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Souvenirs de mon père (1) Parler d’un père qui s’est fait discret et réservé toute sa vie n’est pas aisé. Il reste comme une ombre, une distance qui rend difficile le retour dans le passé. C’est au-delà des paroles et des gestes qu’on pourra découvrir un homme intègre et bon. À cette époque, l’exploitation d’une terre vouée à l’agriculture est la grande responsabilité du père qui doit veiller au bien-être de la famille. La femme, elle, est une aide, un soutien, tandis que les gros travaux, les prises de déci- sions relèvent de l’homme. Aussi papa était-il le «maître d’œuvre» de la gestion et du bon fonctionnement de la ferme. Ce qui me revient le plus à l’esprit à ce sujet, c’est sa grande nervosité quand arrivaient la période des foins, la coupe de l’avoine au mois d’août, et toutes ces besognes qui mobilisent beaucoup d’énergie et de temps. Le cultivateur est tributaire de la température — il y va parfois de la perte de récoltes — et papa me semblait particulièrement anxieux pour mener à terme ces ouvrages harassants et nécessaires. Mon père ne se faisait pas prendre par le temps, en ce sens qu’il était presque toujours en avance et très prévoy- ant. À ce propos, d’ailleurs, l’horloge qu’il montait régulièrement toutes les semaines, il l’avançait d’un bon dix minutes sur l’heure réelle, histoire de ne pas être pris au dépourvu. Il aimait commencer tôt — dans la période des foins, il était rendu à l’étable dès cinq heures du matin pour le train — mais aussi le soir il finissait de bonne heure. Rarement soupait-on après six heures et les soirées étaient réservées à la détente, au repos, au calme. Il faut dire que tous les travaux s’exécutaient à force de bras. Ce qui m’a toujours frappé chez lui, quand j’étais jeune, c’était ses mains. Elles me paraissaient très larges, voire énormes, endurcies qu’elles étaient par les travaux de la ferme. Les bâtiments étaient bien entrete- nus, les instruments régulièrement examinés, les travaux faits avec «art»; on peut dire que papa était un perfectionniste qui ne laissait pas au hasard le soin de le guider ni au laisser- aller la gouverne de sa vie. Il était un travailleur infatigable qui menait son petit train de vie à son rythme et... à celui décrété par la nature. Les animaux dans la gérance d’une ferme sont les éléments dont doit tenir compte en premier lieu le cultivateur s’il veut être à hauteur de la tâche. D’où la recherche d’un troupeau approprié, et parfois papa a dû aller à l’extérieur de notre région pour acheter quelques bonnes vaches laitières. Quant aux chevaux, ils sont à la base même de toute exploitation agricole, le moteur en quelque sorte de la bonne marche des travaux. Sans eux, il aurait été tout simplement impossible de fonction- ner. Et leur acquisition se fait avec soin car on est beaucoup dépendant de leur efficacité. C’est aussi l’animal que papa entoure le plus. Il est étonnant d’ailleurs de voir comment en général cet équidé est considéré comme une bête à part, un fidèle compagnon du fermier. Papa aimait les étriller, leur donner leur juste portion d’avoine, les caresser parfois pour les encourager ou leur mani- fester son contentement. Et il a surtout eu un faible pour une jument qu’il a baptisée Catin. Elle était fringante, vive, et en un sens plus difficile à contrôler. Sur la route, au lieu de la stimuler, il la retenait en tirant légèrement sur les rênes et en lui susurrant : «wow, wow...» Aussi se réservait-il ce cheval, pour lui seul, dans la mesure du possible. [email protected] 819 623-1900 Au fil du Temps Une collaboration de avec Bernard Julien Mon père vers 1915. Page 8 3 janvier 2018 www.lecourant.ca Le Courant des Hautes-Laurentides

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DDDeee toouttteee l’éééqquuiippe du Jouurrnnalll le CCCouuraannnntt

Souvenirs de mon père (1)Parler d’un père qui s’est fait discret et réservé toute sa vie n’est pas aisé. Il reste comme une ombre, une distance qui rend diffi cile le retour dans le passé. C’est au-delà des paroles et des gestes qu’on pourra découvrir un homme intègre et bon. À cette époque, l’exploitation d’une terre vouée à l’agriculture est la grande responsabilité du père qui doit veiller au bien-être de la famille. La femme, elle, est une aide, un soutien, tandis que les gros travaux, les prises de déci-sions relèvent de l’homme. Aussi papa était-il le «maître d’œuvre» de la gestion et du bon fonctionnement de la ferme. Ce qui me revient le plus à l’esprit à ce sujet, c’est sa grande nervosité quand arrivaient la période des foins, la coupe de l’avoine au mois d’août, et toutes ces besognes qui mobilisent beaucoup d’énergie et de temps. Le cultivateur est tributaire de la température — il y va parfois de la perte de récoltes — et papa me semblait particulièrement anxieux pour mener à terme ces ouvrages harassants et nécessaires.

Mon père ne se faisait pas prendre par le temps, en ce sens qu’il était presque toujours en avance et très prévoy-ant. À ce propos, d’ailleurs, l’horloge qu’il montait régulièrement toutes les semaines, il l’avançait d’un bon dix minutes sur l’heure réelle, histoire de ne pas être pris au dépourvu. Il aimait commencer tôt — dans la période des foins, il était rendu à l’étable dès cinq heures du matin pour le train — mais aussi le soir il fi nissait de bonne heure. Rarement soupait-on après six heures et les soirées étaient réservées à la détente, au repos, au calme. Il faut dire que tous les travaux s’exécutaient à force de bras. Ce qui m’a toujours frappé chez lui, quand j’étais jeune, c’était ses mains. Elles me paraissaient très larges, voire énormes, endurcies qu’elles étaient par les travaux de la ferme.

Les bâtiments étaient bien entrete-nus, les instruments régulièrement examinés, les travaux faits avec «art»; on peut dire que papa était un

perfectionniste qui ne laissait pas au hasard le soin de le guider ni au laisser-aller la gouverne de sa vie. Il était un travailleur infatigable qui menait son petit train de vie à son rythme et... à celui décrété par la nature.

Les animaux dans la gérance d’une ferme sont les éléments dont doit tenir compte en premier lieu le cultivateur s’il veut être à hauteur de la tâche. D’où la recherche d’un troupeau approprié, et parfois papa a dû aller à l’extérieur de notre région pour acheter quelques bonnes vaches laitières. Quant aux chevaux, ils sont à la base même de toute exploitation agricole, le moteur en quelque sorte de la bonne marche des travaux. Sans eux, il aurait été tout simplement impossible de fonction-ner. Et leur acquisition se fait avec soin car on est beaucoup dépendant de leur effi cacité. C’est aussi l’animal que papa entoure le plus. Il est étonnant d’ailleurs de voir comment en général cet équidé est considéré comme une bête à part, un fi dèle compagnon du fermier. Papa aimait les étriller, leur donner leur juste portion d’avoine, les caresser parfois pour les encourager ou leur mani-fester son contentement. Et il a surtout eu un faible pour une jument qu’il a baptisée Catin. Elle était fringante, vive, et en un sens plus diffi cile à contrôler. Sur la route, au lieu de la stimuler, il la retenait en tirant légèrement sur les rênes et en lui susurrant : «wow, wow...» Aussi se réservait-il ce cheval, pour lui seul, dans la mesure du possible.

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Au fil du TempsUne collaboration de

avec Bernard Julien

Mon père vers 1915.

534, rue de la MadoneMont-Laurier tél. 819.623.7374fax 819.623.7375

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Revitalisation du centre-ville : rencontre le 29 janvier à Mont-Laurier

Les représentants de la Ville de Mont-Laurier invitent les propriétaires et com-merçants du centre-ville à une rencontre, le 29 janvier 2018, à 19 h, à la Salle du conseil de l’hôtel de ville de Mont-Laurier, afin de les informer de l’avan-cement du projet de la revitalisation du centre-ville. Le 18 janvier, à CFLO FM, le maire Daniel Bourdon a expliqué que les travaux de ce projet de 12 millions de dollars seraient retardés (photo : archives – Le Courant des Hautes-Laurentides). C

Francophone Anglophone

CS SD Titre / Artiste

01 04 ThunderImagine Dragons

02 03 HavanaCamila Cabello

03 02 PerfectEd Sheeran

04 06 Échame La CulpaLuis Fonsi/Demi Lovato

05 01 KatchiOfenbach

06 05 What lovers doMaroon 5/SZ

07 08 Main girlCharlotte Cardin

08 11 Lay it on meVance Joy

09 09 How longCharlie Puth

10 15 Too good at goodbyesSam Smith

CS SD Titre / Artiste

01 01 Desert songLudovick Bourgeois

02 02 Ici et ailleursAndréanne A. Malette

03 03 S’enfuirAutomat

04 04 InnocentIan Kelly

05 05 M’envolerMike Valletta

06 06 On est pas bien làTibz

07 08 LentementJean-Marc Couture

08 09 TempêteAlexe Gaudrault

09 10 Je reparsDaran

10 07 Sa couleurAmé

Le DécompteTous les samedis de 14 h à 16 h

Souvenirs de mon père (2)Les contacts qu’il a eus avec nous furent empreints d’un grand respect et d’une délicatesse teintée peut-être d’une certaine gêne. La plupart du temps, papa ne nous donnait pas d’ordres, mais employait des formules, genre : «Veux-tu m’apporter... ?» ou encore : «M’apporterais-tu mon marteau ?» C’était une façon polie de solliciter notre collaboration, comme une manifesta-tion de confi ance, et nous répondions à ses désirs positivement. Je pense qu’on n’aurait pas eu l’idée de lui désobéir. Non pas qu’il eût parlé fort, ou nous au-rait donné la volée, simplement qu’on était intimidé par sa fermeté.

Sa façon à lui de s’occuper de notre ave-nir ne passait pas par le dialogue ou la conversation; il travaillait activement à notre bien-être sans dire un mot. Il fal-lait lire sur son visage si tout était à son goût ou s’il y avait du mécontentement. Je crois qu’il a toujours apprécié et en-couragé nos réalisations et c’est quand il racontait aux invités nos faits et gestes qu’on pouvait déduire qu’il était fi er de nous. Dans ces moments, il parlait d’abondance, ayant emmagasiné ce que nous lui avions raconté. Et plus tard, quand nous revenions à la maison, un sourire chaleureux nous accueillait dès notre entrée.

Au début de l’été, vers la mi-juin, quand il allait aux champs, parfois il nous rapportait des grappes de fraises qu’il mettait sur le rebord de son cha-peau de paille. Façon bien à lui de faire plaisir — par des gestes concrets. S’il voulait occuper une chaise qu’on avait prise, il nous demandait un petit ser-vice, comme aller chercher le pain, ou autre chose, et à notre retour, le siège était occupé, avec en prime un petit sourire moqueur.

Les premières images qui me viennent à l’esprit quand je pense à sa présence dans la maison, c’est celle d’un homme qui déambule d’une pièce à l’autre — il le fait pour mieux digérer, pour se

réchauffer ou tout simplement pour se détendre — ou qui est assis dans sa berceuse, au bord de la fenêtre, soit en train de lire son journal, soit à fumer une bonne pipe. L’été, c’était dans le fournil près de la porte qui donnait sur le chemin qu’il prenait du bon temps. Dans la grande cuisine de la maison aux autres saisons, il se plaçait à la fenêtre contiguë à la porte de côté. C’était ses moments de repos, et aussi j’imagine ses temps de réfl exion.

Dès que le facteur passait, nous allions chercher le courrier et papa, quand était dans la maison, lisait le journal avec attention. Il se tenait au courant de ce qui arrivait dans le monde, et à l’époque de la guerre ‘39-‘45, les nou-velles l’intéressaient particulièrement. C’est sûr, il n’était pas pour la conscrip-tion, et il craignait qu’un des garçons ne soit enrôlé. Comme beaucoup de «Canadiens-français» de l’époque, il n’aimait pas l’Angleterre pour laquelle on combattait et à qui on envoyait hommes et argent. Il avait, je pense, une sorte d’antipathie naturelle pour les Anglais en général. Pendant qu’il parcourait le journal L’Action catholique, nous nous efforcions d’attraper la section des bandes dessinées — qu’on appelait comics — pour suivre les péripéties des héros de notre enfance, dont Le fantôme, Terry et les pirates, La souris Miquette et Têtebêche.

[email protected]

819 623-1900

Au fil du TempsUne collaboration de

avec Bernard Julien

Mes grands-parents Édouard Julien et Marie Bussières

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Centre d’exposition de Mont-Laurier : Denis Bordeleau présente « Embrouillamini »

Jusqu’au 10 mars, le public est invité à se laisser guider par sa curiosité jusqu’au Centre d’exposition de Mont-Laurier et à découvrir gratuitement « Embrouillamini », de l’artiste Denis Bordeleau. Denis Bordeleau est un artiste qui s’intéresse à l’organisation physique des bidonvilles et expérimente, dans son geste artis-tique, leur architecture. Il les fera donc revivre sous les yeux du public, s’atta-quant aux aspects de la forme, mais aussi aux couleurs et aux matériaux qui habillent ces lieux de précarité. Armé de matière cartonnée, cet artiste est par-venu à faire naître les contours de la nécessité. Le Centre d’exposition est situé au 385, rue du Pont à Mont-Laurier. Les heures d’ouverture de la salle sont du mardi au jeudi de 10 h à 12 h et de 13 h à 16 h, le vendredi de 10 h à 16 h et le samedi de 10 h à 16 h 30. Pour joindre l’équipe : 819 623-2441 ou expomont-laurier.ca. C

Francophone Anglophone

CS SD Titre / Artiste

01 03 Too good at goodbyesSam Smith

02 02 Échame La CulpaLuis Fonsi/Demi Lovato

03 01 HavanaCamila Cabello

04 05 How longCharlie Puth

05 04 PerfectEd Sheeran

06 09 WolvesSelena Gomez

07 06 KatchiOfenbach

08 07 What lovers doMaroon 5/SZ

09 08 Main girlCharlotte Cardin

10 10 Love againHedley

CS SD Titre / Artiste

01 03 S’enfuirAutomat

02 02 Desert songLudovick Bourgeois

03 04 M’envolerMike Valletta

04 05 La nuit grondeKaïn

05 09 À hauteur d’hommeVincent Vallières

06 03 Ici et ailleursAndréanne A. Malette

07 07 Crose existencielleÉmile Bilodeau

08 08 TempêteAlexe Gaudrault

09 13 États d’amourAmir

10 06 InnocentIan Kelly

Le DécompteTous les samedis de 14 h à 16 h

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Souvenirs de mon père (3)Pendant les longues soirées d’hiver, souvent il se promenait de sa chambre à coucher au salon, tranquillement. Je me rappelle que je m’accrochais à ses jambes et qu’il me traînait d’une pièce à l’autre, à mon grand plaisir. Quelques souvenirs aussi alors qu’il me prenait sur ses genoux ou me berçait. S’il nous arrivait de sortir les cartes, il ne participait pas à cette activité. J’ai l’impression qu’il n’a à peu près jamais joué au Youkeur (euchre), au Quatre-sept ou autres jeux de société.

Papa parlait peu. Quelques souvenirs de la pêche au saumon du temps de son grand-père, du fl ottage du bois sur la Jacques-Cartier qui limitait notre terre, rien sur son enfance et sa jeunesse. Il devait être une personne très sensible à tout ce qui le concer-nait, mais ne manifestait pas ses senti-ments, ou du moins ne les exprimait pas par des mots. C’était d’ailleurs dans les mentalités de l’époque pour un homme de ne pas montrer ses états d’âme. Aux moments les plus diffi -ciles, il était songeur, ne se confi ait pas et gardait pour lui ses préoccupations.

Les vents violents de l’automne et de l’hiver l’effrayaient. La maison, d’une trentaine de pieds de hauteur, craquait et les bourrasques siffl aient aux fenêtres et corniches. C’était un peu lugubre, et pour calmer ses craintes, il lui arrivait de descendre à la cave pour dormir, entortillé dans une peau de carriole. C’était parfois l’étable ou la grange qui l’abritait. Il faut voir dans ce comportement comme une dimension de la nature humaine : on a beau être fait fort et courageux, il se glisse toujours à l’intérieur de l’homme une parcelle de fragilité qui fait de lui toute sa beauté et son «humanité».

L’argent n’était pas facile à gagner et il m’apparaît que papa a toujours eu une certaine insécurité face à son pécule. Aussi craignait-il de faire des dépen-ses pour l’amélioration de la ferme et pour l’accroissement du bétail car il ne supportait pas l’idée de contracter une

dette. Une grande anxiété l’habitait face à l’inconnu, à l’avenir. Aussitôt que les factures arrivaient, aussi vite elles étaient payées. On craignait aussi à cette époque la venue d’une maladie qui pouvait grever sérieuse-ment la condition fi nancière d’une famille, sinon la ruine.

Quand il a déménagé au village de Pont-Rouge en 1961, mon frère Philippe ayant pris la relève, je pense qu’un gros poids lui a été enlevé des épaules. Il m’a semblé plus détendu, plus souriant, plus heureux d’une certaine façon. C’était comme s’il récoltait une moisson qu’il avait mis toute une vie à voir croître. La lecture du journal, de longues promenades sur la galerie de la maison, la cueil-lette du courrier au bureau de poste et aussi, simplement, le fait d’être assis à regarder passer les gens occupaient ses journées.

La dernière fois que je l’ai vu, c’était à l’occasion des vacances des fêtes. À certains moments, il était très agité, soulevé par une sorte d’angoisse pro-fonde. Il avait aussi ses périodes de calme, trop courtes, pendant lesquelles il retrouvait une sorte d’apaisement. Tout doucement, la Faucheuse s’est approchée et il s’est incliné devant l’inévitable, la fi n de son périple sur terre.

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Vers 1929, la famille qui s’agrandit...

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CPE syndiqués CSN: une entente de principe est trouvéeQuatre jours de négociation intensive ont permis d’en arriver le 13 février à une entente de principe pour l’ensemble des CPE visés par la négociation regroupée sur les clauses régionales et locales. Une entente nationale était intervenue le 6 novembre, mais les employeurs de la région avaient, par la suite, soumis des demandes qui imposaient des reculs dans les conditions de travail particulièrement au niveau des horaires. Saisi de ce dépôt patronal, le conseil syndical avait refusé de négocier sur ces bases et opté pour des moyens de pression et l’application de journées de grève. Pour Chantal Maillé, prési-dente du Conseil central des Laurentides CSN, le travail incessant du syndicat est essentiel à la survie du réseau et à la protection des conditions de travail. D’après elle, le gouvernement actuel ne cache pas ses intentions de favoriser les garderies privées et plusieurs directions de CPE préféreraient gérer les cen-tres de la petite enfance comme des compagnies, sans égard à l’implication quotidienne des travailleuses qui œuvrent auprès des enfants.C

Francophone Anglophone

CS SD Titre / Artiste

01 02 How longCharlie Puth

02 01 Échame La CulpaLuis Fonsi/Demi Lovato

03 05 WolvesSelena Gomez

04 03 HavanaCamila Cabello

05 07 Sober upAJR/Rivers Cuomo

06 04 PerfectEd Sheeran

07 10 What lovers doMaroon 5/SZ

08 09 Too much to askNiall Horan

09 08 KatchiOfenbach

10 12 New rulesDua Lipa

CS SD Titre / Artiste

01 01 S’enfuirAutomat

02 02 À hauteur d’hommeVincent Vallières

03 03 La nuit grondeKaïn

04 06 Crise existencielleÉmile Bilodeau

05 12 Une raison d’existerMarc Dupré

06 10 La saison des pluiesPatrice Michaud

07 08 États d’amourAmir

08 07 TempêteAlexe Gaudrault

09 04 M’envolerMike Valletta

10 05 Desert songLudovick Bourgeois

Le DécompteTous les samedis de 14 h à 16 h

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Un dernier mot…Depuis mai 2016, mes chroniques Souvenirs d’autrefois vous ont fait entrer dans l’intimité d’une famille (la mienne) au moment où la Seconde guerre mondiale sévissait en Europe et marquait un tournant dans l’histoire. Ces souvenirs, je les ai partagés avec vous, gens des Hautes-Laurentides, sentant bien qu’ils étaient à l’image de ce que plusieurs d’entre vous avaient vécu ou entendu raconter par les « anciens ». Ils évoquent une période d’enracinement dans le sol québécois, œuvre de défricheurs, de cultivateurs, de bûcherons, de draveurs, de forgerons, de femmes au foyer, d’institutrices, de gardes-malades, etc. Tout était à inven-ter, et le travail créateur de nos aïeux était immense. Leur ingéniosité face aux défi s colossaux qui se dressaient sur leur chemin est digne de mention. On reste sans mot devant leur bravoure, leur héroïsme et leur débrouillardise.

Merci à ceux qui m’ont manifesté leur appréciation soit par téléphone, par courriel, ou encore lors d’une rencon-tre fortuite. Vos commentaires m’ont réjoui, d’autant plus qu’ils étaient spontanés et chaleureux. L’appui et la grande collaboration de Véronique Paul m’ont toujours encouragé à continuer la poursuite de mes écrits. La révision de mes textes a été effec-tuée par ma compagne de vie, Louise Bertrand, avec un souci du détail et de rectitude linguistique remarquable. Si j’ai pu être utile à la Société d’histoire et de généalogie des Hautes-Lauren-tides, je puis dire qu’elle m’a rendu la pareille — et même plus — parce que j’ai replongé dans le temps avec enthousiasme et plaisir. Chaque fait, je l’ai revécu, chaque émotion, je l’ai ressentie. Je dois dire aussi merci

au journal Le Courant des Hautes-Laurentides qui offre aimablement un espace à la Société d’histoire.

Certains ont souhaité que ces chroniques soient publiées afi n qu’elles accèdent à une certaine pérennité et deviennent accessibles à la com-munauté lauriermontoise. Christine Bellefl eur, bien connue au niveau culturel, a été la première à m’en faire la suggestion, puis la Société d’histoire de même que Francine Ouellette y ont ajouté leur approbation. Après mûre réfl exion, j’ai pris la décision de les faire paraître, auxquelles j’ajouterai quelques précisions historiques, des développe-ments nouveaux ainsi que des photos d’époque en plus grand nombre. Le livre devrait paraître au printemps et aura pour titre Témoins d’une autre époque.

Il y a soixante ans cette année que j’habite à Mont-Laurier et il m’a fait plaisir de manifester mon attachement à la communauté par cette série de 48 chroniques qui prend fi n aujourd’hui.

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Au fil du TempsUne collaboration de

avec Bernard Julien

La tablée d’hiver.

Dès le 7 mars 2018, les chroniques Au fi l du Temps vousreviennent avec de nouveaux collaborateurs. Restez avec nous !

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Caroline Boisvert, conseillère en communica-tion et porte-parole à la Direction générale Laurentides-Lanaudière pour le ministère, pré-cise que des discussions sont en cours avec la Municipalité de Ferme-Neuve à ce propos.

Le maire, Gilbert Pilote, confirme avoir parlé avec un représentant du ministère et s’est dit «satisfait» de la discussion. Il précise que seuls deux résidents de Ferme-Neuve habitent de l’autre côté du ponceau problématique.

Néanmoins, les automobilistes qui ont l’habi-tude d’emprunter le 2e Rang de Moreau doi-vent actuellement emprunter à la place un chemin de détour balisé. Ce dernier a été mis en place via les routes 309 et 311.

Il faudra attendre la fonte des neiges avant que le ministère des Transports ne puisse revenir

inspecter complètement la structure afin d’avoir une meilleure idée de son état. À la suite d’étu-des hydrauliques et géotechniques, divers scé-narios seront alors analysés pour corriger le problème, c’est pourquoi Mme Boisvert n’était pas encore en mesure de préciser d’échéancier pour la réalisation des travaux.

Rappelons qu’en juillet 2017, on avait appris que plus de 20% des ponceaux (1 300 sur 6 807) sous responsabilité du ministère des Transports étaient endommagés dans les régions des Laurentides et de Lanaudière. Dans les Laurentides, c’est Mont-Laurier qui en compte le plus (51).C

En raison d’une déformation de la chaus-sée à la hauteur du ruisseau Gorman, à Ferme-Neuve, le 2e Rang de Moreau est

fermé à la circulation depuis le 24 février der-nier. Le ministère des Transports évalue la possibilité d’installer un pont temporaire au printemps.

Un pont temporaire pourrait être installé au printemps

Fermeture du 2e Rang de Moreau

Un pont temporaire pourrait être installé au niveau du ruisseau Gorman, à Ferme-Neuve, au printemps (photo: Code Rouge Mont-Laurier).

Simon Dominé[email protected]

À LA UNE

Francophone Anglophone

CS SD Titre / Artiste

01 02 Beautiful TraumaP!nk

02 05 Too much to askNiall Horan

03 06 New rulesDua Lipa

04 03 Échame La CulpaLuis Fonsi/Demi Lovato

05 08 Say somethingJ.Timberlake C. Stapleton

06 07 PDAScott Helman

07 09 In the moodVeronica

08 11 FinesseBruno Mars

09 10 HavanaCamila Cabello

10 01 Sober upAJR/Rivers Cuomo

CS SD Titre / Artiste

01 01 À hauteur d’hommeVincent Vallières

02 02 La nuit grondeKaïn

03 04 La saison des pluiesPatrice Michaud

04 09 PrémonitionCoeur de pirate

05 05 Crise existencielleÉmile Bilodeau

06 13 Au sommet2Frères

07 03 S’enfuirAutomat

08 08 Mes idéauxDumas

09 10 Dans mon cabanonJean-Marc Couture

10 11 Qu’est-ce qui s’passe ce soir

Les jacks

Le DécompteTous les samedis de 14 h à 16 h

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L’autoneige des Meilleur

Une tempête de neige surprise à l’automne 1948 oblige Jean-Marie, Raymond et Valmore Meilleur à sortir leur « Bombar-dier » pour se rendre à la messe à Val-Barrette. Ils avaient créé leur propre autoneige à partir du moteur à deux cylindres de la motocyclette de Valmore. C’est leur père Adrien, forgeron de métier, qui leur avait enseigné à souder les pièces de métal.

L’autoneige des Meilleur estconstruite vers 1948. Le moteur est un Indian et un ventilateur est utilisé pour le refroidir. Pour que la cabine soit très légère, on utilise un « veneer » mince. La courroie de moulin à scie utilisée pour la traction n’ayant pas résisté au froid, elle est remplacée par des chenilles achetées chez Bombar-dier. Cette construction artisanale présente quelques inconvéni-ents : il n’y a pas de chaufferette et le moteur ne permet pas de reculer. Les passagers doivent donc

toujours être bien emmitoufl és et le conducteur doit s’assurer d’un espace suffi sant pour faire demi-tour.

Le véhicule peut transporter deux passagers en plus du conduc-teur. Il sert surtout à se rendre au village de Val-Barrette ou à Mont-Laurier pour les joutes de hockey, mais Adrien construit aussi des traîneaux pour permettre aux cultivateurs de transporter leurs billots l’hiver. Valmore l’utilise aussi pour se rendre chez les clients de son père Adrien afi n de mesurer les billots et le bois à scier.

Ce n’est qu’en 1949 que le gou-vernement du Québec adop-tera une politique de déneige-ment des routes rurales, ce qui forcera l’industrie de l’autoneige à trouver de nouveaux débouchés, surtout auprès des compagnies forestières.

Par Shirley Duffy

819 623-1900

Au fil du TempsUne collaboration de

Jean-Marie et Valmore Meilleur devant leur autoneige. Source: Valmore Meilleur.

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Les passionnés des matchs de la LNI, friands d’improvisation, avides de découvrir les joies et les fous-rires provoqués par les profession-nels de l’improvisation peuvent se réjouir. En effet, la tournée 2018 de la Ligue nationale d’improvisation (LNI) s’arrête à l’Espace Théâtre de Mont-Laurier le 4 avril, à 19h. Pier-Luc Funk, Réal Bossé, Florence Longpré et Joëlle Parée-Beaulieu, quatre impressionnants joueurs de la Ligue Nationale d’Improvisation, affronte-ront les étoiles de la Ligue d’improvisation de Mont-Laurier, la LIMOL. C’est une 2e rencon-tre pour les deux formations et encore une fois, la joute s’annonce épique. Valérie Panneton, Véronique Lemaire, Joachim Lefebvre, Billie Piché, Mathieu Ladouceur, Nicolas Huberdeau, Jérôme Chartrand et Sébastien Jacques se retrouveront face à la LNI dans une formule à trois périodes. Rappelons que pour la LNI, 2017 aura été l’année de son 40e anniversaire. En chiffres, la Ligue Nationale d’Improvisation c’est 22 000 spectateurs rejoints annuellement, plus de 400 artistes initiés aux métiers de la scène et plus de 300 équipes d’improvisation amateures créées à travers le réseau des éta-blissements scolaires de niveau primaire, secon-daire, collégial et universitaire, rien de moins.C

LA LIMOL AFFRONTE LA LNI LE 4 AVRIL

ongé férié

Pâques

LUNDI 2 avril FERMÉHeures de tombée spéciales pour l’édition

du 4 avril• réservations classées : avant vendredi à 12h

• réservation : avant jeudi 16h30• fournir le matériel : avant vendredi 12h

• social-communautaire-nécrologie-rédaction : avant jeudi 14h

SYLVIE ROBITAILLE • COORDONNATRICE819.623.7374 poste 227 [email protected]

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Le Séminaire Saint-Joseph de Mont-LaurierLa Polyvalente Saint-Joseph de Mont-Laurier, si importante pour les Hautes-Laurentides, le fut tout autant, si ce n’est bien davantage, dans le passé, puisqu’elle fut d’abord un séminaire diocésain depuis la construction de l’imposante bâtisse au tournant des années 1930 jusqu’en 1965.

C’est le curé Antoine Labelle (1834-1891) lui-même qui dès 1878-1879 imagine la création d’une institution d’enseignement supérieur classique, commercial,industriel et agricole. Après des débuts à Nominingue en 1910, la création d’un diocèse en 1913 ayant comme chef-lieu Rapide-de-l’Orignal devenu Mont-Laurier peu avant, amène l’évêque Brunet et son clergé à transférer l’institution tout près de l’évêché en 1915.

Ensuite, pendant exactement un demi-siècle, le Séminaire Saint-Joseph de Mont-Laurier sera tout ce que le vision-naire curé avait planifi é et voulu en étant un agent de développement intégral de Mont-Laurier et de l’ensemble la région environnante. Il faut savoir au départ que les tous premiers colons, précédés des ex-plorateurs et visionnaires Antoine Labelle et Arthur Buies effectuant du portage trois ans auparavant, arrivent et commencent à défricher à Rapide-de-l’Orignal en 1885. L’occupation permanente du site n’est donc vieille que de trente jeunes années lorsque le Séminaire y fait ses débuts.

Pendant cinquante bonnes années donc, l’institution contribuera très largement à la saine armature sociale des Hautes-Laurentides en produisant une élite et une classe moyenne, par-delà les classes agricole et laborieuse formant le noyau en émergence de la population. Un sémi-naire a d’abord pour fonction de for-mer des prêtres et des professionnels(incontestablement l’élite de l’époque), tâche qu’il effectuera avec brio pendantplusieurs décennies, tout enparrainant, avec différentes variables selon les époques, un cours commercial et une école d’arts et métiers (le Pavillon

Saint-Joseph actuel) pour y favoriser l’éclosion d’une classe moyenne. Enfi n, une école d’agriculture (le Cégep actuel) veillera à la mis à jour des techniquesagricoles.

C’est toutefois toujours l’enseignement classique formateur d’humanistes, selon une tradition catholique et occidentale séculaire, qui domine la vie scolaireappliquée et religieuse très sérieuse sur la colline Alix. Les collégiens y sont formés dans un esprit où les langues française, latine et grecque dominent et où les activités sportives, sociales et l’esprit nationaliste canadien-français sont bien présents, le tout dans une atmosphère stricte et très pieuse où la plupart sont pensionnaires. D’ailleurs, lorsque la fer-veur religieuse baissera signifi cativement au début des années 1960 – tant dans l’ensemble du Québec qu’au Séminaire – puis que les vocations religieuses de futurs prêtres baisseront en fl èche, le Séminaire fermera ses portes, tout en vendant ses actifs à la Commission scolaire Henri-Bourassa. Il laisse comme legs principal une belle empreinte fondatrice sur toute une région et sur Mont-Laurier particulièrement.

Félix Bouvier, enseignant à la Polyvalentede Mont-Laurier de 1992 à 2005.

819 623-1900

Au fil du TempsUne collaboration de

Une classe du cours commercial (9e année),formateur de classes moyennes dans les

Hautes-Laurentides, en 1940.

Francophone Anglophone

CS SD Titre / Artiste

01 02 New rulesDua Lipa

02 01 Say somethingJ.Timberlake C. Stapleton

03 04 PDAScott Helman

04 06 In the moodVeronica

05 05 Échame La CulpaLuis Fonsi/Demi Lovato

06 07 FinesseBruno Mars

07 10 The MiddleZedd/Maren Morris/Grey

08 09 The lucky oneLogan Staats

09 08 HavanaCamila Cabello

10 13 Whatever it takesImagine Dragons

CS SD Titre / Artiste

01 02 La saison des pluiesPatrice Michaud

02 05 Au sommet2Frères

03 01 La nuit grondeKaïn

04 04 PrémonitionCoeur de pirate

05 06 Mes idéauxDumas

06 03 À hauteur d’hommeVincent Vallières

07 07 Dans mon cabanonJean-Marc Couture

08 08 Qu’est-ce qui s’passe ce soir

Les jacks

09 12 Only youZara Larsson/O.Dion

10 10 Avant l’aurorePierre-Luc Brassard

Le DécompteTous les samedis de 14 h à 16 h

>29

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Page 8 • 28 mars 2018 • www.lecourant.ca • Le Courant des Hautes-Laurentides

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Bacs noirs: la RIDL et la RIDR doivent se conformer à la loiSuite à une publicité qui énonçait qu’en 2020, le bac noir ne serait pas ramassé si le contribuable n’utilisait pas son bac brun, les régies intermunicipales des déchets de la Lièvre et de la Rouge (RIDL et RIDR) rappellent qu’en effet, à compter de 2020, les résidus alimentaires seront interdits à l’enfouissement. Les deux régies mentionnent que c’est au gouvernement de décider s’il y aura report de l’entrée en vigueur de ce règlement, mais qu’elles n’auront de toute façon pas le choix de se conformer aux directives du gouvernement du Québec. Par ailleurs, les deux régies sont tenues d’atteindre, voire de dépasser, les objectifs de récupération de 60% établis dans le Plan de gestion des matières résiduelles de la MRC d’Antoine-Labelle. La RIDL et la RIDR rappellent d’une même voix que l’ensemble des matières organiques et des résidus verts doivent, d’une façon ou d’une autre, être détournés de l’enfouissement (photo: archives – Le Courant des Hautes-Laurentides). C

La chute de la Roche fendue du villagede La Macaza

La chute de la Roche fendue a assisté en 1895 à la naissance d’un village souhaité par le curé Labelle.

La maison de la première famille de colons, Léon Ouellette et Héloïse Richer arrivés en 1886, était à l’écoute du bruit tumultueux de la chute et des coupes de bois du premier moulin à scie établi sur son roc vers 1890 par l’entrepreneur Philias Charbonneau.

L’auberge Reel Fren’s Inn de Morris Rabinovitch accueillait de nombreux visiteurs de la grande ville qui débar-quaient à la nouvelle gare de pas-sagers du Pont de Fer (des chars) en 1922. Ils arrivaient à bord du Train du Nord pour venir prendre des cures de jouvence et de repos au grand air pur de la forêt boréale Laurentienne.

Les élèves de l’école juive, sise à un jet de pierre de la chute, venaient s’y divertir et s’y baigner comme à la claire fontaine. Elle a vu la construc-tion du premier de nos trois ponts

couverts s’installer par-dessus son torrent tout en écoutant l’écho des cloches de l’église et de l’école du village situées à deux pas de la première croix érigée par Léon Ouellette en prévision d’une prochaine paroisse.

L’athlète Steve Rabinovitch s’y est entraîné à la nage en remontant son courant et se qualifi a pour représenter le pays aux jeux olympiques de Rome en 1960. A son décès, on y déversa une partie de ses cendres dans la marmite au pied de la chute sur cette terre de liberté.

Taillée au fi l de millions d’années dans le bouclier précambrien, la Roche fendue est au centre de larivière «Macassé», un lieu de repaire des premières nations et des premiers colons, au confl uent de ses ributaires, les ruisseaux Chaud et Froid qui s’y déversent dans un spectaculaire bouillon printanier, cédant le passage et projetant avec force les millions de billots qui étaient dravés en amont.

La chute ne prend jamais de repos, elle se laisse admirer à longueur d’année depuis la nuit des temps et jusqu’à l’éternité en livrant ses secrets, car elle nous parle en murmurant. Elle est le cœur battant du village de La Macaza …

Texte et photos de Benoit Thibeault – La Macaza

Sources d’inspiration : Jean-Paul Bélanger, Micheline Charrette, Albert Rabinovitch

819 623-1900

Au fil du TempsUne collaboration de

Francophone Anglophone

CS SD Titre / Artiste

01 02 In the moodVeronica

02 03 FinesseBruno Mars

03 04 Échame La CulpaLuis Fonsi/Demi Lovato

04 08 Whatever it takesImagine Dragons

05 05 Say somethingJ.Timberlake C. Stapleton

06 07 The MiddleZedd/Maren Morris/Grey

07 01 PDAScott Helman

08 10 ChangesFinal State

09 11 The lucky oneLogan Staats

10 09 HavanaCamila Cabello

CS SD Titre / Artiste

01 01 Au sommet2Frères

02 03 PrémonitionCoeur de pirate

03 02 La saison des pluiesPatrice Michaud

04 04 Mes idéauxDumas

05 07 Voiture volanteClaude Bégin

06 08 Best I’ll never haveBrandon Mig

07 09 Only youZara Larsson/O.Dion

08 14 Les rosesKarim Ouellet

09 11 Il est où le bonheurChristophe Maé

10 10 Qu’est-ce qui s’passe ce soir

Les jacks

Le DécompteTous les samedis de 14 h à 16 h

>29

765

Page 8 • 11 avril 2018 • www.lecourant.ca • Le Courant des Hautes-Laurentides

Page 8: De toute lÕŽquipe du Journal le Courant · 2019. 4. 17. · De toute lÕŽquipe du Journal le Courant ouvenirs de on re 1 Parler dÕun p re qui sÕest fait discret et r serv toute

Plus de 40 000 mots d’encouragement pour nos élèves

La 8e édition du projet «J’aime ça, tu m’encou-rages» aura fracassé ses propres records avec la remise de plus de 40 000 messages d’encou-ragement aux quelque 4 000 élèves de la Commission scolaire Pierre-Neveu. Du 12 février au 16 mars, parents, amis, enseignants, entraî-neurs et toutes les connaissances d’étudiants étaient invités à écrire un message axé sur la persévérance scolaire à des élèves de leur entou-rage. Une fois de plus, la communauté des Hautes-Laurentides a démontré son soutien en se mobilisant pour accomplir la mission du Comité Action Persévérance: accroître la persé-

vérance scolaire, la réussite éducative, la diplo-mation et la qualification de nos jeunes. Les impacts de ces mots ne sont plus à prouver: les encouragements augmentent considérable-ment les sentiments positifs liés aux facteurs de protection de la persévérance scolaire (moti-vation, estime de soi, confiance, fierté, etc.) chez les jeunes, en plus de créer des réflexes chez les individus à encourager les élèves de leur entou-rage au quotidien. Depuis la première édition du projet en 2011, près de 200 000 mots d’encou-ragement ont été remis.

À LA UNE

Francophone Anglophone

CS SD Titre / Artiste

01 02 Whatever it takesImagine Dragons

02 04 ChangesFinal State

03 05 The MiddleZedd/Maren Morris/Grey

04 01 FinesseBruno Mars

05 06 The lucky oneLogan Staats

06 09 WomanKesha

07 10 No ExcusesMeghan Trainor

08 07 Échame La CulpaLuis Fonsi/Demi Lovato

09 08 Say somethingJ.Timberlake C. Stapleton

10 03 In the moodVeronica

CS SD Titre / Artiste

01 02 PrémonitionCoeur de pirate

02 03 Mes idéauxDumas

03 05 Voiture volanteClaude Bégin

04 06 Best I’ll never haveBrandon Mig

05 01 Au sommet2Frères

06 10 Déjà vuAmé

07 07 Only youZara Larsson/O.Dion

08 08 Les rosesKarim Ouellet

09 09 Il est où le bonheurChristophe Maé

10 04 La saison des pluiesPatrice Michaud

Le DécompteTous les samedis de 14 h à 16 h

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765

La téléphonie en milieu ruralSouvenirs de Mme Ruth Forget Legault, fi lle de Fernande Lacasse et Maurice Forget.

Chronique 1 de 3.Nous sommes en 1952 dans levillage de Val-Barrette. À l’époque, la municipalité bénéfi ciait d’un service de téléphonie depuis déjà quelques années. Au début, la centrale téléphonique se situait dans l’hôtel du village. Par la suite et pendant quelques mois, chez une famille du village. Mais The Bell Telephone Company of Canada cherchait une solution permanente.

Après quelques discussions entre la compagnie et Mme Fernande Lacasse Forget, une entente est conclue. Le service de la centrale téléphonique sera installé dans la maison de la famille Forget.

Pour la somme de 1 940$ par année, un contrat lucratif pour l’époque, Mme Forget devait assurer le service de téléphonie 24h par jour, 365 jours par année. De plus, elle fournissait le local chauffé et éclairé ainsi que le personnel nécessaire au bon fonctionnement. Un nouvel apport au revenu familial qui n’était sûrement pas à dédaigner à cette époque.

Il fallait donc entreprendre des travaux majeurs dans la maison pour permettre l’installation de la console ainsi que les batteries néces-saires permettant le fonctionnement de la centrale lors d’une panne électrique.

Le téléphone étant devenu un service essentiel, il fallait pouvoir rejoindre le médecin ou le curé en tout temps.

Le nouveau service de téléphonie sera maintenant situé dans le salon de la famille Forget. Des travaux s’imposent. Les ouvriers, embau-chés par la compagnie de télépho-nie, ont donc défait une partie du

plafond du sous-sol afi n d’installer des poutres permettant de solidifi er la structure et supporter le poids des nouvelles installations. Finalement, on a érigé une cloison entre le sa-lon et la cuisine. La cuisine devientalors le seul lieu de rassemblement de la famille, téléphonie oblige!

La centrale de Val-Barrette cou-vrait les territoires de Kiamika, Val-Barrette, Lac-des-Écorces, Guénette, Val-Viger et Chute-St-Philippe; elle comptait 72 abonnés.

Il y avait des boites téléphoniques payantes réparties à différentsendroits sur le territoire, dont une située devant la maison Forget. Mme Forget devait une fois par mois faire la tournée afi n de ramasser l’argent des boites; heureusement pour elle, son mari possédait une auto-taxi et pouvait la véhiculer facilement.

Par Michelle Meilleur

819 623-1900

Au fil du TempsUne collaboration de

Ruth Forget en 1956. Source: P133 Fonds Ruth Forget

Page 8 • 25 avril 2018 • www.lecourant.ca • Le Courant des Hautes-Laurentides

Page 9: De toute lÕŽquipe du Journal le Courant · 2019. 4. 17. · De toute lÕŽquipe du Journal le Courant ouvenirs de on re 1 Parler dÕun p re qui sÕest fait discret et r serv toute

Caucus national rural: David Graham réélu par acclamation

Lors de l’élection annuelle de l’exécutif du Caucus rural libéral, le 30 avril, le député fédéral de Laurentides-Labelle, David Graham, fondateur de ce caucus, a été élu par acclamation pour un troisième mandat au poste de trésorier. Le Caucus national rural libéral a pour objectif de porter et défendre les intérêts des régions du Canada auprès du gouvernement. «Les membres du Caucus rural parlent d’une même voix auprès des députés des centres urbains et des divers comités lorsque vient le temps de trouver des solutions adaptées à la réalité de nos régions.

On voit les résultats concrets de nos représen-tations, que ce soit pour l’accès à Internet en région, la protection de nos lacs et cours d’eau ou les investissements pour des infrastructures communautaires», a déclaré le député. Sur la photo: Richard Hébert, vice-président (député de Lac-Saint-Jean), Marc Serré, président (député de Nickel Belt), Bernadette Jordan, vice-prési-dente (députée de South Shore-Saint Margarets) et David Graham, trésorier, forment le nouvel exécutif du Caucus rural fédéral.

À LA UNE

Francophone Anglophone

CS SD Titre / Artiste

01 02 The MiddleZedd/Maren Morris/Grey

02 01 ChangesFinal State

03 03 The lucky oneLogan Staats

04 04 No ExcusesMeghan Trainor

05 07 Saturday sunVance Joy

06 06 WomanKesha

07 08 You are the reasonCalum Scott/L.Lewis

08 05 FinesseBruno Mars

09 11 FriendsMashmello, Anne-Marie

10 09 Échame La CulpaLuis Fonsi/Demi Lovato

CS SD Titre / Artiste

01 02 Déjà vuAmé

02 01 PrémonitionCoeur de pirate

03 03 Voiture volanteClaude Bégin

04 04 Best I’ll never haveBrandon Mig

05 06 Ton sourireTibz

06 08 Les rosesKarim Ouellet

07 07 Only youZara Larsson,

08 10 IncendieAlfa Rococo

09 09 Il est où le bonheurChristophe Maé

10 12 There with youDan-D, Margau

Le DécompteTous les samedis de 14 h à 16 h

>29

765

Les téléphonistes au cœur du service…Souvenirs de Mme Ruth Forget Legault, fi lle de Fernande Lacasse et Maurice Forget.

Chronique 2 de 3.

En 1952, Jeanine et FrançoiseGaudreau, résidentes de Val-Barrette, furent les premièrestéléphonistes engagées par Mme Forget. Ruth, enfant à l’époque, garde un très bon souvenir de celles-ci, car Jeanine et Françoise lui faisaient la lecture lors de leurs moments libres.

Plus d’une trentaine de jeunes fi lles du village ont travaillé à la centrale des For-get de 1952 à 1968. À la fi n des années cinquante, une téléphoniste gagnait 24$ par semaine pour unequarantaine d’heures de travail; elle devait également apporter son lunch et manger sur place. On se devait d’être disponible en tout temps, le téléphone pouvait sonner…

La boulangerie Ricard étant située à proximité, les jeunes hommes qui y travaillaient venaient placoter par la fenêtre avec les téléphonistes et quelquefois… apportaient des petits gâteaux Vachon!

Ruth Forget a débuté sa carrière de téléphoniste à temps partiel, la nuit. C’était son père qui gardait le « switchboard » à cet instant-là. Un lit pliant était installé dans la pièce et quand un appel entrait, une alarme avertissait le gardien. Il faut dire que les appels de nuit étaient peu fréquents à l’époque. Les clients les plus sollicités étaient le docteur Hélie pour une urgence ou un accouchement, le curé pour aller administrer l’extrême-onction à un malade, ou encore le chauffeur de taxi pour un transport.

Maurice Forget, chauffeur de taxi à ce moment-là, accompagnait souvent le docteur Hélie la nuit et devait l’attendre jusqu’à la fi n de son intervention auprès de son patient. En pareil cas, monsieur Forget réveillait la petite Ruth afi n qu’elle prenne en charge le « switchboard » durant sonabsence.

Mme Ruth Forget Legault me disait que le docteur Hélie se mon-trait très reconnaissant envers eux. Quand la famille requérait les soins dumédecin ou encore qu’elle achetait des médicaments, il répondait : « Pas question de me payer, je vous dérange assez la nuit ». Le docteur Hélie soignait les gens, arrachait les dents et possédait une pharmacie. Elle se souvient du numéro de téléphone du médecin qui était le 5; celui du curé, le numéro 8.

Par Michelle Meilleur

819 623-1900

Au fil du TempsUne collaboration de

Ruth Forget, téléphoniste au repos, en 1956. Source: P133 Fonds Ruth Forget.

Page 8 • 9 mai 2018 • www.lecourant.ca • Le Courant des Hautes-Laurentides

Page 10: De toute lÕŽquipe du Journal le Courant · 2019. 4. 17. · De toute lÕŽquipe du Journal le Courant ouvenirs de on re 1 Parler dÕun p re qui sÕest fait discret et r serv toute

Le premier forum économique Synergie 17/21 a attiré quelque 200 élus, entre-preneurs et représentants d’organismes

et d’institutions. Ils ont pu assister gratuite-ment à un «cours magistral des bonnes pra-tiques et des meilleures orientations» des bouches de René Vézina, Simon Gaudreault et Tina Poitras.

Le 21 mars dernier, le Centre local de développement (CLD) d’Antoine-Labelle dévoilait les principales orientations de sa planification stratégique pour l’essor économique de la MRC d’Antoine-Labelle, Synergie 17/21, dont la grande ligne directrice est d’améliorer la collaboration entre les acteurs du milieu des affaires.

Presque deux moins plus tard, le 14 mai de 13h à 19h, environ

200 personnes des milieux politique, économi-que et communautaire ont répondu à l’appel du CLD et ont convergé vers l’Espace Théâtre de Mont-Laurier pour le premier forum écono-mique Synergie 17/21.

Pratiquement toute la classe politique de la région était présente, dont le député provin-cial, Sylvain Pagé, le député fédéral, David Graham, le préfet de la MRC d’Antoine-Labelle, Gilbert Pilote, et un grand nombre de maires, maires-ses et conseillers municipaux. La ministre res-ponsable des Laurentides, Christine St-Pierre, a même fait une brève apparition au micro au

Un «cours magistral des bonnes pratiques»

Premier forum économique de Synergie 17/21

ALEXANDRE DUBÉ[email protected]

René Vézina, chroniqueur et journaliste économique pour Radio-Canada et Les Affaires (photos: Alexandre Dubé - Le Courant des Hautes-Laurentides).

ACTUALITÉ

Francophone Anglophone

CS SD Titre / Artiste

01 04 No ExcusesMeghan Trainor

02 05 Saturday sunVance Joy

03 02 ChangesFinal State

04 01 The MiddleZedd/Maren Morris/Grey

05 18 AshesCéline Dion

06 07 You are the reasonCalum Scott/L.Lewis

07 08 FinesseBruno Mars

08 09 FriendsMashmello, Anne-Marie

09 12 On my ownJeff rey Piton

10 15 Leave a light onTom Walker

CS SD Titre / Artiste

01 03 Voiture volanteClaude Bégin

02 01 Déjà vuAmé

03 05 Ton sourireTibz

04 04 Best I’ll never haveBrandon Mig

05 02 PrémonitionCoeur de pirate

06 06 Les rosesKarim Ouellet

07 08 IncendieAlfa Rococo

08 11 Pour de bonAutomat

09 09 Il est où le bonheurChristophe Maé

10 10 There with youDan-D, Margau

Le DécompteTous les samedis de 14 h à 16 h

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Le « switchboard » et la facturation...Souvenirs de Mme Ruth Forget Legault, fi lle de Fernande Lacasse et Maurice Forget.

Chronique 3 de 3.

Comment fonctionnait le «switch-board»? Quand un appel entrait, une palette tombait et le son de la palette était différent selon la provenance de l’appel. On reconnaissait bien le son pour le curé ou pour le mé-decin. La téléphoniste prenait un fi ltéléphonique et l’insérait dans la case de l’appelant, prenant ainsi la com-munication et, dépendamment avec qui la personne voulait parler, elle prenait un deuxième fi l et établissait la communication entre l’appelant et l’appelé. Quand la conversationdébutait, la téléphoniste prenait un billet et inscrivait l’heure du début de l’appel et, à la fi n, inscrivait la durée de l’appel. À la fi n du mois, tous les billets étaient envoyés à la compagnie Bell qui facturait alors les clients. Par la suite, les clients payaient par la poste ou se rendaient directement chez Mme Forget pour payer leur compte. La centrale de Val-Barrette relevait du bureau chef de Sainte-Agathe.

Quand il manquait d’électricité chez les Forget, la téléphoniste activait une génératrice manuelle avec bat-teries en tournant une manivelle. Il fallait que le téléphone fonctionne, c’était un service essentiel. Les lignes privées étaient disponibles seulement à Val-Barrette; il fallait être fortuné,ou presque, pour se l’offrir. Dans les autres villages, on retrouvait des lignesdoubles, triples ou quadruples mais aucune possibilité de seprocurer une ligne privée. Un exemple d’une ligne pour quatre maisons différentes : « une petitesonnerie pour une maison, une grande pour une autre, une grande et une petite pour la troisième et deux grandes sonneries pour la quatrième ».

Il fallait bien écouter avant de répon-dre et adieu la discrétion. À l’ère des lignes privées, des affi cheurs, de la téléphonie mobile, de « FaceTime » ou « Skype », il est diffi cile d’imaginer cette façon de procéder d’une époque pas si lointaine.

Mme Ruth Forget s’est mariée avec M. Raymond Legault le 16 avril 1962. Elle et son conjoint demeurenttoujours dans la maison familiale des Forget. M. Legault dit avoir très peu travaillé au service de téléphonie, il répondait seulement au téléphone lorsque sa femme était occupée. Vers la fi n des années 60, le service fut transféré à la compagnie de téléphone de la vallée de la Lièvre (Lievre Valley Telephone Co.) située à Mont-Laurier. Les années de service téléphonique dans la maison familiale demeurent d’agréables souvenirs pour Mme For-get Legault.

Par Michelle Meilleur

819 623-1900

Au fil du TempsUne collaboration de

Ruth Forget Legault au « switchboard » Source: P133 Fonds Ruth Forget.

Page 8 • 23 mai 2018 • www.lecourant.ca • Le Courant des Hautes-Laurentides

Page 11: De toute lÕŽquipe du Journal le Courant · 2019. 4. 17. · De toute lÕŽquipe du Journal le Courant ouvenirs de on re 1 Parler dÕun p re qui sÕest fait discret et r serv toute

Un résident de Saint-Aimé-du-Lac-des-Îles, Jonathan Dion, 30 ans, a été arrêté par la Sûreté du Québec (SQ) et a com-

paru le 11 mai dernier au palais de justice de Mont-Laurier, relativement à du harcèlement criminel à l’encontre de plusieurs personnes dans les Laurentides.

Selon le sergent Marc Tessier, du service des communications de la SQ, les faits se seraient produits entre les mois de mars et mai 2018, à Sainte-Adèle et à Sainte-Agathe-des-Monts.

Le sergent Tessier n’a pas indiqué le nombre de victimes qui, par leurs témoignages, ont per-mis l’arrestation de M. Dion. Ce dernier les aurait abordées alors qu’elles marchaient ou faisaient de la course à pied, la plupart du temps alors qu’il se trouvait à bord d’un camion F150, 2005 de couleur gris foncé avec un collant avec l’ins-cription «Browning» sur les quatre coins de la vitre arrière. Il n’y aurait pas eu de contact et d’agression physique à proprement parler. Le harcèlement avait-il un caractère sexuel? Le ser-

gent Tessier a répondu qu’il ne pouvait pas aller dans le détail, mais que l’homme avait fait «des commentaires insistants de différents types».

Coordonnée par la SQ, c’est la structure de ges-tion des enquêtes sur les crimes en série (GECS) qui a été déployée dans le cadre de cette enquête. Il s’agit d’une structure de commandement uni-fié au sein de laquelle les services de police qué-bécois travaillent en partenariat afin d’identifier rapidement les crimes commis par des prédateurs et de procéder à leur arrestation, spécifie la SQ.

Le sergent Tessier explique que d’autres victi-mes pourraient se manifester et invite toute personne ayant de l’information au sujet de M. Dion ou de ses agissements à communiquer avec la Centrale de l’information criminelle de la SQ, au 1 800 659-4264.

Suite à sa comparution au palais de justice de Mont-Laurier, M. Dion a été libéré avec des conditions.

Saint-Aimé-du-Lac-des-Îles

Jonathan Dion a été arrêté par la Sûreté du Québec pour harcèlement criminel (photo: gracieuseté).

Jonathan Dion arrêté pour harcèlement criminel

SIMON DOMINÉ[email protected]

Francophone Anglophone

CS SD Titre / Artiste

01 08 Leave a light onTom Walker

02 02 You are the reasonCalum Scott/L.Lewis

03 04 HappierEd Sheeran

04 03 No ExcusesMeghan Trainor

05 05 FriendsMashmello, Anne-Marie

06 09 Paradise MotionCharlotte Cardin

07 06 On my ownJeff rey Piton

08 01 AshesCéline Dion

09 15Meant to beBebe Rexha/

Florida Georgia Line

10 14 Done for meCharlie Puth/Kehlani

CS SD Titre / Artiste

01 01 Voiture volanteClaude Bégin

02 04 Pour de bonAutomat

03 07 IncendieAlfa Rococo

04 05 Les rosesKarim Ouellet

05 10 CouleursVincent Dupont

06 02 Déjà vuAmé

07 08 There with youDan-D, Margau

08 09 Il est où le bonheurChristophe Maé

09 06 Ton sourireTibz

10 03 Best I’ll never haveBrandon Mig

Le DécompteTous les samedis de 14 h à 16 h

>297

65

La câblodistribution à Mont-Laurier :la contribution de Gilles Létourneau

Chronique 1de 3L’entrée en ondes de CBFT en septembre 1952 marque l’inauguration de la télévision au Canada. En noir et blanc à ses débuts, elle nous en fera voir de toutes les couleurs au fi l des ans. À partir de 1954, le canal 2 diffuse uniquement en français laissant la diffusion anglaise au canal 6. En 1961, le canal 9 dif-fuse en français à partir d’Ottawa et dessert Mont-Laurier.

Au début de la décennie 1950, il n’existe aucune infrastruc-ture pour la câblodistribution dans la région. En 1956, après des études en sciences et des cours de perfectionnement en électronique, Gilles Létourneau s’établit à Mont-Laurier avec un projet en tête, celui de doter la ville d’un réseau de câblodis-tribution. Il faut commencer par le début, soit l’érection d’une tour. Le jeune entrepreneur nepossède ni l’argent ni les équipe-ments nécessaires à l’installation des assises de la tour. Alors il trouve un allié précieux en la personne du maire Florant. Désireux de doter sa ville de nouveaux services, le maire lui prête gratuitement les com-presseurs de la ville. Ce mode de collaboration jette peut-être les bases de ce qu’on appelle aujourd’hui les partenariats public-privé. En 1957, aidé de monsieur Gérard Girouard, Gilles Létourneau débute la construction de la tour de 100 pieds de hauteur sur le

Mont-Laurier. Les encrages de la tour sont encore visibles et témoignent d’un passé pas si lointain.

Une fois la tour terminée, il faut installer un tuyau de métal qui sert de gaine protectrice aux fi ls. M. Létourneau se souvient du jour où une section de tuyau mal fi xée au bout de la tour tombe et lui sectionne un bout de pied.

La construction d’une ligne électrique reliant le bas et le haut de la montagne s’impose afi n de brancher les lampes électriques nécessaires à l’alimentation des amplifi cateurs. Quand une lampe grille, il faut aller la rem-placer (pas commode le soir, encore moins l’hiver).

Par André Ducharme

819 623-1900

Au fil du TempsUne collaboration de

Gilles Létourneau.Source: Collection de la SHGHL.

La Société nationale des Québécoises et Québécois des Hautes-Rivières et La Société d'histoire et de généalogie des

Hautes-Laurentides ont le plaisir de vous inviter à un

Lancement/causerie Le dimanche 17 juin 2018 à 14 h

Témoins d'une autre époque Récit de Bernard Julien

Venez rencontrer l’auteur des chroniques Souvenirs d’autrefois que vous avez eu le plaisir de lire ci-

haut en 2016-2017.

au Centre d'exposition de Mont-Laurier 385, rue du Pont, Mont-Laurier

Bienvenue à tous

Page 8 • 6 juin 2018 • www.lecourant.ca • Le Courant des Hautes-Laurentides

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Vernissage de l’exposition «Des forêts et des hommes»

La Société d’histoire et de généalogie des Hautes-Laurentides (SHGHL) invite la population au ver-nissage de l’exposition «Des forêts et des hommes», laquelle mettra de l’avant des documents d’archi-ves, photos et artefacts témoignant de notre histoire forestière au siècle dernier. Le lance-ment du 22e numéro de la revue La Laurentie coïncidera et complétera le contenu de l’expo-sition, alors qu’on y reprendra la thématique forestière. Le vernissage, qui s’inscrit dans le cadre des festivités de la Fête nationale du

Québec, se tiendra le 24 juin à 14h, au studio de la Maison de la culture de Mont-Laurier du 385, rue du Pont. Dès 15h, la SHGHL aura le plai-sir et l’honneur d’accueillir à une table ronde Denise Julien ainsi que Benoît Bisaillon, Marcel Charron et Léandre Meilleur, acteurs et témoins de l’histoire forestière et qui sauront captiver l’audience d’anecdotes et de faits historiques mettant en vedette les travailleurs forestiers présents et passés.

ARTS ET CULTURE

Francophone Anglophone

CS SD Titre / Artiste

01 02 HappierEd Sheeran

02 04 Done for meCharlie Puth/Kehlani

03 07 On my ownJeff rey Piton

04 03 FriendsMashmello, Anne-Marie

05 06Meant to beBebe Rexha/

Florida Georgia Line

06 08 On the looseNiall Horan

07 01 You are the reasonCalum Scott/L.Lewis

08 11 Have it allJason Mraz

09 13 No tears left to cryAriana Grande

10 10 In my bloodShawn Mendes

CS SD Titre / Artiste

01 01 Pour de bonAutomat

02 02 IncendieAlfa Rococo

03 17 Cherry Blossom (Face B)Patrice Michaud

04 06 Milliardaire de toiLudovick Bourgeois

05 03 Voiture volanteClaude Bégin

06 09 C’est écrit dans le cielSimon Morin

07 13 Habana BailaDominique Hudson

08 14 EmpireMarie Mai

09 04 CouleursVincent Dupont

10 05 Il est où le bonheurChristophe Maé

Le DécompteTous les samedis de 14 h à 16 h

>29

765

La câblodistribution à Mont-Laurier Chronique 2 de 3

Pour desservir la clientèle, le câble doit se rendre près des maisons en utilisant les poteaux électriques comme support. Or, le réseau électrique appar-tient à l’entreprise Électrique Mont-Laurier. Le Dr. Tous-saint Lachapelle, coproprié-taire de la centrale électrique,accorde gratuitement, sans signature d’entente, le droit de passage du câble sur son réseauélectrique. En échange, il demande à Mont-Laurier Télédiffusion Inc. de fournir sans frais le service du câble à des personnes dont les noms apparaissent sur une liste qu’il lui soumet. C’est la formule donnant / donnant. Désormais, le câble part de la tour sur le Mont-Laurier attaché à un fi l d’acier comme support et suit la ligne électrique dans les rues de la Ville.

La pression atmosphérique infl uence la qualité de la récep-tion des ondes. Les plus vieux se souviennent des «oreilles de lapin» que l’on déplace sur le téléviseur en maugréant. Certaines journées, la perfor-mance du canal 2 s’évalue à 60%. Une façon de dire qu’il y avait de la neige dans le télévi-seur.

En 1961, Gilles Létourneau prend en charge l’entretien de la tour de relais de Val-Limoges, propriété de Radio-Canada. Les émissions du canal 2 (Ottawa) peuvent être captées par des antennes sur le toit des

maisons, et celles du canal 2(Montréal) par le câble. La mauvaiseréception du relais de Val-Limoges est dénon-cée dans le journal local Le Flambeau et des directives précises et rigoureuses sont données au spécialiste entélévision.

En 1966, l’aréna de Mont-Laurier situé à l’angle de la rue Chasles et du boulevard Albiny-Paquette brûle. Le câble princi-pal reliant la tour au centre-ville fond. La technologie ne permet pas le remplacement unique-ment du bout de câble endom-magé. Le circuit doit être refait à partir du boulevard jusqu’au pied de la montagne causant ainsi une interruption de ser-vices durant trois semaines. De quoi alimenter les discussions dans les chaumières.

Par André Ducharme

819 623-1900

Au fil du TempsUne collaboration de

Annonces dans l’annuaire de la Ville de Mont-Laurier de 1959 (image de gauche)

et 1962 (ci-haut).

Page 8 • 20 juin 2018 • www.lecourant.ca • Le Courant des Hautes-Laurentides

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Le conseil municipal de Mont-Laurier a décrété des travaux d’aménagement d’un sentier pédestre à l’arrière de l’hôtel

de ville, le 28 mai dernier.

«On a fait une demande de 25 000$ pour la phase I, précise le maire, Daniel Bourdon. On fait une demande parce que c’est un sentier qui

va servir à la population de Mont-Laurier.» Le sentier devrait être aménagé à partir de l’an prochain sur une superficie de plus ou moins 25 hectares. Le sentier en lui-même serait long de plus d’un kilomètre. «Le projet est en mar-che, a ajouté M. Bourdon. Il va y avoir des bancs, on va pouvoir faire de l’exercice et ça va être un peu thématique.» Le maire a été lui-même inter-pellé à plusieurs reprises par des aînés qui sou-haitaient avoir un endroit afin de pouvoir marcher en toute sécurité, mais le sentier sera bien entendu ouvert à tous.

Un sentier pédestre bientôt aménagé derrière l’hôtel de ville

Mont-Laurier

Le maire Daniel Bourdon (photo: archives – Le Courant des Hautes-Laurentides).

SIMON DOMINÉ[email protected]

Francophone Anglophone

CS SD Titre / Artiste

01 02 HappierEd Sheeran

02 04 Done for meCharlie Puth/Kehlani

03 07 On my ownJeff rey Piton

04 03 FriendsMashmello, Anne-Marie

05 06Meant to beBebe Rexha/

Florida Georgia Line

06 08 On the looseNiall Horan

07 01 You are the reasonCalum Scott/L.Lewis

08 11 Have it allJason Mraz

09 13 No tears left to cryAriana Grande

10 10 In my bloodShawn Mendes

CS SD Titre / Artiste

01 01 Pour de bonAutomat

02 02 IncendieAlfa Rococo

03 17 Cherry Blossom (Face B)Patrice Michaud

04 06 Milliardaire de toiLudovick Bourgeois

05 03 Voiture volanteClaude Bégin

06 09 C’est écrit dans le cielSimon Morin

07 13 Habana BailaDominique Hudson

08 14 EmpireMarie Mai

09 04 CouleursVincent Dupont

10 05 Il est où le bonheurChristophe Maé

Le DécompteTous les samedis de 14 h à 16 h

>29

765

La câblodistribution à Mont-Laurier Chronique 3 de 3

Certains propriétaires de mai-sons, usagers du câble, branchent illégalement leur locataire sur le réseau en introduisant des ai-guilles dans le câble. Cette tech-nique de raccordement assez rudimentaire, on en convient, cause de nombreux problèmes. Le système en place ne supporte tout simplement pas de «corps étrangers» et fi nit par bloquer, causant des pannes de services. Pour corriger le problème, la recherche des aiguilles s’impose.Trois dispensateurs de ser-vices utilisent les mêmes po-teaux électriques, mais de façonhiérarchisée.

En premier lieu, au sommet des poteaux, Electrique Mont-Laurier propriétaire du réseau électrique, en deuxième lieu, au centre, Lièvre Valley Télé-phone et fi nalement, en des-sous, Mont-Laurier Télédiffu-sion Inc. (câble). La guerre des fi ls cause des dommages col-latéraux. La présence du câble trop près des fi ls de téléphone introduit de la distorsion, dit-on. Dans le cas d’une trop grandeproximité des fi ls électriques et du câble, on n’hésite pas à section-ner ce dernier, tout simplement, sans avertissements de dire M. Létourneau. À chaque coupe du câble, il y a inévitablement interruption de services.

La technique de la câblodistri-bution n’est pas encore ensei-gnée dans les écoles. Le métier s’apprend sur le tas. La création de l’Association des câblodis-tributeurs sert de laboratoire.

Les membres partagent leurs expériences personnelles. La découverte par hasard de l’antenne parabolique par un ingénieur ontarien révolutionne la technologie. L’installation d’une antenne parabolique incurvée de 360 pieds par 60 pieds sur le mont Laurier amé-liore de beaucoup la réception des ondes et, par ricochet, fi délise la clientèle. Le coût de location des services du câble passe de 2,50$ par mois en 1962 à 4,00$, six ans plus tard.

En 1968, M. Létourneau, pionnier du câble à Mont-Laurier, vend la compagnie Mont-Laurier Télédiffusion Inc. à Vidéotron. La vente inclut la clientèle, le câble et le transfert du permis d’opération.

Par André Ducharme

819 623-1900

Au fil du TempsUne collaboration de

L’antenne parabolique située à l’arrière du mont Laurier lors de sa construction en 1965. Source: Journal L’Écho de la Lièvre,

édition du 2 juillet 1965.

Page 8 • 4 juillet 2018 • www.lecourant.ca • Le Courant des Hautes-Laurentides

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C’était la fête à Notre-Dame-du-Laus lors

de la 1e édition du Festival Country qui

se tenait du 12 au 15 juillet dernier.

Avec une température parfaite et une pro-

grammation de choix, l’événement a attiré

plusieurs milliers de personnes. Le comité

organisateur affirme donc fièrement que

l’événement est une réussite.

Le comité organisateur voulait, pour cette pre-mière édition du Festival, interpeller le plus d’amateurs possible en offrant une fin de semaine hors du commun de façon à prouver qu’il était possible d’organiser un événement d’envergure dans la région.

Les organisateurs ont donc misé sur une pro-grammation des plus complètes et impression-nantes. Le jeudi soir, 12 juillet, il était possible de voir Ghyslain Mongeon, Caroll Ann King, Louis Bérubé et Maxime Proulx.

Le vendredi 13 juillet on présentait dès 13h, Éric Labelle, Raymond Lavoie, Sylvie Prescott, Gaétane Beaubien et en soirée Julie Daraîche, Dani Daraîche, David Bernachez, Paul Daraîche et Daniel Bertrand.

Le samedi 14 juillet ce sont Normand Grenier, Nicolas Dufresne, André Brazeau, René Grondin, Gisèle Laliberté, Caroll Ann King, Guylaine Tanguay et Allisonon & Triggers qui ont offert de super-bes performances.

Le festival s’est terminé le dimanche 15 juillet avec une messe country à 11h qui était suivie des spectacles de Claude et Suzanne, Jean-Rock Cumming, Lucie Thibodeau, Viateur et Patricia Caron ainsi qu’André Brazeau. Ce fut une fin de

semaine bien remplie qui a permis aux ama-teurs de country de s’amuser au son d’une musi-que qui ne cesse de gagner en popularité.

«Dimanche ça a été plus tranquille, mais jeudi on a eu environ 1500 personnes, vendredi et samedi c’est autour de 2500 personnes chaque soir. C’est vraiment excellent pour une première édition», affirmait fièrement Éric Lagacé, orga-nisateur.

«Le public a eu un gros coup de cœur pour Guylaine Tanguay samedi et la famille Daraîche a vraiment fait lever la foule vendredi soir», sou-lignait-il.

MISSION ACCOMPLIE

Passionné par ce genre d’événement, Éric Lagacé, de qui est venue l’idée d’organiser l’événement, rêvait de suivre les traces de son père qui lui-même a déjà organisé plusieurs festivals de ce genre par le passé. Avec le support de la muni-cipalité et une équipe bien impliquée, le rêve est réalisé et les objectifs atteints, voire même dépassés puisqu’au départ on voulait simple-ment avoir du plaisir et attirer le plus de monde possible dans la région.

Quand toutes les dépenses encourues seront payées, 25% des profits seront remis à la muni-cipalité pour son comité des loisirs, le reste sera déposé dans un compte pour être réinvesti dans une prochaine édition.

Le comité est prêt à revivre l’expérience l’an pro-chain, il ne manque qu’une confirmation du maire de Notre-Dame-du-Laus pour annoncer officiellement le retour du festival.

Des milliers de gens présents

Festival Country de Notre-Dame-du-Laus

Paul Daraîche (photo: gracieuseté).

KATHLEEN [email protected]

Des forêts et des hommes

Jusqu’en 1810, la fourrure reste le produit d’exportation prin-cipal de la colonie. Puis, en 1806, Napoléon 1er, empereur des français, impose un blocus continental à l’Angleterre, ce qui coupe cette dernière de ses sources de bois. Elle se tourne alors vers sa colonie d’Amérique pour l’approvisionnement. C’est l’époque du bois équar-ri. Les grands pins blancs de l’Outaouais, de la Lièvre et de la Rouge sont abattus, équarris, dravés, assemblés en cages et envoyés au port de Québec d’où ils partiront pour le vieux conti-nent. Vers le milieu du 19e siècle, l’exportation du bois équarri se porte mal. Heureusement, la forte urbanisation du Canada et des États-Unis crée une im-portante demande en bois de construction. La signature du traité de réciprocité en 1854 ou-vre les frontières commerciales entre les deux pays et facilitent l’exportation du bois canadien. C’est le deuxième âge d’or de l’industrie forestière. Cette époque du bois de sciage sera toutefois chevauchée par une

troisième période de prospérité, celui du bois de pulpe.

En effet, la fi n du 19e siècle et les premières décennies du 20e siècle voient la multiplication exponentielle des journaux et re-vues, créant une forte demande en bois de pulpe utilisé pour fabriquer le papier journal. La compagnie MacLaren adapte ses installations de la Basse-Lièvre à cette nouvelle industrie et les bûcherons coupent maintenant les arbres en pitounes (4 pieds et 1 pouce) plutôt qu’en billots (12 à 16 pieds), les premières se prêtant mieux à la production de papier, en plus d’être plus faciles à draver.

Par Yohan Desmarais

La suite dans l’édition du 1er août 2018. Nous vous invitons égale-ment à visiter notre exposition « Des forêts et des hommes » au studio de la Maison de la culture de Mont-Laurier jusqu’au 31 juillet 2018. Sur le même thème, procurez-vous le numéro 22 de notre revue La Laurentie disponible à la SHGHLet dans les kiosques participants(info 819 623-1900).

819 623-1900

Au fil du TempsUne collaboration de

Source: Collection Marcel Granger de la SHGHL.

Cette semaine, et pour les chroniques à venir, la Société d’histoire et de généalogie des Hautes-Laurentides vous invite à explorer notre histoire forestière, qui fait écho à notre exposition estivale.

Francophone Anglophone

CS SD Titre / Artiste

01 03 BodyLoud Luxury/Brando

02 06 One kissC.Haris/Dua Lipa

03 04 Have it allJason Mraz

04 05 On the looseNiall Horan

05 07 Girls like youMaroon 5

06 09 Almost homeSultan/N.Ali/Iro

07 10 Por FavorPitbull

08 08 SoloC.Bandit/Demi Lovato

09 01Meant to beBebe Rexha/

Florida Georgia Line

10 02 On my ownJeff rey Piton

CS SD Titre / Artiste

01 01 Cherry Blossom (Face B)Patrice Michaud

02 02 EmpireMarie Mai

03 04 Amour immodéréAlex Nevsky

04 03 CouleursVincent Dupont

05 05 Habana BailaDominique Hudson

06 06 Dans la nuitCoeur de Pirate/Loud

07 07 C’est écrit dans le cielSimon Morin

08 10 LuluKing Melrose

09 12 La tempêteMarc Dupré

10 11 C’est juste de l’amourMatt Laurent

Le Décompte

Tous les samedis de 14 h à 16 h

>297

65

Page 8 • 18 juillet 2018 • www.lecourant.ca • Le Courant des Hautes-Laurentides

Page 15: De toute lÕŽquipe du Journal le Courant · 2019. 4. 17. · De toute lÕŽquipe du Journal le Courant ouvenirs de on re 1 Parler dÕun p re qui sÕest fait discret et r serv toute

Un mois d’analyses géotechniques, d’un à trois mois de processus d’appel d’offres puis de deux à trois mois de chantier:

le ministère des Transports du Québec (MTQ) manquera-t-il de temps pour réparer le pon-ceau du 2e rang de Moreau avant le début de la saison froide?

Le MTQ semble avoir entendu le cri du cœur des résidents de Lac-Saint-Paul, les plus dure-ment touchés par l’affaissement à la fin février du ponceau qui surplombe le ruisseau Gorman sur le 2e rang de Moreau, qui se sont mobilisés massivement le 18 juin dernier pour réclamer une intervention rapide de sa part.

Le ministère prévoyait au départ que le rétablis-sement du lien pourrait prendre de 24 à 36 mois, mais il souhaite maintenant commencer les tra-vaux dès cet automne, ce qui réjouit le maire de Ferme-Neuve et la mairesse de Lac-Saint-Paul, Gilbert Pilote et Colette Quevillon.

Plusieurs étapes restent toutefois à franchir avant que ne débutent les travaux, ce qui laisse pré-sager que, si les délais devaient s’étirer, le pon-ceau pourrait ne pas être complètement réparé avant que l’hiver ne s’installe.

LES PROCHAINES ÉTAPES On sait d’ores et déjà grâce à une étude hydrau-lique menée en juin que la structure actuelle, avec ses 4,3 m d’ouverture, était «nettement sous-dimensionnée» et que la prochaine devra avoir une ouverture de 7,5 m.

Pendant le mois d’août, on procédera à une étude géotechnique en faisant plusieurs fora-ges afin de «caractériser la nature du sol et d’orienter le type de structure à mettre en place». On réalisera aussi pendant ce mois les plans de démolition et de conception «en considérant les différents aspects environnementaux du sec-teur», précise le MTQ.

Le ministère rencontrera de nouveau les deux municipalités concernées à la fin août pour leur faire part des conclusions de ses observations ainsi que de la nature des travaux qui auront cours. On lancera alors un appel d’offres public, un processus qui pourrait prendre d’un à trois mois.

Ainsi, dans le meilleur des scénarios les travaux pourraient débuter dès octobre 2018, mais adve-nant que les soumissionnaires ne soient pas du

tout dans les prix estimés par le ministère, la démolition de la structure actuelle pourrait ne se faire qu’en décembre.

Le MTQ préfère ne pas s’avancer sur le calen-drier des travaux, qui «sera précisé ultérieure-ment», mais on sait déjà qu’ils devraient s’échelonner sur 9 à 14 semaines, soit deux ou trois mois, selon la nature de l’intervention.

Mais si le processus d’appel d’offres devait s’éti-rer jusqu’en octobre ou en novembre et que les travaux nécessitaient trois mois de chantier, on se retrouverait à empiéter sur le début de l’hiver. Serait-on alors en mesure de compléter la répa-ration ou devrait-on attendre le dégel au prin-temps? «À ce moment-ci le type de structure n’est pas défini, donc la nature des travaux n’est pas encore précisée, donc c’est difficile de savoir quels travaux vont pouvoir être effectués en période hivernale ou non», répond Isabelle Doyon, conseillère en communication pour le MTQ.

«Si le scénario retenu était un portique en béton, donne-t-elle en exemple, c’est sûr que certai-nes interventions comme la coulée de béton nécessitent une température minimale, donc ça ne pourrait pas être réalisé en période hiver-nale.»

PILOTE ET QUEVILLON «TRÈS SATISFAITS» Le maire de Ferme-Neuve et la mairesse de Lac-Saint-Paul semblent tous deux avoir apprécié leur rencontre du 17 juillet dernier avec Claude Thibault, directeur général du MTQ pour la région Laurentides-Lanaudière.

«Je suis très satisfaite des explications obtenues du Ministère, déclarait Colette Quevillon dans le communiqué de presse du MTQ. Je constate qu’il a su entendre les préoccupations des citoyen-nes et des citoyens de Lac-Saint-Paul et com-prendre l’urgence d’intervenir rapidement afin de rétablir ce lien de circulation entre les muni-cipalités de Lac-Saint-Paul et de Ferme-Neuve.» Gilbert Pilote, qui est aussi préfet de la MRC d’Antoine-Labelle, abondait dans le même sens: «Je suis très satisfait de cette rencontre et sur-tout très heureux d’apprendre que le Ministère prévoit une prochaine rencontre à la fin de l’été 2018 afin de préciser l’avancement de la prépa-ration des travaux de reconstruction du pon-ceau, dont on souhaite la réalisation à l’automne 2018.» Ils gardent bon espoir que les travaux seront complétés avant 2019, bien que Mme Quevillon reconnaît qu’on n’a aucune garantie en ce sens. Le MTQ devrait donner plus de détails sur l’échéancier de l’intervention à la fin de l’été.

Le ponceau sera-t-il reconstruit avant l’hiver?

Fermeture du 2e rang de Moreau

Une centaine de Paulacquois ont manifesté pour une intervention rapide du MTQ le 18 juin dernier (photo: Code Rouge Mont-Laurier).

ALEXANDRE DUBÉ[email protected]

À LA UNE

Des forêts et des hommes

Les camps de bûcheronsservaient l’utilité bien prag-matique de loger et de nourrir les bûcherons. Ils étaient bâtis sur place par une équipe d’une dizaine de personnes qui mon-taient fi n août et qui dormaient dans des tentes le temps de la construction. Le camp étaitalors utilisé de deux à quatre ans avant d’être abandonné au profi t d’un nouveau camp.

Les premiers camps de bûche-ron, au 19e siècle, étaient plutôt rudimentaires et offraient un confort limité. De forme rectangulaire, ils étaient faits de bois ronds assemblés à l’aide d’entailles réalisées à la hache. Les interstices entre les billots étaient remplis avec de la mousse. Le toit, en pente légère, était fait de billots fendus en deux sur la longueur. Le plan-cher de bois rond était parfois aplani à l’aide d’une herminette et les lits superposés étaient faits, comme tout le reste, sur place.

Au centre du camp, la caboose, un rectangle de sable, faisait offi ce de cuisine et on pouvait y faire un feu.

Lentement, les camps évoluent pour devenir plus confortables. Vers la fi n du 19e siècle et dans les premières décennies du 20e

siècle, ils connaissent une nette amélioration. La construction du camp se fait toujours majo-ritairement en bois rond. Le toit recouvert de mousse et de terre laisse place à un toit isolé au papier goudronné. La caboose disparaît et les dortoirs sont chauffés à l’aide d’un poêle. La cuisine, ou cookerie, est mainte-nant un bâtiment séparé du dor-toir où dorment les bûcherons. Elle est équipée d’un poêle à six ronds qui facilite la cuisson des aliments, d’un sink (évier) et d’une huche pour faire la pâte à pain et à tarte. Elle comprend aussi une salle à manger pour les repas.

Par Yohan Desmarais

819 623-1900

Au fil du TempsUne collaboration de

Source: Collection Marcel Granger de la SHGHL.

Les camps de bûcherons

Page 8 • 1 août 2018 • www.lecourant.ca • Le Courant des Hautes-Laurentides

Page 16: De toute lÕŽquipe du Journal le Courant · 2019. 4. 17. · De toute lÕŽquipe du Journal le Courant ouvenirs de on re 1 Parler dÕun p re qui sÕest fait discret et r serv toute

C’est le 12 août dernier que se tenait, au Parc Ubald-Prévost de Kiamika, la 11e édition de l’exposition de voitures

anciennes, machineries agricoles et exposi-tion d’art. Plus de 4 000 personnes ont pu admirer près de 152 voitures antiques et découvrir plus de 30 exposants-artisans.

L’événement était présenté gratuitement par la municipalité. Sur place on retrouvait un service de restauration et de bar et, dès 12h30, on pou-vait assister aux prestations musicales du groupe rétro D.O.M. En plus de l’animation tout au long de la journée, les musiciens Gaétane Beaubien et Steven Legault étaient également présents.

La belle température qui était au rendez-vous et l’ambiance du parc, qui offre un petit cachet particulier, ont contribué à faire de cette jour-née une réussite. Mentionnons que les dépu-tés David Graham et Sylvain Pagé, ainsi que Gilbert Pilote, préfet de la MRC, se sont dépla-cés sur les lieux.

ART ET ARTISANAT L’événement a permis aux artistes et artisans de faire découvrir leurs talents et leurs œuvres. À travers les différents kiosques, on pouvait admirer diverses créations (cannes de bois, faux

vitrail, fleurs séchées, bijoux, tricot, produits de l’érable et chocolat artisanal, sacs peints à la main et beaucoup plus). Calendrier souvenirs et plusieurs prix de présence, d’une valeur de plus de 4 000$, ont été remis aux exposants, comprenant le coup de cœur du maire, le coup de cœur du public ainsi qu’un prix de présence pour la voiture venant du plus loin.

VOITURES ET MACHINERIES Ce sont 152 exposants qui montraient fière-ment voitures et machineries agricoles, un record depuis le tout début de l’événement il y a 11 ans. Certains propriétaires de machines agrico-les ont profité de l’occasion pour faire de peti-tes démonstrations aux gens. Plusieurs des propriétaires de voitures antiques étaient de la région, mais un certain nombre provenait aussi de l’extérieur (Gatineau, Maniwaki, Abitibi, Montréal, Québec, Ontario).

Côté voiture, le coup de cœur du maire a été à une Ford Thunderbird 1959 appartenant à Royal Lirette, de Mont-Laurier. Le choix du public s’est porté sur une Volkswagen Campmobile 1970, propriété de Diane Croteau. La municipalité remettait également un prix au propriétaire qui avait parcouru la plus grande distance pour venir exposer à Kiamika et le prix a été remis à Daniel Doucet, venu de Trécesson près d’Amos et qui a fait environ 720 km aller-retour. Celui-ci exposait une Pontiac Lemans sport 1972.

La municipalité tient à remercier ses nombreux et généreux commanditaires et bénévoles sans qui l’organisation de cet événement ne pour-rait être possible.

KATHLEEN [email protected]

«NOUS AVONS EU UNE ÉDITION RECORD! QUE CE SOIT PAR LE NOMBRE DE VISITEURS, LE NOMBRE D’EXPOSANTS OU LES MONTANTS REMIS EN PRIX, TOUT A DÉPASSÉ NOS ATTENTES.» – SARAH RAYMOND, RESPONSABLE DES LOISIRS

ARTS ET CULTURE

Il y avait du monde en fin de semaine à Kiamika, où 152 voitures antiques attendaient les visiteurs, un record depuis la création de l’événement il y a 11 ans (photos: gracieuseté – Miguel Daviault).

Une expo toujours plus populaire

Kiamika

Des forêts et des hommes

Le fl ottage du bois est une technique an-cienne qui remonte à l’Antiquité. C’est une méthode de transport consistant à faire fl ot-ter la récolte de bois jusqu’à sa destination. Elle reste toutefois une pratique margi-nale durant une bonne partie de l’histoire humaine.

C’est en Amérique du Nord que la pratique deviendra extrême-ment répandue. Au Canada, le fl ottage du bois, ou drave (de l’anglais to drive, puisque les draveurs « conduisaient » les billots à destination), commence à être utilisé massivement après le blocus napoléonien de 1806 pour répondre à la demande de bois équarri servant à la fabrica-tion des navires britanniques.

Le Canada, et particulièrement le Québec, restera étroitement associé à cette pratique. En effet, le bois y est présent en abondance et l’hydrographie généreuse de la province offre la possibilité de draver le bois effi cacement et à moindre coût. Cela a contribué à faire du Québec une nation où, chaque printemps, on aperce-vait des hommes descendre lesrivières debout sur le bois abattu plus au nord.

La drave n’aura toutefois pas été éternelle. Dans les années 1980 certaines voix s’élèvent

pour critiquer cette méthode de transport. L’écorce du bois fl ot-té ayant tendance à se détacher de l’arbre et à paver le fond des rivières, venant les acidifi er.

La pratique de la drave cesse offi ciellement au Québec en 1996, mais déjà avant les grandes régions de draveurs arrêtent la pratique. Ainsi, la rivière Kiamika ne sera plus dravée dès 1962, la Rouge cesse dans les années 1970 et la Lièvre en 1993. Suite à l’arrêt de la drave, de grandes opérations de sweep (nettoyage) seront organisées pour récupérer les billots toujours embourbés dans les rives et le lit des rivières, marquant la fi n d’une époque au Québec.

Par Yohan Desmarais

819 623-1900

Au fil du TempsUne collaboration de

Source : Collection Louis-Pierre Coursol de la SHGHL. Les draveurs Jean-Paul Raby, Rolland Mayer et Georges-Paul Guénette.

La drave

Page 8 • 15 août 2018 • www.lecourant.ca • Le Courant des Hautes-Laurentides

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Le détachement du mur de brique sur la façade de l’école Sacré-Cœur, survenu en novembre dernier, a été l’élément

déclencheur qui a décidé la Commission sco-laire Pierre Neveu (CSPN) à démarrer la réfec-tion du bâtiment.

La Commission sco-laire avait assuré, à ce moment, qu’il s’agissait d’un «évé-nement isolé» qui n’avait fait aucun blessé, et qu’elle redoublerait de pru-dence et verrait à remettre l’école en condition le plus rapidement possible pour assurer la sécu-rité de tous. Les travaux sont débutés et vont bon train.

BEAUTÉ À SAVEUR D’AUTREFOIS Ferme-Neuve savait que des travaux de remise en condition seraient effectués, car la CSPN, même avant le fâcheux événement, avait ce projet sur la table pour l’été 2018. «Hugo Charbonneau m’avait dit que des travaux étaient prévus pour cette année, même si l’effondre-

ment du mur n’avait pas eu lieu. Ça a probable-ment juste accéléré les choses pour débuter les travaux. J’ai été rencontrer le contracteur et on m’a dit que ça avançait... pas aussi vite que prévu à cause d’un problème de main-d’œuvre dans le domaine de la brique, mais quand ce sera ter-miné, ça va être superbe», expliquait Gilbert Pilote, maire de Ferme-Neuve.

On travaille donc à refaire une beauté à cette bâtisse qui a près de 73 ans. Portes, fenê-tres et maçonnerie seront complète-ment remplacées. Ce qui plait beau-coup à M. Pilote et à la Municipalité, c’est que le projet de

rénovations a été conçu de façon à ce que la bâtisse, une fois les travaux terminés, respecte le cachet qu’avaient les écoles dans les années 50. Une belle manière de mettre le vieux bâti-ment encore plus en valeur et d’ajouter un petit plus au cœur du village.

Rappelons qu’en 2017 la CSPN avait débuté divers travaux de mise à niveau pour plusieurs de ses bâtiments grâce à une aide financière de plus de 2 M$ provenant du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES).

L’école Sacré-Cœur se refait une beauté

Ferme-Neuve

Les travaux vont bon train pour la réfec-tion de l’école Sacré-Cœur de Ferme-Neuve. (Photo : Kathleen Godmer—Le Courant des Hautes-Laurentides)

«J’ÉTAIS VRAIMENT HEUREUX DE CONSTATER QUE LES TRAVAUX AVAIENT COMMENCÉ. ON SAVAIT QUE ÇA S’EN VENAIT, ON L’ESPÉRAIT.» - GILBERT PILOTE, MAIRE DE FERME-NEUVE

KATHLEEN [email protected]

Appel de projets structurants pour améliorer les milieux de vieLa MRC d’Antoine-Labelle lance un appel de projets structurants pour améliorer les milieux de vie. Les organismes admissibles ont jusqu’au 21 septembre pour soumettre leur dossier. La MRC dispose d’une somme de 100 000$ afin de subventionner les projets retenus. Dans le cadre de l’entente relative au Fonds de développe-ment des territoires (FDT), la MRC d’Antoine-Labelle se réserve une enveloppe pour procéder à un appel de projets annuel, répondant aux critères de la Politique de soutien aux projets structurants pour améliorer les milieux de vie. L’aide financière provenant de cette politique est octroyée sous forme de subvention. Le mon-tant minimum d’une aide financière est de 10 000$ par projet, alors que le montant maximum est de 50 000$. Cette politique a pour objectif d’améliorer les milieux de vie des communau-tés de la MRC d’Antoine-Labelle et, par consé-

quent, d’améliorer la qualité de vie de ses citoyens. Cette amélioration se traduit, entre autres, par le développement de projets à caractère social, communautaire, culturel et économique, par l’accès à des services et des espaces de qualité, ainsi que par le respect de l’environnement. Pour plus amples informations ou pour sou-mettre un dossier et en connaître l’admissibi-lité, communiquez avec le 819-623-3485 poste 102 ou [email protected].

Des forêts et des hommes

Les moulins à scie ont longtemps été une partimportante de l’industrie forestière de la région. Ce sont lespremières instances d’une industrie de transformation dans la MRC. Entre 1909 et 1929, les moulins à scie se multiplient dans la région grâce à la forte demande en bois de construc-tion causée par l’urbanisation rapide de Montréal et des États-Unis. Le chemin de fer permet l’exportation de tout ce bois. À cette époque, on compte une centaine de moulins dans un rayon de 40 miles entourant la gare de Mont-Laurier et envi-ron 54 moulins à Nominingue. Malheureusement, la crise économique de 1929 force la plupart de ces moulins à fermer.

Les premiers moulins à scie sont construits près des cours d’eau afi n de bénéfi cier de l’énergie hydraulique fournie par ces derniers. Parfois, un conduit appelé fl ume est construit pour amener l’eau jusqu’à la roue à aube. Vers la fi n du 19e siècle, les moulins à scie commencent à adopter les chaudières à vapeur

comme source d’énergie. Puis, dans la décennie 1940, les mou-lins commencent à se convertir aux moteurs diesel encore plus puissants en plus de présent-er l’avantage d’être moins susceptibles de causer des incendies. Finalement, dans la deuxième moitié du 20e siècle, les scieries adoptent l’énergie électrique, tout aussi effi cace, plus économe et plus verte.

Il n’était pas rare de voir un moulin diversifi er ses activités, question d’augmenter ses revenus et de fournir des services supplémentaires aux citoyens. Ainsi, il est com-mun de voir des moulins équi-pés de meule permettant aux cultivateurs du coin de venir moudre leur grain. Un moulin pouvait également profi ter de sa roue à aube pour la connecter à une turbine et ainsi fournir de l’électricité à son village.

Par Yohan Desmarais

819 623-1900

Au fil du TempsUne collaboration de

Source : Collection Louis-Pierre Coursol de la SHGHL. Les draveurs Jean-Paul Raby, Rolland Mayer et Georges-Paul Guénette.

Les moulins à scie

Page 8 • 29 août 2018 • www.lecourant.ca • Le Courant des Hautes-Laurentides

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La Table nationale des Corporations de développement communautaire (TNCDC) a choisi de tenir son plus important ras-

semblement annuel, qui réunira plus de 60 représentants des 65 CDC du Québec, dans les Hautes-Laurentides, du 4 au 7 juin 2019.

Cette annonce de Réunions & congrès Hautes-Laurentides (RCHL) vient de porter à trois son tableau de chasse en termes d’attraction d’événe-ments d’envergures dans la région depuis son lan-cement officiel, en février 2017.

Cette fois-ci, c’est la directrice de la CDC des Hautes-Laurentides, Marie-Hélène Gaudreau, qui a agi à titre d’ambassadrice pour RCHL. Elle qui a travaillé dans plusieurs milieux (forestier, politique, santé) était tannée de toujours devoir se déplacer vers les grands centres pour les ras-semblements d’envergures nationales ou régio-nales.

«Le plus loin dans le nord où (un événement du genre, NDLR) peut se faire, c’est à Saint-Faustin, déplore-t-elle. Il y en a qui font une demi-heure dans le nord puis ça les fatigue.»

Et pourtant, lorsqu’elle a posé la candidature des Hautes-Laurentides au rassemblement de la TNCDC de juin dernier, à Thetford Mines, elle n’a pas eu à vanter outre mesure la région et ses attraits pour convaincre ses collègues.

«J’ai vendu un peu la région, mais les gens ont dit “Bien là, si c’est chez vous, on est sûr que ça va être cool!”», raconte-t-elle. «En juin dernier, j’étais à Thetford Mines, là j’ai dit “Si on est capa-ble d’aller à Thetford Mines, on est bien capa-ble d’aller à Mont-Laurier.”», ajoute-t-elle.

DES ACTIVITÉS RÉPARTIES SUR PLUSIEURS SITES Comme l’événement chevauche la première édition du Congrès Forêt Signature, aussi cha-peauté par RCHL et qui monopolisera l’Espace

Théâtre de Mont-Laurier du 6 au 8 juin prochain, on ne sait pas encore où exactement se dérouleront tou-tes les activités de la TNCDC.

Certaines auront lieu à l’Espace Théâtre, mais les représentants des CDC vont aussi se dépla-cer sur le territoire dans des pourvoiries ou parcs régionaux, par exemple, qui restent toujours à déterminer. «On a du temps» pour négocier des prix et décider», souligne Mme Gaudreau.

Cela contribuera à l’«opération séduction» que veut déployer RCHL, qui a pour objectif «d’exploi-ter nos nombreux attraits afin de procurer une expérience hors du commun à ces visiteurs des quatre coins de la province, et ainsi les inciter à revenir chez nous».

On estime que ce rassemblement engendrera des retombées économiques d’environ 57 000$ pour les restaurateurs, hôteliers et commerçants de la région.

Les Hautes-Laurentides attirent un autre événement d’envergure

Tourisme d’affaires

Marie-Hélène Gaudreau, directrice générale de la CDC des Hautes-Laurentides, a convaincu la Table nationale des CDC d’organiser son plus gros rassemblement annuel dans la région (photo: archives – Le Courant des Hautes-Laurentides).

ALEXANDRE DUBÉ[email protected]

«ON VA UTILISER L’ESPACE THÉÂTRE, MAIS ON VEUT AUSSI LEUR FAIRE GOÛTER LA NATURE.» - MARIE-HÉLÈNE GAUDREAU, DIRECTRICE DE LA CDC DES HAUTES-LAURENTIDES

Des forêts et des hommes

Figure centrale du camp de bûcherons, le cuisinier, ou cook comme l’appellent les forestiers, est le responsable de la cuisine du camp. À l’époque, c’est lui qui avait la lourde tâche de nourrir jusqu’à 150 hommes, trois fois par jour. Un jobber ayant un mauvais cuisinier pouvait carrément avoir de la diffi culté à trouver des hommes à engager ! Certains cuisiniers faisaient tout bouil-lir avec pour résultat des plats qui manquaient de saveur. On les surnommait alors des bouilleux.

Le milieu des cooks de fores-terie a longtemps été réservé aux hommes mais à partir du 20e siè-cle, on commence à voir appa-raître des femmes bien que cela reste l’exception plutôt que la règle. Typiquement, elles étaient les femmes ou les fi lles des jobbers, ce qui permettait de sauver un salaire.

La charge de cuisinier était une des plus chronophage. Contrai-rement aux autres travailleurs en congé le dimanche et certains jours fériés, les cuisiniers travail-laient sept jours par semaine, tous les jours de la saison de coupe. Le

cuisinier devait préparer des quan-tités astronomiques de nourriture et prévoyait, souvent, une tarte par homme. Il était également le pre-mier levé pour préparer le repas du matin et souvent l’un des derni-ers couchés puisqu’il avait aussi la responsabilité d’entretenir sa cui-sine. Il avait par contre l’avantage de bénéfi cier de quartiers plus intimes puisqu’il logeait seul, ou avec son aide-cuisinier, dans la cookerie.

Les menus dans les camps du 20e siècle était savoureux et copieux. Entre beans, viandes, soupes, ragoûts, pain, marinades, fromages, pâtisseries et tartes en tous genres, les repas étaient géné-reux et, selon beaucoup d’anciens forestiers, très bons. Il était d’ailleurs commun qu’un homme revienne du chantier plus gras qu’il ne l’était en y arrivant, malgré les 7 000 calories qu’il pouvait dépenser par jour !

Par Yohan Desmarais

819 623-1900

Au fil du TempsUne collaboration de

Le cook Raoul Bigras au camp d’Eddy Crépeau vers 1948-1949. Source : P227 Fonds Guy Bigras-Bélisle.

Le Cook

Page 8 • 12 septembre 2018 • www.lecourant.ca • Le Courant des Hautes-Laurentides

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Le 20 septembre dernier, la candidate du Parti libéral du Québec (PLQ) dans la circonscription de Labelle, Nadine Riopel,

a envoyé au Courant des Hautes-Laurentides un document dans lequel elle critique ouvertement les propositions de son propre parti.

La veille, Mme Riopel avait répondu à l’appel de la Tables des Aînés d’Antoine-Labelle, réunie au Centre d’action bénévole Léonie-Bélanger, afin de lui présenter les propositions du PLQ concernant la sécurité alimentaire, les proches-aidants et la maltraitance aux aînés.

À sa sortie, Le Courant lui a demandé de résumer ce qu’elle avait présenté à l’assemblée pendant la quinzaine de minutes qui lui était impartie. Combative et volontaire, Mme Riopel semblait toutefois avoir des difficultés à nommer des propositions concrètes.

Elle a admis elle-même son manque de prépa-ration le lendemain dans un courriel qui con-tenait une liste d’engagements du PLQ fournie par son équipe de campagne.

LES «PACOTILLES» DU PLQ Désarmante de franchise, Mme Riopel ne s’en est toutefois pas tenue là et a écrit en introduc-tion que «Comme vous pourrez le constater, il n’y a pas beaucoup d’éléments qui corres pondent aux réalités de notre région, comme d’habitude»!

Alors que son visage est affiché aux quatre coins du comté sur les pancartes électorales du PLQ, elle qualifie les engagements du Premier minis-tre sortant Philippe Couillard de «pacotilles» pour «une région éloignée et défavorisée» comme Labelle.

«Les transports en commun gratuits pour les étudiants et les aînés, ça ne convient pas dans notre région, soutient-elle. Des soins dentaires gratuits aux ados et aînés démunis, promet le PLQ, comme si ça pouvait changer les choses!!!»

Mme Riopel explique ne pas avoir été à l’aise lorsqu’on lui a demandé d’expliquer les promes-ses du PLQ. «(…) ce n’est pas de cette façon que je veux faire de la politique, a-t-elle plaidé. Je préfère de loin baser ma campagne sur l’écoute des besoins des autres. (…). Je suis là pour aider, je souhaite améliorer le sort de mes concitoyens. Pour y arriver, vous devez m’aider et me com-muniquer vos besoins, plutôt que seulement me demander quelles sont les promesses élec-torales de mon parti.»

La candidate du PLQ saborde sa propre campagne

Élections

Nadine Riopel critique les engagements du parti pour lequel elle se présente (photo: Simon Dominé

– Le Courant des Hautes-Laurentides).

«DES SOINS DENTAIRES GRATUITS AUX ADOS ET AÎNÉS DÉMUNIS, PROMET LE PLQ, COMME SI ÇA POUVAIT CHANGER LES CHOSES.» – NADINE RIOPEL, CANDIDATE DU PLQ DANS LABELLE

SIMON DOMINÉ[email protected]

À LA UNE

Des forêts et des hommes

Si la famille MacLaren n’est pas vraiment présente dans notre région, leur compagnie, par contre, l’est. La James MacLaren Co. est fondée au 19e siècle alors que la famille, originaire d’Écosse, s’établit dans la vallée de l’Outaouais. Dans la première moitié du siècle, les MacLaren commencent à construire leur empire forestier, mais ce n’est que dans la seconde moitié du siècle que leurs activités dans la Basse-Lièvre prennent de l’ampleur avec l’achat, en 1864, du moulin à scie de Baxter Bowman à Buckingham.

À la mort de James MacLaren en 1892, ses cinq fi ls reprennent l’entreprise qu’ils incorporent en 1895. En 1901, la compagnie ou-vre une usine pour traiter le bois de pulpe et achète la scierie de Lévi Bigelow, établissant ainsi un mono-pole forestier sur la Basse-Lièvre.

Dans la Haute-Lièvre, la compa-gnie MacLaren sera intimement liée au développement de la région. Employeur de la totalité des fores-tiers œuvrant sur la Lièvre après l’établissement de son monopole, ses activités viennent modifi er le paysage visuel régional, en pas-sant par les barrages qui sillonnent la Lièvre (barrages des Cèdres, des Hautes-Chutes, Poupore, Up-

per Falls, Dufferin et de Masson) jusqu’aux bâtiments du centre MacLaren à Mont-Laurier. C’est également la MacLaren qui, dès 1912, possède la compagnie de télé-phone de la région.

Les témoignages concernant la MacLaren sont généralement positifs, la compagnie étant décrite comme un employeur respec-tueux donnant de bons salaires, toujours payés en temps et en heure. Notons toutefois que ces témoignages proviennent de tra-vailleurs engagés après la syndi-calisation de la compagnie (1943). Rappelons-nous qu’au début du 20e siècle dans la Basse-Lièvre, la lutte qui opposait la MacLaren Co. à ses ouvriers et des entreprises forestières rivales s’est soldée par le décès de deux travailleurs.

La compagnie s’impose donc comme un acteur économique et so-cial majeur dans la région et le de-meurera jusqu’à son intégration au sein de la forestière Noranda.

Par Yohan Desmarais

819 623-1900

Au fil du TempsUne collaboration de

Les bureaux administratifs de la MacLaren Co. sur la rue de la Madone à Mont-Laurier, aujourd’hui le centre MacLaren. Source: P26 Fonds Journal l’Écho de la Lièvre.

MacLaren Co.

Un camp de la MacLaren, le «Red Pine Depot», vers 1945. Source: Collection Juliette Boisvert Pelneault de la SHGHL.

Page 8 • 26 septembre 2018 • www.lecourant.ca • Le Courant des Hautes-Laurentides

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Claude Poulin de Lac-des-Écorces, 53 ans, a été condamné le 24 septembre 2018 à une peine d’emprisonnement de deux

ans et à une interdiction de conduire un véhi-cule pendant une période de cinq ans à sa sortie de prison.

La sentence a été prononcé par le juge Jean Roy après que Claude Poulin a enregistré son plai-doyer de culpabilité soit d’avoir conduit un véhi-cule alors que son taux d’alcoolémie dépassait 80 mg/100 ml de sang et d’avoir conduit un véhi-cule pendant une interdic-tion.

ARRÊTÉ PRÈS D’UN CPE L’individu à été intercepté le 18 septembre 2018 à 16 h44 à l’intersection des rues Sallaberry et Chasles à Mont-Laurier, à proximité du CPE Les Vers à Choux. L’arrestation a été possible suite à la dénonciation d’un citoyen qui a appelé les policiers de la Sûreté du Québec (SQ). Il s’est soumis à un test d’alcoolémie qui a démontré un taux d’alcoolémie de 144 mg/100 ml de sang. Lors de son arrestation, il était déjà assujetti à

une interdiction de conduire un véhicule pour une période de cinq ans.

IL CONDUISAIT RÉGULIÈREMENT Malgré son interdiction, il a avoué conduire un véhicule deux à trois fois par semaine, ce qui a été confirmé par un témoin qui l’a vu conduire plusieurs fois par semaine depuis mars 2017.

Le juge a rappelé les dangers de la conduite d’un véhicule avec les facultés affaiblies et a for-tement incité l’accusé à prendre tous les moyens pour soigner sa dépendance à l’alcool. «Conduire en état d’ébriété, c’est comme avoir un fusil

chargé les yeux ban-dés et tirer dans la foule», a-t-il ajouté.

La procureure des poursuites criminel-les et pénales a sou-ligné à la cour que

l’accusé en était à sa 8ième infraction en matière de conduite avec facultés affaiblies. Il a d’ailleurs été condamné à 14 mois de prison en 2013.

Le véhicule qui a été saisi lors de l’arrestation comme bien infractionnel n’appartenait pas à l’accusé et aucune décision n’a encore été ren-due sur la confiscation du bien.

Un multirécidiviste ira réfléchir en prison pour les deux prochaines années

Alcool au volant

Un Écorçois multirécidiviste en matière de conduite avec les facultés affaiblies écope de deux ans de prison (photo: pexels.com).

GILLES C. [email protected]

«CONDUIRE EN ÉTAT D’ÉBRIÉTÉ, C’EST COMME AVOIR UN FUSIL CHARGÉ LES YEUX BANDÉS ET TIRER DANS LA FOULE.» – JUGE JEAN ROY

FAITS DIVERS

Des forêts et des hommes

Les « cageux », aussi appelés voyageurs ou raftmen, étaient ces hommes chargés de conduire les immenses radeaux de bois, les « cages », sur la rivière des Outa-ouais et sur le fl euve Saint-Laurent jusqu’au port de Québec. Le bois était alors chargé sur des bateaux en partance pour l’Angleterre. Nous sommes à l’époque du bois équarri qui servait à la construc-tion des navires britanniques et les cageux étaient, en quelque sorte, les draveurs des grands cours d’eau.

Les arbres étaient coupés puis dravés sur les rivières de la ré-gion (la Rouge, la Kiamika et la Lièvre) jusqu’à la rivière des Outa-ouais. Une fois sur cette rivière, le bois était assemblé en d’immenses radeaux. Puis, les hommes reliaient les radeaux, ou cages, ensemble pour former ce qu’ils appelaient des « trains de bois ».

Les cageux avaient ensuite la responsabilité de conduire ces trains de bois jusqu’au port de Québec en s’assurant qu’ils ne s’embourbent pas dans les rives. Lorsque le cou-rant de la rivière ou du fl euve n’était pas suffi samment fort, ils montaient des voiles ou sortaient des rames pour propulser le train.

Lorsque les cageux rencontraient un rapide, deux solutions se présen-

taient: s’ils avaient la chance qu’une glissoire ait été construite aux rapi-des en question, ils pouvaient sim-plement l’emprunter pour continuer leur route. Dans le cas contraire, ils étaient alors forcés de démonter les cages, de transporter le bois à pied de l’autre côté du rapide et fi nale-ment de les reconstruire.

Les cageux ne quittaient que rare-ment leur cage, la vie s’y faisait. Une des cages du train abritait nor-malement la caboose, l’endroit où le cook cuisinait. D’autres cages transportaient les cabanes dans lesquelles les hommes pouvaient dormir. La deuxième moitié du 19e siècle voit se multiplier les glis-soires tandis que les bateaux à va-peur s’occupent désormais de re-morquer les trains de bois, facilitant ainsi le travail des cageux.

Par Yohan Desmarais

Cette chronique conclut notre program-mation d’activités 2018 portant sur l’histoire de l’industrie forestière dans les Hautes-Laurentides. Pour en savoir plus sur notre histoire forestière, visi-tez le www.fortsdenotrehistoire.com et procurez-vous le numéro 22 de notre revue La Laurentie.

819 623-1900

Au fil du TempsUne collaboration de

Un groupe de cageux sur leur cage dans les années 1930. Source : Fonds Caisse populaire de Ferme-Neuve, collection Pierre-Robert Lafontaine.

Les cageux

Vos nouvelles votre région

VOTREHEBDO

Publié tous les mercredisou sur le weblecourant.ca

Page 8 • 10 octobre 2018 • www.lecourant.ca • Le Courant des Hautes-Laurentides

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Alors qu’on annonce un deuxième report pour la réparation du ponceau du 2ème Rang Moreau à Ferme-Neuve, Le Courant

a fait le point avec le ministère des Transports (MTQ) sur ce qui a été fait et ce qui reste à faire.

Comme l’explique la conseillère en communi-cation Samantha Saroufim, de la Direction géné-rale Laurentides-Lanaudière, les travaux avaient déjà été repoussé quand, le 14 mai dernier, une inspection du ministère avait démontré que l’installation d’un pont temporaire était une mauvaise idée, compte tenu de l’instabilité de la structure.

On avait toutefois bon espoir de lancer le pro-jet cet automne et, pour accélérer les choses, le MTQ a réalisé de manière simultanée les diffé-rentes études nécessaires. C’est l’étude environ-nementale de la zone qui a forcé le ministère à tout mettre sur la glace.

TROIS LOIS À RESPECTER Le ruisseau où le ponceau est aménagé est un lien naturel entre la rivière du Lièvre et le lac Saint-Paul pour plusieurs espèces de poissons, comme des salmonidés et des dorés jaunes.

«Le Ministère doit donc respecter la période de restriction environnementale jusqu’au 1er juillet 2019, afin d’être en conformité avec la Loi cana-dienne sur les pêches, la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, ainsi que la Loi sur la qualité de l’environnement», stipule Mme Saroufim.

CE QUI A ÉTÉ FAIT Quoi qu’il en soit, plusieurs étapes sont fran-chies. Ainsi, le relevé d’arpentage et l’étude hydraulique sont réalisés. «L’étude hydraulique démontre que l’ouverture du ponceau de 4,3 mètres doit être augmenté à 7,5 mètres», indi-que la conseillère en communication.

Par ailleurs, le ministère a procédé à des travaux de forage à la mi-septembre afin de connaître les caractéristiques du sol et déterminer le type de structure qui peut être construit à cet endroit.

DES TRAVAUX PRÉLIMINAIRES AU PRINTEMPS 2019 L’appel d’offres devrait être lancé avant la fin de l’année. Le ministère estime à l’heure actuelle que les travaux devraient s’échelonner sur une période de neuf à 14 semaines.

Une fois la période hivernale terminée, le minis-tère a l’intention d’effectuer les travaux de ter-rassement. Les travaux reprendront une fois le 1er juillet 2019 passé.

Ce qui a été fait et ce qui reste à faire

Ponceau du 2ème Rang Moreau

C’est en raison de la période de fraie de salmonidés et de dorés jaunes que le ministère des Transports doit remettre à l’été 2019 la finalisation de ses travaux sur le ponceau du 2ème Rang Moreau entre Ferme-Neuve et Lac-Saint-Paul (photo: archives – Le Courant des Hautes-Laurentides).

SIMON DOMINÉ[email protected]

THOMAS BERTRAND

D’abord, tout jeune paraîtrait-t-il, il livrait en charrette à cheval le pain fraîchement levé de la boulangerie de son père Placide. C’était le bon vieux temps.

Au début de sa carrière, il a opéré avec succès une buanderie, reven-due par la suite à son frère. Puis vint sa Mercerie Bertrand située sur la rue de la Madone, revendue à sa fi lle Denise.

Joueur de bridge passionné, il maniait les chiffres aus-si bien que les cartes. Il étaitactif et passionné en affaires. Parexemple, il n’hésitait pas à déclarer aux passants que l’habit commandé pour eux était arrivé. Le pieux mensonge lui valait souvent une visite au magasin et une vente.

Il pouvait aussi couper court, comme la fois où, excédé par le marchandage d’un client qui négo-ciait un pantalon à demi prix, il avait saisi le dit pantalon par lesjambes, enroulant chacune d’elle autour de ses bras et, d’un coup sec, l’avait déchiré en deux, laissant pantois le marchandeur.

Lors de l’incendie ravageant laMercerie, une fl ambée d’anxiété ap-parue dans son horizon : il fallait bien continuer à nourrir la famille qui avait grossi d’année en année, au rythme des affaires. Sarésilience l’amena à initier une vente de feu, liquidant son inventaire à 1 $ pièce. La de-mande fut telle qu’il dut se ravitail-ler ailleurs. Dans l’enthousiasme

de la chose, il devint plus zélé que nécessaire, ouvrant sa mercerie le dimanche, tandis que les plaintes des concurrents offusqués moussaient l’affaire. Finalement, pour mater le ma-lin, la justice s’en mêla. C’est en pyjama rayé, chaîne de montre aux pieds, qu’il attendit l’amende ven-geresse de 40 $.

Tout en opérant sa mercerie et sa concession de voitures Fiat et de Mercedes à Mont-Laurier, muni d’une calculatrice révo-lutionnaire pour l’époque, nous l’avons vu planifi er sa retraite ef-fective pour l’âge de 44 ans, et capable d’assumer la survie de sa progéniture.

Par Yolande Bertrand

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Au fil du TempsUne collaboration de

Un clin d’oeil à mon père

Gisèle Desautels et Thomas Bertrand à leur mariage le 4 novembre 1944. Source: famille Desautels Bertrand.

Vos nouvelles votre région

VOTREHEBDO

Publié tous les mercredisou sur le weblecourant.ca

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Parmi tous ceux qui ont participé au test de sensibilité à l’hypnose, ils étaient une douzaine de spectateurs à venir

rejoindre Messmer sur la scène de l’Espace Théâtre, le 1er novembre dernier à Mont-Laurier, certains les doigts encore collés ensemble par ce dernier. Grâce à ces coura-geux volontaires, le maître de l’hypnose a démontré, une fois encore, l’immense puis-sance du subconscient en mettant à profit les cinq sens.

Une fois tout ce beau monde aligné sur la scène, l’hypnotiseur les a amenés à tour de rôle à l’avant-scène pour les mettre dans une transe encore plus profonde. Un à un, les volontaires tom-baient comme des mouches d’un simple tou-cher derrière la nuque ou d’un regard intense et au son de la voix de Messmer.

UN SPECTACLE HILARANT La réaction des volontaires qui participaient aux mises en scène rocambolesques imaginées par Messmer, était absolument hilarante. Mis à part qu’ils se soient oxygénés bien à fond en se cou-vrant le nez et la bouche avec le soulier de leur voisin de scène, Messmer ne leur réservait rien de bien méchant. Ces derniers ont plutôt sauté, surfé, dansé, chanté et fêté durant leur transe.

L’EXPÉRIENCE D’UNE VOLONTAIRE Guylaine en a vu de toutes les couleurs. De 57 ans, elle a fêté ses 18 ans sous l’influence de Messmer; ce qui lui a donné un sourire très épa-

noui. Parmi ses plus folles aventures, elle a médité avec un «À OUM» très profond et elle a surfé sur la musique des Bee Gees.

«Je suis tombée à l’eau, j’ai nagé jusqu’au bord, je suis remontée sur ma planche et j’ai recom-mencé à surfer.» Elle a terminé la soirée avec des amies (trois autres volontaires) dans un bar pour célébrer sa fête. Chaque verre (imaginaire) qu’elles prenaient les rendait de plus en plus saoules. Au même moment, tout près d’elles, une scène de jalousie se déroulait suivie d’un duel de break dancing.

«On a conscience de ce qui se passe, on est tou-jours là (sur la scène de l’Espace Théâtre), mais quand il pose des questions, ça ne sort pas comme on voudrait que ça sorte. Dans ma tête, j’ai conscience que j’ai 57 ans, mais lorsqu’il me posait la question, ça sortait que j’avais 18 ans», a confié Ghislaine qui paraissait, dans ces moments-là, assez déroutée. Même ressenti lorsque Messmer lui posait des questions sur ses enfants, sa con-science lui rappelait bien ses enfants, mais sans pouvoir faire des commentaires sur eux, elle se butait à un solide mur psychique: Messmer

Pour Marcel, la performance sur scène de sa conjointe l’a bien fait rire du début à la fin. Après 11 ans de fréquentation, il ne la reconnaissait presque plus. «Elle n’avait pas tout à fait la même personnalité», disait-il en riant de bon cœur.

DÉMYSTIFIER L’HYPNOSE Selon Messmer, 15 minutes d’hypnose équiva-lent à un bon cinq heures de sommeil. Tout au long de ses interventions, il explique le proces-sus de l’hypnose et ce qui arrive à ses volontai-

Un spectacle drôle et vraiment fascinant

Hypersensoriel de Messmer

MURIELLE [email protected]

ARTS ET CULTURE

De Kiamika à Fisher Branch, Manitoba

Depuis l’âge de 13 ans, je m’intéresse à la généalogie. À l’époque, nous appelions cela découvrir la parenté. Comment est née cette passion? J’étais très intéressée aux histoires de famille que racontaient mon père et mon parrain. Je les ai sou-vent accompagnés lors de leurs visites à la parenté. Pour moi la compilation de noms est nécessaire mais m’intéresse moins. J’aime plutôt découvrir leurs métiers, l’endroit où ils vivaient, etc. À ce sujet, les recensements, les actes de baptême, mariage et funérailles nous renseignent beaucoup.

Comment la généalogie m’a-t-elle per-mis de découvrir des «cousins»? Il y a une vingtaine d’années, je faisais unerecherche sur Internet et je découvre le site de Paul Meilleur. Je lui envoie le nom de mon père et mon grand-père. Il me dit que nous avons le même ascendant Jacques Le Meilleur, le seul de ce patronyme connu en Nouvelle-France. Tous les Meilleur sont donc parents. En remontant à la sixième génération, lui, moi et tous les Meilleur des comtés de Terrebonne et Labelle, ainsi que ceux du Manitoba et du Minnesota, avons, si on peut le dire ainsi, le même grand-père, François II de Ste-Adèle.

À l’été 1996, après quelques appels téléphoniques et plusieurs échanges de courriels, mon conjoint et moi rencontrons

Paul à son domicile. Un de ses frères ainsi que son épouse sont présents. La chimie est passée comme si nous nous étions toujours connus. Plus tard, j’ai eu le bonheur de rencontrer ses sœurs, ses frères et sa mère Cécile. Cette dernière est une femme extraordinaire, efferves-cente et dynamique. Elle a même écrit sa biographie. Ce fut donc le début de fort belles découvertes.

Paul me raconte que son oncle Viateur a colligé durant plus de 40 ans des données sur la famille. À son décès, son fi ls Guy, peu intéressé, lui a remis toute la docu-mentation.

Il me raconte aussi qu’un dimanche, sa mère reçoit un appel d’Auray Meilleur de Fisher Branch (environ 2 heures au nord de Winnipeg) au Manitoba. Depuis longtemps, Auray voulait savoir s’il avait encore de la parenté à Ste-Adèle. Il a donc demandé à la téléphoniste si on re-trouvait encore des Meilleur à cet endroit. Elle lui dit qu’il y en avait plusieurs et lui demande à qui il voulait parler. Il dit : «Donnez-moi le numéro du premier Meilleur inscrit dans l’annuaire». Le télé-phone sonne donc chez Cécile Connelly Meilleur, la mère de Paul. Ainsi commen-çait une belle aventure de cousinage.

Par Nicole Meilleur

819 623-1900

Au fil du TempsUne collaboration de

Des rencontres qui suscitent de belles émotions - Chronique 1 de 2

Paul et Nicole Meilleur, 27 septembre 1997.

BRASSERIE LE BISTRO RESTO-PUB(489, boul. A.-Paquette, Mont-Laurier)

MARDI 27 NOVEMBRE 2018 DE 17 H À 20 H

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Coût : 10$

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INVITATION ET REMERCIEMENTS

Cette année, au lieu d’une cérémonie au cénotaphe, les membres de la Légion Royale Canadienne seront sur place au 514 rue Achim à Mont-Laurier pour recevoir les anciens militaires ainsi que leurs familles à compter de 13 heures, le 11 novembreprochain.

De plus, suite à notre campagne annuelle de vente de coquelicots qui fut un succès, nous désirons remercier tous les gens qui s’en sont procurés dans les points de vente. Nous désirons remercier particulièrement les contributeurs suivants :

Caisse Desjardins du coeur des Hautes-Laurentides; Performe Mazda; Performance Laurentides, Performe Hyundai, Home Hardware Mont-Laurier; IGA Tellier Mont-Lau-rier; Leblanc Volkwagen; Metro Marché Saumure.

MERCI À TOUS POUR VOTRE GRANDE GÉNÉROSITÉLes dons reçus serviront à aider militaires et cadets de notre localité.

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Page 8 • 7 novembre 2018 • www.lecourant.ca • Le Courant des Hautes-Laurentides

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Quatre grandes voix réunies

Luce Dufault, Martine St-Clair, Marie-Michèle Desrosiers et Marie-Hélaine Thibert unissent leur voix dans le spec-

tacle «Entre vous et nous» qui sera présenté le 29 novembre prochain, à l’Espace Théâtre. Le Courant s’est entretenu avec Marie-Michèle Desrosiers, histoire de mettre l’eau à la bouche des amateurs de chansons qué-bécoises.

D’OÙ VIENT L’IDÉE DE RÉUNIR QUATRE GRANDES CHANTEUSES COMME VOUS, QUI ONT CHACUNE LEUR CARRIÈRE RESPEC-TIVE POUR UN PROJET COMME «ENTRE VOUS ET NOUS»? «C’est parti de notre producteur Martin Leclerc qui voulait nous réunir depuis un bout de temps. Il fallait le momentum et c’est arrivé cette année. Il savait que ce serait une formule gagnante. Une fois l’idée lancée, on a toutes dit oui et ensuite, ça s’est fait très rapidement. On a vu ça comme la possibilité de monter

un spectacle pour se faire plaisir et faire plai-sir.»

COMMENT LE SPECTACLE ET LA TOURNÉE ONT-ILS ÉTÉ MIS SUR PIED? «On s’est rencontré plusieurs fois pour se con-naître mieux, discuter des chansons et en faire le choix. On a répété beaucoup. On a demandé à Nelson Mainville de faire la mise en scène et à Édith Myers de nous “coacher”pour les harmonies vocales, car il y en a vraiment beau-coup. Comme on est quatre dans le specta-cle ça prenait quelqu’un pour diriger le trafic! On essayait d’en mettre partout, mais on a vite compris qu’on devait avoir une belle archi-tecture de chanson et qu’on devait varier pour nuancer le tout. Oui, on a chacune notre par-tie, mais ce ne sera pas quatre blocs. On est ensemble sur scène au moins pendant 50 % du spectacle. On fait des harmonies à trois pendant qu’une chante la mélodie et ensuite on change, on fait des medleys… On avait carte blanche pour monter le spectacle et on en a profité. Je peux vous dire que ça roule bien et que ça bouge!»

Spectacle «Entre vous et nous»

En 5 QUESTIONS

KATHLEEN [email protected]

De Kiamika à Fisher Branch, Manitoba

Pourquoi les Meilleur se sont-ils expatriés au Manitoba en passant par les États-Unis? De 1870 à 1890, une des pires cri-ses économiques mondiales a entraîné une forte mobilité des canadiens vers les États-Unis. Thaddée Meilleur, fi ls, demeure avec ses parents originaires de St-Jérôme et déménagés à Ste-Agathe. En 1870, Thaddée (21 ans) et son frère Odile (14 ans) décident d’émigrer à Ishpeming dans l’état du Michigan près du lac Supérieur aux États-Unis. Les deux frères Meil-leur travaillent comme bûcherons pour tracer des routes. La famille Vaillancourt que Thaddée avait connue à Ste-Agathe y réside déjà. On dit qu’il avait un œil sur Mathildée qui avait alors seulement 14 ans. Il l’a d’ailleurs épousé 4 ans plus tard. De leur union naîtront 13 enfants dont Ovila. En 1904, Ovila se marie avec Zé-phérina Gauthier.

Ovila est cultivateur sur une terre louée au Minnesota. Son ancien voisin, Elzéar St-Pierre, alors déménagé à Fisher Branch au Manitoba, lui apprend qu’il peut acheter une terre de 160 acres pour 10$. Ovila achète donc sa terre dès l’automne suivant et au printemps 1912, il y démnage avec sa famille. Ils auront 13 enfants dont Auray. Revenons à Ste-Adèle. Suite à quelques conversations téléphoniques

avec Cécile Connelley-Meilleur, Auray, son épouse Simonne et sa sœur Léa, vien-nent les visiter à l’été 1996 à Ste-Adèle. En le voyant, je suis frappée par sa res-semblance physique avec l’un des oncles de papa et ce, malgré les générations qui nous séparent. Nous apprendrons que quatre Meilleur ont marié quatre Bernier et ont eu en tout 51 enfants. Comme ils vivent tous à Fisher Branch, ça remplit un autobus scolaire même s’ils ne sont pas tous d’âge à fréquenter l’école.

Les montagnes et les routes sinueuses du Québec enchantent les cousins manito-bains et le mot est faible, habitués qu’ils sont à toutes ces routes droites des Plaines. Ils reviendront cinq fois dont quatre fois dans la région de Kiamika, soit pour voir les couleurs à l’automne, soit pour vivre le temps des sucres au printemps. Ils vien-dront aussi assister à un mariage et à un anniversaire de mariage en 2016. Depuis 1997, nous sommes allés les visiter plu-sieurs fois. Paul Meilleur a été pour moi une source insoupçonnée de belles dé-couvertes. Retrouver des «cousins géné-alogiques» dont on ignorait l’existence provoque des échanges enrichissants et un plaisir immense.

Par Nicole Meilleur

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Au fil du TempsUne collaboration de

�Ateliers d’entraide thématiqueses* �Introduction au logiciel de capture de données GRAMPS

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�Ateliers d’initiation à la généalogieiie* * Un minimum de participants est requis pour débuter les ateliers et formationsn .ns.

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Ateliers et formations en généalogieie s et formations en généHiver printemps 201999

INFORMATIONS et INSCRIPTIONS : 819 62323-3-1900 0

Des rencontres qui suscitent de belles émotions - Chronique 2 de 2

Auray Meilleur, Simonne et leur famille, octobre 2001.

409, rue Chasles, Mont-Laurier 819-623-1623 6h à 23h • 7 jours

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Page 8 • 21 novembre 2018 • www.lecourant.ca • Le Courant des Hautes-Laurentides

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C’est sous les signes du partage et de la générosité que se déroulait la première édition du Marché de Noël organisée

par CIM Créateur d’évènements pour la nou-velle Fondation Les Saints du ciel. Hormis les ventes du restaurant, tous les profits de cette édition ainsi que les dons en denrées seront entièrement remis aux Paniers de Noël.

5 125 personnes ont défilé au Marché de Noël

Mont-Laurier CIM Créateur d’évènements

Une soixantaine d’exposants présentaient leurs magnifiques œuvres d’art et métier d’art ou encore, leurs produits du terroir (photo: Murielle Yockell – Le Courant des Hautes-Laurentides).

Parmi les œuvres, des sculptures plus vraies que nature (photo: Murielle Yockell – Le Courant des Hautes-Laurentides).

MURIELLE [email protected]

Les organisateurs invitent les organismes à soumettre une demande de financement auprès de leur Fondation en prévision du Marché de Noël 2019 qui aura lieu les 29, 30 novembre et 1er décembre (photo: Murielle Yockell – Le Courant des Hautes-Laurentides).

CONTACTEZ LA RÉDACTION DU JOURNAL LE COURANT :

Simon Dominé : [email protected]

Kathleen Godmer : [email protected]

VOUS AVEZ ÉTÉ TÉMOIN D’UN ÉVÉNEMENT,

VOUS AVEZ UNE NOUVELLE À NOUS TRANSMETTRE ?

Sam Matts 1886-1966

Notre histoire commence en juillet 2016, soit cinquante ans après le décès de M. Sam Matts, résident de Ferme-Neuve. Unaméricain de la ville de New York, M. Elliot Matz (1955-), son arrière petit neveu, est venu découvrir le coin de pays où Louis-Israël Matts (1852-1918) et son fi ls Sam ont vécu pendant 63 ans. M. Elliot Matz poursuivait les recher-ches généalogiques que son père Myron avait commencées il y a plusieurs années. M. Elliot Matz a gradué de l’université Harvard à Cambridge près de Boston en 1981 avec une maîtrise en administration des affaires.

Mais qui est donc Sam Matts ? Il est le fi ls d’Eleizer Israel Matz d’origine juive et de Minnie Casper. En 1872, âgé de 19 ans, Eleizer quitte Rumsiskes (Rumshoshok en yiddish) en Lithuanie, un pays situé entre la Pologne et la Russie. Désirait-il fuir la menace de pogroms, ces attaques accompa-gnées de pillage et de meurtres perpétrés, à l’époque, contre la communauté juive dans l’Empire russe? Aurait-il plutôt entendu parler des opportunités d’une vie meilleure au Canada? L’histoire ne le dit pas clairement. M. Elliot Matz est d’ailleurs allé visiter ce village lithuanien plusieurs fois. Malheureuse-ment, le vieux quartier du village a été inondé dans les années cinquante suite à la construc-tion d’un barrage.

En arrivant à Québec en 1872 à bord du bateau «North American», Eleizer change son prénom pour Louis-Israël et son nom de famille Matz pour Matts. Son frère, Ba-ruch Salmen, est également venu au Canada mais il est retourné en Lithuanie peu après. Plus tard, le fi ls de ce dernier, Eliezer II, s’est installé aux États-Unis près de Boston. Il s’agit du grand-père d’Elliot dont on fait mention au début.

Au recensement de 1881, Louis Matts et sa jeune sœur Rose résident au village de Lancaster (canton de Glengarry en Ontario) chez Lazar Harris Kellert et Esther Matts. Esther est la sœur ainée de Louis et de Rose.

Vers 1883, Louis-Israël Matts se marie avec Dame Minnie Casper (1859-1931) à Buckingham. Ils auront huit enfants. Pendant ce temps, Louis-Israël opère un magasin géné-ral et échange, à l’occasion, des fourrures à Ka-zabazua au Québec près de la rivière Gatineau.

Cette famille sera formée de cinq fi lles et de trois garçons. Sam est le deuxième de la famille. Nous retrouvons donc dans l’ordre : Betsy (1884-?), qui se marie, en 1920, avec Harris H. Cohen – Samuel Solomon (1886-1966) qui passera sa vie à Ferme-Neuve - Hattie Charlotte (1887-1915) - Henry (1888-?) qu’on retrouve, en 1918, avec l’arméeanglaise en Mésopotamie - Rose (1890-?) qui quitte le célibat en 1940 pour prendre Norman Hiram Freedman comme conjoint - Jack Jacob (1892-1967) qui épouse Minnie Goodkowsky en 1938 - Edith (1894-?) qui prend pour époux Harry M. Adelstein en 1919- Florence Violet (1894-?) qui unit sa destinée, en 1927, avec A.P.R Coulborn.

En 1891, Louis-Israël Matts ouvre unmagasin général à Buckingham au coin de la rue Denis (Maclaren-Est) et la Main. Le commerce porte son nom : L.-I. Matts, The good Luck Store ! Pour leur éducation scolaire, les enfants fréquentent le «High School de Buckingham». Il s’agit d’une école protestante où on les exempte des cours de religion.

En 1897, Louis-Israël Matts se construit une grande maison sur la rue des Pins à Buckingham pour loger sa nombreuse famille. Son revenu annuel personnel est estimé à 1 500$, ce qui est au-delà de la moyenne pour l’époque. La situation fi nancière du com-merce est excellente. À suivre, l’installation à Ferme-Neuve …

Par Luc Paquette

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Première partie : Arrivée de la famille Matts

Photo de Sam Matts prise en 1942. Source: P27 Fonds Alcide Boudreault de la SHGHL.

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Pour une sixième année, les élèves de l’option théâtre de la Polyvalente Saint-Joseph ont présenté leur traditionnelle

pièce de Noël. Cette année, c’est Peter Pan adapté pour l’occasion qui a été proposé au public. Jeunes et moins jeunes ont été trans-portés par la magie de l’histoire.

Noël au pays imaginaire: de la magie sur scène

Option Théâtre de la polyvalente

Famille et amis ont aussi pu assister à une représentation le 13 décembre en soirée et c’est devant une salle pleine que l’option théâtre s’est produite. Après les sept représentations, c’est au total 2 800 personnes qui ont assisté à la pièce (photo: Kathleen Godmer – Le Courant des Hautes-Laurentides).

KATHLEEN [email protected]

Fidèles à la tradition, les élèves de qua-trième et cinquième secondaire ont joué pour les enfants. Six représentations ont eu lieu en journée, les 12, 13 et 14 décem-bre derniers, et encore une fois, toutes les écoles primaires de la Commission scolaire se sont déplacées pour assister au specta-cle (photo: Kathleen Godmer – Le Courant des Hautes-Laurentides).

ARTS ET CULTURE

Sam Matts 1886-1966Le 1er septembre 1903, Louis-Israël Matts achète un terrain de Moses Aaron Vineberg à Ferme-Neuve soit les lots 1, 2 et 3 du canton Gravel et y démarre un deuxième magasin général (photo 1). Aujourd’hui, c’est Forex Inc. (l’usine de Max Meilleur). Auparavant M. Vineberg avait acheté ses trois lots de la Couronne. Il était un commerçant de fourrures très connu au Canada. Il a été aussi prési-dent de la Congrégation juive Shaar Hashomayim de Montréal pendant trois termes entre 1890 et 1904. Louis-Israël Matts et son fi ls Sam suivent l’élan de colonisation amorcée par le curé Labelle en s’installant à Ferme-Neuve sur la Haute-Lièvre.

Vers 1903, Louis-Israël achète une nouvelle maison au 351, rue Olivier à Westmount (Montréal). Toute la famille y déménage sauf Jack qui va s’occuper du magasin général à Buckingham avec son père et Samuel Solomon (Sam) qui prend la responsabilité du commerce de Ferme-Neuve.

Le 12 juillet 1918, Louis-Israël Matts succombe à un arrêt cardiaque pendant qu’il est en vacances à Old Orchard dans le Maine. Son fi ls Sam devient alors le seul propriétaire du magasin de Ferme-Neuve.

Le deuxième magasin général est relo-calisé avant 1920. Il était situé au coin de la rue St-Henri et la rue Lafontaine. Aujourd’hui, à l’intersection de la 12e avenue et de la 14e rue. (photo 2)

Vers 1920, la dame de maison de Sam Matts décide d’adopter son neveu Joseph Raymond, devenu orphelin à l’âge de 13 ans, qui habite l’Ange-Gardien près de Buckingham. Jos Raymond commence très jeune à travailler au magasin. Par la suite, il s’occupe d’aller acheter les ani-maux chez les cultivateurs. Il conserve cet emploi jusqu’en 1940.

Sam Matts fournit les dépôts de laMacLaren’s de même que les dépôts Menjo et Pine Lake situés au nord de Ferme-Neuve. Il fournit tout le linge

de travail et tous les outils pour les bûcherons et les draveurs. Il s’occupe aussi de procurer l’avoine et le foin pour les chevaux et les animaux de bouche-rie destinés à nourrir les hommes des chantiers pendant l’hiver. Toutes ces marchandises sont transportées à partir de son magasin de Ferme-Neuve. Au début, le transport des approvisionne-ments et des hommes se fait avec les chevaux et plus tard, par camions et «snowmobiles». Sam Matts achète aussi les fourrures des trappeurs et des Attikameks de la Manawan. À suivre, Sam Matts, citoyen de Ferme-Neuve …

Par Luc Paquette

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Au fil du TempsUne collaboration de

Seconde partie : L’installation à Ferme-Neuve

Le deuxième magasin. Source : L’économie d’hier à aujourd’hui à Ferme-Neuve, 2001.

Le magasin est détruit par un incendie en 1911. Source : P132 Collection Caisse popu-laire de Ferme-Neuve.

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