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1 La culture a toujours tenu une grande importance dans la mise en œuvre des politiques régionales de l’Union européenne. Ainsi le règlement FEDER offre de nombreuses possibilités d’aides à des actions culturelles dans le cadre d’investissements pro- ductifs permettant la création ou le maintien d’em- plois durables, d’investissements en infrastructures, de développement du potentiel endogène des régions par des mesures d’animation et de soutien aux initiatives de développement local. En effet, la Commission européenne considère que “la culture n’est pas seulement une occupation publique génératrice de dépenses supplémentaires; elle prend aussi une part croissante dans l’écono- mie privée, où elle dispose d’un fort potentiel de croissance porteur d’éléments de créativité, d’in- novation et de production bénéfiques pour les éco- nomies régionales et locales.” 1 . Ainsi, au fil des ans, la Direction Générale XVI, en charge des politiques régionales et de la cohésion, a développé une conception élargie de la culture, qui recouvre non seulement la mise en valeur du patri- moine bâti, mais également le maintien et la pro- motion des traditions, des savoir-faire particuliers et de tous les facteurs d’identité locale susceptibles d’initier un développement économique durable. A cet égard, les projets pilotes lancés en 1995 visent à affiner l’analyse de l’impact économique des actions culturelles et à mieux faire émerger les condi- tions du succès d’un développement territorial intégré fondé sur la culture. Le succès remporté par l’appel à propositions de 1995 démontre combien cette action correspondait à une forte attente des divers acteurs locaux, confirmée depuis lors par le nombre crois- sant de candidatures du même type dans le cadre des programmes de coopération interrégionale. Au vu des premiers résultats, il est déjà possible de déterminer la valeur ajoutée communautaire d’une telle action qui, à mes yeux, se situe à trois niveaux différents: 1 au niveau du produit d’abord. Les projets déve- loppent différents produits (stratégies touris- tiques, produits d’appel et d’échanges (sites Inter- net, CD-ROM), application de nouvelles techno- logies…) qui se déclinent différemment selon les collectivités concernées mais font appel aux mêmes méthodes et visent à des objectifs parta- gés: définition de dynamiques de développement, expériences de nouveaux modes travail plus flexibles, mise en place de partenariats locaux public/privé, contribution au développement éco- nomique, amélioration de l’attractivité auprès des investisseurs, équilibrage entre les stratégies de création d’emplois et de cohésion sociale; 2 au niveau des partenariats ensuite. Le caractère transnational des réseaux favorise les transferts de connaissance et de savoir-faire, ainsi que l’ap- prentissage collectif des processus conduisant au développement économique. Ces résultats s’avèrent particulièrement importants pour fonder la cohésion non pas seulement sur la redistribu- tion mais également sur le partage d’expériences; 3 au niveau des représentations enfin. Progressi- vement apparaissent de nouvelles logiques sym- boliques portant sur les concepts de culture, d’Europe et de développement local. Ces repré- sentations communes contribuent d’une part à la réappropriation par les populations locales de leur identité – et partant d’en faire le levier pour la définition des stratégies de développement ori- ginales et adaptées –, et d’autre part à l’instau- ration de réseaux européens qui intègrent davan- tage la dimension de la coopération. En démontrant la transférabilité de ces trois dimen- sions aux différentes modalités d’intervention de la politique régionale de la Commission européenne, les actions innovantes dans le domaine de la culture auront rempli leur mission. Eneko LANDABURU Directeur Général DG XVI Politique régionale et Cohésion ___________ 1 Communication de la Commission européenne : “Politique de Cohésion et Culture :une contribution à l’em- ploi”, COM (96)/512, 20 novembre 1996. Culture et développement territorial: un enjeu pour l’avenir

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La culture a toujours tenu une grande importancedans la mise en œuvre des politiques régionales del’Union européenne. Ainsi le règlement FEDER offrede nombreuses possibilités d’aides à des actionsculturelles dans le cadre d’investissements pro-ductifs permettant la création ou le maintien d’em-plois durables, d’investissements en infrastructures,de développement du potentiel endogène desrégions par des mesures d’animation et de soutienaux initiatives de développement local.

En effet, la Commission européenne considère que“la culture n’est pas seulement une occupationpublique génératrice de dépenses supplémentaires;elle prend aussi une part croissante dans l’écono-mie privée, où elle dispose d’un fort potentiel decroissance porteur d’éléments de créativité, d’in-novation et de production bénéfiques pour les éco-nomies régionales et locales.”1.

Ainsi, au fil des ans, la Direction Générale XVI, encharge des politiques régionales et de la cohésion,a développé une conception élargie de la culture, quirecouvre non seulement la mise en valeur du patri-moine bâti, mais également le maintien et la pro-motion des traditions, des savoir-faire particuliers etde tous les facteurs d’identité locale susceptiblesd’initier un développement économique durable.

A cet égard, les projets pilotes lancés en 1995 visentà affiner l’analyse de l’impact économique desactions culturelles et à mieux faire émerger les condi-tions du succès d’un développement territorial intégréfondé sur la culture. Le succès remporté par l’appelà propositions de 1995 démontre combien cette actioncorrespondait à une forte attente des divers acteurslocaux, confirmée depuis lors par le nombre crois-sant de candidatures du même type dans le cadredes programmes de coopération interrégionale.

Au vu des premiers résultats, il est déjà possible dedéterminer la valeur ajoutée communautaire d’unetelle action qui, à mes yeux, se situe à trois niveauxdifférents:

1 au niveau du produit d’abord. Les projets déve-loppent différents produits (stratégies touris-tiques, produits d’appel et d’échanges (sites Inter-net, CD-ROM), application de nouvelles techno-logies…) qui se déclinent différemment selon lescollectivités concernées mais font appel auxmêmes méthodes et visent à des objectifs parta-gés: définition de dynamiques de développement,expériences de nouveaux modes travail plus

flexibles, mise en place de partenariats locauxpublic/privé, contribution au développement éco-nomique, amélioration de l’attractivité auprès desinvestisseurs, équilibrage entre les stratégies decréation d’emplois et de cohésion sociale;

2 au niveau des partenariats ensuite. Le caractèretransnational des réseaux favorise les transfertsde connaissance et de savoir-faire, ainsi que l’ap-prentissage collectif des processus conduisantau développement économique. Ces résultatss’avèrent particulièrement importants pour fonderla cohésion non pas seulement sur la redistribu-tion mais également sur le partage d’expériences;

3 au niveau des représentations enfin. Progressi-vement apparaissent de nouvelles logiques sym-boliques portant sur les concepts de culture,d’Europe et de développement local. Ces repré-sentations communes contribuent d’une part à laréappropriation par les populations locales deleur identité – et partant d’en faire le levier pourla définition des stratégies de développement ori-ginales et adaptées –, et d’autre part à l’instau-ration de réseaux européens qui intègrent davan-tage la dimension de la coopération.

En démontrant la transférabilité de ces trois dimen-sions aux différentes modalités d’intervention de lapolitique régionale de la Commission européenne,les actions innovantes dans le domaine de la cultureauront rempli leur mission.

Eneko LANDABURUDirecteur Général DG XVI

Politique régionale et Cohésion

___________

1 Communication de la Commission européenne :

“Politique de Cohésion et Culture :une contribution à l’em-

ploi”, COM (96)/512, 20 novembre 1996.

Culture et développement territorial: un enjeu pour l’avenir

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Culture et développement territorial: un enjeu pour l’avenir .............................................................................................................1

La culture: un facteur de développement économique et de cohésion ..................................................................................3

AMPHORA – un réseau pour la sauvegarde du patrimoine culturel des métiers de la céramique, de la porcelaine et du verre (Bavière, Languedoc et Valence) .............................6

ARQUEOTEX: Réseau Européen du Patrimoine Industriel Textile ................................................................................................8

ATTAS: Réseau de villes européennes pour le développement de l’artisanat traditionnel ......................................10

BRADAN: Le patrimoine culturel au service du tourisme local et national ..........................................................................12

CASA EUROPA: Promotion d’un tourisme de projet en faveur des jeunes..........................................................................14

CEEACT – Centres Européens d’Echange Art Culture et Tradition ..........................................................................................16

CIED: Innovation Culturelle et Développement Economique .......................................................................................................18

CISTE – Itinéraires touristiques et culturels européens .....................................................................................................................20

COAST-HERITAGE: Le patrimoine architectural des Régions côtières ..................................................................................22

LA CULTURA DEL AGUA: Le développement intégré des villes d’eau ...............................................................................24

CULTURA MATERIALE: Garder la mémoire de la Résistance ......................................................................................................26

ECHO: Promouvoir le patrimoine culturel au-delà de l’océan .....................................................................................................28

ECONCRAFT: Développement économique intégré de l’artisanat ethnique local et régional ..............................30

EMPORION: Observatoire européen de l’emploi dans le domaine du patrimoine culturel .....................................32

ETN: Réseau European Tower Network .......................................................................................................................................................34

EUROTEX – Réseau européen artisanat textile et tourisme ..........................................................................................................36

IMKA – Mesures innovantes en faveur de l’emploi culturel ...........................................................................................................38

LUCANO: des villes culturelles face au problème du tourisme d’un seul jour .................................................................40

OUR CITY / Notre Ville: Le multimédia et le tourisme culturel .....................................................................................................42

PLEIADES – Itinéraires culturels en territoire rural ................................................................................................................................44

PROGRESS: Excavation, Application de nouvelles technologies à l’archéologie ..........................................................46

PROMISE: Promouvoir les musées par les nouvelles technologies de l’information ..................................................48

PRO VITA ALPINA: Vivre et survivre dans le territoire rural ............................................................................................................50

REPPIS: Réseau des Pays de Pierre Sèche .............................................................................................................................................52

REVA: Réseau Européen entre petites Villes Archéologiques ......................................................................................................54

REVEIL: Réseau Européen de Valorisation Economique de l’Histoire Industrielle en Milieu Rural ....................56

SANVERAL NETWORK – Préserver le patrimoine architectural ..................................................................................................58

STRATCULT: stratégies culturelles dans la ville .....................................................................................................................................60

TOSCA: Réseau européen du patrimoine architectural des opéras ........................................................................................62

TRAPROWA: Adoption de méthodes de production traditionnelles dans l’artisanat local familial ...................64

WITRANET: Un Réseau pour la Préservation et le Patrimoine Culturel de la Production Traditionnelle des Vins européens ......................................................................................................................66

Sommaire

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Le terme de “culture” semble aujourd’hui quelquepeu galvaudé tant il y est souvent fait recours,comme si le simple fait de l’évoquer devait per-mettre de justifier toute action et d’en assurernécessairement le succès. N’a-t-on pas créé detoutes pièces la fausse citation de Jean Monnet quiaurait exprimé ses regrets de ne pas avoir fondé laconstruction européenne sur la culture? Le Père del’Europe n’aurait évidemment jamais pu faire unetelle affirmation tant il était persuadé que l’ententeentre les peuples se fondait avant tout sur la paixet la mise en place de solidarités de fait.

Est-ce à dire que la culture ne peut pas servir de fer-ment durable à la construction européenne? Bien aucontraire,la culture, si elle ne saurait être une sourceunique, est un ciment essentiel des relations entreles peuples européens. Jean Monnet n’avait-il pasjustement fondé son action sur l’idée maîtresseselon laquelle “Nous ne coalisons pas des Etats,nous unissons des hommes”?

La culture est-elle fondamentalement autre choseque ce lien patiemment tissé entre les hommes?

1. LA LENTE INTRODUCTION DE LA CULTURE DANS LES PRÉOCCUPATIONS DE L’UNION EUROPÉENNE

Bien qu’elle fût déjà présente dans les principalesinterventions communautaires depuis de nom-breuses années, ce n’est qu’avec le traité de Maas-tricht que la culture est véritablement devenue undomaine d’action de l’Union. L’article 128 stipule que:

“1. L’action communautaire contribue à l’épanouis-sement des cultures des Etats membres dans le res-pect de leur diversité nationale et régionale tout enmettant en évidence l’héritage culturel commun.

2. L’action de la Communauté vise à encourager lacoopération entre Etats membres et, si nécessaire,à appuyer et compléter leur action dans lesdomaines suivants:• l’amélioration de la connaissance et de la diffu-

sion de la culture et de l’histoire des peupleseuropéens,

• la conservation et la sauvegarde du patrimoineculturel d’importance européenne.

• les échanges culturels non commerciaux.• la création artistique et littéraire, y compris dans

le secteur de l’audiovisuel.

(…)

4. La Communauté tient compte des aspects cultu-rels dans son action au titre d’autres dispositions dutraité.”

L’entrée en vigueur du traité a en fait constitué un véri-table bouleversement de l’approche communautairede la culture. En effet, d’une part, les domaines d’in-tervention culturelle visent, dans le respect de la diver-sité de l’Union, à mettre l’accent sur l’héritage cultu-rel commun aux peuples européens, en favorisant lacoopération et le partenariat entre les acteurs cultu-rels et entre les acteurs socio-économiques publicset privés. D’autre part, grâce au nouvel article dutraité, la culture doit désormais être prise en consi-dération dans chaque politique de l’Union.

Le principal défi de son application réside dans ladéfinition même de la culture européenne. La Com-munauté doit-elle s’engager uniquement dans lapromotion et le développement de l’héritage com-mun ou au contraire s’appuyer également sur ladiversité et contribuer à l’échange entre les diffé-rentes identités? A cet égard, la Commission euro-péenne a considéré qu’il fallait articuler son actionautour des principes suivants: effet d’entraînement,reconversion des sites, coopération accrue pour lavalorisation des activités et du patrimoine, promo-tion d’une identification culturelle qui conjugue sin-gularité et communauté de valeurs et d’intérêts.

Ainsi, la Commission, et plus spécialement la DGXVI (Politique Régionale et Cohésion), a défendu laconception selon laquelle la dimension culturellepeut certainement contribuer à la revitalisation de lapolitique de l’Union en faveur de la cohésion éco-nomique et sociale, dimension qui se trouve aucœur des politiques régionales de promotion et dedéveloppement économique.

2. LA CULTURE COMME FACTEUR DE DÉVELOPPEMENT LOCAL ET RÉGIONAL

Cette affirmation s’est avérée d’autant plus justifiéequ’au fil des ans, la culture prenait parallèlement uneimportance croissante dans le développement local,et pouvait même être créatrice d’emplois. Cettemontée en puissance est notamment due à unedemande accrue de la société civile. Elle est égale-ment liée à un engagement actif des autoritéspubliques, qui ont su prendre la mesure de cettedemande, voire l’anticiper.

La culture:un facteur de développementéconomique et de cohésion

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En outre, il est tout aussi important d’insister sur le rôlefondamental de la culture comme facteur de rééqui-librage du territoire communautaire, d’autant plus quede nombreuses régions périphériques disposentd’atouts culturels majeurs dans un environnementéconomique défavorisé ou en déclin. Cette mise envaleur culturelle peut ainsi favoriser l’instauration desconditions indispensables à ce rééquilibrage:• en contribuant à stabiliser les populations

actives, notamment les populations jeunes,• en assurant un développement économique

local et, partant, rééquilibrer le territoire,• en favorisant l’ouverture du territoire grâce à une

attraction accrue drainant des flux plus impor-tants de visiteurs

• en développant la notion de qualité de l’accueil,qui sert souvent de point de départ du dévelop-pement économique et des investissements.

Enfin, alors que le développement culturel est géné-ralement lié à l’idée d’un territoire et d’une identité,ce cadre ne s’avère pas toujours suffisant: il ne peutpas prendre sa pleine dimension sans une véritablemise en réseau qui permette l’échange d’expé-riences, l’enrichissement mutuel, le transfert desavoir-faire ou le développement de projets collec-tifs, forcément porteurs d’identité européenne dèslors qu’ils se fondent sur la diversité des identitéset des expériences en faveur d’un intérêt collectif.

3. LA MISE EN ŒUVRE DES PROJETS INNOVANTS DE L’ARTICLE 10 DU FEDER

C’est dans cet esprit que la DG XVI de la Commis-sion européenne a décidé de mettre à profit l’article10 du FEDER, qui permet aux collectivités régio-nales et locales de l’Union européenne de sou-mettre directement à la Commission européennedes projets de coopération et d’innovation sur desthèmes préétablis.

Pour ce faire, elle a décidé de lancer en 1995 unappel à propositions pour promouvoir des actionspilotes innovatrices à vocation culturelle se fondantsur le triptyque suivant:• cohésion communautaire via le biais du déve-

loppement économique.• coopération interrégionale décentralisée entre

autorités publiques et privées.• implication sur place des acteurs régionaux et

locaux, tant politiques qu’économiques.

Il s’agissait de répondre aux lignes directrices énon-cées par l’article 128 du traité de Maastricht. Ainsi,l’appel à propositions déclarait-il explicitement quecette action visait à favoriser une approche de déve-loppement économique intégré, en mobilisantautour d’un projet de coopération interrégionale dedéveloppement économique à vocation culturelletant les acteurs politiques et administratifs qu’éco-

nomiques régionaux et locaux du secteur publicet/ou privé ou encore associatif, de promouvoirl’échange d’expériences et de savoir-faire sur lethème culturel entre autorités régionales et locales,dans un souci de cohésion communautaire; enfin depromouvoir l’utilisation de nouvelles technologies del’information et de la communication.

Dans le cadre du renforcement de la cohésion éco-nomique, ces projets pilotes s’adressent de façonprivilégiée aux collectivités régionales et localesdépendant des objectifs des fonds structurels(objectifs 1, 2, 5b et 6), même si des collectivitésnon éligibles pouvaient participer dans la mesure oùleur présence apportait une valeur ajoutée néces-saire à la réalisation des objectifs et où les régionsdes objectifs demeuraient majoritaires.

En outre, le secteur économique public et/ou privéou le milieu associatif devait être partie prenante auréseau sous couvert des collectivités territoriales.

La Commission a reçu 265 candidatures, ce quiprouve sans conteste le grand intérêt des collecti-vités locales pour ce type d’expériences, qui leurpermet de prendre en charge directe leur dévelop-pement et d’agir avec davantage de flexibilité dansle cadre d’une approche de type “bottom-up” quifavorise l’originalité et l’innovation. Après unelongue et difficile sélection, effectuée sous lecontrôle d’un panel d’experts en la matière, une listede 32 projets a été établie, qui permettait notam-ment de garantir la diversité géographique des por-teurs de projets et la diversité des thèmes abordés.

On peut regrouper l’ensemble de ces projets dansles domaines suivants:a) la mise en valeur du patrimoine.b) le développement intégré des activités culturelles,

notamment des activités traditionnelles.c) le développement culturel par le recours aux nou-

velles technologies.d) l’innovation culturelle et le développement local

par la mise en réseau autour d’objectifs écono-miques et sociaux.

Comme le montrent les présentations des différentsprojets qui figurent dans cette brochure, cette clas-sification ne rend que très difficilement compte del’extrême diversité et de la grande hétérogénéité desprojets “Culture”, qui recouvrent des territoires mul-tiples et s’organisent autour de thèmes très variés.

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4. UN PREMIER B ILAN

Certains enseignements peuvent d’ores et déjà êtretirés.

En premier lieu, il est clair que les projets “Culture”doivent pour l’essentiel être considérés comme unsuccès: non seulement en raison de l’intérêt mani-feste suscité par l’appel à propositions, mais surtouten raison de la grande qualité de la plupart des pro-jets retenus, qui devraient aboutir à des résultatsencourageants.

En outre, l’objectif de mise en réseau est générale-ment atteint, dans des conditions plus ou moinsidéales selon les circonstances, mais il est évidentque les différents partenaires ont été confrontés auxdifficultés et aux potentialités du partenariat et dutravail interculturel. Ainsi, il semble que l’ensembledes projets se réjouisse, après quelques tâtonne-ments, de cet apprentissage collectif. Cet aspect doitêtre considéré non seulement comme un facteur decohésion, mais également comme un facteur essen-tiel de la construction de l’Europe des Citoyens.

De plus, le caractère innovant de ces actions, tou-jours difficile à déceler, commence à apparaître pro-gressivement:

• Caractère innovant du produit, en ouvrant aux col-lectivités l’opportunité d’expérimentations tech-nologiques et d’accès à la société de l’information.

• Caractère innovant des objectifs, parce que peud’actions communautaires tentent de créer cettecommunauté d’intérêts des collectivités locales,en la fondant notamment sur un développementéconomique partagé.

• Caractère innovant de la méthode en privilégiantsystématiquement la coopération et l’approche“bottom-up” fondée sur un partenariat actif.

Les conditions de succès sont encore difficilementdéfinissables et mériteront une évaluation appro-fondie et attentive. Néanmoins, sur base des témoi-gnages des principaux acteurs, il s’avère qu’ellesrecouvrent un engagement actif du porteur de pro-jet et des différents partenaires, de leur niveau deconfiance dans les potentialités du résultat, l’ap-propriation du projet par l’ensemble des acteurs desterritoires concernés, l’adéquation entre le projet etles possibilités du territoire, l’étude préalable de safaisabilité et la volonté d’assurer sa pérennisation,seule démonstration possible de son caractère noncirconstanciel.

Bien sûr, le temps qui reste pour mener à terme cesprojets devra démontrer la validité de ces premiersenseignements et confirmer leur réussite. Simulta-nément il est certain que la période de lancementreste toujours la plus difficile car elle est le momentoù chacun apprend à travailler ensemble et définit,parfois difficilement, la méthodologie de travail, larépartition des tâches et les répartitions budgé-taires. La seconde période est celle de l’aboutisse-ment et de la mise en évidence des résultats vrai-ment concrets. Au vu des premiers résultatsconstatés, on peut légitimement espérer que lesobjectifs affichés seront atteints pour l’essentiel, etque les projets article 10 auront démontré que lacoopération interrégionale dans le domaine de laculture peut devenir un facteur essentiel de déve-loppement et de cohésion.

Gilles GANTELETRapporteur DG XVI

pour les projets Culture de l’Article 10

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Bavière – Valencia – Languedoc-Roussillon

Allemagne – Espagne –France

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s e n s i b i l i s a t i o n a u x n o u v e a u x

m a r c h é s ,o p p o r t u n i t é s

e t p a r t e n a r i a t sp o t e n t i e l s

A M P H OAMPHORA

Bayerisches Staats-ministerium für Wirtschaft,Verkehr und Technologie

990 000 450 000

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

CONTEXTE

Le projet AMPHORA a été mis sur pied pour faireface aux changements intervenant dans le contexte,les structures et les besoins du secteur de la céra-mique, de la porcelaine et du verre dans les troisrégions participantes: Bavière, Languedoc-Rous-sillon et Valence. Les principaux problèmes concer-nent la surcapacité, la diminution de la rentabilité,la rationalisation de la production (ou les pressionsen ce sens), la nécessité réelle ou ressentie de com-primer le coût de la main-d’œuvre, les fermeturesd’entreprises et pertes d’emplois. A cela s’ajoute laconcurrence grandissante de marchés et produc-teurs extérieurs (par ex. le Japon) et l’arrivée de laporcelaine fabriquée dans l’ex-Allemagne de l’Est(Saxe et Thuringe) et en Europe orientale, notam-ment en République tchèque. Autre incertitude quipèse sur l’avenir de ces activités: le nombre réduitde jeunes qu’elles attirent, parce que les formationsadéquates font défaut et que les rémunérations pro-posées ne sont pas compétitives.

PARTENARIAT

• Chef de file: “Bayerisches Staatsministerium für Wirtschaft Verkehr und Technologie”, Bavière (Allemagne);

• Second partenaire: Région Languedoc-Roussillon(France);

• Troisième partenaire: Instituto Valenciano de la Exportacion, Valence (Espagne).

Les initiateurs du projet sont un ensemble d’acteursimpliqués – directement ou indirectement – dans lesecteur de la céramique, du verre et de la porcelaineen Bavière. Le Languedoc-Roussillon et la région deValencia ont été choisis pour leur complémentaritéen termes de produits, de savoir-faire, d’organisa-tion de la production et de marchés. Sont principa-lement visées les petites et moyennes entreprisesen vue de les aider à établir des coopérations trans-nationales solides avec des entités correspondantesdans les régions partenaires. Outre les PME,AMPHORA rassemble les acteurs clés de l’appuiaux PME, c’est-à-dire les collectivités et les pou-voirs publics (sous différentes formes) ainsi que lesorganismes culturels et professionnels. Le partena-riat est donc bien positionné pour favoriser etaccompagner un développement d’ensemble enréponse à l’évolution que connaît le secteur.

OBJECTIFS

Les objectifs du projet AMPHORA comportent troisaxes:

• Donner aux régions participantes la possibilité decomparer et apprendre les différentes façonsd’aborder les problèmes structurels caractéris-tiques de ces activités;

• Mettre en œuvre une stratégie commune à l’échelleeuropéenne et constituer des alliances entre lesentreprises, centres d’études, associations artis-tiques et collectivités locales de chaque région;

• Identifier et réaliser des actions communes dansle domaine de la formation, des nouvelles tech-nologies, des nouveaux marchés, de la coopéra-tion et du tourisme culturel en vue de protéger lepatrimoine et le savoir-faire traditionnel desmétiers de la céramique et du verre.

En outre, le projet entend mener des actions de sen-sibilisation aux nouveaux marchés, opportunités etpartenariats potentiels.

PRÉSENTATION DE L’ACTIONCARACTÉRISTIQUES DE LA PHASE STRATÉGIQUE

Le projet AMPHORA est assez complexe dans sacomposition et prévoit une transition graduelle entrel’élaboration stratégique et la phase de démonstra-tion. Il s’est appuyé sur des actions spécifiques,discutées et programmées dès le début (par ex.l’exposition itinérante et le site internet) et laisse unemarge de liberté suffisante pour que les partenairespuissent définir leurs propres objectifs et actions.D’où la combinaison d’actions de stratégie et dedémonstration donnant un équilibre dynamique auprojet. Vu la diversité du partenariat, celui-ci exigeplanification et stabilité mais aussi, en raison mêmede cette diversité, il doit ménager un espace suffi-sant pour croître et s’épanouir.

AMPHORA – un réseau pour la sauvegardede la céramique, de la porcelaine et du

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m e t t r e s u r p i e d u n r é s e a u d e c o o p é r a t i o ns u f f i s a m m e n t s o l i d ee n t r e a s s o c i a t i o n sp r o f e s s i o n n e l l e s e t i n s t i t u t i o n sc u l t u r e l l e s d e s t r o i s r é g i o n s

Comme souvent dans les projets transnationaux, desdifficultés spécifiques sont apparues au cours de laphase stratégique, notamment en ce qui concernela langue et les budgets. Un arrangement a pu êtretrouvé sur l’emploi des langues (réunions, bulletin,etc.) même si ce n’est pas sans conséquences finan-cières et des problèmes de communication se posentencore parfois au sein du projet. La question desbudgets reste délicate puisque les besoins commeles ressources diffèrent d’un partenaire à l’autre.

ÉTAPE DE DÉMONSTRATION

L’étape de démonstration a été initiée par une séried’ateliers, séminaires et conférences dans les troisrégions, en vue de permettre les premières prisesde contact et échanges d’expérience.

Outre ces rencontres, la première année d’Amphoraa vu le lancement de deux initiatives de type hori-zontal: une exposition itinérante et la mise en ser-vice d’un site internet. Ce dernier, réalisé par les par-tenaires du Languedoc-Roussillon, présente leprojet, les participants et les activités. (Adresse:http://www.ceramique.com/Amphora.) Le site webrestera actif pendant toute la durée du projet et, onl’espère, longtemps après son achèvement.

La phase stratégique est complétée par 6 autresprojets:

• une étude à deux niveaux sur la céramique dansles trois régions partenaires;

• thesaurus et forum européen de la céramique;

• programme d’échanges d’expérience entremusées;

• exposition commune à Valencia;

• échanges de stagiaires et de professeurs;

• étude prospective sur les futures tendances enmatière de porcelaine et de céramique.

La principale difficulté de la phase stratégique a étéde trouver et de maintenir un équilibre raisonnableentre les besoins des différents partenaires. Étantdonné la forte participation du secteur privé, il seranécessaire de veiller à ce que le projet Amphorapoursuive une coopération profonde et substantielleentre tous les acteurs.

PÉRENNISATION DU PROJET

L’un des résultats escomptés vise à mettre sur piedun réseau de coopération suffisamment solide entreassociations professionnelles et institutions cultu-relles des trois régions. Certaines actions en coursparticipent à la réalisation de cet objectif:

• développement du réseau AMPHORA lui-même;

• forum européen de la céramique et mise à jour duthesaurus;

• partenariats entre musées;

• activités communes de recherche et développe-ment, coopérations transnationales (productionou commercialisation) dans le secteur privé;

• échanges mobilisant institutions et individusdans le secteur de l’éducation et de la formation.

Dr. Gerd Beinhardt, Minister Counsellor Prinzregentenstrasse 28 80538 – Munich (Allemagne)Tel: + 4989216223 Fax: + 498921622791

Wolfgang Ulbrich/Nelson JorgeEuro Networks Limited Project ManagerClos des Poplis, 12 bte 11332 Genval (Belgique)Tél: + 32 26533661 Fax: + 32 26536293 E-mail : [email protected]

¨ C O N T A C T

R Adu patrimoine culturel des métiers verre (Bavière, Languedoc et Valence)

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u n r é s e a u e u r o p é e nd ’ i n f o r m a t i o n

s u r l e p a t r i m o i n ei n d u s t r i e l t e x t i l e

ARQUEOARQUEOTEX CIEBI

Portugal - Irlande - EspagneRoyaume-Uni - France

Center, North – Cork – Catalunya –West Midlands – PACA

941 000 599 330

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

CONTEXTE

A travers le projet ARQUEOTEX il est envisagé decréer un réseau européen d’information sur le patri-moine industriel textile, grâce aux nouvelles tech-nologies de l’information, dans des régions de tra-dition textile confrontées à une crise industrielledans ce secteur.

PARTENARIAT

• La ville de Covilhã (Portugal), coordinatrice duprojet conduit par l’Université de Beira Interior, àtravers le Musée de la Laine et le Centre pour l’In-novation et l’Entreprise de Beira Interior CIEBI(BIC, Business Innovation Centre);

• Le Centre de Documentació i Museu Téxtile deTerrassa (Espagne);

• L’Association Textile Européenne de Liaison,d’Innovation, d’Echange et de Recherche, ATE-LIER, avec siège á St. Chaffrey (France);

• Le Cork Corporation et le Cork Business & Inno-vation Centre (Irlande);

• Le North Warwickshire & Hinckley College(Royaume-Uni).

OBJECTIFS

• Créer un réseau d’information sur le patrimoineindustriel textile européen (laine, coton et lin);

• Encourager la création d’un réseau de musées etd’associations textiles et touristiques européennespour permettre d’élaborer un itinéraire de tourismeculturel dans le domaine du textile européen;

• Créer et développer des Centres de Documenta-tion Nationaux et/ou Régionaux;

• Appliquer les nouvelles technologies de l’infor-mation et de la télématique (CD-ROM; CD -IVidéo – Internet), à la diffusion des collections etdes expositions permanentes dans le cadre demusées textiles européens;

• Contribuer à la valorisation du patrimoine indus-triel de 5 régions européennes qui sont desimportants centres historiques spécialisés dansl’industrie textile;

• Encourager la valorisation de l’artisanat, dudesign, de la restauration et de la conservationtextile;

• Créer des emplois, de façon directe ou indirecte.

PRESENTATION DE L’ACTION ACQUIS DE LA PHASE STRATÉGIQUE

• Encourager le partage et le transfert de l’infor-mation, des connaissances, des ressources etdes expériences, à travers le développement dela coopération transnationale;

• Appliquer les technologies disponibles dans lasociété de l’information, à la conservation activedu patrimoine textile;

• Etablir un réseau européen d’information textile.

ARQUEOTEX : Réseau Européen

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R é h a b i l i t e r l ’ i n d u s t r i et e x t i l e , à t r a v e r sl ’ a p p u i a u “ d e s i g n ” e t à l a “ p r o d u c t i o n ”

TEXPHASE DE DÉMONSTRATION

Création/développement de Centres de DocumentationLe Centre de Documentació i Museu Téxtil de Ter-rassa, posséde une riche collection de vêtementshistoriques, qui constituent la base de la banqued’images développée par ce projet. Les équipe-ments informatiques sont installés, l’équipe de per-sonnel est formée, le Thesaurus est constitué, et labanque d’images est en phase de développement.

Le Musée de la Laine, à Covilhã, a créé le Centre deDocumentation/Archives Historiques, dans un édificequi a été aménagé à cet effet. Divers fonds d’archiveset de documentation technique y ont été déposés.Un des ces fonds, produit par un des meilleurs ingé-nieurs textiles portugais se compose de 35 000échantillons textiles qui seront incorporés dans labanque d’images. Tous les équipements informa-tiques ont été installés pour l’acquisition documen-taire et la digitalisation d’images et de données.

Cette expérience sera transposée par le Centre deDocumentation de Chantemerle, en cours d’instal-lation (par l’Association A.T.E.L.I.E.R.) et par lescentres qui seront créés: en Angleterre, à Hinckley,pour l’histoire orale et les conditions sociales du tra-vail (particulièrement du travail féminin) et enIrlande, à Cork, pour l’exposition de collection tex-tile d’artisans contemporains.

Production de matériaux de diffusion et promotion.La préservation de la culture textile constitue l’es-sentiel de ce projet qui utilise les supports les plusdivers: – la réalisation d’un film intitulé “La Laine etL’Homme, Vieille Histoire, Nouvelle Aventure”, –l’edition d’un ensemble varié de publications et deproductions en vidéo et CD-ROM, – la création depages Internet…

Formation/information. Des actions de formation et des séminaires théma-tiques ont déjà eu lieu, d’autres sont programmés.

ÉLÉMENTS D ’ INNOVATION

Au niveau des idées: Créer une relation directe entrepatrimoine, développement et communauté localeet régionale il s’agit de “tisser le futur avec les filsdu passé”; prouver que la conservation du patri-moine n’est pas une activité fatalement déficitaire;démontrer que l’application d’un produit innovant (laBanque d’Images) aux domaines de la conservationet de la diffusion du patrimoine peut contribuer àgénérer un certain degré d’autofinancement et àcontribuer au développement régional.

Au niveau des finalités: Réhabiliter l’industrie textile,à travers l’appui au “design” et à la “production”.

Au niveau des actions: Créer et développer desCentres de Documentation constituant de nouveauxéquipements culturels dans les régions et localitésoù ils seront implantés et contribuant directementau développement local et régional.

PÉRENNISATION

On peut considérer que les bases matérielles assu-rant la pérennisation de l’action ont déjà été misesen place et permettront d’atteindre un degré d’au-tofinancement appréciable et un lien effectif avec lesmilieux de l’entreprise.

du Patrimoine Industriel Textile

Chef de projet :João Carvalho (Président de projet)Isabel Esteves (Coordinateur)CIEBI - Centre d’Entreprises et d’Innovation - Estrada do Sineiro, 54PT – 6200 COVILHÃTel: + 35175319150Fax: +35175324750Responsable technique du projet:Elisa Calado Pinheiro (Directeur de Projet) - Museu de Lanifícios da Universidade da Beira InteriorRua Marquês d’Ávila e BolamaPT – 6200 COVILHÃTel: +35175319700/319712Fax: +35175319888

¨ C O N T A C T

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l e s s c u l p t u r e s s u r b o i s

d u X V I I I e s i è c l e ,l ’ o r f è v r e r i e

o u l e s i n s t r u m e n t sd e m u s i q u e

t r a d i t i o n n e l s

ATTASATTAS

Municipalité de Seville

Espagne – Irlande – PortugalAndalucia,

Central Algarve – South-East 600 000 450 000

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

CONTEXTE

La promotion du patrimoine artisanal traditionnelpeut constituer un puissant levier du développe-ment. Dans le cadre de ce projet cela concerne: –pour l’Espagne: les sculptures sur bois du XVIIIe

siècle, l’orfèvrerie ou les instruments de musiquetraditionnels; – pour le Portugal: la céramique, lespierres ornementales, l’artisanat en chiffon et lesnappes; – pour l’Irlande du nord-est: la joaillerie enor et en argent, le cuir et les foulards de soie.

PARTENARIAT

• Area de Cultura del Ayuntamiento de Sevilla(Espagne);

• South East Regional Authority (Irlande);• Asociaciòn Hispano Lusa (Portugal);

OBJECTIFS

• Promouvoir le patrimoine artisanal en dévelop-pant les métiers d’arts et d’artisanat traditionnel;

• Mettre en place un réseau permettant de valori-ser l’activité économique des villes partenaires endéveloppant l’apprentissage et la formation;

• Valoriser le patrimoine artisanal des villes parte-naires à travers l’organisation de foires artisanalesinternationales;

• Diffuser, grâce aux médias appropriés, les tech-niques de production et les formations les mieuxadaptées;

• Susciter de nouveaux systèmes de gestion mixtepublique/privée, avec la participation des autori-tés locales et des artisans des villes partenaires;

• Mettre en place, chez chaque partenaire, uncentre d’exposition, de vente et de promotion desproduits artisanaux traditionnels.

PRÉSENTATION DE L’ACTION ACQUIS DE LA PHASE STRATÉGIQUE

Les trois partenaires bénéficient d’une longue tra-dition artisanale. Cependant, les secteurs artisanauxde Séville, de l’Algarve et du nord-est irlandais tra-versent de grandes difficultés:

• manque d’organisation du secteur;

• défaillances en matière de formation des jeunes;

• manque de canaux de commercialisation adaptés;

Le projet ATTAS veut proposer une solution adap-tée à cette situation en développant une série d’ini-tiatives destinées à renforcer le tissu artisanal destrois partenaires. La phase stratégique du projet apermis de préciser les actions à développer.

PHASE DE DÉMONSTRATION

Une étude de viabilité, dans chaque ville ou régionconcernée, a permis d’analyser la situation locale.Ces études ont été confiées à des organismes spé-cialisés ou à des experts (le Business InnovationCentre – SEBIC en Irlande, IN LOCO au Portugal,une historienne/anthropologue en Espagne).

Une seconde étape a permis la mise en place d’uncentre permanent de l’artisanat dans les troisrégions partenaires. Pour ce faire, des stratégies dif-férenciées ont été utilisées:

• South-East Regional Authority (Irlande) a décidéde réhabiliter un ancien moulin;

• l’Ayuntamiento de Sevilla a porté son choix sur unbâtiment municipal– la bourse de l’artisanat – aucœur de la ville, qui accueille désormais uneAssociation des artisans de Séville;

• Anas développe conjointement plusieurs alterna-tives.

Ces centres sont destinés à assurer une triple fonc-tion de formation, de commercialisation et d’expo-sition/promotion.

ATTAS : Réseau de villes européennes

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L a p r e m i è r e f o i r ea r t i s a n a l e d e Ta v i r a a s u s c i t é c h e z t o u sl e s p a r t i c i p a n t s u n d é s i r t r è s v i f d e p o u r s u i v r e c e t y p e d e d é m a r c h e

Echange d’expériences et de savoir-faire:Les trois partenaires du projet ATTAS attachent unegrande importance à l’échange d’expériences et desavoir-faire entre techniciens et apprentis, de façonà développer les métiers traditionnels. Chaquemembre du réseau développe une collaboration sui-vie avec les organismes nationaux susceptibles decofinancer et de participer à cette formation.

En outre, des séminaires transnationaux destinésaux artisans seront organisés au moment des foiresartisanales pour permettre la mise en commun desproblématiques et l’identification des solutionsenvisageables.

Foires artisanales transnationales:Elles sont conçues comme un instrument privilégiéde valorisation du patrimoine artisanal des villes etrégions partenaires. Elles doivent également servirde canal de communication et de coopération entreles artisans participants. De fait, les artisans consi-dèrent qu’il s’agit d’instruments de valorisation trèsefficaces qui leur permettent de promouvoir leurproduction et leur ouvrent de nouveaux canaux decommercialisation.

Trois foires artisanales ont été programmées:

• La première foire a eu lieu les 29, 30 et 31 mai1998 à Tavira au Portugal. Elle a rassemblé 64artisans espagnols, portugais et irlandais. Paral-lèlement une série de séminaires ont permisd’analyser d’une part les problèmes rencontrés(commercialisation, fiscalité, aspects administra-tifs,...) et d’autre part les perspectives d’avenir(emploi, formation, …)

• La seconde foire est prévue pour la fin du moisde septembre 1998 à Kilkeni en Irlande. D’autrespays, comme la Suède (dont deux associationsartisanales ont marqué leur intérêt) devraient yparticiper. Parallèlement, d’autres séminairesseront organisés en particulier sur le rôle d’auto-rité publique.

• La troisième foire qui aura lieu à Séville enEspagne en février 1999 marquera l’achèvementdu travail réalisé dans le cadre du projet ATTAS.

Eléments d’innovation:• créer un réseau préfigurant un nouveau mode de

coopération transnationale public/privé permet-tant de surmonter les obstacles économiques etsociaux au développement du patrimoine culturelet artisanal;

• potentialiser le développement du patrimoine arti-sanal en mettant au service des techniques tra-ditionnelles les nouvelles technologies de com-munication;

• développer l’activité économique en “récupérant”les gisements d’emploi traditionnels tombés endésuétude;

• actualiser la culture artisanale des partenaires pardes transferts de connaissance en matière deméthodes de production, de commercialisation etde promotion.

PÉRENNISATION

La première foire artisanale de Tavira a suscité cheztous les participants un désir très vif de poursuivrece type de démarche qui constitue un forumd’échange d’expériences dans un secteur tradi-tionnellement très dispersé. La pérennisation detelles foires artisanales constitue donc un acquisattendu de ce projet, avec les retombées qu’on peuten espérer en matière de commercialisation inter-nationale et de mise en place de nouveaux sys-tèmes de gestion mixte public/privé. La création decentres d’exposition et de formation permanenteconstitue, par ailleurs, un atout important de péren-nisation de l’action.

Promoteur: Ayuntamiento de SevillaArea de CulturaCalle el Silencio, 141001 Sevilla (Espagne)Tél: +34954505622Fax: +34954505640

¨ C O N T A C T

pour le développement de l’artisanat traditionnel

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“ A B R A D A N F E A S A ” :u n e l é g e n d e

i r l a n d a i s e r a c o n t el ’ h i s t o i r e d u S a u m o n

d e l a C o n n a i s s a n c e

BRADANBRADAN

Sligo CountyLibrary

Irlande – Espagne – Italie –Royaume-Uni

Sligo County – Andalucia –Regione Liguria – North West England

631 000 408 500

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

“A BRADAN FEASA”: une légende irlandaiseraconte l’histoire du Saumon de la Connaissance(A Bradan Feasa). Celui qui en mangeait acqué-rait la connaissance du monde. Le projet vise àpermettre une large diffusion et mise à disposi-tion de l’information relative au patrimoine dechacun des partenaires.

CONTEXTE

Le projet s’inscrit dans une volonté de permettrel’accès à différentes collections et cherche à:

• innover par l’utilisation des technologies infor-matiques, le multimédia;

• optimiser le potentiel touristique des collectionset assurer des incidences économiques positivesdans ces régions;

• développer le potentiel touristique de chaque par-ticipant, dans le cadre des programmes régio-naux de développement économique;

• développer les moyens informatiques pour élar-gir l’accès aux collections à l’échelle locale, enEurope et à travers le monde;

• se doter de ressources multimédias qui répon-dent aux besoins des partenaires et contribuentà leurs projets régionaux;

• montrer par le biais du rapport final et d’un guidede bonnes pratiques comment le projet peut êtredupliqué ailleurs.

PARTENARIAT

• Sligo County Council (Irlande), bibliothèque muni-cipale: chef de file. Collectivité territoriale de55821 habitants sur 1756 kilomètres carrés;

• Diputacion Provincial de Granada (Espagne),fournissant appui technique et financier auxmunicipalités de moins de 20000 habitants;

• Chester County Council (Royaume-Uni), munici-palité en charge d’un patrimoine bâti, d’archiveset de trésors archéologiques de renommée inter-nationale;

• Comune di Genova (Italie), 700000 habitants, pré-servation et restauration d’édifices, documents etautres éléments du patrimoine communal.

OBJECTIFS

Principaux objectifs: les partenaires entendentmettre leur exceptionnel patrimoine culturel au ser-vice de l’industrie touristique locale et nationale:

• Exploiter le potentiel touristique des ressourceslocales pour aider le développement écono-mique, la création d’emplois et élaborer des pro-duits culturels prêts à l’emploi;

• Utiliser l’informatique de manière originale pourélargir l’accès aux œuvres: peintures, photogra-phies, travaux d’importance internationale;

• Assurer la conservation durable des originaux;

• Mettre sur pied des ressources multimédias quipermettront, par l’étude, l’essai et la recherche,de favoriser le tourisme local et national et lacréation d’emplois correspondante;

• A l’achèvement du projet, chaque partenaire doitdisposer d’un outil multimédia fonctionnel quicorresponde aux besoins identifiés.

PRÉSENTATION DE L’ACTION

La phase stratégique comporte trois étapes dont lesobjectifs sont réalisés ou sur le point de l’être (étape3 date butoir août 1998):

Étape 1

• Inventorier les exemples commerciaux ou uni-versitaires d’applications multimédias pour la pré-sentation de sites et de données historiques;

• Réunir des exemples connus pour leur excellencedans le traitement d’un matériel complexe;

• Évaluer les points forts et les faiblesses de cesexemples par le biais de groupes d’experts oud’utilisateurs;

• Identifier les facteurs clés de réussite de la tech-nologie telle qu’elle est mise en œuvre;

• Définir les facteurs de réussite essentiels pour lesapplications prévues par les partenaires.

La phase stratégique du projet a mis en lumière cer-tains problèmes à résoudre pour que le partenariatpuisse aboutir.

BRADAN: Le patrimoine culturel au

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I l e s t a p p a r u d ’ e m b l é eq ue chaq ue p ar tena i rea v a i t s a p ro p re v i s i o nd e c e q u e d e v a i t ê t r e l e p r o d u i t f i n i

On peut les regrouper dans trois domaines:

1. Organisation

La date de commencement du projet n’a pas étérespectée et l’organisation interne de chacun despartenaires a dû être revue pour des questions depersonnel, etc. Il a fallu tenir compte des directivesofficielles en vigueur chez chaque partenaire, avecdes niveaux hiérarchiques différents dans chaqueorganisation. La prise en compte de ces niveaux anécessité un certain temps.

2. Communication

Les problèmes de relation avec l’organisme hôtedans chaque région partenaire ont dû être traités,notamment l’établissement de liaisons directesentre participants/porteurs de projet par la mise àdisposition d’un numéro de télécopie et du courrierélectronique. Les trois langues imposaient l’utilisa-tion de traducteurs, mais l’ampleur de ce besoinétait assez difficile à cerner au début du projet enraison de la présence d’agents communautairesmultilingues.

3. Vision

Il est apparu d’emblée que chaque partenaire avaitsa propre vision de ce que devait être le produit fini.Le partenariat en a tenu compte et a proposé queles collections bénéficient de traitements différents.Il a fallu traiter la question des normes techniqueset il fut décidé que les partenaires adopteraient uncertain nombre de techniques multimédias à partird’une liste préétablie, ce qui a conduit à la défini-tion d’un ensemble de normes communes. Uneétude indépendante a confirmé l’axe choisi pour lesproduits: au-delà des collections, promouvoir lemarché touristique de chaque région.

ÉTAPE DE DÉMONSTRATION

Étape 2

• Développement d’un premier modèle test de l’ap-plication locale;

• Essai du modèle, au moyen de groupes échan-tillons, etc.;

• Échange de modèles entre partenaires et essaides modèles des autres.

Cette phase du projet s’est nécessairement dérou-lée en parallèle avec les derniers stades de l’étapede définition de la stratégie et a été ponctuée parla réunion des partenaires. Il est apparu que la défi-nition des objectifs du projet permettait d’assurerque chacun des partenaires affronte des pro-blèmes similaires en tandem, de manière à ce quel’expérience de l’un d’eux soit une source d’infor-mation et de savoir-faire utile.

PÉRENNISATION DU PROJET

Les partenaires ne veulent pas voir disparaître à lafin du projet l’expertise informatique acquise grâceau projet et l’expérience du travail en commun dansune atmosphère productive. En outre, il paraît cer-tain que le projet ne réalise qu’une petite part dupotentiel des collections.

En conséquence, les partenaires vont soumettre unedemande d’aide communautaire au titre du déve-loppement culturel sous les auspices de la DG X. Leprojet intitulé “Columbus” vise les jeunes défavoriséset utilise les technologies de l’information pour sur-monter les obstacles dans l’accès au patrimoine cul-turel. Ce projet s’appuie directement sur les compé-tences et le savoir-faire acquis avec le projet Bradan.

L’expérience du projet Bradan pourrait être très utilepour d’autres initiatives, notamment en ce quiconcerne la préparation et l’élaboration de produitsmultimédias. Le guide de bonnes pratiques en coursde réalisation est un autre exemple qui exploite lesrésultats du projet. Les partenaires préparent actuel-lement un dossier dans le cadre du programmeRaphael pour financer une série de conférences dansles pays participants, en vue de faire connaître l’ex-périence du projet et d’en faciliter la transposition.

Mr Donal TINNEYSligo County LibraryThe Westward Town Centre, Bridge StreetSligo - IrlandeTél: 003537147190Fax: 003537146798E-mail: [email protected]

¨ C O N T A C T

service du tourisme local et national

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l a p r é s e r v a t i o n d el ’ a r t i s a n a t e t d u

p a t r i m o i n eh i s t o r i q u e p a r d ej e u n e s c h ô m e u r s

CASA ECASA EUROPA

AmministrazioneProvinciale

di Forli-Cesena

Italie – Espagne –Allemagne

Emilia Romagna – Murcia –Hessen

687 000 400 000

CONTEXTE

Les actions prévues par le projet s’inscrivent dansle cadre du développement des zones rurales etmontagneuses en Europe. Les principaux objectifsdu réseau Casa Europa sont l’échange d’expé-riences dans la gestion du patrimoine culturel, ledéveloppement du tourisme jeune dans ces régionset la formation à la restauration de bâtiments d’in-térêt historique et architectural. Les territoiresruraux et montagneux sont confrontés à un pro-blème général de dépeuplement et de chômage etsont souvent perçus comme périphériques entermes de marché touristique, avec pour consé-quence la perte graduelle de leur patrimoine cultu-rel et historique. Les jeunes, attirés par les villes,abandonnent les traditions. Le projet Casa Europas’efforce de redresser cette tendance négative etespère initier un processus de changement, enencourageant la préservation de l’artisanat et dupatrimoine historique par de jeunes chômeurs.

PARTENARIAT

• La province de Forli (Italie), chef de file;• la municipalité de Sarsina (Italie);• les municipalités de Cehegin, Bullas et Calasparra

(Espagne);• la province de Kassel (Allemagne).

De nombreux acteurs privés, sous la forme d’asso-ciations, participent au projet. Grâce au réseau, lespartenaires italiens et espagnols pourront se servir del’expérience du partenaire allemand dans la créationet l’organisation de formations et de programmesd’échange pour jeunes chômeurs dans le secteur dutourisme culturel. Le projet se base sur le principe del’échange de stagiaires qu’il s’agit de former auxdiverses facettes de la restauration de bâtiments his-toriques et en particulier l’emploi de techniques tra-ditionnelles. Chaque partenaire a l’expérience de cer-tains éléments de la formation, de telle sorte qu’ilspeuvent ainsi apprendre à la fois les techniques tra-ditionnelles et de nouvelles méthodes pour la gestionet l’organisation de séminaires et d’échanges.

OBJECTIFS

Le but général du projet est le développement desrégions partenaires, rurales et montagneuses, par lapromotion du tourisme culturel, jeune et en accordavec l’esprit du projet. Sa mise en œuvre impliqueen premier lieu la restauration des structures exis-tantes (bâtiments déjà utilisés par les partenaires) defaçon à pouvoir accueillir des groupes de stagiairesinternationaux. Les échanges sont organisés enfonction d’une série d’ateliers liés à la renaissanced’anciennes techniques artisanales et de restaura-tion. La dernière étape du projet prévoit la créationde centres d’animation culturelle et de coordinationdes mesures d’emploi pour les jeunes à l’échellelocale, régionale et européenne.

CARACTÉRISTIQUES DE LA PHASE STRATÉGIQUE

Le projet se développe bien. Le projet est innovantparce qu’il explore certaines voies de création d’em-plois pour les jeunes et aussi parce que ses actionss’étendent à tous ceux qui ont besoin de se requa-lifier après une longue période de chômage. Ladimension culturelle est très présente, non seule-ment par la préservation du patrimoine bâti, maiségalement par la création de musées dynamiquessur les traditions locales et la nécessité de redéfinirle sens et le rôle de la production artisanale dansun contexte mondialisé. Les partenaires sont tousengagés au même niveau et ont mis en place desmécanismes pour contrôler le résultat deséchanges. La participation à ce projet a été uneexpérience particulièrement importante pour lespartenaires espagnols et italiens, car ils ont pu éta-blir de nouveaux liens avec des institutions qui neconnaissaient pas auparavant les possibilitésoffertes par les programmes européens (par ex. uni-versités ou établissements de formation de larégion). Le problème du recrutement des candidats(jeunes et chômeurs de longue durée) aux pro-grammes d’échanges a été résolu par de nom-breuses campagnes menées par les syndicats,chambres du commerce et autorités régionales, cer-tains cours devant même refuser du monde!

Casa Europa: Promotion d’un tourisme

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

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i l n ’ e s t p a s f r é q u e n td e p a r t a g e r d e s f i n a n c e m e n t s a f i n d ’ a p p r e n d r ec o m m e n t g é r e re f f i c a c e m e n t l e sb â t i m e n t s h i s t o r i q u e se t p a t r i m o n i a u x

ÉTAPE DE DÉMONSTRATION

Des réunions techniques pour l’organisation deséchanges ont eu lieu le 20 septembre 1997 à Kas-sel (D) et le 24 octobre 1997 à Cehegin (S). Lecomité de pilotage s’est réuni à trois reprises aucours des six derniers mois et il en est résulté uncalendrier détaillé des ateliers et séminaires.

Le palais abritant Casa Europa à Cehegin a étéaménagé pour les ateliers moyennant quelques tra-vaux internes et le bâtiment Casa Europa à Sarsina(I) est désormais achevé et prêt à l’emploi. Un siteinternet a été créé pour le projet.

Des actions de communication et de diffusion ontété mises sur pied par les partenaires espagnols etallemands. Les Espagnols ont été très actifs dansla réalisation de documents présentant les ateliers.Les Allemands ont également produit une série depublications pour promouvoir les activités duréseau. Quatorze cours se dérouleront de mars àoctobre 1998, avec plus de 120 participants pas-sant d’un pays à l’autre (un mélange de jeunes etde chômeurs de longue durée).

Le projet est innovant parce qu’il s’articule sur l’idée-force d’un échange véritable de savoir-faire dans unsecteur particulier: la gestion du patrimoine culturelpar les jeunes. Souvent, les partenaires de projetstels que celui-ci sont relativement peu préparés àconstruire des partenariats public-privé pour desprojets spécifiques limités dans le temps et pâtissentd’un manque de souplesse au niveau institutionnellocal. Il est donc important que de tels projets soientsoutenus. Le projet est également innovant par letype d’activité échangée par les partenaires: il n’estpas fréquent de partager des financements afin d’ap-prendre comment gérer efficacement les bâtimentshistoriques et patrimoniaux, donnant ainsi l’occasiond’acquérir des compétences nouvelles qui n’auraientpu être apprises sans le projet.

PÉRENNISATION DU PROJET

Le projet présente une forte durabilité, tant par l’af-fectation future des bâtiments restaurés que par ledéveloppement des activités du réseau. Celui-ciaussi possède un potentiel prometteur pour l’épa-nouissement d’activités autofinancées, contribuantainsi au renforcement des ressources locales. Desétudes d’impact seront nécessaires afin de mesu-rer les effets des échanges et de la formation surl’emploi et se pencher sur les dimensions socialeset culturelles de la revalorisation des traditions et dupatrimoine en zone rurale et montagneuse. A l’ave-nir, le réseau pourrait servir de catalyseur pour lacréation de musées et de centres technologiquementavancés pour l’étude du patrimoine culturel et his-torique dans d’autres régions semblables d’Europe.

Giorgio ZaniboniResponsable Projets InternationauxAffaires économiquesProvincia di Forli/CesenaPiazza Morgagni, 947100 Forli (Italie)T +39054332500F +39054321465

¨ C O N T A C T

UROPAde projet en faveur des jeunes

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C e p r o j e t d o i tp e r m e t t r e l a

c r é a t i o n d ’ u nn o u v e a u L a b e l / P C E

– P r o d u i t C u l t u r e lE u r o p é e n

CEEACTCEEACT Probarroso

Portugal – Espagne – France –Belgique

Tras-os-Montes – Galicia – Midi-Pyrénées – Bruxelles

729 428 499 664

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

CONTEXTE

Une culture régionale spécifique, un territoire déter-miné et une équipe d’agents institutionnels peuventprovoquer le développement économique, valoriserle patrimoine culturel et contribuer à construire l’Eu-rope des citoyens.

Les partenaires du projet CEEACT présentent lescaractéristiques nécessaires pour atteindre cetobjectif.

PARTENARIAT

• Probarroso (Portugal): partenaire leader;• Asociacion “Amigos dos Salas” (Espagne);• Smdraag-leader (France);• Accueil Jeunes (Belgique);• Consello de Allariz (Espagne);• Concello de Vilar de Santos (Espagne).

OBJECTIFS

Les principaux objectifs sont: le développementd’entreprises existantes et la création de nouvellesentreprises dans le domaine du patrimoine culturelethnographique pour susciter des potentialitésnouvelles en matière de ressources humaines, unemeilleure gestion du patrimoine culturel grâce au déve-loppement d’échanges culturels, technologiques etcommerciaux entre les diverses régions d’Europe.Ce projet doit permettre la création d’un nouveauLabel/PCE – Produit Culturel Européen de CentresEuropéens d’Echanges Art Culture et Tradition– appelés à coordonner les actions d’échange deservices et de produits, de personnes et de tech-nologies – et serviront de véritables vecteurs dedynamisation économique.

Il s’agit d’affirmer et de promouvoir les différencesculturelles entre les pays et les régions, localités etvilles rurales, pour stimuler le désir de culture descommunautés et des personnes par l’impact éco-nomique des actions mises en œuvre.

PRÉSENTATION DE L’ACTION ACQUIS DE LA PHASE STRATÉGIQUE

La dynamisation des trois territoires, à partir despotentialités des cultures locales, constitue un fac-teur de développement appréciable pour les artisteset artisans locaux: adapter aux nouvelles méthodo-logies de travail, innovation en matière de valorisa-tion et promotion…

CEEACT – Centres Européens

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L ’é la rg issement d u p ro je t v e rsd ’au t res te r r i to i res , d’autres col lect iv i tése t asso c ia t io ns e td’autres producteurs(art isans et art istes)co ns t i tue uno b jec t i f p e rmanent

PHASE DE DÉMONSTRATION

Les activités se développent en trois modules: ini-tial, intermédiaire et final. Les modules initial et finalsont réalisés dans le Barroso (P) et en Galice (E), avectous les participants des quatre pays; ces 2 modulesclés, d’une durée de 6 et de 4 jours, sont constituéspar des conférences, débats, travail de groupes,visites sur le terrain et activités d’animation.

Le module intermédiaire est réalisé dans chaquepays pour développer la commercialisation: étudede réseaux de distributions adaptés pour les pro-duits sélectionnés dans chaque pays.

Dans le domaine textile, les activités développéessont basées sur trois ateliers de création /produc-tion au Portugal, en Galice (E) et en France et déve-loppent une méthodologie de complémentaritéentre les différentes matières premières (Portugal,Galice) caractérisant l’image artisanale du produit etutilisant la capacité industrielle installée (Galice)pour garantir une production suffisante.

La réalisation d’une collection CEEACT, la sélectiondes produits des divers participants pour la créationd’un label CEEACT, la réalisation de supports de dif-fusion (catalogue, vidéo, presse book) et la pré-sence dans les foires et les expositions avec défi-lés de mode constituent les actions connexes.

Dans l’action théâtre, les activités se divisent endeux ateliers: 1) un atelier de recherche théâtrale,réalisé en France. 2) un atelier spectacle communavec trois phases (création de trois spectaclespopulaires en Galice), avec des tournées en France,Galice et Portugal, création en version bilingue enFrance.

Par la suite des animations théâtrales parcourrontles territoires et les écoles.

PÉRENNISATION

Elle repose sur la volonté des partenaires fortementmobilisés.Les Centres européens d’Echange ArtCulture et tradition sont une garantie de continuité.

L’élargissement du projet vers d’autres territoires,d’autres collectivités et associations et d’autres pro-ducteurs (artisans et artistes) constitue un objectifpermanent.

Une partie du financement de l’institution provientd’un pourcentage sur les ventes et d’un apport ini-tial des partenaires.

PROBARROSOAssociation de Promotion et Développement du BarrosoTerreiro do Açougue5470 Montalegre (Portugal)Tél / Fax +351 76511080E-mail – [email protected] du projet: M. Paulo PiresDirecteur du projet: M. Rui Daniel Queirós

¨ C O N T A C T

d’Echange Art Culture et Tradition

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e n c o u r a g e r l av a l o r i s a t i o n d u

p a t r i m o i n e c u l t u r e ld e s r é g i o n s

p é r i p h é r i q u e s

CIEDCIED DEMEKAV

Grèce – Allemagne – Irlande –Italie – Royaume-Uni

Thessalie – Saxe – Galway – Sicile– Pays de Galles

610 000 400 000

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

RAPPEL DU CONTEXTE

Le projet CIED s’attache à définir des démarchesinnovantes permettant d’assurer, à travers la pré-servation du patrimoine culturel des régions péri-phériques européennes et sa mise en valeur, ledéveloppement économique de ces territoires.

PARTENARIAT

Partenariat local autour de:• l’Entreprise Municipale d’Etudes & de Construc-

tions Urbaines de Volos (DEMEKAV), qui est leleader du projet;

Partenariat international avec comme représentants:• Cardiff Bay Development Corporation

(Royaume-Uni);• Galway Corporation (Irlande);• Leipzig Aufbanwerk (Allemagne);• Ville de Palerme (Italie).

Un Comité de suivi anime le réseau. Il est constituépar deux représentants de chaque partenaire: l’unreprésentant les autorités locales ou régionales,l’autre le réseau de coopération régional impliquédans chaque projet local. Un coordinateur tech-nique, basé à Athènes, assure la responsabilité glo-bale du projet transnational et veille, en particulier,à la qualité de l’évaluation continue et du consen-sus entre les partenaires qui garantissent la bonneréalisation et la qualité du “Manuel des Bonnes Pra-tiques” qui doit être réalisé au terme de cette action.

OBJECTIFS

A travers la mise en œuvre de chaque projet local etune étroite concertation entre les partenaires il s’agitde développer une réflexion commune permettant:

• d’apprendre à utiliser la culture – et plus précisé-ment l’innovation culturelle – comme un moyenprivilégié de développement économique;

• d’encourager la valorisation du patrimoine cultu-rel des régions périphériques;

• de favoriser l’émergence d’un réel consensuscomme fondement de la prise de décision(“mesures culturelles de consensus”);

• de développer une démarche évaluative sur lerôle de la culture en matière de planification(“études d’impact”);

• d’adapter les réponses proposées aux besoinsconcrets en fonction des contraintes rencontrées.

Le projet CIED souhaite mettre en synergie lesapproches culturelles et économiques, de façon àpromouvoir l’intégration européenne à travers ledéveloppement de coopérations locales et régio-nales. Il s’agit, en particulier, de faciliter l’intégrationdes régions périphériques.

PRÉSENTATION DE L’ACTION ACQUIS DE LA PHASE STRATÉGIQUE

Pendant la phase stratégique, tout en maintenantune concertation avec les autres partenaires,chaque projet local développe sa propre identité:

• Volos: mise en valeur simultanée et définition deméthodes d’évaluation des ressources culturellesau sens traditionnel du terme, mais aussi du patri-moine industriel et architectural (interconnexiondes sites historiques et industriels…).

• Galway: encourager la participation publique auprocessus de planification culturelle pour favori-ser une culture du consensus (promotion du bilin-guisme, développement de la culture celtiqueirlandaise…).

CIED: Innovation Culturelle et

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I l s ’ a g i t d ’ é l a b o r e r u n v é r i t a b l e “ p r o j e tc u l t u r e l d e L e i p z i g ”

• Cardiff: encourager l’innovation en matière cultu-relle – en particulier à travers la transformation du“Coal Exchange” de la Baie de Cardiff en un vil-lage multimédia – et développer les possibilitésd’emploi tant au niveau local que régional.

• Palermo: développer l’utilisation des technologiesde l’information en matière d’évaluation des pro-jets culturels, économiques, environnementauxou sociaux.

• Leipzig: identifier les technologies les mieuxadaptées à la valorisation culturelle, définir leurmode d’utilisation (création d’espaces culturels).

La nature même du projet CIED conduit chaque par-tenaire à réaliser des études sur l’impact culturel desa propre action, de façon à nourrir la réflexion com-mune sur les politiques à mettre en œuvre et à ali-menter le “Manuel des Bonnes Pratiques” final.

PHASE DE DÉMONSTRATION

• Volos: participation des étudiants en architectureau travail de recherche concernant la réalisationdes plans de la vieille ville (sites historiques etarchéologiques) et l’élaboration de projets de valo-risation touristique, économique et culturelle. Lesmeilleures propositions seront mises en œuvredans le design des travaux de réhabilitation desespaces publics du quartier ancien “Palia”.

• Cardiff Bay Development Corporation: mise enœuvre du projet de développement du “CoalExchange” de la Baie de Cardiff en un village mul-timédia, pour en faire un véritable quartier cultu-rel. Il s’agit de favoriser une étroite interactionentre la société de développement “Cardiff BayDevelopment Corporation”, le Forum d’affaires dela Baie de cardiff “the Cardiff Bay BusinessForum” et le groupe d’utilisateurs du centre mul-timédia du quartier culturel de la Baie de Cardiff“(the Cardiff Bay Multimédia/Cultural QuarterUsers group and Property Developers” pourdévelopper un véritable pôle technologique mul-timédia et un centre d’affaires innovant. Ce pro-jet est exemplaire en matière de l’action déve-loppée par le secteur privé.

• Galway: la préparation de la “Conférence de Gal-way” sur le thème: “Culture, planification et déve-loppement économique” est conçue comme unprocessus destiné à permettre de réévaluer le rôlede la culture en matière de planification. En effet,le thème principal de la conférence porte sur “larecherche de méthodologies de planification”comme voies d’accès à un multiculturalismeconsidéré comme constitutif de l’identité phy-sique et culturelle d’un territoire. La promotiond’une approche bilinguiste apparaît comme unélément fort de cette démarche.

• Leipzig: un groupe de travail, réunissant desreprésentants de différents organismes et insti-tutions culturels, a été constitué pour réfléchir surle thème: Economie/Culture/Tourisme. Ce groupede travail se réunit mensuellement sous l’égided’un “Bureau Culturel” pour définir des théma-tiques communes de développement cultureladaptées à la ville. Il s’agit d’élaborer un véritable“projet culturel de Leipzig” qui puisse se déve-lopper à travers une série d’actions cohérentes,valorisant l’ensemble du potentiel culturel de laville et mobilisant tous les acteurs qui intervien-nent dans ce champ.

• Palerme: expérimentation en matière d’utilisationet d’évaluation des technologies de l’informationappliquées au champ culturel (création d’unepage CIED sur Internet, promotion du projet dansla presse écrite…).

PÉRENNISATION

La diversité et la complexité des projets des cinq par-tenaires du projet CIED permet difficilement, aumoins en ce qui concerne certains d’entre eux, dediscerner leurs perspectives de pérennisation entermes d’impact sur l’économie locale, l’insertionsociale et l’emploi.

En revanche, l’élaboration en commun – à partir d’untravail en partenariat – du “Manuel des Bonnes Pra-tiques” est le gage du développement d’échangeset de transferts de savoir-faire qui constituent unegarantie de pérennisation du réseau lui-même pourle plus grand bénéfice de chacun de ses membreset d’autres collectivités territoriales périphériqueseuropéennes.

LeaderM. Vasilis Sgouris Planificateur urbain et régional Entreprise Municipale d’Etudes & de Constructions Urbaines de Volos(DEMEKAV) - 81, rue Mikrasiaton 38333 - Volos, Thessalie (Grèce) Tél: +3042133639 Fax: +3042121272E-mail: [email protected]

Coordinateur du projetDr. Hatto Fischer DIALOGOS / Touch StoneAthène / Berlin Tél: +30 1361.02.83 Fax: +30 1361.02.85E-mail: [email protected]

¨ C O N T A C T

Développement Economique

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L e s i t i n é r a i r e st h é m a t i q u e s

e x i s t e n t d e p u i sl o n g t e m p s e n

E u r o p e e t s o n t u n m o y e n d e d é v e l o p p e r

l e s r é g i o n s

CISTECISTE

Association des Paysdu Cézallier

France – Irlande – Espagne– Italie

Midi-Pyrénées – Co-Mayo, Sligo,Galway – Trapani – Malaga

642 042 400 000

CONTEXTE

Les itinéraires thématiques existent depuis long-temps en Europe et sont un moyen de développerles régions. Cependant ils n’ont pas de stratégiecommune et leur gestion, quand elle existe, diffèregrandement. La plupart sont traités comme des casindividuels, bien qu’ils soient un gisement de savoiret d’expérience. Les rassembler et les organiserserait une source de valeur ajoutée, surtout si celapermet d’améliorer la qualité de l’offre et de se rap-procher des souhaits des touristes d’aujourd’hui.Beaucoup d’itinéraires comprennent de nombreuxéléments du patrimoine historique, culturel et indus-triel de la région. Certains de ces monuments ousites sont en mauvais état, d’autres ne sont pasadaptés aux modes et critères de commercialisationtouristique. Dans d’autres régions, les itinérairessont un concept récent et l’expérience comme latradition sont inexistantes.

Basé sur l’expérience française, le projet entendvaloriser la tradition des itinéraires ainsi que le patri-moine dans différentes régions européennes enaugmentant les savoir-faire et en les intégrant dansun réseau interrégional et international moderne.

PARTENARIAT

• L’”Association des Pays du Cézallier” (Auvergne,France) et l’”Association du Pastel en Pays deCocagne” (Midi-Pyrénées, France) ont pris l’ini-tative du projet;

• “Irish Country Holidays”, Mayo Naturally (Irlande);• Ayuntamiento de Casares (Espagne);• Ayuntamiento de Ainsa (Espagne);• Provincia Regionale di Trapani (Italie).

Il est caractéristique de ce projet que dès le débutles partenaires créent un réseau formel “AssociationCiste”. Les partenaires en sont membres mais aussiles sites individuels dans les régions. Dans cetteexpérience, la gestion du projet est effectuée par leréseau, mais le projet lui-même est un réseau enexpansion.

OBJECTIFS

Le but premier du projet est de mettre sur pied unréseau commercial d’itinéraires existants ou à créer,rassemblant des sites de qualité. La création d’itiné-raires n’est pas une activité neuve mais une pratiquecourante pour intéresser les touristes. Le projet viseà rehausser ces itinéraires à un niveau national eteuropéen, et à les rassembler au sein d’un réseau.

D’une part, ce réseau doit gérer et coordonner lesitinéraires et sites qui en sont membres. De l’autre,il a pour objectif d’élaborer un système moderne depromotion et de commercialisation en commun telqu’un serveur internet pour les agences et bureauxde tourisme. Les touristes peuvent accéder à desinformations sur tous les itinéraires membres et fairedes réservations par l’intermédiaire du site web. Letout doit permettre l’amélioration de l’infrastructureculturelle dans les régions, son utilisation efficace etun service optimal pour les touristes.

PRÉSENTATION DE L’ACTION RÉSULTATS DE LA PHASE STRATÉGIQUE

Pendant la première phase du projet, il s’agit d’as-surer les conditions idéales pour sa mise en œuvre:un partenariat cohérent et coordonné.

Il faut construire la banque de données contenanttoutes les caractéristiques des sites pour sa mise enligne sur l’internet. La structure du projet impliqueque tous les partenaires suivent la même méthodepour sélectionner les sites et créer les itinéraires. Etl’avancement du travail doit être simultané.

La constitution d’un réseau formel dont sont mem-bres tous les partenaires, itinéraires et sites a beau-coup apporté au partenariat.

Problèmes rencontrés:• le projet se développe à des vitesses différentes

en fonction du niveau des itinéraires. L’un despartenaires a du mal à suivre le rythme des autres;

• le niveau de qualité exigé ralentit le projet. Lessites sont très nombreux et c’est un travail fasti-dieux;

• la définition de la procédure a pris beaucoup detemps;

• l’éloignement des partenaires ne facilite pas lesvisites de contrôle régulières. Les coûts en sontprohibitifs;

CISTE – Itinéraires touristiques

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

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il sera nécessaire d’intégrerles activités du r é s e a ud a n s l e s e c t e u rc o m m e r c i a l

• enfin, les différentes langues ajoutent des diffi-cultés et des coûts supplémentaires dans un pro-jet de haut niveau technique comme celui-ci.

Le projet rencontre également des résistances surle terrain mais la plupart des responsables sontconscients de la nécessité d’adapter les sites à unenorme européenne.

ÉTAPE DE DÉMONSTRATION

L’une des principales caractéristiques du projet“CISTE” est qu’il n’est pas constitué de plusieursactions indépendantes (par ex. séminaires). En fait,c’est une série d’activités ou d’étapes orientées versun but unique: la commercialisation d’un réseaud’itinéraires. Idéalement, tous les partenaires doi-vent mener leurs actions au même niveau et aumême rythme. Un retard ou une moindre qualité dela part de l’un d’eux peut mettre tout le projet endanger, ou alors le partenaire concerné sera écartédu produit final.

L’Association CISTE doit permettre une bonne inter-action et un engagement réel des partenaires. Elleest dotée d’un conseil d’administration et d’uneassemblée générale.

Après l’établissement de la structure formelle, il estnécessaire de conduire un audit de tous les itiné-raires existants ou en projet dans les régions par-tenaires. On met au point une grille d’évaluationqualitative et quantitative. Davantage qu’un simpleinventaire, le résultat propose une descriptionapprofondie de chaque site et une vue d’ensemblede l’offre culturelle d’une région sur la base de plu-sieurs paramètres.

L’étape suivante consiste à rédiger les termes ducontrat (cahier des charges) décrivant les critèresminimum qu’un itinéraire ou un site doit respecteren tant que membre de CISTE. Il s’agit d’un docu-ment très complet et précis. Il est signé et appliquépar tous les partenaires. Cette façon de travaillergarantit une évaluation uniforme des sites.

Suivant la confrontation de la description des siteset des critères minimum, la moitié des sites se situeau-dessus du niveau minimum. Mais pour être plei-nement acceptés, ils doivent pour la plupart fairedes efforts conséquents: certains nécessitent desrénovations, d’autres doivent améliorer la gestion,l’exploitation, la promotion, les techniques d’expo-sition, l’encadrement, etc.

En conclusion générale, on constate que le patri-moine culturel est riche et diversifié mais qu’uneapproche dynamique et une stratégie commercialefont défaut.

L’étape suivante du projet est la réalisation d’unebanque de données des sites et de leurs caracté-ristiques et le développement du logiciel pour lesystème internet.

Le caractère innovant vient du fait qu’on dépassele cadre de la simple construction d’un site web. Ilfaut à la fois assurer la promotion et l’information surles sites et les itinéraires, mais aussi permettre auclient (le touriste) de choisir et établir lui-même sontrajet et ses vacances, réserver des chambres, etc.Il faut pour cela un logiciel très élaboré.

PÉRENNISATION

Le produit doit être prêt à la fin du projet, à savoirque le réseau des itinéraires doit être opérationnelsur l’internet.

La pérennisation du travail est garantie parce quele réseau formel a été créé au tout début du projetet continuera d’exister après son achèvement.

Cependant il sera nécessaire d’intégrer les activités duréseau dans le secteur commercial en recherchantdes coopérations avec les tour-opérateurs et lesbureaux de tourisme régionaux ou nationaux. En outre,une campagne d’information en plusieurs languessera organisée. Il est également prévu de diffuser l’in-formation par le canal des foires et expositions.

Il y aura encore du travail à faire sur les itinéraireset les sites: exécution de projets de restauration etd’équipement, formation des employés pourrépondre à la demande des touristes.

L’intégration dans le système d’autres régions est àl’étude. Soit directement en devenant membre soit enappliquant la méthodologie développée par le projet.

Evelyne Tricot Consultants23, boulevard du Maréchal FochF - 81100 CastresT 33.05.63.71.12.88F 33.05.63.71.03.84E-mail: [email protected]

¨ C O N T A C T

et culturels européens

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Coast H

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l e s p o p u l a t i o n sc ô t i è r e s d ’ E u r o p e s o n t l e c o m m e r c e

i n t e r n a t i o n a l , l a p ê c h e ,

l a c o n s t r u c t i o nn a v a l e ,

l ’ e n t r e t i e n d e si n f r a s t r u c t u r e s

m i l i t a i r e s

Coast HeritageDown District

Council Royaume-Uni – Northern Ireland –

Italie – France Lancaster, East Sussex – Down –

Provincia di Salerno – Corse 895 780 485 285

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

CONTEXTE

Les activités auxquelles se livrent traditionnellementles populations côtières d’Europe sont le commerceinternational, la pêche, la construction navale, l’en-tretien des infrastructures militaires – et en parallèleune forme de tourisme étroitement liée aux autresactivités dont elle commercialise les caractéris-tiques les plus attrayantes dans des villégiatures debord de mer souvent pittoresques. Historiquement,ces activités ont généré une prospérité considérablejusqu’au déclin dû à une série de changements éco-nomiques, sociaux et environnementaux.

PARTENARIAT

• Down District Council (Irlande du Nord), chef de file;

• La Communauté de Communes du Cap-Corse,(France);

• Lancaster City Council (Royaume-Uni);• Associazione CFUI Tec-Train,

association sans but lucratif (Italie);• Hastings Borough Council (Royaume-Uni);

Initié par le réseau COAST pour maintenir et ren-forcer son programme d’activités.

OBJECTIFS

Le projet COAST-HERITAGE fait fructifier un porte-feuille de projets pilotes en vue de réaliser sonobjectif principal: le développement et la consoli-dation du réseau COAST au niveau local et régio-nal. Pour cela, la sauvegarde, la revitalisation et lacommercialisation d’éléments définis du patrimoineculturel physique et social des partenaires mettentl’accent sur un développement économique deproximité adapté aux besoins de la populationlocale. Les objectifs impliquent d’importantséchanges d’informations entre partenaires et la miseen valeur de la variété des cultures littorales et deleur patrimoine particulier. Ainsi, le développementdes projets pilotes prend en considération des élé-ments spécifiques du patrimoine architectural ethistorique de ces communautés.

PRÉSENTATION DE L’ACTION

Les partenaires se concertent au sujet de l’élabo-ration et de la mise en œuvre de stratégies bien défi-nies. Les visites entre partenaires aboutissent à lacréation de structures de travail, la répartition desresponsabilités au sein du partenariat et l’établis-sement d’une convention formelle liant les membresdu réseau, avec un mode de fonctionnement tout àla fois formel et légal, en support mutuel et corréla-tion. L’accord de consortium conclu, la stratégieconvenue passe par des réunions d’évaluationpréalables à l’analyse des possibilités d’action et dupotentiel de réussite. Cherchant à développer desressources patrimoniales sous-utilisées et souventtombées dans l’oubli, il s’agit d’étudier, comparer etmettre en avant les actions appropriées dans uncontexte d’associations locales, partenariats definancement locaux et nationaux, et initiatives dedéveloppement local. On procède ensuite au recru-tement des experts et consultants en patrimoine quitravailleront à la mise en œuvre des projets.

ÉTAPE DE DÉMONSTRATION

Le chef de file, le District Council de Down, seconcentre sur une région de la côte en plein marasmeéconomique, ayant pour centre le village de pêcheursde Killough. Cherchant à exploiter le potentiel quereprésente la tradition locale des métiers de la mer,la municipalité projette d’y établir un centre d’inter-prétation de la vie maritime. L’acquisition d’unimmeuble adéquat et l’élaboration du projet d’amé-nagement sont l’occasion d’une relation innovante,respectueuse et potentiellement fructueuse avec lapopulation du village. Par ailleurs, la municipalitéespère une réponse de l’Heritage Lottery Fund pourréaliser l’opération. En tant que chef de file, Downassure – en liaison avec le bureau d’assistance tech-nique de COAST – un niveau élevé de coopérationtransnationale et d’échange d’informations en réseau.

La municipalité de Lancaster s’intéresse au déve-loppement touristique de la côte entourant la citéhistorique de Heysham où elle envisage de créer uncentre d’interprétation. L’innovation réside dans lepartenariat de financement qui associe des com-pagnies pétrolières nationales. Lancaster fait desacquisitions immobilières sur le site de HeyshamHead et en ville; dans les deux cas, la municipalitéagit de façon admirable et semble parée pour assu-rer le suivi de l’exploitation et de la commercialisa-tion des nouvelles ressources patrimoniales.

COAST-HERITAGE: Le patrimoine

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eritage

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L e s i t e d u C o u v e n td e M o r s i g l i e s t c h o i s i c o m m e l i e u o p t i m a l

Menées avec souplesse et constance, les actionsdu CFUI Tec Train portent sur la sélection et l’éva-luation de nombreux sites inexplorés et sous-esti-més du patrimoine local. De nombreuses réunionsavec les groupes de défense du patrimoine, lesmusées et les organismes chargés du tourisme ontaccompagné l’analyse (forces, faiblesses, opportu-nités et menaces) des sites identifiés pour l’actionet l’innovation, le développement des initiativeslocales apportant une réponse au flux d’informationdiffusé dans le public. Un guide des bonnes pra-tiques est publié et des réunions sont organiséespour consulter le public sur son contenu.

Avec cette caractéristique unique d’abriter la der-nière flottille de pêche britannique mouillant sur laplage et le merveilleux style régence de ses rueshistoriques allié au charme d’une ancienne stationbalnéaire, Hasting se focalise sur la restauration etla mise en valeur de son patrimoine, dans le cadred’un programme de revitalisation. Des réunionstechniques et la recherche de financements sontaxées sur l’objectif de faire revivre un front de mervieillissant. Le financement COAST-HERITAGE sertà l’expertise professionnelle nécessaire pour larénovation et l’emploi novateur d’outils multimédia.

Les collections historiques locales forment lacolonne vertébrale des initiatives de la Communautéde Communes du Cap-Corse. Le site du Couventde Morsigli est choisi comme lieu optimal et unesérie de rencontres et d’accords permettent de faireavancer le projet. Inventaires, rapports et exposi-tions se sont succédés, consolidant le projet pourla commercialisation et une future programmation.

PÉRENNISATION DU PROJET

Progressant de manière satisfaisante et rattrapantle retard initial dans le lancement des projets, leréseau met en place un dispositif financier interne,respecte les objectifs fixés et témoigne d’une impor-tante activité transnationale. Il s’est engagé dansdes acquisitions immobilières et des processusd’aménagement du territoire. Les actions à longterme – comme les projets de centres d’interpréta-tion – survivront au projet actuel. Le guide debonnes pratiques et les inventaires du patrimoineseront toujours utiles après son achèvement. Lapoursuite durable des divers projets en matière depatrimoine dépend bien sûr de la disponibilité denouveaux financements (taxes, primes ou finance-ment de projet). Le fait que COAST-HERITAGE estlui-même issu d’un réseau antérieur et couronné desuccès, avec un potentiel certain de futures initia-tives, indique également de bonnes capacités depérennisation.

Liam HigginsProject ManagerDown District Council24 Strangford RoadDownpatrick Co. DownBT306SR – NORTHERN IRELANDT +441396612233F +441396612350E-mail: [email protected]

¨ C O N T A C T

architectural des Régions côtières

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d é c l i n e n t l ep r o d u i t t h e r m a ld u p o i n t d e v u e

u r b a n i s t i q u e ,a r c h i t e c t o n i q u e ,

t o u r i s t i q u e ,s o c i a l e t c u l t u r e l ,d e f a ç o n i n t é g r é e

La cultura LA CULTURADEL AGUA

Concello deCaldas de Reis

Espagne – Portugal – Grèce Galice, Catalunya – Douro –

Macédoine904 250 500 000

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

CONTEXTE

Le thermalisme permet d’avoir une vision globale dupatrimoine culturel et naturel sur le territoire desvilles thermales, systèmes complexes et qualitatifsqui se basent sur l’intégration d’architecture et dupaysage, de la culture et de la santé, de curistes etde résidents, d’histoire passée et de futur. L’exploi-tation rationnelle des ressources naturelles et cul-turelles associées aux eaux minérales médicinalespeut soutenir des stratégies de développement spé-cifiques.

PARTENARIAT

• La Mairie de Caldas de Reis (Galice, Espagne);• La Mairie de Caldes d’Estrac (Catalogne, Espagne);• La Mairie de Lagadas (Macédoine, Grèce);• L’Association de Municipalités du Vale do Cávado

(Région Nord, Portugal), qui intègre trois stationsthermales dans les municipalités de Amares (Cal-delas), Barcelos (Eirogo) et Terras de Bouro (Geres).

Il s’agit de petites stations thermales, proches degrandes villes, qui, au cours des dernières décen-nies, ont souffert un processus de dégradationurbaine en raison d’un certain abandon de l’offrethermale, qui avait structuré au fil de l’histoire sondéveloppement urbain.

OBJECTIFS

• Favoriser le développement intégré des villesthermales et la conservation de leur patrimoinearchitectural et culturel, à partir de l’échanged’expériences sur le plan européen;

• Promouvoir et interpréter globalement la culturede l’eau, ressource potentielle de dynamisationsociale et touristique des villes thermales;

• Favoriser l’application de nouvelles méthodolo-gies d’interprétation du patrimoine thermal et dedynamisation culturelle des villes d’eaux;

• Intégrer les politiques de patrimoine, de tourismeet de développement local à travers de la créationd’agences spécialisées dans les villes thermales;

• Provoquer des dynamiques de développementéconomique et social à moyen terme à partir dela consolidation de nouveaux pôles de centralitédans le secteur des loisirs, de la culture de lasanté et du bien-être.

PRÉSENTATION DE L’ACTION ACQUIS DE LA PHASE STRATÉGIQUE

À partir de l’échange d’informations et d’expé-riences entre les partenaires, et de la connaissancedirecte du développement des villes thermales dansd’autres pays européens, une méthodologie com-mune de planification et de gestion des villes ther-males européennes a été établie, au-delà des diffé-rences législatives d’un pays à un autre.

Les villes thermales sont, par nature, des villes-acti-vité. De ce fait, le produit thermal ne peut se limiterà l’établissement thermal, comme cela arrive dansla majorité des municipalités participantes. C’estpourquoi les projets d’intervention développés danschaque municipalité, déclinent le produit thermal dupoint de vue urbanistique, architectonique, touris-tique, social et culturel, de façon intégrée.

Dans cette phase, une stratégie de développementfaisant confluer les stratégies commerciales desétablissements thermaux avec les stratégies dedéveloppement économique et social des munici-palités a été définie pour chaque municipalité, enrenforçant la concertation publique-privée et l’im-plication de nombreux agents sociaux. L’envergureet la complexité des projets a conduit à combinerles actions structurelles à moyen terme – construc-tion de nouveaux centres thermaux, projets derénovation urbanistique, etc. – avec des actionsimmédiates de dynamisation culturelle et d’amélio-ration de l’environnement urbain.

LA CULTURA DEL AGUA:

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del aguaLe développement intégré des villes d’eau

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l a m i s e e n v a l e u rd e s t h e r m e sb y z a n t i n s d e L a g a d a s , d ec e u x d e C a l d e l a s , d e E i r o g o e t d e G e r e s , e t d e s s t a t i o n sb a l n é a i r e s d e C a l d a s d e R e i s

PHASE DE DÉMONSTRATION

• De nouveaux produits thermaux, entre tradition etmodernité: le projet a défini pour chacune des sixvilles thermales du réseau, les caractéristiques desnouvelles offres thermales à développer, entenant particulièrement compte d’une nouvelledemande urbaine d’approche: thalassothérapie àCaldes d’Estrac, thermoludisme à Caldas de Reis,thermalisme à Lagadas, tourisme de santé à Valedo Cávado.

• Récupération de la culture urbanistique des villesthermales: Des propositions de structurationurbaine sont définies à partir du thermalisme pourchacune des municipalités comme un nouveauquartier thermal à Caldas de Reis, la promenadequi relie trois nouveaux centres thermaux à Caldesd’Estrac, l’aménagement urbain de Caldelas et deGeres, le projet d’aménagement en jardin de l’en-vironnement des thermes de Lagadas…

• Mise en valeur de l’architecture thermale: le pro-jet établit le diagnostic et les critères pour la res-tauration et la mise en valeur des thermes byzan-tins de Lagadas, de ceux de Caldelas, de Eirogoet de Geres, et des stations balnéaires de Caldasde Reis. Des projets sont également en coursd’étude pour de nouveaux centres thermaux danschacune des municipalités participantes.

• Interprétation de la culture de l’eau: les villes ther-males ont traditionnellement été des points de ren-contre et de création artistique et culturelle. Le pro-jet Thermaios facilite la structuration d’une offreculturelle propre dans chacune des municipalitésparticipantes, à partir de l’interprétation de leurpropre tradition et des préoccupations actuellesde leur population. Cela s’est concrétisé dansl’impulsion de nouveaux festivals – “CulturaQuente” à Caldas de Reis, “Mygdoniana” à Laga-das, “Agua y Salud” à Caldes d’Estrac -, le des-sin de nouveaux Centres d’Interprétation à Caldesde Reis et à Caldes d’Estrac ou l’élaboration duPlan d’interprétation du Vale do Cávado.

• Gestion intégrée du développement local à traversd’agences spécialisées: il est prévu de créer danschacune des municipalités une agence “Thermaios”,chargée de la direction de la station thermale etde la gestion intégrale de tout ce qui concerne lesprojets de rénovation urbaine et thermale.

Au cours de l’histoire, les villes thermales euro-péennes ont été des petits centres d’innovation,tant au niveau de l’élaboration de plans urbanis-tiques et de dessin architectonique, qu’au niveau decréations culturelles et de relations sociales. Le pro-jet Thermaios veux mettre en relief ces élémentsd’innovation et les projeter dans les nouveaux pro-jets de développement local.

Parmi les éléments innovateurs du projet il faut sou-ligner l’approche patrimoniale des interventions dansles villes thermales; l’intégration effective des poli-tiques de patrimoine, de tourisme et de développe-ment local; la conception de nouveaux produits ther-maux; l’adoption de critères et de standards de qua-lité européen; les solutions trouvées pour surmonterla traditionnelle divergence entre secteur public et ini-tiative privée dans le secteur du thermalisme.

PÉRENNISATION

Thermaios a une vocation de réseau stable decoopération entre des villes thermales européennes.Un travail continu de diffusion a donc été réalisédans des salons et des congrès spécialisés, pourprésenter l’initiative et inviter d’autres municipalitésà s’allier au futur de ce réseau.

Le réseau bénéficiera d’une exposition itinérante, d’unepublication sur le patrimoine thermal européen et d’unguide de gestion des villes thermales qui permettra demaintenir le réseau au-delà de la fin du projet.

Le caractère stratégique et structurel des dyna-miques initiées par chaque municipalité, l’enthou-siasme généré autour de ces projets de transfor-mation urbaine et la création d’agences “Thermaios”de développement local assure de bonnes chancesde pérennité au réseau.

Xavier BallbéDirecteur Projet Thermaios Concello de Caldas de ReisHerrería, 136650 – CALDAS DE REISEspagneTél: +34986540002Fax: +349860393E-mail: [email protected]

¨ C O N T A C T

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e l l e a r é u n i d e sc o m m u n a u t é s d e

m o n t a g n e d e l ar é g i o n g r e c q u e

d e M a c é d o i n eO c c i d e n t a l e e t d e l ar é g i o n e s p a g n o l e d e

l a S e r r a n i a d e R o n d ae n A n d a l o u s i e

Cultura CULTURA

MATERIALE Amministrazione

provinciale di Torino Italie – Grèce – Espagne

Piémont – Macédoine Occidentale– Andalousie

846 669 450 000

CONTEXTE

L’empreinte laissée dans les mémoires par les grou-pes de résistants au fascisme, dans des zones mon-tagneuses de la province de Turin, est aujourd’huiencore un puissant élément d’identification despopulations qui y résident. Cette réalité a conduit laProvince de Turin à s’engager dans une vaste opé-ration de préservation de cette mémoire, de mise enrelation avec d’autres éléments du patrimoine régio-nal dans un objectif de sauvegarde mais aussi detransmission aux plus jeunes et de valorisation. Danscette perspective, elle a réuni des communautés demontagne de la région grecque de Macédoine Occi-dentale et de la région espagnole de la Serrania deRonda en Andalousie qui sont confrontées à undouble problème similaire: assurer la transmission dupassé comme facteur d’identité et ouvrir des pers-pectives de développement local.

PARTENARIAT

• La Province de Turin (Italie) qui associe trois“communautés de montagne”: Val Pellice, ValSangone et Rorà;

• L’Union des autorités locales de Macédoineoccidentale, ULAWM, (Grèce);

• Le Centro de Desarrollo Rural de la Serrania deRonda, CEDER, (Espagne).

Dans chacun des sites des associations sont char-gées de coordonner les activités de multiplesacteurs locaux. Ce réseau local reçoit l’appui scien-tifique de l’Université. En Macédoine, l’ULAWM estle regroupement de quatre préfectures qui gèrentles projets des communes placées sous leur juri-diction, elles sont assistées par le départementd’histoire de l’Université de Thessalonique. EnAndalousie, le CEDER est une agence technique dedéveloppement local qui a compétence sur le terri-toire de la Serrania de Ronda.

OBJECTIFS

Créer un réseau d’échanges en partie fondé sur l’ex-périence partagée de la résistance à l’oppressionfasciste, et imaginer les moyens de transmission dela mémoire et de la placer dans une dynamique dedéveloppement. Les objectifs opérationnels pré-voient des enquêtes approfondies sur les caracté-ristiques du patrimoine historique, culturel et éco-nomique de ces zones de montagne, la remise enétat des “sentiers de résistance” que pourrontemprunter les populations locales et les visiteurs, lerassemblement dans des écomusées des signes,traces et témoignages du patrimoine, la productiond’outils multimedia pour une présentation accessibleà tous. Ces écomusées devront aussi servir de“centres d’interprétation” des richesses et particu-larités des territoires. L’accent est mis sur une largemobilisation sociale de différents acteurs qui doiventse coordonner pour mener à bien le projet.

PRÉSENTATION DE L’ACTION

Le thème “culture matérielle” a été choisi par la Pro-vince de Turin pour couvrir toute une série d’actionsde développement local, culturelles et touristiques.L’instrument de ce développement est un réseaud’écomusées créés ou projetés par la Province pourrevivifier des zones qui connaissent des problèmesde désindustrialisation, d’exode rural, de chômageou de reconversion. On y trouve donc une problé-matique classique d’archéologie industrielle, deconservation et de valorisation patrimoniales etd’aide à la création ou au maintien d’emplois dansdes zones sensibles. Les trois sites retenus par laProvince pour participer à l’initiative communautairesont inscrits dans cette politique d’ensemble. Desrelations anciennes qui existaient avec la Macédoinesur la question de la Résistance en zone monta-gnarde ont été réactivées pour bâtir le réseau sur labase d’un transfert de l’expérience turinoise vers laMacédoine. Mais du fait que la politique de la “culturematérielle” comprend également des aspects devalorisation d’anciens sites productifs comme l’ex-traction de pierres de construction dans les carrièresdu Val Pellice, il a semblé intéressant aux promoteursdu projet d’associer le Centre de développementrural de Ronda qui dispose d’un savoir-faire éprouvédans la valorisation d’activités rurales (huile et blé)de zones de montagne.

CULTURA MATERIALE: Garder

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

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Au-de là de la d imens ionp a t r i m o n i a l e , l ’ i n t é r ê t d e c e p r o j e tt i e n t à l a p a r t i c i p a t i o ne t l a m o b i l i s a t i o n d e d i v e r s g r o u p e sd ’ h a b i t a n t s

DÉMONSTRATION

a) Dans la Province de Turin, les travaux concernentl’identification et la restauration des sentiers de ran-donnée, autrefois empruntés par les résistants. Lestracés sont aménagés pour des promeneurs qui ontà leur disposition une signalétique commune et despanneaux d’information disposés le long des itiné-raires. Des produits multimédia ont été élaborés etseront disponibles dans chacun des écomusées etdes centres d’information touristique des com-munes. Il s’agit de CD-ROM conçus pour satisfaireà la fois des touristes qui veulent disposer d’un ins-trument pour “programmer” leurs sorties (cartesavec de nombreux détails) et pour apprendre leséléments essentiels de ce que fut la guerre de résis-tance dans la région. On y trouve donc des photos,tracts, coupures de journaux, chants des résistants,évocation historique de la période. L’ensemble deces documents est collecté par les associationslocales auprès des anciens résistants. Ils sont vali-dés et mis en forme avec l’aide d’historiens de l’Uni-versité de Turin. La production des CD-ROM, parexemple, à Coazze, est supervisée par des ensei-gnants du Lycée local mais ce sont les élèves quien sont les véritables auteurs dans le cadre d’uneexpérience pédagogique.

b) Dans chacune des trois communautés de mon-tagne, des écomusées ont été programmés. Ils sontinstallés dans des bâtiments qui ont une valeursymbolique pour la population. L’ecomusée deCoazze dans lequel seront exposées les sections“Découverte du territoire” et “Histoire de la Resis-tance” accueille déjà le public (classes enfantines)pour des activités d’apprentissage de l’environne-ment physique.

c) Dans le Val di Lanzo des travaux ont lieu sur uneancienne maison cantonnière qui abritera un petitmusée dans lequel des documents seront exposés,notamment des vidéos sur les témoignages desanciens résistants. De la même façon qu’a Coazzedes activités de découverte de l’environnement(percorsi naturalistici) seront proposés. On retrouvele même type d’opérations dans le Val Pellice, aveccependant une variante importante concernant letravail de la pierre à Rorà, petite localité où sontsituées des carrières de gneiss. Ici il s’agit d’expo-ser ce que fut le travail d’extraction et de taille dela pierre selon les normes écomuséales.

d) En ce qui concerne la mise en œuvre en Macé-doine la même problématique est appliquée (appelà des experts de l’université de Thessalonique, rôledes anciens résistants locaux) Dans la région deRonda (mise en place de produits informatiques,actions de développement touristique) des syner-gies du même type sont observables.

Au-delà de la dimension patrimoniale, l’intérêt de ceprojet tient à la participation et la mobilisation dedivers groupes d’habitants. Cela oblige à coordon-ner l’intervention de très nombreux acteurs Leurcoopération est fondée sur le respect des identitéslocales et de leur expression et sur des objectifssimples et partagés.

PÉRENNISATION

Trois raisons autorisent un diagnostic très optimistequant à la pérennisation de ce projet La premièretient à la méthode employée et la volonté des pro-moteurs d’inscrire leurs projets en adéquation avecles caractéristiques économiques, sociales et cul-turelles des partenaires. La deuxième raison d’es-poir tient au fait que le réseau, dans sa partie turi-noise, s’inscrit dans un “programme de législature”dans lequel l’investissement politique et financierest considérable. Enfin, les relations nouées entreles trois partenaires, antérieures à ce projet, s’avè-rent solides et devraient être prolongés.

Mme Patrizia PICCHIDirectrice services Activités et Biens culturelsProvincia di TorinoVia Maria Vittoria, 12101123 TORINO – ITALIATel: +3901157562717 Fax +390115756459

¨ C O N T A C T

materiala mémoire de la Résistance

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l e s v e s t i g e s d e p u i s l e s

R o m a i n s e t l e sV i k i n g s j u s q u ’ à l aD e u x i è m e G u e r r e

M o n d i a l e

ECHOECHO

South Coast MetropolePartnership

Royaume-Uni – Pays-Bas – France

South Coast Metropole –Flevoland – Haute et Basse

Normandie 645 000 325 000

RAPPEL DU CONTEXTE

Les villes partenaires du projet ont toutes en com-mun le fait de posséder un patrimoine maritime cul-turel peu ou pas assez exploité et mis en valeur,notamment sur le plan touristique. Or dans cedomaine, elles présentent une attraction insuffi-sante, à titre individuel comme collectif. Ainsi parexemple, les flux touristiques nord-américains sus-ceptibles d’être intéressés se concentrent principa-lement sur les grandes métropoles que sontAmsterdam, Londres et Paris. Leur patrimoine estnéanmoins riche si l’on en considère les vestigesdepuis les Romains et les Vikings jusqu’à laDeuxième Guerre Mondiale en passant par le MaryRose, le Mayflower et les immigrants vers le Nou-veau-Monde à partir du XVIe siècle, les naufrages debateaux dans le Zuyder Zee ou encore “l’impres-sionnisme maritime” en Normandie.

C’est pour mettre en valeur ce patrimoine commun,pour sensibiliser les habitants à sa valeur et à seséventuelles retombées en termes socio-écono-miques, pour le promouvoir auprès des cibles lesplus adaptées qu’a été proposé le projet ECHO dontle titre “exporting cultural heritage overseas” traduitbien l’esprit et la vocation touristique: accroissementde flux de visiteurs principalement nord-américainsvers l’Europe et promotion d’un tourisme inter-régional au sein de régions d’Europe.

PARTENARIAT

• Initiateur: South Cost Metropole, (SCM),partenariat urbain de la côte sud de l’Angleterre.

• Acteurs: > 1°/Collectivités et administrations territoriales

/ locales: Partenariat public de Bournemough,Poole, Portsmouth et Southampton (R.U.);Province de Flevoland (Pays-Bas); Ville deCherbourg (France); Ville du Havre (France).

> 2°/Organismes à caractère privé: BritishAirports Authority: P&O European (Portsmouth)Ferries Limited Sterling Travel Cruises: BritishTourist Authority Southern Tourist Board:Flagship Portsmouth Trust Limited/GreaterPortsmouth Hoteliers Association Franco-British Chamber of Commerce: BrittanyFerries Limited/Chambers of Commerce.

OBJECTIFS

Les objectifs qui sous-tendent le projet visent prin-cipalement à:

• Soutenir l’emploi dans le secteur du tourisme parl’accroissement des flux de visiteurs en Europeprovenant du Nouveau Monde;

• Générer de nouveaux flux de visiteurs entrerégions européennes;

• Appuyer le développement économique (auniveau local notamment) par le transfert d’expé-riences dans l’exploitation et la gestion du patri-moine maritime.

PRÉSENTATION DE L’ACTION ACQUIS DE LA PHASE STRATÉGIQUE

L’action générale qui sous-tend le projet consisted’abord en un recensement du patrimoine maritime,que ce patrimoine soit ancien, moderne, archéolo-gique, historique, militaire, etc... Elle comporteensuite une “mise en tourisme” de ce patrimoine parl’intermédiaire de moyens de communication adé-quats et adaptés aux objectifs visés (CD ROM;dépliants; intermédiaires institutionnels et profes-sionnels; manifestations; salons; actions marketingciblées adaptées à la spécificité du marché, sensi-bilisation et implication des partenaires locaux(commerçants, etc...). Elle repose enfin sur le bonfonctionnement d’un partenariat qui doit jouer le jeudans la mesure où la finalité est de déboucher surun accroissement de visiteurs avec redistribution etcanalisation des flux dans les zones-partenaires.

La phase stratégique correspondante est actuelle-ment acquise puisque toutes les étapes qui laconstituent ont été réalisées ou organisées.

ECHO: Promouvoir le patrimoine

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

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4 0 0 0 0 b r o c h u r e s s o n t a c t u e l l e m e n t e n c o u r s d e d i f f u s i o na u p r è s d e s c i b l e sn o r d - a m é r i c a i n e s

PHASE DE DÉMONSTRATION(56)

Action n°1: Constitution d’un ensemble d’itinérairesconstruits à partir des produits touristiques, reliés aupatrimoine maritime, de chacun des partenaires.

Cette offre touristique comprend six itinéraires thé-matiques d’une durée de 6 à 16 jours articulésautour de produits se référant à sept thèmes préa-lablement recensés par le partenariat

Action n°2: “Reveries for devoted garden lovers”:cet itinéraire d’une durée de 6 jours repose sur lavisite thématique de jardins de toutes sortes

Action n° 3: Réalisation et envoi de brochures.

Conformément au plan de communication du pro-jet, il a été procédé à l’impression de 70000 bro-chures présentant l’offre touristique des différentspartenaires, c’est à dire les itinéraires thématiquesainsi que l’infrastructure touristique locale et lesinformations relatives à la réservation, aux prix etaux conditions d’hébergement. 40 000 brochuressont actuellement en cours de diffusion auprès descibles nord-américaines par l’intermédiaire desociétés de mailing spécialisées dans ce type dedistribution. La forme de communication retenuetient compte des particularités du marché américainde la côte Est.

Action n°4: Mise en place d’un système d’évaluation.

Il comporte 3 volets:

Une évaluation du travail en partenariat: un ques-tionnaire a été élaboré dans ce but afin de mesurerles atouts et les faiblesses du travail en commun,les enrichissements mutuels, l’apprentissage et laconfrontation de méthodes différentes, l’apport denouvelles technologies sur la façon de travailler, ceque les partenaires auront appris des autres, leurappréciation des différences culturelles, leur satis-faction... Les résultats sont destinés à améliorer lefonctionnement du partenariat ainsi qu’à le modé-liser pour, ultérieurement, en favoriser l’extension àd’autres partenaires (cf. objectif n°7 ci-dessus).

Une évaluation de l’impact sur la clientèle nord-américaine:

• auprès des Offices de Tourisme, des différentssites (et, à travers eux, les hôtels, restaurants...),

• par des livres d’or dans les musées des différentssites,

• par la diffusion de posters ECHO avec question-naires à remplir et concours dotés de prix,

• grâce à un numéro vert dans les magazines sélec-tionnés aux USA pour demande de brochures.

Une évaluation de l’impact sur l’économie locale enterme d’emplois, etc... (prévue mais non encore réa-lisée).

PÉRENNISATION

Elle se fera par l’intermédiaire du plan de continuité,destiné à pérenniser les activités du réseau, notam-ment dans trois directions:

• manager l’impact du projet à partir des ensei-gnements tirés de l’évaluation socio-économique(en terme de création d’emplois notamment) àlaquelle il sera procédé sur les visiteurs nord-américains,

• stimuler les voyages des Européens en Europe:à partir de l’expérience réalisée sur le segment declientèle nord-américaine, il sera possible d’adap-ter et d’étendre facilement à des clientèles euro-péennes la conception de développement tou-ristique contenue dans le projet ECHO;

• soutenir le développement économique local parle transfert d’expériences et de savoir-faire dansl’exploitation du patrimoine maritime: procéder àune analyse comparative de différentes formesd’exploitation du patrimoine maritime permettraitde développer un modèle de “meilleure gestion”(notamment pour les musées maritimes, laconstruction traditionnelle de bateaux, la gestionportuaire, la construction de ponts...) qui pourraitêtre présenté dans le cadre de voyages d’étudesà des chercheurs, des universitaires et à descadres de sites archéologiques maritimes.

Mrs Sue MULLANCoordinateur et Responsable du ProjetSouthampton City Council – UKtel: 44/1703832383fax: 44/1703832962e-mail: [email protected]

Mrs Judith STEEGMANSChef de Projet (au Havre jusqu’àdébut septembre)tel: 33232925999fax: 33235421116e-mail: [email protected]

¨ C O N T A C T

culturel au-delà de l’océan

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l a c r é a t i o n d ec e n t r e s a r t i s a n a u x

é c o n o m i q u e m e n tv i a b l e s

ECONCRECONCRAFT

Fingal CountyCouncil

Irlande – Finlande – Royaume-Uni– Suède

Dublin – Laponie – South East – Halland

1 020 185 498 459

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

CONTEXTE

Dans chacune des quatre régions partenaires, ungrand nombre d’artisans ne sont ni actuellementcoordonnés ni intégrés dans des stratégies de revi-talisation / développement économique. Le projet doitpermettre d’établir, par la coopération, les principauxéléments nécessaires à la création de centres arti-sanaux économiquement viables. Le projet entendégalement se pencher sur l’appui commercial auxactivités artisanales. Les questions abordées par leprojet vont de l’espace de travail et de l’aménage-ment d’une vitrine à l’identification des aides néces-saires, les formations et l’utilisation de l’internetcomme outil de promotion et de commercialisation.

PARTENARIAT

• Le conseil général de Fingal (Irlande), chef de file;• La municipalité de Milton Keynes (Royaume-Uni);• Le conseil régional de Laponie (Finlande);• La municipalité d’Halmstad (Suède).

En élaborant un modèle de centre artisanal écono-miquement viable, les partenaires espèrent sur-monter certains des problèmes entourant la créationde l’emploi local dans le secteur du patrimoine arti-sanal. En outre, par l’intégration des artisans dansles stratégies économiques et culturelles, tous lespartenaires comptent développer la richesse et ladiversité des cultures des minorités ethniques. Sur-tout, l’échange d’expériences et de savoir-faire ausein du réseau permettra à chacun de mettre enplace localement les mécanismes nécessaires (nou-veaux partenariats) et les stratégies qui contribue-ront à l’expansion et à la durabilité du secteur.

OBJECTIFS

Le premier objectif du projet consiste dans l’élabo-ration et l’expérimentation d’un modèle axé sur lacréation de centres de production artisanale viables,capables de fournir des emplois durables dans lesecteur des produits traditionnels. Le deuxième objec-tif est de révéler et développer la richesse et la diver-sité des cultures ethniques, locales et régionales parla création d’unités artisanales et la mise au pointd’outils audiovisuels informatisés pour vendre, com-mercialiser et promouvoir de nouveaux produits. Leprojet comporte également l’analyse comparative etl’examen des nouveaux centres artisanaux, afin deréévaluer leurs besoins en termes de compétences,de nouvelles créations, de contrôle de la qualité, decommercialisation et d’accompagnement.

CARACTÉRISTIQUES DE LA PHASE STRATÉGIQUE

La plupart des unités artisanales prévues ont étécréées et le travail de restauration continue pour lesunités basées dans de vieux bâtiments historiques.Une coopération est mise sur pied entre les éta-blissements de formation au sein du partenariatpour l’acquisition des compétences nécessaires aufonctionnement des unités. Chaque partenaire aétudié le type de métiers artisanaux les plusdemandés à l’avenir et les résultats servent de basede discussions pour les futures stratégies. Les par-tenaires suédois et finlandais ont commencé à tra-vailler sur un site web et des discussions sont encours concernant les programmes informatiquespour la commercialisation.

ECONCRAFT : Développement

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d e s f i n a n c e m e n t s s o n t p r o p o s é s a u x j e u n e s e n t r e p r i s e se t a u x i n d i v i d u ss o u h a i t a n t t r a v a i l l e rd a n s l e s e c t e u r

ÉTAPE DE DÉMONSTRATION

12 mai 1997 – réunion du comité de pilotage enIrlande

13 septembre 1997 – réunion du comité de pilotageen Suède

7 décembre 1997 – réunion du comité de pilotageen Finlande

24 avril 1998 – réunion du comité de pilotage auRoyaume-Uni

Les visites aux unités artisanales dans les pays par-tenaires ont permis d’évaluer la faisabilité des res-taurations des bâtiments qui les abritent. Des centresartisanaux se sont ouverts à Milton Keynes (R-U),Kittila (Fin), Halmstad (S) et Fingal (Irl). Des ren-contres régulières dans chaque pays réunissent lesartisans intéressés par la possibilité de travaillerdans une unité.

Une brochure et un logo ont été réalisés pour le pro-jet. Un film vidéo retraçant les progrès accomplisdans chaque pays, et qui peut être utilisé commeguide de bonnes pratiques, est en cours de réalisa-tion par les partenaires. Le site internet pour la com-mercialisation des produits des centres d’artisanatest à l’étude. Le projet est intéressant du point devue des coopérations axées sur le développementà long terme d’un secteur qui a souffert ces dernierstemps d’un manque d’innovation pour le dévelop-pement de produits nouveaux et intéressants.

En outre, dans certaines régions d’Europe commela Laponie, ce secteur constitue une des principalessources de revenu pour la population et uneréponse réfléchie et coordonnée aux besoins dusecteur ne pourra être que bénéfique.

Les aspects innovants du projet Econcraft résidentnon seulement dans la mise en œuvre d’une tech-nologie nouvelle pour la conception de nouveauxproduits et l’expérimentation de nouvelles formesde promotion en commun, mais aussi dans la créa-tion des centres d’appui qui offrent un certainnombre d’autres avantages. Parmi ceux-ci, la pos-sibilité d’augmenter le nombre de sites à domicilesupportés par le centre. Les centres peuvent deve-nir des espaces de conseil et de formation, où desfinancements sont proposés aux jeunes entrepriseset aux individus souhaitant travailler dans le secteur.

PÉRENNISATION DU PROJET

L’utilisation des technologies de l’information dansles fonctions d’appui commercial et pour l’étude denouveaux produits peut se révéler être un élémentclé pour la durabilité du projet. La construction d’unsite internet peut être un outil au service de lacoopération entre futurs centres Econcraft, maisaussi un moyen pour développer de nouvellesfaçons de diffuser les connaissances et l’informa-tion concernant le secteur artisanal.

Le secteur de l’artisanat est lié au secteur touris-tique et les centres Econcraft peuvent présenterégalement et accueillir différentes activités cultu-relles telles que des expositions ou des foires.

L’acquisition de nouvelles compétences, la créationde nouveaux produits et la disponibilité d’un appuicommercial permettront à l’artisan d’amplifier sonaffaire, d’allonger la saison et de participer auxfoires commerciales au niveau international.

Secrétariat du projet:Michael GalvinFingal County Council2/3 Parnell SquareDublin 1IrlandeT +35318727777F +35318727247

¨ C O N T A C T

AFTéconomique intégré de l’artisanatethnique local et régional

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Catalogage et réalisation d’une

banque de données surles coutumes et les

sites d’intérêt spécial

EMPORIEMPORION

Ajuntament de Terrassa

Espagne – Irlande – Finlande –Allemagne – France

Catalunya – Monaghan – Laponie– Thüringen – Lot

813 632 500 000

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

CONTEXTE

Le projet est destiné à contribuer à l’ensemble destravaux réalisés, à l’échelle européenne, sur lethème “industries culturelles, emploi et développe-ment économique”. De plus, il permet à chacun despartenaires d’accroître son expérience des ques-tions pratiques de management à travers les diversprojets locaux identifiés.

Le principal axe du travail est le développementd’une collaboration intensive dans cinq domaines:

i Artistes travaillant sur d’autres initiatives deproximité;

ii Expériences musées/espaces vivants;

iii Liens entre les ressources culturelles existantespour stimuler le tourisme;

i Catalogage et réalisation d’une banque de don-nées sur les coutumes et les sites d’intérêt spécial;

v Technique de modernisation pour des sites dupatrimoine.

PARTENARIAT

• Ajuntament de Terrassa (Espagne), chef de file;• Les Ateliers des Arques Association (France);• The Tyrone Guthrie Centre (Irlande);• Thüringer Ministerium Für Wissenschaft, For-

schung Und Kultur (Allemagne);• Le Conseil des Arts de Laponie (Finlande).

Le projet est géré par l’Observatoire INTERARTS,chargé par contrat de le concevoir et de le coor-donner ensuite, réaliser des rapports et le magazine,organiser les déplacements, rencontres et séminaires,préparer les conférences, faire des présentationspubliques et intégrer les territoires partenaires dansune banque de données sur la politique culturelle enville et au niveau régional. Le contrôle financier et lagestion sont assurés par le chef de file Terrassa.La collaboration des secteurs public et privé est jugéeessentielle à la réussite du projet. Pour cette raison,chaque partenaire travaille avec un réseau étendud’acteurs locaux, y compris le secteur bénévole.

OBJECTIFS

L’objectif principal du projet est de permettre auxpartenaires de travailler ensemble pour collecter,partager, évaluer et diffuser leurs expériences enmatière d’emploi et de développement axé sur lacroissance. Dans cette optique, les collaborationsporteront sur des projets liés aux cinq grandsthèmes cités. Par le repérage et l’analyse desmesures culturelles orientées sur l’emploi, le réseauEMPORION espère dégager des résultats synthé-tiques dans une publication qui sera largement dif-fusée, à travers le partenariat et la Commissioneuropéenne, à un réseau étendu de villes et de col-lectivités territoriales.

En outre, les partenaires utiliseront la banque dedonnées FACTUS (initiative de l’observatoireINTERARTS) pour créer les instruments permettantde repérer, évaluer et diffuser les bonnes pratiquesdans le processus de mise en œuvre.

PRÉSENTATION DE L’ACTION CARACTÉRISTIQUES DE LA PHASE STRATÉGIQUE

Au cours d’une première phase, les projets locauxapprennent à se connaître – type d’intervention,contexte. C’est également à ce moment que les dos-siers d’étude sont précisés, l’information réunie etorganisée, et les premières réunions mises sur piedpour faire avancer le projet. Dans un second temps,le travail d’analyse sur l’information obtenue serajoint aux conseils des experts et transmis à chacundes partenaires. Ceux-ci étudient actuellement diver-ses stratégies possibles pour bâtir des liens durablesentre eux, dans le but de renforcer le réseau.

L’étape d’élaboration stratégique, déjà bien engagée,a été soutenue par la compétence gestionnaire et l’ex-périence de l’Observatoire INTERARTS en la matière.Il y a également un enrichissement en termes de conte-nu par d’autres initiatives INTERARTS, en particulierla banque de données FACTUS. En passant à l’étapesuivante, le partenariat fait face à deux grands défis:

i. créer un réseau et des relations interpersonnellessolides, capables de fonctionner à l’avenir demainsans l’appui de l’Observatoire INTERARTS;

ii. assurer que l’expertise et le savoir-faire nouvel-lement acquis dans le cadre de ce projet sontintégrés dans des organisations et par des indi-vidus qui peuvent exercer un effet durable auniveau régional et local.

EMPORION: Observatoire européen

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d e s p r o m e n a d e s d e d é c o u v e r t e d e s p a y s a g e s q u i o n ti n s p i r é l e s n o m b r e u xa r t i s t e s q u i y o n ts é j o u r n é

ÉTAPE DE DÉMONSTRATION

On l’a déjà noté, le projet EMPORION englobe unesérie d’objectifs entrecroisés mais leur réalisationpasse par et sera la résultante des cinq projetslocaux/régionaux.

En voici deux exemples:

Le Tyrone Guthrie CentreIl s’agit de développer la capacité d’emploi d’uneassociation culturelle sans but lucratif, logée dansle complexe du Tyrone Guthrie Centre à Annagh-makerrig, dans le comté de Monaghan en Irlande.C’est ainsi que le Centre a accueilli tous les parte-naires en janvier 1997 et permet de comprendrel’évolution du site classé qui offre désormais unespace de travail aux artistes. Le Centre chercheaujourd’hui à se rapprocher de son voisinage et às’ouvrir à la population locale sans gêner le travaildes artistes en résidence. L’achat de terrains voisinsa permis d’offrir des promenades de découverte despaysages qui ont inspiré les nombreux artistes quiy ont séjourné. La signalisation du site et la réalisa-tion de cartes s’appuie sur le travail effectué parl’IMCET à Terrassa.

Le Conseil des Arts de LaponieLe Conseil des Arts est l’hôte de la seconde réuniondu réseau en formation en juillet 1997 à l’occasiond’un séminaire sur le thème “Tourisme, Visiteurs etPublics”. Il crée deux formules de visite, culture ouartisanat, élaborées en collaboration avec des pro-fessionnels du voyage. Une troisième offre estactuellement à l’étude. En coopération avec despartenaires aux Pays-Bas, la promotion d’une routede l’artisanat dans l’Est de la Laponie devrait atti-rer 1500 à 2000 visiteurs de ce pays l’été prochain.Cette initiative pourrait également être commercia-lisée en Espagne par l’intermédiaire d’une agencecontactée lors d’une visite à l’IMCET de Terrassa.Pour soutenir ces initiatives, le Conseil travaille enliaison étroite avec les artistes et artisans locaux –lesquels n’avaient jamais eu beaucoup de contactsavec l’industrie du voyage. Ce partenariat originalentre artistes, artisans et secteur privé peut s’ap-puyer sur l’exemple des Ateliers des Arques.

Les projets locaux/régionaux qui s’inscrivent dansle cadre du projet coupole EMPORION ont des par-tenariats complexes, travaillent à des rythmes dif-férents, suivent des calendriers différents et s’oc-cupent de questions très diversifiées. Cette diversitépeut être l’occasion d’un véritable enrichissementdu projet mais exige, les partenaires en sont bienconscients, une gestion attentive et souple ainsi quedes contacts permanents et d’excellents systèmesde communication.

PÉRENNISATION DU PROJET

On peut distinguer certains mécanismes qui laissentpenser que la longévité du projet EMPORION, ou deses objectifs, est garantie. Tout d’abord, il y a le grostravail d’analyse et ses conclusions, qui serviront àla planification de projets futurs chez tous les par-tenaires. Pour assurer l’intégration harmonieuse deces éléments dans la planification, il est manifeste-ment utile que les partenaires restent en contact(même au travers d’un réseau informel) pour parta-ger expériences et difficultés concernant cet aspectde leur action. Au point de vue formel, le projet aémis l’idée d’un Réseau européen des villes etrégions pour l’emploi culturel.

Il est également question que le projet développe denouveaux liens en se diversifiant. On pense notam-ment à l’échange d’artisans à l’occasion de foires oud’expositions, ainsi qu’à des accords touristiques.

Mme Diane DoddCoordinatrice EMPORIONObservatoire INTERARTS08077 – Barcelona, Catalunya, EspagneT +3433184925F +3433015117E-mail: [email protected]

¨ C O N T A C T

ONde l’emploi dans le domaine du patrimoine culturel

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ETN

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“ t o u r s o ué d i f i c e s e n

f o r m e d e t o u re n E u r o p e ”

EuropeanTower network

Stadt Unna Allemagne – Italie – Pays-basSachsen, Nordrhein-Westfalen –

Toscane – Noord Brabant 600 529 300 000

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

CONTEXTE

L’élément principal qui détermine le cadre du pro-jet est le concept de “tours ou édifices en forme detour en Europe”.

La municipalité d’Unna, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, fait de la tour de l’église St-Nicolai unpôle d’attraction touristique. Waalwijk, dans le Bra-bant septentrional, imagine un aménagement urbainqui met en valeur la tour de l’église St-Jan. Döbelnrestaure une ancienne tour de guet pour l’usagepublic, modernise un restaurant privé à proximité,ouvre la tour de l’église St-Nicolai et aménage uncafé dans la tour. Pise élabore un plan régional dedéveloppement qui prévoit des itinéraires de pro-menade pour les touristes et la restauration de bâti-ments médiévaux dans la ville.

PARTENARIAT

• Chef de file: Unna (Allemagne);• Second partenaire: Döbeln (Allemagne);• Troisième partenaire: Waalwijk (Pays-Bas);• Quatrième partenaire : Pise (Italie).

Le projet est lancé par la municipalité d’Unna dansle but de prolonger et renforcer des contacts pré-cédents avec Döbeln dans l’ex-Allemagne de l’Estet Waalwijk aux Pays-Bas. Unna entretient des rela-tions commerciales au niveau informel avec Pise enItalie. Le thème des “tours” est choisi pour parta-ger un angle d’attaque commun dans le dévelop-pement du tourisme. Les acteurs du projet sont despouvoirs publics et des entreprises privées. Lesconseils de paroisse jouent également un rôleimportant puisque les églises occupent une placecentrale dans les projets locaux particulièrement àUnna et à Waalwijk mais également à Döbeln, oùl’église St-Nicolai est restaurée.

OBJECTIFS

Le projet a pour objectif la création d’un réseau quirelie toutes les villes possédant des tours remar-quables, à exploiter dans une offre touristique.Toutes les villes ayant des tours dignes d’intérêtpourront donc rejoindre le réseau à l’avenir. Le pro-jet vise à créer les contacts locaux et régionauxentre les responsables politiques, les administra-tions publiques, les associations commerciales etles organismes privés. Le réseau prévoit l’échangerégulier des idées et des expériences pratiques etfavorise l’exploitation commerciale des tours. Enencourageant ces nouveaux usages, il contribue àla conservation des édifices et augmente leur valeurde patrimoine culturel.

PRÉSENTATION DE L’ACTION

Les actions stratégiques de ce projet doivent créerun réseau européen de villes ayant des tours inté-ressantes ou des édifices semblables. La premièreétape consiste dans le travail de réparation et derestauration des tours concernées afin d’en per-mettre l’usage public et la commercialisation. Pource faire, quelques réunions sont organisées entrepartenaires locaux, où ils échangent des informa-tions sur les opérations de restauration. Les projetsfuturs prévoient de resserrer les liens entre parte-naires. Par exemple, des actions communes sontenvisagées l’année prochaine par Waalwijk etDöbeln pour célébrer le centenaire de la tour “DieHolländer” à Döbeln.

ETN : Réseau European Tower

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L e r é s e a u o r g a n i s e l a p r e m i è r e j o u r n é eE u r o p e a n To w e r D a y à P i s e e n o c t o b r e1 9 9 8

ÉTAPE DE DÉMONSTRATION

Le réseau a organisé la première journée EuropeanTower Day à Pise en octobre 1998. Il s’agit d’unséminaire de trois jours ouvert aux chercheurs, étu-diants et entreprises de tourisme. Les thèmes sontliés au sujet des tours en général en Europe. À cetteoccasion les partenaires présentent leur travail dansune exposition. Les aspects innovants de l’actionsont principalement les sujets abordés et la réunionde personnes issues des milieux scientifique et dusecteur du tourisme. Le projet vise également àcréer un site web où toutes les tours d’Europeseront présentées dans une banque de données. Cetravail a commencé et un site internet est enconstruction à Pise.

Un groupe de lycéens de Pise s’est rendu à Unnaet s’est vu expliqué le projet concernant la tour del’église. La tour a été restaurée et ouverte aux visi-teurs pendant l’année dernière. Les étages supé-rieurs de la tour ont été réaménagés et un systèmed’éclairage a été installé pour illuminer la tour dansl’obscurité. Le même genre de travail a été exécutéà Döbeln. La tour de l’église St-Nicolai a été res-taurée et l’ancienne tour de guet “Die Holländer “aété rénovée et ouverte aux visites. Pour les visiteurs,un restaurant privé s’est installé près de la tour.

PÉRENNISATION DU PROJET

Le thème des “tours” n’est pas simple, puisqu’il ya de très nombreuses tours à travers l’Europe.Presque chaque ville ayant son clocher, beffroi ouchâteau d’eau, on peut questionner la pérennisationdu projet. Les partenaires bénéficieront néanmoinsde résultats visibles et durables, étant donné lesefforts accomplis pour la restauration et une poli-tique d’aménagement qui met en valeur ces édificesen tant que symboles de la ville. La commercialisa-tion en commun des “villes avec tours” ne semblepas réaliste dans un avenir proche, mais chacun despartenaires aura eu l’occasion d’enrichir sesconnaissances en la matière et sera mieux armépour valoriser le patrimoine local dans l’offre tou-ristique.

M. Horst DELKUSStadt UnnaRathausplatz 1D-59423 UNNAAllemagneT +492303103201F +492303103680

¨ C O N T A C T

Network

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L e p r o j e t e n t e n d yp a r v e n i r n o n p a r l a

v e n t e d e p r o d u i t st e x t i l e s d e m a s s e ,

m a i s p a r l av a l o r i s a t i o n d e l a

p r o d u c t i o na r t i s a n a l e l o c a l e

EUROTEEUROTEX

Municipalité de Tilburg

Pays-Bas – Grèce – Portugal –Finlande

Noord Brabant – Rethymnon – Alto Minho – Laponie

760 000 500 000

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

CONTENU DU PROJET

Le projet vise à promouvoir et à développer le patri-moine de l’artisanat textile des régions défavoriséesen utilisant le tourisme pour stimuler la production,la commercialisation et la vente.

Tous les partenaires s’inscrivent dans les grandsthèmes du projet: industrie textile et la nécessité destimuler le tourisme afin de répondre aux besoinséconomiques et d’emplois de la population locale.Le projet entend y parvenir non par la vente de pro-duits textiles de masse, mais par la valorisation dela production artisanale locale.

PARTENARIAT

• Chef de file: la municipalité de Tilburg (Pays-Bas),relayée par les résidences universitaires TilburgUniversity Houses;

• Second partenaire: la municipalité de Rethymnon,Crète (Grèce);

• Troisième partenaire: la région du Alto Minho(Portugal);

• Quatrième partenaire: l’Association de l’artisanatlapon (Finlande).

OBJECTIFS

• Favoriser une coopération décentralisée entrecollectivités locales et régionales pour l’appui auxmétiers et au patrimoine textiles dans l’Unioneuropéenne;

• Conserver et promouvoir les savoirs artisanaux àl’échelle locale, pour améliorer ainsi la situation del’emploi;

• Aider les collectivités à tirer parti de leur patri-moine textile par l’échange d’informations sur lesméthodes de production, distribution et com-mercialisation;

• Le projet entend aussi favoriser le tourisme parle biais d’autres acteurs (par exemple syndicatsd’initiative et tour-opérateurs);

• Diffuser l’information sur les métiers textiles parde nouveaux médias: internet, système d’archi-vage électronique...

PRÉSENTATION DE L’ACTION RÉSULTATS DE LA PHASE STRATÉGIQUE

Les partenaires se connaissant avant même ledébut du projet, ce dernier peut débuter rapidementet efficacement. La coopération est bonne et elle estencore amplifiée grâce au courrier électronique, quidonne lieu à des échanges réguliers et utiles. Lesactions consistent en enquêtes auprès des pro-ducteurs et des touristes, suivis de programmes deformation pour aider les producteurs et de l’organi-sation de visites guidées aux sites liés au textile, encontact direct avec les artisans. Une deuxième séried’actions comporte des échanges d’expérience, larédaction d’un guide de commercialisation et desactivités de promotion.

Il n’y a guère de différences entre les actions proje-tées et celles réellement menées.

La différence principale réside dans la non-réalisa-tion de l’exposition touristique, car on a pensé quele public attiré par l’événement ne constituait pas lemeilleur moyen d’atteindre ce qui est en fait un seg-ment spécialisé du marché.

Il y a eu relativement peu de retard dans la réalisa-tion du projet. Grâce au niveau élevé d’engagementde chacun des partenaires, le projet a pu commen-cer juste après la réunion initiale de Sintra. Le paie-ment tardif du financement communautaire a posédes problèmes pour l’un des partenaires. Cepen-dant, une fois les fonds disponibles, on a mis lesbouchées doubles pour rattraper le calendrier initial.

ÉTAPE DE DÉMONSTRATION

Le projet a comme objectif essentiel la préservationet le développement des savoir-faire textiles despopulations locales, de façon à améliorer les possi-bilités d’emploi. Deux types d’action répondent à cetobjectif: enquêtes sur l’emploi et acquisition de com-pétences dans chaque région. Les enquêtes identi-fient les producteurs textiles, évaluent leur situationen matière d’emploi et leurs aspirations. Elles sebasent sur une méthodologie commune et sont réa-lisées dans toutes les régions, sauf à Tilburg. Au total,172 producteurs sont identifiés. Les enquêtes fontclairement apparaître deux types de producteurs surle marché artisanal: professionnels ou à temps par-tiel. En général, les artisans professionnels écoulentdans une certaine mesure leurs produits sur le mar-ché touristique, tandis que les producteurs à tempspartiel ne gagnent pas assez pour se consacrer tota-lement à cette activité.

EUROTEX – Réseau européen

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u n i n t e n s e t r a v a i le s t e f f e c t u é p o u r l a p r o m o t i o nd u t o u r i s m e l i é a u t e x t i l e e t l ad i f f u s i o n d e l ’ i n f o r m a t i o n

Les enquêtes montrent également que les produc-teurs ne sont pas tous intéressés par l’accroissementdes ventes aux touristes parce que leur revenu leursuffit ou qu’ils ne sont pas équipés pour recevoir lesvisiteurs ou pour développer leur production afin derépondre à la demande touristique. Les principauxobstacles à l’expansion de la production sont lemanque d’aides financières, le coût des matériauxet l’absence de compétence commerciale.

Tout en dressant un bilan de la production, lesenquêtes donnent des pistes pour l’améliorer. Lavolonté de poursuivre et développer la fabricationse heurte au déficit des qualifications en matière decommercialisation, finances, langues et conceptiondu produit textile. Ces besoins sont identifiés parune analyse spécifique intégrée dans les enquêtes.Sur la base de cette analyse, des cours de forma-tion sont élaborés pour chaque région.

Un deuxième objectif clé consiste à aider les col-lectivités locales à exploiter leur patrimoine textilepar l’échange d’informations sur les méthodes deproduction, distribution et commercialisation. Lepartage des informations est favorisé par le fait queles partenaires ont des domaines d’expertise spé-cifiques. La Crète possède un savoir-faire importantdans le développement et la commercialisation tou-ristique. Au Portugal, un travail considérable esteffectué auprès des artisans et, en Laponie, il existedéjà un réseau de producteurs. Tilburg a l’expé-rience des visites guidées, de la commercialisationet des communications.

En outre, les touristes sont interrogés sur leurs habi-tudes de consommation sur le plan du tourisme cul-turel, leur intérêt pour le textile, leurs achats de sou-venirs et leur avis sur la production artisanale. L’ana-lyse des réponses indique qu’un marché potentielexiste pour le tourisme textile dans chaque région.

Cependant, l’enquête confirme que le tourisme demasse en particulier tend à acheter des produits degrande série. Il est donc important de stimuler lavente des produits locaux fabriqués à la main afinde réduire l’importation des textiles bon marché, sou-vent originaires de l’extérieur de l’Union européenne.

A l’analyse de l’offre et de la demande doit succé-der leur adéquation. C’est dans cette optique quesont mises sur pied des visites et excursions cultu-relles. Celles-ci sont organisées en coopérationavec des tour-opérateurs. Les premières visites sontconduites par des experts du textile, sur des itiné-raires soigneusement préparés qui passent par desproducteurs et points de vente spécifiques.

En outre, un intense travail est effectué pour la pro-motion du tourisme lié au textile et la diffusion del’information. Notamment par l’emploi de moyensde communication modernes (internet), la rédactiond’un guide de commercialisation, la participationaux foires touristiques et la diffusion de supportspromotionnels.

PÉRENNISATION

Le but du projet est de développer un systèmedurable de développement et de commercialisationde l’artisanat textile. La durabilité des projetspilotes est garantie par la participation d’un largeéventail de partenaires locaux et les répercussionséconomiques et culturelles du projet.

Dans toutes les régions concernées par le projet, ledéveloppement du tourisme textile sera repris parle secteur commercial à l’achèvement du projet.

Le suivi pourra prendre la forme de l’accueil enLaponie de la conférence du Réseau textile euro-péen en 1999.

Le textile étant une activité pratiquée dans de nom-breuses régions d’Europe, les principes mis enœuvre devraient être aisément transposables dansd’autres régions d’artisanat textile. On prévoit déjàd’étendre le modèle EUROTEX à d’autres types defabrication artisanale, telles que la céramique ou lagastronomie.

Enfin les résultats du projet peuvent être relayés parATLAS, Association européenne pour l’éducation autourisme et aux loisirs, qui peut leur donner uneaudience plus large à travers l’Europe.

Municipalité de TilburgMr. Fred W. Van Oss Director International Projects Stadhuisplein 130, PO box 717 NL- 5000 AS Tilburg Fax: +31.578.629.932 +31.13.543.39.90Dr. Greg RichardsATLAS, Tilburg University PO Box 90153, NL-5000 LE Tilburg Fax: +31.13.466.23.70

¨ C O N T A C T

EXartisanat texti le et tourisme

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L e “ O b e r h a r z e rB e r g b a u - u n d

H e i m a t m u s e e n ” àWernigerode é labore

u n s y s t è m em o d u l a i r e d ’ o f f r e s

t o u r i s t i q u e s

38

IMKAIMKA

NaturfreundeSaarland e.V.

Allemagne – Italie – Royaume-Uni– France

Saxe-Anhalt, Sarre – Calabre –Shropshire – Lorraine

830 776 498 465

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

CONTEXTE

Le projet se caractérise par son objet, le patrimoineindustriel européen. Le site du patrimoine mondial“Alte Völklinger Hütte” à Sarrebruck définit un pro-gramme de travail et se donne un système de ges-tion de la fréquentation. Autre site du patrimoinemondial, le musée “Ironbridge Gorge Museum”dans le Shropshire propose un système de locationde bicyclettes et mène deux enquêtes auprès desvisiteurs, en 1997 et 1998. Le Musée du BassinHouiller Lorrain, à Petite-Rosselle, organise un sys-tème de récupération industrielle multiple pour créerde nouveaux emplois. L’association CCIAA à Cro-tone imagine de nouvelles attractions touristiquesqui associent le passé grec et le patrimoine indus-triel du 20e siècle. Le “Oberharzer Bergbau- undHeimatmuseen” à Wernigerode élabore un systèmemodulaire d’offres touristiques que les visiteurs peu-vent combiner et bâtit un système d’informationcomplexe basé sur l’utilisation de nouveaux médias

PARTENARIAT

Le partenariat est né de contacts antérieurs au seindu réseau NEKTAR (Netzwerk Europäische Kultur derArbeit) (Allemagne). L’initiative en revient à l’asso-ciation Projekt Sanfter Tourismus im Saarland, quijoue également un rôle important dans la création duréseau NEKTAR. Les partenaires ont été choisisparce qu’ils développent tous des méthodes inno-vantes pour valoriser le patrimoine industriel en tantqu’attraction touristique. Les réunions régulièresavec les membres du comité de pilotage sont unecomposante essentielle du projet. Plusieurs nou-veaux acteurs ont été identifiés au niveau local encours de projet.

OBJECTIFS

Le projet vise à analyser et à améliorer la coopéra-tion entre les autorités régionales et locales et lesresponsables du patrimoine industriel dans lesrégions concernées. Il diffusera les résultats dans leréseau, lequel repose sur des contacts personnelset sur le transfert électronique des informations. Denouvelles tâches doivent être définies pour lesmusées industriels en étendant leur rôle classiquede conservation à un rôle plus actif englobant inter-prétation, utilisation et valorisation du patrimoineindustriel intégré à l’offre touristique. Un objectifimportant sera de créer de nouveaux emplois pourles chômeurs dans le secteur des musées.

PRÉSENTATION DE L’ACTION

Le transfert de savoir-faire et d’expériences entre lespartenaires du projet engendre un niveau croissantd’activité parmi les acteurs coopérants. La diversitédes projets locaux est à la fois problématique et fas-cinante. Étant donné que les partenaires se ren-contrent régulièrement et discutent en détail de leurétat d’avancement, cette diversité donne au projetune dimension de haute qualité. Le projet s’efforcede maintenir une relation étroite entre les partenairesafin de favoriser l’aide mutuelle et l’élaboration destratégies de commercialisation en commun.

IMKA – Mesures innovantes en

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L e s v i s i t e u r s ,p r i n c i p a l e m e n t d e s f a m i l l e s a v e ce n f a n t s , e m p o r t e n tu n p e t i t o r d i n a t e u rl e l o n g d ’ u ni t i n é r a i r e a u xe n v i r o n s d u m u s é e

ÉTAPE DE DÉMONSTRATION

Pendant le déroulement du projet, chaque parte-naire a développé ses idées. Certaines des actionsles plus intéressantes sont:

• une enquête réalisée à Ironbridge pour savoir siles visiteurs accepteraient d’utiliser des vélosdans la vallée au lieu de voitures. Ironbridgeconnaît un problème manifeste de trafic routier etl’idée de louer des bicyclettes apparaît comme unmoyen d’y faire face;

• à Wernigerode, un dispositif d’information mobileest testé pendant l’été 1998. Le système utiliseune technique informatique mobile. Les visiteurs,principalement des familles avec enfants, empor-tent un petit ordinateur le long d’un itinéraire auxenvirons du musée. Leurs commentaires et réac-tions sont observés et enregistrés. Le programmesuit une histoire imaginaire racontée par un guidehistorique sur l’écran. L’itinéraire comporte plu-sieurs points où les visiteurs sont censés fairehalte et être informés par l’ordinateur;

• un panier d’offres est créé et l’informatique est uti-lisée pour les réservations. L’exploitation de tech-niques avancées au service du patrimoine indus-triel est un élément innovant, qui peut avoir unegrande importance pour les autres partenaires;

• le projet de Petite-Rosselle montre comment lapréservation du patrimoine industriel peut créerde nouveaux emplois. Le musée emploie d’an-ciens ouvriers du bâtiment au chômage dans unprojet de récupération. Une partie du travailconsiste à nettoyer et dégager deux sites dont onrécupère les matériaux de construction. Le pro-jet associe financement du ministère de l’Emploiet gestion du personnel de musée pour constituerune voie originale de formation à la conservationdu patrimoine industriel; il a attiré l’attention desmédias et d’autres sites classés en France.

PÉRENNISATION DU PROJET

Le projet étant associé à un réseau existant (NEK-TAR), les chances sont grandes que la coopérationse poursuive entre les partenaires. Il est probablequ’à l’avenir d’autres membres de NEKTAR s’yassocieront également. La force du partenariat semanifeste dans les contacts personnels et informelsentre les participants. Les projets locaux font touspartie de stratégies à long terme et les résultatsdevraient de ce fait avoir une bonne durabilité. Lesactions des projets locaux ne dureront pas toujoursmais céderont plus que probablement la place àd’autres projets, lesquels poursuivront les contactset les échanges d’expériences.

M. Lothar WILHELMDie NaturfreundeProjekt Sanfter TourismusBerliner Promenade, 7D-66111 SAARBRÜCKENAllemagneT +49681374667F +49681374645E-mail: [email protected]

¨ C O N T A C T

faveur de l’emploi culturel

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L e p r o j e t - p i l o t ev e u t m e t t r e à j o u r

d e s p o s s i b i l i t é s d e v i s i t e s

t o u r i s t i q u e s q u i s ’ é t e n d e n t

a u - d e l à d e l a s e u l ej o u r n é e

LUCANOLUCANO

Ayuntamentode Cordoba

Espagne – Italie – France Andalousie – Toscane –

Nord-Pas de Calais 754 286 440 000

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

CONTEXTE

Les sites patrimoniaux peuvent escompter un déve-loppement harmonieux des flux touristiques, descréations de revenus et d’emplois: il s’agit alors de“ressources” nettes, comme les exportations, à ceciprès que les produits et services sont ici consom-més sur place, cette donnée permettant alors decréer les bases d’un développement économique etsocial soutenable.

Dans le cadre de leurs actions pour le développe-ment économique, trois villes, Cordoue, Pise et Lille,se sont associées pour résoudre un défi commun:les flux touristiques ne s’y arrêtent que pour un seuljour, privant ainsi les territoires considérés des retom-bées économiques et sociales plus importantes.L’enjeu est de faire en sorte que ces trois sites quiprésentent un patrimoine important (deux d’entre euxsont patrimoine de l’humanité au sens de l’Unesco)– puissent retenir les touristes au-delà d’une journéeet catalyser ainsi les effets en emplois attendus.

PARTENARIAT

• Ayuntamiento de Cordoba (Espagne): initiatricedu projet;

• Comune di Pisa (Italie);• Mairie de Lille (France).

OBJECTIFS

Le projet-pilote veut mettre à jour des possibilitésde visites touristiques qui s’étendent au-delà d’uneseule journée. Il entend donc dégager des mesurespertinentes et en tester les effets à partir des troiscontextes locaux, sur la base d’échanges auxniveaux des diagnostics, du choix des mesures etde l’analyse des effets.

Trois objectifs secondaires apparaissent: mettre àjour des diagnostics sur la difficulté de faire séjour-ner les touristes; voir avec les partenaires locaux lesmesures à mettre en œuvre; dégager de leur appli-cation des recommandations applicables à tousceux qui, en Europe assument les mêmes défis.Cette démarche sera entreprise dans plusieursdirections: attirer l’attention sur d’autres monumentsou manifestations que ceux ou celles qui servent deréférence au départ; sensibiliser le secteur de l’hô-tellerie-restauration à la diversification de ses for-mules; enrichir le contenu des services offerts.

PRÉSENTATION DE L’ACTION ACQUIS DE LA PHASE STRATÉGIQUE

La première phase du projet LUCANO a consisté dansla mise au point du diagnostic des difficultés à faireséjourner les touristes sur les trois territoires. Ces dia-gnostics ont respecté une démarche définie en com-mun et confiée alors à des bureaux spécialisés. Misen commun, ces diagnostics ont confirmé l’idée selonlaquelle la présence d’un monument ou d’une mani-festation exceptionnelle crée “un manque-à-déve-lopper” mais permet d’en diversifier les dimensions:

• insuffisance des perspectives et des informationsoffertes aux touristes sur d’autres sites ou mani-festations sur le même territoire;

• organisation biaisée de la logistique et desmodalités d’accès aux sites dans les villesconcernées;

• difficulté à diversifier l’offre touristique qui reposeen général sur plusieurs volets et pas seulementsur le volet patrimonial même s’il en constitue laraison d’être;

• faiblesse du potentiel hôtelier, conséquence etcause du phénomène du tourisme d’un jour;

• pratiques hôtelières qui ne prévoient pas de for-mules attractives pour inciter à l’allongement dela durée des séjours;

• absence d’aéroports, alors même que les toursoperators tendent à installer de manière crois-sante leurs touristes autour de tels équipements.

On est donc en présence de deux grandes pers-pectives: agir sur les composantes du produit tou-ristique, agir sur ses capacités d’accueil.

LUCANO: des villes culturelles

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u n b i l l e t d ’ a c h a tg r o u p é p o u rt o u t o u p a r t i ed e s m o n u m e n t s

PHASE DE DÉMONSTRATION

Elle a pour objectif de tester auprès des partenaireslocaux quelques-unes unes de ces actions.

• Une première action consiste à redéfinir la signa-létique et les flux de circulation des touristes dansles villes faisant l’objet de ce phénomène. Sou-vent, ces deux éléments conduisent à faire venirles touristes au plus près du site dominant oud’une journée de référence et à les en refaire par-tir sitôt celui-ci visité ou celle-ci terminée. Les tou-ristes ont donc peu de chance de pouvoir décou-vrir d’autres aspects des villes culturelles, et cer-tainement pas les touristes en groupe qui nedisposent d’aucune marge de liberté. L’améliora-tion de cette signalétique ne résoudra pas tous lesproblèmes, mais elle aura des effets positifs dansle temps. Dans l’immédiat elle offre de nouvellesperspectives aux touristes les plus flexibles, parmiceux qui voyagent de manière individuelle.

• Une seconde action vise à organiser des moda-lités de visite ou d’animations nocturnes. Celavise à faire rester les touristes au moins une nuitsur le site, argument qui vaut aussi bien pour lestouristes individuels, que pour ceux qui voyagenten groupe. Cette action s’inscrit d’ailleurs dans unmouvement plus profond qui est celui d’une miseen scène du patrimoine. La difficulté vient ici dela concurrence entre les activités, tous les tou-ristes n’étant pas également intéressés par cetype de visites. Il en résulte un problème d’amor-tissement du coût d’investissement.

• Une troisième action réside dans la politique detarification à l’entrée des monuments. Pour denombreuses raisons, y compris la coexistence dedroits de propriété différents, les touristes doiventrepayer à l’occasion de chaque visite des prixd’accès qui peuvent être relativement élevés, cequi ne pousse pas à aller au-delà du premier sitevisité, d’où l’idée d’un billet d’achat groupé pourtout ou partie des monuments. Cette mesure a aumoins pour effet de réduire le coût d’accès àd’autres monuments a priori moins prestigieuxque celui de référence et donc moins demandés.

Une quatrième action consiste dans la mise enplace de forfaits hôteliers. Peu habitués à voir leursclients séjourner, les hôteliers partent de prix rela-tivement élevés et ne prévoient pas nécessairementdes forfaits différenciés selon la durée du séjour.Cette formule rencontre une limite évidente car lestouristes n’ont guère de raison de rester plus long-temps que ce que permettent les activités exis-tantes. Mais elle est nécessaire si on entend dévierles flux touristiques des sites autour desquels ils onttendance à se regrouper.

PÉRENNISATION

Au terme de la phase de démonstration, les troisvilles pourront témoigner des avantages et deslimites des mesures ainsi mises en pratique. Commeelles ne les auront pas nécessairement définis de lamême manière, elles pourront réviser certains deleurs dispositifs au vu des expériences des autrespartenaires ou mettre en application des mesuresqu’elles n’avaient pas envisagées dans un premiertemps. Compte tenu de la discussion préalable entreles différentes parties intéressées, on peut ainsiescompter une perennité des mesures appliquées.

Mr. Juan CaballeroAyuntamiento de CordobaAgencia de Desarrollo LocalCruz Conde, 23°14003 CordobaEspagneTél.: +34.957.47.91.12Fax: +34.957.49.00.42E-mail: [email protected]

¨ C O N T A C T

face au problème du tourismed’un seul jour

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m a x i m i s e r l e sa v a n t a g e s

p o u r l ed é v e l o p p e m e n t

é c o n o m i q u er é g i o n a l

Our City NOUR CITY

Brighton and HoveCouncil of King’s House

Royaume-Uni –Allemagne – Belgique –

Irlande

South East – Brandebourg –Wallonie – South West

738 500 500 000

CONTEXTE

Ce projet a été élaboré à partir d’un grand nombrede facteurs de développement économique et cul-turel – tous identifiés, négociés et convenus par lepartenariat de projet. Chaque ville partenaire appor-tera une perspective propre aux défis identifiés quipeuvent être récapitulés comme:

i. la capacité des partenaires de créer de nets avan-tages économiques et sociaux, à l’échelle localeet régionale, par le développement des opportu-nités touristiques liées à l’infrastructure culturelleexistante. En outre, la capacité de valoriser lepotentiel du tourisme en attirant les visiteurs, enallongeant les séjours et en accroissant lesventes de produits touristiques et culturels;

ii. le développement de l’infrastructure existante(notamment musées et galeries) pour encouragerles groupes de jeunes et les utilisateurs non pro-fessionnels, en particulier par le développementde produits et services multimédias.

PARTENARIAT

• Brighton & Hove Council (Royaume-Uni), chef defile;

• Stadtverwaltung Postdam of Friedrich (Alle-magne);

• Ville de Charleroi (Belgique);• Cork Corporation of City Hall (Irlande).

Trois de ces villes (Brighton, Charleroi et Potsdam)sont déjà des membres du réseau des villes de taillemoyenne, Brighton et Charleroi ayant développé desliens particulièrement étroits dans ce cadre. Corks’est joint au projet après avoir rencontré les autrespartenaires à la conférence Directoria de l’article 10.

Pour tous les partenaires, la problématique princi-pale réside dans leur capital culturel propre et lafaçon de le valoriser (notamment par le développe-ment d’un produit de type multimédia comme dansle projet “My Brighton”) pour développer et appuyerle tourisme. Il existe une forte synergie entre les par-tenaires puisque tous sont des organismes publicset donc capables de suivre une approche stratégique,concertée et coordonnée tant en ce qui concerne lapratique du projet que dans la réalisation de sesobjectifs. Des associations sont instaurées avec unéventail d’autres acteurs et partenaires au niveaulocal dans les secteurs publics, privés et associatifs.

OBJECTIFS

Les principaux objectifs du projet sont:

• Augmenter la conscience du patrimoine culturelet améliorer l’identité et l’image de chacune desquatre villes partenaires;

• Améliorer l’accès des habitants et des visiteurs àl’information sur les attributs culturels locaux etrégionaux par la création de “produits culturels”et, en particulier, l’utilisation des techniques mul-timédias pour conserver, montrer et recréer desaspects de l’histoire culturelle de chacune desquatre villes;

• Maximiser les avantages pour le développementéconomique régional d’un tourisme stimulé par lepatrimoine culturel dans chacune des quatre villespar des politiques améliorées de gestion et de pro-motion et la mise en commun de l’expertise;

• Développer la gestion culturelle et l’accueil desvisiteurs ainsi que les compétences multimédiaspour soutenir la réalisation des objectifs 1-3 etpermettre aux populations comme aux entrepriseslocales de participer et tirer bénéfice du projet.

PRÉSENTATION DE L’ACTIONCARACTÉRISTIQUES DE LA PHASE STRATÉGIQUE

La phase de définition stratégique comporte deuxvolets d’activités: le premier essentiellement vouéà l’information et le second lié à la diffusion, àl’exploitation et au développement de nouvellestechnologies pour aider à atteindre les objectifs duprojet. En ce qui concerne le premier volet (l’infor-mation), toutes les villes partenaires ont étudié letype et le style des informations touristiques et cul-turelles ainsi que leur diffusion. Des enquêtes ontété menées auprès des visiteurs. Un séminaired’échange culturel s’est tenu à Brighton du 12 au14 décembre 1997, avec des ateliers sur lesthèmes suivants: centres d’informations touris-tiques, galeries et collections d’art décoratif, distri-bution et commercialisation, promotion des desti-nations / séjours brefs, événements artistiques /festivals / expositions.

Our City / Notre Ville: Le multimédia

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

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u n e r e n c o n t r em u l t i m é d i a , o r g a n i s é e à C o r k l e 2 8 n o v e m b r e 1 9 8 7

Les aspects techniques et de diffusion du projetsont évidemment essentiels à sa réussite. À cetégard, une rencontre multimédia, organisée à Corkle 28 novembre 1987, a réuni les partenaires et desproducteurs de supports multimédias pour unéchange le plus large possible d’expertise et depoints de vue – le projet lui-même fournissant l’axecentral de la discussion.

Le projet “Notre Ville” a des objectifs clairs et biendéfinis qui lui ont permis de progresser graduelle-ment dans la phase de développement et de plani-fication stratégique, efficacement et avec des résul-tats positifs.

ÉTAPE DE DÉMONSTRATION

Le projet “Notre Ville” a été planifié pour progresserà un rythme naturel, du travail d’analyse à la diffu-sion en passant par le développement et la pro-duction. On peut dès lors considérer que l’étape dedémonstration commence, avec une certaine jus-tesse, par le développement et la production dechacun des quatre produits multimédias élaboréspar les villes partenaires. Aucun de ceux-ci n’étantachevé, il est difficile d’analyser cette partie du pro-jet en ce moment.

Cependant, pour l’aspect production du travail, onpeut noter que les facteurs suivants sont très pro-bablement ceux qui contribuent au succès des pro-duits à développer:

i. la rencontre multimédia a permis l’échanged’idées techniques et de création ainsi que la dis-cussion des implications financières de diffé-rentes approches, de manière à assurer le par-tage des bonnes pratiques et des solutions auxproblèmes abordés;

ii. des partenariats innovants et dynamiques ont étécréés pour développer des produits multimédiasqui permettront d’assurer la qualité du contenu etde la forme et leur adéquation aux marchés ciblesidentifiés;

iii. l’investissement précoce dans la collecte d’infor-mations ainsi que les enquêtes sur les visiteurset les sites contribueront à renforcer le contenudu produit.

PÉRENNISATION DU PROJET

Il existe une opportunité évidente pour que le pro-jet “Notre Ville” puisse continuer une collaborationpratique, c’est le partage du produit multimédia réa-lisé dans chacune des villes partenaires. Cetteoption est discutée par les partenaires mais il n’y ajusqu’à présent aucune recommandation clairequant à la façon de faire cet échange.

Toutefois, il faut remarquer que ce projet s’appuiesur des relations préexistantes entre certains despartenaires initiaux et il y a tout lieu de s’attendre àdes associations futures entre les divers acteursimpliqués dans “Notre Ville” étant donné la qualitéconstante de ce projet et la nature profonde desnouveaux partenariats qu’il a suscités.

Mme Fiona O’MahonyProject OfficerEuropean OfficerEconomic and CommunityDevelopmentBrighton and Hove CouncilKings House - Grand AvenueHoveEast Sussex BN3 2LS (UK)Tel. +441273291098Fax. +441273291123e-mail. [email protected]

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otre Villeet le tourisme culturel

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L e p r o j e t a s s o c i es i x z o n e s r u r a l e s

c ô t i è r e s d ’ E u r o p eq u i v e u l e n t c r é e r

d e s i t i n é r a i r e sc u l t u r e l s

PLEIADPLEIADES

Conseil Général du Västernorrland

Suède – Irlande –Espagne – Royaume-Uni

– Pays-Bas – France

Västernorrland – Shannon – Galice– Pays de Galles – Frise –

Languedoc-Roussillon 720 000 450 000

CONTEXTE

Le projet associe six zones rurales côtières d’Eu-rope qui veulent créer des itinéraires culturels pourle tourisme en vue de contribuer au développementéconomique de chaque région. Dans le Västernorr-land, un itinéraire est basé sur le thème du patri-moine historique et industriel (“Forêts et rapides –patrimoine industriel”). La région du Languedoc-Roussillon possède un itinéraire bien structuré surle thème “Le Pays Cathare: de château en château”.Shannon va créer un itinéraire sur le thème “VoieMonastique “inspiré du patrimoine architectural reli-gieux. En Galice, on prépare un itinéraire principa-lement basé sur l’archéologie et l’ethnographie enrapport avec la côte et les rivières de la région. Dansle pays de Galles, l’itinéraire a pour thème les bâti-ments médiévaux – églises, quartiers et monas-tères. La Frise veut créer un itinéraire sur le thème“Maisons historiques au centre des villes et villages”ou “Édifices religieux de la Frise”

PARTENARIAT

• Conseil général du Västernorrland (Suède);• Centre ECTRAC (Royaume-Uni);• Conseil général de l’Aude (France);• Denbighshire County Council (Royaume-Uni);• Sociedad Anonima para o Desenvolvemento

da Galicia (Espagne);• Shannon Development Agency (Irlande);• Stichting Kultuer en Toerisme yn Fryslân (Pays-Bas).

L’initiative du projet revient au ECTARC (Centre euro-péen des cultures traditionnelles et régionales), quiest basé au pays de Galles. Cette institution, qui aune bonne expérience du travail avec des partenairesinternationaux, organise une conférence à Tarragoneen 1995, où participent des représentants du Den-bighshire, de la Frise, de Shannon et du Västernorr-land. La coopération est principalement basée surdes contacts préalables entre les partenaires, quiavaient travaillé ensemble à plusieurs reprisesauparavant. Les six régions ont été choisies parcequ’elles ont beaucoup en commun: une dimensionlittorale, une économie rurale et un tourisme peudéveloppé. Le partenariat est important pour accom-plir les objectifs du projet et pour atteindre de bonsrésultats dans les sous-projets. La méthode choisieréunit les membres du comité de pilotage, des repré-sentants des services touristiques régionaux et desexperts du tourisme culturel et du patrimoine localle long de chacun des itinéraires afin d’évaluer le tra-vail et de conseiller chaque région.

OBJECTIFS

Le projet vise à créer un itinéraire culturel dans cha-cune des six régions et à développer la commer-cialisation en commun de ces itinéraires. Enquêteset consultations de la population locale permettentd’identifier des ressources non exploitées, qui peu-vent être intégrées dans les itinéraires. Le travail decette équipe internationale fera l’objet d’un guide surla préparation des itinéraires culturels et présente uneméthodologie pour la création et la commercialisa-tion des itinéraires culturels en territoire rural. Desplans détaillés seront mis au point pour chaquerégion, avec zones protégées, interprétation, tableauxet signalétique, projets de commercialisation.

Pleiades – Itinéraires culturels

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

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l es scu lp tu resrup es t res d eN ämfo rsen , l e v i euxcent re d e t ransp o r tdu bo is à Östers t römav ec l a sc ie r i ed ’Åsen , l es fo rg esd e Gå ls jö e t l av ie i l l e cen t ra leé lec t r iq ue d e Brynge

PRÉSENTATION DE L’ACTION

L’évaluation dynamique de chaque itinéraire par lesmembres du comité de pilotage accompagnésd’experts et de chercheurs associés au projet revêtune grande importance stratégique. Ce travail s’estbien déroulé et a engendré des comptes rendusdétaillés de chaque groupe participant. Un autreeffet intéressant de cette évaluation est le fait quela population locale est tenue informée sur les pro-positions qu’elle a faites et sur les activités prévues.Un axe stratégique important consiste à utiliser lescontacts entre les partenaires pour commercialiserchaque zone dans les autres régions.

ÉTAPE DE DÉMONSTRATION

Les résultats concrets du projet sont l’ouverture desitinéraires au public et leur commercialisation tou-ristique. Chaque itinéraire a son propre thème, maisla procédure et la construction sont similaires. Dansle Västernorrland, cinq sites principaux ont été iden-tifiés le long de l’itinéraire: le moulin des rapidesd’Haverö et la maison des anguilles toute proche,les sculptures rupestres de Nämforsen, le vieuxcentre de transport du bois à Österström avec lascierie d’Åsen, les forges de Gålsjö et la vieille cen-trale électrique de Brynge. Pour développer desactivités sur les sites, deux séminaires ont été orga-nisés avec des membres des communautés locales.Dans l’Aude, l’itinéraire existant “Pays Cathare” aété étendu avec de nouveaux sites, qui ont été exa-minés par l’équipe internationale en termes de tou-risme culturel. Au pays de Galles, l’étude a com-mencé et 30 sites à inclure dans l’itinéraire sontidentifiés. Les critères de qualité ont été fixés.Chaque propriétaire a été contacté pour obtenir lapermission d’intégrer le site à l’itinéraire.

PÉRENNISATION DU PROJET

Le projet aura comme résultat durable la mise enrelation d’un certain nombre de sites thématiquesdans chaque région. Les signes visibles concerne-ront l’appellation et la commercialisation ainsiqu’une signalétique spécifique. La similitude dechaque sous-projet facilitera l’échange d’expé-riences entre les partenaires. L’utilisation de chaquerégion pour commercialiser les autres semble unecaractéristique essentielle pour la pérennisation duprojet, puisque les partenaires sont associés dansla réalisation d’un jeu de six brochures et d’uneexposition sur les six itinéraires.

Des contacts réguliers sont maintenus entre les par-tenaires par des réunions tous les trois mois quandle travail d’évaluation est accompli. Ces réunionspermettent de parcourir l’itinéraire prévu. Des rela-tions d’amitié à long terme sont nées dans le cadredu travail en raison du choix d’effectuer le travaild’évaluation ensemble dans chaque région. Lescontacts se sont développés entre les groupes depilotage, la population locale et les propriétaires lelong de l’itinéraire. La création de nouveaux liensentre les acteurs locaux du tourisme et les proprié-taires est un des effets intéressants du projet.

M. Christer NYLENConseil général du VästernorrlandSW-87185 HARNOSANDSuèdeT +4661180000F +4661180152

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ESen territoire rural

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Pour p rogresser dansla conna i s s a nce d e

l ’h i s to i re e t de l aréa l i t é phy s i que d e

not re passé , d enouve l l e s méthodes

d ’ i n f o rmat io ns ’avèren t nécessa i res

PROGREPROGRESS

Ajuntament de Girona

Espagne – France – Italie – GrèceCatalunya – Corse – Sardaigne –

Attique 439 000 301 812

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

CONTEXTE

Pour progresser dans la connaissance de l’histoireet de la réalité physique de notre passé, de nou-velles méthodes d’information s’avèrent nécessairesafin de découvrir, protéger, conserver ce qui estencore dissimulé dans le sous-sol dans lesmeilleures conditions de qualité et de fiabilité. Deplus, la mise en place d’un système d’informationsconcernant les vestiges du passé invisibles aujour-d’hui empêchera demain de possibles pertes irré-parables. C’est à partir de cette information que lesfouilles seront désormais sélectives entraînant àl’avenir des économies de temps et d’argent. Laméthode retenue pour cela repose sur des tech-niques géophysiques dont l’intérêt majeur enarchéologie est de ne pas détruire le gisement pros-pecté et de localiser de façon plus précise l’objec-tif, conduisant ainsi à des fouilles sélectives.

PARTENARIAT

• La Mairie de Gérone en Catalogne (Espagne) estl’initiatrice du projet;

• La Mairie de Bastia en Corse (France);• La Province de Cagliari en Sardaigne (Italie);• Ainsi que les Universités de Barcelone, de

Gérone, de Cagliari et d’Athènes; l’Ente ScuolaEdile de Cagliari; le Musée National de l’Archéo-logie de Catalogne; le Centre de fouilles archéo-logiques de Gérone; le Centre de Recherche Géo-physiques du CNRS français; la Soprintendanzaai Beni Archeologici Provincie Cagliari e Oristano.

• Le Musée Vouros-Eutaxias de la Ville d’Athènes(Grèce);

• Le Collegi Official d’Architectes de la Catalogne.

OBJECTIFS DU PROJET-P ILOTE

• Expérimenter de façon synchronique en utilisantles nouvelles méthodes de prospection géophy-sique du sous-sol et confronter les résultats àceux obtenus en réalisant une fouille sélective del’endroit prospecté;

• Evaluer les possibilités d’application de l’utilisa-tion de ces nouvelles technologies dans le domainede la protection et de la mise en valeur du patri-moine caché dans le sous-sol;

• Appliquer les résultats du projet à la gestion dupatrimoine;

• Favoriser d’une part la création d’activités éco-nomiques dans les domaines des nouvellestechnologies (collecte de données archéolo-giques), des technologies de l’information (via lesuniversités, les sites,...), du tourisme culturel(prise en compte de ces nouvelles techniquesdans les équipements culturels) et d’autre part larévision/adaptation des aspects normatifs enmatière de patrimoine archéologique;

• Proposer une création artistique (de type perfor-mance) dans les villes-partenaires en vue d’uneutilisation contemporaine du patrimoine;

• Assurer la divulgation scientifique des résultatsobtenus en comparant méthode et pratique.

PRÉSENTATION DE L’ACTION ACQUIS DE LA PHASE STRATÉGIQUE

La phase stratégique comprend trois parties dis-tinctes et consécutives: “prospection géophysique”,“fouilles sélectives” et “diffusion”, ainsi qu’un volet“dimension économique et sociale” présent tout aulong du développement du projet. La prospectiongéophysique, effectuée par l’ensemble de l’équipescientifique à Bastia (France), à Cagliari (Italie) et àGérone (Espagne) avec différents matériels (radars,quadripôle électrostatique) a été couronnée de suc-cès avec la détection de nombreux tombeaux, denécropoles et divers autres objets archéologiques.

PROGRESS: Excavation, Application

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l ’ a c c r o i s s e m e n t d u n o m b r e d ev i s i t e u r s l o c a u x e t é t r a n g e r s p e n d a n tl a p r o s p e c t i o n

L’orientation du projet va également dans le sensd’une intensification de la dimension économique etsociale qui comprend 3 volets principaux:

• Développement des activités économiques danstrois directions: tourisme culturel, urbanisme etbâtiment, technologies appliquées;

• Institution d’un cadre juridico-économique avectous ses aspects réglementaires au niveau des paysavec proposition à un niveau global (européen);

• Communication en fonction des différentes ciblesvisées.

PHASE DE DÉMONSTRATION

Action n°1: Elle concerne l’utilisation, à titred’exemple, d’applications des nouvelles technolo-gies dans le domaine archéologique et culturel, desméthodes géophysiques pour la connaissance dusous-sol, en vue d’une protection du patrimoinequ’il peut contenir. Dans un premier temps, uneétude scientifique et historique rassemble le maxi-mum d’informations (géologiques, archéologiques,topographiques) sur le site prospecté. Puis, inter-vient l’équipe de géophysiciens qui procèdent, avecles archéologues, à leurs investigations sur le ter-rain à l’aide de radars (de 3 sortes: SIR system 2;EKKO 1000; RAMAC), d’un “quadripôle” électro-statique et d’un conductivimètre électromagnétiquepermettant d’effectuer simultanément des pros-pections horizontale et verticale à des profondeursdifférentes variant de 2 à 10 mètres et d’obtenir ainsides “profils” informatisés. En outre, chaque radarest muni de trois antennes différentes destinées àtrois types de sous-sol différents, ce qui élargit leschamps d’investigation et par suite, autorise la vali-dation de la méthode géophysique appliquée.

Action n°2: Programme d’activités socio-écono-miques.

En tourisme culturel, des panneaux de grandedimension, à la fois attractifs et informatifs, ontannoncé et accompagné les prospections sur cha-cun des sites (sauf Athènes en attente d’autorisa-tion). Mentionnant l’objet du projet, sa dimensioneuropéenne – avec référence à la Commission – etles autres partenaires, ils seront maintenus en placejusqu’à l’exécution des fouilles. Ils ont en quelquesorte une mission de promotion touristique, ce quis’est trouvé confirmé par l’accroissement dunombre de visiteurs locaux et étrangers pendant laprospection.

Action n°3: Plan d’animation touristico-pédago-gique.

Il est programmé pour se dérouler pendant la toutela durée de la phase de fouilles sélectives. Desactions d’animation ont été organisées et pour cer-taines déjà réalisées à:

• Bastia avec une exposition permanente de pho-tographies;

• Athènes pour la confection de brochuresconjointes à partir de la page web précédemmentréalisée et comme action de diffusion du projet;

• Cagliari avec des actions de formation plus diri-gées vers les aspects pédagogiques;

• Gérone avec des vidéos et des visites guidées,animées par des guides professionnels tout lelong d’itinéraires associant le religieux, le patri-moine médiéval et des spectacles musicaux axéssur la pierre et la percussion.

Action n°4: Communication.

Elle repose sur une campagne de diffusion dans lapresse du contenu du projet PROGRESS et de sespremières réalisations. Plusieurs émissions sur desradios locales en Espagne et en France ainsi qu’unimportant reportage sur TV5 ont également contri-bué à assurer cette communication.

PÉRENNISATION

Elle doit se faire dans le cadre d’une large diffusiond’ordre scientifique et de vulgarisation afin d’enri-chir et d’étendre l’expérience de PROGRESS,grâce notamment au multimédia et à d’autres sites.

Monsieur Joan PLUMAAdjoint au MaireGéroneResponsable du ProjetMairie de Gérone (Espagne)tel: +34/972419009fax: +34/972419401

Dr. Pere FreixasDirecteur du projet et du Musée de la Mairie de Gérone(Espagne)tel: +34/972222229fax: +34/972419016Email: [email protected]

Secrétariat information à la Mairie de Gérone:Mme Sandrine VictorTél: +34/972411376

¨ C O N T A C T

SSde nouvelles technologies à l’archéologie

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l a c r é a t i o nd ’ u n m u s é e

v i r t u e l s u rl ’ i n t e r n e t

PROMISPROMISE Ville d’Anvers

Belgique – Portugal – Italie –Royaume-Uni – Finlande

Flandres – Porto – Sicile, Toscane– North East – Uusimaa

1 165 000 600 000

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

CONTEXTE

Le tourisme culturel forme une grande part de l’offretouristique en Europe et ce secteur jouit d’une crois-sance sans précédent. Cependant, s’il est clair qu’ilfaut encourager les visites renouvelées pour quel’Europe conserve sa part du marché mondial dansles années à venir, ces visites se concentrent habi-tuellement dans les zones déjà surchargées de tou-ristes. Par ailleurs, les villes petites et moyenneséprouvent de plus en plus de difficultés à rassem-bler les ressources qui leur permettraient de tirer lemeilleur parti de leur potentiel culturel pour attirer lesvisiteurs. Le projet PROMISE constitue un moyen detraiter ce problème, par la création d’un musée vir-tuel sur l’internet et la réalisation d’un cédérom pré-sentant une sélection du patrimoine culturel desvilles participantes.

PARTENARIAT

• Anvers (Belgique), chef de file;• Florence (Italie);• Lecce (Italie);• Newcastle (Royaume-Uni);• Helsinki (Finlande);• Weimar (Allemagne) et l’université du Bauhaus.

La ville d’Anvers occupe une position de pointeparmi les villes européennes en ce qui concerne lamise en œuvre des technologies de l’informationmais elle bénéficie également de l’expérienceacquise dans l’organisation d’événements d’enver-gure, ayant été Capitale Culturelle de l’Europe en1993. Le partenariat est donc en position idéalepour valoriser l’expérience du chef de file. Le pro-jet permettra aux partenaires d’expérimenter untype de promotion en commun qui pourrait aller au-delà du canal normal des agences pour atteindre denouveaux publics telles que les écoles et le grandpublic. En outre, la stature des acteurs impliquésdans le partenariat doit garantir la qualité du projet.

OBJECTIFS

Le projet a pour objectif principal de promouvoirauprès d’un large public le patrimoine et les res-sources culturelles des villes européennes de taillemoyenne en exploitant les nouveaux réseaux ettechnologies de communications. Il cherche à sus-citer une politique commune et cohérente pour lapromotion de ces villes au sein des grandes routestouristiques d’Europe. Le deuxième grand objectifconcerne la mise sur pied d’un réseau pourl’échange des bonnes pratiques dans le domaine dela culture mais aussi pour développer et diffuser lesidentités locales et régionales tout en soulignantl’importance d’un patrimoine culturel commun.

CARACTÉRISTIQUES DE LA PHASE STRATÉGIQUE

Si le projet PROMISE est essentiellement axé sur laprésentation des ressources culturelles des six par-tenaires, on ne peut cependant pas se contenter derecenser les trésors artistiques de chaque ville.Seule une approche cohérente et intégrée peutmettre en valeur leur unité culturelle. Par consé-quent, un des premières actions menées devaitidentifier une matrice de thèmes (puis les liens entreles thèmes) afin d’établir le scénario et l’agencementdu site web et du cédérom. L’expérience de la pre-mière phase du projet montre que pour obtenir desrésultats, la communication entre les partenairesdoit être basée sur l’efficacité et la confiance demanière à ce que chaque partenaire se sente éga-lement apprécié.

Le projet est en outre un bon exemple d’exerciced’équilibre entre les partenaires, puisque certainesvilles participantes ont moins l’expérience de laconduite de projets tels que celui-ci, ne font paspartie des réseaux de villes d’envergure internatio-nale et n’appréhendent que lentement tout lepotentiel du partenariat. Ce projet a contribué à ras-sembler des villes ayant différents niveaux d’expé-rience et à bâtir un réseau solide.

PROMISE : Promouvoir les musées par les

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L e p r o j e t f a v o r i s e l a d e m a n d e d i r e c t e d u c o n s o m m a t e u r p a r l e s p a g e s i n t e r n e te t p a r l a d i s t r i b u t i o nd u c é d é r o m

ÉTAPE DE DÉMONSTRATION

Le séminaire-atelier tenu à Anvers en novembre1997 est une étape très importante du projet car ony discute du concept de virtuel musée comme pro-duit final. La réunion est l’occasion de présenter dif-férentes possibilités de scénario mais aussi d’iden-tifier les axes thématiques après une discussionfranche sur les différences culturelles dans l’histoirede chaque partenaire. Diverses réunions ont lieu parla suite, pour élaborer le scénario et choisir à quiconfier la réalisation du site web et du cédérom.

La sélection finale des thèmes par les partenaires aégalement eu lieu, et la collecte des documentss’est achevée vers la fin du mois de mai. La sociétéqui réalisera la version pilote du site et du cédéroma été choisie par une procédure d’appel d’offres.

La dimension innovante du projet réside principale-ment dans la mise en œuvre des technologies de l’in-formation comme vecteur pour la promotion des res-sources culturelles de villes de taille moyenne, enexploitant l’attrait des présentations multimédias. Leprojet favorise la demande directe du consommateurpar les pages internet et par la distribution du cédé-rom dans le secteur du tourisme et les établisse-ments d’enseignement. Il vise en outre un produitvraiment nouveau, car les brochures existantes n’en-couragent généralement pas la découverte des villesde taille petite à moyenne. Autre avantage du projetPROMISE: paneuropéen par le contenu et localisédans un site précis, il capte plus facilement l’intérêtet tous les participants utilisent une adresse uniquesur l’internet. Actuellement, seuls les grands acteursdu marché arrivent à faire connaître l’adresse de leursite et les différentes villes européennes ne peuventpas suivre à ce niveau. Cependant, un partenariat devilles comme le projet PROMISE permet de s’essayerà la construction d’un site présentant les villes sousdifférents angles, avec index multiples, regroupe-ments, références croisées, etc. C’est un moyen effi-cace de mettre en valeur la richesse et la diversitéde la culture européenne.

PÉRENNISATION DU PROJET

Le projet possède un grand potentiel de durabilitéen termes de création d’emplois – indirectement parla promotion des ressources culturelles de villespetites et moyennes – mais aussi en termes de pro-duit. À l’achèvement du projet, l’étape suivanteconsistera à en élargir la portée et à proposer cetteplate-forme à d’autres villes européennes. À l’ave-nir, on pourra également étendre l’utilisation ducédérom aux écoles, offrant ainsi une nouvellefaçon de se renseigner sur l’histoire des villes euro-péennes. Du point de vue du partenariat, les parti-cipants moins expérimentés auront beaucoupappris sur les coopérations transnationales et sesentiront plus confiants pour coordonner la gestiondes ressources culturelles au niveau local au moyende nouveaux mécanismes plus flexibles.

Secrétariat du projet:Eddy Cop, Head of European AffairsStad AntwerpenGrote Markt, 1B-2000 AntwerpenTel: +3232208588Fax: +3232208585E-mail: [email protected]

Hugo Hermans, Advisor EuropeanAffairsStad AntwerpenGrote Markt, 1B-2000 AntwerpenTel: +3232208697Fax: +3232208585E-mail: [email protected]

¨ C O N T A C T

Enouvelles technologies de l’information

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Pro Vita

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la mise en valeur du patrimoine rural

typique, dans le domaine

architectural,archéologique et

artisanal

Pro Vita AlpinaEU

PRO VITA ALPINAAutriche – Allemagne –

Italie – France

Tyrol, Burgenland, Vallée del’Ötztal – Thuringe – Sud-Tyrol,

Trentin – Haute-Savoie 780 000 350 000

RAPPEL DU CONTEXTE

Partout en Europe, les régions rurales connaissent degrands problèmes économiques et sociaux (baisse dela production agricole, taux de chômage élevé,exode,...). L’objectif du projet est de trouver et demettre à l’épreuve des interactions nouvelles entre lesrichesses culturelles du territoire rural et le dévelop-pement économique. Il s’agit de valoriser l’identitélocale et régionale à travers la mise en valeur du patri-moine rural typique, dans le domaine architectural,archéologique et artisanal (fermes, chalets d’alpage,auberges campagnardes, écoles rurales...) au moyend’écomusées, de la création de lieux d’information,d’éducation et de formation permanente, de lieux devente de produits régionaux et de tourisme doux etdiffus. Par ailleurs, les données architecturales (patri-moine) des territoires retenus dans le contexte du pro-jet font l’objet d’un traitement multimedia (CD Rom).

PARTENARIAT

• Pro Vita Alpina (Autriche);• KUGA (Autriche);• Heimatbund Thüringen (Allemagne);• Haute-Savoie (France);• Kulturverein Schnalstal (Italie);• Institut Ladin Vigo di Fassa (Italie);• Istituto Culturale Mocheno-Cimbro (Italie).Le projet a créé un réseau permanent dans lequeltous les partenaires profitent directement des expé-riences des autres.

OBJECTIFS

• Valoriser l’identité locale à travers la mise envaleur du patrimoine rural, surtout dans ledomaine architectural, archéologique et artisanal;

• Créer des musées ruraux (écomusées), des lieuxd’information, d’éducation et de formation per-manente, des lieux de vente de produits régio-naux et de développement touristique;

• Créer un réseau multimédia permettant de pré-senter et d’échanger des données sur le patri-moine culturel;

• Transférer les compétences et le savoir-faire entreles différents partenaires en matière de valorisa-tion des ressources culturelles à des fins de déve-loppement économique;

• Des recherches et des échanges scientifiques.

PRÉSENTATION DE L’ACTION ACQUIS DE LA PHASE STRATÉGIQUE

Pour concrétiser leur coopération, les six parte-naires du réseau ont adopté un projet commun,fondé sur la démarche de développement élaborépar les “écomusées” et qui repose sur:

• la création d’un réseau multimédia permettantd’échanger des données locales sur le patrimoineculturel;

• un transfert de compétences et de savoir-faireentre les différents partenaires en matière de valo-risation des ressources culturelles à des fins dedéveloppement économique.

Sont ainsi développés:

• des activités multiculturelles de formation et deculture;

• la définition de principes pour le développement local;

• des échanges et recherches scientifiques d’ac-compagnement.

PHASE DE DÉMONSTRATION

a) Ecomusées régionaux et “routes archéologiques”L’utilisation active des écomusées régionaux et des“routes archéologiques” pour le développementrégional est un des éléments centraux du projet:

• en décembre 1997, le nouveau “Centre Multimé-dia d’Interprétation de l’Agriculture de Montagne”de l’écomusée de Haute-savoie (France) a étéouvert dans une fromagerie coopérative à Mieussy;

• de nouvelles “routes archéologiques” de la valléeSchnalstal (Tyrol du Sud/I) à la vallée Ötztal(Tyrol/A) sont en préparation et seront ouvertes enseptembre 1998;

• tous les autres partenaires sont en train d’ouvrirou d’étendre leurs musées régionaux selon lesprincipes des écomusées modernes.

b) Présentation multimédia du patrimoine rural• le nouveau “Centre d’Interprétation de l’Agricul-

ture de Montagne” de Haute-Savoie (France)comprend un système multimédia d’informationet d’animation développée en coopération avecle Heimatbund Thüringen (D);

Pro Vita Alpina: Vivre et survivre

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

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Alpina

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Quatre des sept partenairesse trouvent dans des régionsà la fois périphériques et multi-ethniques

• le Heimatbund Thüringen (D) développe un CD-ROM multimédia du patrimoine rural qui a étépublié en décembre 97;

• l’Institut Ladin (Trentino/I) utilise un système d’ar-chivage multimédia du patrimoine rural de la vallée;

• le partenaire Pro Vita Alpina (Tyrol/A) démarre l’ins-tallation des archives multimédias de la vallée.

c) Offres culturelles dans des régions rurales multi-ethniquesQuatre des sept partenaires se trouvent dans desrégions à la fois périphériques et multi-ethniques. Icides offres culturelles sont doublement importantespour le développement régional et pour la vie quoti-dienne des habitants, surtout des jeunes. Des activi-tés innovantes et fortes sont proposées surtout dansla nouvelle maison inter-culturelle de l’éducation et dela culture “vieille école” de KUGA (Burgenland/A) quifut ouverte fin mai 1997. Depuis, de nombreuses offresculturelles et éducatives ont été réalisées.

d) Etudes et publications sur la culture populairecomme moteur du développement régionalLes partenaires du projet ont fait des recherches etanalyses sur différents aspects du thème (partielle-ment en coopération avec d’autres organisations):

• “La culture et le développement rural” (Pro VitaAlpina, Tyrol/A);

• “Identité locale, culture populaire et développe-ment local” (Pro Vita Alpina, Tirol/A);

• “Les résultats socio-économiques des activitésculturelles dans des régions multi-ethniques”(KUGA, Burgenland/A);

• “Valorisation du patrimoine rural au travers d’unearchitecture Internet-Bornes actives” (Haute-Savoie, France);

• “Les possibilités de la présentation multimédia dupatrimoine rural” (Heimatbund Thüringen, D).

e) Rencontres, séminaires, séancesPlusieurs rencontres et séminaires sont organisés:

• “Culture populaire et tourisme”;

• “Culture populaire en tant que moteur pour ledéveloppement durable dans les régions rurales”;

• “Le rôle des femmes dans le développementrural”;

• “Foire aux nouvelles idées”;

• “Animation spéciale enfants”.

PÉRENNISATION

Le projet pilote a formé un réseau durable entre lespartenaires qui vont poursuivre leur collaborationprincipalement dans les domaines des multimédiaset des écomusées. Les résultats pour le dévelop-pement régional sont divers, mais déjà visibles.Chez tous les partenaires, le projet a créé ou a sta-bilisé des emplois et mobilisé des financementssupplémentaires qui vont garantir la poursuite dutravail après l’année 1998/99. Tous les partenaires,surtout les petites organisations, pourraient amé-liorer l’acceptation des autorités locales par leur col-laboration dans le projet. Quelques exemples:

• Haute-Savoie (France): le nouveau “Centre Mul-timédia d’Interprétation de l’Agriculture de Mon-tagne”: travail stable;

• Institut Ladin (Italie) et Istituto culturale Mocheno-Cimbro (Italie): les musées régionaux sont finan-cés par l’administration régionale;

• KUGA (Autriche): le financement durable de lanouvelle maison inter-culturelle “vieille école” estassuré;

• Pro Vita Alpina (Autriche): les archives de la val-lée Ötztal et l’Académie des Alpes seront finan-cées par le Land Tyrol et le gouvernement.

Responsable du projet:Dr. Hans HAID (Pro Vita Alpina, Tyrol/A)“Roale” im VentertalHeiligkreuz, 8A – 6450 SÖLDENTél. +43-5254-2733Fax +43-5254-27334

Coordinateur technique:Dr. Burkhardt KOLBMÜLLER(Heimatbund Thüringen, D)Dorfstr. 19D – 07426 BECHSTEDTTél. +49-36730-22709Fax +49-3643-851117E-mail [email protected]

¨ C O N T A C T

dans le territoire rural

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r é g i o n s m é d i t e r r a -n é e n n e s s i t u é e s àl ’ é c a r t d e s g r a n d s

f l u x t o u r i s t i q u e sd u l i t t o r a l e t d e s

s t a t i o n s b a l n é a i r e s

REPPISREPPIS

Parc NaturelRégional du Lubéron

France – Grèce – Italie –Espagne

Provence Alpes Côte d’Azur –Epire – Pouilles – Baléares

849 000 500 000

CONTEXTE

La problématique du développement de régionsméditerranéennes situées à l’écart des grands fluxtouristiques du littoral et des stations balnéaires,par les mêmes phénomènes d’exode rural, a été aucentre des réflexions des partenaires réunis dansce projet. Au cours de programmes précédents(Campus européens du patrimoine), ils ont pumieux se connaître, échanger sur leurs difficultés etprendre conscience de leurs atouts. Ils ont remar-qué que hormis des travaux universitaires histo-riques et ethnologiques et d’inégales opérations deréhabilitation sur les constructions en pierre sèche,un patrimoine qui leur est commun, peu d’actionsavaient été entreprises pour les considérer commefacteur de cohésion et de dynamisme dans desprogrammes cohérents de valorisation écono-mique et touristique. C’est à réaliser un tel pro-gramme qu’ils se sont attachés.

PARTENARIAT

• Le Parc Naturel du Lubéron (France) est la col-lectivité chef de file et l’initiateur du projet. Elle adonné un mandat général de suivi et de réalisa-tion du programme à deux agences spécialisées:l’APARE qui est une association impliquée dansla connaissance et la protection de l’environne-ment dans les régions méditerranéennes et PAY-SAGES, organisme technique qui intervient pardes études et des chantiers dans la restaurationdu patrimoine;

• Le Conseil Insulaire de Majorque (Baléares,Espagne) qui a donné mandat à la FODESMA,agence de développement de l’île;

• La région de l’Epire (Grèce) qui agit par l’inter-médiaire de la Société pour le développement deZagori;

• La commune de Corsano dans la région desPouilles (Italie).

Chacun de ces partenaires fait appel en tant que debesoin, aux ressources d’autres acteurs spécialisés.

OBJECTIFS

Le Parc Naturel régional du Lubéron, en Provence,dont l’emblème est une borie (construction tradi-tionnelle en pierre sèche) a souhaité réunir desrégions méditerranéennes dans lesquelles ce pro-cédé de construction, qui remonte à un lointainpassé, est un symbole identitaire hautement reven-diqué par les populations en même temps qu’il attirepar sa beauté et son mystère un grand nombre detouristes. Si ces constructions sont indissociablesdu paysage de ces régions, la conscience de lanécessité de leur protection est diversement parta-gée. L’idée de les intégrer dans une perspective dedéveloppement territorial y est, de même, peurépandue. C’est ce double défi qu’ont voulu releverles quatre partenaires: mettre en commun leurscompétences et leurs expériences pour organiserun développement économique intégré centré surla connaissance, la sauvegarde et la valorisation dupatrimoine en pierre sèche.

PRÉSENTATION DE L’ACTION ACQUIS DE LA PHASE STRATÉGIQUE

Le programme entend mettre en place une chartede développement local des pays de pierre sècheauquel chacun des partenaires pourrait se référerdans ses actions locales. Le contenu de cettecharte est le produit des échanges de savoir-faire,de transferts d’expériences dans toute une série dedomaines. On mentionnera d’abord la question dela formation des artisans aux techniques deconstruction en pierre sèche, savoir rare et presquedisparu, sauf à Majorque où une expérience de for-mation d’apprentis, souvent des jeunes en situationd’exclusion, est en cours. Cette expérience sert deréférence pour les autres partenaires. Ensuite, ils’agit d’organiser rationnellement des produits tou-ristiques spécifiques à ce type de patrimoine(routes, chantiers ouverts au public) et de lancer descampagnes d’information et communication. Enfin,il importe de sensibiliser les autorités politiques etadministratives à l’intérêt de ce patrimoine menacépar les procédés constructifs modernes (soutène-ments des routes), à sa valeur identitaire et à sespotentialités économiques. Les partenaires sontattentifs à la pérennité de leurs actions, c’est pour-quoi l’élaboration d’un plan local de développementéconomique et culturel à long terme doit prouverl’efficacité et la rentabilité des propositions retenuesau cours du programme.

REPPIS: Réseau des Pays de

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

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L e s c h e m i n s é t r o i t sq u i r e l i e n t l aC o m m u n e d e C o r s a n oa u l i t t o r a l ( 5 à 8 k m )a v e c l e u r s f o n t a i n e s ,p u i t s , “ c a s e l l e ” e t “ t r u l l i ” , s o n t p e ue n t r e t e n u s

PHASE DE DÉMONSTRATION

a) Dans l’île de Majorque, plusieurs chantiers ont étéouverts (réhabilitation d’un lavoir, reconstitution dechemins, aménagement d’un gîte d’étape). La par-ticularité de ces chantiers est qu’ils sont entreprisdans la perspective de former dans des “escuela-taller” de jeunes apprentis en situation derecherche d’emploi au métier spécialisé de maçonde pierre sèche. La formation a un contenu théo-rique et une partie pratique; elle est supervisée parla FODESMA. Parallèlement, cet organisme éta-blit une cartographie et divers documents publicsdestinés aux communes de l’île et aux visiteurs.Les partenaires du projet étudient cette initiativedans le but de s’en inspirer sur leurs sites.

b) L’action entreprise dans le Parc du Lubéronconsiste à redécouvrir le patrimoine de pierre sèche,notamment les murs de soutènement des chemins(recherche des tracés, évaluation de leur état, pla-nification des travaux de réhabilitation). Comptetenu des menaces qui pèsent sur ce patrimoine,il s’agit de démontrer aux élus locaux et respon-sables administratifs que ces ouvrages de grandequalité technique doivent être préservés et entre-tenus. Dans ce but, un atelier en plein air ouvertau public et fonctionnant comme un “conserva-toire” des savoir-faire et des métiers est mis enplace. Les spécialistes de l’agence PAYSAGESétablissent également des documents rassem-blant les données techniques de portée générale.

c) Les chemins étroits qui relient la Commune deCorsano au littoral (5 à 8 km) avec leurs fontaines,puits, “caselle” et “trulli”, sont peu entretenus.Pour les remettre en état, il faut convaincre lapopulation locale qu’elle dispose là d’un patri-moine ethnologique et matériel d’un grand inté-rêt. Outre cet aspect de communication et demobilisation locales, une réflexion sur la valori-sation est entreprise qui s’inspire des expériencesdes Baléares et du Lubéron.

d) Le Zagori dans l’Epire oriente son développementtouristique à partir de la valorisation d’un paysagede montagne préservé. La pierre sèche utiliséepour les murs, ponts, terrasses, chemins, fon-taines, contribue à la spécificité de ce paysage. Ilnécessite cependant des travaux et un aména-gement par des artisans locaux. Il s’agit deremettre en état les sentiers de randonnée, de lessignaliser, d’offrir des gîtes d’étapes. Des maçons,des guides, des aubergistes et des professionnelsdu tourisme participent ensemble à cette action.

e) Chacune de ces opérations donne lieu à un plande développement économique et culturel élaborépar les divers acteurs participant au projet. Cedocument débute par un diagnostic du territoire,recense les orientations et objectifs des actions encours sous forme de fiches didactiques, et indiqueles formes et actions de communication choisies.Il présente également les types de transferts réa-lisés dans le cadre du partenariat du réseau.

PÉRENNISATION

L’avenir du projet REPPIS tient au caractère mêmede ce programme. Celui-ci s’enracine dans desrapports anciens entre certains partenaires que l’ac-tion présente consolide. La thématique choisie faitappel aux notions de protection et mise en valeurd’un patrimoine Elle insiste particulièrement sur savalorisation touristique dans des sites à l’écart desgrands circuits. L’accent particulier mis sur la“redécouverte” d’anciens métiers, sur la mobilisa-tion de la population et sur la sensibilisation desdécideurs locaux est de nature à provoquer uneprise de conscience générale d’où s’ensuivra unemeilleure protection du patrimoine et des aidespubliques pour favoriser le développement local.

Parc naturel régional du Lubéron60, Place Jean-Jaurès, BP. 12284404 APT cedex FRANCE

Jean-Baptiste LANASPEZE, chef de projet à l’APARE41, Cours Jean-Jaurès, 84000 AVIGNON FRANCEtel: +33 (0)490855115Fax: +33 (0)490868219

¨ C O N T A C T

Pierre Sèche

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u n e p a r t i e u n i q u em a i s p e u c o n n u e

d e l ’ h i s t o i r ee u r o p é e n n e e t

m o n d i a l e

REVAREVA

Comune diMontesarchio (BN)

Italie – Royaume-Uni – Portugal – Espagne – Grèce

Campanie – Northumberland –Alentejo – Castilla y Leon – Thrace

857 145 500 000

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

RAPPEL DU CONTEXTE

Le projet a pour but de promouvoir une coopérationinter-régionale décentralisée reposant sur l’activitéd’un réseau coordonné et synergique de petitesvilles archéologiques européennes disposant d’unremarquable patrimoine archéologique à développeret qui représente une partie unique mais peuconnue de l’histoire européenne et mondiale.

PARTENARIAT

La commune de Montesarchio (Italie) est l’initiatricedu projet avec des:

• Partenaires publics:Câmara Municipal de Mertola (Portugal);Ville de Didymoteichon (Grèce);Company for the Development of the Didymotei-chon Region (Grèce);Amministrazione Provinciale di Campobasso -Région Molise (Italie);

• Partenaires privés:Campo Archeologico de Mertola (Portugal);Associação de defesa do patrimonio de Mertola(Portugal);TraviSud Prefabbricati S.p.A. et Effe PrefabbricatiS.p.A. (Italie).

OBJECTIFS

• Favoriser la coopération inter-régionale décen-tralisée, en formalisant et en activant un réseaucoordonné et synergique d’entités locales quiaient un patrimoine archéologique d’histoire euro-péenne et mondiale à valoriser;

• Mettre en commun (dans une optique d’échangesd’expériences) des moyens, instruments et res-sources permettant d’accroître l’emploi et laconnaissance de ces patrimoines archéolo-giques, en améliorant et en valorisant les servi-ces et les structures existantes et en favorisantl’accès à la dimension européenne.

Les objectifs spécifiques correspondants visent à:

• obtenir une meilleure compréhension des carac-téristiques du patrimoine archéologique et cultu-rel local en tant que support de développement;

• récupérer des métiers traditionnels liés à la valo-risation des thèmes culturels et archéologiquestraités, pour contribuer à la revitalisation et à l’ani-mation des zones du réseau à travers le transfertet la mise en commun des méthodologies et dessavoir-faire;

• échange de know how et de méthodologies en vuede relancer l’économie, d’appuyer les politiquesde création d’emplois dans le domaine archéolo-gique, de l’artisanat et des services locaux, et àrompre l’isolement des zones partenaires.

PRÉSENTATION DE L’ACTION :

• procéder à une recherche aussi exhaustive quepossible des éléments de patrimoine local sus-ceptibles de faire ultérieurement l’objet d’uneexploitation archéologique et touristique et deprésenter un intérêt au plan socio-économique;

• analyser et évaluer la potentialité culturelle deséléments collectés en recourant aux compé-tences historiques et archéologiques néces-saires; procéder de manière analogue pour lespotentialités touristiques et artisanales;

• établir des fiches archéologiques pour chaqueélément de patrimoine répertorié qui serviront debase pour l’élaboration des “cartes archéolo-giques” et de données pour l’Observatoire;

• élaborer pour chaque site-partenaire une “cartearchéologique”;

• réaliser dans chaque site un musée diffus – MUDI,siège d’un Observatoire Archéologique;

• procéder à l’informatisation du réseau, aussi bienpour la communication des partenaires entre euxque pour la saisie informatique des données archéo-logiques et touristiques (hardware et software);

REVA: Réseau Européen entre

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p l u s i e u r s d i z a i n e sd e p i è c e sa r c h é o l o g i q u e sd ’ o r i g i n e g r e c q u e ,é t r u s q u e , p u n i q u ee t r o m a i n e

• créer le CECA – Club européen des Villes Archéo-logiques – en vue de mettre en place la promo-tion de la culture au niveau européen;

• créer des Laboratoires-Ecoles pour susciter de nou-velles compétences, de nouvelles spécialités d’en-treprises et pour diffuser les productions de pays.

Six de ces étapes sont engagées, voire pour cer-taines terminées.

PHASE DE DÉMONSTRATION

Action n°1: Constitution des fiches archéologiques:un modèle de fiche a été mis au point à partir dequelques exemples empruntés à chaque pays.

Cette modélisation facilite la saisie informatique desfiches établies concernant:

• plusieurs dizaines de pièces archéologiquesd’origine grecque, étrusque, punique et romaine;

• des murs, des chapelles, des villas, des cimetières,des couvents, des tours, des castels qui peuventdater d’une époque plus récente et que l’on trouveen grand nombre au Portugal et en Grèce.

Action n°2: Les fiches servent de base à la consti-tution de “cartes archéologiques”: en panneaux de2m sur 3m et sur CD ROM et en couverture sur lesdépliants.

Action n°3: Le musée diffus et l’observatoirearchéologique. Trois des quatre sites ont maintenantleur “musée diffus”.

A Montesarchio comme à Mertola, le siège de l’Ob-servatoire Archéologique est installé dans le muséediffus qui est muni du matériel informatique néces-saire à la saisie de l’ensemble des données archéo-logiques, socio-économiques et touristiques. Didy-moteichon a installé le sien dans une maisontraditionnelle du XIXe siècle, l’ex-hôtel particulierAthanassiadis.

Action n°4: Mise en œuvre du software.

• la réalisation d’une architecture Internet/Intranet,nécessaire à la saisie des données et à la com-munication entre les membres du réseau et ulté-rieurement du CECA (Club Européen des VillesArchéologiques, dont la constitution est prévuedans le projet.);

• la création d’un archivage archéologique struc-turé pour les besoins du projet, d’un archivagetouristique et culturel ainsi que d’un archivagepour les projets, les techniques et méthodologiesde restauration du patrimoine archéologique –c’est à dire la création de la banque de données;

• la réalisation d’une application qui permette l’en-trée de données de n’importe quelle ville d’Europe;

• la possibilité d’intégrer différentes zones géogra-phiques;

• l’utilisation d’une procédure modulaire pour laprise en compte des besoins futurs du réseau.

Pour sa réalisation, le choix d’Internet ainsi que celuidu système Lotus Notes qui répond à l’intégralité deces objectifs ont été retenus.

PÉRENNISATION

Elle doit se faire dans le cadre du futur Club euro-péen des Villes Archéologiques (CECA).

M. Enrico STRIANIMaire Dott.Responsable du ProjetMontesarchio - Italietél: +39 0824/892111fax: +39 0824/892290

Mme Marina CASTALDINICoordinateur du projet et Directeur techniquetél: +39 0524573737fax: +39 0524573833e-mail: [email protected]

¨ C O N T A C T

petites Villes Archéologiques

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L a D o r d o g n e ,X a n t h i e t Z e r a i n

s o n t d e st e r r i t o i r e s r u r a u x

a u j o u r d ’ h u ic o n f r o n t é s à l a

n é c e s s i t é d e c r é e rd e n o u v e l l e s

a c t i v i t é s

REVEILREVEIL

Conseil Général de la Dordogne

France – Grèce –Espagne

Aquitaine, Dordogne – Macédoine Orientale & Thrace –

Gipuskoa 900 000 450 000

RAPPEL DU CONTEXTE

La Dordogne, Xanthi et Zerain sont des territoiresruraux aujourd’hui confrontés à la nécessité de créerde nouvelles activités et de nouveaux emplois et defreiner l’effet de phénomènes d’exode ou de vieillis-sement qui affaiblissent leur dynamisme.

Or ces territoires ont connu ou connaissent encore– mais dans une faible mesure – des activités indus-trielles: une industrie sidérurgique à partir du char-bon de bois et de l’énergie hydraulique; la culturedu tabac et les mines. Même si ces activités sontdifférentes les unes des autres, elles ont en commund’avoir contribué à former l’identité de ces territoiresen y développant des activités, des cultures et unpatrimoine dont la rénovation comme l’animationpeuvent aujourd’hui donner lieu à des activités cul-turelles et touristiques. Relever ce défi est difficile:il passe par des opérations de rénovation et ilimplique que de nouvelles pratiques soient crééesautour de ces monuments.

PARTENARIAT

• Initiateur du projet: Conseil Général de la Dordogne (France);

• Second partenaire: Ville de Xanthi (Grèce);• Troisième partenaire: Deputación Floral

de Gipuzkoa (Espagne).

OBJECTIF

Le projet a pour objectif de montrer comment l’exis-tence d’un patrimoine industriel en milieu rural peuty créer des activités et y matérialiser de nouveauxemplois. Le principe d’un tel développement rési-dant pour l’essentiel dans le tourisme qui peut secréer ou se développer autour de ces sites, le pro-jet a pour objet de définir et de développer les ser-vices qui peuvent être offerts aux touristes à partirde la mobilisation d’un patrimoine typiquementindustriel, de les analyser et de proposer la diffusionde ceux qui apparaissent les plus pertinents.

Comme l’organisation de ces services n’est pasindépendante de la manière dont ces sites sont réno-vés, et que les opérations de rénovation elles-mêmespeuvent exiger des périodes de temps assezlongues, la rénovation du site sera utilisée pour sen-sibiliser les populations locales à l’utilisation de telssites et créer de nouvelles pratiques touristiques.

PRÉSENTATION DE L’ACTION ACQUIS DE LA PHASE STRATÉGIQUE

La nature du projet a d’abord conduit à faire de cettepremière phase stratégique une phase de mise encommun des ressources techniques pour l’aména-gement de sites, et de réflexions sur leur utilisation.

Le premier résultat a trait aux différents aménage-ments des sites. Même si les travaux de rénovationde base sont pris en charge par les autorités locales,il était important que chacun des territoires bénéfi-cie des expériences en cours chez les autres. Cetéchange n’était pas seulement d’ordre techniquepuisqu’il fallait envisager ces aménagements sousl’angle des pratiques et des usages qui pourraienten être faits par les populations locales comme parles touristes. Cette phase a-t-elle permis de finali-ser le sentier de découverte de Savignac-Lédrier, determiner les aménagements de sécurité et paysagersdes mines de Zerain et de réaliser les accès de lamanufacture de tabac de Xanthi?

Le second acquis réside dans la définition conjointedes services à mettre en œuvre. Cette approche aété réalisée en prenant en considération deux élé-ments: le fait que ces rénovations sont longues etplus lentes que prévues, ce qui explique que cesservices soient envisagés au cours de l’aménage-ment des sites autant qu’à leur terme; le fait qu’ilexiste plusieurs utilisateurs possibles du patrimoineindustriel: les populations locales comme les tou-ristes extérieurs à la zone.

REVEIL: Réseau Européen de

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

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I l l e u r f a u t e n e f f e td é p a s s e r u n e v i s i o ns i m p l i s t e d u t o u r i s m er u r a l e t y i n t é g r e r l e s r é f é r e n c e sc u l t u r e l l e s e t p a t r i m o n i a l e s

PHASE DE DÉMONSTRATION

Les échanges intervenus au cours de la phase stra-tégique ont permis de dégager un certain nombrede modes de valorisation du patrimoine industriel.Ils sont actuellement mis en place, et les trois col-loques prévus permettront de les évaluer et le caséchéant de recommander leur utilisation à ceux quisont en charge de sites du même type.

Sur le site de Savignac-Lédrier, l’essentiel de l’in-novation portera dans un premier temps sur l’ou-verture du sentier paysager et la mise en place declasses de patrimoine scolaires, les utilisations tou-ristiques “standards” étant prévues plutôt dans unsecond temps au moment où l’aménagement dusite sera définitivement achevé. La mise en place dusentier paysager est particulièrement importante carelle permettra d’intéresser à cette forme de patri-moine non seulement ceux qui viennent y chercherdes références ou une mémoire mais aussi ceux quieffectuent des parcours de découverte de la natureou des milieux locaux et qui, sur la durée de leurparcours, auront donc la possibilité de s’approprierce patrimoine industriel.

Sur le site de Xanthi, il s’agit d’utiliser le bâtimentrénové de la manufacture de tabac pour en faire uncentre culturel: ce sera à la fois un lieu de rencontrepour les habitants de la commune et un lieu de réfé-rence pour en comprendre l’histoire et l’identité: eneffet, un musée du tabac sera aussi installé dans celieu. Ce mode d’utilisation du patrimoine industrielest intéressant car il tranche avec la vision tradi-tionnelle des sites patrimoniaux qui consiste plutôtà jouer sur l’attraction de touristes externes à lazone que de personnes vivant à proximité du site.

Cette même logique d’attraction des populationslocales sur un lieu fort de leur histoire est mise enœuvre sur le site de Zerain. Mais c’est l’environne-ment des mines qui fait l’objet d’un aménagementplutôt que les mines elles-mêmes. Le patrimoine estsurtout envisagé ici comme un lieu de promenadeet de visite, d’où l’importance donnée aux condi-tions d’accès. Les actions de sensibilisation despopulations locales à ce nouveau lieu ont déjà étéengagées et les résultats sont positifs.

PÉRENNISATION

Ces actions s’inscrivent dans une perspective delong terme en jouant à la fois sur l’attraction de fluxde touristes externes et sur leur valorisation au pro-fit des populations locales: il n’y a aucune raisonpour que de telles actions, souvent appuyées surdes investissements lourds, s’arrêtent, quitte àprendre en considération les résultats des colloquesd’évaluation.

En outre, elles peuvent inspirer les territoires rurauxaujourd’hui à la recherche de nouvelles activités etde nouveaux emplois. Il leur faut en effet dépasserune vision simpliste du tourisme rural et y intégrerles références culturelles et patrimoniales de plus enplus demandées par les touristes.

Les résultats de ce projet ne peuvent donc qu’êtredurables.

Mr. Marc Bécretresponsable du Service des Affaires EuropéennesConseil général de la Dordogne2 rue Paul-Louis Courrier24019 Périgueux CEDEX FranceTel.: +33.5.53.02.48.05Fax: +33.5.53.02.48.07

¨ C O N T A C T

Valorisation Economique de l’Histoire Industrielle en Milieu Rural

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N o u s p o u v o n sn o t e r q u e l e s

r é s u l t a t s s o n tp l u t ô t p o s i t i f s

p o u r l e s 3 p a r t e n a i r e s

SANVERSANVERAL

Municipalitéde Veria

Grèce – Portugal – Italie Imathia – Ribatejo – Puglia 666 667 500 000

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

RAPPEL DU CONTEXTE

Conscientes du fait que la réhabilitation du patri-moine architectural des centres historiques urbainsdégradés peut constituer pour des villes de cultureun puissant vecteur de développement touristique,économique, de lutte contre le chômage, de for-mation…, les villes de Santarem, Veria et Albero-bello ont créé le réseau Sanveral pour expérimen-ter des programmes innovants dans ce domaine.

PARTENARIAT

Le partenariat du projet fonctionne autour de 2groupes importants:

• les responsables politiques des 3 villes:la Ville de Veria en étant le leader;la Ville de Santarem;la Ville d’Alberobello.

• Le Comité Scientifique International (C.S.I.): qui apour rôle de superviser, d’évaluer et de diffuser lesrésultats par le biais de publications, de l’organi-sation d’ateliers, de séminaires et de conférences.

OBJECTIFS

• Entreprendre des actions en relation avec la pré-servation et la restauration du patrimoine cultu-rel afin de stimuler la croissance économique.Plusieurs projets sont planifiés afin de restaurerd’importants bâtiments ou sites protégés auniveau architectural ou historique afin de formerdes ouvriers non-spécialisés aux procédés tech-niques traditionnels;

• Entreprendre des actions visant à réunir et àtransférer le savoir-faire acquis en utilisant lesnouvelles technologies de communication etd’information;

• Créer un impact sur l’environnement, le dévelop-pement économique, social, culturel, le tourisme,les transports, …

PRÉSENTATION DE L’ACTION ACQUIS DE LA PHASE STRATÉGIQUE

Chaque partenaire s’est mobilisé sur la restaurationou la réhabilitation d’un bâtiment ou d’un site cul-turel (maison traditionnelle “Beka” pour la Ville deVeria, la Tour de l’Horloge pour Santarem et la rue“Via Monte San Marco et San Sabotino” pour Albe-robello) entrant dans le cadre de la sauvegarde deson patrimoine architectural.

Grâce à une étude des techniques traditionnelles deconstruction effectuées par le C.S.I. visant à stimu-ler la création culturelle contemporaine, de nom-breux postes ont pu ainsi être créés dans le secteurdu bâtiment s’adressant à des chômeurs non qua-lifiés (de moins de 25 ans et de plus de 55 ans), for-més sur les procédés techniques du bois et de lapierre. Ce savoir-faire, mis en valeur par la techno-logie des multimédias et par un équipementconnexe (CD-ROMs,etc.), est disponible et transfé-rable pour d’autres cas semblables de collectivitésterritoriales européennes et constitue la plus-valuecommunautaire.

Nous pouvons noter que les résultats sont plutôtpositifs pour les 3 partenaires ayant dû faire face àdes problèmes d’ordre administratif durant l’évolu-tion du projet et ayant mené des actions qui ont per-mis la relance de l’économie locale en encourageantl’initiative privée et en stimulant le secteur com-mercial (hôtels, restaurants, etc.) et artisanal.

SANVERAL NETWORK – Préserver

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t o u t l a i s s e à c r o i r eq u e l e s r é s u l t a t s d u p r o j e t s e r o n t p l u t ô t d u r a b l e s

PHASE DE DÉMONSTRATION

• Ville de Santarem: études et recherches sur laqualité du revêtement de la Tour de l’Horloge. Leprojet se concentre sur la nécessité de renforcerla structure de la Tour mais aussi de la protégerdes intempéries. L’intervention de l’opinionpublique et des Services des Monuments Histo-riques sur la qualité du revêtement a stimulé laville de Santarem à faire des recherches pous-sées (en collaboration avec le Comité ScientifiqueInternational) sur la consistance d’un enduit serapprochant le plus de la méthode traditionnelle(non documentée) de l’époque.

• Ville de Veria: création d’emplois dans le secteurdu bâtiment et formation sur les procédés tech-niques traditionnels du travail du bois et de lapierre. Des chômeurs de moins de 25 ans et deplus de 55 ans non qualifiés ont été formés surdes procédés techniques traditionnels, en voie deperdition, du travail du bois et de la pierre. Cetteformation leur ouvrira des perspectives d’em-bauche à long terme mais aussi au titre d’indé-pendant du secteur privé en développement dansla région.

• Ville d’Alberobello: action de repavage de la “ViaMonte Sabotino” du quartier résidentiel de Montiet de tirage de lignes TELECOM et ENEL. La res-tauration de la “Via Monte Sabotino” prévue dansle cadre du projet SANVERAL, c’est-à-dire, sonrepavage et le tirage de lignes TELECOM et ENELa suscité un enthousiasme fantastique auprès del’administration de la ville et parmi les privés et aconduit à la réhabilitation des autres parties duquartier devenues touristiques, moins résiden-tielles et laissant place aux commerces et bou-tiques touristiques.

• Les 3 villes partenaires sont réunies autour duComité Scientifique International qui assure letransfert d’approches interrégionales. Le transfertde savoir-faire de techniques particulières et tra-ditionnelles en matière de restauration (bois,pierre, peinture, enduit, etc.) est effectué, sous laforme d’un CD-ROM, par des professeurs d’Uni-versités grecques, italiennes et portugaises,membres du Comité Scientifique. Le point fort duprojet et de la dissémination de son informationest l’étroite collaboration des partenaires avec lesprofesseurs, les citoyens et les entreprises et voirmême les autorités locales. Cette méthode detransfert de l’information au public, qui se concré-tisera par ailleurs aussi par la création d’une pageWeb sur Internet a pour conséquence positive uneffet multiplicateur entraînant d’autres investis-sements liés à la sauvegarde du patrimoine cul-turel des 3 villes communautaires en question.

PÉRENNISATION

Les perspectives de pérennisation de l’initiative dechacun des partenaires du réseau, au terme du pro-jet pilote, sont plutôt encourageantes. Selon les résul-tats positifs escomptés et déjà vérifiés des actionsdu projet, il a été noté que l’effet multiplicateur desinitiatives et la redynamisation des entreprises privéeslocales avaient même donné un nouveau visage auxtrois villes partenaires.

En terme d’impact du projet sur l’environnement,c’est-à-dire sur le développement économique(installations de commerces, boutiques d’artisanatet touristiques, hôtels, restaurants, etc.), social(relance de l’emploi local) et culturel (comprenant letourisme culturel, les transports, etc.), tout laisse àcroire que les résultats du projet seront plutôtdurables, encourageant par ailleurs la poursuite etl’élargissement du partenariat dans d’autres voies,à savoir dans les programmes RAPHAEL, dévelop-pement culturel, etc. sur lesquels se préparent déjàde nouveaux projets communs.

VILLE DE VERIAMme Elli VLAHOPOULOU M. Yiannis HASSIOTISResponsable et Maire de VeriaMme Pinelopi TELLIDOU Responsable financière38 rue Mitropoleos 59100 Veria (Grèce)Tél.: +3033166776 Fax: +3033122330E-mail: [email protected]

¨ C O N T A C T

ALle patrimoine architectural

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U n o u t i l m e t t a n te n v a l e u r l e

p a t r i m o i n ec u l t u r e l e t s a

s p é c i f i c i t é

STRATCSTRATCULT

Câmara Municipal de Evora

Portugal – Grèce –Espagne – Denemark –

Allemagne – Suède

Alentejo – Sterea Ellada –Catalunya – Copenhague –

Rheinland Pfalz – Ostergotland 875 000 560 000

CONTEXTE

Il s’agit principalement d’explorer le domaine cultu-rel en tant qu’outil de développement de chaqueville. Un outil mettant en valeur le patrimoine cultu-rel et sa spécificité, mais aussi un moyen de créerdes emplois et de renforcer le potentiel d’attractiondes villes moyennes. Cette exploration passe pardes plans de stratégie culturelle qui seront mis enœuvre dans un avenir proche, ainsi que par l’ana-lyse des résultats de deux projets pilotes d’anima-tion socioculturelle.

L’un d’eux a pour objet la revitalisation d’un quar-tier traditionnel d’Evora par la création d’un “Centre-musée de métrologie”, servant de foyer pour dyna-miser la vie sociale, économique et culturelle duquartier.

L’autre projet pilote, porté par Lamia, concerne lapromotion de la musique dans la vie culturelle de laville par l’intermédiaire d’un atelier d’apprentissagepour la fabrication d’instruments de musique tradi-tionnels.

PARTENARIAT

Les partenaires de ce projet sont 6 villes et plusieursautres entités publiques et privées. Tous sont desacteurs importants dans le développement du pro-jet et les échanges d’expériences et de savoir-fairesont essentiels. Le nombre de partenaires aug-mente avec le temps. Les initiateurs sont:

• Partenariat public:Câmara Municipal de Evora, chef de file (Portugal);Université d’Evora, régional (Portugal);Paroisse de S. Mamede, local (Portugal);Municipalité de Lamia, local (Grèce);Académie de musique de Lamia, régional (Grèce);Linkoping Kommun, local (Suède);Roskilde Kommun, local (Danemark);Stadt Speyer, local (Allemagne);Ayuntamiento de Tarragona, local (Espagne).

• Partenariat privé:Centro Dramático de Evora , association (Portugal);Grupo Des. Recr. S. Mamede, association (Portugal);Unesul, entreprise (Portugal).

OBJECTIFS

Fournir à chaque ville les instruments, le savoir-faireet l’expérience pratique qui peuvent aider à:

• la formulation d’une politique de la ville en tantqu’élément d’une stratégie globale de dévelop-pement;

• la revitalisation du tissu urbain comme catalyseurpour la rénovation physique et environnementale,la capacité d’attirer visiteurs et capitaux, la créa-tion d’emplois et l’amélioration du profil et del’image de la ville;

• la définition d’une “commercialisation géogra-phique” pour chaque ville pour en affirmer l’iden-tité culturelle par rapport aux grandes villes et del’Europe;

• la sélection de domaines clés pour élaborer desproduits culturels dans les villes de taillemoyenne.

Ces objectifs figureront dans un “guide des straté-gies culturelles pour les villes de taille moyenne” quiservira d’ouvrage de référence pour les acteurschargés de la planification et de la gestion de la vieculturelle urbaine.

PRÉSENTATION DE L’ACTIONCARACTÉRISTIQUES DE LA PHASE STRATÉGIQUE

La définition de la stratégie en est actuellement austade final. Les partenaires se sont mis d’accordpour préciser le programme initial comme suit:

Plans culturels stratégiques: une méthodologieest définie pour fournir un cadre commun à leur éla-boration. Simultanément, on réalise un diagnosticde la vie culturelle de chaque partenaire, des prin-cipaux agents et des domaines d’intervention. Lesplans sont abordés à différents niveaux de manièreà donner un large éventail d’options au futur guideméthodologique.

Projets pilotes: les deux projets doivent êtreconduits et supervisés de manière à permettre uneévaluation précise de leur impact sur l’emploi etl’extension de leur aire d’influence.

STRATCULT: stratégies culturelles

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le domaine de la culturerecèle d’importantesopportunités de développement pour les villes de taille moyenne

Quatre petites actions: non prévues au départ, cesactions visent à donner une bonne visibilité au pro-jet dans les villes partenaires. Pour ceux qui élabo-rent des plans culturels stratégiques, ces actionss’inscrivent dans un domaine spécifique présentantun intérêt majeur pour la ville.

Jusqu’à présent, la phase stratégique confirme lesorientations du projet en ce qui concerne le poten-tiel de la culture dans le développement des villesde taille moyenne. Quant aux projets pilotes, leurimpact local n’est pas encore mesuré, les installa-tions n’ayant été achevées que récemment.

ÉTAPE DE DÉMONSTRATION

Stratcult est aujourd’hui bien engagé dans ladémonstration de ce qui suit: le domaine de laculture recèle d’importantes opportunités de déve-loppement pour les villes de taille moyenne. Afin d’entirer le meilleur profit, des instruments tels que lesplans culturels stratégiques sont une nécessité. Cesplans coordonnent les principales actions à menerpour mettre en valeur les spécificités positives etremédier au manque de locaux ou d’activités. Cesont des instruments de participation puissants, quel’on peut utiliser dans des territoires ou secteursd’activités plus ou moins importants.

Stratcult élabore un plan au niveau régional, impli-quant plus d’une ville (Linkoping), un autre intégrédans une stratégie de développement urbain(Speyer), deux autres en tant que plans stratégiquesd’une ville spécifique (Evora et Lamia) et enfin unplan stratégique destiné aux jeunes (Roskilde). Cesplans suivent une méthodologie semblable, mêmesi chacun peut – et doit – adopter des orientationsdifférentes, si elles conviennent mieux à la situation.

PÉRENNISATION DU PROJET

Le projet a différents types de produits.

En ce qui concerne les plans culturels stratégiques,il est très probable qu’ils durent pendant longtemps.De plus, avec le futur guide pour la planification desstratégies culturelles, l’utilité du projet devrait large-ment dépasser le cadre des seules villes participantes.

Les deux projets pilotes locaux devraient égalementdurer longtemps même si on ne voit pas encore cequi sera nécessaire pour les transformer en projetsdurables autonomes. Les actions locales ont desobjectifs différents. Deux d’entre elles n’ont claire-ment aucune visée de perpétuation (Roskilde etSpeyer) mais auront probablement des effets à longterme. Les deux autres (Linkoping et Tarragona)peuvent avoir des effets très durables et facilementassurer leur perpétuation.

M. José GuerreiroChef des servicesCâmara Municipal de EvoraPraça do Sertório7000 – EvoraPortugalT +351/66/24106-24105-27000F +351/66/22950E-mail: [email protected]

¨ C O N T A C T

ULTdans la ville

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c e s b â t i m e n t sp r é s e n t e n t d e s

p r o b l è m e sp a r t i c u liers sur le plan

de la sécurité

TOSCATOSCA

L’Académie de Civilisationet de Cultures

Européennes (ACCE)

France – Irlande – Italie– Allemagne – Espagne

Pays de la Loire – Wexford –Campanie, Vénétie – Berlin –

Catalunya 835 000 500 000

CONTEXTE

Les théâtres lyriques européens et leur splendidearchitecture sont souvent un des seuls témoinsauthentiques de l’histoire de petites comme degrandes villes. Les habitants de ces villes aiment lepatrimoine culturel qu’ils représentent. Cependant,ces bâtiments présentent des problèmes particu-liers sur le plan de la sécurité. Comme le montrel’incendie qui a ravagé la Fenice de Venise, toutmanquement dans ce domaine peut avoir desconséquences catastrophiques. La liste des opérasdétruits par le feu est immense et même en cas dereconstruction, le résultat est souvent mitigé. Quelgenre de mesures préventives un opéra peut-ilprendre pour éviter les désastres qui se sont pro-duits ailleurs? Comment peut-on garantir la sécuritédu public à tout moment? Telles sont les questionsau cœur du réseau de Tosca.

PARTENARIAT

• L’Académie de Civilisation et de CulturesEuropéennes (France), chef de file;

• le Wexford Festival Opera et le County Councilde Wexford (Irlande);

• la ville de Venise et le Teatro La Fenice (Italie);• le Deutsche Staatsopera et le Land de Berlin

(Allemagne);• le Gran Teatro Del Liceu de Barcelone

et la Région de Catalogne (Espagne);• le Teatro San Carlo et la ville de Naples (Italie);• l’Opéra et la ville de Nantes (France).

Certains des opéras partenaires ont été récemmenttouchés par le feu et dans leur cas, la participationau réseau est un moyen de faire face aux consé-quences de l’accident. Elle permet aussi d’aider lesautres à identifier les mesures préventives les plusurgentes pour éviter pareille expérience. La valeurdu partenariat est double: adopter d’abord un sys-tème commun de sécurité de sorte qu’à l’avenirtous les opéras en Europe puissent coopérer plusefficacement dans l’échange de productions etensuite imaginer des moyens originaux pourconserver des compétences professionnelles quirisquent de disparaître.

OBJECTIFS

Le projet organise le premier réseau associant sixopéras autour de questions de sécurité et deconservation des bâtiments comme du patrimoineculturel que représente l’opéra en général. Leréseau, aidé par une équipe d’experts dans chaquedomaine de sécurité, travaille à la création d’un siteinternet spécial pour fournir des conseils à tous lesopéras d’Europe en matière de sécurité. Le site seradivisé en différents sujets, tels que les caractéris-tiques techniques des bâtiments, un répertoire detous les opéras européens avec la description deleur architecture, un glossaire technique, unebanque de données des normes de sécurité enmatière de prévention du feu et une section sur laformation. Le projet entend également mener unaudit des ouvriers et des métiers impliqués dans laproduction d’un opéra, y compris la création desdécors, et en permettre la consultation par tous lesthéâtres lyriques d’Europe.

TOSCA: Réseau européen du patrimoine

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

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L a c o n s e r v a t i o n d e c e p a t r i m o i n eh i s t o r i q u e i n t é r e s s e l a p l u p a r t d e s p a y s d ’ E u r o p e

CARACTÉRISTIQUES DE LA PHASE STRATÉGIQUE

Après des débuts ralentis par des différences cul-turelles entre partenaires, le réseau travaille à pré-sent activement au développement du site web. Letravail se concentre la plupart du temps dans desréunions à caractère technique, qui ont pour objec-tif principal de comparer les pays européens enmatière de sécurité, particulièrement pour les opé-ras partenaires du réseau. Des questions techniquescomplexes sont abordées et discutées. Le projetparaît opportun et unique en son genre en ce sensqu’il semble apporter un service innovant. La qua-lité de l’information sera d’emblée très élevée en rai-son du soin pris par les partenaires à traduire la ter-minologie technique en cinq langues, mais aussiparce que ce faisant, le réseau constitue un exemplede tolérance aux différences culturelles qui émergentinévitablement dans un projet tel que celui-ci.

ÉTAPE DE DÉMONSTRATION

Outre les réunions du comité de pilotage, un proto-type de site internet a été créé et officiellement lancéau cours de la réunion du comité technique àNantes les 22 et 23 avril 1998. Quatre groupes detravail se concentrant chacun sur différentes ques-tions de sécurité ont été mis en place et se sontréunis à intervalles réguliers au cours des huit der-niers mois. Ils ont réalisé trois questionnaires tech-niques, un sur chaque aspect de sécurité, ainsiqu’un glossaire technique à intégrer au site web. Ladiffusion et la promotion du réseau sont menées etdes articles paraissent dans diverses publicationsdans le domaine de la performance scénique. Enconséquence, le travail du partenariat commence àêtre connu et apprécié par un nombre croissantd’opéras à travers l’Europe.

Le projet offre clairement beaucoup de possibilitésintéressantes, l’échange de savoir-faire et de bonnespratiques au sujet des systèmes de sécurité ne peutêtre que positif. Autre dimension innovante du pro-jet, l’accent mis sur la compilation d’un ensembleharmonisé de normes de sécurité que les opérasdevraient respecter et qui sont accessibles sur lesite internet Web pour ceux qui souhaitent acheterdes productions à différents théâtres en Europe.Enfin, il est important d’assurer la protection et larenaissance des compétences liées à la restaurationde la scène et des décors, car les quelques artisansqualifiés sont très sollicités.

PÉRENNISATION DU PROJET

Le projet recèle un grand potentiel de durabilité surle plan de la prestation de services pour les opéras.Mais il est également important que les autoritéslocales, régionales ou nationales, qui financent lesopéras, sachent qu’ils peuvent compter sur l’expé-rience du réseau à la fois en termes d’informationssur les nouvelles techniques anti-incendie et de dis-positions générales à prendre pour assurer la sécu-rité. La conservation de ce patrimoine historiqueintéresse la plupart des pays d’Europe et ce projetest considéré comme un exemple de bonne pra-tique pour l’efficacité des partenariats locaux qu’ilmet en place.

Claude RichardAcadémie de Civilisation et deCultures Européennes36, rue Marengo13006 Marseille (France)T +33491928636F +33491928718E-mail: [email protected]

¨ C O N T A C T

architectural des opéras

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d u v i n , d e sb o i s s o n s l o c a l e s ,

d u f r o m a g e , d e l ’ h u i l e d ’ o l i v e ,

d e s v ê t e m e n t s , d e l a s o i e p u r e ,

d e l a l a i n e , d u c u i r, d e s b i j o u x

t r a d i t i o n n e l s

TRAPROTRAPROWA

Préfecture de Kilikis

Grèce – Espagne – Portugal Macédoine Centrale – Andalousie

– Alentejo 610 025 450 000

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

RAPPEL DU CONTEXTE

Le terme de “méthodes traditionnelles de produc-tion” caractérise les méthodes utilisées autrefois parles familles afin de produire pour leur propreconsommation, ou à une petite échelle et par oppo-sition à la production industrielle, du vin, des bois-sons locales, du fromage, de l’huile d’olive, desvêtements, de la soie pure, de la laine, du cuir, desbijoux traditionnels, … Cette véritable économie tra-ditionnelle familiale peut représenter pour de nom-breuses zones rurales une source d’activités éco-nomiques appréciable.

PARTENARIAT

Le partenariat du projet fonctionne sous forme d’un:Partenariat local autour:

• partenaire principal: “Préfecture de Kilkis” avecl’association des Industriels de Kilkis, l’UnionLocale de Villes et Communes de Kilkis, l’Agencede Développement Local de Kilkis “AN.KI. S.A.”),le Centre de Formation Professionnelle de la Pré-fecture de Kilkis, le Centre de Formation Profes-sionnelle “EPIMORFOTIKI”SARL;

• Partenariat internationaldeuxième partenaire: “Municipalité de Moura” (Por-tugal); troisième partenaire: “Iniciativas comunita-rias de desarrollo Estepa Sierra S.A.” (Espagne).

OBJECTIFS

Il s’agit pour les partenaires:

• d’enregistrer les méthodes traditionnelles de pro-duction des produits suivants: vin et boissonslocales, vêtements pure soie, coton, laine, cuir etarticles de cuir, huile d’olive, produits faits mai-son (spécialités familiales), jambon, fromage,pâtes et bijoux traditionnels…

• de s’attacher à les faire renaître et adopter: – ausein des familles ou à une petite échelle afin d’en-courager la créativité durant le temps libre ou entant que source complémentaire de revenu; –auprès de petits artisans producteurs pour pro-téger et renforcer leurs caractéristiques tradition-nelles spécifiques locales et régionales.

L’objectif final est de développer une promotioncommune et un échange de produits culturels tra-ditionnels.

PRÉSENTATION DE L’ACTION ACQUIS DE LA PHASE STRATÉGIQUE

Les partenaires ont élaboré des études sur les“méthodes traditionnelles de production” pour lesproduits sélectionnés par chacun. Les résultats deces études ont conduit au choix et au développe-ment d’un nouveau produit traditionnel commun,labelisé TRAPROWA.

Parallèlement, un réseau d’information, a été mis enplace pour assurer la diffusion des résultats entre lespartenaires eux-mêmes et à travers l’Europe sousla forme d’une station de télévision mobile intituléePGS, composée d’une vidéo et s’adressant notam-ment aux consommateurs locaux. Un personnelformé est responsable de la diffusion de l’informa-tion auprès des municipalités et des particuliers.

L’enjeu est d’arriver à réactualiser les processus deproduction afin de relancer les produits traditionnelssur le marché local et interrégional et de dévelop-per ainsi une dynamique locale culturelle et d’in-sertion sociale.

TRAPROWA: Adoption de méthodes

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L e s m é t h o d e st r a d i t i o n n e l l e s d e p r o d u c t i o n e t l e s a u t r e s r é s u l t a t sd u p r o j e t p e u v e n t ê t r ep r o m u s p a r l e s v i d é o s

PHASE DE DÉMONSTRATION

• Préfecture de Kilkis (Grèce): Production d’unestation de télévision mobile intitulée PGS, com-posée d’une vidéo, comme outil d’information. Ils’agit d’un outil qui a déjà été utilisé de façonexpérimentale, donc le but est de promouvoir surle plan local (sur une petite échelle: utilisable dansun angle de 1,5-5Km) les produits traditionnelspour que les consommateurs potentiels s’infor-ment. Cet outil intéresse les partenaires portugaiset espagnols. Bon marché, il peut être tranportéfacilement d’un pays, d’une ville ou d’un villageà l’autre. Les méthodes traditionnelles de pro-duction et les autres résultats du projet peuventêtre promus par les vidéos. Le point délicat de laPGS reste la nécessité d’obtenir un permisd’émission télévisée locale.

• Iniciativas comunitarias de desarrollo EstepaSierra sur S.A. (Espagne): réalisation d’unevidéo dans laquelle le processus de productiond’objets de sparteries (objets en fibre végétale) etd’anis (liqueur) est décrit.

• Le Centre Professionnel de Formation “Epi-morfotiki Kilkis LTD” (Grèce): a la responsabi-lité d’organiser les séminaires de formation afinde former 2 personnes de chaque région en lesinformant sur les nouveaux produits et les condi-tions de leur production, etc. Ce Centre est encontact avec des formateurs, futurs enseignants.

• Les trois partenaires européens du projet: ontl’intention de préparer et de lancer une présenta-tion commune labelisée TRAPROWA. Il s’agit d’unpanier présentant un échantillon de leurs produitstraditionnels complémentaires (une bouteille devin, un fromage, un saucisson, etc.…). Cette ini-tiative relève d’un travail d’échange et de la volontécommune aux partenaires de Kilkis, de Moura etd’Estepa de développer un nouveau produitcomme symbole pan-européen afin de réaliser deséchanges commerciaux sur les trois marchésrégionaux. L’objectif est de permettre au consom-mateur local grec, espagnol et portugais de trou-ver dans les supermarchés locaux un stand où cesnouveaux produits alimentaires seront exposés.

PÉRENNISATION

Les perspectives de pérennisation, en terme d’im-pact sur l’économie locale, sur le plan culturel et surle plan de l’insertion sociale dépendent de la capa-cité des régions concernées à réactualiser les pro-cessus de production, à relancer ces produits surle marché local et à développer une certaine dyna-mique locale créatrice d’emplois.

Mme Chrissa KaripidouDirectrice du Service de Planificationde la Préfecture de Kilkis2, rue Metamorfoseos61100 – KILKIS (Grèce)Tél.: +30/34122969Fax: +30/34125177

¨ C O N T A C T

WAde production traditionnelles dans l’artisanat local familial

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l ’ o r g a n i s a t i o n d ’ u n F e s t i v a l

Tr a n s n a t i o n a l d u V i n

e t d e f o i r e sc o m m e r c i a l e s

d u v i n

WITRANWITRANET

Prefectural Authorityof East Attica

Grèce – Italie – Portugal –Autriche

Attique – Calabre – Vale do Ave –Kleinregion Feldbach

830 500 500 000

RAPPEL DU CONTEXTE

Le projet “WITRANET” vise à préserver et à trans-mettre l’héritage traditionnel de la fabrication du vinqui constitue une part importante de l’activité éco-nomique et de la culture de l’Europe. Son but estd’utiliser la culture du vin afin de renforcer l’identitérégionale et européenne et de développer un tou-risme culturel. Il vise à assurer la promotion d’acti-vités telles que:

• la réalisation d’un musée vivant,

• le développement d’un programme d’événe-ments régionaux,

• l’organisation d’un Festival Transnational du Vinet de foires commerciales du vin,

• l’organisation d’un parcours des vins,

• l’élaboration de données d’informations (banquede données) et d’un documentaire sous la formed’un CD-ROM afin de garantir la continuité desbuts du projet et de développer une stratégie tou-ristique cohésive en égard à la préservation del’environnement agricole et du patrimoine culturel.

PARTENARIAT

• Partenariat local: autour de la Préfecture d’At-tique-Est (Grèce), qui en est le leader;

• Partenariat international avec comme représentants:l’Association de développement local “SOL DOAVE” de la région de VALE DO AVE (Portugal);l’Association de développement local “Kleinre-gion Feldbach”(Autriche);la PROVINCIA DI CROTONE (Italie).

OBJECTIFS

• Etablir un réseau entre les 4 régions euro-péennes participantes en associant des organi-sations privées et publiques partageant le mêmeintérêt pour la fabrication traditionnelle du vin;

• Echanger l’information et le savoir-faire entre lesmembres du réseau pour le développement, danschaque région, d’une série d’événements formantle noyau d’un programme pour la préservation etla promotion de cette tradition;

• Encourager le tourisme culturel se basant sur laproduction et la consommation du vin, en vued’introduire une activité économique complé-mentaire pour les communautés locales dechaque région;

• Préserver le patrimoine culturel en créant unmusée vivant;

• Renforcer et promouvoir l’identité de la produc-tion du vin à un niveau national et européen parle biais de festivals.

PRÉSENTATION DE L’ACTIONACQUIS DE LA PHASE STRATÉGIQUE

Ces partenaires ont élaboré leurs études de faisa-bilité sur le tourisme culturel en relation avec le vinafin de déceler l’infrastructure touristique ainsi queles attractions culturelles, gastronomiques et spor-tives, propres à chaque zone. En matière d’infra-structures et grâce à ces études, une liste des évé-nements culturels des régions en connexion avecdes manifestations sur le thème du vin (festival duvin, conférence européenne ayant pour thème“Valeur Ajoutée au Vin et Culture en Relation avecle Vin en Europe Rurale”, etc.) a été établie. Certainsentrent dans le cadre du Festival Transnational quiaura lieu à Athènes. Par ailleurs, les régions colla-borent déjà étroitement avec des viticulteurs locauxafin de mettre en place(Grèce, Portugal) ou de réor-ganiser (Autriche) des parcours du vin ainsi que desvisites organisées des caveaux. La réhabilitation debâtiments pour les transformer en “musée vivant”est programmée. En terme de diffusion de l’infor-mation, les partenaires entreprennent la productiond’un documentaire et de photos afin d’alimenter leCD-ROM du projet “WITRANET”.

WITRANET: Un Réseau pour laCulturel de la Production

NOM ORGANISATION PAYS RÉGIONS BUDGET CONTRIBUTIONDU PROJET TOTAL UE

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l e s v i t i c u l t e u r s o n td é c i d é d ’ a m é l i o r e rl a q u a l i t é d e l e u r s b â t i m e n t s e t d e p a r t i c i p e r à d i v e r s s é m i n a i r e s

PHASE DE DÉMONSTRATION

• La Préfecture d’Attique-Est en tant qu’organisa-teur du Festival Transnational souhaite entre-prendre une série d’actions pour la matérialisationdu festival et de la foire commerciale. L’organi-sation du Festival annuel à Athènes prévoit unfestival du vin avec une série d’activités cultu-relles de la part de toutes les régions partici-pantes et l’organisation d’une conférence ayantpour thème “Valeur Ajoutée Vin et Culture enRelation avec le Vin en Europe Rurale”.

• Création d’un parcours du vin, entreprise par larégion d’Attique-Est. La région a collaboré étroi-tement avec des viticulteurs locaux intéressés àdévelopper de telles activités. Une recherche pra-tique a été entreprise avec eux (entretiens per-sonnelles et réponses à des questionnaires) afind’évaluer les capacités des viticulteurs à organi-ser des visites de caveaux et des dégustations.Par ailleurs, une agence expérimentée dans cedomaine devrait être chargée d’organiser cesvisites, à partir des résultats de la recherche pra-tique et des attractions culturelles et sportivesretenues par “l’étude de faisabilité sur le tourismeculturel en relation avec le vin”.

• L’Association de développement local “Kleinre-gion Feldbach”(Autriche): a décidé, en terme d’infra-structure touristique, conformément aux résultatsde l’étude de faisabilité sur le tourisme culturel enrelation avec le vin, de mettre l’accent sur la qua-lité de service. Celle-ci se reflétant dans la qua-lité de l’environnement (architecture traditionnelle,décoration intérieure, caveaux de dégustation,etc.), les viticulteurs ont décidé d’améliorer laqualité de leurs bâtiments et de participer à diversséminaires sur la qualité de service et la créationd’une ambiance traditionnelle des “Buschen-schenken” (les bistrots des vignerons). Ces viti-culteurs manifestent un vif intérêt pour le marke-ting, la présentation, la perfection dans le service,la formation sur l’entreprenariat.

• L’Association de développement local “SOL DOAVE” de la région de VALE DO AVE a l’intention decréer un circuit de routes du vin, qui n’existe pasencore. Un groupe d’actions a été mis en place pourla réalisation d’un Parcours Vert du Vin passant parle développement et l’application de règles enaccord avec ce parcours, la sélection d’adhérentset de coopératives intéressées, leur formation, lacréation d’une commission consultative, la réali-sation de projets spécifiques, l’assistance auxadhérents pour la création de conditions de travailappropriées (restauration de bâtiments), la promo-tion et commercialisation de ces parcours.

PÉRENNISATION

Les diverses actions du réseau “WITRANET” visantla préservation du patrimoine culturel relatif à la pro-duction du vin conduisent à une diversification et enmême temps à un renforcement des bases écono-miques des régions rurales concernées dont laprospérité dépend en grande partie de la viticulture.Grâce à une politique marketing soutenue, cesactions devraient conduire à la stimulation du tou-risme et au renfort d’une identité locale/régionalemais aussi européenne, de culture basée sur le vinnotamment par le biais de la création d’un muséevivant pour chaque région, d’un parcours du vin etde plusieurs festivals.

Mme Sotiria Symeonidou 17, rue Empedocleous 11635 B Athènes (Grèce) Tél: +30 17523190 Fax: +30 17523669

Dr Dimitrios Frangos Préfet Elu d’Attique Est Préfecture d’Attique Est Avenue Marathonos près de l’Usine LYRA15344 – Pallini-Attique (Grèce)Tél: +30 16033050-52Fax: +30 16033056

¨ C O N T A C T

ETPréservation et le PatrimoineTraditionnelle des Vins européens

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Les brochures de présentation des projets pilotes de l'article 10 sont publiées sous la responsabilité de la Direction Générale des Politiques Régionales (DG XVI), Unité A2, en français, en anglais et en allemand.

Ces brochures sont réalisées par l'AEIDL pour le compte d'Europe Innovation 2000, B.A.T. des actionsinnovantes. Editeur responsable: J. Bardouin, rue des Ménapiens 9-11 à 1040 Bruxelles.

Ont collaboré à leur réalisation: Christine Charlier, Sofia Coroyannakis, Véronique Daussy, Serge Demailly,Françoise Dubruille, Michel Gault, Sinéad Mullins, Róisín Ní Chonchúir, Alasdair Reid.

Le contenu de cette brochure ne reflète pas nécessairement les opinions de la Commission Européenne.