Dalia SARRAF ( juillet 2010) - epathologies · Cas clinique Femme de 32 ans, en ... Survient chez...

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Dalia SARRAF ( juillet 2010)

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Dalia SARRAF ( juillet 2010)

Cas cliniqueFemme de 32 ans, en bon état général, se présente pour:

Douleur épigastrique et des FID et FIG irradiant versle dos et les cuisses, augmentant la nuit et soulagée par la position penchée en avant

Nausée sans vomissement

Absence d’ictère

Scan abdomino – pelvien ( 9/4/2010):

Masse de 4.5 x 4 cm hétérogene bien circonscrite au niveaude l’isthme et du corps du pancréas en contact avec l’antreet le lobe gauche du foie, avec des zones hémorragiques et nécrotiques avec une prise de contraste périphériquecompatible avec un processus néoplasique.

IRM abdominale (17/4/2010):

Masse de 50 x 40 mm au niveau du corps et de la tête du pancréas compatible avec un processus néoplasique.

Cas clinique Bilan (22/4/2010) :

CA19-9 : 25.53 U/mlCEA : 1.28 mg/ml

Echoendoscopie (11/5/2010)lésion kystique dans l’isthme du pancréas en contact

avec le wirsung sans compression intrinsèque, contenantdu matériel nécrotique.

cytoponctionprésence d’unecomposante épithéliale a flexion papillaire , sur un fond hématique ponctuéde macrophages

cytoponction

Globules hyalinsintracytoplasmiques

Pseudopapilles

Macrophages

Cas cliniqueAlors elle a été opérée d’une spléno-

pancreatectomie corporéo caudale

macroscopie

Rate

Pancreas

Lesion tumorale

14.5 x 5.5 cm

microscopieLésion biencirconscrite avec une capsule fine

Zones hémorragiques

Kystes

Microscopie:

Acini

Globules hyalins

Quels sont les diagnosticsdifférentiels ??

Diagnostic différentiel

1-tumeur neuro-endocrine bien différenciée du pancréas

2- Carcinome à cellules acineuses

3-Tumeur solide pseudo-papillaire du pancréas

Tumeur neuro-endocrine bien différenciéedu pancréas Présence de cellules homogènes arrondies ou ovalaires

avec des noyaux uniformes et une chromatinedispersée.

Des études immunohistochimiques sont souventnécessaires pour faire la différence avec la tumeursolide pseudo-papillaire du pancréas

Expression intense et diffuse des marqueursendocriniens: la chromogranine et la synaptophysine, ainsi que des hormones pancréatiques: insuline, glucagon et la somatostatine.

Tumeur neuro-endocrine bien différenciéedu pancréas La tumeur solide pseudo-papillaire du pancréas:

1- Expression modérée et limitée de la synaptophysine

2- N’exprime jamais la chromogranine

3- Expression intense du CD10, alpha-1-antitrypsine et vimentine

4- Expression nucléaire de la beta-catenin

Carcinome à cellules acineuses Souvent il s’agit d’une tumeur solide sans composante

kystique

Les cellules sont plus cohésives et pléomorphiques

Les images de mitoses sont fréquentes

Les cellules présentent un seul nucléole proéminent et un cytoplasme granulaire.

Expression de la trypsine ou de la chymotrypsine

Tumeur solide pseudo-papillaire du pancréas tumeur épitheliale maligne de bas grade

Tumeur rare touchant surtout la femme jeune

Survient chez des patients sans histoire de pancréatite

Amylasémie normale

ImmunohistochimieCD10

CD56

PR

CYCLINE D1

CHROMOGRANINE

SYNAPTOPHYSINE

Selon le contexte clinique et les résultats de l’ étudemicroscopique et immunohistochimique, on peut faire le diagnostic de Tumeur solide pseudopapillaire du pancréas

Revue de la littérature:données générales:

Décrite pour la première fois par Frantz en 1959

Pathogénie peu claire

Tumeur maligne de bas grade et de bon pronosticmalgré sa grande taille

Capacité de métastase (15% des cas )

Chirurgie radicale

Plusieurs appellations:

néoplasie épithéliale papillaire

néoplasie kystique papillaire

néoplasie papillaire de bas grade

Hamoudi’s tumor

Frantz’s tumor

Designée par l’ OMS comme une tumeur bénigne ouborderline avec parfois le pouvoir de donner des métastases à distance.

Définition Tumeur épithéliale maligne de bas grade

Formée de cellules polygonales entourant des vaisseaux fragiles pour former des masses solides qui subissent fréquemment une dégénerescence kystiqueavec hémorragie intrakystique

1/3 tête, 1/3 corps, 1/3queue du pancréas

La majorité des tumeurs sont solitaires mais il y a des formes multicentriques.

Svt larges de 9 a 10 cm.

Bien circonscrites et encapsulées

Des calcificatons sont possibles dans la capsule

Epidémiologie Tumeur rare

0.9 a 2.7 % de toutes les tumeurs malignes du pancréas

6% des tumeurs pancréatiques exocrines

Affecte les femmes surtout , âge moyen de 28 ans

Les hommes atteints sont 5 a 10 ans plus âgés

Plus fréquente chez les asiatiques et les africainsaméricains que les caucasiens

De nombreux cas surviennent chez les femmes enceintes ou en post partum

Les tumeurs expriment des récepteurs de progestéronece qui explique la croissance plus rapide de la tumeurdurant la grossesse

Présentation clinique Symptômes non spécifiques:

douleur abdominale, dyspepsie, satiété précoce, nausée et vomissement

Masse abdominale palpable

Découverte fortuite chez un sujet asymptomatique

<10% hémopéritoine par rupture de la tumeur

Rarement ictère par compression des voies biliaires

Paraclinique

IRM En T1 les régions solides ont le même signal que celui

du foie

Les zones d’hémorragie ont un hypersignal tandis queles zones liquidiennes ont un hyposignal

En T 2 la lésion est hétérogene en hypersignal

Rehaussement périphérique après injection de gadolinium au temps artériel

Capsule en hyposignal en T1 et T2

Macroscopiquement:

Masse bien limitée, encapsulée

Large arrondie ( 9 à 10 cm en moyenne )

des calcifications peuvent être présentes au niveaude la capsule

A la coupe, zones solides brûnatres ou jaunâtrescomportant des cavités d’aspect irrégulier avec du matériel friable nécrotique et des zones hémorragiques.

Microscopie:Zones solides contenant des couches de cellules

polygonales monomorphes

changements dégénératifs : pseudopapilles

pseudopapilles

Pseudopapilles: cellules néoplasiquesentourant des capillaires fragiles

Noyau orienté loin des vaisseaux

Présence de zones kystiques et hémorragiques

Autres changements dégénératifs:macrophages spumeux et cristaux de cholesterol

Cellules avec cytoplame éosinophilemais parfois clair et vacuolisé

Noyaux ronds ouovalaires avec chromatine dispersée

Mitoses rares

Pléomorphisme rare

IHC: CD10 , Vimentine, α-1 antitrypsine , CD56, NSE, PR.

PR CD10

α-1 antitrypsine

Β-caténin : positivité nucléaire dans 90% des cas

Expression variable de synaptophysine et cytokératine: absente pour CK 7 et CK 19

75% expriment cycline D1

Chromogranine , insuline, glucagon, somatostatine, lipase, calrétinine, α- inhibine, CD34, phosphatasealcaline placentaire, CEA, S-100, et RE sontgénéralement négatifs.

Extension et métastases Malgré que bien circonscrite, la tumeur peut envahir

le pancréas adjacent de sorte que les acini serontseparés des cellules néoplasiques par une membrane basale

On peut aussi avoir une extension directe à l’estomac, le duodénum et la rate.

Dans 10 a 15 % des cas, métastases dans le foie et le péritoine exceptionnellement dans les ganglions et la peau.

Traitement Exérèse chirurgicale complète avec une marge du tissu

pancréatique normale est en général curative

En cas de métastases, la survie à long terme dépend de la résection chirurgicale des multiples métastaseshépatiques.

Peu d’ études sur l’effet de la chimio et la radiothérapie.

Bon pronostic