CursFranceza

8/9/2019 CursFranceza

1/47

Limba France z sem I, an II, AP Curs

CAP II. GRAMMAIREPOINTS DE DPART

1.1 Le Genre des nomsle professeur le platane le classicisme la pierrele porte-monnaie le muse le paragraphe la nationle Canada le courage la France la prison

Il est utile de connatre quelques gnralits en ce qui concerne la dtermination du genre desnoms franais. Tout nom franais est ou masculin ou fminin. Il est difficile de prdire le genredun nom. Dans certains cas ce genre peut tre dtermin par sa terminaison, son sens pu sesorigines.

1. Terminaisons : La majorit des noms termins par un e sont fminins. Il y a cependant ungrand nombre dexceptions.

Masculin : Fminin :-age -cle -tion -t, -ile courage le sicle la nation lamiti

le village le cycle la rvolution la puretle mnage le couvercle -ison -eur-isme, -asme, -osme le miracle la maison la valeur le classicisme le spectacle la prison la couleur le communisme le monocle lardeur le sarcasme (MAIS : le bonheur, le malheur)-ge -trele cortge le thermomtrele pige-me -cre

le pome le fiacrele thme le sucre

2. Sens: Certains groupes de mots ont tous le mme genre. Il y a sans dire que tous les mlessont masculins et que les femelles sont fminins.

Masculin :

les mtaux les arbres les mesures mtriques

le cuivre le platane le kilomtrelor le tilleul le litrele plomb lrable le kilogramme

les saisons, les mois, etc.

le dimanche le champagne (le vin) le porte-monnaie laprs-midilhiver le camembert (le fromage) le pourboire le savoir-fairele dcembre la France (le paquebot) le coffre-fort lessuie-glacele parapluie le cessez-le-feu

From Kaddy 11


2/47


Fminin :

Tous les noms gographiques termins par un e les autos

la Renault la Seine la Francele Cadillac la Loire la Bretagnela Citron (MAIS : le Rhne, le Mexique, le Danube, le Cambodge)

Selon le cas :

les mots composs de deux noms prennent le genre du premier.

un chou-fleur une station-serviceun chef-lieu une fte-Dieuun tlviseur couleur une femme crivain

les animau

un lion un taureau un mouton un coqune lionne une vache une brebis une poule

3. Origines : Les mots dorigine latine ou grecque gardent le mme genre que dans leur

langue dorigine.latin : grec :

larbre (m.) leau (f.) la mort le programmelacte (m.) la voix la nuit le lycele silence la fin la dent le muse

la mainLes mots dorigine anglaise sont dhabitude masculins.le tee-shirt le week-end (MAIS : linterview [f.])le parking le hockeyle stress

Remarquez bien : Les genres de ces noms ne suivent aucune rgle :le groupe le paragraphe le lgume la mer le sacrifice le type le beurre la clef le manque le monde le cimetire la vertule vocabulaire le cidre lincendie (m.) la crme

4. Le fminin des noms : En gnral on ajoute un e. Voici une liste de quelques fmininsirrguliers :

un parisien une parisienne un paysan une paysanneun vendeur une vendeuse un sot une sotte

un acteur une actrice un chat une chatteun patron une patronne le hros lhroneun hte une htesse un boulanger une boulangre

MAIS : Les mots suivants dcrivent ou un homme ou une femme.une personne un auteur une victime un professeur une vedette

From Kaddy 22


3/47


Remarquez bien : Le genre degens est masculin, mais quand il est immdiatement prcd dunadjectif forme distinctive (voir. p. 119), cet adjectif est la forme fminine.

Tous les gens du village ladmirent.Les jeunes gens sont innocents.

Les gens indpendants prfrent voyager seuls.MAIS :

Quelles bonnes gens intressants.Les vieilles gens ne sont pas souvent indpendants.

5.Les noms de deux genres : Ces mots changent de sens selon le genre :un livre (un texte) une livre (un kilo = 2,2 livres)un manche (un balai a un manche) une manche (une chemise a deux manches)un pole (un appareil pour chauffer une pice) une pole (pour faire faire les oeufs)un tour (un voyage ou une plaisanterie) une tour (la tour Eiffel)un manoeuvre (un ouvrier) une manoeuvre (un mouvement)un poste (une situation) la poste (le service du courrier)un mort (un homme mort) la mort ( la vie)un critique (celui qui critique) une critique (ce que fait un critique)un voile (toffe qui couvre le visage) une voile (un bateau voile)le physique (la physionomie) la physique (la science)un mmoire (une dissertation) la mmoire (la facult de se souvenir)

1.2 Les Articles

Le caf est bon. Je prends du caf.Jaime le caf. Je veux de la crme.Je naime pas le caf du rfectoire. Nous avons de bons amis.

Il a achet un livre. Je ne veux pas de sucre.Jai bu assez de vin. Il a besoin dargent.Apportez des disques. Ils ont fait le travail avec plaisir.Il y a du vin rouge dans la carafe sur la table, mais je prfre le vin blanc.

Tous les noms sauf les noms propres sont gnralement prcds dun article.1. Larticle dfinidsigne un nom de faon prcise. Il peut avoir un sens gnral ou un sens

particulier (spcifique).

From Kaddy 33

Sens gnral Sens particulier

Le caf est plus cher que le th. Jaime le caf de ce bistrot.Je naime pas le vin. Le vin de cette rgion est bon.Jaime les romans policiers. Les livres de ce cours sont chers.Les villes sont souvent animes. Quelle est la plus grande ville de

France?


4/47


Remarquez bien : Les emplois exceptionnels de larticle dfini.a. Les oeufs cotent cinq francs la douzaine. (Chaque douzaine cote cinq francs.)

b.Le lundi soir nous regardons le match de (Tous le lundis soirs nous regardons lematch de football la tlvision. football la tlvision.) MAIS :Lundi soir nous allons regarder le match de (Lundi soir, la semaine prochaine, nous allonsfootball la tlvision. regarder le match de football la tlvision.)

2. Larticle indfiniindique un nom de faon imprcise.Il a achet un livre.Un garon devient un homme.Une manifestation a eu lieu luniversit hier soir.Un jour jirai en France.La physique est une matire difficile.

Le pluriel de un ou une est des.Il a achet des livres.Il y a des fleurs dans le jardin.

Des manifestations ont eu lieu luniversit lanne dernire.

3. Larticle partitifindique une partie indtermine dun tout.le gteau du gteauJe prends du gteau. (Je prends une partie du gteau qui est sur la table, mais je ne prends

pas tout le gteau.)Je prends du caf. (Je prends seulement une ou deux tasses - ni tout le caf dans la

cafetire ni tout le caf du monde)Je prends de la crme.

Nous avons mang des croissants.

Avez-vous de largent ?Il a eu de la chance.Elle a du courage.

4. Larticle partitifest remplac par de :a. aprs une expression de quantit.

Jai bu

From Kaddy 44

vin.

plus

peuun

moins

tant

trop

assez

beaucoup

de

.vinagre

bouteilleune

tasseune

verreun

cuilleresdeux

litreun

de

Elle a ajout


5/47


Remarquez bien : La plupart des gens cessent de travailler cinq heures. Bien des fois il arrive en retard.

b. avant un nom au pluriel prcd dun adjectif.Nous avons de bons amis en France.Ma grand-mre ma donn de jolis cadeaux.

c. avant un objet direct aprs une ngation.

d. avant un nom pluriel aprs certaines expressions verbales.Jean-Pierre a besoin dargent.Lavare avait grande envie de pices dor.

MAIS :Jean-Pierre a besoin dun livre.Jean-Pierre a envie dune pice dor.

e. aprs certains adjectifs et participes passs.La bibliothque estpleinede livres. Les murs sont orns depeintures.La terre est couverte de neige. Son gteau tait dcor de plusieurs

bougies.La dinde estgarnie depersil. Il est parti pour la France muni dargent.

f. aprs quelque chose, rien, quelquun ou personne.Je cherche quelque chose dintressant.Pour ce poste il faut quelquun de trs intelligent.Il ny a rien dtonnant en cela.

From Kaddy 55

Comparez :Beaucoup de gens Beaucoup des gens que jehabitent loin dici. connais habitent loin dici.(que je connais ajoute un lment de prcision. Alors on emploie larticle dfini.)

Comparez :Jai un stylo. Je nai pas de stylo.Je veux du sucre. Je ne veux pas de sucre.

Nous avons des amis. Nous navons pas damis.


6/47


5. Certaines expressions nexigent pas darticle :a. aprs avec ousans

Cest avec plaisirque jaccepte votre invitation.Ce monsieur calme est absolumentsans gne.Les voyageurssans bagages dbarqueront les premiers.

MAIS : Quand on emploie avec avant une chose concrte, on garde larticle partitif.Ces fraises sont prpars avec du sucre !

b. aprs nenini comme ngation des articles partitifs ou indfinis.Dans mon caf je neprends ni sucre ni lait.Ces messieurs robustes neportent ni chapeau ni manteauen hiver.Pardon, monsieur. Je nai apport ni crayon ni cahier en classe ce matin.

MAIS : Avec des articles dfinis on garde larticle.Je naime ni les mathmatiques ni la chimie.

1.3.1 Les Verbes

Le verbe, llment essentiel dune proposition complte, peut indiquer une action (nousmarchons) ou un tat (Jean estmalade; Le ciel estbleu).Il saccorde avec le sujet.

Le verbe peut prsenter laction ou ltat comme variant suivant les temps: prsent, pass,futur.

Suivant que lon veut exprimer une ralit ou une possibilit, on emploie des modesdiffrents : (indicatif, subjonctif, conditionnel, impratif) la voix active ou passive.

Si laction exprime par le verbe peut sexercer sur un objet, le verbe est transitif(Le chienaime son matre ; Le chien doute de son matre). Sinon, il est intransitif(On entre gauche et on

sort droite). Sil prend un pronom rflchi, il est pronominal(Je me couche minuit et je melve huit heures).

1. Le Prsent

Elle parle franais.Il rend le livre la bibliothque.

Nous mangeons souvent des fraises au djeuner.Le joueur court vite.Je massieds ct de la fentre.

La paresse nest pas une vertu.Ecoute-t-il attentivement ?

Nous tudions le franais depuis deux semaines.Papa est en train de prparer le dner. Nous dnerons dans dix minutes.

Nous avons lhabitude de passer les vacances dans le Midi.Quand il neige, les oiseaux ne trouvent pas a manger.

From Kaddy 66

Modles


7/47


1.On forme le prsent des verbes rguliers (verbes termins par -er, -ir, -re) en remplaant lesterminaisons infinitives par les terminaisons qui correspondent chaque groupe. Parler Finir Rendreje parl e je fin is je rend stu parl es tu fin is tu rend sil parl e il fin it il rendnous parl ons nous fin issons nous rend onsvous parl ez vous fin issez vous rend ezils parl ent ils fin issent ils rend ent

2. Pour les verbes pronominaux, un pronom rflchi (qui rappelle le sujet) est plac avant le verbeet saccorde avec le sujet. Voici quelques-uns de verbes qui sont le plus souvent pronominaux :

se rveiller sendormir se coiffer se souvenir dese lever se coucher sarrter se moquer dese promener sasseoir se dbrouiller soccuper dese laver shabiller se rappeler se servir de

Je me lve tt. Il sest bien dbrouill de cette affaire.Nous nous promenons dans le parc. Cest avec plaisir que je me souviens de ces vacances.Vous servez-vous dun stylo pour Cest avec plaisir que je me rappelle ces le faire devoir ?crire.

Remarquez bien : Ces verbes ont aussi un emploi non rflchi. Je lave la voiture.Elle arte un passant pour demander lheure.Elle couche lenfant le soir et elle rveille lenfant le matin.

La plupart des verbes transitifs peuvent prendre la forme pronominale laide du pronomrflchi.

reciproquesens

telephone.auparlentseilsmais

souvent,trespasvoientseneIls

longtemps.depuistconnaissenseIls

Lemploi uniquement impersonnel de lexpressionsagir de.Dans cette histoire, il sagit dun hros existentialiste.

2. A part un certain nombre de verbes irrguliers dont toute la conjugaison est irrgulire(voir le tableau des verbes), il existe des verbes qui font des changements orthographiques surtoutau prsent.

From Kaddy 77

Formation


8/47


Manger, plonger, etc. Commencer, avancer, etc.Je mange Je commenceTu manges Tu commencesIl mange Il commence

Nous mangeons Nous commenonsVous mangez Vous commencezIls mangent Ils commencent

a. Les verbes en -ger prennent un e directement devant a, o, u.b. Les verbes en -cerprennent une cdille () devant a, o, u.

Se laver, mener, acheter Jeter, appeler Rpter, esprer Nettoyer, ennuyerJe me lve Je jette Je rpte Je nettoieTu te lves Tu jettes Tu rptes Tu nettoiesIl se lve Il jette Il rpte Il nettoie

Nous nous levons Nous jetons Nous reprons Nous nettoyons

Vous vous levez Vous jetez Vous rptez Vous nettoyezIls se lvent Ils jettent Ils rptent Ils nettoient

4. On met une phrase la forme ngative en plaant ne directement avant le verbe (et avantles pronoms objets ou rflchis sil y en a) et pas ( point, rien, jamais, plus, etc.)immdiatement aprs.

La richesse ne fait pas le bonheur.Il nachte rien.Je ne me lve jamais avant sept heures.

5. On met une phrase la forme interrogative en faisant linversion du sujet et du verbe.

a. Il faut ajouter-t- entre le verbe et le sujet pour une troisime personne du singulierqui ne se termine pas par une consonne.Ecoute-t-il attentivement ? Oui, il coute bien.Y a-t-il quelquun la porte ? Non, il ny a personne.Jean-Jacques ne vient-il pas aujourdhui ? Si, mais il est en retard.

b. Lorsquil y a un nom sujet, le nom est plac avant le verbe et un pronom sujet estajout aprs le verbe.

Nicolas est-il en retard ?Les classes sont-elles intressantes ?Jean-Christophe ne se promne-t-il pas dans le parc aujourdhui ?

c. Il est dusage demployerest-ce que avant toutes les formes du verbe pour formerune question, mais pour la plupart des verbes cest obligatoire la premire personne dusingulier.

Est-ce que je pars avec vous ?Est-ce que je joue mieux au tennis que Julien ?

From Kaddy 88


9/47


d. Il est trs courant dans la langue parle demployer la forme dclarative etdindiquer une question seulement par lintonation. Quelquefois on ajoute nest-ce pas.

a va ? (nest-ce pas)On y va ? (nest-ce pas)Tu viens ? (nest-ce pas)Il fait beau, nest-ce pas ? (nest-ce pas)

Remarquez bien : lemploi de laffirmatif accentusi aprs la forme interrogative ngative.a ne va pas ? - Si, a va !Vous ntes pas amricain ? - Si, je suis amricain.

limportance du prsent comme source des formes des autres temps du verbe.Comparez :

ils viennent que je vienne (subjonctif)nous venons je venais (imparfait)

venant (participe prsent)vous venez venez (impratif)

Il ny a quun seul temps prsenten franais.1. Le prsent :

a. exprime une action prsente.Maintenant je travaille. Ne me parlez pas.Le joueur court vite.

Il donne un coup de pied.b. dcrit un tat actuel.

Il fait beau aujourdhui.Je nai pas dargent.

c. exprime une vrit gnrale.Elle parle franaisLa richesse ne fait pas le bonheur.

d. constate une habitude prsente.Elle est toujours fatigue.Il finit ses devoirs tous les soirs avant minuit.

2. Certaines locutions employant le prsent :a. Etre en train de rend une action encore plus prsente.

Papa est en train de prparer le dner. On dne dans dix minutes.Pierre est en train de mettre la table. Va laider !Je suis en train de lire un roman fascinant.

b. Avoir lhabitude de constate une action encore plus habituelle.Nous avons lhabitude de passer les vacances dans le Midi.

From Kaddy 99

Emploi


10/47


Il a lhabitude de se coucher tt.c. Le prsent semploie aprs quandpour exprimer une vrit gnrale.d. Quand une action ou un tat commence dans le pass continue dans le prsent, onemploie le temps prsent du verbe avec depuis.

Je suis Paris depuis le 20 mars.Depuis quand tes-vous Paris ? Je suis Paris depuis mon arrive en France.

Je suis Paris depuis que je suis arriv en France.

Depuis combien de temps tudiez- Nous tudions le franais depuis deux semaines.vous le franais ? (Pour cette question Voil deux semaines que nous tudions le franais.la rponse peut prendre quatre formes Il y a deux semaines que nous tudions le franais.

possibles.) a fait deux semaines que nous tudions lefranais.

MAIS : Avec une ngation, comme ltat ne dure plus, on emploie plus souvent le passcompos avec depuis.

Je nai pas tudi le franais depuis deux semaines.Nous navons pas visit la France depuis trois ans.Ils nont pas vu leurs petits-enfants depuis Nol.

e. Pendant que indique la simultanit de deux actions ou tats.Pendant que je suis Paris je visite autant de muses que possible.Tu ne peux pas tudier pendant que tu coutes la radio.

f. Tandis que indique un contraste entre deux actions ou tats simultans.Ce nest pas juste ! Vous jouez tandis que je travaille.Moi, jhabite New York tandis que mon frre habite Paris.

5 LImpratif

Faites de votre mieux. Ne te lve pas.Payez a la caisse. Sois sage.Finissons le travail aussi vite que possible. Nayez pas peur.Lve-toi.

Il existe une forme de limpratif la deuxime personne du singulier et du pluriel et lapremire personne du pluriel. En gnral, dans les trois cas, la forme de limpratif est la mmeque la forme du prsent, sans le sujet. Mais il faut noter les exceptions suivantes :

From Kaddy 1010

Modles

Formation


11/47


1. Pour les verbes de la premire conjugaison (et aller), les final de la deuxime personne dusingulier est supprim :

Va !Mange !

Remarquez bien : Ces formes irrgulires existent pour des raisons de prononciation :Vas-y !Manges-en !

2. A la forme affirmative, les pronoms objets (y compris les pronoms rflchis) sont placsaprs le verbe. A la forme ngative ils sont placs avant le verbe. (Voir p. 70-71.)

3. Impratifs irrguliers : Etre Avoir Savoir Vouloirsois aie sachesoyons ayons sachonssoyez ayez sachez veuillez

Limpratif semploie pour exprimer un ordre au prsent ou au futur.Dpchez-vous.Si tu arrives avant midi, tlphone-moi.

Remarquez bien : lemploi particulier de veuillezcomme formule de politesse.Comparez :

Veuillez mexcuser. Excusez-moi sil vous plat.

6 Le Passif

On vend ce livre la librairie en ville. Nous sommes effrays par le chien mchant.Ce livre se vend la librairie en ville. Notre travail est fini, je crois.

Ce livre est vendu la librairie en ville. Notre travail est toujours fini avant six heures.Le libraire vend ce livre. On fait le travail avec peine.Ce livre est vendu par le libraire. Le travail se fait avec peine.Le cours est termin.

1. Le passif est une voix qui semploie trs peu en franais. Il est gnralement prfrabledemployer la voix active. Quand le verbe actif na pas de sujet prcis, on vite la forme

From Kaddy 1111

Comparez :Lve-toi Ne te lve pasAllez-vous-en Ne vous en allez pasRegardez-moi Ne me regardez pas

Emploi

Modles

Explication


12/47


passive en employant on (qui reprsente je, nous, ils, ou tout le monde) ou bien la formepronominale du verbe.

2. Pour mieux comprendre les quivalences entre la forme passive et la forme active,

examinez le schma ci-dessous :

Phrase active Phrase passive

Le libraire vend le livre. Le livre est vendu par le libraire.Il boit une bouteille de vin. Une bouteille de vin est bue par lui.On discute la question. La question est discute.Le libraire vend le livre. Le livre est vendu par le libraire.

Le libraire vend le livre. Le livre est vendu par le libraire.

Dans la phrase passive, les changements suivants ont lieu :a) Lobjet direct (le livre) devient le sujet.

b) Le sujet (le libraire) devient un complment introduit par la prpositionpar.c) Le temps du verbe actif (prsent) devient le temps du verbe tre (est).d) Le verbe actif (vend) devient un participe pass (vendu) qui saccorde avec le nouveau

sujet.

Remarquez bien :

Au lieu de dcrire une action prsente, le passif prsent semploie quelquefois pourexprimer le rsultatdune action passe.

From Kaddy 1212

Comparez :Phrase passive Phrases actives

On vend ce livre la librairie en ville.

Ce livre est vendu la librairie en ville. Ce livre se vend la librairie en ville.

On vend ces livres la librairie en ville.

Ces livres sont vendus la librairie en ville. Ces livres se vendent la librairie en ville.

Au Qubec on parle franais.

Le franais est parl au Qubec. Le franais se parle au Qubec.

On fait le travail avec peine.

Le travail est fait avec peine. Le travail se fait avec peine.

a

b

d

c


13/47


Comparez : Notre travail est fini, je crois. Notre travail est toujours fini avant six heures.(Nous avons fini notre travail. Alors (Nous finissons toujours notre travail avantle passif prsent exprime ici le rsultat six heures.)dune action passe.)

Aprs certains verbes, parest remplac parde devant le complment quand on dcrit untat. Les verbes qui exigent souvent cet emploi sont :accompagner entourer respecter aimer obir suivrecraindre prcder voir Il est aim de ses collgues.La ville est entoure de montagnes.

7. Les Temps Du Pass

Les temps du pass semploient pour exprimer une action qui sest dj termine un momentavant le prsent. Les rapports qui existent entre les actions diverses dans le pass dictent le choixdes temps quil faut employer un moment donn.

1. Le Pass rcent

Pierre vient de parler avec Micheline.Nous venons de recevoir la nouvelle de sa mort.

PASS PRSENT

pass rcent

Le pass rcent (venir de + infinitif) exprime une action termine qui sest passeimmdiatementavant le prsent.

Pierre vient de parler avec Micheline. (Pierre a parl avec Micheline un moment prsenttrs proche du prsent.)

Nous venons de recevoir la nouvelle de sa mort. (Nous avons reu la mauvaise nouvelle

un moment trs proche du prsent.)Je nai pas faim. Je viens de dner.Le facteur vient darriver et voici une lettre pour vous.Je nai pas encore djeun, car je viens de me lever.

From Kaddy 1313

Modle

Explication


14/47


2 Le Pass compos

Ce matin mon rveil a sonn sept heures. Jai saut du lit, je me suis habill et je suisdescendu prendre mon petit djeuner la cuisine. A sept heures vingt, je suis sorti de lamaison. Jai sorti la voiture du garage, et je suis all la facult. Il ma fallu vingt minutes

pour y arriver. Comme je suis arriv avant lheure, jai bavard avec des amis pendantquelques minutes. Puis, je suis entr en classe.

1. Pour former le pass compos, on emploie le prsent de lauxiliaire avoirou de lauxiliairetre sauf certains verbes intransitifs et les verbes pronominaux, qui se conjuguent avec tre.2. Les verbes intransitifs sont :Voici une liste des verbes intransitifs (les numros se rapportent aux numros dans le dessein):venir (revenir) rester partir natrearriver descendre aller devenir entrer (rentrer) tomber retourner mourir monter sortir

Voici la mme liste, les verbes tant groups en antonymes :arriver ---- partirvenir ---- allerrevenir ---- retournerentrer ---- sortirrentrermonter ---- descendre

tomber ---- rester natre ---- devenir ---- mourir

Remarquez bien : Certaines verbes normalement intransitifs comme sortir, monter, descendre,rentrer peuvent avoir de temps en temps un objet direct. Dans ce cas ils sont conjugus avecavoir.

Comparez :Je suis sorti de la maison. Jai sorti la voiture du garage.Je suis descendu. Jai descendu la valise.Je suis mont. Jai mont lescalier.

Nous sommes rentrs la maison. Nous avons rentr la voiture au garage.

3. La ngation des temps du pass : Dans tus les temps composs du pass le ngatif (nepas) se place autour de lauxiliaire (la forme conjugue davoirou dtre).

Tu nas pas donn le livre Marie. Pierre nest pas entr dans la salle de classe.Tu ne las pas donn Marie. Je ne me suis pas ras.Tu ne le lui as pas donn. Elle ne sest pas lave.

From Kaddy 1414

Modle

Formation


15/47


4. Linterrogation dans les temps composs du pass:a. se forme en gnral par linversion du sujet et de lauxiliaire (avoirou tre).

As-tu accept le cadeau ? Oui, tu as accept le cadeau.Avons-nous reu la nouvelle ? Non, nous navons pas reu la nouvelle.Pierre a-t-il lu le livre ? Oui, il a lu le livre.Vos parents sont-ils arrivs lheure? Non, ils ne sont pas arrivs lheure.

Ne vous tes-vous pas lev six heures? Si, je me suis lev six heures.b. peut se former en ajoutant est-ce que au commencement de la phrase.

Est-ce que tu as accept le cadeau ? Oui, jai accept le cadeau.Est-ce quil a lu le livre ? Non, il na pas lu le livre.Est-ce quils sont arrivs lheure ? Non, ils ne sont pas arrivs lheure.Est-ce que vous vous tes lev six heures? Oui, je me suis lev six heures.

Le pass compos semploie pour exprimer une action termine. Examinez encore leparagraphe du modle :

Ce matin mon rveil a sonn sept heures. Jai sautdu lit, je me suis habillet je suisdescendu prendre mon petit djeuner la cuisine. A sept heures vingt, je suis sorti de la maison.

Jai sorti la voiture du garage, je suis all lcole. Il ma fallu vingt minutes pour y arriver.Commeje suis arrivavant lheure, jai bavardavec des amis pendant quelques minutes. Puis,

je suis entren classe.

Chaque verbe dans ce paragraphe exprime une succession dactions dans une priode detemps limite au pass.

PASS PRSENT

PASScompos pass rcent

mon rveille-matin a sonn jai saut je me suis habill je suis descendu je suis sorti

jai sorti pass compos je suis all il ma fallu je suis arriv jai bavard je suis entr

From Kaddy 1515

Emploi


16/47


Voici un deuxime paragraphe :Le professeur est entrdans la salle de classe.Il sest assis devant la classe, a sorti un livre

dun tiroir, a ouvertle livre etsest mis lire. Alors le cours a commenc.

PASS PRSENT

passcompos pass rcent

le professeur est entril sest assisil a sortiil a ouvert

il sest misle cours a commenc

3 Laccord du participe pass avec les temps composs (le pass compos, le plus-que-parfait, le futur antrieur, le conditionnel pass, le pass du subjonctif)

Ils ont jou au tennis. Elle sest lav les cheveux.Tu las donn Marie. La revue que jai achete est intressante.Elle a vendu ses livres? Oui, elle les a vendus. Anne est entre dans la salle de classe.Elle sest lave. Nous sommes arrivs la gare.

Laccord du participe pass quand lobjet direct prcde le verbe :masculin = participe passmasculin pluriel = participe pass +sfminin pluriel = participe pass + efminin pluriel = participe pass + es

Les participes passs des verbes conjugus avec avoiret des verbes pronominaux saccordent engenre et en nombre avec :

1. un pronom objet direct qui prcde le verbeTu as donn le livre Marie. Tu las donn Marie.

Nous avons fini la leon. Nous lavons finie.Elle a vendu les fleurs. Elle les a vendus.

Je me suis ras.Elle sest lave.

From Kaddy 1616

pass compos

Modle

Formation

Emploi


17/47


Remarquez bien :Elle sest lav les cheveux.

Lobjet direct dans cette phrase, les cheveux, suit le verbe. Le s avant le verbe montre lepossesseur des cheveux et joue le rle dun objet indirect, avec lequel le participe pass nesaccorde pas.

2. lantcdent dun pronom relatif employ comme objet direct.La revue canadienne que jai achete est intressante.Le cadeau que tu as offert est joli.O sont les bijoux que ta mre ta donns ?

Les leons que nous avons tudies sont difficiles.3. Les participes passs des verbes conjugus avec tre saccordent avec le sujet de la phrase.

Pierre est entr dans la salle de classe.Anne est entre dans la salle de classe.

Nous sommes arrivs la gare.

7 Le Pass simple

Aprs deux ans de voyages, Pierre le Grand rentra en Russie. Il dcida de moderniser sonpays. On vitalors en Russie, pour la premire fois, de grands vaisseaux sur la mer Noire et dans laBaltique. Des btiments dune architecture rgulire furentlevs. Le tsarfonda des collges, desacadmies, des bibliothques. Les Moscovites apprirent connatre la civilisation occidentale.

Le pass simple, un temps littraire, semploie dans la langue crite comme le pass

compos dans la langue parle.Le pass simple prsente trois sortes de terminaisons. (Pour simplifier lidentification de cetemps, il faut reconnatre quil ressemble souvent au radical du participe pass.)

1. Les verbes dont infinitifs se terminent en -er.Parler

je parl ai nous parl mestu parl as vous parl tesil parl a ils parl rent

From Kaddy 1717

Comparez :Pronom rflchi = objet direct Pronom rflchi = objet direct

Elle sest lave. Elle sest lav les cheveux.Ils se sont regards. Ils se sont parl.

Modles

Ex lication


18/47


2. Les verbes dont les infinitifs se terminent en -iret gnralement -re, voiret asseoir.Finir

je fin is nous fin mestu fin is vous fin tesil fin it ils fin irent

Remarquez bien : Les verbes teniret venir(et tous leurs composs comme reteniret devenir) sonttrs irrguliers au pass simple. Tenir Venir

Je tins nous tnmes je vins nous vnmestu tins vous tntes tu vins vous vntesil tint ils tinrent il vint ils vinrent

3. Les verbes dont les infinitifs se terminent en -oir, courir, mourir, les verbes irrguliers, etune quinzaine de verbes en -re (boire, conclure, croire, crotre, tre, exclure, lire, moudre,

paratre, plaire, reparatre, rsoudre, taire, vivre).

Etre Courir

Je fus nous fmes je cour us nous courmestu fus vous ftes tu cour us vous courtesil fut ils furent il cour ut ils coururent

From Kaddy 1818


19/47


CAP. I. TEXTES ET ACTIVITES

1.1 NON !

LES GROS REVENUS NE SONT PAS CRASS PAR LE FISC

EN BREF

Cauchemar pour beaucoup de Franais, limpt sur le revenu est pourtant plus lger iciquailleurs. Limpt franais se paie dans la douleur : le chque, plutt que le prlvement la

source. Il se concentre sur les hauts revenus. Enfin, il est dune effroyable complexit.

Clamons-le haut et fort : non, les Franais ne sont pas crass par limpt sur le revenu ! Ils ne lui

laissent que 5% des richesses quils crent dans lanne. [] Mais un systme fiscal qui ne rapporte pas

beaucoup nest pas forcment un bon systme. []

En bas de lchelle des gains, de moins en moins de Franais paient cet impt. Au sommet, un tout petit

nombre doit honorer la facture. Do ce paradoxe : le plus modr des impts est aussi le plus mal

support

Cette anne encore, la premire feuille verte du printemps (le formulaire 2042 de la DGI, Direction

gnrale de s impts) a renforc chez beaucoup de citoyens une douloureuse impression de matraquage.

[] Et chacun de rappeler des faits prtendus incontestables. Le Franais vivrait dans un enfer fiscal qui

le dgoterait de travailler. Linspecteur des impts serait un horrible inquisiteur, et sa profession gure

plus avouable que celle de malandrin. en croire les dirigeants bien pays, logre DGI dvorerait chaque

anne lessentiel de leurs derniers durement gagns. [] Bien sr, le prlvement est plus fort sur lesrevenus levs, tous les pays ayant adopt des systmes progressifs.

Mais l non plus les Franais nont pas de quoi se plaindre outre mesure. []

Alors, pourquoi limpt est-il si mal accept ? Tout dabord cause de son mode de prlvement. Signer

trois chques de 40 000 francs est videment beaucoup plus dsagrable que de subir douze prlvements

de 10 000 francs sur son compte bancaire. Et mme cet talement reste infiniment plus douloureux quune

dduction pralable sur la feuille de salaire. [] La France est le dernier pays industrialis avec la Grce

ne pas stre dot dun prlvement la source pour lIRPP , constate un fiscaliste du gouvernement.

[]

From Kaddy 1919


20/47


2 Une mauvaise image

Ensuite, limpt est dautant plus mal support quil est mal rparti. Cest en France quil est le

plus concentr. En haut de lchelle, 10% des contribuables rglent 65% de la note. [] linverse, on

chappe presque totalement limpt en bas de lchelle des revenus. L encore la France se distingue : en

1987, la moiti des foyers nont vers que 4% du produit total de lIRPP. [] Et les allgements fiscauxde ces dernires annes ont encore accru la concentration ! Explication : lectoralement parlant, la mesure

la plus efficace consiste ne plus faire payer une multitude de petits contribuables. [] Autre dfaut du

systme franais dIRPP : dans la trs grande majorit des cas, les taux dimposition annoncs dpassent

largement les taux pratiqus, ce qui accrot limpression dtre plus tax quon ne lest en ralit. []

Au bout du compte, lIRPP est atteint de snilit. En France, les systmes fiscaux vieillissent

aussi vite que les Constitutions ! Le dispositif actuel a dpass la trentaine, un ge vnrable au regard de

ce qui sest pass au cours du sicle. Le dispositif cr par la loi Caillaux de 1917 a dur trente et un ans :celui instaur en 1948 a tenu peine onze ans. chaque fois, le vieillissement sest traduit par une

accumulation dallgements et de dductions en tout genre : les parlementaires sont sensibles aux

pressions des lobbies, et les gouvernements successifs entendent prouver leurs lecteurs quils baissent

cet impt quitte en relever dautres.

Aujourdhui, lIRPP est devenu un rabot mouss. A tous les tages, on allge ! Un clibataire

bnficie successivement dun abattement gnral de 10%, dun abattement de 20% sil est salari, puis

dune dcote sur son impt, et enfin dune minoration. Le pre de famille savoure les dlices (plafonns)

du quotient familial. La fiche de calcul envoye par le fisc avec le formulaire de dclaration des revenus a

beau tre dite simplifie , elle comprend tout de mme sept types de charges dductibles (pensions

alimentaires, dtaxation du revenu investi en actions, etc.) et quinze rubriques de dductions dimpts

(depuis les frais de garde denfants jusquaux investissements dans les DOM-TOM en passant par les

cotisations syndicales et les dons aux bonnes oeuvres). En 1987, 49 contribuables ont russi ne pas payer

dimpts en dpit dun revenu imposable dpassant 500 000 francs (aprs abattement gnral de 10% et

abattements divers pour frais professionnels).

3 Un systme inefficace

From Kaddy 2020


21/47

Limba France z sem I, an II, AP CursLe systme fiscal est devenu tellement complexe que les ditions spciales de journaux se

multiplient, ainsi que les serveurs Minitel proposant tout simplement au contribuable dboussol de

calculer le montant de son impt. Apparemment, cette complexit arrange tout le monde, car chacun y

trouve des petits bnfices. En ralit, elle constitue un norme facteur de rigidit qui empche toute

rnovation allant au-del dun lifting de surface. []

Que peut faire le gouvernement ? [] Abaisser les tranches suprieures dimposition ? Cest

politiquement difficile. [] Cest budgtairement coteux. [] Rintgrer les contribuables exclus ces

dernires annes ? Cest lectoralement suicidaire. Seule solution : rformer le systme en profondeur.

[] Mais les rsistances sont normes. []

daprs J. M. VITTORI

fvrier / mars 1991L`Expansion

1.2 COMPRENDRE LE TEXTE

A. Aprs avoir lu le texte, fermez le livre et rpondez aux questions suivantes :

1 Les Franais ne paient en moyenne que 8% dimpt

sur le revenu. OUI NON

2 Personne nchappe limpt sur le revenu. OUI NON

3 Cest un impt mal rparti. OUI NON

4 Les clibataires sont lourdement taxs. OUI NON

5 Il existe sur la dclaration dix-huit possibilits

de rduction dimpt. OUI NON

B. Organisation et contenu

1 Lide essentielle est-elle :

- Les Franais paient trop dimpts ?

- Le systme est us et inadapt ?- Les Franais sont mieux traits que les autres Europens ?

2 Enumrez les reproches faits par larticle limpt sur le revenu et essayez de les classer.

3 Quel grief est exprim deux fois, deux endroits diffrents ?

4 Quels remdes sont suggrs ?

5 Quelles sont, en rsum, les rponses la question Pourquoi est-il si mal accept ?

From Kaddy 2121


22/47

Limba France z sem I, an II, AP CursLimpt sur le revenu des personnes physiques

1 Faites, autant que le texte vous le permet, un tableau de son fonctionnement :

- Comment paie-t-on ?

- Qui paie ?

- Quels sont les abattements communs ?

- Quels sont les abattements ou exonrations spcifiques ?

- Les rsultats : qui paie quoi ? (chiffres)

2 Expliquez : un systme progressif .

3 Quel est le synonyme, dans le texte, de dduction pralable de la feuille de salaire ?

4 De quand date limpt sur le revenu ?

5 De quand tte-t-il sous sa forme actuelle ?

6 Expliquez :

- lectoralement parlant, la mesure la plus efficace [] petits contribuables

- abaisser les tranches suprieures [] cest politiquement difficile

- rintgrer [] cest lectoralement suicidaire

C. Le texte et son auteur

1 Le journaliste se place-t-il du point de vue :

-

de ladministration fiscale ?- du pouvoir politique ?

- des contribuables, du public en gnral ?

2 Sur quels points partage-t-il le point de vue quil expose ?

3 Sur quels points adopte-t-il un point de vue diffrent ?

1.3 TRAVAILLER LA LANGUE

A. Cherchez dans le texte des verbes ou expressions synonymes de :

- payer

- dispositif

- abattement

From Kaddy 2222


23/47

Limba France z sem I, an II, AP CursEventuellement, trouvez-en dautres dans votre propre pratique de la langue.

B. Relations et propositions

1 Par quelle autre expression pouvez-vous remplacer les expressions en gras ?

- Limpt le plus modr est aussi le plus mal support.

- Limpt est dautant plus mal support quil est moins bien rparti.

Trouvez une ou plusieurs faons dexprimer lide inverse.

2 Trouvez une phrase pour rsumer lensemble :

- 10% des contribuables rglent 65% de la note.

- La moiti des foyers nont vers que 4% du produit total.

C. Usage du conditionnel

Et chacun de rappeler [] leurs revenus durement gagns.

1 Comparez avec lusage du conditionnel. Quelle est la diffrence ?

2 Quel mot de la premire phrase prcise le sens de lensemble de ce passage ?

3 Mettez ces phrases au prsent de lindicatif, en ajoutant ventuellement les expressions ncessaires

pour que le sens ne change pas.

1.4 CRIRE ET PARLER FRANAIS

ACTIVITS CRITES OU ORALES

1 Rcrivez le texte sous la forme dune interview ou simulez cette interview oralement. Attention au

choix du personnage qui sera interview, cest de lui que dpend le ton et le contenu de lensemble.

2 En groupe, on peut se donner plusieurs interlocuteurs, et leur faire prononcer les paroles qui

correspondent au contenu du texte. Par exemple : le ministre des Finances, un dirigeant dentreprise trs

bien pay, un des nombreux contribuables exonrs dimpt, etc.

3 Cette anne, vous devez payer plus dimpts que prvu. Vous crivez ladministration pour vous en

tonner, en prcisant les sommes dclares et les rductions dont vous bnficiez.

4 Vous tes inspecteur des impts. Vous crivez une lettre vos subordonns pour leur demander de

vrifier plus scrupuleusement les dclarations des contribuables.

From Kaddy 2323


24/47


VOCABULAIRE

les gros revenus : ici, les personnes qui ont de gros revenus

fisc (m) (cf. fiscal, fiscaliste) : administration des impts

impt sur le revenu des personnes physiques pu IRPP : impt auquel sont assujettis en principe tous les

Franais, en tant que particuliers (par opposition limpt sur les socits)

le formulaire 2042 de la DGI : celui sur lequel on fait la dclaration dimpts, imprim en vert

matraquage (m) : assommerquelquun en lui demandant trop dargent

malandrin (m) : bandit

deniers (m pl) : argent

prlvement (m) la source : systme dans lequel limpt est retenu avant que le salaire soit vers

rpartir : partager

contribuable (m) : celui qui paie limptmesure (f) : dcision

snilit (f) : affaiblissement d la vieillesse

mouss : qui ne coupe plus

quotient (m) familial : division du revenu imposable par un nombre de parts tenant compte de la

composition de la famille

plafonn : qui ne dpasse pas un taux fix lavance

pension (f) alimentaire : somme paye pour lentretien de quelquun (en particulier en cas de divorce)

DOM-TOM : dpartements et territoires doutre-mer

bonnes oeuvres (f) : organisations charitables

facteur (m) : cause

rigidit (f) : le contraire de souplesse

lifting (m) de surface : opration de rajeunissement sans effet rel

latitude (f) : ici, possibilit

suicidaire : ici, qui quivaut un suicide

tranche (f) : somme dargent soumise un taux dimposition donn

NB : le franais emploie impts, au pluriel, dans la langue courante (payer ses impts) mme quand il

sagit de limpt sur le revenu au singulier

From Kaddy 2424


25/47


26/47



A. Contenus1 Le texte raisonne-t-il : sur la ralit des faits ?

sur limage que les Franais en ont ?

(Rpondez en donnant des rfrences prcises au texte.)

2 Lattitude des Franais vis--vis des ingalits est-elle prsente comme cohrente par le journaliste ?

Vous semble-t-elle prsente comme cohrente par le journaliste ? Vous semble-t-elle cohrente vous ?

(Noubliez pas de justifier votre rponse).

3 Dites si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses (et donnez la rfrence au texte pour

justifier) :

- Les Franais estiment que le chmage est la premire source dingalit.- Les cadres suprieurs ont une opinion radicalement diffrente de celle des ouvriers.

- Les Franais sont prts remdier aux ingalits dans lentreprise.

- La situation des fonctionnaires proccupe beaucoup lopinion publique.

B. Prcisions sur le texte1 - La rpartition des rponses ce sondage : que signifie cette expression, de faon prcise ?

2 Quest-ce que faire lexprience des ingalits sur le terrain ?

(donner des exemples possibles de ce genre dexpriences)

3 - Que le meilleur gagne nest pas un slogan fait pour les choquer :

- Quel est lusage habituel de cette expression ?

- Quel est son rapport avec la droite ?

- Quel est son rapport avec les ingalits ?

4 quelles questions prcises poses lors du sondage lavant-dernier paragraphe fait-il allusion ?

C. Daprs le texte et lensemble de vos rponses aux questions, pouvez-vous donner une dfinition

de ce que sont les ingalits ?

From Kaddy 2626


27/47



A. Quant aux jeunes et aux ouvriers, les personnes interroges estiment quils ont t tort

les laisss-pour-compte de la politique socialiste

1 Sur quel lment de la phrase porte tort ? Formulez la mme ide dune faon diffrente.

2 Comment peut-on dplacer tort pour donner la phrase un sens radicalement diffrent ? Sur quel

lment porte-t-il alors ?

Formulez la mme ide dune faon diffrente.

B. Voici trois phrases de mme sens :

- Les Franais considrent que ces ingalits sont choquantes.

- Les Franais considrent ces ingalits comme choquantes.

- Pour les Franais, ces ingalits sont choquantes.Prenez-les comme modles pour modifier les phrases qui suivent :

- Ils considrent que les salaires sont la deuxime source dingalit.

- Ils considrent que les immigrs et les fonctionnaires sont les chouchous du PS.

- Ils considrent que les ouvriers et les jeunes sont les laisss-pour-compte de la politique

socialiste.

- Ils considrent que les principales victimes des ingalits sont les chmeurs, les jeunes et les

vieux.

C. Maniement de la langue

- Cherchez dans votre pratique du franais et dans les articles du livre tous les moyens possibles

dexprimer lide ces ingalits sont trs choquantes , sur tous les registres et dans tous les styles

possibles, en prcisant si lexpression relve de lcrit ou de loral, du style familier, naturel, soutenu,

littraire, etc.

VOCABULAIRE

respectivement :lun la 10e et lautre la 11e place

hritage (m) : le fait de recevoir les biens de quelquun sa mort

patrimoine (m) : ce que lon possde (en particulier grce lhritage)

rentier (m) : celui qui vit de ses rentes, des sommes que lui rapporte son capital

From Kaddy 2727


28/47

Limba France z sem I, an II, AP Cursprivilge (m) : situation enviable, avantage, dont on est seul jouir (soit comme individu, soit comme

membre dune catgorie sociale, dun groupe)

vaillante, e : ardent, passionn

prendre des mesures : prendre des dcisions (lorsquon dtient lautorit)

droits (m) de succession : taxes payer lors dun hritage

clivage (m) : sparation

gauche, droite (noms fminins) : dans le vocabulaire politique, les partis ou les opinions considrs

respectivement comme progressistes et conservateurs

dict : suggr, impos

mentalit (f) : faon de penser, tat desprit

malentendu (m) : conflit d une mauvaise comprhension entre deux interlocuteurs

opinion publique (f) : ici, lensemble des Franais

chouchou (m) : prfrPS : parti socialiste, au pouvoir en France depuis 1981, presque sans interruption

fonctionnaire (m) : travailleur employ par ltat

laiss-pour-compte (m) : dont on ne soccupe pas

3.1 Coup de projecteur sur un sujet tabou

COMBIEN GAGNENT LES PATRONS8. EN BREFChercher savoir ce que gagnent les patrons, cest aborder un monde trs secret. Certains

dirigeants se contentent du silence, dautres disent une partie de la vrit. Compte rendu dune

exploration.

Combien gagnent les patrons ? Question reste jusquici sans rponse deux ou trois exceptions

prs. La rmunration des mandataires sociaux demeure un des derniers grands tabous de la socit

franaise. []Du revenu rel des vrais patrons (ceux dont la rmunration est fixe par leur conseil

dadministration), on ne connat encore pratiquement rien. []

Si lon efface les extrmes, [] [les patrons franais] sont dix fois mieux pays que ne le sont

leurs salaris. Les misrables gagnent dix fois le smic, tandis que les rupins encaissent dix fois plus que

From Kaddy 2828


29/47

Limba France z sem I, an II, AP Cursleurs cadres dirigeants les mieux traits. Difficile daller beaucoup plus loin sans prendre des prcautions

de Sioux. []

Tout est bon pour justifier cette discrtion. Pierre Suard (CGE), rmunr la fois par la maison

mre et par des filiales (13 millions de francs au total selon le patron de lune dentre elles), estime

inconvenant de jeter ces chiffres la face des salaris du groupe : Je ne communiquerai mon salaire que

lorsque les moeurs franaises auront chang. Bernard Attali (800 000 francs net, 350e salarie dAir France)

emploie naturellement largument inverse : La modestie de mon salaire pourrait me gner dans mes

ngociations avec mes homologues trangers, notamment amricains. Raymond Lvy (1,3 millions de

francs) russit la synthse : Je ne veux passer ni pour un suceur de sang auprs des salaris de Renault ni

pour un charlot vis--vis de mes collgues trangers!

Trs gnralement, lorsquon aborde le sujet tabou, les patrons franais recourent la langue de

bois du syndicaliste CGT de base : la plupart parlent en salaires nets, parfois mme aprs impts, et

oublient de signaler leurs rmunrations annexes intressement, plan de retraite, rente vie, avantagesen nature. Il y en a mme qui retirent de leurs revenus les salaires quils versent leurs chauffeurs ou

leurs domestiques personnels , raille Daniel Jouve, lun des principaux chasseurs de ttes franais. []

Ce qui rend la fort encore plus impntrable cest le fait que la rmunration dun patron nest

jamais une notion simple. Sans parler des avantages annexes, une partie du salaire est gnralement fixe,

lautre variable en fonction des rsultats de lentreprise. Quoi de plus normal ? Qui peut reprocher un

patron dtre personnellement intress au redressement dune affaire ? Ainsi laugmentation accorde

Calvet par les Peugeot est-elle bien modeste au regard des milliards quil leur a fait gagner. Dans le

secteur public, combien de patrons souhaiteraient pouvoir tre associs aux rsultats ! []

Pourtant, il existe des patrons privs qui prfrent de loin la scurit au risque. []

Certains patrons du public souhaitent en vain une rmunration proportionnelle leurs rsultats,

tandis que des privs la refusent : difficile de trouver un chemin balis dans cet imbroglio.

daprs Airy Routier

5-18 avril 1990


A. Contenus

1 Qui le terme patron dsigne-t-il dans la langue courante ? (cf. dans autres articles du livre les

usages du mot)

2 Quentend-on ici par vrais patrons ? Quest-ce qui les distingue des autres ?

From Kaddy 2929


30/47

Limba France z sem I, an II, AP Curs3 Relevez les termes indiquant que les patrons franais ne parlent pas volontiers de leur salaire. Quelles

expressions sont celles des patrons eux-mmes ?

4 Quest-ce que le secteur public ? le secteur priv ? La situation des patrons est-elle identique

dans les deux cas ?

5 La rmunration des patrons se divise grossirement en deux grandes parts. Lesquelles ? (dtaillez,

lorsque le texte le rend possible.)

B. Prcisions sur le texte

1 De quelles entreprises B. Attali et R. Lvy sont-ils les dirigeants ?

2 - sans prendre des prcautions de Sioux : quelles prcautions, par exemple ?

3 Expliquez :

- Je ne communiquerai mon salaire que lorsque les moeurs franaises auront chang.

- La modestie de mon salaire pourrait me gner [] - [il est] inconvenant de jeter ces chiffres la face des salaris du groupe.

4 Comment se fait-il que le prsident puisse avoir le 350e salaire de son entreprise ?

5 laugmentation accorde Calvet par les Peugeot : daprs le texte, quel est le rle de Calvet et

des Peugeot dans lentreprise ? Comment lun a-t-il fait gagner de largent aux autres ?

6 Des patrons qui prfrent de loin scurit au risque. Expliquez.

C. Lauteur et le texte1 Quelles personnes ont t interroges ? Quelles questions leur ont t poses ? (retrouvez celles du

texte et ventuellement imaginez-en dautres)

2 Prcisez la position de lauteur de larticle :

- par rapport au salaire des patrons

- par rapport lattitude de ceux-ci

3 Cette position est-elle explicite, se devine-t-elle, ou doit-elle tre entirement reconstitue ? Prcisez

les lments du texte qui vous permettent dtablir votre rponse.


A. Linterrogation oratoire

1 Relevez les phrases suivies dun point dinterrogation.

From Kaddy 3030


31/47

Limba France z sem I, an II, AP Curs2 Rpondez aux questions quelles posent.

3 Quelles sont celles o la rponse est dicte par la question ?

4 Rcrivez ces phrases sans interrogation.

5 Donnez la phrase Laugmentation accorde par les Peugeot Calvet est bien modeste au regard des

milliards quil leur a fait gagner. la forme dune question contenant sa rponse.

6 quoi sert ce genre de question ?

B. Il y en a mme qui retirent de leur salaire raille Daniel Jouve

1 Pourquoi le texte ne se contente-t-il pas du verbe dire ?

2 Composez de nouvelles phrases autour des verbes assurer, promettre, jurer, se moquer, certifier,

affirmer.

3 Cherchez dans dautres textes du livre ou dans votre propre pratique du franais dautres verbes quipeuvent remplacerdire dans ce genre de contexte.

C. Faire parler les autres

Faites rapporter par le journaliste les paroles cites de MM. Attali, Suard, Lvy et Jouve. (Pierre

Suard dit que)

VOCABULAIRE

mandataire (m) : celui qui a reu une charge, une fonction

tabou (m) : ici, chose sur laquelle on garde le silence

rupin (m) : riche (familier)

des prcautions (ou ruses) de Sioux : des prcautions extrmes

CGE : Compagnie Gnrale dElectricit

800 000 francs net : aprs dduction des cotisations retraite et assurance maladie, en avant impt

suceur (m) de sang : exploiteur des salaris

charlot : homme ridicule (familier)

langue (f) de bois : discours convenu, connu davance, dont on accuse en gnral les politiciens et les

syndicalistes

de base : du niveau le plus bas (cf. la base : lensemble des militants sans responsabilits)

intressement (m) : participation aux rsultats de lentreprise ; part donne sur les bnfices

From Kaddy 3131


32/47

Limba France z sem I, an II, AP Cursjeton (m) de prsence : somme perue par les membres dun conseil dadministration

stock-option (f) : action de lentreprise, achete par le dirigeant prix rduit, et quil peut revendre aprs

un certain dlai dans des conditions intressantes

chasseur (m) de ttes : agent spcialis dans la recherche de cadres de trs haut niveau et de dirigeants

les Peugeot : les membres de la famille Peugeot

au regard de : compar

un chemin balis : ici, un systme rglement, ou au moins dfini lavance

4.1 O en sont les entreprises cres au dbut de la dcennie ?

DIX ANS LGE INGRAT DES PME

EN BREF

Sur la route qui va de laventure personnelle sa vritable entreprise, le cap le plus difficile

franchir est celui des hommes : comment disposer des bons au bon moment ? En gnral, le reste

matrise de la croissance, renouvellement des produits suit.

Dix ou douze ans, cest encore un peu jeune pour avoir fait des preuves dfinitives, mais cest

assez vieux pour avoir rencontr tous les piges. Et franchi de nombreux cap Horn : avant quune

aventure personnelle ne devienne une vraie entreprise et pourquoi pas ? un groupe international , il faut

plusieurs mutations, qui seffectuent rarement en douceur []

Savoir sentourer, savoir dlguer, cest indispensable pour passer la vitesse suprieure : tousles patrons le reconnaissent, mais peu y parviennent. Personnalisation du pouvoir, inadaptation des

structures internes sont monnaie courante et handicapent la croissance des jeunes entreprises. []

Une solide organisation interne va de pair avec une croissance matrise. Les jeunes affaires aux

prises avec des difficults de management sont souvent celles qui grandissent trop vite. Aveugles par

leurs succs initiaux, elles se laissent embarquer dans des croissances explosives. La machine drape. Et

aprs leuphorie vient lheure de la pose du dpt de bilan. []

Plus grave : limplantation active ltranger des jeunes PME met parfois leur avenir en pril.

Visant demble un segment de march mondial, elles multiplient les oprations hors de lHexagone dans

des laps de temps trs courts afin, disent-elles, de prendre de vitesse leurs concurrents. Mais ce louable

apptit se solde le plus souvent par une indigestion []

Toutes nen arrivent pas l. Et pour celles qui soufflent leurs dix bougies, cest le moment o

lavenir se dessine. Avec le choix entre lindpendance ou lentre dans le giron dun grand groupe. La

prennit de lentreprise passe le plus souvent par un rachat, estime Jean-Bernard Schmidt, le patron de la

From Kaddy 3232


33/47

Limba France z sem I, an II, AP Curssocit de capital-risque Sofinovea. Beaucoup de firmes ne sont pas en mesure de poursuivre seules leur

dveloppement, parce quelles manquent de moyens financiers, ou que le march a volu : ou encore

parce que les structures de management sont inadaptes. Elles dcident alors de sadosser un groupe.

[]

Dautres optent pour les chemins escarps de lindpendance. Le risque est pourtant grand de voir

ces entreprises vivoter ou disparatre un jour. Comment trouver un nouveau souffle ? En crant la

seconde gnration de produits, qui prendra les relais de la premire. Anticiper lavenir, cest raisonner en

termes de gnrations de produits. []

Aucune des entreprises franaises de cette gnration na dailleurs atteint de taille vraiment

impressionnante. Leur manquerait-il le gnie dun Francis Bouygues qui, en dix ans, avait dj bti un

petit empire de 2000 personnes ? Ou des deux fondateurs de Novotel en 1967, Paul Dubrule et Grard

Plisson, qui, dix ans plus tard employaient 7000 personnes ? Moins cratifs, moins comptents ou moins

courageux, nos jeunes patrons ? Du courage, ils nen ont pas manqu. Il fallait une bonne dose detmrit, ou peut-tre dinconscience, pour crer son entreprise lors du second choc ptrolier et en pleine

crise conomique !

Trop jeunes , avance comme autre explication Jean-Bernard Schmidt. Largument peut

surprendre. Nous nous rapprochons du modle anglo-saxon. La mentalit des chefs dentreprise volue.

Il y a dix ans, nous avions trente ans de retard sur les Etats-Unis. Aujourdhui, nous navons plus que cinq.

Rendez-vous dans cinq ans.

daprs Ccile Doll

4-17 octobre 1990

LExpansion


A. Organisation et contenu

1 Sur quelle image le texte est-il construit ?

- relevez les mots qui la composent

- Associez-les terme terme avec les moments de la vie de lentreprise quils reprsentent

- rsumez le texte en vous servant uniquement de cette image

2 Vie des PME :

- Quelles sont les difficults que rencontrent les jeunes PME ?

From Kaddy 3333


34/47


- quelles conditions pourront-elles survivre ?

- Rsumez lensemble (difficults et remdes) en une phrase.

3 Quelles sont les conclusions de lauteur de larticle ?

B. Prcisions sur le texte

1 Expliquez :

- passer la vitesse suprieure

- des croissances explosives

- aprs leuphorie vient lheure de la pause

- le risque est grand [] de voir ces entreprises vivoter

2 Ce louable apptit se solde par une indigestion :

- en quoi consiste cet apptit ?

- pourquoi est-il louable ?

- quest-ce quune indigestion ? en quoi consiste celle dont il est question ici ?

3 Quest-ce quentrer dans le giron dun grand groupe ? Quelles sont les expressions du texte qui

comportent la mme ide ?

4 Quel choix soffre aux entreprises aux environs de leurs dix ans ? Que doivent faire celles qui optent

pour la deuxime solution ?

5 Quels sont daprs vous les lments qui composent la taille (impressionnante ou non) dune

entreprise ?


A. Vocabulaire

1 Relevez les synonymes du mot entreprise dans le texte. Cherchez-en dautres dans les diffrents

articles du cours, ou dans votre propre pratique de la langue. Y a-t-il un moyen de les classer ?

2 Le nom de Novotel :

- quel type dentreprise peut-il dsigner ?

- comment a-t-il t fabriqu ?

3 Quelle est la signification des expressions en gras ?

- Personnalisation du pouvoir, inadaptation, sont monnaie courante. frquentes ? habituelles

? regrettables ?

From Kaddy 3434


35/47


- [] prendre de vitesse leurs concurrents. tre meilleur que? faire ralentir ? aller plus vite

que ?

- Beaucoup de firmes ne sont pas en mesure de poursuivre [] obliges ? dsireuses ?

capables ?

-

Les jeunes affaires aux prises avec des difficults [] places devant ? en lute contre ?soucieuses de ?

4 Construisez des phrases dans lesquelles vous utiliserez ces expressions.

B. Modifiez la forme des phrases suivantes :

1 En remplaant par des verbes les noms en gras :

- Personnalisation du pouvoir, inadaptation des structures internes sont monnaie courante.

-

[Elles] handicapent la croissance des jeunes entreprises. - Limplantation active ltranger des jeunes PME met parfois leur avenir en pril.

- La prennit de lentreprise passe le plus souvent par un rachat.

2 En remplaant par des noms les verbes en gras :

- Les jeunes affaires aux prises avec des difficults de management sont souvent celles qui

grandissent trop vite.

- Beaucoup de firmes ne sont pas en mesure de poursuivre seules leur dveloppement parce

que [] le march a volu ou encore parce que les structures de management sont

inadaptes

3 En faisant dautres modifications :

- Une solide organisation va de pair avec une croissance matrise.

- Beaucoup de firmes ne sont pas en mesure de poursuivre seules leur dveloppement parce

quelles manquent de moyens financiers.

VOCABULAIRE

PME : Petites et Moyennes Entreprises

ge (m) ingrat : ge difficile (= ladolescence)

Cap Horn : lextrmit du continent amricain ; symbole de difficult

mutation (f) : ici, modification en profondeur

sentourer : choisir ses collaborateurs

From Kaddy 3535


36/47

Limba France z sem I, an II, AP Cursdlguer (employ sans complment) : ne pas tout faire soi-mme

segment de march (m) : domaine particulier du march

laps (m) de temps : dure dtermine

se solder par : avoir pour rsultat

souffler ses dix bougies : fter son dixime anniversaire (on teint les bougies sur un gteau)

prennit )f) : caractre durable

poursuivre : continuer

sadosser : prendre appui sur

Boygues : un des principaux groupes mondiaux de btiment-travaux publics

le second choc ptrolier : augmentation forte et brutale du prix du ptrole, en 1979

5.1 COMMENT LES BANQUES VOUS TRAITENT

[] Les banquiers font lapprentissage dune communication plus dcontracte : la rcente

campagne publicitaire de lAssociation franaise des banques (AFB) cherchait redorer limage de la

profession souvent caricaturale. Et lon a vu le Crdit lyonnais signer, le 6 mars dernier, une charte de

concentration avec une quinzaine dorganisations de consommateurs. Bref, on se parle.

Le meilleur des mondes ? Certes non. Car les banques ragissent de faon trs disparate et

ingale la monte des rclamations de leurs clients. La plupart des incidents, erreurs, retards, dfauts de

comprhension ou dinformation sont, bien sr, traits au niveau des succursales et des agences de chaquerseau. Mais on assiste, depuis deux ou trois ans, une augmentation sensible du nombre de lettres de

rclamations envoyes par les clients directement aux siges des banques, aux organisations de

consommateurs pu aux autorits de tutelle (Banque de France, Ministre de lconomie). []

Une situation nouvelle

Lorsquils sestiment insatisfaits au plan local, ils nhsitent plus crire au prsident ou au

directeur gnral , note Didier Lebailly, responsable du service des relations avec la clientle la Socit

gnrale. Il a constat depuis lautomne dernier une augmentation de 15 20% de ce courrier adress la

direction. [] Au Crdit lyonnais, [on] remarque une croissance rgulire de 15 20% par an de ces

lettres (2 000 en 1988) reues au sige social. Au CCF, [] [on] value 30% la progression de ce flux

depuis trois ans.

Comment [est-ce interprt ?] Positivement. Nos clients ne sont pas forcment plus mcontents,

mais simplement plus exigeants. Et ils se rendent compte quils peuvent crire . rpond Jacques

From Kaddy 3636


37/47

Limba France z sem I, an II, AP CursKosciusko [du Crdit lyonnais]. Je note mme une augmentation sensible des lettres de suggestions ,

ajoute Joseph Perez, du CCF, qui y voit un moyen damliorer les services rendus aux clients. Car rien ne

sert dempiler des rclamations si on ne les traite pas et si on ne tient pas compte de ces indicateurs de

non-qualit.

La recherche de la qualit

L aussi, le mouvement est rcent, mais les banques sorganisent. Chaque sa faon, Le Crdit

lyonnais, la BNP ou la Socit gnrale se sont fix comme rgle daccuser rception de ces lettres sous

quarante-huit heures au maximum (une semaine au CCF) et de rpondre sur le fond (aprs instruction

interne) dans un dlai raisonnable : dix quinze jours la Socit gnrale, trois semaines au Crdit

lyonnais, trois quatre semaines la BNP et au CCF. Depuis dix-huit mois que ces rgles ont t

dictes au Crdit lyonnais, souligne Jacquis Kosciusko, ces dlais se sont effectivement raccourcis. Nous

faisons pression sur les rcalcitrants. Et dans un cas sur deux en moyenne, les clients ont partiellement outotalement raison. Au CCF, on met un point dhonneur faire signer par le prsident ou le directeur

gnral les rponses aux lettres qui leur sont envoyes directement. Pour leur part, la BNP et le Crdit

agricole privilgient le traitement dcentralis.

Quel quil soit lessentiel pour le mode dorganisation est dtre systmatique et efficace en vue

dobjectifs simples : une information plus transparente, des griefs qui ne saccumulent pas, des clients plus

satisfaits. Didier Lebally se flicite ainsi que le nombre de comptes solds aprs rclamations ait chut de

30% depuis 1987, date de la mise en place dune mthodologie prcise. Cette coute des clients gagne du

terrain, sous forme de programmes qualit . []

Grce cela, les taux de rejet dadhsion la carte bancaire ou dobtention de certains prts ont

baiss des deux tiers en un an , explique Louis Marin, responsable de la cellule qualit du rseau France

[ la Socit gnrale]. Autre exemple : lautomne dernier, la BNP a labor un baromtre de satisfaction

de la clientle la suite dun sondage national. Les thmes qui intressent le plus [les] clients sont

laccueil. La perception de loffre de la banque et la qualit des documents crits. []

PerspectivesToutes ces dmarches rejoignent les proccupations actuelles de lAFB. Celle-ci est en train

dtudier la cration dune sorte de mdiateur bancaire, charg par la profession ( limage de celui qui

existe en Grande-Bretagne et qui semble donner satisfaction) dobserver les rclamations des clients. []

Mais toutes les banques ne sont pas favorables ce projet institutionnel. Certaines estiment

quil appartient chaque tablissement de rgler ses problmes commerciaux et de qualit. Il faut que la

From Kaddy 3737


38/47

Limba France z sem I, an II, AP Cursconcurrence joue. Cest a, le critre ultime , juge un professionnel. Signe des temps qui changent

(heureusement) : les prochaines Journes sur la communication bancaire de lAFB auront pour thme les

relations avec les clients. La dcouverte dun nouveau monde.

daprs V. N.

13-26 avril 1989

LExpansion


A. Aprs avoir lu le texte, fermez le livre et rpondez aux questions suivantes :

1 Les relations entre les banquiers et leur clientle se sont beaucoup amliores.

OUI NON

2 CCF BNP AFB : lequel de ces trois sigles nest pas celui dune banque ?

OUI NON

3 Les banques ne rpondent jamais aux rclamations

des clients. OUI NON

4 Les suggestions de la clientle sont utilisables

par la banque. OUI NON

5 Le nombre de comptes solds est en augmentation. OUI NON

B. quels passages du texte correspondent les affirmations suivantes:

1 Limage de la banque dans le public a t jusquici mauvaise.

2 Les clients sadressent directement au sommet de la hirarchie.

3 Le Crdit lyonnais oblige son personnel a rpondre aux rclamations de la clientle.

4 La BNP a consult sa clientle pour connatre son taux de satisfaction.

C. Que signifient les expressions suivantes ?

1 des lettres de rclamation

2 [des] indicateurs de non-qualit

3 une information plus transparente

4 la BNP et le Crdit agricole privilgient le traitement dcentralis .

D. Organisation et contenu

From Kaddy 3838


39/47

Limba France z sem I, an II, AP Curs1 Reconstituez le parcours dune lettre de rclamation :

- la Socit gnrale

- la BNP

en donnant les indications de date ou de dure.

2 Reconstituez le programme-qualit des banques :

- ses objectifs

- ses moyens

- ses rsultats

3 De quels lments lauteur sest-il servi pour rdiger son article ?

4 La recherche de la qualit :

- Quelles questions a d poser lauteur ?

- Expliquez en deux ou trois lignes la faon dont il a ensuite rdig son texte.


A. Expressions

1 Relevez les expressions toutes faites du texte.

2 Associez les mots qui suivent aux verbes faire, mettre, prendre, pour former des expressions toutes

faites assez usites. Si vous pouvez, donnez-en un synonyme, ou une dfinition.

- opposition tmoin acte

- les bouches doubles obstacle grise mine

- un terme au mot au rancart lessai

- abstraction la sourde oreille

- en grippe en charge en valeur diversion

- tat e tat partie au frais envie

- en place

3 Une campagne publicitaire :

La mise en oeuvre pendant une dure dtermine dun ensemble de moyens (affiches, messages

radio, squences TV) visant faire connatre une marque ou un produit.

On a dit aussi : une campagne de presse : la reprise systmatique, dans un ou plusieurs

journaux, dinformations dur un thme donn, visant provoquer une prise de conscience ; une

From Kaddy 3939


40/47

Limba France z sem I, an II, AP Curscampagne lectorale : une priode u cours de laquelle les candidats une fonction lective se prsentent

aux citoyens ; une campagne de pche : une priode revenant rgulirement au cours de laquelle a lieu

une pche particulire (on parle aussi de campagne dans la production agricole et dans dautres domaines).

- Quest-ce que tous ces emplois du mot ont en commun ?

B. Modifiez lorsque cest possible les phrases suivantes daprs le modle :

Lorsquils sestiment insatisfaits au plan local, ils nhsitent plus

1 Les banquiers estiment quils sont de bon conseil.

2 Les banquiers sentent quils sont indispensables.

3 Les banquiers sentent que leurs clients sont plus exigeants.

4 Les banquiers croient que leurs clients ont raison.

5 Les banquiers croient que leur mode dorganisation est efficace.

6 Les banquiers estiment que leurs services sont en mesure de samliorer.7 Les banquiers sentent que certains dentre eux sont dfavorables des projets institutionnels.

VOCABULAIRE

redorer limage : donner une meilleure ide au public

caricatural : grossirement dform

charte (f) : ici, accord

le meilleur des mondes : une situation excellentedisparate : divers

dfaut (f) de comprhension : manque de comprhension (faire dfaut)

autorit (f) de tutelle : administration ou ministre qui contrle

CCF : Crdit commercial de France

rien de sert de : cela ne sert rien de

empiler : mettre en pile (sans les lire)

indicateur (m) : marque ou signe rvlateur de quelque chose

BNP : Banque nationale de Paris

accuser rception de : indiquer quon a reu (un accus de rception)

sous 48 heures : dans un dlai de 48 heures

les rcalcitrants : ceux qui refusent de faire quelque chose

faire pression : trouver des moyens pour convaincre

mettre un point dhonneur : considrer comme un devoir de

From Kaddy 4040


41/47


42/47


6.1 Un sondage exclusif Sofres-LExpansion

LE RETOUR DE LA MFIANCE

EN BREF

Le sondage ralis par la Sofres pour LExpansion illustre un trs net renversement de

tendance : largent facile, les fortunes vite faites, les hauts salaires des dirigeants dentreprise

passent moins bien quil y a quatre ou cinq ans.

lgard de la fortune, les Franais sont redevenus aussi mfiants quils ltaient voil six ans

[] Cela apparat clairement dans le sondage que la Sofres vient de raliser pourLExpansion, et dans

lequel tait reprise cette question, dj pose en 1984, 1986 et 1989 : Si lon vous parle dune personne

ayant fait fortune en quelques annes, prouvez-vous son gard plutt de ladmiration ou plutt de la

mfiance ? Un renversement de tendance spectaculaire stait produit en juin 1986. [] cette date, en

effet, il y avait lgard de ceux qui faisaient rapidement fortune plus de Franais admiratifs que de

Franais mfiants. De peu, il est vrai : 43% contre 42%. Mais on venait dun score largement inverse,

deux ans plus tt : 47% de mfiants contre 34% dadmiratifs. Dj, en avril 1989, la tendance stait

nouveau retourne : 45% de mfiants contre 38% dadmiratifs. []

Aujourdhui, ce renversement de tendance est confirm puisque le pourcentage des mfiants

atteint 50%, cest--dire quil est plus lev quen 1984. []

Toutefois, comme dans les prcdentes enqutes sur le mme sujet, il faut distinguer selon les

ges. Les jeunes continuent dtre plus nombreux admirer les fortunes rapidement acquises qu senmfier. Ce nest plus aussi net quen 1989, o, chez les 18-24 ans, on enregistrait 53% dadmiratifs pour

37% de mfiants ; mais il reste tout de mme, dans cette tranche dge, 44% dadmiratifs pour 41% de

mfiants. Ce sont toujours les Franais les plus gs qui se mfient le plus : deux trois fois plus de

mfiants que dadmiratifs chez les retraites. Ceux-ci constituent, avec les salaris du secteur public, les

gros bataillons de la mfiance. En revanche, chez les salaris du secteur priv, on est beaucoup plus ouvert

aux fortunes rapides.

noter que la Bourse ne souffre pas de cette dgradation de limage des fortunes. Gagner de

largent en Bourse reste moralement tout fait lgitime, et mme un peu plus que lanne dernire : 73%

des personnes interroges, contre 69% en 1989, portent un jugement positif, alors que seulement 19%,

contre 22%, portent un jugement ngatif.

Mais la grande nouveaut de lanne 1990 en matire dargent a t la publication partielle et

conteste, certes des rmunrations de certains grands patrons franais. []

From Kaddy 4242


43/47

Limba France z sem I, an II, AP CursNous avons voulu savoir ce que pensaient les Franais de ces premires indications sur les

rmunrations des patrons, chiffres fort loigns ( la hausse) de ceux quils imaginaient, daprs les

enqutes antrieures.

Les Franais et les gros salaires

Cinq millions et demi de francs par an pour le patron de BSN, cest trop, disent la majorit des

Franais. Mme sil y en a un sur quatre qui trouve cette somme justifie (et jusqu 43% chez les cadres)

et si les jeunes, dans ce domaine galement, sont moins choqus que leurs ans, il est clair que lopinion

franaise nest pas prpare, aujourdhui, comprendre quil y a dans la rmunration du chef dentreprise

une dimension autre que celle du travail. Il y a la rmunration dune autorit, dune notorit, dune

vision qui relve plus du cachet dun artiste ou des gains dun champion que de la feuille de paie du

technicien ou de lemploy. []Toutefois, quand on interroge les Franais sur ce que gagnent le patron de Renault et celui de

Peugeot, les chiffres cits ne sont pas tellement loigns de ce quon sait des ralits. []

Une opinion en mouvement

Au total, cette enqute fait apparatre une assez grande mobilit de lopinion lgard des

questions dargent. Les positions ne sont pas stables. En mme temps que le jugement sur les fortunes

rapidement acquises revient ce quil tait au dbut des annes 80, lopinion nest pas dupe des discours

politiques sur le sujet. Et les estimations du public sur ce que gagnent les patrons sont moins loignes des

ralits quautrefois mme sil reste trs difficile comprendre, dans un pays o le salaire moyen est

infrieur 9000 francs par mois, quon puisse gagner dans une entreprise dix cinquante fois plus. Ce qui

ne surprend gure pour Prost, Papin, Belmondo ou Sulitzer reste incongru pour Riboud, Calvet, Arnault ou

Tapie.

Du moins commenons-nous sortir de lignorance en ce domaine. Or, comment lgitimer ce

quon ne connat pas ? Le problme des rapports de lopinion publique avec largent est peut tre postrop sommairement en termes dattirance ou de mfiance. Les Franais peuvent rpugner trs

lgitimement sextasier devant le fric comme chelle de valeurs dominante dans la socit, tout en

comprenant que certaines performances soient largement rtribues. Ce serait une belle preuve de maturit

qui dadmettre des revenus trs levs pour celui qui cre beaucoup plus de richesses quil nen

consomme, sans en faire pour autant un hros ou un saint.

From Kaddy 4343


44/47

Limba France z sem I, an II, AP Cursdaprs Marc Clairvois

19 septembre 1990

LExpansion


A. Aprs avoir lu le texte, rpondez aux questions suivantes :

1 Lopinion publique est stable sur les fortunes rapides. OUI NON

2 Les jeunes pensent de la mme faon que les plus gs. OUI NON

3 La Bourse garde une image positive. OUI NON

4 Le prsident de BSN gagne cinq millions et demi. OUI NON

5 Actuellement, il y a plus de gens qui admirent les fortunes

rapides que linverse. OUI NON

B. Le sondage et ses rsultats

1 Dans la mesure o le texte vous le permet, indiquez la rpartition par catgories des personnes

interroges.

2 Remplissez le tableau suivant

Dates

%

admiration

mfiance

3 Pourquoi le total des pourcentages natteint-il jamais 100% ?

4 Ladmiration des Franais pour les fortunes rapides est-elle confirme ou infirme (dmentie) par le

dernier sondage ?

5 Combien de renversements de tendance ont eu lieu entre 1984 et 1990?

C. Rpondez aux questions en vous aidant du texte :

1 Le sujet du texte est-il :

- lopinion des Franais sur largent ?

- lopinion des Franais sur les fortunes rapides ?

- les gros salaires ?

2 Que signifie un renversement de tendance ?

From Kaddy 4444


45/47

Limba France z sem I, an II, AP Curs3 Quest-ce que BSN ? Riboud, Calvet, Arnault et Tapie ? (donnez des rponses gnrales)

4 que certaines performances soient largement rtribues ? De quelles performances sagit-il ?

Pouvez-vous en imaginer dautres ?

5 Pourquoi les Franais ont-ils du mal admettre les trs gros salaires dans la plupart des cas ?

6 Dans quels cas les Franais les admettent-ils ?

D. Organisation des deux derniers paragraphes

1 Relevez les noms qui, sous des formes diffrentes, dsignent en fait lopinion, et rcrivez le premier

des deux paragraphes en vous servant seulement de ce dernier nom.

2 Quels sont les trois points sur lesquels lopinion a chang ?

3 Quel est celui des trois qui marque un progrs ?

4 Quelles phrases dtaillent en quoi ce progrs consiste ?

5 Du moins commenons-nous [] ce quon ne connat pas ? : rtablissez les maillons qui manquentau raisonnement.

6 en termes dattirance ou de mfiance : quest-ce qui, dans ce qui suit, doit tre compris comme en

rapport avec lattirance ? avec la mfiance ?

7 Lequel des deux paragraphes vous parat exprimer la vritable conclusion du sondage ? Quexprime

alors lautre ?

8 Le texte se termine-t-il sur une note optimiste ou pessimiste ?


A. Vocabulaire

1 Donnez des synonymes pour : prouver faire fortune tendance acquis un jugement positif un

jugement ngatif.

2 Parmi les termes ci-dessous, relevs dans le texte, quels sont ceux qui dsignent directement le

paiement dun travail :

fortunermunration

cachet gain

salaire revenus(s)

Quels autres termes connaissez-vous dans ce domaine ? (vous pouvez-vous aider des autres articles du

livre).

From Kaddy 4545


46/47

Limba France z sem I, an II, AP Curs3 Relevez dans le texte tous les termes qui correspondent lide de jugement positif, et tous ceux

qui correspondent lide de jugement ngatif.

4 Composez, partir du texte, des phrases o vous emploierez les expressions suivantes :

les Franais : craignent, condamnent, estiment, pensent, admirent, regrettent, redoutent,

approuvent, refusent.

Ces phrases peuvent-elles toutes se construire avec verbe + que ?

Donnez dautres constructions possibles.

B. Compltez les phrases suivantes en vous inspirant du texte :

1 En 1984, il y a de Franais qui admirent les fortunes rapides que de Franais qui. .

2 En 1986, le nombre de Franais mfiants a . et le nombre de Franais .. a ., mais

il y en a presque . de mfiants que dadmiratifs.

3 Lors du dernier sondage, un . nombre de Franais se montre nouveau .

VOCABULAIRE

sondage (m) : enqute dopinion o on utilise les rponses dun petit groupe reprsentatif, pour conclure

sur lensemble dune population

Sofres : institut de sondage dopinion

spectaculaire : remarquable, extraordinaire

43 contre 42 : score du sondage (mais score dun match : 3 2)

acquise : du verbe acqurir

retraite(e) (nom) : qui a pris sa retraite ; qui est trop vieux pour travailler

les gros bataillons : la plus grosse part (on dit aussi le gros des troupes)

tre ouvert : tre favorable

la Bourse (des valeurs) : lieu o schangent les valeurs, en particulier les actions des entreprises cotes

dimension (f) : ici, des lments

ne pas tre dupe de : ne pas se laisser prendre

estimation (f) : le fait destimer (estimer = valuer) ; estimer au sens de apprcier quelquun donne

estime

Prost, Papin, Belmondo, Sulitzer : personnaliss du sport ou du spectacle

incongru : bizarre, surprenant

lgitimer : ici, admettre, justifier

sommairement : sans finesse

From Kaddy 4646


47/47


CursFranceza

Documents

Transcript of CursFranceza