Crosswords n09 - Précarité

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C R O SS W O RD S 0 9 Coopérer pour mieux aider page 3 Jeunesse en danger: Nous aidons ensemble! page 4 Les migrants et réfugiés au Luxembourg page 7 DÉCEMBRE 2007 Jours de fêtes Mobilisons-nous contre la précarité

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Journal trimestriel d’information sur les activités de la Croix-rouge luxembourgeoise n09 _ Précarité

Transcript of Crosswords n09 - Précarité

Page 1: Crosswords n09 - Précarité

CROSSWORDS09

Coopérerpour mieux aiderpage 3

Jeunesse en danger: Nous aidons ensemble! page 4

Les migrants et réfugiés au Luxembourg page 7

DÉCEMBRE 2007

Jours de fêtes

Mobilisons-nouscontre la précarité

Page 2: Crosswords n09 - Précarité

Editorial

02

Si certains de ces problèmes peuvent être

évacués avec volonté et force, à un certain

moment de la vie, ces évènements, isolés ou

répétés, s’apparentent quelques fois à des

obstacles de plus en plus insurmontables.

C’est ici que la marginalisation débute et

qu’une crise ponctuelle bascule en un état de

dépendance chronique.

Au début du siècle dernier, la Croix-Rouge

luxembourgeoise était un des quelques ac-

teurs d’assistance aux populations vulnéra-

bles. Les premières lois sociales apparurent

dans les années soixante. Avec l’application

progressive de nouvelles lois, sources d’utili-

sation d’outils et de concepts nouveaux, le

secteur social grand-ducal a connu une multi-

plication de services sociaux spécifi ques. Cette

hyperspécialisation a apporté un partage de

moins en moins clair des tâches et des profi ls

des personnes en détresse. Ce fourmillement

de spécialistes a alors compliqué et freiné la

recherche d’aide pour les populations vulné-

rables.

En 2001, la Croix-Rouge luxembourgeoise a

reconnu cette diffi culté et s’est dotée d’un

nouveau Service Social de Proximité, unique

en son genre, d’envergure nationale et de

type généraliste. Actif en première ligne, il

offre secours, écoutes et interventions. Il établit

diagnostics et traitements sociaux, et oriente

la personne en diffi culté vers le réseau social

spécialisé. Présent dans toutes les commu-

nes du pays, devenu partenaire de référence,

le Service Social de Proximité répond à l’en-

semble des problématiques rencontrées dans

toutes les tranches d’âges de la population.

Pour toutes les personnes qui ont connu une

rupture dans leur vie et qui n’arrivent plus à se

redresser, le service social de la Croix-Rouge

est aujourd’hui un portail d’écoute et d’urgen-

ce de proximité essentiel. Les plus ou moins

6500 dossiers par an sont autant d’hommes

et de femmes avec lesquelles nous par-

Impressum

CROSSWORDS est édité par la Croix-Rouge luxem bourgeoise - 44, Boulevard Joseph II - L-1840 Luxembourg I Adresse postale B.P. 404

L-2014 Luxembourg I Téléphone 45 02 02 1 I E-mail [email protected] I Compte CCPL IBAN LU52 1111 0000 1111 0000

Coordinateur Marc Crochet I Ont collaboré à cette édition Pierre Jaeger - Patrick Salvi - Christine Buttol - Jerry Fellens

A. Rita Thill - Alain Thomas - Robert Hames - Nicolas Anen - Henri Goedertz - Nadine Conrardy - Marc Crochet - Jean-Marc Le Coq

Photo de couverture Rhadia Ranthe I Conception graphique Advantage Communication SA I Impression Imprimerie

saint-paul luxembourg I Tirage 20 000 exemplaires.

Les informations contenues dans cette publication sont actuelles au 31.11.2007

www.croix-rouge.lu

courons un bout de chemin pour les aider à

retrouver une certaine stabilité.

La multitude des dossiers qui nous sont confi és,

la variété des causes que nous rencontrons et

les nombreuses sollicitations indiquent l’inté-

rêt public de nos actions. L’urgence sociale

révélée et traitée pendant 2 ans par le projet

Samu social souligne l’importance d’une

mobilisation sociale constante en phase avec

les besoins de notre société. Nous espérons

que de nouveaux projets aussi ambitieux per-

mettront de répondre mieux aux probléma-

tiques sociales actuelles

I Patrick Salvi IDirecteur Service Social de Proximité

La mission du service social de la Croix-Rouge luxembourgeoise

Face à ces réalités, la Croix-Rouge luxem-

bourgeoise, acteur social historique majeur

au sein du Grand-Duché de Luxembourg, aide

et soutient au quotidien les personnes vulné-

rables, de la petite enfance jusqu’au troisième

âge. Par ses différents services, la Croix-Rou-

ge intervient auprès de la plupart des formes

de vulnérabilité au Luxembourg: l’accompa-

gnement aux personnes en situation de pré-

carité ou aux familles en diffi culté, la fourni-

ture de vêtements et d’équipements, l’écoute

et le conseil aux jeunes, le portage de repas

aux personnes isolées, l’assistance et l’infor-

mation aux sexworkers, le soutien aux per-

sonnes vivant avec le Hiv / SIDA ou bien en-

core l’aide apportée aux demandeurs d’asile.

Auxiliaire public indispensable au fonctionne-

ment du réseau social luxembourgeois, forte

des valeurs fondamentales du Mouvement

International auquel elle appartient telles que

la neutralité et l’humanité, la Croix-Rouge

aborde les différentes problématiques socia-

les à travers le pays. Si le soutien de l’Etat est

indispensable à la réalisation de ses activités,

les contributions de source privée, particuliers

et entreprises, sont le garant de sa réactivité,

de son innovation et de son indépendance.

Enjeux sociaux

Alors que nous vivons au cœur d’une société riche de savoir et de ressources, avide de relever tous les défi s, et que tout semble aller vite et bien, certains restent à la traîne en raison de leurs différences, leurs handi-caps physiques ou mentaux, ou encore leurs origines. D’autres ont été bousculés par la perte d’un être cher, un divorce, une faillite, la perte d’emploi, des fi ns de mois maigres, un surendettement envahissant, etc.

Ce journal cherchera à vous faire prendre

conscience des problématiques sociales

traitées à travers les différents services de la

Croix-Rouge luxembourgeoise. Il soulignera

les limites de ses actions par rapport à ses

moyens. Il mettra en avant le rôle que chacun

d’entre nous pouvons jouer au quotidien pour

réduire l’exclusion sociale et la pauvreté,

garantir la continuité des activités d’organisa-

tions humanitaires comme la Croix-Rouge et

améliorer au cas par cas la qualité de leurs

services.

Un défi majeur à relever dans notre société

est celui d’accompagner, sans jugement,

ceux qui ont connu un incident de parcours et

se retrouvent démunis et isolés, et de contri-

buer par nos moyens à les aider à se relever.

En cette période de fi n d’année marquée

par son cortège de festivités, tous ne fêteront

malheureusement pas Noël à la même en-

seigne. Tout en s’appuyant sur les organisa-

tions existantes, mobilisons ensemble cet

incroyable pouvoir que possède l’humanité

Le Luxembourg est aujourd’hui en apparence un lieu de prospérité

où les besoins fondamentaux des habitants sont pris en compte grâce

à une économie fl orissante et un système de sécurité social performant.

Ceci n’est cependant pas vrai pour tous, et chacun d’entre nous, à

des niveaux différents, restons vulnérables au sein de ce système

confortable.

pour parvenir à améliorer les conditions

d’existence des plus vulnérables d’entre

nous.

I Pierre Jaeger IMembre du Comité Exécutif de la Croix-Rouge luxembourgeoise

La pauvreté à côté de chez nousParler de la pauvreté au Grand-Duché de Luxembourg peut sembler dérisoire et inutilequand on considère ce pays comme l’un desplus riches au monde. Toutefois il s’agit bien d’une réalité !

Les professionnels parlent de risques d’ex-clusion sociale. Ils considèrent que la pauvre-té peut revêtir plusieurs visages: privation matérielle, défi cit d’insertion sociale, retrait de l’identité, isolement social, stigmatisation et impossibilité d’assouvir ses besoins de première nécessité tels que l’alimentation,le logement, les soins médicaux, l’eau et l’énergie domestique.

Les dernières études du STATEC nous révè-lent que 14% de notre population résidente vit en dessous du seuil de risque de pauvre-té. Ce taux est en nette progression puisqu’il n’atteignait que 11,4% en 2004 et 13% en 2005. Dans ces 14% de risque de pauvreté, on retrouve principalement des familles monoparentales à raison de 49,2%. Mais ce chiffre cache une situation très préoccupante.19,6% des enfants au Luxembourg risquent de se retrouver ainsi dans des conditions de pauvreté et de vulnérabilité. Or, ces enfants feront les générations de notre société de demain.

Photo: Rhadia Ranthe

Page 3: Crosswords n09 - Précarité

Les objectifs du nouveau millénaire:un défi pour les activités sociales de la Croix-Rouge

Afi n d’engager le XXIe siècle sous de

bons auspices, les États Membres des

Nations Unies ont convenu de huit objec-

tifs essentiels à atteindre d’ici à 2015. Ils

constituent un schéma directeur pour

l’avènement d’un monde meilleur.

A l’échelle européenne, un pacte pour le

progrès et la cohésion sociale est en

cours de réfl exion. Il souhaite développer

et assurer la pérennité de normes so-

ciales élevées pour tous les résidents de

l’Union Européenne.

De tels engagements donnent véritable-

ment pour tous un cadre de développe-

ment social et durable à travers le monde.

Rappel des 8 objectifs mondiaux

- Réduire l’extrême pauvreté et la faim

- Assurer l’éducation primaire pour tous

- Promouvoir l’égalité et l’autonomisation des femmes

- Réduire la mortalité infantile

- Améliorer la santé maternelle

- Combattre le Hiv / Sida, le paludisme et d’autres maladies

- Assurer un environnement durable

- Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

03

Coopérer pour mieux aider

Prenons l’exemple de l’adoption, un acte

louable qui ne doit en aucun cas être pris à

la légère. Le service d’adoption de la Croix-

Rouge propose ainsi l’information nécessaire

quant à la procédure à toute personne inté-

ressée, candidats adoptants aussi bien que

mères souhaitant confi er leur enfant en

adoption, tout en les mettant en garde contre

les problèmes particuliers qui peuvent en

découler. Qu’il s’agisse d’une adoption na-

tionale ou internationale, le service réalise

une évaluation d’aptitude à l’adoption, en-

cadre les parents adoptifs tout au long de la

procédure, les prépare à l’arrivée de l’enfant

et enfi n assure le suivi de l’enfant adopté

dans sa nouvelle famille.

Mais le service d’adoption s’appuie égale-

ment sur le savoir-faire d’autres services de

la Croix-Rouge. Ainsi, le Centre de Ressources

en matière d’adoption assure la préparation

des futurs parents et leur propose en cas de

problèmes en post adoption un soutien psy-

chologique. Dans des cas particuliers, le

service peut également se mettre en relation

avec le service social de proximité qui a une

fonction d’intermédiaire avec le service social

international en vue des vérifi cations avec le

pays d’origine de l’enfant.

Néanmoins, si jamais les confl its familiaux

devaient s’avérer tels qu’un placement de

l’enfant serait envisagé, sort qui peut con-

cerner aussi bien les enfants adoptés que

les enfants naturels, la Croix-Rouge pourrait

intervenir. Grâce à son activité Families First,

elle propose un service «de dernière chance»

à ces familles au bord de la rupture. Les

soutenant dans leur vie quotidienne, ce service

essaye en 6 à 8 semaines de les sortir de

leur crise: réactiver les ressources de chaque

membre familial, rétablir la relation parents-

enfants et maintenir les mineurs dans leur

milieu familial tout en veillant à leur sécurité

et à leur bien-être. D’autres services de la

Croix-Rouge apportent également leur ex-

pertise comme par exemple le Kanner haus

Jean et ses thérapies équestres ou Psy-Jeu-

nes et son travail thérapeutique spécialisé.

Depuis la création de Families First en 1999,

un placement a pu être évité dans environ

88% des cas !

Comme, malheureusement, il n’est pas pos-

sible de résoudre tous les cas, la Croix-Rouge

dispose également du centre d’accueil De

Colnet, destiné à des enfants placés par dé-

cision judicaire. Pour les enfants et adoles-

cents de moins de 18 ans, un encadrement

est prévu jour et nuit. Les jeunes adultes ha-

bitent seul ou dans une maison avec d’autres

jeunes adultes. Le centre assure également

un contact régulier avec la famille d’origine,

élément indispensable pour préparer la ré-

intégration des enfants et adolescents dans

leurs familles. L’objectif est de permettre aux

pensionnaires du centre de devenir auto-

nomes, le tout en proposant notamment des

thérapies et une aide à l’orientation profes-

sionnelle. Encore une fois, les connaissan-

ces recueillies par les autres services de la

Croix-Rouge s’avèrent d’un très grand apport

pour aider ces jeunes en diffi culté à trouver

leur place au sein de la société.

C’est afi n de favoriser cette intégration que le

service placement de la Croix-Rouge s’active

à trouver des familles prêtes à accueillir ces

jeunes. Si personne dans l’entourage de l’en-

fant n’est en mesure de l’accueillir, le service

se met à la recherche d’une famille d’accueil.

Comme lors d’une adoption, la Croix-Rouge

assure un suivi de l’enfant au-delà de son

placement. Tiraillés entre leur ancienne famille

et la nouvelle, la situation est loin d’être évi-

dente pour ces derniers qui doivent généra-

lement faire face à une grande souffrance.

Pour réduire autant que possible cette souf-

france, les différents services de la Croix-

Rouge offrent non seulement un service per-

sonnalisé, mais garantissent aussi un suivi

durable grâce à leur collaboration active, un

élément plus que nécessaire pour faire face

à la détresse des personnes concernées.

I Nicolas Anen I

Divorce, adoption, risque de placement et placement à l’extérieur de la famille sont autant de situations qui conditionnent l’avenir d’un en-fant. Des situations face auxquelles la Croix-Rouge est en mesure de répondre. Disposant non seulement de nombreux services sociaux mais aussi d’une forte collaboration entre eux, la Croix-Rouge s’assure que les drames qui lui sont présentés ne se résument jamais à de «simples cas».

Le 17 octobre 1987, suite à l’appel lancé par le Père Joseph Wresinski, 100 000 défenseursdes Droits de l’Homme s’étaient rassemblés sur le Parvis du Trocadéro, à Paris, pour rendrehonneur aux plus pauvres, aux victimes de la faim, de la violence, de l’ignorance et à tousceux qui refusent la misère et l’exclusion.

Journée mondiale du refus de la misère

Depuis cette date, chaque 17 octobre se rassemblent dans le monde entier des cito-yens de tous les milieux et des organismes locaux, nationaux et internationaux, pour témoigner de leur solidarité et de leur enga-gement et faire en sorte que la dignité et la liberté de tous soient respectées.

Ruban blanc autour du siège de la Croix-Rouge luxembourgeoise lors de la journée mondiale comme symbole du refus de la misère.

Familles en diffi culté

Page 4: Crosswords n09 - Précarité

«Accueil, écoute, orientation», tels sont les

mots clés qui résument l’offre des 12 Maisons

des Jeunes de la Croix-Rouge luxembour-

geoise. Tout jeune, âgé entre 12 et 26 ans,

habitant dans une des 12 communes, peut

bénéfi cier de cette offre.

Les jeunes y viennent tout simplement s’amu-

ser et profi ter du matériel mis à disposition

(kicker, billard, accès Internet gratuit). Sou-

vent cela leur fait du bien d’être quelque part

où quelqu’un s’intéresse à eux. Le jeune y

trouve aussi de l’aide dans chaque situation

complexe qu’il rencontre. A partir d’un certain

moment, en relation avec le problème à ré-

soudre, le jeune, ensemble avec l’éducateur

de la Maison des Jeunes, va faire appel à un

service spécialisé.

Le premier pas est souvent le plus diffi cile.

Nous le faisons donc ensemble! Voilà pour-

quoi un objectif professionnel prioritaire est la

mise en place et le maintien d’une coopéra-

tion entre les différents services de la Croix-

Rouge. Cette relation permet une recherche

de solution effi cace et rapide. Pour ce faire,

les Maisons des Jeunes sont entre autre en

contact avec les centres d’accueil, le service

psychothérapeutique pour jeunes, l’Aidsbe-

rodung et le Service social de Proximité.

Le Service social de Proximité de la Croix-

Rouge luxembourgeoise est un service national.

Il accueille les jeunes en détresse en prove-

nance des Maisons des Jeunes ou découvre

leurs problèmes lors de son travail avec les

familles. Les problèmes étant abordés selon

04

Précarité: un phénomène complexe

Jeunesse en danger:

Nous aidons ensemble! Dans une société où la fracture entre les plus riches et les plus pauvres

ne cesse d’augmenter et où les diffi cultés commencent aussi à se faire

sentir dans la classe moyenne, le passage de l’enfance vers l’âge adulte

risque d’être particulièrement lourd. Le chômage des jeunes étant en

nette augmentation, le risque de voir tomber les jeunes dans la dé-

linquance, la criminalité, la prostitution ou la drogue est réel. Travailler

ensemble à la prévention devient une action primordiale!

Une activité originale et essentielleDepuis juillet 2007, la Croix-Rouge a repris ce nouveau service à l’activité cessante de l’as-sociation «Leit hëllefe Leit». Devenu un acteur vital du réseau social luxembourgeois, ce service livre gratuitement à des personnes en situation de précarité, à travers le pays, meubles et appareils ménagers d’occasion offerts par des particuliers.

Chaque jour, ce service permet à une famille ou une personne d’avoir l’équipement né-cessaire pour organiser correctement sa vie quotidienne.

Une activité en grande diffi cultéCe service vital pour nombre de personnes risque de disparaître. Le site actuel est mis en vente par son propriétaire et le fi nancement d’un nouvel entrepôt est impossible sans votre soutien. Le début d’année est une périodede fortes demandes en équipement. De nom-breuses familles à travers le pays ont dès aujourd’hui besoin de vous.

Un site tout à fait inadaptéLe site temporaire actuel ne permet pas de répondre pleinement et durablement aux be-soins. Par manque de place, chaque entrée

de meuble doit correspondre à la sortie d’un autre. Le matériel stocké risque d’être dé-térioré en raison du mauvais état du site. L’équipement est insuffi sant. Personne ne peut aujourd’hui voir avant ce qu’il reçoit.

Ce service représente aujourd’hui, pour une multitude de familles, l’un des seuls moyens d’équiper leur logement. En soutenant fi nan-cièrement ce projet, vous contribuez directe-ment et concrètement à l’équipement d’une personne ou d’une famille dans le besoin. Plusd’informations sur l’opération sur www.croix-rouge.lu ou 45 02 02 1.

I Robert Hames IResponsable du service d’aides sociales de proximité

le principe du travail social généraliste, la si-

tuation du jeune mineur en diffi culté est analy-

sée tout en tenant compte de son environne-

ment familial et social. Les problèmes

rencontrés sont le refl et ou une conséquence

des diffi cultés détectées dans sa famille.

L’amélioration de la situation familiale par des

actions directes (aides matérielles – aides

psycho-sociales) engendre dans certaines si-

tuations une atténuation voire une amélio-

ration de l’état de détresse du jeune. Dans

d’autres situations, face à un tissu familial très

défaillant ou face à des problèmes majeurs

de maltraitance, l’intervention du Juge de la

Jeunesse devient hélas inévitable.

Les jeunes ayant atteint l’âge de la majorité

consultent le Service social pour trouver, à

travers une écoute active et une aide directe,

des solutions à leurs problèmes de travail, de

logement et d’argent (bourses d’études, secours

divers). Dans son action préventive, éducative

et sociale concertée, la Croix-Rouge luxem-

bourgeoise relève le défi d’accompagner les

jeunes vers un avenir meilleur.

I Jerry Fellens ICoordinateur des Maisons des Jeunes

«Un meuble pour tous»: un appel à la mobilisation du nouveau service d’aides sociales de proximité

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Photo: Rhadia Ranthe

I A. Rita Thill IDirectrice adjointe du Service social de Proximité

Afi n de soutenir l’opération «Un meuble pour tous», nous avons également lancé en collaboration avec TELE2TANGO une action de produit partage appelée «Pronto for Life». A l’achat d’un Startpack Pronto for Life, vous pouvez choisir de soutenir la Croix-Rouge en faisant automatiquement un don de 5 euro, que TELE2TANGO augmente de 2 euro, soit 7 euro pour la bonne cause !

Des vacances pourchaque enfantDans notre société moderne, le départ en vacances est devenu coutume et la mobilité est de plus en plus valorisée. Ne pas pouvoir passer quelques jours par an en dehors de chez soi est une privation durement ressentie.Cela constitue fi nalement une réelle exclu-sion économique et sociale. Partir en vacan-ces signifi e sortir de son cadre de vie quoti-dien et de ses différentes composantes sociales, culturelles, éducatives, relationnel-les, architecturales et environnementales.

Depuis presqu’un demi siècle, la Croix-Rougede la jeunesse organise des colonies de vacances pour enfants et adolescents, leur donnant la possibilité de passer quelques jours par an en dehors de leur cadre de vie habituel. Au fur et à mesure des années, les «colos» sont devenues un élément attendu des vacances scolaires de beaucoup d’en-fants. Afi n de lutter contre le risque d’exclu-sion, la Croix-Rouge offre ses séjours aux prixde revient et accorde des réductions pour des familles en situation de précarité (reve-nus bas, endettement élevé, familles monopa-rentales, etc.). De plus, les destinations, les activités et les concepts des séjours ne sont pas choisis arbitrairement, mais de sorte que les participants puissent passer des va-cances inoubliables avec des moyens sim-ples. Le «Service Vacances» évite par exemple le tourisme de masse et essaie de trouver des destinations plus particulières.

Aux séjours de vacances de la Croix-Rouge peuvent participer tous les jeunes entre 4 et 17 ans. Nous accueillons, bien évidemment, aussi des enfants ayant un handicap. Toutes les colonies sont encadrées par des moni-teurs bénévoles qui ont suivis une formation spécifi que organisée par la Croix-Rouge.

Pour plus d’informations sur le programme de vacances de l’été prochain, renseignez-vous par téléphone au 45 02 02-24 ou sur www.croix-rouge.lu.

I Gilles Dhamen IResponsable Service Vacances

Page 5: Crosswords n09 - Précarité

05

Lutter contre la solitude au domicile des patients

Pensez simplement aux effets d’un licencie-

ment. Cette solitude, les personnes âgées,

malades ou handicapées en sont des victi-

mes privilégiées. Leur handicap ou leur dé-

pendance complique leurs déplacements et

peut être source de découragement. Les infra-

structures sont parfois diffi cilement accessi-

bles et le monde extérieur peut alors paraître

menaçant. Avec l’âge, le réseau social s’ame-

nuise aussi. Pourtant, beaucoup de ces per-

sonnes restent demandeuses de contacts

sociaux.

Touchée par cette réalité, et mue par un désir

de prendre un rôle actif dans la lutte contre

cette solitude, la Croix-Rouge luxembour-

geoise, respectivement Doheem versuergt,

s’est lancée dans le projet: «Eng Hand fi r déi

Krank». Former et encadrer des bénévoles

rendant visite à domicile aux personnes

âgées, malades et isolées était notre manière

de contribuer à améliorer leur qualité de vie.

En visitant ces personnes à domicile, les bé-

névoles permettent à ces dernières d’entre-

tenir un lien social important. Pour la personne

visitée, recevoir un bénévole, c’est lui ouvrir la

porte de sa maison mais aussi celle de son

cœur. C’est pouvoir partager son vécu, vivre

des moments agréables, et d’une certaine

manière, s’extraire du cercle vicieux qui fait

des personnes isolées des victimes de la soli-

tude. La contribution qu’apporte le bénévole

à la qualité de vie de la personne visitée lui

Isolement

A l’ère de la technologie et des moyens de communication, la solitude reste une des tristes réalités de notre société. Elle peut toucher tout le monde, sans exceptions, sans prévenir et à n’importe quel moment de la vie.

Les repas sur roues: une aide indispensable à domicile

Rester chez soi le plus longtemps possible est le vœu de la majorité des personnes âgées et constitue un véritable choix de vie. Mais, avec l’âge, à cause d’une maladie sou-daine ou suite à une hospitalisation, certains gestes quotidiens sont diffi ciles, notamment la préparation des repas. Heureusement, des solutions existent: le portage de plateauxrepas à domicile !

La Croix-Rouge luxembourgeoise a mis en œuvre, depuis plusieurs années, le service de portage de repas à domicile. Ce service a pour mission d’offrir la possibilité, à toute personne du territoire, de se faire livrer tous les jours de la semaine, un repas complet et équilibré. Ce service à domicile, dont le succès n’a cessé de croître depuis lors, livre aujourd’hui plus de 200 personnes par an.

Cette solution simple et rapide assure par la même occasion un équilibre alimentaire. Les menus proposés respectent les besoins en protéines, fi bres, minéraux, vitamines et glu-cides de chacun. Par ailleurs, rien n’est laisséau hasard pour que les personnes âgées conservent ou retrouvent leur appétit: ali-ments faciles à consommer, diversité et qualité des plats, produits de saisons et in-grédients naturels disponibles. Ce service contribue également à rompre l’isolement. En effet, de plus en plus de personnes rési-dant en milieu rural n’ont pas la possibilité de se déplacer ou bien hésitent à importu-ner leur entourage. Elles sont âgées, séden-taires, seules, isolées, diminuées physique-ment ou sans moyens de locomotion.

Soumis à des contrôles réguliers garantis-sant l’hygiène et la sécurité alimentaire depuisla réception des produits jusqu’à la livraison du repas, notre service dispose de véhicules adaptés et réservés à ce portage, garantis-sant une prestation de qualité.

I Alain Thomas IChargé de mission «Cuisines Croix-Rouge»

permet de rester elle-même, personne sociale

au sein de la société qui l’entoure.

Enfi n, le miracle du bénévolat est que chacun

retirera une source d’épanouissement des vi-

sites: personne visitée comme bénévole. Cela

vient du simple fait qu’elles partagent ensem-

ble des moments de leur vie et que partager

n’est pas un acte à sens unique.

Je voudrais terminer cet article en remerciant

nos bénévoles pour leur engagement et en

remerciant également nos patients. Merci pour

vos sourires qui sont nos plus beaux cadeaux.

I Christine Buttol IResponsable du projet «Eng Hand fi r déi Krank»

Page 6: Crosswords n09 - Précarité

06

Qu’est-ce qui a rendu nécessaire

la création du Drop In ?

Il y a 17 ans dans le quartier de la gare à Luxem-

bourg, des bénévoles du service Aidsberodung

de la Croix-Rouge et de l’asbl Stop Aids Now

ont commencé à informer les prostitués sur les

risques d’une éventuelle contamination HIV ain-

si que d’autres maladies sexuellement trans-

missibles. Face à une demande de plus en plus

grande et des besoins de plus en plus urgents,

la création d’un service s’adressant exclusive-

ment aux prostitués s’est avérée nécessaire.

C’est pourquoi le Drop In a ouvert ses portes en

1998.

Quels sont les problèmes auxquels

sont confrontées les personnes se

rendant au Drop In ?

Un grand problème est la discrimination dont

souffrent les personnes qui se prostituent. Les

jeunes prostitués doivent généralement cacher

leur activité à leur entourage et n’ont personne

à qui parler. Le Drop In est un lieu neutre et

anonyme. Les personnes y sont respectées et

ne sont pas jugées pour leur activité.

Aujourd’hui, on constate aussi que de plus en

plus sont également victimes de la drogue. Afi n

de se la payer, elles se prostituent. Mais, par

dégout, elles se droguent. C’est un cercle vi-

cieux. Sans jamais le forcer et en leur laissant

toujours le choix, nous essayons de les aider à

remonter la pente, parfois par de petits gestes

comme simplement les encourager à s’inscrire

à une caisse de maladie ou à reprendre contact

avec leur famille.

Beaucoup de prostitués ont déjà transité par

d’autres pays avant d’arriver ici. La langue peut

parfois leur poser problème. Grâce à des colla-

boratrices étrangères, nous essayons de re-

specter au maximum la langue et la culture des

personnes.

Le dialogue constitue donc égale-

ment une part importante du travail

au Drop In ?

Assurément. Nous ne sommes pas là pour rem-

placer une famille, mais il arrive régulièrement

que nous soyons considérés comme en faisant

partie. Des jeunes sexworkers viennent parfois

nous présenter des copines qui n’ont rien à voir

avec la prostitution.

Comment le Drop In établit-il le

contact avec les sexworkers ?

Nous avons des équipes sur le terrain qui distri-

buent des préservatifs. Cela nous permet de

nous montrer, mais également d’échanger quel-

ques paroles amicales. La meilleure sensibili-

sation passe par le bouche à oreille. A l’extérieur

nous disposons d’un guichet d’échange de

seringues. Ce guichet est anonyme et, pourtant,

cela peut parfois durer des mois avant que

quelqu’un se décide à entrer. A l’intérieur, nous

offrons un espace cafétéria. Nous proposons

également un service médical avec perma-

nence tous les mercredi soirs. Un service de

remise en forme permet également aux person-

nes de profi ter de cours de fi tness. Enfi n, notre

service social les aide pour différentes choses

comme par exemple pour régler des problèmes

administratifs, se rendre auprès de la police ou

encore chercher un emploi. Environ 95% des

personnes qui sont passées nous voir une fois

reviennent avec plus ou moins de régularité.

I Nicolas Anen I

Interview nocturne avec Carmen Kronshagen, responsable du Drop In

Marginalisation

l’accès aux soins médicaux et au logement, les diffi cultés face aux administrations et aux assurances, la discrimination, la solitude ou bien encore l’illégalité, ont un rapport direct surleur prise en charge. Il semble évident qu’un patient ne se soigne pas, ou pas correcte-ment, s’il n’a pas un minimum de revenu, de confort matériel et de sécurité. Que faire avec les médicaments si le client ne dispose pas de logement?

Pour le service Aidsberodung, il s’agit avant tout de défendre les intérêts des personnes touchées, respecter leur volonté d’anonymat, répondre à leurs besoins, s’engager pour une meilleure qualité de vie, dénoncer toute dis-crimination et être disponible et à leur écoute.Une prise en compte des aspects médicaux, sociaux et psychologiques du client par rap-port à sa vie, son entourage et son environne-ment, est au cœur de nos préoccupations.

I Henri Goedertz IResponsable Aidsberodung

Si pendant 20 ans le Sida a occupé le devant de la scène, l’actualité le relègue aujourd’hui aux objets du passé.

Cette banalisation du Sida s’explique en partiepar la géographie de l’épidémie: les dizaines de millions d’Africains porteurs du Hiv (sans accès à des traitements) tendant à faire oublier les quelques centaines de milliers d’Européens atteints. La spectaculaire dimi-nution des cas de Sida dans les pays riches depuis l’arrivée des trithérapies en est une autre cause. En transformant une maladie jus-que là rapidement mortelle en une pathologie chronique, les trithérapies ont bouleversé la perception du Sida. On aurait pourtant tort de considérer le Sida comme un problème uni-quement d’ordre médical.

Les diffi cultés dans la prise en charge des personnes séropositives persistent, de nou-velles questions se posent et une approche pluridisciplinaire de l’infection Hiv reste pri-mordiale.

Pour pouvoir offrir un soutien psychosocial et permettre l’établissement d’une relation d’aide et de confi ance, les intervenants (as-sistantes sociales, psychologues, éducateurs) doivent comprendre et respecter leurs clients, souvent issus de groupes stigmatisés. En rencontrant ces gens de «milieux», de cultu-res et de statuts socio-économiques diffé-rents, il importe de ne pas porter de jugement sur le style de vie et/ou sur la réaction d’une personne malade.

Il est aussi important de comprendre les en-jeux auxquels doivent faire face les personnes vivant avec le Hiv/Sida. Ainsi, la précarité,

La composante sociale du Sida

Photo: Rhadia Ranthe

Toile réalisée dans le cadre du Quilt for Life présenté lors du 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, à l’Abbaye de Neumünster.

Page 7: Crosswords n09 - Précarité

Les migrants et réfugiés au Grand-Duché de Luxembourg

La Croix-Rouge luxembourgeoise est en charge

de la gestion administrative et technique de

trois centres d’accueil pour demandeurs de

protection internationale:

- le centre de premier accueil Don Bosco au

Limpertsberg (destiné à tous les nouveaux

arrivants, capacité d’environ 100 personnes)

- le centre d’accueil à Eich (destiné aux familles

et aux mineurs non accompagnés, capacité

d’environ 70 personnes)

- le centre d’accueil Félix Schroeder à Rédange

(destiné aux femmes avec ou sans enfants,

capacité maximale de 50 personnes)

L’équipe socio-éducative s’occupe de l’accueil

et de l’encadrement de ces résidents ainsi

que de toute autre personne s’adressant au

service, dont les anciens résidents. Elle essaye

de répondre aux besoins et aux questions

des migrants et plus spécifi quement des de-

mandeurs de protection internationale (entre-

tien de premier accueil, écoute, informations

dans différents domaines, aide dans les dé-

marches administratives, travail en réseau

avec d’autres services d’aides, etc).

Le service s’occupe des personnes les plus

vulnérables, avec une attention particulière aux

mineurs non accompagnés. Grâce au sou-

tien fi nancier du Gouvernement luxembour-

Exclusion sociale

L’aide et l’engagement pour les migrants, et plus spécifi quement

pour les réfugiés, a été une préoccupation constante de la Croix-Rouge

luxembourgeoise. En 2004, le service «Migrants et Réfugiés» a été

mis en place afi n de mieux répondre à leurs besoins.

Un objectif clé du service est l’accueil et l’encadrement des personnes

sollicitant une protection internationale selon la loi du 5 mai 2006,

mais le service est également ouvert aux autres migrants.

Interview avec ChantalDemesmaeker, AidsberodungQu’est-ce que le projet Oppe Famill?Le but du projet est de donner une chance de s’intégrer à des demandeurs d’asile en leur permettant de vivre au sein d’une famille. Par la même occa-sion, ils profi tent d’une meilleure qualité de vie.

Qu’est-ce qui rend la vie d’une telle personne aussi diffi cile?Le fait de toujours se rappeler qu’à tout moment il faudra peut-être partir. C’est d’autant plus fort dans les foyers où tous subissent le même sort. Dans une famille, la vie est plus normale et cela permet aux demandeurs d’asile de pen-ser à autre chose et à faire d’autres connaissances.

Quelles sont les réactions auprès des familles d’accueil?Généralement, les échos sont très posi-tifs. Les familles considèrent cela com-me un enrichissement. Elles ont le sen-timent de pouvoir aider. Bien sûr, lapersonne risque de partir à tout moment, mais, souvent, les familles es-sayent d’aider les immigrés à trouver un travail.

Que doit faire une famille pour accueillirainsi des immigrés?Il suffi t de disposer d’une chambre libre et d’être prêt à communiquer. Mais, nous n’envoyons pas comme ça des étrangers chez les gens. Avant, il y a une petite formation et nous proposons aux personnes d’essayer d’abord de vi-vre ensemble des week-ends. Souvent les immigrés, contents d’avoir été ac-cueillis, n’osent pas dire quand quelque chose ne va pas et c’est la même chose pour les familles. Nous servons alors d’intermédiaire. Nous savons tous que ces petits détails qui font une vie com-mune, une fois cumulés, peuvent pro-voquer de gros dégâts.

Une dizaine de cohabitations ont déjà été organisées. Mais, nous avons encorebeaucoup de candidats. Nous invitons toutes les personnes intéressées à nous contacter au 40 52 92 1 pour plus d’informations. A noter également quele projet Oppe Famil est cofi nancé par le fonds européen pour les réfugiés.

I Nicolas Anen I

geois et du Fond européen pour Réfugiés, 20

heures par semaine, une éducatrice accom-

pagne exclusivement ces jeunes (suivi scolaire,

suivi médical, projet de nutrition, gestion de

l’argent, loisirs, etc). Actuellement, six garçons

et deux fi lles âgés entre 15 et 17 ans sont

ainsi encadrés et suivis.

Un autre groupe vulnérable constitue les gens

en attente d’une expulsion, soit vers leur pays

d’origine soit vers un pays tiers. Dans ce

contexte, la Croix-Rouge luxembourgeoise

a deux activités.

Elle assure d’abord avec d’autres associa-

tions du Collectifs Réfugiés une permanence

auprès des personnes retenues au centre

pénitentiaire et, depuis le mois d’août 2007,

elle accompagne également des expulsions

comme observateur objectif.

Les personnes se trouvant dans une situation

irrégulière sur le territoire du Grand-Duché de

Luxembourg, qui sont expulsées vers leur pays

d’origine, profi tent ainsi d’un accompagnement

d’un membre de la Croix-Rouge. La procédure

d’expulsion est alors observée par une per-

sonne neutre dans le but de garantir la dignité

de la personne concernée.

L’équipe professionnelle du Service Migrants

et Réfugiés est renforcée par de nombreux

bénévoles dans divers domaines (cours de

langue, aide scolaire, «vestiboutique», activités

de loisirs, etc).

I Nadine Conrardy IResponsable du Service Migrants et Réfugiés

07

Devenu un maillon important du réseau social luxembourgeois, ils fournissent tous les mois des vêtements à des centaines personnes dans le besoin, respectivement à revenu modeste, envoyées par des tra-vailleurs sociaux. En 2006, 681 familles ont reçu des vêtements une ou plusieurs fois seulement par le biais du vestiaire de Luxem-bourg.

La Croix-Rouge luxembourgeoise dispose ainsi de trois vestiaires situés à Luxembourg, à Esch-sur-Alzette et à Ettelbruck. Ils sont entièrement gérés par des bénévoles. Afi n, de les approvisionner, des vêtements en

Les Vestiaires de la Croix-Rougebon état sont par ailleurs constamment acceptés au siège de la Croix-Rouge ou lors de leurs heures d’ouverture respectives.

Le vestiaire de Luxembourg au sous-sol du Siège de la Croix-Rouge, est ouvert les mer-credis de 14.00 à 16.00 heures.

Le vestiaire d’Esch-sur-Alzette, au Centre Albert Schweitzer, est ouvert chaque 1er et 3e jeudi du mois de 15.00 à 17.00 heures.

Le vestiaire d’Ettelbruck, au numéro 13 de la Grand’rue, est ouvert chaque 1er et 3e mardi du mois de 14.00 à 16.00 heures.Photo: Rhadia Ranthe

Page 8: Crosswords n09 - Précarité

Monique Feidt, bénévole

depuis 3 ans à la section

locale de Luxembourg

«Depuis la naissance de mes enfants, j’ai mis

en suspens ma vie professionnelle. Consultante

en communication, j’ai mis à disposition de la

section locale mes compétences en la matière.

Je reste ainsi active et j’essaye de faire quel-

que chose de bien par conscience de ma si-

tuation de privilégiée. Par mes actions pour la

Croix-Rouge, je sais que j’aide quelqu’un qui

en a besoin. J’aimerais tant que les gens don-

nent un tout petit peu plus de leur temps.»

Renée Well, bénévole

depuis plus de 30 ans

au Vestiaire

«Lors du tremblement de terre en Italie en

1963, nous avons aidé la Croix-Rouge à y en-

voyer des sacs de vêtements. Suite à cela, nous

avons lancé avec la Croix-Rouge un vestiaire

à Luxembourg pour les personnes dans le

besoin. Je sais que mon engagement aide

concrètement des gens. En 2006, 600 familles

se sont équipées grâce à notre ser vice.

Aujourd’hui, au Luxembourg, il y beaucoup

plus de gens en diffi culté que nous le pensons.»

Pascal Schiltz, bénévole

depuis 2 ans aux

colonies de vacances

«J’ai commencé la formation aide-animateur

quand j’avais16 ans et j’ai fait ma première

colo il y a deux ans. A l’époque, je voulais

faire des études d’instituteur. Les colos pou-

vaient me permettre d’avoir un peu d’expé-

rience avec les enfants. Des amis m’ont alors

parlé de la Croix-Rouge. J’aime voir les enfants

s’amuser pendant leurs vacances et cela me

sort un peu de mon traintrain quotidien.»

C

Goossens Mady,

bénévole depuis août

2007 au Service

Migrants et Réfugiés

«Déjà pendant ma carrière professionnelle, je

consacrais quelques heures de mon temps

au bénévolat. Estimant avoir eu beaucoup de

chance dans ma vie, je voulais aider les moins

chanceux que moi. Au Centre des réfugiés à

Redange, je donne des leçons de français

deux fois par semaine. Par l’enseignement de

la langue et de la culture, je les aide à s’inté-

grer et, en même temps, j’apprends beau-

coup de milieux et de cultures que m’étaient

alors inconnus.»

Le bénévolat: un engagement inestimable à la vie commune

Mobilisons-nous

08

«Le Vestiaire apporte une réponse concrète

aux besoins premiers de personnes ou defamilles touchées par les aléas de la vie. Con-tribuer à la satisfaction de ces besoins qui comportent à la fois des aspects matériels et psychologiques est notre motivation. C’est pour cela que Deloitte collecte deux fois par an des vêtements et des jouets auprès de son personnel.»

I Benoît Sirot IPartner

«La Banque Pictet offre depuis sa création son soutien à des œuvres

de bienfaisance. Cette année, une collecte de jouets est organisée par ses deux entités luxembourgeoises, Pictet & Cie (Europe) S.A. et Pictet Funds (Europe) S.A., au profi t des enfants de migrants et réfugiés en attente de régularisation. Lors du traditionnel goûter de la Saint-Nicolas, les enfants des collabora-teurs seront ainsi invités à apporter un jouet. Les bénévoles de la Croix-Rouge sensibilise-ront à cette occasion parents et enfants. Nous espérons que cette collecte fera le bonheur de beaucoup d’enfants à l’occasion des fêtes de Noël.»

I Pictet & Cie I

«Jeune, j’ai pas-sé de nombreux étés dans les colonies de la

Croix-Rouge. Une fois mes enfants plus âgés, je les encouragerai aussi à y aller. C’est une belle expérience ! Aujourd’hui, j’ai souhaité devenir un partenaire du Service Vacances en leur proposant de réaliser pour eux un fl yer et de l’intégrer à notre brochure de voyage. En parallèle, nous menons en interne différentes actions de soutien comme des collectes de chaussures.»

I Laurent Schandeler IDirection

«Suite au Tsunami de 2004, nous avions

proposé de collecter des dons via l’envoi sur-taxé de SMS. Vu le succès de l’opération, en collaboration avec la Croix-Rouge luxem-bourgeoise et la Fondation Hëllef fi r d’Natur, nous avons lancé un projet similaire: «Pronto ! for life». Pour l’achat d’un pack prépayé de 20 Euro pendant décembre 07 et janvier 08, le client donnera automatiquement 5 Euro à l’organisation de son choix et TELE2TANGO augmentera son don de 2 Euro. Cette opéra-tion permettra le fi nancement d’un site pour la continuité du service de fournitures de meubles et d’équipements ménagers en fa-veur des personnes dans le besoin. 7 Euro seront ainsi collectés par client pour cette bon-ne cause ! Vous pouvez acheter votre Start-pack Pronto! for Life dès maintenant en ligne sur www.tele2tango.lu ou dans l’un des shops TELE2TANGO.»

I Luis Camara IDirecteur Marketing et Ventes

Témoignages

L’un des sept principes fondamentaux du Mouvement universel

de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est le volontariat. Le

Mouvement compte aujourd’hui environ 20 millions de béné-

voles à travers le Monde. Pour pouvoir prester toutes ses acti-

vités dans les domaines jeunesse, santé, social et international, la

Croix-Rouge luxembourgeoise a besoin tant de permanents pour

assurer la continuité de ses activités que de nombreux bénévoles,

qui constituent la véritable plus-value de ses actions. Au-delà de

leurs compétences, ils offrent un supplément d’humanité, premier

des sept principes de la Croix-Rouge.

Si vous souhaitez, vous aussi, vous engager dans la Croix-Rouge

luxembourgeoise, visitez notre site: www.croix-rouge.lu

Les entreprises: des partenariats sousde multiples formes

Mettre en oeuvre sa responsabilité sociale,

devenir partie prenante de la société civile

luxembourgeoise, communiquer et se diffé-

rencier, créer une plus-value non fi nancière,

mobiliser son personnel ou bien encore

développer une politique citoyenne sont

autant de raisons pour lesquelles une entre-

prise décident de s’engager aux côtés de

la Croix-Rouge luxembourgeoise.

L’entreprise possède selon son secteur d’ac-tivité et ses ressources humaines, fi nancières et matérielles de nombreuses alternatives de soutien:

- Dons en nature et collectes de matériel (marchandises, produits d’activités, vêtements, jouets, etc)

- Produits ou services partage

- Relais d’informations (évènements Croix-Rouge, appels aux dons, catastrophes naturelles, etc)

- Logistique et compétence (services, sites à disposition, conseils, etc)

- Engagement citoyen (individuel ou en groupe, don du sang, teambuilding, etc)

- Sponsoring et soutien fi nancier aux projets de nos activités nationales

- Projets internationaux (projets de développement, action humanitaire, etc)

Pour plus d’informations, visitez le site de la Croix-Rouge www.croix-rouge.lu ou contactezJean-Marc Le Coq, responsable Partenariat Entreprise, à [email protected] ou au 45 02 02-26.

Malgré le conventionnement d’un certain nombre de services, de nombreuses activi-tés, en particulier les services bénévoles, dépendent en partie ou totalement du sou-tien des particuliers et des entreprises. Le lancement de certaines nouvelles activités demande aussi parfois des investissements importants. Beaucoup de projets, dont cer-tains internationaux, impliquent également une grande capacité de fi nancement. Par ailleurs, les interventions nécessaires suite à des catastrophes naturelles amènent la Croix-Rouge luxembourgeoise à débloquer dans l’urgence des fonds.

Le soutien fi nancier de source privé est donc essentiel à la bonne conduite de ses activi-tés. Tout au long de l’année, par des appels aux dons ou lors de la quinzaine annuelle au mois d’avril, la Croix-Rouge sollicite le sou-tien du grand public. Afi n d’être totalement transparent, la Croix-Rouge a signé en 2007 un code de bonne conduite réglementant la gestion des collectes de dons. Elle a aussi mis en place un système de don en ligne où le donateur peut choisir le projet qu’il sou-haite soutenir. D’autres formes de soutien

Pourquoi et comment soutenir la Croix-Rouge ?

sont primordiales pour la continuité de ses activités comme le don en nature ou l’enga-gement bénévole.

Vous pouvez soutenir l’action de la Croix-Rouge luxembourgeoise en faisant un don au CCPL IBAN LU52 1111 0000 1111 0000. Pour plus d’informations sur les formes de soutien possibles: www.croix-rouge.lu ou 45 02 02-1.

Cette édition du CrossWords a mis en lumière la diversité des problématiques et des enjeux du secteur social au Luxembourg. La Croix-Rouge luxembourgeoise on est aujourd’hui un acteur majeur par l’aide et le soutien qu’elle apporte à la vulné-rabilité sous toutes ses formes et à travers les âges.