Défi Annapurna 2013 : La quête du dépassement (Trek au Népal au profit de Diabète Québec)

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ACTIVITÉS de Diabète Québec 32 plein soleil hiver 2013-2014 I maginez. Imaginez seulement, pour un moment, de longues nuits glaciales sous la tente. D’épui- santes journées d’ascension graduelle le long de sentiers poussiéreux. Une progression ralentie par de multiples infections, blessures et désordres physiques de tout acabit. Des trekkeurs quelquefois découragés à la pensée de devoir affronter le froid et l’adversité une journée de plus… C’est dans un tel contexte que le Défi Annapur- na 2013 a pris tout son sens, avec comme objectif ultime l’ascension du col de Thorong La, passage entre les districts de Manang et de Mustang, juché à 5 416 mètres. Ce sont les nombreux obstacles et la beauté du Népal dévoilée sous nos yeux qui ont rendu notre expédition combien plus gratifiante. Oui, il faut être un peu fou pour se lancer dans une telle aventure, et pour oser penser lever plus de 70 000 $ pour la recherche sur le diabète en le fai- sant. Oui, nous sommes immensément fiers d’avoir réussi notre mission à tout point de vue. Au départ de notre équipée, le 20 novembre, nous avons pu goûter à la rusticité du réseau rou- tier népalais, avec ses « autoroutes » rocailleuses de sable ou de terre, souvent périlleusement étroites, flirtant avec falaises et précipices. Pas de mon- tagnes sans verticalité, pas de défi sans danger, di- rez-vous. Je me contente d’applaudir l’adresse des conducteurs népalais, la robustesse des vieux bus Mahindra et la créativité des mécaniciens locaux, car nous avons réussi à nous rendre bien vivants à Chyamche, notre premier point de départ sur le cir- cuit Annapurna, à 1 385 mètres d’altitude. Notre première vraie nuit de trek s’est déroulée à Tal, paisiblement nichée à 1 700 mètres dans un élargissement de la vallée de la rivière Marsyan- gdi. Nous entrons alors dans la première commune typiquement bouddhiste du circuit, et rencontre- rons jusqu’à Thorong La principalement des Gu- rungs, peuple souriant et enjoué, majoritairement agricole, indigène des montagnes népalaises et d’origine tibétaine. Le jour suivant, nous avons parcouru à bonne allure les 10 kilomètres qui nous séparaient de notre prochaine destination, Danaqyu, sise à 2 200 mètres d’altitude. Notre chemin remonte la rivière Marsyangdi, dont nous voyons l’eau bleutée et glaciale dévaler furieusement, en bas de nous, de cascade agitée en cascade agitée. Grâce aux ciels dégagés, les nuits sont magnifiquement étoilées et la lune éclaire nos pas lorsque nous nous risquons hors de nos tentes. Une longue journée nous attendait le lende- main, 23 novembre. Nous dûmes en effet franchir 19 kilomètres pour atteindre notre campement sui- vant, Bhratang, une ville presque fantôme, à 2 850 mètres au-dessus du niveau de la mer, bourgade à laquelle nous ne parviendrons qu’à la tombée du soleil. Cette interminable progression prit l’en- semble du groupe de court, les tentes devant être montées à la noirceur et le repas étant ensuite dé- voré sans grande énergie. En arrivant de soir, mais encore légèrement vêtus de notre linge de jour, nous avons rapidement été traversés par le froid. Ce réveil brutal aux réalités climatiques des montagnes du Népal nous a forcés à changer nos habitudes lors des jours suivants. Mais avec des dis- tances plus courtes, des campements désormais érigés alors qu’il faisait encore jour et un passage Défi Annapurna 2013 : La quête du dépassement Jean-Marc Demers Photo : Marcel Moreau Photo : Jean-Marc Demers

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Des trekkeurs québécois ont gravi le col de Thorong La, dans le massif de l'Annapurna au Népal en novembre 2013 et ont amassé plus de 70 000 $ pour la recherche sur le diabète. Article : La quête du dépassement, Plein Soleil, la Revue de Diabète Québec, numéro Hiver 2013-2014, www.diabete.qc.ca

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ACTIVITÉS de Diabète Québec

32 plein soleil hiver 2013-2014

Imaginez. Imaginez seulement, pour un moment, de longues nuits glaciales sous la tente. D’épui-santes journées d’ascension graduelle le long

de sentiers poussiéreux. Une progression ralentie par de multiples infections, blessures et désordres physiques de tout acabit. Des trekkeurs quelquefois découragés à la pensée de devoir affronter le froid et l’adversité une journée de plus…

C’est dans un tel contexte que le Défi Annapur-na 2013 a pris tout son sens, avec comme objectif ultime l’ascension du col de Thorong La, passage entre les districts de Manang et de Mustang, juché à 5 416 mètres. Ce sont les nombreux obstacles et la beauté du Népal dévoilée sous nos yeux qui ont rendu notre expédition combien plus gratifiante. Oui, il faut être un peu fou pour se lancer dans une telle aventure, et pour oser penser lever plus de 70 000 $ pour la recherche sur le diabète en le fai-sant. Oui, nous sommes immensément fiers d’avoir réussi notre mission à tout point de vue.

Au départ de notre équipée, le 20  novembre, nous avons pu goûter à la rusticité du réseau rou-tier népalais, avec ses « autoroutes » rocailleuses de sable ou de terre, souvent périlleusement étroites, flirtant avec falaises et précipices. Pas de mon-tagnes sans verticalité, pas de défi sans danger, di-

rez-vous. Je me contente d’applaudir l’adresse des conducteurs népalais, la robustesse des vieux bus Mahindra et la créativité des mécaniciens locaux, car nous avons réussi à nous rendre bien vivants à Chyamche, notre premier point de départ sur le cir-cuit Annapurna, à 1 385 mètres d’altitude.

Notre première vraie nuit de trek s’est déroulée à Tal, paisiblement nichée à 1 700 mètres dans un élargissement de la vallée de la rivière Marsyan-gdi. Nous entrons alors dans la première commune typiquement bouddhiste du circuit, et rencontre-rons jusqu’à Thorong La principalement des Gu-rungs, peuple souriant et enjoué, majoritairement agricole, indigène des montagnes népalaises et d’origine tibétaine.

Le jour suivant, nous avons parcouru à bonne allure les 10  kilomètres qui nous séparaient de notre prochaine destination, Danaqyu, sise à 2  200  mètres d’altitude. Notre chemin remonte la rivière Marsyangdi, dont nous voyons l’eau bleutée et glaciale dévaler furieusement, en bas de nous, de cascade agitée en cascade agitée. Grâce aux ciels dégagés, les nuits sont magnifiquement étoilées et la lune éclaire nos pas lorsque nous nous risquons hors de nos tentes.

Une longue journée nous attendait le lende-main, 23  novembre. Nous dûmes en effet franchir 19 kilomètres pour atteindre notre campement sui-vant, Bhratang, une ville presque fantôme, à 2 850 mètres au-dessus du niveau de la mer, bourgade à laquelle nous ne parviendrons qu’à la tombée du soleil. Cette interminable progression prit l’en-semble du groupe de court, les tentes devant être montées à la noirceur et le repas étant ensuite dé-voré sans grande énergie. En arrivant de soir, mais encore légèrement vêtus de notre linge de jour, nous avons rapidement été traversés par le froid.

Ce réveil brutal aux réalités climatiques des montagnes du Népal nous a forcés à changer nos habitudes lors des jours suivants. Mais avec des dis-tances plus courtes, des campements désormais érigés alors qu’il faisait encore jour et un passage

Défi Annapurna 2013 : La quête du dépassement

Jean-Marc Demers

Photo : Marcel Moreau

Photo : Jean-Marc Demers

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ACTIVITÉS de Diabète Québec

hiver 2013-2014 plein soleil 33

Défi Annapurna 2013 : La quête du dépassement plus rapide à des vêtements plus chauds lors des soirées,

nous avons repris confiance en nos moyens et avons pu atta-quer les prochaines étapes.

À partir de Bhratang, nous pénétrions la haute altitude. Il devenait alors important de rester aux aguets pour de pos-sibles manifestations du mal aigu des montagnes (MAM), allant du simple mal de tête jusqu’à de dangereux œdèmes cérébraux ou pulmonaires. Il s’avérait par contre difficile de lier avec certitude nos maux de tête au MAM, car nous souf-frions tous à plus ou moins grand degré de la déshydratation, de douleurs musculaires reliées au port prolongé du sac à dos, de la faim ou de la fatigue. Notre progression graduelle nous permit toutefois de nous acclimater assez facilement à l’altitude, et l’acétazolamide1 demeurait disponible pour pré-venir ou réduire le MAM.

Nous arrivâmes ensuite de jour à Lower Pisang, un site enchanteur à 3 250 mètres d’altitude aux abords de la rivière Marsyangdi. Mieux préparés pour la froide soirée, notre bonne humeur était de retour et la musique se fit entendre pour la première fois dans la tente communale, avec même quelques parties de cartes pour nous détendre et faire pas-ser le temps jusqu’au souper.

Une longue marche nous attendait le lendemain, mais sans trop de dénivelées. Après 16  kilomètres, nous rejoi-gnîmes Manang à 3 540 mètres d’altitude, la plus importante agglomération du district du même nom. Depuis Chame, chef-lieu du district de Manang sis à une trentaine de kilo-mètres de là, nous ne croisons presque plus de véhicules à quatre roues. Seuls quelques braves à moto se risquent à faire le taxi sur les routes de plus en plus étroites de cette section du circuit. Sans compter les nombreux troupeaux de chèvres, buffles, moutons bleus2 et ânes qui apportent leur contribution à l’économie de la région.

Nous passerons deux nuits à Manang, où notre campe-ment monté en pleine ville nous permet des points de vue exceptionnels du glacier de Gangapurna, flanqué de l’An-napurna III. La ville est une halte populaire dans le cadre du circuit Annapurna, avec quantité de boutiques spécia-lisées pour les trekkeurs regorgeant de pâles imitations de marques connues, d’auberges confortables, de restaurants et même de petites salles de cinéma. Avec une programma-tion résolument orientée sur les thématiques montagnardes, ces cinémas aux sièges durs et au chauffage déficient offrent

néanmoins thé sucré et maïs soufflé aux spectateurs. Nous y avons pris une pause bienvenue et avons pu nous identifier, l’espace de quelques heures, à un Brad Pitt bravant les froides montagnes de l’Himalaya dans « Sept ans au Tibet ».

Nous quittons Manang le 27 novembre pour nous rendre à Yak Kharka3, une minuscule halte avec des vues specta-culaires de la vallée et des montagnes avoisinantes. Malgré la courte distance entre les deux étapes, l’ascension est as-sez importante et nous passerons la nuit sous nos tentes à 4  050  mètres d’altitude. Depuis Manang, nous ne croisons plus que des chevaux et des yaks, et la végétation se fait de plus en plus chétive.

Après la nuit à Yak Kharka, nous entreprenons notre pro-gression vers la dernière halte avant l’ultime ascension du col de Thorong La, Thorong Phedi. Le paysage est toujours spec-taculaire, et les conditions météorologiques sont résolument en notre faveur, avec des ciels dégagés et peu de vent.

En milieu d’après-midi le 28  novembre, nous attein-drons Thorong Phedi à 4  450 mètres d’altitude, où nous apprendrons avec surprise qu’il n’y avait pas d’emplacement possible pour notre campement dans les environs. Nous sommes alors forcés de partager notre nuit avec les rats dans une auberge défraîchie mais nous ne nous en plaignons pas, car même si les matelas y sont rigides et le chauffage inexis-tant, nous y gagnons en confort. Avec la perspective, même les pires taudis prennent des allures de palace. La fin de la saison de trekking arrivant dans quelques jours, les établis-sements sont presque vacants de leur faune habituelle de jeunes explorateurs bohèmes, ce qui a facilité notre transfert.

Avant même le lever du jour, nous nous apprêtons à franchir sur 6 kilomètres les 966  mètres de dénivelée nous séparant encore du col de Thorong La. Nos premiers pas vers le point culminant de notre périple s’effectuent à 4 h 18 le matin, lampe frontale bien dirigée sur nos pas qui vont s’avé-rer plus ardus au fur et à mesure que l’oxygène se raréfiera. Les premiers 400 mètres à gravir jusqu’au « High Camp » sont particulièrement escarpés et le groupe éclate dès lors en fonction du rythme de progression de chacun, et de la tolé-rance au froid qui s’installe rapidement lors de nos pauses qui se font de plus en plus fréquentes.

Le soleil venait à peine de percer le haut des montagnes avoisinantes que nous avons finalement réussi à atteindre le passage du col de Thorong La, en solitaire ou en petits

1. Mieux connue sous le nom de l’ancienne marque Diamox2. Appelés naur en népalais ou bharal en hindi3 . Littéralement, « pâturage de yak »

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ACTIVITÉS de Diabète Québec

34 plein soleil hiver 2013-2014

Des gens de cœur et des vainqueurs

Plus de 70 000 $ en fonds pour la recherche en diabète. Plus de 5 400 mètres en altitude. Le mot DÉFI prend tout son sens. Des paysages à couper le souffle, un peuple char-mant et toujours souriant, une équipe du tonnerre et un projet qui laissera des souvenirs impérissables. Je reste sans mot face à cette étape de ma vie. Un accomplisse-ment, un geste, une fierté....

Sylvain Picard

J’ai eu le privilège de vivre cette fabuleuse expérience avec une équipe népalaise (guide, sherpas, porteurs et cuisinier) dévouée et attachante. Des paysages à couper le souffle, de nouvelles amitiés créées, des souvenirs plein la tête. Tous ces bienfaits sont venus apaiser les épreuves dif-ficiles tels le froid et l’altitude que comportait ce beau défi! Une expérience unique et inoubliable.

Sophie Lapierre

Pour réussir un tel exploit, il faut une grande fraternité entre les individus. Pour tous les moments plus difficiles, nous savions qu’ils y avaient « les autres » pour nous aider

et épauler. Ces « autres » s’appellent aujourd’hui « amis ». Merci à chacun des membres de ce merveilleux groupe - Défi Annapurna 2013.

Jean Palardy, médecin endocrinologue

Dans ma tête des paysages exceptionnels, dans mon cœur une misère humaine, dans mon sang un froid gla-cial, un voyage de vie que je suis fière et heureuse d’avoir accompli. Un voyage qui m’a permis de voir mes vraies va-leurs humaines, un voyage qui me fait grandir et accepter nos différences...

Le périple nous a tous touché, chacun à sa façon, comme en témoignent ces quelques commentaires livrés avec sincérité par nos trekkeurs.

groupes, selon notre allure, notre fatigue et notre résistance au mal aigu des montagnes. Car ce dernier frappe fort au-delà de 5 000 mètres, rendant nos marcheurs les plus aguerris complè-tement étourdis, comme saisis d’une ivresse incontrôlable. Les pas se font hésitants et le parcours, erratique. Heureusement, des cachets d’acétazolamide pris d’urgence parviennent à juguler les effets du MAM dans un délai raisonnable et per-mettent d’éviter des effets secondaires plus graves.

À 10 h 30, le matin du 29 novembre, nous avions tous réussi, tant bien que mal, à atteindre un objectif qui nous avait pourtant semblé hors de portée à tant d’occasions, des premiers désagréments du froid et de la maladie jusqu’aux derniers mètres de marche. Et même s’il nous restait encore à descendre 1 616 mètres et à franchir 10 kilomètres avant de pouvoir établir notre avant-dernier campement à Muktinath, nous savions maintenant que le plus difficile était passé et que plus rien ne pourrait nous arrêter.

Rêveurs, nous avions imaginé cette aventure il y a plus d’un an. Avec une générosité infinie, des gens et des institutions ont eux aussi imaginé la portée de notre périple et nous ont appuyés dans le cadre du Défi Annapurna 2013, en donnant plus de 70 000 $ à Diabète Québec. Au Népal, notre groupe a fait un cheminement extraordinaire, tant du point de vue personnel que physique, mais notre plus grande fierté, c’est d’avoir pu soutenir à notre façon l’avancée de la recherche sur le diabète. Merci à tous ceux qui nous ont appuyés, vous avez guidé nos pas vers le sommet!

Photo : Sylvain Picard

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ACTIVITÉS de Diabète Québec

hiver 2013-2014 plein soleil 35

Une Annapurnienne de cœur, Lise Comeau

Relever un défi sportif et humanitaire est une expérience formidable de solidarité d’équipe. Connaître les Népalais et leur mode de vie s’avère une source d’enseignement très riche sur le courage, la bonne humeur et les valeurs bouddhistes. Merci sincère aux porteurs et sherpas pour leur dévouement. Marcher, jour après jour, dans un décor de haute montagne permet de découvrir des forces intérieures insoupçonnées, mais surtout, de réaliser combien il est bon d’être vivant.

Gyslaine Desrosiers

Avec le passage du temps, les mauvais moments s’es-tompent de mon esprit et les souvenirs plus heureux prennent le dessus. On s’en trouvera tous grandi. La cause était noble, le chemin ardu, l’accomplissement total, indivi-duellement et collectivement.

Bravo à toutes et à tous, du clavier de Richard Essiambre.

Un défi de Grande Envergure qui oblige à repousser ses limites, un défi à la hauteur de celui que vivent au quotidien les gens qui luttent contre le diabète... Je suis fier de l’avoir relevé en leur nom... Merci à tous ceux qui m’ont appuyé et ont cru en moi et en mon engagement.

Marcel Moreau

Des paysages grandioses qui confrontent l’humain à sa petitesse, des gens souriant malgré les conditions de vie austères, un défi de taille qui nous amène au-delà de nous mêmes... Je suis fière d’avoir relevé ce défi en faveur de Dia-bète Québec et de tous les diabétiques qui luttent au quoti-dien pour leur survie... Je remercie sincèrement tous ceux qui ont cru en moi et en mon engagement.

Madeleine Couture

Malgré ma préparation durant l’année 2013, relever ce défi, tant physique que mental fut des plus difficiles. Je suis toutefois très content d’avoir participé à ce voyage avec mes collègues randonneurs !

Martin Dumont

L’épreuve a été plus difficile qu’anticipée. Le froid, les conditions de vie et de longues journées en trek ont été des éléments qui nous ont challengés tout le long de notre pé-riple. Mais la cause pour laquelle nous étions là, le diabète, a été un élément d’inspiration. Lors de moments plus difficiles, nous pouvions toujours nous rappeler de ceux et celles qui combattent constamment la maladie.

Philippe Gervais