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République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Département de pharmacie
THESE POUR L’OBTENTION DU GRADE DE DOCTEUR EN SCIENCES MEDICALES
Thèse soutenue publiquement le 03 Décembre 2017 par : DOCTEUR LAHCENE BENMAHDI Maitre-assistant en microbiologie
Composition du jury :
Président : Professeur Lakhdar MOKHTARI………………. .........Faculté de médecine d’Oran Membres : Professeur Rachid BELOUNI............................... …….Faculté de médecine de Blida
Professeur Anwar BENABEDALLAH…………. ..Faculté de médecine de Tlemcen
Docteur Mohamed Amine BENHAMED (MCA) …...…Faculté de médecine d’Oran
Directeur de thèse : Professeur Malek NAIM....................................... .........Faculté de médecine d'Alger
Année 2017
LES PNEUMOPATHIES ACQUISES SOUS VENTILATION
MECANIQUE : BACTERIOLOGIE ET BIOFILM
LES PNEUMOPATHIES ACQUISES SOUS VENTILATION
MECANIQUE : BACTERIOLOGIE ET BIOFILM
Thèse présentée par Dr. LAHCèNE BENMAHDI
Maitre-assistant en microbiologie
DIRECTEUR DE THESE : Pr MALEk NAIM
Les pneumopathies acquises sous ventilation mécanique sont les plus fréquentes et les
plus graves atteintes infectieuses nosocomiales en réanimation. Sur le plan bactériologique, les germes en cause sont souvent des bacilles à Gram
négatif, rarement des Cocci à Gram positif, caractérisés par leur multirésistance aux antibiotiques et leur capacité pour certaines espèces comme Pseudomonas aeruginosa à produire des biofilms sur les tissus de l’arbre respiratoire et sur le matériel médical inerte comme les sondes endotrachéales ou les cathéters vasculaires.
Le diagnostic bactériologique est basé en routine sur les cultures quantitatives et qualitatives des prélèvements des sécrétions respiratoires protégés des contaminations des flores oro-pharyngées (Prélèvement distal protégé).
Afin de connaître l’étiologie bactérienne des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique et de caractériser les germes isolés, notamment leur profil de résistance, nous avons étudié 172 Prélèvements distaux protégés provenant des patients hospitalisés en réanimation polyvalente de l’Hôpital Militaire Régional Universitaire d’Oran du 01/06/2013 au 31/05/2015.Nous avons également étudié la production de biofilm pour certaines espèces.
Les résultats globaux sont les suivants : 65 Prélèvements distaux protégés positifs soit une fréquence de 37,80 %, les espèces
isolées sont essentiellement des bacilles à Gram négatif : l’Acinetobacter baumannii (33,8 %), Klebsiella pneumoniae (24,6 %), Pseudomonas aeruginosa avec une fréquence de 10,8 %, les Cocci à Gram positif sont dominés par le Staphylococcus aureus (10 ,8 %). Le caractère monomicrobien était majoritaire, la multirésistance aux antibiotiques est retrouvée avec une fréquence élevée : Acinetobacter baumannii résiste à l’Imipenème (81%), Klebsiella pneumoniae ßlactamases à spectre étendu positive (68 %), Staphylococcus aureus résistant à la Méticilline (57 %) et Pseudomonas aeruginosa résistant à Imipenème (57 ,5 %). Par ailleurs plus de 50 % de ces bactéries produit du biofilm.
La prédominance des bacilles à Gram négatif avec leur caractère multirésistant et leur capacité de produire des biofilms explique la contamination des voies aériennes à partir de la colonisation bactérienne des dispositifs de ventilation via l’environnement hospitalier.
La multirésistance est la cause prédominante des difficultés thérapeutiques. Ainsi la prévention reste la mesure la plus adéquate pour lutter contre les pneumopathies acquises sous ventilation mécanique dans les services de réanimation.
Mots clés : Pneumopathies acquises sous ventilation mécanique, Biofilm, Bactéries multi résistantes.
Auteur : Dr L. BENMAHDI Mail : [email protected] Directeur de thèse : Pr M. NAIM 19
RéSUMé
Á mes parents
Tous les mots du monde ne sauraient exprimer l’immense amour que je vous porte, ni la profonde gratitude que je vous témoigne pour tous les efforts et les sacrifices que vous n’avez jamais cessé de consentir pour mon instruction et mon bien-être. C’est à travers vos encouragements que j’ai opté pour cette
noble profession, et c’est à travers vos critiques que je me suis réalisé. J’espère avoir répondu aux espoirs que vous avez fondés en moi. Je vous rends
hommage par ce modeste travail en guise de ma reconnaissance éternelle et de mon infini amour. Que Dieu tout puissant vous garde et vous procure
santé, bonheur et longue vie pour que vous demeuriez le flambeau illuminant mon chemin. Mon épouse
Aucune dédicace, aussi expressive qu’elle soit, ne saurait exprimer la profondeur de mes sentiments et l’estime que j’ai pour toi. Tu m’as toujours soutenu, compris et
réconforté tu es et restera toujours ma source d’inspiration. Merci pour ta tendresse, ton attention, ta patience et tes encouragements; Merci pour tout.
Puisse Dieu nous préserver du mal, nous combler de santé, de bonheur et nous procurer une longue vie pour le service de Dieu.
Mes enfants Khalil, Ayoub et Abderahmane, les prunelles de mes yeux, que dieu me les protège
et me les garde. Á mes frères et sœurs
Ainsi qu’à leurs familles Pour votre soutien indéfectible car je sais pertinemment que je peux toujours
compter sur vous.
MONSIEUR LE GENERAL DIRECTEUR GENERAL DE L’HOPITAL MILITAIRE REGIONAL UNIVERSITAIRE D’ORAN
Monsieur le professeur KOUDJETI Rachid, pour ses qualités humaines, sa rigueur, ses capacités d’analyse des difficultés et ses connaissances pluridisciplinaires qui ont
été un phare pour moi.
Je remercie tous mes enseignants, mes confrères, consœurs et mes amis en particulier Dr HANBA Mustapha et Dr HIMMI karim qui m’ont aidé à l’élaboration de ce travail. Enfin, mes remerciements
s’adressent également aux membres de ma famille, le personnel du service du Laboratoire Central/HMRUO, particulièrement DR LOUAIL A.A, ACHOUR Souha, FEKIR Amine, SENHADJI Hassiba,
CHERIFI Karima, ATROUNE Dahbia, AMEUR Miloud.
Dédicaces
A notre Maître et Président de jury
Monsieur le Professeur Lakhdar MOKHTARI, doyen des épidémiologues algériens. Vous nous avez accordé un grand honneur en acceptant de présider
le jury de notre thèse. Nous avons eu la chance et le privilège de travailler sous votre direction, de
profiter de votre culture scientifique, vos compétences professionnelles incontestables ainsi que vos qualités humaines qui vous valent l’admiration
et le respect. Puissent des générations et des générations avoir la chance de profiter de
votre savoir qui n'a d'égal que votre sagesse et votre bonté. Veuillez, Cher Maître, trouvé dans ce modeste travail l’expression de notre
haute considération et notre profond respect pour avoir guidé les premiers pas de ma carrière.
A notre maître et Juge de thèse
Monsieur le Professeur Rachid BELOUNI, Vous m’avez fait l’honneur
d’avoir accepté de juger ce travail. Je tiens à vous remercier vivement pour
toute la confiance que vous m’avez témoignée, et vous exprime ma
reconnaissance pour vos précieuses orientations et judicieux conseils ainsi
que pour votre aide et compréhension que vous m’avez accordés de façon
constante, qui ont contribué à la réalisation de ce projet.
Veuillez trouver ici le témoignage de ma gratitude et de ma très haute
considération.
A notre maître et Juge de thèse
Monsieur le Professeur Anwar BENABEDALLAH, Vous m’avez fait
l’honneur d’avoir accepté de juger ce travail. Votre sens de responsabilité,
votre sérieux et votre simplicité ont toujours été pour moi un exemple. Je vous
remercie pour votre habituelle collaboration, pour votre aide et constante
disponibilité.
Soyez assuré de ma respectueuse considération et de ma profonde
reconnaissance.
Remerciements
A notre maître et Juge de thèse
Monsieur le Docteur Mohamed Amine BENHAMED(MCA), Vous m’avez fait l’honneur d’avoir accepté de juger ce travail. Vos remarques pertinentes
ont contribué sans doute au perfectionnement du présent travail. Veuillez croire à l’expression de ma grande admiration et de mon profond
respect.
A notre maître et directeur de thèse
Monsieur le Professeur Malek NAIM, Je tiens à vous exprimer ma profonde reconnaissance et gratitude, pendant ces longues années vous n’avez cessé de
m’encourager, de me valoriser sur le plan universitaire et de me stimuler pour ce sujet de thèse. Votre riche expérience, vos conseils rigoureux, m’ont permis d’éclaircir mes idées. Puisse ce travail répondre à votre attente et témoigner
de ma respectueuse admiration.
Je remercie Mme le Professeur TALI MAAMER Hassiba, qui a été d’une aide constante dans la réalisation des travaux sur la PFGE à IPA. J’ai
particulièrement apprécié les séances de réflexion, , toutes extrêmement enrichissantes.
Enfin, je remercie le personnel soignant et le personnels de la DAM, Pharmacie , DHPH et DEMT qui m’ont toujours permis de retrouver avec
plaisir les besoins en réactifs, données administratives et le soutien technique .
Spécial
Je tiens à dédier ce travail à la mémoire de la défunte Pr. ATBI F/Z qu’Allah ait pitié de son âme. Elle fut la première collaboratrice de cette thèse. Je garde
le meilleur souvenir de notre collaboration et de l’enseignement que vous nous avez apporté dans le service de réanimation de L’HMRUO. C’est en
partie à cette collaboration quotidienne que je dois l’envie d’avoir mené l’un des travaux de cette thèse, qui pointe justement l’intérêt du rapprochement
entre réanimateurs et microbiologistes.
Table des matières
1
TABLE DES
MATIERES
Table des matières
3
TABLE DES MATIERES …………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………… …………… ……01
LISTE DES TABLEAUX ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...………………………………………………………………………….……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………….11
LISTE DES FIGURES …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 15
LISTE DES ABREVIATIONS ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………….……………………………………………………………………………………………….………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ….19
INTRODUCTION ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………. .……………………………………………….……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………………………………………… 25
PREMIERE PARTIE : RAPPELS THEORIQUES ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………………………… 29
1 - Généralités ___________________________________________________________ 31
1.1 - Définitions _______________________________________________________ 31
1.1.1 - Infection nosocomiale (IN) ______________________________________ 31
1.1.2 - Infection associée aux soins (IAS)_________________________________ 31
1.1.3 - Principales catégories d’infections nosocomiales _____________________ 31
1.1.3.1 - Les infections urinaires nosocomiales (IUN) _____________________ 31
1.1.3.2 - Les pneumonies nosocomiales (PN) ___________________________ 32
1.1.3.2.1 - Mécanisme ___________________________________________ 32
1.1.3.2.2 - Classification _________________________________________ 32
1.1.3.3 - Les Infections du site opératoires (ISO) ________________________ 32
1.1.3.4 - Les infections nosocomiales sur cathéter _______________________ 33
1.2 - Épidémiologie générale des infections nosocomiales _____________________ 33
1.2.1 - Réservoirs des micro-organismes _________________________________ 33
1.2.2. Mode de transmission ___________________________________________ 33
1.2.3. Sources des infections nosocomiales _______________________________ 33
1.2.4 - Facteurs de risque _____________________________________________ 34
1.2.4.1 - Terrain __________________________________________________ 34
1.2.4.2 - Procédures invasives, interventions chirurgicales _________________ 34
1.2.4.3 - Traitements immunosuppresseurs _____________________________ 34
1.2.4.4 - Traitements ATB __________________________________________ 35
1.2.5 - Physiopathologie des infections nosocomiales _______________________ 35
1.3 - Microbiologie des infections nosocomiales _____________________________ 36
1.3.1 - Principales espèces isolées_______________________________________ 36
1.3.2 - Bactéries résistantes aux antibiotiques _____________________________ 36
1.3.2.1 - Bactéries multi résistantes (BMR) aux ATB ____________________ 36
1.3.1.2 - Bactéries hautement résistantes aux ATB émergentes (BHRe) _______ 36
1.3.3 - Les virus _____________________________________________________ 36
1.3.4 - Champignons et parasites _______________________________________ 37
1.3.5 - Prion ________________________________________________________ 37
2 - Les pneumopathies acquises sous ventilation mécanique _______________________ 37
2.1 - Définition ________________________________________________________ 37
2.2 - Classification des Pneumopathies acquises sous ventilation mécanique (PAVM) 37
2.2.1 - Les PAVM précoces ___________________________________________ 37
2.2.2 - Les PAVM tardives ____________________________________________ 38
2.3 - Microbiologie des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique _______ 38
2.3.1 - Bacilles à Gram négatif (BGN) ___________________________________ 38
2.3.1.1 - Pseudomonas aeruginosa ___________________________________ 38
2.3.1.1.1 - Identification _________________________________________ 39
Table des matières
4
2.3.1.1.2 - Antibiorésistance et traitement ____________________________ 40
2.3.1.1.3 - Pseudomonas aeruginosa et biofilm _______________________ 40
2.3.1.1.4 - Infection à Pseudomonas aeruginosa ______________________ 41
2.3.1.2 - Acinetobacter baumannii ____________________________________ 41
2.3.1.2.1 - Antibiorésistance ______________________________________ 41
2.3.1.3 - Haemophilus influenzae _____________________________________ 42
2.3.1.3.1 - La morphologie _______________________________________ 42
2.3.1.3.2 - Principaux caractères bactériologiques _____________________ 43
2.3.1.3.3 - Traitement ___________________________________________ 43
2.3.1.3.4 - Prévention ____________________________________________ 43
2.3.1.4 - Entérobactéries ____________________________________________ 44
2.3.1.4.1 - Définition ____________________________________________ 44
2.3.1.4.2 - Habitat ______________________________________________ 45
2.3.1.4.3 - Les entérobactéries commensales _________________________ 45
2.3.1.4.4 - Les entérobactéries pathogènes ___________________________ 46
2.3.1.4.5 - Les pathogènes stricts ___________________________________ 46
2.3.1.4.6 - Les pathogènes opportunistes _____________________________ 46
2.3.1.4.7 - Caractères bactériologiques ______________________________ 47
2.3.1.4.8 - Toxine - Antigène ______________________________________ 47
2.3.1.4.9 - Antibiorésistance ______________________________________ 47
2.3.2 - Cocci Gram Positif (CGP) _______________________________________ 49
2.3.2.1 - Staphylococcus aureus ______________________________________ 49
2.3.2.1.1 - Habitat ______________________________________________ 49
2.3.2.1.2 - Pouvoir pathogène _____________________________________ 50
2.3.2.1.3 - Divers types d’infections ________________________________ 50
2.3.2.1.3.1 - Infections suppurées localisées ________________________ 50
2.3.2.1.3.2 - Infections généralisées ______________________________ 51
2.3.2.1.3.3 - Intoxications alimentaires ____________________________ 51
2.3.2.1.3.4 - Caractères bactériologiques __________________________ 52
2.3.2.1.3.5 - Antibiorésistance __________________________________ 53
2.3.2.1.3.6 - Prévention ________________________________________ 53
2.3.2.2 - Streptococcus pneumoniae ___________________________________ 54
2.3.2.2.1 - Propriétés bactériologiques ______________________________ 55
2.3.2.2.2 - Sécrétion et toxines ____________________________________ 55
2.3.2.2.3 - Ecologie, rôles pathogènes et épidémiologie _________________ 56
2.3.2.2.4 - Antibiorésistance ______________________________________ 57
2.3.2.2.5 - Prévention ____________________________________________ 57
2.4 - Les sources de contamination ________________________________________ 58
2.4.1 - Sources exogènes ______________________________________________ 58
2.4.2 - Sources endogènes _____________________________________________ 58
2.5 - Physiopathologie des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique _____ 59
2.5.1 - Colonisation de l’appareil broncho-pulmonaire ______________________ 59
2.5.1.1 - Colonisation oropharyngée __________________________________ 60
Table des matières
5
2.5.1.2 - Colonisation gastrique ______________________________________ 60
2.5.2 - Persistance des germes__________________________________________ 60
2.5.3 - Altération des mécanismes de défense _____________________________ 61
2.6 - Les facteurs de risques des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique 61
2.6.1 - Les facteurs intrinsèques ________________________________________ 61
2.6.1.1 - L’âge ___________________________________________________ 61
2.6.1.2 - Le sexe __________________________________________________ 62
2.6.1.3 - Motif d’hospitalisation des patients en réanimation _______________ 62
2.6.1.4 - Contexte chirurgical ________________________________________ 62
2.6.2 - Facteurs extrinsèques ___________________________________________ 62
2.6.2.1 - La durée de la ventilation mécanique___________________________ 62
2.6.2.2 - Circuits du ventilateur, humidificateurs, aérosols _________________ 63
2.6.2.3 - Sonde d’intubation _________________________________________ 63
2.6.2.4 - Aspirations trachéales ______________________________________ 64
2.6.2.5 - Trachéotomie _____________________________________________ 64
2.6.2.6 - Position du patient _________________________________________ 64
2.6.2.7 - Nutrition entérale __________________________________________ 65
2.6.2.8 - Prévention antiulcéreuse ____________________________________ 65
2.6.2.9 - Autres thérapies médicamenteuses ____________________________ 65
3 - Biofilm _____________________________________________________________ 65
3.1 - Biofilm et structure sanitaire _________________________________________ 65
3.1.2 - Historique ___________________________________________________ 66
3.1.3 - Définition ____________________________________________________ 66
3.1.4 - Les étapes de formation du biofilm ________________________________ 67
3.1.4.1 - Le transport des bactéries vers leur support ______________________ 67
3.1.4.2 - L’adhésion des bactéries ____________________________________ 68
3.1.4.2.1 - Adhésion dite réversible _________________________________ 68
3.1.4.2.2 - Adhésion dite irréversible _______________________________ 68
3.1.4.3 - Formation de microcolonies __________________________________ 69
3.1.4.4 – Maturation de biofilm ______________________________________ 69
3.1.4.5 - Dispersion de biofilm _______________________________________ 70
3.2 - Les facteurs influençant la formation du biofilm _________________________ 70
3.2.1 - Surface ______________________________________________________ 70
3.2.2 - Les éléments nutritifs ___________________________________________ 71
3.2.3 - Indices de l'environnement ______________________________________ 71
3.3 - La principale propriété du biofilm médical : La résistance aux antibiotiques____ 72
4 - Diagnostic des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique ______________ 73
4.1 - Diagnostic microbiologique _________________________________________ 75
4.1.1 - Examen bactériologique protégé avec numération de micro-organismes ___ 75
4.1.1.1 - Prélèvement distal protégé ___________________________________ 75
4.1.1.2 - Prélèvement par brosse télescopique protégée (Brosse de Wimberley) 75
4.1.1.3. Lavage broncho-alvéolaire ___________________________________ 75
4.1.2 - Examen bactériologique non protégé avec numération de micro-organismes 75
Table des matières
6
4.1.3 - Méthodes microbiologiques alternatives ____________________________ 75
4.2 - Le « Gold standard » ______________________________________________ 75
4.3 - Diagnostic non microbiologique ______________________________________ 76
5 - Traitement des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique ______________ 77
5.1 - Traitement curatif : Antibiothérapie empirique ___________________________ 77
5.2 - Mono ou bithérapie ________________________________________________ 78
5.3 - Durée de l’antibiothérapie ___________________________________________ 79
5.4 - Réponse au traitement ______________________________________________ 80
5.4.1 - Critères de guérison ____________________________________________ 80
5.4.2 - Echec du traitement ____________________________________________ 80
5.4.3. Conduite à tenir en cas d’échec de l’antibiothérapie ___________________ 80
6 - Prévention des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique ______________ 82
6.1 - Evaluation des mesures préventives ___________________________________ 82
6.2 - Mesures conventionnelles de lutte contre les PAVM ______________________ 82
6.3 - Mesures spécifiques ________________________________________________ 82
6.3.1 - Mesures relatives aux soins ______________________________________ 82
6.3.1.1 - Le sevrage _______________________________________________ 82
6.3.1.2 - Aspirations oropharyngées et endotrachéales ____________________ 82
6.3.1.3 - Soins spécifiques __________________________________________ 83
6.3.1.4 - Position demi assise ________________________________________ 83
6.3.1.5 - Drainage sous glottique _____________________________________ 83
6.3.2 - Mesures relatives aux techniques de ventilation ______________________ 83
6.3.3 - Mesures relatives au matériel de ventilation _________________________ 84
6.3.3.1 - Circuits de ventilation ______________________________________ 84
6.3.3.2 - Filtres et humidificateurs chauffants ___________________________ 84
6.3.4 - Mesures relatives aux procédures modifiant la flore endogène ___________ 84
6.3.4.1 - Sonde gastrique, alimentation entérale, prévention de l’ulcère de stress 84
6.3.4.2 - Décontamination digestive sélective ___________________________ 84
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PRATIQUE ……………………………….. …………..85
1 - Principes de l’étude ____________________________________________________ 87
1.1 - Problématique ____________________________________________________ 87
2 - Objectifs de l’étude ____________________________________________________ 89
2.1 - Objectifs principaux _______________________________________________ 89
2.2 - Objectifs secondaires _______________________________________________ 89
3 - Protocole d’étude ______________________________________________________ 89
3.1 - Matériels et méthodes ______________________________________________ 89
3.1.1 - Type d’étude _________________________________________________ 89
3.1.2 - Lieu d’étude __________________________________________________ 89
3.1.3 - La période de l’étude ___________________________________________ 89
3.1.4 - La population d’étude __________________________________________ 89
3.1.5 - Critères d’inclusion ____________________________________________ 89
3.1.6 - Critères d’exclusion ____________________________________________ 90
3.1.7 - Définition du cas ______________________________________________ 90
Table des matières
7
3.1.8 - Collecte des données ___________________________________________ 90
3.1.9 - Techniques d’exploitation des données _____________________________ 90
3.2 - Déroulement de l’enquête ___________________________________________ 91
3.2.1 - Moyens matériels ______________________________________________ 91
3.2.2 - Equipe ayant participé à l’étude___________________________________ 92
3.2.3 - Méthode de travail _____________________________________________ 92
3.2.3.1 - Méthodologie microbiologique _______________________________ 92
3.2.3.1.1 - Les prélèvements ______________________________________ 92
3.2.3.1.1.1 - Dans le cadre diagnostique ___________________________ 92
3.2.3.1.1.2 - Dans le cadre préventif ______________________________ 94
3.2.3.1.2 - Dilutions et mise en culture des PDP _______________________ 94
3.2.3.1.2.1 - Obtention de la première dilution (10-2) _________________ 94
3.2.3.1.2.2 - Obtention de la deuxième dilution (10-3) ________________ 94
3.2.3.1.3 - Mise en culture et isolement : pour L’écouvillonnage pharyngé __ 94
3.2.3.1.4 - Identification _________________________________________ 95
3.2.3.1.5 - Étude de la sensibilité aux antibiotiques ____________________ 95
3.2.3.1.5.1 - Les Entérobactéries _________________________________ 95
3.2.3.1.5.2 - Les Acinetobacter et Pseudomonas ____________________ 97
3.2.3.1.5.3 - Les Acinetobacter et Pseudomonas IMP et CAZ (R) ______ 99
3.2.3.2 - Détection de la formation de Biofilm _________________________ 102
3.2.3.2.1 - Méthode de plaque de culture tissulaire (TCP) ______________ 102
3.2.3.2.2 - La méthode de tube (TM) _______________________________ 103
3.2.3.2.3 - Méthode de rouge Congo _______________________________ 103
3.2.3.3 - Comparaison des souches par électrophorèse en champs pulsé faite à IPA
______________________________________________________________ 104
4 - Résultats ___________________________________________________________ 105
4.1 - Répartition des cas de PAVM selon l'âge ______________________________ 105
4.2 - Répartition des cas de PAVM selon le sexe ____________________________ 106
4.3 - Répartition des résultats des cultures des PDP __________________________ 107
4.4 - Répartition des cultures des PDP selon l'année __________________________ 108
4.5 - Les prélèvements souillés ou non souillés ______________________________ 109
4.6 - Répartition des PDP souillés ________________________________________ 110
4.7 - Répartition des cas selon le délai d'apparition des PAVM _________________ 111
4.8 - Répartition des cas selon le motif d'hospitalisation _______________________ 112
4.9 - PAVM selon la durée d’hospitalisation ________________________________ 113
4.10 - Répartition des malades selon la reintubation __________________________ 114
4.11 - Répartition des malades selon la trachéotomie _________________________ 115
4.12 - Répartition des PDP positifs et PDP colonisés _________________________ 116
4.13 - Répartition des PDP positifs selon l’année et le type de culture ____________ 117
4.14 - Répartition des cas selon le nombre d’épisodes de PAVM ________________ 118
4.15 - Répartition des cas selon la prise d'antibioprophylaxie ___________________ 119
4.16 - Répartition des cas de PAVM selon l’étiologie bactérienne _______________ 120
4.17 - Profil de résistance de Pseudomonas aeruginosa par l'antibiogramme ______ 121
Table des matières
8
4.18 - Profil de résistance de Pseudomonas sp par l'antibiogramme ______________ 123
4.19 - Profil de résistance de l'Acinetobacter baumannii par l'antibiogramme ______ 125
4.20 - Profil de résistance de l'Acinetobacter sp par l'antibiogramme _____________ 127
4.21 - Profil de résistance de Klebsiella pneumoniae par l'antibiogramme _________ 129
4.22 - Profil de résistance du Staphylococcus aureus par l'antibiogramme _________ 131
4.23 - Profil de résistance du Staphylococcus aureus à la Méticilline_____________ 133
4.24 - Profil de résistance des bactéries isolées selon la sécrétion de βlactamase à
spectre élargi (BLSE) __________________________________________________ 134
4.25 - Profil de résistance des germes à l'Imipenème _________________________ 135
4.26 - Profil de résistance des germes à la Ticarcilline ________________________ 136
4.27 - Profil de résistance des germes à la Pipéracilline _______________________ 137
4.28 - Profil de résistance des germes à l'association Pipéracilline + Tazobactam ___ 138
4.29 - Profil de résistance des germes à l'Amikacine _________________________ 139
4.30 - Profil de résistance des germes à la Tobramycine _______________________ 140
4.31 - Profil de résistance des germes à la Pèfloxacine ________________________ 141
4.32 - Profil de résistance des germes à l'association Triméthoprime + Sulfaméthoxazole
___________________________________________________________________ 142
4.33 - Profil de résistance des germes à la Céftazidime _______________________ 143
4.34 - Profil de résistance des germes à la Gentamicine _______________________ 144
4.35 - Profil de résistance des germes à la Ciprofloxacine _____________________ 145
4.36 - Profil de résistance des germes à la Colistine __________________________ 146
4.37 - Antibiorésistance de l'Acinetobacter baumannii Ph 1 par la CMI IMPR _____ 147
4.38 - Antibiorésistance de l'Acinetobacter baumannii Ph 2 par la CMI IMPR _____ 148
4.39 - Antibiorésistance de l'Acinetobacter baumannii Ph 3 par la CMI IMPR _____ 149
4.40 - Antibiorésistance de l'Acinetobacter baumannii Ph 4 par la CMI IMPR _____ 150
4.41 - Antibiorésistance de l'Acinetobacter baumannii par la CMI IMPS _________ 151
4.42 - Antibiorésistance de l'Acinetobacter sp par la CMI IMPR ________________ 152
4.43 - Antibiorésistance de l'Acinetobacter sp par la CMI IMPS ________________ 153
4.44 - Antibiorésistance de Pseudomonas sp par la CMI IMPR _________________ 154
4.45 - Antibiorésistance de Pseudomonas sp par la CMI IMPS _________________ 155
4.46 - Antibiorésistance de Pseudomonas aeruginosa Ph 1 par la CMI IMPR ______ 156
4.47 - Antibiorésistance de Pseudomonas aeruginosa Ph 2 par la CMI IMPR ______ 157
4.48 - Antibiorésistance de Pseudomonas aeruginosa par la CMI IMPS __________ 158
4.49 - Antibiorésistance du Staphylococcus aureus par la CMI MR ______________ 159
4.50 - Antibiorésistance du Staphylococcus aureus Ph 1 par la CMI MS __________ 160
4.51 - Antibiorésistance du Staphylococcus aureus Ph 2 par la CMI MS __________ 161
4.52 - Antibiorésistance de Klebsiella pneumoniae BLSE positif Ph 1 par la CMI __ 162
4.53 - Antibiorésistance de Klebsiella pneumoniae Ph 2 BLSE positif par la CMI __ 163
4.54 - Antibiorésistance de Klebsiella pneumoniae Ph 1 BLSE négatif par la CMI __ 164
4.55 - Antibiorésistance de Klebsiella pneumoniae Ph 2 BLSE négatif par la CMI __ 165
4.56 - Etude de la formation de biofilm pour l’Acinetobacter baumannii__________ 166
4.57 - Etude de la formation de biofilm pour l’Acinetobacter sp ________________ 167
4.58 - Etude de la formation de biofilm pour Pseudomonas aeruginosa __________ 168
Table des matières
9
5.59 - Etude de la formation de biofilm pour Pseudomonas sp __________________ 169
4.60 - Etude de la formation de biofilm pour Klebsiella pneumoniae _____________ 170
4.61 - Etude de la formation de biofilm pour Staphylococcus aureus _____________ 171
4.62 - Résultat de la PFGE ______________________________________________ 172
4.63 - Répartition des cas selon l’état à la sortie du service ____________________ 173
4.64 - Répartition des cas de PAVM décédés selon l'âge ______________________ 174
4.65 - Répartition des cas de PAVM décédés selon le sexe ____________________ 175
4.66 - Répartition des cas de PAVM décédés selon l’agent pathogène ____________ 176
4.67 - Répartition des cas décédés suite à une PAVM selon la durée d’hospitalisation
___________________________________________________________________ 177
5 - Discussion __________________________________________________________ 178
5.1 - Généralité ______________________________________________________ 178
5.2 - Les données démographiques _______________________________________ 178
5.3 - Les données microbiologiques ______________________________________ 179
5.3 - Selon le décès ___________________________________________________ 181
6 - Perspectives _________________________________________________________ 181
CONCLUSION ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….……………………………………………………… ……………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………………………………………………………………… 183
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 187
ANNEXES…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………………………………………………………………… 199
RESUME……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 207
Liste des tableaux
11
LISTE DES
TABLEAUX
Liste des tableaux
13
Tableau
N° Titre page
01 Physiopathologie des infections nosocomiales……………………………………………….. 35
02 Principales espèces isolées dans les infections nosocomiales ………………………….. 36
03 Le Clinical Pulmonary Infection Score (CPIS).......................................................................... 74
04 Sensibilité et spécificité des cultures quantitatives des principaux prélèvements
microbiologiques............................................................................................. ............................ 76
05 PN à début tardif (≥ 5 jours) ou avec facteurs de risque de BMR, quelle que soit la gravité..... 77
06 PN à début tardif (≥ à 5 jours) ou avec facteurs de risque de BMR, quelle que soit la gravité.. 78
07 Posologie des antibiotiques utilisés dans les PAVM en réanimation…………………………. 79
08 Définition du cas……………………………………………………………………………… 90
09 Le seuil de positivité des cultures et interprétation……………………….…………………… 94
10 Répartition des patients atteints de PAVM selon l’âge……………………………………….. 105
11 Répartition des patients atteints de PAVM selon le sexe……………………………………... 106
12 Répartition des résultats de cultures des PDP…………………………………………………. 107
13 Répartition des résultats de cultures des PDP selon l’année…………………………………... 108
14 Répartition des résultats de cultures des PDP effectués chez des patients sous ventilation
mécanique selon l’année et la notion de souillure…………………………………………….. 109
15 Répartition des cultures souillées des PDP……………………………………………………. 110
16 Répartition des cas selon le délai d'apparition des PAVM …………………………………… 111
17 Répartition des patients atteints de PAVM selon le motif d'hospitalisation ………………….. 112
18 Répartition des cas de PAVM selon la durée d'hospitalisation……………………………….. 113
19 Répartition des patients atteints de PAVM selon la notion de reintubation…………………... 114
20 Répartition des patients atteints de PAVM selon la notion de trachéotomie…………………. 115
21 Répartition des cultures positives et colonisées selon les années …………………………… 116
22 Répartition des PDP positifs selon l’année et le type de culture……………………………… 117
23 Répartition des patients atteints de PAVM selon le nombre d’épisodes…………………….. 118
24 Répartition des patients atteints de PAVM selon la notion d'antibioprophylaxie……………. 119
25 Répartition des cas de PAVM selon l’agent pathogène………………………………………. 120
26 Profil de résistance de Pseudomonas aeruginosa aux antibiotiques………….………………. 121
27 Profil de résistance de Pseudomonas sp aux antibiotiques……………………………………. 123
28 Profil de résistance de l'Acinetobacter baumannii aux antibiotiques…………………………. 125
29 Profil de résistance de l'Acinetobacter sp aux antibiotiques…………………………………... 127
30 Profil de résistance de Klebsiella pneumoniae aux antibiotiques……………………………... 129
31 Profil de résistance Staphylococcus aureus aux antibiotiques………………………………… 131
32 Fréquence de résistance du Staphylococcus aureus à la Méticilline…………………………. 133
33 Fréquence de résistance des bactéries isolées selon le phénotype BLSE……………………... 134
34 Fréquence de résistance des germes à l'Imipenème…………………………………………… 135
35 Fréquence de résistance des germes à la Ticarcilline…………………………………………. 136
36 Fréquence de résistance des germes à la Pipéracilline………………………………………… 137
37 Fréquence de résistance des germes à la Pipéracilline + Tazobactam………………………… 138
38 Fréquence de résistance des germes à l’Amikacine…………………………………………… 139
39 Fréquence de résistance des germes à la Tobramycine……………………………………….. 140
40 Fréquence de résistance des germes à la Pèfloxacine…………………………………………. 141
41 Fréquence de résistance des germes à l'association Triméthoprime + Sulfaméthoxazole…….. 142
42 Fréquence de résistance des germes à la Céftazidime………………………………………… 143
43 Fréquence de résistance des germes à la Gentamycine……………………………………….. 144
44 Fréquence de résistance des germes à la Ciprofloxacine……………………………………… 145
45 Fréquence de résistance des germes à la Colistine……………………………………………. 146
46 Résistance de l'Acinetobacter baumannii Ph 1 IMPR aux antibiotiques par la CMI…………. 147
Liste des tableaux
14
47 Résistance de l'Acinetobacter baumannii Ph 2 IMPR aux antibiotiques par la CMI…………. 148
48 Résistance de l'Acinetobacter baumannii Ph 3 IMPR aux antibiotiques par la CMI…………. 149
49 Résistance de l'Acinetobacter baumannii Ph 4 IMPR aux antibiotiques par la CMI…………. 150
50 Résistance de l'Acinetobacter baumannii IMPS aux antibiotiques par la CMI……………….. 151
51 Résistance de l'Acinetobacter sp IMPR aux antibiotiques par la CMI………………………... 152
52 Résistance de l'Acinetobacter sp IMPS aux antibiotiques par la CMI………………………... 153
53 Résistance de Pseudomonas sp IMPR aux antibiotiques par la CMI…………………………. 154
54 Résistance de Pseudomonas sp IMPS aux antibiotiques par la CMI…………………………. 155
55 Résistance de Pseudomonas aeruginosa Ph 1 IMPR aux antibiotiques par la CMI…………. 156
56 Résistance de Pseudomonas aeruginosa Ph 2 IMPR aux antibiotiques par la CMI…………. 157
57 Résistance de Pseudomonas aeruginosa IMPS aux antibiotiques par la CMI………………. 158
58 Résistance de Staphylococcus aureus MR aux antibiotiques par la CMI……………………... 159
59 Résistance de Staphylococcus aureus MS Ph1 aux antibiotiques par la CMI………………… 160
60 Résistance de Staphylococcus aureus MS Ph 2 aux antibiotiques par la CMI………………... 161
61 Résistance de Klebsiella pneumoniae BLSE positif Ph 1 aux antibiotiques par la CMI……… 162
62 Résistance de Klebsiella pneumoniae BLSE positif Ph 2 aux antibiotiques par la CMI……… 163
63 Résistance de Klebsiella pneumoniae BLSE négatif Ph 1 aux antibiotiques par la CMI……... 164
64 Résistance de Klebsiella pneumoniae BLSE négatif Ph 2 aux antibiotiques par la CMI……... 165
65 Fréquence de la formation de biofilm pour l’Acinetobacter baumannii………………………. 166
66 Fréquence de la formation de biofilm pour l’Acinetobacter sp……………………………….. 167
67 Fréquence de la formation de biofilm pour Pseudomonas aeruginosa………….……………. 168
68 Fréquence de la formation de biofilm pour Pseudomonas sp…………………………………. 169
69 Fréquence de la formation de biofilm pour Klebsiella pneumoniae…………………………... 170
70 Fréquence de la formation de biofilm pour Staphylococcus aureus…………………………... 171
71 Répartition des cas selon l’état à la sortie du service ……………..…………………………... 173
72 Répartition des cas de PAVM décédés selon l’âge……………………………………………. 174
73 Répartition des cas de PAVM décédés selon le sexe………………………………………….. 175
74 Répartition des cas de PAVM décédés selon l’agent pathogène……………………………… 176
75 Répartition des cas de PAVM décédés selon la durée d’hospitalisation……………………… 177
76 Répartition des germes responsables des PAVM selon les séries…………………………….. 179
Liste des Figures
15
LISTE DES FIGURES
Liste des Figures
17
Figure N° Titre page
01 Voies de la colonisation bactérienne pouvant conduire au développement d’une
pneumonie nosocomiale (d’après Bonten1997)................................................................ .... 59
02 Les démarches de formation de biofilms............................................................................... 71
03 Les trois mécanismes de résistance du biofilm aux antibiotiques......................................... 73
04 Stratégie de prise en charge des PAVM................................................................................ 81
05 Les étapes de prélèvement distal protégé (PDP)…………………………………………... 93
06 Arbre expliquant le test appliqué pour le phénotypage des Entérobactéries présentant le
profil de résistance suivant : CTX ≤ 27mm, et/ou CAZ ≤ 22mm, et/ou ATM ≤ 27mm, et
IPM ≥ 23 => S)…………………………………………………………………………….. 95
07 Schéma montrant les différentes étapes de la technique du double disque (Test espagnol)
réalisé pour les entérobactéries…………………………………………………………….. 96
08 Schéma montrant les différentes étapes de la technique du double disque………………... 98
09 Schéma montrant les différentes étapes de la technique du double disque chez
Acinetobacter spp et Pseudomonas aeruginosa…………………………………………… 99
10 Le protocole du test à l’EDTA……………………………………………………………... 100
11 Souche de Pseudomonas aeruginosa suspectée productrice de carbapénémase ; test à
l'EDTA +…………………………………………………………………………………… 101
12 Résultats de formation de biofilm………………………………………………………….. 102
13 Répartition des patients atteints de PAVM selon l'âge…………………………………….. 105
14 Répartition des patients atteints de PAVM selon le sexe………………………………….. 106
15 Répartition des résultats de cultures des PDP……………………………………………… 107
16 Répartition des résultats de cultures des PDP selon l'année……………………………….. 108
17 Répartition des résultats de cultures des PDP effectués chez des patients sous ventilation
mécanique selon l’année et la notion de souillure…………………………………………. 109
18 Répartition des cultures souillées des PDP ………………………………………………... 110
19 Répartition des cas selon le délai d'apparition des PAVM ………………………………... 111
20 Répartition des patients atteints de PAVM selon le motif d'hospitalisation ………………. 112
21 Répartition des cas de PAVM selon la durée d'hospitalisation……………………………. 113
22 Répartition des patients atteints de PAVM selon la notion de reintubation……………….. 114
23 Répartition des patients atteints de PAVM selon la notion de trachéotomie……………… 115
24 Répartition des cultures positives et colonisées selon les années ……………………….. 116
25 Répartition des PDP positifs selon l’année et le type de culture…………………………... 117
26 Répartition des patients atteints de PAVM selon le nombre d’épisodes…………………. 118
27 Répartition des patients atteints de PAVM selon la notion d'antibioprophylaxie……….... 119
28 Répartition des cas de PAVM selon l’agent pathogène…………………………………… 121
29 Profil de résistance de Pseudomonas aeruginosa aux antibiotiques………………………. 122
30 Profil de résistance de Pseudomonas sp aux antibiotiques………………………………… 124
31 Profil de résistance de l'Acinetobacter baumannii aux antibiotiques……………………… 126
32 Profil de résistance de l'Acinetobacter sp aux antibiotiques……………………………….. 128
33 Profil de résistance de Klebsiella pneumoniae aux antibiotiques………………………….. 130
34 Profil de résistance Staphylococcus aureus aux antibiotiques…………………………….. 132
35 Fréquence de résistance du Staphylococcus aureus à la Méticilline……………………… 133
36 Fréquence de résistance des bactéries isolées selon le phénotype BLSE………………..… 134
37 Fréquence de résistance des germes à l'Imipenème chez les cas de PAVM………………. 135
38 Fréquence de résistance des germes à la Ticarcilline……………………………………… 136
39 Fréquence de résistance des germes à la Pipéracilline……………………………..……… 137
40 Fréquence de résistance des germes à la Pipéracilline + Tazobactam……………………... 138
41 Fréquence de résistance des germes à l’Amikacine………………………………………... 139
42 Fréquence de résistance des germes à la Tobramycine……………………………………. 140
43 Fréquence de résistance des germes à la Tobramycine……………………………………. 141
Liste des Figures
18
44 Fréquence de résistance des germes à l'association Triméthoprime + Sulfaméthoxazole…. 142
45 Fréquence de résistance des germes à la Céftazidime……………………………………... 143
46 Fréquence de résistance des germes à la Gentamycine……………………………………. 144
47 Fréquence de résistance des germes à la Ciprofloxacine………………………………….. 145
48 Répartition des cas selon profil de résistance des germes à la Colistine……...…………… 146
49 Fréquence de la formation de biofilm pour l’Acinetobacter baumannii………………..…. 166
50 Fréquence de la formation de biofilm pour l’Acinetobacter sp………………………….. 167
51 Fréquence de la formation de biofilm pour Pseudomonas aeruginosa..…………………... 168
52 Fréquence de la formation de biofilm pour Pseudomonas sp……………………………… 169
53 Fréquence de la formation de biofilm pour Klebsiella pneumoniae……………………….. 170
54 Fréquence de la formation de biofilm pour Staphylococcus aureus……………………….. 171
55 Profil 01 d’électrophorèse en champs pulsé des souches de l’Acinetobacter baumannii….. 172
56 Profil 02 d’électrophorèse en champs pulsé des souches de l’Acinetobacter baumannii….. 172
57 Répartition des cas selon l’état à la sortie du service ………………….………………….. 173
58 Répartition des cas de PAVM décédés selon l’âge………………………………………... 174
59 Répartition des cas de PAVM décédés selon le sexe……………………………………… 175
60 Répartition des cas de PAVM décédés selon l’agent pathogène…………………………... 176
61 Répartition des cas de PAVM décédés selon la durée d’hospitalisation…………………... 177
Liste des abréviations
19
LISTE DES
ABREVIATIONS
Liste des abréviations
21
AARN : Algerian Antimicrobial Resistance Network.
ADH : Alcool déshydrogénase.
ADN : Acide désoxyribonucléique.
AES : Accident exposition au sang.
AET : Aspiration EndoTracheale.
Ag : Antigène.
Ag O : Antigène O.
AMC : Acide clavulanique + Amoxicilline
Anti H2 : Antihistaminique H2.
API : Identification products are.
ARN : Acide ribonucléique.
ATB : Antibiotique.
ATCC : American Type Culture Collection.
ATM : Aztreonam.
ATS : American Thoracic Society.
BCP : BromoCrésol Pourpre.
BEL-1 : Belgium Extended-Spectrum βlactamase.
BES-1 : Brazilian Extended-Spectrum βlactamase.
BGN : Bacilles à Gram Négatif.
BHI : Brain Heart Infusion.
BHRe : Bactérie hautement résistante émergente.
BLSE : ßlactamases à Spectre Etendu.
BMR : Bactérie Multi Résistante.
BPCO : Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive.
BTP : Brosse Télescopique Protégé.
C1G : Céphalosporine de Première Génération.
C2G : Céphalosporine de Deuxième Génération.
C3G : Céphalosporine de Troisième Génération.
CAZ : Ceftazidime.
CAZ : Ceftazidime.
CBN : Céphalosporinase de Bas Niveau.
CDC : Centers for Disease Control (centre de control des maladies).
CGP : Cocci à Gram Positif.
CHN : Céphalosporinase de Haut Niveau.
CHP : Céphalosporinase Hyper Produite.
CHU : Centre Hospitalier Universitaire.
CLED : Cystine Lactose Electrolyt Deficient.
CLIN : Comite de lutte contre les infections nosocomiales.
Cloxa : Cloxacilline.
CLSI : Clinical Laboratory Standards Institue.
CMI : Concentration Minimale Inhibitrice.
CMT : Complex Mutant TEM.
CPIS : Clinical Pulmonary Infection Score.
CRP : Protéine C Reactive.
CSQ : Technique Semi Quantitative.
CTX-M: : Céfotaximase - Munich.
DDST : Double DiskSynergy Test.
DO : Densité Optique.
Liste des abréviations
22
DRS : Détresse respiratoire.
E : Enzyme.
EDTA : EthyleneDiaminTetraAceticacid.
ELISA : Enzyme-Linked Immunosorbent Assay.
GEI : Gastro-Entérite Infantile.
GES : Guyana Extended-Spectrum Beta-lactamase.
GIM : German IMipénémase.
GISA : Glycopeptide Intermediate Staphylococcus aureus.
GN : Gélose Nutritive.
GSC : Gélose au Sang Cuit.
GSF : Gélose au Sang Frais.
HE : Huile Essentielle.
HIV : Human immunodeficiency virus.
HSL : Homo-Sérine Lactones.
IAS : Infections Associées aux Soins.
IC : infection cathéter.
IgA : Immunoglobuline A.
IMI : Imipenème.
IMP : IMiPénémase.
IN : Infections Nosocomiales.
IPA : Institut pasteur Algérie.
IPP : Inhibiteur de la Pompe à Protons.
ISO : Infections du Site Opératoire.
IUN : Infections Urinaires Nosocomiales.
IβL : Inhibiteur de β-Lactamase.
KES : Klebsiella Enterobacter Serratia.
Km : Constante de Michaelis.
KPC : Klebsiella pneumoniae Carbapénémase.
L : Lisses.
LA SR : lactone system régulation.
LBA : Lavage Broncho-Alvéolaire.
LPS : lipopolysaccharide.
MBL : MétalloBétaLactamase.
MHT : Test de Hodge Modifié.
mmH2O : Millimètre d’eau.
NACL : Sodium chlorite.
NAD : Nicotinamide adenine dinucleotide.
NMC-A : Class A carbapenemases are chromosomally encoded.
OMS : Organisation mondiale de santé.
Opr-D2 : Opéron D2.
ORL : Oto-Rhino-Laryngée.
OXA-48 : oxacilline-48.
P : Produit.
PAVM : Pneumopathies Acquises sous Ventilation Mécanique.
PCT : Procalcitonine.
PDP : Prélèvement Distal Protégé.
PER : Pseudomonas Extended Resistance.
pH : potentiel d’hydrogène.
Liste des abréviations
23
Ph : phénotype.
PLP : Protéines Liants les Pénicillines.
PN : Pneumopathies Nosocomiales.
QS : Quorum Sensing.
R : Rugueuse.
RF : Récepteur au Fibrinogène.
rhIAB : rhamnolipide.
rhlR : rhamnolipide regulation.
S : Substrat.
SARM : Staphylococcus aureus Résistant à la Méticilline.
SARV : Souche de Staphylococcus aureus Résistant à la Vancomycine.
SASM : Staphylococcus aureus Sensible à la Méticilline.
SDD : Décontamination Digestive Sélective.
SDRA : Syndrome de Détresse Respiratoire Aigue.
SFC-1 : Serratia fonticola UTAD54.
SFO-1 : Serratia fonticola.
SHV : SulfHydryl Variable.
SME : Serratia marcescens emerging carbapenemases.
Sp : Species au singulier.
SPM : Sao Paulo Métallo-enzyme.
SPP : Sous-espèce (subspecies).
SPP : species au pluriel.
STREM-1 : Soluble Triggering Receptor Expressed on Myeloid cells-1.
TCC : Ticarcilline + acide Clavulanique.
TCP : Plaque de Culture Tissulaire.
TDA : tryptophanes deshydrogénase.
TEM : TEMoneira - nom du patient.
TLA-1 : TLAhuicas - tribu indienne.
TQ : Technique Quantitative.
TRI/IRT : TEM Résistantes aux Inhibiteurs.
TTC : Ticarcilline.
UFC : Unité Formant Colonie.
USI : Unités de Soins Intensifs.
USI : Unité de soins intensifs.
VAC : Complications associées à la ventilation
VAG : Voie d’attaque des glucides.
VEB : Vietnam Extended-spectrum Beta-lactamase.
VEDT : Ventilation Endotrachéale.
VF : Viande Foie.
VIM : Verona IMiPénémase.
VISA : Vancomycin Intermediate Staphylococcus aureus.
VM : Ventilation Mécanique.
VNI : Ventilation Non Invasive.
VRSA : Staphylococcus aureus vancomycine résistant.
Introduction
25
Introduction
Introduction
27
Les infections nosocomiales (IN) représentent un problème de santé publique
préoccupant, particulièrement dans les services de réanimation et de soins intensifs, malgré
tous les efforts déployés. Dans ces services à risque, les pneumonies acquises sous
ventilations mécaniques (PAVM) représentent les complications infectieuses nosocomiales
les plus fréquentes (30 à 50 %). S’ajoutent à cela la durée d’hospitalisation des patients qui est
majorée de 7 jours en moyenne et l’importance du taux de mortalité attribuable aux PAVM
(10 à 30 % )[1]. La qualité de leur prise en charge sur le plan diagnostique, thérapeutique et
préventif est un défi majeur pour les médecins réanimateurs, doublé d’un enjeu économique
important.
Sur le plan bactériologique, outre la diversité des germes impliqués et leurs
multirésistances aux antibiotiques, un nouveau concept de mode de croissance des
microorganismes dans leur environnement naturel appelé BIOFILM a pris une importance
toute particulière lorsqu’il a été établi qu’il est impliqué dans un grand nombre d’infections
bactériennes (pulmonaires, urinaires, cardiovasculaires, ophtalmologiques et bucco-
dentaires)[2]. Dans ce cadre, les PAVM, à cause du développement et de l’adhérence de
certains bacilles à Gram négatif (Pseudomonas aeruginosa, Escherichia coli) sur la sonde
endotrachéale et les filtres des ventilateurs, sont propices à la formation de biofilms.
Sur le plan épidémiologique, il est communément admis que la surveillance des
complications de la ventilation mécanique s’appuie essentiellement sur les taux de PAVM
survenant au cours de l’hospitalisation en réanimation. Pour mieux surveiller ces infections, il
a été établi au préalable un consensus international sur la définition des PAVM, basée sur des
critères cliniques, radiologiques et microbiologiques[3]. Pour rappel, une PAVM nécessite
l’apparition chez un patient ventilé mécaniquement (invasivement) depuis plus de 48 heures,
d’un nouvel infiltrat à la radiographie pulmonaire, en association avec au moins 2 des 3
critères clinico-biologiques suivants :
Fièvre > 38°C.
Hyperleucocytose.
Aspiration trachéale purulente.
De plus, la confirmation bactériologique est indispensable. Cependant le délai trop long
du diagnostic bactériologique classique basé sur la culture et l’identification bactérienne
(plusieurs jours) met le clinicien devant un dilemme, dès lors que le diagnostic de PAVM est
suspecté : entre la nécessité de prescrire une antibiothérapie empirique adéquate et le souci
d’éviter la sélection et l’émergence de bactéries multirésistantes.
De nouvelles stratégies utilisant les techniques de BIOLOGIE MOLECULAIRE
permettent actuellement de raccourcir le délai du diagnostic (2 à 3 heures) avec plus de
fiabilité et précision.
La thérapeutique anti-infectieuse, clef de voute du traitement des PAVM se doit d’être
optimale, nécessitant une collaboration étroite entre le réanimateur et le microbiologiste, Elle
comporte 2 aspects : antibioprophylaxique (inhalée ou intraveineuse) et antibiothérapeutique
(curatif).
Les stratégies de contrôle et de prévention nécessitent une approche multidisciplinaire
afin de déterminer les solutions les plus pertinentes et les plus adaptées au niveau local. Des
Introduction
28
travaux de recherche centrés essentiellement autour de la sonde d’intubation trachéale
devraient mettre en évidence l’intérêt de plusieurs procédés visant à diminuer l’incidence des
micro-inhalations des secrétions gastriques et oropharyngées : l’aspiration sous glottique qui
est une mesure efficace dans la prévention des PAVM en est un exemple.
A cause de leur fréquence, de leur gravité et de leur coût, les PAVM impliquent, outre
le personnel de réanimation, les infectiologues, les hygiénistes, les microbiologistes, les
épidémiologistes, les pharmaciens ainsi que les gestionnaires hospitaliers.
La surveillance épidémiologique des PAVM, les études microbiologiques approfondies
des agents étiologiques, les nombreuses réunions de consensus ainsi que plusieurs travaux de
recherche menés dans les pays développés permettent actuellement de les contrôler, d’évaluer
leur taux et d’en faire un indice de qualité de soins largement utilisé pour comparer les
hôpitaux.
Dans notre pays, l’absence de données épidémiologiques et microbiologiques fiables sur
ces infections nosocomiales, et face au problème de gravité des patients admis en réanimation
de l’HMRUO, nous avons voulu apporter notre contribution à l’étude des PAVM par ce
modeste travail de recherche appliquée sur les aspects bactériologiques de ces pathologies
nosocomiales afin d’aider nos confrères réanimateurs à améliorer la prise en charge de leurs
patients.
Notre travail sera présenté en deux parties : une partie théorique consacrée à la
recherche bibliographique et une partie pratique réservée à l’étude sur le terrain (patients,
matériels et méthodes) ainsi que l’analyse des résultats obtenus.
Première partie : Rappels théoriques
29
Première Partie :
rappels
théoriques
Première partie : Rappels théoriques
31
1 - Généralités
1.1 - Définitions
1.1.1 - Infection nosocomiale (IN)
L'infection nosocomiale est une infection acquise dans un établissement de soins, qui
n'était ni présente, ni en incubation à l'admission.
À la différence d’infection communautaire qui est acquise en dehors d’un établissement
hospitalier, sans relation avec un soin.
L'infection nosocomiale est une Infection associée aux soins contractée en établissement
de santé.
1.1.2 - Infection associée aux soins (IAS)
On parle aujourd’hui d’Infection associée aux soins si elle survient au cours ou au
décours d’une prise en charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou
éducative) et si elle n’était ni présente, ni en incubation au début de la prise en charge.
Lorsque l’état infectieux au début de la prise en charge n’est pas connu précisément, un délai
d’au moins 48 heures ou un délai supérieur à la période d’incubation est couramment accepté
pour définir une IAS.
Il est recommandé d’apprécier dans chaque cas la plausibilité de l’association entre la
prise en charge et l’infection.
Pour les infections du site opératoire (ISO), on considère comme associées aux soins les
infections survenant dans les 30 jours suivant l’intervention, ou, s’il y a mis en place d’un
implant ou d’une prothèse, dans l’année qui suit l’intervention.
1.1.3 - Principales catégories d’infections nosocomiales
Sont classées par ordre de fréquence décroissant :
1.1.3.1 - Les infections urinaires nosocomiales (IUN)
La notion d’infection urinaire nosocomiale répond aujourd’hui à une définition précise.
En règle liée à la mise en place d’une sonde vésicale, selon les définitions actuelles, elle
occupe la première place dans les infections nosocomiales (30 à 50 %), et constitue la
troisième porte d’entrée des bactériémies.
Le germe isolé le plus souvent est un Escherichia Coli, mais la flore se modifie et la
distribution écologique est en perpétuelle évolution.
Malgré leur caractère habituellement bénin, ces infections nosocomiales ont
néanmoins un retentissement sur la mortalité hospitalière, elles augmentent la durée
d’hospitalisation de 2,5 jours en moyenne et représentent pour leur traitement une part
importante du budget antibiotique.
La prévention doit donc être impérative, en insistant tout particulièrement sur les
mesures simples et accessibles à tous : indications de sondage vésical bien ciblées, utilisation
Première partie : Rappels théoriques
32
de drainage en circuit fermé, asepsie maximale lors de la manipulation des sondes après
lavage des mains.
1.1.3.2 - Les pneumonies nosocomiales (PN)
1.1.3.2.1 - Mécanisme
La contamination et l'infection se font essentiellement par voie aérienne. La
contamination initiale se fait à partir de l'oropharynx. Elle est liée à l'adhésion bactérienne et
est favorisée par des facteurs de terrain. L'origine des bactéries est avant tout digestive
(surtout gastrique) favorisée par une sonde nasogastrique, l'impossibilité de boire, les
morphiniques et les curares qui inhibent la motricité de l'appareil digestif, l'administration des
antibiotiques qui favorisent la croissance des bactéries pathogènes.
Le rôle de l'environnement est certain, les mains des soignants sont un important
vecteur de contamination.
1.1.3.2.2 - Classification
Deux types de PN différentes par leur physiopathologie et leur épidémiologie peuvent
être individualisés suivant leur délai de survenue :
PN précoce, survenant avant le 5ème jour d'hospitalisation, les germes
responsables sont des commensaux du patient (Streptococcus pneumoniae,
Haemophilus influenzae, Staphylococcus aureus méthicillino-sensible,
Escherichia coli). L'existence de troubles de conscience avec altération des
réflexes des voies aeriennes est le facteur prédisposant.
PN tardive, survenant après le 5ème jour d'hospitalisation, les germes
responsables sont hospitaliers multirésistants (Pseudomonas sp, Acinetobacter
sp, Staphylococcus aureus méthicillino-résistant, groupe KES). La gravité
initiale de l’état du patient et la prolongation de la ventilation mécanique (40 %
des patients ventilés pendant plus de 6 jours font une PN) sont les deux facteurs
de risque essentiels.
1.1.3.3 - Les Infections du site opératoires (ISO)
Une infection du site opératoire est une infection survenant dans les 30 jours suivant
l'intervention, ou dans l'année s'il y a une mise en place d'une prothèse (implant définitif tel
que : valve cardiaque, prothèse articulaire, ...).
La contamination intervient au cours de l'acte opératoire elle est manuportée,
accessoirement liée à l'environnement. Plusieurs facteurs la facilitent : nécrose tissulaire,
sérosité, corps étranger, implant, inoculum bactérien important, mauvaise vascularisation.
Première partie : Rappels théoriques
33
1.1.3.4 - Les infections nosocomiales sur cathéter
Colonisation du cathéter : résultat de l'intervention entre :
Hôte (protéines).
Micro-organisme (facteur d'adhésivité, slime et ATB).
Matériaux.
1.2 - Épidémiologie générale des infections nosocomiales
1.2.1 - Réservoirs des micro-organismes
Hommes : patients +++, personnels et visiteurs.
Peau : 102 à 106 micro-organismes /cm2.
Nez : Staphylococcus aureus, pharynx : Streptococcus A.
Digestif : Colon : 1011 à 1012 bactéries/g selles.
Animaux, insectes.
Eau (Legionella, Pseudomonas …).
Surface (Acinetobacter baumannii…), matériel médical (endoscopes…).
Air (Aspergillus …).
Végétaux (fleurs coupées), aliments (fruits, légumes...).
1.2.2 - Mode de transmission
On distingue 4 modes de transmission des infections nosocomiales :
L’auto-infection: le malade s'infecte avec ses propres germes, les « portes d'entrée » sont
les lésions des muqueuses, les lésions cutanées (plaies, brûlures, maladies de peau).
L'hétéro-infection: le germe responsable de l’IN provient d'un autre malade, la
transmission étant le plus souvent manuportée, par le personnel soignant intervenant
auprès de plusieurs patients, disséminant ainsi les germes d'une personne à l'autre. C'est le
mode de contamination le plus fréquent lors d'épidémies.
La xéno-infection: dans ce cas les agents pathogènes sont transmis par des personnes
venant de l'extérieur (personnels soignants, visiteurs, sous-traitants), et présentant eux-
mêmes une pathologie infectieuse, déclarée ou en cours d'incubation.
L'Exo-infection: ce mode de transmission est issu, soit d’un dysfonctionnement
technique d'un matériel (filtre à air, autoclave…etc), soit d’une erreur commise dans
l'exécution des procédures de traitement.
1.2.3 - Sources des infections nosocomiales
Ces infections peuvent être :
Directement liées aux soins dispensés au patient (par exemple, tube de ventilation,
cathéter, sonde urinaire …etc).
Survenir lors de l’hospitalisation, indépendamment de tout acte médical (par
exemple une épidémie de grippe).
Première partie : Rappels théoriques
34
Ainsi que la transmission par contact avec le sang et les liquides biologiques par
exemple :
Les accidents d’exposition au sang (AES), le plus souvent piqûre par du matériel souillé
par du sang (HIV, hépatite B et hépatite C), concernant surtout le personnel médical,
paramédical et d’hygiène.
1.2.4 - Facteurs de risque
1.2.4.1 - Terrain
Le sexe féminin (le risque est multiplié par deux) dans les IUN.
Les ages extrêmes, neutropénie, chimiothérapie prolongée, infection à
distance,traitement immunosuppresseur, lésions cutanées ,…..etc.
Pathologie sous-jacente : obésité, infections préalables et/ou concomitantes,
malnutrition,diabète, immunodépression, état de choc, traitement ATB prolongé, état
général du patient au moment de l'intervention.
1.2.4.2 - Procédures invasives, interventions chirurgicales
De plus en plus, en milieu hospitalier, que ce soit à l'hôpital ou en clinique, l’utilisation
des techniques de surveillance des patients comme les cathéters urinaires, la mesure de la
pression veineuse centrale, l'implantation de prothèses, les perfusions etc. sont des techniques
favorisant l'apparition d'infections hospitalières. Il en est de même de certains traitements
utilisés par voie intraveineuse surtout quand ceux-ci sont de longue durée (voie d'abord
centrale). Grâce à l'utilisation, depuis peu, de dispositif d'accès centraux totalement
implantables, la survenue d'infections hospitalières semble beaucoup moins fréquente.
1.2.4.3 - Traitements immunosuppresseurs
Font appel à divers médicaments diminuant les capacités de défense de l'organisme. Ces
médicaments sont prescrits en particulier chez les patients néoplasiques (présentant un cancer)
et chez ceux venant de subir une transplantation d'organes. Les individus souffrant
de maladies auto-immunes peuvent également être sujets à l'apparition d'infection
nosocomiale. En dehors des cas pathologiques, les vieillards, les nouveau-nés et les
prématurés sont particulièrement fragiles aux infections nosocomiales.
Première partie : Rappels théoriques
37
1.3.4 - Champignons et parasites
Candida, Aspergillus de plus en plus incriminés.
1.3.5 - Prion
Agent transmissible non conventionnel, intervient dans les procédés de stérilisation.
2 - Les pneumopathies acquises sous ventilation mécanique (PAVN)
2.1 - Définition
Une PAVM correspond à « toute pneumonie associée aux soins, elle est défini par la
survenue d’une infection des voies respiratoires basses chez un malade dont la respiration est
assistée par une machine, soit de manière invasive par l’intermédiaire d’un tube endotrachéal
ou d’une trachéotomie, soit de manière non invasive par l’intermédiaire d’un masque facial ou
d’un autre procédé, dans les 48 heures précédant la survenue de l’infection ».
Une PAVM est considérée comme liée à l’intubation si elle survient 48 heures après le
début de l’intubation et moins de 2 jours après l’extubation. À l’opposé de la pneumonie
d’inhalation, favorisée par des troubles de la conscience ou de la déglutition, contractée avant
l’admission dans un établissement de santé et non liée aux soins initiaux[4].
La définition épidémiologique de la PAVM repose sur des critères cliniques,
radiologiques, et microbiologiques. L’association de ces différents critères est impérative pour
distinguer la PAVM de la colonisation trachéale, de la trachéo-bronchite ou de modifications
de l’état clinique résultant d’autres mécanismes pathologiques[5].
2.2 - Classification des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique (PAVM)
Un sous-ensemble des PN, comme définies précédemment, les PAVM font référence
aux cas survenant chez les patients qui ont été placés sous ventilation mécanique pendant au
moins 48 heures.
Les mécanismes d’infection des PN et des PAVM sont similaires, cela provient aussi du
fait que les défenses de l’hôte contre une pneumonie sont contournées si efficacement par une
sonde endotrachéale, le risque de pneumopathie est bien plus élevé chez un patient ventilé[6].
En fonction du délai de survenue des PAVM, on distingue :
2.2.1 - Les PAVM précoces
Surviennent avant le 5ème jour de la ventilation mécanique, relèvent d’un phénomène de
colonisation des voies aériennes par la flore endogène du patient.
Première partie : Rappels théoriques
38
2.2.2 - Les PAVM tardives
Surviennent après le 5ème jour, et qui sont dues à une contamination par des bactéries
plus résistantes d’origine hospitalière[7].
2.3 - Microbiologie des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique
Les agents microbiologiques responsables des PAVM sont communément décrits en
fonction du délai d’apparition de la pneumopathie[8].
Dans les PAVM précoces, les bactéries sont généralement sensibles aux antibiotiques ;
Bacilles à Gram Négatif (BGN) comme Escherichia coli, Enterobacter spp, Klebsiella spp,
Proteus spp, Serratia marcescens, Haemophilus influenzae, et Cocci à Gram Positif (CGP)
dont Staphylococcus aureus sensible à la Méticilline (SASM) et Streptococcus pneumoniae.
Dans les PAVM tardives, on retrouve principalement des germes potentiellement
multi-résistants aux antibiotiques; Pseudomonas aeruginosa, Acinetobacter spp,
Stenotrophomonas maltophilia, Staphylococcus aureus résistant à la Méticilline (SARM).
2.3.1 - Bacilles à Gram négatif (BGN)
2.3.1.1 - Pseudomonas aeruginosa
Le mot est composé du grec pseudo, (simili) ou (imitation) et monas, (unité). On l’a
employé dans les débuts de la microbiologie pour désigner les (germes). Aeruginosa, qui veut
dire vert-de-gris en latin (le résultat de la corrosion du cuivre), se réfère à un pigment que
cette bactérie contient.
Pseudomonas aeruginosa, autrement connue sous le nom de bacille pyocyanique est
une bactérie à Gram négatif ubiquitaire, saprophyte et naturellement résistante aux
antibiotiques (βlactamines hydrophiles), peut devenir un pathogène opportuniste, responsable
d’infections graves lorsque les circonstances favorables sont réunies.
Elle se distingue par sa grande adaptabilité aux différentes situations
environnementales, par sa capacité à acquérir des résistances aux antibiotiques et par la
multiplicité de ses facteurs de virulence, qui déjouent les dépenses de l’hôte et permettent le
développement d’infection sur des terrains prédisposés.
C’est dans les services de réanimation, de soins intensifs et les centres de brûlés où les
patients sont souvent immunodéprimés et habituellement intubés, ventilés, que le risque de
contamination et d’infection à Pseudomonas aeruginosa est majeur[9].
Elle peut, dans certaines conditions, être pathogène. Très résistante avec d'autres
bactéries à Gram négatif de plus en plus souvent responsable d'infections nosocomiales. C'est
l'une des bactéries les plus difficiles à traiter cliniquement. Le taux de mortalité atteint 50 %
chez les patients vulnérables (immunodéprimés).
Elle fait partie des germes couramment recherchés lorsque l'on procède à une analyse
microbiologique d'un échantillon d'eau.
Première partie : Rappels théoriques
39
On pense qu’elle se renouvelle dans les hôpitaux via les fruits, les plantes et les légumes
qui y entrent, c'est une des raisons qui explique pourquoi les fleurs et les plantes vertes sont
interdites dans les chambres d'hôpitaux.
Les formes de pathologie qu'elle engendre sont diverses : infection de l'œil,
des plaies (surtout brûlures et plaies opératoires), des urines (surtout après sondages), gastro-
intestinales et des poumons (par exemple après bronchoscopie), des méningites d'inoculation,
des septicémies comme stade terminal d'infections graves ou complication chez des malades
soumis à un traitement immunodépresseur, des leucémiques, etc. Elle induit facilement des
infections systémiques chez les immunodéprimés (par une chimiothérapie ou par le sida) et
chez les victimes de brûlures et de fibrose kystique (mucoviscidose).
2.3.1.1.1 - Identification
Comme d'autres Pseudomonas, Pseudomonas aeruginosa sécrète un certain nombre de
pigments : entre autres la pyocyanine (bleu-vert), la fluorescéine (jaune-vert fluorescent) et
lapyorubine (brun-rouge).
In vivo, elle sécrète aussi un biofilm, principal agent de sa résistance. C'est une bactérie
lactose négative, c'est-à-dire dépourvue d'enzymes dégradant le lactose, pourvue d'une odeur
de seringa (fleur de la famille des Philadelphacées).
In vitro, une reconnaissance préliminaire en laboratoire identifie ses colonies sur
les géloses de type Mac Conkey (géloses contenant entre autres du lactose) à leur apparence
de perles beiges, alors que les colonies de bactéries lactose positives sont roses. Pour une
identification assurée, on recherche la présence des enzymes de type oxydase (élastase et
protéase parmi d'autres) que cette bactérie sécrète.
La production des deux pigments pyocyanine et fluorescéine, et la température de
croissance optimale de 42 °C confirme l'identification.
Parmi les sécrétions de Pseudomonas aeruginosa, on trouve donc des protéines (élastase
et protéase) qui détruisent l'intégrité des tissus de l'hôte en dégradant leurs protéines telles que
l'élastine, le collagène et les transférines. On trouve aussi des toxines de poids moléculaire
faible comme la pyocyanine, affectant différents types de sites dans la cellule hôte.
Pseudomonas aeruginosa cause également de la corrosion microbienne dans le diesel et
le carburant d'aviation (micro-organismes utilisant l'hydrocarbone). Il crée des masses
gélatineuses sombres parfois appelées à tort « algues ».
Identification de la souche :
Ce sont des bacilles Gram négatif, souvent isolés à ciliature polaire. Cette bactérie
possède l'oxydase.
Elle est de type respiratoire aérobie strict.
VAG oxydative.
Elle est nitrate réductase +++.
Glucose négatif.
Elle ne produit pas d'H2S.
Elle utilise le mannitol.
Première partie : Rappels théoriques
40
Elle utilise l'ion citrate comme seule source de carbone.
Elle est gélatinase positif.
ADH positif, Uréase positif, Indole négatif, TDA négatif.
Les tests King A et King B peuvent être également pratiqués pour voir la production de
pyocyanine et de fluorescéine respectivement.
Les galeries 20NE (Bio Mérieux) sont utilisées pour identifier les souches.
2.3.1.1.2 - Antibiorésistance et traitement
Pseudomonas aeruginosa est une bactérie robuste, s'adaptant rapidement aux attaques
médicamenteuses. Sans sélection ni renforcement par des antibiothérapies antérieures, elle ne
sera souvent sensible qu'aux quelques antibiotiques : Ticarcilline avec acide
clavulanique, Gentamicine, Ciprofloxacine, Céftazidime, et Pipéracilline seule ou avec ajout
de Tazobactam et acide borique. En 2008, les Fluoroquinolones, la gentamicine ou
l'Imipenème sont encore efficaces, mais uniquement sur quelques souches bactériennes.
Si le patient a récemment reçu plusieurs antibiotiques, la bactérie sera vraisemblablement
encore plus résistante et d'autant plus dangereuse. Cette antibiorésistance a été partiellement
attribuée à des « pompes de flux » dans son biofilm, expulsant activement les composants
antimicrobiens. Pseudomonas aeruginosa est également connue pour s'attaquer aux
protéines duox, composé de base du système de défense du poumon.
La résistance acquise aux Carbapénèmes (Imipenème), initialement rapportée comme
liée à un déficit de la porine OprD2, peut être maintenant en relation avec la synthèse de β-
lactamases de type carbapénémase (classe B). Ces MBL, le plus souvent plasmidique[10].
Récemment, deux autres MBL (SPM-1, GIM-1) ont été identifiées d’une part, au Brésil
et, d’autre part, en Allemagne [11]. La majorité de ces enzymes sont des gènes cassettes situés
dans des intégrons.
2.3.1.1.3 - Pseudomonas aeruginosa et biofilm
Pseudomonas aeruginosa présente dans un biofilm sont moins actives métaboliquement
donc moins réceptives aux agents antimicrobiens et aux agents environnementaux. Ce biofilm
joue un rôle actif dans le processus de communication entre les cellules bactériennes.
La lactoferrine, présente dans la muqueuse, diminue la formation de biofilm
chez Pseudomonas aeruginosa, ce qui peut protéger contre les infections persistantes.
Des recherches sont faites pour des traitements par la déstructuration des biofilms,
l'inhibition des facteurs de virulence connus par la dégradation des enzymes messagers et la
régulation de gènes guidant les signaux intercellulaires et les mécanismes de quorum sensing.
Première partie : Rappels théoriques
41
2.3.1.1.4 - Infection à Pseudomonas aeruginosa
Pseudomonas aeruginosa est responsable d'infections nosocomiales, mais il se
rencontre également en ambulatoire chez les patients atteints de mucoviscidose.
Pseudomonas aeruginosa est résistant à un grand nombre d'antibiotiques. Il ne faut donc
jamais les traiter en monothérapie. Les antibiotiques actifs sur Pseudomonas
aeruginosa[39] sont les Carbapénèmes, certains Fluoroquinolones (la Ciprofloxacine à forte
dose en est un exemple) ainsi que des céphalosporines de troisième génération (par exemple
la Céftazidime).
2.3.1.2 - Acinetobacter baumannii
L’Acinetobacter baumannii est un bacille à Gram négatif, pathogène opportuniste, qui
émerge comme un agent d’infections nosocomiales essentiellement chez les patients
fragilisés.
On trouve l’Acinetobacter baumannii au sein de la flore cutanée, dans le tube digestif, le
pharynx et dans l’environnement humide.
Il peut persister longtemps dans le milieu extérieur, sur des surfaces sèches où il peut
survivre jusqu’à 08 jours[11-12].
De nombreuses études ont rapporté la prédominance de ces infections dans les services
de réanimation. La capacité de survie dans des conditions rudimentaires, la résistance
naturelle et la grande diversité des plasmides confèrent à la bactérie un potentiel d’acquisition
des résistances.
La multirésistance a été décrite pour la première fois au Taiwan en 1998 et depuis, son
incidence ne cesse de croitre dans plusieurs pays[13].
Acinetobacter baumannii est naturellement résistant à de nombreux antibiotiques et est
doué d’une grande capacité adaptative lui permettant d’acquérir facilement et rapidement de
nouvelles résistances. La résistance aux βlactamines est de plus en plus fréquente.
Classiquement, les souches sauvages d’Acinetobacter baumannii sont résistantes à la
Pénicilline G et peuvent s’exprimer à un niveau de production variable une βlactamase de
type céphalosporinase susceptible d’inactiver les Aminopénicillines et les céphalosporines de
première génération et de deuxième génération[14].
Il s'agit d'un germe d'infection opportuniste chez l'homme, particulièrement chez les
personnes immunodéprimées et que l'on trouve aussi comme agent de maladies nosocomiales
où sa transmission est manuportée. Il a aussi été isolé du sol et de l'eau dans l'environnement.
2.3.1.2.1 - Antibiorésistance
La bactérie n’est pas toujours responsable d’infections et peut simplement être présente
sur la peau ou les muqueuses des patients. Chez les patients fragilisés, elle est à l’origine
d’infections variées parfois sévères (infections pulmonaires, septicémies, infections de plaies
ou de brûlures...). La létalité des infections nosocomiales à Acinetobacter baumannii varie
entre 17 et 46 % pour les septicémies et peut atteindre 70 % pour les pneumopathies. En
France en 2001, Acinetobacter baumannii représentait 1,2 % des micro-organismes isolés
Première partie : Rappels théoriques
42
d’infections nosocomiales. En service de réanimation, on l’isolait dans 5 % des infections
pulmonaires.
Une souche d’Acinetobacter baumannii responsable d'une épidémie de 12 patients a été
identifiée pour la première fois à l'Hôpital de Valenciennes en 2003.
Elle a acquis des caractéristiques de résistance aux antibiotiques originales qui la
rendent préoccupante mais qui facilitent son identification. Elle produit une enzyme bêta-
lactamase à spectre élargi (BLSE) de type VEB-1 qui la rend résistante à tous les antibiotiques
de la famille des βlactamines. La souche reste seulement sensible à deux antibiotiques :
Imipenème et colistine.
La résistance acquise à l’Imipenème est apparue dans les années 1990[15].
Il existe deux types d’enzymes capables d’hydrolyser les Carbapénèmes qui ont été
rapportées chez Acinetobacter baumannii. Il s’agit d’une part des métalloenzymes
(carbapénémases de la classe B d’Ambler) et d’autre part des oxacillinases (ou βlactamases de
classe D) identifiées presque uniquement chez Acinetobacter baumannii à ce jour[10].
Les métalloenzymes identifiées chez A. baumannii sont du groupe IMP avec les
variantes IMP-1(Corée du Sud, Japon, Italie), IMP-2 (Japon, Italie), IMP-4 (Hong-Kong),
IMP-5 (Portugal), IMP-6 (Brésil) et IMP-11 (Japon) ou bien du groupe VIM avec les
variantes VIM-1 (Italie), VIM-2 (Corée du Sud) et VIM-19 (Algérie).
2.3.1.3 - Haemophilus influenzae
Appelé bacille de Pfeiffer, est une bactérie de la famille des Pasteurellaceae et de
la classe des Gammaproteobacteria. Bactérie commensale des voies aériennes supérieures, H.
influenzae est responsable d’infections ORL, et aussi d’infections invasives.
Ce germe a développé des résistances aux βlactamines essentiellement par production
de βlactamase. La fréquence des souches productrices de βlactamase enregistrée au Japon est
de 13 %, 12,5 % en Italie, 16 % en Angleterre, un taux inférieur à 20 % en Chine et
finalement en Espagne, elle dépasse les 30 %[16-17].
D’après Ktari S et al, l’association Amoxicilline-acide clavulanique est active sur
presque toutes les souches avec quelques rares souches résistantes, non productrices de
βlactamase. Et 10 % en moyenne des souches sont respectivement résistantes aux
tétracyclines et Chloramphénicol [18].
Selon l’AARN, les souches productrices de ßlactamases représentent 21,4 % en Algerie
2.3.1.3.1 - La morphologie
C'est une bactérie isolée à partir des voies respiratoires chez l'Homme.
La forme sans capsule est commensale de la sphère ORL et peut être responsable
d'infections locales (otite, sinusite, pharyngite, conjonctivite).
Haemophilus influenzae représente près de 40 % des causes bactériennes des otites
moyennes (infection suppurée de l’oreille moyenne).
La forme capsulée peut être responsable d'otites, de méningites, survenant presque
exclusivement chez les enfants jusqu'à l'âge de six ans.
Première partie : Rappels théoriques
43
En dehors du tractus respiratoire, Haemophilus influenzae peut se voir dans certaines
ostéites et arthrites.
2.3.1.3.2 - Principaux caractères bactériologiques
Petit bacille à Gram négatif, les souches virulentes sont fréquemment encapsulées mais
la capsule est difficilement visible.
Haemophilus influenzae exige deux facteurs de croissance : les facteurs X (hémine)
et V (NAD).
Sur un milieu où l'on dépose un disque contenant ces facteurs X+V, les colonies ne
poussent qu'autour du disque.
Le facteur X (hémine) peut être apporté par un milieu enrichi au sang. Le
facteur V (NAD) peut être apporté par l'ajout d'extrait de levure par exemple ou par des
colonies de Staphylococcus aureus. Le chauffage du sang libère le facteur V et inactive les
inhibiteurs de ce dernier pouvant-être présent dans certains sangs animaux comme celui du
mouton.
Le camp-test consiste à ensemencer une suspension d'Haemophilus sur un milieu gélosé
au sang (facteur X) et puis à ajouter une strie de Staphylococcus aureus (facteur V). Ceci
induit un satellitisme typique, Haemophilus influenzae poussant autour de la strie
de staphylocoques.
2.3.1.3.3 - Traitement
L'Haemophilus influenzae présente une résistance acquise aux βlactamines en
produisant des pénicillinases.
En revanche, il peut être traité par de l'Amoxicilline associée à un inhibiteur des
pénicillinases. Il est également sensible aux céphalosporines de 3ème génération et aux
Fluoroquinolones.
2.3.1.3.4 - Prévention
Des vaccins contre Haemophilus influenzae b sont disponibles depuis le début des
années 1990. La couverture vaccinale des pays développés est de 92 %, alors qu'elle n'est que
de 42 % dans les pays en voie de développement et 8 % dans les pays les plus pauvres. Les
vaccins protégeant d’haemophilus influenzae sont les suivants :
Vaccins monovalents :
Act-Hib.
Hibest.
Vaccins associés (avec Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite, Coqueluche) :
Infanrixquinta.
Pentacoq.
Pentavac.
Hexavac (+ Hépatite B).
Première partie : Rappels théoriques
44
Le tableau vaccinal pour Haemophilus influenzae est le suivant :
1re injection : à partir de 2 mois.
1er rappel : entre 16 et 18 mois.
Trois vaccinations sont recommandées en France. Aux États-Unis, depuis la vaccination
les progrès ont été spectaculaires pour les enfants (2008, 2009), mais semblent sans effets
chez les adultes (avec un nombre de cas en augmentation dans l'Ohio par exemple).
2.3.1.4 - Entérobactéries
Les entérobactéries constituent une famille hétérogène de BGN fréquentes dans les
infections humaines. Les germes de cette famille sont en majorité pathogènes du tube digestif
humain et d’autres sont des colonisateurs normaux de ce tube digestif (Escherichia coli,
Enterobacter spp, Klebsiella spp…)[19].
Les espèces de ce groupe constituent les agents principaux de l’auto-infection, elles
possèdent un certain nombre de phénotypes de résistance naturelle tels que l’expression d’une
pénicillinase ou d’une céphalosporinase selon la classe d’entérobactéries, elles peuvent
devenir multirésistantes essentiellement par trois mécanismes que sont la production d’une
pénicillinase à haut niveau, d’une céphalosporine déréprimée ou d’une βlactamase à spectre
élargi[20].
Les entérobactéries ont une résistance naturelle à certaines familles d’antibiotiques
hydrophobes comme les pénicillines G et M, les macrolides et apparentés (lincosamides,
synergistines) et les glycopeptides. De nombreuses classes d’antibiotiques restent cependant
actives comme la plupart des βlactamines, les aminoglycosides, les tétracyclines, les
quinolones et les sulfamides[19].
2.3.1.4.1 - Définition
On définit classiquement les entérobactéries par 07 critères (néanmoins, il faut faire
attention aux remaniements de familles issues de nouvelles méthodes de la taxonomie,
certains genres, ne répondant pas forcément à tous ces critères, font aujourd'hui partie de cette
famille) :
Bacilles Gram négatif de dimension moyenne (coccobacille, souvent polymorphe).
Non exigeants (culture facile).
Oxydase négative. Attention à Stenotrophomonas maltophilia et Burkholderai cepacia
complex qui sont Oxydase positif mais en 3 minutes : ce sont deux bactéries aérobies
strictes classées dans le genre Pseudomonas sensu lato.
Nitrate réductase positif (capables de réduire les nitrates en nitrites).
Aéro-anaérobies facultatifs (capables de pousser en présence ou en absence de
dioxygène).
Voie fermentaire de dégradation du glucose (avec ou sans production de gaz).
Immobiles ou mobiles par ciliature péritriche (très rares exceptions : Plesiomonas,
ciliature polaire).
Non sporulés.
Première partie : Rappels théoriques
45
Certains sont thermodépendants et ne poussent pas à 37 °C tels que Hafnia alvei,
Yersinia enterolitica…
Les différences entre les nombreux genres et espèces viennent de critères plus précis,
comme la fermentation de différents sucres, la production ou non de sulfures, la présence ou
l'absence d'enzymes du métabolisme (β-galactosidase, désaminases, décarboxylases), le type
de fermentation (voies fermentaires des entérobactéries) (butan-2,3-diol ou acides mixtes).
Ces critères permettent de regrouper les différents genres en « groupes », rendant les
démarches d'identification plus méthodiques et plus aisées, mais qui ne correspondent pas
forcément à des réalités de proximité phylogénétique (puisque ce sont des critères uniquement
phénotypiques, comme l'ancienne classification scientifique).
Les milieux de culture spécifiques ou non de la famille des Enterobacteriaceae : deux
milieux sont particulièrement utilisés pour la culture et l'isolement des Enterobacteriaceae,
la gélose Drigalski et la gélose E.M.B.
Gélose Drigalski : est un milieu d'isolement sélectif des entérobactéries et autres
bactéries Gram négatif. Les bactéries Gram positif sont inhibées par le
désoxycholate de sodium et le cristal violet. L'indicateur coloré de ph est le bleu
de bromothymol, qui vire du bleu au jaune en cas d'acidification du milieu
(dégradation du lactose en acide lactique).
Gélose E.M.B : est un milieu d'isolement destiné aux entérobacteries. L'éosine et
le bleu de méthylène servent d'inhibiteur de Gram + et d'indicateur coloré à pH.
Après la détermination de la famille des entérobactéries, une galerie de famille est
nécessaire pour identifier le genre et l'espèce : milieu VF (viande foie), 2 Hugh et Leifson +
glucose, 1 Kligler-Hajna, et une galerie d'identification Api 20E.
2.3.1.4.2 - Habitat
Elles se multiplient généralement aussi bien chez un hôte (commensales : Escherichia
coli) que dans l'environnement (saprophytes : Serratia marcescens), bien que certaines
espèces soient plus adaptées à l'un ou l'autre de ces habitats.
2.3.1.4.3 - Les entérobactéries commensales
Elles sont les hôtes de l'homme et des animaux chez lesquels elles résident
principalement au niveau de l'intestin. On peut cependant les retrouver dans la cavité buccale,
les régions humides de la peau en particulier le périnée, les fosses nasales et les voies
génitales féminines dans lesquelles elles peuvent constituer une flore transitaire.
Dans l'intestin, elles représentent une fraction très importante de la flore aérobie de
l'intestin. Elles se retrouvent en grand nombre au niveau du côlon (du cæcum au rectum), elles
contribuent à la dégradation des résidus alimentaires et à la production de gaz intestinaux ; on
parle de flore de fermentation.
L'espèce Escherichia coli y joue un rôle prépondérant en raison de sa présence
constante et de sa large prédominance sur les autres espèces : Elle constituerait 80 % dans la
flore aérobie avec une concentration avoisinant les 108 Escherichia coli /g
de selles terminales. D'autres espèces ont une présence moins marquée tel
Première partie : Rappels théoriques
46
que Proteus et Klebsiella ainsi que Citrobacter, Hafnia, Providencia, Enterobacter... à la
présence plus irrégulière.
Les germes commensaux de l'intestin ou d'ailleurs peuvent être pathogènes par
opportunisme (infections urinaires, surinfection...). Leur pathologie est non spécifique mais
tient surtout du « terrain » (la nature du germe est peu importante mais le terrain, lui, est très
important. Un immunodéprimé ne réagit pas comme un sujet sain). La multirésistance aux
antibiotiques qu'ils peuvent présenter provient de plasmides de résistance.
2.3.1.4.4 - Les entérobactéries pathogènes
On distingue alors deux groupes d’entérobactéries pathogènes : les pathogènes strictes
et les pathogènes opportunistes.
2.3.1.4.5 - Les pathogènes strictes
Leur présence dans l'organisme est anormale quel que soit leur nombre et entraîne
souvent une infection dont la gravité dépend de leur point d'entrée. Introduites par un aliment
contaminé, elles provoqueront des troubles intestinaux en adhérant sur la muqueuse
intestinale puis en traversant la barrière entérocytaire. Les symptômes se caractérisent souvent
par des diarrhées importantes suivies d'une déshydratation (grave chez le nourrisson).
Certaines espèces provoquent des pathologies spécifiques :
Salmonella typhi responsable de la fièvre typhoïde.
Shigella dysenteriae est l'agent responsable de la dysenterie bacillaire.
Escherichia coli entérotoxique responsable de gastro-entérite infantile ou GEI.
Yersinia pestis responsable de la peste.
Ces germes entéro-pathogènes sont agressifs par eux-mêmes ; leur identification est
donc capitale.
2.3.1.4.6 - Les pathogènes opportunistes
Les entérobactéries opportunistes ne disposent pas d'un pouvoir pathogène suffisant
pour déclencher une pathologie chez un hôte sain. Elles sont en revanche susceptibles de
déclencher une infection chez un sujet immunodéprimé comme des septicémies surtout en
milieu hospitalier (par exemple, Serratia, Klebsiella, etc.) ce qui les a mis sur le même pied
que d'autres germes d'hôpitaux tels que le Staphylococcus et le Pyocyanique, infections
respiratoires, urinaires, abdominales en particulier iatrogènes en postopératoire.
Elles peuvent être présentes dans l'intestin et faire partie intégrante de sa flore
commensale, c'est ainsi que l'espèce Escherichia coli est responsable d'infection urinaire (en
particulier chez la femme) lors de, par exemple, constipations chroniques.
L'espèce Klebsiella pneumoniae est parfois responsable d'infections respiratoires.
Première partie : Rappels théoriques
47
2.3.1.4.7 - Caractères bactériologiques
Tous ces germes ont une morphologie identique : bâtonnets Gram -, de taille et de forme
variable. Certains possèdent une capsule. La définition des entérobactéries repose sur les
critères suivants :
Bacilles Gram négatif, immobiles ou mobiles par cils péritriches, aérobies - anaérobies
facultatifs, attaquant le glucose par voie fermentaire, dépourvus d'oxydase et réduisant les
nitrates.
Les genres et les espèces sont différenciés sur la base de caractères biochimiques
étudiés sur des milieux rassemblés dans la "galerie d'identification" (Fermentation des sucres ;
décarboxylation d'acides aminés ; production d'indole, d'acétone, d'H2S ; désamination de la
phénylalanine ; utilisation du citrate ; etc.). Certains caractères biochimiques particuliers
permettent de définir des biotypes à l'intérieur d'une espèce, par ex. Salmonella Typhi, biotype
xylose + et biotype xylose - ; cette distinction peut avoir de l'intérêt sur le plan
épidémiologique.
2.3.1.4.8 - Toxine - Antigène
La paroi des entérobactéries contient un complexe lipo-saccharidique dont la partie
lipidique correspond à l'endotoxine, identique chez tous ces germes et responsable d'une
certaine pathogénicité vasculaire : vasodilatation, altération de la perméabilité, collapsus
circulatoire. La fraction polysaccharidique est antigénique et correspond à l'antigène
somatique ou antigène O dont la spécificité diffère d'après les espèces. Cet Ag résiste à la
chaleur et à l'alcool. De plus, les espèces mobiles possèdent un antigène flagellaire
ou antigène H (flagelline), de nature protéique, thermolabile et sensible à l'alcool. Enfin,
certaines bactéries possèdent un antigène de surface ou antigène K. Cet Ag de surface se
comporte comme une enveloppe qui bloque l'agglutinabilité de l'Ag O sous-jacent.
L'étude de ces Ag permet la détermination de sérotypes qui complètent l'identification
biochimique.
La lysotypie peut dans certains cas fournir des renseignements complémentaires sur le
plan épidémiologique.
2.3.1.4.9 - Antibiorésistance
Outre la résistance naturelle aux antibiotiques actifs sur les Gram positif (pénicillines,
macrolides), les entérobactéries présentent fréquemment une résistance aux antibiotiques à
large spectre auxquels elles sont normalement sensibles. Cette résistance est conditionnée par
la présence de plasmides (ADN extra-chromosomique) porteurs de caractères de résistances
multiples et transférables à d'autres bactéries Gram négatif par conjugaison bactérienne.
La détermination de la sensibilité par l'antibiogramme est donc indispensable, les
souches multirésistantes étant fréquentes.
Les carbapénémases décrites chez les entérobactéries sont soit des métallo-ßlactamases
(classe B), soit des oxacillinases à spectre étendu (classe D), soit des ßlactamases dont
l’activité est inhibée par l’acide clavulanique (classe A)[21].
Première partie : Rappels théoriques
48
Les métalloenzymes sont essentiellement des enzymes de type IMP ou VIM
responsables d’épidémies hospitalières sévères dans certains pays, particulièrement en Asie et
en Europe du Sud[22]. Leur hôte le plus habituel est Klebsiella pneumoniae avec des niveaux
d’expression de la résistance aux Carbapénèmes variables. Plusieurs épidémies de souches
d’entérobactéries MBL ont été identifiées, notamment au Japon, en Italie, en Espagne et en
Grèce[23-24-25].
L’identification de VIM-1 chez Proteus mirabilis, en Grèce, indique une transmission
communautaire de ce déterminant de résistance. NDM-1 est l’une des MBL les plus
récemment décrites[26].
En Algérie, la première métalloenzyme de type VIM19 a été isolée chez cinq souches
appartenant à la famille des entérobactéries qui ont été isolées chez deux femmes hospitalisées
dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital central de l’armée. Ces cinq souches, une
providencia stuartii, deux Escherichia coli, et deux Klebsiella pneumoniae. Les résultats du
PCR confirment la présence du gène blaVIM. Ce gène est situé au sein d’un intégron porté par
un plasmide conjugatif. Cette nouvelle MBL VIM-19 ne diffère de VIM-1 que par deux
substitutions d’acides aminés.
L’Oxacillinase OXA-48 a été décrite majoritairement dans des souches de Klebsiella
pneumoniae, en particulier en Turquie[27] a pour réservoir naturel les espèces
environnementales du genre Shewanella et plus récemment au Liban[28] et en Belgique[29].
Enfin, les carbapénémases, inhibées par l’acide clavulanique, peuvent être soit codées
par des gènes chromosomiques (SME, NMC-A, IMI et SFC-1) soit codées par des gènes
plasmidiques comme certains variants de GES et Klebsiella pneumoniae carbapénémase
(KPC).
Actuellement, les carbapénémases qui sont les plus répandues chez les entérobactéries
sont les enzymes de type KPC. Elles possèdent un pouvoir de dissémination important et sont
émergentes dans de nombreux pays[30].
La première souche productrice de KPC-1 a été isolée en 1996 en Caroline du Sud[31]. Il
s’agissait d’une souche de Klebsiella pneumoniae résistante aux ß-lactamines. Cette première
description a été rapidement suivie par la publication d’un autre variant KPC-2[32].
Les premières souches de Klebsiella pneumoniae KPC-2 ont été décrites en 2006, en
Colombie, suivies en 2007 par les premières souches de Pseudomonas aeruginosa[33-34]. Après
la première description de KPC-1/2, l’incidence des souches de Klebsiella pneumoniae
productrices de cette carbapénémase a augmenté régulièrement[35]. Parallèlement à
l’émergence de KPC-2, le variant KPC-3 était également décrit dans une souche de Klebsiella
pneumoniae et d’Enterobacter cloacae épidémiques[36].
Bien qu’essentiellement décrite dans des souches de Klebsiella pneumoniae, KPC a
également été trouvée dans d’autres espèces d’entérobactéries (Escherichia coli, Salmonella
sérotype cubana, Enterobacter cloacae, Proteus mirabilis, Klebsiella oxytoca)[37-38]. Sept
autres variantes ont été rapportées (KPC-3 à KPC-9), se distinguant par au moins deux
substitutions d’acides aminés.
Première partie : Rappels théoriques
49
2.3.2 - Cocci Gram Positif (CGP)
2.3.2.1 - Staphylococcus aureus
Staphylococcus aureus a acquis une place primordiale dans les PAVM en termes de
fréquence et de gravité et pose des problèmes thérapeutiques du fait essentiellement de ses
résistances aux antibiotiques.
D’après une étude, le Staphylococcus aureus était responsable de 20 à 30 % de
PAVM[39].
La résistance de Staphylococcus aureus aux βlactamines relève de deux mécanismes :
l’hydrolyse par des pénicillinases (ayant une faible affinité pour la Méticilline et elle-même
hydrolysée par les inhibiteurs de βlactamase, redonnant ainsi une sensibilité aux
Aminopénicillines) et des modifications des polypeptides (PLP). Ce deuxième mécanisme
induit une résistance de Staphylococcus aureus à la Méticilline et à l’ensemble des
βlactamines.
Le staphylocoque doré (Staphylococcus aureus) est l'espèce la plus pathogène du genre
Staphylococcus. Elle est responsable d'intoxications alimentaires, d'infections localisées
suppurées et, dans certains cas extrêmes, d'infections potentiellement mortelles (patient
immunodéprimé, prothèses cardiaques). Staphylococcus aureus se présente comme
des coques en amas (grappe de raisin), gram positif et catalases positifs. Sa teneur
en caroténoïdes lui confère une couleur dorée à l'origine de son nom.
2.3.2.1.1 - Habitat
L'espèce Staphylococcus aureus est commensal de l'homme et se révèle être pathogène
opportuniste dans certains emplacements ou dans certaines circonstances. C'est un germe :
Ubiquitaire : Staphylococcus aureus possède une bonne résistance aux mécanismes
d'épuration naturels (oxydation, dessiccation, ce qui explique sa transmission directe
mais aussi indirecte).
Commensal : Staphylococcus aureus est retrouvé chez 15 à 30 % des individus sains
au niveau des fosses nasales et de la gorge. Il est également retrouvé en faible quantité
dans le tube digestif et souvent au niveau du périnée. À partir du rhinopharynx, la
bactérie est disséminée sur la peau du visage et des mains par aérosols.
Pathogène : Staphylococcus aureus possède des pouvoirs pathogènes, notamment un
pouvoir invasif, capacité à se multiplier et à se disséminer dans l'organisme
(voir septicémie) et un pouvoir toxique, capacité d'élaboration d'une toxine par la
bactérie qui exerce à la fois des propriétés toxiques et antigéniques chez l'hôte.
Halophile : Staphylococcus aureus supporte les concentrations en sel assez élevées et
n'est donc pas empêché de se développer dans les aliments mal préparés et mal
conservés, mais prolifère encore plus facilement dans ceux d'origine animale (et où le
sel est utilisé autant comme un exhausteur de goût, que comme un agent conservateur
contre les invasions par d’autres micro-organismes parasitaires, ubiquitaires ou
opportunistes chez les animaux entrant dans la composition de ces aliments).
Première partie : Rappels théoriques
50
Aéro-Anaérobie Facultatif : Staphylococcus aureus prolifère plus facilement dans les
aliments non placés à l'abri de l’air (leur conservation sous vide ou en conserve en
réduit la prolifération, l’ouverture des emballages permet à nouveau leur
multiplication rapide ; les aliments hachés riches en air, même bien emballés,
favorisent son développement plus rapide).
Thermosensible : Staphylococcus aureus prolifère plus facilement aux températures
ambiantes mais est seulement ralenti par l'action du froid qui cependant ne le tue pas
(sauf en cas desurgélation), il est efficacement tué par les hautes températures (la
stérilisation en bocaux et conserves des aliments est efficace pour limiter sa
prolifération, et leur cuisson à température suffisante limite leur recolonisation avant
leur digestion).
Mutant : Le Staphylococcus aureus possède une grande capacité à générer des
mutations viables ; de ce fait, il partage avec le bacille pyocyanique le premier rôle
dans les infections hospitalières.
2.3.2.1.2 - Pouvoir pathogène
Son pouvoir pathogène résulte de plusieurs sécrétions particulières :
Des enzymes : Coagulase, fibrinolysine, phosphatase, hyaluronidase, désoxyribonucl
éase, protéase, qui, du fait des lésions qu'elles provoquent sur les barrières de
l'organisme (les tissus), lui confèrent son pouvoir invasif .
Des toxines : Entérotoxines chez certaines souches, staphylolysines et leucocidines
lui confèrent son pouvoir toxique. Leur nombre et leurs types sont cependant
inconstants, expliquant que certaines souches peuvent être peu pathogènes.
2.3.2.1.3 - Divers types d’infections
2.3.2.1.3.1 - Infections suppurées localisées
Certains constituants de Staphylococcus aureus exercent un chimiotactisme sur les
leucocytes, mais les enzymes sécrétées par la bactérie vont détruire les leucocytes et créer,
dans la structure du derme et des muqueuses, des lésions visibles qui favorisent une
multiplication et une diffusion dans l'organisme à partir de ces poches qui les protègent des
réactions immunitaires du corps.
Les infections cutanées de Staphylococcus aureus s'accompagnent donc d'une
production abondante et localisée de pus résultant de la destruction des cellules phagocytaires
et des cellules environnantes.
Tout ceci se traduit par :
Des infections cutanées suppuratives c'est-à-dire avec production de pus (formes les
plus fréquentes) : furoncles, anthrax (rien à voir avec la maladie du charbon due
à Bacillus anthracis.), panaris, folliculite, sycosis (en association avec un trichophyton),
cellulite, érysipèle, suppurations de plaies, pemphigus néonatal, impétigo (en
association avec des streptocoques), mammites (chez la vache).
Des myosites aiguës (surtout en région tropicale).
Première partie : Rappels théoriques
51
Des otites et sinusites (remarque : Staphylococcus aureus n'est pas le principal germe
responsable de ces pathologies.).
Des infections de différents viscères : infections de l'appareil respiratoire : pneumonies
(surtout comme complications de grippe), endocardite (en particulier chez les patients
porteurs de prothèses cardiaques), infections urinaires, phlébites, certains types
d'entérite, méningites (même remarque que pour otites et sinusites).
Infection des os : ostéomyélites (Staphylococcus aureus est reconnu responsable dans
90 % des cas).
2.3.2.1.3.2 - Infections généralisées
Si un patient n'est pas traité suffisamment tôt, et notamment s'il est immunodéprimé, il
peut se produire une septicémie, c'est-à-dire une entrée et une multiplication de la bactérie
dans la circulation sanguine. Dans ce cas, l'individu doit être traité dans les plus brefs délais à
de fortes doses d'antibiotiques en milieu hospitalier sous la surveillance continue de
professionnels de la santé. La septicémie est une infection grave qui peut être mortelle.
2.3.2.1.3.3 - Intoxications alimentaires
La conservation de la viande tranchée dans des lieux non-réfrigérés comporte un risque
important de toxi-infection. Il en va de même pour les sandwichs, salades, pâtisseries, etc.
Les intoxications alimentaires sont dues à une entérotoxine produite dans l’aliment
ingéré, souvent des aliments à risque de contamination comme la viande, crème
glacée, etc. La toxine est responsable de troubles importants de la digestion. Ceux-ci se
manifestant en deux à quatre heures après ingestion de la toxine par de violents vomissements
incessants et très épuisants accompagnés le plus généralement par des nausées (on constate
que l'individu infecté a très souvent la sensation de mal-être généralisé causé par des
symptômes très désagréables) , diarrhées et maux de tête, rarement de fièvres. Mais
l’intoxication à Staphylococcus aureus n’est en général pas mortelle pour un individu en
bonne santé et bien nourri. Elle guérit presque spontanément dans les 24 heures suivant
l’apparition des symptômes.
En bactériologie alimentaire, l’apparition d’une intoxication à Staphylococcus aureus
suppose plusieurs conditions :
La contamination de l’aliment : elle est presque exclusivement due à une mauvaise
manipulation de l’aliment par des porteurs sains (ou plus rarement par des individus
en incubation car les symptômes apparaissent vite) ne respectant pas les exigences
d’hygiène.
Une mauvaise conservation : certains aliments dits sensibles contiennent une quantité
négligeable de Staphylococcus aureus mais une mauvaise conservation comme
une décongélation recongélation ou exposition prolongée à une température ambiante
favorise la multiplication des micro-organismes.
Présence d’une entérotoxine dans l’aliment : certaines souches de Staphylococcus
aureus sont capables de sécréter une entérotoxine qui, à elle seule, même en absence de
corps végétatifs (bactérie vivante), peut provoquer une intoxication alimentaire, car les
Première partie : Rappels théoriques
52
entérotoxines sont thermostables et résistent à de hautes températures de traitement, au-
delà de ce que peut supporter la bactérie elle-même, sans être dénaturées.
2.3.2.1.3.4 - Caractères bactériologiques
Morphologie microscopique :
Aspect : Ce sont des coques Gram positifs arrondis d’environ 1 µm de diamètre,
immobiles, dépourvus de spores, ils possèdent une capsule polysaccharide.
Groupement : Ils apparaissent le plus souvent en amas dit « grappes de raisin ».
Cependant ils peuvent également être isolés, par paires ou en très courte chaîne.
Culture :
Condition de culture :
Staphylococcus aureus est une bactérie anaérobie facultative préférentielle, et se
développe bien sur les milieux minimum (milieux de bases). C'est une bactérie mésophile
(37 °C de croissance optimale), neutrophile (ph 7 optimal) et halophile (se développe à de
fortes concentrations de NaCl). Elle est aussi relativement résistante aux inhibiteurs bactériens
comme le cristal violet et le tellurite de potassium. Staphylococcus aureus possède aussi de
nombreuses résistances aux antibiotiques qui varient selon les souches.
Milieux d'isolement utilisés :
Milieu non sélectif :
Gélose nutritive.
Gélose Trypticase soja (milieu gélose au sang).
Gélose BCP (BromoCrésol Pourpre, on peut y ajouter du lactose).
Gélose CLED (Bleu de Bromothymol, possibilité de lire le caractère lactose et faire
une lecture macroscopique).
Milieu sélectif :
Gélose Chapman.
Gélose Baird Parker.
Caractères biochimiques de Staphylococcus aureus :
Staphylococcus aureus possède les caractéristiques du genre Staphylococcus :
Il possède une catalase (qui va décomposer l’eau oxygénée H2O2) à la différence des
streptocoques qui n’en possèdent pas, de même que les aérocoques (germes non pathogènes
mais qui peuvent poser un problème pour le diagnostic différentiel des Staphylococcus
aureus) ; absence d’une oxydase ; il fermente le glucose sans gaz, de même que les
streptocoques et les aérocoques. Mais Staphylococcus aureus possède bien d’autres
caractéristiques biochimiques, propres à l’espèce, notamment :
Présence d’une coagulase libre ou staphylocoagulase.
Récepteur au fibrinogène (RF).
Protéine A.
Thermonucléase ou DNAse thermostable.
Dégrade-le mannitol sur la gélose Chapman.
La coagulase libre ou « staphylocoagulase » est une exoenzyme capable de coaguler
le plasma sanguin humain en catalysant la transformation du fibrinogène en fibrine (voir
Première partie : Rappels théoriques
53
coagulation), ce qui lui permet de créer un caillot qui délimite un foyer infectieux où les
germes sont à l’abri du système immunitaire et peuvent se multiplier pour coloniser le reste de
l’organisme par voie sanguine.
Plus d'une centaine d'ARN régulateurs répriment l'expression de certains gènes,
déjouant ainsi certaines défenses immunitaires de l'organisme infecté. Cette molécule d'ARN
pourrait constituer un marqueur précoce d'infections à staphylocoque.
La thermonucléase est une enzyme de catalyse des acides désoxyribonucléiques
(ADN) en polynucléotides et nucléotides. Elle est mise en évidence par l’utilisation
d’une gélose DNA au bleu de toluidine.
Le récepteur au fibrinogène permet au Staphylococcus aureus de s’agglutiner sur le
fibrinogène plasmatique pour se créer une protection de fibrine et devenir invisible au système
immunitaire.
La protéine A est une protéine membranaire caractéristique de Staphylococcus aureus.
Elle se fixe aux anticorps par leur fraction. Cette protéine est recherchée par agglutination
avec des anticorps pour l’identification de Staphylococcus aureus, ce n’est pas un sérotypage.
Enfin, on recherche aussi l’utilisation de nombreux oses, osides et alcools pour
l’identification de Staphylococcus aureus en utilisant notamment des microgaleries types API
staph ou en macrogalerie équivalente.
2.3.2.1.3.5 - Antibiorésistance
Staphylococcus aureus est souvent associé aux germes multirésistants aux antibiotiques.
En réalité, cela concerne seulement certaines souches et non directement l’espèce
Staphylococcus aureus. Malheureusement, du fait de leur caractère multirésistant et de l’usage
massif d’antibiotiques, ces souches ont été artificiellement sélectionnées par l’homme et
finissent par prédominer sur les autres.
Le milieu hospitalier est l’endroit idéal pour cette sélection non désirée et
Staphylococcus aureus est responsable de nombreuses infections nosocomiales.
Certaines souches multirésistantes sont devenues très problématiques, parmi celles-ci :
Le SARM (Staphylococcus aureus résistant à la Méticilline) qui est devenu (en France) l’une
des souches multirésistantes les plus répandues en milieu hospitalier, les βlactamines sont
inefficaces : les concentrations minimales inhibitrices ayant largement dépassé le seuil
toxique ; mais aussi, et plus récemment, le SARV : souche de Staphylococcus aureus résistant
à la Vancomycine.
2.3.2.1.3.6 - Prévention
Toutefois, un VRSA (Staphylococcus aureus résistant à la vancomycine) a été identifié
en 1997 au Japon et a été trouvé depuis dans des hôpitaux en Angleterre, France et États-Unis.
Le VRSA est aussi désigné sous le terme « GISA » (glycopeptide intermediate
Staphylococcus aureus) ou « VISA » (vancomycin intermediate Staphylococcus aureus),
indiquant une résistance à tous les antibiotiques glycopeptidiques.
Il n'existe pas de vaccin efficace. Un vaccin ciblant une protéine de surface du
staphylocoque est en cours de test : il entraîne la formation d'anticorps spécifiques mais ne
Première partie : Rappels théoriques
54
parvient pas à prévenir les infections staphylococciques postopératoires, rendant même ces
dernières plus graves.
Plusieurs études ont montré que des bactéries, parmi lesquelles Staphylococcus aureus,
étaient dégradées quand elles étaient mises en contact avec de l’huile essentielle (HE) d’arbre
à thé (tea tree), notamment au niveau de la membrane de la bactérie. Le thymol, le carvacrol,
des composants actifs d’huiles essentielles, semblent perturber les pompes transmembranaires
bactériennes ou induire l'apparition de septums au sein des bactéries, stades précurseurs à leur
mort.
L'absorption de thé ou de café réduit le portage nasal de Staphylococcus aureus, inclus-
les Staphylococcus aureus résistant à la Méticilline (SARM) : la consommation de thé chaud
réduit, dans cette étude, de moitié le portage de SARM par rapport aux non-consommateurs
(odds ratio 0,47, IC 95 % 0,31- 0,71). Les résultats sont comparables avec le café ou pour la
consommation des deux produits.
L'expérimentation de la phagothérapie est en cours chez l'animal.
2.3.2.2 - Streptococcus pneumoniae
Streptococcus pneumoniae est une bactérie commensale qui colonise les muqueuses de
l’homme, appartient à la famille des Streptococcaceae rassemblant plus de 80 espèces
bactériennes. Elle regroupe les Cocci à Gram positif, dépourvus de catalases et de
cytochromes oxydase, produisant de l’acide lactique par fermentation des glucoses.
Le pneumocoque est naturellement sensible aux βlactamines, macrolides, tétracyclines,
glycopeptides, sulfamides, thriméthoprimes et à la Rifampicine.
Il est naturellement résistant aux aminosides (résistance de bas niveau), à l’acide
nalidixique et autres quinolones de 1ere génération, et à la colistine.
La grande sensibilité du pneumocoque aux différentes classes d’antibiotiques s’est
fortement modifiée durant ces dernières années suite à l’utilisation excessive des
antibiotiques. C’est ainsi que les premières souches résistantes à diverses molécules ont été
isolées : résistance aux sulfamides (1943), tétracyclines (1963), l’Erythromycine (1967), la
Pénicilline (1967), Chloramphénicol (1970) et aux Fluoroquinolones. La première souche
multirésistante a été isolée en Afrique du Sud à Johannesburg en 1977[40].
Les autres étiologies des PAVM, fongiques et virales, restent rares ou non
diagnostiquées, survenant le plus souvent dans des contextes cliniques particuliers.
On retrouve dans la littérature jusqu’à 45% de pneumopathies polymicrobiennes[41].
La distribution des bactéries telle que décrite plus haut se doit d’être nuancée. En
premier lieu, le diagnostic étiologique repose sur des méthodes de prélèvement
bactériologique dont le caractère invasif ou non, fibroscopique ou à l’aveugle, reste un sujet
de controverse opposant les différents auteurs[42]. Ensuite, le terrain, à savoir le type de
patient, médical, chirurgical ou polytraumatisé ainsi que la comorbidité et la prise
d’antibiotiques dans les jours précédents la survenue de la PAVM, vont avoir une influence
sur le type de bactéries retrouvées[43]. Et finalement, la répartition des pathogènes est
différente d’un pays à un autre, et même d’un service à un autre dans le même établissement
Première partie : Rappels théoriques
55
de soins. C’est la raison pour laquelle l’étude et le suivi de l’écologie bactérienne dans une
USI sont indispensables pour optimiser la prise en charge des PAVM.
2.3.2.2.1 - Propriétés bactériologiques
Morphologie :
Observé au microscope, le pneumocoque se présente sous forme de diplocoques à Gram
positif lancéolés accolés par leur côté pointu, formant un chiffre 8. Dans les produits
pathologiques, les pneumocoques pathogènes sont entourés d'une capsule bien visible.
Culture :
Les pneumocoques sont aéro-anaérobie facultatifs, ne possèdent pas de catalase
(l'absence de catalase entraîne en culture une accumulation d'eau oxygénée qui tue le germe et
c'est sans doute par l'apport de catalase que l'adjonction de sang est la plus utile).
Développement favorisé par la présence de liquides organiques (sang).
Les colonies sont transparentes, en gouttelettes de rosée, lisses (S) pour les
pneumocoques virulents capsulés. La perte de la capsule entraîne à la fois la perte de
virulence et la modification de la colonie qui devient rugueuse (R). Les colonies sont parfois
très muqueuses chez les souches fortement capsulées, de plus ou moins 1 mm, dont le centre
s'affaisse après 2 à 3 jours (autolyse).
Sur gélose au sang frais, il n'y a pas de vraie lyse des globules rouges mais
éventuellement un léger verdissement autour de la colonie (hémolyse de type alpha :
transformation de l'hémoglobine en biliverdine).
Ils entraînent un léger trouble du bouillon de culture.
Pour les différencier des streptocoques auxquels ils sont très apparentés, on parle
de Streptococcus pneumoniae dans certaines nomenclatures, on se fonde sur les caractères
suivants :
Lyse rapide de la bile à 5 % (ou sels biliaires).
Inhibition par l'optochine (éthylhydrocupréine) dont on peut imprégner un disque de
papier buvard à déposer sur la gélose.
Pouvoir pathogène très élevé pour la souris (septicémie mortelle en 24 heures après
injection intrapéritonéale de pneumocoques capsulés).
2.3.2.2.2 - Sécrétion et toxines
Pratiquement inexistantes, la pathogénie repose exclusivement sur la multiplication du
germe.
Antigènes :
Antigène somatique :
Communs aux autres streptocoques, de nature protéique et polysaccharidique "C" (au
cours des états inflammatoires plus ou moins aigus et évolutifs, il apparaît dans le sérum des
malades une protéine qui réagit par précipitation avec cet antigène C : il s'agit de la protéine C
réactive ou CRP.
Première partie : Rappels théoriques
56
Antigènes capsulaires :
Également polysaccharidiques, dont la diversité antigénique permet de distinguer plus
de 90 types de pneumocoques. 75 % des infections respiratoires sont dues au type I, II, III (le
plus virulent), V et VIII.
C'est l'étude de ces antigènes capsulaires qui fut le départ de la génétique bactérienne.
Griffith avait constaté en 1928 que si on injecte à une souris un pneumocoque R (non capsulé)
ainsi qu'une petite quantité de pneumocoques S tués, la souris meurt et on récupère des
pneumocoques S (capsulés) dans son sang. De plus, si la souche R dérive d'un pneumocoque
de type I par exemple, et qu'on y ajoute du pneumocoque de type S tué de type II, les
pneumocoques capsulés que l'on récupère seront du type II.
Oswald Avery, en 1943, démontra que c'est l'ADN du pneumocoque lisse tué qui induit
cette "transformation".
C'est donc bien la possession d'une capsule avec son antigène spécifique de type qui
confère sa virulence au pneumocoque. Seuls les anticorps anticapsulaires confèrent une
immunité valable. In vitro, les leucocytes ne phagocytent les pneumocoques encapsulés qu'en
présence d'anticorps spécifiques de type capsulaire.
La détermination de type d'un pneumocoque était essentielle à l'époque où la
sérothérapie constituait le seul traitement efficace à condition bien sûr d'utiliser le sérum
correspondant au type en cause. La méthode la plus simple se fondait sur le phénomène de
Neufeld : si l'on émulsionne un pneumocoque encapsulé (produit pathologique ou culture)
dans une goutte d'antisérum, on observe un très net épaississement de la capsule si le type de
celle-ci correspond au sérum employé.
2.3.2.2.3 - Ecologie, rôles pathogènes et épidémiologie
Le pneumocoque est la cause la plus commune de méningites bactériennes
communautaires chez l'adulte, et il est l'un des deux principaux agents mis en cause dans les
otites.
Chez les enfants, les infections invasives à pneumocoque concernent surtout la tranche
d'âge avant 2 ans et peuvent conduire à des pneumonies et des méningites. Cette dernière
entraîne une mortalité dans 8 % à 15 % des cas, et des séquelles fréquentes : Epilepsie,
surdité, parésie. Le germe est responsable d'un peu plus de 10 % de la mortalité de l'enfant de
moins de 5 ans, essentiellement dans les pays du tiers-monde, ce qui constitue un problème de
santé publique majeur. Chez les enfants, les maladies favorisant les infections invasives à
Streptococcus pneumoniae sont la splénite, la drépanocytose, le HIV, mais aussi les déficits
immunitaires congénitaux, les cardiopathies congénitales cyanogènes, l'insuffisance
cardiaque, l'insuffisance rénale et le syndrome néphrotique, les pneumopathies chroniques, le
diabète, les traitements immunosuppresseurs et radiothérapiques, les brèches cérébro-
méningées.
Le pneumocoque est présent comme commensal des voies respiratoires chez 5 à 10 %
des individus normaux, généralement en petit nombre (antagonisé par le Streptococcus
viridans). Il est plus fréquent (25 à 60 %) et plus abondant chez les patients atteints de
bronchite chronique sans que son rôle pathogène dans cette maladie soit nettement établi : il
est généralement associé à des bacilles hémophiles.
Première partie : Rappels théoriques
57
Ces formes commensales n'ont généralement pas de capsule, contrairement aux formes
virulentes qui peuvent causer notamment :
La pneumonie lobaire, surtout chez l'adulte affaibli (infection virale, lésion
respiratoire par gaz toxique, atélectasie, asthme, etc...) ou alcoolique (l'alcool
supprime le réflexe tussigène et déprime la phagocytose). La pneumonie lobaire
est souvent accompagnée de septicémie.
Des bronchopneumonies, surtout chez l'enfant et le vieillard, souvent
complications d'infections virales.
Des pleurésies purulentes (empyèmes) compliquant les deux maladies
précédentes.
Des sinusites, otites, conjonctivites.
Des méningites.
Ces diverses infections s'accompagnent de réactions fibrineuses qui entraînent des
cloisonnements difficiles à traiter.
Assez fragile dans les milieux extérieurs, ce germe se transmet surtout par les particules
de salive des malades et porteurs sains.
Au point de vue épidémiologique, la fréquence des pneumonies lobaires a nettement
baissé (hygiène générale, chimiothérapie); les autres localisations restent relativement
fréquentes. Il faut noter une susceptibilité plus élevée des personnes à la peau noire vis-à-vis
de ce germe.
2.3.2.2.4 - Antibiorésistance
Les pneumocoques sont généralement sensibles à la majorité des antibiotiques.
Les pénicillines, les sulfamidés, les macrolides sont actifs sur tous les pneumocoques, quel
que soit leur type. Néanmoin, on observe une résistance relative aux tétracyclines comme
pour les streptocoques et aux aminoglycosides.
Malheureusement, comme la plupart des germes, la résistance aux antibiotiques se diffuse
progressivement et on comptait jusqu'à un quart des souches résistantes à la pénicilline aux
États-Unis en 1998. En Algérie, les souches de Streptococcus pneumoniae résistentes à la
pénicilline selon l’AARN sont comme suit : Orale : 31,5 %, Parentérale : 09 %
2.3.2.2.5 - Prévention
Il existe plusieurs types de vaccins anti-pneumococciques :
Le vaccin conjugué, immunisant pour 13 sous-types (sérotypes) de pneumocoque
(Prevenar 13). Aux États-Unis, l'utilisation à grande échelle de ce vaccin, chez les
jeunes enfants, a entraîné une forte baisse des infections invasives à pneumocoques
(sérotypes contenus dans le vaccin), chez les enfants vaccinés, et plus globalement
des pneumonies nécessitant une hospitalisation, mais aussi, dans une moindre
mesure, chez les enfants non vaccinés, dans la population générale et les plus de 50
ans. En France, la vaccination est recommandée pour tous les nourrissons dès l'âge
de deux mois. Pour les enfants de plus de deux ans, la vaccination est recommandée
lorsqu'il existe une maladie favorisant les infections à pneumocoque : brèches
Première partie : Rappels théoriques
58
cérébro-méningées, asplénie, déficit immunitaire, cardiopathies congénitales
cyanogènes, pneumopathies chroniques sauf asthme et diabète. Ce vaccin n'a
pratiquement pas d'efficacité sur la prévention des otites.
Le vaccin polysaccharidique, immunisant pour 23 sous-types de pneumocoque et
apparu en 1983, utilisé dans les situations à risques, en vaccination de l'adulte et de
l'enfant de plus de cinq ans. C'est ce type de vaccin qui est recommandé par l'OMS
dans les indications précisées. Son efficacité réelle est, toutefois, controversée. Au
Royaume-Uni, le 17 mars 2011, les autorités ont recommandé l'abandon du vaccin
polysaccharidique en vaccination de routine pour les plus de 65 ans. Elles sont
revenues sur leur décision depuis, confirmant l'intérêt de ce vaccin chez les plus de
65 ans (20 juillet 2011).
2.4 - Les sources de contamination
2.4.1 - Sources exogènes
Matériel de ventilation (piège à eau, nébuliseur, circuit de ventilation).
Fibroscope.
Aspirations trachéales.
2.4.2 - Sources endogènes
La flore normale de la bouche et des sinus est constituée essentiellement de bactéries
anaérobies et de streptocoques mais également Streptococcus pneumoniae, Haemophilus
influenzae, Branhamella catarrhalis, Staphylococcus aureus et Candida spp[44].
La flore fécale normale est constituée essentiellement de bactéries anaérobies (109-
110 /g de selles) et d’Escherichia coli (106-108/g de selles) mais également d’autres
entérobactéries comme Serratia, Proteus, Enterobacter, Klebsiella et du Pseudomonas
(<105).
En réanimation, il existe une altération des flores anaérobies protectrices normales qui
perdent leur capacité de résistance à la colonisation, permettant alors aux micro-organismes
potentiellement pathogènes de s’implanter (en particulier les BGN)[45].
Première partie : Rappels théoriques
60
2.5.1.1 - Colonisation oropharyngée
La flore buccale comporte environ 500 espèces de bactéries, comprenant
essentiellement des anaérobies, cette flore peut être modifiée par différents facteurs
aboutissant à la colonisation de la cavité oropharyngée par des germes impliqués dans les
PAVM[49], cette flore modifiée comporte une proportion importante de BGN et de
staphylocoque.
Dans une étude portant sur 48 patients présentant une pathologie traumatologique, Ewing
rapporte une modification rapide de la flore oropharyngée, elle comportait initialement (avant
leur admission en réanimation) le Staphylococcus aureus, Haemophilus influenzae et le
Streptococcus pneumoniae, remplacés rapidement par les bacilles Gram négatif et par le
Pseudomonas aeruginosa. La colonisation oropharyngée était un élément important qui a
permis de prédire la colonisation trachéobronchique secondaire[50].
Citant ainsi La plaque dentaire qui est constituée d’une communauté microbienne
adhérant aux divers éléments solides de la bouche (dents, prothèses non entretenues) et
enrobées d’une matrice. Ce complexe mixte aérobie et anaérobie peut comprendre plus de 300
espèces bactériennes différentes et 1 mm3 de plaque contient plus de 108 bactéries. La
colonisation de la plaque ainsi que sa prolifération et son accumulation découlent d’une
absence d’hygiène buccale et de la déficience des mécanismes d’élimination (ceux de la
salive), conditions rencontrées en réanimation[51].
2.5.1.2 - Colonisation gastrique
Les entérobactéries à Gram négatif sont les germes les plus fréquemment retrouvés
comme responsables de PAVM, ce qui a conduit logiquement à penser que le rôle du tractus
digestif dans la genèse de ces pneumopathies était majeur. Une prolifération bactérienne
existe dans l’estomac des patients de réanimation et cette colonisation était considérée comme
étant la première source de colonisation trachéobronchique. L’élévation du PH gastrique au-
dessus de 4,5 en particulier par les thérapies antiulcéreuses (anti H2 ou les IPP) et
l’alimentation entérale favorise la prolifération bactérienne, surtout des BGN[52-53].
En revanche, l’acidification des préparations pour nutrition entérale amenant le PH à
une valeur de 3,5 pourrait être un moyen de prévention de la colonisation gastrique[48].
2.5.2 - Persistance des germes
Une pathogénie particulière des germes ayant pénétré l’arbre aérien est nécessaire au
développement de l’infection. En effet, l’adhérence des bactéries aux cellules épithéliales est
une propriété de certains micro-organismes tels que Pseudomonas aeruginosa, Klebsiella
pneumoniae et les streptocoques du groupe A. L’adhérence est diminuée par les
immunoglobulines A (IgA) sécrétoires et semble plus marquée sur l’épithélium cilié de la
trachée que sur l’épithélium squameux de l’oropharynx. Une élévation de l’activité des
exoglycosidases, enzymes libérant des monosaccharides du glycocalyx, a été démontrée dans
la salive et la trachée des patients sous ventilation mécanique. Cette élévation s’accompagnait
d’une augmentation de l’adhésion des bactéries à Gram négatif. Confirmant cette hypothèse,
Première partie : Rappels théoriques
61
une diminution du taux de galactose et d’acide sialique dans les sécrétions trachéales a été
constatée chez des patients de réanimation[48].
2.5.3 - Altération des mécanismes de défense
L’altération des mécanismes de défense naturelle, représentée par la clairance
bactérienne grâce au tapis mucociliaire et le réflexe de toux est fréquente chez les patients
hospitalisés en réanimation :
L’inhibition de la toux par la douleur, la sédation et les anticholinergiques.
L’altération de l’appareil mucociliaire par la présence de tube endotrachéal, les
aspirations répétées et la déshydratation.
L’altération de ces moyens entraîne une prolifération bactérienne au site de la
colonisation.
Le système immunitaire à médiation cellulaire (les macrophages, les leucocytes et les
lymphocytes) et humorale (médiateurs) est altéré chez les patients en réanimation et facilite
ainsi la progression de l’infection .En plus des déficits immunitaires congénitaux, de
nombreux facteurs sont à l’origine d’une diminution 68% de l’immunité tels qu’une
transfusion sanguine, une chimiothérapie, un état de choc, un traumatisme crânien, une
insuffisance rénale, et un sepsis[54-55-56].
Dans tous les cas de figure, l’atteinte respiratoire résulte de trois paramètres :
Le type (virulence) et la quantité (taille de l’inoculum) de l’agent inhalé.
L’état anatomique du poumon sous-jacent (clairance mucociliaire).
Les défenses immunitaires de l’hôte[57].
2.6 - Les facteurs de risques des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique
Par définition, un facteur de risque agit en augmentant l’incidence de la maladie chez
des sujets qui y sont exposés, mais on parle aussi de facteur de risque lorsque l’incidence
diminue avec la baisse de l’exposition. Cette notion est très importante dans la mesure où la
maîtrise de l’exposition devrait permettre de baisser l’incidence de la maladie.
2.6.1 - Les facteurs intrinsèques
2.6.1.1 - L’âge
Les taux des PAVM sont plus élevés chez les personnes âgées[58].
L’âge supérieur à 60 ans est un facteur de risque mineur de PAVM aux soins
intensifs[49].
La surveillance prospective des PAVM instituées dans 89 hôpitaux nord-américains,
atteste que 54% des infections sont survenues chez des patients de plus de 65 ans[59].
La grande vulnérabilité du sujet âgé aux infections respiratoires s’explique par des
facteurs généralisés (vieillissement, comorbidité, dénutrition) et locaux (altération du réflexe
de la toux, troubles de la déglutition…).
Première partie : Rappels théoriques
62
2.6.1.2 - Le sexe
Nombreuses sont les études qui prouvent la prédominance masculine des PAVM.
Dans une étude réalisée à l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat en 2007-2008, la
fréquence des PAVM chez les hommes était de 82,16 %[60].
2.6.1.3 - Motif d’hospitalisation des patients en réanimation
Le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) constitue un facteur de risque
important : dans une étude prospective conduite par Chastre et al. 55 % des patients
présentant un SDRA ont présenté une PAVM[61].
Une étude réalisée au CHU de Rabat en 2010, a montré que 31,56 % des patients ayant
séjourné en réanimation chirurgicale avaient comme motif d’entrée un SDRA, alors que 14,58
% ont été admis pour un accident de voie publique.
Une autre étude montre que, 30 % des malades atteints de PAVM ont été admis en
réanimation pour un traumatisme crânien grave, alors que 15 % ont été admis pour un
accident vasculaire cérébral hémorragique[62].
Ces cas sont caractérisés par une durée de séjour longue et donc de ventilation
artificielle et d’immunodépression. Ces faits rendent ces patients vulnérables à la survenue de
PAVM.
2.6.1.4 - Contexte chirurgical
La période postopératoire est à haut risque de PAVM. Plusieurs études ont montré que
l’incidence des PAVM est élevée chez les malades chirurgicaux que chez les malades
médicaux[63].
Dans une étude réalisée en 2010 au CHU de Rabat, 62,5 % des patients qui ont un PDP
positif ont été opérés[64].
De nombreux facteurs liés à l’intervention, influencent les taux d’infection : Les
conditions d’intervention au niveau de la salle d’opération (matériel, température ambiante,
etc.), la durée d’intervention dépassant les 4 heures, la technique chirurgicale proprement dite
(caractère urgent, présence d’une prothèse et de drains, qualité de l’hémostase), l’utilisation
d’une antibioprophylaxie et d’un score pré anesthésique élevé[65].
2.6.2 - Facteurs extrinsèques
2.6.2.1 - La durée de la ventilation mécanique
La ventilation mécanique (VM) est le principal facteur de risque des PAVM[66].
Les PAVM surviendraient chez 8 à 28 % des patients sous VEDT, contre seulement 8
% des patients soumis à une VNI[67-68].
La plus large étude cas témoins publiée jusqu’à maintenant, portant sur 9080 patients de
réanimation ventilés mécaniquement, retrouvait une incidence de PAVM de 9,3 %[69].
Un suivi prospectif de 567 patients a montré que le risque de développer une PAVM
augmente de façon constante de 1 % à chaque jour supplémentaire de ventilation. Langer
Première partie : Rappels théoriques
63
et al, ont démontré que le risque de développer une PAVM est maximal vers le 08 - 10ème jour
de ventilation[49].
Par ailleurs, Rello J et Paiva JA ont montré que le risque de PAVM augmente de 01 à
03 % pour chaque jour de ventilation[70], il est de 6,5 % à 10 jours, 19 % à 20 jours et jusqu’à
69 % à 30 jours[71] ; ainsi des durées de séjour en excès de 4 à 17 jours ont été rapportées dans
la littérature en cas de survenue de PAVM[72-73].
2.6.2.2 - Circuits du ventilateur, humidificateurs, aérosols
Sous réserve d’une stérilisation adéquate du matériel et du respect des règles
élémentaires d’hygiène en réanimation, ces circuits ne sont pas responsables de PAVM.
Néanmoins, le condensat formé dans les tuyaux peut contenir plus de 100 000 bactéries/ml et
le risque est alors son déversement dans la trachée ou vers l’extérieur, en particulier sur les
mains du personnel lors de manipulations du circuit. Dreyfuss et al, ont été les premiers à
préconiser de ne pas changer systématiquement les circuits. Kollef et al, par la suite, ont
démontré, dans une étude prospective concernant 345 patients, que le changement
hebdomadaire comparé à l’absence de changement des circuits du ventilateur n’avait aucune
influence sur l’incidence des PAVM[48].
Une élévation de l’incidence des PAVM a même été rapportée lorsque des changements
quotidiens des circuits étaient effectués. Néanmoins, l’utilisation maximale d’un circuit dans
des conditions d’hygiène optimales pour le patient est inconnue et la seule recommandation
est de changer le circuit entre chaque patient.
Les humidificateurs chauffants ne seraient que peu en cause dans la survenue de PAVM
à condition d’utiliser de l’eau stérile, et l’utilisation des filtres échangeurs de chaleur et
d’humidité, dont certains sont censés avoir des propriétés antibactériennes. Les nébuliseurs
pour aérosols véhiculent des particules jusqu’aux structures respiratoires distales et, s’ils sont
contaminés, peuvent entraîner des pneumopathies très sévères. Kollef a démontré que leur
utilisation sur le ventilateur était un facteur de risque indépendant de PAVM[74].
2.6.2.3 - Sonde d’intubation
Les sondes d’intubation favorisent le passage des germes depuis l’oropharynx vers la
trachée en dépit de l’étanchéité des ballonnets qui lorsqu’ils n’atteignent pas une pression de
20 mmH2O, multiplient par 2,5 le risque de PAVM.
Chez les patients intubés, la surface externe de la sonde est une voie de passage
privilégiée des germes, les ballonnets à basse pression diminuant les lésions muqueuses mais
favorisent les micro-inhalations[49].
Des études ont montré que la ré-intubation est un facteur de risque important de
survenue de PAVM[75-76]. Les extubations accidentelles augmentent le risque, contrairement
aux auto-extubations et aux ré-intubations après l’échec de sevrage[49-77].
Il faut souligner que les sinusites maxillaires, favorisées par la présence de sondes
nasogastriques et nasotrachéales, multiplient par 4 fois le risque de PAVM.
Première partie : Rappels théoriques
64
2.6.2.4 - Aspirations trachéales
Les aspirations trachéales peuvent entraîner une contamination exogène par voie
manuportée, notamment si les règles d’hygiène stricte ne sont pas respectées (désinfection des
mains avec une solution hydroalcoolique, utilisation de gants stériles ou de sondes gainées,
sonde d’aspiration à l’usage unique, décontamination du site d’accès à l’entrée de la sonde
d’intubation ou de la canule de trachéotomie).
Les systèmes clos d’aspiration ne semblent pas pour autant s’accompagner d’une
diminution de l’incidence des PAVM bien que lors des aspirations avec système ouvert
peuvent pénétrer des germes issus de l’environnement aérien (Aspergillus sp) ou hydrique
(Legionella sp) contaminé[78].
2.6.2.5 - Trachéotomie
La trachéotomie et la re-ventilation, sont incriminées comme facteurs de risque de
PAVM[79].
Une étude prospective portant sur 42 centres de soins intensifs compare 108 patients
bénéficiant d’une ventilation non invasive (VNI) à 380 patients ventilés sur une intubation
trachéale.
Parmi les 65 patients traités avec succès par la VNI, 02 % développent une PAVM
contre 19 % chez les patients ventilés sur une intubation trachéale[80]. Les complications de la
trachéotomie sont relativement fréquentes. Ce qui augmente le risque de développer une
PAVM.
Cependant ces complications peuvent être évitables par l’utilisation d’un matériel
adapté, la rigueur dans la réalisation de ce geste et une surveillance clinique régulière.
2.6.2.6 - Position du patient
L’immobilisation en décubitus dorsal entraîne une diminution de la capacité résiduelle
fonctionnelle liée à la fermeture alvéolaire dans les zones dépendantes, et à l’accumulation de
mucus dans ces mêmes zones par diminution de la clairance mucociliaire. Cela favorise les
atélectasies et, par-là, les infections pulmonaires.
Kollef a montré que le décubitus dorsal strict au cours des 24 premières heures de la
ventilation mécanique était un des facteurs indépendamment associé au risque de développer
une pneumopathie[81]. Le décubitus dorsal favorise en outre l’inhalation d’autant plus qu’une
alimentation entérale est en cours. Une étude randomisée, étudiant le rôle de la position du
patient sur l’acquisition d’une PAVM, démontrait que le décubitus dorsal était un facteur de
risque[82].
Les transports hors du service sont de plus un facteur de risque indépendant de
développer une PAVM, possiblement liée à la position allongée durant ces déplacements.
Première partie : Rappels théoriques
65
2.6.2.7 - Nutrition entérale
Bien que la nutrition entérale favorise l’inhalation et la colonisation gastrique, aucune
étude n’a pu démontrer l’augmentation de l’incidence des PAVM chez les patients soumis à
une nutrition entérale, même lorsqu’il existe une inhalation prouvée du contenu gastrique.
Il a néanmoins été suggéré dans une étude prospective[83], qu’un volume gastrique
résiduel supérieur à 150 ml augmentait l’incidence des PAVM.
L’évaluation du volume gastrique résiduel est néanmoins peu fiable car soumise à de
nombreux facteurs : type de sonde gastrique, présence ou non d’orifices latéraux, type de
seringue utilisée pour l’aspiration.
2.6.2.8 - Prévention antiulcéreuse
De nombreuses études ont démontré le lien direct entre élévation du ph gastrique alcalin
et colonisation gastrique[83]. Du Moulin et al[84], ont montré que lorsque le ph était inférieur à
04, la présence de bactéries à Gram négatif était très rare, alors que lorsque le ph est supérieur
ou égal à 04, les concentrations bactériennes étaient supérieures à 103 UFC/ml et souvent
supérieures à 108 UFC/ml.
L’utilisation de médicaments visant à prévenir l’ulcère de stress a souvent été identifiée
comme majorant le risque de PAVM[85].
2.6.2.9 - Autres thérapies médicamenteuses
Une antibiothérapie pour une infection extra-pulmonaire est un facteur de risque
controversé de survenue de PAVM. Il semble même que la prescription d’une antibiothérapie
après l’intubation soit associée à une réduction de l’incidence des PAVM précoces,
notamment chez les patients présentant une défaillance neurologique. Les thérapeutiques
immunosuppressives tel que les corticoïdes facilitent la survenue de PAVM.
Par contre, la sédation et les curares favorisent la prolongation de la ventilation
mécanique, l’inhibition de la toux, et par conséquent le risque de PAVM[86].
3 - Biofilm
3.1 - Biofilm et structure sanitaire
Les biofilms sont responsables d’un large éventail d’infections chez l’homme. Plus de
80 % des infections bactériennes chroniques sont associées à la présence de biofilms[87]. Les
experts des Centres Disease Control and Prevention ont estimé que 65 % des infections
bactériennes humaines impliquent les biofilms[88].
Les biofilms peuvent se former à la surface ou à l’intérieur des dispositifs médicaux
implantés dans l’organisme (lentilles de contact, cathéter veineux central, sonde
endotrachéale, dispositifs intra-utérins, valves cardiaques artificielles, sondes urinaires......),
82 % des infections nosocomiales sont dues à la présence d’implants médicaux contaminés[89].
Première partie : Rappels théoriques
66
3.1.2 - Historique
A la fin du 19e siècle, les bactériologistes et les cliniciens ont focalisé leurs travaux sur
les bactéries planctoniques, relativement faciles à manipuler au laboratoire car détectables et
prédominantes dans les infections aiguës. Par contre, seulement une très petite fraction de
bactéries se présente sous la forme planctonique ; la majorité des bactéries existent dans la
nature sous forme sessile (biofilm) [90].
L’inventeur du microscope Van Leeuwenhoek (1632 - 1723) était le premier à
examiner des biofilms bactériens sur la surface de ses propres dents au 1683 ; XVIIème
siècle[91]. Il peut être considéré comme le découvreur du biofilm.
En 1943, il montra que de très faibles quantités de nutriments organiques s'adsorbent sur
le verre et que cette concentration de matière organique favorise la formation de
communautés bactériennes fixées sur les surfaces[86].
C’est dans les années 1970, sous l'impulsion de Characklis puis de Costerton, que
l'étude des biofilms a pris véritablement son essor.
Costerton a contribué à alerter le monde sur l'importance de biofilm, il propose la
« théorie des biofilms » en 1978. Il avança ; a expliqué les mécanismes par lesquels les
micro-organismes adhèrent de matériaux vivants et non vivants et les droits accumulés par
cette niche écologique. La plupart des travaux dans les deux dernières décennies se sont
appuyés sur des outils tels que microscopie électronique à balayage ou à une norme
microbiologique techniques de culture pour la caractérisation du biofilm. Les deux grands
axes de la dernière décennie qui a considérablement incidence sur notre compréhension des
biofilms sont : L'utilisation de la microscopie confocale à balayage laser a caractérisé
l’ultrastructure du biofilm, et une enquête des gènes impliqués dans l'adhérence cellulaire et la
formation de biofilm[92].
3.1.3 - Définition
Les biofilms bactériens sont des communautés hétérogènes[93] définis comme des
consortiums de micro-organismes qui sont attachées à une surface biotique ou abiotique. La
formation du biofilm est un processus de plusieurs étapes dans lequel les cellules
microbiennes adhèrent à la surface, tandis que la matrice extra-cellulaire est autoproduite
(contenant des polysaccharides, des protéines et les acides nucléiques[94-95-96]. Les bactéries
elles-mêmes représentent moins d’un tiers de l’ensemble, le reste est une substance visqueuse
nommée matrice, secrétée par les cellules bactériennes[97].
Les cellules intégrées dans cette matrice communiquent les unes avec les autres et
montrent un comportement de groupe coordonné arbitré par un processus appelé quorum
sensing (QS). Les cellules sessiles sont phénotypiquement et physiologiquement différentes,
elles expriment plusieurs gènes et présentent des caractéristiques très différentes de leurs
homologues planctoniques parmi lesquelles des modifications structurales[98-99], la production
d’exopolymères, la mise en place d’un système de communication chimique "quorum
sensing"[100] une augmentation significative de leur résistance aux agents antimicrobiens et
aux conditions de stress environnementales[101-102]. Contrairement aux idées reçues les
biofilms sont le mode de vie normale des bactéries[103]. La formation du biofilm est souvent
Première partie : Rappels théoriques
67
considérée comme la sous-jacente raison pour laquelle un traitement avec un agent
antimicrobien échoue. Plusieurs auteurs estiment que 65 - 80 % des infections sont dues à la
présence d’un biofilm et cela représente un défi sérieux[87-104]. À l’intérieur d’un biofilm
toutes les bactéries n’ont pas la même activité métabolique. La matrice détermine la
morphologie, la structure, une cohérence physico-chimique des agrégats et par conséquent
joue un rôle important dans le développement du biofilm et à la maturation[105].
Les études menées sur les biofilms ces dernières années ont permis d’établir l’existence
de changements radicaux dans l’expression génétique et les phénotypes entre les formes
planctoniques et sessiles. Ces changements radicaux permettent d’expliquer l’adaptation des
biofilms à des conditions environnementales stressantes et l’acquisition d’avantages
évolutifs[106-107]. Les bactéries des biofilms expriment donc un phénotype différent des
bactéries en suspension[108].
3.1.4 - Les étapes de formation du biofilm
L’adhésion bactérienne et secondairement la formation de biofilm, sont des phénomènes
en liaison avec différents facteurs : propriétés de surface et activités du micro-organisme,
nature et structure du support, caractéristiques du milieu environnant. Les processus
d’adhésion se réalisent en milieu aqueux et solvant organique. Chez les organismes vivants, il
peut s’agir des fluides biologiques incluant les urines, sang, voire simplement les sécrétions
muqueuses qui sont impliquées à la fois dans la colonisation par les commensaux et les
pathogènes[109]. L’adhésion des bactéries sur un matériau met en jeu un ensemble de
mécanismes de nature physico-chimique et biologique complexe.
Il a été démontré que le flagelle joue un rôle important dans les événements précoces de
la formation de biofilm.
3.1.4.1 - Le transport des bactéries vers leur support
L’approche des bactéries de la surface dépend des propriétés dynamiques du milieu[110].
Les bactéries peuvent entrer en contact avec le support grâce à différents moyens :
Le transport par diffusion met en jeu les mouvements browniens qui permettent à la
bactérie d’atteindre une surface en conditions statiques « au hasard ». Ces mouvements
sont négligeables par rapport aux autres types de transfert excepté à proximité d’un
support où ils prédominent.
Le transport par convection, plus rapide, est en relation avec le flux dynamique de la
solution aqueuse (agitation du milieu et forces d’écoulement).
Enfin le rôle de la mobilité spécifique de la bactérie lors de cette étape de transfert doit
être envisagé. Ces phénomènes impliquent les flagelles et la présence de récepteurs
spécifiques et sensibles aux variations de concentration de nutriments[136].
La résultante de différentes forces est un rapprochement plus ou moins aléatoire des
bactéries vers la surface[109].
Première partie : Rappels théoriques
68
3.1.4.2 - L’adhésion des bactéries
Une étape initiale d’attachement à la surface d’une muqueuse ou d’un matériel
étranger[111].
3.1.4.2.1 - Adhésion dite réversible
L’adhésion réversible est la résultante de différentes interactions faibles entre la surface
et les bactéries :
les forces d’attraction de London Van der Waals.
les forces électrostatiques de coulomb (souvent répulsives car la plupart des
bactéries et des surfaces inertes sont chargées négativement).
les interactions hydrophobes pouvant conduire à une attraction ou à une
répulsion.
les interactions stériques toujours répulsives[112].
La faible énergie de ces liaisons explique la notion de « réversibilité ». Cette étape est
extrêmement rapide et n’impose pas que le micro-organisme soit « vivant ». A ce stade, la
bactérie est détachée de la surface et retrouve son état planctonique, l’adhésion est donc
réversible[108].
3.1.4.2.2 - Adhésion dite irréversible
Le rapprochement de la bactérie au support va conduire à la mise en place d’autres
types d’interactions créés à ce stade des liaisons de forte énergie conduisant à une adhésion
irréversible de la bactérie.
L’adhésion irréversible des bactéries implique le fait que les organismes immobilisés
soient vivants, capables de reconnaître leur position proche d’une surface[113], d’exprimer un
certain nombre de gènes et de synthétiser en particulier une grande quantité d’exopolymères
organiques impliqués dans « l’ancrage irréversible » des bactéries à leur support.
Cette étape est temps dépendante et nécessite que l’expression d’un certain nombre de gènes
conduisant à l’acquisition de nouvelles structures adhésives : flagelles latéraux, fimbriae, les
pili (leur petite taille leur permet de passer facilement la barrière de répulsion), les
exopolymères[114]. Très importante dans la mise en place d’interaction irréversible[115]. Les
gènes impliqués dans la synthèse de ces structures ont été caractérisés chez de nombreuses
espèces bactériennes incluant des bactéries à Gram positif et des bacilles à Gram négatif:
Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa. L’immobilisation de la bactérie sur une surface
(matériau ou muqueuse) détermine l’expression de gènes spécifiques algC chez Pseudomonas
aeruginosa [116].
Le flagelle, pili et LPS constituent des éléments clés dans la mise en place de la phase
d’adhésion irréversible de Pseudomonas aeruginosa aux cellules épithéliales, étape initiale
indispensable à la colonisation de l’épithélium respiratoire[117].
Première partie : Rappels théoriques
69
3.1.4.3 - Formation de microcolonies
Après que les bactéries adhèrent irréversiblement à la surface inerte ou tissu vivant,
l'association devient stable pour la formation de micro-colonies.
L’étape de colonisation du matériau vise à décrire l’accumulation plus au moins intense
et rapide d’un biofilm, cette étape met en cause deux phénomènes concomitants : la division
cellulaire et l’adhésion de nouvelles bactéries[108].
Les bactéries commencent à se multiplier tout en émettant des signaux chimiques entre
les cellules bactériennes. Une fois l'intensité du signal dépasse un certain seuil, les
mécanismes génétiques sous-jacents de production exopolysaccharide sont activés[103]. De
cette façon, les bactéries se multiplient au sein de la matrice d'exopolysaccharide, donnant
ainsi lieu à la formation des microcolonies[89].
Il a été mis en évidence que différents facteurs sont nécessaires à cette colonisation.
Plusieurs travaux ont ainsi démontré l’importance des systèmes de pili de type IV[117]. Ainsi
des analyses ont montré que de nombreux gènes codant pour des protéines impliquées dans la
formation des pili de type VI sont superexprimées dans les biofilms en formation en
comparaison avec des bactéries planctoniques[118]. Cette étape semble également être
caractérisée par des changements métaboliques importants. Ainsi, la protéine Crc, le
régulateur central du métabolisme du carbone est absolument nécessaire à la formation des
microcolonies[119]. D’autres régulateurs centraux tel que le système à deux composantes
GacA/GaS, sont nécessaires à la multiplication bactérienne au sein du biofilm[120].
3.1.4.4 – Maturation de biofilm
Caractérisée par une forte augmentation de la biomasse fixée, le biofilm a une
croissance exponentielle qui se traduit par une augmentation importante de son épaisseur
jusqu’à former un biofilm hétérogène tridimensionnelle[121]. La structure tridimensionnelle se
forme de canaux constituant des systèmes circulatoires et fournit des nutriments et
suppression de déchets provenant des communautés de cellules dans les microcolonies[89].
De nombreux travaux ont montré l’importance des mécanismes de « quorum sensing »
notamment dans la structuration et la maturation du biofilm que ce soit chez les bactéries à
Gram positif ou à Gram négatif comme Pseudomonas aeruginosa. Chez cette dernière, les
gènes lasI/lasR et rhlI/rhlR sont responsable de la synthèse d’Homo-sérine lactones (HSL),
molécules centrales de la communication interbactérienne. Ces deux opérons sont nécessaires
pour permettre une bonne structuration du biofilm. Ce mécanisme de quorum contrôle
notamment le niveau de transcription de l’opéron rhlAB, opéron codant pour des enzymes de
synthèse des rhamnolipides. Davey et al (2003) ont montré que ces derniers sont à la bonne
architecture du biofilm. Il a pu être également constaté une transcription différentielle de
l’opéron rhlAB qui se déroule majoritairement à la base du biofilm[122].
Première partie : Rappels théoriques
70
3.1.4.5 - Dispersion de biofilm
Le détachement de cellules du biofilm intervient lorsque les conditions
environnementales deviennent défavorables un gradient de nutriment et d’oxygène se crée les
cellules les plus proches du support étant les moins alimentées, en dormance et donc les
mieux protégées vis-à-vis des agressions extérieures[89]. (Figure 2). Les bactéries peuvent
alors migrer afin de trouver un environnement plus favorable à leur développement[123].
Peu de données moléculaires sont disponibles actuellement pour rendre compte de
mécanisme de détachement de certaines bactéries. Cependant, un certain nombre d’indice
suggère fortement qu’au moins une partie des bactéries détacheraient dans le cadre d’un
mécanisme moléculaire actif. En effet, chez Pseudomonas aeruginosa il a pu mettre en
évidence qu’une augmentation de la concentration en substrat carboné induisait un
détachement significatif des cellules et de manière plus au moins prononcé en fonction de la
nature de la source de carbone[124].
L’ensemble de ces observations soulignent que la formation du biofilm est un
phénomène actif faisant intervenir un nombre important de composants de régulation qui
conduisent à la formation d’une structure complexe au sein de laquelle l’activité biologique
des bactéries diffère en fonction de leur position au sein de la structure.
3.2 - Les facteurs influençant la formation du biofilm
La disponibilité de la surface, les nutriments et l'environnement sont des signaux qui
régulent la formation de biofilm.
3.2.1 - Surface
La surface pourrait être un tissu mort ou vivant, ou toute surface inerte. La fixation des
micro-organismes à la surface est un processus complexe. En outre, la croissance à besoin
d'un développement complexe impliquant une série d'événements qui sont réglementés dans
la réponse l'environnemental et bactériennes dérivés des signaux. La surface peut avoir
plusieurs caractéristiques qui sont importantes dans le processus d'attachement. La
colonisation microbienne semble augmenter à mesure que la rugosité de surface
augmente[125].
Les propriétés physico-chimiques des surfaces vont jouer un rôle clé lors de la phase
d’adhésion initiale. Les propriétés généralement impliquées sont :
La balance hydrophile/hydrophobe.
La densité de charge.
La perméabilité hydrodynamique.
Première partie : Rappels théoriques
72
3.3 - La principale propriété du biofilm médical : La résistance aux antibiotiques
Il a été démontré que les biofilms sont la cause d’une majeure partie des maladies
infectieuses en milieu hospitalier notamment lors d’interventions médicales invasives (sonde
endotrachéale, canule trachéotomique).
Les bactéries situées au sein des biofilms ayant acquis la capacité de résister aux stress
extérieurs résistants à la phagocytose, aux anticorps, aux désinfectants et principalement la
résistance aux antibiotiques est à l’origine d’importants problèmes de santé publique[127]. Les
bactéries sous forme sessile peuvent être jusqu’à 1000 fois plus résistantes que sous une
forme planctonique[128]. Ces biofilms représentent la principale cause de persistance de la
pneumopathie chez les patients mucoviscidosiques[111]. Certaines concentrations faibles en
antibiotiques stimulent la production d’exopolysaccharides de la matrice et contribuent à
accroître son épaisseur[101-129].
Les mécanismes de résistance habituels, basés sur des modifications enzymatiques, des
mutations ou des pompes membranaires d’efflux, ne semblent pas entrer en jeu dans les
résistances observées dans les biofilms bactériens[130].
Les mécanismes conférant cette résistance bactérienne accrue aux antibiotiques sont
maintenant mieux connus[131]. Trois hypothèses principales sont avancées afin d’expliciter les
mécanismes de résistance des biofilms aux antibiotiques (Figure 5).
La première repose sur une notion de barrière physique qui expliquerait la pénétration
lente et incomplète de certains antibiotiques[132]. Plusieurs causes expliquent cet effet :
L’effet ionique : Les EPS portent des charges négatives et fonctionnent comme une
résine d’échange ionique qui est capable de lier un grand nombre de molécules
d’antibiotique qui essaient d’atteindre les cellules incorporées dans les biofilms[133].
La dégradation enzymatique des agents antimicrobiens. L’antibiotique n’atteint
jamais les couches les plus profondes.
La seconde hypothèse est liée à l’environnement spécifique du biofilm, dont les zones
les plus profondes riches en résidus acides et pauvres en oxygène et en nutriment
correspondant entraîne une forte diminution de l’activité métabolique à des gradients de taux
de croissance et d’activité physiologique, il semble qu’en général il existe une corrélation
entre la diminution de taux de croissance dans les biofilms et l’augmentation de la
résistance[134].
Or, au cœur d’un biofilm dans les couches les plus profondes des bactéries sont parfois
en dormance: elles sont vivantes mais ne se divisent pas, et par conséquent sont insensibles à
l’action des agents antimicrobiens[132].
D’autre part, certains groupes de gènes sont activés par de basses concentrations en
oxygène, et sont à l’origine de modifications phénotypiques permettant une résistance accrue
aux agents antimicrobiens. Des concentrations réduites en oxygène engendrent des
modifications phénotypiques à l’origine d’une diminution de sensibilité aux agents
antimicrobiens[135]. Enfin, la dernière hypothèse s’appuie sur les modifications phénotypiques
observées dans certains biofilms et dont les micro-organismes constituants pourraient
présenter des formes plus résistantes[136].
Première partie : Rappels théoriques
75
4.1 - Diagnostic microbiologique
Il repose sur la positivité des résultats microbiologique (examen direct et culture) d’un
prélèvement bactériologique invasif prélèvement distal protégé (PDP), brosse télescopique
protégée (BTP), lavage broncho-alvéolaire (LBA) ou d’un prélèvement non invasif.
4.1.1 - Examen bactériologique protégé avec numération de micro-organismes
Le PDP et la BTP ont l’avantage d’être protégés par un double cathéter et un bouchon
distal. La sensibilité et la spécificité des principaux prélèvements microbiologiques
endobronchiques utilisés, exprimées en fonction du seuil de positivité retenu pour la culture
quantitative, sont représentées dans le tableau 04[142-143-144].
4.1.1.1 - Prélèvement distal protégé
Avec un seuil supérieur à 1000 UFC/ml, très sensible et surtout très spécifique, et
permet de prélever dans la zone du poumon atteinte par la pneumopathie ce qui augmente la
sensibilité du prélèvement. Mais l’inconvénient est le risque de complications surtout si
patient instable: saignements, désaturations, bradycardie.
4.1.1.2 - Prélèvement par brosse télescopique protégée (Brosse de Wimberley)
Le prélèvement par BTP est plus spécifique que sensible avec un seuil de positivité
supérieur à 1000 UFC/ml.
4.1.1.3. Lavage broncho-alvéolaire
Avec seuil supérieur à 10000 UFC/ml ou supérieur ou égal à 2 % de cellules obtenues
par LBA avec des inclusions bactériennes au Gram à l’examen direct (classé dans la catégorie
diagnostique LBA).
4.1.2 - Examen bactériologique non protégé avec numération de micro-organismes
Bactériologie quantitative des sécrétions bronchiques avec seuil de 1000000 UFC/ml,
cette méthode est peu sensible et peu spécifique. C’est Plutôt une image de la colonisation
trachéobronchique[145].
4.1.3 - Méthodes microbiologiques alternatives
Hémocultures positives (en absence d’autre source infectieuse).
Culture positive du liquide pleural.
Abcès pleural ou pulmonaire avec culture positive[146].
4.2 - Le « Gold standard »
Examen histologique du poumon évocateur de pneumopathie. C’est une technique
invasive difficile à réaliser en pratique clinique.
Première partie : Rappels théoriques
80
5.4 - Réponse au traitement
5.4.1 - Critères de guérison
La guérison des PAVM peut être définie soit sur le plan clinique soit sur le plan
bactériologique.
Cliniquement, on distingue : l’amélioration immédiate, amélioration différée, rechute,
échec, mort. Sur le plan bactériologique, on peut définir : éradication bactérienne,
surinfection, infection persistante, infection récurrente.
En revanche, l’utilisation des radiographies pulmonaires est de peu d’utilité pour
évaluer l’amélioration clinique. Cependant l’aggravation des images radiologiques dans les 48
heures est un facteur de mauvais pronostic.
5.4.2 - Echec du traitement
L’échec de l’antibiothérapie peut être lié à plusieurs causes :
Le patient n’a peut-être pas de pneumopathie.
Le micro-organisme n’était peut-être pas une bactérie.
L’antibiothérapie était peut être inadéquate.
La fièvre était peut être liée à l’infection d’un autre site ou la fièvre n’est peut-
être pas d’origine infectieuse.
L’une des causes majeures d’échec du traitement est une posologie antibiotique
insuffisante, notamment dans le cadre de pneumopathies à BMR[160].
5.4.3. Conduite à tenir en cas d’échec de l’antibiothérapie
Les patients dont l’état clinique se détériore peuvent bénéficier d’un élargissement de
l’antibiothérapie empirique et de nouveaux prélèvements respiratoires. La réévaluation
clinique nécessite également le diagnostic positif d’autres causes de fièvre ou d’autres causes
d’infiltrats radiologiques. L’imagerie par tomodensitométrie thoracique peut également
permettre une évaluation très précise du parenchyme pulmonaire, montrer des images d’abcès,
des adénopathies, des lésions tumorales. La tomodensitométrie permet également d’analyser
d’autres sites pouvant être à l’origine d’infections (notamment une infection intra-abdominale
ou une sinusite[109].
Première partie : Rappels théoriques
82
6 - Prévention des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique
Les établissements de santé doivent se doter d’une équipe opérationnelle d’hygiène
hospitalière et de définir un programme annuel d’actions. Ils sont tenus de signaler aux
autorités sanitaires et aux CLIN les IN ayant un caractère rare ou particulier, du fait du micro-
organisme en cause, de la localisation de l’infection, de la gravité, ou de leur liaison avec un
dispositif médical ou une procédure exposant à un risque d’épidémie.
6.1 - Evaluation des mesures préventives
L’efficacité des mesures visant à prévenir la survenue d’IN et tout particulièrement des
PAVM, est très difficile à apprécier réellement car très peu ont été évaluées à partir d’études
contrôlées bien conduites.
6.2 - Mesures conventionnelles de lutte contre les PAVM
Ces mesures sont basées sur une architecture adaptée de l’unité de soins, un personnel
qualifié et suffisant en nombre, l’actualisation de la formation, l’organisation du travail,
l’hygiène des mains, les mesures d’isolement des malades, la surveillance des IN et une
politique de contrôle de l’emploi des antibiotiques.
6.3 - Mesures spécifiques
6.3.1 - Mesures relatives aux soins
6.3.1.1 - Le sevrage
Une sédation-analgésie excessive allonge la durée de ventilation mécanique[161].
Le sevrage piloté à l'aide d'un logiciel intégré dans le respirateur, évalué dans une étude
randomisée multicentrique permet de réduire les durées de ventilation mécanique et de séjour
en réanimation[162].
L'échec du sevrage conduisant à la reintubation est identifié comme un facteur de risque
de pneumopathie nosocomiale, majoré en cas d'extubation accidentelle[163].
6.3.1.2 - Aspirations oropharyngées et endotrachéales
En plus des soins habituels du carrefour aérodigestif qui sont sans aucun doute un
élément majeur de la prévention des PAVM, certains auteurs ont proposé l’aspiration continue
ou discontinue des sécrétions oropharyngées comme moyen de prévention. Cette aspiration a
pour but d’éviter les micro-inhalations de sécrétions contaminées. MAHUL et al ont montré
chez 145 malades ventilés que l’aspiration manuelle toutes les heures des sécrétions
stagnantes au-dessus du ballonnet grâce à une sonde d’intubation munie d’un orifice
postérieur et d’un canal de drainage, aboutissait à une diminution du taux de PAVM (12,8 %
contre 29,1 % dans le groupe non drainé)[164].
Première partie : Rappels théoriques
83
6.3.1.3 - Soins spécifiques
Une kinésithérapie respiratoire active, des mesures facilitant la toux, toutes les mesures
visant à améliorer le drainage des sécrétions bronchiques, qu’elles soient posturales ou liées à
la fréquence et la technique des aspirations trachéales seront favorisées[164].
6.3.1.4 - Position demi assise
Si le tube digestif est le réservoir principal des germes colonisant secondairement le
carrefour oropharyngé puis les voies aériennes basses, ce qui semble en bonne partie le cas,
les mesures visant à éviter le reflux de liquide gastrique peuvent être considérées comme
intéressantes pour prévenir la survenue de pneumopathies. La mise des malades de
réanimation en position demi-assise est la mesure la plus simple possible sur le plan
théorique, même si elle peut poser des problèmes pratiques, en particulier chez les malades
très instables.
Torres et al.[165] ont mis en évidence que la position en décubitus dorsal strict et la durée
pendant laquelle le patient était maintenu dans cette position étaient associées à un risque
majeur de reflux gastro-orotrachéal évalué, après administration intragastrique de technetium
marqué, par mesure de la radioactivité bronchique.
Une autre étude de ce genre[166], rapporte des résultats très favorables. Sous réserve que
ces résultats soient confirmés par une autre étude, cette mesure doit être mise en application
en routine dans les services de réanimation.
6.3.1.5 - Drainage sous glottique
Le drainage des sécrétions sous glottiques est fondé sur l’hypothèse d’une accumulation
de sécrétions stagnantes dans l’espace sous glottique au-dessus du ballonnet de la sonde,
favorisant des micro-inhalations répétées des sécrétions oropharyngées et/ou gastriques. Les
premières études ont montré une réduction du taux de PAVM[167].
6.3.2 - Mesures relatives aux techniques de ventilation
La VM constitue un facteur de risque majeur de PAVM. La réduction de la durée de
ventilation invasive (VI) diminue significativement le risque d’infection[168], plusieurs
approches sont possibles pour tenter le raccourcissement de la durée de VI : une interruption
programmée de la sédation, une évaluation quotidienne de la serviabilité du patient ou une
extubation précoce et relais par la ventilation non invasive (VNI)[168-169]. Le choix de la voie
d’intubation n’est pas toujours tranché[170]. Pour certains auteurs la voie orale est associée à
une réduction du risque de PAVM par le biais d’une diminution des sinusites maxillaires. Le
non recourt à l’intubation (invasive) et son remplacement dans certaines circonstances par des
modalités de ventilation dites (non invasives) bien conduites, conduit à une diminution du
risque de PAVM par non exposition au facteur de risque qu’est la présence d’une prothèse
trachéale.
Première partie : Rappels théoriques
84
6.3.3 - Mesures relatives au matériel de ventilation
6.3.3.1 - Circuits de ventilation
Les circuits des respirateurs doivent être stérilisés entre chaque patient et le système
maintenu clos lors de la ventilation. Le changement de circuit se fait toutes les 48 heures selon
les recommandations du CDC. Craven et al, ont démontré une réduction de PAVM avec les
changements toutes les 48 heures[164].
6.3.3.2 - Filtres et humidificateurs chauffants
Deux systèmes sont utilisés pour humidifier et réchauffer les gaz inspirés.
D’une part, les humidificateurs chauffants remplis avec de l’eau stérile de préférence à
l’aide d’un système clos. D’autre part, les filtres échangeurs de chaleur et d’humidité. Il est
préférable d’utiliser les échangeurs d’humidité en raison de leur simplicité d’utilisation, et
d’une réduction du nombre de manœuvre à risque septique[164].
6.3.4 - Mesures relatives aux procédures modifiant la flore endogène
6.3.4.1 - Sonde gastrique, alimentation entérale, prévention de l’ulcère de stress
Les malades ventilés artificiellement ont habituellement une sonde nasogastrique. Il
paraît souhaitable d’utiliser les sondes de plus petit calibre possible, de les placer plutôt en
position jéjunale, et de vérifier au moins quotidiennement la position de la sonde[171].
La mise en route précoce d’une alimentation entérale est considérée comme bénéfique
chez les malades de réanimation, des données récentes suggèrent que l’inhalation est d’autant
moins fréquente que la sonde est plus petite et que l’administration continue de l’alimentation
est réalisée[172].
L’utilisation des médicaments antiulcéreux a été identifiée comme un facteur de risque
majeur des PAVM, Considérant ce risque, il parait donc raisonnable de limiter l’emploi d’une
prophylaxie de l’ulcère de stress aux seuls malades ayant un véritable risque hémorragique, et
dans ce cas de préférer le Sucralfate aux autres médicaments antiulcéreux.
6.3.4.2 - Décontamination digestive sélective
La décontamination digestive sélective associée à l’administration d’un traitement
antibiotique court par voie intraveineuse est une méthode qui semble réduire l’incidence des
PAVM, elle est loin d’être recommandée de façon systématique, en partie en raison du risque
d’augmentation des résistances bactériennes à long terme[173].
Des études doivent être mises en œuvre pour définir avec précision les groupes de
patients qui peuvent bénéficier d’une telle stratégie de prévention[174].
Deuxième partie : Travail pratique
85
Deuxième Partie :
travail pratique
Deuxième partie : Travail pratique
87
1 - Principes de l’étude
1.1 - Problématique
Les infections associées aux soins notamment les infections nosocomiales (IN)
représentent un problème majeur de santé publique à l’échelle mondiale, elles touchent 5 à 10
% des malades hospitalisés. En effet, l’OMS estime que 1,4 millions de personnes souffrent à
tout moment d’une infection contractée à l’hôpital, les prévalences maximales sont rapportées
en Méditerranée orientale (11,8 %), en Asie du sud-est (10,0 %) et en Pacifique occidental
(9,0 %)[176].
La prévalence des IN était de 10,5 % selon une étude multicentrique menée dans 27
hôpitaux en Algérie, en Égypte, en Italie, au Maroc et en Tunisie[177].
En réanimation, la situation est encore plus grave où les patients, présentant souvent des
dysfonctionnements d’organes, sont soumis à de multiples techniques diagnostiques et
thérapeutiques invasives, ce qui les prédispose à développer de multiples infections
nosocomiales tel que les pneumopathies acquises sous ventilation mécanique (PAVM), les
infections urinaires, les infections du site opératoire, les infections du cathéter, etc... [178]
En Tunisie, le taux de prévalence global des infections nosocomiales était de 9,03 %, les
unités de soins intensifs étaient les plus touchées (10,1 %) et en particulier le service de
réanimation (42,1 %), les infections pulmonaires étaient les plus fréquentes (31,9 %) suivies
des infections urinaires (24,6 %) puis les infections du site opératoire (11,6 %) et enfin les
bactériémies septicémies (10,2 %)[179].
En Algérie, selon l’enquête nationale effectuée en 2005 par l’INSP, le taux de
prévalence des IN était de 14 %[180]. Au CHU d’Oran, elle était de 8,13 % en 2007 (L.
Mokhtari et al).
Plusieurs études dans la littérature montrent que la mortalité et la morbidité des
malades ayant développé une PAVM sont les plus élevées[181]. Il a été bien documenté que la
ventilation mécanique multiplie le risque de pneumopathie nosocomiale par 06 à 21 fois[178-
180], ces PAVM sont les plus fréquentes en réanimation avec un taux de prévalence compris
entre 9 et 27 %[182-183]; qui pourrait être expliqué en partie par leur capacité à produire des
biofilms, qui sont constitués d’un ensemble de micro-organismes emprisonnés dans une
matrice de polymères organiques, adhérant préférentiellement à la lumière de la sonde
d’intubation.
Nous pouvons considérer que les découvertes récentes concernant la complexité des
biofilms et surtout les facteurs impliqués dans leurs formations devraient conduire à
développer une recherche spécifique et ouvrent un nouveau champ d’investigations en
bactériologie[46-184].
En réanimation, les infections pulmonaires sont la première cause d’IN[185-186] et leur
incidence est accrue par la ventilation mécanique[187].
Elle est retrouvée chez environ 08 à 28 % des patients en soins intensifs bénéficiant
d’une ventilation invasive (VI)[188].
Le risque de PAVM augmente avec la durée de ventilation, de 5 % pour les patients
ventilés 01 jours à 69 % pour les patients ventilés plus de 30 jours[189].
Deuxième partie : Travail pratique
88
Aux Etats-Unis, les PAVM représentent jusqu’à 25 % des infections et plus de 50 % des
prescriptions d’antibiotiques en réanimation[67]. Les PAVM surviennent chez 08 à 28 % des
patients sous VEDT contre seulement 08 % des patients soumis à une VNI.
Ces infections entrainent des prolongations d’hospitalisation, une augmentation des
demandes d’examens biologiques, une surconsommation d’antibiotiques (surtout à large
spectre), et une augmentation de la durée de ventilation, avec un surcoût de 6000 à 8000
Euros par épisodes dans ces services de réanimation[179-190].
En Allemagne, entre 2001 et 2005, 5,72 % des patients en unités de soins intensifs
(USI) ont développé une PAVM[191]. Ces PAVM prolongent de 04 à 06 jours la durée
d'hospitalisation du patient dans l'unité de soins intensifs (USI)[192]. On estime que chaque
incidence de PAVM génère un coût accru de 20 000 $ à 40 000 $[192].
Au Royaume-Uni, l'infection des voies respiratoires inférieures contractée à l'hôpital
prolonge en moyenne de 12 jours les hospitalisations, pour un coût additionnel moyen de
4 149 $ par patient[193].
Dans une enquête réalisée en France, la prévalence des PAVM s’établissait à 14,7 %.
Ce qui représente 22,40 % des infections acquises en réanimation.
Dans une étude européenne de prévalence des infections nosocomiales incluant plus de
1 000 services de réanimation, les pneumopathies nosocomiales occupent le premier rang des
infections nosocomiales avec une prévalence de 10 % ce qui représente 47 % des infections
acquises en réanimation[178-194].
La plus large étude cas-témoin publiée jusqu’à maintenant, portant sur 9 080 patients de
réanimation ventilés mécaniquement plus de 24 heures, retrouve une fréquence de PAVM de
9,3 %[195].
Au Maroc, d’après une étude réalisée au CHU Hassan II de Fès, la prévalence des
PAVM était de 11 % et représentaient 25 % des infections acquises dans les services de
réanimation[196], elles surviennent chez 10 à 25 % des patients ventilés[197].
La mortalité selon les séries varie de 10 à plus de 65 % dans les pays développés malgré
les nombreux progrès dans le domaine[198-199-200].
La mortalité attribuable à la PAVM varie de 33 à 50 % selon certaines études cas-
témoins[183], et pouvant atteindre jusqu’à 80 % en cas de pneumopathie à bacilles à Gram
négatif chez des patients ventilés mécaniquement[190].
Dans la perspective d’enrichir les connaissances scientifiques sur les IN nous avons fait
cette étude prospective en collaboration avec nos confrères les réanimateurs pour déterminer
les étiologies bactériennes des cas de PAVM à HMRUO et mettre en évidence la formation de
biofilm.
Deuxième partie : Travail pratique
89
2 - Objectifs de l’étude
2.1 - Objectifs principaux
Estimer la fréquence des PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente de
l’hôpital militaire régional universitaire d’Oran (HMRUO).
Identifier les bactéries responsables des PNAVM.
2.2 - Objectifs secondaires
Identifier la formation des biofilms parmi les souches bactériennes impliquées.
Etudier les facteurs favorisants la formation des biofilms.
Déterminer la résistance des souches bactériennes aux antibiotiques.
3 - Protocole d’étude
3.1 - Matériels et méthodes
3.1.1 - Type d’étude
Il s’agit d’une étude prospective descriptive portant sur les cas de pneumopathie acquise
sous ventilation mécanique survenus au service de réanimation polyvalente de
l’HMRUO/2°RM.
3.1.2 - Lieu d’étude
Notre étude a été réalisée au niveau de l’unité de microbiologie du service laboratoire
central de l’HMRUO/2°RM, le service de réanimation polyvalente de l’HMRUO/2°RM et
l’institut pasteur d’Alger.
3.1.3 - La période de l’étude
L’étude s’est étalée sur une période de deux ans, allant du 01/06/2013 au 31/05/2015.
3.1.4 - La population d’étude
Tous les malades hospitalisés au niveau de la réanimation polyvalente de
HMRUO/2°RM et bénéficiant d’une ventilation mécanique.
3.1.5 - Critères d’inclusion
Durée d’hospitalisation dépassant les 48 heures.
Patient sous ventilation artificielle.
Age supérieur à 15 ans.
Tous motifs d’hospitalisation confondus.
L’ensemble des critères d’inclusion devait être présent pour permettre l’inclusion d’un
patient dans l’étude.
Deuxième partie : Travail pratique
91
Analyse bivariée : En croisant les variables et en utilisant les Tests statistiques :
Chi 2 de Pearson pour comparer les proportions,
p représente le degré de signification du test statistique.
Le risque d'erreur alpha est fixé à 05 %.
L'abréviation NS signifie que le test statistique est Non Significatif.
3.2 - Déroulement de l’enquête
3.2.1 - Moyens matériels
Matériels non consommables
- 1 micro-ordinateur.
- 1 imprimante couleur.
- 1 scanner.
- 1 graveur.
- 1 fax modem.
- 1 photocopieur.
- 1 appareil photo numérique.
- Registre des prélèvements du laboratoire.
- Dossiers médicaux des patients.
- Balance de précision.
- Micropipette à 05, 10, 1000 µl.
- PH mètre.
- Portoirs.
- Pied à coulisse.
- Bécher.
- Etuve à air ambiant réglé à 35C°.
- Réfrigérateur à + 4C°.
- Congélateur.
- Autoclave.
- Densitomètre.
- Vortex.
- Poste de sécurité pour microbiologie (Hotte).
- Centrifugeuse.
- Bec benzène.
- Pince.
- Bistouri stérile.
- Bain marie.
Deuxième partie : Travail pratique
92
Matériels Consommables
- Cartouches d’encre noires et couleur.
- CD vierges.
- Transparents pour photocopieur et pour imprimante.
- Papier A4.
- Gélose Muller Hinton.
- Poudre d’EDTA disodique dihydraté.
- Cristaux de NaOH.
- Oxacilline en poudre.
- Eau peptonée exempte d’indole, TDA, Covax….ect.
- Pipette pasteur.
- Ecouvillon.
- Boites de pétri.
- Eau distillée stérile.
- Embouts stériles.
- Tubes stériles.
- Tubes secs.
- Bandelettes E-test pour l’IPM.
- Les Disques ATB.
3.2.2 - Equipe ayant participé à l’étude
Equipe de recherche locale :
1) Pr Atbi Fatma Zohra (Professeur en Réanimation).
2) Dr Himmi Karim (Maitre de conférences B en médecine légale).
3) Dr Hanba Mustapha (maitre-assistant en épidémiologie).
3.2.3 - Méthode de travail
Ce travail a porté sur 172 PDP prélevés au niveau du service de réanimation durant la
période considérée.
Le diagnostic de l’infection a été retenu sur des résultats des prélèvements distaux
protégés.
3.2.3.1 - Méthodologie microbiologique
3.2.3.1.1 - Les prélèvements
3.2.3.1.1.1 - Dans le cadre diagnostique
Le prélèvement distal protégé (PDP) a été arbitrairement choisi comme technique de
référence dans notre travail, car il devrait en théorie être plus spécifique que l’aspiration
endotrachéale puisqu’il s’agit d’un prélèvement du poumon profond non contaminé par les
sécrétions des voies aériennes proximales.
Deuxième partie : Travail pratique
97
Interprétation
Le test du double disque est décrété positif si le diamètre d’inhibition autour du C3G,
appliqué après diffusion du disque AMC est ≥ 5mm par rapport au diamètre d’inhibition
autour du disque de C3G.
Contrôle de qualité
Les mêmes techniques seront réalisées en parallèle pour les souches :
E. coli ATCC 25922 non productrice de BLSE.
3.2.3.1.5.2 - Les Acinetobacter et Pseudomonas
Toutes les souches d’Acinetobacter (28souches) et de Pseudomonas (12 souches) ne
produisent pas de BLSE.
Recherche d’une image de « synergie » signe d’une β-lactamase à spectre élargi pour
des Acinetobacter présentant le profil de résistance suivant :
CAZ ≤ 22mm, et/ou ATM ≤ 27mm, et IPM ≥ 16 => S)
Technique du double disque dit « test espagnol »
Ce test a été réalisé pour toutes les souches d’Acinetobacter baumannii et 02 souches de
Pseudomonas aeruginosa (CAZ R, IPM S).
Technique
Le test se fait dans les conditions standards de l’antibiogramme :
Appliquer les disques d’antibiotiques : TTC, ATM, CAZ
Laisser diffuser les antibiotiques pendant une heure, à la température ambiante (sur la
paillasse), la boite sera déposée couvercle vers le haut.
Après 1h d’incubation, ôter les disques de TTC et les remplacer par un disque de : ATM,
CAZ.
Incuber la boite 18 H à 35° C.
Deuxième partie : Travail pratique
103
fixés avec de l'acétate de sodium (02 %) pendant 15 min et colorées au cristal violet (0,1 %
p/v) pendant 5min. L’excès de colorant sera ensuite rincé par un lavage en profondeur avec de
l’eau distillée et les plaques seront laissées pour le séchage afin d’évaluer l’importance de la
coloration du biofilm.
La densité optique (DO) des bactéries adhérentes sera déterminée par lecteur ELISA
auto micro (modèle 680, Bio Rad) à longueur d'onde de 570 nm[173].
3.2.3.2.2 - La méthode de tube (TM)
Une évaluation qualitative de la formation biofilm a été déterminée comme décrit
précédemment par Christensen et al, (1982). L’excès de colorant des tubes a été lavé avec de
l'eau distillée. Les tubes ont été simplement séchés en position renversée à température
ambiante[165].
Lecture
La formation du biofilm est considérée comme positive quand un film visible double et
recouvre la paroi et le bas du tube.
3.2.3.2.3 - Méthode de rouge Congo
En 1989, Freeman et al ont décrit des méthodes alternative de formation de biofilm en
exigeant l’utilisation de BHIB supplémenté de 05 % de saccharose et de rouge Congo[173].
La gélose Rouge Congo est un milieu très convenable pour la détection de souches
productrice de biofilm. Sur ce milieu les souches expriment des PIA (polysaccharides
intercellularadhesin) donnent des colonies noires avec une surface rugueuse contre des
colonies de couleur rouges et à surface lisse pour les souches IPA négatif[171].
Un assombrissement des colonies avec absence d'une de morphologie des colonies
cristalline sèche indique un résultat indéterminé.
Technique
La production de slime a été recherchée sur le milieu rouge Congo. Le milieu est
ensemencé par pipette pasteur deux gouttes de la suspension microbienne et incubé à 37° C
pendant 24h.
Lecture
Résultat positif indiqué par la présence des colonies noires avec une consistance sèche
cristalline.
Producteurs slimes faibles restaient habituellement roses, même si occasionnellement
obscurcissement dans les centres de colonies a été observé. Un assombrissement des colonies
avec l'absence d'une morphologie sèche coloniale cristallin indique un résultat indéterminé.
Deuxième partie : Travail pratique
104
3.2.3.3 - Comparaison des souches par électrophorèse en champs pulsé faite à IPA
Les étapes de la technique sont les suivantes :
Etape 01 : Préparation des plugs
Réisoler chaque souche étudiée sur gélose Mueller-Hinton pour vérifier sa pureté.
Ensemencer 5 ml de bouillon BHI, incuber pendant 24 heures sous agitation à 37°C
(la densité optique recommandée est d’environ 4 Mac Farland).
Centrifuger 400 µl du bouillon d’enrichissement à 8500 tours/min pendant 5 min et à
+ 4°C.
Reprendre le culot de centrifugation dans 150µl de tampon Cell Suspension Buffer.
Préparer les blocs d’agarose par mélange (vol/vol) de cette suspension avec du low
metling point agarose à 2 % (en TBE 0,5X). Les laisser solidifier 10 à 15 minutes à
température ambiante ou bien 5 minutes à + 4°C.
Etape 02 : Traitement avec le lysozyme
Préparer la solution de lysozyme (10 µl de lysozyme stock + 250 µl de buffer
lysozyme).
Répartir cette solution à raison de 260 µl par eppendorf stérile.
Incuber 2 heures à 37°C au bain marie à sec.
Etape 03 : Traitement avec la protéinase K
Aspirer la solution de lysozyme, puis rincer les plugs d'agarose contenant l'ADN
bactérien dans 1 ml d’eau ultrapure.
Distribuer 260 µl de solution de proteinase K par plug (250 µl d’enzyme buffer + 10
µl de proteinase K).
Incuber une nuit à 50°C, sans agitation.
Aspirer la solution enzymatique et procéder aux lavages (en faire 4), avec 1 ml de
tampon.
A cette étape les plugs peuvent être gardés 6 mois dans du tampon de lavage 0.1 X à +
4°C.
Etape 04 : Restriction avec l’enzyme ApaI
Aspirer le tampon de lavage et ajouter 300µl du tampon de l’enzyme de restriction 1
X, incuber 1heure à 37°C au bain marie à sec.
Aspirer la solution puis ajouter 300 µl de la solution enzymatique (3 µl BSA + 30 µl
de tampon 10 X + 3,5 µl d’enzyme de restriction + 263,5 d’eau ultrapure).
Incuber les plugs 04 heures à 37°C.
Aspirer la solution enzymatique, puis procéder au rinçage avec 1ml de tampon TBE
0,5 X.
Etape 05 : Migration
Les plugs sont insérés dans un gel d’agarose à 1 % (TBE 0,5 %)
Procéder à la migration selon le protocole suivant : 21h à 14°C, Plse time 3 à 20 secondes.
Deuxième partie : Travail pratique
105
4 - Résultats
Notre présent travail s’appuie sur 172 PDP, qui ont été prélevés au cours d’une période
de deux ans du 01/06/2013 au 31/05/2015 dans le service de réanimation polyvalente
HMRUO.
4.1 - Répartition des cas de PAVM selon l'âge
Tableau 10 : Répartition des patients atteints de PAVM selon l’âge au niveau du service de réanimation
polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Age (ans) Nombre Fréquence (%)
[15 - 25[ 5 10,2
[25 - 35[ 9 18,4
[35 - 45[ 6 12,2
[45 - 55[ 4 8,2
[55 - 65[ 8 16,3
[65 - 75[ 11 22,5
[75 - 85[ 5 10,2
[85 - 95[ 1 2
Total 49 100
Plus de la moitié des cas étudiés ont un âge supérieur ou égal à 55 ans.
L’Age moyen des patients est de 52 ans avec un écart-type de 20,1 et un intervalle de
confiance à 95 % = [46 - 58].
0
5
10
15
20
25
[15-25[ [25-35[ [35-45[ [45-55[ [55-65[ [65-75[ [75-85[ [85-95[
10.2
18.4
12.2
8.2
16.3
22.5
10.2
2
Fréquence (%)
Figure 13 : Répartition des patients atteints de PAVM selon l'âge au niveau du
service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le
31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
106
4.2 - Répartition des cas de PAVM selon le sexe
Tableau 11 : Répartition des patients atteints de PAVM selon le sexe au niveau du service de réanimation
polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Sexe Nombre Fréquence (%)
Masculin 38 77,6
Féminin 11 22,4
Total 49 100
On note une nette prédominance du sexe masculin dans plus des ¾ des cas avec un Sex-
ratio de 3,45.
77,6 %
22,4 %
Masculin
Feminin
Figure 14 : Répartition des patients atteints de PAVM selon le sexe au niveau du service de
réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
107
4.3 - Répartition des résultats des cultures des PDP
Tableau 12 : Répartition des résultats de cultures des PDP effectués chez des patients sous ventilation
mécanique au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Culture Nombre Fréquence (%)
Positive 65 38
Négative 65 38
Souillée 42 24
Total 172 100
On remarque que la fréquence des cultures positives est la même que celle des cultures
négatives (38 % pour chacune).
38 %
38 %
24 %
Positive
Négative
Souillée
Figure 15 : Répartition des résultats de cultures des PDP effectués chez des
patients sous ventilation mécanique au niveau du service de réanimation
polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
108
4.4 - Répartition des cultures des PDP selon l'année
Tableau 13 : Répartition des résultats de cultures des PDP selon l’année effectués chez des patients sous
ventilation mécanique selon l’année au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le
01/06/2013 et le 31/05/2015
Année Culture positive Culture négative Culture souillée Total
1ère Année 34 33 24 91
2ème Année 31 32 18 81
Total 65 65 42 172
En matière des résultats de cultures de PDP, il n’y a pas de différence significative entre
les deux années d’étude.
Il n’existe pas de relation statistiquement significative entre les cultures des PDP et
l’année avec p = 0,806.
0
5
10
15
20
25
30
35
40
1ère Année 2ème Année
37.4 38.336.2
39.5
26.4
22.2
Fré
qu
ence
(%
)
Culture positive
Culture négative
Culture souillée
Figure 16 : Répartition des résultats de cultures des PDP selon l'année effectués chez
des patients sous ventilation mécanique selon l’année au niveau du service de
réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
109
4.5 - Les prélèvements souillés ou non souillés
Tableau 14 : Répartition des résultats de cultures des PDP effectués chez des patients sous ventilation
mécanique selon l’année et la notion de souillure au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO
entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Année Culture souillée Culture non souillée Total
1ère Année 24 67 91
2ème Année 18 63 81
Total 42 130 172
01/06/2013 et le 31/05/2015
On note une diminution de la fréquence des cultures souillées au cours de la deuxième
année mais qui n’est pas significative sur le plan statistique.
Il n’existe pas de relation statistiquement significative entre les prélèvements souillés
et les prélèvements souillés avec p = 0,527.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
1ère Année 2ème Année
26.422.2
73.6 77.8
prelevements souillés
prelevements non souillés
Figure 17 : Répartition des types de PDP selon l'année (PDP effectués chez des
patients sous VM hospitalisés au niveau du service de réanimation
polyvalente/HMRUO entre le 01.06.2013 et le 31.05.2015)
Deuxième partie : Travail pratique
110
4.6 - Répartition des PDP souillés
Tableau 15 : Répartition des cultures souillées des PDP effectués chez des patients sous ventilation mécanique
au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Culture Nombre Fréquence (%)
Colonisée 24 57,1
Contaminée 18 42,9
Total 42 100
Sur 42 cultures de PDP souillées, 57,1 % des cultures souillées sont colonisées, face à
42,9 % des cultures contaminées.
57,1 %42,9 %
Colonisée
Contaminée
Figure 18 : Répartition des cultures souillées des PDP effectués chez des patients
sous ventilation mécanique au niveau du service de réanimation
polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
111
4.7 - Répartition des cas selon le délai d'apparition des PAVM
Tableau 16 : Répartition des cas de PAVM selon le délai d'apparition au niveau du service de réanimation
polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
PAVM Nombre Fréquence (%)
Précoce 22 33,8
Tardive 43 66,2
Total 65 100
Les 2/3 des cas de PAVM sont tardives.
33,8 %66,2 %
Précoce
Tardive
Figure 19 : Répartition des cas de PAVM selon le délai d'apparition au niveau du service de
réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
112
4.8 - Répartition des cas selon le motif d'hospitalisation
Tableau 17 : Répartition des patients atteints de PAVM selon le motif d'hospitalisation au niveau du service de
réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Motif d'hospitalisation Nombre Fréquence (%)
Polytraumatisme 28 57
Détresse respiratoire (DRS) 6 13
AVC 4 8
Etat de choc septique 4 8
Occlusion intéstinale 3 6
PEC post-opératoire 3 6
Autre motif 1 2
Total 49 100
Le polytraumatisme représente le motif d'hospitalisation le plus fréquent en réanimation
dans 57 % des cas.
57
13
8
8
6
6
2
0 10 20 30 40 50 60
Polytraumatisme
DRS
AVC
Etat de choc septique
Occlusion intéstinale
PEC post-opératoire
Autre motif
Fréquence (%)
Moti
f d
'hosp
itali
sati
on
Figure 20 : Répartition des patients atteints de PAVM selon le motif
d'hospitalisation au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre
le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
113
4.9 - PAVM selon la durée d’hospitalisation
Tableau 18 : Répartition des cas de PAVM selon la durée d'hospitalisation chez des patients sous ventilation
mécanique au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Durée d’hospitalisation (jours) Nombre PAVM Fréquence (%)
[1 - 8[ 23 35,4
[8 - 15[ 8 12,3
[15 - 22[ 9 13,84
[22 - 29[ 8 12,3
[29 - 36[ 6 9,23
[36 - 43[ 1 1,53
[43 - 50[ 2 3,07
[50 - 57[ 3 4,61
≥ 57 5 7,69
Total 65 100
La durée moyenne d’hospitalisation est de 26,2 jours avec un écart-type de 40,9 jours et
un intervalle de confiance à 95 % = [16,1 - 36,3].
Seulement 1/3 des cas de PAVM sont survenus chez les patients sous ventilation
mécanique hospitalisés pendant moins de 08 jours en réanimation.
35.4
12.313,8
12.3
9,2
1,53,1
4,6
7,7
0
5
10
15
20
25
30
35
40
[1-8[ [8-15[ [15-22[ [22-29[ [29-36[ [36-43[ [43-50[ [50-57[ ≥ 57
Jours
Fréquence (%)
Figure 21 : Répartition des cas de PAVM selon la durée d'hospitalisation chez des patients
sous ventillation mécanique au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO
entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
114
4.10 - Répartition des malades selon la reintubation
Tableau 19 : Répartition des patients atteints de PAVM selon la notion de reintubation au niveau du service de
réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Reintubation Nombre Fréquence (%)
Oui 19 38,8
Non 30 61,2
Total 49 100
Presque 39 % des patients atteints de PAVM ont été reintubés.
38,8 %61,2 %
Oui
Non
Figure 22 : Répartition des patients atteints de PAVM selon la notion de reintubation au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le
31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
115
4.11 - Répartition des malades selon la trachéotomie
Tableau 20 : Répartition des patients atteints de PAVM selon la notion de trachéotomie au niveau du service de
réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Trachéotomie Nombre Fréquence (%)
Oui 16 32,7
Non 33 67,3
Total 49 100
La trachéotomie a été pratiquée chez seulement 1/3 des cas atteints de PAVM.
32,7 %
67,3 %
Oui
Non
Figure 23 : Répartition des patients atteints de PAVM selon la notion de trachéotomie au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le
31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
116
4.12 - Répartition des PDP positifs et PDP colonisés
Tableau 21 : Répartition des cultures positives et colonisées selon les années chez des patients sous ventilation
mécanique au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Année Culture positive Culture colonisée Total
1ère Année 34 14 48
2ème Année 31 10 41
Total 65 24 89
On remarque que les cultures positives représentent plus de 70 % pour la 1ere année et
plus de 75 % pour la 2eme année.
Il n’existe pas de relation statistiquement significative entre les PDP positifs et les PDP
colonisés avec p = 0,613.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
1ère Année 2ème Année
70.8
75.6
29.224.4F
req
uen
ce (
%)
Culture positive
Culture colonisée
Figure 24 : Répartition des cultures positives et colonisées selon les années chez des
patients sous ventilation mécanique au niveau du service de réanimation
polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
117
4.13 - Répartition des PDP positifs selon l’année et le type de culture
Tableau 22 : Répartition des PDP positifs selon l’année et le type de culture chez des patients sous ventilation
mécanique au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Année Culture positive Culture contaminée Total
1ère Année 34 10 44
2ème Année 31 8 39
Total 65 18 83
22,7 % des cultures sont contaminées pour la 1ere année et 20,5 % pour la 2eme année.
Il n’existe pas de relation statistiquement significative entre les PDP positifs et le type
de culture avec p = 0,807.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
1ère Année 2ème Année
77.3 79.5
22.7 20.5
Fre
qu
ence
(%
)
Culture positive
Culture contaminée
Figure 25 : Répartition des PDP positifs selon l’année et le type de culture chez des
patients sous ventilation mécanique au niveau du service de réanimation
polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
118
4.14 - Répartition des cas selon le nombre d’épisodes de PAVM (N = 65 souches)
Tableau 23 : Répartition des patients atteints de PAVM selon le nombre d’épisodes au niveau du service de
réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
PAVM Nombre Fréquence (%)
1 épisode 37 75,5
2 épisodes 12 24,5
Total 49 100
¾ des malades ont eu un seul épisode de PAVM.
75,5 %24,5 %
1 épisode
2 épisodes
Figure 26 : Répartition des patients atteints de PAVM selon le nombre d’épisodes au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le
31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
119
4.15 - Répartition des cas selon la prise d'antibioprophylaxie
Tableau 24 : Répartition des patients atteints de PAVM selon la notion d'antibioprophylaxie au niveau du
service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Antibioprophylaxie Nombre Fréquence (%)
Oui 30 61,2
Non 19 38,8
Total 49 100
61,2 % des malades ont bénéficié d’une antibioprophylaxie avant l’installation de
PAVM.
61,2 %38,8 %
Oui
Non
Figure 27 : Répartition des patients atteints de PAVM selon la notion d'antibioprophylaxie
au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le
31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
120
4.16 - Répartition des cas de PAVM selon l’étiologie bactérienne
Tableau 25 : Répartition des cas de PAVM selon l’agent pathogène chez des patients sous ventilation
mécanique au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Germe Nombre Fréquence (%)
Acinetobacter baumannii 22 33,8
Klebsiella pneumoniae 16 24,6
Pseudomonas aeruginosa 7 10,8
Staphylococcus aureus 7 10,8
Acinetobacter sp 6 9,2
Pseudomonas sp 5 7,7
Autres 2 3,1
Total 65 100
On constate que l’Acinetobacter baumannii est le plus incriminé dans presque 34 %,
suivi par Klebsiella pneumoniae 24,6 %, Pseudomonas aeruginosa et Staphylococcus aureus
avec des fréquences à 10,8 %.
33.8
24.6
10.8
10.8
9.2
7.7
3.1
0 10 20 30 40
Acinetobacter baumannii
Klebsiella pneumoniae
Pseudomonas aeruginosa
Staphylococcus aureus
Acinetobacter sp
Pseudomonas sp
Autres
Fréquence (%)
Figure 28 : Répartition des cas de PAVM selon l’agent pathogène chez des patients
sous ventilation mécanique au niveau du service de réanimation
polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
121
4.17 - Profil de résistance de Pseudomonas aeruginosa par l'antibiogramme (N = 07
souches)
Tableau 26 : Profil de résistance de Pseudomonas aeruginosa aux antibiotiques chez les cas de PAVM au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
ANTIBIOTIQUE Nombre %
Minocycline 5 71,4
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole 5 71,4
Imipenème 4 57,1
Méropénème 4 57,1
Ciprofloxacine 4 57,1
Pèfloxacine 4 57,1
Ticarcilline 3 42,9
Tiacarcilline + Acide clavulanique 3 42,9
Pipéracilline 3 42,9
Pipéracilline + Tazobactam 3 42,9
Céftazidime 3 42,9
Céfépime 3 42,9
Gentamycine 3 42,9
Tobramycine 3 42,9
Amikacine 0 0
Colistine 0 0
On constate selon la technique de l’antibiogramme que les 07 souches de Pseudomonas
aeruginosa présentent le profil de résistance suivant :
La famille des βlactamines : 42,9 % sauf Imipenème à 57,1 %.
La famille des Aminosides :
43 % Gentamycine et Tobramycine.
00 % pour l’Amikacine
Deuxième partie : Travail pratique
122
71.4
71.4
57.1
57.1
57.1
57.1
42.9
42.9
42.9
42.9
42.9
42.9
42.9
42.9
0
0
0 20 40 60 80
Minocycline
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole
Imipenème
Méropénème
Ciprofloxacine
Pèfloxacine
Ticarcilline
Tiacarcilline + Acide clavulanique
Pipéracilline
Pipéracilline + Tazobactam
Céftazidime
Céfépime
Gentamycine
Tobramycine
Amikacine
Colistine
Fréquence (%)
Figure 29 : Profil de résistance de Pseudomonas aeruginosa aux antibiotiques chez les
cas de PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le
01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
123
4.18 - Profil de résistance de Pseudomonas sp par l'antibiogramme (N = 05 souches)
Tableau 27 : Profil de résistance de Pseudomonas sp aux antibiotiques chez les cas de PAVM au niveau du
service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
ANTIBIOTIQUE Nombre Fréquence (%)
Ticarcilline 0 0
Tiacarcilline + Acide clavulanique 0 0
Pipéracilline 0 0
Pipéracilline + Tazobactam 0 0
Céftazidime 0 0
Céfépime 0 0
Amikacine 0 0
Gentamycine 0 0
Tobramycine 0 0
Ciprofloxacine 0 0
Pèfloxacine 0 0
Colistine 0 0
Imipenème 2 40
Méropénème 2 40
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole 2 40
Minocycline 5 100
On remarque selon la technique de l’antibiogramme que 40 % des souches de
Pseudomonas sp résistent à l’Imipenème, Triméthoprime + Sulfaméthoxazole et
Méropénème, tandis que la résistance aux autres familles d’antibiotiques est nulle.
Deuxième partie : Travail pratique
124
100
40
40
40
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0 50 100 150
Minocycline
Imipenème
Méropénème
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole
Ticarcilline
Tiacarcilline + Acide clavulanique
Pipéracilline
Pipéracilline + Tazobactam
Céftazidime
Céfépime
Amikacine
Gentamycine
Tobramycine
Ciprofloxacine
Pèfloxacine
Colistine
Fréquence (%)
An
tib
ioti
qu
e
Figure 30 : Profil de résistance de Pseudomonas sp aux antibiotiques chez les cas de
PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et
le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
125
4.19 - Profil de résistance de l'Acinetobacter baumannii par l'antibiogramme (N = 22
souches)
Tableau 28 : Profil de résistance de l'Acinetobacter baumannii aux antibiotiques chez les cas de PAVM au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
ANTIBIOTIQUE Nombre Fréquence (%)
Ticarcilline 22 100
Pipéracilline 22 100
Pipéracilline/Tazobactam 22 100
Céftazidime 22 100
Céfépime 22 100
Aztreonam 22 100
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole 22 100
Ciprofloxacine 18 85,7
Imipenème 18 81,8
Méropénème 18 81,8
Gentamicine 17 77,3
Amikacine 11 50
Pèfloxacine 9 40,9
Minocycline 5 22,7
Tobramycine 0 0
Colistine 0 0
Rifampicine 0 0
Selon la technique de l’antibiogramme les 22 souches de l’Acinetobacter baumannii
présentent une résistance quasi totale aux βlactamines (sauf pour l’Imipenème ou la
résistance est de 81,8 %). À côté, le Ciprofloxacine présente une résistance à 85,7 %, alors
qu’aucune souche d’Acinetobacter baumannii ne résiste à la colistine, la Tobramycine et la
Rifampicine.
Deuxième partie : Travail pratique
126
100
100
100
100
100
100
100
85.7
81.8
81.8
77.3
50
40.9
22.7
0
0
0
0 20 40 60 80 100 120
Ticarcilline
Pipéracilline
Pipéracilline/Tazobactam
Ceftazidime
Céfépime
Aztreonam
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole
Ciprofloxacine
Imipénème
Méropénème
Gentamicine
Amikacine
Pèfloxacine
Minocycline
Tobramycine
Colistine
Rifampicine
An
tib
ioti
qu
e
Fréquence (%)
Figure 31 : Profil de résistance de l'Acinetobacter baumannii aux antibiotiques chez les
cas de PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le
01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
127
4.20 - Profil de résistance de l'Acinetobacter sp par l'antibiogramme (N = 06 souches)
Tableau 29 : Profil de résistance de l'Acinetobacter sp aux antibiotiques chez les cas de PAVM au niveau du
service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
ANTIBIOTIQUE Nombre Fréquence (%)
Ticarcilline 6 100
Pipéracilline 6 100
Pipéracilline/Tazobactam 6 100
Céftazidime 6 100
Céfépime 6 100
Aztréonam 6 100
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole 6 100
Imipenème 3 50
Méropénème 3 50
Gentamicine 3 50
Ciprofloxacine 3 50
Pèfloxacine 3 50
Amikacine 3 50
Tobramycine 0 0
Minocycline 0 0
Colistine 0 0
Rifampicine 0 0
Selon la technique de l’antibiogramme les 06 souches de l’Acinetobacter sp résistent à
100 % pour toute la famille des βlactamines, sauf l’imipémeme à 50 %, par contre aucune
résistance à la colistine et à la rifampicine, la famille des quinolones à 50 %.
Deuxième partie : Travail pratique
128
100
100
100
100
100
100
100
50
50
50
50
50
50
0
0
0
0
0 20 40 60 80 100 120
Ticarcilline
Pipéracilline
Pipéracilline/Tazobactam
Ceftazidime
Céfépime
Aztreonam
Triméthoprime + Sulfaméthoxazole
Imipénème
Méropénème
Gentamicine
Ciprofloxacine
Pèfloxacine
Amikacine
Tobramycine
Minocycline
Colistine
Rifampicine
An
tib
ioti
qu
e
Fréquence (%)
Figure 32 : Profil de résistance de l'Acinetobacter sp aux antibiotiques chez les cas de
PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et
le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
129
4.21 - Profil de résistance de Klebsiella pneumoniae par l'antibiogramme (N = 16
souches)
Tableau 30 : Profil de résistance de Klebsiella pneumoniae aux antibiotiques chez les cas de PAVM au niveau
du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
ANTIBIOTIQUE Nombre Fréquence (%)
Pipéracilline 16 100
Gentamicine 14 87,5
Tobramycine 14 87,5
Pipéracilline/Tazobactam 11 68,8
Céftazidime 11 68,8
Céfépime 11 68,8
Aztréonam 11 68,8
Amikacine 6 37,5
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole 5 31,3
Ciprofloxacine 5 31,3
Imipenème 0 0
Pèfloxacine 0 0
Minocycline 0 0
Colistine 0 0
Méropénème 0 0
On remarque une résistance qui dépasse les 68 % pour l’association Pipéracilline +
Tazobactam, Céfépime, Aztréonam et la Céftazidime. Une moyenne de résistance aux
Ciprofloxacine et Amikacine à plus de 31 %.
Il est à signaler la sensibilité totale de la Klebsiella pneumoniae vis-à-vis la Colistine, et
à l’Imipenème.
Deuxième partie : Travail pratique
130
100
87.5
87.5
68.8
68.8
68.8
68.8
37.5
31.3
31.3
0
0
0
0
0
0 20 40 60 80 100 120
Pipéracilline
Gentamicine
Tobramycine
Pipéracilline/Tazobactam
Ceftazidime
Céfépime
Aztreonam
Amikacine
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole
Ciprofloxacine
Imipénème
Pèfloxacine
Minocycline
Colistine
Méropénème
Fréquence (%)
An
tib
ioti
qu
e
Figure 33 : Profil de résistance de Klebsiella pneumoniae aux antibiotiques chez les cas
de PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013
et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
131
4.22 - Profil de résistance du Staphylococcus aureus par l'antibiogramme (N = 07
souches)
Tableau 31 : Profil de résistance Staphylococcus aureus aux antibiotiques chez les cas de PAVM au niveau du
service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Antibiotique Nombre Fréquence (%)
Benzylpénicilline 6 85,7
Acide fusidique 6 85,7
Triméthoprime + Sulfaméthoxazole 6 85,7
Oxacilline 4 57,1
Gentamycine 4 57,1
Kanamycine 4 57,1
Tobramycine 4 57,1
Ofloxacine 4 57,1
Erythromycine 3 42,9
Vancomycine 0 0
Lincomycine 0 0
Pristinamycine 0 0
Lincoplanine 0 0
Teicoplanine 0 0
Tétracycline 0 0
Fosfomycine 0 0
Nitrofurantoine 0 0
Rifampicine 0 0
On note que 85 ,7 % des souches de Staphylococcus aureus sont résistantes à la
Pénicilline, contre un taux de 57,1 % pour l’Oxacilline et une résistance nulle pour la
Vancomycine.
Deuxième partie : Travail pratique
132
85.7
85.7
85.7
57.1
57.1
57.1
57.1
57.1
42.9
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0 20 40 60 80 100
Benzylpénicilline
Acide fusidique
Trimethoprime + Sulfaméthoxazole
Oxacilline
Gentamycine
Kanamycine
Tobramycine
Ofloxacine
Erythromycine
Vancomycine
Lincomycine
Pristinamycine
Lincoplanine
Teicoplanine
Tetracycline
Fosfomycine
Nitrofurantoine
Rifampicine
Fréquence (%)
An
tib
ioti
qu
e
Figure 34 : Profil de résistance Staphylococcus aureus aux antibiotiques chez les cas de
PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et
le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
133
4.23 - Profil de résistance du Staphylococcus aureus à la Méticilline (N = 07 souches)
Tableau 32 : Fréquence de résistance du Staphylococcus aureus à la Méticilline chez les cas de PAVM au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Méticilline Nombre Fréquence (%)
Staphylococcus aureus résistantes à la
Méticilline (SARM) 4 57,1
Staphylococcus aureus sensibles à la
Méticilline (SASM) 3 42,9
Total 7 100
Par notre présent travail, on a pu constater que 57,14 % des souches de Staphylococcus
aureus sont résistantes à la Méticilline (SARM) face à un taux de 42,86 % de Staphylococcus
aureus sont sensibles à la Méticilline (SASM).
57,1 %
42,9 %
SARM
SASM
Figure 35 : Fréquence de résistance du Staphylococcus aureus à la Méticilline chez les
cas de PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le
01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
134
4.24 - Profil de résistance des bactéries isolées selon la sécrétion de βlactamase à
spectre élargi (BLSE)
Tableau 33 : Fréquence de résistance des bactéries isolées selon le phénotype BLSE chez des patients sous VM
hospitalisés au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Nombre Fréquence (%)
BLSE négatif 45 80,4
BLSE positif 11 19,6
Total 56 100
Sur l’ensemble des bactéries isolées dans les cultures des PDP positifs, 19,64 % sont
sécrétrices de βlactamase à spectre élargi (BLSE+).
80,4 % 19,6 %
BLSE -
BLSE +
Figure 36 : Fréquence de résistance des bactéries isolées selon le phénotype BLSE chez
des patients sous VM hospitalisés au niveau du service de réanimation
polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
135
4.25 - Profil de résistance des germes à l'Imipenème
Tableau 34 : Fréquence de résistance des germes à l'Imipenème chez les cas de PAVM au niveau du service de
réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Imipenème Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae Total
IMP R+I 18 3 4 2 0 27
IMP S 4 3 3 3 16 29
TOTAL 22 6 7 5 16 56
En matière de résistance à l’Imipenème, l’Acinetobacter baumannii présente la
fréquence la plus élevée avec 82 %, contre 0 % pour Klebsiella pneumoniae.
82
50
57
40
18
50
43
60
100
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae
IMP R+I
IMP S
Figure 37 : Fréquence de résistance des germes à l'Imipenème chez les cas de PAVM au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
136
4.26 - Profil de résistance des germes à la Ticarcilline
Tableau 35 : Fréquence de résistance des germes à la Ticarcilline chez les cas de PAVM au niveau du service de
réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Ticarcilline Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae Total
TIC R+I 22 6 1 0 16 45
TIC S 0 0 6 5 0 11
Total 22 6 7 5 16 56
100 % des souches d’Acinetobacter baumannii et sp résistent à la Ticarcilline contre
14,3 % pour le Pseudomonas aeruginosa tandis que 100 % de Pseudomonas sp sont sensibles.
100
100
14.3
100
85.7
100
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas sp
Klebsiella
pneumoniae
TIC R+I
TIC S
Figure 38 : Fréquence de résistance des germes à la Ticarcilline chez les cas de PAVM
au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le
31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
137
4.27 - Profil de résistance des germes à la Pipéracilline
Tableau 36 : Fréquence de résistance des germes à la Pipéracilline chez les cas de PAVM au niveau du service
de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Pipéracilline Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella pneumoniae
Total
PIP R+I 22 6 1 0 16 45
PIP S 0 0 6 5 0 11
Total 22 6 7 5 16 56
100 % des souches d’Acinetobacter baumannii, sp et Klebsiella pneumoniae résistent à
la Pipéracilline contre 14,3 % pour le Pseudomonas aeruginosa et une fréquence nulle pour
Pseudomonas sp.
100
100
14.3
100
85.7
100
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae
PIP R+I
PIP S
Figure 39 : Fréquence de résistance des germes à la Pipéracilline chez les cas de PAVM au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le
31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
138
4.28 - Profil de résistance des germes à l'association Pipéracilline + Tazobactam
Tableau 37 : Fréquence de résistance des germes à la Pipéracilline + Tazobactam chez les cas de PAVM au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Pipéracilline
+
Tazobactam
Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae Total
PIP + TAZ
R+I 22 6 1 0 0 29
PIP + TAZ
S 0 0 6 5 16 27
Total 22 6 7 5 16 56
Une faible fréquence de résistance de Pseudomonas aeruginosa à 14,3 %, contre une
résistance nulle pour le Pseudomonas sp.
100
100
14.3 85.7
100
100
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae
PIP + TAZ R+I
PIP + TAZ S
Figure 40 : Fréquence de résistance des germes à la Pipéracilline + Tazobactam chez les
cas de PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le
01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
139
4.29 - Profil de résistance des germes à l'Amikacine
Tableau 38 : Fréquence de résistance des germes à l’Amikacine chez les cas de PAVM au niveau du service de
réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Amikacine Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae Total
AMI R+I 11 3 0 0 6 20
AMI S 11 3 7 5 10 36
Total 22 6 7 5 16 56
Selon notre étude, aucune souche de Pseudomonas ne résiste à l’Amikacine.
50
50
37.5
50
50
100
100
62.5
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae
AMI R+I
AMI S
Figure 41 : Fréquence de résistance des germes à l’Amikacine chez les cas de PAVM
au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le
31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
140
4.30 - Profil de résistance des germes à la Tobramycine
Tableau 39 : Fréquence de résistance des germes à la Tobramycine chez les cas de PAVM au niveau du service
de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Tobramycine Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae Total
TOB R+I 0 0 1 0 14 15
TOB S 22 6 6 5 2 41
Total 22 6 7 5 16 56
La fréquence de résistance à la Tobramycine est plus élevée chez le Klebsiella
pneumoniae 87,5 % par rapport aux autres germes.
14.3
87.5
100
100
85.7
100
12.5
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae
TOB R+I
TOB S
Figure 42 : Fréquence de résistance des germes à la Tobramycine chez les cas de
PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013
et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
141
4.31 - Profil de résistance des germes à la Pèfloxacine
Tableau 40 : Fréquence de résistance des germes à la Pèfloxacine chez les cas de PAVM au niveau du service
de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Pèfloxacine Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae Total
PEF R+I 9 3 6 0 0 18
PEF S 13 3 1 5 16 38
Total 22 6 7 5 16 56
La fréquence de résistance à la Pèfloxacine est plus élevée pour le Pseudomonas
aeruginosa avec 85,7 % par rapport aux autres germes.
41
50
85.7
59
50
14.3
100
100
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter sp
Pseudomonas
aeruginosae
Pseudomonas sp
Klebsiella
pneumoniae
PEF R+I
PEF S
Figure 43 : Fréquence de résistance des germes à la Pèfloxacine chez les cas de
PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013
et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
142
4.32 - Profil de résistance des germes à l'association Triméthoprime +
Sulfaméthoxazole
Tableau 41 : Fréquence de résistance des germes à l'association Triméthoprime + Sulfaméthoxazole chez les cas
de PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
SXT Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae Total
SXT R+I 22 6 7 2 5 42
SXT S 0 0 0 3 11 14
Total 22 6 7 5 16 56
SXT : Triméthoprime + Sulfaméthoxazole
On remarque une résistance à l'association Triméthoprime + Sulfaméthoxazole qui ne
dépasse pas 31,2 % pour Klebsiella pneumoniae et 40 % pour Pseudomonas sp, alors qu’elle
est de 100 % pour les aux autres germes.
100
100
100
40
31.2
60
68.8
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae
SXT R+I
SXT S
Figure 44 : Fréquence de résistance des germes à l'association Triméthoprime +
Sulfaméthoxazole chez les cas de PAVM au niveau du service de réanimation
polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
143
4.33 - Profil de résistance des germes à la Céftazidime
Tableau 42 : Fréquence de résistance des germes à la Céftazidime chez les cas de PAVM au niveau du service
de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Céftazidime Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae Total
CAZ R+I 22 6 1 0 11 40
CAZ S 0 0 6 5 5 16
Total 22 6 7 5 16 56
Concernant la résistance des germes à la Céftazidime, elle est à 100 % pour
l’Acinetobacter baumannii, 68,8 % pour Klebsiella pneumoniae et un faible pourcentage pour
Pseudomonas aeruginosa à 14,3 %. Tout en indiquant la sensibilité totale de Pseudomonas
sp.
100
100
14.3
68.8
85.7
100
31.2
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae
CAZ R+I
CAZ S
Figure 45 : Fréquence de résistance des germes à la Céftazidime chez les cas de
PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le
01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
144
4.34 - Profil de résistance des germes à la Gentamicine
Tableau 43 : Fréquence de résistance des germes à la Gentamycine chez les cas de PAVM au niveau du service
de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Gentamicine Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae Total
GM R+I 17 3 1 0 14 35
GM S 5 3 6 5 2 21
Total 22 6 7 5 16 56
On remarque que la plus forte fréquence de résistance à la Gentamicine est pour
Klebsiella pneumoniae avec 87,5 %.
77.3
50
14.3
87.5
22.7
50
85.7
100
12.5
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae
GM R+I
GM S
Figure 46 : Fréquence de résistance des germes à la Gentamycine chez les cas de
PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le
01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
145
4.35 - Profil de résistance des germes à la Ciprofloxacine
Tableau 44 : Fréquence de résistance des germes à la Ciprofloxacine chez les cas de PAVM au niveau du
service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Ciprofloxacine Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae Total
CIP R+I 18 3 4 0 5 30
CIP S 4 3 3 5 11 26
Total 22 6 7 5 16 56
L’Acinetobacter baumannii est le germe qui a la fréquence de résistance à la
Ciprofloxacine la plus élevée dans 81,8 % des cas.
81.8
50
57.1
31.2
18.2
50
42.9
100
68.8
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae
CIP R+I
CIP S
Figure 47 : Fréquence de résistance des germes à la Ciprofloxacine chez les cas de
PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le
01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
146
4.36 - Profil de résistance des germes à la Colistine
Tableau 45 : Fréquence de résistance des germes à la Colistine chez les cas de PAVM au niveau du service de
réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Colistine Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae Total
CS R+I 0 0 0 0 0 0
CS S 22 6 7 5 16 56
Total 22 6 7 5 16 56
Selon notre étude aucune souche ne résiste à la colistine.
100
100
100
100
100
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Acinetobacter
baumannii
Acinetobacter
sp
Pseudomonas
aeruginosa
Pseudomonas
sp
Klebsiella
pneumoniae
Fréquence (%)
CS R+I
CS S
Figure 48 : Répartition des cas selon profil de résistance des germes à la Colistine
chez des patients sous VM hospitalisés au niveau du service de réanimation
polyvalente/HMRUO entre le 01.06.2013 et le 31.05.2015
Deuxième partie : Travail pratique
147
4.37 - Antibiorésistance de l'Acinetobacter baumannii Ph 1 par la CMI IMPR (N = 18
souches)
Tableau 46 : Résistance de l'Acinetobacter baumannii Ph 1 IMPR aux antibiotiques par la CMI chez les cas de
PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
4/18 Souches phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Ticarcilline ≥ 128 R
Pipéracilline ≥ 128 R
Pipéracilline/Tazobactam ≥ 128 R
Céftazidime ≥ 64 R
Céfépime 16 I
Aztréonam ≥ 64 R
Imipenème ≥ 16 R
Méropénème ≥ 16 R
Gentamicine ≥ 16 R
Tobramycine ≤ 1 S
Ciprofloxacine ≥ 4 R
Pèfloxacine 8 R
Minocycline ≤ 1 S
Colistine ≤ 0,5 S
Rifampicine ≤ 2 S
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole ≥ 320 R
Amikacine ≤ 2 S
Selon la technique de recherche de la concentration minimale inhibitrice, on constate
que les 04 souches d’Acinetobacter baumannii imipenème résistant (ph 1 = 04 souches / 18
souches) présentent des fortes concentrations à la plupart des antibiotiques, par contre des
faibles concentrations pour la Tobramycine, Amikacine, Rifampicine et la Colistine.
On constate que le phénotype est de type V (TIC R + CAZ R + IMP R).
Deuxième partie : Travail pratique
148
4.38 - Antibiorésistance de l'Acinetobacter baumannii Ph 2 par la CMI IMPR (N = 18)
Tableau 47 : Résistance de l'Acinetobacter baumannii Ph 2 IMPR aux antibiotiques par la CMI chez les cas de
PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
3/18 Souches phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Ticarcilline ≥ 128 R
Pipéracilline ≥ 128 R
Pipéracilline/Tazobactam ≥ 128 R
Céftazidime ≥ 64 R
Céfépime ≥ 64 R
Aztréonam ≥ 64 R
Imipenème ≥ 16 R
Méropénème ≥ 16 R
Gentamicine ≥ 16 R
Tobramycine 4 S
Ciprofloxacine ≥ 4 R
Pèfloxacine 8 R
Minocycline 8 I
Colistine ≤ 0,5 S
Rifampicine 2 S
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole ≥ 320 R
Amikacine ≤ 2 S
Selon la technique de recherche de la concentration minimale inhibitrice, on constate
que les 03 souches d’Acinetobacter baumannii Imipenème résistant (ph 2 = 03 souches / 18
souches) présentent des résistances identiques aux antibiotiques aux quatre premières souches.
On constate que le phénotype est de type V (TIC R + CAZ R + IMP R).
Deuxième partie : Travail pratique
149
4.39 - Antibiorésistance de l'Acinetobacter baumannii Ph 3 par la CMI IMPR (N = 18
souches)
Tableau 48 : Résistance de l'Acinetobacter baumannii Ph 3 IMPR aux antibiotiques par la CMI chez les cas de
PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
9/18 Souches phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Ticarcilline ≥ 128 R
Pipéracilline ≥ 128 R
Pipéracilline/Tazobactam ≥ 128 R
Céftazidime ≥ 64 R
Céfépime 16 I
Aztréonam ≥ 64 R
Imipenème ≥ 16 R
Méropénème ≥ 16 R
Gentamicine ≤ 1 S
Tobramycine ≤ 1 S
Ciprofloxacine ≥ 4 I
Pèfloxacine 4 S
Minocycline ≤ 1 S
Colistine ≤ 0,5 S
Rifampicine ≤ 2 S
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole ≥ 320 R
Amikacine ≥ 64 R
Selon la technique de recherche de la concentration minimale inhibitrice, on constate
que les 09 souches d’Acinetobacter baumannii imipenème résistant (ph 3 = 09 souches / 18
souches) présentent des résistances aux antibiotiques identiques aux deux premiers groupe
sauf pour la Ciprofloxacine et l’Amikacine.
Le phénotype est de type V (TIC R + CAZ R + IMP R).
Deuxième partie : Travail pratique
150
4.40 - Antibiorésistance de l'Acinetobacter baumannii Ph 4 par la CMI IMPR (N = 18
souches)
Tableau 49 : Résistance de l'Acinetobacter baumannii Ph 4 IMPR aux antibiotiques par la CMI chez les cas de
PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
2/18 Souches phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Ticarcilline ≥ 128 R
Pipéracilline ≥ 128 R
Pipéracilline/Tazobactam ≥ 128 R
Céftazidime ≥ 64 R
Céfépime ≥ 64 R
Aztréonam ≥ 64 R
Imipenème ≥ 16 R
Méropénème ≥ 16 R
Gentamicine 2 S
Tobramycine ≤ 1 S
Ciprofloxacine ≥ 4 R
Pèfloxacine ≥ 16 R
Minocycline 8 I
Colistine ≤ 0,5 S
Rifampicine ≤ 2 S
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole ≥ 320 R
Amikacine ≥ 64 R
Selon la technique de recherche de la concentration minimale inhibitrice, on constate
que les 09 souches d’Acinetobacter baumannii imipenème résistant (ph 4 = 02 souches / 18
souches) présentent des résistances identiques aux antibiotiques au premier groupe (ph 1 = 04
souches / 18 souches), deuxième groupe (ph 2 = 03souches/18 souches) et troisième groupe (
ph 3 = 09 souches / 18 souches).
On constate que le phénotype est de type V (TIC R + CAZ R + IMP R).
Deuxième partie : Travail pratique
151
4.41 - Antibiorésistance de l'Acinetobacter baumannii par la CMI IMPS (N = 04
souches)
Tableau 50 : Résistance de l'Acinetobacter baumannii IMPS aux antibiotiques par la CMI chez les cas de
PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
4/4 Souches phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Ticarcilline ≥ 128 R
Pipéracilline ≥ 128 R
Pipéracilline/Tazobactam ≥ 128 R
Céftazidime ≥ 64 R
Céfépime 16 I
Aztréonam ≥ 64 R
Imipenème 0,5 S
Méropénème 0,5 S
Gentamicine ≥ 16 R
Tobramycine ≤ 1 S
Ciprofloxacine 0,5 S
Pèfloxacine ≤ 0,25 S
Minocycline ≤ 1 S
Colistine ≤ 0,5 S
Rifampicine 4 S
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole 160 R
Amikacine ≤ 2 S
On remarque que les 04 souches d’Acinetobacter baumannii sensible à l’imipenème
présentent des fortes CMI aux βlactamines qui dépassent les 64 mg/l et des concentrations
faibles pour les Quinolones et la Colistine.
On constate que le phénotype est de type IV (TIC R + CAZ R).
Deuxième partie : Travail pratique
152
4.42 - Antibiorésistance de l'Acinetobacter sp par la CMI IMPR (N = 03 souches)
Tableau 51 : Résistance de l'Acinetobacter sp IMPR aux antibiotiques par la CMI chez les cas de PAVM au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
3/3 Souches phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Ticarcilline ≥ 128 R
Pipéracilline ≥ 128 R
Pipéracilline/Tazobactam ≥ 128 R
Céftazidime ≥ 64 R
Céfépime 16 I
Aztréonam ≥ 64 R
Imipenème ≥ 16 R
Méropénème ≥ 16 R
Gentamicine ≥ 16 R
Tobramycine ≤ 1 S
Ciprofloxacine ≥ 4 R
Pèfloxacine 8 R
Minocycline ≤ 1 S
Colistine ≤ 0,5 S
Rifampicine ≤ 2 S
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole 160 R
Amikacine ≥ 64 R
Selon la technique de recherche de la concentration minimale inhibitrice, on constate
que les 03 souches d’Acinetobacter sp imipenème résistant présentent des résistances
identiques aux antibiotiques, avec des fortes CMI pour la plupart des antibiotiques, sauf une
sensibilité à la Rifampicine et la Colistine.
On constate que le phénotype est de type V (TIC R + CAZ R + IMP R).
Deuxième partie : Travail pratique
153
4.43 - Antibiorésistance de l'Acinetobacter sp par la CMI IMPS (N = 03 souches)
Tableau 52 : Résistance de l'Acinetobacter sp IMPS aux antibiotiques par la CMI chez les cas de PAVM au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
3/3 Souches phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Ticarcilline ≥ 128 R
Pipéracilline ≥ 128 R
Pipéracilline/Tazobactam ≥ 128 R
Céftazidime ≥ 64 R
Céfépime ≥ 64 R
Aztréonam ≥ 64 R
Imipenème 4 S
Méropénème 4 S
Gentamicine ≥ 16 R
Tobramycine 4 S
Ciprofloxacine ≥ 4 R
Pèfloxacine 8 R
Minocycline ≤ 1 S
Colistine ≤ 0,5 S
Rifampicine 4 S
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole 160 R
Amikacine ≤ 2 S
On constate que le phénotype est de type IV (TIC R + CAZ R). Pénicillinase +
céphalosporinase.
Deuxième partie : Travail pratique
154
4.44 - Antibiorésistance de Pseudomonas sp par la CMI IMPR (N = 02 souches)
Tableau 53 : Résistance de Pseudomonas sp IMPR aux antibiotiques par la CMI chez les cas de PAVM au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
2/2 Souches phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Ticarcilline 32 S
Pipéracilline 16 S
Pipéracilline/Tazobactam ≤ 4 S
Céftazidime ≤ 4 S
Céfépime 2 S
Aztréonam 2 S
Imipenème ≥ 16 R
Méropénème 4 I
Gentamicine ≤ 2 S
Tobramycine ≤ 1 S
Ciprofloxacine ≤ 1 S
Pèfloxacine ≤ 0,25 S
Minocycline 0,5 S
Colistine ≤ 0,5 S
Rifampicine ≤ 0,5 S
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole ≥ 320 R
Selon la technique de la concentration minimale inhibitrice, on constate que les 02
souches de Pseudomonas sp Imipenème résistant présentent des faibles concentrations. Ce qui
signifie une sensibilité à la plupart des antibiotiques.
Deuxième partie : Travail pratique
155
4.45 - Antibiorésistance de Pseudomonas sp par la CMI IMPS (N = 03 souches)
Tableau 54 : Résistance de Pseudomonas sp IMPS aux antibiotiques par la CMI chez les cas de PAVM au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
3/3 Souche phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Ticarcilline 16 S
Ticarcilline/acide clavulanique 16 S
Pipéracilline ≤ 4 S
Pipéracilline/Tazobactam ≤ 4 S
Céftazidime ≤ 1 S
Céfépime ≤ 1 S
Imipenème 2 S
Méropénème 1 S
Amikacine ≤ 2 S
Gentamicine ≤ 1 S
Tobramycine ≤ 1 S
Ciprofloxacine ≤ 0,25 S
Pèfloxacine 0,5 S
Minocycline 8 R
Colistine ≤ 0,5 S
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole 80 R
D’après notre étude, 03 souches de Pseudomonas sp Imipenème sensible, la CMI est
faible pour la majorité des antibiotiques donc ce sont des souches sauvages.
Deuxième partie : Travail pratique
156
4.46 - Antibiorésistance de Pseudomonas aeruginosa Ph 1 par la CMI IMPR (N = 04
souches)
Tableau 55 : Résistance de Pseudomonas aeruginosa Ph 1 IMPR aux antibiotiques par la CMI chez les cas de
PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
3/4 Phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Ticarcilline ≥ 128 R
Pipéracilline ≥ 128 R
Pipéracilline/Tazobactam ≥ 128 R
Céftazidime ≥ 128 R
Céfépime ≥ 64 R
Aztréonam 16 I
Imipenème ≥ 16 R
Méropénème ≥ 16 R
Gentamicine 4 S
Tobramycine ≥ 16 R
Ciprofloxacine 8 I
Pèfloxacine ≥ 4 R
Minocycline ≥ 16 R
Colistine ≤ 0,5 S
Rifampicine ≤ 0,5 S
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole ≥ 320 R
Notre étude a montré que le ph 1 = 03 souches / 04 souches de Pseudomonas
aeruginosa a une résistance pour toutes les familles d’antibiotiques sauf pour la Gentamycine
et la colistine. Ce sont des bactéries multi résistantes.
Deuxième partie : Travail pratique
157
4.47 - Antibiorésistance de Pseudomonas aeruginosa Ph 2 par la CMI IMPR (N = 04
souches)
Tableau 56 : Résistance de Pseudomonas aeruginosa Ph 2 IMPR aux antibiotiques par la CMI chez les cas de
PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
1/4 Souche phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Ticarcilline 16 S
Pipéracilline 16 S
Pipéracilline/Tazobactam ≤ 4 S
Céftazidime ≤ 4 S
Céfépime ≤ 1 S
Aztréonam 2 S
Imipenème ≥ 16 R
Méropénème 4 I
Gentamicine 4 S
Tobramycine 2 S
Ciprofloxacine ≤ 1 S
Pèfloxacine 2 I
Minocycline 8 R
Colistine ≤ 0,5 S
Rifampicine ≤ 0,5 S
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole 80 R
Notre étude a montré que le ph 2 = 01 souche/ 4 souches de Pseudomonas aeruginosa a
une résistance isolée à L’imipenème.
Deuxième partie : Travail pratique
158
4.48 - Antibiorésistance de Pseudomonas aeruginosa par la CMI IMPS (N = 04
souches)
Tableau 57 : Résistance de Pseudomonas aeruginosa IMPS aux antibiotiques par la CMI chez les cas de PAVM
au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
3/3 Souche phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Ticarcilline 16 S
Ticarcilline + Acide clavuanique 16 S
Pipéracilline ≤ 4 S
Pipéracilline/Tazobactam ≤ 4 S
Céftazidime ≤ 1 S
Céfépime ≤ 1 S
Imipenème 2 S
Méropénème 1 S
Amikacine ≤ 2 S
Gentamicine ≤ 1 S
Tobramycine ≤ 1 S
Ciprofloxacine ≤ 0,25 S
Pèfloxacine 0,5 S
Minocycline 8 R
Colistine ≤ 0,5 S
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole 80 R
Selon la technique de recherche de la concentration minimale inhibitrice, on constate
que les 03 souches de Pseudomonas aeruginosa sensible à L’imipenème présentent une
sensibilité à la majorité des antibiotiques. Ce sont des souches de phénotype sauvage.
Deuxième partie : Travail pratique
159
4.49 - Antibiorésistance du Staphylococcus aureus par la CMI MR (N = 04 souches)
Tableau 58 : Résistance de Staphylococcus aureus MR aux antibiotiques par la CMI chez les cas de PAVM au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
4/4 Souche phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Benzylpénicilline ≥ 0,5 R
Oxacilline ≥ 4 R
Gentamycine ≥ 16 R
Kanamycine ≥ 64 R
Tobramycine ≥ 16 R
Ofloxacine ≥ 8 R
Erythromycine 1 I
Lincomycine ≤ 1 S
Pristinamycine 1 S
Lincoplanine 2 S
Teicoplanine ≤ 0,5 S
Vancomycine 1 S
Tetracycline ≥ 16 R
Fosfomycine 16 S
Nitrofurantoine ≤ 16 S
Acide fusidique ≤ 0,5 S
Rifampicine ≥ 16 R
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole ≤ 10 S
Test céfoxitine screen positif
Résistance inductible à la clindamycine Négatif
Les 04 souches de staphylococcus aureus méticillino-résistant présentent des CMI
élevées aux βlactamines et aux aminosides. Par contre, de faibles concentrations pour les
quinolones et les polypeptides.
Deuxième partie : Travail pratique
160
4.50 - Antibiorésistance du Staphylococcus aureus Ph 1 par la CMI MS (N = 03
souches)
Tableau 59 : Résistance de Staphylococcus aureus MS Ph1 aux antibiotiques par la CMI chez les cas de PAVM
au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
2/3 Souche phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Benzylpénicilline ≥ 0,5 R
Oxacilline ≤ 0,25 S
Gentamycine ≥ 0,5 S
Kanamycine 4 S
Tobramycine ≤ 1 S
Ofloxacine ≤ 0,5 S
Erythromycine 1 I
Lincomycine ≤ 1 S
Pristinamycine ≤ 0,5 S
Lincoplanine 1 S
Teicoplanine ≤ 0,5 S
Vancomycine 1 S
Tetracycline ≤ 1 S
Fosfomycine ≤ 8 S
Nitrofurantoine 32 S
Acide fusidique ≤ 0,5 S
Rifampicine ˂ 0,03 S
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole ≤ 10 S
Test céfoxitine screen Négatif
Résistance inductible à la clindamycine Négatif
Par note présent travail, on a pu constater que les 02 souches de Staphylococcus aureus
méticillino- sensible présentent des faibles CMI à la majorité des antibiotiques sauf pour la
Pénicilline et l’Erythromycine. Ce sont des souches de phénotype pénicillinase.
Deuxième partie : Travail pratique
161
4.51 - Antibiorésistance du Staphylococcus aureus Ph 2 par la CMI MS (N = 03
souches)
Tableau 60 : Résistance de Staphylococcus aureus MS Ph 2 aux antibiotiques par la CMI chez les cas de
PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
1/3 Souche phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Benzylpénicilline ≤ 0,3 S
Oxacilline ≤ 0,25 S
Gentamycine ≤ 0,5 S
Kanamycine 4 S
Tobramycine ≤ 1 S
Ofloxacine ≤ 0,5 S
Erythromycine 1 I
Lincomycine ≤ 1 S
Pristinamycine ≤ 0,5 S
Lincoplanine 1 S
Teicoplanine ≤ 0,5 S
Vancomycine 1 S
Tetracycline ≤ 1 S
Fosfomycine ≤ 8 S
Nitrofurantoine 32 S
Acide fusidique ≤ 0,5 S
Rifampicine ˂ 0,03 S
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole ≤ 10 S
Test céfoxitine screen Négatif
Résistance inductible à la Clindamycine Négatif
On remarque qu’une souche sur 03 souches du Staphylococcus aureus méticillino-
sensible présente des faibles CMI à la majorité des antibiotiques même pour la pénicilline.
C’est une souche de phénotype sauvage.
Deuxième partie : Travail pratique
162
4.52 - Antibiorésistance de Klebsiella pneumoniae BLSE positif Ph 1 par la CMI
(N = 11 souches)
Tableau 61 : Résistance de Klebsiella pneumoniae BLSE positif Ph 1 aux antibiotiques par la CMI chez les cas
de PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
6/11 Souches phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Pipéracilline ≥ 128 R
Pipéracilline/Tazobactam 32 R
Céftazidime ≥ 64 R
Céfépime 2 R
Aztréonam ≥ 64 R
Imipenème ≤ 0,25 S
Méropénème ≤ 0,25 S
Amikacine ≥ 64 R
Gentamicine ≥ 16 R
Tobramycine ≥ 16 R
Ciprofloxacine ≤ 0,25 S
Pèfloxacine 1 S
Minocycline 4 S
Colistine ≤ 0,25 S
Parmi les 07 souches de Klebsiella pneumoniae BLSE+, on constate aucune souche ne
résiste aux quinolones, ni à l’Imipenème (aucune KPC).
Deuxième partie : Travail pratique
163
4.53 - Antibiorésistance de Klebsiella pneumoniae Ph 2 BLSE positif par la CMI
(N = 11 souches)
Tableau 62 : Résistance de Klebsiella pneumoniae BLSE positif Ph 2 aux antibiotiques par la CMI chez les cas
de PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
5/11 Souches phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Pipéracilline ≥ 128 R
Pipéracilline/Tazobactam 32 R
Céftazidime 16 R
Céfépime ≥ 64 R
Aztréonam ≥ 64 R
Imipenème ≤ 0,25 S
Méropénème ≤ 0,25 S
Amikacine ≤ 2 S
Gentamicine ≥ 16 R
Tobramycine ≥ 16 R
Ciprofloxacine ≥ 4 R
Pèfloxacine ≥ 16 R
Minocycline 2 S
Colistine ≤ 0,5 S
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole ≥ 320 R
Parmi les 05 souches de Klebsiella pneumoniae BLSE+, on constate une nette
résistance aux quinolones et une sensibilité à l’imipenème.
Deuxième partie : Travail pratique
164
4.54 - Antibiorésistance de Klebsiella pneumoniae Ph 1 BLSE négatif par la CMI
(N = 05 souches)
Tableau 63 : Résistance de Klebsiella pneumoniae BLSE négatif Ph 1 aux antibiotiques par la CMI chez les cas
de PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
3/5 Souches phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Pipéracilline 8 R
Pipéracilline/Tazobactam ≤ 4 S
Céftazidime ≤ 1 S
Céfépime ≤ 1 S
Aztréonam ≤ 1 S
Imipenème ≤ 0,25 S
Méropénème ≤ 0,25 S
Amikacine ≤ 2 S
Gentamicine ≤ 1 S
Tobramycine ≤ 1 R
Ciprofloxacine ≤ 0,25 S
Pèfloxacine ≤ 0,25 S
Minocycline ≤ 1 S
Colistine ≤ 0,5 S
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole ≤ 20 S
Selon la technique de recherche des CMI .Le premier ph 1 = 03 souches / 05 souches
de Klebsiella pneumoniae BLSE- présentent une résistance pour la Tobramycine et la
Pipéracilline. Le reste des antibiotiques ne présentent aucune résistance.
Deuxième partie : Travail pratique
165
4.55 - Antibiorésistance de Klebsiella pneumoniae Ph 2 BLSE négatif par la CMI
(N = 05 souches)
Tableau 64 : Résistance de Klebsiella pneumoniae BLSE négatif Ph 2 aux antibiotiques par la CMI chez les cas
de PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
2/5 souches phénotype identique CMI (mg/l) Interprétation
Pipéracilline 16 R
Pipéracilline/Tazobactam ≤ 4 S
Céftazidime ≤ 1 S
Céfépime ≤ 1 S
Aztréonam ≤ 1 S
Imipenème ≤ 0,25 S
Méropénème ≤ 0,25 S
Amikacine ≤ 2 S
Gentamicine ≤ 1 S
Tobramycine 2 S
Ciprofloxacine ≤ 0,25 S
Pèfloxacine ≤ 0,25 S
Minocycline 4 S
Colistine ≤ 0,25 S
Triméthoprime/Sulfaméthoxazole ≤ 20 S
Selon la technique de recherche des CMI. Le ph 2 = 02 souches / 05 souches de
Klebsiella pneumoniae BLSE- ne présentent aucune résistance aux antibiotiques. Ce sont
des souches sensibles de phénotype sauvage.
Deuxième partie : Travail pratique
166
4.56 - Etude de la formation de biofilm pour l’Acinetobacter baumannii (N = 22
souches)
Tableau 65 : Fréquence de la formation de biofilm pour l’Acinetobacter baumannii chez les cas de PAVM au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Formation du biofilm Nombre Fréquence (%)
Oui 13 59,1
Non 9 40,9
Total 22 100
Selon la technique de TCP, presque 60 % des souches d’Acinetobacter baumannii
forment le biofilm.
59,1 %
40,9 %
Oui
Non
Figure 49 : Fréquence de la formation de biofilm pour l’Acinetobacter baumannii chez les
cas de PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013
et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
167
4.57 - Etude de la formation de biofilm pour l’Acinetobacter sp (N = 06 souches)
Tableau 66 : Fréquence de la formation de biofilm pour l’Acinetobacter sp chez les cas de PAVM au niveau du
service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Formation du biofilm Nombre Fréquence (%)
Oui 4 33,3
Non 2 66,7
Total 6 100
Selon la technique de TCP, plus de 65 % des souches d’Acinetobacter sp forment le
biofilm.
33,3 %
66,7 %
Oui
Non
Figure 50 : Fréquence de la formation de biofilm pour l’Acinetobacter sp chez les cas de
PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le
31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
168
4.58 - Etude de la formation de biofilm pour Pseudomonas aeruginosa (N = 07
souches)
Tableau 67 : Fréquence de la formation de biofilm pour Pseudomonas aeruginosa chez les cas de PAVM au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Formation du biofilm Nombre Fréquence (%)
Oui 6 85,7
Non 1 14,3
Total 7 100
Selon la technique de TCP, plus de 85 % des souches de Pseudomonas aeruginosa
forment le biofilm.
85,7 %
14,3 %
Oui
Non
Figure 51 : Fréquence de la formation de biofilm pour Pseudomonas aeruginosa chez les
cas de PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013
et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
169
5.59 - Etude de la formation de biofilm pour Pseudomonas sp (N = 05 souches)
Tableau 68 : Fréquence de la formation de biofilm pour Pseudomonas sp chez les cas de PAVM au niveau du
service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Formation du biofilm Nombre Fréquence (%)
Oui 4 80
Non 1 20
Total 5 100
Selon la technique de TCP, 80 % des souches de Pseudomonas sp forment le biofilm.
80 %
20 %
Oui
Non
Figure 52 : Fréquence de la formation de biofilm pour Pseudomonas sp chez les cas de
PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le
31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
170
4.60 - Etude de la formation de biofilm pour Klebsiella pneumoniae (N = 16 souches)
Tableau 69 : Fréquence de la formation de biofilm pour Klebsiella pneumoniae chez les cas de PAVM au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Formation du biofilm Nombre Fréquence (%)
Oui 8 50
Non 8 50
Total 16 100
Selon la technique de TCP, 50 % des souches de Klebsiella pneumoniae forment le
biofilm.
50 %50 %
Oui
Non
Figure 53 : Fréquence de la formation de biofilm pour Klebsiella pneumoniae chez les cas
de PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et
le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
171
4.61 - Etude de la formation de biofilm pour Staphylococcus aureus (N = 07 souches)
Tableau 70 : Fréquence de la formation de biofilm pour Staphylococcus aureus chez les cas de PAVM au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Formation du biofilm Nombre Fréquence (%)
Oui 5 71,4
Non 2 28,6
Total 7 100
Selon la technique de TCP plus de 70 % des souches de Staphylococcus aureus forment
le biofilm.
71,4 %
28,6 %
Oui
Non
Figure 54 : Fréquence de la formation de biofilm pour Staphylococcus aureus chez les cas
de PAVM au niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013
et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
173
4.63 - Suivi des malades jusqu’à la sortie du service (N = 49 malades)
Tableau 71 : Répartition des cas selon l’état à la sortie du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le
01/06/2013 et le 31/05/2015
Etat du malade à la sortie Nombre Fréquence (%)
Décédé 34 69
Vivant 15 31
Total 49 100
69 % des patients atteints de PAVM sont décédé au niveau du service de réanimation.
69 %
31 %
Décédé
Vivant
Figure 57 : Répartition des cas selon l’état à la sortie du service de réanimation
polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
174
4.64 - Répartition des cas de PAVM décédés selon l'âge
Tableau 72 : Répartition des cas de PAVM décédés selon l’âge au niveau du service de réanimation
polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Age (ans) Nombre de décés Fréquence (%)
[15 - 25[ 3 8,8
[25 - 35[ 7 20,6
[35 - 45[ 4 11,8
[45 - 55[ 4 11,8
[55 - 65[ 5 14,7
[65 - 75[ 5 14,7
[75 - 85[ 5 14,7
[85 - 95[ 1 2,9
Total 34 100
La tranche d’âge 25 - 35 ans a marqué la fréquence la plus élevée de décès 20,6 %.
L’Age moyen de décès suite à une PAVM est de 52 ans avec un écart-type de 20,86 et
un intervalle de confiance à 95 % = [45-59].
8.8
20.6
11.8 11.8
14.7 14.7 14.7
2.9
0
5
10
15
20
25
[15-25[ [25-35[ [35-45[ [45-55[ [55-65[ [65-75[ [75-85[ [85-95[
Age (ans)
Fréquence (%)
Figure 58 : Répartition des cas de PAVM décédés selon l'âge au niveau du service de
réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
175
4.65 - Répartition des cas de PAVM décédés selon le sexe
Tableau 73 : Répartition des cas de PAVM décédés selon le sexe au niveau du service de réanimation
polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Sexe Nombre de décés Fréquence (%)
Masculin 28 82,4
Féminin 6 17,6
Total 34 100
82 % des patients décédés sont de sexe masculin.
82,4 %
17,6 %
Masculin
Feminin
Figure 59 : Répartition des cas de PAVM décédés selon le sexe au niveau du service de
réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
176
4.66 - Répartition des cas de PAVM décédés selon l’agent pathogène
Tableau 74 : Répartition des cas de PAVM décédés selon l’agent pathogène au niveau du service de réanimation
polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Germes Nombre de décès Fréquence (%)
Acinetobacter baumannii IMPR 19 55,9
Klebsiella pneumoniae BLSE + 11 32,4
Pseudomonas aeruginosa IMPR 3 8,8
Staphylococcus aureus MR 3 8,8
Pseudomonas sp IMPR 2 5,9
Acinetobacter sp IMPR 2 5,9
Pseudomonas aeruginosa IMPS 2 5,9
Acinetobacter baumannii IMPS 1 2,9
Acinetobacter sp IMPS 0 0
Pseudomonas sp IMPS 0 0
Klebsiella pneumoniae BLSE - 0 0
Staphylococcus aureus MS 0 0
Plus de la moitié des patients décédés ont présenté une PAVM à Acinetobacter
baumannii IMP R.
0 10 20 30 40 50 60
Acinetobacter baumannii IMPR
Klebsiella pneumoniae BLSE +
Pseudomonas aeruginosa IMPR
Staphylococcus aureus MR
Pseudomonas sp IMPR
Acinetobacter sp IMPR
Pseudomonas aeruginosa IMPS
Acinetobacter baumannii IMPS
Acinetobacter sp IMPS
Pseudomonas sp IMPS
Klebsiella pneumoniae BLSE -
Staphylococcus aureus MS
55.9
32.4
8.8
8.8
5.9
5.9
5.9
2.9
0
0
0
0
Agent pathogène Fréquence (%)
Figure 60 : Répartition des cas de PAVM décédés selon l’agent pathogène au niveau
du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
177
4.67 - Répartition des cas décédés suite à une PAVM selon la durée d’hospitalisation
Tableau 75 : Répartition des cas de PAVM décédés selon la durée d’hospitalisation au niveau du service de
réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le 31/05/2015
Durée d’hospitalisation (jours) Nombre de décés Fréquence (%)
[1 - 8[ 7 20,6
[8 - 15[ 8 23,5
[15 - 22[ 4 11,8
[22 - 29[ 2 5,9
[29 - 36[ 5 14,7
[36 - 43[ 2 5,9
[43 - 50[ 0 0
[50 - 57[ 1 2,9
≥ 57 5 14,7
Total 34 100
23,5 % des patients décédés ont une durée d’hospitalisation entre 08 et 15 jours et une
fréquence importante de 14,7 % pour une durée d’hospitalisation qui dépasse 02 mois.
La moyen d’hospitalisation des patients décédés suite à une PAVM est de 25 ans avec
un écart-type de 19,4 et un intervalle de confiance à 95 % = [18 - 32].
20.623.5
11.8
5.9
14.7
5.9
0 2.9
14.7
0
5
10
15
20
25
[1-8[ [8-15[ [15-22[ [22-29[ [29-36[ [36-43[ [43-50[ [50-57[ ≥ 57
Durée d’hospitalisation (jours)
Fréquence (%)
Figure 61 : Répartition des cas de PAVM décédés selon la durée d’hospitalisation au
niveau du service de réanimation polyvalente/HMRUO entre le 01/06/2013 et le
31/05/2015
Deuxième partie : Travail pratique
178
5 - Discussion
5.1 - Généralité
L’objectif principal de cette étude était d’estimer la fréquence des PAVM en
réanimation polyvalente et identifier les micro-organismes responsables. Pour répondre à cet
objectif, notre étude a été menée au service de réanimation polyvalente de l’hôpital militaire
régional universitaire d’Oran durant la période allant du 01 juin 2013 au 31 mai 2015.
Contrairement aux pays développés, peu de travaux de recherche se sont à l’étude des
PAVM dans les pays en voie de développement et plus particulièrement en Algérie.
5.2 - Les données démographiques
Notre étude montre une nette prédominance du sexe masculin dans 77,6 % des cas soit
un Sex-ratio de 3,45, cela concorde avec les résultats de la majorité des études sur les PAVM
comme celle réalisée en 2014 au service de réanimation CHU HASSAN II de Fès/Maroc qui a
montré que 67 % des cas de PAVM étaient de sexe masculin[174].
Selon cette dernière étude, l’âge moyen des cas était de 40 ans, inférieur à celui trouvé
dans notre étude (52 ans).
Dans notre étude, 34,7 % des patients atteints de PAVM étaient âgés de plus de 65 ans,
cette proportion est largement inférieure à celle observées dans une étude réalisée dans les
hôpitaux nord-américains (54 %)[26].
Les cultures positives des PDP représentaient 62 % des cas de notre étude. Ces résultats
sont très proches de ceux d’une étude réalisée au niveau du service de réanimation
polyvalente au CHU de Yopougon /Côte d’Ivoire avec une fréquence de 69,3 %[201] et
inférieure à 82 % trouvée dans l’étude effectuée au CHU HASSAN II de Fès.
En ce concerne le délai de survenue des PAVM, notre étude a révélé que dans deux tiers
des cas l’apparition était tardive. Nos résultats s’accordent parfaitement avec ceux enregistrés
au CHU HASSAN II de Fès dont 62 % des cas.
Dans notre étude, le polytraumatisme, dominé par le traumatisme crânien grave,
constitue le motif d’hospitalisation en réanimation le plus fréquent parmi les cas de PAVM
dans plus de 57 % des cas. Cela a été observé aussi au Côte d’ivoire[201] et au Maroc[174] mais
avec des fréquences plus faibles que celles de notre étude dans 25,8 % et 37 %
respectivement.
Le syndrome de détresse respiratoire aigüe (SDRA) vient en deuxième position chez 13
% des cas, ceci concorde avec les données de l’étude réalisée au CHU HASSAN II de Fès en
2014 dont la fréquence était de 10 % pour ce motif d’hospitalisation.
Chez nos patients, la durée de séjour en réanimation inférieure à 08 jours représentait la
durée prédominante avec 35,4 % des cas. Ceci a été objectivé aussi au CHU Hassan II de Fès,
mais avec une fréquence plus élevée dans 51 % des cas.
Plusieurs études ont montré que la réintubation et/ou la trachéotomie augmentent le
risque de survenue de PAVM[27]. 38,8 % de nos malades atteints de PAVM ont été réintubés
et 32,7 % des cas ont été trachéotomisés.
Deuxième partie : Travail pratique
179
5.3 - Les données microbiologiques
Les PAVM sont souvent d’origine bacterienne. Dans notre étude on a trouvé que la
majorité des PDP positifs contenaient un seul germe (caractère monomicrobien) et sont
considérés comme cultures positives dans 78,3 % des cas, les cultures contaminées à caractère
polymicrobien sont observées dans 21,7 %. Ces résultats rejoignent ceux du CHU HASSAN
II de Fès où le caractère monomicrobien est dominant dans 64 % des PDP positifs[174].
Durant le séjour des patients au service de réanimation, 61,2 % des patients atteints de
PAVM ont bénéficié d’une antibioprophylaxie. L’étude réalisée par nos voisins au CHU
HASSAN II de Fès en 2010, donne une fréquence de 65 %[174].
Dans notre étude, on note une nette prédominance des BGN avec en tête Acinetobacter
baumannii dans 33,8 % des cas de PAVM ; ce qui concorde parfaitement avec l’étude de
DALI-ALI-A et al à EHU Oran[203], avec une fréquence de 30,04 % ; suivi par Klebsiella
pneumoniae qui est incriminé dans 24,6 % des cas. Pseudomonas aeruginosa et
Staphylococcus aureus ont la même fréquence qui est de 10,8 %.
Tableau 76 : Répartition des germes responsables des PAVM selon les séries
Acinetobacter
baumannii
Pseudomonas
aeruginosa Enterobacterie
Staphylococcus
aureus
HMRUO/2e RM 33,8 % 10,8 % 24,6 % 10,8 %
Maroc 27,7 % 14 % - 23,7 %
Etas Unis 4,4 % 19 % 20,1 % 36,5 %
Royaume Uni 19 % 21,2 % 19 % 17,6 %
France 3,7 % 23,8 % 35,9 % 12 %
La résistance bactérienne aux antibiotiques est l’une des problèmes de santé publique
mondiaux les plus graves, l’origine d’une augmentation considérable de la mortalité, la
morbidité ainsi que du coût d’hospitalisation.
En traçant le profil de resistance des germes isolés aux Imipenèmes, on constate une
resistance de l'Acinetobacter baumannii qui dépasse 80 %[203], la résistance du Pseudomonas
aeruginosa a atteint les 57 % tandis qu’aucune souche de Klebsiella pneumoniae résistante a
l’Imipenème n’a été enregistrée.
Durant notre étude, on note une résistance considérablement élevée des souches
d'Acinetobacter baumannii allant jusqu’à 100 % pour le Ticarcilline, Pipéracilline,
l’association Ticarcilline + Tazobactam et l’Aztréonam, 85,71 % pour le Ciprofloxacine et
77,27 % pour la Gentamycine, 40,9 % pour le Pèfloxacine, et une faible fréquence de
résistance pour le Minocycline 22,72 %, tandis que ces souches restent quasiment sensible à
la Rifampicine, Tobramycine et à la Colistine.
Dans l’étude réalisée au CHU HASSAN II de Fès, presque toutes les souches
d'Acinetobacter baumannii sont résistantes à Céftazidime et Aztréonam avec une fréquence
de résistance de 90 %[174]. Les résultats d’une deuxième étude réalisée en 2014 dans le même
service montrent que 80 % des souches sont résistantes à la Pipéracilline et à la Gentamycine.
Deuxième partie : Travail pratique
180
Une autre étude faite à l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat (2007-2008) a montré que
la résistance à la Gentamycine est de 81,93 % ce qui concorde avec les résultats de notre
étude.
Dans notre travail, la résistance du Pseudomonas aeruginosa a atteint au cours des deux
années, 42,8 % pour la Ticarcilline, l’association Ticarcilline + Acide clavulanique,
Pipéracilline, Pipéracilline + Tazobactam, Céftazidime, Gentamycine et Tobramycine et 57,14
% pour l’Imipenème, Ciprofloxacine et Pèfloxacine, alors qu’il présente une sensibilité totale
pour l’Amikacine et la Colistine.
En France, Minchella et al ont noté une résistance à la Ticarcilline dans 53,8 % des cas
de PAVM causées par Pseudomonas aeruginosa, par contre une fréquence plus faible de 37,5
% a été enregistrée en 2010 à l’hôpital Militaire Mohammed V de Rabat[85].
Concernant le profil de résistance de Klebsiella pneumoniae, notre étude a permis de
mettre en évidence une résistance totale à la Pipéracilline, ainsi qu’une forte résistance aux
Gentamycine et Tobramycine 87,5 %.
La résistance est enregistrée dans 68,8 % des cas pour Pipéracilline + Tazobactam et
Céftazidime, et dans 31,3 % des cas pour la Ciprofloxacine. Tout en indiquant la sensibilité
totale de Klebsiella pneumoniae vis-à-vis la Colistine, la Minocycline, Pèfloxacine et à
l’Imipenème.
En 2010, au CHU HASSAN II de Fès toutes les souches de Klebsiella pneumoniae
isolées sont résistantes dont 71,43 % à l’association Amoxicilline + Acide clavulanique et
57,14 % sont résistantes à la Céfalotine[85].
Dans notre échantillon d’étude, on a pu isoler 6,15 % de Staphylococcus aureus
résistant à la Méticilline (SARM). Cependant, une étude faite en Tunisie[179] et une autre à
l’hôpital Militaire Mohammed V de Rabat en 2007-2008[196], ont noté respectivement des
fréquences de SARM de 15,5 % et 14,1 %.
On note aussi que 19,6 % des cas des BGN isolés sécrètent de βlactamase à spectre
élargi, cette fréquence est proche de celle enregistrée dans une étude française (19,1 %)[204].
Concernant la formation du biofilm les germes identifiés dans notre étude ont tous une
grande capacité de former un biofilm à savoir :
Acinetobacter baumannii : 59,1 %.
Pseudomonas aeruginosa : 85,7 %.
Klebsiella pneumoniae : 50 %.
Staphylococcus aureus : 71,4 %.
Cela concorde largement avec les données de la littérature[205].
La PAVM était significativement liée à l’augmentation de la durée de ventilation
mécanique selon l’étude Thailandaise de Nakaviroj et al[202] réalisée en 2014. Sur le plan
physiopathologique, la PAVM est liée à la formation de biofilm sur la sonde endotrachéale
selon l’étude de Florence et al[184-202].
Concernant l’étude génotypique des différentes souches, on a sollicité le service de
bactériologie médicale de l’IPA pour réaliser la technique de la PFGE.
Les résultats de l’électrophorèse en champs pulsé pour les souches Klebsiella
pneumoniae, ne présentent pas un lien épidémiologique connu, ce sont des souches différentes
(nombre de bandes différentes > 6).
Deuxième partie : Travail pratique
181
En comparant le profil d’électrophorèse en champs pulsé des souches Acinetobacter
baumannii, les résultats ne montrent pas un lien épidémiologique connu, il s’agissait de
souches différentes dont le nombre de bandes différentes était supérieur à 6.
5.3 - Selon le décès
Dans notre étude, le décès est survenu chez 69 % des patients ayant une PAVM. Une
étude américaine en 2005[206] a objectivé un taux de mortalité de 30 à 70 %, alors qu’elle était
de 46,7 % dans une étude tunisienne (Y. Blel et al 2010-2013)[207].
6 - Perspectives
La fréquence des infections associées aux soins en Algérie est de 15 à 18 %, dont 50 à
60 % de ces infections sont dues au manque d’hygiène[208].
L’hygiène hospitalière est à la base de la prévention des IN. Elle prend en compte
l’ensemble des aspects cliniques, microbiologiques et épidémiologiques des infections mais
également l’organisation des soins, la maintenance des équipements hospitaliers, la gestion de
l’environnement et la protection du personnel. Elle constitue un indicateur de qualité des soins
et de sécurité.
Le Comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN), doit intervenir dans
l’élaboration d’un programme mensuel de contrôle des services à risques et permettre au
laboratoire de disposer des moyens humains et matériels nécessaires pour réaliser ces
contrôles.
Pour une hygiène hospitalière performante, il est impératif de réhabiliter les métiers liés
à ce domaine, en particulier celui des praticiens hygiéniste.
L’hygiéniste occupe un rôle central dans la lutte contre les IN et dans l’amélioration de
la qualité des soins. Il forme et sensibilise le personnel hospitalier aux bonnes pratiques de
l’hygiène et à un usage raisonné des antibiotiques, il suit l’écologie bactérienne, réalise des
prélèvements, évalue l’application des protocoles élaborés, sans oublier qu’il participe au
travail d’investigation dans la détermination des causes des IN, il effectue également le suivi
de la résistance des bactéries par rapport à la consommation d’antibiotiques. L’hygiéniste a
également la responsabilité des unités de stérilisation centrales des structures de soins, sans
oublier qu’il est de plein droit membre du CLIN.
Au regard de ce que l’on vient d’énumérer, il devient évident que le praticien hygiéniste
occupe une fonction essentielle de conseils et de recommandations auprès des médecins et du
personnel paramédical sur les bonnes pratiques de l’hygiène et les mesures de contrôle des
infections dans les services, on le retrouve dans une configuration idéale qui, hélas, n’existe
pas en Algérie.
Il est important aussi de veiller à la promotion des axes suivants pour lutter contre les IN
notamment les PAVM :
Améliorer l'organisation des soins et les pratiques des professionnels ayant un impact
sur le risque infectieux.
Inclure un module d’hygiène hospitalière dans les programmes d’enseignement des
médecins, pharmaciens et médecins dentistes.
Deuxième partie : Travail pratique
182
Développer l’hygiène hospitalière dans les formations médicales et paramédicales
continues.
Organiser des séminaires et des journées sur la lutte contre les infections
nosocomiales.
Adapter les structures et faire évoluer le dispositif de lutte contre les IN.
Optimiser le recueil et l'utilisation des données de surveillance et du signalement des
IN.
Renforcer l’information du patient et la communication sur les IN.
Promouvoir la recherche sur les mécanismes, l’impact, la prévention et la perception
des IN.
Il est adéquat d’intégrer les méthodes moléculaires et bio-informatiques dans nos
laboratoires pour une phylogénie plus précise et plus fiable pour une systématique plus
approfondie.
Equiper les laboratoires de microbiologie du matériel approprié pour la détection rapide
et fiable des gènes de résistance aux différentes classes d’antibiotiques.
Un tel développement permettrait de réduire les couts de longs séjours d’hospitalisation
et d’antibiothérapie et de limiter la sélection et la diffusion de bactéries hautement résistantes.
Les mesures spécifiques à la lutte contre les PAVM sont :
Gestion de l’intubation et de la ventilation mécanique :
L’intubation et réintubation doivent être évitées car elles augmentent le risque de
PAVM.
La ventilation non invasive doit être utilisée à chaque fois que possible.
L’intubation orotrachéale et les sondes oro-gastriques doivent être préférées
permettant d’éviter les sinusites nosocomiales, source de PAVM.
Toutes les condensations contaminées doivent être éliminées du ventilateur.
Système clos de respiration (rôle pour diminuer la transmission des Bk,
Aspergillus, BMR et BHRE).
Réduire la durée d’intubation et de ventilation mécanique passant par
l’établissement de protocole sur la gestion de la sédation et la mise en place de
protocole pour accélérer le sevrage.
Aspiration continue des sécrétions subglottiques (peut réduire l’incidence de
PAVM précoce).
Modulation de colonisation par l’utilisation des antiseptiques oraux et antibiotiques.
Conclusion
183
Conclusion
Conclusion
185
Les pneumopathies acquises sous ventilation mécanique sont une complication grave et
fréquente de la ventilation mécanique.
Les pneumopathies acquises sous ventilation mécanique figurent parmi les principales
causes de morbidité, de mortalité et du surcout médical. Elles posent des problèmes
diagnostiques, thérapeutiques et économiques lourds.
Notre étude a permis d’estimer la fréquence des pneumopathies acquises sous
ventilation mécanique au niveau du service de réanimation polyvalente de l’hôpital militaire
régional universitaire d’Oran (HMRUO) qui dépasse 37 % ; elle a aussi abouti à
l’identification des bactéries responsables des pneumopathies acquises sous ventilation
mécanique, il s’agit d’une infection mono-microbienne dans la majorité des cas. Ainsi les
bacilles à Gram négatif restent l’espèce la plus dominante avec une nette prédominance de
l’Acinetobacter baumannii.
A été noté aussi une incidence croissante des Cocci à Gram positif en milieu de
réanimation (notamment les Staphylococcus aureus Méticilline résistant).
Le profil de résistance de ces bactéries aux antibiotiques a été étudié objectivant une
fréquence élevée de la multirésistance surtout à l’Imipenème avec la présence du
Staphylococcus aureus résistant à la Méticilline et quelques bactéries BLSE positives et aucun
bacille gram négatif n’est résistant à la Colistine.
La formation du biofilm est un autre volet abordé par cette étude. Dans la majorité des
cas, les bactéries identifiées produisent du biofilm.
Les deux principaux facteurs de risque des pneumopathies acquises sous ventilation
mécanique sont : la durée de la ventilation mécanique et le caractère invasif de cette
ventilation (sonde endotrachéale).
Cependant l’incidence des pathogènes multirésistants est étroitement liée à d’autres
facteurs qui varient largement d’une institution à l’autre et en fonction de la population des
patients, à savoir, la durée d’hospitalisation et une antibiothérapie prophylactique.
Devant cette situation alarmante qui limite fortement l’arsenal thérapeutique et accroît
le risque d’impasse en matière de traitement, il est impératif de veiller à la prescription
rationnelle et réfléchie des antibiotiques guidées de préférence par les résultats d’un
antibiogramme et ce, pour diminuer l’émergence des souches résistantes par une
antibiothérapie à large spectre parfois abusive et inadéquate, ainsi par l’amélioration et le
respect des mesures d’hygiènes pour éviter l’éclosion d’épidémies hospitalières.
Les enquêtes microbiologiques et épidémiologiques régulières demeurent aussi
nécessaires pour mieux connaître l’écologie bactérienne locale des services de réanimation
afin de guider l’antibiothérapie empirique.
Bien que la surveillance ait montré son efficacité dans la réduction des taux d’infection,
elle reste un domaine encore très limité.
Il convient donc de mettre en œuvre des moyens suffisants permettant la surveillance
épidémiologique des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique pour quantifier le
risque infectieux, suivre l’évolution de la résistance bactérienne aux antibiotiques, identifier
les patients à risque et préciser les axes de prévention.
La prévention de ces complications passe par un ensemble de mesures et une
amélioration continue de la qualité des soins.
Conclusion
186
Enfin, La prévention des PAVM passe par l’information et l’éducation de la population
et des intervenants de la santé. C’est en effet la propagation des renseignements concernant
l’hygiène des lieux, des personnes et du matériel hospitalier qui conduira au contrôle de ce
fléau.
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Annexes
199
Annexes
Annexes
201
Fiche d’enquête: N°………………………………
Nom: …………………………………………………………………………………………….
Prénom:………………………………………………………………………………………….
Age: /……………. /
Sexe: M /…………………../ F /……………………/
Numéros de téléphone :………………………………………………………………………….
Adresse…………………………………………………………………………………………
Date d’hospitalisation: /………. /……..../………../
Le diagnostic principal à l’admission :…………………………………………………………
Les motifs de ventilation artificielle :………..…………………………………………………
Durée du séjour sous VM : …………..jours
Traitement anti bio prophylactique : Oui /…………../ Non : /…………../
Si oui : molécule :
Nom du médecin traitant :………………………………………………………………………
Score CPIS : …………………………………………………………………………………….
Entre H0 et H48 d’hospitalisation :
Présence d’une colonisation a BMR : Oui /…………../ Non/………/
Heure du prélèvement pharyngé après l’hospitalisation : /………………/h
Entre 48h et 5j d’hospitalisation :
Présence d’une infection (PAVM) précoce : Oui /…………. / Non/…………../
Présence d’une colonisation : Oui/…………../ Non/…………./
Après J5 d’hospitalisation :
Présence d’une infection (PAVM) tardive : Oui /…………../ Non/…………../
Présence d’une colonisation : Oui/…………../ Non/…………../
Patient :
Trachéotomisé/…………../ Intubé /…………../ Ré intubé/…………../
Date du prélèvement:/…………/………../…………./
Identification de la souche :………………………………………………………………….
Annexe 01 : Fiche d’exploitation des données
A/Données décrivant le patient
B/Données de diagnostic
C/Données de surveillance
D/Données microbiologiques
Annexes
202
Diffusion en gélose, les techniques suivantes ont été rédigées et validées par l’AARN.
Milieu de culture
- Gélose Mueller Hinton (MH), coulée en boite de Pétri sur une épaisseur de 4mm.
- Les géloses sont séchées avant l’emploi.
Inoculum
- A partir d’une culture pure de 18H sur milieu d’isolement, racler à l’aide d’une anse de
platine quelques colonies bien isolées et parfaitement identiques.
- Décharger l’anse dans 5 à 10 ml d’eau physiologique stérile à 0,9%.
- Bien homogénéiser la suspension bactérienne, son opacité doit être équivalente à 0,5 Mac
Farland.
- L’inoculum peut être ajusté en ajoutant, soit de la culture s’il est trop faible, ou bien de
l’eau physiologique stérile s’il est trop fort.
- L’ensemencement doit se faire dans les 15 mn qui suivent la préparation de l’inoculum.
Ensemencement
- Tremper un écouvillon stérile dans la suspension bactérienne.
- Essorer l’écouvillon en le pressant fermement (en le tournant) sur la paroi interne du tube,
afin de décharger au maximum.
- Frotter l’écouvillon sur la totalité de la surface gélosée, sèche, de haut en bas, en stries
serrées.
- Répéter l’opération deux fois, en tournant la boîte de 60° à chaque fois sans oublier de
faire pivoter l’écouvillon sur lui-même. Finir l’ensemencement en passant l’écouvillon sur
la périphérie de la gélose.
- Dans le cas où l’on ensemence plusieurs boîtes de Pétri, il faut recharger l’écouvillon à
chaque fois.
Application des disques d’antibiotiques
- Il est préférable de ne pas mettre plus de 6 disques d’antibiotiques sur une boite de 90 mm
de diamètre. Les disques d’antibiotiques doivent être espacés de 24mm, centre à centre.
- Tester la liste des antibiotiques (Bêtalactamines utilisées dans notre panel).
- Presser chaque disque d’antibiotique à l’aide d’une pince bactériologique stérile pour
s’assurer de son application. Une fois appliqué, le disque ne doit pas être déplacé.
Incubation :
- 18 heures à 35°C
Lecture :
- Mesurer avec précision, à l’aide d’un pied à coulisse métallique, les diamètres des zones
d’inhibition à, à l’extérieur de la boite fermée.
- Comparer ces résultats aux valeurs critiques figurant dans les tables de lecture pour
entérobactéries, Acinetobacter spp. et Pseudomonas aeruginosa selon AARN.
- Classer la bactérie dans l’une des catégories : Sensible, Intermédiaire ou Résistante.
Annexe 02 : Technique de l’antibiogramme
standard
Annexes
203
Ce test est considéré comme la technique de référence selon l'AARN
Technique
Ce test se fait dans les conditions standards de l’antibiogramme (Annexe 02).
- Appliquer les disques d’antibiotiques :
Pour les entérobactéries : Déposer trois disques d’AMC, un disque de C3G (CTX,
CAZ) et un disque de monobactame ATM.
Pour Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter spp IMP (S) : Déposer deux disques
de TTC avec un disque de C3G (CAZ) et monobactame (ATM).
Pour Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter spp IMP (R) : Déposer un disque de
TCC centre à centre d’un disque d’IPM.
- Laisser diffuser les antibiotiques pendant une heure, a la température ambiante (sur la
paillasse), la boite sera déposée couvercle vers le haut.
- Apres 1H d’incubation, ôter le disque d’AMC (ou de TTC) et le remplacer par :
CTX ou CAZ ou ATM pour les entérobactéries.
CAZ ou ATM pour P.aeruginosa et Acinetobacter spp. IMP (S).
Un disque d’IPM pour P.aeruginosa et Acinetobacter spp. IMP (R).
- Incuber la boite 18 H à 35°C.
Lecture et interprétation
- Lecture
Mesurer les diamètres autour des disques appliqués :
Pour les entérobactéries :
Nous mesurons les diamètres :
Pour Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter spp IMP (S) :
Nous mesurons les diamètres :
Pour Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter spp IMP (R) :
Nous mesurons les diamètres :
- Interprétation
Le test du double disque est positif quand le diamètre d’inhibition autour du C3G ou
ATM ou IPM, appliqué après diffusion du disque AMC ou TTC est ≥ 5mm par rapport au
diamètre d’inhibition autour du disque de C3G ou ATM ou IPM.
Contrôle de qualité
Les mêmes techniques seront réalisées en parallèle pour les souches :
- Escherichia coli ATCC 25922 non productrice de BLSE (Témoin négatif).
- Klebsiella pneumoniae ATCC 700603 productrice de BLSE (Témoin positif).
- Souche productrice de KPC (témoin positif pour les souches IPM (R)). NB : Dans notre étude les témoins positifs n’étaient pas disponibles.
Annexe 03 : La technique du double disque dite « test espagnol
»
CTX/CAZ/ATM sans AMC
CTX/CAZ/ATM avec AMC
CAZ/ATM sans TTC
CAZ/ATM avec TTC
IPM sans TTC
IPM avec TTC
Annexes
204
Principe
Pour certaines souches de bacilles a Gram négatif, il est parfois difficile de distinguer
sur l’antibiogramme habituel les hypersécrétions de Case (CHN) des BLSE.
La Cloxacilline, ajoutée au milieu pour l’antibiogramme (MH), inhibe in vitro les Cases
et reste inefficace sur les pénicillinases des bacilles à Gram négatif.
Préparation des boites de Cloxacilline
Préparation des boites de Cloxacilline (ou Oxacilline)
Acinetobacter spp
Concentration en Cloxacilline 0,25mg/ml
Préparation de la solution de Cloxacilline 25mg de Cloxacilline + 10ml d’eau distillée
Pour une boite ronde (90mm) 2ml de la solution +18ml de MH
NB : l’oxacilline peut être utilisée à la place de la Cloxacilline.
Annexe 04 : Test à la Cloxacilline
Annexes
205
Différentes étapes du test de Hodge
Etape 1 Préparer une suspension bactérienne d’E. coli ATCC 25922 (souche
révélatrice) à 0.5 MF dans 5 ml d’eau distillée.
Etape 2 Diluer cet inoculum au 1/10ème (01ml de la suspension de 0,5 MF + 09 ml
d’eau physiologique).
Etape 3 Ensemencer une gélose MH par écouvillonnage.
laisser sécher 3 à 5 mn.
Etape 4 Déposer au centre un disque d’Ertapénème 10μg (ou de Méropénème).
Etape 5
A partir du disque, faire une inoculation en trait avec :
La souche à tester
témoin positif : une souche productrice de carbapénémase (N 166/47).
témoin négatif : non productrice de carbapénémase ayant une
résistance à l’IPM par défaut de concentration (N 83).
Etape 6 Incuber à 35°C ± 2°C pendant 16 à 24 heures.
NB : Nous avons utilisé l’Imipenème à la place de l’Ertapénème pour son indisponibilité.
Annexe 05 : Test de HODGE
modifié
Résumé
207
RESUME
Résumé
209
Résumé
Les pneumopathies acquises sous ventilation mécanique sont les plus fréquentes et les
plus graves atteintes infectieuses nosocomiales en réanimation.
Sur le plan bactériologique, les germes en cause sont souvent des bacilles à Gram
négatif, rarement des Cocci à Gram positif, caractérisés par leur multirésistance aux
antibiotiques et leur capacité pour certaines espèces comme Pseudomonas aeruginosa à
produire des biofilms sur les tissus de l’arbre respiratoire et sur le matériel médical inerte
comme les sondes endotrachéales ou les cathéters vasculaires.
Le diagnostic bactériologique est basé en routine sur les cultures quantitatives et
qualitatives des prélèvements des sécrétions respiratoires protégés des contaminations des
flores oro-pharyngées (Prélèvement distal protégé).
Afin de connaître l’étiologie bactérienne des pneumopathies acquises sous ventilation
mécanique et de caractériser les germes isolés, notamment leur profil de résistance, nous
avons étudié 172 Prélèvements distaux protégés provenant des patients hospitalisés en
réanimation polyvalente de l’Hôpital Militaire Régional Universitaire d’Oran du 01/06/2013
au 31/05/2015.Nous avons également étudié la production de biofilm pour certaines espèces.
Les résultats globaux sont les suivants :
65 Prélèvements distaux protégés positifs soit une fréquence de 37,80 %, les espèces
isolées sont essentiellement des bacilles à Gram négatif : l’Acinetobacter baumannii
(33,8 %), Klebsiella pneumoniae (24,6 %), Pseudomonas aeruginosa avec une
fréquence de 10,8 %, les Cocci à Gram positif sont dominés par le Staphylococcus
aureus (10 ,8 %). Le caractère monomicrobien était majoritaire, la multirésistance aux
antibiotiques est retrouvée avec une fréquence élevée : Acinetobacter baumannii
résiste à l’Imipenème (81%), Klebsiella pneumoniae ßlactamases à spectre étendu
positive (68 %), Staphylococcus aureus résistant à la Méticilline (57 %) et
Pseudomonas aeruginosa résistant à Imipenème (57 ,5 %). Par ailleurs plus de 50 %
de ces bactéries produit du biofilm.
La prédominance des bacilles à Gram négatif avec leur caractère multirésistant et leur
capacité de produire des biofilms explique la contamination des voies aériennes à
partir de la colonisation bactérienne des dispositifs de ventilation via l’environnement
hospitalier.
La multirésistance est la cause prédominante des difficultés thérapeutiques. Ainsi la
prévention reste la mesure la plus adéquate pour lutter contre les pneumopathies acquises sous
ventilation mécanique dans les services de réanimation.
Mots clés : Pneumopathies acquises sous ventilation mécanique, Biofilm, Bactéries
multi résistantes.
Auteur : Dr L. BENMAHDI
Directeur de thèse : Pr M. NAIM
Résumé
210
Abstract
The ventilator-associated pneumoniae are the most common and the most severe
nosocomial aquired infections in intensive care units.
On the bacteriological level, the germs in question are often Gram negative bacilli,
rarely à Gram positive cocci , characterized by their resistance to antibiotics and their ability
for certain species such as Pseudomonas aeruginosa to form a biofilm in the respiratory tract
tissue and the inert medical devices such as vascular catheters and endotracheal tubes.
The bacteriological diagnosis is based on the quantitative and qualitative cultures of
protected lower respiratory tract secretions samples.
In order to know the microbial etiologies of ventilator-associated pneumoniae and to
characterize the isolated germs , and particularly their antibiotic resistance profile , we have
studied 172 distal protected aspirates coming from patients being hospitalized in general
intensive care unit of the regional military hospital of Oran during the period from 01/06/2013
to 31/05/15. We have also studied the biofilm formation for certain species.
The overall results are as follows :
65 positive distal protected aspirates, with a frequency of 37.8 %, the isolated
germs are mainly Gram negative bacilli : Acinetobacter baumannii (33.8 %),
Klebsiella pneumoniae (24.6 %), Pseudomonas aeruginosa with a frequency of
10.8 %. Gram positive Cocci are dominated by Staphylococcus aureus (10.8
%). The monobacterial character is predominant , the multi antibiotic
resistance is found with a high frequency : Acinetobacter baumannii resistant to
Imipenem, Klebsiella pneumoniae ßlactamases extended spectrum (+) (68 %),
Staphylococcus aureus sensitive to Méticilline (57 %) and Pseudomonas
aeruginosa resistant to Imipenème (57.5 %). Furthermore, 50 % of these
bacteries produce biofilms.
The predominance of Gram negative bacilli with their multi resistant character and
their ability to form biofilms explains the contamination of the airways by the
bacterial colonization of the ventilation devices via hôpital environnement.
The multi-drug resistance of bacteria is the main cause of therapeutic difficulties. thus,
the prevention remains the most adequate measure to fight off ventilator-associated
pneumoniae in intensive care units.
Keywords : Ventilator-associated pneumoniae, Biofilm, Multi-drug resistant bacteria.
Author : Dr L.BENMAHDI.
Thesis Director : Pr M.NAIM.
Résumé
211
ملخص
ة ت المكتسبالتهاب الرئة ما بعد التنفس االصطناعي هو األخطر و األكثر انتشارا ما بين االلتهابا
تهابات هيفي المستشفي. علي الصعيد البكتريولوجى البكتريا المسؤولة في اغلب األحيان علي هذه االل
-قدرتها والحيوية تتميز بمقاومتها للمضاداتو التي عصى سلبية الغرام نادرا كريات ايجابية الغرام
فسي و على تكوين غشاء حيوي على أنسجة الجهاز التن - بعض الفصائل مثل البسودوموناس ايغوجينوزا
أنابيب القصبة الهوائية.بية مثل قسطرة األوعية الدموية وعلي سطح بعض المعدات الط
ية الكمي و النوعي لعينات اإلفرازات الرئو التشخيص الميكروبيولوجي يعتمد على االستنبات
المحمية من التلوث من طرف فلورة الفم و الحلق .
لمعرفة المسببات البكتيرية و خصائص الجراثيم المعزولة و على األخص خاصية المقاومة
( مأخوذة من مرضى مصلحة اإلنعاش العام بالمستشفى PDP) 172للمضادات الحيوية قمنا بدراسة
. قمنا أيضا 31/05/2015إلى 01/06/2013ا بين ري الجهوي الجامعي لوهران في الفترة مالعسك
بدراسة خاصية تكوين الغشاء الحيوي من طرف بعض الفصائل.
: يليالنتائج العامة هي كما
65 (PPDايجابي بما يعادل نسبة ) (الفصائل المعزولة هي غالبا عصي سلبية الغ 37.8 )% رام
ا بسودوموناس ايغوجينوز ،%( 24.6) كابسيال بنومونيا ،%( 33.8وبكتار بوماني ): اسينيت
10.8. اغلبية العصي ايجابية الغرام هي من فصيلة ستافيلوكوكوس اوغيوس )%( 10.8بنسبة )
)%
لية : بنسبة عا االلتهابات أحادية البكتيريا هي السائدة, المقاومة المتعددة للمضادات الحيوية وجدت
وكوس ستافيلوك ،%( 68) %(. كابسيال بنومونيا 57.5) اسينيتوبكتار بوماني المقاوم لإلمبنام
ادة على . زيو بسودوموناس ايغوجينوزا المقاوم لإلمبنام ،%( 57وغيوس المقاوم للميثيسيلين )ا
.بتكوين غشاء حيوي %( من هذه البكتيريا تقوم 50) ذلك
فسر تو قدرتها على تكوين غشاء حيوي متعددةال المقاومة غالبية العصي سلبية الغرام بخاصية
ل البيئةاصابة المجاري الهوائية بالتهابات سببها التلوث البكتيري لمعدات التنفس االصطناعي من خال
.االسشفائية
.المتعددة المقاومة، الحيوي الغشاء، االصطناعي التنفس بعد ما الرئة التهاب البحث:كلمات