Coupé

Décollé

Introduction :

Le physalis est un genre de plante issu de la famille des Solanacées. Les Solanacées constituent

une famille homogène composée de plantes dicotylédones gamopétales, isostémones,

superovariées. Longtemps classée parmi les tubiflorales, ensemble maintenant démembré,

cette famille englobe environ deux mille espèces groupées en près de quatre-vingt-dix genres,

qui, bien que largement répandus dans les régions chaudes et tempérées du globe, sont surtout

représentés en Amérique. L'intérêt des Solanacées tient à l'importance et à la diversité des

produits qu'elles fournissent (pomme de terre, tomate, tabac, piments...).

Mais ça vous le saviez déjà !

Mais savez-vous que cette plante est aussi appelée amour en cage, Pourquoi me direz-vous ?

Et bien parce que le physalis abrite sous sa calice en forme de vessie (du grec phusalis, vessie)

une petite baie douce, sucrée et légèrement acidulée (comme peut l’être parfois l’amour). Les

trois sépales autour se désagrègent peu à peu au cours de la maturation (comme parfois

l’amour), jusqu’à ne plus former qu’un treillage délicat composé des seules nervures de la

feuille, à travers lequel on peut observer son fruit.

C’est à partir de cet aspect de fine dentelle que nous avons décidé de travailler, intéressés par

les nombreuses possibilités graphiques et plastiques qu’elles nous offraient.

Processus suivi :

La première séance était consacrée à la découverte du sujet. Une

branche de physalis nous a été présentée dans son pot et par son

observation nous nous sommes mis à pratiquer. L’unique consigne

était dans un premier temps de ne pas réfléchir mais de manipuler,

d’explorer, découvrir des pratiques plastiques (ces procédures sont

regroupées dans le tableau). La problématique de l’œuvre se

mettant naturellement en place par la pratique.

Le reste de la séquence consacrée à la pratique plastique a été

compliquée pour nous d’un point de vue organisationnel. En effet, il

a été assez ardu de concilier nos emplois du temps respectifs ainsi

que nos obligations professionnelles et scolaires.

C’est d’abord séparément que nous avons planché sur ce thème.

D’une part Jean-Marie a travaillé des représentations du physalis par le

papier. En commençant par ce qui l’intéressait le

plus : le calice. Il a donc travaillé d’une part sur

l’évidage d’une représentation imprimée du

calice et d’autre part sur la reconstitution de

l’ombre du calice par agencement de papiers

découpés à la manière de mosaïques. Enfin pour le

fruit il a utilisé le tressage de bandes de papier pour

reconstituer en volume la baie.

C’est lors de la séance consacrée à l’affichage de nos œuvres au sein de l’ESPE, que nous avons

pu extraire les points communs de nos travaux respectifs. N’ayant eu que peu de séances de

travail en commun au préalable, nous avons été heureux d’y trouver une certaine

complémentarité. Nous avons donc agencé et présenté le tout de manière cohérente sur une

table lumineuse.

Au fil de nos observations, nous nous sommes aperçu que la forme de cette plante pouvait se

décomposer en une accumulation de formes géométriques simples -triangles, carrés, cercles-

et avons expérimentés à partir de cela.

Dans un premier temps nous avons opté, en termes de matériaux, pour du papier car sa

légèreté et sa finesse nous semblaient correspondre au caractère délicat et fragile du physalis,

une règle, un compas, un crayon de papier et une paire de ciseaux suffisent en termes de

matériel.

Dans un second temps, nous avons eu envie, en tant que bobos et qu’as de la récup’, d’utiliser

quelques déchets usuels en les détournant de leur usage originel...

1° ATELIER

Dessines 6 triangles puis les découper:

Dessines puis découpes deux cercles tels que l’on puisse circonscrire à l’un de ces triangles:

Manipuler ces formes, en s’amusant si possible...

Ces manipulations peuvent aboutir à une grande variété de formes et l’on peut très bien

imaginer utiliser ce procédé pour des films d’animation en papier découpé.

2° ATELIER:

Traces trois triangles ayant chacun deux sommets communs. Ces

triangles représenteront les feuilles de notre fleur. Un quatrième

triangle se forme au centre, à partir de la jonction des trois autres.

C’est là qu’apparaitra le fruit.

Trace un cercle circonscrit au triangle central de la figure

obtenue afin de représenter le fruit du physalis.

Découpes des triangles de différentes natures et formes au

sein de tes feuilles.

Déplie,

Peins,

Enroules, etc.….

Ces premières ébauches, coproduites par un enfant de 7 ans et son adulte de père, sont d’une

grande simplicité à mettre en œuvre.

ATELIER 3:

Matériaux : une bouteille plastique de couleur verte et une rouge, de tailles différentes si

possible.

Outils : un sèche-cheveux, une paire de ciseaux.

Dessine et découpe des triangles autour des bouteilles en plastique:

Encastres ces bouteilles l’une dans l’autre:

NB: les chutes de ces découpes pourront être réutilisées

pour l’atelier 1.

Fais chauffer le tout…

« Et voilà un joli bouquet de physalis pour la fête des mères!!! Ta maman va être contente, je

suis sûr qu’elle le gardera toute sa vie» ;-)

Notions abordées:

Espace:

Travail autour du rapport plan/volume. Comment, à partir d’une surface plane, peut-on passer

au volume? Nous avons choisi d’aborder cette question par le biais du découpage/pliage, du

négatif/positif, et ce à partir de formes géométriques simples familières aux élèves. La

corrélation entre notre approche plastique et les mathématiques nous a paru une piste

intéressante: la pratique plastique des élèves peut apporter du sens à des enseignements dont

l’utilité leur semble parfois obscure...la géométrie plane par exemple. Pour créer sa physalis,

l’élève va sans y penser, va circonscrire des cercles à des triangles, travailler le convexe et le

concave, l’ouvert et le fermé, le vide et le plein.

Les notions d’échelle sont aussi également rentrées en jeu, pour par exemple évider les

différentes parties du calice au cutter, il était évident qu’il fallait travailler en ne respectant pas

fidèlement Comment utiliser le papier à imprimer ordinaire au service de la représentation du

physalis ? Nous étions donc ici limités par les outils à notre disposition.

Lumière:

Comment représenter la transparence d’un calice à partir d’un objet opaque? Nous avons choisi

l’évidage du papier mais nous avons aussi fabriqué des lampions avec des bouteilles plastiques

colorées pour mettre en lumière notre travail. En outre, l’utilisation d’une table lumineuse

permet de mettre en exergue la transparence des matières utilisées.

Temps:

La perspective d’un film en image par image repose sur cette notion de temps : éclosion et

développement d’une fleur de physalis à partir de triangles et de ronds coupés dans du papier.

Couleur:

Jean-Marie est resté dans le contraste noir/blanc pour sa production. Le choix de l’ajout de

couleurs autres ne lui semblait pas pertinent dans son œuvre.

Dans le reste du travail, l’apparition de la couleur est dû au fait que les pochettes cartons sont

toujours colorées. Il restait bien en stock des pochettes mauves-moutardes ou bleu électrique,

mais l’enfant de 7 ans qui a participé à l’atelier a trouvé plus cohérent, probablement dans un

souci de ressemblance, d’utiliser du papier vert et du rouge.

Matière :

Travail autour du papier à imprimer, le papier usuellement utilisé dans notre vie quotidienne,

mais aussi papiers d’emballages, vieilles pochettes cartons, flyers, tout ce qui peut se découper

avec des ciseaux fisher prices. Les différentes utilisations de ces types de papier forment un fil

rouge dans notre production. Nous avons néanmoins souhaité aussi utiliser d’autres matières

issues d’objets usuels récupérés et détournés (bouteilles d’eau, balle de tennis).

Références artistiques et techniques

KIRIGAMI:

Le kirigami (切り紙) (composé de kiru (切る, couper) et de kami (紙,

papier), est le nom japonais de l'art du coupage de papier. On parle

également de kirie (切り絵, lit. « dessin découpé » qui se différencie

du kirigami par l'absence de pliage. Le kirigami inspire aujourd'hui les

nanotechnologies et d'autres domaines technico-scientifiques.

LOTTE REINIGER

Lotte Reiniger (1899-1981) est une

réalisatrice allemande puis britannique de

films d'animation.

Elle est une pionnière au milieu des années

1920 des films d’animation de silhouettes

en Allemagne.

KANDINSKI

Artiste incontournable de l’histoire de l’art,

considéré par certains comme LE créateur de

l’ «art abstrait». Les éléments géométriques

ont dans sa peinture comme dans son

enseignement une place importante en

particulier le cercle, le demi-cercle, l’angle et

les lignes droites ou courbes. Ces formes

simples ont été pour lui les outils d’une

production intense.

OSKAR FISHINGER

Peintre et réalisateur de cinéma d’animation

allemand. Il réalise notamment dans les

années 1920 et 1930 des films abstraits

d'animation en volume. Avec Fantasia, Walt

Disney s'inspire en partie de son travail.

OPEN GL: C’est un ensemble normalisé de

fonction de calcul d’images 2D ou 3D lancé par

en 1992

OpenGL permet à un programme de déclarer

la géométrie d'objets sous forme de points, de

vecteurs, de polygones, de bitmaps et de

textures. OpenGL effectue ensuite des calculs

de projection en vue de déterminer l'image à

l'écran, en tenant compte de la distance, de

l'orientation, des ombres, de la transparence

et du cadrage. En d’autres termes open GL

permet de représenter des images complexes à partir des formes géométriques.