourle développement local et l'emploiproposée par le ministère desEntreprises et du Développementéconomique. Dans ce cadre, ladivision Recherche et développe-ment (R & D) a noué un partena-riat actif avec les PME de son envi-ronnement pour faciliter la diffu-sion de savoirs et savoir-faire issusde ses laboratoires, et soutenir lacréation ou le maintien de l'emploi.Elle est également partenaire despetites entreprises équipementièresdu secteur électrique (contrats derecherche ou de développement deprototypes, participations à laconstitution et au renforcementd'entreprises innovantes à traversses filiales de capital-risque)

• En 1994, la Division R & D asouhaité compléter ce dispositif enproposant aux PME et PMI uneformule de partenariat tournéevers l'innovation et soutenant l'em-bauche de techniciens. Elle s'estinspirée de la formule Conventionde recherche pour technicienssupérieurs (Cortechs) mise en.place par le ministère chargé de laRecherche. Ce partenariat associe,pendant un an, une PME-PMI dedroit français — disposée à embau-cher un technicien supérieur sur

un projet innovant pour l'entrepri-se — à un technicien supérieur. Uncentre de compétence ou derecherche jouant le rôle de conseilauprès du technicien. Cette procé-dure ne concerne que les tech-niques électriques. Le réseauNovelect, à travers ses 23conseillers régionaux, relaie cetteopération. Il détecte les possibilitésde Cortechs, aide au montage desdossiers et les suit.

LES MOYENS

• Le relais de cette action est leréseau des 23 conseillers régionauxde Novelect. Il se charge du trans-fert technologique et de la promo-tion de l'innovation auprès desPME-PMI dans les domaines del'utilisation de l'énergie.

LES RÉSULTATS

• Six régions pilotes bénéficiaientde la procédure en 1994, aujour-d'hui, la couverture est quasi natio-nale. Depuis le démarrage de cetteprocédure, la Division R & D afinancé plus de 100 projets.

Entreprendre dans le tourisme

53 - Gens de pays, guides de terroirsLe tourisme rural prend son essor. L'Institut rural de Bruxières-les-Villiers, en Haute-Marne, l'a bien compris et propose depuis un an, uneformation à ceux qui veulent se lancer dans ce secteur.

TERRITOIRED'ACTION

Haute-Marne (52)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEInstitut rural deBruxières-les-Villiers.

PUBLICCONCERNÉTitulaires d'un diplô-me de niveau IV del'enseignement agrico-le ou deux annéesd'activités profession-nelles en milieu rural.

DATE DECRÉATION1998

PARTENARIATSConseil régional,Comité départementaldu tourisme, offices dutourisme ruraux, syn-dicats d'initiatives,syndicats intercommu-naux, organismes dediversification agrico-le...

CONTACTMichel Sarrey,directeurInstitut rural deBruxières-les-VilliersLe Manoirdu Bois Joli52000 Bruxières-les-VilliersTél. : 03.25.31.41.03Fax : 03.25.31.41.35

• Adapté aux aspirations des cita-dins qui partent plus souvent maismoins longtemps en vacances, letourisme vert est une valeur mon-tante. L'Institut rural de Bruxières-les-Villiers (Haute-Marne) formeles ruraux et mène des actionsopportunes sur le développementet l'animation rurale. Il a décidé demonter une action de formationpour répondre à cette attente.

• A travers, la formation "Gens depays, guides de terroirs", l'associa-tion impulse la création d'activitéstouristiques autour de la flore et dela faune, du patrimoine bâti, dupatrimoine culturel (contes, his-toires et légendes), des paysages etde la mise en valeur des savoir-fairetraditionnels.

• L'Institut rural propose560 heures (400 heures de forma-tion théorique et sur le terrain et160 heures de stage) étalées surhuit mois, pour aborder la connais-sance de l'environnement (faune,flore, paysages, patrimoine rural,histoire...), la conduite et l'anima-tion de groupe, l'accompagnementpour une découverte des activitéslocales et enfin la gestion d'un pro-jet touristique. Cette association areçu un agrément du ministère del'Agriculture, son organisme detutelle et présente ses stagiaires au

diplôme de Spécialisation d'initia-tive locale (Sil) "Gens de pays,guides de terroirs"

• Dès octobre 1999, l'associationGens de pays, animateurs, accom-pagnateurs sera constituée. Elleservira de relais entre les initiateursde projets touristiques et les tou-ristes.

LES MOYENS

• Le budget pour cette formationfinancée par le Conseil régional deChampagne-Ardennes est de250000 F.L'Institut rural de Bruxières-les-Villiers emploie douze perma-nents.

LES RÉSULTATS

• En 1998-1999, treize stagiairesont suivi la formation. Pour la ses-sion, 1999-2000, quinze serontrecrutés. Pour cette première édi-tion, les initiatives allaient de lapromenade sur des sentierspédestres, au produit touristiqueautour de la truffe, jusqu'à la pré-sence américaine pendant les deuxdernières guerres dans le départe-ment.

Le CEA aide ses salariésqui souhaitent créer leur entreprise

54 - Cellule d'essaimage du Commissariat àl'énergie atomiqueDepuis 12 ans, la cellule essaimage du CEA aide les salariés qui le sou-haitent à créer leur entreprise. Peu importe le secteur ou la localisation,ce qui compte c'est l'activité et donc les emplois créés.

TERRITOIRED'ACTION

France

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVECommissariat à I'énergie atomique (GEA).

PUBLICCONCERNÉTous salariés du CEAdepuis au moins trois

DATE DECRÉATION1985.Début effectif del'activité : 1987.

PARTENARIATSLes acteurs locaux dela création d'entrepri-se, la BNP. Incubateurde Grenoble : les deuxuniversités, le CNRS,INPG. Incubateur duPlateau de Saclay :CNRS, Universitéd'Orsay et HEC.

CONTACTGuy Crespy,directeur adjoint,chargé dela diffusiontechnologique etde l'appui auxopérations versl'industrie17, rue des Martyrs38054 GrenobleCedexTél. : 04.76.88.98.19Fax : 04.76.88.56.77

• Dans les années quatre-vingt,l'essaimage était synonyme d'outilde reconversion pour des salariéslicenciés. Mais lorsqu'en 1985, leCommissariat à l'énergie atomique(CEA) crée sa cellule essaimage, ils'agit de faire de l'essaimage à froid— hors d'un plan social. Le but :favoriser la mobilité externe dessalariés de cet établissement publicà caractère industriel et commer-cial et, par conséquent, valoriserdes technologies.

• Cette cellule propose un accom-pagnement au montage de projetsous forme d'une formation suiviechez un prestataire extérieur localet octroie des prêts d'honneur,dont le montant, plafonné à250000 F, est fonction de la naturede l'activité envisagée. Ainsi lesprojets qui valorisent un produitissu de la recherche effectuée auCEA peuvent bénéficier d'unfinancement et d'un suivi plus sou-tenu. Le CEA et l'entreprisedemeurent, dans ce cas, liés par lebiais de l'exploitation du brevet.Autre avantage de ce dispositif : lessalariés créateurs peuvent récupé-rer leur poste, en cas d'échec. LeCEA étudie d'ailleurs la possibilitéde prolonger le délai de retour ausein de l'établissement. Il estactuellement de trois ans.Pour stimuler l'envie de créer une

entreprise, le CEA organise, tousles deux à trois ans, un concoursd'idées de création d'entreprise surdossier. La dernière édition a eulieu en 1998 et a connu un francsuccès (105 participants).

• Enfin, dans le sillage de la loiAllègre sur l'innovation et larecherche, le CEA monte, àGrenoble et sur le Plateau deSaclay, deux incubateurs d'entre-prises innovantes. Elles accueillentet accompagnent les porteurs deprojet et leur offrent un appui enmatière de formation, de conseil etde financement.

LES MOYENS

• En plus de la cellule implantée àGrenoble, une dizaine de corres-pondants relaie le dispositif à tra-vers les centres du CEA.

LES RÉSULTATS

• En 12 ans d'activité effective, lacellule essaimage a accompagné lacréation de 83 entreprises, enmajorité technologiques, générantla création d'un millier d'emplois.Chaque année, entre trois et cinqsalariés quittent le CEA pour s'ins-taller à leur compte.

Une approche très terraindu développement local

55 - Patrimoine et développementPartir à la découverte de l'héritage culturel, économique, social et localpour initier des prises d'initiatives par des individus, bénévoles et pro-fessionnels, c'est le but de la démarche Patrimoine et développement.

TERRITOIRED'ACTION

Surtout en Loire-Atlantique (44)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEDes consultantsindépendants.

PUBLICCONCERNÉTous publics.

DATE DECRÉATION1989

PARTENARIATSDes entreprises.

CONTACTHervé Grossin etJacqueline OrieuxConsultantsresponsables9, rue Marcel Sembat44100 NantesTél. : 02.40.58.58.81Fax: 02.40.58.04.21

• Patrimoine et développementn'est ni une association, ni uneentreprise. Cette démarche métho-dologique aide à l'éclosion d'activi-tés nouvelles par une démarche dedéveloppement du territoire, cen-trée sur son approche préalable.Elle est née au cœur de l'estuaire dela région de Nantes.

• Patrimoine et développemententend donner une nouvelle dyna-mique aux initiatives de développe-ment local : celle basée sur l'hérita-ge d'un territoire donné en faisantparticiper les habitants du lieu, lesacteurs locaux... La premièreétape consiste en une explorationdu territoire : une rue, un quartier,une commune... afin d'identifierdes besoins nouveaux. Puis dansun deuxième temps, de développerdes initiatives économique, cultu-relle, touristique ou sociale.

• Ainsi dans le cadre d'une initia-tive lancée par la DATAR sur lethème de la création de nouvellesactivités de proximité, "une croisiè-re" en bateau est née à Paimboeuf,entre Nantes et Saint-Nazaire. Sonparcours touristique a aussi pourbut pédagogique d'explorer lepatrimoine maritime et fluvial,industriel et naval de l'estuaire.Les opérateurs de cette démarchetransfèrent leur approche métho-

dologique aux entreprises, auxassociations et aux collectivitéslocales.

LES MOYENS

• Deux consultants gèrent cesopérations tout en travaillant enréseau avec trois associations. Lapremière se situe dans le secteur dutourisme et de la culture, la secon-de dans le commerce de proximitéet la troisième est spécialisée dansles savoir-faire industriels et artisa-naux. Dans le cadre de la loi "nou-veaux emplois-nouveaux services",trois emplois-jeunes sont venusrenforcer l'équipe.

LES RÉSULTATS

• Pour Hervé Grossin, un des res-ponsables de cette démarche, cequi compte, c'est la dynamiquelocale créée qui aboutit à desactions concrètes (mobilisationd'individus, bénévoles et profes-sionnels, groupes de travail ras-semblés ou non en association,découverte du territoire, mise enplace d'actions).

L'innovation au cœurdes stratégies de la Savoie

56 -Institut de développement de projets industrielsDe nombreuses entreprises ont des projets de développement qu 'elles

ne peuvent réaliser en interne. LIDPI, en formant des jeunes au déve-

loppement de projets industriels, propose des solutions sur mesure.

TERRITOIRED'ACTIONSavoie (73)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEConseil général de laSavoie et Rectorat del'académiede Grenoble.

PUBLICCONCERNÉPME-PMI qui ont unprojet innovant et étu-diants titulaires d'unBTS. ou DUT àcaractèretechnologique.

DATE DECRÉATIONler septembre 1996

PARTENARIATSAgence économiquede la Savoie, CCI,CRITT de Savoie,DATAR, Rectorat del'académie deGrenoble etl'Université de Savoie.

CONTACTYves BecquetIDPISavoie TechnolacBâtiment IUTBP30673375 Le Bourgetdu Lac CedexTél. : 04.79.75.86.81Fax : 04.79.75.86.83

• En 1993, une enquête duConseil général auprès des entre-prises savoyardes fait apparaîtreque le tissu économique est com-posé à 90 % de PME-PMI auxfortes capacités en termes de déve-loppement et d'innovation.Cependant ces mêmes entreprisesmanquent de temps, de moyens oudes capacités en interne pour réali-ser leurs projets et ne trouvent pasnon plus sur le marché de l'emploiles diplômés (BTS ou DUT) auxformations adéquates pour lesmener. L'Agence économique de laSavoie, la CCI, le CRITT deSavoie, la DATAR, le Rectorat del'académie de Grenoble,l'Université de Savoie et les indus-triels réfléchissent alors ensembleaux solutions à mettre en place. En1996, ils créent l'Institut de déve-loppement de projets industriels(IDPI).

• L'IDPI gère les projets desentreprises (conception et suivi deréalisation d'un empileur-dépileurautomatique de palettes, étudetechno-économique d'un nouveausystème de transport et de présen-tation de produits...). Des jeunes— BTS ou DUT à caractère tech-nologique —, les réalisent pendantleur année scolaire. Ce cursusdébouche sur l'obtention d'undiplôme Bac + 3 "Innovation et

développement industriel" délivrépar l'université de Savoie.

L E S M O Y E N S

• L'IDPI emploie deux perma-nents et une vingtaine de vacataires(enseignants et tuteurs de projets).Pour son fonctionnement, l'IDPIdispose d'un budget annuel d'envi-ron 1,5 million de F.

• Les entreprises dont les projetssont pris en charge versent unecontribution forfaitaire pédago-gique. Son montant est fixé enfonction du volume de travail àeffectuer (de 4000 à 40000 F).

LES RÉSULTATS

• Trois promotions sont déjà sor-ties de l'IDPI, soit 45 étudiants. Lamajorité a trouvé un emploi.

• Une quinzaine de projets esttraitée chaque année. L'IDPIcompte encore augmenter lenombre d'étudiants formés et deprojets réalisés.

Des formations-actions pour créerdes entreprises en milieu rural

57 - Institut supérieur de managementde l'économie rurale (ISMER)Dans le Vendômois (41), des chefs d'entreprises se sont mobilisés pourcréer un institut de formation qui accompagne les créateurs et soutientles entreprises en développement.

TERRITOIRED'ACTION

France

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEDes chefsd'entreprises.

PUBLICCONCERNÉTous porteurs de pro-jet d'idée, mais aussiles entreprises.

DATE DECRÉATIONDécembre 1992

PARTENARIATSANPE, Direction dutravail, Chambresconsulaires, Agence dedéveloppement duLoir-et-Cher,Communauté de com-munes du PaysVendômois.

CONTACTJean-BernardPearon,directeurISMER2, rue du ColonelLebel41100 VendômeTél. : 02.54.73.68.68Fax : 02.54.73.68.69

• Lors d'un trajet dans le TGVVendôme-Paris, des chefs d'entre-prises s'interrogent sur les actionsà mener pour favoriser le dévelop-pement local. La mise en placed'une formation à la création d'en-treprise leur paraît être l'idée laplus pertinente. En 1992, ils créentl'Institut supérieur de managementde l'économie rurale (ISMER). Lapremière édition de la formation« Entrepreneurs en milieu rural » alieu en 1994. Pendant neuf mois,les porteurs de projet alternentstages en entreprises, cours théo-riques (gestion, comptabilité, mar-keting, mathématiques financières,droit du travail...), ateliers en petitsgroupes pour travailler à l'élabora-tion des dossiers et entretiens indi-viduels avec l'un des trois chargésde mission de la structure.

• En 1996, l'ISMER met en placeun dispositif de développement deprojet en entreprise. Pendant 8mois, un stagiaire de la formationprofessionnelle développe un pro-jet en entreprise (nouvelle activité,nouveau marché, nouveau servi-ce...). Et ce en alternance. L'IS-MER propose aussi des formationsà la carte pour les salariés desentreprises.

• Le dernier né de l'ISMER estMature entreprise, une association

de portage d'entreprise. Pendantsix mois, des entrepreneurs qui ontun produit ou un service et déjà unou plusieurs clients mais hésitentencore à se lancer, peuvent êtresalariés de la structure. Ils sontrémunérés en fonction de leursventes.Enfin, l'ISMER est correspondantde l'Association pour le droit àl'initiative économique (ADIE) età ce titre peut octroyer des prêts.

LES MOYENS

• ISMER emploie huit perma-nents.

LES RÉSULTATS

• Chaque année, une quinzaine depersonnes suit la formation entre-preneurs en milieu rural (1/3 créeson entreprise, 1/3 retrouve unemploi et l'autre tiers ne donne pasde ses nouvelles). En 3 ans, le dis-positif de développement de projeten entreprise a permis la mise enplace de 90 projets. Mature entre-prise accueille une dizaine d'entre-preneurs en portage. L'ISMER estagréé chéquiers-conseils.

Redonner un second souffleaux arts du verre

58 - Cristal Innovation DéveloppementDésireux de préserver les savoir-faire du verre, des verriers, des appren-tis, des retraités, des préretraités de la cristallerie Daum, avec des élus etdes enseignants, ont créé un véritable lieu ressources où se mêlent for-mation, recherche, création et information.

TERRITOIRED'ACTIONInternational

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVECristal InnovationDéveloppement (asso-ciation) et le Centreeuropéen de rechercheet de formation auxarts verriers.

PUBLICCONCERNÉTout porteur de projetverre : apprentis,salariés, demandeursd'emploi, artistes...

DATE DECRÉATION1991

PARTENARIATSUE, ministères duCommerce et del'Artisanat, Éducationnationale, Rechercheet Technologie, Travailet Emploi, Conseilrégional de Lorraine,Conseil général deMeurthe-et-Moselle,EPCI de Colombey,Chambre de métiers,fédération des verrerieset cristalleries à la

CONTACTDenis Simermann,directeurCERFAV-Plate-formeverrière,Rue de la Liberté54112 Vannes-le-ChâtelTél. : 03.83.25.49.90Fax : 03.83.25.49.99

• Dans les années quatre-vingt, lacristallerie Daum est fortementtouchée par la crise économique.Verriers, apprentis de l'entreprise,retraités, préretraités, élus et ensei-gnants décident de se regrouperbénévolement dans une associa-tion : Cristal InnovationDéveloppement. Son but : pro-mouvoir la recherche dans ledomaine de l'innovation technolo-gique et artistique, assister les créa-teurs verriers, former et trans-mettre les savoir-faire via uneplate-forme verrière. Objectifs viteatteints, grâce à son insertion dansle programme de l'établissementpublic commercial et industriel duPays de Colombey (intégrationdans des locaux) et à sa labellisa-tion comme centre de culturescientifique technique et indus-trielle du verre et du cristal.

• En 1991, elle crée le Centreeuropéen de recherche et de for-mation aux arts verriers (Cerfav),labellisé centre national de forma-tion pour l'apprentissage aux artsdu verre et pôle d'innovation natio-nal.Le Cerfav s'appuie sur trois pôles :une formation assurée par unesoixantaine de verriers; larecherche, axée sur le transfert detechnologie ; les ressources quigèrent des bases de données rela-

tives au verre et au cristal à partird'un serveur Internet (www. idver-re.net) ; une pépinière d'entre-prises. Le centre met à dispositionde ses stagiaires en formation, desateliers et des services administra-tifs communs.

• Cristal ID a, quant à elle, recen-tré ses activités sur l'animationd'un pôle touristique verrier. Et en1998, une nouvelle association a vule jour. Vannes Initiatives Emploigère l'accueil et l'hébergement desstagiaires du Cerfav.

L E S M O Y E N S

# L'investissement initial de 8 mil-lions de F a été pris en charge à100 % par des financementspublics. Le terrain a été amené parla commune. Le budget de fonc-tionnement est d'environ 5,5 mil-lions de F.

• 40 formateurs et 60 entreprisesaccueillent les stagiaires.

LES RÉSULTATS

• 150 personnes sont forméeschaque année. Les formations sontcertifiées ISO 9001.

Le maturateur d'entreprise

59 - Renfort cadres pays de SavoieDes porteurs de projet de création d'entreprise valident les opportunitésdu marché en étant salariés d'une structure, pendant 6 mois à un an.

TERRITOIRED'ACTIONSavoie (73)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVERenfort Cadres Paysde Savoie.

PUBLICCONCERNÉDu jeune «primodemandeur d'emploi»au cadre expérimenté.

DATE DECRÉATION1995

PARTENARIATSDDTE de la Savoie,Direction départemen-tale de l'ANPE et sesagences locales, direc-tion de la vie socialedu Conseil général dela Savoie, PLIE, Villede Chambéry, leschambres consulaires,ADISES (plate-formed'initiatives locales),Banque de France,Caisse d'épargne,Crédit agricole,Crédit coopératif

CONTACTFrançois Ollion etMichel de LepeleireRenfort cadres Pays deSavoieParc d'activitésde Côte RousseRue de Genevois73000 ChambéryTél. : 04.79.72.01.53Fax : 04.79.72.45.21

• Depuis 1987, l'associationRenfort cadres pays de Savoie(RCPS) mène des actions d'appuiau développement des TPE et auxcadres et techniciens en recherched'activité. Les permanents deRCPS proposent un diagnosticglobal de l'entreprise, un cahier descharges et sélectionnent le candidat(jeune primo demandeur d'emploi,cadre expérimenté ou technicien)qui effectuera la mission en étantsalarié par RCPS.

• Renfort cadres est aussi unealternative au salariat classique ouaux missions. Cette associationsavoyarde s'est ainsi lancée dans leconseil et l'accompagnement à lacréation d'entreprises. L'étude defaisabilité se faisant grandeur natu-re. Pendant 6 mois à 1 anglesfuturs créateurs sont intégrés auMaturateur d'entreprises, structurequi leur donne accès à des moyenslogistiques. Lorsqu'ils obtiennentune commande, RCPS lesembauche. Le montant de la venteest ainsi converti en salaire sansque soit engagée la constitution del'entreprise. La démarche com-merciale, la production et l'admi-nistration sont exécutées en réel.Chacune d'entre elles donnant lieuà une formation-action, puisquel'accompagnement continue toutau long de cette période. RCPS

prend 8 à 10 % de commission enfonction du chiffre d'affaires.

• Par ailleurs, comme RCPS faitpartie du Comité d'engagementADISES, une plate-forme d'initia-tives locales, les créateurs peuvent,le cas échéant, obtenir un prêtd'honneur puis le soutien desbanques. À l'heure actuelle, RCPSpoursuit une action auprès desTPE pour l'application de la loi des35 heures. Cette association ad'ailleurs, pour cette mission, reçuun agrément de la DDTE. Elleprojette de se lancer dans un pro-gramme d'activation de projetsdormants.

LES MOYENS

• Des moyens bureautiques sontmis à disposition des créateursd'entreprise qui bénéficient parailleurs des conseils des neuf per-manents de RCPS.

LES RÉSULTATS

# Une cinquantaine de porteursde projet est passée par leMaturateur d'entreprises. Certainsont créé leur entreprise, d'autresont été embauchés par des entre-prises clientes. Mais chacun a trou-vé une solution d'insertion profes-sionnelle.

Faciliter la transmission-reprisedes entreprises artisanales

60 - ARTERChaque année, des entreprises artisanales disparaissent, faute de repre-neurs. La chambre régionale de métiers du Limousin a décidé de réagir.Elle propose tout un panel de services aux cédants et aux repreneurs.

TERRITOIRED'ACTION

Limousin

L'ACTIVITÉ LES MOYENS

PORTEUR DEL'INITIATIVEChambre de métiersde la région Limousin.

PUBLICCONCERNÉLes artisans qui sou-haitent céder leurentreprise (âgés engénéral de plus de 55ans) et les candidats àla reprise.

DATE DECRÉATION1985

PARTENARIATSProfessionnels et orga-nismes de conseil auxentreprises (experts-comptables, notaires,caisses de retraite...).Une convention a étésignée avec la circons-cription militaire dedéfense de Limogesafin de faciliter lareconversion des per-sonnels militaires.

CONTACTClaude Barrière,secrétaire généralet Anne-MarieBordes, assistancetechnique desmétiersChambre régionale demétiers du Limousin14, rue de Belfort87100 LimogesTél. : 05.55.79.45.02Fax : 05.55.79.30.29

• En Limousin, 30 % des chefsd'entreprise ont plus de 50 ans etun grand nombre d'entre eux n'apas de successeur. Face à ce pro-blème démographique et écono-mique, la chambre de métiers decette région a créé, en 1985, unservice spécialisé dans le conseil etl'accompagnement des transmis-sions et des reprises d'entreprisesartisanales. Celui-ci informe etconseille le cédant, diagnostiqueson entreprise et recherche avec luiun repreneur. Ce service passe parl'assistance à l'élaboration du pro-jet de reprise (montage juridique,étude prévisionnelle d'activité, plande financement...) et le suivi del'entreprise reprise. Elle a, en outre,pu maintenir le dispositif Contratinstallation formation artisanale(CIFA) qui permet au repreneurd'effectuer un stage chez le cédant.

# Cette chambre régionale demétiers ne compte pas en rester là.Elle souhaite sensibiliser les jeunes(lycéens et étudiants) et les médias.Autre projet en cours : la mise enplace d'un système permettantl'accroissement des chances d'oc-troi du prêt bancaire (accord préa-lable de cautionnement, ouverturede droits à prêts transférables ducédant au repreneur...).

• L'opération est relayée auniveau départemental par troischargés de mission. Les cédants etrepreneurs ont accès à des fichesconseils (retraite, assurance, inci-dence sociale de la transmis-sion.. .), à une bourse d'opportuni-tés. Ils ont aussi la possibilité des'informer et diffuser ou répondreà des annonces via le magazineconsulaire trimestriel Passeport.

LES RÉSULTATS

• Depuis le début de l'opérationen 1985, 1700 entreprises ont étéreprises, permettant le maintien oula création de 1 400 emplois. Prèsde 60 % de ces entreprises sesituent dans des communes demoins de 5 000 habitants. Près dutiers constituait la dernière de cetteactivité sur la commune. Cesreprises participent donc du main-tien d'activités en milieu rural.

S'installer à la campagne

61 - Le Secrétariat d'information des collectivi-tés locales et régionales (Sicler)Depuis plus de 10 ans, le Sicler réunit les élus souhaitant revitaliser letissu économique local et les familles désirant reprendre ou créer uneactivité en milieu rural.

TERRITOIRED'ACTION

France

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVELe Sicler.

PUBLICCONCERNÉRepreneurs d'entrepri-se en milieu rural etélus souhaitant revita-liser le tissu écono-mique et social local.

DATE DECRÉATION1988

PARTENARIATSLe Sicler passe desconventions avec lescollectivités locales(région, département,commune) qui cou-vrent une part de sesfrais d'intervention.Des partenariats ponc-tuels sont engagés avecle ministère del'Emploi et de laSolidarité, la DATAR,les Chambres consu-laires, le ministère dela Défense (cellule dereconversion).

CONTACTXavier dePenfentenyo,directeurSicler114, av. Maginot37100 ToursTél. : 02.47.51.14.91Fax : 02.47.42.58.83

• Organisme de conseil auprès desélus ruraux, le Secrétariat d'infor-mation des collectivités locales etrégionales (Sicler), association loi1901, a été créé il y a 25 ans. Ilregroupe des élus et des acteurs dela vie locale auprès desquels ilmène des actions de conseil, deformation et d'accompagnementde projets de développement local.

# Depuis 10 ans, le Sicler a enga-gé une action pilote. Nom de code :"Pour une France à villageshumains". Ce programme se basesur deux constats : d'une part, lemanque cruel de commerces etd'artisanats, de services publics(école, la Poste...) qui encourage ledépart des jeunes vers les villes. Etd'autre part, l'accroissement dunombre de familles souhaitantvivre à la campagne et créer leurentreprise. Pour rapprocher cesdeux réalités, Sicler agit commeintermédiaire entre les territoiresruraux et les porteurs de projets.Son action consiste en l'installationdurable des familles dans des can-tons ruraux confrontés au proces-sus de dévitalisation économique.Ces familles viennent générale-ment de régions à forte concentra-tion urbaine. Elles exercent aujour-d'hui leurs activités dans lesmétiers du bâtiment, les métiers debouche ou l'artisanat d'art dans

des communes de moins 500 habi-tants du Limousin, de la RégionMidi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon,de la Région Centre, de l'Auvergne...Les communes doivent avoir validédes besoins réels et connus, possé-der une politique d'accueil et d'in-tégration, proposer des conditionsde logement, qu'une scolarisationsoit possible et qu'il y ait une vieassociative. Côté familles : il estnécessaire qu'elles soient motivéespour vivre en milieu rural, qu'ellespossèdent une qualification profes-sionnelle, une aptitude à la gestiond'une entreprise individuelle etqu'elles aient un capital minimum.

• Une fois, la famille candidateprésentée à la commune, le Siclerassure le suivi de ces conditionsd'installation et veille au respectdes engagements réciproques.

LES MOYENS

# Le bureau de Tours regroupe sixpermanents. Un réseau d'une ving-taine de bénévoles relaie l'actionsur l'ensemble du territoire.

LES RÉSULTATS

• Le Sicler a contribué à la créa-tion de 150 micro-entreprises dansdes zones particulièrement fragiles.

Des prêts pour entreprendreet créer des emplois

62 - Nord EntreprendreDonner des moyens financiers personnels aux créateurs d'entreprises etles accompagner pour qu'ils se développent et créent des emplois. C'estl'objectif de Nord Entreprendre.

TERRITOIRED'ACTION

Nord-Pas-de-Calais

L'ACTIVITÉ LES MOYENS

PORTEUR DEL'INITIATIVEAndré Mulliez.

PUBLICCONCERNÉPorteurs de projet àpotentiel. Les créa-teurs d'entreprisesindividuelles ne sontpas retenus.

DATE DECRÉATION1986

PARTENARIATS3 Suisses, Agapes,Auchan, Bonduelle,Boulanger, Bull,Décathlon, EDF,Leroy-Merlin,Norauto... mais aussides consultants et desbanques.

CONTACTMarc Grolin,président et BrunoMotte, directeurNord Entreprendre50, bd du Général deGaulle59100 RoubaixTél. : 03.20.66.14.60Fax : 03.20.45.08.34

• « Faire émerger dans notre tissuéconomique, ravagé par le chômage etle désespoir, des "sources" de vie éco-nomique, nouvelles et durables ».André Mulliez résume ainsi l'acti-vité de Nord Entreprendre, uneassociation qu'il a créée avec safamille, il y a de cela 13 ans.

• Pour « créer des employeurs »,Nord Entreprendre forme enamont les nouveaux chefs d'entre-prise en leur donnant accès à diffé-rents interlocuteurs, spécialistesdans leur domaine et facilitant leurintégration dans le tissu écono-mique. Après accueil et présélec-tion des candidats, évaluation, ana-lyse et professionnalisation du pro-jet, Nord Entreprendre peutoctroyer un prêt d'honneur sansintérêt, ni garantie dont le montants'échelonne de 100000 à300 000 F. Les lauréats sont ensui-te suivis et accompagnés pendanttrois ans. Les projets soutenus ontun point commun : ils créeront desemplois.

• L'association a créé un club decréateurs d'entreprise qui se réunitchaque mois. Les anciens lauréats,.qualifiés de "banque d'expertise",font profiter les "petitsnouveaux"de leur expérience.

• Cinq permanents gèrent les acti-vités de l'association. Ce comitéd'engagement est composé de 21personnes (dirigeants d'entreprisesindustrielles ou commerciales) quidécident de l'agrément des candi-dats. Des accompagnateurs, chefsd'entreprise, parrainent le nouveauchef d'entreprise.Nord Entreprendre dispose d'uncompte d'agrément à la Fondationde France.

L E S RÉSULTATS

• En 13 ans, Nord Entreprendre asoutenu 239 entreprises sur 314lauréats, créant près de 1800emplois. 74 % de ces entreprisessont encore en activité. Plus de46 millions de F ont été engagésdans les prêts d'honneur. Chaqueannée, 20 à 25 nouvelles entre-prises sont accompagnées.

• Quatorze autres associations ontvu le jour à travers la France etconstituent le RéseauEntreprendre (Agen, Bordeaux,Boulogne, Bourg les Valence,Castres, Chambéry, Echirolles,Ferques, Le Havre, Lyon,Marseille, Nantes, Pau,Peyrehorade, Roubaix, Saint-Etienne) .

Insuffler l'esprit d'entreprendreaux jeunes lycéens

63 - Destination EntrepriseFavoriser pour les jeunes le voyage au cœur de l'entreprise, afin qu'ilspuissent envisager leur avenir autrement. C 'est le message que fait pas-ser depuis neuf ans, le challenge Destination Entreprise en leur propo-sant de créer une entreprise fictive.

TERRITOIRED'ACTIONCorrèze (19)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEChambres de commer-ce et d'industrie duPays de Brive et deTulle-Ussel.

PUBLICCONCERNÉTous élèves des classesde première de tous leslycées et post-bac.

DATE DECRÉATIONSeptembre 1991

PARTENARIATSLe conseil général dela Corrèze, la DRIRE,des sponsors nationauxet locaux.

CONTACTMarie-PierreSudrieAssociationDestination entrepriseCCI Tulle-UsselImmeuble consulairedu Puy PinçonBP3019001 Tulle CedexTél. : 05.55.21.55.31Fax: 05.55.21.55.21

• On reproche souvent à l'ensei-gnement d'être trop éloigné desréalités économiques. La Chambrede commerce et d'industrie deBrive a décidé de remédier à cettesituation en rapprochant le mondede l'enseignement et de la forma-tion de celui de l'entreprise en lan-çant le Challenge Destinationentreprise. Des lycéens et étudiants(classes de première et post-bac detoute la Corrèze) s'entraînent pen-dant neuf mois (de septembre àjuin) à créer une entreprise fictive.Ils sont aiguillés, tout au long del'année, par les responsables duchallenge, des experts-comptables,des chefs d'entreprise et des ban-quiers.

• Au moment du décollage, les"challengers" exposent un embryond'idées devant un parterre de pro-fessionnels de l'entreprise. Unmois plus tard, l'équipe présenteson projet d'entreprise, et endécembre, son étude de marché.Les «pseudos» chefs d'entreprisesdoivent connaître la concurrence etle marché. C'est aussi à ce momentqu'une charte de partenariat entreles jeunes et un chef d'entrepriseest signée. Celui-ci les soutiendrapendant toute la durée du challen-ge. Dès janvier, les challengers pré-senteront des hypothèses de ventesur 24 mois et décriront le réseau

de distribution envisagé. Puis vien-dront le calcul des charges d'ex-ploitation, le plan d'investissement,le choix du statut juridique, etc.Cette opération, initiée par laChambre de commerce et d'indus-trie de Brive, en coopération avecl'Inspection académique de laCorrèze, a été étendue à tout ledépartement avec le concours de laChambre de commerce et d'indus-trie de Tulle et Ussel, avant d'essai-mer dans d'autres territoires (Ile dela Réunion, la Haute-Vienne, laCreuse, le Puy, Montauban,Clermont-Ferrand) et est l'inspira-teur de l'opération Graine d'entre-preneur lancée dans le réseauEntreprendre en France.

LES MOYENS

• Le challenge est géré par deuxpermanentes mais existe aussigrâce à la volonté de bénévoles etde professionnels du monde del'entreprise.

LES RÉSULTATS

• En 1991, il n'y avait que 8 équi-pages. Pour l'année scolaire 1998-1999, ils étaient 35, soit 150 jeunesentrepreneurs fictifs sur toute laCorrèze.

Télétravailleuses en milieu rural

TERRITOIRED'ACTION

Haute-Auvergne

PORTEUR DEL'INITIATIVECFPPAde Saint-Flour.

PUBLICCONCERNÉTout public.

DATE DECRÉATION1996

PARTENARIATSCCI, Chambre d'agri-culture, centres de ges-tion agréés, entreprisesinformatiques, ANPE,Cybercantal, un pro-gramme initié par leConseil général duCantal.

CONTACTPascal BoinetCFPPA de Saint-FlourVolzacBP9215104 Saint-FlourCedexTél. : 04.71.60.35.62Fax: 04.71.60.67.80

64 - Appui à des porteurs de projet de télétravailSuite à une première formation à l'informatique, des femmes décou-vrent le télétravail. Le CFPPA de Saint-Flour organise alors leur for-mation-développement pour les aider à créer une activité télétravail enmilieu rural.

L'ACTIVITÉ

• Comme tout organisme de for-mation, le Centre de formationprofessionnelle et de promotionagricole (CFPPA) de Saint-Flour(15) propose des formations quali-fiantes et diplômantes. Mais il pro-pose aussi des formations-dévelop-pement. Il s'agit de cursus organi-sés en fonction des besoins des sta-giaires.

• En 1994, suite à une formation àl'informatique, un groupe defemmes se montre intéressé par letélétravail. Le CFPPA décide doncde mettre en place une formationpour les aider à élaborer leur projetde création d'activité de télétravail.

• Durant cette formation, lesfemmes apprennent à transmettrenumériquement des données, elleschoisissent leur support juridiqueet réalisent une étude de marché.Et ce à raison d'une à deux jour-nées par semaine, c'est-à-dire à unrythme épousant le calendrier desautres activités des stagiaires.

• La création effective de l'activitéde télétravail est prévue pourjuin 2000. D'ici là, une personne,extérieure au groupe initial seraformée pour assurer la fonction detechnico-commercial (organisa-tion, promotion, interfaceoffre/demande, contrôle de la qua-

lité des prestations...). Les partici-pantes devront quant à elles appré-hender tout ce qui touche à la qua-lité des prestations.

LES MOYENS

# La réalisation de chaque sessionde cette formation est sujette auxfinancements que peut obtenir leCFPPA. La première phase de laformation a été financée à hauteurde 72 000 F par le FSE.L'étude du potentiel d'activité acoûté 92 000 F. Le coût total pourla mise en œuvre économique duprojet est estimé à 650000 F.

LES RÉSULTATS

• Cinq femmes ont suivi cette for-mation développement. Pour lacréation de l'activité, il est envisagéd'élargir le cercle.

• L'activité sera sans doute crééesous forme d'association intermé-diaire.

Des groupements d'employeurspour les artisans

65 - Adéquat Deux-Sèvres« Nous voulions monter des groupements d'employeurs pour les arti-

sans sur le modèle de ceux lancés dans l'agriculture », expliqueDominique Auriaux, l'un des responsables d'Adéquat Deux-Sèvres.

TERRITOIRED'ACTION

Deux-Sèvres (79)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEChambre de métiersdes Deux-Sèvres.

PUBLICCONCERNÉEntreprises de moinsde 300 salariés.

DATE DECRÉATIONMai 1997

PARTENARIATSChambre de métiers,Direction du travail,Union professionnelleartisanale (UPA).

CONTACTDominique Auriaux& Patricia Metais,responsablesAdéquat Deux-Sèvres225, rue desHerbillauxBP 107379010 Niort Cedex 9Tél. : 05.49.17.81.10Fax: 05.49.17.80.11

• Les artisans des Deux-Sèvresréclamaient une main-d'œuvrequalifiée pour les périodes où ilsavaient des surcharges de travail.Or ni l'ANPE, ni l'intérim ne lessatisfaisaient (coût trop élevé desembauches, personnel insuffisam-ment qualifié, manque d'espritd'entreprise). La signature decontrats à durée déterminée leurparaissant tout aussi laborieux(nécessité d'effectuer desdémarches administratives, pertede temps, recrutement difficile).Ces entrepreneurs souhaitaientune solution d'embauche plussouple et moins coûteuse.

• Environ quatre cents entreprisesont été visitées pour définir leursbesoins et les niveaux de qualifica-tion souhaités... En mai 1997, Cinqgroupements d'employeurs multi-sectoriels ont vu le jour, soit un parbassin d'emplois existants(Bocage, Gâtine, Mellois, Niortais,Thouarsais). Ceux-ci regroupentdes maçons, des charpentiers, descouvreurs, des mécaniciens, dessecrétaires-comptables, mis à dis-position des entreprises adhérentesau groupement (400 FHT d'adhé-sion par an) en fonction de leursbesoins. L'avantage est double : lesemplois sont pérennisés et les arti-sans retrouvent les mêmes salariés.

• Adequat Deux-Sèvres étudieactuellement la possibilité deregrouper tous les groupementsd'employeurs en un seul. Cela per-mettrait de réaliser des économiesd'échelle. Cette fédération envisageaussi de s'ouvrir à d'autres secteursd'activité (loisirs, services, touris-me...).

LES MOYENS

• Adequat Deux-Sèvres emploiedeux salariés. Toutes les formalitésadministratives sont effectuées parle groupement d'employeurs àl'entreprise utilisatrice qui rémunè-re le nombre d'heures effectuées.

LES RÉSULTATS

• Les cinq groupements d'em-ployeurs regroupent 180 entre-prises et une centaine de salariés.Adequat Niortais étant le plusimportant (50 salariés).

Obtenir la certification ISO 9000avec un cadre en temps partagé

66 - Cadres qualité en temps partagéLa qualité est devenue une pièce maîtresse dans le monde des affaires.Mais toutes les sociétés n 'ont pas les moyens de mettre en œuvre cettedémarche. La CCI de Bel fort a décidé de promouvoir l'option groupe-ment d'employeurs.

TERRITOIRED'ACTION

Nord-EstFranche-Comté

L'ACTIVITÉ LES MOYENS

PORTEUR DEL'INITIATIVEChambre de commer-ce et d'industrie duTerritoire de Belfort etla DRIRE de Franche-Comté.

PUBLICCONCERNÉLes PME-PMI quidéveloppent unedémarche qualité oude certification, maisqui n'ont pas la tailleou les moyens de créerun poste en interne.

DATE DECRÉATION1990

PARTENARIATSLa CCI et la DRIREont travaillé sur laméthodologie de cetteaction. La CCI assureau quotidien la gestionde chacun des groupe-ments d'employeurs.

CONTACTJean CorduantCCI de Belfort1, rue du DocteurFréryBP19990004 BelfortTél. : 03.84.54.54.54Fax: 03.81.41.65.52

• Nés dans le secteur agricolepour répondre aux besoins demain-d'œuvre saisonnière, lesgroupements d'employeurs se sontdéveloppés dans d'autres secteurs.Mais leur objectif reste de mutuali-ser des ressources humaines.

• Sur le territoire de Belfort, laCCI démarre en 1990 une poli-tique spécifique vis-à-vis desPME-PMI. Soumises à lacontrainte de mise en place d'unedémarche qualité, sanctionnées leplus souvent par un agrémentautomobile ou de type ISO, ellesn'ont néanmoins pas les moyens decréer un poste ou de former encadre en interne. Or, la CCI deBelfort veut que chaque PME-PMI ait son qualiticien sans passerpar un cabinet de conseils. La solu-tion idéale, se révèle être la créationd'un groupement d'employeurs(association loi 1901) embauchantun cadre qualiticien. Chacun d'euxréunit 3 à 4 entreprises et ce pourune durée de 3 ans. Les entreprisesobtenant au terme de ces 3 ans, lacertification ISO 9000.

• La CCI de Belfort souhaite,désormais s'attaquer à la questiondes contraintes environnementales.Elle en est à la phase de sensibilisa-tion des entreprises.

• Grâce à un contrat de plan Etat-région, le coût des charges annexeset du salaire induit par la démarchequalité est pris en charge à hauteurde 50 % la première année, de 25 %la seconde et de 10 % la troisième.

LES RÉSULTATS

# Neuf groupements d'em-ployeurs ont été créés. Sur les 29entreprises participant à l'opéra-tion, 20 ont obtenu la certificationISO 9000. Deux des groupementsd'employeurs fonctionnent encore.Les entreprises concernées n'ayantpas toutes obtenu leur certifica-tion. Trois cadres ont été embau-chés. Trois ont créé leur cabinet deconseil. Par ailleurs, d'autreschambres de commerce et d'indus-trie ont suivi les traces de la CCI deBelfort. L'expérience a été dupli-quée dans quatre autres départe-ments.

Sortir la filière textile-habillementde la crise

67 - La Cité de l'initiativeHôtel d'entreprises, la Cité de l'initiative regroupe des PME de la filiè-re textile-habillement. Le but : mutualiser leurs ressources et structurerleur offre face aux donneurs d'ordre.

TERRITOIRED'ACTION

Versant Nord-Est

PORTEUR DEL'INITIATIVEAnnie Favrie.

PUBLICCONCERNÉEntreprises de confec-tion ou liéesà la filière.

L'ACTIVITÉ

DATE DECRÉATION1994

PARTENARIATSLe service économiqueet les structures d'in-sertion de la ville deRoubaix, les écoles etlieux de formation, lessyndicats profession-nels et les relais finan-

CONTACTAnnie Favrie,directrice généraleCité de l'initiative1, rue des Ecoles59100 RoubaixTél. : 03.20.69.92.70Fax : 03.20.69.92.75

• Roubaix, zone urbaine de tradi-tion textile est durement marquéepar les restructurations et le chô-mage. C'est dans ce contexte éco-nomique et social que s'est consti-tuée en 1994, la Cité de l'initiative.Elle permet à des TPE de la filièretextile habillement de se regrouperet de mutualiser leurs ressources(outils techniques et technolo-giques), mais aussi de lancerensemble des actions de formation,d'information et de communica-tion. Ensemble, elles peuventstructurer leur offre et faire faceaux grands donneurs d'ordre, quiimposent des coûts minima.

• Tout est parti de la ruche dépar-tementale de Roubaix, dont AnnieFavrie, actuelle directrice généralede la Cité de l'initiative était direc-trice. À l'époque, elle est confron-tée aux difficultés de développe-ment et d'investissement des TPEqui se créent dans ce secteur. En1992, elle monte un groupe deréflexion, composé de cinq jeunesPME de la confection, d'un repré-sentant du Syndicat patronal et dereprésentants de trois grands don-neurs d'ordre. Un constat s'impo-se : il faut mutualiser les moyensdes entreprises. Les PME y ont unintérêt financier : elles pourrontpartager un investissement lourd.Neuf mois suffiront pour créer un

Centre de services textiles entemps partagé (CSTTP). Une pre-mière étape permet de rassembler2 millions de F (80 % de fondspublics, 20 % des PME utilisa-trices) utilisés pour l'achat dematériel technologique et deconfection. Neuf emplois sontcréés.

# Au fil des discussions au sein dugroupe, le concept de la Cité del'initiative, hôtel d'entreprisesprend corps. L'association ouvreses portes en juillet 1994.

LES MOYENS

• Un bâtiment de 4 200 m2 est misà disposition de la Cité de l'initiati-ve pour accueillir des ateliers deproduction. 12 millions de F ontété nécessaires à sa réhabilitation.

LES RÉSULTATS

• La Cité de l'initiative regroupeun réseau de 36 entreprises. Lepersonnel permanent (180 per-sonnes) a augmenté de 33 %entre 1994 et 1998. Le personnelinséré représente 37 % du nombretotal d'emploi.

Des groupements d'employeursmultisectoriels

68 - GEDTPN RéactifLe travail en temps partagé permet aux entreprises d'optimiser la flexi-

bilité du travail tout en permettant aux personnels plus de stabilité.Depuis 1995, GEDTPN Réactif, un groupement d'employeurs en fait

l'expérience.

TERRITOIRED'ACTION

Tourcoing,Vallée de la Lys

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEPatrick Vandamneet Michel Roussel.

PUBLICCONCERNÉCeux qui souhaitenttravailler en tempspartagé.

DATE DECRÉATIONDébut 1995

PARTENARIATSAssociation des entre-prises de la Vallée de laLys, la Maison desprofessions, Inter SFlandre et des unionspatronales.

CONTACTPatrick Vandamne,présidentMichel Roussel,directeurGEDTPN Réactif63, rue Saint JacquesBP40359337 TourcoingCedexTél. : 03.20.28.07.05Fax : 03.20.28.07.09

• Le Groupement pour l'initiativeet l'élaboration de projets profes-sionnels (GIEPP) réfléchit et agit,depuis 1985, pour faire naître desstructures et des dispositifs quifavorisent la création d'emplois.

• En 1992-1993, les besoins entravail temporaire se font de plusen plus sentir, notamment dans lesecteur de la VPC. Il faut trouverdes solutions correspondant auxbesoins saisonniers des entreprises,et ce sans précariser les employés.Triselec, une entreprise de trisélectif de déchets, en recherche desalariés à temps partiel, servira debase au groupement d'employeurs.Le Groupement d'employeurspour le développement du tempspartagé Nord (GEDTPN Réactif),compte à sa création, début-1995,10 entreprises et 15 salariés (soitenviron huit équivalent plein-temps). Puis vient la signatured'une convention avec le Pôle desindustries agro-alimentaires enjuillet 1996. L'extension du grou-pement d'employeurs à ce secteur,constitué de grandes entreprises, seheurte alors aux lourdeur des pro-cessus décisionnels. Le GEDTPNrecentre ses actions sur son bassin"d'emploi originel (Tourcoing-Vallée de la Lys), mais poursuitune action d'ingénierie. Ce grou-pement d'employeurs participe à la

création de structures similairesdans les secteurs agricole et sportif.Enfin, dans le cadre du pacte terri-torial pour l'emploi (développe-ment d'initiatives qui concourent àla création d'emplois), leGEDTPN étend ses actions auxzones prioritaires.

LES MOYENS

• L'activité de ce groupementd'employeurs est financée par lesentreprises adhérentes (100 à400 F d'adhésion par an en fonc-tion de la taille de la société) par lebiais de frais de gestion facturés àchaque mise à disposition de per-sonnel. Il reçoit des subventionsdans le cadre de sa participation aupacte territorial pour l'emploi.Trois personnes s'occupent de lastructure.

LES RÉSULTATS

• Aujourd'hui le GEDTPNemploie 40 personnes, ce qui cor-respond à 20 équivalent plein-temps. L'objectif du groupementpour fin 2000, est de n'avoir que30 salariés mais en CDI tempsplein.

Des groupements d'employeurspour les TPE

69 - Promotion des groupements d'employeurssur le Vaucluse (Proget 84)Dans une région où les TPE sont majoritaires, la mutualisation des res-sources humaines s'imposait. La préfecture du Vaucluse a créé une asso-dation qui monte des groupements d'employeurs.

TERRITOIRED'ACTIONVaucluse (84)

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEPréfecturedu Vaucluse.

PUBLICCONCERNÉTout public.

DATE DECRÉATION3 janvier 1996

PARTENARIATSLa préfecture, leConseil régional, leschambres consulaires,le CJD, la jeunechambre économique,des clubs de créateursd'entreprises.

CONTACTMarie-HélèneVataux,chef de projetProget 84CréativaBâtiment BBP 1222,Site Agroparc84911 Avignon Cedex 9Tél. : 04.90.84.05.91Fax : 04.90.84.05.89

• En région Provence-Alpes-Côted'Azur, 94 % des entreprisescomptent moins de 10 salariés.Cette réalité économique et l'expé-rience réussie du Groupementd'employeurs solidaires pour letravail et l'emploi (Geste) ontpoussé la préfecture du Vaucluse acréer, en janvier 1996, une associa-tion para-préfectorale, Proget 84(Promotion des groupementsd'employeurs sur le territoire 84).Une création parrainée par leGEIQ Geste.Proget 84 a en charge la promotionet l'ingénierie afférentes à la créa-tion de groupements d'em-ployeurs.

• L'association a d'abord informétous les partenaires économiques,du développement local, lesréseaux de chefs d'entreprises surl'intérêt des groupements d'em-ployeurs et des services d'ingénie-rie que pouvait leur apporterProget 84. Elle a ensuite accompa-gné la création de groupementsd'employeurs. Ainsi, l'été dernier,Proget 84 a présidé à la créationd'un Groupement Qualité réunis-sant quatre TPE d'univers très dif-férents (une société d'installationde GSM, un négociant en maté-riaux de construction, un fabricantde moulures en bois et un impri-meur). Ces entreprises étaient

toutes confrontées à la nécessitéd'une démarche de certificationISO 9002. Ce groupement a per-mis l'embauche d'un cadre qualité,jeune diplômé, qui passe unesemaine par mois dans chaqueentreprise. L'objectif certification aété fixé à 30 mois. Mais cet emploisera pérennisé, au-delà de ce délai,par de nouvelles missions dans cesmêmes entreprises. Aujourd'hui,l'association se trouve à un tour-nant de son existence. Elle espèrepouvoir étendre son action à toutela région Provence-Alpes-Côted'Azur en saisissant l'opportunitédu prochain contrat de plan Etatrégion.

LES MOYENS

• Deux permanents travaillent aufonctionnement de Proget 84. Lebudget annuel de fonctionnementest de 500000 F.

LES RÉSULTATS

• Une quarantaine de groupe-ments d'employeurs a vu le jour enquatre ans d'activité de Proget 84.Ils regroupent plus de 194 salariés.La moitié des groupements crééssont agricoles. À chaque fois,Proget 84 a évité de regrouperentre elles des entreprises qui pou-vaient être concurrentes.

Des techniciens du bâtimentet du jardin réunis en SCOP

70 - RCSP DéveloppementStructurer l'offre de services aux particuliers tout en offrant la possibi-lité à des techniciens du bâtiment et du jardin de devenir salariés asso-ciés, c'est l'objectif de RCSP Développement.

TERRITOIRED'ACTION

France

L'ACTIVITÉ

PORTEUR DEL'INITIATIVEArnaud Maigre etJean-François Cochet.

PUBLICCONCERNÉTechniciens.

DATE DECRÉATIONAoût 1998

PARTENARIATSLe Groupe Chèque-Déjeuner et laConfédération généra-le des SCOP.

CONTACTJean-FrançoisCochetRCSP Développement1, allée des PierresMayettesParc des BarbanniersBP3392234 GennevilliersCedexTél. : 01.41.85.08.31Fax: 01.41.47.24.01

# Le Réseau coopératif de servicesaux particuliers (RCSP), né en1998, a pour vocation de créer etd'animer des agences locales,SARL coopératives, regroupéessous une même marqueDomiance. Chacune de cesagences regroupe une équipe mul-tidisciplinaire (spécialiste de lamaison et du jardin) qui proposeune large palette de services auxparticuliers. Tous les salariés sontassociés. Ils investissent 10000 à20000 F au minimum dans lecapital de leur agence. L'entreprisedevient donc un patrimoine com-mun. Une responsabilité qui induitle dépassement du statut de salarié.Les salariés associés se partagentles fruits de leur travail et agissentcommercialement pour l'ensemblede l'entreprise.

L E S M O Y E N S

# Le capital de RCSP développe-ment est de 1,1 million de F. Lesinvestissements pour cette tête deréseau se monte à environ 5 mil-lions de F.

• Les outils communs à l'en-semble des sites sont fournis. Ainsi,comme un franchiseur, RCSPaccompagne de A à Z le montagede chaque agence, apporte des

prescripteurs et des partenairescommerciaux. Par ailleurs, unaccord de coopération commercia-le est signé entre RCSP et lesagences au moment de la création.Il définit les droits et les obligationsde chaque partie ainsi que leniveau de redevances par lesagences à RCSP qui prend desparticipations dans les agences àhauteur de 35 %.

LES RÉSULTATS

• Trois agences ont été ouvertessous le nom commercial deDomiance (Issy-les-Moulineaux etToulouse en février 1999 et Lyonen juin 1999), regroupant au total15 salariés associés. Deux en sontau stade du montage (Grenoble etLille). L'objectif est d'ouvrir 20agences dans les cinq prochainesannées. Pour valider le concept,RCSP développement table sur lesgrandes agglomérations. Ce projeta été retenu par la Commission descommunautés européennes, fin1998, dans le cadre des "Projetsinnovateurs sur les marchés del'emploi des Etats membres" et areçu le soutien de la Délégationinterministérielle à l'innovationsociale et à l'économie sociale(DIES).

CARNETD'ADRESSES

ARF 276. boulevard Saint-Germain 75007 PARISTél. 01 45 55 82 48 Fax 01 45 50 20 38ACFCI / Entreprendre en France 45, Avenue d'Iéna 75116 PARISTél. 01 40 69 37 00 Fax 01 40 69 38 33ADF 6, rue Duguay Trouin 75006 PARISTél. 01 45 49 60 20 Fax 01 45 49 60 21AFPA 13, place du Général de Gaulle 93108 MONTREUILTél. 01 48 70 54 27 Fax 01 48 70 54 87AMF 4.1. Quai d'Orsay 75340 PARIS CEDEX 07Tél. 01 44 18 14 14 Fax 01 44 18 14 15AMGVF 42, rue Notre-Dame-des-Champs 75006 PARISTél. 01 44 39 34 56 Fax 01 45 48 98 54ANPE Direction Générale Le Galilée 4, rue Galilée 93198 NOISY-LE-GRANDTél. 01 49 31 77 42 Fax 01 43 05 68 86APCE 14, rue Delambre 75014 PARISTél. 01 42 18 58 58 Fax 01 42 18 58 00APCM 12. avenue Marceau 75008 PARISTél. 01 44 43 10 10 Fax 01 47 20 34 48Architecture du Développement 21, allée des Buissons 86000 POITIERSTél. 05 49 45 52 83 Fax 05 49 46 91 25ARDAN 6. boulevard du 21e RA 54010 NANCY CEDEXTél. 03 83 17 89 89 Fax 03 83 17 89 80Association PIVOD 30, rue Brey 75017 PARISTél. 01 56 68 07 00 Fax 01 56 68 07 01Banque populaire de Lorraine 3, rue François de Curel BP40-124 57021 METZ CEDEXTél. 03 87 37 71 22 Fax 03 87 62 58 83Caisse des dépôts et consignations Tour Maine Montparnasse 8e étage 75015 PARISTél. 01 40 49 99 66 Fax 01 40 64 22 39Carrefour Entreprise Sarthe 75, Boulevard Alexandre Oyon 72100 LE MANSTél. 02 43 57 72 72 Fax 02 43 87 01 02CCI de Rennes 2, Avenue de la Préfecture 35042 RENNES CEDEXTél. 02 99 33 66 66 Fax 02 99 33 24 28CDC Direction Régionale de Lorraine 16, rue de la Ravinelle 54052 NANCY CEDEXTél. 03 83 39 32 00 Fax 03 83 30 13 63Chambre de Métiers de Saint-Brieuc Le Tertre de la Motte 22440 PLOUFRAGANTél. 02 96 78 05 70 Fax 02 96 78 67 41CIME 2, square Trudaine 75009 PARISTél. 01 55 31 90 75 Fax 0.1 49 70 02 55Claude Beaufort Consultant Les Rampagnes Lesquielles Saint-Germain 02120 GUISETél. 03 23 60 46 16 Fax 03 23 61 01 74CLCBE 31,rue Le Pelelier 75009 PARISTél. 01 47 70 41 58 Fax 01 47 70 00 31CNAM LIPS 2, rue Conté 75003 PARISTél. 01 40 27 26 38 Fax 01 40 27 27 43

CNCER 18, rue Armorique 75015 PARISTél. 01 56 54 28 28 Fax 01 56 54 28 29COMECOM 45, avenue Jean Moulin 75014 PARISTél. 01 45 45 13 26 Fax 01 40 44 00 72Commissariat Général au Plan 18, rue de Martignac 75700 PARISTél. 01 45 56 51 00 Fax 01 45 56 54 49Confédération Générale des SCOP 37, rue Jean Leclaire 75017 PARISTél. 01 44 85 47 00 Fax 01 44 85 47 10Conseil régional de Poitou Charentes 15, rue de l'Ancienne Comédie 86021 POITIERS CEDEXTél. 05 49 60 33 24 Fax 05 49 55 77 88DATAR 1, avenue Charles Floquet 75007 PARISTél. 01 40 65 11 59 Fax 01 43 06 99 01DGEFP 7, square Max Hymans 75741 PARIS CEDEX 15Tél. 01 44 38 38 38 Fax 01 44 38 34 06EDF 91, rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 PARISTél. 01 40 42 32 87 Fax 01 40 42 50 70EGEE 15/17, avenue de Ségur 75007 PARISTél. 01 47 05 57 69 Fax 01 47 05 67 16Entreprises, Territoires et Développement 5, rue Sextius Michel 75015 PARISTél. 01 43 92 67 67 Fax 01 45 79 89 16EPSY 242, boulevard Jean Jaurès 92100 BOULOGNE-BILLANCOURTTél. 01 47 61 85 85 Fax 01 47 61 85 80France Initiative Réseau 14, rue Delambre 75014 PARISTél. 01 40 64 10 20 Fax 01 43 20 58 34Futuribles International 55, rue deVarenne 75341 PARIS CEDEX 07Tél. 01 42 22 63 10 Fax 01 42 22 65 54Groupe Vauban 8, boulevard Vauban 59024 LILLE CEDEXTél. 03 20 63 36 69 Fax 03 20 63 35 47Initiatives Contact 29, promenée Venise Gosnat 94208 IVRY-SUR-SEINE CEDEXTél. 01 45 21 00 20 Fax 01 45 21 47 48ISMER 2, rue du Colonel Lebel 41100 VENDOMETél. 02 54 73 68 68 Fax 02 54 73 68 69La Maison des professions 40, rue Eugène Jacquet 59708 MARCQ-EN-BAROEUL CEDEXTél. 03 20 99 45 81 Fax 03 20 99 46 00La Poste AVIP CP P601 4, Quai du Point du Jour 92777 BOULOGNE-BILLANCOURT CEDEXTél. 01 40 47 25 19 Fax 01 40 47 25 10Le Monde 21 bis, rue Claude Bernard 75005 PARISTél. 01 42 17 26 40 Fax 01 42 17 21 73Proactivité Conseil 26, rue Montmartre 75001 PARISTél. 01 42 21 38 88 Fax 01 42 55 14 26Réseau des boutiques de gestion 14, rue Delambre 75682 PARIS CEDEX 14Tél. 01 43 20 54 87 Fax 01 43 20 28 49Secrétariat d'Etat à l'Industrie 68, rue Bellechasse 75353 PARIS O7 SPTél. 01 43 19 21 66 Fax 01 43 19 26 40Secrétariat d'Etat aux PME, au Commerce et à l'Artisanat Direction des Entreprises24, iue de l'Université 75753 PARIS 07 SPTél. 01 43 19 48 16 Fax 01 43 19 29 63Secrétariat d'Etat aux PME, au Commerce et à l'Artisanat Direction du Commerce IntérieurTour Mattei 207, rue de Bercy 75572 PARIS Cedex 12Tél. 01 44 87 1.3 76 Fax 01 44 87 19 57Suez Lyonnaise des Eaux 72, avenue de la Liberté 92753 NANTERRE CEDEXTél. 01 46 95 52 30 Fax 01 46 95 52 23UNADEL 24, rue du Pré-Saint-Gervais 93500 PANTINTél. 01 41 71 30 37 Fax 01 41 71 30 38UNMFR 36, allée Vivaldi 75012 PARISTél. 01 40 01 12 12 Fax 01 40 04 93 56