Daily-Movies 02

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Daily Movies N o 2 Déc/Jan 2008 WWW.DAILY-MOVIES.CH « Luftbusiness » D ans la ville allemande ima- ginaire de Hamlin (c’est pas du pipeau), trois jeunes sans domicile survivent dans la rue comme ils peuvent. Il y a Filou, le rêveur gentil et effacé, qui semble bien trop sensible pour ce monde brutal ; Moritz le frondeur insou- ciant qui prend la vie à la rigolade et Liocha, clandestin russe plein de bonne volonté, trimballant toujours sa poule Gerdi. Chacun a trouvé un créneau pour ramener quelques sous : Filou promène des chiens pour des gens pressés qui n’ont pas le temps de le faire, Moritz teste des médicaments et Liocha vend sa semence à la banque du sperme. Pour manger, rien de tel qu’un don du sang, qui permet de récupérer un casse-croûte. Cette vie de bohème va prendre un tournant tragique lorsque Filou ren- contre à un internet café un cadre au chômage désespéré qui lui montre le système des sites d’enchères et com- ment on peut y vendre n’importe quoi : les nuages, un fantôme… Son imagination fertile travaille et il ima- gine un moyen facile de faire de l’ar- gent. L’idée emballe Moritz qui décide de mettre sa vieillesse aux enchères, lui qui vit au jour le jour et ne se voit pas vieillir. Liocha quant à lui va vendre ses souvenirs de jeunesse, qui sont loin d’être joyeux. Quant à Filou, il reste discret sur ce qu’il a mis aux enchères. Pourtant c’est lui qui va être le plus transformé par la transaction. Sur une idée intéressante, la Suissesse Dominique de Rivaz nous offre une fable poétique portée pas son épa- tant trio d’acteurs. Malgré quelques longueurs et un récit qui s’étiole vers une fin un brin confuse, l’univers créé est marquant (bravo au direc- teur artistique Stéphane Lévy). La froideur de la City s’oppose au côté organique des squats des pauvres et on remarque l’omniprésence du verre plus ou moins transparent, plus ou moins propre, comme un symbole des échanges. Une scène marque : lorsque le masque du clown Mo se fissure et qu’il raconte que s’il rit tout le temps c’est parce que s’il devrait prendre sa vie au sérieux, il craque- rait. Voilà un film dont la thématique prend une acuité particulière en ces temps de crise financière et de remise en cause d’un système capitaliste qui a oublié l’élément central de son fonctionnement : l’humain. L’essen- tiel ne se trouve pas dans ce que nous désigne la société de consommation. [YG] Peut-on tout vendre, même l’immatériel ? Dominique de Rivaz se pose et nous pose la question. L’élection de Barack Hussein Obama à la présidence des Etats-Unis m’inspire un parallèle amusant entre l’usine à production d’élites américaine et son industrie hollywoodienne, toutes deux capables de sortir le meilleur comme le pire. Pour le sujet qui nous intéresse, le cinéma pour ceux qui dorment au fond, on constate une tendance identique des producteurs, entre une originalité et une variété jamais démentie (« Juno », « ere Will Be Blood », « Hancock »…), et une fainéantise motivée par un appât du gain facile, qui en outre prend les spectateurs américains pour des imbéciles. Je vous parle de cette épidémie de remakes de films étrangers, symptôme à mon sens d’un impérialisme culturel bêtifiant, ayant pour principe que le public US est trop stupide pour comprendre un film sous-titré venant d’ailleurs (ouh le gros mot !). les pontes d’Hollywood formatent tout à la sauce US. La liste est aussi longue que frustrante : entre le pillage systématique du nouveau cinéma d’épouvante japonais (« Ring », « Dark Water », « e Grudge »), du film d’action asiatique (l’horrible « Bangkok Dangerous ») et plus généralement de tout ce qui a marché (bientôt [Rec] de Paco Plaza : c’est vrai que la peur passera mieux dans un immeuble de L.A. qu’à Madrid), les pontes d’Hollywood formatent tout à la sauce US. Le comble, la goutte d’eau qui met le feu aux poudres, l’excellente série anglaise « Life On Mars » vient d’avoir le droit à son remake US. Sans doute que le « british english » devient incompréhensible en passant l’Atlantique… Yamine Guettari [email protected] Edito En salles André Rochat, gardien de « La Citadelle Humanitaire » 3 Avec le Black Movie, cap sur les lointains du cinéma Festivals Swiss Made Olivier Beguin, pour que vive le cinéma de genre suisse Hommage à Paul Newman avec « Luke la main froide » Il faut l'avoir vu ! 6 8 14 UNE PUBLICATION DU COLLECTIF Dominique Jann, Tómas Demarquis et Joel Basman « Luftbusiness » De Dominique de Rivaz Avec Tómas Demarquis, Dominique Jann et Joel Basman CAB Productions Sortie le 21/01 Notre avis 5/10

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Second numéro paru

Transcript of Daily-Movies 02

Daily Movies No 2 ■ Déc/Jan 2008 WWW.DAILY-MOVIES.CH

« Luftbusiness »

Dans la ville allemande ima-ginaire de Hamlin (c’est pas du pipeau), trois jeunes

sans domicile survivent dans la rue comme ils peuvent. Il y a Filou, le rêveur gentil et effacé, qui semble bien trop sensible pour ce monde brutal ; Moritz le frondeur insou-ciant qui prend la vie à la rigolade et Liocha, clandestin russe plein de bonne volonté, trimballant toujours sa poule Gerdi. Chacun a trouvé un créneau pour ramener quelques sous : Filou promène des chiens pour des gens pressés qui n’ont pas le temps de le faire, Moritz teste des médicaments et Liocha vend sa semence à la banque du sperme. Pour manger, rien de tel qu’un don du sang, qui permet de récupérer un casse-croûte.

Cette vie de bohème va prendre un tournant tragique lorsque Filou ren-contre à un internet café un cadre au chômage désespéré qui lui montre le système des sites d’enchères et com-ment on peut y vendre n’importe quoi : les nuages, un fantôme… Son imagination fertile travaille et il ima-gine un moyen facile de faire de l’ar-gent. L’idée emballe Moritz qui décide de mettre sa vieillesse aux enchères, lui qui vit au jour le jour et ne se voit pas vieillir. Liocha quant à lui va vendre ses souvenirs de jeunesse, qui sont loin d’être joyeux. Quant à Filou, il reste discret sur ce qu’il a mis aux enchères. Pourtant c’est lui qui va être le plus transformé par la transaction.

Sur une idée intéressante, la Suissesse Dominique de Rivaz nous offre une

fable poétique portée pas son épa-tant trio d’acteurs. Malgré quelques longueurs et un récit qui s’étiole vers une fin un brin confuse, l’univers créé est marquant (bravo au direc-teur artistique Stéphane Lévy). La froideur de la City s’oppose au côté organique des squats des pauvres et on remarque l’omniprésence du verre plus ou moins transparent, plus ou moins propre, comme un symbole des échanges. Une scène marque : lorsque le masque du clown Mo se fissure et qu’il raconte que s’il rit tout le temps c’est parce que s’il devrait prendre sa vie au sérieux, il craque-rait.

Voilà un film dont la thématique prend une acuité particulière en ces temps de crise financière et de remise

en cause d’un système capitaliste qui a oublié l’élément central de son fonctionnement : l’humain. L’essen-tiel ne se trouve pas dans ce que nous désigne la société de consommation.

[YG]

Peut-on tout vendre, même l’immatériel ? Dominique de Rivaz se pose et nous pose la question.

■ L’élection de Barack Hussein Obama à la présidence des Etats-Unis m’inspire un parallèle amusant entre l’usine à production d’élites américaine et son industrie hollywoodienne, toutes deux capables de sortir le meilleur comme le pire.

■ Pour le sujet qui nous intéresse, le cinéma pour ceux qui dorment au fond, on constate une tendance identique des producteurs, entre une originalité et une variété jamais démentie (« Juno », « There Will Be Blood », « Hancock »…), et une fainéantise motivée par un appât du gain facile, qui en outre prend les spectateurs américains pour des imbéciles. Je vous parle de cette épidémie de remakes de films étrangers, symptôme à mon sens d’un impérialisme culturel bêtifiant, ayant pour principe que le public US est trop stupide pour comprendre un film sous-titré venant d’ailleurs (ouh le gros mot !).

les pontes d’Hollywood formatent tout à la sauce US.■ La liste est aussi longue que frustrante : entre le pillage systématique du nouveau cinéma d’épouvante japonais (« Ring », « Dark Water », « The Grudge »), du film d’action asiatique (l’horrible « Bangkok Dangerous ») et plus généralement de tout ce qui a marché (bientôt [Rec] de Paco Plaza : c’est vrai que la peur passera mieux dans un immeuble de L.A. qu’à Madrid), les pontes d’Hollywood formatent tout à la sauce US.

■ Le comble, la goutte d’eau qui met le feu aux poudres, l’excellente série anglaise « Life On Mars » vient d’avoir le droit à son remake US. Sans doute que le « british english » devient incompréhensible en passant l’Atlantique…

Yamine [email protected]

Edito

En salles

André Rochat, gardien de « La Citadelle Humanitaire »

3

Avec le Black Movie, cap sur les lointains du cinéma

Festivals Swiss Made

Olivier Beguin, pour que vive le cinéma de genre suisse

Hommage à Paul Newman avec « Luke la main froide »

Il faut l'avoir vu !6 8 14

UNE PUBLICATION DU COLLECTIF

Dominique Jann, Tómas Demarquis et Joel Basman

« Luftbusiness »■ De Dominique de Rivaz

■ Avec Tómas Demarquis, Dominique Jann et Joel Basman

■ CAB ProductionsSortie le 21/01Notre avis 5/10

2 en salle

« Young@Heart »

- Pouvez-vous présenter votre parcours en quelques mots ?- Et bien j’ai déjà quelques documentai-res derrière moi (ndlr : 23 pour être exact) et je travaille surtout pour la BBC et Channel Four au Royaume-Uni. Mes tra-vaux les plus « reconnus » sont sans doute « Hiroshima – A Day That Shook The World » et « Faking It : Punk to Conduc-tor ». J’ai un peu touché à la fiction TV aussi et j’ai écrit deux bouquins sur deux de mes documentaires.

- Comment avez-vous choisi cette his-toire ?- Je suis allé à Londres voir le spectacle avec des amis et je n’étais pas super emballé : je trouvais le concept un peu facile voire même potentiellement assez naze. Et fina-lement le concert m’a scotché ! Les reprises choisies sortaient de manière totalement différente, les interprètes étaient bons et donnaient un nouveau sens, un nouveau feeling à ces chansons. Je suis reparti emballé en me disant qu’on faisait telle-ment peu de films sur les personnes âgées que ça pourrait être un bon sujet, montrer comment la musique les révèle. Et j’y ai aussi vu une façon de connecter l’ancienne et la nouvelle génération, avec la musique comme lien.

- Quel point de vue vouliez-vous prendre à la base ?- Je voulais surtout me tenir à un angle plus musical que social. C’est un docu-mentaire sur les changements que la musi-que apporte à des personnes âgées, avec des moments intimes où on en apprend plus sur leur vie et leur soif de vivre. Mais surtout on voit comment ils modifient des morceaux rock ou punk, les rendant dif-férents et parfois meilleurs. Je trouve leur « Purple Rain » meilleure que l’originale (rires).

- Quand on voit les chansons choisies par le chef d’orchestre Bob Cilman (« Seda-ted », « I Feel Good », « Should I Stay or Should I Go ? »…), ne pensez-vous pas qu’il y met un sens caché ?- Bien sûr ! Par exemple, « Sedated » est une attaque punk qui résonne parfaitement avec leur vie en EMS. Ce choix de style leur permet de parler de leur quotidien en rentrant dans des univers différents.

- Comment avez-vous géré le rythme du film : l’équilibre entre joie et peine, chants et discussions, collectif et intime ?- C’est une bonne question qui aborde un point crucial du montage. En fait, on a dû beaucoup planifier, avant même cette étape. On a dû équilibrer le tournage entre le chœur comme un tout et le temps avec des personnages seuls. On a choisi quatre-cinq « héros » pour être plus proche, sans toutefois perdre l’image d’ensemble. Et en parallèle on a alterné les phases de répé-titions musicales avec des tête-à-tête et des clips qui montraient un peu mieux le résultat de ce travail.

- Ça a été difficile de garder la distance du documentariste avec des gens si épa-tants ?- C’est un travail très dur. Il faut créer un lien pour pouvoir avoir des moments inté-ressants, mais si on va trop loin on perd la vue d’ensemble. Surtout que dans ce cas il y a eu des décès de gens avec qui j’étais devenu proche et qui m’ont presque fait arrêter le tournage. D’ailleurs Bob Cilman a presque arrêté de parler après la mort de Joe Benoit, un membre très aimé du groupe, et même si ça se mettait en tra-vers du film, on a dû respecter cela. Mais dans nos moments de doute, le chœur a toujours poussé pour que l’on continue : « life goes on ».

- D’ailleurs j’ai été surpris par le finale-ment petit nombre de moments vraiment lourds et tristes dans le film et surtout

Stephen Walker est un réalisateur de documentaires anglais confirmé qui travaille pour la télévision anglaise. Cet entretien téléphonique nous a permis de découvrir comment il a abordé ce projet.

très frappé par la façon dont ces anciens parlent de la mort, de comment ils ne veulent pas encore « voir la lumière ». C’est un film résolument optimiste ?- La vie est pleine de surprises et on ne sait pas ce qui nous attend au prochain coin de rue, il y a toujours une expérience à vivre. Et ces gens le savent mieux que quicon-que, donc l’équilibre du film reflète cela. Ils ont toujours la force de rebondir, c’est très impressionnant.

- Que pensez-vous que le public retirera de la vision de ce documentaire ?- Ils prendront ce qu’ils veulent. Mais avec le recul de plusieurs mois d’exploitation aux USA, je sens que les gens, jeunes et moins jeunes, en retirent de l’inspiration.

- Quels sont vos prochains projets ?- En tout cas pas quelque chose sur les vieux ou la mort (rires) ! Je reçois main-tenant plein de scripts d’Hollywood à ce sujet… J’ai toujours besoin de changer donc je vais partir sur quelque chose de totalement différent, mais je ne sais pas encore ce que c’est.

[YG]

EMS

La critiqueNos populations vieillissent, c’est un fait que Stephen Walker a bien saisi en proposant une vision opti-miste mais réaliste de ce que peut être une retraite enrichissante.Ce documentaire est un ovni. Premièrement, par les acteurs principaux : des personnes du troisième âge, autrement dit, des « p’tits vieux » que personne n’aime filmer. Ensuite, par l’intri-gue principale : non seulement, nos personnes âgées chantent du Coldplay ou du Clash, mais ils montent des spectacles ! Sachant que la moyenne d’âge de ce chœur est de 80 ans,

on ne donne pas cher de l’avenir de ce pari fou. Pourtant, Young@Heart roule sa bosse depuis plus de 25 ans et tourne aux quatre coins du globe. Steven Walker a donc décidé de suivre la troupe sur toute la réalisation du nouveau spectacle, du choix des chansons au moment ultime, la première représentation.

On découvre des protagonistes se révélant drôles, attachants, courageux. Et du courage,

il en faut ! Pour supporter Bob Cilman, leur chef de chœur un peu têtu et autoritaire, pour être présent aux répétitions malgré la mala-die, malgré la douleur. Et surtout, supporter la perte d’un être cher et continuer malgré tout. C’est le message principal du film, qui souligne que la musique aide à tenir debout, à avancer. Bob Cilman arrive également à adapter les paroles de rockeurs à son chœur et à en donner un tout autre sens, plus émou-vant, plus drôle, plus concret. Un documen-taire qui fera rire, pleurer, mais qui ne laissera en aucun cas indifférent.

[LN]

« Young @Heart »■ De Stephen Walker■ Avec Bob Cilman et de pétillants retraités ■ Ascot Elite EntertainmentSortie le 24/12Notre avis6/10

ConCoursGagnez des places pour ce film en écrivant à [email protected], en mettant en objet « Concours Young@Heart » et en mentionnant votre adresse postale.

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Stephen Walker

3en salle

Après s’être embourbé dans « A la dérive » et « Revolver » c’est un Guy Ritchie au mieux de

sa forme qu’on retrouve avec un film dans la lignée de « Snatch » et « Arna-ques, crimes et botanique », avec sans doute un soupçon de doigté en plus. Le RocknRolla est un prédateur de l’extrême, il est destroy, écoute du rock et pratique l’excès avec ferveur. Le film est à l’image du monde qu’il décrit, un peu voyou, un poil racoleur et assaisonné comme il se doit d’une excellente distribution et d’une bande son d’enfer qui ravira les amateurs de rock. Il fallait bien ça pour cette visite

au royaume de Lenny (Tom Wilkin-son), businessman londonien véreux et xénophobe, régnant en maître absolu sur le monde de l’immobilier et naviguant sans aucun scrupule en eaux troubles. A sa droite le fidèle Archy (Mark Strong), son âme damnée, sorte de majordome tous terrains, et dans sa manche une cohorte d’hom-mes de main. Des voyous notoires aux bureaucrates vendus, Lenny tire les ficelles avec une rapacité et un cynisme aveugles. De quoi faire passer la rock star Johnny Quid (Toby Kebell), son beau-fils, le RocknRolla junky et phi-losophe, seul à tenter de lui tenir tête, pour un enfant de chœur.Pour faire bref, « RocknRolla » c’est une brochette de bad boys plutôt sexy, la gente féminine appréciera,

une comptable arnaqueuse en jupe moulante et talons hauts, divinement incarnée par Thandie Newton et tout un tas de seconds rôles aux « trognes » réjouissantes. C’est aussi sept mil-lions de dollars qui suscitent bien des convoitises, un homme d’affaires russe et ses sbires psychopathes, des référen-ces non déguisées à « Pulp Fiction » et une bonne dose d’humour anglais. Et même si le scénario s’évapore un peu sur la fin, le film tient la distance et s’avère être une bonne surprise. La suite est d’ailleurs déjà annoncée…

[RC]

« RocknRolla »

« La citadelle humanitaire »

Dans les années soixante, alors que le Yémen est déchiré par la guerre civile qui oppose royalistes et républicains, le Comité international de la Croix-

Rouge (CICR) envoie des dizaines de médecins et infirmières sur un terrain quasi-inconnu. A leur tête, André Rochat, un chef de mission fraîchement arrivé, qui va devoir rapidement prendre ses marques et organiser son travail au milieu du désert. Après avoir installé le campement et l’hôpital sur le territoire occupé par les royalistes, dans une zone désertique hautement dangereuse, André Rochat et ses collègues commencent à recevoir et soigner les premières victimes des combats. L’hôpital fonctionne bien quand les premières mauvaises nouvelles parviennent du siège : la mission va devoir être annulée, faute de moyens. Le chef de mission s’emploie alors à trouver lui-même les fonds nécessaires, en s’adressant directement aux princes arabes de la région. Quelle audace de se présenter en terre d’Islam en arborant une croix rouge et de demander un soutien économique ! Pourtant, les dirigeants acceptent et la mission peut continuer. « La citadelle humanitaire » raconte le déroulement d’une mission efficace et

risquée, à l’époque où le CICR était le seul organe à pouvoir intervenir dans les conflits. On y brosse également le portrait du chef de mission, doté d’un réel talent d’humanitaire. Les actions de cet homme carré et exigeant, vivement critiquées au siège du CICR, ont permis à la mission de réussir, et aux Conventions de Genève d’être respectées au Yémen.Le documentaire de 96 minutes est composé d’archives d’époque, parmi lesquelles des documents personnels d’André Rochat, mais aussi d’images du Yémen actuel, ainsi que d’entretiens avec des « anciens » du CICR.Il n’est pas évident de rentrer dans un documentaire qui évoque des événements datant de plus de quarante ans,

survenus dans un pays dont l’histoire ne nous est pas familière. Pourtant, comme le sujet principal n’est pas le conflit, mais bien l’intervention du CICR, le spectateur est avant tout interpellé par l’aventure de ces hommes et ces femmes partis au péril de leur vie. Il est aussi très intéressant de voir les divergences entre le chef de mission et le siège du CICR, et de comprendre pourquoi certains choix sont faits à des moments clés.

[MB]

DOCU

« La reina del condón »

Au début des années 60, Monika Krause, jeune étudiante est-allemande, tombe amoureuse

d’un capitaine de la marine cubaine et le suit à La Havane ; cette jeune femme émancipée va vite découvrir un pays dominé par le machisme. Traductrice pour Fidel Castro, elle va très vite rejoindre les hautes sphè-res de la révolution. Elle entreprend alors une lutte féministe, pour le droit à la jouissance, à l’avortement et à la contraception et va progressi-vement se faire connaître sur toute l’île comme « la reina del condón », la reine des préservatifs. Avec ses pro-grammes de radio et de télévision, Monika Krause va transgresser les tabous et sera vite chargée de l’édu-cation sexuelle de tous les Cubains. Admirée par certains et haïe par d’autres, elle poursuivra sans relâche ce que tous appelleront la révolution dans la révolution. Son mari acceptera de moins en moins le rôle médiatique de sa femme et les nombreuses dis-putes auront raison de leur mariage. Monika décide alors de rentrer en Allemagne avec ses enfants. Ce documentaire, qui entremêle images d’archives et témoignages de l’actuelle Cuba, suit le retour des deux fils au pays de leur père et leurs visites aux amis et collègues de leur

mère. Ils comprendront mieux alors le combat mené par cette délicate Allemande et prendront conscience de l’influence qu’elle continue d’avoir pour les Cubains d’aujourd’hui.Avec cette quatrième collaboration, les deux réalisateurs suisses signent un film qui non seulement retrace un pan de l’histoire de la libération de la femme, mais qui aborde aussi subtile-ment d’autres thèmes comme l’inté-gration d’une femme étrangère dans un pays inconnu ou la difficulté de révéler son homosexualité. On regret-tera cependant un rythme paresseux et un traitement trop superficiel de certains aspects.

[CM]

Bio

Une vocation inattendueNé en 1925 à Orbe, fils de boucher, il réussit des études d’hôtellerie et tra-vaille dans de prestigieux palaces suisses. Capitaine dans l’armée, c’est là qu’il rencon-tre le colonel Freymond qui le fera entrer au CICR.

Missionnaire de la Croix-RougeS’impliquant corps et âme, il débute comme chef de mission dans un Yémen en guerre civile avant de devenir l’incontournable délégué général chargé de la poudrière du Moyen-Orient.

La disgrâceSa morale inflexible et son indépendance fâchent le siège genevois lorsqu’il impose le CICR dans les négociations avec les preneurs d’otages pales-tiniens lors du détournement d’avion de Zarka. Il est mis à la porte quelques mois plus tard.

André Rochat

SO BRITISH

« La citadelle humanitaire »■ De Frédéric Gonseth

■ Avec André Rochat, Carlos Bauverd

■ Frénétic FilmsSortie le 10/12Notre avis 7/10

« La reina del condón »■ De Silvana Ceschi et Reto Stamm

■ Avec Monika Krause, Jesus Jimenez Escobar, Daniel et Dictys Jimenez Krause

■ Look NowSortie le 03/12Notre avis 6/10

« RocknRolla »■ De Guy Ritchie

■ Avec Gerard Butler, Tom Wilkinson, Thandie Newton, Mark Strong

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CAPOTE

4 en salle

Lars est très timide et n’aime pas beaucoup les contacts humains. Il habite dans le garage de son

frère Gus et de sa belle-sœur Karen, qui tentent sans succès de le faire sortir de sa solitude. Un soir, Lars vient leur présenter sa nouvelle petite amie,

Bianca, une poupée gonflable gran-deur nature achetée sur Internet avec qui il agit comme si elle était vivante. Pour aider Lars, son entourage décide alors de faire comme si Bianca était réelle. Deuxième film du réalisateur

Craig Gillepsie, « Une fiancée pas comme les autres » séduit. Le scénario est original, les acteurs impeccables et malgré quelques longueurs, l’histoire dévoile une belle sensibilité délicieu-sement décalée. Un film extrêmement profond, malgré la dérision apparente avec laquelle le sujet est traité, un métrage étonnant, à la fois drôle et terriblement pathétique. A voir !

[JS]

« Une fiancée pas comme les autres »

« Back Soon »

Le cinéma islandais propose régulièrement de très bonnes surprises, grâce à un regard

absurde et iconoclaste sur la vie en général et leur pays en particulier. Ce film n’échappe pas à la règle et on le constate dès les premières minutes, avec le petit monde d’Anna, poétesse thrash et fournisseuse officielle de la meilleure herbe de Reykjavik. Blasée par l’éternel temps pourri de sa patrie, elle décide de revendre sa clientèle et de prendre le large avec ses deux fils. Le début d’une improbable odyssée avec son acariâtre frangin pour trouver un repreneur, où elle rencontrera un thésard français transi d’admiration, une oie gloutonne et une Irlandaise un peu paumée, tandis que ses clients

font la teuf chez elle en attendant son retour. Malgré un départ pous-sif, le film offre de superbes images et de chouettes trouvailles de mise en scène. Il comblera l’amateur d’hu-mour fin et décalé.

[YG]

GIVRÉDECALE

Un documentaire en noir et blanc, sur un chef d’orchestre suisse allemand qui tente de

monter un opéra peu connu mais dia-blement exigeant. On croirait tenir le stéréotype de la programmation de fin de soirée d’ARTE... et pourtant !Contre toute attente, les 64 minutes de ce documentaire passent comme le vent et le spectateur un tout petit peu curieux et ouvert sera content d’avoir dominé ses préventions. Tout cela grâce à un personnage principal qui transcende le sujet a priori élitiste et aride : Mario Venzago. Grâce à sa passion, son éloquence, son sens de la formule pour parler de musique, il arrive à faire oublier l’élitisme du sujet. Le côté « aventure humaine » prend le dessus et l’on assiste ébahi à l’état dans lequel peut mettre la préparation d’un opéra d’1h30.Car Mario Venzago va pousser tout le monde dans ses limites : l’orches-tre, les chanteurs lyriques et même le personnel de la salle de Lucerne, mais surtout lui-même. Obsédé par une œuvre extrêmement exigeante et ardue à mettre en place, « Penthési-lée » d’Othmar Schoeck, il va devenir insomniaque, ne dormant que deux heures par nuit à l’aide de puissants sédatifs. Hypothéquant sa maison et

son fonds de retraite pour continuer l’aventure quand il réalise que son premier orchestre n’y arrivera pas, on ressent la flamme qui brûle en lui lors de brefs éclairs de colère.Alberto Venzago, réalisateur et frère du chef d’orchestre, le filme avec un amour fraternel et une espèce de fasci-nation devant le chemin de croix qu’il a décidé d’arpenter jusqu’au bout. La photo en noir et blanc donne un côté intemporel à cette aventure et le grand recours au gros plan montre la sueur et les larmes d’une équipe au bord de l’épuisement. Un documentaire puis-sant sur le dépassement de soi, dont la fin laisse songeur.

[YG]

« Notes sur mon frère »« Burn After Reading »

Le Coen Brothers nouveau est arrivé et il sent plutôt bon ! Prenez une belle brochette d’ac-

teurs au sommet de leur forme, une intrigue tarabiscotée comme seuls les frangins savent les trouver, ajouter un genre aux codes bien définis à trans-gresser joyeusement, en l’occurrence le film d’espionnage, secouez vigoureu-sement le tout et servez-le sur grand écran pendant 1h35…Osborne Cox (John Malkovich), analyste à la CIA, est licencié sur le champ sans beaucoup d’explications. Il décide de passer sa colère en écrivant ses mémoires, pendant que sa femme Katie (Tilda Swinton) folâtre avec un agent de la CIA coureur de jupons

(George Clooney). Pendant ce temps dans un fitness de la ville, Linda Litzke (Frances McDormand) ne pense qu’à son opération de chirurgie esthétique censée lui redonner beauté et jeunesse. Aidée par son collègue Chad Feld-heimer (Brad Pitt), un jeune homme complètement dans son trip, Linda ne voit pas les avances timides de son patron. Quand un CD contenant des informations compromettantes desti-nées au livre de Cox se retrouve mala-droitement en possession de Linda et Chad, ces derniers voient instanta-nément le profit à retirer d’une telle aubaine… Commence pour ce petit monde un chassé-croisé aussi périlleux que ridicule, duquel personne ne sor-tira indemne.

Après le formidable « No Country For Old Men », les frères Coen s’offrent une récréation avec cette comédie noire nonsensique. Dans cet irrésis-tible imbroglio, où personne n’est vraiment ce qu’il laisse paraître, les cinéastes se jouent du spectateur en le poussant sur des chemins de traverse pour mieux le manipuler. Sans être un chef d’œuvre, « Burn After Reading » procure un plaisir instantané nous laissant avec un agréable sentiment de bonne humeur.

[JYC]

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« SECRET DÉFENSE »Quand le cinéma français décide de sortir de la comédie senti-mentale bobo ou de la comédie beauf pour nous livrer un solide film d’espionnage ancré dans l’actualité, ça vaut le déplacement. Le casting comme la réalisation promettent.

« LARGO WINCH »La BD culte de Van Hamme et Francq a déjà eu les faveurs du petit écran, place au grand ! Le charismatique mil-liardaire au grand cœur, mélange de Bruce Wayne et de James Bond, vit des aventures trépidantes qui devraient crever l’écran.

« UN AUTRE HOMME »Troisième long métrage du jeune lausannois Lionel Baier, ce film est un conte cruel sur le désir de plaire qui incite à tromper son monde. Une belle photo en noir et blanc, des critiques de cinéma comme héros, cela suffit pour nous titiller ! [YG]

« Pas vu mais on y croit ! »

« Back Soon »■ De Sólveig Anspach

■ Avec Didda Jónsdóttir et Julien Cottereau

■ JMH DistributionSortie le 14/01Notre avis 6/10

« Une fiancée pas comme les autres »■ De Craig Gillepsie

■ Avec Ryan Gosling, Patricia Clarkson, Emily Mortimer

■ Rialto FilmSortie le 24/12Notre avis 7/10

« Burn After Reading »■ De Joel et Ethan Coen

■ Avec Frances McDormand et Brad Pitt

■ Ascot EliteSortie le 12/12Notre avis 7/10

« Notes sur mon frère »■ D'Alberto Venzago

■ Avec Mario Venzago et l’orchestre symphonique de Bâle

■ CineworxSortie le 03/12Notre avis 6/10

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6 festivals

Black Movie 2009

- Comment se présente cette cuvée 2009 ? Quelle est sa ligne directrice ?- Elle se présente extrêmement bien ! Une ligne directrice ? Répondre aux exigences suivantes : grande qualité artistique, prise de risque visuelle, forme qui enrichit le contenu, adé-quation de la forme avec le contenu, pertinence. Le programme est com-posé en lien avec l'actualité cinémato-graphique mondiale. Notre program-mation est purement prospective, ce qui nous permet de choisir le meilleur, sans contraintes. Cette année, 9 sec-tions, environ 70 films : documen-taires, fictions, films pour enfants, polars, comédie musicale éblouissante, pinku-eiga entre autres...La section thématique « Fils de... » propose cette année des oeuvres très diversifiées venant des quatre coins du monde, notamment « 12 Lotus » de Royston Tan, exubérant et chatoyant, « Desierto Adentro » du mexicain Rodrigo Plá, magnifique film sombre qui pose la question de l'église, ou encore « Together With My Father » du Kazakh Daniyar Salamat, tendre histoire de solidarité père-fils. Il y a aussi une section consacrée aux nou-veaux cinéastes philippins, prolixes et imaginatifs, la section « A suivre… » qui revient sur nos cinéastes coups de coeur (Jia Zhang Ke, Lisandro Alonso, Rabah Ameur Zaïmeche, ...), « le Petit Black Movie » pour les 4 - 12 ans, une programmation autour de l'Argentine, le best of des films des pays d'Afrique noire…

- La place des films africains, pré-pondérante à la naissance du fes-tival, a laissé la place à l’Asie : par choix ou par obligation ? Avez-vous trouvé votre bonheur cette année ?- Le choix de programmer des films asiatiques est une évidence : ce conti-nent produit une extrême variété d'excellents films, du film d'action à l'expérimental... pour des raisons

financières essentiellement, ces films ne sont quasi jamais distribués en Suisse, nous donnons donc le change, avec un bonheur inégalé ! Concer-nant les films en provenance des pays d'Afrique, nous avons fait le choix cette année de montrer les meilleurs films des trois dernières années. De superbes films existent, vous pourrez les voir chez nous... Je peux citer une perle : « Divizion Z », un film musical ougandais brillant suivant un groupe de jeunes musiciens, sur fond de rap, de rapine et de fumette...

- Pourquoi cette rétrospective du film de genre japonais des années 70 (à cette seule évocation, j’en mouille déjà mon pantalon) ?- J'espère que nos spectateurs auront une approche plus cérébrale ! Les films produits au Japon à cette période ont influencé les films de genre du monde entier – Tarantino pour ne citer que lui – et tracé les sillons des cinémas de genre encore en vigueur aujourd'hui. Dans les années 70, les salles de cinéma se vidaient au profit de la télévision, il fallait les remplir à nouveau, d'où la nécessité de réaliser ces films débridés (plus fou, plus pop, plus trash, plus osé).

- Vous vous concentrerez aussi sur le cinéma nord-coréen. Comment récu-père-t-on des films d’un des pays les plus fermés au monde ?- Concentrer est un bien grand mot. Un distributeur français a réussi à avoir quelques films en distribution, le pre-mier en Occident ! Il faut savoir que la Corée du Nord produit beaucoup de films, depuis de nombreuses années, mais la liberté artistique n'existe pas, toute la chaîne de production est natio-nalisée. Il s'agit donc d'un pur cinéma d'Etat, qui sert la cause révolutionnaire. Ces mélodrames racontent des épopées familiales où les jeunes filles ont une place prédominante, puisqu'elles sont de futures éducatrices ! Il est très intéres-sant de constater à quel point ces films sont limpides dans les valeurs qu'ils prônent : le sacrifice, l'amour du pays, la dévotion au « père », la dignité des pauvres, etc. Cette candeur sert aussi à en faire des films très prenants et émou-vants. Un documentaire qui accompa-gne ces trois films nord-coréens raconte la vie d'américains, anciens soldats devenus interprètes permanents des rôles de « blancs occidentaux » dans tous les films. Une curiosité !

- La petite structure argentine Rizoma Films est à l’honneur, com-ment l’avez-vous déniché ? Qu’est-ce qui fait sa spécificité pour vous ?- Nous avons toujours été attentifs aux petites structures de production des films que nous programmons. Ce

sont des réseaux extrêmement utiles et intéressants. Rizoma a produit peu de films, mais de grands films dont trois ont déjà été distribués en Europe et en Suisse. C'est une structure qui prend des risques en produisant des premiers longs-métrages, par exemple l'excel-lent « Salamandra » de Pablo Aguero. Inviter une structure permet aussi de la confronter au système de produc-tion suisse. Il est intéressant de noter ce qui les différencie, et le plus sou-vent, ce qui les rapproche.

- Pouvez-vous déjà nous dire quels invités vous recevrez ?- Il faut nous tenir les pouces ! Se sont d'ores et déjà déclarés partie prenante de l'édition 2009 : Royston Tan (Sin-gapour, qui a réalisé la plus pop et déjantée des comédies musicales « 12 Lotus »); Brillante Mendoza, Auraeus Solito, Jim Libiran pour le programme de la nouvelle vague philippine ; Amat Escalante du Mexique, Kim Dong-hyun de Corée du Sud ; le Kazakh Daniyar Salamat et nous faisons tout notre possible pour que Takashi Miike vienne...

- Quel a été votre grand coup de cœur de cette sélection ?- Question difficile, il y en a toujours plusieurs ! Je dirais « Together With My

Father » pour la tendresse ; « Jay » pour sa pertinence et son humour; « Los Bastardos » parce qu'il percute et « Wonderful Town » pour son roman-tisme en trompe-l’œil.

www.blackmovie.ch

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[YG]

Retrouvez l’intégrale de l’interview sur :www.daily-movies.ch

Festival cher à l’équipe de Daily Movies, le Black Movie se concentre sur les films singuliers d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine. Maria Watzlawick, co-responsable de la programmation, nous dévoile quelques points forts de cette édition.

Présent dans la programmation avec son dernier métrage « 24city », Jia Zhang Ke sera sûrement présent à Genève pour discuter de son film avec le public. Rapide regard sur un cinéaste amené à compter. Coqueluche des festivals, icône montante en Chine, Jia Zhang Ke est le porte-étendard de la sixième génération de cinéastes chinois, poussant sur les cendres d’une cinquième vague (Zhang Yimou, Chen Kaige…) qui s’est assagi, voire à régresser pour se soumettre à une censure réactionnaire. Jia a choisi contre vents et marées, et au prix d’une lutte constante avec la censure, de filmer la Chine telle qu’elle est, avec ses forces et ses faiblesses, et de ne rien cacher de la relation

des jeunes généra-tions avec l’illustre passé national et le boom économi-que actuel.Né en 1970 dans la province du Shanxi, iI ne se destinait pas spécialement au cinéma et a d’abord commencé par suivre des études artistiques au sens large. Il est donc un artiste complet (peintre et écrivain) avant de se tourner vers

le cinéma en intégrant la Beijing Film Academy. Exploitant les possibilités de la HD, il cherche résolument à partager son regard critique sur son pays en y ajoutant de grandes qualités créatives jouant entre autres sur la durée et des plans séquences somptueux.

[YG]

Genèvedu 30/01 au 08/02

PORTRAIT : JIA ZHANG KE

Mindee Ong dans « 12 lotus » de Royston Tan

Maria Watzlawick

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LE 17 DÉCEMBRE AU CINÉMA

UN FILM DE

JÉRÔME SALLE

7festivals

tion de résultats se fera à l'occasion d'un événement spécial durant les JDS, tandis que la remise des prix (les « Quartz ») aura lieu le 7 mars, lors d'une soirée de gala d'ores et déjà annoncée comme inoubliable. Réservez la date et préparez déjà votre robe de soirée ou votre smoking !Outre les projections de films de réalisateurs suisses, les JDS sont également l'occasion de (re)découvrir l'œuvre d'un cinéaste suisse grâce à la section « Ren-contre ». Cette année, il s'agit de la réalisatrice hel-vético-canadienne Léa Pool, qui quittera Montréal le temps d'un petit séjour en Helvétie.Les JDS pensent aussi à ceux qui n'aiment pas les films

suisses en programmant quelques réa-lisations produites dans les pays limi-trophes. Et pour ceux qui trouvent que ça parle trop au cinéma, il reste encore la compétition des meilleurs vidéo-clips !Enfin, si vous pensez avoir quel-que chose à dire à ceux qui gèrent le septième art dans notre pays, ou un intérêt particulier pour les nouvelles techniques de réalisation, sachez que les JDS encouragent le dialogue entre cinéma, culture et politique. Débats, conférences, ateliers et expositions, le tout ouvert au public intéressé, seront là pour répondre à vos attentes.

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Événement cinématographique suisse de premier ordre, les Journées de Soleure ont l'avantage de se dérouler en hiver, ce qui permet

d'éviter que les journalistes préfèrent aller photogra-phier les starlettes sur la plage plutôt que d'assister aux projections dans des salles bien chauffées...Les JDS (soyons concis) sont l'occasion chaque année d'établir un panorama du cinéma suisse dans toute sa diversité, entre courts et longs-métrages, documentai-res, films d'animation ou encore vidéo-clips.Au menu de l'édition 2009, commençons par citer la double « première » qui s'annonce sur les bords de l'Aar : Un nouveau prix, le « Prix Soleure », doté de 30'000 francs, récompensera un long métrage ou un documentaire caractérisé par son humanisme et par une approche formelle convaincante. Le prix, qui s'inscrit dans une volonté propre aux JDS de traiter des sujets d'actualité, sera attribué par un jury inter-disciplinaire renouvelé tous les ans. L'autre nouveauté, c'est l'entrée en scène de la toute nouvelle « Académie du cinéma suisse », fondée au printemps 2008, qui sera l'entité désormais responsable de l'attribution du prestigieux « Prix du cinéma suisse ». La proclama-

44èmes Journées de Soleure

Retour sur le FilmarPour sa dixième édition le « Filmar en America

Latina » a proposé quatre thématiques : « regards actuels : panorama du cinéma latino-américain

récent » ; « la mémoire dans tous ses états... cinémato-graphiques » ; « fenêtre sur le cinéma chilien » et « regards du cinéma suisse en Amérique Latine ». Les spectateurs avaient un grand choix avec cent films proposés tout au long des dix-sept jours de la manifestation !De nombreux réalisateurs étaient invités pour rencon-trer le public, entre autres Juan Jose Lozano et Hol-mann Morris, (pour l’excellent documentaire helvético-colombien « Témoin indésirable ») ou les Suisses Silvana Ceschi et Reto Stamm (« La Reina del Condon » dont nous parlons en page 3). Reflet d’une région qui cherche encore la stabilité éco-nomique et politique, la plupart des films ont traité de thèmes difficiles, mais parfois avec humour tel que le film « L'année où mes parents sont partis en vacances », trai-tant de la répression politique dans les années 70 au Brésil sur fond de « Mundial » de football. Le festival proposait aussi des regards sur des sujets rarement abordés et plus inti-mes, comme « XXY » qui parle d'hermaphrodisme. A noter la soirée du 13 novem-bre à l'Alhambra qui était organisée en collaboration avec Médecins Sans Frontiè-res suisse (30% des recettes lui ont été reversés). On pou-vait y voir le film « Invisibles », collage de cinq court-métrages réalisés par cinq réalisateurs différents, dont Wim Wen-ders. C'est grâce au comédien montant qu'est Javier Bardem que ce projet a pu voir le jour. A la suite d'une rencontre avec MSF pour les besoins d'un rôle, Javier Bardem les a accompagnés lors d'une mis-sion. Afin d'aider MSF dans son action, il a souhaité pro-duire ces court-métrages, qui

témoignent pour les laissés-pour-compte du monde. Belle réussite cinématographique et humaniste, le film a reçu le prix Goya 2008. Mais il y avait aussi du plus léger avec « El camino de San Diego » (le chemin de San Diego), l'histoire d'un jeune homme fan de Maradona, le grand footballeur argentin. Le garçon va faire un long périple depuis sa forêt jusqu'à la capitale pour apporter une racine aux allures de son héros. Un film frais et touchant, qui montre toute la diversité d’un festival dont la program-mation pléthorique rend bien hommage à la créativité et à la diversité du cinéma d’Amérique latine. Longue vie au Filmar !

www.filmar.ch

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Soleuredu 19/01 au 25/01

Genève et France voisinedu 07/11 au 23/11

8 swiss made

- Tout d’abord, pouvez-vous nous raconter vos parcours ?- Olivier : Le premier film qui m’a marqué a été « Retour vers le futur », à l’âge de dix ans. C’était plus ou moins l’époque où les caméras vidéo ont commencé à être accessibles au grand public. Mon grand-père en avait une qu’il me prêtait volontiers. On partait donc dans la forêt avec des potes pour tenter de faire notre version à nous des « Aventu-riers de l'Arche perdue ». Des années plus tard à la sortie de l’école de commerce, après avoir regardé en boucle les making-of de « Alien 3 » et « Dra-cula », on s’est dit qu’il était peut-être temps de voir le cinéma comme quelque chose de plus sérieux. J’ai donc suivi les cours de la London Film School, dont je suis sorti diplômé en 1999. Ensuite ce fut du montage pour la TSR et la réalisation de courts-métrages pendant mon temps libre.- Annick : J’ai découvert « Evil Dead » à l’âge de dix ans. Evidemment, ça a été un choc. A partir de là, je suis devenue accro et tous les week-ends, j’al-lais louer des films. C’est en voyant « Le troisième homme » avec Orson Welles à l’âge de quinze ans que j’ai eu ma révélation. J’ai donc tout fait pour entrer dans le domaine du cinéma. Après des études à la New York Film Academy, j’ai longtemps ramé pour trouver un job dans le milieu. Un bref passage à la Librairie du Cinéma de Genève m’a permis de garder un contact avec ma passion. Quelques années ont passé durant lesquelles j’ai vraiment tout essayé, mais aucune porte dans le milieu ne s’ouvrait. Fina-lement, ma demande d’emploi spontanée à la 20th Century Fox de Genève a trouvé preneur. La Fox a déménagé à Zurich, j’ai suivi. Et de là, les boulots dans le ciné se sont enchaînés.

- Avec « Dead Bones » vous visitez le genre horri-fique après d’autres comme le fantastique, l’anti-cipation ou le suspense. Pouvez-vous nous expli-quer d’où vous vient cet attrait pour le cinéma de genre ?- Olivier : Quand j’ai vu « La mouche » (de Cronen-berg) à quatorze ans, ce fut une véritable baffe et j’ai réalisé que le film d’horreur n’était pas un sous-genre et pouvait nous donner des chefs-d’œuvre. C’est à partir de ce moment que je me suis vrai-ment intéressé au cinéma fantastique et aux films de genre. Le mélange que permet ce cinéma-là me passionne.

- Pourquoi et comment vous est venue l’idée de mélanger western et horreur ?- Je buvais un verre avec une amie, qui me ramenait un sac plein de DVD. Parmi ceux-ci plusieurs wes-terns et films d’horreur, les mots « western » et « cannibale » sont sortis dans la même phrase. Là il y a eu un déclic ! A partir de cet instant le scénario a commencé à naître.

- Vous avez réussi à réunir un casting incroyable pour « Dead Bones », comment s’est passée la rencontre avec deux monstres sacrés comme Ken Foree et Rug-gero Deodato ?- Annick : Pour Ken, c’était en fait assez facile. Je l’avais rencontré à deux repri-ses au festival du film de Sitges en Espagne, nous avions sympathisé. Il m’avait dit que si j’avais un projet de film, je ne devais pas hésiter à lui en parler. Il a lu le scénario et m’a écrit pour me dire que ça l’intéressait.- Olivier : Au début de l’année, Annick et moi nous sommes rendus au festival de Gérardmer, pour y rencontrer notre maquilleur en effets spéciaux et parler du projet. En regardant le programme du fes-tival, je vois que Ruggero sera présent et je me dis : qui mieux que le réalisateur de « Cannibal Holo-caust » peut jouer notre boucher cannibale ? On l’approche, lui expose le projet tout simplement, lui montre des dessins de production et tout de suite il accepte notre proposition. Il a même repoussé un vol pour une convention aux USA afin d’aider notre planning.

- Et le tournage ? Almeria est un endroit mythi-que pour tous les fans de cinéma populaire ayant grandi avec les westerns européens. Quelles sen-sations avez-vous ressenties en ces lieux ?- J’étais déjà allé sur place en repérages deux fois, avec Adan Martin, le co-producteur espagnol, donc c’est surtout lors du premier voyage que j’ai été ému d’être sur ce lieu chargé d’histoire. Ensuite il est vrai que sur le tournage, quand tout d’un coup pendant trente secondes on prend du recul et qu’on regarde son plateau, ça ne laisse pas indifférent.

Avec OLIVIER BEGUIN, réalisateur suisse de courts-métrages de genre et ANNICK MAHNERT, productrice de « Dead Bones », un mélange entre western et horreur, qui constitue leur dernière collaboration présentée au NIFFF de Neuchâtel, en juillet 2008.

Deux Suisses chez les cow-boys cannibales !

- Annick : Pour moi c’était plus du stress qu’autre chose. J’avais tellement de choses auxquelles je devais penser que sur le moment je ne réalisais pas. Ce n’est qu’une fois à l’aéroport, en attendant l’avion, que je me suis dit : mince, on a foulé le même sol et bouffé la même poussière que Leone et Eastwood.

- Quels conseils donneriez-vous à un jeune Suisse qui veut se lancer dans le cinéma dans notre pays ? - Fonce et sois prêt à encaisser les rejets. Mais ne t’arrête pas.- Olivier : Le même. Et si tu veux faire du cinéma de genre, fonce avec deux fois plus de force.

- Pour terminer, si vous devez choisir trois films qui ont durablement marqué vos imaginaires, les-quels vous viennent instantanément à l’esprit ?- Annick : « Le troisième homme ». C’est le premier film « non-horreur » que j’ai découvert au ciné-club de mon collège à Genève. « Lost Boys » de Joel Schumacher. Mon film de vampires préféré, je ne me lasse pas de le regarder. Il n’a été égalé que par « Near Dark » et « Let The Right One In ». « The Haunting » de Robert Wise. Ou comment foutre la trouille en filmant des jeux d’ombres et des portes qui claquent. Un chef d’œuvre.- Olivier : Il est difficile voire impossible de ne parler que de trois films, mais je dirais : « Angel Heart », il reste mon film préféré depuis plus de quinze ans. « Le bon, la brute et le truand », un film parfait et le plus grand western du monde. Et « Mad Max », pour son mélange d’action et d’émotion.

www.dead-bones.com[JYC]

Retrouvez l’intégrale de l’interview sur :www.daily-movies.ch

– Time with Nyenne (2000)

– Si vous le voyez, tuez-le de ma part ! (2002)

– Naufrage (2006)

– Dead Bones (2008)

Pour plus d’info sur ces films, visitez le site Internet : www.chaoticlock.com

Les autres courts-métrages d’Olivier Beguin

Gros plan sur...

Naufrage

Annick Mahnert et Oliver Béguin encadrent leurs acteurs de « Dead Bones »

Arie Verveen (« Dead Bones »)

l’illustre Ken Foree (« Dead Bones »)

Sans titre-1 1 19.09.2008 17:12:29

9

10 dvd

Emil est secrètement amoureux de Larissa, une chanteuse à succès. Timide et solitaire, il n’attire pour-tant pas l’attention de la jeune fille. Alors, quand une nuit ils se rencontrent dans un bar où Larissa lui demande spontané-ment de « jouer » son copain devant ses parents, Emil accepte sans trop hésiter. Il ne se doute nullement de ce qui l’attend. Peu de temps après, Emil apprend la mort de Larissa. Tout d’abord sous le choc, le jeune homme s’ins-talle petit à petit dans son « rôle », se faisant même « adop-ter » par la famille de Larissa. Mais les choses se compliquent grandement quand Emil tombe amoureux de Nora, la sœur de Larissa…« Der Freund » est le premier long-métrage de Micha Lewinsky, talen-tueux scénariste d' Outre-Sarine. Auteur de « Sternenberg », gros succès chez nos voisins suisses allemands,

le jeune artiste passe ici brillamment le pas de la réalisation. Développant des thèmes graves comme la mort, le

suicide, le chagrin ou encore l’amour avec une étonnante maturité, Micha Lewinsky réussit surtout à instaurer une aura de légèreté à son film, un cer-tain détachement par rapport aux poids des situations et beaucoup de compassion envers ses personnages inhabituels dans ce genre d’histoires, faisant toute la dif-férence. Mélancoli-

que et très bien joué, Philippe Graber étant d’une justesse déconcertante, « Der Freund » est une belle décou-verte de notre cinéma suisse trop sou-vent oublié. De plus, le film de Micha Lewinsky représentera la Suisse aux Oscar 2009 à Hollywood.

[JYC]

Notre avis 8/10

La mélancolie de Haruhi suzumiyaDer Freund■ De Micha Lewinsky, avec Johanna Bantzer, Philippe Graber, Emilie Welti■ Frenetic / Max Vision

■ box 1 et 2, Kyoto Animation■ Kaze

Bien que belle, douée et intelligente, la plupart des camarades d’Haruhi Suzumiya la considèrent comme une fille froide. Mais au contraire, Haruhi adorerait se faire des amis ! Il suffirait juste que ce soient des extra-terrestres, des voya-geurs temporels ou des Espers ! Suite à des discussions avec Kyon, la seule personne à qui elle daigne parler, elle décide de lancer un nouveau club : la Brigade SOS. Après avoir réquisitionné un local et recruté quel-ques membres, elle est prête à se lancer à la découverte de tous les mystères du monde.Drôle et bon enfant, cette série est surtout remarquable pour l’engoue-ment qu’elle a suscité au Japon et sur Internet. Bien que courte (14 épisodes), elle a donné lieu à un phé-nomène d’une ampleur impression-nante (tapez « Hare Hare Yukai » sur un moteur de recherche pour voir). Outre des situations déjantées, de

nombreux clins d’œil à des séries ultra-connues, comme Gundam ou Touch, et la chorégraphie du générique de fin déjà culte, une des particularités

de « La mélancolie de Haruhi Suzu-miya » est de n’avoir pas été diffusée dans un ordre chronologi-que. Quoiqu’un peu déconcertant, la série reste compréhensi-ble et cela colle bien avec l’esprit décalé et excentrique de cet anime. Malheureuse-ment, cette particu-larité n’est pas reprise dans les éditions DVD et les épisodes sont présentés dans

l’ordre chronologique. Adaptée du premier tome d’une série de romans de Nagaru Tanigawa, « La mélancolie de Haruhi Suzumiya » est un petit ovni dans l’univers de la japanima-tion. Pour tous les amateurs de para-normal et d’ambiances décalées !

[PH]

Notre avis 8/10

Les Chroniques de narnia 2 : Le Prince Caspian

Des millénaires ont défilé à Narnia depuis la venue des Pevensie, et les Telmarins (comprenez « les vilains méchants ») ont anni-hilé les Narniens. Le roi Miraz règne sans pitié sur ce monde, quitte à mettre hors-jeu son rival, le prince Caspian. Celui-ci rap-pelle alors les rois et reines de Narnia pour lui venir en aide. Ces derniers venaient jus-tement de se réhabi-tuer à leur nouvelle vie londonienne, un an après avoir rencontré Aslan... Vous suivez toujours ?On prend les mêmes... et on recommence. Edmund, Lucie, Peter et Susan vont de nouveau avoir à affronter un vilain méchant : après la sorcière blanche qui attrape les petits avec des bonbons, voilà le roi Miraz assoiffé de pouvoir. Retour des centaures, des nains, des animaux qui parlent et des arbres mouvants.

Retour également des gamins héros et des batailles épiques longues comme le bras, tout cela dans une ambiance

plus sombre que le premier volet de la saga. Un chan-gement bienvenu, car il donne plus de maturité aux personnages, et un peu plus d'énergie au film. Néan-moins, la bataille devient longue, répétitive et peu instructive. A voir si on a aimé le pre-mier... Question bonus, la version collec-tor est à conseiller pour mieux se

plonger dans l'univers épique et fantas-tique de C.S Lewis. Et ça fait toujours plaisir de voir, pour une fois, un DVD avec des bonus qui en valent la peine.

[LN]

Notre avis 7/10

■ DE Andrew Adamson, Avec William Moseley, Georgie Henley, Skandar Keynes, Anna Popplewell■ Walt Disney Pictures / Buena Vista

sur écoute, saison 5

Pendant cinq saisons cette saga nous aura emmenés découvrir l’envers du rêve américain, en parcourant Balti-more, ville embléma-tique de la déliques-cence urbaine qui touche les Etats Unis. Dans la première les auteurs analysaient le trafic de drogue et la guerre sans espoir que lui mène une police impuis-sante. Etonnam-ment, la deuxième nous conduisait sur les docks tombés en désuétude, pour y toucher le malaise des cols bleus. Dans la troisième c’est la dimension politique qui prenait le dessus, avec son cortège de corruption et de compromissions ; pour la quatrième c’est le rôle central d’une école à l’abandon qui est mis en exergue. Pour cette ultime saison, les médias passent à la moulinette, pour leur incapacité à montrer l’état d’ur-gence dans lequel se trouve le pays.

David Simon, ancien reporter au Balti-more Sun, et Ed Burns, ancien flic puis

prof, savent de quoi ils parlent et cela se sent à chaque ins-tant. Aidés par des acteurs parfaits, « Sur écoute » ne prend pas partie entre dealers, flics et politiciens en montrant sim-plement l’Amérique telle qu’elle est : une nation qui a oublié ses banlieues pauvres n’ayant rien à envier au Tiers Monde. Tel-lement plus qu’un énième « cop show », « The Wire » (en VO) est une tragédie sha-

kespearienne dont le dernier acte est cruel : de nombreux personnages que nous avions pris en affection meurent et la morale n’est pas sauve, loin de là. Une série qui rentrera au panthéon des chefs d’œuvre, j’en fais le pari.

[YG]

Notre avis 10/10

■ De David Simon et Ed Burns, Avec Dominic West, Wendell Pierce, Deirde Lovejoy, Michael K. Williams, Jamie Hector, Aidan Gillen■ Warner Home Video

Indiana Jones et le royaume du Crâne de Cristal

Les LivresDouze volumes – éditions MiladyRob MacGregor volumes I à VIMartin Caidin volumes VII et VIIIMax Mac Coy volumes IX à XII

Notre avis 6/10

Indiana Jones est l’un des aventu-riers les plus populaires du cinéma moderne. Sa passion pour l’archéolo-gie et les jolies femmes, son chapeau, son humour aussi cinglant que son célèbre fouet, et sa désinvolture ont marqué toute une génération. Après une pause de dix-neuf ans, le qua-trième volet des aventures d’Indy sor-tait au cinéma en mai dernier. Retour sur « Indiana Jones et le royaume du crâne de crystal » à l’occasion de sa sortie en DVD. Comme on ne change pas une équipe qui gagne, on retrouve le trio Steven Spielberg à la réalisation, Georges Lucas au scéna-rio, et forcément Harrison Ford dans le rôle d’Indy. L’action se situe en 1957. Suspecté de trahison par le gouvernement, Indy est supendu de ses fonctions par le doyen de son collège. Il rencontre alors Mutt (Shia Laboeuf), un jeune motard avec qui il se lancera à la recherche du fabuleux crâne de Crystal d’Akator. L’aventure les mènera de l’Ouest des Etats-Unis au Pérou et ils se mesure-ront à une délégation d’agents soviéti-ques (on est en pleine guerre froide). A leur tête la redoutable Irina Spalko

■ Un film de Steven Spielberg, Avec Harrison Ford, Cate Blanchett■ Miramax / Paramount Vantage

(Cate Blanchett) prête à tout pour trouver la première la précieuse reli-que. Une aventure sympathique, avec des rebondissements, des méchants très méchants, une femme fatale et un héros plein de ressources. Bien qu’il ne parvienne pas à nous faire oublier « Les aventuriers de l’arche perdue » ou « Indiana Jones et la dernière croi-sade », ce film est un agréable moment de détente tout public. Pour combler les accros, les éditions Milady, label indépendant des édi-

tions Bragelonne, lui consacrent une série de douze ouvrages. Et même si ce n’est pas de la grande littérature et que la construction des intrigues est souvent faite du même moule, c’est un assez bon reflet des films. Du côté des auteurs, à noter que Martin Caidin est le papa de « L’homme qui valait trois milliards » et de « Super Jaimie » et que Rob MacGregor, auteur de SF et de fantasy, est un passionné d’archéo-logie, qui a visité tous les lieux où Indy a tourné et que c’est après avoir adapté le script d’« Indiana Jones » et la dernière croisade qu’il a écrit les six premiers romans de la série.

Concours : gagne l’intégrale des 12 livres ou un exemplaire de la novélisation de « Le Royaume du crâne de cristal » en écrivant à [email protected]

[RC]

Notre avis 7/10

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Crimes à oxford■ De Alex de la Iglesia, avec Elijah Wood, John Hurt■ Pathé / Dinifan

Le titre évoque l’ambiance feutrée de la vénérable cité universitaire. Martin arrive des USA afin de suivre l’en-seignement du professeur Seldom, philosophe et mathématicien quasi légendaire. L’étudiant est plein d’ad-miration envers son maître, mais une rivalité s’installe entre eux. Lorsqu’un premier meurtre est commis dans leur entourage, bientôt suivi d’autres, ils devront travailler ensemble pour démasquer un tueur obsédé par les chiffres et les suites logiques. Rien n’est simple dans ce thriller intel-ligent et manipulateur, où chaque personnage est un suspect plausible. Sans oublier l’humour noir, toujours présent dans l’œuvre d’Alex de la Iglesia, qui a choisi le dépaysement et la sophistication pour ce film adapté du roman de l’écrivain argentin Guillermo Martínez.

[IA]

Notre avis 8/10

Desperate Housewives, saison 3■ De Marc Cherry, avec Marcia Cross, Teri Hatcher, Eva Longoria et Felicity Huffman■ Buena Vista Home EntertainmentLes femmes au foyer pas si désespérées reviennent pour une troisième saison de qualité aux multiples intrigues. Le fil rouge est cette fois-ci le lourd passé du nouveau mari de Bree, le trouble Orson Hodge. Outre ce mariage, elle devra gérer la grossesse non désirée de sa fille et le retour de son fils après son abandon. Côté Susan, Mike est dans le coma et elle se lie avec Ian, un richissime Britannique. Mais Mike se réveille… Lynette doit gérer l’arrivée de l’ancienne aventure d’un soir de son mari et de la fille qui en est née, son changement de carrière et un employé qui ne la laisse pas indifférente. Quant à la volcanique Gabrielle, elle divorce de Carlos et se remarie dans la foulée ! Une série toujours aussi plaisante.

[YG]

Notre avis 7/10

Barakat !■ De Djamila Sahraoui, avec Rachida Brakni, Fettouma Bouamari, Zahir Bouzerar■ Les films du paradoxe / Willy Lugeon En Algérie, pendant les terribles années 90, Amel est médecin urgentiste. Après avoir amené le fils de sa voisine en urgence à l’hôpital, elle rentre chez elle et n’y trouve pas son mari journaliste. Ignorée par une police blasée, elle se rend, sur les conseils de son voisin, à un maquis du GIA pour le chercher. Sa collègue et amie Khadidja, qui a vécu la guerre d’indépendance et en garde un caractère bien trempé, décide de l’ac-compagner. Pour sa première fiction, la documentariste Djamila Sahraoui nous offre un road movie contemplatif parfois longuet et aux dialogues mala-droits, qui transpire la lassitude et la tristesse, et prend son envol avec l’arri-vée du personnage du vieil homme. Un premier film encourageant, qui n’épar-gne pas les hommes.

[YG]

Notre avis 5/10

Chasseurs de dragons■ De Guillaume Ivernel et Arthur Qwak, avec les voix de Patrick Timsit, Vincent Lindon et Amanda Lear■ BAC Films / 369 Club PlusQuand Gwizdo et Lian-Chu rencon-trent Zoé, ils voient en elle la possi-bilité, enfin, de se refaire une santé financière et d’acquérir la ferme dont ils rêvent. Mais la quête à laquelle les soumet l’oncle de Zoé sera quelque peu ardue pour des chevaliers ama-teurs dans leur genre. Face au dragon Bouffe-Monde près de se réveiller, les deux acolytes et leur mini bestiole bleue semblent loin de faire le poids… Film d’animation français adapté de la série du même nom, « Chasseurs de dragons » ne propose pas un scénario très original mais porte son intérêt dans son univers d’îlots de terres flottants et dérivants au hasard. L’animation est magnifique, mais l’ensemble va un peu trop vite et joue exagérément sur l’ac-tion et la vitesse.

[VG]

Notre avis 6/10

one Piece, box 2■ De Toei Animation■ Kana Home Video

Maintenant que Luffy et son équi-page ont découvert la véritable identité du majordome de Kaya, ils doivent sauver le village qui menace d’être rasé par les pirates. Après toutes ces péripéties, la bande à Chapeau de Paille reprend la mer et atteint un drôle de navire-restaurant sur lequel ils rencontrent Sanji, futur person-nage-clé de l’équipage de Luffy. Avec ce nouveau box, le plus célèbre des pirates de l’univers manga nous offre à nouveau des histoires pleines de rebondissements et d’humour. L’équipage s’étoffe de plus en plus et commence à ressembler à quelque chose. Entre action et délire, on en profite pour faire un petit tour dans le passé des personnages, histoire de comprendre comment ils en sont venus à prendre la mer. Avis à tous les flibustiers en mal d’aventures, si voulez changer d’air engagez-vous sur le Vogeu Merry !

[PH]

Notre avis 8/10

The Mist■ De Frank Darabont, Avec Thomas Jane, William Sadler■ Ascot Elite

Spécialiste incontesté du genre, Frank Darabont nous fait partager sa vision sur les croyances humaines et sur la résistance psychologique d'un être humain. En adaptant sur grand écran l'une des fameuses nouvelles de Stephen King, le réalisateur nous propose un voyage mystérieux, sadi-que et très ténébreux que vivent les clients d'un supermarché dans un village côtier du Maine, lorsqu'ils sont bloqués à l'intérieur par un mys-térieux brouillard peuplé d'étranges créatures. Stress, folie humaine et incompréhension sont les ingrédients de ce repas qui est à consommer sans modération. Un film qui aurait large-ment mérité de rester plus longtemps dans nos salles helvétiques mais qui, pour une raison aussi étrange qu'un roman de Stephen King, a disparu très rapidement des écrans. Un DVD salutaire donc !

[CM]

Notre avis 7/10

Dutti Mister Migros■ De Martin Witz, avec les interventions de Pierre Arnold, Charlotte Hug, etc.■ Frénétic / Max Vision

Ce documentaire passionnant retrace l’extraordinaire parcours de l’homme qui inventa la Migros, l’éminent Gottlieb Duttweiler, surnommé Dutti. Proposant de nombreux documents d’archives associés aux interventions de plusieurs personnes ayant côtoyé, analysé ou simplement travaillé avec Duttweiler, le film de Martin Witz n’est jamais redondant. Par un montage intelligent (excellente idée d’utiliser des interviews inédites de Dutti en voix off), une musique jazzy agréable et surtout un certain recul par rapport à son sujet, n’abor-dant pas uniquement les côtés posi-tifs de l’homme, le cinéaste donne un certain rythme aux images et offre un portrait captivant de la Suisse du siècle passé. Riche en enseignements pour la nouvelle génération…

[JYC]

Notre avis 6/10

Iron Man■ De Jon Favreau, Avec Robert Downey Jr., Gwyneth Paltrow■ M6 Vidéo / Disques Office

Tony Stark, Géo Trouve-Tout incroya-blement doué, vendeur d’armes et play-boy milliardaire, est enlevé en Afghanistan. Contraint par ses ravis-seurs de fabriquer une arme surpuis-sante, il élabore dans le plus grand secret une armure redoutable qui lui permet de s’échapper. Il décide très vite de la perfectionner pour se mettre au service de la justice. Jon Favreau, honnête faiseur de comédies familia-les, a eu la bonne idée de faire appel à l’excellent Robert Downey Jr. pour incarner à l’écran son Iron Man. Le jeu de l’acteur dynamite à lui seul un film qui ne brille certes pas par l’origi-nalité de sa mise en scène. Son sens de la dérision et son impertinence don-nent corps et âme à un Tony Stark à la psychologie bien plus étoffée que celle de la plupart des super-héros. Une bonne surprise !

[ThB]

Notre avis 7/10

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Les comédies sexy italiennes des années 70L’infirmière de nuit – La prof à la plage – La flic chez les poulets – La flic à la police des mœurs

Il fut un temps, béni des Dieux, une époque où les films se voyaient en salles exclusivement, où la vidéo n’était encore que du domaine du rêve, une époque où l’Italie produisait des films comme d’autres des voitures. Parmi tous les genres que nos voisins transalpins ont visités, pervertis, glo-rifiés et même trahis durant des décennies, les comédies sexy des années 70 occupent incontes-tablement une place de choix dans le cœur et le subconscient de tous les « bisseux » de la terre.Souvent sans queue ni tête, ces métrages « sur-réalistes » (on peut le dire !), partaient dans un joyeux « n’importe quoi » jouissif faisant fi de la moindre cohérence où les gags plus consternants les uns que les autres parvenaient à déclencher une hilarité confondante. Petite précision d’usage avant de vous ruer sur ces « chefs d’œuvres » d’une autre dimension : un état d’esprit post-adoles-cence situé entre 12 et 14 ans d’âge mental est fortement conseillé pour pleinement apprécier les péripéties et autres grimaces loufoques d’une irrésistible nullité, tout l’intérêt de ces moments de purs bonheurs coupables.Principales attractions de ces bandes déviantes, une armada de beautés naturelles dévêtues bien loin des bimbos siliconées actuelles, ainsi que des acteurs « faire-valoir », véritables bouffons ne reculant devant aucune facétie pour amuser la

galerie. Dans la première catégorie on trouve des actrices certes peu connues sous nos latitudes, mais qui à coup sûr ont su imprimer la rétine de plus d’un spectateur ayant découvert les choses de la vie dans la pénombre d’une salle obscure. La sublime Edwige Fenech, la sculpturale Gloria Guida ou encore l’affolante Anna Maria Rizzoli, ont toutes personnalisé infirmières, flics et autres profs, autant de fantasmes purement masculins dont leurs plastiques parfaites hantent encore les mémoires.Dans la seconde, des acteurs aux faciès incroya-bles, tels Alvaro Vitali ou Lino Banfi entre autres, étaient les têtes à claques sympathiques jamais à court de grimaces, sur-jouant à l’extrême des situations déjantées. Véritables stars dans leur pays, ces comédien(ne)s ont cachetonné pendant de nombreuses années dans ces comédies sexy pour la plus grande joie des spectateurs.Les DVD édités par BAC vidéo sont une aubaine pour (re)découvrir tout ce pan de culture popu-laire. Alors n’hésitez plus, offrez-vous un moment de pure détente « bas du front »… croyez-moi, ça fait drôlement du bien…

[JYC]

Notre avis 9/10

■ De Michele Massimo Tarantini, Mariano Laurenti, avec Edwige Fenech, Gloria Guida, Alvaro Vitali■ BAC Vidéo / 3-6-9

■ De Tom Fontana, Avec Terry Kinney, Lee Tergesen, J.K. Simmons, Eamonn Walker■ Paramount / Rainbow Video

Nous avions laissé Em City, la section expéri-mentale de la prison de haute sécurité d’Oswald (OZ pour les intimes), sous le choc de la mort d’un de ses membres les plus respectés. Pourtant la vie continue, avec son lot de meurtres, de tra-hisons et parfois aussi de rédemptions. Cepen-dant ne vous attendez pas à trop de miracles, nous parlons d’Oz après tout… Cette sixième et dernière saison s’attache plus aux personnages et à leurs destins, qu’à la dé-nonciation d’un système pénitentiai-re injuste, archaïque et qui s’auto-ali-mente, comme ça a pu être le cas dans les excellentes trois premières saisons. On peut le comprendre, les auteurs ayant largement fait le tour des iné-galités sociales et raciales conduisant à une surpopulation carcérale chroni-que, mais cela nuit un peu à l’intérêt de cet ultime chapitre. Le charme d’« OZ » réside dans ce subtil équili-bre entre des personnages profonds et attachants (même les plus négatifs), le suivi des complots entre factions de détenus et la dénonciation d’un

système inique. Ici ce sont surtout les deux premiers aspects qui vont être suivis pour un bilan très pessi-miste. En effet, la machine va finir par broyer de nombreux personna-ges emblématiques, que le spectateur regrettera plus ou moins. D’autres gâcheront des secondes chances ines-pérées et ne trouveront jamais l’ab-solution. La série finit comme elle a commencé, avec les mêmes injusti-ces, les mêmes jeux de pouvoir, seuls les acteurs changent…

[YG]

Notre avis 7/10

oZ, saison 6 La Zona

Mexico City. Par une nuit d’orage, trois jeunes défavorisés des quartiers pauvres pénètrent dans une riche cité résidentielle entourée de murs et de barbelés, proté-gée par un service de sécuri-té privée. « La Zona » repré-sente pour ses habitants un « havre » de paix ultra sécu-risé. Quand le cambriolage d’une maison tourne mal, ces derniers mettront tout en œuvre pour faire justice eux-mêmes sans avertir la police…« La Zona » constitue une claque autant visuelle que morale laissant le spectateur épuisé au terme d’un final éprouvant. L’approche de Rodrigo Plá, dont il s’agit du premier long-métrage, bien que très sombre, s’avère d’une intelligence rare. Le cinéaste évite trop de fiori-tures pour concentrer son regard sur ce microcosme pareil à bien des banlieues de par le monde où le désir de sécurité se transforme lentement en paranoïa gan-grénée par la peur.Le traitement proche de l’anticipation opté par Rodrigo Plá participe grande-ment à la réussite du film. Condensant son récit dans un espace hors du temps renforcé par un éclairage très sobre et de nombreux plans vus à travers les caméras de surveillances disséminées dans « La Zona », il propose un regard

cruel sur la nature humaine acculée dans ses derniers retranchements. Le constat est effrayant ! Pourtant, le ci-

néaste a l’immense intelligence de ne pas condamner son personnage prin-cipal, l’adolescent Alejandro vivant au sein de « La Zona », le seul à ressortir de cette zone d’ombre avec dignité après avoir pris ses responsabilités.

[JYC]

Notre avis 8/10

■ De Rodrigo Plá, avec Maribel Verdu, Daniel Gimenez Cacho■ Frenetic / Max Vision

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14 il faut l’avoir vu !

Ecoutez c’est du muet■ De Louis Feuillade, avec Edouard Mathé, Marcel Levesque, Musidora■ Gaumont / Disques Office

Pour notre deuxième incursion dans le fasci-nant monde du muet, nous vous proposons de découvrir une œuvre hypnotique du 7ème

art français. Réalisé voici presque cent ans (1915), ce serial de dix épisodes supporte remarquablement bien les années. Son influence résonne encore de nos jours.

Après avoir été le premier cinéaste à porter à l’écran Fantômas, le personnage de Marcel Alain et Pierre Souvestre, Louis Feuillade se lançait à nouveau deux ans plus tard dans une histoire criminelle contant les méfaits d’une bande de brigands, surnommés « Les vampires », pourchassés par le journaliste Philippe Guérande et le fidèle Mazamette dans le Paris du début de siècle.

Riches en rebondissements, comme le vou-laient les serials de l’époque, les péripéties sont menées tambour battant à un rythme effréné, offrant des séquences incroyables de créativité.

« Les vampires » c’est également (et surtout) le personnage de la méchante, Irma Vep, jouée par Musidora. Encore un personnage entre le baroque et le gothique, qui influença

multitude d’artistes se souvenant de son charme vénéneux et sensuel derrière une combinaison collante noire du plus bel effet, considérablement osée pour l’époque.

A l’occasion de cette magnifique édition DVD reprenant les dix épisodes restaurés plus quelques autres raretés, le compositeur Eric Le Guen, spécialiste du muet, a écrit une époustouflante partition de près de 6h30 pour accompagner les images inoubliables de Feuillade. Indispensable !

[JYC]

«Les vampires»

Le 27 septembre dernier dispa-raissait Paul Newman. Avec lui s’éteignaient les plus beaux

yeux du cinéma américain, une véri-table légende hollywoodienne dont la carrière cinématographique de près de cinquante ans était émaillée de très nombreux films, entre autres « La chatte sur un toit brûlant » (1958), « Butch Cassidy et le Kid » (1969), et « L’arnaque » (1973). Alors, c’est vrai, on aurait pu vous parler de ceux-là. Mais on ne le fera pas car l’un de ses meilleurs rôles lui fut donné en 1967 avec « Luke la main froide » grâce auquel il a obtenu un Oscar.Nos films préférés on les découvre la plupart du temps par hasard. Celui-ci ne déroge pas à la règle. La première fois que je l’ai vu, je n’étais pas bien grand, mais suffisamment quand même pour voir le film de deuxième partie de soirée lors de la malheureu-sement disparue « Dernière Séance » le mardi sur FR3. J’étais déçu, ce n’était pas un western. Non, pas de John Wayne, très à la mode à l’époque, pas de cow-boy, mais un prisonnier révolté, un certain Paul Newman. Et quel personnage ! Pas

de six-coups, pas de lasso, mais un culot, un humour, un charisme, et un prénom, Luke, qui revenait tout le temps. Le choc !

un rejet systématique de l’ordre

Au cours d’une soirée arrosée, Luke arrache un nombre intéressant de parcmètres. Suffisamment pour

écoper de deux ans de travaux forcés dans un bagne de Floride. Après une période d’observation et d’af-frontement, il va se mettre tous ses congénères dans la poche, et devenir un leader respecté et aimé. Avec les gardiens de prison, en revanche, c’est une toute autre histoire. Luke consi-dère comme injuste son incarcération et rejette systématiquement, qui plus est avec insolence, les règles arbitrai-res édictées par le personnel péniten-tiaire. Il répond mal, tente de s’éva-der, y parvient, une fois, deux fois malgré les sanctions graduelles qui l’attendent : isolement, privation de nourriture, chaînes aux pieds, jusqu’à l’affrontement final.Tout cela paraît simple, mais il y a un je-ne-sais-quoi de plus dans ce film. Un mélange de simplicité, de tristesse, et de désenchantement. Car Luke se bat, mais hélas vainement contre tout un système qui n’est pas fait pour lui. Il lutte pourtant, tente de renverser les tendances, tente de faire bouger les choses, mais inélucta-blement perd pied, et voit davantage d’obstacles dressés sur sa route. C’est d’autant plus difficile pour le spec-

tateur carrément acquis à sa cause devant son sourire qui ne le quitte jamais. Il prend des coups, il sourit. Il gagne un concours improbable (manger cinquante œufs en une heure !), en est épuisé, mais sourit encore. Il voit sa mère pour la der-nière fois, il sourit toujours. Il reçoit un ordre qu’il trouve grotesque, il sourit. Même quand il est trahi, il sourit inlassablement.

De magnifiques images

Si on parle de Paul Newman, n’oublions pas non plus les autres acteurs. George Kennedy, alias Dra-gline, grand benêt sympathique de la prison et ancien chef de file de tous les prisonniers, dont le prénom préféré est… (je vous laisse deviner lequel…) qu’il doit bien prononcer une bonne cinquantaine de fois. Cette performance lui valut d’ailleurs un Oscar du meilleur second rôle. Et le capitaine aux lunettes noires, constamment vissées sur son visage, campé par un Strother Martin, qui ne laisse passer aucun sentiment. Le réalisateur Stuart Rosenberg est éga-lement à féliciter. Il a su bâtir un film esthétiquement réussi comportant des scènes mythiques.

« Luke la main froide », c’est aussi le combat pour le leadership entre Luke et Dragline, remporté aux poings par le second, le plus costaud mais moralement gagné par Luke qui « revenait avec rien, au bluff ». C’est aussi le fameux pari : cinquante œufs mangés en une heure. Ce sont toutes ces scènes de travaux forcés, vains et difficiles, sur le bord de la route sous une chaleur accablante et encore une musique de fond impeccable (merci Lalo Schifrin !), qui donne un côté daté mais très authentique au film. C’est enfin le sourire de Paul Newman, sourire extraordinaire d’un acteur étonnant. A l’instar de Luke, il s’est évadé. Espérons que la sanction ne soit pas trop rude.

[EB]

« Luke la main froide »

15chroniques bonordwand■ Christian Kolonovits■ Milan Music

■ Voici LA découverte du mois ! La bande originale du film « Nord-wand », grosse production allemande sur une expédition dans l’Eiger par des militaires bavarois en 1936, puise allègrement dans le registre de l’œuvre symphonique en utilisant un orchestre ample et majestueux.Tantôt grave, tantôt romantique, le score reste toujours épique avec de belles envolées musicales virevoltantes, haletantes, reproduisant à mer-veille la menace et la verticalité de la Montagne Reine. En optant pour l’orchestre, le compositeur autrichien Christian Kolonovits démontre d’une part toutes ses qualités d’arrangeur musical, dont de grands noms de la musique mondiale ont profité, et d’autre part d’une certaine aisance envers la gestion judicieuse des différents instruments. Pour ajouter une touche personnelle originale à l’ensemble, le compositeur fait intervenir dans certains morceaux (« Hinterstoisser Quergang », « Toni gibt auf »), le bruit d’un marteau heurtant le métal parmi les déferlements de cuivres et de cordes avec un effet surprenant.

[JYC]

Notre avis 9/10

Body of Lies■ Marc Streitenfeld■ Varese Sarabande

■ Marc Streitenfeld est déjà l’auteur de deux scores pour le réalisateur Ridley Scott : « Une grande année » et l’épique « American Gangster », tous deux parus en 2007. Pour « Body of Lies », thriller politique nerveux ayant le terrorisme pour toile de fond, le compositeur a choisi de privilégier les ambiances orientales (surprise !). La plupart des titres sont ainsi basés sur un tapis de percussions ethniques que viennent survoler quelques lignes de cordes peu inspirées. Tout sauf dynamique, franchement répétitive, la musique de Marc Streitenfeld semble peiner à exister sans les images du film qu’elle accompagne. Si les mélodies se font rares, certaines ambiances se dégagent toutefois de l’ensemble : ainsi la guitare d’« Aisha » a des petits airs d’Ennio Morricone ; les vio-lons d’« Al-Saleem » rappellent par moment le travail de David Arnold sur les derniers James Bond. Un album peu consistant au final mais qui se consomme tout de même avec plus de plaisir que la B.O. de « High School 3 ». (Mais là, on s’égare.)

[ThB]

Notre avis 5/10

Burn after reading■ Carter Burwell■ Focus Features

■ Fidèle à lui-même tout comme à sa collaboration avec les frères Coen, Carter Burwell démontre une nou-velle fois tout le talent qui le carac-térise. Possédant un style instantané-ment reconnaissable, le compositeur utilise toujours percussions, cordes et piano avec une virtuosité réjouissante pour un résultat diablement effi-cace. Comme les cinéastes pour le film, Carter Burwell a choisi d’opter pour une direction musicale lorgnant par moment vers le burlesque, sans pour autant oublier que le récit s’approprie le film d’espionnage paranoïa-que en le distordant afin de le plier à l’imagination débordante des frères Coen. Illustrant le suspense par des plages aux ambiances lourdes (« Night Running », « I Killed A Spook », « Who Are You ? »), la musique manipule constamment le spectateur par rapport aux images qu’il voit à l’écran. « Burn After Reading » est le parfait exemple du film où la musique devient un élément primordial de l’histoire, fusion rendue possible grâce à la longue et fructueuse collaboration de ce trio d’artistes en totale adéquation. [JYC]

Notre avis 8/10

Terminator 2 : Judgment Day■ Brad Fiedel■ Varèse Sarabande■ Dans la catégorie des films cultes, on trouve bien sûr « Ter-minator » et en particulier la deuxième mouture qui est souvent perçue comme la meilleure de la trilogie. De plus le compositeur de la musique du premier et du second volet est Brad Fiedel. Qui ? Brad Fiedel. En effet, il n’est pas très connu, en tout cas pas par le grand public. Il faut reconnaître qu’il n’a pas fait beaucoup d’autres musi-ques de films et qu’elles ne sont pas restées dans l’histoire du cinéma (il a composé la musique de « True Lies » et de « Johnny Mnemonic »). Résultat : une bande-son un peu fade, qui manque de relief, la musique étant trop répétitive. A l’écoute de l’album, certains titre sortent tout de même du lot, le thème principal bien évidemment (« Terminator 2 Theme »), « Sarah On The Run », « Trust Me », « John & Dyson Into Vault », « Swat Team Attack » et « It’s Over (« Good-Bye ») ». Un bon film avec une musique aux sons synthétiques qui plaira à certains. Les autres seront certainement déçus.

[PAS]

Notre avis 6/10

Pineapple express■ Divers artistes■ Lakeshore Records■ A film déjanté, compilation explosive… à défaut de véritable score ! Tout y est dans cet album : rap (Cypress Hill, Public Enemy), rock vintage (Huey Lewis & the News), jazz (Moondog & the London Saxo-phonic), reggae (Peter Tosh), rock’n roll (Mountain), et j’en passe. Pour la partie purement score, Graeme Revell est représenté avec deux morceaux qui dépotent grave. A grand renfort de synthétiseurs et de riffs de guitares électriques hystériques, le compositeur nous en met plein les oreilles. A l’instar du film (du fun en barre), cette bande originale, sans être très ori-ginale, remplit parfaitement son cahier des charges : divertir. Que deman-der de plus me direz-vous ? Et bien un peu plus de consistance ! N’est pas Tarantino qui veut ! Bien que certaines chansons soient un pur bonheur à écouter, « Hilawe » de Arthur Lyman ou encore ce « Bird’s Lament » aux saxophones enthousiastes, l’ensemble ne se démarque jamais de la plupart des compilations « from the movie » qui inondent le marché de la musique de films. Vite écouté, vite oublié !

[JYC]

Notre avis 4/10

Quantum of solace■ David Arnold■ Sony BMG■ Depuis « Demain ne meurt jamais », le compositeur britannique David Arnold a repris le flambeau musical de son mythique compa-triote John Barry sur la célèbre série de l’agent au double 0. Ne surpas-sant jamais son « maestro », David Arnold réussit pourtant à chaque nouvelle aventure de 007 une belle performance énergique et rythmée, invi-tant régulièrement plusieurs thèmes de la saga remis au goût du jour (« The palio », « Oil Fields »), sans toutefois briller par son originalité. Faiseur hon-nête, Arnold ne possède malheureusement pas la classe d’un John Barry pour transcender le personnage « Bigger Than Life » que représente James Bond. Toujours très efficace dans les morceaux d’actions (« Time To Get Out », « Target Terminated »), le compositeur manque cruellement de moyens et surtout de splendeur musicale dans les moments plus intimes, demandant une certaine désinvolture, qui faisaient tout le charme de certains scores de Barry. « Quantum of solace » reste néanmoins une B.O. qui s’écoute sans déplaisir. On ne dira pas de même de la traditionnelle chanson titre !

[JYC]

Notre avis 6/10

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La difference ? Elle est naturelle !

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16 Nanar, mon amour !En 1982, Enzo G. Castellari,

spécialiste du bis et du nanar transalpin, est à la recherche

d’un héros pour son prochain film, « Les Guerriers du Bronx ». Il recrute un jeune inconnu dans la salle de muscu de son quartier, Marco Di Gregorio, qu’il rebap-tise promptement Mark Gregory pour l’exporta-tion, et l’envoie s’ébaudir au milieu de figurants gri-maçants dans des terrains vagues new-yorkais censés figurer le Bronx du futur. L’effet est saisissant : avec une expressivité que ne lui envierait pas une huître mazoutée, Marco se révèle aussi crédible en meneur d’hommes charismatique qu’un caniche rose en chien d’attaque et suffit à nanardiser tout le projet. Pourtant, le film se révèlera un vrai succès et une suite verra le jour, pour le plus grand plaisir des amateurs déviants d’acting mono-lithique. Retour sur une saga (post) apocalyptique.

Le futur du passéLe film se déroule dans un futur proche, en 1990 (!). Le ghetto du Bronx est le lieu d’affrontements entre plusieurs gangs. Trash, un grand gaillard, est le leader de celui des motards. L’action se déroule en trois temps : Trash sauve de la mort une donzelle dont il tombe amou-reux, seulement la police veut abso-lument la récupérer car elle est la fille d’un puissant. Après quelques péripéties, il se lie d'amitié avec le chef d’un clan rival, un black (étran-gement le seul du Bronx) surnommé « l’ogre » et fièrement campé par notre Fred Williamson préféré, qui utilise un karaté redoutable… pour nos zygomatiques. Il s’allie avec lui pour sauver la donzelle qui a entre-temps été capturée.Proposant une redoutable esthéti-que gay style Village People, le film explose sa cote de ringardise dès les

premières secondes. 90 % des acteurs arborent fièrement des moustaches de compète, le cuir est de rigueur et l’on peut relever moult détails qui ne trompent pas : les lunettes sont dignes des meilleurs épisodes de « CHIPS » et le chef de la police porte un uni-

forme en cuir noir sans doute fabri-qué sur mesure à San Francisco. Au niveau des scènes d’action, le film atteint des sommets. Les chorégra-phies sont d’un autre âge, au point de faire passer le moindre épisode de « L'agence tous risques » pour un polar hard-boiled de John Woo. On rajoutera à cet inventaire une B.O. jouissive, une soupe rock FM que n’auraient pas renié Nicolas Peyrac ou Jean-Louis Capdevielle.

L’avenir du futurEn 1983, Castellari remet le couvert pour un second opus. Le scénario change peu : dans un futur proche où la société est plus que jamais sous le joug de multinationales sans scru-pules, l’une d’elles souhaite raser le ghetto du Bronx pour y reconstruire du tout nouveau tout beau. Elle charge donc l’impitoyable Wangler (Henry Silva dans un énième rôle de salaud) et ses exterminateurs d’éradi-

quer la vermine qui hante encore les lieux. C’est la curée : la faune bigarrée du Bronx se fait lâchement massacrer par le Grand Capital et un nazillon sadique. Révolté, le spectateur ne peut que serrer ses petits poings rageurs dans l’attente d’un héros authentique. Celui-ci surgit alors à moto, incarné par un Mark Gregory moins expressif que jamais, crinière d’étalon au vent : Trash est de retour. Le public de nanardeurs applaudit à tout rompre.Long combat urbain entre extermi-nateurs vêtus de seyantes combinai-sons argentées et un Trash crapahu-

tant comme un ahuri, lâchant de temps à autre quelques savoureux apophtegmes d’une voix rocailleuse (le doubleur est celui de Stallone !), ce second opus surpasse sans mal le premier, essentiellement parce qu’il est beaucoup plus rythmé. Une valeur sûre, riche en mannequins en mousse explosant au ralenti (la patte du maître Castellari).

Retrouvez l'intégralité de cette criti-que – et des centaines d'autres – sur nanarland.com, le site des mauvais films sympathiques.

[RA] & [RB]

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Rédacteurs & Collaborateurs : Carole-lyne Klay (CLK), Pierre-Alain Surdez (PAS), Jenifer Cross (JC), Candie Bowling (CB), Sébastien Frochaux (SF), Tristan Bossy (TB), Joëlle Michaud (JM), Vincent Gerber (VG), Pauline Hausmann (PH), Valérie Wyssbrod (VR), Bram Dauw (BD), Isabelle Swali (IS), Rosa Capelli (RC), Manuelle Beurdeley (MB), Laure Noverraz (LN), Jean Saillet (JS), Camille Morend (CM), Régis Brochier (RB), Régis Autran (RA), Maxine Bucher (MBu)

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