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ÉDITION 1/2016
UN MONDE DE LOGISTIQUE INTELLIGENTEmagazine
SLOVAQUIE EN SUPER FORME
ENTREPOSAGE PRÊTS POURLE GRAND NETTOYAGE
RÉUSSIR SA LOGISTIQUE LA RECETTE
BILAN LOGISTIQUE :L’ATOUT QUALITÉ
02 DACHSER magazine
c’est ce que mesure l’animal considéré par des chercheurs danois comme le plus
fort du monde : en cas de menace, cette minuscule petite bête, le copépode,
peut faire un saut de cinquante centimètres. Doté de la même force de détente,
un homme pourrait franchir plusieurs centaines de mètres d’un seul bond.
passées sur un téléski, ont suffi à John Denver, en 1974, pour écrire
« Annie’s Song ». Cette chanson, dédiée à sa femme, fut numéro 1
du hit-parade au Royaume Uni avant de devenir un succès mondial.
1 millimètre,
10 minutes,
c’est le poids atteint par la
citrouille d’un horticulteur allemand, en 2013. La graine de semence, mise en terre quelques
mois auparavant, pesait moins d’un gramme.
672 kilogrammes,
ont été effectués, en 2014, sur parcours,
par le véhicule prototype de l’équipe
d’étudiants de « La Joliverie » (Nantes)
avec un seul litre d’essence. Théorique-
ment, 12,5 l d’essence suffiraient à
ce véhicule pour faire le tour du monde.
3314,9 kilomètresc’est la distance record de la migration d’un passe-
reau, le traquet motteux, depuis l’Alaska
jusqu’en Afrique du Sud-Ouest, en traversant
l’Asie. De la taille d’un merle, il pèse 25 grammes et
parcourt 35 000 kilomètres par an. Pour se reproduire, il
trouve toujours en chemin un milieu propice à la nidation.
15 000 kilomètres,
par seconde sont filmées
par la caméra la plus rapide
du monde, la Trillion Frames Camera. Prouesse optique, réalisée au MIT (Institut de technologie
du Massachusetts), cette caméra visualise même la progression de la lumière. Son extrême ralenti
donne des images ultra-précises révolutionnant l’analyse des matériaux high-tech.
Mille milliards d’images
c’est le régime que suivent toute leur vie des crevettes dans les
grands fonds marins. En effet, les mâles laissent aux femelles le peu
de nourriture disponible à 5 000 mètres de profondeur. Le projet de biologie marine « Census of
Marine Life » a permis de constater que les mâles sortent de leur œuf dépourvus d’organes pour
l’alimentation. Pour trouver une femelle et se reproduire, ils doivent puiser dans les réserves
d’énergie qu’ils ont constituées lors de leur séjour dans l’œuf.
0 calorie,
DES CHIFFRES QUI COMPTENT
Il suffit quelquefois de peu pour faire beaucoup. Dans la vie, certaines choses connaissent un succès fulgurant à partir de trois fois rien.
FORTE IMPULSION
DACHSER magazine 03
SOMMAIRE
DACHSER magazineÉditeur : DACHSER SE, Thomas-Dachser-Str. 2, D – 87439 Kempten, Internet : www.dachser.com Directeur de la publication : Dr. Andreas Froschmayer Rédacteur en chef : ChristianAuchter, tél. : +49 831 5916-1426, fax : +49 831 5916-8-1426, e-mail : [email protected], Martin Neft, tél : +49 8315916-1420, e-mail : [email protected] Comité deRédaction : Theresia Gläser, Christian Weber Assistante de rédaction : Kathrin Geis, tél. : +49 831 5916-1427, e-mail: [email protected], Andrea Reiter, tél.: +49 831 5916-1424,e-mail : [email protected] Production : Schick Kommunikation, Kerschensteinerstraße 25, D – 82166 Gräfelfing, e-mail: info@schick-kommunikation Chef de projet : Marcus SchickConception : Ralph Zimmermann, Kerstin Spörer Crédit photos : photos internes sauf thinkstockfotos.de (p. 2, 3, 4, 5, 8, 9, 12, 13, 16, 17, 24, 28, 29, 30, 31, 32, 33), Kärcher Werkfoto (p. 3, 18, 19, 20, 21), Daniel Gebhart de Koekkoek (p. 3, 22, 23), Block Foods (p. 6, 7,10), cargo sous terrain ( p. 14), shutterstock (p. 15), Panthermedia (p. 33), istockphoto (p. 34), Riegelein (p. 35) Impression : Holzer Druck und Medien Druckerei und Zeitungsverlag GmbH, Fridolin-Holzer-Str. 22-24, D – 88171 Weiler im Allgäu Tirage : 44 000 ex. / 57ème année Périodicité : trimestrielle Langues : allemand, anglais, français, espagnol. Le DACHSER magazine est imprimé sur papier NovaTech, certifié FSC®-Mix, fabriqué à partir de bois issu de forêts gérées durablement.
F De plus amples informationsdans notre DACHSER eLetter (en anglais).
DOSSIER
Bilan logistique : nouvelles méthodes d’évaluation de la réussite en logistique 04
FORUM
Hommes et marchés : 12L’économie comme elle va ; Idea2net : programme d’innovations Essai : nouvelles positives et belles perspectives 16
COMPÉTENCES
Carrière : responsable gestion des flux entrants : généraliste apprécié 18Best case : logistique multicanale pour Kärcher 20Chem-Logistics : traitement des marchandisesdangereuses : la sécurité d’abord 24
RÉSEAU
Slovaquie : petite championne du monde – grand avenir 28Compétences réseau : nouvelles du monde Dachser 32
BONNES NOUVELLES
Équitable et cosmopolite : le lapin de Pâques en chocolat 35
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À nos lecteurs :répondez à notre enquête d’opinion et gagnez un des
trois iPads
04 DACHSER magazine
DOSSIER
BILAN LOGISTIQUE :
L’ATOUT QUALITÉ
Avec des scientifiques de l’université de sciences appliquées de Kempten, l’entreprise Block Foods (Hambourg) a dressé « l’inventaire »de tout ce qu’elle sait de sa logistique. Le résultat de ce bilan logistique s’exprime en monnaie sonnante et trébuchante.
DACHSER magazine 05
Steak et logistique : tout est à point
DOSSIER
* Martin Göbl, Andreas Froschmayer: The power of logistics:from strategy to logistics business plan. Gabler-Verlag. À commander sur le site:http://www.springer.com/de/book/9783834927651 (bilingue allemand et anglais)
D epuis la dernière réunion stratégie, au cours de laquelle elle avait été lancée, l’idée d’un bilan logistique n’avait pas cessé de trotter dans la tête
de Ralf Hansen, General Manager chez Dachser HamburgFood Logistics. Ce concept consiste à chiffrer la valeur de la logistique, comme dans un bilan d’entreprise, et d’en faire un élément utilisable dans sa stratégie. Profondément convaincu que « ce bilan doit forcément pouvoir profiter à la logistique de l’entreprise », il décrocha son téléphone et appela Robin Bauszus, responsable du pôle logistique de son client Block Foods, à Hambourg. Cette conversation n’allait pas rester sans conséquences.
Quelques semaines plus tard, à l’initiative de Ralf Hansen,Robin Bauszus rencontra, au siège de Block Foods, à Ham-bourg, Martin Göbl, professeur à l’université des sciencesappliquées de Kempten. Cet expert logistique renommé seconsacre, depuis de nombreuses années, à l’étude des po-tentiels de réussite en logistique. Il a d’ailleurs à ce sujet, encollaboration avec Andreas Froschmayer, Corporate Direc-tor Corporate Development, Strategy & PR chez Dachser,publié le fruit et les perspectives de ses recherches*. Établirun bilan logistique pour planifier la performance d’unechaîne d’approvisionnement représente, pour Martin Göbl,un des « défis les plus passionnants » qu’offre la logistique.Il a trouvé auprès de Block Foods un accueil des plus favora-bles. « Je suis curieux et ouvert aux approches novatrices,rapporte Robin Bauszus. Avec un partenaire du milieu scientifique, donc indépendant, je pouvais envisager dedresser le bilan de notre logistique et d’en calculer la valeurcomptable ». Il souligne aussi que ce genre « d’expérience de laboratoire » demandait une confiance mutuelle totale,l’enjeu étant la transparence dans l’action de la logistique.‡
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DOSSIER
Si le bilan logistique du groupe Block estpositif, c’est aussigrâce à Dachser : le logisticien se chargepour « Block Foods », à Hambourg, et « BlockMenü », à Zarrentin, de la distribution vers l’Allemagne, et en partie aussi vers l’Europe, des envoisréfrigérés entre +2 et+7°C. À cela s’ajoutentdes prestations d’entreposage et dedistribution sur le site d’Ichtershausen.
Cartes sur tableEn mai 2015 a eu lieu la première rencontre entre l’équipelogistique de Block Foods et les membres de l’équipe descientifiques autour de M. Göbl. « Nous recherchions desinstruments susceptibles de nous aider à mieux préparernos prises de décision. Lors de cette première séance, nousavons examiné, analysé, questionné, jugé tous nos processuslogistiques. C’était extrêmement intéressant de prendre durecul et d’avoir une vue d’ensemble sur tous les mécanismesde notre logistique », raconte R. Bauszus.De temps en temps, par la presse, lors d’échanges profes-sionnels ou de congrès, il avait déjà eu connaissance duconcept de « bilan logistique », mais avant de rencontrer M. Göbl, R. Bauszus ne s’en faisait qu’une idée assez vague.« Le bilan d’une entreprise suit un schéma très précis etdonne une image complète de sa structure financière (capi-tal et patrimoine), ainsi que de la réussite de cette entre -prise. Il se conclut sur des chiffres qui parlent un langageclair, même pour un tiers », commente R. Bauszus. Com-ment obtenir le même résultat pour mesurer la perfor -mance d’opérations logistiques ? C’est là justement qu’intervient le concept de bilan logis-tique. « En logistique, la plupart des décisions sont prisessur la seule base des coûts de transport », explique M. Göbl.Cependant, ceux-ci ne représentent qu’une petite partie detous les paramètres à mesurer. « Rares sont les entreprisesqui se servent de la logistique comme d’un instrument de
marketing et prennent en compte l’efficacité de la logistique.La question qu’il faut se poser n’est pas : que nous coûte la logistique ?, mais plutôt : comment la logistique nous aide-t-elle à gagner de l’argent ? Bien des entreprises connaissentle montant des coûts de la logistique, mais n’en mesurentpas les effets, la réussite par exemple. »
Redécouvrir les chiffresPour dresser un bilan logistique, il est important de relevertous les éléments qui ont une influence sur les coûts et le chiffre d’affaires, explique M. Göbl. Avec Block Foods, nous voulions donner des réponses à des questions déci-sives : Combien l’entreprise peut-elle gagner avec la logis-tique ? Combien une logistique mal pensée ou mal adaptéepeut-elle lui faire perdre ?Robin Bauszus et son équipe ont, tout d’abord, dû collecterde très nombreuses données, ce qui fait dire au responsabledu pôle logistique de Block Foods : « Tout cela me rappelleun inventaire. Avec l’aide de notre service de contrôle degestion, il nous a fallu dresser le relevé de tous les indicateursconcernant la logistique, tout mettre à plat, et, à partir del’ensemble, procéder à une nouvelle évaluation. Ces donnéesnous étant, séparément, déjà très familières, il devenait extrêmement intéressant de les découvrir de ce nouveaupoint de vue. ».Chez Block Foods, la logistique concerne un produit exi-geant et sensible : la viande de bœuf fraîche, d’Argentine,
Un restaurant Block House, à Hambourg
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DOSSIER
d’Uruguay ou d’Allemagne. En parcourant les halls réfri -gérés de production et de stockage, à Hambourg, RobinBauszus commente : la viande, arrivée à maturité après les trois semaines de son transport par bateau, est stockée àune température entre zéro et 1°C. « Rumsteck, entrecôte,faux-filet et filet, tous ces nobles morceaux sont, au grammeprès, découpés, détaillés en portions et mis sous vide. » Ilfaut encore les laisser rassir deux à trois semaines, sous sévère contrôle, à Hambourg, avant de les livrer, prêts à être consommés, aux distributeurs ou aux restaurateurs.Tout au long de la chaîne logistique, la température doit impérativement être maintenue à 2°C.En dehors de la viande fraîche, Block Foods entrepose aussi, sur 8 500 m2, les produits les plus divers, venant éventuellement compléter les steaks et burgers (sauces,épices, produits à base de pommes de terre ou de légumes,boissons, articles pour établissements de restaurationcomme assiettes, couverts, tasses, serviettes...). « Nous avonsici environ 2 000 articles que nous livrons à l’unité ou à la palette. Nos processus, simplifiés au maximum, nous per-mettent de traiter des volumes importants », complète R.Bauszus.La logistique de Block Foods repose sur deux piliers. Lesflux marchandises internes représentent environ 22 % del’activité totale. La plupart des chaînes logistiques ontcomme destination finale les restaurants allemands et européens du type « Grill » ou « Burger » de Block Foods,l’hôtel Grand Elysée à Hambourg et l’hôtel Fischhaus, sur le lac Schaalsee. De plus, l’équipe de R. Bauszus assure l’approvisionnement de ses nombreux partenaires et clientsdans les secteurs de la fabrication de produits alimentaireset de leur vente de détail. À la distribution sur les marchésintérieurs s’ajoute l’exportation vers l’Autriche, les Pays-Bas, le Danemark, la République tchèque, l’Espagne et le Portugal. « De par son rôle de moteur des chaînes logis-tiques, tant internes qu’externes, la logistique constitue un élément essentiel du modèle économique du groupeBlock », constate R. Bauszus. ‡
DIALOGUE
Mesurer la réussite logistique
La logistique devient de plus en plus complexe.
Le potentiel de performance logistique est-il
lui aussi toujours plus difficile à évaluer ?
Questions à Andreas Froschmayer,
Corporate Director du Corporate Development,
Strategy & PR chez Dachser.
Monsieur Froschmayer, à quoi cela sert-il de mesurer, par un
bilan logistique, la valeur apportée par les prestations logis-
tiques à la réussite d’une entreprise ?
Par le passé, dans bien des entreprises, la logistique était considérée
comme une fonction d’importance secondaire, apportant peu de va-
leur à l’entreprise. Aujourd’hui, elle apparaît comme un facteur décisif
de réussite et de compétitivité. De simple prestation de services, elle
est devenue fonction dans le management de l’entreprise, passant,
pour ainsi dire, du second au premier plan. C’est pourquoi il devient
de plus en plus important de mieux évaluer la valeur de la performance
logistique dans son ensemble.
Quels avantages les entreprises industrielles et commerciales
retirent-elles du bilan logistique ?
Cet instrument leur permet, dans une approche globale, de faire
apparaître les actifs et les passifs de la logistique, et de mesurer la
réussite logistique. Il leur donne la possibilité d’envisager des solutions
alternatives opérationnelles et stratégiques, ainsi que de calculer
leurs effets. Il leur fournit également des arguments concluants en
faveur de nouvelles stratégies, concepts ou mesures, et les bases
sur lesquelles fonder leurs prises de décisions.
Comment l’entreprise Dachser crée-t-elle de la valeur pour
ses clients ?
Les prestataires de services logistiques se doivent de donner des
réponses convaincantes à la question : « Quelles seront les exigences
des meilleurs clients du monde ? » Pour Dachser, cela signifie que
les attentes envers la logistique et la stratégie logistique devront être
décrites et classées par niveaux de services clairement définis et
mesurables. Pour cela, il est nécessaire que les services supply chain,
ainsi que les informations de management qu’ils nécessitent, reposent
sur des prestations logistiques de base, partout uniformes, auxquelles
nous devrons attribuer des valeurs de référence. Notre ambition
reste toujours la même : améliorer le bilan logistique de nos clients.
Andreas Froschmayer a publié de nombreux articles, scientifiques et pratiques, concernant la gestion de la chaîne d’approvisionnement, le pilotage de la stratégie et la prestation de services logistiques. Sécurité alimentaire pour une qualité irréprochable
Suite p. 10
08 DACHSER magazine
DOSSIER
contrôle de gestion ...
comptabilité ...
différents services ...
pôle logistique ...
direction ...
Sources des données du bilan logistique
Prof. Dr. Martin Göbl
Université de Kempten
Faculté de logistique et de gestion d’entreprise
Postfach 1680
87435 Kempten
E-mail : [email protected]
PERFORMANCE :UNE GRANDEURCHIFFRABLE ETRENTABLEUn bilan logistique fonctionne de la même façon
qu’un bilan d’entreprise : il met en évidence les
points forts de la logistique pour l’entreprise ou
son réseau supply chain. Il peut donc assister
l’équipe dirigeante dans ses prises de décision
visant l’avenir de l’entreprise. Pour la première
fois, des scientifiques sont parvenus, en appli-
quant les méthodes du bilan comptable, à évaluer
financièrement le rôle de la logistique à l’intérieur
de l’entreprise. « Le bilan logistique s’est révélé
être un excellent instrument, quand il s’agit d’éta-
blir la relation entre les fonds dédiés à la logistique
et la réussite de l’entreprise », explique Martin
Göbl, professeur à l’université des sciences appli-
quées de Kempten. « Je peux m’imaginer que,
dans d’autres entreprises aussi, on accorde à la
performance de la logistique plus d’importance
qu’à son aspect purement comptable, et j’espère
que les entreprises vont être de plus en plus
nombreuses à se servir de cet instrument. »
DACHSER magazine 09
ActifsComment les moyens financiers
sont-ils utilisés ?(Utilisation des moyens)
Capitaux investis à long terme : Biens immobiliers, parc
automobile, TIC
Potentiel d’action : Taux de performance de la logistique
Réussite croissante de l’entreprise et optimisation de la logistique
... (coûts)
... (capitaux investis)
... (processus)
... (performance)
... (stratégie)
PassifsQuels moyens sont dédiés
à la logistique ?(Origine des moyens)
Ressources disponibles :Ressources propres
Prestataire de services logistiques
Création de valeur : Profits dus à la logistique
Schéma d’un bilan logistique
DOSSIER
10 DACHSER magazine
DOSSIER
La fraîcheur est au rendez-vous – grâceà la logistique
DACHSER magazine 11
DOSSIER
Le Groupe Block
En 1968, l’ouverture
du premier restaurant-
grill « Block House »
a posé le premier
jalon de l’ascension
du groupe Block.
Aujourd’hui, celui-ci
comporte trois socié-
tés par actions et
plusieurs SARL. Avec
2 400 collaborateurs
environ et un chiffre
d’affaires de 360 mil-
lions d’euros (2015),
il compte parmi les
plus grandes entre-
prises de restauration
d’Allemagne.
PROFILTirer parti des potentialités« Notre objectif est de réaliser nous-mêmes un maximumdes processus de la chaîne de création de valeur, expliquel’expert en logistique. C’est notre façon de nous assurer que nos exigences en matière de qualité sont respectées. »En croissance régulière, l’entreprise a été amenée, pour nepas se heurter à ses propres limites, à accentuer la pro -fessionnalisation de sa logistique. De plus en plus, les déci-deurs de l’entreprise prennent conscience de l’importancede la logistique et en tiennent compte dans leurs prises de décision. « Il faut en effet tirer parti de toutes les poten-tialités de l’entreprise. »« Ce n’est pas la performance de nos prestataires de servicesqui m’intéresse, mais plutôt que la qualité de nos produitsparvienne intacte chez le client », poursuit R. Bauszus. Cettepriorité a fortement motivé sa volonté de lancer ce projet de bilan logistique, avec l’assistance de l’équipe de Kempten :« Jusqu’à présent, la performance de la livraison n’était pournous qu’un élément de nos statistiques. Par exemple : si, endépit du respect de tous les délais en amont, une livraisonn’arrive pas à temps chez le client, que se passe-t-il ? Jusqu’àprésent, ce manquement était certes relevé en interne dansle reporting, mais n’était pas chiffré financièrement. Etpourtant : dès que le taux de service descend au-dessous dela barre des 100 %, (en cas de réclamation, retour ou répara-tion), l’entreprise commence à perdre de l’argent. » « Pour mesurer le taux de service des entreprises, il n’existepas de formule valable pour toutes. Chacune d’elles a sa spécificité », explique M. Göbl. Le bilan logistique est uneméthode qui, pour la première fois, permet à l’entreprisedans son ensemble de chiffrer financièrement sa perfor-mance et ses potentiels logistiques. Dans le cas du bilanBlock Foods, M. Göbl et R. Bauszus ne citent pas de chiffresprécis, et c’est compréhensible : « Cela reste notre secret,mais ce que nous pouvons dire, c’est qu’une bonne logis-tique permet de gagner de l’argent. Lorsque nous avons pré-senté notre projet, les membres de la direction en ont étéconvaincus eux aussi », rapporte R. Bauszus. Pour lui, l’undes résultats les plus importants des trois ateliers organisésavec l’équipe scientifique, c’est d’avoir constaté que « pourobtenir un bilan logistique positif chez Block Foods, il estbien plus efficace d’agir sur le levier qualité que sur le leviercoûts. C’est ce qu’il est essentiel de comprendre pour bienpiloter nos processus et créer de la valeur », souligne-t-il.Ce projet scientifique a une portée qui dépasse le simple cas particulier. « Outre le bilan de la situation actuelle, nous
Pour obtenir un bilan logistique positif chez Block Foods, il est bien plus efficace d’agir sur le levier qualité que sur le levier coûts
Robin Bauszus, responsable logistique
de Block Foods AG
Robin Bauszus (à g.) et Martin Göbl, une équipe de choc
avons aussi dressé celui de la situation à atteindre dans unavenir proche. Nous nous sommes donc demandé commentla logistique de l’entreprise devait évoluer pour atteindre ces objectifs, et quel en serait l’impact sur la réussite de l’entreprise », résume M. Göbl. Il souligne également que,l’expérience l’a montré clairement, un bilan logistique mené dans une optique comptable peut fortement contri-buer à définir les projets stratégiques pour l’avenir.Conclusion du scientifique : « La logistique est complexe, lebilan logistique aussi. Il faut l’aborder avec l’objectif de parvenir à une évaluation financière de chaque poste.Conjointement avec Block Foods, nous avons réussi à mettreen évidence une relation input/output sur laquelle l’entre-prise peut agir. En dehors du bilan logistique, je ne connaispas d’autre instrument qui offre cette visibilité. »L’appel téléphonique de Robin Bauszus a débouché sur uneincursion dans le monde du bilan logistique qui s’est révéléeextraordinairement bénéfique. « Le bilan logistique a faitapparaître toutes les potentialités de la logistique chez BlockFoods. Pour la première fois, tous les niveaux de prise de décision ont pu réaliser quelle contribution la performancede la logistique apporte à la valeur du groupe Block Foods.Il a montré également comment, avec un maximum d’effi-cience, nous pouvons assurer et continuer à améliorer laqualité de nos produits et de nos processus. Une chose estsûre : nous continuerons à nous servir du bilan logistiquecomme instrument de planification et composante de notrestratégie logistique. » M. Schick
L’agence Food Dachser de Hambourg invite régulièrementses clients à participer à des ateliers dédiés au bilan logis-tique. Dans ce cadre, Martin Göbl, professeur à l’universitédes sciences appliquées de Kempten, leur expose le conceptet leur fait découvrir ses applications concrètes, sur la basede chiffres fictifs ou anonymes.
12 DACHSER magazine
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FORUM
Économie mondiale
UNE ÈRE DE MUTATIONL’économie mondiale poursuit sa croissance – mais au ralenti.
La mondialisation a-t-elle atteint ses limites ? Les experts ne voient
pas de raison de s’inquiéter.
Une croissance mesuréeL’économie mondiale est en alerte : « La mondialisation s’essouffle », s’alarmait le magazineallemand « Der Spiegel » au début de l’année. En effet, par rapport aux trois décennies précédentes et pour la quatrième année consécutive, le commerce global est en perte de vitesse. Cette chute, de 7 % à tout juste 2 %, fait dire à Robert Koopmann, économiste en chef de l’OMC, l’Organisation mondiale du commerce, « que la courroie de transmission du moteur de la croissance mondiale s’est distendue ».Après les 2,8 % (estimés) d’augmentation des exportations en 2015, l’OMC s’attend à 3,9 %pour 2016. Ses statistiques signalent une hausse du commerce plutôt mesurée, par rapportà la croissance mondiale. Tandis que cette dernière (3 % environ) reste juste un peu infé -rieure à la moyenne, l’augmentation du commerce mondial se situe nettement au-dessousde son niveau des années 1990 et 2000.
Processus de maturation en Asie L’évolution de la situation de la Chine suscite bien des interrogations. Les récentes turbu-lences des bourses chinoises ont alarmé de nombreux investisseurs. Li Daokui, économisteet professeur à l’université de Tsinghua, voit l’économie chinoise engagée dans une « trèsprofonde restructuration ». Il souligne que les secteurs traditionnels, comme celui de l’acier, perdent de leur dynamisme, alors que le tourisme et le commerce de détail connais-sent un vrai boom et que de nouveaux domaines d’activité se développent grâce à l’Internet.La Chine confirme ainsi une tendance dominante en Asie : les économies accèdent au stade de la maturité, s’émancipent de leur rôle de fabricants de produits à bas prix et se recentrent sur la consommation intérieure. « L’augmentation des revenus soutient la de-mande de produits de qualité et de prix élevés » constate Li Daokui. Cela concerne directe-ment les produits allemands, qui ne sont pas produits en Chine. L’éventail de la demande est vaste : du lait aux voitures haut de gamme, en passant par les canapés et les matelas.
Pas de raison de s’inquiéterPatrick Franke, économiste à la banque du land de Hesse (Helaba), trouve, dans cette évo-lution, des raisons d’envisager l’avenir avec confiance : « Le ralentissement de la croissancedu commerce est souvent présenté comme inquiétant. Nous n’y voyons au contraire ni la fin de la mondialisation, ni un signe de récession. De notre point de vue, nous estimons réaliste de tabler pour les années à venir sur une hausse de trois à six pour cent du volumedes échanges commerciaux. »
’acte d’achat, effectué par un canal ou un autre, viseavant tout la marque : c’est le résultat de l’étude de
Wincor Nixdorf portant sur l’« Omni Channel Commerce ».Celle-ci montre que les marques commerciales misent de plus en plus sur l’interconnexion des canaux de distri -bution, réagissant ainsi aux exigences accrues de leursclients, toujours mieux informés. Pour ceux-ci, le mode dedistribution importe moins que la cohérence de la per -ception de la marque.Toujours selon l’étude, magasin, ordinateur ou terminal mobile, les modes de vente ne s’opposent pas mais se complètent. Walmart par exemple, le géant américain de lagrande distribution, s’appuie sur une interconnexion crossmédia pour gagner en potentiel de vente. La liste numér -ique de courses dressée par le client est comparée, via une appli, avec le stock du supermarché. Résultat : par utilisateurde cette appli, Walmart enregistre chaque mois deux visi-teurs de plus dans les magasins traditionnels. À chaque fois que le client fait ses courses, le montant de ses achats est 40 % plus élevé.Selon « Luxe et numérique en 2015 », une étude menée parla société de conseil White Communications, une nouvellemanière de faire son shopping se profile. « Dans un mondede plus en plus virtuel, les clients, et surtout les amateurs de luxe, sont ouverts à la nouveauté, réceptifs aux infor -mations (produits ou promotions actuelles) envoyées surleurs smartphones ou tablettes, mais aussi au guidage enmagasin par terminal mobile. Ils apprécient également lesactivités ludiques et récréatives autour des produits deluxe », expose Martin Ruppmann, à la tête de l’associationdes producteurs de cosmétiques et co-auteur de l’étude sur le luxe. Les organisateurs de celle-ci voient dans les stratégies d’omnicanal des méthodes hybrides, innovanteset praticables pour s’adresser au client. Ils en concluent que « les offres contextuelles et événementielles, en tempsréel, diffusées via des applis peuventconsti tuer l’avant-garde desmagasins de l’avenir, lesFuture-Stores, tels quepeuvent les apprécierles clients ama-teurs de commu-nication numé-rique ».
FORUM
Omni Channel Commerce
VIVE L’ÉVÉNEMENT !L’avenir du commerce réside dans la rencontre
avec une marque, vécue comme un
événement – que ce soit en ligne ou dans
un magasin traditionnel.
Big Data, numérisation et industrie 4.0 sont
des mots devenus presque familiers. Mais il en
arrive toujours de nouveaux, qui font le « buzz »
et qui, en 2016, pourraient bien faire parler
d’eux en logistique.
Sofortness : ce mot, mélange d’allemand
et d’anglais, inventé par l’écrivain autrichien
Peter Glaser, traduit notre impatience numé -
rique croissante. Son équivalent français
pourrait être « tout-de-suitude ». P. Glaser voit
l’Internet comme l’instrument du « tout-tout-
de-suite », constatant « qu’auparavant il y
avait un état de fait, dans lequel intervenait un
changement. Alors s’installait un nouvel état
de fait, et ainsi de suite. Maintenant, c’est le
changement qui s’est établi en état. »
La Now-Delivery, c’est la livraison le jour
même (Same-Day-Delivery), revue et corrigée
par la « tout-de-suitude » : une commande en
ligne est livrée dans la demi-heure qui suit,
une performance difficile à réaliser sans drone
pour livrer les paquets, et demandant sans
doute encore quelque temps. Mais Amazon
y travaille !
La Réalité virtuelle, ce n’est pas nouveau
diront certains. La réalité augmentée, la super-
position d’images de synthèse et d’images
réelles grâce à des lunettes spéciales, le
dernier cri depuis quelques années, n’a pour -
tant pas été adoptée dans la réalité. Les
lunettes Google Glass ont été l’un des plus
gros flops de 2015. Néanmoins, cette technolo-
gie semble peu à peu trouver des applications :
en logistique, elle permet d’avoir une meilleure
visibilité d’ensemble. À la fin de l’année
dernière, VW s’en est servi pour réorganiser
sa logistique interne. Google lui donne aussi
une seconde chance et lance « Glass for work »,
des lunettes à usage professionnel.
L’ESSENTIEL EN QUELQUES MOTS
La mondialisation est à l’économie ce que l’airest à l’individu ou la pomme à la gravitation universelle.C’est une réalité qui ne se discute pas. Il faut vivre avec Alain Minc, économiste
DACHSER magazine 13
14 DACHSER magazine
DOUBLE VICTOIREPOUR DACHSER
La marque Dachser est très appréciée
par les chargeurs allemands : dans le
palmarès « Image Ranking 2016 », ils
l’ont doublement élue marque logistique
de l’année. Dans le segment « Charge-
ments complets et groupage », Dachser
a obtenu 738 points d’image sur 1000,
prenant la tête du classement dans
cette catégorie.
Dans le segment « Logistique des den-
rées alimentaires et articles de consom-
mation », ses 747 points d’image ont
également valu à Dachser une première
place. Les trophées ont été remis lors
d’une soirée de gala, à Munich, par le
rédacteur en chef de la revue « Verkehrs-
rundschau », Gerhard Grünig, et par
Dorothée Bär, secrétaire d’État au minis-
tère fédéral pour le transport et les infra-
structures numériques.
Le classement se base sur les réponses
à un questionnaire sur l’image et la
popularité des 79 principales marques
de cinq secteurs de la logistique. Environ
400 décideurs logistiques allemands
d’entreprises industrielles et commer-
ciales avaient été interrogés. Cette
étude (Image Ranking Transport und
Logistikdienstleistungen) sur l’image
dans le domaine transport et logistique,
est organisée tous les deux ans depuis
2002, par la revue allemande spécialisée
« Verkehrsrundschau ».
Transport marchandises du futur
DES TUNNELS ET DU FRETLes passagers en surface, le fret sous terre : avec son train de
marchandises souterrain, un consortium suisse veut révolutionner
la logistique.
L e nom du projet annonce le programme : « Cargo sous terrain ».C’est, en effet, sous terre que doit voyager le fret, selon le projet ambitieux d’une association d’entreprises
suisses issues de différents secteurs (transport, logistique, commerce de détail, télécoms,énergie). Leur objectif est de créer un système logistique durable, flexible et automatisé,permettant le transport souterrain de palettes, caisses pour paquets, colis, marchandises en vrac, et leur entreposage intermédiaire. Dans ce but, d’ici 2030 environ, des tunnelsdoivent relier les sites de pro-duction et de logistique avec lesagglomérations. Les véhiculesde transport seront électriques,automatiques, sans conducteur,et rouleront sans bruit dans des tunnels à trois voies, à la vitesse constante de 30 km/h. Selon la vision des initiateursdu projet, ce nouveau genred’infrastructure souterraine doitcompléter le réseau routier suis-se et le délester à certains endroits critiques. Un premier tronçon, au centre de la Suisse,pourrait dès 2030 relier la région Härkingen/Niederbipp et la ville de Zurich. Il est prévu d’installer, par la suite, un réseau complet entre le lac de Constance et le lac Léman, ramifié en direction de Bâle et de Lucerne. Les développeurs du projet sont convaincus qu’il aura des retombées positives en matière de durabilité, dont une diminution de 80 %des rejets de CO2 et un accès direct par monte-charges aux grandes plateformes de distri -bution. L’Office fédéral des transports, favorable à l’étude de faisabilité, souligne néan -moins que « le projet n’a d’avenir que s’il est financé entièrement par le secteur privé. »
Pour en savoir plus sur l’avenir souterrain : www.cargosousterrain.ch
Monte-charges en direction des centres de distribution
Centres industriels et logistiques Logistique urbaine
Flux marchandises souterrain
FORUM : HOMMES ET MARCHÉS
Gestion de l’innovation
GÉNÉRER DES IDÉES NOUVELLESIdea2net, c’est le nom du programme Dachser destiné à encourager les innovations.
Quand l’imagination peut s’exprimer librement, c’est toujours au bénéfice du client.
P romoting ideas for our future : comment faire en sorteque, dans l’avenir, Dachser reste attractif pour les
clients, le marché, ses propres salariés ? C’est à cette questionque Dachser, dans toute l’organisation et à tous les niveaux,essaie actuellement de répondre, dans le cadre d’ateliersIdea2net. Ce nouveau programme institutionnalise la gestion d’idées et d’innovations et en fait un élément stra -té gique. Burkhard Eling, Chief Financial Officer chez Dachser, responsable du programme Idea2net, explique laconception qui le sous-tend : « Ce programme draine aussibien les idées venant des collaborateurs et des cadres diri -geants que les impulsions stratégiques données par l’équipe à la tête de l’entreprise. » Il est axé sur des questions tellesque : Sur la base de notre modèle économique, comment
réaliser de nouvelles solutions pour nos clients ? À quoi ressemblera demain le poste de travail en logistique ? Com-ment aborderons-nous la numérisation ?Le terreau sur lequel doivent germer les idées novatrices, ce sont les « mégatrends », ces tendances dominantes quipeuvent avoir un impact sur le monde du travail ou les produits des clients, et dont Dachser devra impérativementtenir compte. Parmi ces tendances dominantes, on peut citerl’évolution démographique, la mondialisation, l’urbanisa -tion, la numérisation. « Le programme Idea2net vise à ima -giner des services que nous pourrions proposer à nos clients », précise Andreas Froschmayer, Corporate Director Development, Strategy & PR. « Ce genre d’innovations recèletoujours un potentiel de progrès pour notre secteur. »
Tous ensemble, pour progresser encore
FORUM : HOMMES ET MARCHÉS
DACHSER magazine 15
16 DACHSER magazine
FORUM : ESSAI
Les bonnes nouvellesne sont pas seule -ment agréables, elles maintiennent aussi en forme. Les expertsscientifiques du rireont constaté qu’unéclat de rire active 135 muscles et apporteles mêmes bienfaits que 45 minutes de relaxation. Cela au moins, c’est une bonne nouvelle.
Crises, guerres, catastrophes… C’est souvent une image plutôt sombre de notre réalité que les médias nous renvoient. Nous aurions pourtant bien besoin de quelques nouvelles constructives.
BELLESPERSPECTIVES
P ourquoi êtes-vous toujours aussi négatifs ? – « Nousne sommes pas négatifs, nous sommes journa -listes », répond Ulrik Haagerup. Directeur de l’entre-
prise publique Danmarks Radio, il plaide pourtant dans son livre « Constructive News » pour que les « bonnes nou-velles » fassent aussi partie intégrante du journalisme de qualité. Pour être bon, un reportage ne doit pas nécessaire-ment porter sur les dangers d’un monde en proie à la folie, soumis à l’action du mal. Il peut aussi mettre en avanttoutes les possibilités, les espoirs et les joies que ce mêmemonde peut offrir. C’est pourquoi Haagerup souhaite voir les médias évoquer plus souvent les hommes qui, en quête de lendemains meilleurs, osent s’aventurer hors des sentiersbattus. Le journaliste porte un jugement sévère sur ses confrères et toute la profession, déplorant qu’y prévale le principe selon lequel « seules les mauvaises nouvelles sont de bonnesnouvelles ». Celui-ci mène à une prolifération d’informa-
tions négatives, inintéressantes, triviales. Les médias, bra-quant leurs projecteurs sur tout ce qui est désolation, man-quement ou dysfonctionnement, sapent le moral de ceuxqui font confiance à la presse et à la télévision pour s’infor-mer de la réalité. Selon Hans Mathias Kepplinger, professeuren sciences de la communication (université de Mayence), spécialisé dans la recherche empirique, « l’horizon des événements rapportés par les médias est en train de s’assombrir » et de perdre contact avec la réalité.Et pourtant, nombreux sont ceux qui recherchent des solutions susceptibles d’améliorer le monde. En témoigne lesuccès de nouveaux sites de start up, tels que « PerspectiveDaily » en Allemagne ou « Positive.News » en Grande-Bretagne, dont le concept consiste à non seulement décrire la réalité, mais à proposer aussi des solutions aux grands problèmes de notre temps. Dans ce contexte, il faut égale -ment noter l’impact planétaire du projet américain de jour-nalisme positif « A Plus », lancé par le comédien Ashton Kutcher entre autres. En un an, avec ses 30 millions de lecteurs mensuels, il s’est hissé dans le top 50 des sites webaméricains au contenu le plus largement diffusé. L’idée deKutcher consiste à proposer dans son « réseau de la bonnehumeur » (DIE WELT) des articles s’adressant presque exclusivement à la fibre émotionnelle du lecteur : le dénouement doit être sinon heureux du moins positif, luifaire plaisir et lui suggérer des solutions transposables dans sa propre vie.
Pas de grise mine !Pourquoi aimons-nous les bonnes nouvelles ? Une étudemenée par Jonah Berger, professeur à l’université de Pennsylvanie, a montré que, sur les réseaux sociaux, les pessimistes veillaient à ne pas détruire l’humeur positive, à ne pas faire figure de rabat-joie.Pourquoi une personne voit-elle tout en noir alors qu’uneautre envisage la vie avec confiance ? C’est ce qu’étudie laphilosophie dite positive. Elle se penche, entre autres, sur la représentation de soi et du monde chez les diffé -rents individus. Regardant le monde, les esprits chagrins voient surtout les difficultés se multiplier, les catastrophes
DACHSER magazine 17
FORUM : ESSAI
s’annoncer à l’horizon. Ceux qui, au contraire, sont tournésvers les « possibles » abordent les situations difficiles avecconfiance : « Je ne sais pas encore comment, mais je finiraibien par y arriver. » Selon les psychologues, ces per -sonnes qui pensent d’abord non aux problèmes mais à la solution possible, peuvent en motiver et inspirer d’autres, leur instiller de l’énergie.
Le cheveu sur la soupeSi les bonnes nouvelles nous procurent effectivement unsentiment de bonheur, nous le devons à un cocktail d’hor-mones telles que l’endorphine. « C’est un phénomène queconnaissent aussi bien les optimistes que les pessimistes, à savoir une brève modification positive de leur courbe individuelle de satisfaction », explique Gerhard Roth, pro-fesseur à l’Institut de recherche sur le cerveau de l’université de Brême. « Mais les optimistes en tirent un plus grand profit. Cette bouffée de bonheur les rend euphoriques et ce sentiment positif se maintient plus longtemps que chezles pessimistes », complète-t-il. Certes ces derniers ressen-tent aussi un bonheur momentané, mais ils ont vite fait de découvrir le cheveu sur la soupe : gagner au loto pourraitfaire des envieux, une distinction pourrait entraîner un surplus de travail. Esprits inquiets et satisfaction ont du mal à faire ménage ensemble. Que seules les « mauvaises nouvelles » soient de « bonnesnouvelles » pose un véritable problème. Des nouvelles« constructives » parviendraient-elles vraiment à faire depessimistes invétérés des individus tournés vers l’avenir ?Rien n’est moins sûr – mais cela vaut la peine d’essayer. Aux communicants et acteurs du monde des médias, Einstein propose une piste de réflexion : « On ne résout pasun problème avec le même mode de pensée que celui qui l’a engendré. » M. Schick
Ouvrir les yeux : le monde offre des quantités de possibilités
Des bouffées de bonheur rendentles optimistes euphoriques et ce sentiment positif se maintient plus longtemps chez eux que chez les pessimistes
COMPÉTENCES : GESTION DES FLUX
18 DACHSER magazine
O ser le changement, c’est un peu une aventure. « Jevenais de Berlin, et quand je suis arrivée ici, en Autriche, je me suis sentie perdue. Je ne savais
même pas le mot juste pour acheter mon pain », rapporteAnja Renger. Mais elle a eu vite fait de surmonter les diffi-cultés linguistiques. Travaillant depuis neuf ans à Vienne,chez Dachser Austria, elle s’est aussi habituée aux parti -cu larités de la vie locale, comme les jours fériés. La fêtenatio nale (le 26 octobre), l’Immaculée Conception (le 8 décembre) sont de véritables défis pour le planning logis-tique. « Nous avons alors non pas 350 mais 580 tonnes demarchandises à réceptionner. Il nous faut donc plus de res-ponsables de camionnage, de conducteurs, de surface destockage... et les interdictions de circuler compliquent encore le tout. De quoi sérieusement perturber nos méca-nismes bien huilés – si nous n’étions pas bien préparés »,ajoute-t-elle en souriant.
L’apprentissage se porte bienSur les 400 collaborateurs Dachser qui travaillent en Au-triche, le site de Himberg, près de Vienne, en emploie 135.Parmi ses clients, de grands noms du secteur du bricolage,le DIY, pour lesquels Dachser livre non seulement auxgrandes surfaces, mais aussi aux particuliers. Outre ses res-ponsabilités dans la logistique amont, Anja Renger assumeaussi, sur site, celle de la formation sous tous ses aspects :marketing, sélection des candidats, répartition dans l’entre-prise – tout est entre ses mains. « Lorsque j’ai commencé,nous avions à Himberg sept apprentis. Aujourd’hui nous enavons 19 », rapporte-t-elle, non sans fierté. Dachser Austriagrandit progressivement et le travail d’Anja Renger porte ses fruits. Preuve en sont les distinctions reçues : le « Trophéede l’apprentissage » ainsi que l’ « INEO-Award », par lequella Chambre du commerce de la Haute Autriche récompenseles meilleures entreprises en matière de formation.
Victoire du charmeAprès avoir passé son bac, Anja Renger a effectué, à Berlin,un apprentissage d’agent d’exploitation transport et logis-tique. Elle a ensuite travaillé dans les domaines « CustomerService Départ ». Souhaitant approfondir ses connaissances,elle a opté pour le cursus d’études supérieures Logistique et gestion des transports. Elle avait le choix entre Brême et Vienne. « C’était l’été. Tous les gens étaient super gentils. J’ai succombé au charme de la ville », se souvient-elle. Sur
La logistique, c’est toujours vivre ensemble
dans la collégialité
Une Berlinoise à Vienne : c’est dans les métropoles qu’Anja Renger se sent chez elle. Actuellement, elle est en charge, chez DachserAustria, de la gestion des flux entrants.
LES MÉTIERS
DE LA LOGISTIQUE
magazine
eLetter
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Vous pouvez bien sûr le remplir également en ligne en utilisant le lien suivant : https://lamapoll.de/DACHSER-mediasurvey-2016/fr/
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ENTRE ÉVOLUTION
ET RÉVOLUTION : INDUSTRIE 4.0
VICTOIRE DE
L’INTELLIGENCE
AFFINAGE PARFAIT
60 ANS DE LOGISTIQUE POUR
LA FROMAGERIE CHAMPIGNONVOIR GRAND
LOGISTIQUE DE PROJETS
EN FORMAT XXL
ÉDITION 4/2015
UN MONDE DE LOGISTIQUE INTELLIGENTE
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Notez les affirmations ci-après suivant ce barème :
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un support haut de gamme
claire et bien structurée
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Rester tel qu’il est actuellement. C’est parfait.
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Être brève et concise – j’accorde une très grande importance à l’actualité des nouvelles présentées dans la DACHSER eLetter.
Offrir des lectures passionnantes – j’aime lire aussi de longs textes et des reportages détaillés en ligne.
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Rester telle qu’elle est actuellement. C’est parfait.
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DACHSER magazine 19
COMPÉTENCES : GESTION DES FLUX
les bancs de l’université pendant la journée, elle travaillait le soir chez Dachser pour financer ses études. Pendant cette période, elle a fait des stages dans les agences Dachserde Northampton et de Linz. En 2009, sa licence en poche,elle a commencé à réaliser son projet professionnel à Himberg.Bien que très intéressée par le travail de terrain, elle a en-chaîné sur un master. Armée de toutes ces compétences, ellea rempli la fonction, dès 2010, de responsable du départe-ment Customer Service, arrivages et transports de proximitéavant d’être promue, à l’été 2014, responsable de la gestiondes flux entrants.
De personne à personne Même si une grande partie des opérations quotidiennes sefait par téléphone et par mail, le contact humain direct reste, pour Anja Renger, d’une extrême importance. « Dansnotre agence, de nombreuses nationalités se côtoient. Per-sonne en y entrant ne laisse ses particularités culturelles auvestiaire », remarque-t-elle. Elle considère donc, comme unepartie importante de son travail, le fait de veiller à la consti-tution d’une base commune, nécessaire à un vivre ensemblecollégial. « J’ai constaté moi aussi qu’il y avait, entre les Autrichiens et nous, des différences de mentalité et de cul-ture, bien que nous soyons voisins et parlions la mêmelangue », constate-t-elle. Mais le charme de Vienne opèreencore : « Pas question pour moi de repartir ! » D. Kunde
Anja Renger est encharge, chez DachserAustria, de tous lesflux de marchandisesen provenance d’Europe et à destina-tion de Vienne, sesplus gros clients tra-vaillant dans le domaine des maté-riaux de constructionet le DIY. Elle est également responsa-ble des transports de proximité : pourcertaines grandes surfaces de bricolage,Dachser livre tout, du lavabo à la table de ping-pong, directe-ment au consom -mateur.
Pour en savoir plus sur les perspectives de carrière chez
Dachser : www.facebook.com/dachsercareers ou bien www.dachser.com
F
Anja Renger sait faire face auxopérations quotidiennes
Contribuer à promouvoir les collaborateurs est très important pour Anja Renger
COMPÉTENCES : LOGISTIQUE CONTRACTUELLE
20 DACHSER magazine
Toilette historique des Présidents, au Mount Rushmore
SOUSHAUTE PRESSIONPour faire la guerre à la poussière et à la saleté, Kärcher s’appuie sur Dachser, son entreposage sur mesure et ses services logistiques multicanaux. C’est une alliance parfaite pour le grand nettoyage de printemps. Même les plus grands des présidents ont déjà eu droit à une remise en beauté.
DACHSER magazine 21
COMPÉTENCES : LOGISTIQUE CONTRACTUELLE
haque année, l’arrivée du printemps sonne l’heurede l’offensive de la propreté. Les meubles de jardinn’ont pas été nettoyés depuis l’été dernier ? Le sol
du garage porte encore les traces du sel de déneigement ?Vite, une intervention s’impose. Quant à la maison, un jethaute pression sur sa façade et la voilà de nouveau toutepimpante. Que ce soient le secteur de l’industrie, du bâti-ment, de l’agriculture ou de la santé, les services de concier-gerie ou les particuliers – chacun a ses besoins spécifiquesou ses préférences. Leur point commun, c’est qu’ils font tous appel aux appareils de l’entreprise familiale Kärcher.Ceux-ci ont déjà permis de décrasser bien des choses, mêmedes têtes de présidents. L’opération de nettoyage menée par le National Park Service du South Dakota, aux USA, asans doute constitué l’intervention la plus spectaculaire des appareils Kärcher. Sur le site du mont Rushmore, célèbredans le monde entier, sont sculptées dans la falaise, hautesde 18 mètres et visibles de loin, les têtes des présidents amé-ricains George Washington, Thomas Jefferson, TheodoreRoosevelt et Abraham Lincoln. Cette toilette les a débarras-sées des lichens, algues, mousses et autres salissures. En Allemagne, une action similaire a déjà été menée sur la Porte de Brandebourg, sur la chapelle palatine de la cathé-drale d’Aix-la-Chapelle et sur la patinoire artificielle du lac Königssee. Les 16 000 éléments des vitraux de l’église duSouvenir, à Berlin, ont été décapés eux aussi au Kärcher. En 2013, la Grande Roue de Londres a été récurée de haut en bas. Sans oublier le rallye Paris-Dakar : c’est grâce auxnettoyeurs haute pression et aux aspirateurs eau et pous -sière que, chaque jour, voitures et motos se présentent pro-pres au départ.
Au plus près du client Dès l’arrivée du printemps, les appareils de nettoyage doi-vent être disponibles partout : chez les clients des secteursde l’industrie ou de l’artisanat, dans les grandes surfaces de bricolage pour les particuliers. Dans ce but, Kärcher a ex-ternalisé une partie de sa logistique et l’a confiée à Dachser.Pour répondre à cette demande, le logisticien a procédé, l’an passé, à une importante extension de son centre logis-tique d’Öhringen (près de Heilbronn), en service depuis2012. Il dispose de 16 000 m2 de surface d’exploitation et de19 500 emplacements palettes, dont Kärcher occupe les deux tiers pour son entreposage central. Depuis 2015, à par-tir d’Öhringen, Dachser livre pour Kärcher les appareils etsystèmes de nettoyage destinés essentiellement aux clientsd’Allemagne. Implantée en bordure de l’autoroute A 6 et àproximité de l’échangeur de Weinsberg donnant directe-ment accès à l’autoroute A 81, cette plateforme de distri -bution bénéficie d’une situation géographiquement très favorable.« Depuis que nous avons mis le centre d’Öhringen en ser-vice, nous sommes en phase de croissance », explique Marc-Oliver Bohlender, Branch Manager chez Dachser Öhringen.Actuellement, le site compte 155 collaborateurs et traitechaque jour 2 900 envois, d’un poids total de 800 tonnes, ‡
COMPÉTENCES : LOGISTIQUE CONTRACTUELLE
22 DACHSER magazine
près de Schwäbisch Hall. La croissance de l’entreprise ren-dant nécessaire le rapprochement de la production (Ober-sontheim) et de l’entreposage, le site d’Öhringen répondaitégalement à ce besoin. Depuis la fin de l’année dernière, il traite les volumes venant de Sulzdorf, mais aussi ceux desdifférents sites de production d’Europe. « La proximité de la plateforme de transbordement permet de retarder lesheures de cut-off », précise M.-O. Bohlender. Les com-mandes enregistrées dans le système avant 15 heures sontexpédiées le jour même.
Prêts pour le grand nettoyageLa haute saison s’étend de février à la fin mai et constitue un véritable défi. Partout en Allemagne, on se retrousse lesmanches : après l’hiver, les garages, meubles de jardin et
La rigueur dans le traitement des commandes est un élément essentiel de notre coopération
Marc-Oliver Bohlender,Branch Manager,
Dachser Öhringen
la plupart pour le compte de Kärcher. Trois équipes se re-laient pour préparer l’expédition des appareils, accessoireset produits de nettoyage.
Nouveauté des processus – réduction des coûtsEn 2005, dans le cadre d’une restructuration de ses proces-sus logistiques en Allemagne, Kärcher a confié à Dachser salogistique contractuelle. Le concept, mis en œuvre à l’époquepour le fabricant d’appareils de nettoyage, qui consistait àrecentrer ses fonctions logistiques de transport et d’entre-posage pour en réduire les coûts, a été graduellement étoffédepuis. Au début de la coopération, Kärcher disposait de 7 860 em-placements palettes dans le centre Dachser de Sulzdorf,
Le grand nettoyage de printemps peut arriver - les rayonnages
sont bien garnis
Tout en stock
DACHSER magazine 23
COMPÉTENCES : LOGISTIQUE CONTRACTUELLE
façades ont besoin d’une bonne toilette. « À cette époque del’année, nous traitons quotidiennement le triple du volumehabituel », signale M.-O. Bohlender. Les 1 300 colis et 2 500paquets quittant chaque jour l’entrepôt doivent pouvoir être pris en charge par un réseau de groupage couvrant toute l’Europe. C’était l’un des critères dans le choix du prestataire de coopération. Dachser effectue essentiellementles livraisons en Allemagne, mais il arrive parfois que descommandes venant de l’étranger soient aussi traitées par le réseau aérien et maritime Dachser Air & Sea Logistics. Kärcher mise sur l’expérience de Dachser en matière de livraison multicanale. La commande, passée en magasin ou en ligne, est transmise à l’entrepôt, qui en prépare l’expé-dition. Les marchandises sont envoyées aussi bien aux particuliers qui commandent par correspondance qu’auxclients B2B, tels que les grandes surfaces de bricolage ou les magasins d’alimentation de détail. C’est aussi depuis Öhringen que sont organisées les livraisons juste-à-temps(lors de salons par exemple, ou dans des créneaux horairesbien spécifiques pour les grandes surfaces de bricolage).
Rigueur dans le traitement des commandesUne des tâches attribuées au site d’Öhringen consiste à gérer les réclamations et les retours. À condition de n’avoirété ni déballées ni abîmées, les marchandises commandéespar erreur réintègrent les stocks. Les appareils déficients oufaisant l’objet d’une réclamation sont envoyés directementpour examen dans un des centres de réparation ou à l’usine.« La rigueur dans le traitement des commandes est un élément essentiel de notre coopération », indique M.-O.Bohlender. Elle repose sur la transparence complète des processus et une étroite interconnexion de nos deux sys-tèmes d’information. C’est en temps réel et en continu quesont transmises à Kärcher les entrées et sorties de marchan-dises. Les marchandises livrées sont intégrées dans le sys-tème SAP de Kärcher et donc disponibles quatre heures
L’entreprise familiale Kärcher, dont le
siège est situé à Winnenden, dans le Bade-
Wurtemberg, est leader mondial de la
fabrication d’appareils et de systèmes de
nettoyage. Elle propose une large gamme
de produits parfaitement complémentaires,
des détergents, des accessoires ainsi que
des services d’aide et de conseil.
L’entreprise Alfred Kärcher GmbH & Co. KG
emploie plus de 11 300 personnes, dans 60
pays, et réalise un chiffre d’affaires annuel
d’environ 2,22 milliards d’euros (situation au
31.12.2015). Un réseau de plus de 50 000
points SAV assure aux clients, partout dans
le monde, un service sans faille.
www.kaercher.com/de
PROFIL
En 2005, au MountRushmore, Kärcher a procédé au grandtoilettage des têtesdes présidents améri-cains, sculptées dans le granit entre1927 et 1941. C’estl’eau claire, sansaucun additif, qui leur a redonné le teintfrais : le jet haute pression, chauffé à 85 °C, élimine durable-ment les graines etspores dangereuses.
Prête à entrer en action : une équipe de nettoyage Kärcher
À proximité du client
maximum après l’arrivée du camion au quai de décharge-ment. Cette sécurité en matière de planification permet deréduire les stocks à leur minimum.M.-O. Bohlender peut envisager avec sérénité la croissancede Kärcher : le site d’Öhringen offre encore, à son client, delarges possibilités d’extension. A. Heintze
COMPÉTENCES : CHEM-LOGISTICS
24 DACHSER magazine
L’industrie chimique est l’un des moteurs de la croissance
DACHSER magazine 25
COMPÉTENCES : CHEM-LOGISTICS
En Espagne et au Portugal, Azkar applique désormais aux marchandises dangereuses les plus hauts standards de sécurité,faisant ainsi d’Azkar Dachser Group un partenaire attractif pour l’industrie chimique.
TRANSPORTS EN TOUTE
SÉCURITÉ
L es chiffres de la banque d’Espagne sont encoura-geants : en 2015, elle a enregistré une hausse de 3,2 %. L’économie de la péninsule Ibérique a repris
des forces et renoué avec les perspectives de croissance. Cette embellie se constate aussi dans l’augmentation du trafic de fret et de poids lourds sur les routes de la péninsule.Nombre de ces camions signalent, par leur panneau orange,qu’ils transportent des marchandises dangereuses. Dans ce domaine du transport de produits chimiques se profile, pour Dachser, une réelle perspective de croissance. Avec ses 3 500 entreprises, la chimie est, par ordre d’importance,le troisième secteur économique, derrière l’agroalimentaireet l’automotive. La moitié de ses produits environ est desti-née à l’exportation. « L’industrie chimique nous ouvre de très belles perspec-tives. Non seulement ce secteur a réalisé un chiffre d’affairesde 56,4 milliards d’euros en 2014, mais il est aussi, en termesd’importance, la deuxième industrie exportatrice de la péninsule Ibérique. Le moment est favorable pour faire notre entrée sur le marché », affirme Juan Quintana, Mana-ging Director European Logistics Iberia au sein d’AzkarDachser Group. « Sur notre marché local de la logistique des produits chimiques, les acteurs sont nombreux maissouvent trop petits pour pouvoir tant garantir le respect
de standards exigeants tout au long de la supply chain que s’appuyer sur un réseau international », complète JuanQuintana.
Établir des standardsC’était le cas d’Azkar. Lorsqu’en 2012 Dachser a repris la plus grande entreprise logistique d’Espagne et du Portugal,leader sur le segment du transport de groupage, Azkar nesatisfaisait pas encore aux standards de sécurité. Dachserétait alors contraint de faire appel à des aides extérieurespour les envois de marchandises dangereuses vers l’Espagneet le Portugal et à l’intérieur de ces mêmes pays. « Les ‡
Sur la péninsule Ibérique, l’industrie chimique est un secteur très dynamique qui nous ouvre d’excellentes possibilités
Marchandises dangereuses transportées en toute sécurité
Juan Quintana, Managing Director
European Logistics Iberia,Azkar Dachser Group
COMPÉTENCES : CHEM-LOGISTICS
26 DACHSER magazine
« Nous pouvons et nous voulonssoutenir cet essor avec nos capacités d'exportation », affirmeJuan Quintana
DACHSER magazine 27
COMPÉTENCES : CHEM-LOGISTICS
processus manquaient de transparence pour les clients, dontbeaucoup ne faisaient pas vraiment confiance aux sous-traitants », explique Jens Müller, Head of Network Manage-ment Organization chez Dachser. Azkar et le service centralen charge de la gestion des produits dangereux, à Kempten,étaient confrontés à une tâche de grande ampleur. En Espagne et au Portugal, 48 agences devaient être mises à niveau. « Chaque unité espagnole a été soumise à un audit pour obtenir le feu vert en interne », précise ArcadiCano, Business Development Manager Chem-Logistics chez Azkar. Dachser a établi, de longue date, ses propresstandards dans toute l’Europe, pour une application uni-forme. L’audit interne impose le même niveau d’exigenceque le marché. « Notre objectif est de garantir la même qualité partout dans notre réseau », souligne Jens Müller. « Nous sommes même plus exigeants que les standards habituels en Espagne », insiste Arcadi Cano. Nous avonsformé un responsable de la gestion des produits dangereuxpour chaque agence. En Espagne ce n’est pas courant.« Jusqu’à présent, 20 collaborateurs ont passé l’examen officiel pour devenir responsable interne dans ce domaine »,confirme Ulrich Püllen, responsable marchandises dange-reuses au sein du Head Office de Kempten.
Assurer l’avenirC’est Antonio Garrido, du Regional Office de Madrid, quiassure la coordination des différents responsables au niveaulocal. « Cela facilite la communication et les échanges avecles collègues allemands », précise Ulrich Püllen. En Espagneet au Portugal, des collaborateurs du service commercial et du domaine exploitation, 800 en tout, ont été entraînés à maîtriser les spécificités des produits dangereux. Au milieude l’année prochaine, une première agence doit se soumettreà l’évaluation SQAS (Safety and Quality Assessment System),internationalement reconnue. D’autres suivront. Pour les équipements aussi, Dachser a consenti des inves -tissements considérables. En tout, 200 véhicules sont équi-pés selon l’ADR (Accord européen relatif au transport inter -national des marchandises dangereuses par la route). Deplus, chaque agence a été dotée de matériel de récupérationd’urgence : bacs de rétention, fûts de renflouement, lève-fûts, combinaisons de protection et de sauvetage. Dans cedomaine aussi, Dachser va au-delà de l’obligation légale, par exemple pour les produits liants, destinés aux inter -ventions lors d’accidents. Ceux que prévoit Dachser sontuniversels et peuvent être utilisés dans tous les cas de figure,
un plus par rapport aux produits exigés normalement. Selon Arcadi Cano de chez Azkar, les efforts ont été ré -compensés. « En combinant nos transports de groupage etmessagerie dans le domaine B2B à notre savoir-faire en matière de transport de marchandises dangereuses, nouspratiquons une approche originale du marché de la logis-tique des produits chimiques, se réjouit-il. Tout en respec-tant des standards de sécurité très exigeants, nous réalisonsdes livraisons très rapides, dans des délais très précis. Nos interfaces avec les systèmes d’information de Dachserpermettent à nos clients un suivi permanent. » Tous ces éléments concourent pour ouvrir à Azkar des perspectivesprometteuses : sur les 100 entreprises de fabrication ou dedistribution de produits chimiques pour lesquelles Azkartravaille sur la péninsule Ibérique, un quart opère avec des marchandises dangereuses. La mise en place chez Azkar de ces nouveaux standards profite aussi à d’autres sites du réseau Dachser, en dehors de la péninsule Ibérique. Au niveau européen, le logisticientraite en effet plus de trois millions d’envois de marchan -dises dangereuses. « Depuis janvier, au sein de son réseau, l’entreprise Dachser peut offrir des transports de marchan-dises dangereuses qu’elle assure de bout en bout. En Espagneet au Portugal, nous sommes en mesure d’acheminer desproduits dangereux vers tous les sites de production de nos clients », souligne Jens Müller.Juan Quintana est convaincu que les investissements vontporter leurs fruits : Azkar, avec Dachser, va chercher, sur le marché local, les niches à exploiter. Tous les indicateurséconomiques incitent à l’optimisme. Juan Quintana y lit clairement un objectif pour l’entreprise : « Nous pouvons etdevons mettre en œuvre toutes nos capacités d’expor -tation pour soutenir cet essor. » A. Heintze
Le système SQAS (Safety and Quality Assessment System)est un instrument de surveillance et decontrôle très complet.Sur la base d’un questionnaire standard,des auditeurs indé -pendants évaluent defaçon uniforme les performances des entreprises trans - portant des produits chimiques. Ils accor-dent une attentiontoute particulière aux aspects sécurité, qualité, respect de l’environnement et santé.
Dans les évaluations SQAS, Dachser se situe toujours largement au-dessus de la moyenne du secteur. En Espagne aussi nous garderons la barre fixée très haut
Jens Müller, Head of Network
Management Organization chez Dachser
Une définition claire des standards garantit la sécurité
28 DACHSER magazine
Le château de Bratislava,sur le Danube
RÉSEAU : SLOVAQUIE
EN SUPERFORME
DACHSER magazine 29
Économiquement parlant, la République slovaque est l’undes pays européens les plusdynamiques. Dans sa capitale,Bratislava, Dachser a implanté,il y a des années, une plate-forme logistique, devenue unedes pièces maîtresses de son réseau européen de trans-port routier.
hampionne du monde ! La petite Slovaquie a dequoi être fière : en 2015, plus d’un million d’auto-mobiles ont quitté ses chaînes de montage. Pour
une population de 5,4 millions d’habitants, c’est un chiffrequi bat tous les records. Nulle part ailleurs dans le monde,on ne produit autant de voitures par habitant. Pour l’aveniron envisage même d’atteindre les 1,3 million.C’est juste après la chute des régimes communistes en Europe, en 1991, que la Slovaquie s’est orientée vers une carrière dans l’automobile. À cette époque, toute une sériede constructeurs automobiles avaient implanté des usinesde montage le long du Danube. Le niveau salarial concur-rentiel et la situation favorable du pays, au carrefour desvoies européennes, ont servi de moteur à son développe-ment. La région de Bratislava notamment a renoué avec son rôle historique de pôle d’attraction : il y a plus de 2 000ans, les marchands faisaient halte au croisement du Danubeet de la route de l’ambre. Partis de la mer Baltique, ils con -duisaient leurs charrettes chargées d’ambre, de céréales etd’huile vers le port d’Ostie, sur l’Adriatique. Aujourd’hui encore la ville profite de cette situation. Elle n’est qu’à 55 kilomètres de Vienne, à 62 kilomètres de la frontièretchèque, et à 165 kilomètres de Budapest.
Intense activitéIl n’est donc pas étonnant que la capitale et ses environssoient devenus les régions les plus prospères et les plus dynamiques de la Slovaquie, générant un quart de son pro-duit intérieur brut. Une entreprise slovaque sur trois a sonsiège dans la métropole ou à proximité. Les grands groupesinternationaux comme Samsung, Sony et T-Mobile y instal-lent des filiales. Un vaste champ d’activité pour le secteur logistique ! C’estpar camions que les voitures, machines, équipements, pro-duits chimiques et postes de télévision prennent le chemindes pays voisins. La plupart se dirigent vers l’Allemagne, l’un des plus importants partenaires commerciaux de la République slovaque depuis sa création, il y a une vingtained’années. En 2014, le volume des échanges commerciaux ‡
RÉSEAU : SLOVAQUIE
30 DACHSER magazine
RÉSEAU : SLOVAQUIE
entre les deux pays représentait environ 26 milliards d’euros. Volkswagen Slovakia, qui réalise actuellement le plus groschiffre d’affaires, fabrique 400 000 voitures par an sur ses sites de Bratislava, Košice et Martin. Depuis 2006, lamarque sud-coréenne Kia, ainsi que Peugeot et Citroëncontribuent à ce record automobile : leur production res-pective en Slovaquie avoisine les 300 000 véhicules annuels.À partir de 2019, le fabricant britannique Jaguar Land Rover veut y produire 150 000 véhicules par an.Autour des usines automobiles se sont installés de nombreuxsous-traitants, venus du monde entier. En 2014, la Fédéra-tion automobile slovaque en a répertorié 346, dont lesgrands noms du secteur comme Continental, Mobis etMagna. Il va de soi que ce pôle automobile représente unénorme potentiel pour l’industrie de la logistique : pièces et composantes automobiles affluent du monde entier, et,en sens inverse, 90 % des voitures fabriquées en Slovaquiequittent le pays.
Au bon momentTrès tôt, Dachser a su déceler les opportunités qu’offrait la Slovaquie en matière d’activités économiques et n’a cessé,depuis son adhésion à l’Union européenne, en 2003, d’y renforcer sa présence. A cette époque charnière, Roman Stoliný cherchait un partenaire stratégique pour son entreprisede transport « Lindbergh ». « Nous voulions nous agrandiret adapter notre réseau aux exigences complexes des clientsinternationaux », se souvient le Managing Director Euro-pean Logistics de Dachser Slovakia. L’offre de Dachser arri-vait donc à point nommé. En 2004, l’entreprise partenairehongroise Liegl & Dachser a pris la majorité des parts deLindbergh. Depuis sa complète intégration, l’entrepriseporte le nom de Dachser Slovakia. Aujourd’hui, les tractions se succèdent à un rythme régulieret soutenu à l’intérieur de la Slovaquie, desservant les sitesde l’industrie automobile (Košice, à la frontière hongroise,et la ville de Martin), grands pourvoyeurs d’activités logis-tiques. Le système d’information Dachser, intégré à l’échellemondiale, conjugué aux prestations de la famille de pro -duits entargo permettent d’offrir des services qui séduisentdes entreprises industrielles et commerciales toujours plusnombreuses. Comme c’est le cas pour l’ensemble de l’économie du pays, Bratislava joue un rôle de premier plan dans le réseauDachser. À partir de 2007, le site Dachser, implanté sur lacommune de Lozorno, n’a cessé de gagner en importancejusqu’à devenir une véritable plateforme logistique. Celle-ci, agrandie, remplit même depuis 2011 les fonctions d’eu-rohub. « Au départ de Bratislava, nous réexpédions les marchandises dans toute l’Europe, explique R. Stoličný.
Bratislava et Viennesont les deux capitalesde pays de l’UE lesplus proches l’une del’autre. Toutes les deuxsituées sur le Danube,elles ne sont distantesque d’environ 60 kilo-mètres. Leur évolutionest coordonnée par le concept Twin City.
Le pont basculant de Komàrno
Bratislava : le Palais présidentiel
DACHSER magazine 31
RÉSEAU : SLOVAQUIE
nationales. « La liaison étroite entre nos réseaux aérien etmaritime de fret et notre réseau routier européen présentepour nos clients un intérêt tout particulier, explique M. Micek. Nous pouvons ici faire jouer les atouts que nous procure l’intégration de nos services logistiques. » En dehors des investissements étrangers, la demande inté-rieure s’affirme toujours plus comme moteur de la crois-sance régulière de l’économie slovaque. Après sa hausse deplus de 3 % en 2015, les analystes tablent sur des taux decroissance du même ordre de grandeur pour les prochaines années. Dans ce cas, la Slovaquie se trouverait en tête, avecla Pologne, des pays d’Europe centrale. Il n’empêche : le gouvernement a fort à faire. « L’infrastruc-ture reste déficiente, surtout dans le centre et l’Est de la Slovaquie », déplore R. Stoličný. Étant donné que les troisquarts des marchandises y sont transportées par la route, ce sont surtout les réseaux routier et autoroutier qui de -manderaient à être améliorés. Le tronçon d’autoroute entre Bratislava et Košice, ainsi quela voie rapide entre Trenčín et Košice via Banská Bystrica, figurent en première place sur la liste des priorités. La réfection de ces voies de communication permettrait unebien meilleure desserte de tout le Sud-Ouest du pays.De plus, des avantages fiscaux sont consentis aux investisse-ments dans la recherche et le développement ; un nouveausystème de formation en alternance, fortement inspiré du modèle allemand, a également été mis en place, dansl’objectif d’assurer, à moyen terme, la relève en techniciens.Ces perspectives sont ambitieuses, à la mesure du rôle de champion que ce petit pays aspire à jouer sur la scènemondiale. K. Fink
Privilégiée par sa situation centrale, la Slovaquie s’affirmede plus en plus comme une importante plaque tournante au sein de l’Europe. » Les secteurs des transports inter -modaux et de la logistique contractuelle y sont promis à unbel avenir.En 2010, pour répondre à une demande en croissance régulière, Dachser a investi dans l’extension du site de la capitale. Situé en bordure de l’autoroute D2 reliant Bratislavaet Brno, d’une surface d’exploitation de 64 000 m2, il a aussiune fonction d’eurohub et constitue un accès de premièreimportance aux marchés en plein essor de l’Est et du Sud-Est de l’Europe. Dans un entrepôt de manutention de 3 700m2, 31 camions peuvent être chargés et déchargés simul -tanément. En tant que l’un des trois eurohubs (les autresétant Überherrn en Allemagne et Clermont-Ferrand, enFrance), le site de Bratislava joue un rôle clé dans le réseau :en liaison quotidienne avec environ 40 agences par lignesdirectes, il relie 15 pays entre eux.
Assurer l’avenirD’ici 2018, sa surface d’entreposage sera doublée. « Nous posons ainsi les jalons de notre croissance future en Slova-quie », souligne R. Stoličný. Avec ses 130 collaborateurs, il est prêt à répondre aux avancées des secteurs de l’auto -mobile et de l’électronique. C’est sur ces mêmes secteurs que le domaine d’activité fret aérien et maritime de Dachser Slovakia concentre sonattention. Sous la responsabilité de Marian Micek, CountryManager Air & Sea Logistics Dachser Slovakia, une équipede 24 collaborateurs organise les transports par bateau etpar avion pour le compte d’entreprises moyennes et multi-
Sa position centrale, au cœur de la logistique européenne, permet à la Slovaquie de continuer à s’affirmer comme une plaque tournante incontournable en Europe
Roman Stolicný,Managing Director
European Logistics,Dachser Slovakia
République slovaque
Superficie :
49 035 km2
Population :
5,4 millions
d’habitants
Capitale : Bratislava
Langue : slovaque
PIB : 75,6 milliards
d’euros (2014)
Importations : appa-
reils électroniques,
combustibles,
lubrifiants, autos et
pièces automobiles,
machines, produits
chimiques
Exportations : autos
et pièces automo -
biles, appareils élec-
troniques, machines,
équipements indu-
striels, combustibles,
lubrifiants, fer, acier,
produits chimiques,
denrées alimentaires
EN BREF
Source : GTI
Part en % des principaux pays fournisseurs(2014)
Part en % des principaux pays acheteurs(2014)
Allemagne19,8
Allemagne22,1
Républiquetchèque17,6
Républiquetchèque12,9
Autriche9,7
Autriche6,2
Pologne8,4
Russie8,2
Hongrie6,5
Hongrie6,3
Pologne6,5
France4,9
RU5,1
autres27,4
autres34,1
Chine (RP)4,3
32 DACHSER magazine
Monsieur Häner, le franc fort pèsesur les exportations de la Suisse.
Quel en est l’impact sur la logistique ?Pour réduire leurs coûts et rester compétitives, les entre-prises suisses sont actuellement de plus en plus nom-breuses à envisager de délocaliser une partie de leur production à l’étranger, notamment dans l’Union euro-péenne. Ces changements rendent la logistique toujoursplus complexe et renforcent aussi la nécessité de s’appuyersur un logisticien avec un réseau européen au maillageserré permettant de s’adapter à ces déplacements.
Comment l’entreprise Dachser peut-elle réagir enSuisse face à cette situation ?Dachser est présent en Suisse depuis près de 50 ans. Ses onze agences desservent le pays tout entier. L’ouver -
La Suisse compte parmi les pays les plus compétitifs du monde.
Entretien avec Urs Häner, Managing Director
European Logistics Dachser Switzerland, sur l’importance
des réseaux logistiques pour la Suisse.
Dachser renforce ses activités de solutions sectorielles. Stefan Hohm,
directeur Corporate Solutions, Research & Development, mise sur une
logistique tournée vers les solutions et créatrice de valeur.
L es chaînes logistiques mondi -ales pour les clients des secteurs
phares sont au centre de la nouvelleDachser Corporate Unit « Corporate Solutions, Research & Development ». Avant d’assumer les fonctions de Cor-porate Director de cette unité de l’organisation centrale,Stefan Hohm, 43 ans, diplômé de gestion d’entreprise, a dirigé pendant sept ans la plateforme logistique de Hof. Sous sa responsabilité et celle de son équipe, sont regroupées également toutes les activités de recherche de Dachser. Ces nouvelles fonctions les amènent à tra -vailler en étroite collaboration avec les services dévelop-pement d’entreprise et Corporate IT. Les attributions de la nouvelle Corporate Unit comprennent aussi le dévelop-pement des services à valeur ajoutée, existants ou à créer, en amont et en aval du transport et de l’entreposage :les solutions dédiées à certains clients, les services à valeur
ajoutée spécifiques à certains secteurs ainsi que les ser-vices « Premium » de livraison au client final.
Road Logistics
LA « SWISSNESS » S’EXPORTE BIEN
Nouvelle unité d’organisation
CAP SUR LA VALEUR AJOUTÉE
ture d’une nouvelle agence à Lyss, près de Berne, il y a unpeu plus d’un an, constitue une étape importante. En fonction de l’évolution du marché suisse, nous opteronssoit pour l’extension d’agences déjà existantes, soit pour la création d’un nouveau site.
Quels sont les marchés les plus attractifs pour lesclients de Dachser ?La « swissness » s’exportant bien dans le monde entier,tous les pays sont attractifs pour la Suisse. Nos prin -cipaux partenaires commerciaux sont l’Europe, l’Asie etles USA. L’organisation de nos transports routiers con -juguée aux services des cinq sites Air & Sea Logistics répartis en Suisse nous permet d’offrir à nos clients desprestations en interlocuteur unique.
En quête de nouvelles solutions pour les clients
RÉSEAU
DACHSER magazine 33
+++ EUROPEAN FOOD NETWORK +++
13 partenaires, 9 correspondants et
des tractions régulières entre 29 pays.
Cette coopération, créée en 2013 sous
la houlette de Dachser, constitue en
Europe le plus vaste réseau de trans-
ports de denrées alimentaires. +++
+++ NOUVEAU NOM AUX USA +++ Depuis le début de l’année, la
logistique intelligente porte aux USA un nouveau nom, celui de
« Dachser USA Air & Sea Logistics Inc. » Cette dénomination désigne,
avec plus de précision, les services que nous offrons à nos clients
locaux et suit le même principe que les noms de nos autres filiales
Dachser dans le monde », explique Frank Guenzerodt. Grâce à son
rattachement au réseau européen Dachser de transport routier et au
concept d’« interlocking », la société locale des États-Unis peut pro -
poser à ses clients multinationaux des solutions intégrées pour leur
chaîne d’approvisionnement, et ce à l’échelle mondiale. +++
+++ DE MINNEAPOLIS AU
MIDWEST +++ En créant à
Minneapolis une nouvelle
agence, Dachser USA Air &
Sea Logistics soutient la
croissance des marchés du
Midwest. C’est le quatrième
bureau implanté dans cette
région. « En tant que prestataires de services, il nous importe d’être
au plus près de nos clients », souligne Frank Guenzerodt, President
& CEO de Dachser USA Air & Sea Logistics. Dans cette optique, les
collaborateurs du bureau de Minneapolis travailleront en étroite col-
laboration avec leurs collègues de Chicago. +++
L e standard transnational vivengo élargit ainsi son domaine d’application aux trans -ports de denrées alimentaires à destination et en provenance de l’Espagne, du Portugal
et d’Andorre. Il comporte plusieurs lignes de produits avec des délais fixes et des servicesd’information déterminés, tels que la disponibilité via l’électronique du suivi des envois et des bons de livraison. Le délai le plus bref entre l’enlèvement en Allemagne et la livraisonen Espagne est de deux jours. « L’élargissement de la famille de produits vivengo à ces marchés clés témoigne de la per-manence de notre ambition : affirmer le leadership de notre réseau de partenaires dans lestransports de produits alimentaires à l’intérieur de l’Europe », explique Alfred Miller, Managing Director Dachser Food Logistics. Fernando Garcia Villalobos, directeur de Logifrio, exprime sa satisfaction : « Nous sommes très heureux de pouvoir participer à cettecoopération et d’offrir désormais à nos clients, dans toute l’Europe, des prestations de transport standardisées.»
Au début de l’année 2016, Logifrio, le principal prestataire, sur la pén -
insule Ibérique, de transports de produits alimentaires sous tempéra-
ture dirigée, est devenu partenaire du réseau European Food Network.
European Food Network
NOUVEAU PARTENAIRE SURLA PÉNINSULE IBÉRIQUE
30 sites partenaires ou en nom propre
sur le continent espagnol, les îles Baléares
et Canaries, au Portugal et en Andorre.
20 000 destinataires de produits secs,
frais ou surgelés
600 collaborateurs
64 millions de chiffre d’affaires (2014)
400 véhicules en propre
115 000 m2 de surface d’entreposage
LOGIFRIO – LES CHIFFRES
Alfred Miller et Fernando Garcia Villalobos, Logifrio
34 DACHSER magazine
Juste à temps
CHINE – DORTMUND DES POMPES SUR LA ROUTE DE LA SOIELorsqu’il faut acheminer très rapidement des pièces mécaniques de Chine, à travers toute l’Asie, jusqu’en Europe, c’est
un des itinéraires « classiques » qui est emprunté : la route de la soie, la plus ancienne des voies commerciales du monde.
La nouvelle route de la soie traverse d’immenses étendues
Hamburg
Dortmund
Malaszewicze
Qinhuangdao
Zhengzhou
Dostyk
RÉSEAU
Course contre la montreOn s’affaire dans l’usine de Qinhuangdao, en Chine. Letemps presse : un client a besoin plus tôt que prévu des mo-teurs pour pompes qui y sont fabriqués. Mais, finalement,ce sera trop juste, ils n’arriveront pas à temps pour être em-barqués sur le bateau qui doit les acheminer vers Dortmund,où se trouve le siège de Wilo SE. Avec plus de 60 filiales etsites de production, ce fabricant de pompes est un leadermondial. L’expédition par avion, trop onéreuse, n’est pasenvisageable. Que faire ? Dachser a la solution : le train, parla route de la soie ! Pour Wilo, c’est une première.
Un trajet de 10 000 kilomètresDachser Air & Sea Logistics Shanghai charge les moteurssur des camions qui les transportent à 1000 km de là, àZhengzhou où débute leur trajet de 10 000 kilomètres parrail. Traversant l’Asie, il longe la route des grandes caravanesd’antan, où les marchandises circulaient à dos de chameaux.Aujourd’hui, leur acheminement (17 jours pour l’Europe)est assuré par des trains de marchandises ultra-modernes,les opérateurs de circulation ferroviaire transmettent, quo-tidiennement, par GPS le statut des marchandises.
Changement de voieÀ la frontière du Kazakhstan, à Dostyk, l’écartement desrails change. La voie du réseau russe étant plus large, leconteneur est transbordé sur un train russe.
Vers l’Europe, à travers steppe et désertUne fois le Kazakhstan, sa steppe et son désert traversés, lavoie longe le lac Balkhach puis franchit les étendues russeset biélorusses. À la frontière de la Pologne, nouveau réseau,nouveau transbordement.
Tout près de HambourgQuelques kilomètres seulement séparent Malaszewicze, laplateforme polonaise, de Hambourg, où Dachser effectueles formalités douanières et organise la suite du transport.Les marchandises sont alors prises en charge par le réseauDachser de groupage, puis par celui de livraison de proxi-mité, jusque chez Wilo, à Dortmund. Chez Dachser on appelle « interlocking » cette combinaison intermodale deplusieurs domaines d’activités.
Les pompes pompentAntonio Rodrigues, Manager Inbound Logistics chez Wilo, est soulagé : les moteurs sont arrivés à bon port, en tempsvoulu. Les pompes peuvent fonctionner. « Nous projetonsdéjà d’autres transports par rail. Écologiquement aussi ilssont avantageux: le transport par avion aurait généré 13 fois plus d’émissions de Co2.
DACHSER magazine 35
BONNES NOUVELLES
Le cacao, l’extrait de vanille et le sucre brut, produits
aux quatre coins du monde, donnent sa saveur au
lapin de Pâques. Il n’en sera que meilleur s’ils
sont cultivés par de petits paysans locaux et issus
du commerce équitable. Forte de cette conviction,
la Confiserie Riegelein de Cadolzburg, près de
Nuremberg, cliente de Dachser, soumet depuis 2012
ses articles saisonniers, dont les lapins de Pâques,
aux règles du commerce équitable. D’ici 2017, toute
sa gamme sera élaborée à partir de cacao produit
dans les conditions d’une agriculture durable.
COSMOPOLITE ET DURABLE