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Date: 25.01.2014 Lausanne 24 Heures 1001 Lausanne 021/ 349 44 44 www.24heures.ch Genre de média: Médias imprimés N° de thème: 377.6 N° d'abonnement: 1072864 Type de média: Presse journ./hebd. Tirage: 32'577 Parution: 6x/semaine Page: 25 Surface: 106'896 mm² Observation des médias Analyse des médias Gestion de l'information Services linguistiques ARGUS der Presse AG Rüdigerstrasse 15, case postale, 8027 Zurich Tél. 044 388 82 00, Fax 044 388 82 01 www.argus.ch Réf. Argus: 52608149 Coupure Page: 1/3 Rapport Page: 22/24

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En janvier 1814,le pédagoguesuisse rencontraitle tsar pourle supplierde renoncer àl'installation d'unhôpital militaireà YverdonDanièle Tosato-Rigo Professeured'histoire moderne à l'U NIL*

Larencontre entre Johann

Heinrich Pestalozzi et le tsars'inscrit dans une période debouleversements. Aprèsavoir battu les troupes fran-çaises à Leipzig, en automne

1813, les armées des puissances alliées enguerre contre Napoléon (Russie, Prusse,Autriche et Suède) se préparaient à l'inva-sion de la France. Il s'agissait de remode-ler la carte politique de l'Europe pour eneffacer toute trace de l'hégémonie napo-léonienne. Cette politique visant à faire«rentrer la France dans ses frontières» futla cause de l'invasion de la Suisse par lestroupes autrichiennes. En décembre 1813,plus de 100 000 hommes passaient lafrontière suisse à Bâle, à Rheinfelden et àSchaffhouse pour se diriger sur Belfort, laFranche-Comté et Lyon.

Pour héberger ses militaires blessés ou

malades, le haut commandement destroupes autrichiennes jeta son dévolu surle château d'Yverdon. Le 9 janvier 1814, lapetite bourgade de 2000 habitants rece-vait l'ordre de mettre à disposition600 lits: 270 au château, 250 dans unegrange à proximité et 92 dans l'Hôtel desBains. Cette nouvelle suscita l'effroi géné-ral en raison du typhus, le grand fléau desarmées de l'époque, dont on connaissaitles récents ravages au sein des troupesfrançaises. Sur les 600 000 hommes par-tis pour la campagne de Russie, en 1812, lamoitié périt de cette fièvre très conta-gieuse. En Suisse, le typhus avait arrachéà la petite ville de Rheinfelden le huitièmede sa population.

Tsar protecteur des VaudoisPour tenter de faire révoquer l'ordre d'éta-blir un hôpital en haut lieu, Yverdon en-voya au quartier général allié à Bâle lesconseillers Mandrot et Pillichody, accom-pagnés de Pestalozzi et de son collègueNiederer. Le pédagogue était le premiertouché par cette mesure puisqu'il auraitdû évacuer son institut installé au château.

Alexandre Ter était arrivé le 13 janvier1814 à Bâle, où il fit une entrée solennelleavec l'empereur d'Autriche François Ter etle roi de Prusse Frédéric-Guillaume III,accompagnés d'une suite de deux centspersonnes (secrétaires, domestiques, di-plomates). La facilité avec laquelle la délé-gation d'Yverdon eut accès au tsar - parmid'innombrables émissaires venus tous azi-muts défendre leurs options politiquespour le remodèlement de leur pays - sem-ble à première vue déconcertante. Demême que l'assurance immédiate quel'empereur de Russie donna au pédagogueque ses craintes étaient sans fondement.

Ne possédant sur cette rencontre que

le témoignage de Pestalozzi, celui de sonélève Roger de Guimps et de son collègueNiederer, l'affirmation selon laquelle lepédagogue aurait au cours de cette entre-vue adressé au tsar un vibrant plaidoyercontre le servage et en faveur de l'éduca-tion du peuple - plaidoyer stylisé dans la

gravure ci-dessus, dans l'index levé dePestalozzi - est à prendre avec prudence.Quant à l'anecdote rapportée dans sesSouvenirs par R. de Guimps selon laquellele tsar aurait attiré Pestalozzi à lui en letenant par un bouton de son habit, elle aune explication toute prosaïque: malen-tendant d'une oreille, le souverain russeavait pris l'habitude de saisir ses interlo-cuteurs de cette façon anodine pour lesdiriger du côté où il entendait mieux.

Ayant eu comme précepteur Frédéric-César de La Harpe, tandis que ses soeursfurent élevées par des gouvernantes vau-doises, Alexandre Ter avait beaucoup en-tendu parler du pédagogue. Il avait uneconnaissance particulière du canton deVaud et un attachement sentimental à sonégard. Mais l'attitude qu'il adopta en dé-fendant sa souveraineté cantonale,comme celle des autres cantons créés àl'époque de la révolution (1798) du reste,entrait dans une stratégie plus globale:contrebalancer l'influence de l'Autricheen Suisse, forte à Berne et dans les an-ciens cantons notamment.

* Tous les mois, une page est proposée parles chercheurs de l'Université de Lausanne.L'occasion de porter un regard plusscientifique sur les événements qui ontfaçonné le canton et les traces laissées àceux qui les décortiquent aujourd'hui.

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L'Institut Pestalozzi à YverdonPestalozzi installe son école au Centre de recherche et de documentation

château d'Yverdon en 1804. Devant Pestalozzi d'Yverdon, avec lequel collaborel'engouement international que suscite la section d'histoire de l'Université desa méthode, plusieurs villes - dont Lausanne. A signaler dans ses publicationsNyon et Payerne - étaient en récentes: Education et révolution, LEP 2010;concurrence pour l'accueillir. Le Ecrits sur la méthode: vol. IV, La méthode àfameux guide du voyageur en Suisse l'épreuve de l'expertise officielle, LEP 2011;d'Ebel le signale dans les atouts Vol. V: Comment Gertrude instruisit sestouristiques locaux. enfants, LEP 2013.

Pestalozzi a longtemps espéré quesa méthode soit introduite dansl'enseignement public. Il fut soutenupar les autorités helvétiques pendantla révolution (1798-1802), quandl'introduction de la démocratiereprésentative suscita une volontéde développer l'éducation populaire.Il crut voir une nouvelle occasionde réaliser son but au momentde l'élaboration de la première loisur l'instruction publique vaudoise,en 1806.

La commission d'experts qu'il avaitréclamée, divisée sur l'intérêt de saméthode, n'entra toutefois pas dansces vues. Et quoique Pestalozzi aitrégulièrement demandé à la Municipa-lité de lui envoyer des indigents, soninstitut fut investi par les couchesprivilégiées, férues d'innovationspédagogiques et à la recherche deméthodes susceptibles de développerles facultés de leurs enfants, mêmerécalcitrants. La clientèle étrangèreétait particulièrement nombreuse.

La guerre en Europe eut diversesrépercussions sur l'institut: à commen-cer par le départ de ses élèves prus-siens, puis une baisse d'effectifs plusgénérale (66 élèves début 1814 au lieud'effectifs allant jusqu'à 160), sanscompter les problèmes de trésorerieen raison des retards de paiementd'écolages.

Mais ce furent les luttes de pouvoirentre collaborateurs de l'institutqui l'affaiblirent le plus, jusqu'àsa fermeture, en 1825.

Les uvres de Pestalozzi sont depuisplusieurs années traduites en français,accompagnées d'études, par les soins du

Le château d'Yverdon dans lequel lehaut commandement allié voulaitinstaller un hôpital abritait depuis1804 l'Institut créé parPestalozzi. CHRISTIAN BRUN

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