Paradoxesorganiques

yu gallery présente arno

Vernissage le 4 octobre Exposition du 5 au 27 octobre 2012

Paradoxesorganiques

yu gallery présente arno

Yu gallery � 19 rue de Seine � Paris - France

Vernissage le 4 octobre Exposition du 5 au 27 octobre 2012

ParadoxEsorganiques

S’il y a une chose à retenir d’un travail de sculpture, c’est la puissance qu’il dégage, c’est l’effet qu’il a.

Chez Arno, ce qui retient l’attention, c’est son pouvoir de surpasser cette réflexion. Il y a l’amour de la matière et la beauté du geste, mais, comme pour faire exploser ces évidences, Arno ne se contente pas de tailler et de polir, il s’extraie.

Maître de ses moyens, il laisse la place à l’autre : si une forme explicitement organique peut nous faire penser à un corps, elle peut tout aussi bien être autre chose.

Arno conçoit la sculpture comme une surface de projection de soi. Humour et épure sont les champs principaux qu’Arno se plaît à exploiter et dépasser avec réjouissance.

Dans ces pièces récentes, il déplace et entre-mêle avec facétie des icônes médiatiques, pour mettre en exergue l’absurdité d’un monde qui confond les valeurs.Ainsi Mao se retrouve, comme une évidence, affublé d’oreilles de Mickey ; Ben Laden se mêle à Jésus.

Insidieusement, Arno mixe les codes culturels et graphiques, constituant ainsi un jeu dont il fixe lui-même les règles. Il prend et se sert mais surtout restitue des images qui deviennent les siennes.

Ce jeu opère par glissements contrôlés et suc-cessifs, reflétant une pensée qui se laisserait aller à la dérive dans les flots médiatiques, non pour sombrer dans un amalgame informe, Mais pour réveiller notre regard trop habitué aux élé-ments qui l’entourent.

Arno, va et vient entre les médiums pour en détourner les perceptions. Il sait dépasser les frontières, il sait dépasser la matière. Pour lui, les coulures de peinture qui ruissellent jusqu’au bas de la feuille se libèrent de la surface pour devenir des sculptures, des ombres de métal.

Entre abstraction et figuration, Arno choisit de désorienter le regard. Chute ou élévation, Arno exalte les forces physiques inhérentes aux corps et aux matériaux.

Fermer les yeux, toucher du doigt et de la paume, prendre part ainsi à l’exaltation des sur-faces qui deviennent formes sous nos mains, sous les mains d’Arno. Voici tout le rapport éton-namment charnel, érotique et esthétique qu’il entretient avec la matière.

En ce début de XXIe siècle, les échos moder-nistes sont nombreux mais qu’on ne s’y trompe pas, il ne tombe pas dans un regard satisfait sur l’art passé. Il sait ce que moderne veut dire. Et c’est bien là toute la contradiction travaillée : plaisir gourmand de la chair qui le dispute à un sens de l’humour sarcastique aiguisé. Arno ou l’art des paradoxes organiques.

Bertrand Charlescritique d’art

Ben la ChristJ’ai vu des représentations de Ben Laden ressemblant étonnamment au Christ. Au-delà de ces apparences confondantes j’ai cherché à représenter l’icône occiden-

tale du bien et du mal dans le même personnage...

Cette image rend compte de l’absurdité de la guerre au nom de l’amour d’un dieu.

125 x 70Acier peint et doré

MiCkey MaoLors de mes voyages à Pekin, j’ai été frappé par la représentation de Mao au visage lisse et souriant. Il est tellement étrange, pour un occidental, de retrouver un personnage historique, chargé d’événements aussi difficiles représenté naï-vement sur des supports commerciaux tel des réveils, des mugs,des montres...

C’est absurde, mais le merchandising autour de Mao en fait le pendant chinois de Mickey...

47 x 50Laiton patiné canon de fusil, ciré

shadowCette pièce est issue de la série des coulures. En dessinant à l’encre de chine, des gouttes se sont mises à couler semblant vouloir s’échapper de la page. Formant comme des jambes, le motif était donc libre de s’en aller, de quitter

son support.

Ce chat, telle une ombre, hante le jardin de mon atelier. Bien que l’on se sur- prenne et se fasse peur mutuellement, je suis toujours rassuré de le savoir là.

H 146cmn°2/8 - Acier découpé, formé, patiné

Full upJ’ai fait ce dessin après avoir vu des gens attendant le bus. J’ai cherché à représenter une foule de person-

nages comme un code barre.

J’ai travaillé le métal pour donner la sensation qu’il est liquide.

25 x 80 cmAcier Oxydé, noir et bleu

Yu gallery19 rue de seine � Paris - France

yu.artgallery@gmail.com