Danses Populaires Roumaines de BARTOK

7/24/2019 Danses Populaires Roumaines de BARTOK

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Les Danses Populaires Roumaines sont d'abord écrites pour le piano à quatre mains en 1915. Ce n'est qu'en 1917 queBarto en réalisera une transcription pour petit orc!estre. "l sou!aitait a#ec cet arran$ement préser#er le caract%reintime et alerte de ces danses en é#itant l'écueil de l'orc!estre s&mp!onique.Barto n'est pas l'auteur de ces mélodies qu'il a recueillies au cours de plusieurs #o&a$es utilisant pour cela unetec!nique de pointe d'enre$istrement ()nne*e "+. ,on apport personnel de compositeur se mesure au* !armoniesori$inales $r-ce au*quelles il maintient constamment l'intért de l'auditeur.

Les Danses Populaires Roumaines sont parmi les pa$es les plus

accessibles du compositeur !on$rois. Cette $uirlande de courtes pi%cescaractéristiques in#ite l'auditeur à un plaisant #o&a$e en terre roumaine.Pourquoi Barto s'est/il intéressé au* danses d'un pa&s étran$er 0 Les ronti%resd'au2ourd'!ui sont bien diérentes de celles de l'3urope de 1915.L'empire )ustro/4on$rois embrassait plusieurs nationalités réunies pour desimples raisons $éo$rap!iques au sein de la double monarc!ie au* 6ermains()utric!iens+ et 4on$rois il aut aussi a2outer des ,la#es /Polonais c!%ques,lo#aques 8rainiens Rut!%nes ,erbes Croates ,lo#%nes/ des latins

/Roumains "taliens.ous aurions $randtort d'oublier unenationalité n'entrant

dans aucune de cesclassiications celledes :i$anes parmi les multiples autres minoritésnationales.

)insi Béla Barto né dans le Banat ré$ionsituée au conluent de trois cultures serbe !on$roise etroumaine ne pou#ait/il pas i$norer les trésors musicau*d'3urope centrale et du ,ud. 3n s'intéressant à des dansesde rans&l#anie Barto se penc!e sur le patrimoinemusicale d'un ré$ion !on$roise. Ce n'est qu'apr%s la

6rande 6uerre et le raité de ;ersailles que cette ré$ion re2oint la <oldo/;alac!ie pour ormer la république roumaine.

Ces Danses !on$roises de rans&l#anie s'appelleront désormais les Danses Populaires Roumaines.()nne*e ""+

Danses Populaires RoumainesBéla Barto (1==1/19>5+

L'Empire Austro-Hongrois

La Roumanie



Ces danses sont au nombre de sept. Les trois dernières sont

jouées enchaînées.

N°1 : « Joc cu bâta » !""e#ro moderato$.

Cette Danse du b-ton serait ori$inaire du nord de la rans&l#anie plus précisémentde <aros/udra dans le <ures. Les danseurs utilisent le b-ton pour marquer ermementle r&t!me de cette danse /un 2eu (autre sens du mot 2oc+.

N°% : « &râu" » !""e#ro$

Le Braul (prononcer ? bre/oul @+ est un lar$e oulard dont les pa&sans !ommescomme emmes se cei$nent la taille. Cette danseau* !armonies si délicates #ient de

3$res (-r$u <ures+.

N°' : (e "oc )oderato$

De la mme ré$ion que la précédente cette troisi%me danse est lente propice à la méditation. Pe loc si$niie ,ur place.La ra$ile beauté de cette musique au ton pastoral doit beaucoup au respect du tempo.

N°* : &uciumeana )oderato$

Le titre de cette quatri%me danse a lon$temps nourri l'ima$inationdes musiciens. Le bucium instrument proc!e de l'alp!orn de nos )lpes n'est/il pas carctéristique de la musique populaire roumaine 0

? Les sons produits par l'alp!orn (en roumain ? Buccium @+ n'a#aient rien

à #oir a#ec ceu* de la musique ? normale @. Ae sais au2ourd'!ui que cela

tient au ait que l'alp!orn ne produit que des sons naturels et que les sons!armoniques 5 et 7 (autrement dit la tierce ma2eure et la septi%me mi/neure+ sonnent ? au* @ à sa#oir plus bas que sur un piano par e*emple.C'est précisément ce ? au* @ qui est en réalité paraitement 2uste puisqu' il correspond à la pureté acoustique qui ait toute la ma$ie de l'alp!orn. @

6&r$& Li$eti compositeur !on$rois.

Barto a/t/il c!erc!é a#ant Li$eti à retranscrire le son de l'alp!orn dans cette danse 0Pour e*citante qu'elle soit l'!&pot!%se est ausse. Le nom de cette danse se ré%re à celui d'une petite #ille de la pro#ince de <ures.

N°+ : (oar#a româneasca !""e#ro$

Retour à un tempo rapide a#ec cette cinqui%me danse recueillie dans la po#ince de Bi!or. Le titre de Poar$a est unedéormation d'un mot populaire de rans&l#anie Pora lui/mme issu de la Pola t!c!%que. Le nom de la danse a #ariéau il des #o&a$es des musiciens populaires qui parcouraient l'3urope tout comme la danse elle/mme bien éloi$néede la pola bo!émienne.

N°, : )arunte" L-stesso tempo$

<aruntel /prononcer ? maroun/tsel @/ dési$ne quelque c!ose de minuscule. 3n l'occurrence les pas des danseurs s'ils#eulent sui#re ce r&t!me rapide pro#enant comme la Pola précédente de la #ille de Beius (en 4on$rie Belen&es+.

N°/ : )arunte" !""e#ro 0i0ace$%

Analyse & pistes pédagogiques

Bartok en Transylvanie

Un joueur de bucium



La derni%re danse enc!anée à la précédente sur un nou#eau r&t!me de <aruntel (#ille de &a$ra+ ore uneconclusion idéale à ce court c&cle de danses trans&l#aines.

6énéralités

I. Joc cu Bâta II.Brâul III.Pe loc IV.Buciumeana V.PorgaRomâneasca

VI.MaruntelVII.Maruntel

<olto moderato%*

)lle$ro%*

<oderato%*

)ndante2

)lle$ro2 3 2 3 %*

L'"stesso tempo%*

)lle$ro #i#ace%*

C"arinettes ensib %$ 3 Cordes

4rottées

C"arinettes ensib %$ 3 Cordes

4rottées

5"6te picco"o 3C"arinettes en

sib %$ 3Cordes 4rottées

5"6testra0ersières 17 %3 C"arinettes en

sib %$ 38io"on so"o 3

Cordes 4rottées

5"6testra0ersières %$ 3

C"arinettes en "a %$ 3

&assons %$ 3

Cordes 4rottées

5"6testra0ersières %$ 3C"arinettes en "a

%$ 3&assons %$ 3

Cors en 5a %$3 Cordes 4rottées

5"6testra0ersières %$ 3C"arinettes en "a

%$ 3&assons %$ 3

Cors en 5a %$3 Cordes 4rottées

;iolons 1 a#ecune doublure

au* Clarinettesen sib

Clarinette solo puis clarinettedoublées au*

#iolons 1

lEte piccolo ;iolon solo puis lEtes

tra#ersi%res (F+ G;iolons 1(di#isés+

;iolons 1 puis ;ioloncelles

doublés au*Contrebasses

)ltos et Bassons

;iolons 1 H F ;iolons 1 puis#iolons 1 a#ecune doublure àla lIte piccolo

Nous constatons 9ue "a 4aon dont &arto; a ordonné ses sept danses ne doit rien au hasard. <i nousconsidérons 9ue "es deu= )arute"s danses n°, et /$ sont enchaînées> nous remar9uons 9u-e""es 4onctionnent parcoup"es : "es deu= premières> a""e#ro moderato et a""e#ro> sui0ies des danses "entes n°' et *> pour conc"ure sur "a(oar#a ?omâneasca> a""e#ro et "es )arunte"s> "-istesso tempo et a""e#ro 0i0ace. L-orchestration s-éto44e au 4i" desdanses.

Nous notons aussi une unité de st@"e dans cette suite de danses :

– toutes "es danses sont construites en deu= parties>

– "a phrase mé"odi9ue est toujours répétées deu= 4ois>

– "a carrure est toujours de 9uatre mesures sau4 pour "a danse n°+ (oar#a ?omâneasca$ oA e""e est de

trois mesures 2 3 2 3 %*$

". ? Aoc cu b-ta @

<tructure ntroduction A B

Carrure"a répétitionest #risée$

* * * * B*3*$ * * B*3*$ * *

)ode de La: indécision de "a tierce majeuremineure t@pe de "a musi9ue popu"aire d-urope centra"e. Lamé"odie est jouée au= 0io"ons 1 doub"és par "es deu= c"arinettes en sib. Dans cette danse> nous mesurons "-apportharmoni9ue de &arto; 9ui surprend "-auditeur E cha9ue reprise de "-é"ément mé"odi9ue.

'



ra#ail péda$o$ique

– C!anter les él%#es c!anteront la partie mélodique ) à l'octa#e inérieure

(partition ci/dessous+. – Perce#oir les diérentes !armonisations d'un mme élément mélodique

l'orc!estre interpr%te uniquement l'accompa$nement (#iolons F altos#ioloncelles et contrebasses+ des mesures 5 a#ec l'anac!rouse à 1F puis desmesures 1F a#ec l'anac!rouse à FJ.

– Décou#rir mesures KK à K partie des #iolons 1 M eet sonore cordes à

#ides de la et de mi combinées a#ec un mi >%me en pi::icati.

"". ? Br-ul @.

A A'

* * * * * * * *

<élodie à la clarinette soloLes cordes accompa$nent sur un r&t!me caractéristique

qui combine deu* modes de 2eu pi::icato et arco.uance p

Reprise de la mélodie à l'octa#e supérieure à la clarinettedoublée par les #iolons 1.

uance m

ra#ail péda$o$ique

– C!anter #oir monta$e ci/dessous. Prendre conscience de la récurrence d'une

ormule mélodico/r&t!mique. – Aouer réaliser l'accompa$nement r&t!mique en percussions corporelles (#oir

monta$e ci/dessous+.

>



""". ? Pe loc @.

,tructure

4armonisation

Introduction

> mesures

A

,i/a Doublebourdon

A'

Ré/La puis é#olutionc!romatique #ers un

mode de ,i (en coda +

Coda

> mesures

a a' b b' c c' b b' te de l'élémentmélodique a.

La mé"odie est jouée par "a 4"6te picco"o 9ui n-est pas sans é0o9uer "es 4"6tes deber#er t@pi9ues de ?oumanie> en particu"ier "a 4"6tes appe"ée luier 0oir photo#raphie ciFcontre$>ce 9ui "ui con4ère cette 4ra#i"e beauté pastora"e.

Cette atmosphère est ren4orcé dans "a partie ! par "-uti"isation de 9uintes E 0ide dans"-accompa#nement et d-un bourdon en "on#ues tenues au= c"arinettes en sib.

La mé"odie semb"e Gtre de #randes broderies autour de deu= notesFpH"es : ?é et Do.Ine seconde majeure réFmi$ puis un so" donne E cette mé"odie une intonation très

particu"ière et sa0oureuse. 0oir partition ciFdessous$.

n4in> "-accentuation de cette mé"odie semb"e i#norer "a mesure E deu= temps.

+



ra#ail péda$o$ique

– ntonation c!anter (#oir la partition ci/dessous+ l'intonation si particuli%re de

cette mélodie. – Aouer rapper dans les mains les accents de la mélodie de la lEte piccolo/

mesures > à 1F. (#oir la partition ci/dessous+.

,



";. ? Buciumeana @.

Introduction A

<élodie 2ouée au #iolon solo

A'

<élodie 2ouée en octa#e au #iolons 1 et au*lEtes tra#ersi%res.

F mesures a a b b a a b b

La mesure est E trois temps. La mé"odie est d-abord jouée au 0io"on so"o pour Gtre reprise dans uneseconde partie au= 0io"ons 1 et au= 4"6tes tra0ersières 9ui jouent E "-octa0e.Comme dans "a danse n°%> « &râu" »> nous remar9uons un moti4 mé"odicoFr@thme récurrent 9ui conc"ue cha9ue phrase.

ra#ail péda$o$ique

– C!anter les él%#es c!anteront la mélodie en entier à l'octa#e inérieure. ous

pou#ons ima$iner qu'elle soit d'abord c!anter par le $roupe de $arNons (ou pourquoi pas un soliste ou un petit $roupe soliste + puis reprise par le mme$roupe de $arNons auquel #a se 2oindre celui des illes.

– Perce#oir une ormule mélodico/r&t!mique récurrente nous pou#ons ima$iner

qu 'un $roupe c!ante les deu* premi%res mesures des p!rases a et b et unautre les deu* sui#antes (l'élément conclusi répétiti+.

/



;. ? Poar$a Rom-neasca @.



Introduction A A'

> mesures O G O G F> O G O G F>

<élodie 2ouée au* #iolons 1 <élodie reprise au* altos #ioloncellescontrebasseset bassons.

a a b b- a a b b-

Nous retrou0ons une danse au tempo rapide. La carrure des phrases mé"odi9ues est de trois mesures: deu= E trois temps et une E deu= temps 4ina"ement> nous retrou0ons "e mGme nombre de temps 9ue dans "a carruresur 9uatre E mesure E deu= temps mais "a répartition des temps 4orts et des temps 4aib"es est di44érentes.$La mé"odie est d-abord jouée au= 0io"ons 1 a0ec des appo##iatures sur chacune des deu=ièmes croches et un secondtemps sf sur "a troisième mesure E deu= temps a0ant d-Gtre reprise au= a"tos> 0io"once""es> contrebasses et bassons. Lastructure de "a mé"odie est rudimentaire : un é"ément mé"odi9ue a sur "-accord de ré majeur répété deu= 4ois> un é"émentmé"odi9ue b sur "-accord de so" majeur> 4ortement identi9ue E "-é"ément a répété deu= 4ois. L-accompa#nement est écritsur "a « pompe » harmoni9ue.

ra#ail péda$o$ique – perce#oir les diérentes mesures en comptant les temps

1 % ' 1 % ' 1 % ' ...$

– 2ouer rapper dans les mains le r&t!me sou/2acent induit par les sf . (#oir

partition ci/dessus+. 8ne #ariante peut/tre réalisée par les él%#es celle/ci estbasée sur le r&t!me de la pompe.

;" et ;"" ? <aruntel @.

Les deu= « )arunte" » sont énchaînées.Dans "es deu= danses> "e r@thme induit par "es s est simi"aire.

Je propose donc d-appron4ondir "e tra0ai" péda#o#i9ue sur "a première et d-écouter> pour "e « simp"e p"aisir » "adeu=ième.

VI. « Maruntel »

a b a b

La mélodie est 2ouée au* #iolons 1 H F à l'octa#e.

ra#ail péda$o$ique

– perce#oir comme dans la danse précédente le r&t!me induit par les s de

l'accompa$nement (#oir partition ci/dessus+.

K



1



n 1K*> &arto; commence E noter deschants de moissonneurs. n 1K+> i" apprend 9ueMo"tan oda"@> jeune musicien hon#rois 9u-i" connaîtpour a0oir étudié a0ec "ui E "-!cadémie 5ranO LisOt de&udapest> a entrepris une en9uGte ana"o#ue sur "a« #éritable musique populaire !on$roise ». ("us 4ormé9ue &arto; au= discip"ines scienti4i9ues i" 0ient depasser un doctorat de "in#uisti9ue$> oda"@ "ui 4ait

sans douter sentir "a nécessité de dépasser "e ni0eaude "-intuition musica"e et d-or#aniser "a recherchese"on des méthodes ri#oureuses.C-est "e début d-unecarrière d-ethnomusico"o#ue 9u-i" 0a mener de 4ronta0ec ce""e de pianiste et de compositeur. Des annéesde recherche> de c"assement> d-ana"@se "ui permettede remonter au= ori#ines de "a musi9ue hon#roise> de s-approcher ainsi des sources de "a musi9ue. Pout ce 9u-i" cro@aitauthenti9ue ne "-était pas. Cette "an#ue musica"e 9u-i" a apprise> 9u-i" a uti"isée dans "a R!apsodie et dans "a Premi%re,uite d'orc!estre> c-était du tru9ua#e. " en apprend une autre Q i" en 0ient E distin#uer p"usieurs couches dans "es mi""iersde chansons 9u-i" re"è0e.

Ces recherches commencent rée""ement en 1K,. !rmés d-un phono#raphe> a0ec oda"@> i"s 0isitent 0i""a#eaprès 0i""a#e> passent des heures E discuter> E tourner en rond pour décider une pa@sanne E chanter> E 0aincre ses

préju#és> E "a persuader 9u-on ne cherche pas E se mo9uer d-e""e> E "a 4aire renoncer au= airs récents ou rebattus> ouau= chants d-é#"ise 9u-e""e propose. !0ec une obstination passionnée> &arto; poursui0ra> des années durant> sesrecherches parmi "es peup"es 0oisins> recuei""ant des airs s"o0a9ues dès 1K,$ et roumains E partir de 1KB$> enpub"iera tout ce 9u-i" pourra> sou0ent E ses 4rais.

=trait d-un te=te de con4érence 9ue &arto; tint E&udapest en 1K'1.

? 8ne $rande conusion r%$ne autour des notions demusique populaire et de c!anson populaire. Le $rand publics'ima$ine en $énéral que la musique populaire d'un pa&sconstitue un ensemble !omo$%ne. Qr il n'en est rien. Lamusique populaire se compose de deu* él%ments d'une partd'une musique sa#ante à caract%re populaire la musique populaire des citadins et d'autre part d'une musique populaire des campa$nes appélée aussi musique pa&sanne. "len est ainsi tout au moins en 3urope orientale ré$ion quinous intéresse en tout premier lieu. ...S.

Qn peut appeler musique populaire citadine ou musiquesa#ante à caract%re populaire des airs de structurerelati#ement simple composés par des dilettantes issus de la!aute société et répandus a#ant tout dans cette mme couc!esocialeT ils sont en $énéral i$norés des pa&sans qui tout au

plus les apprennent a#ec beaucoup de retard par l' intermédiaire de la couc!e en question. 3n 4on$rie ces airs sontconnus sous le nom de ? c!ansons !on$roises @. ...S La musique populaire des campa$nes ou musique pa&sanne peut/tre déinie de la aNon sui#ante

11

!nne=e n°1? Barto et la #éritable musique

populaire !on$roise @



C'est au sens lar$e du mot l'ensemble des airs qui sont répandus dans la classe pa&sanne ou qui le urent àun moment quelconque du passé et qui sont l'e*pression spontanée du sens musical des pa&sans....S

La musique pa&sanne au sens étroit du mot est l'ensemble des airs qui appartiennent à un ou plusieurs st&les!omo$%nes. 3n d'autres termes elle est constituée par la multitudes des mélodies de caract%re et de structureanalo$ues.

Cette caté$orie est la plus importante de la musique pa&sanne ...S. ;oilà pourquoi dans certains pa&s c'est précisement elle qui a e*ercé récemment une inluence si puissante sur la musique sa#ante...S

*La musique sa#ante a tou2ours présenté des si$nes de l'inluence de la musique populaire....S. Les Pastorales

et les <usettes des U;""e et U;"""e si%cles ne sont rien d'autre que des imitations de la musique populaire du tempsinterprétées à la cornemuse ou à la #ielle.

Qn sait combien les compositeurs #iennois classiques se sont laissés inluencer par la musique populaire. Let!%me principal du premier mou#ement de la ,&mp!onie pastorale de Beet!o#en est un air de danse &ou$osla#e quele compositeur entendit #raisembablement interpréter par des cornemuseurs peut/tre dans l'Quest de la 4on$rie. Larépétitionostinato à !uit reprises d'une mesure au début du mou#ement indique en tout cas l'inluence de lacornemuse.

<ais seuls quelques compositeurs ? nationau* @ du U"Ue si%cle s'abandonnent sciemment et mét!odiquementà l'inluence de la musique populaire. Qn trou#e d'abord les R!apsodies !on$roises de Lis:t les Polonaises et autresoeu#res t&piquement poplonaises de C!opinT on peut citer ensuite 6rie$ ,metana D#ora et les compositeurs russesde l'époque dont les oeu#res portent une empreinte nationale particuli%rement orte.

Cependant on ne aisait aucune distiction entre la musique sa#ante à caract%re populaire et la musique pa&sanne au sens étroit du mot. C!acun puisait à la source la plus proc!e.

Ae n'ai pas besoin de dire que la musique sa#ante à caract%re popualire était de loin la plus accessibled'autant plus que l'et!no$rap!ie et les rec!erc!es olloriques étaient encore à l'état embr&onnaire et qu'aucun intértou presque ne se maniestait à l'é$ard d la ci#ilisation terrienne.

8ne autre diérence entre le U"Ue si%cle et l'époque actuelle sur le plan de la musique populaire c'est qu'àcette époque l'inluence de la musique populaire était surtout ormelle se maniestant par l'emprunt de certainsr&t!mes motis et ioritures.

L'approondissement conscient et e*clusi de la musique pa&sanne de#ait tre l'apana$e du début du U*e

si%cle....S.

* ...SComment l'inluence de la musique pa&sanne peut/elle

se maniester dans la musique sa#ante 0

out d'abord la mélodie pa&sanne sera repriseinc!an$ée ou a#ec de lé$%res modiications pour#ue d'unaccompa$nement et é#entuellement encadrée d'un préludeet d'un postlude....S<ais ce qui importe tou2ours c'est quel'en#eloppe dont nous !abillons la mélodie lui soit? assortie @ qu'elle soit en !armonie a#ec son caract%re et

ses particularités musicales apparentes ou cac!éesT end'autres termes que la mélodie et ses ? anne*es @ donnentl'impression d'une unité indissociable....S

8ne autre maniestation de l'inluence qu'e*cerce lamusique pa&sanne est la sui#ante le compositeur n'utilise pas de mélodie pa&sanne aut!entique mais il en in#entelui/mme une imitation. )u ond il n'& a pas de diérenceessentielle entre ce procédé et celui que nous #enons dedécrire.

,tra#ins& ne dési$ne 2amais les sources de ses t!%mes. "l n'e*plique pas dans le titre de ses oeu#res ni ennote si ses t!%mes sont empruntés à la musique populaire ou sont au contraire ses propres in#entions. Ce procédé

rappelle celui des compositeurs des temps anciens qui eu* aussi omettaient toute réérence de ce $enre (pensons audébut de la ,&mp!onie pastorale+....S

1%



3nin l'inluence de la musique pa&sanne peut se maniester d'une troisi%me aNon dans les oeu#res descompositeurs. Ceu*/ci peu#ent ne pas utiliser d'airs pa&sans ou d'imitations d'airs pa&sans et cependant leur musiquedé$a$e la mme atmosp!%re que la musique pa&sanne. Qn dira alors que le compositeur a appris le lan$a$e musicaldes pa&sans et le manie a#ec autant de perection que le po%te manie sa lan$ue maternelle. 3n d'autres termes lesmo&ens d'e*pression musicau* des pa&sans sont de#enus la lan$ue maternelle musicale du compositeurT celui/ci s'ensert aussi librement que le po%te de sa lan$ue maternelle.

Dans la musique !on$roise ce sont les oeu#res de Vodal& qui ournissant à cet é$ard les plus beau*

e*emples. Wu'on pense seulement à son Psalmus 4un$aricus. De telles compositions ne seraient 2amais nées sans lamusique pa&sanne !on$roise. (,ans Vodal& non plus il est #rai.+. @

1'



Cd Roumanie! la "raie tradition de #rans$l"anie %&cora Radio rance! ("rier 1))! Paris

Distri+ution ,armonia mundi

3nre$istrements et commentaires 4erman C.;u&lstee (3*péditions 197> 197= et 1979+.

*

" est étonnant de constater "e peu d-enre#istrements de "a mus9iue traditionne""e ori#ina"e de?oumanie> et en particu"ier de Prans@"0anie> disponib"es sur " marché> a"ors 9ue cette ré#ion a été étudiée E 4ond aumoins depuis "e début du R=e sièc"e. Nous pensons au= enre#istrments de terrain de oda"@ et de &arto;> a0ant "a(remière Suerre mondia"e> de P.&rediceanu dans "es années 0in#t> de C.&rai"oiu> P.!"e=andru et de toute une p"éiaded-ethnoFmusico"o#ues a0ant et après "a Deu=ième Suerre mondia"e> 9ui ont mis au jour "a #rande richesse en chansonset dans roumaines et "es rendues notoires. Néanmoins ce sont surtout « des e=croissances citadines »> comme despiè0es de bra0oure pour nai (lEte de pan+ tara$oata ou tambal mare (c&mbalon de concert+ 9ui Fen #énéra"accompa#né d-orchestres surdimensionnésF sont « ser0ies » au= masses crédu"es comme de "a musi9ue popu"aire« authenti9ue »... !0ec ce dis9ue> nous a0ons un bre4 aperu du 4o";"ore musica" de Prans@"0anie accidenta"e.

Certaines pièces peu0ent Gtre réuti"isées par "-ensei#nant en écoutes sate""ites.

1. Joc Batrinesc. (Dra$omiresti<aramures+ pour deu* cetera et un :un$!ura.

Les musiciens t:i$anes en rans&l#anie sont sou#ent sédentaires. "ls 2ouent du #iolon de aNonma$istrale. )#ec quelques membres de leur amille ou des parents ils orment des petitsensembles les Taraf's. )u*<aramures on a2oute une $uitare à trois cordes appelée à la 4on$roise « ung!ura ».

L'accompa$nement sur la :un$!ura est t&pique de l'ancien st&le oX le mme accord de basse esttenu.

"dem dans le ara din ;adu ":ei. ". #oc de sarit.

-. Din ori de /i si Joc Bar+atesc. ?oOa0"ea)aramures$

Les lEtes de ber$er de diérentes tailles et ormes ( fluier$ tilinca$ fluier ge%anet ou doule flte +et par la orce des c!oses le ci%poi ou corne%use sont d'ori$ine pastorale. La mélodie ? Din Yori de Yi @ appartient

1*

!nne=e n°%« Roumanie la #raie tradition de rans&l#anie @



au* mélodies ? :orile @ ou aubades et ait parties des rituels de morts des les temps les plus reculés.

La mélodie pastorale ? Melodie cioanul @ (pla$e ( + interprétée au luiertr%s délicate est 2ouée parun #éritable ber$er cette ois/ci appartenant à la minorité !on$roise de rans&l#anie.

Z

1+

Danses Populaires Roumaines de BARTOK

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