Dénutrition iatrogène Séquelles chirurgicales [email protected].
-
Upload
stephane-jouan -
Category
Documents
-
view
123 -
download
2
Transcript of Dénutrition iatrogène Séquelles chirurgicales [email protected].
Dénutrition iatrogèneSéquelles chirurgicales
Introduction
Le pronostic de la chirurgie digestive s’est amélioré
Ces conséquences nutritionnelles longtemps négligées sont encore trop souvent considérées comme une fatalité
L’exposé se limitera aux interventions comprenant une résection du tube digestif
Révélant l’importance des conséquences nutritionnelles de cette chirurgie sur la qualité de vie à long terme des patients
ObjectifsDécrir les conséquences nutritionnelles de la chirurgie “radicale” Mettre en évidence l’intérêt de la chirurgie “conservatrice”
Difficulté majeure
Distinguer les conséquences nutritionnelles consécutives à l’acte chirurgical, des autres facteurs qui vont les potentialiser
Acte chirurgical
Pathologie causale
Complications post-opératoires précoces Cours évolutif
de la pathologie
Traitements adjuvants
Dénutrition péri-opératoireDénutrition
ESPEN Guidelines. Clin Nutr 2006;25
Diagnostic de la dénutrition sévère
IMCTaille et poids
mesurés
Perte de poidsImportance et rapidité
d’installation
BiologieAlbumine
(Transthyrétine)
≥ 5 % en 1 mois≥ 10 % en 6 mois
< 18,5 si âge < 75 ans< 21 si âge ≥ 75 ans
Albu < 30 g/lOu
(TTR < 0,15 g/l)
! Aucun de ces critères n’est infaillible!! Un IMC normal n’exclut pas une dénutrition !
! Un sujet obèse peut-être dénutri !
Une perte de 5 kg doit attirer l’attention
Oesophagectomie Evolution de PEC et du pronostique du cancer de l’oesophage
opéré entre 1970-83 et 1984-93 (n = 316)
Swisher et al. Am J Surg 1995;169:609-14
Détection plus précoce des
tumeurs
1970-83 1984-90 p
Mortalité 10% 3% 0,01
Morbidité 72% 60% 0,05
Fistules 12% 5% 0,03
Tumeurs stade III 59% 35% 0,0001
Survie (5 ans) 12% 21% 0,003
Oesophagectomie Cancer : tubulisation de l’estomac + vagotomie ± pyloroplastie
Caustique : coloplastie(préservation de l’estomac, des vagues)
Akiyama(cervicotomie, thoracotomie, laparotomie)
Lewis et Santy (thoracotomie, laparotomie)
Oesophagectomie
McLarty et al. Ann Thorac Surg 1997;63:1568–72
359 oesophagectomies pour cancer (1972-90)
* 30% (n = 107) survivants après 5 ans (5 – 23 ans)
A long terme 84% de troubles fonctionnels
favorisant la dénutrition Signe clinique n (%)
RGO 64 (60%)
Dumping 53 (50%)
Dysphagie aux solides 27 (25%)
Asymptomatique 17 (16%)
Oesophagectomie
Baba et al. World J Surg 1997;21:282–6
161 oesophagectomies pour cancer (1973-84)
* 27% (n = 43) survivants après 10 ans
* 65% (28/43) des patients jugaient leurs ingesta oraux satisfaisants
Influence significative du reflux et du pyrosis sur les ingesta
Oesophagectomie
Baba et al. World J Surg 1997;21: 282–6
Mortalité et dénutrition (n = 130)* Au total, 8% (10/130) des patients sont DCD de dénutrition
* Après 10 ans 31% (4/13) des patients sont DCD de dénutrition
Le pronostic médiocre de chirurgie oesophagienne a occulté ses conséquences nutritionnelles
Gastrectomie
Le cancer gastrique se situe toujours au 2ème rang des cancers digestifs (5000 DC par an)
Amélioration * de la résecabilité de 40% à 85% en 30 ans (cancer infiltrant)
* de la mortalité postopératoire
* de la survie globale à 5 ans > 30%
Menegoz et al. Menegoz et al. Eur.J.Cancer PrevEur.J.Cancer Prev 1997;6:442-66 1997;6:442-66
Jahne et al. Hepatogastroenterology 2001;48:1222-8
Gastrectomie
Gastrectomie totale + vagotomie + Roux en Y oeso-jéjunale (protége du reflux alcalin)
Gastro- jéjunale(Roux en Y)
Gastrectomie subtotale ou partielle
Gastro-duodénale(Billroth I)
Gastro-jéjunale(Billroth II)
Après une gastrectomie, les symptômes dépendent du type d’anastomose et de la
réalisation ou non d’une vagotomie
Type d’intervention Vidange des liquides Vidange des solides
Oesophagectomie selon Lewis et Santy (+ effet de la vagotomie)
Vagotomie suprasélective ou
Vagotomie sélective ou
Vagotomie tronculaire
Pyloroplastie
Gastrectomie distale avec Billroth I puis
Gastrectomie distale avec Billroth II ou ( si vagotomie)
Gastrectomie distale avec Roux en Y ou
Duodéno-Pancréatectomie Céphalique
DPC avec conservation pylorique ou
Jéjunostomie terminale
Anastomose jéjuno-colique ou
Anastomose jéjuno-iléo-colique ou
Effets du type d’intervention sur la vidange gastrique
Gastrectomie Troubles fonctionnels liés à la gastrectomie
Troubles fonctionnels liés à la vagotomie
Syndrome du petit estomac
Syndrome de l’anse afférente
Dumping syndrome (prévalence de 15 à 50% dont 5% de sévère)
de la vidange des solides
Diarrhée
La gastrectomie et la vagotomie retentissent doublement sur la sécrétion gastrique et la
motricité gastro-duodénale
L’inconfort digestif induit favorise
l’anorexie
Gastrectomie et anorexie
Cummings et al. NEJM 2002; 346:1623-9
Rôle de la ghréline produite par l’estomac* lors des repas* après bypass gastrique
Après une gastrectomiela ghréline pourrait
favoriser la des ingesta
Gastrectomie et stéatorrhée
Bea et al. World J Surg 1998; 22:254-61
* P < 0,01
7,0 0,2 g/j
28,6 3,4 g/j Stéatorrhée après GT < 5 ans pour cancer (n = 16)
* Défaut de stimulation vagale
* du transit jéjunal
* Bypass duodénal, stase vésiculaire (Roux en Y, Billroth II)
* ou de la lipase gastrique
* Rôle de la pullulation ?
Et en vitamines liposolubles
La stéatorrhée documentée est a priori une indication de supplémentation en enzymes
pancréatiques
Gastrectomie totale
Bea et al. World J Surg 1998; 22:254-61
< 30 kcal/kg/j
> 30 kcal/kg/j
4 ans ½ après une GT 15% de perte de poids (n = 20)
La perte de poids est quasi-obligatoire
après une gastrectomie totale
Gastrectomie partielle Evaluation 60 patients gastrectomisés il y a 10 ans (5-20 ans)
Zittel et al. Am J Surg 1997; 174:431-8
Gastrectomie subtotale
Davies et al. World J Surg 1998;22:1048–55
26 GT vs. 21 G subtotale qui préserve 25% de l’estomac (cancer), QOL, mortalité opératoire (?) et survie à distance
# p< 0,001, vs. pré-op
* p< 0,05, TG vs. GST
En cas de cancer distal, la gastrectomie
subtotale limite la dénutrition
Tout en préservant la survie à 5 ans 65% pour la STG vs. 62% pour la GT (n = 618) Bozzetti et al. Ann Surg 1999; 230:170-8
Gastrectomie et carence martiale
Carence d’apport
Maldigestion de la viande
Malabsorption par défaut de réduction par l’acidité gastrique du Fe3+ (ferrique) alimentaire en Fe2+ (ferreux) (100 fois plus soluble à pH intestinal: 5,5 à 6,5)
Saignement chronique- Oesophagite
- Gastrite sur moignon
- Ulcération du versant jéjunale d’une anastomose Billroth II (en particulier si la vagotomie n’a pas était réalisée)
Duodéno-pancréatectomie céphalique (DPC)
40% de survie à 5 ans en cas de tumeur résécable ( des exérèses pour tumeurs de faible malignité)
Mais seulement 10% des tumeurs sont extirpables ! ( des exérèses dans les cancers évolués)
des indications chirurgicales en pancréatite chronique (progrès de l’endoscopie et de la radiologie)
* Souvent complétée parCholécystectomie (risque de lithiase par stase)Vagotomie (risque d’ulcère peptique sur le versant jéjunal)
DPC
Intervention la plus commune : la DPC selon Whipple
* Résection en blocPartie distale de l’estomac et du duodénumTête du pancréasPartie basse de la VBP
Cette intervention expose à l’ensemble des complications décrites pour la
gastrectomie partielle
Après une DPC, 70 à 80% des patients ont un amaigrissement persistant > à 10%, dans
un contexte de dumping syndrome et de diarrhée avec stéatorrhée
* OrganiqueRésection pancréatiqueSténose de l’anastomose pancréatico-
digestive
Pancréas exocrine
Mécanismes de l’insuffisance pancréatique exocrine post-DPC* Fonctionnel (cf ci-dessus)
GastrectomieVagotomieDuodénectomie
Evolution de la fonction pancréatique exocrine post-DPC* constante dans les 3 mois qui suivent une DPC par oedème obstructif
Tanaka et al. Surg Gynecol Obst 1988;166:200-5
* A 3 ans, la stéatorrhée (> 6 g/24h) est quasi constante et symptomatique dans 60% des cas
Lemaire et al. Br J Surg 2000;87:434-8
L’IPE en postopératoire si elle préexistait en préopératoire
(pancréatite chronique)
La supplémentation en enzyme post-DPC ne normalise pas la stéatorrhée mais permet une stabilisation pondérale
Recours à l’insuline fréquent en période post-DPC immédiate
Pancréas endocrine
Survenue de 3% de diabète après une DPC pour cancer chez les patients vivant au delà d’un 1 an
Andersen et al. J Am Coll Surg 1994;179:545-52
Dans la pancréatite chronique* 35% de chance d’observer un diabète 5 ans après une DPC* Comparable à d’évolution naturelle de la maladie (sans chirurgie)
Malka et al. Gastroenterology 2000;119:1324-32
Cancer céphalique ou peri-ampullaire
DPC avec conservation pylorique
Yamaguchi et al.Hepatogastroenterology2001;48:1479-85
Klinkenbijl et al.Ann Surg 1992;216:142-5
44 DPC
47 DPC-CP
p < 0,02
27 DPC
23 DPC-CP
NS
* Survie à 3 ans comparable* de l’amaigrissement à long terme
PCPD Pancréatomie céphalique avec préservation duodénale selon Beger (n > 500)
Beger et al. Ann Surg 1999;230:512-23
Intérêt dans la pancréatite chronique
PCPD
Witzigmann et al. Surgery 2003;134:53-62
Pancréatite chronique : 38 PCPD vs. 32 DPC* de la qualité de vie* du BMI postopératoire : PCPD > DPC (p < 0,001)
Entérectomie
3 grands types d’anastomose post-entérectomie
Entérostomie terminale Jéjuno-colique Jéjuno-iléo-colique( valvule iléocaecale)
Intérêt de la longueur d’intestin restant plutôt que de la longueur réséquée
Nightingale. Proc Nutr Soc 1994;53:373-91
Ingesta 2 l
Salivaire 0,7 à 1 l
Gastrique 1,5 à 3 lBiliaire 0,5 à 1 l
Pancréatiques 1,5 à 3 l
Entrées /j = 9 lEntrées /j = 9 l Débits /jDébits /j
A l ’état physiologique la capacité absorptive max :
du grêle = 12 l/jdu côlon = 6 l/j
Jéjunum prox 4 à 6 l(4 à 6 g de NaCl/l)
Grêle moyen 3 l(4 à 6 g de NaCl/l)
Iléon distal 1 l(6 à 7 g/l de NaCl/l)
Effluent fécal < 0,3 l(1 à 2 g de NaCl/l)
Physiologie des fluides intra-luminaux
de la surface absorbante Longueur du grêle (en cm restant ) et de côlon (en % de côlon restant)
Siège de la résection sur le grêleRéabsorption H2O et NaCl: jéjunum < iléon
Ancienneté de la résection (adaptation intestinale)
Lésions sur le grêle restant (maladie causale)
Facteurs influençant la malabsorption
Altération de motricité et de la sécrétion gastriqueRésection de l’iléon prévalvulaireEntérectomie étendue
Perturbations du cycle entéro-hépatique des acides biliaires
Insuffisance intestinale (syndrome de grêle court < 150cm)
* Masse intestinale fonctionnelle insuffisante pour assurer l’absorption des nutriments (et/ou de l’eau et des électrolytes) et donc pour maintenir un état nutritionnel (et/ou d’hydratation) satisfaisants
Entérectomie
Adaptation intestinale durant les 2 ans suivant l’intervention * Favorisée par la nutrition intraluminale (hyperphagie
compensatrice)* Favorisée par le maintien d’un état nutritionnel satisfaisant
Messing et al. Gastroenterology 99
Le bilan énergétique se négative beaucoup plus lentement que le bilan hydroelectrolytique
Diététique de l’entérostomie (si débit > 600 ml/j) Repas
Boissons
Encourager une alimentationhypercalorique et hyperprotidique
Proscrir l’eau plate qui le débitet les pertes hydro-sodés
Repas- Fractionnés + +- Encourager l’hyperphagie compensatrice (ne pas le % absorbé)- TCM recommandés et intérêt des lipides (faible charge osmotique)- Laitages solides conseillés (! Lait et intolérance au lactose !)
Boissons- Sucrés-salées type OMS + + +- Salée seulement (Vichy) + +- Sucrées seulement (ou lait) 500 ml/j- Eviter les boissons abondantes durant les repas
Intérêt des solutions de réhydratation
Mise à profit du co-transport sodium / glucoseOsmolarité des solutions comparable à celle du plasma
Coca Vichy OMS Alhydrate GES 45
NaCl (g/l) 0 4,5 3,5 3,5 3
KCl (g/l) 0 0,2 2,5 1,5 2
Bicar (g/l) 0 4,5 2,5 0 1,5
Glucose (g/l) 100 0 20 0 20
Polymère de G (g/l) 0 0 0 80 20
Osmolarité (mOsm/l) > 300 < 300 260 240 298
Intérêt de la supplémentation en magnésium!! Effet laxatif des sels de magnésium per os !!
Supplémentation des autres pertes en électrolytes
Hypokalièmies réfractaires
* du pool intracellulaire de K de 25%, par hypomagnésémie
* des fuite urinaire en K si entérostomie à moins de 50 cm du Treitz par hyperaldostéronisme consécutif à la déplétion hydro-sodée
Hypomagnésémie post-entérostomie
Hypocalcémie réfractaire
* A la vitamine D par hypomagnésémie
* Sensible à la supplémentation en magnésium + 1--OH-D2
Contrôler la sécrétion gastrique acide
Hypergastrinémie au décours de l’entérectomie
* Maximale en période post-opératoire puis régressive ensuite
* Débits et pertes hydro-électrolytiques
* Intérêt du dosage de gastrinémie à l’entrée (avant IPP)
Les IPP la sécrétion gastrique acide et le débit intestinal Nightingale et al. Aliment Pharmacol Therap 91
Posologie d’IPP 3 ou 4 en cas d’entérectomie étendue
Place de l’octréotide
Effet anti-sécrétoire de l’octréotide (200 à 300 µg/j)* la sécrétion peptidergiques gastriques (gastrine …)
* les sécrétion exocrines (estomac, pancréas, intestin, bile)
* la motricité gastro-intestinale et biliaire
Mais échappement thérapeutique avec le tempsEt action anti-trophique intestinale ( l’adaptation)
O ’Keefe et al. Gastroenterology 94
L’octréotide de 30% le débit d’entérostomie Léman et al. Europ J Gastroenterol Hepatol 93
Distribution distaleDistribution distale Pas d’action surPas d’action sur
la sécrétion basalela sécrétion basale
LopéramideLopéramide
oxydePhosphatede codéine
Racécadotril
Spécialité Imodium Arestal - Tiorfan
Galénique gel 2 mg /buv cp 1mg gel 20 mg gel 100 mgPosologie max 12 8 8 6
Opiacé /analogue oui oui oui non
Effetscentraux +/-- +/-- +/- -
Motricité + + ++ -
Antisécrétoire ++ + + +
Absorption ++ + + -
Utilisation des « ralentisseurs » du transit
Diminution de 25 - 30 % du débit iléal des malades iléostomisés
Tytgat al. Br Med J 75
Action variable en cas de grêle court
Lopéramide Phosphatede codéine
Place des autres traitements médicamenteux
Chélateurs des sels biliaires (colestyramine, Questran®)
- Intérêt +++ au décours des résections iléales < 100 cm (capture des acides biliaires en excès) Poley et al. Gastroenterology 76
- Pas d’indication en cas d’entérectomie étendue (stéatorrhée 30 g/j), car favorisent l’ de la concentration endoluminale en AG
Antibiotiques
- Pas d’indication sauf en cas pullulation microbienne sur sténose d’amont (test respiratoire à l’H) Nightingale et al. Dig Dis Sci 93
Extraits pancréatiques
- Pas d’insuffisance pancréatique secondaire à l’entérectomie
- Pas d’indication sauf en cas d’antécédents d’insuffisance pancréatique exocrine ou de sujet âgé ( 70 ans)
Dépendance à la nutrition parentérale
En fonction du type d’anastomose et de la longeur de grêle restant(n = 124)
Messing et al. Gastroenterology 1999;117:1043-50
Dépendance à la nutrition parentérale
En fonction du taux plasmatique de citrulline * 57 patients un suivi minimum de 2 ans
Crenn et al. Gastroenterology 2000;119:1496-505
Une citrullinémie < 20 µmol/l à 2 ans signe une insuffisance intestinale définitive (Se 92%, Sp 90%)
« Intestin dépassé » nécessitant une NPAD définitive
Cosne et al. Gastroenterol Clin Biol 1988;12:339-46
- Schilling non fiable après gastrectomie- Carence martiale peut masquer la macrocytose- Ni anémie, ni de macrocytose dans 30% des cas
d’atteinte neuropsychiatrique
Healton et al. Medicine 1991; 70:229-45
Erreurs diagnostiques (Alzheimer, tr psy,
compression médullaire, SLA, neuropathies diabétique ou OH …)
Lindenbaum et al. NEJM 1988; 318:1720-8
Conséquences
Carence en B12
Anémie macrocytaire Sclérose combinée de la moëlle
de la sécrétion du FIA BiermerAtrophie gastriqueAchlorhydrie
utilisation luminale (pullulation bactérienne)
lyse B12-R via trypsine et bicarbonates?
Carence en B12: facteurs prédisposants
Carmel, Am J Clin Nutr 1997; 66:750-9
>15% de carence en B12 chez les sujets âgées
or de senescence de la
fonction gastrique utilisation cellulaire(protoxyde d’azote)
d’apport (végétalisme)
Carence en B12 et gastrectomie total
Bea et al. World J Surg 1998; 22:254-61
- taux dans 75% des cas
Gastrectomie totale < 5 ans pour cancer (n = 20)
- absorption digestive
La carence en B12 survient dans les 20 mois suivant une gastrectomie,
en l’absence de supplémentation
Carence en B12 et gastrectomie partielle
Summer et al. Ann Intern Med 1996; 124:469-76
61 gastrectomies partielles* 56 ulcères, 3 cancers* Délai chirurgie : 20 ans (1 mois-50 ans)
Carence en B12 et résection iléale Néo-vessie utilisant un segment iléal
Fujisawa et al. Urology 2000; 56:236-40
La préservation de l’iléon terminal ne protége pas de la carence en B12
Auteur Année Patient (n)
Segment d’iléon utilisé
(cm)
Iléon terminal
préservé (cm)
Taux de B12 bas
(%)
Délai chirurgie – carence B12
(mois)
Narayan et al. 1991 11 30 0 100 18
Steiner et al. 1993 24 ? 0 25 15
Roger et al. 1995 20 40 15 20 32
Studer et al. 1996 20 60 25 15 30
Fujisawa et al. 2000 40 60 15 14 19
Carence en B12 et résection iléale 75 patients avec anastomose iléo-réctale (délai 8 ans)
Behrend et al. Eur J Gastroenterol Hepatol 1995; 7:397-400
3853
100
0
20
40
60
80
100
> 60 cm < 60 cm < 10 cm
Ma
lab
so
rpti
on
(%
)
Résection iléale (cm)
* Aucune corrélation entre la malabsorption et la taille de la résection
100% des patients dont la résection est > 60 cm
sont carencés
* Pas d’amélioration de l’absorption au cours du temps
* Fluctuation intra-individuelle du Schilling (N – aN)
La supplémentation en B12 est à poursuivre à vie
Retentissement osseux
des ingesta oraux: Ca, P, Mg, vit D, vit K (gastrectomie)
Stéatorrhée : malabsorption des vit D et K, précipitation AG / Ca et Mg (gastrectomie, DPC, grêle court)- vit K (cofacteur de la carboxylation de l’ostéocalcine) favorise l’ostéoporose
Schoon et al. Gut 2001;48:473–7
Pullulation microbienne dans le grêle (anse borgne)- densité minérale osseuse
Stotzer et al. Hepatogastroenterology 2003; 50:1415-8
Pertes digestives : Ca, P, Mg, vit D, vit K (grêle court)- Mg favorise l’hypocalcémie réfractaire à la vitamine D
Ducreux et al. Gastroenterol Clin Biol 1991; 15:802-11
- Préservation de 50% du colon l’absorption du Ca / iléostomieHylander et al. Scand J Gastroenterol 1990;25:705-10
Retentissement osseux 60 patients gastrectomisés il y a 10 ans (5-20 ans)
Zittel et al. Am J Surg 1997; 174:431-8
Retentissement osseux
Zittel et al. Am J Surg 1997; 174:431-8
Etude ostéodensimétrique TDM + radiologique (n = 40)10 ans après leur gastrectomie, 55% des patients avaient une fracture de vertèbre et/ou une ostéopénie
Après une gastrectomie l’indication:- d’une surveillance ostéodensitométrique
- d’une supplémentation en Ca et/ou en vit Dest à évaluer systématiquement
Les douleurs osseuses en rapport avec l’ostéoporose et l’ostéomalacie surviennent au delà de la 10ème année post-
gastrectomie, et plus précocèment chez la femme âgée Ducrotté et al. Gastroenterol Clin Biol. 2000;24:B24-30
Interêt de l’immunonutrition préopératoire
de la nutrition périopératoire
Privilégier les interventions les moins mutilantes qui
* complications postopératoires et nutritionnelles
* qualité de vie à long terme
* Préservent la survie
A distance, l’existence d’une dénutrition ne saurait être ignorée
ou être considérée comme une fatalité