D CHANGES - festival-automne.com · Je n'avais pas présenté mon travail à l'étranger depuis de...

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23, 24 et 25 septembre 2004 Centre Pompidou D CHANGES D'A u0M 1;1E_ À t'Ai° 5 33e édition Document de communication du Festival d'Automne à Paris - tous droits réservés

Transcript of D CHANGES - festival-automne.com · Je n'avais pas présenté mon travail à l'étranger depuis de...

23, 24 et 25 septembre 2004

CentrePompidou

D CHANGES

D'A u0M 1;1E_

À t'Ai° 533e édition

Document de communication du Festival d'Automne à Paris - tous droits réservés

Extr e Parades and Cha 65)(Dressing and Undressing et Paper Dance)

Conception, Anna HalprinCréation musicale, Morton SubotnickMusiciens, Miguel Frasconi et MortonSubotnickLumière, Jim Cave

- Danseurs, Lakshmi Aysola,Boaz Barkan, Alain Buffard,Sherwood Chen, Anne Collod,Ivola Demange, Lesley Ehrenfeld,

nk Hediger, Terre Unité Parkerrée : 40'

tensive Care, Reflections on Death and Dying

(2000)

Conception, Anna Halprin encollaboration avec les danseursCréation musicale et interprétation,Miguel FrasconiMusique additive, Gotham Lullaby,composée et interprétée par MeredithMonk 0 1975 Meredith Monk (ASCAP)Codirection et lumière, Jim CaveDanseurs, Anna Halprin, G. HoffmanSoto, David Greenaway, Lakshmi AysolaDurée : 45'

Coproduction Festival d'Automne àParis, Les Spectacles vivants-CentrePompidou

-.Avec le soutien du Service Culturel debassade des Etats-Unis d'Amérique

France

ordination, Tanguy Accart

Conseillère artistique, Jacqueline Caux

Anna Halprin participe au Festival d'Automne àParis grâce, entre autres, au soutien du "Fondspour les artistes américains se produisant dansles festivals et des manifestationsinternationales", un partenariat public/privé duDépartement d'Etat des Etats-Unis d'Amériques,du National Endowment for the Arts, laFondation Rockefeller, Pew Charitable Trusts etThe Doris Duke Charitable Foundation, avec lacollaboration de Arts International.

Photo de couverture : Parades and Changes0 Nicholas Peckham

Dédié aux victimes des guerres et

de la terreur. Puissent les proches

qui restent trouver la force de

supporter leur douleur et le

courage de continuer.

Les performers et moi-même sommes honorés d'avoir été in-vités par le Festival d'Automne à Paris et le Centre Pompi-dou. Depuis des décennies, j'ai joué à travers le monde maisc'est la première fois que je présente mon travail en France.Je n'avais pas présenté mon travail à l'étranger depuis denombreuses années, j'ai donc spécialement formé ungroupe à cette occasion.Ces quinze personnes musiciens, compositeurs, designers,danseurs, et managers ont toutes collaboré avec moi à dif-férents moments de ma carrière, et, pour certains, dès lesannées soixante. Nous sommes tous des artistes performers in-dépendants qui avons nos propres engagements, en dehorsde la scène, chacun spécialisé dans un domaine distinct.Depuis que le projet a commencé, nous avons essentielle-ment répété dans un studio situé en forêt, les interprètesse réunissant à différents moments, dans différentes com-binaisons, se déplaçant d'un lieu à l'autre, ville ou pays. Cettefaçon de faire est en soi déjà une danse, une danse à l'échelleinternationale. Le groupe s'est finalement retrouvé au com-plet trois jours avant la représentation, en provenance deParis, Toronto, Bâle, New York, Copenhague, San Fran-cisco et du Devon.Ce que nous partageons est un langage commun et une ap-proche du mouvement comme composition que j'ai déve-loppée au fil des ans, en extérieur ou en studio. Chacun descollaborateurs que j'ai invité à partager la scène à Paris, l'aété en raison de sa créativité individuelle, un composant clé,inhérent à ma méthode de travail.

Anna Halprin

PA- 'DES AND CI-HIGES (1965)

En 1957, sur un plateau de danse construit en plein air, Anna Halprin et les danseurs de son San Fran-cisco's Workshop ont commencé à improviser à partir de l'action de se vêtir et se dévêtir. Ce travail fai-sait partie des nombreuses expérimentations sur le mouvement menées par la chorégraphe californiennequi, avec la notion de « tâches » à accomplir, introduisait dans le champ de la danse les gestes du quo-tidien tels que marcher, manger ou se laver. Elle n'envisageait pas, alors, de présenter sur scène ce tra-vail sur la nudité.«Le moment exact où nous avons réalisé que nous devions être nus, dit-elle à propos de ce qui allaitdevenir en 1965 Parades and Changes, fut celui où Folke Rabe, qui collaborait avec Morton Subotnick pourla musique, utilisa le son de grandes bandes de papier couleur chair que nous devions déchirer. Il nousapparut alors adéquat d'être nus, avec ce papier qui créait un environnement sonore et visuel et danslequel nous pouvions nous envelopper ».Parades and Changes s'est élaboré à partir de l'idée de Morton Subotnick d'une partition à cinq portéesdeux pour les musiciens, une pour la lumière créée par Patrick Hickey, une pour le sculpteur CharlesRoss, qui réalisait chaque soir une immense sculpture en papier mâché, et une pour les danseurs. Lesportées pouvaient être échangées entre les protagonistes et ainsi, chaque soir, la performance était dif-férente. «Je dis ce qu'il faut faire, je ne dis pas comment le faire, explique Anna Halprin, sinon pourmoi c'est du fascisme. Dire ce qu'il faut faire m'est vite apparu très intéressant parce que cela apportedes limites qui obligent à aller loin pour conquérir son matériel et réaliser ses tâches; mais, ne pas direcomment le faire laisse toute liberté à chacun de trouver son propre langage ».

Jacqueline Caux

3 HISTORIQUESSU PARADES ANDCHANGES

Les danses montrées ce Stockholm en 1965, la perfor- prin faillit être l'objet d'un mandat d'arrêt.soir Undressing and Dressing et mance connut un succès immédiat Pour la partie Undressing and Dressing, choisir lesPaper Dance sont extraites auprès des Suédois qui la quali- mêmes costumes pour les hommes et lesde la performance fièrent de «cérémonie de la femmes avait également des implications po-d'Anna Halprin Parades confiance». Le public européen litiques au moment de la création. A cetteand Changes, créée avec pouvait recevoir et apprécier le époque, l'androgynie était un concept relati-beaucoup de succès à respect pour le corps nu montré vement nouveau défiant la notion de genreStockholm en 1965. En dans la pièce, ce qui parut inac- historiquement établie. C'était un choix dé-raison de leur nature ceptable au public américain. libéré d'habiller hommes et femmes à l'iden-controversée, ces parties Alors qu'Anna Halprin et ses dan- tique, de leur faire jouer les mêmes actions,n'ont été montrées que seurs regagnaient les Etats-Unis, de révéler leurs corps différents au travers dequatre fois, la dernière à les journaux, par dérision, an- la même danse.l'Arnerican Dance Festi- noncèrent le retour des «danseurs Cette pièce a été créée en hommage à la "formeval en 1997. sans culottes». Quand la pièce fut humaine", comme un prolongement au tra-Lors de sa première à jouée à New York en 1967, Hal- vail de Halprin dans l'environnement naturel.

Janice Ross 0

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JE ME SOP" ENS nr oIRADES AND r"INGES

J'ai travaillé cinq ans avec Anna Halprin etsa troupe. Le point d'orgue de cette colla-boration fut les représentations de Parades andChanges au Hunter College vers 1966. Au-jourd'hui, près de quarante ans après, jetente de rassembler les fragments de ma mé-moire. Les souvenirs sont vifs, joyeux maisnéanmoins dispersés.

Le processus de création était vraiment col-lectif. Anna était la force, la vision qui nousavait rassemblés. Chaque participant appor-tait une esthétique et une discipline uniques.Je n'étais pas le «compositeur» de la troupe,j'étais le compositeur/musicien élément del'équipe créatrice. A tel point que certainesfois, mes idées finissaient en segments dedanse (impliquant cependant toujours duson) qui n'avaient d'autre musique que cellecréée par le mouvement des danseurs.

Il n'y a jamais eu de son/partition pour ladanse, cela évoluait de représentation en re-présentation. C'était généralement vrai aussià propos de la danse. Mais on ne travaillaitni au hasard ni avec une forme établie. Onexplorait des choix, dans les limites d'un en-vironnement esthétique. Pour Parades andChanges, j'ai élaboré une technique de créa-tion musicale qui consistait en une série demorceaux pouvant s'imbriquer que je nom-mais 'cellules' ou 'blocs'. Chaque section dedanse contenait un ensemble d'instructionsde tempo qui disait au danseur, au créateurlumière, au créateur son [moi dans ce cas]non seulement ce qu'il fallait faire, mais,d'une manière limitée, quelle approcheadopter. Le déroulement de la représenta-tion pouvait être choisi pour chaque salle, etmême pour chaque soirée dans chaque salle.Et, si je me souviens bien, il y avait des choix

possibles pour chaque cellule oudes multiples de cellules pourchaque danse. Ceci signifiait quel'on devait inventer de nouvellesmanières de passer d'un seg-ment de danse à un autre pourchaque représentation. Un mor-ceau dont je me souviens bienétait celui que nous appelions «ladanse du soupir». Six à dix per-sonnes du public se voyaient re-mettre un long morceau de car-ton rectangulaire avec desencoches sur ses deux longueurs.A un moment de la représenta-tion, les participants devaient, aurythme de flashs lumineux, suivredu doigt les encoches du carton.Lorsqu'il en rencontraient uneplus profonde, ils devaient alorsmurmurer un ou deux mots.Lorsqu'ils terminaient un côté,soit ils revenaient en arrière, soitils passaient sur l'autre côté ducarton, et ainsi de suite. Ce pro-cédé dessinait une espèce de ser-pent de chuchotements danstoute la salle. J'aimerais me sou-venir des détails de cette tech-nique, parce que maintenant,après tant de temps passé, je réa-lise, comme dit mon plus jeunefils, que c'était une super idée.

Les représentations au HunterCollege eurent lieu alors quej'avais déjà déménagé à NewYork. C'est pourquoi ce fut mondernier spectacle avec la troupe.A cette époque, les voyages enavion n'étaient pas aussi courantsqu'aujourd'hui [avec mes 1.350000 miles sur American Air-lines]. Je travaillais alors sur mapremière composition électro-nique importante Silver Apples ofthe

Moon. Une grande partie de lamusique de Parades se retrouvasous une forme ou une autre dansSilver Apples. Après mon départ dela compagnie, Folke Rabe a assuré

la création musicale deParades and Changes. Folkeétait venu de Stockholmau début des années 60pour travailler avec nousau San Francisco TapeMusic Center. Il intro-duisit des éléments depop à la musique de Pa-rades.

Pour cette nouvelle pré-sentation à Paris de deuxparties de Parades andChanges, je reviens auxéléments originaux deSilver Apples, ajoutantquelques éléments nou-veaux et mêlant quelquesuns des éléments intro-duits par Folke. Je vaiscréer de nouvelles «cel-lules» de sons afin queMiguel Frasconi et moi-même puissions créeren direct, sur plusieursordinateurs portables,la musique de Parades andChange.

Morton SubotnickNew York, Juillet 2004

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INTENSIVE CARE, REFLECTIONS ON DEATH AND DYING (2000)

(Soins intensifs : réflexions sur la mort et l'agonie)

En 1972 débute une nouvelle phase dans la trajectoire créatrice d'Anna Halprin. Atteinte cette année-làd'un cancer, elle prend une décision à laquelle elle ne dérogera pas : Si jusqu'alors j'ai dédié ma vie àmon art, désormais je dédie mon art à la vie ». Elle va, dès lors, consacrer une grande partie de son tempsà danser avec des malades atteints du cancer et du sida afin de les aider à reconquérir >> ce corps qui leslâche. Elle tient à préciser : Je ne suis pas une thérapeute, je ne suis pas une travailleuse sociale, je suisune artiste, mais j'aime trouver une issue sociale imaginative. Pour moi, l'art c'est ça : amener les chosesproposées ou imposées au sein d'un processus créatif ». C'est cette longue fréquentation de la maladie etde la mort qui lui a permis de concevoir en 2000 Intensive Gare, uvre surprenante et dérangeante s'il enest. Il m'a fallu de nombreuses années avant de faire face à la peur de la mort qui est la peur ultimede toute vie et parvenir à l'assimiler et à l'intégrer dans mon travail, dit Anna Halprin. Je voulais, commetoujours, partir de situations de vies réelles et les utiliser dans le champ de l'art ; c'est pourquoi j'ai choiside travailler avec des personnes directement concernées. Jeff Rehg, qui était en phase finale du sida etqui est mort dix jours après la première performance publique, a appelé ce travail répétition pour madisparition ». David Greenaway, lui, avait travaillé de longues années dans des hospices. Quant à moi,mon mari Larry venait de passer deux mois aux Soins Intensifs et je ne savais jamais dans quel état je leretrouverai le lendemain. Nous avons travaillé la notion de mort et de deuil à différents niveaux, puis-qu'il ne s'agit pas seulement d'une confrontation avec la mort proprement dite mais aussi avec celles quenous rencontrons tous lorsque, au cours de nos vies, nous arrivons à une fin, quelle qu'elle soit, et quenous devons alors commencer quelque chose de nouveau >>.

Jacqueline Caux.

Intensive Gare a été inspirépar les deux mois passéspar mon mari dans unservice de soins intensifsen 1998. Chaque jour, jene savais pas s'il survi-vrait et j'étais paralyséepar la peur. Pour le sup-porter, j'ai décidé decréer une danse. Ceprocédé a fait ressurgirdes sentiments inexpri-més lors de ma propreexpérience du cancer,que je n'avais pas totale-ment réglée.

Après avoir d'abord tra-vaillé seule, j'ai réaliséque j'avais besoin dusoutien et du regard desautres. J'ai convié troisinterprètes qui, chacun àleur manière, pouvaient

partager avec moi cette expé-rience. Jeff Rehg apporta ce qu'ilvivait dans son propre combatcontre le sida et David Greena-way, son expérience d'aide-soi-gnant en centre de soins pallia-tifs. J'ai invité Lakshmi Aysolaafin de connaître le sentimentd'une personne plus jeune,confrontée pour la première foisau mystère de la mort. A la lu-mière de son héritage indien, ellenous a transmis une compré-hension "culturelle" de la mort.Depuis, Jeff est décédé et a étéremplacé par mon collaborateurde longue date, G. HoffmanSoto.

Je voulais que les danseurs ex-plorent leur propre réponse faceà la mort et à l'agonie, physique-ment et émotionnellement. Achaque danseur j'ai attribué une

partie du corps et lui ai demandé de trouverson propre mouvement, avec l'idée que ceséléments épars formeraient un corps collec-tif. Alors que la chorégraphie progressait,une structure générale a émergé, basée surun processus de guérison en cinq parties,processus que j'avais développé en tra-vaillant depuis longtemps avec des personnesconfrontées à des maladies mortelles : iden-tification du problème, confrontation, re-lâchement des tensions, modifications éven-tuelles et intégration.

La structure de cette chorégraphie a été éga-lement inspirée par l'art de Francisco Goyaet Jérôme Bosch. Les dernières images de lachorégraphie proviennent de coupures depresse récentes où l'on voit des victimes deguerre entourées et soutenues alors qu'ellessont en train de mourir.

Anna Halprin

La musique de Intensive Care, Reflectionson Death and Dying

Lorsque j'ai commencé à travailler avec Annaet son groupe sur Intensive Gare, ils exploraientles limites les plus extrêmes de la vie, ces der-niers moments où une personne passe de lavie à quelque chose d'autre que la vie. J'aicréé une musique qui s'associait à cette ex-ploration des limites, en travaillant uni-quement avec des sons très graves ou très ai-gus, proches du point où ils ne sont presqueplus des sons.

La combinaison de sons graves et aigus, pra-tiquement sans fréquences moyennes, créeun effet psycho acoustique unique. Les in-terprètes travaillent des émotions très crueset intenses, exprimant les derniers momentsoù le corps existe encore. Pour soutenir cetétat, j'ai écrit une musique où les vibrationspouvaient être ressenties non seulement avecl'ouïe, mais aussi avec le corps tout entier.Une fois ceci établi, la composition évolue

vers une musique où le corps n'aplus de matière.

Durant mes nombreux mois decollaboration avec le groupe, laseule demande d'Anna concernale son de la respiration. Pourmoi, cela appelait l'usage de sonsissus d'autres éléments naturelsfondamentaux, ce qui m'aconduit à introduire le son del'air, de l'eau, du verre, du boisainsi que d'un shofar (corne debélier, instrument à vent des riteshébraïques) qui sont utilisés, liveou samplés, tout au long de lapièce.

Les sons acoustiques et électro-niques sont joués en direct. Cecipermet à la composition de «res-

pirer». La structure estfixe mais le timing destransitions peut changerd'une représentation àl'autre. Certaines fois, lamusique indique cestransitions ; d'autresfois, c'est le mouvementqui commande le chan-gement. Il semble lo-gique qu'une pièce surla mort soit si pleine devie.

Miguel Frasconi,compositeur

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velles et différentes, les interprètesétaient ainsi entourés par les sonset éléments de la nature. Cette dé-marche est devenue une référenceincontournable pour qui voulaitcréer en relation avec la nature eta attiré, de la fin de la secondeguerre mondiale à aujourd'hui,des danseurs éminents venus dumonde entier dont Merce Cun-ningham, Min Tanaka, MeredithMonk, Simone Forti, TrishaBrown, Yvonne Rainer, Eiko andKoma et beaucoup de jeunesdanseurs. Avec ses étudiants,Anna a développé de nouvellessources de créativité collective,fondées sur une série d'ateliersnommée «expériences dans l'en-vironnement» où chaque abou-tissement est le résultat des in-teractions entre l'environnementet les membres du groupe;flexibles, intenses, affirmant lavie.De plus en plus, sa danse s'est dé-veloppée, à la façon de mythes oude rituels qui se concentrent surles problèmes de la vie quoti-dienne, psychologique, physique,collective et personnelle. En cesens, elle est revenue à la signifi-cation première de la danse dansla société humaine, joyeuse et thé-rapeutique autant que tragique,fondée sur les besoins les plus pri-mitifs de la condition humaine.Ces danses sont universelles.Pour cette raison, les dansesd'Anna ont creusé de profondssillons dans de nouvelles terres,comme aucun autre pelfonner ne l'afait jusqu'alors. La danse, pourelle, est humanisme et recherche,et son importance repose autantsur le processus de créativitéqu'elle a développé que sur la re-présentation.

Lawrence Halprin

Morton Subotnick (compositeur, Parades andChanges) est l'un des figures importantes demusique électronique américaine d'aujour-d'hui. Son oeuvre, qui mêle instruments etautres médias, souvent primée, utilise la plu-part des avancées technologiques de l'histoiredu genre. Il est connu pour sa musique élec-tronique live et son utilisation de la techno-logie informatique interactive. Le travail quile rendit célèbre, Silver Apples ofthe moon, com-posé en 1967, est initié dans Parades and Changes.La nouvelle série de programmes informa-tiques éducatifs de Subotnick, Creating Music,encourage la créativité musicale chez des en-fants. Subotnick est actuellement titulaire dela Chaire Mel Powell de Musique au Cali-fornia Institute of the Arts.

Migu, rasconi (directeur musical et com-positeur, Intensive Came) est un compositeur etinterprète qui explore de façon neuve les mu-siques du monde. Il a notamment travailléavec John Cage, Philip Glass, Jon Hassell,Brian Eno, le compositeur balinais I DewaBerata et le tibétain Techung. En combinantinstruments occidentaux et non-occidentauxavec des formes expérimentales, électroniqueet instruments de verre, il a créé une tradi-tion sonore imaginaire singulière. Il a étu-dié les musiques du sud de l'Inde, d'Afriquede l'Ouest, d'Indonésie et a exploré les tra-vaux des Dadaïstes, de Fluxus et d'autresformes expérimentales du )(Xe siècle. Il areçu le Isadora Duncan Dance Award en1997. Un enregistrement de ses solos pourensemble et instruments de verre SONG + DIS-TANCE, est disponible chez New Albion Re-cords.

Jim Cave (co-metteur en scène, Intensive Careet créateur lumière) travaille depuis vingt-cinq ans sur tous les aspects du théâtre dansla baie de San Francisco. Il se concentre surle développement du nouveau théâtre, lesperformances pluridisciplinaires et in situ.Jim Cave a mis en scène des pièces de théâtre,de danse, de cirque, de danse-théâtre,d'opéra ou de théâtre musical, salués par lacritiques. Il a co-dirigé la performance duquatre-vingtième anniversaire de Anna Hal-prin, rencontrée en suivant ses cours au SanFrancisco Dancers' Workshop (atelier dedanse mené par Anna Halprin à San Fran-cisco). Ses créations lumière pour de nom-breuses productions continuent d'être dis-tinguées. Il a notamment reçu le Bay AreaCritics' Circle Award pour son travail sur An-gels in America de Tony Kushner in 1991.

G. Hoffman Soto (performer) est un des pi-liers de l'équipe pédagogique du TamalpaInstitute. Professeur au New College of Ca-lifornia, Hoffman Soto est artiste performer,maître d'arts martiaux et enseigne le mou-vement, la kinésiologie et la performance.Soto a commencé à travailler avec Anna Hal-prin il y a 32 ans comme membre fondateuret directeur du programme multi-raciald'accès au San Francisco Dancers' Workshop.Depuis, il collabore avec Anna Halprincomme enseignant et performer. Parmi sesnombreuses performances montrées àl'étranger Never as Good as the First Time créée à

la Judson Street Church, New York, en 1998.Plus récemment, Soto a créé trois pièces im-portantes au festival San Francisco Dionysionet à Melbourne. Il est membre fondateur deMobilis, un groupe de théâtre gestuel, et di-recteur de Kapush en Allemagne. Il a joué,dirigé et enseigné en Allemagne, en Suisse,aux Pays-Bas, aux Etats-Unis, au Danemark,en Autriche, au Liban et en Australie.

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BIOGRAPHIES

Anna IlprinAnna et moi sommesmariés depuis 65 ans etnotre travail a été entre-lacé tout ce temps. Rapi-dement, Anna aban-donna la Modern Dancedéveloppée par les pion-niers américains MarthaGraham, Doris Hum-phrey et Charles Weid-man, parce que c'étaitune danse basée sur lapersonnalité de ces dan-seurs. Pour Anna, enrevanche, la danse doitpuiser dans des besoinsprimitifs qui exprimentles forces de vie. Ses touspremiers travaux met-taient l'accent sur la phy-siologie et l'anatomie ducorps humain et ses re-lations aux forces de lanature et de l'environ-nement. Elle a pu déve-lopper ses travaux dans lanature sur un plateau dedanse en extérieur quej'avais imaginé pour elle.Il supprimait le cintre duproscenium et offrait desrelations spatiales nou-

Après des études de géologie etd'art paysager, David Greenaway(performer) a poursuivi, auRoyaume-Uni, une carrière d'ac-teur au théâtre d'avant-garde etde répertoire. Il a commencé unelongue association avec la JimHenson Company participantcomme marionnettiste au déve-loppement de l'animation élec-tronique pour la télévision et leslongs métrages. En s'installant àSan Francisco en 1996, il a ap-profondi une pratique boud-dhiste en s'inscrivant au SanFrancisco Zen Center. Il a égale-ment travaillé dans un centre desoins palliatifs pour les maladesdu sida. Il a co-dirigé These Are OurDeaths (Coalition of the Willing) une Boaz Barkan (performer)pièce de danse en l'honneur des né à Tel Aviv, il com-victimes civiles irakiennes. De- mence la danse durantpuis son retour au Royaume-Uni son service militaire puisavec sa jeune famille en 2002, se poursuit ses études auconsacre à la peinture. California Institute for

the Arts. En 1993, Bar-L mi Aysola (performer) a kan part au Japon tra-commencé sa formation à la vailler à la Body WeatherBody Weather Farm de Min Ta- Farm de Min Tanaka. Ilnaka au Japon, et s'est produite poursuit sa formationquatre ans sous la direction de et son travail de performerOguri comme membre du Body avec Oguri et le BodyWeather Laboratory de Los An- Weather Laboratorygeles. En 2002, elle collabore (BWL) de Los Angelesavec Eiko et Koma dans Offering, jusqu'à son départ pourune série de performances in situ New York en 1998. Bar-à Manhattan. Depuis 1998, elle kan travaille avec Annaest membre du collectif du Sea Halprin au Sea RanchRanch de Anna Halprin, créant depuis 1997. Il a pré-des solos et des pièces collectives. senté ses solos dans di-Diplômée du Tamalpa Institute, vers lieux d'Europe etelle vit maintenant à Toronto où des Etats-Unis et parti-elle poursuit son travail de créa- cipe actuellement à untion en danse et cinéma expéri- projet mis en route il ymental. a trois ans, Testimonies,

qui explore des narra-tions charnelles del'identité. Barkan pra-tique la méthode Fel-denkrais et anime desateliers BWL à NewYorket Copenhague où il vit.

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IO

Alain Buffard (performer)a commencé la danse en1978 avec Alwin Nikolaisau Centre national dedanse contemporained'Angers. En 1996, ilfait deux rencontres dé-terminantes, YvonneRainer et Anna Halprinavec qui il travaille entant que lauréat de la"Villa Médicis hors lesmurs".Interprète de nombreuxchorégraphes dont Bri-gitte Farges, Daniel Lar-rieu et Régine Chopinot,il a été co-commissairede l'exposition Cam»,vampy, tac) au centre d'artcontemporain La Criée àRennes en 2002.Depuis 1988, il a créédes pièces solo et despièces de groupe pour lesthéâtres et les galeries,ainsi qu'un film-vidéo.Il prépare actuellementun projet de film avecAnna Halprin à SanFrancisco avec le soutiendu Ministère des Af-faires Etrangères et duFresnoy, studio natio-nal des arts contempo-rains, où il est artiste-in-vité pour la saison2004/2005. Il travailleégalement sur une nou-

velle pièce pour trois interprètes,Les Inconsolés, qui sera créée en jan-vier 2005 à Lyon et présentée auCentre Pompidou en mars.Il présentera en décembre pro-chain Mauvais genre, pièce pour dix-huit interprètes, au Centre Pom-pidou dans le cadre du Festivald'Automne à Paris.

Travaillant avec Anna Halprindepuis six ans, Sherwood Chen(pelformer) développe des créationssolos ou collectives in situ. En1994/1995, il a été membre ducollectif international de MinTanaka, travaillant en extérieurdans la campagne japonaise. Ils'est produit avec le danseur/cho-régraphe Oguri à Los Angeles, etorganise des ateliers sur le mou-vement en environnement urbainou rural autour de San Francisco.En 2002, il étudie intensivementla danse de cour classique dans lespalais Solonese de l'île de Java.Boursier de la San FranciscoFoundation (2004-2006), il tra-vaille sur le développement localpar l'art et la programmation cul-turelle.

Lesley Ehrenfeld (performer) estnée à San Francisco et commenceà étudier avec Anna Halprin en1998. Le travail fait avec elle dansl'environnement naturel a jouéun rôle majeur dans son déve-loppement créatif personnel. Cessix dernières années, elle a menédes installations-performancespubliques et privées dans la mer,les forêts et collines de Califor-nie du Nord. Elle vit aujourd'huisur la côte nord de Californie oùelle pratique le surf. Elle est plas-ticienne et travaille comme di-recteur artistique et styliste enphotographie.

Avec une formation en biologie et en envi-ronnement, ne Collod (peiformer) pratiquela danse classique et contemporaine. Depuis1987, elle s'est produite ou a collaboré avecde nombreux chorégraphes français dontPhilippe Decouflé, Stéphanie Aubin et Bo-ris Charmatz. Après un diplôme en notationLaban en 1993, elle fonde, avec trois autresdanseurs, le Quatuor Albrecht Knust qui seconsacre à la re-création de pièces choré-graphiques du XXe siècle et associe les re-présentations, la recherche chorégraphiqueet la pédagogie. Elle a beaucoup tourné enEurope et aux Etats-Unis re-créant le travailde Nijinsky, Doris Humphrey, Kurt Joos,Yvonne Rainer et Steve Paxton. En 2002,elle initie Links in Movement, un projet favori-sant le sens de la communauté au travers dela danse, en collaboration avec des danseurs,des chorégraphes, des critiques d'art, deschercheurs en danse, des psychanalystes, descinéastes et des photographes. Le projet areçu le soutien du ministère de la Culture,ce qui a permis à Anne Collod de rencon-trer Anna Halprin et d'étudier avec elle à SanFrancisco en 2003.

Ivola Demange (performer) s'est formée àLyon, en Californie, aux Pays-Bas au Centreeuropéen du développement de la danse. Ellea travaillé différentes techniques comme«Release Technique», «Authentic Move -ment», «Body Mind Centring», Body Wea-ther «Laboratory», en taï chi et en shiatsu.Lors de son travail avec Anna Halprin, ellea ressenti la nécessité de suivre son inspira-

tion en plaçant sa danse dans la nature. Ellea travaillé avec de nombreux plasticiens ouperformers et a chorégraphié et improvisé despièces dans la nature. Elle applique le«Life/Art Process>> (processus vie/art) deAnna Halprin dans le travail d'éducation àla danse qu'elle mène à Paris avec des ado-lescents handicapés.

Frank Hediger (performer) vient de Suisse, oùil travaille comme physiothérapeute et en-seigne les arts martiaux et les arts expressifs.En 1998, Frank rencontre Anna Halprin viale Tamalpa Institute où il étudie l'art théra-

pie. Depuis, il a été impliquédans de nombreuses perfor-mances avec elle et G. HoffmanSoto. C'est aussi un participantde longue date du Sea Ranch.Frank s'investit passionnémentdans l'aïkido, le taï chi et la danseen environnement naturel.

Arrivée l'an dernier en Califor-nie à la recherche d'un groupequi pourrait partager son expé-rience marquante de la danse enenvironnement naturel, TerreUnité Parker (performer et régis-seuse) participe au travail annueldu Sea Ranch d'Anna Halprin ettravaille avec les membres du col-lectif. Actuellement, elle étudie

Anna Halprin remercie Jacqueline Caux, Tanguy Accart, directeur de production, qui ont travaillé inlassablement pour réunirce collectif et l'amener à partager son travail à Paris. Remerciement à Rosita Boisseau, journaliste, qui s'est déplacée jusqu'à moipour recueillir la matière de ses articles.

F sTWAL.La'Aeoftqc

A ' 533e édition

Président André BénardDirecteur général : Alain Crombecque

Directrice artistique théâtre et danse : Marie CollinDirectrice artistique musique : Joséphine Markovits

www. festival-automne . com

CentrePompidou

Président Bruno RacineDirecteur général : Bruno Maquart

Directeur du département du développement culturel : Dominique PaïniProgrammation des spectacles vivants : Serge Laurent

www.cnac-gp.fr

avec Anna Halprin, dontelle est la coordinatriceadministrative. Son tra-vail en faveur de la jeu-nesse l'a conduite à in-venter des rituelscommunautaires pourles jeunes en Roumanieet aux Etats-Unis. TerreParker a travaillé dansdes groupes militants dethéâtre interracial telsles Urban Bush Women.

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il/AL

ÀrAs33' édition

ARTS PLASTIQUES

Nan Goldin Surs, Saintes et S / Chapelle Saint-Louis de la SalpêtrièreThomas Hirschhorn 24 heures Foucault / Palais de TokyoDes uvres dans la ville II / Christian Marclay / Anthony McCall / Douglas Gordon / Darren Almond /Richard Kongrosian, David Vincent, Harald Humbrol

DANSE

Anna Halprin Parades and Changes / Intensive Gare / Centre Pompidou *Mathilde Monnier Publique / Théâtre de la VilleLa Ribot 40 Espontcineos / Centre Pompidou *Alain Buffard Mauvais Genre / Centre Pompidou *Pierre Droulers Inouï / Théâtre de la Cité InternationaleMarco Berrettini No Paraderan /Théâtre de la Ville

THÉÂTRE

Jean Jourdheuil Michel Foucault, choses dites, choses vues /Théâtre de la BastilleJacques Bonnaffé Banquet du Faisan/Théâtre National de la CollineLuc Bondy / Martin Crimp Cruel and Tender /Théâtre des Bouffes du NordComplicite / Simon McBurney/ Harulci Murakami The Elephant Vanishes / MC 93 BobignyCompagnie Scimone Sframeli Il Cortile / Théâtre de la Cité InternationaleKabuki / Théâtre National de ChaillotDominique Pasqualini No Commedia /Théâtre Nanterre-AmandiersBruno Geslin / Pierre Molinier Mes jambes, si vous saviez, quelle fumée... / Théâtre de la BastilleJérôme Bel The Show must go on 2 / Centre Pompidou *Georges Lavaudant / Carmelo Bene La Rose et la hache / Odéon-Théâtre de l'Europe aux Ateliers BerthierRomeo Castellucci Amleto / Odéon-Théâtre de l'Europe aux Ateliers BerthierDood Paard medEia / Théâtre de la BastilleCaden Manson /Jemma Nelson/ Big Art Group House of no more / Maison des Arts Créteil

OPÉRAS, SPECTACLES MUSICAUX, CONCERTS

Mark André / Georges Delnon ...22, 13... / Opéra National de Paris-BastilleHeiner Goebbels Paysage avec parents éloignés / Théâtre Nanterre-AmandiersMorton Feldman String Quartet II / uvres pour piano / Musée d'OrsayWolfgang Rihm / Gérard Pesson / Jôrg Widmann / Opéra National de Paris-BastilleBrian Ferneyhough / Frédéric Fisbach Shadowtime / Théâtre Nanterre-AmandiersCameron Jamie and the Melvins / Centre Pompidou *Xavier Dayer / Opéra National de Paris-BastilleDJ Spooky Rebirth of a Nation / Théâtre du ChâteletJean Barraqué / Théâtre du ChâteletHeiner Goebbels Eraritjaritjaka / Odéon-Théâtre de l'Europe aux Ateliers BerthierOlga Neuwirth / Dominique Gonzalez-Foerster ...Ce qui arrive... / Cité de la musique

CINEMA, PHOTOS, DEBATS, LECTURES

13 SEPTEMBRE 19 DÉCEMBRE 2004

Location pour tous les lieux, toutes les dates, tous les spectacleswww.festival-autornne.corn ou 01 53 45 17 17

*Spectacles coproduits par leFestival d'Automne à Paris etles Spectacles Vivants-CentrePompidou

Anna Halprin Films / Cinémathèque de la DanseCarmel., Bene Cinéma et rencontre! Odéon-Théâtre de l'Europe aux Ateliers BerthierL'Atelier Michel Foucault

Foucault, 17 janvier .4972 / BDIC-Université de NanterreL'Enchantement de l'écriture! Maison de Radio-France

(N1 La Prose du monde / France CultureFoucault si proche! Espace des Blancs ManteauxFoucault-Cinéma! Cinémathèque Française-Salle des Grands BoulevardsPortrait de Foucault en philosophe / BPI-Centre Pompidou

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