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Les Cahiers DE LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE AU TRAVAIL NUMÉRO 1 - DÉCEMBRE 2018

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Les Cahiers DE LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE

AU TRAVAILN U M É R O 1 - D É C E M B R E 2 0 1 8

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2 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018

Les accidents de la route sont la première cause de mortalité dans le cadre professionnel, et de loin, avec plus de la moitié des décès au travail. En octobre 2016, la délégation à la sécurité routière lançait avec 22 grands dirigeants l’Appel national des entreprises en faveur de la sécurité routière de leurs salariés. Deux ans après, les premiers bilans montrent que les résultats obtenus sont remarquables.

Ils sont remarquables en termes d’adhésion. En effet, nous avons franchi cette année la barre symbolique des 1 000 signataires, ce qui représente près de 3 millions de salariés. Au-delà des symboles, ces chiffres montrent bien la dynamique dans laquelle s’inscrivent les entreprises, et plus large-ment, les employeurs.

De nombreux signataires ont rejoint l’Appel cette année : les grandes entre-prises, mais aussi les PME, les TPE, sans oublier les collectivités et même quelques administrations. Tous sont conscients qu’il est nécessaire d’agir, que chacun peut le faire à son niveau, en prenant sa part pour réduire les accidents routiers et sauver des vies. Des clubs « sécurité routière en entre-prises » ont, au niveau local, permis de fédérer les énergies.

Faire évoluer les attitudes, et placer la prévention du risque routier professionnel comme une priorité, nécessite d’engager une vraie réfl exion, de questionner les modes d’organisation, de mieux planifi er les déplacements, de former l’ensemble de ses salariés. La prise en compte est globale et l’effort doit se poursuivre dans la durée. C’est dire la valeur des engagements pris par l’ensemble des signataires, vis-à-vis de leurs salariés, de leurs clients et de leurs sous-traitants ainsi que d’eux-mêmes.

Si la sécurité routière au travail représente un enjeu de première importance pour les employeurs, elle est aussi une opportunité. Car mieux prendre en compte la santé et la sécurité de ses collaborateurs est souvent le marqueur des organisations effi caces, considérant leurs salariés comme l’actif le plus important de l’entreprise et la sécurité routière comme une valeur professionnelle, levier de performance.

Dans les pages qui suivent, vous découvrirez un échantillon de démarches exemplaires, portées par des femmes et des hommes passionnés par leur mission, au sein d’entreprises engagées pour certaines depuis de longues années. Ce sont des exemples inspirants, et je suis particulièrement heureux, au travers de ce premier numéro des Cahiers de la sécurité routière au travail, de pouvoir leur rendre hommage. Ces Cahiers de la sécurité routière au travail ont donc vocation à s’enrichir de toutes les expériences qui iront dans ce sens.

De très nombreux autres employeurs s’investissent, chaque jour, pour la sécurité routière de leurs salariés ; je sais pouvoir compter sur la force de leur engagement, sur le sens de leur responsabilité sociale, pour rendre nos routes plus sûres.

Emmanuel BarbeDélégué à la sécurité routière

Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 3

Éditop.3

Les faits marquants de la sécurité routière au travail en 2018

p.4

Focus sur le téléphone au volantp.6

Axa se mobilise

pour ses salariésp.10

Danone tient la distancep.11

Retour d’expérience concluant pour EDF

p.12

Engie : des collaborateursqui s’engagent à respecter

des Règles Qui Sauvent la viep.13

Au centre hospitalier Esquirol,

des ateliers concrets pour prévenir le risque routier

p.14

Évaluer et sensibiliser :

la clé pour J&Jp.15

RATP : un programme

sur mesure pour les conducteurs de bus

p.16

Renault sensibilise ses collaborateurspour mieux rouler

p.17

Chez Safran, un référentiel en or p.18

Salesky : cap sur la formationp.19

Pour Securitas, la sécuritése joue sur le terrain

p.20

La SNCF en ligneavec l’interdiction du portable

p.21

La sécurité routière chez Total : une seule règle pour tous

p.22

Unilever, une interdiction totaledu portable signée MoMo

p.23

GMT Conseil,la TPE qui s’engage

p.24

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E T DE 1 000 ! OCTOBRE 2018Deux ans, jour pour jour, après avoir lancé l’Appel national des entreprises en faveur de la sécurité routière de leurs salariés, le chiffre des 1 000 signataires a été atteint. Merci à l’entreprise ETRTransports, basée dans les Pyrénées-Atlantiques, de venir rejoindre les 999 premiers signataires. Lancé le 11 octobre 2016, l’Appel avait été signé, dès son lancement, par 22 entreprises pionnières. Depuis, le mouvement continue à se déployer pour atteindre environ 3 millions de collaborateurs.

En 2018, les entreprises s’engagent

DE U X I ÈME C OL L OQUE N AT I ON A L P OUR L A S É C UR I T É R OU T I È R E A U T R AVA I LDÉCEMBRE 2018Le 17 décembre 2018 a lieu la deuxième édition du Colloque national pour la sécurité routière au travail. L’occasion d’échanger sur les bonnes pratiques mises en place dans les entreprises et les institutions, partout en France. Pendant une journée entière, dirigeants et experts viendront exposer leurs stratégies de prévention et témoigner de leurs expériences.

4 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018

NO S C HE F S D ’ E N T RE PR I S E ON T DU TA L E N T NOVEMBRE 2018Pour la deuxième année consécutive, la Sécurité routière s’associe au concours Les Pros ont du talent pour décerner le prix spécial « Les Pros de la sécurité routière ». Le trophée d’or a été décerné cette année à Pierre Terquem, gérant de la société de conseil en informatique GMT Conseil, à Lescar. L’entreprise, membre du Club des entreprises engagées 64, interdit par exemple l’utilisation du portable en mission et organise régulièrement des stages théoriques et pratiques de conduite (pour en savoir plus, voir p. 24). Des résultats positifs pour cette entreprise convaincue que la sécurité routière est l’affaire de tous au quotidien. Les entrepreneurs Yann Le Goff (Normandie espaces verts) et Jean-Pierre Crepel (Crepel paysage) étaient également nommés, et ont respectivement reçu les trophées argent et bronze pour leurs actions en faveur de la sécurité routière de leurs salariés.

UNE D E U X I È ME É D I T I ON D E S JOURNÉ E S

D E L A S É C UR I T É R OU T I È R E S OU S L E S I GNE D E

L’ OP T IM I SME La deuxième édition des Journées de la sécurité

routière au travail s’est déroulée du 14 au 18 mai 2018. L’objectif de cette manifestation est de sensibiliser l’ensemble des collaborateurs au

risque routier. La sécurité routière au travail reste un vrai enjeu, et le nombre croissant d’entreprises

qui ont choisi de signer les 7 engagements pour une route plus sûre témoigne d’une réelle prise

en compte. Des résultats commencent à se faire sentir, encourageant la démarche. La baisse

notable, 9,4 % (1), des infractions routières commises au volant de véhicules professionnels en atteste.

L’édition 2019 se tiendra du 13 au 17 mai.

(1) Source : avis de contravention adressés à des représentants légaux

de personne morale en 2017, par rapport à 2016. Délégation de la sécurité routière.

6 L AURÉ AT S POUR L E DE U X I ÈME

PR I X INNOVAT ION FÉVRIER 2018

La deuxième édition du Prix Innovation sécurité routière a récompensé, cette année, six

entreprises. Ce concours a pour vocation d’encourager les entreprises œuvrant pour une

route plus sûre. Choisis parmi plus d’une cinquantaine de candidatures, les six lauréats

(La borne responsable, Vigielent, Drive or phone, Effidrive, Ellcie Healthy et Carfit maintenance

prédictive) ont remporté le droit d’utiliser le label « Prix Innovation sécurité routière 2018 » pour

commercialiser leurs produits.

Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 5

FA I T S M A RQUA N T S

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F OC U S S UR …

Le téléphone au volant, un constat sans appel

Les salariés français prennent systématiquement plus de risques pendant leurs trajets professionnels que lors de leurs déplacements privés. Ce constat de l’association Axa Prévention(1) est sans appel. Et pour cause ! Les trajets professionnels se conjuguent souvent en mode superlatif. Plus de dangers. Plus de prises de risques. Plus d’infractions. Parmi celles-ci, il en est une qui inquiète de plus en plus les chefs d’entreprise : l’usage du téléphone portable au volant. Un vrai fléau quand on sait que dix personnes meurent ou sont gravement blessées, chaque jour, à cause d’une conversation téléphonique au volant(2). Ou que lire un SMS multiplie par 23 le risque d’accident(3). Alors où en sommes-nous exactement ? L’usage du téléphone portable diminue-t-il dans le cadre professionnel ? Et surtout, qu’est-il possible de faire ?

6 5 % D E S PR O F E S S I ONNE L S U T I L I S E N T L E UR P OR TA BL E A U V O L A N T

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. 39 % des conducteurs français télé-phonent au volant. Un taux qui s’em-balle quand on se recentre sur les automobilistes se déplaçant pour un trajet professionnel. En effet, 65 % d’entre eux déclarent téléphoner (4). L’usage des messages textes est tout aussi inquiétant, puisque 36 % affir-ment recevoir ou envoyer des SMS. Mais la question de l’utilisation du mobile au volant doit être considérée de façon plus globale. Parler de l’usage des « distracteurs » est tout aussi important. Cette catégorie, plus large, englobe également l’usage du

C O M M E N T S ’ E M P A R E R D U S U J E T ? Règle n° 1 - Commencez par établir une politique claire et précise sur l’usage du portable au volant. C’est bien connu, la nature a horreur du vide et plus la règle sera énoncée clairement, plus elle s’imposera à tous, sans discussion.

Règle n° 2 – Développez vos actions de sensibilisation et misez sur la formation. Celle-ci pourra être dispensée sur le terrain, notamment auprès d’un public de « gros rouleurs », ou par e-learning. Ces deux approches sont complémentaires, et il peut être intéressant de mettre l’accent sur les professions à forts déplacements d’un côté (avec des formations pratiques ad hoc) et sur l’usage du quotidien pour l’ensemble de vos collaborateurs.

Règle n° 3 – Impliquez le management. Une des clés du succès repose sur la prise en charge du risque routier à un niveau structurel. Si vous reliez comportement routier et évaluation annuelle, vous faites alors de la sécurité routière un vrai sujet d’entreprise. Vous pourrez ainsi récompenser les équipes qui auront eu un comportement exemplaire et auront banni l’usage du portable au volant.

Règle n° 4 – Profitez de moments privilégiés pour réunir l’ensemble de l’entreprise autour des enjeux liés au risque routier, et notamment de l’utilisation du téléphone portable. Les Journées de la sécurité routière au travail sont un excellent moment pour revenir sur le sujet.

Règle n° 5 – Une fois que la politique sur l’usage du portable est clairement établie, assurez-vous qu’elle est bien appliquée. Il est certes difficile de contrôler l’usage du téléphone portable au volant, mais certains indicateurs peuvent vous aider (facture téléphonique, heures des appels, etc.).

GPS. Un autre élément qui perturbe l’attention du conducteur au même titre que les appels téléphoniques. Sans parler des applications GPS que l’on trouve directement sur le télé-phone portable. 58 % des conducteurs professionnels suivent ainsi un itinéraire sur le GPS de leur smartphone(1). Soit, pas moins d’un salarié sur deux ! Reste enfin l’usage du Bluetooth : même avec les deux mains sur le volant l’atten-tion du conducteur n’est pas la même. Pourtant, même en utilisant la fonction Bluetooth, l’attention du conducteur n’est pas la même. Une simple conversation téléphonique entraîne une perte de vigilance im-portante, car l’image mentale de la conversation se substitue à celle de la route.

« D e p u i s l ’ i n t e r d i c t i o n d u p o r t a b l e e t l ’o b l i g a t i o n d e f o r m a t i o n , l e n o m b r e d ’ i n f r a c t i o n s a t r è s n e t t e m e n t d i m i n u é . L a s e n s i b i l i s a t i o n e t l a p r é v e n t i o n , c ’e s t d u m a n a g e m e n t a u l o n g c o u r s . »Michèle Erben – Directrice administrative et financière chez Plasson

x 3 u n e c o n v e r s a t i o n

t é l é p h o n i q u e m u l t i p l i e p a r 3 l e r i s q u e d ’a c c i d e n t

58 %d e s c o n d u c t e u r s u t i l i s e n t u n G P S

d e p u i s l e u r s m a r t p h o n e

10 p e r s o n n e s m e u r e n t o u

s o n t g r a v e m e n t b l e s s é e s c h a q u e j o u r , s u i t e

à l ’ u t i l i s a t i o n d e l e u r m o b i l e a u v o l a n t

QUE L QUE S S E C ONDE S D E P E R T E D ’AT T E N T I ON , C ’ E S T D É J À 1 00 MÈ T RE S PA R C OUR U S

On pourrait penser que la distraction induite par un téléphone portable est comparable à celle d’une discussion avec un passager. Mais ce n’est pas du même ordre. En effet, le portable est source de plusieurs perturba-tions. Une distraction visuelle quand l’appareil sonne et que l’écran affiche l’appel. À cet instant, en quittant quelques secondes la route des yeux, un conducteur parcourt jusqu’à 100 mètres à l’aveugle(4). C’est suffi-samment conséquent pour ne pas être capable d’éviter un piéton ou pour percuter un véhicule. Distrac-tion manuelle ensuite, liée à la mani-pulation du portable. Et, enfin, altération de la capacité d’attention. Quand un conducteur échange avec son passager, la conversation se régule d’elle-même en fonction de l’état de la route et des condi-tions de circulation. Le passager voit très bien quand interrompre l’échange et peut même être source d’information. Le correspon-dant au téléphone, lui, n’a pas cette visibilité.

De nombreuses entreprises ont bien pris en compte l’ensemble du pro-blème et interdisent l’usage du por-table sous toutes ses formes, même en mode Bluetooth.

L E S E N T RE PR I S E S S E MOB I L I S E N T

Danone, Engie, SNCF, Renault ou encore Unilever... Toutes ces grandes entreprises ont clairement pris posi-tion contre l’usage du portable au volant. Et elles ne sont pas les seules ! En signant l’Appel national des employeurs pour la sécurité routière, plus de 1 000  entreprises se sont engagées à limiter les conversations téléphoniques au volant. Souvent en les interdisant, et ce, même à leurs équipes commerciales. Pourtant la situation n’est pas si simple et beaucoup reste à faire. Une des raisons pour lesquelles les conducteurs utilisent le téléphone portable durant leurs trajets profes-sionnels tient au simple fait que leur véhicule est devenu un prolonge-ment naturel de leur espace de tra-vail. Il est alors tentant de profiter de leur déplacement pour passer quelques coups de fil et organiser les journées à venir. D’autant plus tentant quand la circulation est encombrée et que le salarié a le sentiment de perdre un temps précieux. Pour les collaborateurs qui passent une grande partie de leur temps en déplacement, ceux que l’on appelle souvent les « gros rouleurs », le téléphone portable reste le principal lien avec le bureau. Interdire les appels suppose souvent de repenser globalement l’organisation du travail dans l’entreprise.

6 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 7

(1) Source : enquête KANTAR TNS 2017, pour Axa Prévention – (2) Données Prévention routière 2017 (3) Source : ONISR 2017 – (4) Source : Euroassurance 2015. Calcul sur la base d’une vitesse de 90 km/heure.

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8 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 9

Desentreprisesengagées

Tourd’horizondes bonnespratiques

8 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018

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10 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 11

Axase mobilisepourses salariés

A C T I V I T ÉA S S U R A N C E

L O C A L I S AT I O ND U S I È G E S O C I A LN A N T E R R E ( 9 2 )

N O M B R E D EC O L L A B O R AT E U R SE N F R A N C E1 0 4 0 0 C O L L A B O R A T E U R S P A ( P E R S O N N E L A D M I N I S T R A T I F )E T 3 9 0 0 C O L L A B O R A T E U R S P C ( P E R S O N N E L C O M M E R C I A L )

N O M B R E D E S I T E SE N F R A N C E2 5 S I T E S A X A E N F R A N C E& 8 0 B U R E A U X D ’ I N S P E C T I O N

N O M B R E D E V É H I C U L E S D E L A F L O T T EA U T O M O B I L E1 5 7 0 V É H I C U L E S P O U RL A F L O T T E A X A F R A N C E

GROUPE A X A

E N T RE O C T OBRE E T D É C E MBRE 2 0 1 8 , Axa a déve-loppé une campagne de formation destinée à ses col-laborateurs itinérants de la région sud-est. Organisée avec la société Actua Formation, cette campagne aura permis de former près de 400  collaborateurs utilisant des véhicules dans le cadre de leurs activités profes-sionnelles. La campagne a été organisée sur sept cir-cuits de la région, sur une quinzaine de jours.

Constituée de 25 à 30 % de théorie et de 70 à 75 % de pratique, la formation a permis d’aborder de nombreux points  : évitement d’urgence, parcours de référence, écoconduite, freinage d’urgence, adhérence...Ce programme a reçu un excellent accueil de la part des collaborateurs, encourageant ainsi Axa à déployer ce modèle dans d’autres régions dès 2019.Pour appuyer cette journée de formation, un livret de sensibilisation aux risques routiers, sous forme d’Incollables®, a été remis aux collaborateurs. Cette démarche est un élément essentiel de la politique

de prévention d’Axa. Elle vise à former les collaborateurs qui se déplacent souvent (commerciaux et administra-tifs « itinérants »). En complément de ces formations, les équipes de prévention travaillent sur d’autres formats de sensibilisation tels que des vidéos, voire des Serious Games.

A X A E S T PA R T I C U L I È R E ME N T C ONC E RNÉ PA R L A S É C UR I T É R O U T I È R E D E S E S C O L L A B OR AT E UR S . En effet, le groupe a développé l’association Axa Prévention, dont la mission est de sensibiliser le grand public aux risques du quotidien. L’un de ses domaines d’intervention est la prévention du risque routier en en-treprise. Axa met à disposition un ensemble d’outils et de services gratuits destinés aux chefs d’entreprise et soutient les entreprises qui mettent en place des ac-tions de prévention. Forte de cette expérience, Axa a pu développer pour ses collaborateurs des actions de formation spécifi ques et veiller ainsi à la sécurité de chacun.

Danonetient la distanceLa prévention des risques n’est pas un vain mot chez Danone. Engagée depuis 2004 dans un management global de la santé et de la sécurité au travail, l’entreprise agroalimentaire a mis en place différentes mesures pour prévenir le risque routier. Une de ces démarches concerne le respect des distances de sécurité. Un sujet essentiel quand on parle de sécurité routière.

La formation au risque routier est un axe majeur de la politique de prévention des risques chez Axa. De fait, depuis 2017, l’assureur a développé de nombreuses actions afi n de former et de sensibiliser ses collaborateurs. La dernière campagne de formation de 2018 a été développée à grande échelle.

L E R E S P E C T D E S D I S TA NC E S D E S É C UR I T É est une notion assez délicate à appréhender, même si beau-coup d’accidents y sont directement liés. En mouvement ou à l’arrêt, cela représente 30 % des sinistres routiers et 75 % des accidents. Fort de ce constat, le groupe Danone a décidé de sensibiliser ses salariés à travers quatre axes de travail.

Le premier concerne la formation. Des collaborateurs référents accompagneront les conducteurs lors de for-mations sur route. Pour l’entreprise, cette démarche de formation par des pairs est très importante. Il y a une forme de reconnaissance pour les référents, et la for-mation est concrète.

Le deuxième axe correspond à la réalisation mensuelle de vidéos de sensibilisation, préparées avec le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).

Le troisième axe implique les managers. Lors de tournées sur le terrain, ils accompagnent, dans la voiture, le collaborateur -conducteur. C’est l’occasion d’échanger sur la tournée, mais également sur ce qui se passe sur la route. Pour ce faire, ils sont préparés au préalable à mieux coacher les équipes.

Le quatrième concerne les dispositifs d’autoévaluation grâce aux ADAS (Advanced Driver Assistance Systems ou aides à la conduite) qui équipent les véhicules.

P OUR L U T T E R C ON T RE L E R I S QU E R OU T I E R ,la prévention des risques routiers est une démarche pragmatique chez Danone. 100 % des salariés recrutés assistent à une formation dans le mois qui suit leur recrutement. Les managers ont des formations spécifi ques de deux journées, avec un focus sur la question des distances de sécurité, qui leur permettent d’appréhender et d’auditer les pratiques de leurs équipes. Et les véhicules sont équipés de systèmes d’alerte distance-sécurité. Cela permet aux salariés de s’autoévaluer. La sensibilisation est un axe majeur et la communication sur la sécurité routière se veut globalement positive. Ainsi, une grande majorité des conducteurs a conscience des risques sur la route et adopte une conduite responsable.

A C T I V I T ÉA G R O A L I M E N T A I R E

L O C A L I S AT I O ND U S I È G E S O C I A L P A R I S 9

N O M B R E D E C O L L A B O R AT E U R SE N F R A N C E 6 5 0 0

N O M B R E D E S I T E S E N F R A N C E 2 4

N O M B R ED E V É H I C U L E S D E L A F L O T T E A U T O M O B I L E 2 5 0 0

GROUPE D A NONE

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12 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 13

GROUPE E NG I E A C T I V I T É

É N E R G I E

L O C A L I S AT I O ND U S I È G E S O C I A L P A R I S L A D É F E N S E

N O M B R E D E C O L L A B O R AT E U R SE N F R A N C E 7 2 5 0 0

N O M B R E D E S I T E S E N F R A N C E 2 0 0 0

N O M B R ED E V É H I C U L E S D E L A F L O T T E A U T O M O B I L E 4 0 0 0 0

E D F S A A C T I V I T É

P R O D U C T I O N E T V E N T E D ’ É N E R G I E

L O C A L I S AT I ON D U S I È G E S O C I A LP A R I S 8

N O M B R E D E C O L L A B O R AT E U R S E N F R A N C E 6 5 0 0 0

Retour d’expérience concluant pour EDFAgir pour la santé et la sécurité des salariés et des prestataires est un élément essentiel pour EDF. C’est pourquoi l’entreprise a mis en place une politique de santé-sécurité qui irrigue l’ensemble du groupe et qui intègre la sécurité routière. Pour gagner en effi cacité, le groupe EDF a décidé de faire le focus sur la gravité potentielle des événements. Une démarche d’analyse et d’identifi cation des accidents a été renforcée afi n de développer la prévention.

LE PREMIER OBJECTIF FIXÉ par EDF concerne l’éradica-tion des accidents mortels des salariés et des pres-tataires. Pour agir et réduire les événements pouvant conduire à un décès (répondant à l’appellation de HPE : « High Potential Events »), EDF a décidé de procéder à une démarche poussée d’identifi cation et d’analyse de ces événements. Leur analyse, en atteignant les causes profondes, doit être une source majeure de progrès. Elle permet aussi d’enrichir la communication.

Une fi che HPE est ainsi diffusée toutes les semaines dans le groupe pour relater des événements réels, collectés et analysés. L’objectif est de donner des exemples concrets de ce qui survient dans les différents établis-sements à travers le monde.

Cette démarche permet également de mettre le sujet de la sécurité rou-tière constamment sur le devant de la scène. Chaque fi che, organisée som-mairement sur une page avec photo, présente les « faits » (situation dange-reuse, « presque accident », accident), les causes principales, les actions en-gagées et des rappels de vigilance.

Il n’est pas toujours facile d’analyser un accident routier de façon pertinente. Le regard porté sur les HPE et les béné-fi ces que l’on peut en tirer doivent aussi améliorer la culture de prévention.

EDF COMMUNIQUE ÉGALEMENT SUR SON PROGRAMME DES « 10 RÈGLES V I TALES » qui comprend plusieurs engagements, commençant tous par « Je ». Sur ces dix règles, dont le but est de contribuer à l’éradication des accidents mortels, trois concernent directement ou indirectement le risque routier :• « je ne travaille et ne conduis jamais

sous l’infl uence de l’alcool ou de drogues » ; • « j’attache toujours ma ceinture et respecte

les limitations de vitesse » ; • « je n’utilise jamais le téléphone portable

quand je conduis ».

Engie : des collaborateursqui s’engagent à respecterdes Règles Qui Sauvent la vieEn pleine cohérence avec son programme « No life at risk » qui vise à ancrer la culture santé-sécurité auprès des collaborateurs du groupe, Engie s’est engagé dans un vaste plan de maîtrise du risque routier. Des actions précises et concrètes ont été développées. Parmi elles, la mise en place de deux Règles Qui Sauvent spécifi ques : « Je ne conduis pas sous l’emprise d’alcool ou de stupéfi ants » et « Je ne manipule pas mon téléphone et autre moyen de communication lorsque je conduis ».

DE P U I S 2 0 1 3 , le groupe Engie a engagé un plan complet de prévention du risque routier professionnel qui s’appuie sur une Règle Santé-Sécurité spécifi que baptisée « Prévention des risques de circulation ».Cette démarche s’attache à limiter dans la mesure du possible les déplacements en proposant des solutions d’échange alternatives : mail, réunion téléphonique, visio conférence. Chaque opportunité de déplacement doit ainsi être préalablement étudiée et planifi ée à l’avance, en limitant l e temps de conduite journalier et en prévoyant le temps nécessaire pour une conduite en toute sécurité.En parallèle, différentes mesures sont prises pour accompagner les déplacements. Ainsi, l’usage des deux-roues motorisés est proscrit lors des déplacements de mission. L’utilisation du vélo est possible à condition de porter des vêtements appropriés à l’usage d’un deux-roues, ainsi qu’un casque et un gilet haute visibilité.

Le programme de prévention intègre également l’interdiction de conduire sous l’emprise de produits illicites ou d’alcool (limite d’alcoolémie fi xée au sein du groupe à 0 g/l) et l’interdiction de manipuler des équipements de communication, GPS compris, lors de la conduite.

LA MISE EN PLACE DE CE DISPOSITIF et les campagnes de sensibilisation répétées ont contribué à la réduction signifi cative du nombre d’accidents de la route mortels au sein du groupe ces cinq dernières années.Ces différentes actions s’inscrivent dans un programme spécifi que développé au niveau du groupe, «No life at risk». L’objectif est de créer les conditions d’un nouvel élan dans la mise en œuvre des politiques et des pratiques de santé-sécurité-protection. Engie applique les mesures de protection de la vie « No life at risk » à l’ensemble de ses collaborateurs (permanents, temporaires, stagiaires, etc.) et sous-traitants.

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14 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 15

Au centre hospitalier Esquirol, des ateliers concrets pour prévenir le risque routierDepuis une dizaine d’années, le centre hospitalier Esquirol s’est fortement engagé dans la sensibilisation de ses agents au risque routier. En 2010, l’établissement organisait sa première Journée du risque routier. Depuis, l’expérience est reconduite chaque année et de nombreux ateliers viennent compléter le dispositif.

Zéro accident, zéro blessure, zéro incident : telle est l’ambition du programme mondial de sensibilisation et de formation des collaborateurs de J&J. Pour atteindre ses objectifs, la société a choisi d’accompagner ses collaborateurs tout au long de leur parcours professionnel dans l’entreprise avec des actions de formation et de sensibilisation récurrentes.

L A JOURNÉE ANNUELLE DU R ISQUE ROUT IER est un moment fort pour les agents, et même pour les patients du centre hospitalier Esquirol. Organisée depuis plus de huit ans, cette journée connaît un vrai succès, et l’établissement n’hésite pas à varier les stands proposés chaque année. Le mot d’ordre : information pratique et opérationnelle. Le centre hospitalier propose par exemple à ses agents des ateliers voiture tonneau ou test aux chocs. Un ex-cellent moyen de se rendre compte de l’effet de l’impact lors d’un accident. Un parcours « alcool » ainsi qu’un test au « réactiomètre » sont également proposés. Aussi l’établissement organise des ateliers plus spéci-fiques. Un stand sur les conduites addictives est ainsi proposé. Ce stand est tenu par des agents de l’équipe de prévention et une résonance toute particulière dans un centre qui traite, entre autres, les addictions. Une équipe de pharmaciens tient également un stand dédié aux effets des médicaments sur la conduite.Le centre hospitalier Esquirol propose des formations à ses agents et n’hésite pas à faire appel à des experts pour informer les équipes. Un moniteur d’école de conduite sensibilise ainsi sur les effets des distracteurs au volant. Et des inspecteurs du permis de conduire conseillent les agents sur la conduite des véhicules. Ce sont là quelques-unes des

actions organisées lors de cette journée, mais elles montrent bien la volonté de l’établissement de mettre en avant des enjeux concrets.

JAMA IS À COURT D ’ IDÉES , le centre hospitalier Esquirol a déjà envisagé de nouveaux ateliers pour 2019 ! Un stand à destination des deux-roues et des adolescents ou une reconstitution d’accident pourrait ainsi venir compléter le dispositif.

A C T I V I T É C E N T R E H O S P I T A L I E R

L O C A L I S AT I O N L I M O G E S ( 8 7 )

N O M B R E D E C O L L A B O R AT E U R S P L U S D E 1 5 0 0 A G E N T S

N O M B R E D E S I T E S 7

N O M B R E D E V É H I C U L E S D E L A F L O T T E A U T O M O B I L E 1 2 1

C E N T RE HO SP I TA L I E R E S QU I RO L

Évaluer et sensibiliser : la clé pour J&J

A C T I V I T É G R O U P E D E S A N T É

L O C A L I S AT I O N D U S I È G E S O C I A L I S S Y - L E S - M O U L I N E A U X ( 9 2 )

N O M B R E D E C O L L A B O R AT E U R S E N F R A N C E 3 1 0 0

N O M B R E D E S I T E S E N F R A N C E 4

N O M B R E D E V É H I C U L E S D E L A F L O T T E A U T O M O B I L E 1 2 0 0

GROUPE J&J

C HE Z J&J , S E N S I B I L I S E R L E S C O L L A B OR AT E UR S au risque routier est une démarche qui s’envisage sur la durée. C’est pourquoi, le groupe a adopté une po-

litique pragmatique d’information, de sensibilisation et de formation qui démarre dès l’arrivée du col-laborateur dans l’entreprise pour se poursuivre tout au long du par-cours professionnel.Lors de l’embauche, un temps est prévu pour présenter au nouveau collaborateur les règles du pro-

gramme d’entreprise « SAFE Fleet ». Le salarié doit éga-lement suivre un stage d’une journée organisé sur le circuit Jean-Pierre Beltoise, combinant simulateur et parcours routier. Ce stage est ensuite renouvelé tous les trois ans.

Tout au long de l’année, les réunions d’entreprise (sémi-naires, événements RSE, journées portes ouvertes, etc.) sont autant d’opportunités pour sensibiliser les salariés à la sécurité routière. Une à deux fois par an, les col-laborateurs doivent se soumettre à des formations en ligne sur les bonnes pratiques de sécurité routière. Des communications de sensibilisation leur sont également envoyées chaque mois par mail. Par ailleurs, chaque accident fait l’objet d’un débrief postaccident et un SAFE Fleet Day annuel est organisé pour les salariés du siège.Enfin, l’entreprise s’attache à identifier les conducteurs à risque pour lesquels trois types d’action sont orga-nisés : entretien managérial, e-learning spécifique et stage individuel prenant en compte leur profil routier.

L E P R OGR A MME MOND I A L D E S E N S I B I L I S AT I ON E T D E F ORM AT I ON , créé en 1994, du groupe J&J répond à trois objectifs :• sensibiliser les collaborateurs aux enjeux de sécurité ;• permettre aux managers d’accompagner leurs colla-

borateurs (actions correctives et échanges) ; • objectif SAFE Fleet annuel (évaluation de la performance

des collaborateurs sur la base d’indicateurs clés).

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GROUPE R E N A U LT

RATP : un programme sur mesure pour les conducteurs de bus

A C T I V I T É T R A N S P O R T P U B L I C D E V O Y A G E U R S

L O C A L I S AT I O N D U S I È G E S O C I A L P A R I S 1 2

N O M B R E D E C O L L A B O R AT E U R S 1 6 0 0 0 C O L L A B O R A T E U R S D É D I É S A U R É S E A U D E S U R F A C E D O N T 1 4 6 0 0 C O N D U C T E U R S D E B U S

N O M B R E D E S I T E S 1 6 U N I T É S O P É R A T I O N -N E L L E S R É P A R T I E S S U R 2 5 S I T E S

N O M B R E D E V É H I C U L E S D E L A F L O T T E 4 5 7 3 B U S R É P A R T I S S U R 3 3 8 L I G N E S

GROUPE R AT P

L E P L A N A C C I D E N T O L OG I E du département Bus comprend plusieurs mesures dont l’objectif est de sen-sibiliser les agents et d’impliquer les managers. Un tra-vail particulier est réalisé, après l’accident, au retour du conducteur. Un moment délicat de « réaccueil » de l’agent impliqué.Cette étape du plan de réduction de l’accidentalité vise à accompagner le conducteur touché par l’accident et à le responsabiliser. Le champ d’intervention est vaste. Il s’agit à la fois de revenir vers l’agent pour prendre de ses nouvelles et de s’inquiéter de son état de santé (les accidents sont parfois source de tensions ou de conflits), de s’assurer que les documents remis ont bien été remplis et de préciser le contexte de l’accident. En effet, il est important de revenir sur les difficultés qui ont pu être rencontrées par l’agent au moment de l’ac-cident (retard sur la ligne, incidence du matériel...), tout comme les facteurs humains qui sont plus directement de sa responsabilité (manque de concentration ou dé-faut de traitement de l’information, par exemple).Les coûts induits pour l’entreprise suite à l’accident sont également évoqués ainsi que l’accompagnement éventuel du conducteur au regard de son bilan d’acci-dentologie.Le plan de « ré-accueil » s’appuie sur trois leviers : • la sensibilisation et la formation des encadrants au

management du risque routier ;• des moments d’échanges et d’animation sur tous

les comportements à risque avec des intervenants externes ;

• des actions de communication.

L’ E F F I C A C I T É D E C E P L A N D É P E ND D E L’ IMP L I C A -T I ON D E L’ E N S E MBL E D E L A L I GNE M A N A GÉ R I A L E . Acteurs de la performance et créateurs de confiance, les managers doivent faire vivre les engagements pour une route plus sûre auprès de leurs équipes, en faisant preuve de pédagogie. Ils sont également invités à faire remonter les bonnes pratiques. Enfin, ils doivent utiliser les principes de la méthode Radar (1) pour ancrer l’amé-lioration continue dans le management au quotidien de la sécurité routière et faire progresser les résultats.

Renault sensibilise ses collaborateurs pour mieux roulerEn signant l’Appel national des entreprises en 2016, Renault a renforcé son engagement pour la sécurité routière. Cette mobilisation s’inscrit dans une charte du conducteur remise à l’ensemble des collaborateurs, par différents ateliers à l’occasion des Journées de la sécurité routière au travail et par des formations sous forme de e-learning ou de stages de conduite préventive.

Inscrit dans le plan stratégique de la RATP, le programme Excellence opérationnelle vise, entre autres, à réduire l’accidentalité de la société de transport et à sensibiliser ses agents aux enjeux de la sécurité routière. Le programme comprend différents volets, dont un plan spécifique destiné aux conducteurs de bus.

P OUR E NC OUR A GE R S E S C O L L A BOR AT E UR S à mo-difier leurs comportements sur la route, Renault a conçu une formation à la sécurité routière sous forme de e-lear-ning. Cette formation, composée de trois parties, reprend les différentes phases d’un trajet pour une mission. La préparation du déplacement professionnel tout d’abord, puis les règles de bonnes conduites lors du trajet et, en-fin, les comportements d’un conducteur responsable. Chaque étape est abordée de façon ludique. Les colla-borateurs suivent le parcours de Max, salarié virtuel qui doit assurer un déplacement professionnel. Le contenu est imagé et concret, des activités sont proposées à l’ap-prenant pour qu’il puisse s’entraîner. Un quiz final, dont une attestation signe la validation, clôture la formation.Cette approche par étape permet de sensibiliser les col-laborateurs à l’ensemble des enjeux de sécurité routière. Lors de la préparation du trajet, Max revient sur l’état du véhicule, sur l’usage de la ceinture et sur la préparation de l’itinéraire. Durant la conduite, distances de sé-curité, limitations de vitesse, distrac-teurs, consommations d’alcool et de stupéfiants sont évoqués. La der-nière partie étant plus axée sur les bons comportements en cas d’acci-dent ou de panne.Cette formation, qui existe déjà en français, en anglais et en espagnol, est diffusée au niveau national et à l’international. D’autres langues sont prévues pour toucher l’ensemble des collaborateurs du Groupe.

C E T T E F ORM AT I ON C ON T INU E est renforcée au mo-ment des Journées de la sécurité routière au travail par des actions ponctuelles et des ateliers. Différentes thé-matiques sont abordées : contrôle de la vue, sécurité des deux-roues motorisés, dispositifs de retenue des enfants, addictions, etc. Le groupe Renault utilise alors différents canaux (site Internet, blogs, infographies, campagnes de communication) pour déployer ses messages. Pour renforcer les effets de ces formations, il est aussi proposé des stages de conduite préventive.Très engagé en faveur de la sécurité routière, Renault collabore aussi étroitement avec les équipes de secours et notamment les pompiers qui interviennent sur les accidents. En particulier, Renault informe sur les dispo-sitifs mis en place sur ses véhicules électriques afin de faciliter les actions des pompiers.

A C T I V I T É C O N S T R U C T E U R A U T O M O B I L E

L O C A L I S AT I O N D U S I È G E S O C I A L B O U L O G N E - B I L L A N C O U R T ( 9 2 )

N O M B R E D E C O L L A B O R AT E U R S E N F R A N C E 4 1 8 0 1

N O M B R E D E S I T E S E N F R A N C E 3 7

N O M B R E D E V É H I C U L E S D E L A F L O T T E A U T O M O B I L E 5 2 0 9

(1) La méthode RADAR allie amélioration continue, bonnes pratiques et études de cas en vue de l’excellence opérationnelle.

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18 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 19

GROUPE S A L E SK Y

T R A N SP OR T S

Chez Safran,un référentiel en orSafran a engagé une démarche volontariste pour réduire les accidents de travail. L’entreprise dispose de son propre référentiel de prévention qui prend en compte les exigences Santé, sécurité & environnement (SSE) du Groupe. La prévention du risque routier est évaluée selon ce référentiel.

GROUPE S A F R A N

A C T I V I T ÉA É R O N A U T I Q U E

L O C A L I S AT I O N D U S I È G E S O C I A LP A R I S

N O M B R E D E C O L L A B O R AT E U R SE N F R A N C E4 0 0 0 0

N O M B R E D E S I T E S E N F R A N C E> 7 0

S A F R A N A M I S E N P L A C E 3 0 S TA ND A RD S D E P R É-V E N T I ON qui permettent d’évaluer chaque site sur différents thèmes et selon quatre niveaux de maturité. Chaque site doit s’autoévaluer chaque année.

La prévention du risque routier est intégrée à cette démarche. Elle est déployée au titre de la démarche Santé, sécurité & environnement (SSE), sur l’ensemble des sites Safran, en France et à l’international. Une charte de prévention du risque routier illustre l’engagement qui est partagé par les prestataires à travers un accord de partenariat signé avec le GIE Q&E(1) en mai 2018.

Le plan d’action mis en œuvre comprend quatre pili ers :• un volet prévention, avec une autoévaluation de 75 %

des sites du Groupe selon le nouveau standard défi ni pour le risque routier ;

• un axe formation, qui comprend de nombreuses for-mations spécifi ques au risque routier et notamment la proposition de formations sur la conduite à deux-roues (module inscrit au catalogue de formation de Safran Université) ;

• des actions de sensibilisation, déployées par les dif-férents établissements, au moment de la semaine mondiale de la sécurité routière ;

• un volet communication qui comprend la diffusion d’informations sur la sécurité routière à l’occasion de la semaine mondiale de la sécurité routière.

Salesky :cap sur la formationAvec 350 collaborateurs, dont plus d’un tiers de conducteurs, l’entreprise de transport Salesky est exposée au risque routier 24 heures sur 24. Pour sensibiliser ses collaborateurs, l’entreprise a mis en place un programme ambitieux baptisé « Hermès » et investit chaque année sur la formation.

L A NC É E E N 2 0 1 3 , L A D É M A R C HE D E P R É V E N T I ON D E S R I S QU E S R OU T I E R S H E RMÈ S marque un vrai tournant pour Salesky. En cinq ans, l’entreprise a formé douze conducteurs référents à la prévention et à l’écoconduite. Forte de ce dispositif relai, l’entreprise s’efforce de sensibiliser ses collaborateurs, grâce à un programme de formation adapté. La formation est un enjeu essentiel pour le transporte ur qui tient à aller bien au-delà des obligations légales qui précisent qu’un conducteur routier doit suivre un programme de formation continue tous les cinq ans. Jugeant ce délai trop long et le programme lui-même incomplet, Salesky dispense à ses conducteurs, chaque année, un module spécifi que sur la prévention. L’entreprise s’est engagée à former ses conducteurs chaque année durant quatre heures avec la médecine du travail.

Cette mesure a été prise en mai 2015 et a déjà permisde réduire considérablement le taux de sinistralité. Partant de 1,5 % en 2013, celui-ci est en effet passé à 0,7 % en 2016. Une réduction de moitié en trois ans seu-lement. Les formations dispensées portent sur la pré-vention, sur la sécurité et sur l’écoconduite.

S A L E S K Y A M I S E N P L A C E D E S A C T I ON S QU I R E N -F OR C E N T L A P R É V E N T I ON , et facilitent également la vie des conducteurs. L’entreprise propose ainsi des chambres individuelles, à disposition sur les différents sites de l’entreprise. Cela permet aux conducteurs de s’y reposer avant de repartir. Salesky intègre égale-ment des temps de pause dans ses délais de livraison et incite les chauffeurs à s’arrêter pour dormir s’ils se sentent fatigués. Par ailleurs, Salesky a interdit à son service SAV d’appeler les conducteurs quand ceux-ci sont sur la route. Le pourcentage des appels a ainsi été réduit de 30 %.

Autant de mesures concrètes qui font évoluer les comportements des salariés et qui permettent au programme Hermès de devenir un véritable pilier de la culture d’entreprise.

A C T I V I T ÉT R A N S P O R T

L O C A L I S AT I O ND U S I È G E S O C I A L S A B L É - S U R - S A R T H E( 7 2 )

N O M B R E D E C O L L A B O R AT E U R S3 5 0

N O M B R E D E S I T E S 6

N O M B R ED E V É H I C U L E S D E L A F L O T T E 1 5 0

SUR L’ENSEMBLE DE SES SITES, chaque année, Safran or-ganise plusieurs actions à l’occasion de la semaine mondiale de la sécurité routière. Quelques exemples : l’organisation d’un forum de prévention des risques routiers chez Safran Aircraft Engines à Villaroche (avec des ateliers spécifi ques pour les motards), des ateliers de sensibilisation sur le site de Safran Electronics & Defense à Dijon ou une journée de sensibilisation pour les collaborateurs et les chauffeurs des bus de transport du personnel chez MATIS Aerospace au Maroc.

(1)Groupement d’intérêt économique Qualité Entreprises

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20 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 21

A C T I V I T ÉE N T R E P R I S E D E P R É V E N T I O NE T D E S É C U R I T É

L O C A L I S AT I O ND U S I È G E S O C I A LI S S Y - L E S - M O U L I N E A U X ( 9 2 )

N O M B R E D E C O L L A B O R A -T E U R S E N F R A N C E1 7 0 0 0

N O M B R E D E S I T E SE N F R A N C E1 3 0

NOMBRE D E V É H I C U L E S D E L A F L O T T E A U T OMOB I L E6 0 0

GROUPE

S E C UR I TA S

F R A NC E

S A R L

P O UR S E N S I B I L I S E R S E S C O L L A B OR AT E UR S , Securitas a mis en place des modules de e-learning en formation continue. Développés il y a plus de dix ans, ces modules sont destinés aux agents de sécurité mobile. Réactualisées chaque année, ces formations à distance tiennent compte des évolutions législatives et de l’évolution des comportements des collaborateurs. Securitas a également mis en place des visites comportementales de sécurité. Ces visites, effectuées par un encadrant spécifi quement formé aux enjeux de sécurité routière, ont pour objet d’accompagner les collaborateurs sur leur poste de travail et de leur faire prendre conscience des situations et des comporte-ments à risque qu’ils génèrent.Pour aller toujours un peu plus loin dans la démarche, l’entreprise a développé en 2018 une formation destinée à des collaborateurs « référents aux risques routiers ». Cette approche est encore expérimentale. L’objectif est que cette population de référents vienne accompagner et évaluer les compor-tements au volant des candidats. Les référents participent également à la formation de sen-si bilisation des polyac-cidentés.

C E S D I F F É R E N T E S A C T I ON S D E S E N S I B I L I S AT I ON E T D E F ORM AT I ON sont suivies avec vigilance. Elles font l’objet de reporting mensuels précis. Ceux-ci concernent l’accidentologie, les comportements « accidentogènes » et les plans d’action mis en œuvre pour les éviter.

D’autres actions de suivi des déplacements ont éga-lement été mises en place. Un suivi mensuel des ac-cidents, accompagné d’un dispositif de sensibilisation pédagogique, est réalisé afi n de défi nir des actions adaptées aux collaborateurs concernés et de mettre en œuvre des actions de sensibilisation et de commu-nication ciblées, ainsi qu’un suivi mensuel des excès de vitesse et un suivi de consommation de carburant sur l’ensemble de la fl otte automobile.

La SNCF en ligne avec l’interdiction du portable Les accidents de la route représentent la première cause de mortalité des salariés de la SNCF, devant les risques professionnels liés aux différents métiers. Pour que cela change,la SNCF a pris des mesures fortes. L’interdiction totale de l’usage du portable au volant est une de ces mesures.

L’urgence et la rapidité sont directement liées au métier des collaborateurs de Securitas, qui doivent intervenir vite quand ils sont appelés. Il existe donc un risque d’excès de vitesse et d’imprudence, et le sujet de la sécurité routière est complexe pour cette société de sécurité. Pour y répondre, Securitas a décidé de miser sur la prévention et la formation sur le terrain.

C ’ E S T E N 2 0 1 6 que la SNCF a souhaité faire du risque routier un axe fort de son programme de prévention des accidents au travail. Pour cela, l’institution a tout de suite pris des positions claires. Un document de ré-férence, baptisé « Les règles qui sauvent » reprend cinq prescriptions qui s’appliquent à toutes les situations de travail. On y retrouve notamment l’interdiction de tra-vailler sous l’infl uence de l’alcool ou de stupéfi ants, et d’utiliser le téléphone au volant même en Bluetooth. Par ailleurs, les véhicules des collaborateurs ont été dotés d’un système de géolocalisation. Cela évite les appels et les messages visant à demander à un salarié où il se trouve. L’interdiction reste de mise même lors des inter-ventions d’urgence. Les équipes ne sont ni autorisées à téléphoner au volant ni à dépasser les limitations de vitesse. La position de l’entreprise reste ainsi très claire pour tous, quelles que soient les circonstances. Résultat : le nombre d’accidents de travail liés au risque routier a pratiquement été divisé par deux en deux ans.

P OUR L U T T E R C ON T RE L E R I S QU E R OU T I E R , la SNCF a également adapté son organisation. Chaque manager de proximité est responsable de la sécurité et de la gestion des amendes de son équipe. Il lui revient de désigner le conducteur responsable d’une infraction mais également de montrer l’exemple, d’inspecter l’état des véhicules ou encore de procéder à des rappels des règles de sécurité. Par ailleurs, les accidents font l’objet d’un traitement au plus haut niveau de l’entreprise, avec la recherche systématique des causes avec l’ensemble des personnels.

Avec ces différentes mesures, la SNCF se donne pour objectif d’atteindre un chiffre de 0 mort sur les routes. Un objectif ambitieux, mais l’entreprise est sur la bonne voie.En août dernier, elle affi chait 15 accidents, contre 27 en 2016.

A C T I V I T ÉT R A N S P O R T

L O C A L I S AT I O ND U S I È G E S O C I A L P A R I S ( 1 4 )

N O M B R E D E V É H I C U L E S D E L A F L O T T E 2 2 1 0 0 , D O N T 3 4 0 0 V O I T U R E S ,1 7 7 0 0 C A M I O N N E T T E S E T 1 0 0 0 P O I D S - L O U R D S

N O M B R E D E C O L L A B O R AT E U R S1 4 6 0 0 0

GROUPE SNC F

Pour Securitas, la sécuritése joue sur le terrain

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22 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 23

La sécurité routière chez Total : une seule règle pour tous !Chez Total, on ne plaisante pas avec la sécurité. Plus qu’une priorité, c’est une valeur fondamentale sur laquelle repose la stratégie du Groupe. La prévention des accidents, notamment routiers, fait partie des engagements prioritaires du Groupe, comme n’hésite pas à le rappeler son PDG, Patrick Pouyanné. Le Groupe a ainsi défi ni une règle et des exigences communes pour la conduite. Celles-ci sont partagées dans tous les sites, partout dans le monde. En 2012, Unilever a lancé son programme « Vision zéro ». Un

plan structurant pour promouvoir la sécurité routière de ses collaborateurs. « Vision zéro » repose sur un vrai engagement du leadership, sur la mise en place de formations et sur l’intégration des meilleurs outils techniques. Un des axes du plan concerne l’usage du portable au volant. Un slogan, « MoMo », accompagne cette démarche.

RE S P E C T E R L A VA L E UR S É C UR I T É et la mettre en pratique à chaque instant est indispensable pour la réalisation de l’ambition de Total de devenir « la major » de l’énergie responsable. Pour y parvenir, le Groupe s’est donné les moyens et a ancré la sécurité dans tous ses processus. En termes d’organisation, Total a opté pour une Direction Hygiène Sécurité Environnement (HSE) centralisée. Cela per met de déployer une culture HSE forte et homogène dans l’ensemble du Groupe.Cela s’illustre aussi par la défi nition d’exigences com-munes à toutes les entités et l’élaboration d’une nouvelle règle « Sécurité de la conduite des véhicules routiers ». Celle-ci remplace les règles existantes des branches du Groupe et intègre les engagements de l’Appel natio-nal des entreprises en faveur de la sécurité routière, allant parfois même au-delà.La règle « Sécurité de la conduite des véhi-cules routiers » englobe toutes les activi-tés de conduite sur le domaine public (véhicules légers, véhicules lourds de transport de marchandises, véhi-cules de transport en commun). Elle est applicable à l’ensemble des enti-tés du Groupe et aux prestataires de transport. Elle défi nit les exigences de sécurité communes tout en pre-nant en compte des spécifi cités liées au niveau de risque routier des pays et aux différents types de transports routiers.Chaque collaborateur doit s’imprégner plei-nement de cette règle. Les comportements qu’elle prescrit doivent devenir pour tous un réfl exe naturel.

AV E C P L U S D E 7 00 M I L L I ON S D E K I L OMÈ T RE S parcourus chaque année par sa fl otte, la sécurité rou-tière est un enjeu majeur pour Total. Dans le cadre de Total Foundation, le Groupe est signataire de nom-breuses conventions et membre fondateur du Fonds des Nations unies pour la sécurité routière. Par ses engagements, Total a su développer une véritable ex-pertise en matière de sécurité et de prévention routière qui s’illustre par une réduction signifi cative du nombre d’accidents.

A C T I V I T ÉÉ N E R G I E

L O C A L I S AT I O ND U S I È G E S O C I A L P A R I S L A D É F E N S E ( 9 2 )

N O M B R E D E C O L L A B O R AT E U R SE N F R A N C E P L U S D E 3 0 0 0 0

NOMBRE DE KM PARCOURUS PAR AN P L U S D E 7 0 0 M I L L I O N S

N O M B R E D E V É H I C U L E S D E L A F L O T T E1 2 0 0 0 V É H I C U L E S L É G E R SE T 1 1 0 0 0 V É H I C U L E S L O U R D S C O N T R A C T É S

GROUPE T O TA L

Unilever,une interdiction totaledu portable signée MoMo

A C T I V I T ÉP R O D U I T S D ’ A L I M E N T A T I O N ,D ’ H Y G I È N E - B E A U T ÉE T D ’ E N T R E T I E N D E L A M A I S O N

L O C A L I S AT I O ND U S I È G E S O C I A LR U E I L - M A L M A I S O N ( 9 2 )

N O M B R E D EC O L L A B O R AT E U R SE N F R A N C E2 2 0 0

N O M B R E D E S I T E SE N F R A N C E7

N O M B R E D E V É H I C U L E SD E L A F L O T T E A U T O M O B I L E5 1 7

GROUPE

UN I L E V E R

L A P O S I T I ON DU GR OUP E UN I L E V E R est très claire concernant l’usage du mobile au volant : son usage est totalement interdit, même en mode Bluetooth. Cet engagement, pris en 2015, a fait l’objet de nombreuses campagnes de communication. Pour bien marquer les esprits, Unilever a opté pour un slogan simple et percutant : « MoMo », pour « Motor On, Mobile Off ». Le mot d’ordre est connu de toute l’entreprise et implique directement les managers. Ainsi, en septembre dernier le vice-président Ventes d’Unilever France n’a pas hésité à prendre la parole pour demander aux collaborateurs d’utiliser l’application « Mode conduite » de la Sécurité routière quand ils sont au volant.

Pour compléter la démarche, un boîtier télématique équipe les véhicules des stagiaires et des alternants des ventes. De par ses fonctions et ses déplacements, cette population est considérée comme la plus « à risque » sur la route (cela concerne environ une cen-taine de véhicules chaque année). Ces boîtiers dé-livrent un « score conducteur » indiquant le style de conduite du collaborateur. Des conseils individuels lui sont délivrés et son manager peut suivre et encourager une évolution positive du score au fi l du temps.

L E PROGR A MME « V I S I ON Z É RO » propose des actions pragmatiques à destination des équipes commerciales. Celles-ci sont ainsi invitées à prendre une nuit d’hôtel lorsqu’elles se trouvent à plus de 40  km de leur domicile et qu’elles terminent tard ou commencent tôt. Une coupure de onze heures minimum est également exigée entre deux rendez-vous clients.

Ces directives sont vraiment effi caces car elles impliquent directement les managers. Toute réunion d’équipe démarre par un point sécurité et la sécurité routière est intégrée aux évaluations annuelles des équipes de vente.

Atelier MoMo avec la Police nationaleen réunion des ventes – juin 2017

Vision zéro du groupe Unilever

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24 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 Les Cahiers de la sécurité routière au travail – Numéro 1 - Décembre 2018 25

Notes :

GM T C ON S E I L A C T I V I T É C O N S E I L I N F O R M A T I Q U E E T I N T É G R A T E U R D E S O L U T I O N S D E G E S T I O N

L O C A L I S AT I O N D U S I È G E S O C I A L L E S C A R ( 6 4 )

N O M B R E D E C O L L A B O R AT E U R S E N F R A N C E 8

N O M B R E D E S I T E E N F R A N C E 1

L A U R É AT 2 0 1 8 « L E S P R O S D E L A S É C U R I T É R O U T I È R E »

GMT Conseil, la TPE qui s’engageL’engagement croissant des entreprises pour la sécurité routière de leurs salariés témoigne d’une prise de conscience collective. Dans cette dynamique, les grandes entreprises côtoient de plus en plus d’institutions publiques, mais aussi des TPE et des entreprises artisanales. Cette diversité montre que chaque structure, petite ou grande, peut s’engager sur le sujet. Depuis deux ans, le prix « Les Pros ont du talent » est l’occasion de remettre un prix spécial « Les Pros de la sécurité routière ». Cette distinction est réservée aux chefs d’entreprise de moins de dix salariés. Le lauréat 2018, Pierre Terquem, gérant de la société de conseil informatique GMT Conseil, basée à Lescar dans les Pyrénées-Atlantiques, témoigne de son engagement.

S’ENGAGER POUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE AU TRAVAIL découle souvent d’une prise de conscience individuelle. Pour Pierre Terquem, le vécu personnel a certainement été le facteur déclencheur de la démarche. Il y a deux ans, son épouse a eu un accident de la route et il a alors pris conscience que sur la route, la menace est permanente. Selon le chef d’entreprise, « tous les trajets présentent des risques, y compris ceux que nous connaissons bien. Il m’a alors semblé évident que ce qui pouvait survenir dans mon foyer, pouvait aussi toucher mes collaborateurs. J’ai décidé de les sensibiliser aux différents enjeux de la sécurité routière. C’est un engagement personnel qui est vite devenu une mobilisation collective. »

GM T C ON S E I L C OMP T E HU I T S A L A R I É S . Les petites entreprises peuvent tout à fait s’engager en mettant en place des mesures très concrètes. Il a par exemple été décidé qu’au-delà de 90 minutes de trajet pour se rendre à un rendez-vous, les collaborateurs de la société pourraient partir la veille et dormir ainsi à proximité. L’hébergement est alors pris en charge par l’entreprise. Cela évite de longs trajets tôt le matin et permet aux équipes d’arriver en forme au rendez-vous. C’est bon pour l’activité de l’entreprise, et c’est plus sûr

pour les salariés. Par ailleurs, GMT Conseil a totalement interdit l’usage du portable au volant, même avec le Bluetooth. « Ne pas décrocher quand on est au volant c’est sans doute la première mesure que toute entreprise peut prendre. Nous invitons également nos salariés à suivre des stages de sensibilisation sur le code de la route ou sur la conduite. Au fil des années de mauvaises habitudes s’installent. Une remise à niveau est bien utile, même pour un conducteur averti ! » ajoute Pierre Terquem. « Nous avons renouvelé notre flotte de véhicules et opté pour des motorisations hybrides. Ces nouveaux véhicules changent les comportements. La conduite est différente et les conducteurs sont plus attentifs à leurs voitures, d’autant plus que nous renouvelons désormais notre flotte tous les trois ans. »

L E C OMP OR T E ME N T N ’ E S T PA S L E MÊ ME lorsque le véhicule porte les couleurs de l’entreprise. Sur chaque véhicule de la société est affiché GMT Conseil. « C’est comme si chacun savait que l’image de GMT Conseil est en jeu. D’ailleurs, si je regarde les résultats ces deux dernières années, ils sont très bons. Pas d’accident à déplorer et nos véhicules sont en meilleur état. » Au final tout le monde est gagnant !

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Du 13 au 17 mai 2019 sur votre lieu de travail, participez aux journées qui rendent la route plus sûre. Plus d’informations sur journées-securiteroutiere.fr

3 e éditionJournées de la sécuritéroutière au travailDu 13 au 17 mai 2019 #SÉCURITÉROUTIÈREAUTRAVAIL

LES 7 ENGAGEMENTS

Nous limitons aux cas d’urgence les conversations téléphoniques au volant

Nous prescrivons la sobriété sur la route

Nous exigeons le port de la ceinture de sécurité

Nous n’acceptons pas le dépassement des vitesses autorisées

Nous intégrons des moments de repos dansle calcul des temps de trajet

Nous favorisons la formation à la sécurité routière

Nous encourageons les conducteurs de deux-roues à mieux s’équiper

Plus de 1 000 employeursont signé les 7 engagements pour la sécurité de leurs collaborateurs. Soit 3 millions de salariés concernés par une route plus sûre. Votre signature a le pouvoir de faire reculer l’insécurité routière : vous aussi, rejoignez le mouvement !

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Ministère de l’Intérieur Délégation à la sécurité routière

Place Beauvau – 75800 Paris Cedex 08

securite-routiere.gouv.fr

entreprises.routeplussure.fr

@RoutePlusSure

securiteroutiere

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