De La Guerre Spirituelle à La Miséricorde

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1 © Le Grand Réveil 24 décembre 2015. https://legrandreveil.wordpress.com Auteur : Louis d’Alencourt 24 décembre 2015 De la guerre spirituelle à la miséricorde Cet article est la suite et le complément du précédent, la guerre spirituelle , qu’il convient de lire afin de comprendre l’extraordinaire machination dont l’humanité est la victime. Cette machination a un but précis, mais quasiment invisible parce que soigneusement caché : supprimer toute spiritualité dans le cœur des hommes. Il faut savoir que le Christ est venu sur terre pour accomplir plusieurs œuvres : racheter les hommes du péché, leur enseigner les moyens de parvenir à la vie éternelle, et aussi nous donner la vie de l’âme, c'est-à-dire la possibilité pour lui de régner dans nos cœurs via le Saint-Esprit. La vraie vie spirituelle commence avec Jésus-Christ. Nous le savons, l’enjeu réel entre Satan et Jésus-Christ est une bataille des âmes. Pour cette raison, Satan a toujours cherché à détruire ce don de Dieu qu’est la vie spirituelle. Cependant la période que nous venons de vivre est particulière dans l’histoire de l’humanité ; en effet, pour la première fois, au terme d’un siècle d’une guerre absolue, le diable semble avoir gagné cette bataille spirituelle, grâce à une incursion au sein même de l’Eglise de Dieu (l’Eglise catholique romaine), qui va amener celle-ci à supprimer progressivement sa raison d’être : donner une vie spirituelle à tous les hommes pour en faire des enfants de Dieu. Les persécutions classiques, consistant à éliminer physiquement les croyants, génèrent des martyrs, ferments d’une vie spirituelle plus forte et plus intense. L’histoire l’a montré : plus il y a de martyrs, plus la communauté des chrétiens grandit. Alors pour « son » siècle, le diable a changé de tactique. Il a obtenu l’autorisation suprême : « Je peux détruire ton église » dit-il à Jésus lors du dialogue entendu par le pape Léon XIII le 13 octobre 1884 ; « Tu le peux ? Alors fais-le » lui répond Jésus, en lui donnant un délai maximum de 100 ans. Seulement cette fois-ci la guerre sera totale, sur tous les plans : matériel, certes, mais aussi intellectuel et spirituel. Sur ce dernier point, l’attaque fut si sournoise et si subtile que beaucoup d’hommes se sont laissés prendre au piège malgré les mises en garde des papes jusqu’à Pie XII inclus. Comment le diable s’y est-il pris ? Le pontificat de Pie XI, placé entre les deux guerres mondiales, est une réponse à lui tout seul, car ce pape aura résumé en deux phrases lapidaires l’essentiel de la stratégie démoniaque : « Le communisme est intrinsèquement pervers » et « le laïcisme est devenu la peste de notre temps. ». C’est un écho aux propos de la Sainte Vierge en 1830 rue du Bac : « le monde entier sera renversé par des malheurs de toute sorte » parmi lesquels le communisme et le laïcisme sont les deux principales armes de la guerre suprême, la guerre spirituelle. Renversé est le mot qui convient, car on peut facilement démontrer que de nos jours le monde est à l’envers .

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© Le Grand Réveil 24 décembre 2015. https://legrandreveil.wordpress.com Auteur : Louis d’Alencourt

24 décembre 2015

De la guerre spirituelle à la miséricorde Cet article est la suite et le complément du précédent, la guerre spirituelle, qu’il convient de lire afin de comprendre l’extraordinaire machination dont l’humanité est la victime. Cette machination a un but précis, mais quasiment invisible parce que soigneusement caché : supprimer toute spiritualité dans le cœur des hommes. Il faut savoir que le Christ est venu sur terre pour accomplir plusieurs œuvres : racheter les hommes du péché, leur enseigner les moyens de parvenir à la vie éternelle, et aussi nous donner la vie de l’âme, c'est-à-dire la possibilité pour lui de régner dans nos cœurs via le Saint-Esprit. La vraie vie spirituelle commence avec Jésus-Christ. Nous le savons, l’enjeu réel entre Satan et Jésus-Christ est une bataille des âmes. Pour cette raison, Satan a toujours cherché à détruire ce don de Dieu qu’est la vie spirituelle. Cependant la période que nous venons de vivre est particulière dans l’histoire de l’humanité ; en effet, pour la première fois, au terme d’un siècle d’une guerre absolue, le diable semble avoir gagné cette bataille spirituelle, grâce à une incursion au sein même de l’Eglise de Dieu (l’Eglise catholique romaine), qui va amener celle-ci à supprimer progressivement sa raison d’être : donner une vie spirituelle à tous les hommes pour en faire des enfants de Dieu. Les persécutions classiques, consistant à éliminer physiquement les croyants, génèrent des martyrs, ferments d’une vie spirituelle plus forte et plus intense. L’histoire l’a montré : plus il y a de martyrs, plus la communauté des chrétiens grandit. Alors pour « son » siècle, le diable a changé de tactique. Il a obtenu l’autorisation suprême : « Je peux détruire ton église » dit-il à Jésus lors du dialogue entendu par le pape Léon XIII le 13 octobre 1884 ; « Tu le peux ? Alors fais-le » lui répond Jésus, en lui donnant un délai maximum de 100 ans. Seulement cette fois-ci la guerre sera totale, sur tous les plans : matériel, certes, mais aussi intellectuel et spirituel. Sur ce dernier point, l’attaque fut si sournoise et si subtile que beaucoup d’hommes se sont laissés prendre au piège malgré les mises en garde des papes jusqu’à Pie XII inclus. Comment le diable s’y est-il pris ? Le pontificat de Pie XI, placé entre les deux guerres mondiales, est une réponse à lui tout seul, car ce pape aura résumé en deux phrases lapidaires l’essentiel de la stratégie démoniaque : « Le communisme est intrinsèquement pervers » et « le laïcisme est devenu la peste de notre temps. ». C’est un écho aux propos de la Sainte Vierge en 1830 rue du Bac : « le monde entier sera renversé par des malheurs de toute sorte » parmi lesquels le communisme et le laïcisme sont les deux principales armes de la guerre suprême, la guerre spirituelle. Renversé est le mot qui convient, car on peut facilement démontrer que de nos jours le monde est à l’envers.

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Communisme et laïcisme, même combat contre Dieu Selon les circonstances, le communisme prendra un visage agressif (persécutions staliniennes, révolutions espagnoles ou mexicaines, Chine de Mao…) ou plus sociologique sous la forme du socialisme d’Etat. Quelle que soit cette forme, c’est toujours la même idéologie du matérialisme athée qui prime et vise à s’imposer de façon universelle et absolue. Le matérialisme a pour but d’établir un culte de la matière où le surnaturel n’a aucune place. On est très proche ici des idées du siècle des lumières et du rationalisme, qui prétend tout expliquer à partir de l’observation humaine et du raisonnement humain. De son côté le laïcisme, ou laïcité, complémentaire au socialo-communisme, remplace les droits de Dieu par les droits de l’homme et substitue à la morale chrétienne ses propres règles : la morale laïque. Dans la laïcité, l’homme non seulement ne reconnaît pas la prééminence des lois naturelles et divines, même si quelquefois il est obligé d’en tenir compte, mais il ignore totalement l’existence même de Dieu. Ces deux idéologies prétendent mettre l’homme à la place de Dieu ; elles exercent aujourd’hui une prodigieuse domination des intelligences et des corps, domination acceptée avec enthousiasme par l’universalité des peuples égarés et séduits, selon l’abbé Arminjon dans sa conférence sur l’Antéchrist. Car c’est ça l’Antéchrist : un être humain qui se prend pour Dieu, mais à l’échelle mondiale. Le caractère universel de ces idéologies et la réussite complète de cette guerre psychologique et spirituelle ne peuvent être niés à l’heure où nous écrivons ces lignes. Or cette universalité est récente, à l’échelle du monde elle n’a même pas 20 ans. Elles aboutissent à un véritable conditionnement des esprits qui atteint toutes les couches de la population, même les plus averties. Tout le monde est aujourd’hui formaté selon les principes du matérialisme. Le socialisme matérialiste impose l’idée de l’Etat-Providence. L’Etat remplace la Providence divine là où elle était invoquée en cas de besoin. Cette immixtion permanente de l’Etat dans nos vies se concrétise par une production incessante de lois, de codes, de règles et de normes, dans tous les domaines, y compris privés. Cette habitude ne peut être qu’exponentielle puisque le mode de pensée est vicié à la base : la vie en communauté doit être régulée et organisée, et seul l’Etat est capable de le faire. Il y a là un manque total de confiance en l’homme, qui conduit à une gestion totalitaire et idéologique de la vie en société, la complexité technologique venant justifier encore plus le processus. On en vient à des situations ubuesques, où l’idéologie l’emporte sur le bon sens et le bien commun. Cette culture est si fortement ancrée dans les esprits, et enseignée dans nos écoles depuis plusieurs générations, qu’il est impossible de revenir à une vision chrétienne de l’homme, qui repose sur la confiance et sur l’éducation morale de l’Eglise : l’homme, éduqué à aimer son prochain, n’a pas besoin de règles et de normes pour lui expliquer comment il doit se comporter. Il respecte naturellement la loi naturelle et les commandements divins.

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La technologie actuelle, les ordinateurs, smartphones et Internet, ne sont que la touche finale d’un processus d’encerclement mental commencé il y a 40 ans avec la télévision, le cinéma et les jeux vidéo. Aujourd’hui, le résultat dépasse toutes les espérances puisque par ce biais, les populations sont devenus intrinsèquement matérialistes (société de consommation), superficielles, mondialistes, socialistes, et dévergondées. François-Marie Argoud parle à juste titre de nouvel ordre mental. La stratégie adoptée est celle de l’endiguement progressif, quasiment imperceptible, par la répétition, l’universalité et la durée. Les propos de Max Planck, prix Nobel de physique au milieu du XXème siècle expliquent très bien sur le fond comment ils procèdent : « Une nouvelle vérité scientifique ne triomphe jamais en convaincant les opposants et en leur faisant voir la lumière, mais plutôt parce que ses opposants finissent par mourir, et qu’il arrive une nouvelle génération à qui cette vérité est familière. » Autrement dit, ils imposent ce qu’ils considèrent comme leur vérité en conditionnant les populations de façon totalitaire, par le biais de l’Etat, des organisations internationales, des médias et de l’éducation. Un véritable rouleur compresseur auquel personne n’échappe. On peut parler de tyrannie car parallèlement l’opposition est muselée, réduite au silence, moquée, déconsidérée, quand elle n’est pas tout simplement ignorée, voire même interdite. Les théories sur le réchauffement climatique en sont un excellent exemple. Il n’y a plus qu’à attendre. Comme le dit Max Planck, les idées opposées mourront avec les opposants et comme les générations suivantes auront été « travaillées au corps » par un véritable lavage de cerveau universel, il n’y aura plus personne pour reprendre le flambeau. C’est une guerre à long terme mais une guerre à mort. On constate déjà les effets de cette méthode sur le thème du réchauffement climatique : les rares opposants sont dénigrés, contredits, ignorés ; ils ont un accès restreint à la puissance médiatique. Grâce à Internet et quelques livres, leurs arguments sont un peu connus, mais c’est sans commune mesure avec la puissance (médiatique, scientifique, étatique) de la version officielle. Que l’on s’y oppose ou non, le monde avance déjà selon un schéma mental où le réchauffement climatique dû à l’action de l’homme est un dogme imposé totalitairement et arbitrairement. L’Eglise est devenue matérialiste Le socialisme et la laïcité créent un mode de vie et un mode de pensée matérialiste aux antipodes de la vie spirituelle et de la pensée chrétienne. Cela devient problématique lorsque l’Eglise catholique, censée maintenir une vie spirituelle supérieure, adopte elle aussi ce mode de pensée matérialiste.

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Il ne subsiste alors plus de réelle différence entre la cité de Dieu et la cité de l’homme, entre la cité du Bien et celle du mal, puisqu’elle en adopte les mêmes comportements. Là où elle avait modifié les règles en profondeur, et amené les hommes à réduire la dimension matérielle au profit du spirituel, l’Eglise abandonne ses principes et ses règles pour rejoindre l’ennemi. D’où la stupeur et l’incompréhension de ceux qui sont restés dans la sphère spirituelle, et inversement, l’impossibilité pour les chrétiens apostats de comprendre les réticences et les avertissements de ceux qui ont conservé une vie spirituelle digne de ce nom, puisque les nouveaux comportements semblent être corrects et qu’ils visent eux aussi à une vie meilleure, mais sans les moyens spirituels, uniquement par le biais de moyens matériels. Or les seules solutions matérielles valables sont celles qui découlent de la loi naturelle (et par conséquent divine) en vue d’établir le bien commun dans les corps comme dans les âmes ; elles doivent donc être le fruit d’une démarche qui est d’abord spirituelle avant d’être matérielle. On dit que l’Eglise est dirigée et inspirée par le Saint-Esprit car elle a la charge des âmes ; son but n’est pas la prospérité matérielle sur terre mais la conduite des âmes au salut éternel. Elle sait aussi qu’en générant des âmes saines et droites -parce que en état de grâce- elle œuvre au bien commun et à une vie en société harmonieuse et équilibrée. Aujourd’hui, l’Eglise a totalement failli à sa mission. Elle ne propose plus que des solutions matérielles là où le spirituel devrait la guider. Prenons à nouveau l’exemple du réchauffement climatique. Le pape, et avec lui l’Eglise toute entière, s’est fortement mobilisé pour le climat ; mais quelles sont les grandes lignes des propositions de l’Eglise sur le sujet ? Lisez bien l’encyclique Laudato Si : il n’y a rien de spirituel dedans. A une vision purement matérialiste du sujet, comme le ferait n’importe quelle ONG impliquée dans la défense de la terre, l’Eglise ajoute quelques considérations théologiques, mais avec le défaut majeur typique de la pensée post-Vatican II, résumée par cette phrase : « l’homme est l’auteur, le centre et le but de toute la vie économico-sociale » (point 127). D’une religion christo-centrique (normalement, c’est le Christ qui est l’auteur, le centre et le but de toute la vie des hommes), l’Eglise est devenue homo-centrique. Une religion catholique normalement constituée, pour résoudre les désordres liés à l’environnement devrait se placer sur le plan spirituel et proposer les solutions suivantes : 1) La prière 2) La conversion de l’humanité au christianisme 3) Le basculement des Etats au service du vrai Dieu (alliance du trône et de l’autel). Seul un monde chrétien retrouvera le chemin de la sauvegarde durable de la planète. Est-ce que ce sont les idées fortes de l’encyclique ? Absolument pas. Pourquoi ? Parce que le raisonnement est faussé à la base.

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L’idéal du pape François est celui de « la fraternité humaine et universelle » et « l’ONU est la réponse indispensable pour réaliser cet idéal » (discours à l’ONU du 25 septembre 2015). Comment un pape qui place son idéal dans l’ONU et non dans le Christ peut-il être encore considéré comme catholique, ou même comme chrétien ? Il faudrait rappeler au chef de l’Eglise catholique que l’idéal de la fraternité universelle s’appelle Jésus, et que ce n’est sûrement pas l’ONU qui en est chargé. De telles déclarations sont à inscrire dans un ensemble de faits, de paroles et d’initiatives qui depuis des années font apparaître en réalité une perte de la foi au plus haut niveau de l’Eglise. Un tel constat est grave : si l’Eglise sacrifie au matérialisme ambiant et place ses espoirs dans l’homme et non dans Dieu -celui-ci devenant une sorte de faire-valoir de la puissance humaine- elle n’est plus le guide spirituel qui conduit infailliblement au salut. Si l’Eglise ne croit plus en la force et la puissance de la prière, si elle ne considère plus le Christ comme la résolution des problèmes humains, si elle ne croit plus en sa mission, alors en réalité elle a perdu la foi. Car sa mission consiste à « amener en son nom [Jésus] toutes les nations païennes à l’obéissance de la foi » (Romains 1, 6). Elle se trouve aujourd’hui dans la pire crise spirituelle de son existence ; une crise qui ne peut s’expliquer que par le mystère d’iniquité et la présence de l’Antéchrist. Voilà comment on fabrique une génération d’apostats. Voilà le résultat de la guerre spirituelle menée par l’ennemi ; il a infiltré tous les esprits, tous les modes de pensées, et par conséquent lorsque l’Eglise préconise des solutions humaines et matérielles, plus personne ne perçoit qu’elle n’est plus dans son rôle de guide spirituel vers le vrai Dieu. Pourtant, Dieu lui avait montré clairement le chemin. Le royaume de Dieu Jésus envoie ses disciples deux par deux annoncer que « Le royaume de Dieu est proche » (Matthieu 10, 7). Après la Résurrection, il entretient ses disciples du Royaume de Dieu (Actes 1, 3). Et pourtant, devant Pilate Jésus répond « Mon royaume n’est pas de ce monde » (Jean 18, 36). Comment concilier cette apparente contradiction ? Voilà l’explication : le royaume dont il s’agit, le royaume de David que devait rétablir le Messie, c’est le royaume des âmes, c’est à la fois l’Eucharistie et l’Eglise. Jésus est venu pour annoncer l’avènement de la vie spirituelle dans les cœurs par le règne de l’Esprit-Saint dans nos âmes. D’où l’expression : Mon royaume n’est pas de ce monde, qui ne veut pas uniquement dire que son royaume est au Ciel, mais plus exactement qu’il est spirituel et non matériel.

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On a l’explication par saint Paul qui enjoint à se méfier de la chair, du monde et du démon. Par le monde, il entend le monde matériel. Jésus exprime la même chose, il voulait dire : je règne dans les âmes et non sur un monde matériel. Donc le royaume de Dieu est bien sur terre mais pas matériellement. Si le royaume de Dieu était exclusivement au Ciel, l’annonce faite par les disciples « le royaume de Dieu est proche » aurait voulu dire : vous allez bientôt mourir (sous-entendu : pour rejoindre le Ciel). Or ce n’était pas le cas. Cette phrase annonçait tout simplement la Cène du Jeudi Saint et la perpétuation du mystère de la Présence divine en nos cœurs par l’institution de l’Eucharistie. Il y a compatibilité entre royaume terrestre et royaume spirituel : le royaume de Dieu sera établi dans le monde, donc sur terre, quand il règnera dans les âmes, les cœurs et les esprits. Cette compréhension, ce secret, l’Eglise catholique post-conciliaire se garde bien de le révéler et de le diffuser, car il n’est pas compatible avec une politique d’ouverture sur le monde ainsi qu’avec l’œcuménisme : seul le Christ mène à la vie éternelle ; toute religion qui n’est pas basée sur le Christ et la reconnaissance de sa divinité est un mensonge, un écran placé par le diable pour interdire l’accès à la Vérité et à la Vie. Cette considération est valable aussi pour tout système matérialiste, laïc et athée qui par définition ne se fonde pas sur le Christ. De l’amour à la miséricorde Nous savons que Dieu peut toujours tirer du Bien d’un mal. La période de guerre totale contre l’Eglise commence en 1864, date donnée par la Sainte Vierge à la Salette. Quelles leçons pouvons-nous en tirer ? Il fallait que l’Eglise perde son pouvoir temporel (les Etats pontificaux) afin de se recentrer sur sa mission spirituelle et réaffirmer les valeurs d’amour, de pardon et de miséricorde qui sont intrinsèques à la doctrine enseignée par le Christ. La période Pie IX-Pie XII fut aussi celle des dogmes (Immaculée Conception et Assomption) et du combat contre les hérésies modernes (progrès, laïcité, socialisme, libéralisme…). La civilisation de l’amour Le concile Vatican II va générer une doctrine et une civilisation de l’amour, trop présente certes et souvent déconnectée de son sens réel, mais il s’agit bien malgré tout d’un message qui sera utile à la fin des temps. Le docteur Luigi Gaspari, fils spirituel du Padre Pio, ne laissera-t-il pas à la postérité le cahier de l’amour, un merveilleux ensemble de réflexions spirituelles qui lui ont été données par le Christ lui-même ? Luigi Gaspari affirme d’ailleurs que ce document est le petit livre dont parle l’Apocalypse à la sixième trompette, au chapitre des deux témoins.

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Sœur Josefa Menendez, une religieuse espagnole, n’a-t-elle pas édité un livre en 1938, Un appel à l’amour, qui lui aurait été donné par Jésus-Christ ? N’est-ce pas l’amour de Dieu qui sauvera le monde une seconde fois ? Jésus veut dire Sauveur ; or nous attendons son second avènement, qui sera encore un effet de son amour pour son peuple. Mais attention, pas un amour tronqué et incomplet à la Vatican II ; il doit y avoir réciprocité : nous devons prouver notre amour à Dieu comme il nous a prouvé le sien. Cela nécessite de combattre les passions de la chair et les séductions du monde terrestre (le matérialisme) qui nous éloignent ou nous séparent de Dieu et nous conduisent au péché. La miséricorde : un jubilé apocalyptique Apocalyptique dans le sens : s’inscrivant dans l’accomplissement de l’Apocalypse. Ce jubilé, placé au tout dernier moment, à la fin de la sixième période et ouvrant d’ailleurs probablement la septième et dernière trompette, s’inscrit dans le plan divin. Dans les messages de Jésus à Sœur Josefa Menendez, on retrouve les notions d’amour et de miséricorde qui sont chères à notre temps : « Le monde ne connaît pas la miséricorde de mon cœur ! » (24 février 1921) « Je veux pardonner, je veux régner, je veux pardonner aux âmes et aux nations. Je veux régner sur les âmes, sur les nations et sur le monde entier. Je veux répandre ma paix jusqu’aux extrémités du monde. » (12 juin 1923) On retrouve ici l’essence même de la venue sur terre du Christ : régner sur les âmes. Ce message confirme que la guerre spirituelle sera gagnée par Jésus à la fin. « Pour régner, je commencerai par faire miséricorde, car mon règne est la paix et l’amour ». Toute la doctrine catholique et toute notre espérance sont dans ces quelques mots. Cela veut dire que l’année de la miséricorde annonce clairement le second avènement du Christ. La miséricorde n’est donc pas un vain mot mais bien la clé de la fin des temps. C’est pourquoi le Seigneur, voulant donner une ultime chance aux hommes, leur a légué cette année de la miséricorde. C’est une ultime incitation à regretter sincèrement ses péchés, s’en confesser, et combattre ses mauvais penchants et la vie matérialiste par le retour à une vie spirituelle grâce à la prière, la pénitence et la pratique des sacrements. Laissons le mot de la fin au mystère de Noël ; car la vraie miséricorde repose dans cette bonté ineffable du Seigneur se penchant sur l’humanité pécheresse pour la relever :

L’heure de la miséricorde est arrivée. C’est la réalisation de la grande promesse. Dieu a enfin pitié de notre pauvre humanité déchue, et il nous envoie le Sauveur si désiré.

(catéchèse catholique du 25 décembre)