DARK CRYSTAL animation comédie LE … qui s’en inspire fortement. L’HOMME DES VALLÉES PERDUES...

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comédie animation 9 9 ans ans Tenu par certains pour l’un des plus beaux films d’animation de l’Histoire, Dark Crystal et ses créatures inoubliables font une œuvre sans âge et hors du temps, un film sombre et magique pour (grands) enfants que les adultes vont eux aussi adorer. Si la beauté des décors, la perfection des marionnettes et des costumes font de ce long-métrage qui ne ressemble à aucun autre une pure splendeur, les choses ne s’arrêtent pas là : ce conte fantastique se double en effet d’une passionnante quête initiatique et d’une magnifique fable sur la lutte éternelle du bien et du mal. Merveilleux. 1982 – ÉTATS-UNIS – 93 MIN – COUL RÉALISATEURS : Jim Henson, Frank Oz INTERPRÈTES : voix françaises de Vincent Ropion, Dorothée Jemma CONCEPTEUR VISUEL : Brian Froud SCÉNARIO : David Odell MUSIQUE : Trevor Jones DVD : BLU-RAY SONY, 2009 ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE L’Histoire sans fin Wolfgang Petersen (États-Unis/RFA, 1984)* Legend Ridley Scott (États-Unis/Grande-Bretagne, 1985) Labyrinthe Jim Henson (États-Unis, 1986) Willow Ron Howard (États-Unis, 1988) DARK CRYSTAL The Dark Crystal DANS LE MONDE DE THRA, À UNE ÉPOQUE INDÉFINIE, les Skeksès, êtres difformes et cruels, se sont depuis mille ans accaparé l’énergie des autres habitants de la planète, réduisant en esclavage les sages et gentils Mystiques. Mais, aujourd’hui, les Skeksès se voient contester la possession du dernier éclat de cristal… 1940 – ÉTATS-UNIS – 120 MIN – N&B RÉALISATEUR : Charles Chaplin INTERPRÈTES : Charles Chaplin, Paulette Goddard, Jack Oakie, Henry Daniell, Reginald Gardiner SCÉNARIO : Charles Chaplin MUSIQUE : Charles Chaplin DVD : MK2, 2010 Chaplin abandonne le personnage de Charlot, célèbre dans le monde entier depuis un quart de siècle, pour mettre en scène Le Dictateur, son premier film parlant. Alors que la guerre vient tout juste d’éclater, le réali- sateur des Temps modernes tourne en dérision la folie homicide des nazis avec ses armes favorites : le cinéma et le rire. Ce pur chef-d’œuvre contient plusieurs séquences inoubliables, dont, bien sûr, le célèbre discours final. S’il est prononcé par le personnage du barbier juif, c’est bien Chaplin lui-même qui lance ici un bouleversant appel à la conscience du monde. Et si ce grand message humaniste paraît naïf aujourd’hui, il se révèle mal- heureusement plus que jamais d’actualité. À ne manquer sous aucun prétexte. PENDANT LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE, un barbier juif enrôlé dans l’armée de Tomania sauve la vie d’un officier. Blessé et amnésique, il passe les vingt années suivantes dans un hôpital. Quand il revient dans le ghetto, le pays est tombé sous la coupe d’un dictateur, Adenoid Hynkel, dont il est le parfait sosie… Le 19 janvier 1941, lors de la cérémonie d’investiture de Franklin D. Roosevelt, président des États-Unis, Charlie Chaplin lut à la radio le discours final du Dictateur. ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE Les Lumières de la ville Charles Chaplin (États-Unis, 1931)* Les Temps modernes Charles Chaplin (États-Unis, 1936)* Jeux dangereux Ernst Lubitsch (États-Unis, 1942)** LE DICTATEUR The Great Dictator Les images de synthèse n’existant pas à l’époque, il fallut faire appel aux 100 marionnettistes les plus renommés pour façonner les créatures. L’animation d’un seul Skeksès – pesant jusqu’à 50 kilos – exigeait pas moins de cinq personnes. 25 24

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Tenu par certains pour l’un des plus beaux films d’animation de l’Histoire, Dark Crystal et ses créatures inoubliables font une œuvre sans âge et hors du temps, un film sombre et magique pour (grands) enfants que les adultes vont eux aussi adorer. Si la beauté des décors, la perfection des marionnettes et des costumes font de ce long-métrage

qui ne ressemble à aucun autre une pure splendeur, les choses ne

s’arrêtent pas là  : ce conte fantastique se double en

effet d’une passionnante quête initiatique et d’une magnifique fable sur la lutte éternelle du bien et du mal. Merveilleux.

1982 – ÉTATS-UNIS – 93 MIN – COULRÉALISATEURS : Jim Henson, Frank OzINTERPRÈTES : voix françaises de Vincent Ropion, Dorothée JemmaCONCEPTEUR VISUEL : Brian FroudSCÉNARIO : David OdellMUSIQUE : Trevor Jones

DVD : BLU-RAY SONY, 2009

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE L’Histoire sans fin Wolfgang Petersen (États-Unis/RFA, 1984)*

Legend Ridley Scott (États-Unis/Grande-Bretagne, 1985)

Labyrinthe Jim Henson (États-Unis, 1986)

Willow Ron Howard (États-Unis, 1988)

DARK CRYSTALThe Dark Crystal

DANS LE MONDE DE THRA, À UNE ÉPOQUE INDÉFINIE, les Skeksès, êtres difformes et cruels, se sont depuis mille ans accaparé l’énergie des autres habitants de la planète, réduisant en esclavage les sages et gentils Mystiques. Mais, aujourd’hui, les Skeksès se

voient contester la possession du dernier éclat de cristal…

1940 – ÉTATS-UNIS – 120 MIN – N&BRÉALISATEUR : Charles Chaplin INTERPRÈTES : Charles Chaplin, Paulette Goddard, Jack Oakie, Henry Daniell, Reginald GardinerSCÉNARIO : Charles ChaplinMUSIQUE : Charles Chaplin

DVD : MK2, 2010

Chaplin abandonne le personnage de Charlot, célèbre dans le monde entier depuis un quart

de siècle, pour mettre en scène Le Dictateur, son premier film parlant. Alors que la

guerre vient tout juste d’éclater, le réali- sateur des Temps modernes tourne en dérision la folie homicide des nazis avec ses armes favorites : le cinéma et le rire. Ce pur chef-d’œuvre contient plusieurs séquences inoubliables, dont, bien sûr, le célèbre discours final. S’il est prononcé par le personnage du barbier juif, c’est bien Chaplin lui-même qui lance ici un bouleversant appel à la conscience du monde. Et si ce grand message humaniste

paraît naïf aujourd’hui, il se révèle mal-heureusement plus que jamais d’actualité.

À ne manquer sous aucun prétexte.

PENDANT LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE, un barbier juif enrôlé dans l’armée de Tomania sauve la vie d’un officier. Blessé et amnésique, il passe les vingt années suivantes dans un hôpital. Quand il revient dans le ghetto, le pays est

tombé sous la coupe d’un dictateur, Adenoid Hynkel, dont il est le parfait sosie…

Le 19 janvier 1941, lors de la cérémonie

d’investiture de Franklin D. Roosevelt, président des États-Unis, Charlie Chaplin lut à la radio

le discours final du Dictateur.

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE Les Lumières de la ville Charles Chaplin (États-Unis, 1931)*

Les Temps modernes Charles Chaplin (États-Unis, 1936)*

Jeux dangereux Ernst Lubitsch (États-Unis, 1942)**

LE DICTATEUR The Great Dictator

Les images de synthèse

n’existant pas à l’époque, il fallut faire appel aux

100 marionnettistes les plus renommés pour façonner

les créatures. L’animation d’un seul Skeksès – pesant jusqu’à 50 kilos – exigeait

pas moins de cinq personnes.

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ans ans

En adaptant le roman de Jack Schae-fer paru en 1946 – considéré comme un modèle du western en littérature –, George Stevens met ici en scène le point de vue d’un enfant de 10  ans, qui voit en Shane le modèle parfait du héros rêvé par tous les petits gar-çons : prototype du cavalier solitaire expert au maniement des armes à feu,

l’homme incarne le mythe du cow-boy redresseur de torts. La splendeur des décors du Wyoming et le thème central du film – la découverte de la violence et de la beauté du monde par un enfant – font de cet Homme des vallées perdues un classique du film d’aventures pour les jeunes et un grand spectacle familial.

JOE STARRETT ET SES AMIS fermiers résistent comme ils le peuvent au cynique

Ryker, un riche éleveur local qui veut s’approprier

leurs terres. Arrive Shane, un mystérieux cavalier venu de nulle

part, qui accepte de travailler pour eux. Le jeune Joey Starrett, fils de la maison, n’a d’yeux que pour cet inconnu si habile au revolver…

La popularité du film est toujours immense

aux États-Unis, où il est quasiment érigé au rang de patrimoine national. En 1985, Clint Eastwood

réalisera un western, Pale Rider, qui s’en inspire

fortement.

L’HOMME DES VALLÉES PERDUES

Shane

1953 – ÉTATS-UNIS – 115 MIN COUL (TECHNICOLOR) RÉALISATEUR : George StevensINTERPRÈTES : Alan Ladd, Van Heflin, Jean Arthur, Jack Palance, Brandon De WildeSCÉNARIO : A.B. Guthrie Jr., d’après le roman de Jack SchaeferMUSIQUE : Victor Young

DVD : blu-ray paramount, 2013

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE La Rivière rouge Howard Hawks (États-Unis, 1948)

Rivière sans retour Otto Preminger (États-Unis, 1954)*

L’Homme qui tua Liberty Valance John Ford (États-Unis, 1962)

Cent Dollars pour un shérif Henry Hathaway (États-Unis, 1969)

Contacté à l’époque pour réaliser Tintin et le mystère de la

Toison d’or, Philippe de Broca va décliner la

proposition, trouvant que l’histoire manque de figure féminine. Et pourtant, dans L’Homme de Rio, Tintin n’est jamais bien loin : on peut

comparer le film à une bande dessi-née. Au mieux de sa forme et sourire moqueur aux lèvres, Jean-Paul Bel-mondo affronte ses ennemis à pied, en voiture, à moto, en hélicoptère ou en pirogue, tout cela avec un courage et une détermination sans faille qui annoncent avec vingt ans d’avance l’apparition d’un autre héros, Indiana Jones. Le comédien s’amuse comme

un fou et nous avec : quant à Françoise Dorléac, elle

est irrésistible. Un pur délice !

1963 – FRANCE – 110 MIN – COULRÉALISATEUR : Philippe de Broca INTERPRÈTES : Jean-Paul Belmondo, Françoise Dorléac, Jean Servais, Simone RenantSCÉNARIO : Philippe de Broca, Jean-Paul Rappeneau, Ariane Mnouchkine, Daniel BoulangerMUSIQUE : Georges Delerue

DVD : TF1 vidéo, 2013

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE Cartouche Philippe de Broca (France, 1962)**

Fantômas André Hunebelle (France, 1963)

Les Tribulations d’un Chinois en Chine Philippe de Broca (France, 1965)

Le Magnifique Philippe de Broca (France, 1973)**

ARRIVÉ EN PERMISSION À PARIS, LE DEUXIÈME CLASSE ADRIEN DUFOURQUET se hâte de rejoindre le domicile de sa fiancée Agnès. Là, il apprend tout d’abord qu’une statuette amazonienne a été dérobée au musée de l’Homme, puis que le

conservateur, tuteur d’Agnès, a été enlevé. Quand la jeune femme est à son tour kidnappée, Adrien les poursuit jusqu’à Rio…L’Homme

de Rio fut le plus grand succès de

l’année 1964, avec près de 5 millions

de spectateurs en France.

L’HOMME DE RIO

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Portrait sensible d’un garçon à l’aube de l’adolescence, et traitant de thèmes comme le passage à l’âge adulte,

le deuil, la perte des repères, La For-teresse pourrait se passer n’importe où, tellement le sujet est universel. Comme Riley, sa petite cousine américaine de Vice-Versa, Chinmay

est en plein doute, à la recherche de repères, essayant tant bien

que mal de s’adapter à un nouvel environnement. Qu’il

s’agisse d’une course de vélos, d’un serpent mort pêché dans un lac ou de la visite d’un phare, Avinash Arun filme les petits riens de la vie avec simplicité et délica-tesse. Quant aux interprètes en culottes courtes de ce joli récit initiatique, ils sont tous impressionnants de naturel.

AYANT PERDU RÉCEMMENT SON PÈRE, CHINMAY, 11 ans, quitte avec sa mère la ville pour un village côtier de l’ouest de l’Inde. Peinant à trouver ses marques et à s’adapter à sa nouvelle vie, il va se lier d’amitié avec quatre garçons, trouvant un sens au monde qui l’entoure…

LA FORTERESSEKilla

Au Festival de Berlin, le film a été

projeté dans un auditorium de 1 400 places, dont près de 1 200 étaient occupées par des enfants. Il a reçu

l’Ours de cristal, celui du meilleur film pour

la jeunesse.

2015 – INDE – 107 MIN – COUL RÉALISATEUR : Avinash Arun INTERPRÈTES : Archit Deodhar, Parth Bhalerao, Amruta SubhashSCÉNARIO : Tushar ParanjapeMUSIQUE : Naren Chandavakar, Benedict Taylor

DVD : ARTE ÉDITIONS, 2016

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE Viva Cuba Juan Carlos Cremata Malberti (France/Cuba, 2005)**

Muksin Yasmin Ahmad (Malaisie, 2006)

Wadjda Haifaa Al Mansour (Arabie saoudite, 2012)**

Un été à Quchi Tso-Chi Chang (Taïwan, 2013)**

1954 – GRANDE-BRETAGNE – 72 MIN – COULRÉALISATEURS : John Halas, Joy Batchelor INTERPRÈTES : voix originales de Maurice Denham (les animaux), Gordon Heath (le narrateur)SCÉNARIO : John Halas, Joy Batchelor, d’après le livre de George Orwell (Folio)MUSIQUE : Matyas Seiber

DVD : malavida, 2007

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE La Ferme des animaux John Halas (Grande-Bretagne, 1954)**

The Plague Dogs Martin Rosen (Grande-Bretagne, 1982)

Princesse Mononoké Hayao Miyazaki (Japon, 1997)**

Le Voyage de Chihiro Hayao Miyazaki (Japon, 2001)*

Les lapins sont plutôt mignons, mais ne vous y trompez pas, La Folle Esca-pade n’a rien d’une production à l’eau de rose. L’univers de Martin Rosen est empreint d’une grande noirceur, et ses lapins sont très éloignés de ceux de Beatrix Potter. Son film aborde des thèmes aussi universels que la guerre, la lutte contre l’oppression ou la recherche du bonheur, et se veut également une métaphore de la lutte incessante des adeptes de la liberté contre les puissances de l’oppression. Monument du cinéma d’animation, La Folle Escapade est une aventure aussi fascinante qu’émouvante, dont le réalisme parfois violent risque de choquer les plus jeunes enfants.

DANS LA CAMPAGNE ANGLAISE, de charmants lapins vivent paisiblement. Mais un jour, le feu menace leur communauté. Guidé par l’astucieux Fiver, un petit groupe d’entre eux entreprend de traverser la campagne à la recherche d’une nouvelle garenne...

La chanson « Bright Eyes »,

interprétée par Art Garfunkel, fut n° 1

des ventes de singles au Royaume-Uni en 1979

et contribua beaucoup au succès du film.

LA FOLLE ESCAPADEWatership Down

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2013 – FRANCE/BELGIQUE 90 MIN – COUL RÉALISATEURS : Mathias Malzieu, Stéphane BerlaINTERPRÈTES : voix françaises de Mathias Malzieu, Olivia Ruiz, Grand Corps Malade, Arthur H.SCÉNARIO : Mathias Malzieu, d’après son roman La Mécanique du cœur (Éditions de la Loupe)MUSIQUE : Dionysos

DVD : EuropaCorp, 2014

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE L’Étrange Noël de Monsieur Jack Henry Selick (États-Unis, 1993)*

Coraline Henry Selick (États-Unis, 2009)**

Hugo Cabret Martin Scorsese (États-Unis, 2011)**

La Légende de Manolo Jorge Gutierrez (États-Unis, 2014)*

Impossible de ne pas voir l’ombre (bénéfique) de Tim Burton planer au-dessus de ce beau film d’anima-tion, avec ses personnages étranges et pleins de mélancolie. Et, même s’il commence comme un conte de fées, Jack et la mécanique du cœur est tout sauf une gentille fable à la Disney.

Le côté sombre et cruel de l’histoire est heureusement atténué par de jolies trouvailles, des mélodies superbes et une poésie présente à chaque image. Visible à partir de 9-10  ans, ce film plein d’amour plaira aussi aux adultes qui ont choisi de ne pas grandir. On est sous le charme.

IL FAIT TRÈS, TRÈS FROID À ÉDIMBOURG, EN CET HIVER 1874. Parce que le cœur de Jack a gelé à la naissance, le « docteur » Madeleine l’a remplacé par une horloge. Mais Jack doit régulièrement en remonter le mécanisme et respecter trois règles : ne pas toucher aux aiguilles, ne pas céder à la colère et ne jamais tomber amoureux…

JACK ET LA MÉCANIQUE DU CŒUR

Incontournable référence de l’âge d’or de la comédie américaine, et plus par-ticulièrement de la screwball comedy, le film d’Howard Hawks demeure un sommet du genre. Cary Grant joue à merveille le savant distrait et, en véri- table Miss Catastrophe, Katharine Hepburn crève l’écran. Les deux comé- diens forment un couple remarquable, le film reposant sur leur opposition de caractère et, à travers celle-ci, l’opposi-tion des mondes qu’ils incarnent. Pour les plus jeunes, L’Impossible Monsieur Bébé est une magnifique initiation au

genre. Pour les plus grands, il vaut tous les antidépresseurs du monde. Posologie  : une fois par an au mini-mum, deux à trois fois en cas de crise.

1938 – ÉTATS-UNIS – 102 MIN – N&BRÉALISATEUR : Howard Hawks INTERPRÈTES : Cary Grant, Katharine Hepburn, Charlie Ruggles, Barry FitzgeraldSCÉNARIO : Dudley Nichols, d’après une histoire de Hagar WildeMUSIQUE : Roy Webb

DVD : Éditions montparnasse, 2004

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE New York-Miami Frank Capra (États-Unis, 1934)**

L’Extravagant Mr. Ruggles Leo McCarey (États-Unis, 1935)

Cette Sacrée Vérité Leo McCarey (États-Unis, 1937)

Rendez-vous Ernst Lubitsch (États-Unis, 1940)

PALÉONTOLOGUE À LA VIE RANGÉE, DAVID HUXLEY est sur le point d’épouser son assistante, la très sérieuse Alice. Mais en cherchant une subvention capable de sauver leur musée d’Histoire naturelle, David fait la rencontre d’une riche héritière un brin fantasque, Susan Vance, qui n’a que faire de la paléontologie…

Aimant son indépendance,

Cary Grant entretenait avec les studios des relations plutôt tendues. Ces derniers s’arrangèrent – dit-on – pour qu’il ne soit jamais couronné

aux Oscars. Il lui fallut attendre la 42e édition, en 1970, pour recevoir un Oscar d’honneur

des mains de Frank Sinatra.

L’IMPOSSIBLE MONSIEUR BÉBÉ

Bringing Up Baby

Mathias Malzieu a eu l’idée du cœur-

horloge en revenant dans la maison de ses parents, où le tic-tac de l’horloge

à coucou accrochée au mur l’empêchait

de dormir.

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1989 – ÉTATS-UNIS – 97 MIN MUET N&BRÉALISATEUR : Charles Lane INTERPRÈTES : Charles Lane, Nicole Alysia, Darnell WilliamsSCÉNARIO : Charles LaneMUSIQUE : Marc Marder

DVD : Carlotta, 2014

Sidewalk Stories évoque une version du Kid, de Charlie Chaplin, tournée dans le New York des années  1980. Avec en lieu et place de Charlot un jeune artiste de rue, noir et sans abri, qui, comme son illustre prédécesseur, va se prendre d’affection pour un enfant abandonné. Touchant et drôle, le film de Charles Lane nous révèle

un aspect peu glorieux du rêve américain, mettant en scène, sans concession, les déshé-rités et autres éclopés de la vie. Tour-né dans un très beau noir et blanc et surtout sans paroles, dans l’esprit du cinéma muet, ce récit qui fait chaud au cœur nous offre au passage un incroyable portrait de New York.

DANS LE CENTRE DE MANHATTAN, UN ARTISTE DE RUE, qui tente de gagner sa vie en faisant les portraits des passants, trouve refuge au sous-sol d’un immeuble abandonné. Un soir, il assiste au meurtre d’un homme, dont il va recueillir la petite fille, âgée de 2 ans…

Film à tout petit budget, Sidewalk

Stories a été tourné dans des conditions difficiles,

pendant une vague de froid, en quinze jours. Le rôle

de l’enfant est interprété par la propre fille de Charles Lane.

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE Le Kid Charles Chaplin (États-Unis, 1921)*

Les Quatre Cents Coups François Truffaut (France, 1959)**

En accommodant à la sauce holly- woodienne le film le plus renommé d’Akira Kurosawa, Les Sept Samouraï, John Sturges garde l’idée de départ, transposant le Japon médiéval dans le Mexique du xixe  siècle. S’il ne s’agit

pas à proprement parler d’un chef-d’œuvre, l’opus comporte néanmoins plusieurs scènes superbes, jusqu’à un règlement de compte final d’antho- logie. Il a surtout le mérite de réunir un casting de rêve  : à l’exception de Yul Brynner, seule star présente sur le plateau, les autres acteurs, de Steve McQueen à Charles Bronson, allaient

voir leur carrière exploser du jour au lendemain. Les Sept Mercenaires demeure l’un des derniers westerns classiques hollywoodiens. Quatre ans plus tard, Sergio Leone arrivait avec ses cow-boys cyniques, sales et mal rasés. Signant ainsi la fin d’une époque et le commencement d’une

autre. À déguster !

1960 – ÉTATS-UNIS – 126 MIN – COULRÉALISATEUR : John Sturges INTERPRÈTES : Yul Brynner, Steve McQueen, Eli Wallach, James Coburn, Charles Bronson, Horst BuchholzSCÉNARIO : William Roberts, Walter Newman (non crédité)MUSIQUE : Elmer Bernstein

DVD : Blu-ray MGM/United Artists, 2010

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE Alamo John Wayne (États-Unis, 1960)

L’homme qui tua Liberty Valance John Ford (États-Unis, 1962)

Les Professionnels Richard Brooks (États-Unis, 1966)

Butch Cassidy et le Kid George Roy Hill (États-Unis, 1969)**

RÉGULIÈREMENT ATTAQUÉS PAR DES BRIGANDS qui pillent leurs récoltes, des villageois mexicains décident d’engager un groupe de mercenaires pour les protéger. Sept hommes au passé

trouble, dirigés par Chris, acceptent la mission et commencent à enseigner l’art de la guerre aux paysans…

Pour exploiter ce filon en or

massif, il y eut trois suites et une série télé, toutes partageant le fait

de présenter bien peu d’intérêt.

SIDEWALK STORIES Sidewalk Stories

LES SEPT MERCENAIRESThe Magnificent Seven

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2002 – ÉTATS-UNIS/ALLEMAGNE/GRANDE-BRETAGNE – 108 MIN – COULRÉALISATRICE : Gurinder Chadha INTERPRÈTES : Parminder Nagra, Keira Knightley, Jonathan Rhis Meyers, Juliet StevensonSCÉNARIO : Gurinder Chadha, Guljit BindraMUSIQUE : Craig Pruess

DVD : TF1 Vidéo, 2007

Sans avoir l’air d’y toucher, la cinéaste Gurinder Chadha, élevée en Grande- Bretagne dans la tradition indienne, aborde des thèmes aussi variés que la question du genre, l’homosexualité, l’intégration ou encore les différences de culture entre peuples. Le message qu’elle fait passer est clair, généreux et habilement présenté. Si, dans ce film à l’optimisme contagieux, les scènes de foot, un peu faibles, risquent de décevoir les fans de Ronaldo (ou de Beckham  !), les séquences dans la famille indienne, pour tirer un peu sur la corde du pittoresque, ne manquent

ni de sensibilité ni de finesse. Le plein de bonne humeur et de tendresse assuré !

JEUNE FILLE D’ORIGINE INDIENNE, Jess Bhamra ne rêve que de football et de son idole David Beckham. Elle pratique son sport dès qu’elle le peut avec ses copains, au désespoir de sa

famille, qui voudrait qu’elle poursuive des études et épouse un garçon de la communauté sikhe…

Après la sortie du film

en Angleterre, le nombre d’inscriptions à la Football

Association (équivalent de notre Fédération

française de football) a explosé.

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE L’Été de Kikujiro Takeshi Kitano (Japon, 1998)**

Fish and Chips Damien O’Donnell (Grande-Bretagne, 1999)

Jimmy Grimble John Hay (Grande-Bretagne, 2000)

Billy Elliot Stephen Daldry (Grande-Bretagne, 2000)**

Après Chaplin et son génial Dictateur, Ernst Lubitsch s’attaque lui aussi au nazisme. Comme son prédécesseur, il va utiliser la parodie et la satire. Une approche assez risquée, car la gravité du sujet – l’Europe occupée  – ne prête pas à rire au premier abord. Pourtant, dès les premières minutes du film, le spectateur se voit entraîné dans une comédie hilarante, servie par un scéna-rio parfait etde superbesdialogues,

aussi désopilants que pertinents. Jeu de masques subtil, Jeux dangereux est un film d’une inventivité rare, un pur chef-d’œuvre de la comédie améri-caine, mais aussi un bel hymne à la liberté face à la tyrannie. Inoxydable.

1942 – ÉTATS-UNIS – 100 MIN – N&BRÉALISATEUR : Ernst LubitschINTERPRÈTES : Carole Lombard, Jack Benny, Robert StackSCÉNARIO : Edwin Justus Mayer, Melchior LengyelMUSIQUE : Werner R. Heymann

DVD : StudioCanal, 2012

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE L’Extravagant Mr. Deeds Frank Capra (États-Unis, 1936)

L’Impossible Monsieur Bébé Howard Hawks (États-Unis, 1939)**

Le Dictateur Charles Chaplin (États-Unis, 1940)**

Lune de miel mouvementée Leo McCarey (États-Unis, 1942)

JEUX DANGEREUXTo Be or Not to Be

VARSOVIE, AOÛT 1939. LA TROUPE DU THÉÂTRE POLSKI répète la pièce Gestapo avec les deux vedettes, Joseph Tura et sa femme Maria, quand, pour des raisons politiques, il leur est demandé de modifier leur programmation. Les comédiens décident alors de jouer un de leurs grands succès, Hamlet…

La sortie du film fut assombrie par

la mort de Carole Lombard, qui participait à l’effort

de guerre en vendant des bons de la Défense, et dont l’avion s’écrasa près de Las Vegas

le 16 janvier 1942. Elle était âgée de 33 ans.

JOUE-LA COMME BECKHAM

Bend It Like Beckham

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Rio Bravo n’est pas une simple histoire de duel opposant un courageux shérif à une bande de mercenaires. Howard Hawks aborde ici de nombreux thèmes, dont le principal est un leitmotiv chez le réalisa-teur de La Rivière rouge : la chaude amitié virile exaltée par la difficulté de la tâche à accomplir collectivement. En plus d’être un grand film moral, Rio Bravo est aussi le ré-cit d’une rédemption émouvante et d’une jolie romance pleine d’humour, où irradie la délicieuse Angie Dickinson. Considéré comme l’un des plus beaux westerns de l’histoire du cinéma, il a tout pour faire aimer le genre aux plus réfractaires.

JOHN T. CHANCE, LE SHÉRIF DE RIO BRAVO, vient de mettre en prison, pour meurtre, Joe Burdette, le frère du plus gros éleveur de la région. Avec l’aide de son adjoint Dude, alcoolique, du jeune (et inexpérimenté)Colorado et du vieux Stumpy (qui boite), il va affronter Burdette et ses hommes, qui assiègent la prison pour éviter le tranfert du meurtrier…

Le jeune Ricky Nelson (Colorado) fut engagé pour son potentiel commercial plus que pour ses qualités

de comédien. Il était à l’époque un chanteur très célèbre,

et sa participation à Rio Bravo attira beaucoup de jeunes

spectatrices.

1959 – ÉTATS-UNIS – 141 MIN – COULRÉALISATEUR : Howard HawksINTERPRÈTES : John Wayne, Dean Martin, Ricky Nelson, Angie Dickinson, Walter BrennanSCÉNARIO : Jules Furthman, Leigh BrackettMUSIQUE : Dimitri Tiomkin

DVD : Warner Home Video, 2001

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE La Rivière rouge Howard Hawks (États-Unis, 1948)

L’Homme des vallées perdues George Stevens (États-Unis, 1953)**

La Prisonnière du désert John Ford (États-Unis, 1956)**

Règlements de comptes à O.K. Corral John Sturges (États-Unis, 1957)

Conjuguant paradoxe spatio-temporel et délires psychanalytiques (la mère tombe amoureuse de son fils trente ans avant sa naissance), le futur réalisateur de Forrest Gump nous a concocté une

comédie aussi drôle que déjantée, qui enchaîne les quiproquos à un rythme endiablé. Michael J. Fox est parfait dans le rôle de l’ado faisant tout pour réunir ses parents afin de… pouvoir naître un jour. Même si le film a pris de petites rides (ah, les années 1980 !), il n’en reste pas moins une excellente comédie, et les deux suites auront le

même succès. Cultissime pour les spectateurs qui avaient 15 ans à sa

sortie, Retour vers le futur plaira autant aux pré-ados (et même

aux ados) d’aujourd’hui.

1985 – ÉTATS-UNIS – 116 MIN – COULRÉALISATEUR : Robert ZemeckisINTERPRÈTES : Michel J. Fox, Christopher Lloyd, Lea Thompson, Crispin GloverSCÉNARIO : Bob GaleMUSIQUE : Alan Silvestri

DVD : Universal Pictures, 2005

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE Mondwest Michael Crichton (États-Unis, 1973)

Short Circuit John Badham (États-Unis, 1986)

Chérie, j’ai rétréci les gosses Joe Johnston (États-Unis, 1989)

Un jour sans fin Harold Ramis (États-Unis, 1993)**

MARTY MCFLY EST UN ADOLESCENT COMME LES AUTRES. Il va au lycée, il a une charmante petite amie et rêve de devenir une star du rock. Mais il passe le plus clair de son temps avec Doc, un scientifique excentrique qui a créé une

machine à voyager dans le temps. C’est ainsi que Marty est envoyé malgré lui trente ans en arrière, à une époque où

ses parents n’étaient encore que des étudiants…

La première idée des scénaristes

était que le voyage dans le temps se fasse au moyen d’un réfrigérateur modifié.

Ils abandonnèrent vite l’idée, craignant que les enfants

n’essaient à leur tour d’imiter Doc…

RETOUR VERS LE FUTURBack to the Future

RIO BRAVORio Bravo

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Merveilleuse combinai-son d’humour (noir) et de suspense, Fenêtre sur cour est considéré comme l’un des sommets de la brillantissime filmographie d’Alfred Hitchcok et un chef-d’œuvre du septième art. Porté par un duo d’acteurs légen-daires, James Stewart et Grace Kelly, le film réussit le tour de force de tenir le spectateur – quel que soit son âge – en haleine pen-dant près de

deux heures avec un héros cloué sur un fauteuil roulant. Et dans ce mille-

feuille pour cinéphiles, qui parle de voyeu-

risme, d’amour et, bien entendu, de cinéma, l’imper- turbable maître du suspense nous rappelle qu’il peut ne pas être sans

danger d’épier ses voisins.

1954 – ÉTATS-UNIS –108 MIN – COULRÉALISATEUR : Alfred HitchcockINTERPRÈTES : James Stewart, Grace Kelly, Thelma Ritter, Wendell CoreySCÉNARIO : John Michael Hayes, d’après une nouvelle de Cornell WoolrichMUSIQUE : Franz Waxman

DVD  : Blu-Ray Universal, 2013

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE L’Inconnu du Nord-Express Alfred Hitchcock (États-Unis, 1951)

Le crime était presque parfait Alfred Hitchcock (États-Unis, 1954)

L’Homme qui en savait trop Alfred Hitchcock (États-Unis, 1955)

La Mort aux trousses Alfred Hitchcock (États-Unis, 1959)**

CONFINÉ DANS SON APPARTEMENT avec une jambe dans le plâtre, le photographe Jeff Jeffries occupe ses journées à observer les voisins de l’immeuble d’en face. Intrigué

par le comportement de l’un d’entre eux, il en vient à le soupçonner d’avoir assassiné sa femme…

Alfred Hitchcock fit

reconstituer sur un plateau de la Paramount

la cour intérieure d’un immeuble de quatre étages, avec des fenêtres donnant sur 31 appartements, dont

12 furent entièrement meublés.

FENÊTRE SUR COURRear Window

Quatrième opus que John Hughes

consacre à l’adolescence, sur laquelle il porte un regard nouveau, La Folle Journée de Ferris Bueller ouvre tout grand la porte, en 1986, à un nouveau

genre cinéma- tographique, la teen comedy,

ou comédie pour ados.

Son film reflète parfaitement l’insou- ciance des années 1980 et passe plutôt bien l’épreuve du temps. L’histoire de ces trois sales mômes qui se fichent des grands (tout en voulant la même chose) reste décidément jubilatoire. D’ailleurs, les ados d’aujourd’hui ne s’y trompent pas, qui continuent de classer régulièrement La Folle Journée de Ferris Bueller dans leur top-ten des meilleures comédies.

ADO DE 17  ANS ET CANCRE INVÉTÉRÉ, Ferris Bueller décide de sécher les cours pour s’offrir une escapade d’une journée. Se prétendant souffrant, il débauche son meilleur ami Cameron et sa petite amie Sloane. Mais le proviseur du lycée ne l’entend pas de cette

oreille et va tout faire pour le coincer…

La somptueuse Ferrari California Spyder de 1963 que Cameron « emprunte »

n’est pas une véritable Ferrari, mais une copie. Trois répliques furent fabriquées pour la scène

où la voiture s’écrase en bas de la maison. L’une d’elles a été vendue aux enchères

en août 2013.

LA FOLLE JOURNÉE DE FERRIS BUELLER

Ferris Bueller’s Day Off

1986 – ÉTATS-UNIS – 102 MIN – COULRÉALISATEUR : John HughesINTERPRÈTES : Matthew Broderick, Mia Sara, Alan Ruck, Jeffrey Jones, Jennifer GreySCÉNARIO : John HughesMUSIQUE : Ira Newborn

DVD : Paramount, 2000

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE Retour vers le futur Robert Zemeckis (États-Unis 1985)**

Big Penny Marshall (États-Unis, 1988)**

Sister Act Emile Ardolino (États-Unis, 1992)**

Madame Doubtfire Chris Columbus (États-Unis, 1993)**120 121

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S’il n’y avait qu’une comédie musicale à

montrer aux enfants d’aujourd’hui, ce serait sans doute My Fair Lady, avec ses décors somptueux, ses costumes sublimes et ses chansons réellement inoubliables. Dans ce délicieux film romantique où personne n’échange le moindre baiser, il est difficile d’ima-giner plus charmante Eliza Doolittle qu’Audrey Hepburn  : passant avec une grâce infinie de la petite fleuriste des faubourgs de Londres à la plus sophistiquée des femmes du monde, elle est éblouissante. Bien sûr, c’est un peu long (près de trois heures), mais My Fair Lady reste un remède souve-rain contre le blues du dimanche soir.

Et ça marche pour les autres jours de la semaine également.

1964 – ÉTATS-UNIS – 170 MIN – COUL RÉALISATEUR : George Cukor INTERPRÈTES : Audrey Hepburn, Rex Harrison, Stanley HollowaySCÉNARIO : Alan Jay Lerner, d’après la pièce de George Bernard Shaw, Pyg-malion (1912)MUSIQUE : Frederick Loewe, André Previn

DVD : Blu-ray Paramount, 2012

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE Chantons sous la pluie Stanley Donen, Gene Kelly (États-Unis, 1952)*

Drôle de frimousse Stanley Donen (États-Unis, 1957)

La Mélodie du bonheur Robert Wise (États-Unis, 1965)*

Victor Victoria Blake Edwards (États-Unis, 1982)

ANGLETERRE, À L’ÉPOQUE VICTORIENNE. Henry Higgins, éminent linguiste et professeur de phonétique, fait le pari de transformer Eliza Doolittle, une petite marchande de fleurs de Covent Garden à l’accent cockney, en une

véritable « lady » de la bonne société londonienne…

Le rôle d’Eliza Doolittle

aurait dû revenir à Julie Andrews, qui l’interprétait

sur scène, mais Audrey Hepburn lui fut préférée par le producteur Jack Warner, par ailleurs prêt à proposer le rôle à Elizabeth Taylor,

si Hepburn avait refusé.

MY FAIR LADYMy Fair Lady

1955 – ÉTATS-UNIS – 89 MIN – N&BRÉALISATEUR : Charles LaughtonINTERPRÈTES : Robert Mitchum, Shelley Winters, Lillian Gish, Billy Chapin, Sally Jane BruceSCÉNARIO : James Agee, Charles Laughton, d’après le roman de Davis Grubb (1953)MUSIQUE : Walter Schumann

DVD : Wild Side, Blu-ray, 2013

Ne ressemblant à aucun autre film, La Nuit du chasseur est la première et unique réalisation du célèbre comé-dien Charles Laughton. Unique, car l’insuccès public et critique le força à abandonner sa carrière de metteur en scène. Mais il nous laisse cette œuvre singulière, exceptionnelle, qui inspire à tous ceux qui la voient une émotion inoubliable grâce à des images d’une puissance dramatique et poétique inégalée. L’éternelle lutte à mort que se livrent l’Amour (Love) et la Haine (Hate) à travers les mains de Robert Mitchum est exemplaire, le comédien trouvant ici son plus grand rôle. Porté

par une photo-graphie sublime, La Nuit du chasseur est un pur chef-d’œuvre du cinéma d’angoisse. Un pur chef-d’œuvre tout court.

OHIO, 1930. JUSTE AVANT D’ÊTRE ARRÊTÉ PAR LA POLICE, Ben Harper confie le produit d’un hold-up à ses deux enfants, John et la petite Pearl. En prison, il fait la connaissance de Harry Powell, un assassin psychopathe. Ben parle dans son sommeil, laissant entendre qu’il a de l’argent caché quelque part…

Lorsque le jeune Billy

Chapin (rôle de John) se fit opérer de l’appendicite pendant le tournage, Charles

Laughton lui rendit visite à l’hôpital, chargé de cadeaux,

avec une photo de lui ainsi dédicacée « À Billy,

un merveilleux acteur et un chic type ».

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE Les Enchaînés Alfred Hitchcock (États-Unis, 1946)

Le facteur sonne toujours deux fois Tay Garnett (États-Unis, 1946)

Les Passagers de la nuit Delmer Daves (États-Unis, 1947)

Le Trésor de la Sierra Madre John Huston (États-Unis, 1948)**

LA NUIT DU CHASSEUR The Night of the Hunter

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1997 – AUSTRALIE – 104 MIN – COUL RÉALISATRICE : Nadia Tass INTERPRÈTES : Alana De Roma, Rachel Griffiths, Ben Mendelsohn, Nick BarkerSCÉNARIO : David ParkerMUSIQUE : Philip Judd

DVD : CTV International, 2009

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE Le garçon qui ne voulait plus parler Ben Sombogaart (Pays-Bas, 1995)

Rouge comme le ciel Cristiano Bortone (Italie, 2005)**

Le Secret de Kelly-Anne Peter Cattaneo (Australie, 2006)**

Marie Heurtin Jean-Pierre Améris (France, 2014)

Avec finesse et sensibilité, la réalisatrice Nadia Tass raconte la drôle de destinée d’Amy avec des images simples, directes, sans jamais se départir de son humour souriant. Pourtant, sur un tel sujet, elle prenait le risque de tomber dans le pathos le plus larmoyant. Il n’en est rien. Osant les situa- tions extrêmes, la cinéaste ne sombre jamais dans le mélo ni, surtout, dans le ridicule. Entre drame et comédie, Amy choisit la légèreté, l’espoir et la candeur assumée. Le film bénéficie d’une distri-

bution (très) haut de gamme, avec en tête la jeune Alana

De Roma, qui, dans le rôle de l’étonnante Amy, fera fondre les cœurs les plus endurcis.

AMY, ÂGÉE DE 8 ANS, N’ENTEND PLUS NI NE PARLE depuis que son père musicien a été accidentellement électrocuté en plein concert. Elle vit avec sa mère Tanya dans une ferme isolée du bush australien. La visite des services sociaux, bien décidés à placer Amy dans une institution spécialisée, contraint la mère et l’enfant à prendre la fuite pour s’installer dans un quartier délabré d’une grande ville…

Originaire de Grèce, Nadia

Tass est considérée comme l’une des plus

importantes réalisatrices australiennes. Amy a

remporté le Grand Prix Cannes Junior

en 1999.

AMY Amy

Mêlant comédie sociale et drame politique, le réalisateur Cao Hamburger joue sur le thème très cinématographique

du couple mal assorti  : Mauro, le garçon buté et peu sociable, et Shlomo, le

vieux juif célibataire, tous deux réu- nis par le hasard et dans l’adversité.

Mauro va découvrir d’un coup le monde des adultes, la mort,

la religion, la politique et, pour finir, le secret de ses parents. D’une étonnante justesse, le jeune Michel Joelsas porte sur ses épaules ce film aussi sensible que pudique, qui, s’il

traite de faits sombres, nous raconte aussi joli-ment la fin de l’enfance. Très touchant.

L’ANNÉE OÙ MES PARENTS SONT PARTIS EN VACANCES

BRÉSIL, 1970. EN PLEINE DICTATURE MILITAIRE, Mauro, âgé de 12  ans, ne pense qu’à la Coupe du monde de footall qui s’annonce au Mexique et à son équipe favorite

(celle du roi Pelé). Ses parents, activistes de gauche, se voient quant à eux contraints de partir « en vacances » précipitamment…

Pour interpréter

le rôle de Mauro, le réalisateur Cao

Hamburger a vu plus de 1 000 enfants avant

de trouver Michel Joelsas.

2006 – BRÉSIL – 105 MIN – COULRÉALISATEUR : Cao HamburgerINTERPRÈTES : Michel Joelsas, Germano Haiut, Liliana Castro, Simone Spoladore, Eduardo MoreiraSCÉNARIO : Cao Hamburger, Claudio Galperin

DVD : MK2, 2009

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE Central do Brasil Walter Salles (Brésil, 1998)**

L’été de Kikujiro Takeshi Kitano (Japon, 1998)**

Mon ami Machuca Andrés Wood (Chili/Espagne, 2004)

La faute à Fidel ! Julie Gavras (France, 2006) 155154

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Pour son premier film, Rudi Rosen-berg nous plonge dans l’univers impi- toyable d’une classe de quatrième. Si

elle ne révo-lutionne pas le genre, cette comédie touchante

brosse un portrait pertinent de nos pré-ados  : ces petits frères des Beaux Gosses de Riad Sattouf se révèlent irrésistibles. Le Nouveau évite en effet de tomber dans le

piège d’une version 2015 de La Boum. Une bande de gamins

entouthiastes qui jouent juste et un Max Boublil

déchaîné contribuent à faire de ce film drôle

et tendre la preuve que l’on peut encore parler de l’école et de l’adolescence.

NOUVEAU DANS SON COLLLÈGE, LE TIMIDE BENOÎT, 13 ans, est pris en grippe par la bande des garçons «  cool  » de l’établissement. Il se retrouve très vite avec tous les laissés-pour-compte et autres « ringards » de la classe. Heureusement arrive Johanna, une jolie Suédoise dont il va tomber amoureux…

LE NOUVEAUNée en 1988, élève

du cours Florent puis du Conservatoire national d’art dramatique de Paris,

Géraldine Martineau (Aglaée) est une comédienne déjà très

expérimentée. Elle a notamment joué en 2010 dans le court-

métrage de Rudi Rosenberg, qui s’appelait… Aglaée.

Bien avant le succès planétaire d’Intouchables, le duo que composent Éric Toledano et Olivier Nakache nous offre pour leur deuxième long-métrage un premier coup de maître. Grâce à des dialogues mijotés aux petits oignons (par Mimoun) et un rythme qui ne fai-blit jamais, nos deux réalisateurs – qui se sont nourris de leurs souvenirs d’animateurs de colo –, évitent habilement les gros sabots de la comédie à la française en jouant davantage la carte de la tendresse et de l’émotion vraie. Madeleine de Proust pour les adultes, comédie pétillante à voir sans modération pour les plus jeunes, ces Jours heureux vont faire un bien fou à tout le monde.

2006 – FRANCE – 103 MIN – COULRÉALISATEURS : Éric Toledano, Olivier Nakache INTERPRÈTES : Jean-Paul Rouve, Omar Sy, Marilou Berry, Jean BenguiguiSCÉNARIO : Olivier Nakache, Éric Toledano MUSIQUE : Frédéric Talgorn

DVD :  M6 Vidéo, 2007

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE Les bronzés font du ski Patrice Leconte (France, 1979)

Scout toujours… Gérard Jugnot (France, 1985)

La Première Étoile Lucien Jean-Baptiste (France, 2009)

NOS JOURS HEUREUXPROMU À 25  ANS DIRECTEUR D’UNE COLONIE DE VACANCES, Vincent Rousseau se trouve vite confronté aux problèmes causés par des enfants imprévisibles et des moniteurs pas toujours plus matures, sans compter la visite d’inspection des services de la Jeunesse et des Sports…

Guillaume Cyr, alias Truman,

le bon vivant du film, devait, cet été-là, être

animateur d’un vrai camp de vacances dans son pays

d’origine, le Québec. Casting réussi, il a donc

finalement opté pour la fiction.

2015 – FRANCE – 81 MIN – COULRÉALISATEUR : Rudi Rosenberg INTERPRÈTES : Rephaël Ghrenassia, Joshua Raccah, Géraldine Martineau, Max BoublilSCÉNARIO : Rudi RosenbergMUSIQUE : Jonathan Morali

DVD : France Télévisions Distribution, 2016

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE Nos Jours heureux Éric Toledano, Olivier Nakache (France, 2006)**

Lol Lisa Azuelos (France, 2009)

L’ Âge de raison Yann Samuell (France, 2010)

Microbe et Gasoil Michel Gondry (France, 2015) 189188

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2013 – ÉTATS-UNIS – 125 MIN – COULRÉALISATEUR : Brian Percival INTERPRÈTES : Sophie Nélisse, Geoffrey Rush, Emily WatsonSCÉNARIO : Michael Petroni, d’après le roman de Marcus Zusak (2005, Pocket)MUSIQUE : John Williams

DVD : 20th Century Fox, 2014

L’auteur du livre, Markus Zusak, avait eu droit à de vibrants d’éloges quant à

sa manière d’aborder la Seconde Guerre mondiale par les yeux d’une petite fille, sans tomber dans le sentimentalisme. La reconstitution est parfaite, mais le film de Brian Percival adoucit (trop ?) le propos et aurait gagné à être moins manichéen. Il est heureusement sauvé par la qualité de l’interprétation  : les parents adoptifs de Liesel sont pleins d’humanité, et la Québécoise Sophie

Nélisse, déjà vue dans Monsieur Lahzar, est bouleversante. La Voleuse de livres

pourrait être le premier pas d’un jeune spectateur dans cette période de l’Histoire.

À LA VEILLE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE, Liesel, jeune fille analphabète, est adoptée par un couple allemand sans enfants, les Hubermann. Grâce à son nouveau père, elle apprend à lire et se découvre une passion pour la littérature. Passion qu’elle va partager avec Max, un réfugié juif que les Hubermann cachent dans leur cave…

Pour obtenir l’autorisation de

tournage de la scène de l’autodafé, l’équipe du film a dû recourir à une dérogation, en raison de la loi allemande

interdisant l’étalage des emblèmes nazis dans

les espaces publics.

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE Le Journal d’Anne Frank George Stevens (États-Unis, 1959)**

Au revoir les enfants Louis Malle (France, 1987)**

La vie est belle Roberto Benigni (Italie, 1997)**

Le Garçon au pyjama rayé Mark Herman (États-Unis/Grande-Bretagne, 2008)

LA VOLEUSE DE LIVRES The Book Thief

1997 – ITALIE – 117 MIN – COULRÉALISATEUR : Roberto Benigni INTERPRÈTES : Roberto Benigni, Nicoletta Braschi, Giorgio Cantarini, Horst BuccholzSCÉNARIO : Vincenzo Cerami, Roberto BenigniMUSIQUE : Nicola Piovani

DVD : TF1 Vidéo, 1999

ÇA DEVRAIT LEUR PLAIRE Le Journal d’Anne Frank George Stevens (États-Unis, 1959)**

Au revoir les enfants Louis Malle (France, 1987)**

Le Garçon en pyjama rayé Mark Herman (États-Unis/Angleterre, 2008)

La Rafle Roselyne Bosch (France, 2010)

La vie est belle est un titre évocateur de bonheur. Et c’est vrai, on rit beaucoup au début du film, quand le réalisateur dénonce avec humour et malice les mentalités sordides de l’Italie fasciste. Puis, quand l’histoire prend un tour tragique, l’énergie et la drôlerie de l’acteur-réalisateur tournent à l’émotion intense. Son évocation de la déportation, réalisée d’une manière aussi poignante que poétique, constitue une expérience bouleversante. Un ardent débat s’engagea à la sortie du film : pouvait-on faire un spectacle de la barbarie nazie ? Le même reproche fut adressé en leur temps à Chaplin et à Lubitsch. Roberto Benigni, lui, y répond par une fable boulever-sante d’humanité et qui ne dit qu’une chose : plus jamais cela.

ITALIE, 1938. GUIDO, JEUNE HOMME heureux de vivre, rêve d’ouvrir une librairie, en dépit des contraintes imposées par le régime fasciste. Tombant amoureux de Dora, il l’enlève le

jour de ses fiançailles. Cinq ans plus tard, ils ont un fils : Giosuè. Mais les lois raciales sont entrées en vigueur, et Guido est juif…

Jusqu’au dernier moment,

Roberto Benigni et son scénariste Vincenzo

Cerami ont été en désaccord sur le sort

réservé à Guido à la fin du film.

LA VIE EST BELLELa vita e bella

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