ddpmollusque

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Association soutenue par la Ville de Lyon, la Région Rhône-Alpes et le Ministère de la Culture/DRAC Rhône-Alpes La BF15 5 place des Terreaux 69001 Lyon T/F 33 (0)4 78 28 66 63 [email protected] www.labf15.org 360 m3 d’art contemporain programmation Perrine Giraud Lacroix [email protected] relations presse Florence Meyssonnier [email protected] La BF15 présente LE MOLLUSQUE Michel Blazy & Frieda Schumann exposition du 20 mai au 23 juillet 05 vernissage le jeudi 19 mai à partir de 18h30

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Association soutenue parla Ville de Lyon, la Région Rhône-Alpes et le Ministère de la Culture/DRAC Rhône-Alpes

La BF155 place des Terreaux

69001 LyonT/F 33 (0)4 78 28 66 63

[email protected]

360 m3 d’art contemporain

programmation Perrine Giraud Lacroix [email protected] presse Florence Meyssonnier [email protected]

La BF15 présente

LE MOLLUSQUE

Michel Blazy & Frieda Schumann

exposition du 20 mai au 23 juillet 05vernissage le jeudi 19 mai à partir de 18h30

LE MOLLUSQUE

Michel Blazy & Frieda Schumannexposition du 20 mai au 23 juillet 05

Michel Blazy et Frieda Schumann ont cette même méfiance envers l’œuvre « édifice » et préfèrent laisser le monde faire œuvre, à son rythme. L’exposition LE MOLLUSQUE réunit à La BF15, un ensemble d’œuvres personnelles et communes de ces deux artistes. Ils nous transportent ici dans les fonds d’un monde organique et informe.Dans l’expérience empirique et imaginaire qu’il fait de l’exposition, le visiteur se laisse porter par la magie des objets et des matériaux, par leur métabolisme et leur rapprochement incongru. Il devient même partie prenante de leur évolution, de leurs « accidents », le résultat de son action sera automatiquement intégré à la pièce, explique Frieda Schumann.Ainsi, dans cette exposition, le regard et le corps du visiteur traversent d’étonnants univers mi-végétaux, mi-aquatiques.Ces dispositifs ne mettent pas en scène le monde comme un objet-spectacle immédiat et consomma-ble, mais, à l’image du Mur qui pèle de Michel Blazy, il suscite dans la durée et au-delà des mots, notre imaginaire et nos sens vers lui.

Michel Blazy Sans titre 2005 structure bois, nouille chinoise© Michel Blazy

Michel Blazy

Michel Blazy entretient une certaine défiance envers la notion d’oeuvre, au sens de maturation et de complétude, lui préférant les tentatives bricolées et la «bonne volonté» des matériaux à vivre leur vie au sein de ces «dispositifs d’encouragement». En travaillant avec du vivant (animal ou végétal) ou du non-solide (le collant, le liquide, le mousseux), il explore les microcosmes de proximité, ces «multivers» dont l’activité et les métamorphoses incessantes sont parfois invisibles à l’oeil nu. Pas davantage que Francis Ponge, Michel Blazy ne prend le «parti pris des choses» : l’intéresse avant tout l’altération des matériaux, en procédant par association d’idées (planter un balais de paille pour qu’il prenne racine) et en suscitant des situations aux limites de l’aberration. Qu’il déforme thermiquement du plastique jus-qu’au maximum de sa résistance, ou qu’il s’attache à faire germer des graines dans une serpillière, la contemplation du laisser-vivre vient toujours a posteriori, une fois le point d’équilibre méticuleusement atteint, comme le bâtisseur de château de cartes s’éloigne de son édifice en retenant son souffle. Lorsqu’il filme dans Les Suites et les Fins (1995) les pérégrinations de bestioles du jardin, il s’attache à des situations semi-construites (la course d’une punaise sur un tuyau d’arrosage, le trébuchement de l’araignée sur la moquette), il joue de clins d’oeil anthropomorphiques (des poissons éberlués par une bouteille en plastique, la perdition d’une fourmi dans un bassin), sans singer le naturalisme. Pour autant, Michel Blazy n’adopte pas une attitude hostile et travaille au contraire à concevoir les contextes les plus hospitaliers, propices au développement de ses organismes : ainsi son Projet d’habitat agréable aux insectes (1996), aux monticules de purée aromatisée et colliers de tomates en putréfaction, pôle attractif pour de nombreux insectes qui infestèrent un été le centre d’art du Crestet. Les dispositifs de Blazy visent moins à mettre en scène, à dramatiser la nature qu’à favoriser l’observation de ses métabolismes, à un niveau dermatologique (moisissures, dessications) : ses installations, perceptibles aussi bien optiquement qu’olfactivement et tactilement (l’humide, le moite), ne sont appréhensibles que dans la durée, comme son Mur qui pèle, qui se désquame progressivement. Progrès ou catastrophe, réussite ou échec sont des mots qui ne peuvent trouver place dans le travail de Michel Blazy, où le vouloir-voir l’emporte sur un savoir-pouvoir. L’homme préhistorique narrateur d’un roman de Roy Lewis* le prédisait déjà : «Je crois que notre force viendra de ce que nous ne sommes pas des spécialistes».

Piron François«Michel Blazy», in catalogue Sensitive, Printemps de Cahors, Éditions Actes Sud, 2000, p.26.

*Pourquoi j’ai mangé mon père, Actes Sud, Arles, 1990.

Michel Blazy Sans titre 1996colle à chaud, tomates; dimensions variables collection Frac Haute Normandie, vue d’exposition Des-compositions, Ecole Régionale des Beaux-Arts, courtesy Art : Concept, Paris

Frieda Schumann

L’usager/collectionneur/acteur est un accident possible de ma pièce. Cependant l’accident naturel , ou l’intervention du plus pur des hasards ; soit dans une acception mystique comme dans mon cas, soit dans une interprétation plus strictement phénoménologique comme dans le cas de Michel, est un vecteur créatif des plus porteurs et espérés. Chez Michel, on assiste souvent à la réitération de phénomènes accidentels qui ont été expérimentés dans le formidable laboratoire-cuisine qu’est son atelier. Chez moi l’accident a un caractère presque «superstitieux» et découle souvent d’un problème technique dû aux multiples dérapages liés à un dilettantisme affiché (à défaut d’être cultivé). Car voilà le dilemme : En faisant on apprend. Donc, afin d’éviter la posture un peu dandy de l’ «esthétique du fiasco», il est plus que préconisé pour les artistes comme moi, une fois la technique apprise, d’aller voir ailleurs.Dans mon travail, la notion de ce que l’on pourrait décrire comme «voyage touristique dans l’artisanat» est prépondérante. Etudiante, on m’a conseillé, en constatant mon intérêt pour l’artisanat, de me diri-ger vers les écrits de John Ruskin. En lisant ses Pierres de Venise, je me suis rendue compte que sa pédanterie passéiste et son esprit colonialiste parvenaient quelquefois à laisser la place à quelques concepts réellement vivifiants et utiles ; parmi lesquels l’éloge du «tremblé fait main» : Un des pivots, avec la rigueur esthético-fonctionnaliste anglicane , de la culture des « Arts & Crafts ». Jusqu’à quel point peut-on souhaiter l’accident, juste dans la légère rugosité du matériau d’une statuaire que l’on aurait souhaité parfaitement lisse, ou plus loin, dans une oeuvre qui se désintègre sous vos yeux jour après jour ? Et si c’était justement le défaut qui rendait cette pièce parfaite ?

Chez Michel, l’expérimentation est moins un accident qu’un processus empirique. Sa démarche tient moins compte des prérogatives culturelles et des anecdotes qui traversent la pièce par le hasard qui survient (pour moi, le corbeau qui vient de traverser le champ de vision de « Orpheus Landing in the Aforementioned City » pourrait être le symbole d’Apollon, et Apollon était considéré comme le dieu qui apporte la philosophie, philosophie qui pourrait, dans cette pièce être representée par l’œuf qui répand du fluide, mais le fluide pourrait, pour le spectateur représenter autre chose, et de toute façon le cor-beau est parti et maintenant on assiste à un vol d’hirondelles….). Tandis que, dans le travail de Michel, plus de contenance : La mouche se posant sur la bulle de colle est bien-venue. Est-elle bien vivante ? Lesbactéries se multipliant au fond de la flaque de l’installation sont sympathiques : Elles forment donc une synergie empathique avec la pièce. Simples accidents : Ils la constituent. Il s’agit là d’accidents « constitutifs » et non , comme dans le cas de mon travail «d’accidents constitutionnels».

Cependant, dans les deux travails, un postulat se détache au-delà et malgré les fausses et les vraies similitudes : Ce serait une sorte de déclaration de confiance en ce qui est humain dans les hommes et dans les femmes : «La beauté est dans l’œil du spectateur», parfois même malgré lui et à son corps défendant.

Frieda Schumann“Beauty is in the eye of the beholder” 2004

Frieda Schumann Noeud Borroméen 2004Perles rocaille, cailloux, silicone, miroir, 15 x15 cm© Frieda Schumann

Michel Blazy est né en 1966, vit et travaille à Paris.

Expositions personnelles récentes 2005 Nature molle, Art:Concept, Paris

2004 Des-compositions, École régionale des Beaux-arts, Rouen Le multivers / Green pepper gate / Voyage au centre», Red District, Marseille

2003 Le jardin volant, Château d’Oiron, Le voyage fantastique, Württembergischer Kunstverein, Stuttgart Les Succulentes, Art:Concept, Paris

2002 Brigida Baltar & Michel Blazy, Kunsthaus Baselland, Basel, Switzerland CCAC Institute, San Francisco Kunsthaus Baselland, Bâle Instant mashed potatoïd, Cimaise & Portique Centre d’Art Contemporain, Albi

2001 Noël en Août, Parc de la Villette - Jardin de la Treille Vanity case, Statements, Art Basel, Bale CCAC Institute, San Francisco Collège Marcel DUCHAMP, Châteauroux

2000 La maison de Mucor, Les Grands Bains Douches de la Plaine, FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marseille Les animaux en voie de disparition, Art : Concept, Paris Univers en expansion : Le clos des chutes : La chute des colonnes, Museo de las Artes,Guadalajara, Mexique Gallery Unlimited, Athènes

Expositions collectives récentes 2005 exposition hors les murs du FRAC Ile-de-France, IUFM, Paris (14 au 22 avril)

2004 Acte 1 pour un nouveau musée, Nouveau musée National de Monaco, Monaco Circulo de Bellas Artes, Madrid Just what is it, oeuvre du Frac Nord Pas de Calais, le tri postal, Lille Hors d’oeuvre, Capc musée d’art contemporain, Bordeaux Climats, cyclothymie des paysages, Centre national d’art et du paysage, Ile de Vassivière De leur temps collections privées françaises, Tourcoing Festival du documentaire, Marseille Pay-sages Collège Anselme Mathieu, FRAC PACA, Avignon Across the border, Museum Dhont Dhaenens, Deurle, Belgique Face à Face # 1 : Michel Blazy/Tetsumi Kudo, Palais de Tokyo Je m’installe aux abattoirs, La collection d’art contemporain d’Agnès b., Les Abattoirs, Toulouse Brainstorming, topographie de la morale, Centre national d’art et du paysage, ïle de Vassivière Ralentir vite, Le plateau, Paris Festival f.2004@shanghai, Shangai Fontenay-Le-Comte / Parcours contemporain, L’Orangerie Projet Cone Sud, Museo de Arte, Lima, Pérou / Centro Cultural Mattucana 100, Santiago du Chili / Museo de arte moderno, Buenos Aires, Argentine/ Museo nacional de artes visuales, Montevideo, Uruguay

2003 Our Mutual Friend, Bloomberg Space, London Qu’est-ce que la photo sculpture?, Collection Frac Limousin, Frac Limousin, Limoges Sculpture, Carrée d’art-Musée d’art Contemporain de Nîmes Nano, Galerie Fraich’attidude, Paris

2002 Trans_Positions, Centre d’art Passerelle et musée desBeaux-Arts, Brest Entre chien et loup, imaginaires contemporains du corps (2), École des Beaux-Arts de Quimper Fridge , Galerie Fraich’Attitude, Paris Voilà la France, Caraglio La force de l’esprit, Espace Pierre Cardin et Drout Montaigne, Paris Nouvelles collections: Des oeuvres à vivre, Les Abattoirs, Toulouse A bas la société marchande spéculaire, Espace Gustave Fayet, Serignan Kitschen cuisine, Galerie de la friche Belle de Mai, Marseille + si affinité, manifestation organisée dans le village de Fiac Le regard de l’autre, organisée par le Frac haute-Normandie, Musée des Beaux-Arts de Rouen Subréel, MAC, galeries contemporaines des Musées de Marseille

BIOGRAPHIE

articles récents (sélection) 2003 Colard Jean-Max, “Macrocosmos”, Les Inrockuptibles, n°406 / Köppen Ulrich, “Ganz tief aus der Schublade der Banalität”, Staatsanzeiger für Baden-Württemberg / Forstbauer Nikolai B., “Der Garten des Vergehens”, Stuttgarter Nachrichten / Forstbauer Nikolai B., “Besuch im Garten des Vergehens”, Schwarzwälder Bote (Obendorf) / Installation von Michel Blazy im Kunstverein”, Stuttgarter Zeitung 2002 «Michel Blazy, la fragilité de l’art», in Rézo international, n°8 / Claustres Annie, «Portraits de plasticiens, Michel Blazy, Marie-Ange Guilleminot, Philippe Parreno, Créateurs, Créations en France, La scène contemporaine, Éd Autrement2001 Piron François, «Parallèle, Parallaxe, Paradoxe», La Lettre de Cologne / «Michel Blazy», in Zoo 10, rubrique Art / Jouannais Jean-Yves, “Michel Blazy, des formes de bonne volonté”, in artpress, (ré)Édition spéciale jeune scène française / Durez Anne, «Entretien avec François Piron», (+33 01), n° 2 / Herzog Samuel, «Les artistes de Statements dévoilent leur savoir-faire / Faire et défaire», Le Journal des Arts, n° 129 / Lavrador Judicael, «Michel Blazy: Les Animaux», Zérodeux, n°17 / Dagen Philippe, «Au CAPC de Bordeaux, deux expositions complémentaires sur les artistes aux champs», Le Monde, 31 mai

catalogues récents (sélection)2004 72 (projets pour ne plus y penser), Espace Paul Ricard, cneai, Frac PACA 2003 Jouannais Jean-Yves, L’idiotie, éd. Beaux arts magazine / Michel Blazy / Preparation book, ouvrage édité à l’occasion de l’exposition: “Michel Blazy: Le voyage fantastique”, Wüttembergischer Kunsteverein Stuttgart / Sculpture de Derain à Séchas, collection du Centre Pompidou,2003 / Nano, Galerie Fraich’Attitude, Paris, Éd. LDAC & Un, Deux...Quatre éditions / Michel Blazy, co-édité par Cimaise et Portique, Albi, Les Abattoirs, Toulouse, CCAC Wattis Intitute, San Francisco, Galerie Art : Concept, Paris 2002 Une collection pour une région 1982-2002, Trafic FRAC Haute-Normandie / Lucie-Smith Edward, «Art tomorrow, Regard sur les artistes du futur», Ed. du Terrail / Fridge, Galerie Fraich’Attitude, Paris, Éditions LDAC & Un, Deux...Quatre éd. / Subréél, MAC, galeries contemporaine des musées de Marseille / Michel Blazy, Éd. Kunsthaus Baselland / Be seeing you*,

BIBLIOGRAPHIE

Frieda Schumann est née en 1967, vit et travaille à Paris.

Expositions personnelles récentes 2001 Y?, Mamco, Genève

1996 Galerie Gabrielle Vitte, Corse

1995 Nice Fine Art, Nice

1994 La tête d’Obsidienne, Fort Napoléon, La Seyne sur Mer

1993 Nice on air, Galerie de l’école, Villa Arson, Nice

Expositions collectives récentes 2002 In-exhibition, Galerie des Filles du Calvaire, Paris Les amis de la Nano galerie, Nano galerie, Paris

2000 Trois millions de Joconde, Art : Concept, Paris

1998 Never Mind, Art:Concept, Paris

1997 Atelier Soardi, Nice

1994 Scènes de Ménage, Galerie Verney-Caron, Villeurbanne Nice by night1, Nice

1993 Kiki the Last 2, Art : Concept, Nice Les passants du Phalanstère, Villa Arson, Nice Une certaine idée de la Méditérranée, Nice art contemporain, 38ème Salon de Montrouge, Montrouge

1992 Les mystères de l’auberge espagnole, Villa Arson, Nice A bout portant (à tombeaux ouverts), Air de Paris, Nice Tatto Collection, Air de Paris et Urbi & Orbi, Paris; Daniel Buchholz, Cologne; Andréa Rosen, New York. Potlatch, Bd Stalingrad, Nice Pull !, Art : Concept, Nice

articlesLions Marie-Laure, “Frieda Schumann” in Art Press n°199, page 79.

catalogues Cuenat Philippe, texte sur l’exposition Y? au Musée d’Art Moderne et Contemporain, GenèveMacchi Catherine, Femme d’aujourd’hui, catalogue coédité par la Villa Arson et la Tête d’Obsidienne.

BIOGRAPHIE

BIBLIOGRAPHIE

Frieda Schumann Réponse vaseuse, 2003Chaise de récuperation, silicone, paillettes, dimensions variables© Marc Domage