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a r c h i t e c t u r e & d e s i g n

Saab

LawrAnce

l'électroménager

Les

LUXE Chez Élie Saab à Paris, yacht et Jet les nouveaux Moyens

de transport/ DÉCORATION un chalet alpin signé Noé

Duchaufour-Lawrance/ DESIGN La campagne de séduction

des campana/ AMBIANCE Noble nature/ AMÉNAGEMENTLe meilleur de l'électroménager/ BALADE Des stores très

concept!/ DOSSIER Les femmes à la mode déco, 6 créatrices

dévoilent leur intérieur

R e n C o n t r e

Kelly Hoppen, The woman in redÀ la fois décoratrice d’intérieur et femme d’af-faires accomplie, Kelly Hoppen mène sa carrièreavec une philosophie et une assurance indémontables. Avec de nombreuses boutiquesinaugurées dans le monde, sept livres, de nombreux prix et titres, dont le très presti-gieux Member of the Order of the British Empire, une gamme de meubles, rideaux, bougiesparfumées et robes organiques, et une école àson actif, cette autodidacte peut même sepayer le luxe de la fierté…PH

OTO

S: M

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100 - DECO MAGAZINE

R e n C o n t r e

Elle est la star actuelle de la décoration d’intérieur. Unediva qui nage avec bonheur dans des camaïeux de beiges etdans des tissus et des formes à la fois simples et élégantes.Venue au Liban à l’occasion de l’inauguration de Espace M quipropose ses meubles et accessoires, Kelly Hoppen, en robe rouge très «Sex and the City» version britannique, c’est-à-direplus raffinée, a attiré tous les regards ce soir-là. «J’aime être lecentre d’attention», dit-elle avec un accent qui souffle un peude froid sur une déclaration plutôt torride!Kelly Hoppen est également le centre d’attention du mondepour un parcours mené à sa façon, et parfaitement bien mené.Autodidacte, elle débute à l’âge de 16 ans et demi, alors qu’ellevient de perdre son père. «J’étais si triste que je ne voulaiscompter sur personne. Et je ne craignais rien… Mes parents etgrands-parents étaient de véritables travailleurs. Ils m’ont transmis leur passion». Sa première réalisation: une cuisine,qu’elle réalise pour un ami de la famille. Puis ce sera la maisonlondonienne de cinq étages d’un pilote automobile, puis celle,de 2 300 m2, d’un autre pilote, jusqu’à très vite accumuler lescommandes et un formidable carnet d’adresses, qui sera sameilleure carte de visite.

Rester au sommetLes raisons de ce succès rapide et prématuré? «Je crois en ma

philosophie. Je n’impose rien, je compose avec mes clients. Jecrée avec eux un environnement dans lequel ils installent leurpropre identité. Il s’agit surtout d’équilibre et d’harmonie. J’aime les couleurs neutres, poursuit la femme en rouge. Lesformes qui peuvent être Yin, Yang, féminines ou masculines.C’est ce que l’on met autour qui compte, pas le design en lui-même». Et parce que, dit-elle, il y a tellement d’heures dansune journée, qu’elle arrive à faire tant de choses à la fois. Outrela décoration de résidences privées -elle compte quelques personnalités locales parmi ses clients-, Kelly Hoppen a signé denombreux projets publics, tel l’aménagement des cabines première classe de la British Airways, le Royal Mougins GolfClub, The Hotel à Dubaï et l’hôtel Murmuri à Barcelone. Ellecontinue de développer ses produits, ouvrir des boutiques dansle monde, enseigner la décoration dans son école de design etenfin écrire des livres qui se vendent à des millions d’exemplaires. Son dernier ouvrage, «Ideas», est sorti en 2011.«Il faut beaucoup travailler pour rester au sommet», dit-elleavant de s’envoler vers une autre destination. «J’ai adoré Beyrouth, que je connais pour l’avoir visitée de nombreuses fois,et surtout l’architecture du centre-ville et notamment la rénovation de l’immeuble Sabbag qui abrite la boutique Hermès. J’aimerais revenir pour des vacances…».

Carla Henoud

100 - DÉCO MAGAZINE

R e n C o n t r e

158 - DÉCO MAGAZINE

M o d e / d e s i g n

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Espace M comme mobilier, mode et Melki…

Espace M vient d’ouvrir ses portes à Horsh Tabet. Ce vaste espace transparent d’environ 600 m2 répartis sur trois étages, dévoile auxpassants ses marques d’ameublement, de décoration, de design et de mode.Un concept expliqué par le directeur général, Ibrahim Melki, lui-même architecte d’intérieur: «Espace M comme Melki, dit-il, en référence à la galerie familiale éponyme fondée en 1959. Une continuation mais enmême temps une innovation qui s’adresse à une autre cible, plus contemporaine. Mcomme mobilier, poursuit-il, car nous proposons une large palette de produits hautsde gamme qui se rapportent au design. Des meubles, des accessoires ou des luminaires. Et enfin M comme mode, car l’étage a été consacré aux vêtements signésSara Melki».La salle d’exposition, conçue en collaboration avec l’architecte Rita Nader, est simple,minimaliste voire dépouillée, «pour mettre en évidence nos produits». Ivanoredaelli,Diamantini & Domeniconi, Ethnicraft, Serip, Arte di Murano et Kelly Hoppen, ainsique d’autres labels qui viendront en invités s’installer provisoirement dans cet lieu enmouvement. «Nous envisageons également d’organiser des expositions d’artistes libanais, qu’ils soient peintres, sculpteurs ou designers».Le sol est en béton, l’escalier en bois et métal. Les couleurs sont claires, une symphonie de beiges et de gris. «Il n’y a aucune couleur violente, nous avons vouluinstaller une ambiance relaxante qui puisse être facilement reconstituée chez soi».Espace M, c’est aussi un même ensemble constitué de deux zones séparées auxquelles on accède par deux entrées individuelles. L’architecte a créé «une promenade entre les deux», qui permet, à travers les façades vitrées, de saisir de l’extérieur l’ambiance qui règne à l’intérieur.L’étage mode, indépendant, conserve pourtant une même identité familiale et unmême feeling. La jeune designer de mode Sara Melki, diplômée de l’ALBA et du Studio Berçot à Paris, y présente sa collection de vêtements tout en fraîcheur.Un M qui se conjugue à trois temps, promettant de nombreuses surprises à venir.

Carla Henoud