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DANS VOS SALLES DÈS LE 1 NOVEMBRE

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DANS VOS SALLES DÈS

LE 1 NOVEMBRE

Confrontés à la maladie de leur femme et mère, les membres d‘une famille réagis-sent chacun à leur façon: la fille Anne-Michèle poursuit le cycle de la vie à travers une nouvelle grossesse; le père Jean-François agrandit la maison familiale pour accueillir la nouvelle génération; le fils David empoigne sa caméra pour témoig-ner. De façon intime et universelle, LES GRANDES TRAVERSÉES révèle les liens indéfectibles d’une famille valaisanne qui fait face à l‘inévitable.

SYNOPSIS (COURT)

Alors que la mère du réalisateur combat le cancer, sa sœur annonce qu‘elle est enceinte et son père s‘attelle à rénover la salle à manger familiale. David Maye, lui, s’empare de sa caméra et décide de filmer l‘intimité de sa famille, les moments partagés dans la maison qui l‘a vu grandir, entre les vignes du Valais, aux creux des montagnes. Il filme comme si ces images pouvaient retenir, encore un peu, sa famille solide et soudée, quand tout s‘effrite face à la perspective de la mort. Par la matière cinématographique, il donne corps à l‘indicible et tente de résister face à l’inévitable. Peu à peu, dans l‘interstice du temps qui reste et par un montage subtil, il tisse et conforte ces liens familiaux, comme le précieux héritage que ses parents ont mis toute une vie à construire.

SYNOPSIS (LONG)

NOTE D‘INTENTIONDU RÉALISATEUR

En novembre 2014, alors que ma mère vient à bout d’une énième chimiothérapie, ma sœur nous annonce qu’elle est enceinte. C’est la première fois, en trois ans de lutte acharnée contre la maladie, que je vois le visage de ma mère s’illuminer ainsi, comme si elle revenait brusquement à la vie. Une ligne se dessine soudainement sous mes yeux, avec d’un côté ma sœur qui porte en elle le début d’une histoire, et de l’autre ma mère qui aborde la fin de la sienne. C’est ce moment, plus que tout autre, qui détermine mon intention de réaliser ce film.

À la même période, mon père décide d’agrandir notre salle à manger. Je décèle dans son geste une signification similaire à la grossesse de ma sœur, comme si ce projet de construction était une manière de se raccrocher à un élément tangible face au délitement qu’impose la maladie. Je perçois dans leurs projets respectifs une façon de résister face à la disparition annoncée de ma mère et de se projeter dans un avenir sans elle.

Notre maison familiale, située au cœur du vignoble valaisan, s’est très vite imposée comme le territoire central du film. Ma sœur y prodigue régulièrement des soins à ma mère et mon père veille sans relâche au bon fonctionnement de la maisonnée. J’ai opté pour un dispositif de tournage léger afin de préserver un certain degré d’intimité. Seul derrière la caméra, j’invite le spectateur au cœur d’échanges privilé-giés. Je souhaitais dès le départ une caméra qui prenne le temps de dérouler les dialogues, de saisir des instants et de les laisser se développer.

La parole est un élément essentiel du projet, mais j’ai aussi cherché à filmer ces instants où l’attente prédomine, où le geste se substitue à la parole, quand nous sommes réduits au silence, dépassés par ce qui est en train de se passer. J’ai cher-ché à traduire l’intensité de cet état intérieur à travers les éléments naturels en-vironnants : la pluie qui bat, le vent dans les arbres et la lumière qui s’estompe.

En accompagnant mes proches, caméra au poing, sur une période de deux ans, j’ai cherché à traduire le rôle que joue le temps dans le processus de deuil. La mort n’est pas traitée comme un évènement mais comme un processus. En prenant le temps de témoigner des ressources que mes proches ont mis en oeuvre pour faire face, c’est avant tout un film sur la vie et l’espoir que j’ai tenu à réaliser.

INTERVIEW AVEC DAVID MAYE

Votre film traite d’un sujet triste et grave, mais il s’y dégage une grande douceur. Votre souhait était-il d’aller au-delà du drame ?

Ce que j’ai voulu faire avant tout chose, c‘est un film qui parle de la vie, même s’il traite de la thématique de la mort. Mon souhait était de mettre en avant la force qui peut se dégager face à la maladie et d’insister sur le message suivant : la vie est toujours plus forte que la mort.

Votre maman est atteinte d’un cancer et votre sœur, en parallèle, est enceinte. C’est la vie face à la mort. Était-ce un coup du sort pour votre famille ?

Je ne dirais pas que c’était un coup du sort. Cette situation se passe souvent dans une famille, à savoir que quand une personne meurt, une autre vient au monde. Le jour où j’ai vu, côte à côte dans un lit, ma mère atteint d‘un cancer, et ma sœur qui attendait son enfant, cette juxtaposition m’a littéralement sauté aux yeux.

Votre mère a résisté jusqu’à la naissance de votre nièce. Est-ce que vous pensez que c’est ce qui lui a permis de lâcher prise?

La grossesse de ma sœur lui a donné une raison concrète de tenir. Elle tenait à être présente au moment de la naissance. Elle s’en est allée deux mois à peine après cet-te naissance. Je ne peux m’empêcher de voir un lien évident entre les deux évène-ments. Pour ce qui est du lâcher-prise, tout ne se résume pas à cette naissance. Sur la durée d’une maladie, en l’occurrence quatre années pour ma mère, le lâcher-pri-se se mène sur le long terme. Il s’agit d’un véritable processusqui passe par tout un nombre d’étapes. On ne peut pas envisager de lâcher-prise et de quitter les siens du jour au lendemain.

Votre père, lui, réagit d’une autre façon. Il fait face en mettant en place un projet d’agrandissement de la maison. Qu’est-ce qui vous a le plus frappé dans votre famille ?

La diversité des réactions justement. Si pour ma sœur, le fait de mettre au monde un enfant lui a permis de tenir, pour mon père il s’agissait d’agrandir notre salle à manger, lieu pivot de notre famille. En ce qui me concerne, j’ai réagi en enclen-chant ma caméra et en réalisant ce film. Chacun va puiser dans ses propres ressour-ces pour faire face à un tel drame. En ce sens, j’ai voulu montrer ce qu’on peut faire à la mort, plus que la façon dont on la subit.

À aucun moment il n’y a de la colère. Est-ce un choix de votre part ou alors est-ce que votre mère a toujours réagi calmement ?

La colère a bel et bien existé au début de la maladie de ma mère mais je ne sentais alors pas la nécessité de la filmer. Je n’étais pas en état de le faire à vrai dire. J’ai dé-cidé d’enclencher ma caméra le jour où cette colère s‘est apaisée. J’ai cherché une certaine sérénité pour commencer à filmer.

Avec votre film on fait une véritable plongée dans l’intimité de votre famille. On partage des repas avec vous, on accompagne votre mère chez le médecin. Vous avez filmé pendant plus de deux ans. Quelles réactions cela a suscité au sein de votre famille ?

J’avais déjà eu l’occasion de filmer mon père dans mon court-métrage Maye & Fils qui traite déjà de la notion du deuil. Ma famille était en quelque sorte déjà habi-tuée à ce dispositif. Ils ont donc accepté assez facilement la présence de ma camé-ra. Cela dit j’ai respecté le choix de mes frères de ne pas vouloir s’exprimer face à la caméra. En ce qui concerne ma sœur et mon père, j’ai l’impression que nos démarches respectives on fait corps, qu’elles se sont même renforcées l‘une lautre.

Comment gère-on une telle proximité ? Avez vous fixé des limites dans ce que vous vouliez montrer ? À aucun moment ne vous-êtes vous dit : « stop, j’arrête de filmer » ?

Non. À partir du moment où j’ai décidé de le faire, j’ai voulu aller jusqu’au bout. Je suis par contre resté constamment réceptif à ce qui qui était en train de se pas-ser afin de sentir quand la caméra a lieu d’être ou pas. Tout au long du tournage, mon cerveau était comme scindé en deux. J‘avais à la fois un pied dans ma prore histoire et un autre pied à l’extérieur. Toute la difficulté de filmer une réalité aussi intime réside dans le fait de trouver la bonne distance, de ne pas être submergé par l’émotion, de pouvoir être filmeur et fils ou frère en même temps, de pouvoir faire l’aller-retour entre ces deux casquettes.

Interview réalisée par Zoé Decker (couleur 3)

DAVID MAYE

Né en Valais en 1984, David Maye suit des études en cinéma à l’ECAL (Ecole canto-nale d’art de Lausanne), durant lesquelles il réalise plusieurs courts métrages qui sont présentés et primés dans de nombreux festivals. Il reçoit notamment le Prix du meilleur espoir suisse au Festival de Locarno pour son film de fin d’études An-gela (2010). Il coréalise par la suite le documentaire Dans nos campagnes (2012), un portrait choral de trois candidats suisses romands élections fédérales, produit par Bande à part films. En 2012, il cofonde le collectif de cinéastes Terrain Vague avec lequel il coproduit et coréalise le court métrage Sortie de route, nominé au Prix du cinéma suisse en 2014, ainsi que son premier long métrage, Les Grandes Traversées.

2013 SORTIE DE ROUTE, fiction, 28 minutes Pardi di domani, festival du film de Locarno Quartz, *nomination pour le meilleur court-métrage suisse

2012 DANS NOS CAMPAGNES, documentaire TV, 62 minutes Journées de Soleure

2010 ANGELA, fiction, 22 minutes Pardi di domani, festival du film de Locarno * Prix du meilleure espoir suisse

2010 MAYE & FILS, documentaire, 17 minutes Visions du réel, first steps Festival dei Popoli, Florence, * prix Lorenzo di Medici Most Festival, Espagne, * grand prix du jury

BIO-FILMOGRAPHIE

Terrain Vague est une association de réalisateurs indépendants, basée à Lausan-ne, en Suisse, qui œuvre au développement, à la production et à la diffusion de films. Ses membres sont issus de différentes écoles de cinéma européennes (ECAL, HEAD, INSAS) et se sont regroupés au sein du collectif depuis 2012. Partageant un savoir-faire, une vitalité et un regard exigeant sur le cinéma, tous sont actifs dans la réalisation et la production de films documentaires et fictions pour le cinéma et la télévision.

En 2013, Terrain Vague a présenté “Man kann nicht alles auf einmal tun aber man kann alles auf einmal lassen” de Marie-Elsa Sgualdo en première mondiale à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes ainsi que “Sortie de route” de David Maye et Tristan Aymon en compétition au Festival de Locarno. Ces deux films ont été no-minés aux Prix du Cinéma Suisse en 2014. En 2015, “Pedro M, 1981” a été présenté en première mondial au festival de Visions du réel puis nominé aux Prix du cinéma suisse en 2016. ”Les Grandes Traversées“ et “Pietra Tenera”, dernières productions en date ont été présentées en première au fesitval de Visions du réel et au festival du film de Locarno en 2017.

CONTACT

David Mayec/o Terrain VagueÉchelettes 31004 Lausanne

+41 79 297 85 [email protected]

CREDITS

Réalisation David MayeCaméra et prise de son David MayeMontage Prune Jaillet David MayeMusique originale Henri AlmondMontage son et mixage Tijn Hazen

Production Terrain Vague, David MayeDirectrice de production Sophie Clio RichardEn coproduction avec RTS, unité des films documentaires Irène Challand, Gaspard Lamunière

Avec la participation de Cinéforomet le soutien de La loterie Romande Pour-cent culturel Migros Fondation Ernst Göhner Service de la culture du canton du Valais Ligue valaisanne contre le cancer

Durée 66 minutesAnnée de production 2017Pays de production SuisseLangue originale FrançaisSous-titres Anglais, allemand

ÉQUIPE

PRODUCTION

FICHE TECHNIQUE

PARTENAIRES

CONTACT PRESSE

MATÉRIEL DE PRESSE https://drive.google.com/drive/folders/0B9xtEQAtjG5tTDJKc0JOREJBckk

BANDE-ANNONCE https://vimeo.com/209775564

Eliane Gervasoni+41 78 603 41 [email protected]

DISTRIBUTION (SUISSE)

José Miche Buhler8, rue des Moraines1227 - Genève

+41 22 566 53 33 +41 79 431 66 48

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SITE INTERNET https://www.les-grandes-traversees.ch/