Des cégépiens agissent comme mentors auprès … · conférencier de l’Ordre de la Ro-se-Croix...

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32 / Actualités 32 La Tribune - Sherbrooke mardi 24 novembre 2009 CARNET COMMUNAUTAIRE Acheminer votre message par courriel à : [email protected] ou par télécopie au 819 564-8098 > Déjeuner-causerie sous le thème «Vivre vert», organisé par le Centre de santé des femmes de l’Estrie, le 27 novembre, 9h30, au 6 Wellington sud, Sherbrooke. Inscription: 819 564-7885. > Bazar de Noël annuel à l’école Princess Elizabeth, le 28 novembre, 9h à 15h, au 120 Belle- vue, Magog. Info: 819 843-4847. > Vous êtes une gardienne âgée de 16 ans et plus et aime- riez vous occuper de petits bouts de chou de moins de 5 ans? Con- tactez Naissance Renaissance Estrie pour inscrire vos coor- données sur notre babillard. Info: 819 569-3119. > Atelier pratique et confé- rence présentés par Robert Blais, conférencier de l’Ordre de la Ro- se-Croix Amorc, le 28 novembre, 9h à 16h, au 1323 Grégoire, Sher- brooke. Info: 819 564-0125. > Groupe d’étude de la Sages- se universelle (philosophies, re- ligions, sciences, etc.). Info: 819 843-6949. > L’Office des vocations du diocèse de Sherbrooke organise une visite d’une communauté re- ligieuse, soit les Soeurs Servan- tes du Saint-Coeur-de-Marie, le 28 novembre. Inscription: 819 563-9934, poste 414. > L’école Waldorf Les Enfants de la Terre tiendra son marché de Noël annuel le 28 novembre, 10h à 16h, à l’école et au Camp Val-Estrie, 2000 Chemin Val-Es- trie, Waterville. > Exposition-vente de courte- pointes les 28 et 29 novembre, 10h à 16h, à la Villa de l’Estrie, 3330 Deschênes, Sherbrooke. Les pro- fits viendront en aide à de jeunes séminaristes vietnamiens qui s’orientent au Sacerdoce. > Le Centre de femmes immi- grantes est à préparer sa fête de Noël pour les membres. En rai- son d’une contribution moins importante que les années an- térieures, le Centre sollicite le don de denrées non périssables qui seront remises à certaines familles immigrantes dans le besoin qui ne pourront pas se prévaloir de ce service auprès de la Fondation Rock-Guertin. Pour remettre vos dons: 942 Bel- védère sud, Sherbrooke, du lundi au vendredi, 9h à 16h30. > Exposition d’oeuvres d’ar- tistes et artisans de la région les 28 et 29 novembre, 10h à 17h, à la salle communautaire de Way’s Mills, 2081 Chemin Way’s Mills. Info: 819 838-1406. > Atelier pratique et confé- rence de l’Ordre de la Rose-Croix AMORC le 28 novembre, 9h à 16h, au 1323 Grégoire, Sherbrooke. Inscription: 819 571-7214. > Souper de Noël du Club des Sages de Marie-Reine, avec danse et cartes, le 28 novembre, 18h, au pavillon du parc Bureau, rue Walsh, Sherbrooke. Info: 819 569-8314. > Déjeuner-brunch des fêtes de l’Entourlaine le 1er décembre, salle des Chevaliers de Colomb, rue St-Pierre, East Angus. Rés. avant le 28 nov.: 819 832-2656. FRANÇOIS GOUGEON [email protected] SHERBROOKE — «Si ça vous fait capoter les p’tits boutons d’ado au visage, moi, à votre âge, je les aurais pris à la place de mes brûlures... Elles, elles ne parti- ront jamais!» En témoignant de son vécu de grande brûlée lors d’un tragique événement remontant à plus de 32 ans, Anny Berthiaume n’a pas voulu se moquer des problè- mes que des élèves comme ceux de 2e secondaire du pavillon Saint-François de l’école La Montée qu’elle rencontrait hier peuvent connaître, mais mettre les choses en perspective. «Il n’y a pas de vie facile. Des épreuves, on en rencontre tous au cours de notre vie, même ceux à qui tout semble facile. De s’écraser et de pleurer sur nos malheurs, ça n’apporte rien. Ça ne fait pas grandir», a lancé la Québécoise d’origine, qui refuse d’attirer la pitié. Pourtant, elle ne l’a pas eu facile quand, à l’âge de six ans, en camping avec sa famille à Sainte-Agathe-des-Monts, un réservoir de combustible mani- pulé par son père a explosé et l’a brûlée au troisième degré, sur 55 pour cent du corps. Le visage, le cou, les jambes et les bras ont sévèrement écopé. Après trois mois et demi d’hospitalisation à Sainte-Jus- tine, le port permanent pendant trois ans de vêtements compres- sifs pour limiter les séquelles, au visage notamment, et une trentaine de chirurgies, dont des greffes à partir de sa peau saine, Anny Berthiaume trouve parfois même le moyen de s’amu- ser de son expérience. «Tenez, si vous voulez me donner un baiser sur les joues, soyez bien à l’aise... C’est la peau qui n’a pas brûlé qui vient de mes fesses gauche et droite», s’exclame-t-elle dans un grand élan de rire. Même si elle a été l’objet de moqueries, comme de se faire traiter de «toast brûlée», ou des pires méchancetés, comme si elle pouvait «être contagieuse ou avoir le Sida», celle qui vient d’écrire son histoire dans un li- vre fraîchement publié a appris à passer par-dessus. «D’abord, résume-t-elle, il faut apprendre à rire de soi, pour dédramatiser. Mais surtout, il faut travailler l’estime de soi, savoir évacuer ses émotions et développer le courage. Parce que ça se déve- loppe», dit-elle. Dans son message visant aus- si bien à mettre en garde les ados face aux risques, brûlures com- me d’autres, que de leur mon- trer qu’il est possible d’avancer dans la vie malgré les difficultés, Mme Berthiaume est fière de sa lutte. Aujourd’hui inhalothéra- peute en milieu hospitalier, la mère de deux garçons a mis les bouchées doubles. «J’avais de gros problèmes de concentration à causes des anesthésies (pour les chirurgies). Il m’est arrivé de manquer jusqu’à 60 jours d’école dans une année. Mais je n’ai jamais eu un échec scolaire parce que j’y mettais les efforts, par exemple le dimanche où je faisais huit heures de devoirs et de travaux», a-t-elle illustré. Chose certaine, sauf quand elle faisait rire les jeunes, on aurait pu entendre voler une mouche dans la classe de la professeure Annie Desbiens tellement les élèves buvaient les paroles de la conférencière. «Vous nous avez donné un full beau témoignage... J’étais telle- ment concentrée que je ne voyais plus vos cicatrices», lui a expri- mé une participante, résumant bien l’attrait que cette activité au caractère profondément hu- main a exercé chez ces jeunes du secondaire. Une grande brûlée livre un témoignage bouleversant à des élèves du pavillon Saint-François SONIA BOLDUC [email protected] SHERBROOKE — Lorsque Vin- cent Marquis s’est pointé au Cégep de Sherbrooke, il y a un an, il s’attendait à ce que tout se déroule dans la continuité de ce qu’il vivait au secondaire. Il avait prévu le même niveau de difficulté, il a donc fourni les mê- mes efforts. La réalité l’a frappé de plein fouet. « Ç’a été un choc. J’avais fait l’erreur de prendre le cégep à la légère, il a fallu que je change mes habitudes», raconte le jeune homme de sciences hu- maines. Simple témoignage? Non. Mieux que ça, Vincent fait par- tie de la vingtaine de mentors du Cégep de Sherbrooke participant au programme mis en place en janvier dernier afin de faciliter la transition des jeunes du se- condaire vers le collégial. Cinq fois au cours de chaque session, les mentors du Cégep discutent avec des groupes d’élèves de cinquième secondaire afin de répondre à leurs questions. Pour ce faire, on a décidé de jouer dans la cour des jeunes en misant sur les nouvelles techno- logies. Pas de déplacement, pas de rencontres sur les lieux, tout se passe par visionconférence. Ainsi, Vincent partageait micro et caméra avec Roxanne Charlebois et Simon Tardif, hier midi, au moment de répon- dre aux élèves de La Frontalière, réunis dans leur classe, à Coati- cook. Est-ce que le cégep est vrai- ment plus difficile ou est-ce que ça demande juste plus d’autono- mie? Est-ce qu’il y a des possi- bilités de récupération si on ne comprend pas ou si on manque des cours? Les questions sont nombreuses, parfois très poin- tues quant à certains program- mes, mais habituellement assez générales. «Le programme de mentorat m’a permis de décider d’opter pour l’autobus plutôt que de m’acheter une voiture, explique le Windsorois Joey Cyr, qui était du groupe du projet-pilote l’hi- ver dernier. Grâce au mentorat, je vais mieux connaître le cégep et son fonctionnement. Ça va me réconforter.» Et en bout de ligne, espèrent les responsables du projet initié par le projet Partenaires pour la réussite éducative en Estrie (PRÉE), cette initiative de men- torat permettra aussi d’augmen- ter la persévérance et la réussite scolaire des jeunes Estriens. «On les accompagne diffé- remment, de façon plus globale tout en rassemblant les deux milieux. C’est significatif dans l’accueil de nos étudiants de la réforme qui n’ont pas eu de cours de choix de carrière», fait valoir la directrice à l’enseignement et aux programmes du Cégep de Sherbrooke, Chantal Daneau. Outre le mentorat auquel prennent part les cégepiens et les élèves du Tournesol, de La Frontalière et du Triolet, le programme mise aussi sur un blogue et sur des clips de la rentrée. Les jeunes y racon- tent leurs premiers pas au Cé- gep, des récits fort instructifs que l’on peut consulter via le http://cegepsherbrooke.qc.ca/ mentoratsecondaire-cegep. Des cégépiens agissent comme mentors auprès d’élèves du secondaire IMACOM, ANDRÉANNE LEMIRE Anny Berthiaume a su captiver et faire réfléchir les jeunes sur l’épreuve de grande brûlée qu’elle a traversée depuis son enfance. IMACOM, FRÉDÉRIC CÔTÉ Vincent Marquis, Roxanne Charlebois et Simon Tardif répondaient hier, depuis le Cégep de Sherbrooke, aux élèves de La Frontalière, réunis dans leur classe, à Coaticook.

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CARNETCOMMUNAUTAIREAcheminer votre message par courriel à :[email protected] ou par télécopie au 819 564-8098

> Déjeuner-causerie sous le thème «Vivre vert», organisé par le Centre de santé des femmes de l’Estrie, le 27 novembre, 9h30, au 6 Wellington sud, Sherbrooke. Inscription: 819 564-7885.

> Bazar de Noël annuel à l’école Princess Elizabeth, le 28 novembre, 9h à 15h, au 120 Belle-vue, Magog. Info: 819 843-4847.

> Vous êtes une gardienne âgée de 16 ans et plus et aime-riez vous occuper de petits bouts de chou de moins de 5 ans? Con-tactez Naissance Renaissance Estrie pour inscrire vos coor-données sur notre babillard. Info: 819 569-3119.

> Atelier pratique et confé-rence présentés par Robert Blais, conférencier de l’Ordre de la Ro-se-Croix Amorc, le 28 novembre, 9h à 16h, au 1323 Grégoire, Sher-brooke. Info: 819 564-0125.

> Groupe d’étude de la Sages-se universelle (philosophies, re-ligions, sciences, etc.). Info: 819 843-6949.

> L’Offi ce des vocations du diocèse de Sherbrooke organise une visite d’une communauté re-ligieuse, soit les Soeurs Servan-tes du Saint-Coeur-de-Marie, le 28 novembre. Inscription: 819 563-9934, poste 414.

> L’école Waldorf Les Enfants de la Terre tiendra son marché de Noël annuel le 28 novembre, 10h à 16h, à l’école et au Camp Val-Estrie, 2000 Chemin Val-Es-trie, Waterville.

> Exposition-vente de courte-pointes les 28 et 29 novembre, 10h à 16h, à la Villa de l’Estrie, 3330 Deschênes, Sherbrooke. Les pro-fi ts viendront en aide à de jeunes séminaristes vietnamiens qui s’orientent au Sacerdoce.

> Le Centre de femmes immi-grantes est à préparer sa fête de Noël pour les membres. En rai-son d’une contribution moins importante que les années an-térieures, le Centre sollicite le don de denrées non périssables qui seront remises à certaines familles immigrantes dans le besoin qui ne pourront pas se prévaloir de ce service auprès de la Fondation Rock-Guertin. Pour remettre vos dons: 942 Bel-védère sud, Sherbrooke, du lundi au vendredi, 9h à 16h30.

> Exposition d’oeuvres d’ar-tistes et artisans de la région les 28 et 29 novembre, 10h à 17h, à la salle communautaire de Way’s Mills, 2081 Chemin Way’s Mills. Info: 819 838-1406.

> Atelier pratique et confé-rence de l’Ordre de la Rose-Croix AMORC le 28 novembre, 9h à 16h, au 1323 Grégoire, Sherbrooke. Inscription: 819 571-7214.

> Souper de Noël du Club des Sages de Marie-Reine, avec danse et cartes, le 28 novembre, 18h, au pavillon du parc Bureau, rue Walsh, Sherbrooke. Info: 819 569-8314.

> Déjeuner-brunch des fêtes de l’Entourlaine le 1er décembre, salle des Chevaliers de Colomb, rue St-Pierre, East Angus. Rés. avant le 28 nov.: 819 832-2656.

FRANÇOIS GOUGEON [email protected]

SHERBROOKE — «Si ça vous fait capoter les p’tits boutons d’ado au visage, moi, à votre âge, je les aurais pris à la place de mes brûlures... Elles, elles ne parti-ront jamais!»

En témoignant de son vécu de grande brûlée lors d’un tragique événement remontant à plus de 32 ans, Anny Berthiaume n’a pas voulu se moquer des problè-mes que des élèves comme ceux de 2e secondaire du pavillon Saint-François de l’école La Montée qu’elle rencontrait hier peuvent connaître, mais mettre les choses en perspective.

«Il n’y a pas de vie facile. Des épreuves, on en rencontre tous au cours de notre vie, même ceux à qui tout semble facile. De s’écraser et de pleurer sur nos malheurs, ça n’apporte rien. Ça ne fait pas grandir», a lancé la Québécoise d’origine, qui refuse d’attirer la pitié.

Pourtant, elle ne l’a pas eu facile quand, à l’âge de six ans, en camping avec sa famille à Sainte-Agathe-des-Monts, un réservoir de combustible mani-pulé par son père a explosé et l’a brûlée au troisième degré, sur 55 pour cent du corps. Le visage, le cou, les jambes et les bras ont sévèrement écopé.

Après trois mois et demi d’hospitalisation à Sainte-Jus-tine, le port permanent pendant trois ans de vêtements compres-sifs pour limiter les séquelles, au visage notamment, et une trentaine de chirurgies, dont

des greffes à partir de sa peau saine, Anny Berthiaume trouve parfois même le moyen de s’amu-ser de son expérience. «Tenez, si vous voulez me donner un baiser sur les joues, soyez bien à l’aise... C’est la peau qui n’a pas brûlé qui vient de mes fesses gauche

et droite», s’exclame-t-elle dans un grand élan de rire.

Même si elle a été l’objet de moqueries, comme de se faire traiter de «toast brûlée», ou des pires méchancetés, comme si elle pouvait «être contagieuse ou avoir le Sida», celle qui vient

d’écrire son histoire dans un li-vre fraîchement publié a appris à passer par-dessus. «D’abord, résume-t-elle, il faut apprendre à rire de soi, pour dédramatiser. Mais surtout, il faut travailler l’estime de soi, savoir évacuer ses émotions et développer le courage. Parce que ça se déve-loppe», dit-elle.

Dans son message visant aus-si bien à mettre en garde les ados face aux risques, brûlures com-me d’autres, que de leur mon-trer qu’il est possible d’avancer dans la vie malgré les diffi cultés, Mme Berthiaume est fi ère de sa lutte. Aujourd’hui inhalothéra-peute en milieu hospitalier, la mère de deux garçons a mis les bouchées doubles. «J’avais de gros problèmes de concentration à causes des anesthésies (pour les chirurgies). Il m’est arrivé de manquer jusqu’à 60 jours d’école dans une année. Mais je n’ai jamais eu un échec scolaire parce que j’y mettais les efforts, par exemple le dimanche où je faisais huit heures de devoirs et de travaux», a-t-elle illustré.

Chose certaine, sauf quand elle faisait rire les jeunes, on aurait pu entendre voler une mouche dans la classe de la professeure Annie Desbiens tellement les élèves buvaient les paroles de la conférencière. «Vous nous avez donné un full beau témoignage... J’étais telle-ment concentrée que je ne voyais plus vos cicatrices», lui a expri-mé une participante, résumant bien l’attrait que cette activité au caractère profondément hu-main a exercé chez ces jeunes du secondaire.

Une grande brûlée livre un témoignage bouleversant à des élèves du pavillon Saint-François

SONIA [email protected]

SHERBROOKE — Lorsque Vin-cent Marquis s’est pointé au Cégep de Sherbrooke, il y a un an, il s’attendait à ce que tout se déroule dans la continuité de ce qu’il vivait au secondaire. Il avait prévu le même niveau de difficulté, il a donc fourni les mê-mes efforts. La réalité l’a frappé de plein fouet. « Ç’a été un choc. J’avais fait l’erreur de prendre le cégep à la légère, il a fallu que je change mes habitudes», raconte le jeune homme de sciences hu-maines.

Simple témoignage? Non. Mieux que ça, Vincent fait par-tie de la vingtaine de mentors du Cégep de Sherbrooke participant au programme mis en place en janvier dernier afi n de faciliter la transition des jeunes du se-condaire vers le collégial. Cinq fois au cours de chaque session, les mentors du Cégep discutent avec des groupes d’élèves de cinquième secondaire afi n de répondre à leurs questions.

Pour ce faire, on a décidé de jouer dans la cour des jeunes en misant sur les nouvelles techno-logies. Pas de déplacement, pas

de rencontres sur les lieux, tout se passe par visionconférence.

Ainsi, Vincent partageait micro et caméra avec Roxanne Charlebois et Simon Tardif, hier midi, au moment de répon-dre aux élèves de La Frontalière, réunis dans leur classe, à Coati-cook. Est-ce que le cégep est vrai-ment plus diffi cile ou est-ce que ça demande juste plus d’autono-mie? Est-ce qu’il y a des possi-bilités de récupération si on ne comprend pas ou si on manque des cours? Les questions sont nombreuses, parfois très poin-tues quant à certains program-mes, mais habituellement assez générales.

«Le programme de mentorat m’a permis de décider d’opter pour l’autobus plutôt que de m’acheter une voiture, explique le Windsorois Joey Cyr, qui était du groupe du projet-pilote l’hi-ver dernier. Grâce au mentorat, je vais mieux connaître le cégep et son fonctionnement. Ça va me réconforter.»

Et en bout de ligne, espèrent les responsables du projet initié par le projet Partenaires pour la réussite éducative en Estrie (PRÉE), cette initiative de men-torat permettra aussi d’augmen-

ter la persévérance et la réussite scolaire des jeunes Estriens.

«On les accompagne diffé-remment, de façon plus globale tout en rassemblant les deux milieux. C’est signifi catif dans l’accueil de nos étudiants de la réforme qui n’ont pas eu de cours de choix de carrière», fait valoir la directrice à l’enseignement et aux programmes du Cégep de Sherbrooke, Chantal Daneau.

Outre le mentorat auquel prennent part les cégepiens et les élèves du Tournesol, de La Frontalière et du Triolet, le programme mise aussi sur un blogue et sur des clips de la rentrée. Les jeunes y racon-tent leurs premiers pas au Cé-gep, des récits fort instructifs que l’on peut consulter via le http://cegepsherbrooke.qc.ca/mentoratsecondaire-cegep.

Des cégépiens agissent comme mentors auprès d’élèves du secondaire

IMACOM, ANDRÉANNE LEMIRE

Anny Berthiaume a su captiver et faire réfl échir les jeunes sur l’épreuve de grande brûlée qu’elle a traversée depuis son enfance.

IMACOM, FRÉDÉRIC CÔTÉ

Vincent Marquis, Roxanne Charlebois et Simon Tardif répondaient hier, depuis le Cégep de Sherbrooke, aux élèves de La Frontalière, réunis dans leur classe, à Coaticook.