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De 1911 à 1948

Le Château de La Sarraz a été durant près d’un demi-siècle un lieu privilégié de manifestations d’expression artis-tique.

Egérie de ce foisonnement culturel, Hélène de Mandrot ena été le centre philosophique et spirituel. Le monde activistedes avant-gardes de l’art européen venait confronter idées,projets pour l’avènement d’un monde moderne. Le printempsarrivant, elle organisait symposiums, conférences, et autresrencontres en invitant à cette «cour des temps modernes» lespersonnages les plus importants de son époque, que ce soitdans le domaine de l’architecture, de l’urbanisme, du cinémaindépendant, de la sculpture ou de la peinture, ou des «ondessouterraines»… Ce fourmillement, ce brassage d’idées bienen phase avec son temps a laissé une empreinte d’une impor-tance fondamentale sur des générations de concepteurs.

Avec la disparition de la dernière châtelaine, l’Associationdes Amis du Château de La Sarraz, propriétaire par leg de sonmari, Henry de Mandrot, s’emploie à maintenir vivant ce lieud’exception et l’esprit qui l’a habité.

Printemps 2006.…Grâce à la générosité de sponsors et de mécènes, une pre-mière éditions de 12 concerts, tous empreints d’excellence, aenvahi la salle des chevaliers dont l’acoustique extraordinairea stupéfié artistes comme auditeurs. Des expositions de sculp-ture et peinture ont accompagné cet élan musical de mai àjuillet.

Fort de la réussite de cette première expérience et de l’ap-pel de nombreux musiciens internationaux désireux de se pro-duire dans ce «nouveau» lieu de production multiculturel etmusical (certains concerts ont fait l’objet d’enregistrementpour une production discographique) l’expérience a été re-conduite en 2007, avec cette fois 13 concerts sur cinq week-ends. Moment de rêve, de pur bonheur à l’instar du concertexceptionnel donné par le maître incontesté de la guitare clas-sique, N. Nishigaki, devant un public médusé par tant de sen-sibilité, tant de virtuosité.

… et pour 2008Eurofoot et autres manifestations printanières obligent, les

concerts seront concentrés sur trois week-end, de la secondemoitié de juillet à la première d’août.

Cette manifestation est désormais entrée dans le cataloguedes grandes rencontres culturelles de Suisse romande.

Que vous soyez visiteurs, mécènes ou sponsors, nous vousinvitons à participer à cet engouement, à faire participer vosproches et connaissances à ces rendez-vous d’importance ex-traordinaire pour notre région, et de vivre avec nous cette in-tense émotion des concerts au château de La Sarraz.

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La «Maison des Artistes» du château de La Sarraz

Madame, Monsieur,

Une aventure est née, en 2006, du rêve du comité du Château de La Sarrazde redonner à ce lieu mythique l’aura culturel phénoménal que la dernière châ-telaine, Hélène de Mandrot, avait réussi à insuffler entre les années 20 et 40.Elle créa pour ce faire, une «Maison des Artistes». Cette organisation existeencore de nos jours et nous nous sommes donné comme tâche de la faire vivreà travers des manifestations culturelles de toute première facture. Notre patri-moine ancestral ne peut se pérenniser qu’avec une attractivité renouvelée etpar des projets pour le dynamiser.

Voilà huitante ans, Le Corbusier en personne rassemblait architectes et ur-banistes du monde entier au premier Congrès International de l’ArchitectureModerne. L’année suivante, Sergeï Eisenstein hantait ce château, présidant lepremier Congrès International du Cinéma Indépendant. Congrès, échanges,rencontres vont se succéder chaque été, faisant résonner cette bâtisse du XIesiècle de mille projets, laboratoire d’une société en mouvement, mutation idéo-logique et culturelle qui va bouleverser les valeurs héritées du siècle précédent.

Au printemps 2006 donc, grâce à de généreux mécènes et sponsors, nousavons pu redonner à ce lieu une certaine image de sa grandeur passée. Nousavons souhaité que ce nouvel élan culturel soit au bénéfice d’une région ausens large du terme, autant qu’en synergie avec d’autres événements culturelsd’importance. A l’origine de cette dénomination, ce château est sans contesteau «Milieu du Monde». Véritable icône, il est un symbole puissant et vénéra-ble de reconnaissance patrimoniale régionale. Lui redonner son importance degénérateur d’échanges culturels est un acte de promotion auquel nous mettonsnotre énergie et notre foi en l’avenir. Il s’agit d’un bien commun, au sens d’unemémoire collective, que nous voulons faire partager par le meilleur moyen quisoit: l’accueil, le partage et l’échange à travers la reconnaissance culturelle.

Nous nous réjouissons de pouvoir vous faire partager ces moments de rareintensité. Cette année, à l’instar des expériences de 2006 et 2007, nous vou-lons favoriser une émulation par des manifestations multiculturelles. Nous lessouhaitons comme une renaissance de l’esprit voulu par Hélène de Mandrot:généreuses, surprenantes, inventives, résolument tournées vers l’avenir. Ainsi,nous vous proposons en parallèle aux concerts, une exposition sur la «Maisondes Artistes». Une seconde exposition étonnante aura lieu cet automne au titreévocateur «Au large des yeux».

Ces manifestations ne sont possibles qu’avec l’aide précieuse de nombreuxamis, bénévoles, passionnés ou tout simplement sensibles à nos efforts pourfaire vivre ce lieu mythique, alimenter mystères, légendes, et nous leur ensommes immensément reconnaissants.

Pour la Société des «Amis du Château de La Sarraz»,le président: Laurent Zali

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PROGRAMME – JUILLET - AOÛT

17 JUILLET 18 h OUVERTUREENTRÉE LIBRE Présentation de l’exposition «Maison des Artistes», découvertes récentes

19 h GEORGES ATHANASIADESPrésentation des œuvres jouées avec participation d’artistes

18 JUILLET 20 h 30 KAMMERENSEMBLE DE PARISPRIX: Fr. 30.– JEAN-CLAUDE BOUVERESSE VIOLON

BENEDICTE PERAN PIANO «Musique romantique italienne»: de VIVALDI à Nino ROTA

19 JUILLET 20 h 30 MAGDALENA MOROSANU VIOLONCELLEPRIX: Fr. 30.– Jean-Sébastien Bach Intégrale des Suites pour violoncelle, part. 1(Fr. 50.– p. 1+2)

25 JUILLET 20 h 30 NASANOBU NISIGAKI GUITARE SOLISTEPRIX: Fr. 30.– J.-S. BACH Andante et Gavotte en Rondeau Lute; Chaconne

H. Villa-Lobos 5 préludes (3, 2, 1, 4, 5) M. de Falla «Tombeau de Debussy» C. Debussy «Clair de lune»A. Rousel SegoviaF. Poulenc SarabandeM.Nisigaki «Château de la Sarraz» (première mondiale)

26 JUILLET 20 h 30 LUIS SALDIVIA-VEGA GUITAREPRIX: Fr. 30.– PATRICIO ROJAS VIOLON

Manuel de Falla; Astor Piazzola Programme surpriseNiccolò Paganini «Du romantisme au XXe siècle»

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27 JUILLET 18 h MAGDALENA MOROSANU VIOLONCELLEPRIX: Fr. 30.– Jean-Sébastien Bach Intégrale des Suites pour violoncelle, part. 2(50.– p. 1+2)

31 JUILLET 20 h 30 CHRISTIAN DELAFONTAINE FLUTEPRIX: Fr. 30.– ADALBERTO MARIA RIVA PIANO

Joseph Haydn Sonate en sol majeurFelix Mendelssohn 3 Lieders

Sonate en Fa maj. op. 4Franz Schubert Variation op. 160

1er AOUT 20 h 30 ADALBERTO MARIA RIVA PIANO SOLISTEPRIX: Fr. 30.– Franz Schubert Sonale en la majeur op. 120

Frédéric Chopin Noctures, op. 1 et 2Ballade, op. 23

Adolfo Fumagalli Da «L’école moderne du pianiste»Le cloître, prière du matinLa roche du diable, étude de bravoure

2 AOUT 20 h 30 ADALBERTO MARIA RIVA PIANOPRIX: Fr. 30.– YOJI NOGOUCHI CLARINETTE

ANNAMARIA BARABAS SOPRANOFranz Schubert Der Hirt aus dem Felsen

Frühlingsgalube; Gretchen am SpinnradeLied der Mignon; Auf dem Wasser zu singen

Felix Mendelssohn Auf fluhgeln des Gesanges, Suleika, Neue LiebeW.-A. Mozart Lieder

Programme susceptible de changements

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Georges Athanasiadès

INTRODUCTION - PRÉSENTATION

Georges Athanasiadès est né en Suisse romande en 1929. Son père, d'originegrecque, pianiste et chef de chœur, l'initie à la musique. Après ses études de théologie,puis de lettres allemandes et de musicologie aux Universités de Heidelberg et de Frei-burg, il couronne ses études musicales à Lausanne par les plus hautes distinctions pourl'orgue.

Chanoine de l'Abbaye de Saint-Maurice en Suisse et prêtre depuis 1952, il y fut long-temps professeur au Lycée. Organiste titulaire de la basilique, il y dispose d'un instru-ment de concert particulièrement remarquable. Des tournées de concerts le conduisentdans toute l'Europe, en Amérique du Nord, au Japon et en Afrique. Ses auditeurs, ainsique la presse, soulignent les qualités magistrales de ses interprétations. En plus de sesnombreux enregistrements à la radio, il a gravé une quinzaine de disques. Il est appelécomme membre du jury de concours de musique nationaux et internationaux tels que«Franz Liszt» à Budapest, «Clara Haskil» à Vevey, «Jugend musiziert» à Leoben en Au-triche.

En 2001, Georges Athanasiadès a fondé le «Concours international pour orgue» àSaint-Maurice.

Georges Athanasiadès, musicien poète. L'organiste n'est pas seulement un virtuoseaccompli. Il est d'abord musicien et profondément. Ajoutez à cela son tempéramentromantique et vous aurez une idée du bonheur que l'on peut éprouver à l'entendre. Au-teur ou traducteur d'articles et de livres dans le domaine des arts et de la théologie, ila reçu le «Prix Rünzi» de l'Etat du Valais en Suisse pour l'ensemble de ses activités et laVille de Paris lui a décerné la «Médaille Vermeil».

A son habitude, Georges Athanasiadès ne se contente pas de généralités, pas plusqu'il ne s'égare dans la multiplicité fascinante des détails. C'est au cœur de l'œuvrequ'il nous entraîne et c'est à ses frémissements les plus secrets qu'il nous rend atten-tifs, en un langage clair et précis, intelligible et captivant.

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Jean-Claude Bouveresse, violonAprès des études musicales effectuées au Conservatoire

de Dijon, puis à Paris, Jean-Claude Bouveresse entre auConservatoire Royal de Bruxelles où il obtient un PremierPrix de Violon. Pensionnaire de la Chapelle Musicale de laReine Elisabeth de Belgique, il reçoit un enseignement trèscomplet (violon, musique de chambre, harmonie, contre-point, fugue, histoire de la musique, histoire de l’art). En 1983, il entre à l’Ensemble Or-chestral de Paris. En 1987, il crée sa propre formation de musique de chambre, leKAMMER ENSEMBLE DE PARIS: ensemble de cordes (octuor à cordes + contrebasse) etde vents (quintette à vent), alliant références classiques et découvertes. Jean-ClaudeBOUVERESSE joue un violon italien du XVIIe siècle: un Francesco RUGGER de 1673 (écolede Crémone).

Bénédicte Péran, pianoNée en 1978, Bénédicte Péran commence le piano à l'âge de six ans. Après des études

et l'obtention de Prix aux Conservatoires de Créteil et de Gennevilliers, elle intègre leConservatoire Royal de Bruxelles. Elle travaille le piano avec le Russe Michaël Farman,prestigieux 1er Prix du Concours Reine Elizabeth dans les années 70 et le Flamand Pie-ter Kuijken, issu de la célèbre famille des «baroqueux». Ces deux «lectures» de la mu-sique ont contribué à façonner, chez elle, une personnalité musicale riche et diversifiée.La fréquentation de Master Class, comme celle de Menahem Pressler, figure de prouedu prestigieux BEAUX-ARTS Trio et professeur renommé à l'Université de Bloomington,a parachevé une formation très complète qui ouvre toutes les voies à cette brillante ins-trumentiste: concerto avec orchestre, récital, musique de chambre.

Concert du 18 juillet 2008 Le programme de ce récital italien comporte une première partie consacrée à deux

compositeurs très connus: Vivaldi et Donizetti, ainsi qu’à un 3e maître plus confidentiel,Bazzini. La deuxième partie revient entièrement à Busoni, l’homme aux multiples ta-lents, aussi célèbre pour ses activités de compositeur que pour celles de chef d’orches-tre et de pianiste de génie (on lui doit, entre autres, de somptueuses et complexestranscriptions de Bach). La Sonate en ré de Vivaldi est proposée ce soir dans une réali-sation «romantique» du grand compositeur Respighi. De Donizetti - célèbre avant toutpour ses opéras (il en composa 71 dont ce joyau qu’est Lucia di Lammermoor). C’est sonunique Sonate pour violon et piano qui est ici donnée. Bazzini est un virtuose du violonque Paganini tenait en haute estime. Tous les violonistes accomplis connaissent sa re-doutable Ronde des lutins; bien peu, en revanche, ont joué sa Sonate op. 55, une perlerare dont la partition manuscrite est quasiment introuvable. La première période de Bu-soni, même si elle révèle une personnalité déjà fort originale, est encore sous l’influencede Brahms. La Première Sonate pour violon et piano op. 29 en est l’un des fleurons,dense, équilibrée, construite avec rigueur et pourtant expressive à souhait. Les Baga-telles, toutes de légèreté, jeu d’enfant, repos de l’esprit pour ce grand maître que futBusoni, concluent ce parcours italien.

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Magdalena Morosanu,violoncelle

La violoncelliste Magdalena Morosanus’est perfectionnée auprès de grands maî-tres des hautes écoles de musique euro-péens. Maîtrise des Arts (diplôme desoliste) à Neuchâtel, et Maîtrise des Arts(diplôme de concert) à Lausanne, diplômede musicien d’orchestre à Rostock (Allemagne), bachelor à Bucarest (Roumanie) ainsique d’un diplôme de musicien professionnel à Iasi (Roumanie). Elle enseigne à l’Ecolede musique de conservatoire cantonal «Tibor Varga» de Sion, à l’Ecole de musique deRomanel, professeur de violoncelle à l’Ecole de musique de Montreux (2002-2003), àl’Université d’Aiglons, Aigle (2003) ainsi qu’à l’Ecole «Dinu Lipatti», Bucarest (Rouma-nie) (1995-1996). Violoncelliste remplaçante dans l’Orchestre de la Suisse Romande deGenève, Magdalena Morosanu assume le rôle du musicien d’Orchestre dans plusieursorchestres Suisse: l’Orchestre de Chambre de Basel, l’Orchestre de Chambre de Neu-châtel, l’Orchestre «Sinfonietta de Lausanne», l’Orchestre Symphonique d’Aarau, l’Or-chestre du Festival d’Avenches ainsi que l’Orchestre «Nordeutsche Philarmonic» deRostock. Sa carrière comporte des nombreux prix obtenus dans divers concours d’in-terprétation. Magdalena Morosanu donne des récitals en tant que soliste et chambriste,notamment en Italie, Allemagne, Autriche, Suède, Roumanie et en Suisse.

Six suites pour violoncelle seul.Les six suites pour violoncelle de Jean-Sébastien BACH forment une œuvre dont l'en-

vergure et les difficultés d'exécution les placent au même rang que les «formes suites»écrites à la même époque pour le violon ou le clavecin. C'est un concept fort originalpour le temps de BACH que d'écrire «Six suites a Violoncello solo senza Basso». Le Can-tor fait œuvre de grand novateur car c'est à un instrument nouveau qu'il dédie cespièces, le violoncelle. BACH met cet instrument à pied d'égalité avec le violon et la violadi gamba pour lesquels les pièces écrites sans accompagnement de basse sont nom-breuses et populaires. Composées sur le cycle traditionnel des danses anciennes commel'Allemande, la Courante, la Sarabande et la Gigue, elles sont complétées par d'autresmouvements comme le Menuet, la Gavotte ou la Bourrée qui sont des danses plus mo-dernes au temps de BACH et figurent à titre de nouveauté dans les ballets et opéras decette époque.

La composition des suites est élaborée sur un schéma classique bien établi et débutepar le Prélude qui précède la suite des danses évoquées plus haut. C'est par ce mouve-ment d'introduction que BACH voulait donner à chaque suite un caractère original, ori-ginalité confirmée par les diversités apportées à l'écriture des différentes danses,volontairement choisies par leurs courtes durées et leurs caractères évidents de moder-nité. Le choix de la tonalité de ces six suites apporte un élément supplémentaire dansla confirmation que BACH voulait que cette œuvre soit originale, grandiose et révolu-tionnaire.

Nous devons la connaissance de ces suites grâce à un manuscrit de la main de la se-conde femme de BACH, Anna-Madgalena.

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Nasanobu Nisigaki, guitare classique

Né à Kyoto au Japon, le grand maître N. Nisigaki a eu une «première vie» dans l’at-mosphère religieuse et retirée de monastères boudistes. Cette période monastique aforgé chez lui une rigueur et une conscience hors du commun. Doué d’une sensibilitéexceptionnelle, il a trouvé dans la guitare le moyen d’exprimer ses sentiments et sesrêves de perfection et d’harmonie.

Premier prix du Conservatoire de Nice en 1971. Grand Prix de la Ville de Nice pourson interprétation du Concerto d’Aranjuez, de Joaquim Rodrigo, avec l’Orchestre deNice sous la direction du chef Henry Dorigny et le concours de Madame Ako-Hito, pro-fesseur émérite de l’école de Nice.

Depuis 1987, il est membre du Grand Jury du Concours International de Musique«Maria Canaïs», sous l’égide du gouvernement espagnol.

Reconnu et apprécié de ses pairs, N. Nisigaki a donné nombre de concerts de guitareà travers le monde, s’illustrant en France, Italie, Grande-Bretagne, Espagne, Thaïlandeetc., tout en étant invité à enseigner la musique et la guitare dans plusieurs universitéseuropéennes et japonaises. Il a récemment composé treize morceaux pour guitare ins-pirés par les poésies japonaises antiques et modernes (tanka), choisies parmi la huitièmeanthologie impériale, pour marquer le 800e anniversaire de sa création. Ces pièces«Compleat Lute suite Bach» ont été interprétées en Angleterre, enregistrées sous lelabel Favorite Barock. Sous sa direction sont éditées de nombreuses transcriptions, dont«La Petite suite» par la United Music & Co Ltd. à Londres.

N. Nisigaki est actuellement considéré comme un des meilleurs interprètes de guitareclassique du monde.

Invité l’an passé où il a laissé le souvenir d’une éblouissante démonstration, il a étéséduit par le lieu et son accueil, au point d’enregistrer sur le site et d’écrire une com-position sur le Château de La Sarraz qu’il va interpréter en première mondiale le 25 juil-let prochain.

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DUO VIOLON et GUITAREPatricio ROJAS (violon) et Luis A. SALDIVIA-VEGA (guitare classique), tous deux pro-

fesseurs de l’Ecole Populaire de Musique de la MJC Nice-Est Agora, jouent ensemble de-puis plus de dix ans. Cette formation et son répertoire sont originaux et les artistes onttoujours tenu à rechercher une qualité sonore et musicale authentique.

La complicité musicale et la passion instrumentale partagée font de ce duo, un exem-ple réussi de collaboration artistique unissant deux instruments rarement présentésconjointement.

PATRICIO ROJAS (Chili)Entreprend ses premières études de violon au Conservatoire de Musique de La Serena

(Chili) et Conservatoire National de l’Université Catholique du Chili. Il obtient une men-tion «très bien» et 1er prix en Fin d’études en 1979; puis travaille à l’orchestre sym-phonique national de Santiago du Chili. En 1983, intègre l’Orchestre de Paris, et depuis1985, l’Orchestre national de Cannes. Entre 1986 et 2007, il donne des concerts auJapon, en Chine, aux USA, au Chili, en Argentine et dans plusieurs pays européens.

LUIS SALDIVIA-VEGA (Chili)Luis Saldivia-Vega entreprend ses premières études de guitare classique sous la di-

rection des maestros G. Moreno, G. Nur, y O. Olhsen, à l'Université Catholique de Val-paraiso et de Santiago (Chili).

A l'âge de 17 ans, il reçoit une bourse d'études du Gouvernement du Brésil, pourcontinuer ses études d’interprétation et composition musicale à l'Université Fédérale deRio de Janeiro (Brésil), sous la direction de la maestria N. Gomes.

Entre 1985 et 1987, il étudie la pédagogie musicale à l'Université Métropolitaine desSciences de l'Education (Santiago, Chili) et travaille en tant que professeur assistant deguitare classique de l'Université Catholique de Valparaiso (Chili).

En 1988, installé en France, il poursuit des études supérieures à l'Université de Nice-Sophia Antipolis, où il obtient un diplôme en musicologie et ethnomusicologie et unDEA en ethnologie, sociologie et anthropologie.

En même temps, il développe une activité artistique au niveau international entre1990 et 2002. En tant que soliste ou avec d'autres ensembles de musique de chambre,il donne des concerts au Japon, en Chine, en Corée du Sud, à Hongkong, en Jordanie,à Chypre, en Tunisie, en Egypte, au Soudan, au Canada, aux USA, au Salvador, au Chili,en Argentine et dans plusieurs pays européens.

Luis Saldivia-Vega a enregistré deux CD et vient de sortir un troisième avec MathiasRoger. Actuellement, il partage son temps entre sa carrière de soliste et la pédagogie,en tant que professeur de guitare classique et directeur du département de musique del'Agora Nice-Est et prépare une thèse de doctorat en ethnomusicologie à l'Université deNice-Sophia Antipolis.

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Christian Delafontaine, flûte

Christan Delafontaine termine ses études en 1975, premier prix de virtuosité auConservatoire de Genève, dans la classe de André Pepin, alors flûte solo de l’Orchestrede la Suisse Romande. Finaliste du Concours International de Montreux, il suit dès 1976des Masterclasses au Canada avec Alain Marion et William Bennett.

Sélectionné avec trois jeunes musiciens suisses, il fait partie de l’Orchestre Mondial desJeunesses Musicales sous la direction, entre autres de Léonard Bernstein, lors de tour-nées en Autriche, Angleterre, Cadada et USA. En 1977, il est nommé à l’Orchestre deLucerne. Il enseigne alors dans plusieurs institutions comme des Conservatoires de Neu-châtel, Genève, Bienne, et dirige de nombreux chœurs.

Flûte solo de l’Orchestre Sinfonietta de Lausanne pendant quinze ans, il effectue destournées en Allemagne, Canada et Chine, et le dirige lors de la fête de la musique en2000.

Christian Delafontaine aime se produire en récitals en en soliste. Ses concerts l’ontconduit notamment en Russie, aux USA et dans de nombreux pays d’Europe, privilégiantles répertoires originaux ainsi que les découvertes de sonorités et de musiques inédites.Il s’est produit en duo avec harpe, piano, orgue et, l’an dernier, à l’occasion des Prin-temps Musicaux du Milieu du Monde au château de La Sarraz, en compagnie de l’ac-cordéoniste russe Denis Fédorov dans un époustouflant programme d’œuvres de Bach,Mozart et Rossini.

Avec Douglas Worthen, flûtiste américain, il organise des échanges entre élèves,donne de nombreux concerts en duo et s’initie à la flûte baroque.

Depuis près de dix ans, il dirige l’Orchestre de la ville d’Yverdon-les-Bains et débutecette activité au Théâtre Beno Besson avec le petit opéra «La Cambiale di mattrimo-nio» de Rossini.

Son activité de flûtiste, outre l’enseignement, se partage actuellement entre diversesformations comme l’Orchestre de Chambre de Zürich (ZKO), l’Ensemble Camerata deZürich, l’Orchestre des Festivals Strings de Lucerne.

Participant au Festival de Musique de Castiglione del Lago en 2005 et 2006, il s’y estproduit pour la première fois en 2007 avec le pianiste italien Adalberto Riva. C’est danscette formation en duo flûte-piano qu’il va présenter cette année un nouveau pro-gramme qui devrait enchanter les amateurs de Félix Mendelsohn-Bartholdi et FranzSchubert.

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Adalberto Maria Riva, piano

Né en 1973 à Milan, Adalberto Maria Riva a fait ses études de piano au Conservatoirede Milan et obtenu sa Virtuosité dans la classe de Dag Achatz au Conservatoire de Lau-sanne (Suisse) en 2001. Il a suivi de nombreuses masterclasses dans plusieurs pays eu-ropéens et aux Etats-Unis, avec des professeurs tels que Vitaly Margulis, PaulBadura-Skoda, Viktor Merzhanov et Aldo Ciccolini. Il est lauréat de plusieurs prix na-tionaux et internationaux, notamment de la Selezione Giovani Pianisti Alberto Mozzatide Milan, du Concorso Schubert de Moncalieri, du Concorso Città di Albenga, du Pre-mio Rendano de Rome etc.

Adalberto Maria Riva se produit régulièrement en soliste et en formation de cham-bre. Il a donné de nombreux récitals en Italie, en Espagne, en Russie, en Allemagne(Hambourg, Lübeck, Kiel), en Pologne et à Malte. Il a également joué avec l’OrchestreMozart du Conservatoire de Milan au Festival International de Bergamo et Brescia et auMozarteum de Salzbourg. Il s’est aussi produit plusieurs fois, dans les années 1999-2000, avec la Philharmonie de Timisoara (Roumanie) sous la direction de J.-F. Antonioliet a mis son talent au service de l’ensemble Le Musiche au 49e festival de Barga, en Ita-lie. En juin 2007, il a également enregistré en direct un concert donné au Théâtre de No-vare avec l’Orchestre du Conservatoire de la ville.

En Suisse romande, Adalberto Maria Riva a joué à Lausanne, Genève, Fribourg, Mar-tigny, Yverdon-les-Bains, Romainmôtier, Morges et Neuchâtel. Depuis l’automne 2005,dans le cadre de la Fondation Hindemith, à Blonay, il organise des séries de concerts-conférences centrés sur le thème de la littérature pianistique.

Adalberto Maria Riva est cofondateur et directeur artistique de Voci di Mare e diStelle, un festival d’été qui se déroule au mois de juillet à Framura, dans les CinqueTerre. Il est également à la tête de Momenti Musicali, une association culturelle qui pré-sente cette année son premier calendrier de concerts.

Adalberto Maria Riva a enregistré plusieurs CD en direct.

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Yuji Noguchi, clarinette

Né à Kawasaki au Japon, Yuji Noguchi obtient en 2000 une licence de musique avecpremier prix à la Tokyo College of Music. Après avoir étudié auprès de Thomas Friedli àGenève et obtenu un diplôme de soliste dans la classe de Frédéric Rapin à Lausanne en2004, il s’est perfectionné en clarinette basse auprès d’Ernesto Molinari à la Haute Ecoledes Arts de Berne où il a obtenu le prix «Tschumi» pour le meilleur diplôme de solisteen 2007. Yuji est particulièrement intéressé par la musique contemporaine, notammentla musique scénique, théâtrale ou l’expression corporelle. C’est pourquoi il a suivi lecursus de théâtre musical à Berne donné par le compositeur franco-grec Georges Aper-ghis et son assistante, la percussionniste Françoise Rivalland. Il est actuellement l’assis-tant de ce cursus. Il collabore également avec des jeunes compositeurs comme RaphaëlCendo, Miroslav Srnka, Alexander Sigman, Elizabeth Adams etc. Yuji a également suivides cours de maître d’Armand Angster et d’Alain Damiens au Centre Acanthes. Il par-ticipe au Festival de Darmstadt, Impuls à Graz et, en 2005, il joue au sein du LucerneFestival Academy Orchestra dirigé par Pierre Boulez. Yuji Noguchi est membre de l’En-semble Hic et Nunc et de l’Ensemble Namascae.

Bachelor en musique de l’Université de Tokyo College of Music en 2000, il suit descours de musique de chambre avec Antonio Politano, Patrick Genet et Chantal Ma-thieu-Ballavoine (prix de musique de chambre en 2003). Diplômé soliste clarinette à laHaute école de Musique de Lausanne, il participe activement aux Ateliers de musiquedu XXe siècle. Sa formation à la Haute Ecole des Arts de Berne lui a valu en 2007, le prixEduard Tschumi à l’unanimité du jury, mention «excellence». Diplômé soliste en clari-nette basse, classe Ernesto Molinari en 2007, il suit des cours de Théâtre Musical avecGeorge Aperghis, Françoise Rivalland et Pierre Sublet et participe à des stages à Tokyo,Weimar, Centre Acanthes à Avignon, Haute Ecole de Musique de Lausanne, Festival deAkiyoshidai (Japon) IMPULS Klangforum Wien à Graz. Clarinette solo à l’Orchestre del’Université de Musique de Tokyo, à l’Opéra de l’Université de Musique de Tokyo et «YA-MAHA les nouveaux clarinettistes» à Tokyo en 2000, Seconde clarinette du Nouvel En-semble Contemporain à La-Chaux-de-fonds en 2002, Soliste à l'Orchestre de Budweis.Clarinette solo de l’Ensemble Contemporain de Lausanne sous la direction de WilliamBlank et Pierre Stéphane Meugé, il participe au Concert de Société de Musique Contem-poraine George Crumb. Clarinette basse à l’Orchestre de Chambre de Lausanne pourun spectacle de Maurice Béjart en 2004, il participe à un spectacle de Laurent Mettrauxavant d’être clarinettiste à l’Orchestre du l’Académie du Festival de Lucerne sous la di-rection de Pierre Boulez en 2005. Soliste avec l’Orchestre de la HEM de Lausanne en2006, il contribue au Théâtre musical de Georges Aperghis «Commentaires» à Berneet Berlin. Assistant du cursus de Théâtre Musical à la Haute Ecole des Arts de Berne en2007, il est clarinette solo à l’Ensemble Namascae et participe au Concert Portrait Mi-roslav Srnka, Ensemble Hic et Nunc.

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Annamaria Barabas, soprano

Née en Roumanie, Annamaria Barabas obtient un diplôme de concert au Conserva-toire de Lausanne (Suisse) dans la classe de Brigitte Balleys. Par la suite, elle se perfec-tionne auprès de divers solistes de renom, tels que Luciana Serra et Claudio Desderi.

Elle est boursière à l'Académie de Verbier en 2004, où elle travaille avec Gundula Ja-nowitz et Thomas Quasthoff.

Très active dans le domaine de l'oratorio, elle chante en Suisse notamment dans laMesse Sainte-Cécile de Gounod, la Messe du Couronnement et la Messe en ut de Mo-zart, et le Requiem de Brahms. Comme récitaliste, elle chante régulièrement des Liederde Haydn, Mendelssohn, Richard Strauss, ainsi que la mélodie française. En 2003, elleest invitée à chanter l'Exultate, jubilate de Mozart à l'Albert Long Hall d'Istanbul.

Dans le cadre de l'Atelier lyrique du Conservatoire de Lausanne, elle participe à laproduction de Postcard from Morocco de D. Argento et de Monsieur Choufleuri de J.Offenbach. En juillet 2007, le Festival «Ticino Musica» l'invite à chanter les rôles princi-paux de Lo Speziale et La Canterina de Haydn à Locarno (Suisse). En été 2008, ellechantera le rôle de Fanny dans La Cambiale di Matrimonio de Rossini au «Festival Ly-rique Méditerranéen» à Bari (Italie). En octobre de la même année, elle chantera la Reinede la Nuit dans une production de La Flûte enchantée à l'Opéra Royal de Wallonie àLiège.

En mars 2008, elle est finaliste au troisième Concours International pour jeunes chan-teurs lyriques «Franco Alfano» à Sanremo (Italie).

Le dernier Lied de SchubertDatant d'octobre 1828, cette œuvre pour soprano, clarinette et piano, est le dernier

Lied de Schubert, sa toute dernière œuvre achevée. Répondant à la commande d'unecantatrice, ce Lied s'organise à partir d'extraits d'un poème de Whilhelm Müller, pourles 1er et 3ème volets, et pour la partie médiane de quelques vers de Helmina vonChezy, l'auteur de Rosamunde. Un pâtre y chante en s'accompagnant de son chalu-meau: d'où le dialogue de la voix et de l'instrument.

Le Pâtre sur le rocher, op. post. 129 D 965: pour chant, clarinette et piano / composépar Franz Schubert. Breitkopf et Härtel & Bärenreiter-Verlag, 1988.

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La Maison des artistes

Expositionau Château de La Sarraz

du 3 juillet au 31 août 2008

Des pionniers du XXe siècle à La Sarraz«La Maison des Artistes de La Sarraz – le Carrefour de la créativité dans la première

moitié du XXe siècle» aimerait présenter dans le cadre d’une exposition temporaire sonrayonnement dans les domaines du design, de l'architecture et de l’art moderne.

Le début du XXe siècle est marqué par une reconsidération drastique des valeurs cul-turelles du siècle précédent. On réinvente le présent en abolisant le décorum, le mo-numentalisme de représentation du pouvoirde la société bourgeoise. Peintres, sculpteursmais aussi écrivains, essayistes, architectes dissèquent les composantes artistiques etsociales de la société pour la recomposer à leur guise dans un «esprit nouveau» commes’intitule la revue qui y fera référence, ou «ABC», autre revue d’art et d’architecture quiillustrera la genèse et l’évolution de ce courant révolutionnaire et d’avant-garde réso-lument moderne.

Hélène de Mandrot...Artiste, animatrice et mécène, dernière châtelaine de La Sarraz, Hélène de Mandrot

(1867-1948) a occupé une place de choix dans les annales de la «modernité» suisse etinternationale. Son activité a été singulière et méconnue, mais les concepteurs se ré-clamant de mouvement moderne se sont revendiqués de cette origine commune oùles bases d’une société où les arts plastiques, architecture, urbanisme ont marqué demanière décisive l’évolution de notre environnement social et culturel.

… et la Maison des Artistes de La SarrazLe pivot de cette activité aura été la Maison des Artistes, créée en 1922 au château

de La Sarraz par la châtelaine. Dans ce cadre, ont vu le jour des congrès «fondateurs»,tels ceux d'architecture moderne (CIAM) en 1928, ou du cinéma indépendant (CICI) en1929 avec le tournage d'un film par le président du congrès, Sergeï Eisenstein. C'est làaussi que se sont réunis par dizaines, artistes, architectes et écrivains de toute l'Europe,voire outre-atlantique. Communication entre disciplines et tendances, convivialité etcréation étaient au centre de cette institution unique en son genre. Autour de la mé-cène s'est ainsi formé tout un réseau où se côtoyaient, de Le Corbusier à Marino Ma-rini, de Lipchitz à Aalto, de Max Ernst à Moholy-Nagy, Max Bill et certaines des figuresles plus emblématiques de l'art du XXe siècle. D’ailleurs, Max Bill fête cette année son100e anniversaire.

(Source: Antoine Baudin, Hélène de Mandrot et la Maison des Artistes)

Vernissage de l’exposition le 3 juillet 2008 à 17 h.en présence de lauréats des Prix de la Maison des Artistes et du Château de La Sarraz.

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Photo officielle du Congrès international d'architecture moderne 1928, CIAM.Photo Émile Gros, coll. Musée de l’Elysée, Lausanne

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Le Corbusier, «Poème de l’angle droit»

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Devenez membredes Amis du Château de La Sarraz – Musée romand

Bulletin d’adhésion

L…… soussigné…… sollicite(nt) son(leur) adhésion à la

Société des Amis du Château de La Sarraz – Musée Romand

en qualité de

❍ Membre à vie versement unique CHF 600.– / couple: CHF 1000.–

❍ Membre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CHF 50.– par an

❍ Couple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CHF 75.– par an

❍ Membre collectif (société ou entreprise) CHF 150.– minimum par an

Avantages accordés au titulaire de la carte de membre:

1. Entrée libre au Château et au Musée du Cheval2. Entrée libre aux expositions organisées par la Maison des Artistes3. Réduction de 50% sur les gravures en stock

Nomou raison sociale

Prénom

Adresse

N° postal Localité

Date, signature

Secrétariat: Société des Amis du Château de La Sarraz – Musée RomandRoute du Lac 2 – 1094 Paudex – CP 1215 – 1001 LausanneTél. 021 796 33 00 – Fax 021 796 33 [email protected] 10-16102-3

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Le Château de La Sarraz retrouve son rayonnement culturel d’antan.

Pendant la première moitié du XXe siècle, Hélène de Mandrot, châtelaine des lieux etrésidente du château, a loué les arts par l’organisation de rencontres, congrès etéchanges en invitant à sa «cour» les créateurs et théoriciens des arts les plus en vue deson époque (l’architecte Le Corbusier, le cinéaste Sergei Eisenstein … et tant d’autres).Elle créa également, afin que la flamme perdure, la «Maison des Artistes» dont elle as-sura la pérennité par un fonds qui permet encore de promouvoir quelques projets visantles arts.

Renouant avec la grande tradition de Madame de Mandrot, le Château de La Sarrazet sa Maison des Artistes vous proposent Les Printemps Musicaux du Milieu duMonde, un événement aussi riche qu’intimiste.

Cette manifestation inclut également une exposition à la salle De Mandrot sur l’his-toire de la «Maison des Artistes»

Equipe d’organisation de la manifestation:

Monsieur Laurent ZALI PrésidenceMonsieur François-Régis DROUHARD Organisation, programmationMonsieur Bertrand BOESCH Programmation, promotion Monsieur Alain BONZON TrésorerieMadame Catherine STAUB SecrétariatMadame Sophie MOLS Intendance, billetterieMadame Barbara WALT Commissaire d’expositionMonsieur Guido Walt Direction Maison des ArtistesMesdames Annette SCHNEIDER

Rose-Marie HEURTAULT Logistique intendance, buvetteMessieurs Silvan CONSTANT

Roger PAULI Logistique d’exploitationMonsieur Jean-Claude MATHEY Conseils juridiquesMonsieur Benjamin TEUSCHER Logistique transportsMonsieur Eric TEYSSEIRE Conseils monuments historiques

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