Decouverte de La Rochefoucauld en famille en Horte et Tardoire (Charente)

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Réalisé par l’OFFICE DE TOURISME DU PAYS HORTE ET TARDOIRE Antenne de La Vallée de l’Échelle Le Bourg 16410 BOUËX 05.45.21.91.77 Antenne Bandiat-Tardoire 39, rue des Halles 16110 LA ROCHEFOUCAULD 05.45.63.07.45 Antenne Seuil Charente Périgord Place de l’Hôtel de Ville 16220 MONTBRON 05.45.23.60.09 Antenne Horte et Lavalette Place du Champ de foire 16320 VILLEBOIS-LAVALETTE 05.45.64.71.58 Brochures également disponibles : Histoire - Jeux Conseils de restauration en patrimoine La Rochefoucauld Découverte en famille MONTBRON Découverte en famille Histoire - Jeux Conseils de restauration en patrimoine Villebois-Lavalette Découverte en famille TORSAC Découverte en famille 1 Histoire - Jeux Conseils de restauration en patrimoine Histoire - Jeux Conseils de restauration en patrimoine

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Viens découvir La Rochefoucauld avec toute ta famille

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Réalisé par l’OFFICE DE TOURISME

DU PAYS

HORTE ET TARDOIRE

Antenne de La Vallée de l’Échelle

Le Bourg 16410 BOUËX

05.45.21.91.77

Antenne Bandiat-Tardoire

39, rue des Halles 16110 LA ROCHEFOUCAULD

05.45.63.07.45

Antenne Seuil Charente Périgord

Place de l’Hôtel de Ville 16220 MONTBRON

05.45.23.60.09

Antenne Horte et Lavalette

Place du Champ de foire 16320 VILLEBOIS-LAVALETTE

05.45.64.71.58

Brochures également disponibles :

Histoire - Jeux

Conseils de restauration

en patrimoine

La Rochefoucauld Découverte en famille

MONTBRON Découverte en famille

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Conseils de restauration

en patrimoine

Villebois-Lavalette Découverte en famille

TORSAC Découverte en famille

1 €

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Conseils de restauration

en patrimoine

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Conseils de restauration

en patrimoine

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Vous avez certainement découvert, au cours de votre séjour dans

le Pays Horte et Tardoire, la diversité de nos atouts touristiques.

En pratiquant des activités de pleine nature, en dégustant nos produits

de terroir, en assistant aux nombreuses fêtes ou manifestations cultu-

relles estivales qui sont organisées dans nos villages, vous avez sans

doute déjà eu l'occasion d'apprécier le charme et l'authenticité de notre

environnement. Le petit livret que vous tenez entre les mains est une

invitation. D'abord une invitation à découvrir le patrimoine bâti d'un

petit village charentais typique, en resituant les différents édifices dans

le contexte des époques qui ont marqué son histoire. Ce sera ainsi

l'occasion d'apprendre de façon souvent amusante, mille petites choses

sur notre Histoire. C'est ensuite une invitation à prendre son temps.

Le temps d'observer des détails, de chercher des réponses, de lire une

anecdote, de contempler un édifice, d'imaginer la vie d'antan...

Ce livret est enfin une invitation au partage. En posant des questions

ludiques à vos enfants, les auteurs ont voulu non seulement les associer

à la découverte de notre patrimoine, mais au-delà, permettre à toute la

famille de passer un moment convivial et instructif.

A tous les sens du terme, ce petit livret est donc un moyen de se

retrouver. Avant de vous laisser partir à la découverte de

La Rochefoucauld, permettez-moi de remercier très sincèrement tous

ceux qui ont contribué à la réalisation de ce fascicule.

Bernard AZEN,

Président de l’Office de Tourisme

du Pays Horte et Tardoire

La Rochefoucauld

La Rochefoucauld : un nom dans l’histoire de la France.

Un nom qui court de l’Oise à l’Ile de France, de Paris à Liancourt, d’une célé-

brité à une autre, bien en cour. Tout cela est vrai, mais pourquoi pas La

Rochefoucauld tout cours, près de Rivières et St- Projet, celui de l’histoire

locale ? Une réalité plus accessible, plus bucolique, plus lumineuse et pour tout

dire très originale. Reposante, ensoleillée et parfumée aux attentes des gour-

mets. Plus nous plait La Rochefoucauld qu’ont bâti nos aïeux que ces palais

lointains au renom prestigieux et plus que l’air altier, les saveurs pichotières !

Le nom célèbre surgit partout, de l’aristocratie à la littérature, de l’épiscopat à

l’administration, des sciences aux affaires, du cinéma à la peinture.

Il s’est propagé géographiquement, évidemment, car en mille ans, les La

ROCHEFOUCAULD, sans laisser orphelins les Rupificaldiens, ont eu le temps

en épousant toujours leurs temps, d’essaimer à tous vents tout en gardant bien

leur rang.

Et La Rochefoucauld d’ici tient aussi son rang. Elle se signale à dix kilomètres

à la ronde par trois repères alignés du couchant au levant : le château ducal,

le clocher de la Collégiale et le haut château d’eau rural. Immanquables

marqueurs, sauf en venant d’Angoulême. La Rochefoucauld, ville et château,

déploie tous ses charmes vers la vallée, au sud et au nord, et vers les collines

pré- limousines, à l’est. Elle manifeste en revanche une sorte d’indifférence

calculée envers la capitale angoumoisine, au sud-ouest, à laquelle elle dissi-

mule l’intégralité de ses attraits.

La Rochefoucauld, c’est le condensé d’une histoire mouvementée, de paris

osés, d’engagements successifs, de ruptures et de recommencements. Vers l’An

Mil, un château existe déjà rive gauche de La Tardoire quand la rive droite

n’est encore que vignes, prés et ruisseaux. Mais c’est rive gauche que les sei-

gneurs, au XIIème siècle, provoquent l’installation du prieuré et du bourg St-

Florent. Un bourg, un moulin, des foires, des commerces qui s’immiscent fina-

lement sur la rive droite où s’érige bientôt la Collégiale, vite reconnue comme

siège d’une nouvelle paroisse. L’unification des bourgs sous le vocable de La

Rochefoucauld, en 1310 crée vraiment la ville. Sitôt après, c’est la fondation du

couvent des Carmes, puis la création d’un mur de courtine avec des portes de

ville, vers l’an 1400. L’urbanisation se poursuit hors les murs, pour les Sœurs

de la Visitation, par exemple.

3

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Ajoutons l’effervescence créatrice, dès la première partie de la Renais-

sance, puis le renom de La Rochefoucauld comme cité protestante,

la répression dont les Réformés sont l’objet sous Louis XIV et l’œuvre

opportuniste de Jean Héraud de GOURVILLE fondant le premier

hôpital et nous avons les points d’ancrage de la ville actuelle. Les

XIXème et XXème siècle complèteront par de vastes ateliers et par la

gare, des ouvertures de routes et de rues nouvelles...

Traversée par les voies gallo-romaines d’un trafic est-ouest, entre

Saintes et Lyon, La Rochefoucauld est aussi sur la route du sel, au

Moyen-Âge une étape en direction de Limoges, Guéret, Montluçon,

Lyon. Ces routes coupent des sortes de frontières nord- sud dont une

importante limite linguistique ; à l’est de La Rochefoucauld commence

en effet l'Occitanie, le pays des troubadours.

Curieusement, c’est presque sur le même axe que la Ligne de

Démarcation a coupé le pays, entre zone libre et zone occupée, de l’été

1940 au printemps de 1943. A 500 mètres à l’Est de la ville, elle place

nettement la Rochefoucauld en zone occupée, nœud de contrôle efficace

pour l’occupant, au départ d’une voie ferrée et de plusieurs routes vers

la Charente Limousine et la zone libre. La « porte de l’Angoumois »

devient, à son corps défendant, point de contrôle et de refoulement

envers ce Limousin que de Foucauld à Turgot jusqu’à Chaignaud et

Rondinaud, aux beau temps du safran et de la charentaise, elle eut tou-

jours naturellement comme partenaires économiques. Le trafic actuel

de la N.141 illustre cette tradition des échanges avec le Limousin et

l’Auvergne. Faut- il le crier : « nous sommes, ici même, à La Rochefou-

cauld, au point de départ de tout ce que la Terre entière doit aux

LA ROCHEFOUCAULD » ?

Bon, alors maintenant, au travail. Et il en faut pour trouver tout ce

qu’une ville, témoin de sept siècles et plus de liesse et de tumulte, recèle

d’indices subtils. Comme des petits cailloux sur les sentiers de jadis ou

comme des clins d’œil amusés des grands et modestes bâtisseurs de la

ville ducale, qui ont créé, relevé, modelé, retouché les constituants de

cette même cité.

Joseph DEVY 5

Restaurer la ferronnerie Le principal souci à notre époque est de trouver des ferronneries de qualité.

Une très grande partie est créée et fabriquée en série dans les usines.

Le côté authentique et unique de ces éléments en fer est quelque peu altéré.

Un principe fort : la serrurerie (gonds, loquets de porte, ferrures…) n’est pas

peinte. Le fer se patine avec le temps. En restauration deux choix

s’offrent :

récupérer les anciennes ferrures et les décaper (enlever les traces

d’oxydation avec du papier abrasif)

trouver un artisan forgeron et lui demander de re-créer des ferrures

anciennes (soit lui emmener les ferrures usées de son bâti à restaurer ou

observer les vieilles maisons autour de chez soi pour voir comment elles

étaient faites).

Côté Mômes...

En face de l’Office de Tourisme, au 42 de la rue des Halles, observe la porte de la « Maison Gourville » et dessine dans le rectangle de la photo ci-contre le motif que tu peux apercevoir au dessus de la poignée tombante .

Ouvre l’œil et regarde bien la façade de cette importante maison ! En quelle année est né Jean Herauld de Gourville ?

Ta réponse : ………………………………………………..

Qui était le neveu de Jean Herauld de Gourville ?

Ta réponse : ………………………………………………

Page 4: Decouverte de La Rochefoucauld en famille en Horte et Tardoire (Charente)

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Serrurerie ou ferronnerie ?

Il semble nécessaire de faire la distinction entre la serrurerie et

la ferronnerie. La serrurerie est l’art de fabriquer des serrures, des

charnières, des verrous et autres fermetures aussi bien pour les habita-

tions que pour les meubles. La grosse serrurerie concerne la fabrication

des grilles, balcons ou rampes, gros ouvrages de fer qui sont inclus dans la

construction. La grosse serrurerie porte le nom de ferronnerie.

En serrurerie ou ferronnerie on travaille non seulement le fer mais aussi

l’acier et la fonte. Avant la maîtrise de ces matériaux, les loquets et les

barres de fermeture étaient réalisés en bois. Puis les hommes maîtrisèrent

les métaux et de nombreux forgerons s’installèrent dans nos campagnes.

Les ferrures anciennes sont des pièces uniques : fonctionnelles et décora-

tives. Le forgeron travaillait chaque pièce individuellement ce n’était pas

encore l’heure de l’industrialisation massive et de son corollaire, le travail

en série. Dans les rues de La Rochefoucauld vous trouverez quelques

témoins de ce travail de forge.

Le saviez-vous ?

Penture en volute pour

lier les planches de la

porte

Serrure ouvragée avec une

décoration cœurs inversés

Loquet à poucier surmonté

d’un décor

Penture de volets

à fleur de lys Porte de bouton

tournant « barre de porte »

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Ferronneries Contentons- nous des ferrures et serrures visibles

de la rue.

Et rêvons à toutes celles, plus belles encore parait-il,

qui ornent portes et ouvrants, vantaux et contrevents,

pour le seul plaisir des résidents.

« Mais chez le marchand, mon papa a acheté une

poignée super, avec tout plein de dessins en fer ».

La vérité sort de la bouche des enfants mais à La Rochefoucauld,

foi d’artisan, chaque serrure, poignée ou targette, comme chaque heurtoir,

marteau ou claquant, voire chaque clou n’a pas son équivalent.

Pas de risque de trouver la même parure sur une autre ouverture ce à quoi

ne pourra jamais prétendre la belle serrure de papa.

L’huis des belles entrées a une autre parenté, comme ces balcons quand

leurs volutes sont de fer forgé.

Sur les volets ouverts, les belles espagnolettes du temps jadis s’étirent et se

reposent d’une longue nuit passée à protéger l’intimité des gens.

Poignée ouvragée ou heurtoir n’ont que faire de ces factions monotones

car, du dedans comme du dehors, on ne cesse de les solliciter avec douceur

ou brutalité. Sur le qui-vive et toujours éveillés, ils ont appris les bonnes

manières et d’une certaine manière sont devenus polis.

Ne lorgnons pas par le trou de la serrure,

mais écoutons seulement ce que le marteau ou

la boule, la tête de diable ou la main finement

déliée, ont envie de nous dire.

Ces « concierges » attentifs méritent bien,

qu’un instant, on leur adresse un regard,

pour gage de leur service dévoué tout au long

des années.

Page 5: Decouverte de La Rochefoucauld en famille en Horte et Tardoire (Charente)

Le Couvent des

Carmes Impressionnante suite de colonnes

é légan te s e t de f in s c in t res

néogothiques, toile de fond et témoin

de combien de manifestations,

ce « monument carte postale » a fini

par éclipser ce qu’il y a toujours autour

d’un cloître, un couvent, et en l’occurrence un couvent au cœur même de

l’histoire de La Rochefoucauld.

Du Cloître aux Carmes : pas seulement un jeu de mots donc.

Maintenant, c’est aux Carmes que la vie sociale et culturelle s’affiche, depuis

que l’église du XIV°S et sa nef annexe du XVI°, ont été rénovées et redé-

couvertes, depuis que l’entité culturelle Les Carmes prépare un programme

éclectique de manifestations, à la hauteur de la réputation de la cité.

Ce que nous voyons aussi maintenant, c’est la cohérence d’un cadre histo-

rique exceptionnel, celui de ce couvent urbain, créé par le Comte Gui VII

de La ROCHEFOUCAULD, vers 1330, pour y installer un ordre religieux

dont la règle prônait prédication et enseignement. Les Carmes, comme

dans les autres villes d’importance où ils étaient implantés, contribuèrent à

la formation des élites nobles et roturières. La Réforme y laisse la trace des

luttes féroces entre les tendances religieuses du XVI°S.

Après la Révolution, le site devient collège communal pendant plus d’un

siècle et demi. Affectation interrompue seulement à la fin de la Restauration

quand, pendant quelques années, « Le Cloître » se transforme en petit sémi-

naire et partiellement, durant le premier conflit mondial, quand on lui

impose de devenir hôpital.

Les Carmes d’aujourd’hui figurent à nouveau dans le quarté ou le tiercé

gagnant du patrimoine rupificaldien, même si de la Rue des Halles, on a

toujours pu admirer la surprenante « rosace » de la chapelle. Cette verrière,

entre triangle et cercle, plus trinité que monde créé, fait dire en tout cas,

qu’à La Rochefoucauld, des œuvres d’art attestées, ici où là disséminées ou

occultées, ont l’heur de résister en attendant l’heure heureuse des renais-

sances de qualité.

8

Côté Mômes...

9

« Cœur de demoiselle » Au pied du monumental escalier qui mène à la

salle capitulaire, on peut découvrir, au sol , des

« cœurs de demoiselle ».

Ce sol est constitué d’une multitude de petites

pierres taillées puis assemblées une à une.

On notera la présence systématique de motifs tels que des

rosaces, des cœurs et des lignes…

Le tout est posé sur un lit de terre argileuse.

Différents noms sont donnés à ces cœurs de demoiselle : cailloutés ou

pichat.

Où se trouve cette niche (photo ci-dessous) dans le cloître ? Place une croix sur le schéma ci-dessous.

Côté Parents...

Quels sont les 3 voeux que prononcent les futurs religieux avant leur entrée dans un ordre ?

1)……………………….. 2)………………………….. 3)……………………...

Entrée

du

cloître

Page 6: Decouverte de La Rochefoucauld en famille en Horte et Tardoire (Charente)

La maison à colombages de

la rue des bans

La structure d’une maison à colombages est une

ossature de bois composée de sablières, de poteaux

et de tournisses.

Le terme de colombage vient du mot colombe,

connu au XIVème siècle, au sens de « jambage

de porte » ou « poutre dans un mur ».

La maison repose généralement sur des éléments

de maçonnerie qui protègent le bois de l’humidité du sol.

Parfois, tout le premier niveau est fait de pierres.

Le hourdage (remplissage) est composé de torchis (argile, paille, sable,

et chaux), matière isolante et imperméable.

On peut aussi trouver de la brique recouverte de plâtre.

Pour les techniques de remplissage au torchis, il existe, entre autres,

Le plaquage : on plaque le torchis sur l’ossature en bois,

Le palissage : dans l’espace à remplir on dispose des éclisses en bois

entourées de torchis (torche). On peut aussi faire une boule que l’on

place entre le palissage.

Ces maisons ont été supplantées (dans les terroirs où la pierre est

abondante) par des maisons en dur car elles étaient jugées dangereuses

en cas d’incendie. Les maisons au Moyen-Age se touchaient. Le feu

se dispersait plus facilement dans les villes avec de nombreux pans de bois

que dans les villes construites en pierre.

Cette maison comporte des « croix de Saint-André ».

Ce terme vient du premier apôtre appelé par Jésus dans la Bible : André.

Il est allé prêcher dans la Mésie pour la première fois.

Son passage n'avait pas plu aux Romains qui le firent crucifier sur place.

La croix sur laquelle Saint André a été supplicié était en forme de X,

la crux decussata, ce qui a donné le nom de croix de Saint André.

10 11

Côté Mômes...

Restauration et

entretien des charpentes et colombages

Pour la création des grosses pièces de charpente (ferme, arbalétrier) et

des poteaux de la maison à colombages, on utilisait deux essences princi-

pales : le chêne et le châtaignier, mais également le peuplier, l’orme, le

hêtre : les bois que l’on trouvait à proximité.

On trouve bien trop souvent des résineux ou des bois exotiques quand

cela n’est pas du lamellé-collé. Encore une fois le système D doit-être

privilégié. Ainsi ne pas hésiter (avec son artisan charpentier) à s’adresser

directement à des scieries pour débiter les troncs d’arbres (au cas où on

aurait besoin de changer des pièces de charpente).

Autrefois les bois n’étaient pas traités juste passés au sel de bore.

Ensuite le bois durcit avec le temps.

Dans des demeures plus prestigieuses on pouvait passer un lait de chaux

dessus. En effet les bois étaient posés verts pour faciliter le travail des

charpentiers (outils manuels). Avant de vouloir changer des bois il faut

bien vérifier leur état : trace d’humidité, de moisis-

sure…Si on a un doute ne pas hésiter à enfoncer

une lame de couteau dans le bois.

Si celle-ci s’enfonce c’est qu’effectivement le bois

n’est plus assez solide.

Dans les maisons à colombages il est encore plus

nécessaire de protéger les bois de l’humidité.

C’est pour cela que les colombes reposent sur un

socle en pierre et que le toit déborde largement

sur la façade. Dans nos régions la structure en bois

était cachée sous un enduit à la chaux. Aujourd’hui on laisse apparent ce

bois mais on le traite avec des produits hydrofuges.

Trucs et astuces

Combien comptes-tu de « croix » de Saint-André sur la maison de la rue des bans ?

Ta réponse : …...

Page 7: Decouverte de La Rochefoucauld en famille en Horte et Tardoire (Charente)

La rue des Tanneurs La rue des Tanneurs rappelle clairement, qu’à La Rochefoucauld,

on traitait les peaux provenant des régions voisines et des cheptels bovins

locaux.

La présence de l’eau, d’artisans entreprenants et de négociants tissant

d’amples réseaux commerciaux, explique le reste.

Cette rue fait lire le développement de la ville comme à livre ouvert.

Voyez comme elle s’étire le long de La Tardoire, en bordure de la cité,

parallèlement à la rivière, là où l’eau de lavage est partout abondante.

Sans parler des facilités de rejet des jus de trempage, sans grande préoccu-

pation environnementale.

C’est l’axe industriel de la nouvelle ville médiévale.

Elle communique avec la rue des Bans (bancs) où des foires s’installent

régulièrement, entre autres pour y vendre le safran, entretenues par le

développement de la nouvelle agglomération relayant le quartier d’en face,

le Bourg St- Florent.

Ici se constitue un grand bourg qui se reconnaît dans la Collégiale proche.

Lors du Grand Siècle, plus de 40 familles de tanneurs vivent de cette seule

activité.

Si l’odeur des tanneries peut être repoussante, le séchage chasse les

miasmes. Dans les ruelles venteuses à décorner des bœufs, les cornes-

crochets de séchage des peaux ont bien résisté. De la corne, une matière

bio, et qui n’est même pas dégradable, est-ce bien naturel…. ?

Ils nous tannent encore avec leurs énigmes.

Trop fort les tanneurs !

12

Côté Parents...

Connaissez-vous le nom de la célèbre race bovine qui est élevée dans les campagnes environnantes ?

……………………………………………………………………………………………………………………...

13

Les tanneurs utilisaient des cornes pour accrocher les peaux. Mais de quel animal proviennent ces cornes ? (jette un coup d’œil dans la ruelle entre la rue des Tanneurs et la rue du faubourg St Florent )

Ta réponse : …………………………...

Côté Mômes...

Au Moyen-Âge, tous les commerçants –ou artisans– d’une même

corporation étaient regroupés dans la même rue.

Is devaient travailler au grand jour devant les passants et étaient tenus de

pratiquer les mêmes prix que tous les membres de leur corporation.

Le saviez-vous ?

?

Page 8: Decouverte de La Rochefoucauld en famille en Horte et Tardoire (Charente)

14 15

Rue des Tanneurs

Eglise Saint-Cybard

Maisons de la Grande Rue

Tour de La Coquille

Couvent des Carmes

Maison Gourville

Maison de la rue des bans

Le château

Page 9: Decouverte de La Rochefoucauld en famille en Horte et Tardoire (Charente)

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Le château

de La

Rochefoucauld Ces mots suscitent tout de suite

une image que chacun porte

en lui, celle de la « Perle de

l’Angoumois ».

Sur la Roche à Foucauld, le château accueille depuis mille ans le pèlerin ou

le visiteur s’approchant par l’est. Cocktail d’unicité et de diversité, bouquet

d’au moins cinq siècles d’architectures successives, comme d’autant de

variétés florales, à humer sans d’abord distinguer, à saisir en bloc malgré sa

complexité. Posture aguichante dans son rôle de sentinelle avancée de

l’Angoumois auquel il semble cependant tourner le dos. Pourquoi ?

Parce que la géographie et les luttes féodales en ont décidé ainsi. Mille ans

d’histoire de cette cité et de cette vallée, de cette frontière naturelle, sont à

feuilleter dans les travaux récents de Marie VALLLEE, « La Rochefou-

cauld, une ville dans l’histoire » et « La Rochefoucauld, un château, une

famille ».

Une plongée fort agréable dans les strates et les facettes de ce concentré

d’histoire de France, ville et château réunis.

La ville face au château

Peut-on imaginer la cité sans son château ?

La rue des Halles, par exemple, sans la silhouette

des tours poivrières se détachant côté couchant ?

Le vieux pont sans le décor de sa muraille et de sa

façade Renaissance ? Au hasard d’une rue ou d’une

« fenêtre » visuelle, il présente tel ou tel profil

inattendu.

Quant aux nouveaux quartiers, à l’Est de la cité, ils

se sont hissés à son altitude comme pour mieux

deviser, sans être importuné, avec son illustre passé.

La Tour de la Coquille Rive droite de Tardoire, un pont,

d’anciennes maisons, une tour, la Tour de

la Coquille.

La dernière des six portes de la ville de La

Rochefoucauld. Complétant les murailles,

des maisons aux murs aveugles et des murs

de courtine participent, après l’an 1400, à

la protection de la totalité de la ville.

La Porte de Marillac, la cinquième à

disparaître, fut démantelée en 1846 pour

offrir un passage de largeur convenable aux

véhicules prenant les chemins vers l’Est et,

deux décennies plus tard, vers la nouvelle

gare.

Mais à La Coquille, on pénètre, par le

pont, dans le Bourg St-Florent qui, lui, n’a jamais été protégé contrairement

à l’autre bourg de la rive gauche, celui de la Basse-Ville, qui avait des

fortifications un peu plus anciennes.

Comme il n’en reste qu’une, on y tient à cette porte, même si elle n’est pas

très haute et qu’elle n’enjambe pas la rue. Imaginons-la quand même, sans

le rajout sommital, puissante, râblée, avec ses gardiens ou guetteurs. Ils pou-

vaient, s’il le fallait, fermer l’accès à la circulation, contrôler les individus et

les chargements de toutes sortes, pratiquer l’octroi des marchandises entrant

dans la ville par des taxes appropriées.

Cela fait médiéval bien sûr, mais demandez- donc un peu aux bornes

d’octroi leurs derniers souvenirs !

Ou plutôt à ceux qui les ont vu remplir leur rôle, bien des fois.

16

Vue du château

depuis le quartier

Saint-Florent

Page 10: Decouverte de La Rochefoucauld en famille en Horte et Tardoire (Charente)

Côté Mômes...

Retrouve grâce à cette charade le surnom du château de La Rochefoucauld !

Mon premier est une note de musique Mon second n’est pas impair Mon troisième est un article défini Mon quatrième est avant trois Mon cinquième n’est pas rapide Mon sixième est un sens Il faut 12 mon septième pour faire une année

Ta réponse……………………………………………………………….

19

Une perle, c’est lisse et ça ne s’admire que du dehors.

Sauf ici, où en écoutant son histoire vous voyez appa-

raître moultes pépites à travers la nacre. Selon chaque

sensibilité propre, on se souviendra du grand escalier

tournant ou de la salle des gardes et des cheminées

gourmandes ou de la chapelle de l’angle nord- est, riche

d’armoiries et de portraits, ou des archives miraculeuse-

ment réunies ou de l’harmonie des galeries superposées

ou des prouesses de François II de La Rochefoucauld

et d’Anne de Polignac avec toute la grâce inspirée de

l’Italie.

Ou pour ne rien oublier du tout, on se fera peut-être la promesse de

revenir, de s’y replonger et de s’y déguiser, de surfer ou de télécharger,

de ne point se priver des parcelles de cette notoriété.

Côté Parents...

Quelle œuvre littéraire rendit célèbre François de La Rochefoucauld ?

……………………………………………………………………………………………………………………...

La « Perle » face à sa ville

La grande vasque en marbre de Carrare

retient jalousement les visiteurs s’appro-

chant du château.

Elle n’est pas contemporaine de François

Ier et témoin du cosmopolitisme de la

prime Renaissance française, pour rien.

Elle règne sur l’ensemble du belvédère,

impose sa présence aux évolutions

hippiques, aux « sons et lumières », à toute

manifestation ou reconstitution historique.

Ce caprice, elle le vaut bien !

Le château, lui, impose sa présence à la

ville. Pas son ombre, non, plutôt son miroir, qu’il lui tend par-delà la

Tardoire. Bien sûr qu’il la présente aux visiteurs, qu’il fait corps avec elle,

qu’il contemple sa ville, ou la couve du regard, ou la surveille ou la tient en

éveil.

Le visiteur face à son histoire

Si le château est classé monument historique depuis 1955 seulement,

son histoire commence dans les profondeurs de la roche jurassique,

les sous-sols de l’édifice se confondant avec les cavités naturelles du karst

justement nommé Karst de la Rochefoucauld. Les siècles rendent perplexe

tout visiteur franchissant l’entrée, par le châtelet du XVème siècle.

Au bout des pavés, le haut donjon des XIème et XVème siècle, intact côté

cour, effondré à l’extérieur depuis le 28 janvier 1960 et dont l’âme des lieux

lui assurera sans doute une future jeunesse avec les ajouts audacieux du

XXIème siècle, en un épi de la maturité, en des pointes de diamant

émergeant du bouquet, en un sursaut de l’avenir sur l’acquis du passé,

La cour d’honneur s’ouvre au nord sur la Basse-Ville à l’Ouest, elle est

bordée par l’aile reconstruite au XVIII°S, contrastant par sa sobriété avec

l’élégante galerie Renaissance qui lui fait face, à l’Est.

Entre les deux, l’aile du midi, du XVI° également, avec un air de château de

la Loire, déjà remarquée à l’extérieur, en toile de fond de la vasque.

Des ailes, des niveaux, des hauteurs, des perspectives et pourtant, à

ce stade, on n’a encore rien vu.

18

Page 11: Decouverte de La Rochefoucauld en famille en Horte et Tardoire (Charente)

21

Côté Mômes...

Ouvre l’œil ! Où se trouvent ces éléments sur la façade de l’église ?

Élément N° 1 : …………………………………………………………………. Élément N° 2 : …………………………………………………………………. Élément N° 3 : ………………………………………………………………….

1 2

3 Côté Parents...

De quel style sont la plupart des églises en Poitou-Charentes ?

………………………………………………………………………………………..

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La Collégiale

Collégiale, chapitre, chanoines :

une déclinaison très rare en Angoumois.

C’est un édifice du XIII°S, de style gothique,

autre rareté au pays de la Charente romane.

A la fois collégiale Notre-Dame de l’Assomp-

tion pour son chapitre et église St-Cybard

comme lieu de culte paroissial. On ne prête

qu’aux riches et riche elle l’est, d’un passé de

quiétude, de ferveur et de fureur. Elle s’élève

rapidement grâce au concours des chanoines

et d’appuis sérieux, si bien qu’elle devient le

lieu de culte d’un quartier en expansion en quête de paroisse.

Lorsque, en 1310, les divers quartiers passent sous l’autorité de GUI VII de

La ROCHEFOUCAULD, formant ainsi la ville du même nom, la collé-

giale en est déjà l’église « officielle ». Des huit ou dix églises et chapelles que

comptera La Rochefoucauld, en incluant celles de l’hôpital, de St- Pierre de

la Basse- ville, de St- Florent, d’Olérat et du château, c’est celle qui symbo-

lise dans la durée le destin de tout le peuple de la cité. Son solide clocher

du XVI°S, aux arêtes à crochets, exprime bien cette réalité.

Elle a connu la liesse de grands jours, celle du Te Deum de 1453 en pré-

sence du Roi de France, célébrant la fin de la Guerre de Cent Ans. Elle a

subi les outrages des incendies et des démolitions lors des Guerres de Reli-

gion. La greffe de la nouvelle voûte, relevée à la fin du XVI°S, est encore

visible au-dessus des chapiteaux, à la naissance des nervures des travées.

Elle subit dégradations, vols et profanations pendant la Révolution. Ses bles-

sures la rendent comme plus proche. La patine qui l’assombrit nuit certes à

une juste appréciation de la statuaire et de tableaux des XVII et XVIII°S ou

de la chaire du XIXème siècle, pourtant dignes d’intérêt, mais elle facilite

curieusement l’observation de la grande verrière néo- gothique du chœur,

de la rosace de la façade et des autres vitraux.

En passant par le bras de transept gauche, entrez dans la Chapelle des

Bienheureux, les évêques de Saintes et Beauvais, des La Rochefoucauld,

massacrés aux Carmes, à Paris, le 2 septembre 1792 et béatifiés en 1926. Et

sous le beffroi, à gauche en entrant, une exposition permanente de clichés

qui, à elle seule, peut en apprendre sur la vie des Rupificaldiens du XXème

siècle, plus que bien des livres sur le sujet.

Page 12: Decouverte de La Rochefoucauld en famille en Horte et Tardoire (Charente)

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Restaurer une maison de ville

Pour restaurer ces maisons quelques principes

très simples :

pour les fenêtres : elles sont toujours plus

hautes que larges, éviter les volets en Z.

pour les façades : éviter de nettoyer les

façades avec des moyens trop agressifs

(jet d’eau puissant ou grattage).

Les façades en pierres apparentes sont à proscrire : cette mode des

années 80 peut occasionner des altérations.

En effet l’enduit est la peau de l’édifice. L’enlever expose le matériau aux

dégâts dus aux intempéries et à la succession des périodes de gel et de

dégel. Pour l’enduit, il faut réaliser un mortier à base de chaux et de sable

de pays. Souvent ces petites habitations sont faites en moellons ou pierres

de pays. La chaux fabriquée à partir de carbonate de calcium contenu

dans les pierres calcaires a les mêmes propriétés physico-chimiques que

la pierre. Ainsi ils vivent de la même façon. Alors qu’un ciment lui est

plus « raide » et à un coefficient de dilatation différent. Au mieux, il va se

fissurer et se détériorer plus vite qu’un enduit à la chaux et très souvent il

retient l’humidité à l’intérieur des murs.

Le ciment a donc tendance à participer à la dégradation des matériaux

qu’il recouvre.

Trucs et astuces

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Les maisons de la

Grande Rue La Grande rue frôlant l’abside de la

Collégiale est, probablement, avec la rue des

Halles qui lui est perpendiculaire, l’artère qui

structure la ville depuis le XIVème siècle.

Pas étonnant que l’on y trouve des maisons médiévales à colombages, des

portes cochères et linteaux du Grand Siècle, des habitations de la fin de l’An-

cien Régime, des immeubles de la Belle Epoque, sièges de commerces de

luxe que remplacent de plus en plus des services financiers et à la personne.

Dans sa partie nord, l’appellation Grande Rue a

d’abord succédé à celle de Rue aux Faures, ce qui

indique qu’il y avait des forgerons et qu’on y travaillait

le fer. Quand vous dépassez la Rue et l’Impasse des

Fossés, imaginez que vous êtes sous une des six portes

de la ville, la Porte de La Souche, détruite en 1786.

A l’opposé, vers le sud, en croisant le Boulevard des

Dames et l’Avenue Gambetta, imaginez que vous êtes

sous la Porte Tête Noire.

Dans la Grande Rue, l’histoire suinte partout sous les

enduits contemporains.

Et derrière des portes cochères de demeures privées,

se cachent quelques patios aux élégantes galeries des

XVII et XVIIIème siècles, sur le modèle de celles

du logis de Gourville et sans doute des galeries

Renaissance du château, attestant du rang qu’occupait

la ville sous l’Ancien Régime.

Page 13: Decouverte de La Rochefoucauld en famille en Horte et Tardoire (Charente)

Petit glossaire de mots liés au patrimoine

Page 7

Huis : En vieux français, porte d’une maison ou d’une salle.

Au Moyen-Âge, un huissier était un menuisier qui faisait les

portes

Espagnolette : barre de fer que l’on attache sur le montant

d’une porte pour le tenir fermé

Page 10

Sablière : poutre horizontale qui couvre le sommet d’un mur

et qui est destinée à supporter les chevrons

Tournisse : la tournisse est un poteau vertical de remplissage

Eclisse : pièce en bois permettant de maintenir des pièces

entre elles

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A voir également…

La chapelle de l’ancien hôpital Saint-Jean Baptiste

Le pont médiéval sur la Tardoire, au pied du château

Les vestiges de l’église Saint-Pierre, dans la Basse-Ville

L’Hôtel de Ville

Page 14: Decouverte de La Rochefoucauld en famille en Horte et Tardoire (Charente)

Ont collaboré à la réalisation de ce livret

Monsieur Joseph DEVY,

rédaction des textes historiques

Madame Christelle PILOTTE,

conseils restauration en patrimoine

Madame Myriam AZEN,

rédaction des jeux pour les enfants, photos et mise en page

Madame Véronique BOUILLOUX,

Coordinatrice du Pôle Touristique de l’OTPHT

Monsieur Ian OSBORNE,

Aquarelle de couverture (www.affordableart4all.com)

Nous remercions

Mademoiselle Chantal GLENET, de l’Antenne Bandiat Tardoire

pour sa précieuse collaboration,

Madame Marie VALLEE-ROCHE, citée dans cette brochure et dont les

livres et fascicules « Études locales-La Rochefoucauld » sont en vente

dans les librairies et kiosques de la ville.

La Municipalité de La Rochefoucauld

Nous remercions également pour leur soutien financier

La Communauté de Communes Bandiat Tardoire

Le Pays Horte et Tardoire

Le Département de la Charente

Le programme européen Leader

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Réponses aux jeux

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Page 5 : J.H de Gourville est né le 10 juillet 1625

François de Gourville

Page 9 :

Les trois vœux sont : pauvreté, chasteté, obéissance

Page 11 : 3 croix de Saint-André

Page 12 : La race limousine

Page 13 : Cornes de vaches

Page 19 : La - pair - le - deux - lent - goût - mois

« la Perle de l’Angoumois »

Œuvre littéraire : Les Maximes

Page 21 :

Page 22 : Style roman

Entrée

du

cloître

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