Culture et partage

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Métropole n° 706 • 29 janvier - 4 février 2014 Vers-sur-Selle La commune parraine un village tibétain Longueau Les bienfaits d’un jardin thérapeutique Football féminin L’équipe de France affronte la Suède Culture et partage ces lieux qui cultivent la proximité JDA

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Métropolen° 70

6 • 29 janvier - 4 février 2014

Vers-sur-SelleLa commune parraineun village tibétain

LongueauLes bienfaits d’un jardinthérapeutique

Football fémininL’équipe de Franceaffronte la Suède

Culture et partageces lieux qui cultivent la proximité

JDA

Arrêt sur imagesSommaire

JOURNAL D’AMIENS MÉTROPOLE

BP 2720 - 80027 Amiens Cedex http://www.amiens.fr • Direction de la publication : Annick Carbonnier • Direction de la rédaction : Bertrand Bellanger • Rédaction en chef : Vincent Gross• Secrétariat de rédaction : Laurence Dubarle • Rédaction : Coline Bergeon, Antoine Caux,

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• Maquette : Thibaut Cécile• Photos : Laurent Rousselin • Iconographie : Sébastien Coquille • Ont collaboré à ce numéro: Stéphanie

Bescond, Candice Cazé, Kaltoume Dourouri, Jean-Marie Faucillon (photo), Léandre Leber (photo) et Émilie Pillot (photo)

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• Impression : Léonce Deprez, Ruitz• Pour communiquer des informations au JDA

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• Le JDA Métropole est une publication hebdomadaire de la Communauté d’agglomérations Amiens Métropole

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EN COUVERTURELe JDA fait le point sur les lieux culturels de proximité et d’échanges. Amiens Métropole en compte neuf (lire p. 4 à 7).Photo: Laurent Rousselin

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Tradition. Les apprentis de l’Institut de recherche et enseignement appliqués aux métiersont régalé les élus avec leurs galettes des rois, jeudi 23 janvier à l’hôtel de ville d’Amiens.L’occasion pour Pierre Deroubaix, président de la Chambre de boulangerie-pâtisserie de la Somme, de remercier la Ville pour son soutien.

Come-back. Un max de tubes du“temps d’avant” pour la huitième saison de la tournée Âge tendre etTêtes de bois, le 24 janvier, au Zénith.Aux côtés de Michelle Torr (en photo),on retrouvait Hervé Vilard ou Julien Lepers en maître de cérémonie.

Caritatif. Simon Postel,Benjamin Nail, CédricCoupez aux manettes deZôtches, pour un concertau profit de la crèche LesBout’choux à Sains-en-Amiénois. Le 26 janvier,dans la commune, les familles sont venues ennombre se faire berceren musique. 364 € ontété récoltés.

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La vie en Métropole• L’ACTION CULTURELLE DANS LA MÉTROPOLECes centres ont la culture de la proximité …………………………………………p 4

• LES GENS D’ICI… PETIT-CAMONMiam-miam à Miami ………………………………p 9

• SORTIE NATURELa Hotoie, son eau, sa verdure, sa vie p 10

• PARRAINAGETibet-sur-Selle …………………………………………p 11

• GOODYEARDirection et salariés ont trouvé un accord ……………………………………p 12

Actifs ensemble• LONGUEAULa culture du bonheur …………………………p 13

• SOCIALLa photographie, ce langage universel ………………………………p 13

Sports• FOOTBALL« Ce sera difficile de revenir chez les garçons » ……………………………………p 14

Culture et loisirs• EXPOSITION Un travail d’écriture visuelle………………p 17

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Modelage. Mercredi 22 janvier, au Secours popu-laire, place Vogel, à Amiens, des élèves de bac prode la Maison familiale rurale de Flixecourt ont offertun instant de détente aux femmes et familles mo-noparentales accueillies par l’association, en pré-sence de Manon Beurey, miss Picardie.

Tennis. La Parisienne Agnès Gustafsson, aremporté la 6e édition du tournoi national 13 ans des P’tits Cabotins en battant en finaleMaëva Maxch. Du 23 au 25 janvier, le club de l’AAC a accueilli trente-deux joueuses venant des seize ligues du nord du pays.

Plus de photos sur www.amiens.fr/photos

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Réflexions. Jeudi 23 janvierà la Maison pour tous deRivery, la Boîte sans projet,association d’éducation populaire, a proposé uneconférence gesticulée inti-tulée “Inculture(s) 5 : tra-vailler moins pour gagnerplus”. Le principe? Propo-ser une analyse critique etune réflexion à travers uneapproche par le récit, mê-lant les codes du spectacleet de la conférence.

Festival. Salle comble pour le spectacle Nothing’s for Something joué lundi 27 janvier. Lorsd’une séance réservée aux scolaires qui eux aussi profitent du festival Tendance Europe porté par la Maison de la culture, à Amiens, jusqu’au 1er février.

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Récompense. Amiens s’est vu remettre par l’Unicef le titre de “Ville amie des enfants” pour sa politique menée à travers le Projet éducatif global. L’élu amiénois Lucien Fontaine, ici auxcôtés de Michelle Barzach, présidente de l’Unicef et Jacques Pélissard, président de l’associa-tion des maires de France, a remercié « les salariés de la ville qui œuvrent pour notre jeunesse».

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Champions. Ils étaient 1200 au Coliseum àvivre devant l’écran géant le sacre des Fran-çais aux championnats d’Europe de handball.Plus tôt, les Amiénois avaient déjà conjugué le 26 janvier avec succès en s’imposant devantIvry (36-27). Les voilà quatrièmes de N2, à 3 points du Stade Valériquais chez qui ils se déplacent samedi 1er février.

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Étude. Le 28 janvier, des comptages de véhicules circulantsur la ceinture des boulevards intérieurs ont été effectuésaux heures de pointe. Un travail bien utile pour alimenter leprojet du tramway et les aménagements d’espaces publics.

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L’ACTION CULTURELLE DANS LA MÉTROPOLE

Ces centres ont la culture de la proximitéDans ce premier chapitre d’une série consacrée aux lieux culturels et salles de spectacle de l’agglomération, le JDA fait le point sur ces structures de proximité et d’échanges que sont les centres culturels. Amiens Métropole en compte neuf. Si l’on devait trouver le dénominateur communentre le CSC (Étouvie), le Safran (Amiens nord),Léo-Lagrange (Saint-Maurice), Jacques-Tati(Pierre-Rollin), l’Étoile du sud (Victorine-Au-tier), Pablo-Picasso (Longueau), le Nymphéa(Camon), Saint-Exupéry (Glisy) et La Briquete-rie (Elbeuf), deux mots suffiraient : culture etproximité. C’est à ce titre qu’Amiens Métropoleconsidère ces structures comme des “centresculturels”, et travaille avec elles. Pour cela,« elles doivent œuvrer dans le domaine del’art et de la création et faire participer les ha-bitants de l’endroit où elles sont implantées »,synthétise Gwénola Regnault, du service culture d’Amiens Métropole. Pourtant la notionde centre culturel n’est pas figée. Tous ne fontpas les mêmes choses, même si on peut gé-néralement y voir des spectacles, des concerts,parfois des films, ou y exercer des activitéscréatives. Et tous n’ont pas la même histoire.

Une éducation populaire

À l’instar des centres sociaux, le terreau danslequel ont fleuri ces centres (ou espaces) culturels est l’éducation populaire. C’est-à-direl’éducation en dehors du cadre institutionnel,portée essentiellement par des associations.Une éducation du peuple par le peuple. À par-tir des années 60, le secteur a commencé à seprofessionnaliser. À Amiens, « chacun a choisisa route, et elles sont toutes légitimes »,estime Gwénola Regnault, qui réunit réguliè-rement tout le monde autour de la table. Néan-moins, les centres culturels sont clairementorientés “salles de spectacle” et à ce titre, ouverts à tous, tel Jacques-Tati, anciennementLe Condorcet, dont l’agrandissement a étéinauguré en 2008. Il s’agit d’une association, àl’instar de Léo-Lagrange, de La Briqueterie et du CSC. Les autres font partie d’AmiensMétropole, en régie directe. Centre sociocultu-rel à l’origine, Le Safran, anciennement Guynemer, est récemment devenu une scèneconventionnée. De même, foncièrement mili-tant, le collectif Briqueterie renforce son lienavec les institutions : une convention le liant à la Métropole, à l’État et à la Région se profile.Le Nymphéa et Picasso sont venus dans legiron de l’intercommunalité lors de sa créa-tion en 2000. Enfin, l’Étoile du sud a recentréses missions en passant de l’éducation à l’action culturelle. Le dernier équipement endate, Saint-Exupéry, a vu le jour en 2010.

Comme l’exprime Christian Périn, à la tête duservice culture d’Amiens Métropole, « l’unedes singularités d’Amiens est de disposer de beaucoup d’équipements confiés à des associations. Nous défendons l’ouverture etaccompagnons les projets associatifs struc-turants et innovants ».

Un maillage à consolider

Chaque centre possède son identité propre,liée à ses dirigeants, ses financeurs, ses béné-voles, son quartier. Ensemble, ils couvrent unebonne partie du territoire métropolitain et favorisent l’échange, la mixité sociale et la mobilité entre les quartiers et les communes.Selon Christian Périn, « il s’agit d’un beaumaillage, qu’il faut consolider ». Prochaines

étapes: la construction d’un pôle culturel àÉtouvie (CSC et médiathèque) et la restructu-ration de La Briqueterie. Ces vecteurs d’éman-cipation, d’égalité et de lien social continuentde faire vivre chaque jour la culture, au plusprès des habitants. Et, surtout, avec eux.

Jean-Christophe Fouquet

EN CHIFFRES9 : nombre de centres culturels dans la Métropole.

2,8 M€ : budget alloué à ces structures parAmiens Métropole en 2013.

48 000 : nombre de spectateurs et usagers en 2013.

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CSC ÉTOUVIE: au cœur d’un quartierSocial et culturel. Ces deux valeurs revendiquées par le Centre social et culturel Étouvie « cohabitent et interagissent, rappelle Ghislaine Roche, directrice de la structure. Notre projet d’éducation populaire, autour des spec-tacles, ateliers, soutien à la parentalité, accompagnement des jeunes, témoigneque tous les habitants doivent être au cœur de nos actions ». Pour preuve, l’investissement bouillonnant pour la Fête dans ville, décentralisée dans le quartier le 20 juin par le Pôle national cirque et arts de la rue. « Ce travailen synergie autour d’un projet est gravé dans nos pratiques quotidiennes »,poursuit Ghislaine Roche. Plus d’une quarantaine de personnes sont déjà investis dans des créations avec le Théâtre de l’unité. Au CSC Étouvie, les répétitions débutent. « Avec cette compagnie, ils ont envie de s’engager dansune nouvelle aventure et de revivre, comme en 2007, les émotions du specta-cle La Tour bleue », évoque la directrice. En juin, le quartier sera en scène. Du centre-ville à Étouvie, le chemin du halage prendra des allures extraor-dinaires. Travail photographique et expositions avec Roberto Giostra, écriture et parution d’un livre avec Philippe Lacoche se profilent. Au CSCÉtouvie, la Fête dans la ville se joue maintenant. I. L.

CSC Étouvie (avenue de Picardie, à Amiens)03 22 43 03 52 – www.facebook.com/csc.etouvie

LA BRIQUETERIE: mutualisation des arts À La Briqueterie, on cultive l’art et la proximité. Ce centre culturel et artistique s’est installé dans un grand bâtiment en briques décoré degraffitis, à l’origine une caserne militaire. Ses activités foisonnent et les talents fourmillent. Toute l’année, le lieu accueille des artistes enrésidence. Tous y exposent leurs travaux et échangent avec les autrescompagnies, associations et artistes. Le public vient régulièrement assister aux concerts et participer à des ateliers, des performances, desdébats, des rencontres. Comme au Jardin du Bout d’la rue qui proposeà tous d’investir les friches du quartier. « Ici, c’est échange et solidarité.Tous les habitants investissent ce lieu d’expression artistique, même ceuxde la maison de retraite toute proche », confie Giliane Azevedo, porte-parole de ce collectif, très inspirés. Une démarche participative et unemission pour La Briqueterie. K. D.

La Briqueterie (2, rue Lescouvé, à Amiens) – 03 22 95 12 95 – www.amiens.fr

ÉTOILE DU SUD: à vous les studios !Le studio d’enregistrement de musique assistée par ordinateur (MAO)est l’un des atouts de l’Étoile du sud. Disposant d’un matériel informa-tique de pointe, l’équipe travaille, en moyenne, sur sept albums par an.De la création des sons à l’enregistrement des voix en passant par lemixage et la masterisation, la structure soutient les groupes amateursou confirmés, notamment dans le rap et le R’n’B. Dernier projet sorti dece studio : l’album des Amiénoises B.A.D. diffusé sur www.datpiff.com.Écoliers, enfants et adolescents des centres d’animation jeunesse nesont pas oubliés. « On leur apprend à créer de la musique, à écrire destextes, à enregistrer le titre afin qu’ils repartent avec un CD, explique Ludovic Villedieu, animateur du studio. C’est amusant de les voir gran-dir. Certains deviennent musiciens. » Le lieu organise également desconcerts : Tunisiano, Médine et Seth Gueko s’y sont récemment pro-duits. De Saint-Quentin à Creil, Doullens ou encore Abbeville, L’Étoiledu sud rayonne au-delà d’Amiens. Parmi les événements phares : La Battle, lancée avec l’association Original Breakers, en mai 2013. Ce ren-dez-vous avait rassemblé près de 500 personnes autour de l’AméricainTight eyez, l’un des créateurs du krump. Et 55 jeunes partiront à Paris, le2 mars, pour Le Juste Debout, le festival international de hip-hop. L. V.

L’Étoile du sud (121, rue Simone-Signoret, à Amiens)03 22 22 13 80 – www.amiens.fr

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Tout au long de l’année, le CSC Étouvie propose des spectacles, des ateliers mais aussi un soutien à la parentalité.

À L’Étoile du sud, on peut pratiquer la danse africaine, orientale, le hip-hop ou le théâtre.

Les expos-ventes à La Briqueterie permettent aux artistes de dévoiler leurs créations.

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TATI: la scène en avant

Urban Drum and Bass, Ziz Zazou, Chocolat Clown Nègre ont marqué lafin de l’année 2013 au Centre culturel Jacques Tati. En ce début 2014, Sou-venirs de Syrie (le 31 janvier), L’Aurore (le 7 février), Oubliés (le 14 février) pro-mettent les applaudissements. Dans ce centre culturel, on comptabiliseenviron 90 représentations par an. Du théâtre à la musique en passant parle ciné-concert ou la danse, l’établissement accueille toutes les formes ar-tistiques, amateurs et professionnels. Et cela dans les meilleures condi-tions. La salle, inaugurée en 2008, offre une scène de 690 m2 et 198 placesassises. Autres atouts: l’acoustique, la régie technique, les quatre loges, lelocal de stockage en sous-sol relié au plateau par un monte-charge. « Onpeut aménager la scène sans difficulté. Les accès directs facilitent le retraitdes décors », indique Antoine Breny, régisseur général. L’adresse séduitégalement les étudiants pour ses conditions professionnelles. Le lieu permet de tester une scénographie et les jeux de lumière. Situé au cœurdu quartier sud-est, le Centre culturel Jacques-Tati favorise en outre la mixité sociale. L’équipe mise sur la proximité avec les compagnies etle public afin de conserver un lieu à taille humaine. L. V.

Centre culturel Jacques-Tati (rue du 8-Mai-1945, à Amiens) 03 22 46 01 14 – www.ccjt.fr et sur facebook

NYMPHÉA: « À Camon, il y a un public »Les Nymphéas de Monet, ce sont 250 peintures. Le Nymphéa de Camon,c’est une école de musique et un centre culturel. On y apprend la céra-mique, la gravure ou la calligraphie. Mais avec la structure, gérée parBruno Caudelle, l’art se vit aussi à travers des spectacles. La soirée mu-sique de chambre en octobre à l’église Saint-Vaast a fait le plein. La piècede théâtre en novembre à la salle Louis-Aragon, aussi. Le 14 mars, le ren-dez-vous concocté par le “Franco-Picard”, Joël Dufresne, devrait connaî-tre le même sort. « À Camon, il y a un public pas forcément habitué àsortir mais prêt à répondre, s’ébahit toujours Bruno Caudelle. Même sanspublicité, 250 personnes se massent à chaque spectacle. On est dans le vrai.Dans la culture de proximité. » Le projet culturel du Nymphéa qui drainejusqu’aux quartiers amiénois de Marivaux et de Saint-Pierre est tournévers le patrimoine local mais reste ouvert à tous les Métropolitains. Etça fait mouche à chaque fois, où les soirées cabaret picard (re)trouventleur public. « Camon, c’est une petite ville qui fonctionne comme un vil-lage, tente d’expliquer Bruno Caudelle. Il y a le goût de partager deschoses dans une mixité sociale qui n’est pas undiscours. » La structure s’est aussi plongéedans la Fête des hortillonnages, une insti-tution locale. Pas une simple kermesse« mais bien une fête du patrimoine » qui,avec l’impulsion du Nymphéa, intègre lesenfants du primaire et de l’école de mu-sique. « Les gamins auront la chance dejouer avec Zic Zazou à la fête des 17et 18 mai, révèle Bruno Caudelle.C’est important d’être habituétout-petit aux spectacles. Engrandissant, sortir devientune évidence. » A. C.

Nymphéa (1, place desLibertés, à Camon) 03 22 49 67 01www.amiens.fr

LÉO-LAGRANGE: au contact des artistesDepuis dix ans, l’équipe du Centre culturel Léo-Lagrange invite les habitants de Saint-Maurice, quartier niché au nord d’Amiens, à de nombreux rendez-vous avec les artistes en résidence, leurs œuvres, leurs pratiques et leurs réflexions. « C’est un territoire qui connaît des difficultés, une zone d’éducationprioritaire avec des ilots marqués par la pauvreté, mais nous défendons la mixité des publics, précise Clémence Boulfroy, médiatrice culturelle. Même

si quelqu’un travaille et a une vie active, il ne va pas forcément dans une sallede spectacles. Ici, nous pallions ces freins d’accès à la culture, qu’ils soient psychologiques, liés à l’éducation, aux habitudes… » Une panoplie d’actionsencouragent la mobilité et donnent à tous les habitants la possibilité de voiret de faire. Il y a tout d’abord, chaque jeudi matin, un atelier d’éveil musicalpour les tout-petits, accompagnés de leurs parents ou de leurs nounous. Maisaussi les Menus artistiques, soirées à vivre en famille, composées de mor-ceaux de spectacles et de mets à croquer, ou encore les Sorties familiales,journées d’enrichissement et de découverte en dehors d’Amiens, au contactdes artistes. Des rendez-vous ouverts à tous. Enfin, le 21 septembre prochain,s’ouvrira la 3e édition de la Fête de quartier, coordonnée par Léo-Lagrange. Sa médiatrice culturelle n’oublie d’ailleurs pas de citer « l’importance du rôlejoué par les partenaires associatifs et institutionnels ». C. C.

Centre culturel Léo-Lagrange (12, place Vogel, à Amiens) 03 22 92 39 11 – www.ccll-amiens.fr

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Le musicien Jean Caron et les danseuses d’En chœur en corps offraient le 10 décembre dernier, un Menu artistique inédit.

Du 16 au 19 octobre 2013, le Centre culturel Jacques-Tati avait laissé carte blanche à Ziz Zazou.

Le Franco-Picard Joël Dufresne était le 14 mars, salle Louis-Aragon à Camon.

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PABLO-PICASSO À LONGUEAU: l’école du spectateurTemps fort dédié aux familles, en particulier à la jeunesse, de la prime en-fance à l’adolescence, le Festi’mômes se déroule cette année du 1er au 9 fé-vrier. En 2013, la première édition avait réuni pour les huit spectacles, plusde 1200 personnes. « Un succès pour des journées intenses, relate NacéraNakib, responsable de l’espace culturel. Notre objectif est de toucher un largepublic, grâce à une programmation qui s’adresse à tous les âges, de la crècheau collège. » Les élèves des établissements scolaires sont donc largement impliqués et conviés à l’événement. « Les artistes en résidence ici, se dépla-cent en effet régulièrement dans les écoles, pour mener des projets autour duthéâtre, des arts plastiques ou de la musique, sous le dispositif Clea (Contratlocal d’éducation artistique, ndlr). Ils ont l’occasion d’annoncer le festival »,poursuit Nacéra Nakib, qui avise par ailleurs, d’un projet d’investissementdes espaces publics pour les beaux jours. Mais tout au long de l’année, des spectacles pour petits et grands sont programmés. C. C.

Espace Pablo-Picasso (rue Anatole-France, à Longueau)03 22 50 34 34 – www.amiens.fr

Zèbre à trois, spectacle musical du groupe Chtriky, à voir le 9 février à l’espace Pablo-Picasso.

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SAINT-EXUPÉRY: « Chéri, ce soir, on sort à Glisy »Ne riez pas, c’est l’ambition affichée de la salle métropolitaine Antoine-de-Saint-Exupéry, un équipement moderne, à la pointe dans le domainetechnique. La structure inaugurée en 2012 dans la commune de 600 ha-bitants a peaufiné son identité en étant dédiée à la voix. Elle accueillenotamment en résidence la chorale Voix de garage qui travaille unecréation pour fin 2014. Et fait la part belle aux contes, avec l’Art de l’ora-lité organisé en octobre. Plus globalement, l’Espace Antoine-de-Saint-Exupéry se veut la place forte du monde amateur. Du vaudeville avecla compagnie Amalgame, du théâtre russe avec Effervescence, de la cor-nemuse picarde d’Amuséon métissée avec la flûte brésilienne de Cara-paju… En tout, ce sont près de 25 spectacles par an. « Des spectacles dequalité dans des registres un peu abandonnés par le monde professionnel,détaille le responsable Bruno Caudelle. Monter une pièce russe avecquinze acteurs coûte cher. Déplacer les décors d’un vaudeville aussi. Iln’y a plus que le monde amateur pour proposer ça en province. » Et çase passe à Glisy. « Je suis persuadé qu’un jour, les habitants d’Amiens Métropole auront le réflexe de sortir à Glisy, présage Bruno Caudelle. Enplus, avec la rocade, c’est facile d’accès par tous Métropolitains. » A. C.

Espace Antoine-de-Saint-Exupéry (rue d’En-Haut, à Glisy) – 03 22 38 10 38

Des acteurs utopistes tentent de continuer leur art malgré l’Occupation.C’est le théâtre ambulant Chopalovitch de Lioubomir Simovitch par la compagnie Effervescence, le 15 février, à 20h30 , à Glisy.

SAFRAN: la reconnaissance du label

Depuis 2012, le Safran est une scène conventionnée pluridisciplinaireet d’expérimentation. Un label de l’État qui valorise le travail mené pourrapprocher les habitants des quartiers prioritaires et la création artis-tique. Signée pour trois ans, cette convention a permis de renforcer lesmoyens apportés par l’État (22000 € de subventions en 2010 contre120000 € en 2013). Mais pas seulement. « Cette reconnaissance institu-tionnelle rassure le public, développe Agnès Houart, directrice du Safran. Les enseignants nous font confiance et les habitants sont fiersde cette distinction. Ce label nous fait également rayonner dans le mi-lieu artistique et permet d’attirer les compagnies. » Parmi les axes pharesayant séduit l’État : la médiation et la recherche de modes de diffusionde l’art. Le Safran a en effet mis en place de nouvelles expériences. Lacompagnie du Théâtre inutile, en résidence au centre culturel, a, parexemple, joué dans les cages d’escalier des immeubles d’Amiens nord.Des rencontres avec les écoliers sont organisées autour du slam, duthéâtre et de la danse. Des élèves d’Arthur-Rimbaud participent à l’écri-ture d’un spectacle du Théâtre inutile et seront chargés de le faireconnaître dans leur collège. Cette proximité s’illustre aussi par un par-tenariat associatif. À la demande des bénévoles et des habitants, l’équipedu Safran a récemment avancé l’horaire de certains spectacles à 19h30.Un bon choix. Le nombre de visiteurs a augmenté. L. V.

Le Safran (3 rue Georges-Guynemer, à Amiens)03 22 69 66 00 – www.amiens.fr et sur facebook

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Parmi les expériences du Safran: la compagnie du Théâtre inutile a joué dans les cages d’escalier des immeubles d’Amiens nord.

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La vie en Métropole

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Piscine COLISEUM03 22 71 12 12

Jeudi 30 8h-20hVendredi 31 8h-21hSamedi 1er 8h-18hDimanche 2 10h-13h,

14h-17hLundi 3 12h-20hMardi 4 8h-21hMercredi 5 8h-20h

Piscine NAUTILUS03 22 44 44 66Jeudi 30 7h30-8h45,

12h-13h30Vendredi 30 7h30-08h45,

17h-19h15Samedi 1er 10h-12h15,

14h30-17h15Dimanche 2 9h-12h15,

14h-17h15Lundi 3 FerméeMardi 4 7h30-8h45,

12h-13h30, 17h-19h15

Mercredi 5 8h30-11h45, 14h30-19h15

Piscine VALLEREY03 22 22 24 60

Jeudi 30 8h-9h15Vendredi 31 8h-9h15,

17h-19h45Samedi 1er 10h-11h45,

14h-17h45Dimanche 2 9h-12h45Lundi 3 17h-19h45Mardi 4 8h-9h15,

17h-19h45Mercredi 5 8h-19h45

Patinoires du COLISEUM03 22 71 12 12Jeudi 30 20h30-23hVendredi 31 14h-15h45,

20h30-23hSamedi 1er 14h-17hDimanche 2 10h-12h30,

14h-17hLundi 3 14h-15h45Mardi 4 14h-15h45Mercredi 5 14h-17h

État civilNaissances Audegond Mathéo • Breton Valentin • Constant Lilou • Desremeaux Fouré Ethan • Dos Santos Da Cruz Nourhane •Ducrot Lacomblez Pacôme • Faro Ugo • Fatmi Naël • Foulon Aloïs • Guerreiro Coubrun César • Judlin Silas • Lair Wyatt • Lefevre Sacha • Leroy Anaée • Marmey Thaïs, Boves • Meire Éline • Riffiod Zoé, Saveuse • Sapin Zia • TrévissoÏ Wallerand, Salouël • Vidal Simonetti Louis

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Qu'est ce que l’épilepsie, sessymptômes et les prises en chargepossibles? Dominique Picard, re-

Le conseil régional réalise jusqu’au15 juin, une enquête sur les dépla-cements quotidiens des Picardspour mieux connaître leur pratique.Cette enquête s’effectue par télé-phone. Les ménages sélectionnésseront avertis par courrier. Un ren-dez-vous sera ensuite fixé.

Le docteur Pascal Chassin, phar-macien, homéopathe et nutrition-niste, donne une conférence surl’alimentation santé, chrono-nutri-tion, équilibre acido-basique etindex glycémique, le 31 janvier, à20h, à l’espace Dewailly, organiséepar l’association Naturopicardie.

Le 6 février, de 17h30 à 19h30,l’atelier Vert pomme (14, rueAllou) organise son atelier men-suel des compositions florales,chemins de table… 06 23 95 08 26 –www.ateliervert pomme.fr

Portes ouvertes au lycée Édouard-Gand (70, boulevard Saint-Quen-tin), de 9h à 16h. L’établissementpropose des formations du CAP àbac + 3, des filières tertiaire, sani-taire et sociale. 03 22 53 41 22

Portes ouvertes au lycée Robert-de-Luzarches (4, rue Le Mongnier)le 8 février, de 9h à 12h30. Pro-gramme: visite, présentation gé-nérale du lycée et de la seconde(9h30 et 11h), de la section Abibacet Internationale, et des forma-tions post-bac. 03 22 47 77 77

Portes ouvertes au lycée Branly(lycée des métiers du design etdes technologies, 70, boulevardde Saint-Quentin), le 15 février,de 9h à 16h. Objectif : faire décou-vrir les formations pré-bac etpost-bac aux élèves et leur fa-mille. 03 22 53 49 60

BovesL'école de musique Amadeus deBoves organise son gala le 1er fé-vrier, à 20h30, à l'auditorium Dutil-leux (rue Frédéric-Petit, à Amiens).Au programme: mise à l'honneurdes élèves primés par la fédérationmusicale en 2013, en solos, duos,trios… Clôture par l'Orchestre àvent puis l'Orchestre à cordes avecchœur des plus jeunes élèves. Entrée libre. 03 22 09 33 55

CamonDon du sang lundi 3 février, de14h30 à 18h30, salle Louis-Aragon(place du Général-Leclerc).

présentant de l'association Franceépilepsie, répond à ces questionslors de la conférence santé orga-nisée par la Maison préventionsanté, le 4 février, à 18h, à l'espaceDewailly. 03 22 97 42 23

L’écrivain et journaliste Jean-LouisCrimon a passé plusieurs mois enChine en tant que professeur defrançais. Il en a rapporté unroman, Du côté de chez Shuang,qu’il a dédié à Liu Xiaobo, PrixNobel de la Paix en 2010, en rési-dence surveillée depuis 2009. L’au-teur en parle et le dédicace à lalibrairie Martelle (3, rue des Ver-geaux) jeudi 30 janvier, à 18h.

On donne son sang le 7 février, de13h30 à 18h. Le car de l’Établisse-ment français du sang stationneraplace Gambetta.

Salon des antiquaires et belle bro-cante, du 7 au 10 février, à Méga-cité (avenue de l’Hippodrome).Peintures, bibelots, objets de col-lection, porcelaine, linge ancien,marqueterie ou encore bijoux. Lesrestaurateurs et les métiers d’artde Picardie sont également pré-sents. www.megacite.fr

Pour le 13e Temps Tibet, l’associa-tion Aide et Espoir pour le mondetibétain invite à la projection deTibet - L'affaire de tous! Séancesuivie d’un débat le 13 février, à18h30, au Carré Lamartine (19 bis,rue Lamartine). 06 88 28 97 87

À La Briqueterie (2, rue Lescouvé)le 11 février, de 10h à 18h, forma-tion “Répondre collectivement au1 % artistique”. Avec les plasti-ciens Katerine Louineau et Chris-tophe Lefrançois. Rencontreorganisée avec la Fédération desréseaux et associations d'artistesplasticiens. Tarif : 15 €. Rensei-gnements: 03 22 95 12 95 –www.briqueterie.fr

Maître de conférences en histoirecontemporaine à l'université ParisXIII et auteure de La Commune deParis par ceux qui l'ont vécue,Laure Godineau interviendra sur lethème “La Commune, une histoiremoderne”. Une rencontre propo-sée par Pourparlers en Picardie, le5 février, à 20h30, à l’espace De-wailly. Tarifs: 5 et 3 €. Gratuit pourles adhérents. http://pourparlersenpicardie.jimdo.com/

VISITE DEPROXIMITÉ

On retrouve les élus et le comité de quartier Colvert-Berlioz mardi 4 février.Rendez-vous, à 17h, rue Albert-Camus (devant le local du comitéde quartier).

La vie en Métropole

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Accueil Petite enfance, place Louis-Dewailly, Amiens. Prise de rendez-vous du lundiau vendredi de 7h30 à 17h30. Permanences téléphoniques le lundi de 9h à 12h30.0800 811 011 (n° Vert)

Maison de l’égalité, espace Dewailly, 12, rue Frédéric-Petit, Amiens. Permanences gratuites pour lutter contre les discriminations :03 22 97 42 70

Maison des associationsd'Amiens Métropole (Maam)espace Dewailly, 12, rue Frédéric-Petit, Amiens.Du lundi au mercredi de 9h à 13h et de 14h à 18h Du jeudi au vendredi de 9h à 13h et de 14h à 17h03 22 92 50 [email protected]

Maison de la justice et du droitrue Léo-Lagrange, Amiens.03 22 22 29 90

Maison de prévention santé39, rue Robert-de-Luzarches,Amiens. 03 22 97 11 54

Mission locale insertion formation emploi du Grand Amiénois10, rue Gresset, Amiens. 03 22 50 04 50

Police municipale12, place au Fil, Amiens. 03 22 22 25 50

Police nationale, 1, rue du Marché-Lanselles, Amiens.03 22 71 53 00

Service prévention-médiationd’Amiens Métropole03 22 23 24 56

Bureau d’aide aux victimeshôtel de police, 1, rue du Marché-Lanselles, Amiens.03 22 71 52 29

Bureau d’aide juridictionnellepalais de justice, 14, rue Robert-de-Luzarches, Amiens. 03 22 82 35 00

Pharmacie de garde : 3237

Police secours : 17

Samu: 15

Samu social : 115

Pompiers : 18

Renseignements et ramassage des encombrants : 03 22 33 12 12

Utile

Miam-miam à MiamiThibault Marchand, 21 ans, prodige dans la pâtisserie haute couture. Il vient de quitter Petit-Camon pour la Floride où la maison de luxe Hugo et Victor ouvre une boutique.

Petit-CamonLESGENSD’ICI

Le rêve américain. Depuis qu’il aposé le pied à Miami, ThibaultMarchand a bien vu le soleil, laplage, les buildings. Mais cegrand Petit-Camonois d’1,95 mn’a pas traversé l’Atlantique pourles vacances. Monsieur est sous-chef dans la pâtisserie-chocola-terie de standing Hugo et Victorsur Collins Avenue, « pas loin dela mythique Ocean Drive », et nesemble pas en revenir. Le jeunehomme a quitté la boutique deson employeur boulevard Ras-pail, à Paris, fin décembre pourune nouvelle vie, de nouveauxcollègues, un nouveau pays. Et« incarner la pâtisserie pari-sienne et française, la meilleureau monde » au royaume de lamalbouffe. « Pas si sûr, je n’aimangé que dans de bons endroitsavec des plats très bien prépa-rés », nuance-t-il en tordant lecou aux stéréotypes. Il en a l’ha-

bitude : si l’on n’est pas sérieuxquand on a 17 ans, Thibault Mar-chand avait, lui, déjà trouvé savoie depuis longtemps. Depuis laconfection de gâteaux avec samaman et sa grand-mère du côtéde Petit-Camon, ce hameau deCamon situé sur la route entreAmiens et Albert. Quand d’autresjouent aux petites voitures, legamin prépare des gâteaux.« Des choses simples, témoigne-t-il, mais qui m’ont donné envied’en faire mon métier. » Ce seraplutôt une passion. Formé à l’Ins-titut de recherche et d’enseigne-ments appliqués aux métiers àAmiens, Thibault fait ses armes à la maison amiénoise Debargue.Titulaire d’un CAP boulanger,major de celui de pâtisserie puisdu brevet technique des métiersmention “très bien”, l’élève appli-qué entre chez Hugo et Victor,une maison en vogue. « Cette

aventure à Miami est une énormeopportunité professionnelle, ana-lyse-t-il. Cela me permettrad’évoluer et de me faire connaîtrelors de concours. » Sur le VieuxContinent, le pâtissier s’est déjàfait un beau CV : champion deFrance de viennoiserie, qua-trième aux championnats d’Eu-rope pour lesquels il avait obtenuun soutien financier de la muni-cipalité de Camon. « Je suis entrétrès tôt dans le monde du travail“des adultes” », commente-t-il à21 ans. On lui demande s’il sesent plus mûr que d’autresjeunes de son âge, il concède :« J’ai peut-être mûri plus vite. Jeme sens parfois différent par rap-port à des personnes qui ne fontrien de leur vie. Moi, j’ai juste eula chance de trouver tout de suitema vocation. » Pour le plaisir despapilles.

Antoine Caux

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Thibault Marchand et ses œuvres.

La vie en Métropole

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SORTIE NATURE: La Hotoie, son eau, sa verdure, sa vieÀ Amiens, c’est lui l’aîné. Construit sur un ancien marais, le parc de La Hotoie remonte au XVIIe siècle mais restel’un des lieux préférés des Amiénois. Cet espace très géométrique, dû à André Le Nôtre, l’un des pères du jardinà la française, jouxte le parc zoologique et le Pavillon bleu. Il est agrémenté de jeux pour enfants, de vastesétendues d’herbe et d’allées bordées d’arbres. Enfin, on y trouve deux plans d’eau, un rond et un rectangulaire.Ce dernier, plus grand, vient d’être remis en eau après remplacement de sa bâche, percée. Une satisfaction pourles habitants, mais aussi les animaux, notamment les oiseaux. Ce parc est à (re)découvrir lors d’une sortie nature gratuite organisée par Amiens Métropole et l’association En savoir plus. L’occasion de détailler le circuitde l’eau, les arbres centenaires, la faune et la flore. Une flore qui devrait bientôt s’enrichir avec l’aménagement,au printemps, des abords du grand bassin. Pour découvrir tout cela, rendez-vous dimanche 9 février, à 9h30, au kiosque du parc, le long du boulevard Allende. J.-C. F.

RENCONTRE: les Tunisiennes selon Faouzia CharfiGrande figure universitaire, la physicienne tunisienneFaouzia Charfi, auteure l’année dernière de La Science voi-lée, fut secrétaire d’État dans le sillage de la révolution duJasmin, en janvier 2011. À l’instar de son époux MohamedCharfi, elle est également connue pour son militantismeen faveur des droits de l’homme et du féminisme. Sollicitéepar l’université populaire d’Amiens (UPA), elle évoquera lestatut des femmes, via l’exemple de la Tunisie, le 6 février,à l’espace Dewailly. « C’est le premier état du secteur à s’êtredoté d’une constitution, rappellent Alain Letrun et FrancisForeaux, de l’UPA. Malgré son régime autoritaire, HabibBourguiba a institué un mouvement progressiste d’enseigne-ment laïc pour les filles et garçons. » La rencontre, organiséeavec le Collectif amiénois Pour une Tunisie libre et démo-cratique, à 20h30, sera précédée d’une exposition dès 18h30des œuvres de l’artiste Ibticem Mostfa Louis-Therese. Voilàun bel hommage aux femmes de ce pays qui vient toutjuste de doter d’une nouvelle constitution qui selon RachedGhannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha, fait de la Tunisie « la première démocratie arabe ». J.-C. F.

Université populaire d’Amiens :[email protected]

DuryNapoléon et Marie-Louise à Com-piègne. Un documentaire de Mi-chel Quézin qui raconte l’arrivée àCompiègne de Marie-Louise, cettearichiduschesse d’Autriche quel’empereur épouse en 1810. Le 12 février, à 18h, à la maison com-munale. Entrée gratuite.

GlisyDes trains, des camions, des busqui ont tout des grands… Des ma-quettes animées, des kilomètresde voies, des bateaux et des pé-niches présentés par le Modèleyacht club picard… L’Associationdes modélistes ferroviaires pro-pose une exposition de modélismeles 1er et 2 février, de 10h à 18h, àl’espace Saint-Éxupéry (rue d’En-Haut). Tarifs: 1 et 2 € (gratuit pourles moins de 8 ans). 03 22 46 55 55– www.amfra80.fr

Pont-de-Metz“Une hygiène alimentaire pour lebien-être de la personne et l’amé-lioration des capacités physique”par Aude Mondouet. Formationavec le Club des javeloteux, le 11 fé-vrier, à 18h30, à l’espace associatif(7, rue de l’Eau). 06 72 72 75 36

L’atelier peinture et sculpture(7, rue de l’Eau) organise cinqséances sur le thème “Commentpeindre les nuages” les mardis(19h45-21h15). 15 € d’adhésion +50 € les 5 séances. 06 19 07 67 [email protected]

RiveryLa Maison pour tous (63, rue Bau-drez) expose les photographies deGil D’Ostrevent sous l’intitulé Pay-sages en Picardie maritime, du 1er

au 7 février (10h-12h, 14h-17h).L’occasion de souscrire à l’ouvraged’art éponyme. 03 22 70 07 38

Sains-en-AmiénoisLe comité d’animation organise di-manche 16 février une réderieconsacrée à la puériculture, à lasalle Espérance, à 14h. 2€ la table.Inscriptions au 03 22 09 54 72 et au 06 89 87 40 95.

SaleuxThé dansant avec le Club de labonne entente, le 16 février, de14h30 à 19h30 à l’espace Eugène-Viandier. Animation avec l’accordéo-niste Delphine Hubin. Entrée: 10 €.03 22 89 41 00 – 03 22 92 37 27

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Exposition des œuvres de l’artiste Ibticem Mostfa Louis-Therese le 6 février, à l’espace Dewailly.

Le parc de La Hotoie, construit dans l’alignement de la cathédrale, se dévoile le 9 février lors d’une sortie nature.

La vie en Métropole

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La rétropole

La Grande Rue de Boves qui ne s’appelait pas encore la rue Victor-Hugo offrait déjà la même perspective sur l’église de pierrenéoclassique construite au tout début du XIXe siècle au pied de la falaise de craie. Cet axe de 900 mètres a connu sa plus grandemutation l’an passé avec des travaux de 1,7 million d’euros (dont 1 million d’Amiens Métropole et 380 000 € de Boves). A. C.

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PARRAINAGE

Tibet-sur-SelleVers-sur-Selle va parrainer un village du Tibet. Les 21 et 22 février, la commune sensibilise à la cause tibétaine.

“Vers-sur-Selle parraine le villagede Dequen au Tibet”. Sur la routedépartementale 8, les automobi-listes ne pourront pas louper cetteinformation apposée sous lespanneaux d’entrée et de sortie dela localité. Les deux pancartes se-ront installées vendredi 21 février,premier des deux jours pendantlesquels Vers-sur-Selle célébrerale parrainage d’un village situé à7500 kilomètres. Le filleul s’ap-pelle Dequen, une commune de2405 habitants, à 3712 mètresd’altitude dans la région auto-nome du Tibet. L’acte est symbo-lique et n’a demandé aucuneformalité administrative si ce n’estl’envoi de la délibération votée en conseil municipal à l’Élysée ouencore aux Nations unies. Pourl’association France-Tibet qui en-cadre l’événement, « ce type deparrainage crée un lien indéfec-tible et personnalisé entre les po-pulations françaises et le peupletibétain ». « Depuis 2005, on avaitpris l’habitude de hisser le dra-peau tibétain sur la mairie », ra-conte Thierry Demoury, le maire.« On n’a jamais eu de remontéesnégatives », fait remarquer sonadjoint Jean-Luc Jeuniaux. Cetagent hospitalier au centre Phi-lippe-Pinel avait été sensibilisé

par un collègue à la cause tibé-taine. « Ça peut paraître lointainpour nous », concède celui qui sedit « affecté par la privation de liberté ». « Mais après le dra-peau, on avait envie de passer àautre chose. » Comme beaucoupen Occident, Jean-Luc Jeuniaux a été marqué par ces images demoines s’immolant pour dénoncerla répression chinoise. La Chinede Mao considérait le Tibetcomme une partie intégrante deson territoire. Au milieu des an-nées 1950, les promesses de lais-ser une autonomie, notammenten respectant le bouddhisme,n’avaient pas été suivies des faits.Insurrection tibétaine, répressionchinoise. Le dalaï-lama et 100000Tibétains s’exilaient à Dharam-sala, une ville du nord de l’Inde située au pied de l'Himalaya. De-puis, la Chine a durci son contrôledans cette région appelée le châ-teau d’eau de l’Asie, source dufleuve Yangtsé. Les 21 et 22 fé-vrier, la présentation du travaildes écoliers de Vers-sur-Selle,une exposition de photos, des pro-jections de films et même un buf-fet tibétain permettront d’ensavoir davantage. Le parrainageaura rempli sa mission.

Antoine Caux

PORTES OUVERTES À L’ÉCOLEAvant de montrer leur travail sur le Tibet le 21 février, les élèves de Vers-Sur-Selle ouvrent leur école samedi 8 février, de 10h à 13h. Les parents désireuxd’inscrire leurs enfants pourront visiter les lieux, chemin de Dury. En regroupement pédagogique avec Bacouël, qui totalise 86 élèves, l’école versoise accueille les maternelles, le CP, le CM1 et le CM2. Le bâtiment estmoderne et, pourtant, nombreux sont les parents qui emmènent encoreleurs enfants dans les écoles amiénoises.

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7500 kilomètres séparent Vers-sur-Selle du Tibet. Une distance qui n’empêche pas la commune de se mobiliser.

La vie en Métropole

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POULAINVILLE

L’école regroupée, la mairie agrandieLe transfert de la maternelle vers le groupe élémentaire rue Paul-Langevin libère l’espace pour aménager une bibliothèque et rendre la mairie plus accessible.

Une opération en cascade. C’est la maire dePoulainville, Danièle Papin, qui présente ainsile double chantier de regroupement scolaireet de mise aux normes de la mairie, le secondétant lié au premier. En cette fin janvier, lachape de béton coulée à l’école Philippe-Bovin, pour créer une salle d’activité, consti-tue la première étape de ce ricochet. Une foisl’école agrandie, les élèves de maternellequitteront leur classe située près de la mairiepour retrouver leurs camarades de l’écoleélémentaire rue Paul-Langevin. Les enfantss’installeront dans l’actuelle salle multimédiadu groupe Philippe-Bovin. Adieu le don d’ubi-

quité nécessaire à certains parents qui devaient récupérer deux enfants sur deuxsites différents. À la rentrée prochaine, les120 élèves poulainvillois seront réunis dansun seul et même lieu où avait été réaména-gée la restauration en 2006. Seconde étape :« L’espace ainsi libéré près de la mairie de-viendra une bibliothèque, une salle de lecture,

un atelier multimédia et une extension de lamairie qui répondra ainsi aux normes d’ac-cessibilité », décrit Danièle Papin. C’estmême tout le rez-de-chaussée du bâtimentcommunal qui sera repensé. Danièle Papinn’en profitera pas. Après deux mandats, elle adécidé de ne pas postuler à un troisième.

Antoine Caux

C’EST MARQUÉ LA POSTE OU PRESQUE…L’ancien local des sapeurs pompiers, situé en face de la mairie, deviendra une agence postale communale. Derrière, une salle pour les associations sera construite.

GOODYEAR

Direction et salariés ont trouvé un accordLe 22 janvier, les représentants des salariés et la direction sont parvenus à un accord. Après sept ans de lutte pour conserver l’usine et leur emploi, les Goodyear ont accepté de cesser l'occupation du site contre des primes de licenciement revues à la hausse.Voilà, la page est tournée. Malgréles démarches juridiques, les ras-semblements, les déplacementsau siège social de GoodyearFrance et, récemment, l’occupa-tion de l’usine, les 1173 salariés deGoodyear seront bientôt licenciés.Luttant sans relâche pour la pré-servation de leur travail, ils aurontsu tenir tête au géant américainpendant sept ans, l’empêchant deconcrétiser son plan social. Plusqu’un sursis, tout un symbole. Ducôté de la direction, la fermeturedu site est enfin acquise. Maispour cela, il faudra débourser plusque prévu. D’après l’accord signéentre les deux parties le 22 janvier,suite au travail du préfet Jean-François Cordet nommé média-teur du gouvernement par leministre du Redressement pro-ductif Arnaud Montebourg, chaquesalarié partirait avec une prime de60000 € à 130000 €, en fonctionde l’ancienneté. Une somme quicorrespondrait, selon la CGT, autriplement global du plan de dé-parts volontaires proposé par la di-rection en 2012. Une autre pages’ouvre donc. Le fabriquant depneus Titan avait déjà manifestéson intérêt pour la reprise de l’ac-tivité agraire du site et attendait lafin du conflit. Son PDG, MauriceTaylor, l’a réitéré le 23 janvier enaffirmant sur une radio nationaleavoir « hâte de se mettre d’accordet de s’asseoir autour d’un bon

verre de vin français ». Selon uncommuniqué d’Arnaud Monte-bourg, la reprise de l’activité parTitan assurerait « le maintien de333 emplois durant quatre ans etun niveau d’investissement impor-

tant sur le site. » Avant ce projet,tous les salariés actuels serontdonc licenciés. De la tristessemais pas de regrets, comme le di-sent certains salariés: « On part latête haute », « Je suis fier de tout

ce que l’on a fait ». Tous se retrou-veront dans l’association des an-ciens de Goodyear. Des années detravail et de lutte, cela ne s’effacepas d’un trait.

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Dimanche 26 janvier, les Goodyear, leurs familles et leurs amis se réunissaient une nouvelle fois devant l’usine pour rendre hommage à ces sept années de conflit.

Actifs ensemble

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D’un côté, une photo du bâtimentde la Croix-Rouge. De l’autre, celled’un hôtel classieux. Émir, réfugiévenu du Kosovo, met les deux enparallèle. Tout comme le 115 etune belle voiture, ou une friperieet une grande enseigne. « Là,c’est pour nous. Là, pour les au-tres », pointe-t-il dans un françaisencore hésitant. Parfois, l’image,cet espéranto, vaut tous les dis-cours. Avec ces photos exposéesau Centre d’accueil de deman-deurs d’asile (Cada) Louise-Michel, Émir raconte sa vie enFrance, lui qui a fui les persécu-tions dans sa ville « découpéeentre Serbes et Albanais ». Neufautres résidents des Cada amié-nois (Mozaïk, Ambassadeur etLouise-Michel) et de l’Héberge-ment d’urgence des demandeursd’asile se sont prêtés à l’exercicede libération de la parole parl’image. Un projet entamé en oc-tobre par Yamina Yahiaoui et l’as-sociation Coallia, avec l’aide deSynapse. Fleurie, originaire de la

République Démocratique duCongo, a ainsi choisi de photogra-phier l’immeuble qu’elle voit de lafenêtre de sa résidence. Un sym-bole de ce qu’elle aimerait obte-nir : « Je voudrais y habiter, maispour cela il me faut un statut »,

résume-t-elle avant de montrerune photo d’un verre vide. Unverre qui représente sa solitude et l’écart culturel : « En Afrique, on reçoit les gens chez soi en leuroffrant des bouteilles. Ici, ce sontplutôt des verres ». L’exposition

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LONGUEAU

La culture du bonheur Le jardin thérapeutique de la Mapa, établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, conjugue bien-être et convivialité.

Les 62 résidents de la Mapa attendent le prin-temps. Les fleurs et arbustes plantés dans le jardin thérapeutique, grâce aux 1500 € de la Fondation Truffaut, s’éveilleront aux beauxjours dans les 515 m2 de verdure. « Le jardinde repos et de promenade est agrémenté d’un parcours santé, indique Huguette Meglinky, animatrice et auteur du projet. Celieu clôturé est idéal pour nos résidents et l’accueil des familles. Adapté aux personnes à mobilité réduite, chacun peut s’y promener.Le jardin vise le retour à la mobilité, la motricitéet au plaisir du grand air. C’est une réelle ressource thérapeutique. » Les locataires pro-fitent aussi de l’espace attenant au foyer loge-ment du CCAS abrité dans le même bâtiment.« Les liens sociaux et rencontres sont favori-sés », poursuit Huguette Meglinky. Quand les fleurs exploseront de couleurs, que les plan-tations donneront leurs premiers fruits, « l’en-vie de jardiner sera attisée », espère HuguetteMeglinky. Tel est le défi.

Ingrid Lemaire

Mapa (1, rue Odette-Calfy, à Longueau) – 03 22 46 66 22

sera visible au 109, rue du Fau-bourg-de-Hem, à Amiens, lors de la Journée des réfugiés du 20 juin. Quant à l’exercice, socia-bilisant et concluant, il devrait êtrerenouvelé.

Jean-Christophe Fouquet

SOCIAL

La photographie, ce langage universelQu’ils soient d’origine kosovare, géorgienne, arménienne ou congolaise, des demandeurs d’asile de centres amiénois racontent leur vie, leurs souffrances, leurs aspirations.

Tous racontent leur quotidien en images. Elles étaient dernièrement exposées au Cada Louise-Michel.

Dans le jardin, un parcours santé pour les résidents et des bancs pour se détendre.

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Sports

14• JDA Métropole • n° 706 • 29 janvier 2014

FOOTBALL AMÉRICAIN: l’année de la stabilitéNouveau départ pour les Spartiates avec l’Américain Jeffrey Hand comme entraîneur.Le head coach de 43 ans arrive de Pennsylvanie. « Son style est intelligent, très à l’écouteet proche des joueurs. Pas du tout du management autoritaire », souligne Steeve Guer-sent, directeur sportif des Spartiates. Un autre Américain, venu de New York, a faitson entrée, Luke Zahradka, dans le rôle du quaterback. À 22 ans, il a déjà joué endeuxième division universitaire en Allemagne. « Nous reprenons Jesse Kirstatter aprèssa belle saison dans le championnat Élite. Certes, nous sommes descendus en secondedivision mais Jesse tient à être dans l’équipe et la faire remonter à la place qu’elle mérite, projette Steeve Guersent. Mais ne grillons pas les étapes. Soyons d’abord ungroupe uni et solide. » Place donc à la compétition le 15 février face aux Pionniers de Tours. Une équipe de division inférieure. Alors sur le papier rien à craindre. Sur le terrain, tout est possible ! K. D.

Spartiates / Pionniers, le 15 février, à 19h, au stade du Grand Marais – 03 22 52 99 24

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FOOTBALL

«Ce sera difficile de revenir chez les garçons»Il a tenu les cages de l’équipe de France, entraîné le PSG, avant de monter les échelons au sein de la fédération. Philippe Bergeroo est depuis six mois le sélectionneur de l’équipe de France féminine qui affronte la Suède samedi 8 février à La Licorne.JDA : Vous affrontez la Suède,une nation habituée aux po-diums des compétitions interna-tionales. C’est plus qu’un matchamical?Phlippe Bergeroo : D’autantqu’on vient de leur prendre leurcinquième place au classementFifa. La Suède a envie de jouercontre nous. Et c’est réciproque. Il s’agit d’une belle équipe face à laquelle il sera intéressant de se jauger avant le retour desmatchs de qualification pour leMondial 2015.

JDA : À votre arrivée aux ma-nettes de la sélection féminine,vous aviez dit : “Je ne me posepas la question du foot fémininou masculin. C’est le même foot-ball”. Six mois plus tard, avez-vous changé de discours?P. B. : Pas du tout. Je bossecomme si j’avais des garçons enface de moi. Je suis un entraîneurde foot tout cours.

JDA : Il n’y a vraiment aucunedifférence?P. B. : Bien sûr, il y en a. Surtoutdans l’implication. Les filles sedonnent tout le temps à l’entraî-nement. On dit les choses une foiset ça suffit. Avant d’arriver, onm’avait parlé de leur profession-nalisme mais c’est vraiment im-pressionnant. Exemple : avant lematch contre l’Autriche, j’ai faitune séance de vidéo pour analyserle jeu autrichien. Toutes étaientconcentrées. À la fin, la capitaineest venue avec une clef USB pour

emporter la vidéo afin de conti-nuer de travailler.

JDA : Vous, avez-vous apprisquelque chose depuis votre nomination?P. B. : Les joueuses sont telle-ment demandeuses que je mesuis rendu compte qu’il était im-portant d’expliquer pourquoi on

faisait tel ou tel exercice. Aprèsavoir entraîné des filles, ce serasans doute difficile de revenir chezles garçons.

JDA : Vous voulez dire que vousavait fait un trait sur le footballmasculin?P. B. : Non, je ne me pose pas laquestion comme ça. Je suis très

impliqué dans ce challenge. Monobjectif fixé par le président (NoëlLe Graët, président de la fédéra-tion française de football, ndlr)est d’élever le niveau de jeu. Lesobservateurs ont compris que çavoulait dire : ramener des titres.Commençons par nous qualifierpour le Mondial.

Propos recueillis par Antoine Caux

L’ancien coach parisien de 1999 à 2001, Philippe Bergeroo, 60 ans, ne tarit pas d’éloges sur l’implication des footballeuses. « On a une belle génération. Et ça monte encore derrière ».

FFF

Signé BachetCHRONIQUE HOCKEY

Sports

JDA Métropole • n° 706 • 29 janvier 2014 • 15

Vingt-sept fois champion de France Élite. Ils nesont pas nombreux les clubs de sport collectifamiénois à avoir autant rempli leur armoire àtrophées. Celle de l’Amiens Sport Club, cetteinstitution créée en 1928, croule sous lescoupes avec des titres acquis aussi bien chezles hommes que chez les femmes, sur le gazonou en salle, où les hockeyeurs trouvent refugel’hiver venu depuis quarante ans. Du côté dustade Michel-Dupontreué, les récompensesont aujourd’hui un peu de poussière, la supré-matie amiénoise remonte maintenant aux dé-cennies 80 et 90, ce qui a accentué la sousmédiatisation d’un sport pourtant si populaireen Inde, en Australie, en Argentine et, mêmeplus près de nous, en Allemagne ou en Bel-gique. À la faveur d’interventions dans unedouzaine d’écoles primaires de la capitale picarde, l’ASC a toujours continué d’attirer dumonde. Preuve en sont les 160 licenciés, dontbeaucoup de jeunes puisque l’on peut com-mencer le hockey dès 5 ans. La plupart n’ontpas connu Amiens au firmament du hockey. Etn’étaient pas là pour assister aux grandescompétitions de coupes européennes organi-sées par le club de 1990 à 1998 ou encore auxqualificatifs des mondiaux de hockey fémininen 2001 disputés à Dupontreué. « On s’est ditqu’il fallait renouer avec cette habitude »,expose Julien Tévenart joueur et secrétaire duclub. Et voilà : les 8 et 9 février, l’ASC organiseles championnats de France Élite hommes et

dames. Et comme Amiens sait recevoir,l’équipe de France des moins de 21 ans, vice-championne du monde sur gazon en décem-bre, fera le déplacement pour être présentéeau public et notamment aux enfants des écolesoù un salarié du club intervient et qui ont étéinvités. « Le hockey est un sport très implantédans le nord de la France (les quatre équipesmasculines demi-finalistes sont toutes du dé-partement du Nord, ndlr), il y aura donc dumonde », anticipe Julien Tévenart. Comme àl’ancienne. Le dépoussiérage a commencé.

Antoine Caux

Samedi 8 février14h :½ finale hommes Valenciennes / Lambersart

15h30 :½ finale femmes

17h :½ finale hommes Lille / Cambrai

18h30 : ½ finale femmes 18h30

Dimanche 9 février9h30:match pour la 3e place hommes

11h : match pour la 3e place femme

12h15 : présentation de l’équipe de France des moins de 21 ans

14h : finale hommes

15h30 : finales dames

ROLLER HOCKEY: Amiens colle aux BasquesAprès s’être inclinés 10 à 3 à Paris XIII, les Écureuils voudront se refaire la noisette le 1er février. À sept journées de l’épilogue de la première phase, la bande à Renaud Crignier (6e) reçoit Les Haut-Pyrénéens d’Anglet (5e), leurs doubles en championnat (17 points, 5 victoires pour 6 défaites dont2 en prolongations). Picards et Basques occupent les deux dernières places qualificatives pour les play-offs et accusent trois points de retard sur Paris (4e) depuis le revers des Écureuils dans lacapitale. Amiens et Anglet ont donc plutôt les yeux dans le rétro et voient se rapprocher Villeneuve (16 points), vainqueur récent de Toulouse et qui pourrait éjecter l’une des deux équipes.Bref, cet Amiens / Anglet est l’occasion de prendre ses distances. A. C.

Amiens / Anglet – Samedi 1er février, à 20h, au gymnase La Veillère

Le hockey en salle est plus rapide et plus technique que son frère engazonné,avec ses bandes sur le côté du terrain qui empêchent la balle de sortir.

HOCKEY EN SALLE

Amiens, terrain de crossesLes 8 et 9 février, l’Amiens Sports Club accueille les finales du championnat de France Élite de hockey en salle au Coliseum. Et renoueavec un pan de son histoire qui l’a vu organiser de gros événements.

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« Bonjour à tous, heureux devous retrouver. Je profite de cettechronique pour vous ouvrir lesportes de notre vestiaire et vousraconter les coulisses desmatchs. Avant chaque rencontre,le rendez-vous est fixé à 18h, lesjoueurs arrivent trente minutesavant pour vérifier les crosses et le matériel. On profite du moment pour évoquer l'adver-saire et s'ajuster tactiquement.Ensuite vient l'échauffement,chaque joueur a ses habitudes :course, étirements dynamiques,assouplissement… On retrouvenotre entraîneur dans le vestiairevers 18h40. C'est un momentcrucial : Heikki Leime décrit leplan de bataille et motive lestroupes. Entre-temps, le staffmédical est arrivé, les kinés don-nent les derniers soins. Pendantce temps, les fidèles bénévoless’activent et préparent la soirée.Après le discours du coach, lesjoueurs s'équipent et l'échauffe-ment sur la glace commence à19h20. Retour dans le vestiairevingt minutes plus tard pour ré-gler les derniers détails. Maistout le monde a hâte que lematch commence. »

Amiens / BriançonLe 30 janvier, à 20h, au Coliseum

Amiens / BriançonLe 1er février, à 20h, au Coliseum

Tous les quinze jours, Vincent Bachet, capitaine des Gothiques, nous fait partager sa dernière saison

Culture & Loisirs

16• JDA Métropole • n° 706 • 29 janvier 2014

RENCONTRE: Félix Sabal Lecco, roi des batteurs Manu Dibango, Peter Gabriel, Prince, Sting, Youssou N’Dour, Lenny Kravitz, Bertignac, Biolay… Les collaborations du batteur français d’ori-gine camerounaise, Félix Sabal Lecco témoignent de son talent. Pré-curseur du funk français à la fin des années 80, membre de FunkAteardepuis 2007, Félix Sabal Lecco joue comme il est. Généreux, il donnetout à la musique. Son groove, son feeling et son tempo en font l’un desbatteurs les plus audacieux. Après une master-class avec les élèves duConservatoire à rayonnement régional et des écoles de musiqued’Amiens Métropole aux côtés de Félix Sabal Lecco, le concert Rythmesd’Afrique prolonge la cadence. I. L.

Rythmes d’Afrique, vendredi 31 janvier, de 19h à 20h, à l’auditorium Dutilleux (3, rue Frédéric-Petit, à Amiens) – 03 22 80 52 50 – Entrée libre

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CONCERT

«Je ressens toujoursl’amour du public»Questions à Amel Bent avant son escale à Amiens et la sortie de son cinquième opus.

JDA : Tous les publics se res-semblent-ils?Amel Bent :Non, l’histoire est dif-férente dans chaque ville. Paris,Nantes ou Lille, l’émotion n’est ja-mais la même. Des chansons trèsapplaudies à Metz peuvent l’êtremoins à Bordeaux. Mais une certi-tude: je ressens toujours l’amourdu public.

JDA : Que réservez-vous au pu-blic amiénois? A. B. : Trois ambiances bien diffé-

rentes. Une première partie tri-bale avec de la danse. Unedeuxième ambiance, plus acous-tique avec des titres comme Neretiens pas tes larmes. Et unedernière très colorée et festive. Là,je chanterai l’incontournable MaPhilosophie, le tube qui a lancéma carrière il y a dix ans.

Propos recueillis par Kaltoume Dourouri

Amel Bent, le 5 mars, à 20h, auCirque Jules-Verne

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CRÉATIONS: évasions plastiques« Allô? Il y a une valise déposée sur le trottoir devant chez moi. Je peux vous l’apporter? » Le message est bien passé.Depuis quelques mois, Le Safran recueille des valises de toutes tailles pour une exposition originale, en lien avecle projet culturel de la Métropole, Cultures du monde – Tous migrants ! Cette habitante d’Amiens nord, commed’autres, tenait à apporter sa pierre à l’édifice. En effet, dans le hall du Safran, les bagages s’entassent et de petites mains s’activent depuis un mois pour personna-liser ces objets, symboles de voyage, d’errance et de liberté aussi. Adultes et enfants, inscrits aux ateliers decéramique, de dessin et d’arts visuels, seuls ou en groupe,mettent en forme et en couleurs leurs idées. À l’atelierde Marie Lepetit, Axelle, 10 ans, imagine une scène et desspectateurs absorbés par les pas d’une danseuse. Liana, 11 ans et quatre ans d’atelier dans ses bagages, met danssa valise Hollywood boulevard et ses fameuses étoiles de stars. « Chaque groupe du centre d’art participe, souritMirette Sene, responsable des relations aux publics etmédiation. Y compris écoles, associations du quartier et artistes amiénois. » L’exposition sera présentée au Carrénoir du Safran, avec les installations de Marie Goussé,qui travaille depuis longtemps sur cette thématique. Le hall et les couloirs se pareront, eux, de ces valises remplies de rêves colorés… C. B.

Installation valises ! du 21 février au 28 marsVernissage le 21 février, à 18h – Stage tout public, encadrépar un plasticien, Fais ta valise ! du 24 au 27 février, au Safran (3, rue Georges-Guynemer) – 03 22 69 66 00 C

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ThéâtreSoirée consacrée à la lecturepour un public adulte, vendredi31 janvier au Centre culturel Léo-Lagrange (12, place Vogel). À18h30, la compagnie Les Gossespropose Hétéro de Denis Lachaudautour d’une rencontre dînatoire.À 21h, place à Partie de Marie-Laure Boggio par la Compagniedu Berger. 03 22 92 39 11 –www.ccll-amiens.fr

Pour leurs dix ans de mariage,Lisa organise une surprise. Sonmari, Alec, a oublié cette date etchoisi cette soirée pour demanderle divorce… 10 ans de mariage,une comédie théâtrale de et avecAlil Vardar en duo avec IsabelleFerron. Et ça se fête vendredi 14février pour la Saint-Valentin, à20h30, à Mégacité (av. de l’Hippo-drome). Billetterie sur les pointsde vente habituels – www.nuitsdartistes.com

Au Chaudron (résidence universi-taire du Castillon, rue du Général-Frère), Xavier Lemaire met enscène L’Échange de Paul Claudel.Le 6 février, à 20h30. 03 22 82 72 05

La compagnie Théâtre inutile réu-nit l’auteur Kossi Efoui et le met-teur en scène Nicolas Saelensautour de la question des médiaset de l’identité, dans En guise dedivertissement. Mercredi 5 fé-vrier, à 19h30, et le 6, à 20h30, auSafran (3, rue Georges-Guyne-mer). 03 22 69 66 00

ExpositionsJérôme Devimes dévoile son Ca-binet de curiosités, du 7 au 9 fé-vrier au 73, mail Albert-1er, àAmiens. L’exposition présente desdessins liés au corps et ses rela-tions avec son environnement.L’aspect scientifique est développéà travers des planches botaniqueschimériques. Le 7, à partir de 19h,le 8, de 10h30 à 19h, et le 9 février,de 10h30 à 17h. 06 82 63 94 06

Vent d’air frais sur la créationétudiante, So fresh présente dejeunes artistes, à travers leursderniers travaux. À l’UFR des arts(rue des Teinturiers, à Amiens) du7 au 14 février, du lundi au ven-dredi, de 14h à 16h. Vernissagevendredi 7 février, à 16h30.

MusiqueAvec son tube Jalouse, elle estentrée dans l’histoire du rockfrançais. Mademoiselle K chanteà la Lune des pirates (5, quai Bélu)le 7 février, à 20h30. En premièrepartie : Free Child. 03 22 97 88 01

Axelle, 10 ans, a fabriqué une scène et des spectateurs captivés par une danseuse.

Culture & Loisirs

JDA Métropole • n° 706 • 29 janvier 2014 • 17

JDA: Quel plaisir avez-vous vousde travailler en France?Daniele Gatti : J’ai de bonnes relations avec les musiciens del’Orchestre national, historique-ment le plus important de France,et aux qualités immenses. Nousavons travaillé sur des pro-grammes très différents, de Beet-hoven à Brahms, en passant parTchaïkovski. Les possibilités sontimmenses. J’étais heureux qu’onme demande de rester pour unnouveau contrat de trois ans. Enplus, j’adore Paris !

JDA: Pourquoi ce choix de pro-gramme à Amiens : La Mer deClaude Debussy et Symphonien° 1 de Gustav Mahler?D. G. : Je choisis toujours des œu-vres ou des compositeurs quipeuvent être mis en connexion, ou jouer au contraire sur leurscontrastes. Debussy et Mahlersont différents bien qu’ils aient

été influencés l’un par l’autre.Mahler compose là sa premièresymphonie, genre qu’il dévelop-pera tout au long de sa vie. Quantà Debussy, il a écrit sous beau-coup de formes, mais jamais desymphonie.

JDA: Comment définiriez-vousvotre métier?D. G. : Ma profession est commeune mission, avec de grandes responsabilités. Mais il n’y a pasde plan de carrière, comme unbanquier ou un politicien. Chefd’un grand orchestre ou d’une petite formation de province, c’estle même désir qui doit nous pousser. Celui du contact avec le public.

Propos recueillis par Candice Cazé

Orchestre national de France,mardi 4 février, à 20h30, à la Maison de la culture (place Léon-Gontier) – 03 22 97 79 77

Le chef d’orchestre Daniele Gatti est à la tête de l’Orchestre national de France depuis 2008.

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EXPOSITION

Un travail d’écriture visuelleL’art de François Rouan se déploie à la Maison de la culture. Entre peinture, photographie, vidéo et poésie.

C’est un accueil généreux que la Maison dela culture a réservé à François Rouan. L’ar-tiste, ancien pensionnaire de la villa Médicisà Rome, exposé au Centre Pompidou ou auSezon Museum of art à Tokyo, est installé àLaversine dans l’Oise, depuis 1978. L’exposi-tion amiénoise dévoile les différentes facettesde son travail. La découverte des Trotteuses/ Un autoportrait en trois couleurs est d’ail-leurs inédite en France. Les photographiesargentiques montrent l’intimité féminine etles peintures tressées, en grand format, affi-chent leurs singularités. « Les tableaux dia-loguent entre eux et servent de matièrevisuelle à la vidéo intitulée Trotteuses, pré-cise François Rouan. Ce projet d’autoportraiten mouvement est un travail d’écriture vi-suelle. » Conçu comme une grille géomé-trique qui reprend le principe du tressage,Trotteuses, entrelace des images miniaturesfilmées et des extraits picturaux. Le texte,écrit et interprété par l’artiste y est super-posé. « Il raconte le mal-être de trois mo-dèles après la mort de leur artiste », préciseFrançois Rouan. Une œuvre intime, érotiqueet fantasmagorique. Le volet “Du jardin d’en-cre au chemin d’encre” se consacre auxéchanges entretenus depuis trente ans entreFrançois Rouan et Bernard Noël. Un dialogue

et un travail à quatre mains entre le peintre et le poète. Pour l’occasion, la Maison de laculture publie Trotteuses, notes d’atelier, unlivre d’artiste qui accompagne l’événement.

Ingrid Lemaire

Trotteuses / Un autoportrait en trois couleurs et Du jardin d’encre au chemin d’encre, jusqu’au 27 avril, à Maison de la culture (place Léon-Gontier, à Amiens) –03 22 97 79 77

MUSIQUE CLASSIQUE

Partitions passionnéesRencontre avec le maestro Daniele Gatti, à la baguette de l’Orchestre national de France.

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François Rouan expose ses toiles jusqu’au 27 avril à Amiens.

Culture & Loisirs

18• JDA Métropole • n° 706 • 29 janvier 2014

JEUNE PUBLIC : éveiller la curiositéUn carton. En 2013, pour le premierFesti’Mômes, le centre culturel Picasso avait ac-cueilli 875 enfants. « Notre deuxième édition pro-pose six spectacles adaptés aux petits des crèches,aux scolaires et aux familles », indique NaceraNakib, responsable de l’espace culturel Picasso.Au programme, notamment, Mais… C’est quoiça!, Na Nga Def et Ma Couleur, trois représen-tations concoctées par la compagnie Cékoiçaqui entame sa dernière année de résidence à Picasso. Tandis que la Compagnie du Détour dé-bute trois ans de collaboration avec le lieu etpropose de découvrir ses créations. I. L.

Festi’Mômes, du 1er au 9 février, à l’Espace culturelPicasso (rue Anatole-France) – 03 22 50 34 34

Mais… C’est quoi ça, un spectacle de la compagnieCékoiça pour les enfants, jusqu’à 3 ans

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THÉÂTRE: humour corrosifRésumons-nous, la semaine a été désastreuse : untitre à l’image de ce spectacle caustique, d’aprèsl’œuvre d’Alexandre Vialatte (1901-1971). Pendantprès de vingt ans, le romancier et journaliste se livre, avec jubilation, à l’exercice délicat de lachronique. Sur scène, les trois comédiens nousrestituent toute l’intelligence et l’insatiable curiosité de cet auteur. Amateur aguerri des bellesécritures, Jacques Nichet adapte ces chroniques,fondamentalement anticonformistes. « Dans sacourse échevelée vers le progrès, le monde ne perdplus une minute pour se perdre… Vialatte prend le parti d’en rire et nous offre une cinglante cari-cature des temps modernes », confie-t-il. Le toutsous la conduite du metteur en scène, CharlesTordjman. Le résultat est savoureux. K. D.

Résumons-nous, la semaine a été désastreuse, du 4 au 7 février, à 20h30, sauf le 5, à 19h30, à la Comédie de Picardie (62, rue des Jacobins) – 03 22 22 20 20

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CONFÉRENCE: ceux qui faisaient Amiens au XIXe siècleAux Archives municipales et communautaires d’Amiens, pas question de laisser le passé dans un carton. D’où desconférences régulières afin de le remettre au présent. La pro-chaine d’entre elles a lieu le 3 février. Cette fois, ce sont Maurice Duvanel et Serge Carpentier qui s’y collent. Le pre-mier, passionné par l’histoire d’Amiens, lui a déjà consacréplusieurs ouvrages. Le second est un ancien archiviste quicontinue de passer à la loupe les différentes rues de la ville.De quoi vont-ils parler? Maurice Duvanel annonce la cou-leur : « Je veux mettre à l’honneur quatre personnages ma-jeurs du XIXe siècle. » À savoir Charles Pinsard, des Ponts etChaussées, « qui a fait tous les plans d’Amiens », le célèbreEugène Viollet Le Duc « qui a travaillé de 1849 à 1874 à la restauration de la cathédrale » et les frères Aimé et Louis Duthoit, sculpteurs, qui furent ses collaborateurs et queViollet Le Duc appelait « les derniers imagiers du MoyenÂge ». Un beau panel pour découvrir l’histoire d’Amiens,alors en pleine expansion. J.-C. F.

“Amiens au XIXe siècle, à l’époque des frères Duthoit, de Charles Pinsard et de Viollet-le-Duc”, le 3 février, à 18h15aux Archives municipales et communautaires d’Amiens (50, rue Riolan, Amiens) – Entrée libre – Réservation: [email protected] – 03 22 97 30 40

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De Baudelaire à Verlaine en pas-sant par Rimbaud, les poètes ins-pirent le chanteur PAH. Derrièreson piano, il est accompagné deDenis Solau à la guitare. Le 14 fé-vrier à 21h, au Lucullus (rue de laRépublique, à Amiens).

Les Nuits de l’alligator lancentleur nouvelle édition. Un rendez-vous national consacré au blues.À la Lune des pirates (17, quaiBélu), mercredi 12 février, dès20h30, The Limiñanas, Sarah McCoy et Bror Gunnar Jansson sesuccèdent. Entre rock, blues etpsychédélisme. 03 22 97 88 01 –www.lalune.net

Et encore… Humour avec Olivier de Benoist etson spectacle Fournisseur d’ex-cès. Au Cirque Jules-Verne (placeLongueville) le 6 février, à 20h30.Places pour les personnes à mo-bilité réduite en vente au 03 20 3330 70. Billetterie points de ventehabituels et sur www.ticketnet.fr.

Projection ciné-débat en hom-mage à Georges Lautner, mardi11 février, à 20h, au Chaudron (résidence universitaire du Cas-tillon, rue du Général-Frère). Surla toile : Les Tontons flingueurs.Entrée libre.

Lundi 3 février, au Safran (3, rueGeorges-Guynemer), Michel Be-nasayag, philosophe, psychana-lyste et chercheur, anime unséminaire sur notre époque etses changements, de 16h à 19h.Entrée libre.

“Les animaux fantastiques”: unevisite thématique adaptée, inter-prétée en langue des signes auMusée de Picardie (48, rue de laRépublique). Rendez-vous samedi1er février, à 15h. Et le lendemain,visite en famille, gratuite et acces-sible aux personnes à mobilité réduite sur le thème “des anges etdes ailes”. 03 22 97 14 00

Concours de danse et de chantouverts aux amateurs, dont lesbénéfices seront reversés à laLigue contre le cancer, jeudi 13 fé-vrier, à 20h, dans une ambiancecabaret, salle du Chaudron (rési-dence du Castillon, av. du Géné-ral-Frère). Tarif : 10 €. Inscription:[email protected].

Jeudi 6 février, à 20h, le CinéSaint-Leu ( 33, rue Vanmarcke, àAmiens) propose une séancedébat autour du documentaire de Mariana Otero : À ciel ouvert. 03 22 91 61 23

Sur scène, Christine Murillo, Dominique Pinon et Clotilde Mollet.

Du 29 janvier au 4 février Cinéma

version sous-titrée pour les personnes sourdes ou malentendantes

Et toujours à l’affiche…YVES SAINT-LAURENT(2014) 1h46

11h - 13h15 - 15h30 (sauf me, sa et di) - 17h45 (sauf di) - 20h

LE LOUP DE WALL STREET(2013) vf 2h59

13h45 - 20h30

12 YEARS A SLAVE(2013) vf et vo 2h13

vf : 10h45 - 13h30 (je et di) - 16h15 - 19h (sauf je, di et lu) - 21h45 vo : 13h30 (sauf je et di) - 19h (je, di et lu)

HOMEFRONT(2013) vf 1h40 13h45 (je, ve, lu et ma) - 15h30 (me et sa) - 22h15

PRÊT À TOUT(2014) 1h39 11h30 (me) - 16h (je, ve, lu et ma) - 20h15

LA VIE RÊVÉE DE WALTER MITTY(2013) vf 1h56

11h (sauf sa et di) - 21h15 (sauf ma)

MATCH RETOUR(2013) vf 1h53 11h30 (sauf me) - 22h15

LA REINE DES NEIGES(2013) vf 3D et 2D 1h40

3D : 10h45 (me, sa et di)2D : 13h (me, sa et di)

UNE AUTRE VIE(2014) 1h35 19h15 (sauf me et ma)

LE HOBBIT : LA DÉSOLATION DE SMAUG(2013) vf 3D 2h41

15h15 (sauf me)

À COUP SÛR(2014) 1h31 18h30

BELLE ET SÉBASTIEN (2013) 1h40 11h (sa et di) - 13h45 (me, sa et di)

L’AMOUREST UN CRIME PARFAIT (2014) 1h51

13h (je, ve, lu et ma) - 16h (sa et di)

PARANORMAL ACTIVITY : THE MARKED ONES(2014) vf 1h25

17h

PHILOMENA(2013) vf 1h38 18h15 (sauf me)

JAMAIS LE PREMIER SOIR (2014) 1h31 10h45 (je, ve, lu et ma) - 17h15 (sauf me)

TEMPÊTE DE BOULETTES GÉANTES 2 (2014) vf 3D 1h35

Film d’animationde Cody Cameron et Kris Pearn

La machine à boulettes géantes crée des croisementsentre animaux et aliments, les « miam-nimaux » ! Avant-première dimanche, à 11h

SUPERCONDRIAQUE (2014) 1h47

De et avec Dany Boonavec Alice Pol, Kad Merad

Pour se débarrasser d’un encombrant hypocondriaque, un médecin tente de le caser. Mais pour cela, il faut le coacher.

Avant-première mercredi, à 17h30 (deux salles)et 17h45 en présence de Dany Boon et Kad Merad

LE VENT SE LÈVE(2013) vf 2h07 Film d’animation d’Hayao Miyazaki La vie d’un ingénieur japonais, constructeur

d’avions pendant la Seconde Guerre mondiale. 11h15 - 14h - 16h30 - 19h - 21h30

MINUSCULE - LA VALLÉE DES FOURMIS PERDUES(2014) 3D et 2D 1h29

Film d’animationde Thomas Szabo et Hélène Giraud

En forêt, deux bandes de fourmis rivales s’affrontent pour la conquête d’un pique-nique.

3D : 11h (sauf ma) - 15h30 - 19h30 - 21h302D : 13h30 - 17h30

I, FRANKENSTEIN(2014) vf 3D 1h33

De Stuart Beattieavec Aaron Eckhart, Bill Nighy

La créature de Frankenstein a survécu ! Et ellese retrouve confrontée à une guerre entre immortels. 11h30 - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h

JACKY AU ROYAUME DES FILLES(2014) 1h30

De Riad Sattoufavec Vincent Lacoste, Charlotte Gainsbourg

Dans une dictature dirigée par des femmes, tous rêvent d’épouser la Colonelle. Jacky tente le coup. 11h15 (sauf di) - 14h15 - 16h15 - 18h15 - 20h15 - 22h15

DALLAS BUYERS CLUB (2014) vf et vo 1h55

De Jean-Marc Valléeavec Matthew McConaughey, Jennifer Garner

Un cow-boy porté sur le sexe, la drogue et le rodéose découvre séropositif. Il lui reste 30 jours.

vf : 11h15 (sauf di) - 14h (me, je, di et lu) - 16h30 (sauf me) - 19h15 (sauf je et lu) - 21h45vo : 11h15 (di) - 14h (ve, sa et ma) - 16h30 (me) - 19h15 (je et lu)

NYMPHOMANIAC vol.2 (2013) vo 2h04

De Lars von Trieravec Charlotte Gainsbourg, Stellan Skarsgård

La suite du parcours érotique d’une femme, de sa naissance jusqu’à l’âge de 50 ans. 11h30 - 14h15 - 19h - 21h30

THE RYAN INITIATIVE (2014) vf 1h40

De Kenneth Branaghavec Chris Pine, Kevin Costner

Ancien Marine, Jack Ryan est analyste financier. La CIA enquête sur une organisation financière terroriste. 10h45 - 13h - 15h15 - 17h30 (sauf me) - 19h45 - 22h

CINÉ GAUMONT 5, bd de Belfort, Amiens / 08 92 69 66 96 # 181 (0,34 € la min) www.cinemasgaumont.com

JDA Métropole ■ n° 706 ■ 29 janvier 2014 ■ 19

Jean-Pierre Bergeon aime : : un peu - : beaucoup - : passionnément - : à la folie - : pas du tout

LE VILLAGE DE CARTON (2011) vo 1h27

D’Ermanno Olmiavec Michael Lonsdale, Rutger Hauer

Un prêtre isolé dans son église déconsacrée se retrouveune utilité quand des clandestins investissent les lieux.

15h (me et sa) / 17h30 (sa) / 18h (ve) / 18h15 et 20h30 (me, je, lu et ma) / 20h (ve et sa) / 22h (ve et sa)

Un dimanche au ciné : l’art de la comédie chez billy wilder, par gilles laprévotte

UN, DEUX, TROIS(1961) vo 1h55

De Billy Wilderavec James Cagney, Horst Buchholz

Un col blanc américain en Allemagne découvre avec horreur que la fille de son boss aime un communiste. di 10h

AVANTI !(1972) vo 2h20

De Billy Wilderavec Jack Lemmon, Juliet Mills

Les enfants de deux amants décédés dans un accidentse rencontrent en allant chercher les corps en Italie. di 14h

SPÉCIAL PREMIÈRE(1974) vo 1h45

De Billy Wilderavec Jack Lemmon, Susan Sarandon

Comédie du remariage entre journalistes. Après Milestone et Hawks, troisième adaptation de la pièce The Front Page (1928). di 17h30

CINÉ ORSON-WELLES place Léon-Gontier, Amiens / 03 22 97 79 77www.maisondelaculture-amiens.com

LULU FEMME NUE(2014) 1h30

De Sólveig Anspachavec Karin Viard, Bouli Lanners

Suite à un entretien d’embauche décevant, Lulu part quelques jours sur la côte en laissant mari et enfants.

me 14h30 - 19h / je 12h15 - 16h30 / ve 16h - 17h45 / sa 14h - 20h / di 15h - 17h / lu 14h30 - 19h / ma 12h15 - 21h

MÈRE ET FILS(2013) vo 1h53

De Calin Peter Netzeravec Luminita Gheorghiu,Bogdan Dumitrache

Cornelia, 60 ans, vit à Bucarest entourée de ses amis riches. Mais son fils rejette cette mère possessive.

me 16h30 / je 21h / ve 14h - 19h30 /sa 15h45 - 17h45 / di 19h / lu 16h30 / ma 19h

CINÉ ST-LEU 33, rue Vanmarcke, Amiens / 03 22 91 61 23 www.cine-st-leu.com