LA RESILIENCE,UN CONCEPT QUI REDYNAMISE LE MANAGEMENT

ET LES APPROCHES QUALITE/GESTION DES RISQUES?

Cyrille LESPAGNOL - Cadre de santéIFISI Théodore Simonc.lespagnol@ifits.fr

Apports en psychologie des organisations

Paris La Villette - Cité des Sciences et de l’Industrie

Lundi 25 et mardi 26 novembre 2013

Découverte 0

80% des EI trouvent leur source dans des dysfonctionnements liés aux facteurs humain et organisationnel.

Le concept de résilience comme nouvelle approche dans la culture qualité et sécurité permet de prendre davantage en compte ces facteurs ainsi que la variabilité des systèmes complexes.

La résilience ou l’art de rebondirC’est une combinaison de force intérieure, d'appui de l'extérieur et d'apprentissage à partir de l'expérience acquise.

« La résilience est définie comme une aptitude intrinsèque d’un système ou d’une organisation à ajuster son fonctionnement avant, pendant ou après la survenue de changements ou de perturbations et ce afin qu’il puisse poursuivre son activité après un problème majeur ou en présence d’un stress continu » Hollnagel

• Des facteurs de résilience ont été identifiés par B.Cyrulnik, S.Tisseron et Steven et Sybil Wolin : la créativité, l’éthique, l’humour, l’initiative, l’indépendance, la perspicacité, la remise en question.

• Lorsque l’on interroge des cadres de santé, des médecins, des gestionnaires qualité et des gestionnaires de risques sur la prise en compte de ces facteurs de résilience dans les outils les plus souvent utilisés dans la gestion des risques et les méthodes de résolution de problème : FEI, RMM, CREX, ALARM, EPP voici ce qu’ils répondent :

Principales données de l ’étude

• La RMM est un des outils le plus utilisé et le plus contributif à la résilience. Puis l’EPP avec le même facteur de résilience.

• Le CREX est un outil moyennement contributif à la résilience.• La FEI est l’outil le plus utilisé et le moins contributif à la

résilience.• ALARM est l’outil le moins utilisé et le moins contributif à la

résilience.• La remise en question est le facteur le plus fréquemment

présent et l’humour le plus absent.

• L’étude révèle que les facteurs de résilience sont insuffisamment pris en compte dans les outils de la gestion des risques.

• Elle réinterroge la façon dont sont déployés les outils au sein de nos établissements.

La résilience au service de la GDRPourquoi?

La résilience une nouvelle approche dans la culture qualité et sécurité afin :

• De développer une culture favorisant le signalement des événements indésirables → « fiche d’amélioration ».

• D’aborder l’erreur sous le prisme de l’apprentissage, de la prévention et non de la faute.

• De mettre en place des « Revues d’augmentation de chance » et non plus des Revues de morbi-mortalité.

• De comprendre comment l’activité de l’homme créée de la sécurité : penser l’activité humaine comme une ressource donc l’être humain comme une vraie ressource.

Facteur humain

Evénement indésirable

grave

Rebond

ChocTraumatisme

Tuteurs de résilience

Résilience individuelle et collective 2ème victime

La gestion des risques :FEI, RMM, CREX, ALARM, EPP

mais aussi…

Système plus résilient donc moins vulnérable = établissement plus

performant et plus sûr

MERCI DE VOTRE ATTENTION

Questions - réponses

Annexes

L’INSTITUT DE FORMATION INTERHOSPITALIERTHEODORE SIMON (I.F.I.T.S.)

• Groupement d’Intérêt Public (G.I.P) qui lui confère une autonomie juridique et financière (Arrêté n°01-4171 du 26 septembre 2001).

• Les membres fondateurs :

• L’établissement Public de Santé Maison Blanche

• Le Groupe Hospitalier Intercommunal Le Raincy-Montfermeil

• Implantation

• Situé à l’Est parisien sur la commune de Neuilly-sur-Marne,

• aux confins de trois départements : Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Seine-et-Marne.

• Expérience• Plus de soixante-cinq ans d’expérience dans le domaine • de la formation des personnels de santé.

3, avenue Jean Jaurès - 93331 NEUILLY-SUR-MARNE CEDEX

Ses partenairesAvec les collectivités territoriales

• le département Conseil Général du 93 : Coopération décentralisée, Santé Publique,

• la région Ile-de-France : aides-soignants, auxiliaires de puériculture,• des villes du 93, 77 et 94 de l’est parisien et Paris.

Avec l’université• Enseignements des étudiants en soins infirmiers dans le cadre de la

réforme des études avec l’Université Paris XIII.• Diplôme universitaire en sciences sociales avec l’Université de

Marne-la-Vallée pour les étudiants infirmiers.• Diplôme Universitaire soins infirmiers en réanimation, salle de

surveillance post interventionnelle et urgences avec l’Université Paris XIII pour les professionnels infirmiers.

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Ses missions

Missions de formation en conformité avec la réglementation :

• dispenser des enseignements professionnels,• permettre l’acquisition des qualifications exigées.

Missions de formation continue et de classes préparatoires aux différents concours.

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Son offre de formationHors AP-HP, le plus important institut de formation francilien : accueil d’environ 1000 personnes par an.

Une série de filières d’études de Niveau III à V :• infirmier(e) (201 x 3 années)• infirmier(e) anesthésiste (25 x 2 années)• aides-soignants (60)• auxiliaires de puériculture (50)• ambulanciers (110)• auxiliaire ambulancier• classes préparatoires au concours IDE, IADE• formation continue• formation aux gestes d’urgence• des projets Erasmus

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Ses principes

Les outils mis au service de ses valeurs sont :

• Au plan local : dispositif de suivi pédagogique individualisé, développement de l’identité professionnelle et citoyenne.

• Au plan loco-régional : système de partenariat très ouvert (conseil régional Ile-de-France, conseils généraux de Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne, Ville de Chelles, hospitalisation privée…).

• Au plan international : voyages d’études et actions de coopération organisées au sein d’un réseau stable depuis de nombreuses années (Europe, Afrique Sub-Saharienne, Océan Indien, continent nord-américain).

• ERASMUS : éligible depuis 2005 au programme de financement européen pour la mobilité étudiante et enseignante. 16

Le constat

275 000 à 395 000 événements iatrogènes par an survenus pendant une hospitalisation, dont 95 000 à 180 000 seraient évitables (Enquête DREES CCECQA) .

Les complications évitables des soins sont quasi exclusivement liées aux erreurs humaines.

Comparaison des enquêtes ENEIS 2004-2009 :• Peu d’évolutions significatives• Augmentation de la densité d’incidence en chirurgie

des EIG totaux et évitables liés aux produits de santé• Toujours les mêmes spécialités à risque• Augmentation des EIG favorisés par la fragilité du

patient et le comportement du patient

• De permettre un retour à une nouvelle normalité, voire à une normalité enrichie.

• De réinterroger le processus de communication et de management des équipes au sein des organisations.

• Plus on augmente la résilience d’un système, plus on réduit les dommages liés à un événement indésirable.

Conclusion

"Un outil sans finalité n'est qu'un instrument dangereux…Les outils n'ont de sens qu'en fonction de leur intention et du contexte dans lequel ils sont construits. Sortis de cette finalité, ils ne sont qu'une coquille vide, inutile ou même parfois dangereuse." Olivier Amiguet

Boris Cyrulnik "Ni acier, ni surhomme, le résilient ne peut pas échapper à l'oxymoron dont la perle de l'huître

pourrait être l'emblème : quand un grain de sable pénètre dans une huître et l'agresse au point que, pour s'en

défendre, elle doit sécréter la nacre arrondie, cette réaction de défense donne un bijou dur, brillant et précieux."