7/23/2019 Cultiver Ses Racines Mmoire Gnalogique Et Sentiment d'Autochtonie

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Cultiver ses racines: Mmoire gnalogique et sentiment d'autochtonieAuthor(s): Sylvie SagnesSource: Ethnologie franaise, nouvelle serie, T. 34, No. 1, Territoires en questions (Janvier-Mars2004), pp. 31-40Published by: Presses Universitaires de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/40990649Accessed: 14-08-2015 08:12 UTC

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7/23/2019 Cultiver Ses Racines Mmoire Gnalogique Et Sentiment d'Autochtonie

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Cultiver

es

racines

Mmoire

nalogique

t sentiment'autochtonie

Sylvie agnes

LAHIC-UMR 558

I

RSUM

trede

quelque part

?

Appuye

ur une

enqute

n

Minervois,

a

rponse

ropose

met en

lumire

es fondements

gnalogiques

u sentiment

'autochtonieles

racines ne

poussent

ien

que

la o ont vcu les

propres

arents

e

Findividu,

o

s'ancre

a mmoireamiliale.

anipul

vecbrio

par

es lites ritirese 'Ancien

gime

t es

passionns

de

gnalogie,

e discours

nalogique

onforte

priori

e

constat.

ependant,

e discoursemble

inapte

rendre

ompte

deFenracinementdes classesmoyennes,ompte enude la courte urede leurs mmoiresrdinaires. Comment es

diffrents

ypes

' enracinement

participent-ils

e

nos

reprsentations

u territoire

Mots-clefs

Autochtonie.nracinement.

nalogie.

erritoire.

Sylvie

agnes

LAHIC-UMR

558

5,

rue

Auguste-acquerie

75016

Pans

sylviesagnes@wanadoo.fr

H

y

a

longtemps u'on

aurait d

prendre

'habitudede

se

dplacer,

e se

dplacer

ibrement,

ans

que

cela nous

ote.Mais

on

ne l'a

pas fait

: on est rest o on tait les

choses ont

restes omme llestaient.On ne s'estpas demand ourquoi

c'tait

et

pas

ailleurs,

ourquoi

'tait

omme ela et

as

autre-

ment.

Ensuite, videmment,

l a t

trop

ard,

es

plis

taient

pris.

On s'est mis se croire ien o l'on tait.

Aprs

tout,

on

y

tait

aussi bien

qu'en face [Perec,

1974:

97].

Comment,

ieux

ue

Perec,

mettre distance

t

objec-

tivera sdentarit

ui

caractrise

ou

caractrisaitsi

fondamentalementes

rapports

l'espace

usein

de nos

socits t

qui

nous

oppose

ou

nous

opposait

aux

socits omades La

nuance

'imparfait

'impose

ace

un

prsent lus

que amais

marqu

ar

a

mobilit

t a

dlocalisation

es

rapports

ociaux.

Tout

concourt n

effet

modifier os

pratiques

t

reprsentations

e

l'espace

en mme

temps u'

branler

vidence

[Bourdin,

996

37]

de

nos

ancrages.

ne

telle

emise

encausen'est 'ailleursas ans ertuseuristiques.arunefois

pass

e caractre

e

ncessite

nos

iens ux

lieux,

este ntire ou

presque

la

question

e ce

qui

nourrit

a

certitude' tre e

quelque

art

.

Comment

doncnos

contemporainstayent

t

ustifient

eurs

enti-

ments

'autochtonie

On ne

saurait

rtendre

ci

puiser

ette

nterrogation

et

rendre

ompte

e tout

e

que

les

nouveaux

modes

de

spatialisation

t

'enchevtrement

eschelles

e ter-

ritoires

nation,

gion,

ays,

ille,

uartier...)

euvent

induire

e diversitt de

complexit,

u

point

de vue

de l'autochtonie. lusmodestement,t connaissante

relief

articulier

ue

ces

volutions

onnent

nos

proccupations,

ous nous

contenteronse ce

que

l'enqute,

onduite ans esannes

uatre-vingt-dix

n

Minervois,

ous

permis

e saisir u

sentiment

'appar-

tenance

ocale.

Nous ferons

tre

'hypothse

e

Marcel

Dtienne :

L'autochtonie,

e

serait-ce

as

une

aon

dfaire

du

territoire?

Dtienne,

2003:

14].

Inspire

par

d'autres

poques

(Antiquit,

IXe

icle)

et

d'autres

chelles

la

polis

recque,

a

nation

ranaise)

e

l'appar-

tenance

erritoriale,

'interrogation

eut

aratre

ratuite

et

'hellniste

ui-mmea

qualifie

e

peu

oteuse

.

Ce

faisant,

lle restituea

pleine

mesure

e

l'autochtonie.

Ce

que

les ieux

font aux

identits

ndividuelles

e

forme

u'un

point

e vue

sur a

question

t

ne doit n

aucuncas nousdispenser'tre ttentivece que,en

contrepoint,

es

ggens

et

autres