Culture judo Michel Brousse Didier Janicot Stage National de Rentrée 2013.
-
Upload
melisent-coste -
Category
Documents
-
view
110 -
download
1
Transcript of Culture judo Michel Brousse Didier Janicot Stage National de Rentrée 2013.
Culture judoMichel Brousse
Didier Janicot
Stage National de Rentrée 2013
Plan
Une définition de la « culture judo »
Une politique de développement
Des recommandations pour les clubs
Échanges
Une définition de la culture judo
Définir la culture judoUne perspective historique pour éclairer des changements profonds
Enseignants, élèves, conceptions
Nous sommes tous des héritiers et des passeurs
Ce qu’ « être judoka » veut dire
Exemples de connaissances culturelles
Des changements profonds
La décoration des dojo amplifie la dimension symbolique
Les maximes de Kano côtoient Les aphorismes
Chez Victor Mirkin
« La courtoisie est la principale règle du judo »
Chez Maurice Philippe
« Le vainqueur est souvent celui qui sait perdre »
Sacralisation
Désacralisation
Nous sommes tous des héritiers
L’héritage culturel
Jean-Lucien Jazarin, L’esprit du judo, Entretiens avec
mon Maître, 1972
Enfin j’ai ma Ceinture Noire ! Il me semblait que je n’y parviendrais jamais ! De nombreuses compétitions, un travail acharné et décevant, quatre ans d’efforts, des hauts et des bas, m’avaient permis d’accéder enfin à la Ceinture Noire, au 1er Dan. C’est avec allégresse que j’ai signé, au Collège des Ceintures Noires, l’engagement sur l’honneur de continuer le Judo, sauf empêchement grave, toute ma vie. Entrer dans cette grande fraternité des Ceintures Noires me causait une joie profonde. La virile camaraderie, l’amitié entre Ceintures Noires, le respect d’une hiérarchie dans laquelle j’avais conquis le premier échelon m’ouvraient un monde nouveau, comme une autre vie dans la vie. Toute une perspective d’études et de travail s’ouvrait devant moi
L’héritage culturel« Un échotier m’apprend que le vainqueur d’un tournoi de judo s’est
vu, l‘an passé, refuser la ceinture noire pour avoir usé au cours d’un
match d’un terme que la décence réprouve si nos généraux les plus
illustres, nos comédiennes les plus piquantes, voire nos écrivains les
plus géniaux tendent à en généraliser l’emploi. […] En sommes-nous
donc à ce point qu’un honnête homme puisse s’émouvoir qu’on juge
un goujat indigne de porter une ceinture noire ou un maillot aux
couleurs de son pays ? Si j’applaudis quelqu’un c’est l’arbitre de
judo. […] Cette ceinture et ce maillot sont des symboles. Ils
désignent le meilleur et il serait immoral à tout esprit de notre
civilisation que le meilleur ne fût pas aussi le plus policé »
L’Aube, 23 novembre 1944
L’héritage culturelTrois judoka du centre de la France se rendent à Paris, au début des
années 1950, pour présenter l’examen de ceinture noire. Deux sont
reçus, un est ajourné. Ce dernier, plus âgé, est l’enseignant de ses
camarades.
Lorsqu’ils apprennent officieusement l’échec de leur professeur, les
deux lauréats vont trouver Maître Kawaishi. Ils lui annoncent qu’il ne
leur est plus possible d’accepter ce grade tant désiré
Kawaishi décide alors que les trois candidats seront promus «dans un
délai de trois mois qui leur permettra de parfaire leurs
connaissances »
L’ « esprit judo » est respecté. Le professeur ne saura rien de
l’attitude de ses élèves
Geesink 1961
Geesink 1964
Préserver la culture
Quelques connaissances
28 octobre 1860 - 4 mai 1938
Á 22 ans, en 1882, fonde le Kodokan Judo
En 1889, premier voyage d’études en Europe
En 1909, le baron Pierre de Coubertin invite Kano en tant que représentant du Japon à siéger au Comité International Olympique
Kano effectue de nombreux voyages à l’étranger comme haut fonctionnaire du Ministère de l’Éducation
Jigoro Kano
Le principe des “ trois cultures ” physique, intellectuelle et morale : “ un corps en bonne santé est non seulement une condition nécessaire à l’existence mais également la base de toute activité spirituelle et mentale ”
“ Quelle que soit la bonne santé d’une personne, son existence reste vaine si celle-ci ne contribue pas à la société ”
Le judo KodokanNage waza Techniques de projection
Katame waza Techniques de contrôle
Atemi waza Techniques de frappe
Le savoir technique
Tomoe nage
Japon - XVII
France - 1905
Japon - 1975
Sydney - 2000
Une politique de développement
Le projet nationalPrincipales actions en cours
Colloque de formation des haut gradés
Thème: “ Enseigner et transmettre la culture judo ”
Modalités de travail (groupes de réflexion et ateliers conduisant à la rédaction de recommandations transmises aux enseignants lors des stages nationaux de rentrée)
Le projet nationalRevue électronique pour ceintures noires
Enseignement
Entraînement
Technique
Culture
…
Le projet nationalEn collaboration avec le secteur sportif et le secteur formation
Associer entraînement, formation et culture judo (IRFEJJ)
Pôles France, pôles espoirs: livret de formation, grades…
Documentaire célébrant les 70 ans de la FFJ pour une diffusion sur les chaînes nationales
Recommandations fédérales
2013
Michel BrousseDidier Janicot
Colloque des haut gradésLe comité directeur de la FFJ a confié aux haut gradés réunis en colloque à La Londe-les-Maures en juin 2013, la mission de définir des recommandations à l’intention des professeurs de judo en ce qui concerne la promotion de la culture judo au sein du club
Colloque des haut gradésCes recommandations portent sur
Le salut collectif
Le port du judogi bleu
Les passages de grades et remises de grades
L’utilisation de la terminologie japonaise
La décoration des dojo
Le salut collectifLe salut collectif revêt une double importance: culturelle et pédagogique
Le salut collectif est l’expression de la culture japonaise dont le judo est originaire
Le positionnement des personnes sur le tatami traduit le niveau d’expertise de chacun
Le salut collectif fixe le début et la fin de la leçon. C’est un temps pédagogique qui définit le statut, le rôle et les devoirs de chacun, professeurs comme élèves
Le salut collectifLes élèves font face aux professeurs. Ils se placent sur une ou plusieurs lignes
Les élèves sont alignés par ordre de grade. Les grades inférieurs se situent à la droite du ou des professeurs. Á grade identique, c’est l’ancienneté dans le grade qui doit être considérée
L’élève le plus haut gradé (qui se situe à l’extrémité gauche) commande le salut après avoir vérifié la bonne position des élèves
Le salut collectifL’usage français veut que les haut gradés porteur de leur ceinture rouge et blanche saluent du côté des professeurs
Il est cependant possible de les distinguer en les plaçant sur le côté « joseki » en tant qu’invités d’honneur
Un haut gradé désireux de s’entraîner et portant une ceinture noire peut, à sa convenance, saluer aux côtés des élèves
Le port du judogi bleuLe judogi bleu est un judogi utilisé pour les compétitions officielles. C’est un judogi d’entraînement réservé à ceux qui en ont l’usage durant leur période de préparation
Un professeur lorsqu’il fait cours se doit de porter un judogi blanc
Le port de la ceinture rouge et blanche (ceinture d’apparat) est incompatible avec le port du judogi bleu
Grades (passages et remises)
Chaque passage de grade est un moment important dans la vie du judoka
L’examen de grade, outre le fait qu’il permet au professeur de vérifier un niveau de compétence, est un temps d’éducation, un moment privilégié de la formation du caractère de l’élève qui doit se préparer et faire la preuve en public de sa maîtrise de l’activité
Le professeur doit attacher toute l’importance nécessaire à la mise en place de modalités adaptées mais suffisamment formelles lors de l’évaluation de ses élèves
Grades (passages et remises)
Les professeurs sont libres de choisir des modalités adaptées pour faire de de la remise des grades un moment privilégié de la transmission culturelle. Ainsi est-il souhaitable qu’un certain formalisme accompagne ce temps fort de la vie du club
Les relations interclubs et l’invitation de haut gradés permettent d’amplifier la valorisation des lauréats dans une convivialité respectueuse des traditions
Terminologie japonaise
Chaque pratique sportive possède une terminologie propre qui participe à la définition de son identité culturelle (rugby, escrime, golf, tennis…)
L’usage de la terminologie japonaise appartient à la pratique du judo et qualifie sa culture
L’enseignement du judo doit utiliser la terminologie japonaise et le professeur doit en vérifier la compréhension par les élèves
Terminologie japonaiseLa connaissance des termes japonais peut être répartie en trois grandes catégories
Les termes relatifs à l’activité et à son environnement
Les termes d’arbitrage
Le nom des techniques
Les examens de passage de grade ne peuvent ignorer ce type de connaissances. Les exigences sont progressives et doivent rester adaptées au niveau de maîtrise et de compréhension des élèves
La décoration des dojoLa décoration des dojo est, avec le salut et le passage de grade, un élément clé de la dimension culturelle du judo
Une importance particulière doit être apportée à la décoration du dojo
Les aspects liés à la discipline, au comportement des élèves, au respect de l’hygiène, au rangement des sacs et des chaussures sont grandement facilités dans un dojo qui par sa décoration reflète la dimension culturelle propre à l’activité
Conclusion
La passion et le rêveLe judo est une puissante méthode d’éducation. Sa culture et ses valeurs suscitent toujours autant de rêves et de passion
L’écart des expériences et des motivations générationnelles implique un regard réactualisé sur la culture du judo et sa transmission
La culture du judo est
une expérience partagée
une dynamique est permanente
un lien identitaire entre les générations de judoka
Enseigner les valeursLa transmission de la culture du judo doit se faire à l’abri de tout discours nostalgique
Transmettre la culture judo C’est savoir adapter le discours
aux générations actuelles C’est enseigner la maîtrise des
émotions et l’affirmation de soi C’est permettre l’expression de la
volonté de vaincre dans le respect des lieux et des personnes
C’est donner une dimension pratique à l’apprentissage des valeurs citoyennes
Échanges