Reflets d’uneexpérience de Dieu

«Dieu, je vais vers vous...» (p. 7)

ÉDITION ANNOTÉEen bas de page

Frères des écoles chrétiennesCause du F. Théophanius-Léo ADOLPHE Chatillon

Montréal 2017

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FRÈRE THÉOPHANIUS-LÉO

Résolutions de retraites mensuelles 1913-1922

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Préface

Ce cahier, copié fidèlement sur le manuscrit1 du Frère Théophanius-Léo Chatillon (maintenant appelé de son nom de baptême : Adolphe Chatillon, par décret romain de l’année 2011) est l’un des plus explicites témoignages de sa persévérance à suivre le Seigneur, à écarter de sa vie tout ce qu’il juge indigne de son divin Maître et de sa vocation de religieux. Ici on trouve rassemblées les résolutions prises au cours de ses retraites spirituelles, de mois en mois, depuis février 1913 à mars 1922.

Déjà au XVIe siècle l’essayiste Montaigne avait défini l’homme comme un être «ondoyant et divers», l’Imitation de Jésus-Christ sous la plume de Thomas de Kempen2 nous présentait un homme qui «flottait entre la crainte et l’espérance», et les spirituels du XVIIe siècle ne manquaient jamais de souligner que nous sommes sujets au changement par nature, «notre nature d’elle-même nous porte toujours au relâchement et nous nous démentons aisément des meilleures résolutions que nous avons prises.3» Dans l'époque plus proche de la nôtre le poète Arthur Rimbaud a écrit: «Dure nuit! le sang séché fume sur ma face[ ..] Le combat spirituel, est aussi brutal qu'une bataille d'hommes.4» Et il est rare en effet de trouver des saints qui n'aient pas eu à lutter pour se maintenir dans les routes du bien, à la suite de Jésus. Un vieil adage spirituel ne dit-il pas: «Celui qui n'avance pas (dans le chemin spirituel) recule.» On ne s'étonnera donc pas de voir le serviteur de Dieu, Frère Adolphe Chatillon, se remettre face à Dieu et rendre compte de ses fragilités, les déplorer, tout en renouvelant sa détermination à garder pour Dieu un amour sincère et entretenu.

Jugera-t-on ces notes personnelle monotones parce qu’il s’y manifestera des redites, des reprises de formules ? Elles sont la preuve que rien n’est acquis sans effort. Et puis, à travers les reprises de collier, on découvrira aussi des formules neuves, inspirées par l’Esprit saint.F. Théophanius-Léo est inspirant par sa modestie, par son humilité, par son équilibre, par son courage, par sa lucidité, par son amour inconditionnel du Christ et sa Mère Marie.

1 Il peut arriver que le manuscrit contienne une inexactitude, comme une indication de page relevée par F. Théophanius-Léo, alors notre rédaction donne la référence exacte quand nous avons pu la vérifier et ce, afin que le lecteur soit à même de consulter les passages relevés par F. Théophanius-Léo. Il faut dire que le cas est exceptionnel toutefois. La cote archivistique du document actuel est boîte 51007, dossier 5132122 Thomas von Hemerken, dit A-Kempis ou Thomas de Kempen, religieux augustin et auteur mystique, né à Kempen (diocèse de Cologne) en 1379, mort en 1471.3 S. Jean-Baptiste de La Salle, Recueil de petits traités…. 1711, éd 1886, p. 1434 Une saison en enfer, Adieu, 1873.

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Nous sommes privilégiés de posséder dans les recueils de ses résolutions, comme celui-ci tout spécialement, une sorte de «modus operandi» , un mode d’emploi pour nous mettre en route à la suite du Christ avec une ardeur toujours renouvelée. Nous avons sous les yeux une suite de résolutions couvrant près de dix années de fidélité, séquence qui a commencé bien avant, et qui s’est poursuivie jusqu’à sa mort. Si l’on devait s’interroger sur l’héroïcité des vertus du F. Théophanius-Léo, on trouverait dans ce cahier la réponse à notre interrogation.

Ces «reflets de l’expérience Dieu» dans l’âme du Frère Théophanius-Léo ne couvrent pas tout l’éventail de sa spiritualité, mais ils en offrent d’importantes facettes. Certains voudront souligner dans ce corpus ce qui relève de la tradition spirituelle de toujours, d’autres s’attarderont à noter la sève évangélique qui est toujours d’actualité elle aussi, et qui est la base de la sainteté de toutes les époques depuis les premiers disciples, les moines du désert et jusqu’aux laïcs et aux religieux des communautés récentes.

Et le plus éloquent de ces pages, c’est l’attachement à l’essentiel: l’amour du Christ, l’amour de Dieu. Combien de fois ne retrouvons-nous pas la consigne: «pour Jésus! tout pour son amour» ou quelque chose d’équivalent. C’est le langage de la sainteté. La lutte au péché, la pratique de l’humilité, de l’amour du prochain, la fidélité au devoir pour l’amour de Dieu, viennent compléter les objectifs de vie qui en font sa valeur.

Le lecteur apprendra par ces lignes ce que l’on peut entendre par l’expression courante: «l’expérience de Dieu», c’est-à-dire : être son intime, être son confident, se tenir quasi constamment en sa présence tout en étant présent aussi à sa tâche d’homme, à ses devoirs.

Je me demande s’il est possible de sortir de la lecture de ces pages sans désirer marcher plus étroitement avec le Seigneur, notre Ami, notre Frère.

N’est-ce pas le vœu que l’on doit formuler en livrant ces pages à des âmes qui y trouveront une nourriture substantielle et y sentiront palpiter la présence du Seigneur.

F. Gilles Beaudet,Centre Frère Théophanius-Léo300, chem, du Bord-de l’Eau, Laval, QC,H7X 1S9

En la fête du Sacré-Cœur de Jésus, 11 juin 2010 et revu en janvier 2017.

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Frère Théophanius-Léo Chatillon ( Vénérable Adolphe Chatillon) est né à Nicolet (Province de Québec) le 31 octobre 1871. Il est décédé à Laval-des-Rapides le 28 avril 1929. L’avis de tous les Frères, ses contemporains, et de ses parents était qu’on perdait un saint.Ayant pris l’habit de la Congrégation des Frères des écoles chrétiennes le 26 juillet 1887, et formé par d’excellents maîtres, il exerça son ministère d’éducateur à St-Jean de Longueuil (1890) puis à St Jean-Baptiste de Québec (1892-1895). Il fut ensuite employé à former les jeunes recrues de 1895 à 1904. De 1904 à 1907 il dirigea successivement l’école de Lachine, puis celle de Sainte-Cunégonde. Une grave maladie très complexe le terrassa en novembre 1907. Dieu permit qu’il en réchappe, avec de bons soins et une convalescence de plusieurs mois. En juin

1908, il fut nommé sous-directeur au Noviciat. Et quatre ans plus tard, on lui confia la tâche de Directeur des Novices qu’il accomplit avec grand soin et grand esprit surnaturel jusqu’en 1923. Trouvant en Frère Théophanius-Léo les qualités requises d’un excellent formateur, les Supérieurs le choisirent pour superviser et animer les groupes en formation du Canada et des États-Unis. Il y travailla ardemment, malgré une sournoise maladie qui devait l’incommoder mais qu’il supportait en silence et en union au Christ souffrant, convaincu qu’il était, comme on le lit dans ce recueil, (p.28) «il faut des croix pour procurer le salut du monde», des croix unies à la Croix rédemptrice de Jésus mort et ressuscité.

Les documents relatifs à l’étude de sa cause de béatification ont été déposés à Rome en 1995. Le jour où une guérison exceptionnelle, un miracle indubitable sera reconnu, cette Cause trouvera le développement que nous espérons pour que notre serviteur de Dieu soit alors proposé aux chrétiens comme étant un exemple par son courage à suivre le Christ dans la joie, dans le service et dans la louange.

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Relevé du cahier/calepin G no 2 – (retraites du mois 1913-1922)

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Document 513212 boîte 51007

Page 1- Février 1913J’ai ressenti un grand désir de me sanctifier, de m’appliquer à l’oraison et de lutter contre mes dispositions naturelles5. Il faut se renoncer soi-même, et beaucoup prier.Comme pratique pendant le carême6, je ferai un chemin de croix 5 fois par semaine. Trouver un temps tous les jours pour la lecture spirituelle; éviter pendant les conversations de parler de moi , [et] ne rien dire qui laisse quelque estime de moi7 Grande attention aux prières vocales, surtout prière du matin.Lire le règlement [de vie] de notre s. Fondateur toutes les semaines. Trop d’empressement. Trop sérieux en recevant les novices, ils peuvent s’apercevoir qu’ils me dérangent.

P. 2 – « Comment faire des leçons de pénitence et d’humilité si on est superbe et voluptueux ? Quel empire aura-t-on sur ces démons dont le cœur des auditeurs est parfois possédé. Le démon insulte souvent à ceux qui sont dominés de certaines passions! De là leurs chutes, leurs écarts, leur obstination dans une conduite universellement désapprouvée, leur dessein de quitter leur vocation ou leur désespoir de ne pouvoir plus. Tels ces 7 jeunes gens aux Actes [ch. 19] qui entreprirent de chasser 8» Comment me priver de ce qui est permis, sans me singulariser.[ P. Eudes ? -illisible ? )

p-3 ; 21 février – Je désire m’approcher de Dieu dans l’oraison, mais je ne sais comment m’y prendre. Que de grâces perdues par mes négligences! Pardon mon Dieu et vous, bonne Mère, venez à mon aide. Glorieux saint Joseph soyez mon guide.

[ Mars 1913 ]1er mars (1913] Pas mettre de différence entre ma perfection et les devoirs de mon état: reddition, conférences, récréations9.Mieux pour les prières vocales, ôter le ressentiment.Récréations: y mettre plus de temps.Lecture spirituelle, omise ou trop courtes.

5 Entendons : inclinations opposées à la grâce,, inclinations mauvaises.6 Le mercredi des Cendres ouvrant le Carême apparaît en date du 5 février pour l’année 1913. On se souviendra que quelques mois auparavant le 19 août 1912, Frère Théophanius-Léo se voit confier la mission de directeur des Novices. Dans son calepin F, p. 39 il a noté ses premières réactions.7 La formulation choisie par F. Théophanius semblait contredire sa pensée : « Eviter pendant les conversations de parler de moi, [éviter] de ne rien dire qui laisse quelque estime de moi »8 Judde, s.j., Retraite spirituelle, Paris,J’. Gabalda, 1907, p. 349. Ce paragraphe reprend des propos du père Judde avec quelques variantes et adaptations.]9 Frère Théophanius identifie ici trois types de devoirs qui comportent leurs exigences propres et assez lourdes dans certains cas. Quant à la maxime elle-même, elle se trouve dans le règlement de vie de Saint Jean-Baptiste de La Salle qui l’a adoptée du père jésuite Jean Crasset, héritier spirituel de Julien Hayneufve.

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Jésus Christ: m’unir à lui le plus souvent et le plus intimement. Avoir mon petit papier et le percer, comme S. Jean-Baptiste de La Salle.

Avril 1913Inutile de prendre d’autres résolutions si celles déjà prises sont inefficaces, donc renouvelé.p. 4 – Union à Notre-Seigneur par le cœur, le désir. Bien préparer la méditation. Avoir mon papier à percer. Lecture spirituelle mieux surveillée.Ô mon bienheureux Père, obtenez-moi les vertus qui vous ont rendu le maître par excellence du novice. Donnez-moi votre dévouement, votre bonté, votre discernement des esprits, mais surtout votre union à Jésus Christ, votre docilité à l’Esprit Saint.

MaiIl suffit de nommer ce mois pour deviner que l’on va y chanter une Mère. Tous les novices exultent et s’évertuent à trouver comment honorer la Très Sainte Vierge. O Marie, apprenez-nous à vous honorer, à vous plaire.Beau passage de S. Paul de facile application: «il m’importe peu d’être faible si vous êtes forts10» Courage, donc!

p.5 juin [1913]Marie est la porte du Ciel11 et le Ciel c’est Jésus. En Jésus il y a un cœur et à ce cœur une porte; la lance, dit l’Évangile, l’ouvrit. Donc à Jésus par Marie. Faire mes actions par amour. Aimer surtout ce qui me contrarie, quand surtout c’est le devoir. Attention à bien préparer mon oraison. Communion réparatrice le vendredi. Me priver des paroles banales, inutiles.

Juillet [1913]La préparation à l’oraison guère meilleure. Il faut plus de précision. D’abord il manque de la vraie prière et quelque chose de bien défini. Il me semble l’avoir trouvé dans ce conseil du P. Surin: Chercher dans l’oraison mon amendement qui consiste en 3 choses; recueillement, mortification, détachement des créatures.p.6 Août – retraite12 [1913]Patience et calme avec les novices. Humilité et discrétion avec mes frères. Préparation soignée de l’oraison.Examen: les 10 commandements de l’Institut13.

Septembre [1913]Petite retraite à Manrèse14. – Me dévouer, compter sur Dieu. Bonté avec mes novices. Me considérer comme leur serviteur. Ne pas parler de mon travail.p. 7 Novembre [1913]10 Reprend une pensée de Paul, I Co 4,10 ou 2  Co 13,9 «Oui, c’est une joie pour nous que d’être faible alors que vous êtes forts.» (Crampon)11 Les litanies de Lorette ainsi que l’hymne Ave Maris Stella, donnent en effet à Marie le titre de : porta coeli ou porte du ciel.12 À cette d’août 1913, le supérieur général Allais-Charles donnait une conférence le 20 août13 Dans son allocution, F. Allais-Charles avait invité à observer les commandements de l’institut que reproduit le Recueil des petits Traités, éd. 1886, p. 1214 S’agit-il d’une retraite faite à la Villa Manrèse de Québec qui s’ouvrait à des retraites de groupe en 1912, ou à une retraite dans un volume qui aurait porté le titre de «Petite retraite…à Manrèse »?

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Mêmes remarques, en plus attention aux prières vocales.Examiner souvent les mouvements d’orgueil secret. La couche est profonde et me rappeler que là serait le désastre de ma sanctification et de celle de mes novices. Donc la demander; répéter, répéter encore: Jésus doux et humble de cœur, rendez mon cœur semblable au vôtre.

1914 [janvier]Les jours se précipitent et nous entraînent; à peine si je puis me cramponner un instant. Mon Dieu, je vais vers vous! Donnez-moi d'y arriver avec joie!

FévrierAimer son abjection; l’abjection, en convenir et la porter presque comme un aveugle, pour l’amour de Jésus Christ. Attention à mes prières vocales.p. 8 Notre saint Fondateur avait bien raison de réciter une fois le jour avec grand respect le Notre Père. 2e Douceur de cœur et d'esprit. «qu'un supérieur ou un égal ou un plus jeune souhaite de vous, vous preniez tout en bonne part et vous vous appliquiez à l'accomplir avec bonne volonté. » (Imit . iii, c. 49 art. 7)

Carême15 [1914]But: faire faire pénitence et bien faire prier. Faire pénitence en étant doux pour tout le monde. Accueillant avec douceur. La Règle dit: «de manière que les novices sortent toujours contents16»M’appliquer à faire facilement les désirs des autres pour l’Amour de Jésus-Christ (Imit. III. C 49 (art. 7 )Préparer mon oraison le soir en premier lieu. Surveiller la première grande prière du matin.Cilice deux fois par semaine.Chemin de croix: lundi et samedi. Jésus Marie Joseph, aidez-moi. S. Jean Baptiste de La Salle, obtenez-moi la générosité.

p. 9 RÉSOLUTION GÉNÉRALE.Quand il y a des malades, les visiter tous les jours, les tenir au courant du noviciat.Veiller constamment à la tenue, à la politesse.

Avril 1914Une retraite sous la protection de saint Jean-Baptiste de La Salle. J’ai été porté à la soumission à la volonté de Dieu. Être content de ce que je suis, comme je suis corps et âme. Meilleur pour moi et gloire de Dieu.Lire tous les jours, ce mois-ci, quelque chose de notre saint Fondateur. Souvent parler de lui; me le proposer pour modèle. Quand je dois sort … [ laissé inachevé ]

Mai 1914Progresser tous les jours dans l’amour de Marie. Dire le chapelet avec grand respect.p. 10 Juin15 Le carême débuta le 25 février en 1914.16 C’est substantiellement le conseil que donne la Règle du Directeur des Novices «que les Novices éprouvent une nouvelle satisfaction chaque fois qu’ils s’adresseront à lui » (chapitre 28 article 24, édition 1901).

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L’oraison a été négligée; reprendre avec sanction. 5 minutes de visite le lendemain.La vie intérieure: avis du c.f. Assistant17, «faire tout converger».Veiller sur mon humeur. Ne pas agir, ne pas parler alors.Attendre tout de Dieu. Demander la connaissance de Notre-Seigneur Jésus-Christ. M’adresser souvent à la Bse Marguerite-Marie18.

Retraite du mois d’août 1914R. P. Grail ; F. Visiteur et ProvincialDans la méditation de la fin de l’homme, j’ai rendu hommage à la sollicitude de Dieu pour moi, pour mon noviciat, que d’attentions providentielles qui m’invitent à me confier entièrement à Dieu, à avoir foi en le surnaturel.[sic] Que de coïncidences providentielles et je ne crois pas encore. p.11 - Septembre [1914]Une pensée m’a fait du bien. Combien la pensée de plaire à Dieu plutôt qu’aux hommes serait puissante si on était bien persuadé de la grandeur de Dieu.Je crois que si Dieu m’humiliait par le péché, fut-ce même par le sacrilège, et que je devinsse vraiment humble, le mal serait moindre que le bien qui en résulterait. Toutefois je supplie Dieu par son divin Fils de m’épargner ces humiliations. Toute autre chose, Seigneur, mais pas de péchés.

Récollection- méthodeAvec le temps, elle produit la pureté et entretient la tranquillité de la conscience. L’œil de Dieu – me souvenir de ce présent à Notre-Dame-des Victoires19. Résol. du père Colom.[bière] p. 107 «à Dieu seul»Mon confesseur de retraite au Sault: R.P. d’Orsonnens20, me recommande la pureté d’intention.p. 12- N’est-ce pas la même chose: l’œil de Dieu ? Plaire à Dieu; craindre de lui déplaire.2o- Porter ceux dont nous sommes chargés sur nos épaules. Être bon!3o- m'examiner ,, midi et soir, sur la bonté – manière de répondre.4o- Surveiller la préparation de l'oraison5o- avec les novices = obéissance, exiger – Union à N. S.6o- Dévotion à la T. Ste Vierge.

Novembre [1914]Vertu solide, qu’il y a loin d’ici à là. Cependant que de motifs de ne pas dire: assez. L’âge, les grâces reçues, le bien à faire.Résolution: Pureté d’intention, me demandant très souvent pour qui j’agis, je parle.Cela plaît à Dieu, c’est sa gloire. Par amour pour Jésus, en union à Marie.

17 Frère Allais-Charles18 Pour quelle raison ? Pas en raison de dates de béatification récente, ni de canonisation récente. Peut-être parce qu’elle avait été elle-même maîtresse des novices de la Visitation. Ou qu’il venait de lire une biographique récente de la sainte ?19 Notre-Dame-des-Victoires désigne aussi une résidence des Frères dans Québec, on la nommait couramment « Les Foulons »20 Comte Henri, Père Jean ou Ivan d’Orsonnens, s.j. 1874-1956.

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p. 13 Janvier 1915Tout avec Jésus sous le regard de Jésus, le fruit sera la douceur. Sourire seul, sourire avec tous.

Février [1915]Toujours le même travail, rien ne vaut comme la victoire sur soi, s’humilier en tout et devant tous. Il me semble que c’est à mon âge et dans ma position que la chose est le plus difficile, mais serait aussi le plus méritoire et le plus efficace pour le bien. Donc ne pas croire qu’on me fait tort en me tenant pour peu de chose. Heureux je dois être si cela paraît quelque part. Me tenir au moins dans le silence et m’unir tout de suite à Notre Seigneur. Le raisonnement est très faible contre ces surprises de l’amour-propre.

p.14- Carême21 19151o- Demander à Notre Seigneur la grâce de faire tous les jours un acte de charité.2o- Recueillement et abnégation de 1 à 3 heures.3o- chemin de croix lundi et mercredi.4o- travailler à me détacher: 1) de mes vues propres (idées, appréciations, illusions) 2)- de mon activité propre (vie, souffrances, occupations) 3)- de ma volonté propre (désirs, caprices, recherches, répugnance, affections naturelles; 5o- Douceur en recevant les novices – tout cesser; ne pas continuer à travailler; 6o- sourire habituellement – Douceur et pureté d'intention.Le bon Dieu me de…. [ ligne inachevée, abandonnée]

p. 15- Mars [1915]La perfection c’est l’union de l’âme avec Dieu. L’âme c’est le regard de notre esprit sur Dieu et les choses éternelles. Plus ce regard est pur, plus l’âme est belle. Cœur de mon Jésus, vous vous consumez d‘amour pour mon âme, qu’est-ce à dire sinon que vous voulez la purifier; aidez-moi et faites que j’y réponde. Que de paroles de vanité, d’imprudente vanité; quelle petitesse que ces petitesses! Ne rien dire qui tourne à ma gloire.

Avril [1915]Mois de résurrection.

Mai [1915]M’attacher à une idée, l’emporter avec moi à l’oraison, à la lecture.Celle du mois de mars est bien belle, rehausse la notion de l’âme, c’est le sursum corda du religieux. Que l'âme est belle ainsi transfigurée par sa vue sur Dieu !p. 16- a) Réfléchir avant de parler et me taire si je risque de blesser mon âme. Cette pudeur du silence est une grâce de préservation qui se perd par négligence, respect humain…b) douceur: porter sur ses épaules ceux dont nous sommes chargés, les excuser envers et contre tous – si je les regarde avec les vraies vues de la foi.

21 Le carême de 1915 débute le 17 février.

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Juin [1915]Mois du Sacré-Cœur. Mois de chaleur surnaturelle- M’unir à ce divin Cœur dans un sentiment de piété, d’humilité et de confiance.b) être charitable pour tous les novices.c) tenir à la ponctualité. Être avec les autres.d) Préparation de la méditation.

Juillet 1915Action de grâces pour les grâces du mois de juin. Jésus Eucharistie mieux aimé, mieux connu. Parler de Jésus. Résolution:Douceur et calme. Voir Notre-Seigneur. Union à Notre-Seigneur.

p.17- S’imaginer agir sous les yeux de N.S. Prendre soin d’arriver en récréation à l’heure.

Août [1915]Toujours travailler pour Dieu- c’est le but, c’est le moyen.

Septembre [1915]

Horreur du moindre péché parce que Jésus l’a haï lui-même. Plutôt tout perdre que de souiller mon âme de ces vilaines taches. Hélas comme il en tombe tous les jours; du moins, mon Dieu, qu’elle(s) soient faiblesse, jamais malice.

[1915] Septembre retraite au Sault-au-Récollet du 20 au 25 sept.

Merci, Seigneur, de ces jours de miséricorde et de grâces. Me voici résolu de me vaincre de me suivre en tout pour l’amour de votre Sacré-Cœur. Vous m’aiderez, j’en ai un grand besoin. Ô Marie, Mère toute bonne, je vous confie cette retraite, soyez la gardienne des fruits que j’en attends, bénissez mes résolutions et présentez-les à votre divin Fils. S. Joseph, SS. Anges, S. Jean-Baptiste . S. Michel, S. F. Exupérien22, Même résolution que l’année dernière. Dévotion toujours plus vive en la T. S. Vierge., Oraison: préparation le soir. Sanction, un 5 minutes devant Notre-Seigneur Eucharistie.

1916- JanvierPassé le temps et, avec lui, tant d’actions. Le surmenage me gagne. L’énervement me fait faire des actes d’impatience, de rudesse. Il me serait si facile d’être avenant en beaucoup de cas. C’est cette douceur qui doit être le but de ma résolution pour l’année. Agir pour Dieu et en union à Notre-Seigneur.Essayer l’ordre- Un quart d’heure [ demain?]

22 Frère Exupérien (Adrien Mas) Né en 1829, il mourut en 1905 après été heurté accidentellement par un véhicule. Il meurt en réputation de sainteté, mais en 2017 il est encore «vénérable». Sa biographie en 2008 a paru sous le tire : Un maître d’énergie spirituelle, par Gérard Chalvy a paru à Paris aux éditions Salvator.

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Mars [1916]Pureté d’intention. Simplicité de vues, mieux vaut passer pour un sot que de perdre la paix de l’âme par la contradiction. Petite visite quotidienne à l’autel de Saint Joseph.Tout le mérite est dans l’élan de la volonté; que de bonnes œuvres perdent une partie notable de leur fruit parce que je m’y porte avec une pensée de retour, de retenue.

p. 19 – Lectures spirituelles plus intègres.

Avril [1916] Pureté d'intention. Je me laisse surprendre souvent. Il faut remarquer et marquer. Plutôt passer pour stupide, inapte, que de feindre et agir pour les hommes.

Mai [1916]Progresser et faire progresser les autres dans la dévotion à la Très sainte Vierge. Mettre autant de sincérité possible dans ces actes des vertus. Parfois il me semble que tous ces actes: reconnaissance, foi, etc sont le produit de mon imagination.

Septembre [1916]Aimer Jésus et aimer Jésus dans mes frères, c’est là le programme de l’apôtre. Voir Jésus en chacun de mes novices, c’est vrai, mais c’est difficile. Cet acte de foi déplaît à la raison, à la nature surtout.

p. 20- Octobre - Retraite au Sault-au-RécolletLe Sacré-Cœur m’a mis en relation avec un apôtre du Sacré-Cœur, le R. P. Ragaru23. Il a voulu me tourner vers le Sacré-Cœur «plutôt le Sacré-Cœur que vos misères». Voilà un mot d’ordre pour le reste de ma vie. Tout tourner vers cette pensée: Pour le Sacré-Cœur, comme le Sacré-Cœur. Ainsi charité pour mes novices par amour pour Jésus. Support des défauts de tous, pour Jésus. Aimer Marie, me dévouer à son culte, pour Jésus. Bons moments dans le cimetière à réciter l’office de la très Sainte Vierge. Les oraisons un peu longues. Il me semble qu’une demi-heure serait suffisant. Résolution: recevoir les novices avec douceur. (Sanction: un Ave Maria )

- Ne pas répondre sans avoir réfléchi un instant.

p.21- Novembre [1916]Me rapprocher du Sacré-Cœur malgré mes tiédeurs , mes infidélités. Pensez plus souvent à Lui, m’unir à Lui, par Marie.Invoqué S. Stanislas24

1917 JanvierToujours la lutte- mais confiance en Jésus. La sainte Communion est Jésus, Seigneur, maître, médecin, bonté. Nous unir à lui. Se purifier. Tout est là. Demander à Marie de nous former à cette divine école.

23 Louis de Gonzague Ragaru °1847 †1921. Jésuite24 Son nom apparaissait au calendrier le 13 du mois de novembre.

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Devenir doux. Simple. Mettre Dieu à sa place, le chercher en tout. Ne pas chercher ma satisfaction. Mai [1917]Une idée mise dans notre esprit, une affection au cœur, voilà ce qui entraîne. Ne pas viser à l’abondance des pensées, des sentiments, des actes. Jésus est tout à moi, je suis tout à Lui.p. 22 - Juin [1917]On a pensé à Marie, on en a parlé . Jésus vient à son tour. Regarder plutôt Jésus que mes misères. Être doux, bon, bon, bon ! Préparer ma méditation. Cœur Sacré de Jésus, j’ai confiance en vous.

Juillet [1917]( 3 résultats d'une bonne oraison: recueillement, mortification, détachement des créatures25

Septembre [1917] Retraite au Sault, 24-31Pureté d’intention, tout est là. Pour moi, et pour les autres. Supérieurs,

vues de foi. Confrères: Paroles, actes – froideur. Me demander 5 fois le matin, et 5 fois l’après midi: pour qui est-ce que j’agis? - Pour les novices: politesse dans les récréations. — Grande modestie des yeux. [dans les] rues.

Novembre. [1917]Visite à la chapelle. Lecture spirituelle. Admettre facilement mes fautes, bévues.

Décembre [1917]Trop sérieux en recevant les novices. Pureté d’intention. Simplicité: je ne suis rien. p. 23 . Ne pas croire à des manques d’égards. Aller à Marie- toujours, pour tout. O Jésus qui vivez en Marie, venez et vivez en moi26.

Janvier 1918Le temps presse et l’œuvre du salut doit se continuer dans le temps, bon emploi du temps. Que de minutes, de quarts d’heure perdus faute de programme, au moins d’un peu de réflexion.Charité, douceur surnaturelles, distance du ciel à la terre entre la nature et la grâce. Dire le Rosaire. Le Pater aeterne27 après la communion.

Avril [1918]Vues de foi. Faire usage des paroles de la S. Écriture. Visite au TSS à 10 heures quarante-cinq (X’ 45). Douceur et simplicité.. Unir l’oraison à la communion.

p. 24 - 1919 - FévrierMe considérer comme cette boue dont N S se servit pour guérir les yeux de l’Aveugle28.

Avril 1919

25 Cette observation qu’il attribue au père Joseph Surin a été notée ci-dessus cf juillet 1913.26 S’inspire d’une prière de Jean-Jacques, Olier, fondateur de la Compagnie de St-Sulpice.27 Prière à l’usage des Frères des écoles chrétiennes, adoptée en 1858 (21e chapitre général), pour remplacer les Litanies du saint Enfant Jésus qui précédaient la récitation du chapelet chez les Frères.28 Jean 9, 6 et 11. Modeste instrument de guérison, de transformation.

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M’unir avec humilité à ceux qui sont chargés des mêmes âmes que moi. La souffrance: les petites choses avec l’intention de Notre-Seigneur. Regard sur Marie.

Mai 1919Aimer Marie. On peut même se lasser. La tiédeur est un ver méchant qui entre partout. La confiance en Dieu, voilà une arme toujours prête. Continuez [sic] quand même.

Juin 1919Invoquez la douceur du Cœur de Jésus. Douceur du Cœur de Jésus, je m’unis à vous.

Juillet 1919Que de paroles vaines, inutiles. Sagesse que de garder le silence . Me mettre en garde contre l’esprit humain: recherche, retour. Ô mon Dieu, que je suis pauvre et loin de vous !Dire les litanies du soir pour les novices que je n’aurais pas su reprendre, encourager, que j’aurais négligés de quelque manière.Cinq mots de S. François d’Assise aimer, veiller, porter, pardonner, nourrir.

Octobre 1919 (Retraite au Sault-au-Récollet)

Présence de Dieu. Vive Jésus. Dieu mon maître, rendre compte à Dieu. Jésus en moi. Communier . Amabilité. Affabilité. Jésus dans mes novices Oraison préparée.

Novembre [1919]Jésus centre des cœurs. Rien de plus vrai, de plus utile, m’étudier à cela. Demander l’esprit d’oraison.

Décembre 1919Vie de Jésus en mon cœur. Dans le cœur des novices. Favoriser cette vie. Souffrir [pour] cela. Le Pater aeterne, après la communion29. Être bon avec les novices. Être joyeux. La joie, la joie.

p.26 1920 FévrierQue de biens en tous les hommes. Dieu y a mis quelque chose de lui-même. Aimer ce quelque chose, et si c’est un religieux le quelque chose est bien beau. Oraison préparée. Présent aux récréations.

Carême (Cendres 18 février 1920)Ne pas lire de journaux. Silence au parloir. Accueillant pour tous.Chemin de croix: lundi, mardi, jeudiMe détacher de plusieurs choses. Bien employer mon temps. Éviter d’aller et de venir

Avril [1920]Prier beaucoup pour les novices.

Mai- [1920]Humilité: regards, réponses, démarches, pensées. Grande attention à la prière.

Août [1920]

29 Ce n’est pas avant le chapelet, au noviciat; l’horaire diffère des maisons ordinaires.

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Prier pour les novices, les frères. Parler à Jésus de lui, de ses amabilités, de ses succès, de ses peines; à Marie, de ses prérogatives. Ménager le temps. Le devoir avant tout.

p. 27- Septembre 1920] - Retraite au Sault-Constance dans les résolutions qu’importe le succès apparent. Sous l’œil de Dieu- très grand, très bon. Marie m’aidant à me recueillir: force, lumière, amour pour tout.1o- pureté d'intention: pour Vous 2o- Humilité: motifs;3o- charité; cordialité, affabilité 4e- piété oraison préparée, contrition5o- mortification: pas trop de délicatesse.

Novembre [1920]Avant la prière, sentiment profond1o de mes besoins, misères, indigence2o- bonté et munificence de Dieu. Oraison chapelet, communion, Messe. Toute prière3o- Attention, à la prière du soir. Litanies.[ pour demander:] charité, affabilitéAVENT - plus de silence- plus d’affabilité- d’oubli des indifférences. Prière à Marie.

p. 28 Décembre [1920]Beaucoup de désir. Me rappeler que l’homme est grand par le désir; il est même infini30.

Janvier [1921]Souhaité l’abandon à la volonté de Dieu. Et à moi aussi. M’y établir par beaucoup de confiance. Plus de bonté surnaturelle. Me représenter N. S. oublié: même des Apôtres semblent lui manquer de politesse

Février [1921]Mortification, pénitence. Besoin très grand. Accepter les contrariétés surtout. Confiance quand même en Marie et toujours.Carême31: même que l’an dernier. Condescendance. Mettre de la vraie humilité, de la vraie douceur. Regard- sourire, service- réponse, écouter. Litanies de la T S Vierge mieux dites. Signe de croix- présence de la T. Ste Trinité en moi. Voir, adorer, aimer partout, en tout, la Volonté de Dieu, surtout en ce qui contrarie.

p. 29 – Avril [1921]Notre saint Fondateur. Exercé à l’aimer. Confiance, imiter. M’unir avec humilité à ceux qui sont chargés des mêmes âmes. Tâcher de bien souffrir, sans me plaindre. Une heure ainsi vaut beaucoup.

30 Le poète Lamartine avait déjà émis une idée semblable : « Borné dans sa nature, infini dans ses vœux…l’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux. »31 En 1921, le carême débute le 9 février.

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Mai [1921]Marie. Mère très intime avec Jésus et avec chacun de nous. Obtenez-moi une vraie intimité avec Jésus et avec mes frères.

Juin [1921]Mois de chaleur naturelle. M’approcher de Notre-Seigneur. Tout pour Lui avec amour. Être bon et doux. Confiance.

Juillet (même)Août (même)

Septembre (même).

- Octobre [1921] Retraite au Sault-au-R.Sous l’oeil de Dieu avec Marie. Vivre d’intimité avec Jésus en moi et au Tabernacle. Recourir à Marie pour tout. Humilité, multiplier les mercis mon Dieu. Prévenir les autres. Silence sur moi-même. Me contenter de peu. Charité, excuser.

p. 30- Novembre [1921]Vie sous l’œil de Dieu. Amour. Dans l’esprit :vue de foi. Dans le cœur : amour de Dieu, détacher. Agir par amour; pour Vous. Laisser Dieu me travailler et correspondre à ce travail.

Décembre [1921]Œil de Dieu. Vue de foi. Charité: excuser – être affable- Joie. Paroles des saints Livres. Agir par amour.

Janvier [1922]Comment aimer Dieu que l’on ne voit point et dire que l’on n’aime pas son prochain que l’on voit32..Irritation, trop d’empressement.

Mars [1922]Me rappeler que je suis en Carême33. Dieu demande plus des religieux. Sacrifier tout ce que je peux Et cela pour Jésus. Me dévouer pour Jésus, sous le regard de Marie. Vues de foi dans le dévouement

p.31 – Maximes pratiques pour Noviciat.1. Il faut vivre le plus possible avec ceux que l'on veut atteindre;2. Une fois l'apostolat extérieur fini, on ferme sa porte et ceux qui viennent sont des gêneurs. On répond comme un avocat.3. L'homme accepte difficilement une vérité qui lui vient accompagnée d'une humiliation.4. Rien ne dure de ce qui se fait sans la joie.5. Les hommes tiennent peu d'ordinaire à ce qu'ils affirment dans les conversations; un mot peut les faire changer pourvu qu'il soit dit avec calme.

32 Se souvient de la première épitre de S. Jean, 4,20.33 Le carême pour 1922 commence le 1er mars.

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P. 32- 6- « Toute la paix et la perfection de votre âme consiste à demeurer uniquement dans l’état présent où elle se trouve hors le péché « (Guilloré, p.268) « N’aimer que l’état où vous êtes et n’aimer que celui-là »(Guilloré, p. 269 ) « L’état où vous êtes, de maladie, de tentation, d’affaires, de persécutions est un état nécessaire où Dieu vous a placé comme une bonne mère…» (Ib. p.268)7– Le christianisme complet, c'est une union personnelle avec Jésus-Christ Notre Seigneur;8- On n'y arrivera pas sans une dévotion sans limite pour la Très sainte Vierge. 9. Il faut montrer Marie belle, grande, puissante, miséricordieuse.10. Être persuadé que Marie occupe une place unique au cœur du christianisme. Elle occupe un rôle immense dans le développement de cette vie selon le Christ.11. Désir vif d'être animé d'une vie pleine de dévotion . (?)

p.33 , 12- Inconstance. « Souvent l’ennemi tâche de me faire entreprendre plusieurs exercices à la fois et tout à coup afin que accablé de trop de besogne nous n’achevions rien et laissions tout imparfait. Quelquefois il nous suggère la volonté d’entreprendre de commencer quelque excellente besogne laquelle il prévoit que nous n’accomplirons pas, pour nous détourner d’en poursuivre une moins excellente que nous eussions aisément achevée, car il ne se soucie pas qu’on fasse force desseins et commencements pourvu qu’on n’achève rien.34. [ T. A. Dieu II, p., p. 90 ]13. Les motifs de nos actes déterminent notre perfection: D'où, quelle perfection [pour] celui qui s'inspire de la Ste Écriture. 14. Tout est dans la volonté, l'examen particulier, l'oraison tout est là: Vouloir.15. L'entretien de la ferveur c'est ce travail constant semblable à celui de ces chauffeurs de grands usines S'arrêter de chauffer = perte monétaire [considérable].16. Aviver la foi, former à la piété vraie; éclairer, rendre délicate, sensible, la conscience, programme complet de la formation du jeune chrétien, du jeune religieux.

17 « Ne songeons pas au lendemain; on y gagne la paix du cœur. Remède salutaire contre la précipitation qu'il combat, contre l'inquiétude qu'il calme, contre les calamités extérieures qu'il prévient ou adoucit. » P. Faber, P. S35., p. 21918. « Toute la perfection de la vie chrétienne est renfermée dans ces paroles: 1o- Si quelqu'un veut venir après moi= volonté de devenir un saint; 2o- qu'il renonce

34 S. François de Sales, Traité de l’Amour de Dieu, édition Desjardins, Desclée 1958, Livre VIII, chapitre XI. F. Théophanius se réfère à une édition d’avant 1922, et qui serait en deux volumes puisqu’il nous renvoie au volume II, p. 90. Cela reste à vérifier. Mais la citation du Frère Théophanius-Léo est fidèle sauf le début, qu’il s’applique à lui-même et qu’il abrège tant soit peu.35 Les initiales P.S. suggèrent que cette pensée est tirée de l’ouvrage Progrès spirituel, p. 219; resterait à trouver l’édition française utilisée par F. Théophanius-Léo. À la pensée 17, page 17 on a cité le passage résumé du P. Faber : « Take no thought for the morrow is a heavenly maxim,…Peace of heart is gained by it. …It checks precipitation, calms agitation, prevents or mitigates the outward disasters.» Growth in Holiness, 1854, Baltimore, John Murphy, p.220)

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à soi-même= s'abstenir; 3o- qu'il porte sa croix= souffrir; 4e qu'il me suive= agir » (Bx Grignon de Montfort36.)19. Ne recherche en ton esprit qu'une chose; Dieu et sa gloire. N'aie en ton cœur qu'un amour: Dieu et sa volonté sainte !20. Mon ouvrage est d'aider cet enfant, ce novice à se former lui-même. Je suis ici pour lui montrer d'abord comment le faire, et mon art est de l'amener à le faire de lui-même sans mon aide, aussitôt que possible. L'art d'un formateur est de se rendre inutile.

21. Les. (treize lignes suivantes laissées inachevées : pensées de 21 à 26.)

p. 36 - .#.27 se renoncer soi-même, prendre sa croix, servir Jésus. pour vivre de Jésus, avec Jésus pour Jésus, vouloir; pour vouloir: prier, prier, vivre de prière. Dans cette prière, large place à Marie;

28. Les offices d'humilité et de charité sont les meilleurs. L'humilité conserve en nous la paix et les dons de Dieu; la charité nous occupe vers le prochain.

29- Nous devons chercher la gloire de Dieu et il nous laissera le profit.

30- Il faut des croix pour procurer le salut du monde.

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Plus loin à l’avant-dernière page (après des pages blanches) . L’Esprit chrétien, Bulletin de la jeunesse, 1892, p. 449.- (uniquement la référence37.)

PRIÈREPOUR DEMANDER UNE FAVEUR PAR L’INTERCESSION DU VÉNÉRABLE

FRÈRE ADOLPHE CHATILLONET POUR OBTENIR SA BÉATIFICATION

Ô Dieu, qui avez promis aux humbles qu’ils seront exaltés, et à ceux qui enseignent la justice à un grand nombre qu’ils brilleront comme des étoiles dans l’éternité, daignez glorifier votre serviteur Frère Adolphe Chatillon, et

36 Tiré de la Lettre aux amants de la Croix, comme suit : II. PRATIQUES DE LA PERFECTION CHRETIENNE 13. Toute la perfection chrétienne, en effet, consiste : 1 à vouloir devenir un saint : “Si quelqu’un veut venir après moi” ; 2 à s’abstenir : “qu’il renonce à soi-même” ; 3 à souffrir : “qu’il porte sa croix” ; 4 à agir : “et qu’il me suive” ! – Montfort fait ensuite le commentaire de ces termes.37 Nous avons retrouvé l’original et l’avons placé avec le calepin G dans la chemise 513212 en juin 2010. (F. Gilles Beaudet)

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faire resplendir son nom parmi ceux de vos saints.

Que vos grâces, Seigneur, se multiplient en faveur de ceux et celles qui vous implorent en vous rappelant les vertus qu’il pratiqua sur la terre.

Puissions-nous ainsi voir un jour la sainte Église honorer sa mémoire et nous donner en lui un nouveau modèle à imiter, un protecteur de plus qui nous assiste dans nos travaux et dans nos peines et nous aide à parvenir à la béatitude céleste. Amen.Ô Seigneur, par l’intercession de votre serviteur, Vénérable Adolphe Chatillon accordez-moi la grâce que voici:………………………………………………………

Terminer par: Je vous salue, Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, votre enfant, est béni.Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

(autorisation:N.P. 4, 1987)___________________________

Faveurs obtenues

Dès la mort du F. Théophanius-Léo (Adolphe Chatillon), plusieurs personnes ont eu recours à son intercession. Parmi les nombreuses faveurs obtenues depuis ce temps, nous en mentionnons ci-dessous quelques-unes.

Si nous mettons en Dieu notre confiance, par l’intercession de son serviteur nous pourrons nous aussi obtenir la faveur spéciale que nous sollicitons avec persévérance.

Ulcère guéri.– Depuis six ans je souffrais d’ulcères tuberculeux à la jambe. Un médecin voulut me faire une opération chirurgicale que j’ai refusée. Je me suis mis en neuvaine au F. Théophanius-Léo, soutenu par la prière des Frères et des écoliers. Je suis maintenant complètement guéri. P.E. Morissette, F. Théophanius-Léo ca1900Tuberculose guérie.– Des médecins m’avaient déclaré consomptif; j’ai abandonné mon travail. Après des neuvaines au F. Théophanius-Léo je me suis sentis beaucoup mieux et j’ai pu reprendre mon travail.—W. Lemay.

Maladie cérébrale guérie— Après avoir passé un an dans une clinique pour cause de maladie cérébrale réputée incurable, j’ai été subitement guérie, après avoir invoqué F. Théophanius-Léo. M. L.C. St-Éphrem (Beauce)

Ulcères d’estomac— Mon fils Émile a été guéri d’ulcères d’estomac à la suite de plusieurs neuvaines au f. Théophanius-Léo. M. E. Gagnon . Viauville.

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Attaques de tuberculose conjurées— À 16 ans, un jeune novice des Frères des Écoles chrétiennes, Daniel Gosselin, a été guéri par l’intercession du Frère Théophanius-Léo. En juin 2010 il atteint ses 97 ans, en bonne santé. Il a témoigné solennellement à plusieurs reprises de ladite guérison. Témoignage enregistré sur cassette vidéo.

Jambes malades.– Je puis maintenant marcher et vaquer à tous mes travaux de ménage moi qui, depuis des semaines, ne marchait qu’en poussant une chaise. Je dois ma guérison au Frère Théophanius-Léo que j’ai invoqué. Mme L. Arpin.

Foyer réuni .- Des circonstances regrettables avaient entraîné notre mariage vers l’éclatement. Je ne voulais pas notre séparation. Nous avons commencé à invoquer Frère Théophanius-Léo, à l’invitation de notre grand-mère. Nous avons aussi promis d’adopter un enfant si nous étions exaucés. Peu après, l’harmonie est revenue au foyer et nous avons rempli notre promesse. Chaque soir nous récitons la prière pour demander à Dieu la glorification du Frère et nous sentons sa protection s’exercer sur nous chaque jour. M. Mme R. Montréal.

Mal d’oreilles guéri –En me voyant souffrant d’un mal d’oreilles, un Frère m’encouragea à prier Frère Théophanius-Léo pour ma guérison et à réciter la prière pour sa glorification. Je le fis. Deux jours plus tard, mon oreille malade est guérie. G. Lauzon.

Un écolier échappe à la mort.– Le fait eut lieu en 1943, à l’école Saint-Joseph de Montréal. Frappé par un glaçon tombé du toit de l’église, le jeune Bernard Savoie échappa à de graves conséquences, et même à la mort, grâce aux prières adressées au F. Théophanius-Léo. Nous possédons le témoignage écrit de la main même de M. Savoie.

Que ces exemples parmi cent autres soutiennent notre pleine confiance, et que le Seigneur nous accorde les miracles authentiques requis pour l’avancement définitif de la Cause du serviteur de Dieu.

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Dieu éternel et tout puissant, qui avez une prédilection marquée pour les humbles et les petits, acceptez favorablement les prières que nous vous adressons pour la glorification de votre serviteur Frère Adolphe Chatillon.

Si c’est votre désir et pour votre plus grande gloire, accordez-nous la faveur que nous sollicitons par son intercession (mentionner l’intention recommandée …) et daignez hâter le jour où il nous sera permis d'honorer publiquement cet apôtre du Cœur de Jésus et cet ardent dévot de la Vierge Marie. Amen.

Je vous salue Marie, pleine de grâces, etc.( Autorisation, . N.P. 15/1987 )