CRISTAL FESTIVAL De l’audace...une opportunité et un danger pour toutes les marques. La...

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édition spéciale CRISTAL FESTIVAL COURCHEVEL FRANCE 17 ÈME  ÉDITION 13 - 16 DÉCEMBRE 2017 De l’audace ! C’est une question que l’on se pose tous un jour ou l’autre : quel risque ai-je pris dans ma vie ? Non pas que la réponse détermine forcément la réussite ou non de son existence - après tout, chacun s’accomplit comme il l’entend - mais simplement parce qu’il n’est jamais trop tard pour se rappeler que l’on n’a qu’une vie et que ronronner n’a d’autre effet que de se bercer de ses propres illusions. Qu’il s’agisse d’un individu ou d’une marque, l’audace sert d’étincelle pour entreprendre. Dès lors, qu’attendez-vous pour allumer le feu, chers festivaliers ? p.3  BRAND CONTENT Du renouveau et vite ! Création du bureau français de la Branded Content Marketing Association. p. 4  TRIBUNE  Stéphane Delaporte (366) : « L’enjeu de l’attention ou le marketing à l’ère de la notification. » p.5  TENDANCES Les marques françaises en mal d’innovation ?

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édition spéciale

CRISTAL FESTIVAL

COURCHEVELFRANCE

17ÈME ÉDITION13 ­ 16 

DÉCEMBRE2017

De l’audace !

C’est une question que l’on se pose tous un jour ou l’autre : quel risque ai-je pris dans ma vie ? Non pas quela réponse détermine forcément la réussite ou non deson existence - après tout, chacun s’accomplit comme ill’entend - mais simplement parce qu’il n’est jamais troptard pour se rappeler que l’on n’a qu’une vie et que ronronner n’a d’autre effet que de se bercer de ses propres illusions. Qu’il s’agisse d’un individu ou d’une marque, l’audace sert d’étincelle pour entreprendre. Dès lors, qu’attendez-vous pour allumer le feu, chers festivaliers ?

p.3 BRAND CONTENT

Du renouveau et vite ! Création du bureau français de la Branded Content Marketing Association.

p. 4 TRIBUNE 

Stéphane Delaporte (366) : « L’enjeu de l’attention ou le marketing à l’ère de la notification. » 

p.5 TENDANCES

Les marques françaises en mal d’innovation ?

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«La  communication  n’a  pasd’autre utilité que la création

de valeur. Cette création de valeur se décompose à la fois en flux et enstock. Le flux, c’est l’acquisition, la conversion, la vente ; et le stock, la valeur  durable.  Nous  avons  tous dans l’esprit un stock d’émotions etde sensations liées aux marques, une sédimentation symbolique len­tement constituée par un travail en profondeur, qu’il s’agisse de Chanelou des Fraises Tagada. C’est la va­leur  durable  qui  va  se  retrouver dans la valorisation de la marque lorsqu’elle  est  acquise,  ou  lors­qu’on réactive une marque au po­tentiel dormant.L’avènement du digital offre une ex­traordinaire  opportunité  d’amplifi­cation  de  nos  actions.  Jamais  la communication n’a été aussi puis­sante. Mais attention à ce que le digital n’excite pas uniquement la valeur de  flux en oubliant de  tra­vailler  la  valeur  de  stock.  Il  faut veiller, pour les marques, à ne pas basculer  dans  un  tout  digital  de court terme.Augmenter la valeur de marque ne s’obtient pas en cliquant sur une publicité qui apparaît à côté d’une vidéo  douteuse  ou  d’une  fake news. Il faut garantir la brand safety.Beaucoup de performances résul­tent de robots et de comptes fictifs. Il y a donc beaucoup à faire pour garantir la performance et proposerune mesure effectuée par un acteurindépendant assurant l’équité en­tre  plateformes  et  médias.  Enfin, 

quand l’ensemble du métier a fait lechoix de l’auto­régulation, les règlesque nous avons voulues ensemble doivent s’appliquer à la communi­cation digitale. Là aussi, c’est une question d’équité.Nous nous sommes tous adaptés àce nouveau système qui implique une maîtrise technique de la data etune  nouvelle  créativité.  Mais  un nouveau  défi  s’ouvre  à  nous,  un nouveau  saut  technologique  se prépare, l’arrivée de la commande vocale.  Une  demande  sur  deux passera par la voix en 2020. Les interfaces vocales seront partout, à la maison, au bureau, dans la voitu­re. Leur mode de recherche fonda­mentalement  différent  représente une opportunité et un danger pour toutes  les marques.  La  simplicité prime :  “Alexa,  commande­moi  le meilleur lipstick orange mat.” Plus besoin  de  nommer  les  marques, l’IA choisira la réponse la plus fonc­tionnelle… Comment les marques vont­elles exister dans un système où elles risquent d’être de plus en plus désintermédiées ?Voilà le nouvel enjeu des marques et de la communication : maîtriser le risque de la désintermédiation. Nous devons les aider à construire aujourd’hui un système de relation dont elles seront les propriétaires, qui saura nourrir leur singularité et assurer leur pérennité. »

Laurent Habib, président de l’Association des agences-conseil

en communication (AACC)et de l’agence Babel

« L’avènement du digital offre une extraordinaire opportunité d’amplification de nos actions. Jamais la communication n’a été aussi puissante. » DR

« Le digital pour les marques : un colosse aux pieds d’argile »

Pourquoi faire de l’audace le thème de cette 17e édition ?« Parce que l’audace est un moteur de crois­sance extraordinaire qui stimule l’inspiration,la créativité et l’innovation. Elle forge l’attitu­de des entrepreneurs et permet souvent de transformer  les  projets  les  plus  fous  en réalité.  C’est  cet  esprit  de  conquête  que viennent partager  les  festivaliers : découvrir les initiatives à même de transformer l’avenirde  leur  industrie,  s’inspirer  des  meilleures 

idées susceptibles de bouleverser les modè­les  établis  et  témoigner  de  leurs  propres expériences auprès d’un public bienveillant. »

Quelles sont les nouveautés de cette année ?« Nous avons décidé de jouer pleinement la carte du networking : tout est organisé pour favoriser les échanges et les opportunités debusiness lors des différents rendez­vous qui sont programmés. Le niveau des conférencesse  trouve  par  exemple  renforcé  grâce  au Festival “off”. Cette année le Cristal Festival ouvre sa programmation aux partenaires qui ont  décidé  d’investir  dans  des  séminaires thématiques  mixant  prises  de  parole,  ses­sions de formation, soirées de remises des prix et moments de détente. Le benchmark est  au  cœur  de  cette  édition  avec  entre autres  une  séance  de  “speed  pitchning” autour  des  innovations  technologiques,  le 

debrief  du  Grand  jury  des  annonceurs  par tous les présidents de jury, la projection des shortlists,  les  cérémonies,  et  les  compéti­tions collaboratives. » 

En quoi cela consiste­t­il ?« Je défends activement l’idée que les festi­vals  publicitaires  doivent  jouer  pleinement leur rôle de partage de connaissances et ne pas se résumer à des machines à distribuer des  prix.  L’esprit  du  Cristal  Festival,  c’est “donner pour recevoir”, par conséquent, cha­que agence ayant inscrit une campagne en compétition disposera d’un siège dans le juryde sept compétitions : Creative Effectivness, Media,  Brand  Content  &  Entertainment,Sports  Marketing,  Luxe,  Brand  Culture  et Corpore & PR. Cette participation constitue une formidable opportunité de benchmark etpermet d’apprendre et de jauger son savoir­faire. »

CHRISTIAN CAPPE / CEO ET FONDATEUR DU CRISTAL FESTIVAL « L’esprit du Cristal Festival c’est donner pour recevoir »

« Tout est organisé pour favoriser les échanges et les opportunités de business. » DR

Le thème du Cristal Festival2017 m’est familier. Il résonne dans mon esprit

d’éditeur de Presse quotidienne régionale. Car il en faut de l’auda­ce pour ancrer Le Dauphiné Libéré dans cet avenir que l’on sait digital et global.Bien sûr, le papier n’est plus le seul média depuis longtemps. Bien sûr, la région n’est pas le seul centre d’intérêt des « Petites poucettes », comme Michel Serres nomme cette génération smartphone née avec le monde au bout de ses doigts. Bien sûr, nos entreprises n’ont pas la taille des Google, Time Warner et autres Ali Baba.Mais qu’est­ce que l’audace ? «  La hardiesse qui ne connaît aucun obstacle ni limite, le courage », est la définition qu’en donne le Larousse. Alors, oui, Le Dauphiné Libéré est audacieux ! C’est un journal qui se réinvente sur tous les supports, physiques et digitaux. C’est une marque rentable dans une région dyna­mique. C’est une entreprise qui innove au service de ses lecteurs et de ses annonceurs, qui se diversifie autour de ses éditions quotidiennes et propose des centaines de publications cha­que année, du magazine au supplément.Alors pourquoi pas un numéro spécial pour ce festival internatio­nal qu’est le Cristal Festival ? Celui que vous lisez est bien d’ici, ancré dans les Alpes, dans ses montagnes, dans son territoire de prédilection. Il est comme ses habitants, curieux, ouvert sur le monde, attentif à la publicité et ses évolutions, gourmand d’inno­vations et passionné de rencon­tres.Ce supplément, qui vous accom­pagnera durant tout le festival vous donne rendez­vous chaque matin pour une tranche d’info utile, professionnelle et locale, bien sûr.Bon festival à tous.  Christophe TOSTAIN PDG, Le Dauphiné Libéré

ÉDITOAudace…

2 édition spéciale CRISTAL FESTIVAL

TRIBUNE

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édition spéciale CRISTAL FESTIVAL 3

PAROLES DE JURÉSThomas Kolster, Goodvertising Agency« Comme nousavons déjà pu le constater, l’ère du numérique devrait profondément transformer la manière dont nous mangeons, nous habillons et vivons dans des villes qui seront un jour 100%autosuffisantes, comme ReGen Villages, voire la conquête spaciale grâce aux fusées recyclables imaginées par Elon Musk. C’est pourquoifaire preuve d’audace est primordial, car l’avenir appartient à ceux qui ne comprennent pas seulement cette nouvelle donne mais quiosent aussi expérimenter et chercher de nouvelles solutions. Un nouveau marchéexige de nouvelles idées. Et degrandes idées changent d’oreset déjà le monde, comme l’Aland Index, Humanium, les anneaux de bière comestiblesde Salt Water Brewery’s, les bâtons de craie Healthy Handsetc. Cette responsabilité nousappartient à tous : de grands cœurs, de grandes idées sontnécessaires et cela implique immanquablement d’avoir... de l’audace ! »   

Valérie Accary : présidente de BBDO Paris« Si l’audace consiste à repousser toujours plus loin ses limites et à entretenir une dynamiqued’amélioration permanente, alors je suis admirative de la façon dont Nike a su exploiterson ADN, qui repose sur le dépassement de soi, à traversson projet Breaking2 mettant en scène la tentative du coureur Kenyan Eliud Kipchogede descendre sous le seuil mythique des 2 heures pour un marathon grâce à la nouvelle chaussure conçue pour l’occasion, la Zoom Elite.Cette performance diffusée endirect simultanément sur Facebook, Twitter et YouTube aété merveilleusement orchestrée et illustre l’étenduedes formats narratifs qui s’offrent à nous dans la publicité. À condition de savoirvaloriser ces contenus, les marques disposent aujourd’hui d’un inventaire deressources créatives extrêmement stimulant pour nous autres chargés de les mettre en musique. »

P lus  que  la  course  effrénéeaux  clics  et  aux  fans,  l’at­

tention du consommateur s’estimposée  comme  l’enjeu  ma­jeur de toute stratégie de com­munication.  Dans  un  mondesaturé d’informations et de sti­muli  visuels,  capter  durable­ment  l’attention  d’un  individudevient un challenge de moinsen  moins  évident  pour  desmarques  qui  doivent  jongleravec une quantité innombrablede points de contact. Si l’appé­tence des internautes pour descontenus utiles et divertissantsne  cesse  de  s’accroître,  lesmétriques quantitatives ne suf­fisent pas à évaluer les réellesperformances  et  pertinencesd’un contenu édité.

MISER SUR LA QUALITÉ DES CONTENUSLes marques doivent miser surla qualité avérée des contenus.Autrement dit, il s’agit d’élabo­rer des formats originaux dotésd’une vraie valeur expérientiel­le,  qui  tiennent  compte  desattentes  et  des  remarques  dupublic  visé.  Un  rôle  logique­ment assigné au brand contentdepuis  plus  d’une  décenniesans  que  celui­ci  ne  fasse  ladémonstration de son efficaci­té  durable,  plus  particulière­ment  sur  le  marché  français,qui  aurait  grand  besoin  d’unenouvelle  impulsion  pour  fairepartager au public de grandeset belles opérations.La tenue du Cristal Festival estl’occasion pour Thomas Jamet,

CEO d’IPG/Mediabrands Fran­ce  et  ardent  apôtre  du  brandcontent,  d’annoncer  le  lance­ment  en  France  de  la  BCMA(Branded  Content  MarketingAssociation), association née ily a 15 ans en Angleterre, char­gée de créer un pont entre lesindustries  de  la  création,  des

médias, de la production et del’entertainment.« La BCMA s’est imposée com­me  l’association  de  référencedes débats portant sur les thè­mes du brand content, et j’en­tends en  faire une plateformed’échanges  et  de  rencontrespour  toutes celles et  ceux qui

ont envie d’apprendre au con­tact  de  professionnels  venusdu monde entier et souhaitentdonner ses lettres de noblesseau  brand  content »,  déclareThomas Jamet. Car de son pro­pre avis, la production françai­se  s’est  quelque  peu  essouf­flée ces derniers  temps : « Onne  peut  pas  dire  que  les  casprimés dans les différents festi­vals  ont  été  particulièrementinspirants.  Il  y  a  des  raisonsobjectives à cela, tempère­t­il.Le contexte économique n’étaitpas  favorable  et  les  annon­ceurs ont eu tendance à dimi­nuer le budget consacré à cesopérations  en  se  concentrantsur le RIO à court terme. »

DÉFINIR UN INDICATEUR DE QUALITÉParmi  les  priorités  identifiéespar  l’association,  la  nécessitéde définir ­ enfin ­ un indicateurde  l’efficacité  du  brand  con­tent,  « en  sortant  de  notre  vi­sion franco­française et en ob­servant comment la question aété résolue dans d’autres pays,indique  Thomas  Jamet.  Nousdevons enclencher une démar­che  collaborative  et  impliquerles annonceurs pour sortir dessempiternelles guerres de clo­cher. Mon ambition est de faireen  sorte  que  l’industrie  de  lacommunication  soit  capablede  se  fédérer  autour  de  cetenjeu clé qu’est comment pro­voquer  l’engagement des con­sommateurs  avec  les  mar­ques ? »

Thomas Jamet, CEO d’IPG/Mediabrands France : « Il faut sortir de notre vision franco-française en observant comment la question de l’efficacité du brand content a été résolue dans d’autres pays. » DR

Brand content : du renouveau, et vite !

« C’est  avec  beaucoup  de  plaisir  quenous vous accueillons à Courchevel pourune nouvelle édition du Cristal  Festival.Récompenser,  dans  notre  belle  station,les  meilleurs  créatifs  du  monde  entier,est une réelle fierté.Pour cette 17e édition, les organisateursont  choisi  de  valoriser  l’audace.  Quellebelle  promesse !  Oser  prendre  des  ris­ques, avoir le courage de s’affranchir desconvenances,  dépasser  ses  limites,créer,  innover,  surprendre…  L’audacepeut nous  inspirer de grandes et belleschoses.  Il  y  a  70  ans,  alors  qu’ilspouvaient  tout  y  perdre,  les  gens  d’iciont  eu  l’audace  de  créer  la  station  deCourchevel à partir de  leurs  terres agri­coles.  Depuis  ce  “coup  de  poker”,l’audace  se  transmet  de  génération  en

génération,  comme  un  héritage,  pourque  notre  station  reste  pionnière  etcontinue  de  rayonner  dans  le  mondeentier.  C’est  pourquoi  venir  parlerd’audace  dans  nos  montagnes  noustouche particulièrement.Lors des quelques jours que vous passe­rez à Courchevel, je vous invite à profiterde  nos  merveilleux  paysages,  de  notredomaine  skiable,  de  toutes  nos  infras­tructures…  Ressourcez­vous  dans  cetteparenthèse  enneigée  pour  imaginer  vosfuturs projets.Je  vous  souhaite  un  magnifique  séjourdans  notre  station,  en  espérant  queCourchevel  vous  inspire  les  idées  lesplus audacieuses ! »

PHILIPPE MUGNIER / MAIRE DE COURCHEVEL« L’audace peut nous inspirer de grandes et belles choses »

« Récompenser, dans notre belle station, les meilleurs créatifs du monde entier, est une réelle fierté. » DR

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M ieux vaut une vérité qui bles­se qu’un mensonge qui ras­

sure, c’est bien connu. En la ma­tière, la révélation il y a quelques jours par Kantar Millward Brown dupalmarès des 50 marques françai­ses  les  plus  valorisées  dans  le monde à travers son étude BrandZa dû en laisser plus d’un pantois.

UNE PERTE DE SENS PRÉJUDICIABLECar  outre  le  classement  dominé par  le  secteur  du  luxe  qui  pèse 37 % de la valeur totale (240 Mdsde dollars) et un top 5 dominé parLouis Vuitton (voir ci­contre), l’étu­de  pointe  du  doigt  une  relative perte de sens des grandes mar­ques françaises aux yeux des jeu­nes générations. « Malgré leur no­toriété, elles  restent  trop souvent hors de portée de la plupart des consommateurs et n’apparaissentpas  comme  étant  susceptibles d’améliorer leur quotidien », confieJean­Michel  Janoueix,  président de Kantar Millward Brown France. Un  constat  amer  pour  ces  mar­ques qui ne cessent de marteler àquel  point  la  quête  de  sens  est justement une préoccupation ma­jeure dans leur stratégie de com­munication. Plus ennuyeux encore, cette éro­sion  pèse  sur  leur  valorisation : depuis  2006,  la  valeur  des  dix marques  françaises  les plus per­

EN BREFTop 3 des marques les plus innovantes (selon l’indice de preception d’innovation établi par KantarMillward Brown)  : 1) Decathlon : 132 2) Free : 128 3) Michelin : 122 

EN CHIFFRES

240 En milliards de dollars, c’estla valeur global du top  50 des grandes marques françaises calculée par l’étude BrandZ de Kantar Millward Brown. Le top 10 France enregistre une croissance de + 93% depuis2006, toutefois inférieure àcelle du top 10 mondial quiest de +  249%.  

 

88,894 En milliards de dollars, c’est la valeur globale des marques du secteur du luxe qui domine nettement le classement, devant l’hygiène­beauté (45,4  Mds) et les télécoms (31,4 Mds). 

formantes a progressé de 93 %, nettement moins que les marquesdu  top 10 mondial,  qui  enregis­trent un score de + 249 %.Pierre Gomy, directeur général de Kantar  Millward  Brown  France, avance  deux  explications  à  ce constat : « Les marques françaisesont probablement moins bien né­gocié le virage du digital que leurs concurrentes américaines et asia­tiques,  mais  on  constate  égale­ment  qu’elles  sont  très  patrimo­niales  et  donc  parfois  perçues comme moins innovantes. » L’âge moyen des 50 marques françaisesles  mieux  valorisées  est  en  effet 

plus  élevé  que  celui  du  top  50 global : 110 ans, contre 67.Autre aspect révélateur de cet in­fléchissement,  aucune  marque française  récente  n’est  entrée dans le classement mondial Bran­dZ  Top  100  de  l’Institut  d’étude depuis 2006, tout comme aucuned’entre elles ne figure parmi les 20marques mondiales dont la valori­sation progresse de 20 % ou plus.

« UN VIVIER DE MARQUES TRÈS DYNAMIQUES »« Cela ne préjuge en rien du futur, relativise malgré tout Pierre Gomy, car nous avons un vivier de mar­

ques  très  dynamiques  dans  de nombreux  secteurs,  et  certaines portent en elles les signes de leur croissance. »  Ce  que  l’Institut d’étude mesure à travers un score de vitalité : « L’analyse longitudina­le de notre base de données Bran­dZ depuis près de 20 ans nous a révélé  qu’elles  doivent  s’appuyer sur cinq piliers : l’idéal de marque (ou  brand  purpose),  l’innovation produit, la communication, l’expé­rience et le lien affectif. »Le top 5 de ce score de Vitalité estcette année constitué de Decath­lon, Michelin,  Air  France,  EDF  et Sephora.

En France, les grandes marques n’innovent pas assez

4 édition spéciale CRISTAL FESTIVAL

En marge de la présentation de l’étude BrandZspécifique  à  la  France  par  Kantar  Millward Brown, Ogilvy Paris a réalisé un focus particu­lier sur les “Millennials” (18­34 ans) afin de savoir si ces derniers, qui  représentent déjà 30 % de la population française, sont suscep­tibles  de  provoquer  une  rupture  profonde dans leur relation avec les marques.

UNE QUÊTE DE SENS« Un questionnement qui me semble légitimequand on sait que 78 % d’entre eux disent que les marques ont tellement peu de sens qu’elles  sont  amenées  à  disparaître  et  que 62  %  déclarent  faire  moins  confiance  aux marques aujourd’hui qu’hier », alerte Natalie Rastoin, qui préside l’agence. Parmi les résul­tats extraits  les plus surprenants, on trouve, par exemple, le fait que les marques de luxe sont davantage valorisées par les 18­24 ans en France que par la moyenne de la popula­tion. « Il y a sans doute deux raisons à cela, explique  Natalie  Rastoin.  Ces  dernières  an­nées,  les marques de  luxe ont  très bien su combiner  tradition  et  innovation,  racines  et audace. Si bien qu’aujourd’hui, elles répon­

dent à deux exigences clés exprimées par les Millennials :  de  l’intensité  dans  l’expérience de marque et de la quête de sens. »

UNE VISION ET DES ACTESPour la patronne d’Ogilvy Paris, il est primor­dial que les marques intègrent le fait que les Millennials  créent  de  nouvelles  exigences « car  ils sont dans une  logique  relationnelle aux  marques  structurellement  différente  du fait qu’ils s’érigent en partie prenante ». Et de rappeler que 70 % des Millennials en France déclarent qu’il est de  leur  responsabilité de donner  leur  avis  sur  les  marques  et  leur expérience, qu’elle soit bonne ou mauvaise, àleur  communauté.  « Ce  comportement  de­mande aux marques une pensée et une agilitédifférentes »,  insiste­t­elle.  « Chez  Ogilvy,  on considère que l’expérience, cela veut dire agirou mourir. Une marque doit développer une vision et des actes qui expriment cette expé­rience  afin  d’enrichir  sa  relation  avec  les Millennials, parce qu’ils connaissent le pou­voir des marques. 84 % d’entre eux affirment qu’elles ont plus de pouvoir que les gouverne­ments pour rendre le monde meilleur ! »

Les Millennials créent de nouvelles exigences… et connaissent le pouvoir des marques. Adobe Stock

1 - 35,505 6 - 10,603

2 - 25,951 7 - 9,715

3 - 24,533 8 - 7,086

4 - 17,915 9 - 6,970

5 - 13,394 10 - 6,836

Valeur de marque 2018, en millions de dollars. (Chiffres BrandZFrance / Kantar Millward Brown)

TOP 10 DES MARQUES FRANÇAISES LES PLUS VALORISÉES

Ne sous-estimons pas l’influence des Millennials

«L e temps s’accélère. Les 60dernières années ont mar­

qué la libéralisation de l’audiovi­suel et les 20 dernières l’avène­ment du numérique. Mais depuis cinq ans, c’est une révolution an­thropologique qui se déroule en accéléré. Augmentation de 50 % du temps passé sur internet, mul­tiplication par deux de la posses­sion de smartphones, par trois dunombre  de  possesseurs  de  ta­blettes,  par  cinq  des  achats d’exemplaires  numériques  de presse…Alors que le SMS avait détrôné le mail  chez  les plus  jeunes,  il  est lui­même supplanté par les mes­sageries instantanées. Nous som­mes entrés dans l’ère de la notifi­cation.

LE DÉFI DE L’ATTENTIONLa notification est  l’emblème de ce qui est devenu l’enjeu principaldes  annonceurs  et  des  médias. Comment  mobiliser  l’attention quand un salarié moyen “check” ses  mails  30  fois  par  heure, quand il consulte son smartpho­ne avant de se lever  le matin et qu’il  démarre  ainsi  une  journée durant  laquelle  il  sera exposé à quelque  44  contacts  médias  et près de 280 stimuli publicitaires ?Pour les producteurs de contenusque  nous  sommes,  l’équation reste toujours la même : produire des contenus de qualité reconnuscomme  tels,  et  achetés.  Et  qui fédèrent de ce fait des audiences

puissantes. Néanmoins, produire des contenus de qualité ne suffit plus car les vecteurs qui portent ces contenus se sont multipliés à outrance. Le lien qui unit l’émet­teur de  l’info à  son consomma­teur  est,  bien  sûr,  porté  par  la marque  média,  et  nous  savons l’importance de la labellisation del’information  (notamment  vis­à­vis des “fake news”). Mais il existeun moment tout à fait particulier où se joue véritablement la quali­té de ce  lien. Ce moment a été étudié et calibré par la société USBrain  Research  en  mesurant  le concept de “l’attention span”, soitla  capacité  de  concentration d’une  personne  avant  que  son attention  soit  captée  par  autre chose. Cette durée est passée de12 secondes en 2000 à 8,5 se­condes en 2017. Cette nouvelle 

norme de “l’attention span” pla­cerait l’homme derrière le poissonrouge (neuf secondes)…Plus marquant encore, la norme de  “l’attention  span” descend à trois  secondes  sur  les  réseaux sociaux. Trois secondes pour cap­ter l’attention du lecteur, du con­sommateur de contenus, du con­sommateur tout court… ou pour la perdre.

S’INTÉRESSER AUX GENS À QUI L’ON S’ADRESSEDans un monde multi­médiatisé où les citoyens sont sursollicités àchaque instant de leur vie quoti­dienne,  combien  de  messages publicitaires  auront  une  chance de  retenir  l’attention,  d’être  vus, mais  surtout  d’intéresser  les  ci­bles et d’être mémorisés ?C’est  là  l’enjeu majeur  de  notre 

écosystème  publishers/commu­nicants  car  le  défi  est  commun que l’on soit producteur de conte­nus et créateurs d’audiences ou que l’on soit publicitaire et créa­teur de valeur pour les marques. Ce défi  est  aussi  commun avec les  annonceurs  qui  doivent,  au final, être en capacité d’intéresserles  clients  à  leurs  marques.  Le défi de l’attention est le nouveau challenge des annonceurs et des médias,  au­delà  de  l’audience planning et/ou de  la pertinence des  datas  que  l’on  cible.  Cela devient un prérequis à toute cons­truction de stratégie de communi­cation.Face  à  cet  enjeu  si  exigeant,  la tentation  est  forte  de  céder  au buzz  par  “l’infotainment”,  les punchlines  accrocheuses,  les images racoleuses et la recherchede  l’originalité  à  tout  prix.  Qui connaissait  l’expression  “click­bait” il y a cinq ans ?Or la meilleure façon de générer de l’attention, c’est de s’intéresseraux gens à qui l’on s’adresse, et non à leur attention.La PQR a depuis très longtemps développé cette approche, baséesur  l’exclusivité  de  l’information qu’elle délivre, l’utilité de celle­ci dans la vie quotidienne des Fran­çais et la confiance qu’elle susci­te,  en  délivrant  une  information vraie et vérifiable.Parce que la PQR exprime le local,la  proximité,  l’identité,  l’humain, les  preuves,  la  transparence  et l’engagement, nous pensons que le vrai,  l’authenticité est une va­leur cardinale de  la publicité de demain,  qui  permet  de  capter sainement  l’attention,  de  créer des audiences de qualité et doncde  fournir des cibles elles aussi de grande qualité pour les annon­ceurs et leurs agences. »

« Dans un monde où les citoyens sont sursollicités à chaque instant, combien de messages publicitaires auront une chance de retenir l’attention, d’être vus, mais surtout de les intéresser ? »

Stéphane Delaporte, directeur général de 366. DR

L’ATTENTION : SOLLICITATIONS MÉDIA, CENTRES D’INTÉRÊT ET VIE PERSONNELLE

6,4 C’EST LE NOMBRE D’ÉCRANS PAR FOYER EN MOYENNE EN FRANCE, SOIT +1,5 ÉCRAN EN 10 ANS 37% DES INTERNAUTES JETTENT UN ŒIL À LEUR

SMARTPHONE AVANT DE SE LEVER LE MATIN

42% DES FRANÇAIS SONT CONNECTÉS À UN AUTRE ÉCRAN AU MOMENT DU PRIME-TlME TÉLÉVISION 30 LE NOMBRE DE FOIS PAR HEURE QU’UN SALARIÉ

DU TERTIAIRE VÉRIFIE SA BOÎTE MAIL

4% C’EST LE POURCENTAGE DE PAGES WEB SUR LESQUELLES ON PASSE 10 MINUTES OU PLUS 97% LE POURCENTAGE DE FRANÇAIS LISANT LA PRESSE

CHAQUE MOIS (DONT 76% SUR UN DEVICE NUMÉRIQUE)

530 C’EST LE NOMBRE DE CHAÎNES AUXQUELLES LES ABONNÉS FREE ONT ACCÈS VIA LEUR BOX 493 C’EST LE NOMBRE (EN MILLIONS) DE SMS ENVOYÉS

CHAQUE JOUR EN FRANCE

ENSEMBLE 13 ANS ET PLUS, NOMBRE DE CONTACTS / SOURCE : MÉDIAMÉTRIE - HOME DEVICES - T4 2016. BASE : ENSEMBLE DES FOYERS ; TSM - T4 2016. BASE : ENSEMBLE DES INDIVIDUS. MÉDIAMÉTRIE ET MÉDIAMÉTRIE//NETRATINGS – AUDIENCE INTERNET GLOBAL – FRANCE – DÉCEMBRE 2015 ET DÉCEMBRE 2016. BASE : INDIVIDUS 15 ANS ET PLUS – ACPM ONE GLOBAL 2016/2017

TRIBUNE Le marketing à l’ère de la notification

TÉMOIGNAGESandrine Préfaut, co-présidente Adrexo« Think outsidethe box… Une expression communémentutilisée pour stimuler l’audace, challenger les conventions, enun mot être différent.  En rejoignant l’entreprise dontj’occupe aujourd’hui la présidence, j’ai fait preuve de cette audace. J’ai laisséderrière moi les opportunités d’un modèle que j’avais participé à construire ; j’ai choisi le challenge, le défi de l’incertitude à l’assurance de ce que je maîtrisais, au confort du connu. Et pourtant, je n’ai pas hésitéune seconde. Oser, pour moi, était la condition sine qua non du progrès, le seulmoyen d’avancer et de bousculer le statu quo. Le risque, je l’ai pris, et a fortiori en rejoignant une entreprise spécialisée dansle média papier, souvent victime de nombreux préjugés. D’une agence média, à la tête de laquelleje sous­estimais l’intérêt d’un tel support, à la direction d’Adrexo, où j’ai (re)découvert ce média tropsouvent méconnu, j’ai fait le chemin audacieux d’oublier ce que je pensaissavoir pour mieux réapprendre. J’ai peu à peuappris à comprendre la pertinence de ce support, àla fois puissant et efficace.Un média aux qualités si distinctives qu’elles en fontle média préféré des Français. Depuis, parce queje crois en son modèle, je me suis donné pour mission de faire tomber lesidées reçues et de démontrer que le papier estdéfinitivement un support d’avenir. Ce qui m’a poussée à douter de mes croyances, àfaire le choix du risque calculé, c’est l’audace : la volonté de faire d’un défi, la source de multiples opportunités. Et c’est cettemême audace malicieuse qui, après m’avoir montré l’impact des distributions en boîte aux lettres, me faitdire aujourd’hui qu’il est également parfois bon, pour les annonceurs, de penser : inside the box. » 

En tant que partenaire du festival et co­présidente d’Adrexo, Sandrine Préfaut animera le déjeuner de la Women Festival Academy programmé ce jeudi au Lana.

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M ieux vaut une vérité qui bles­se qu’un mensonge qui ras­

sure, c’est bien connu. En la ma­tière, la révélation il y a quelques jours par Kantar Millward Brown dupalmarès des 50 marques françai­ses  les  plus  valorisées  dans  le monde à travers son étude BrandZa dû en laisser plus d’un pantois.

UNE PERTE DE SENS PRÉJUDICIABLECar  outre  le  classement  dominé par  le  secteur  du  luxe  qui  pèse 37 % de la valeur totale (240 Mdsde dollars) et un top 5 dominé parLouis Vuitton (voir ci­contre), l’étu­de  pointe  du  doigt  une  relative perte de sens des grandes mar­ques françaises aux yeux des jeu­nes générations. « Malgré leur no­toriété, elles  restent  trop souvent hors de portée de la plupart des consommateurs et n’apparaissentpas  comme  étant  susceptibles d’améliorer leur quotidien », confieJean­Michel  Janoueix,  président de Kantar Millward Brown France. Un  constat  amer  pour  ces  mar­ques qui ne cessent de marteler àquel  point  la  quête  de  sens  est justement une préoccupation ma­jeure dans leur stratégie de com­munication. Plus ennuyeux encore, cette éro­sion  pèse  sur  leur  valorisation : depuis  2006,  la  valeur  des  dix marques  françaises  les plus per­

EN BREFTop 3 des marques les plus innovantes (selon l’indice de preception d’innovation établi par KantarMillward Brown)  : 1) Decathlon : 132 2) Free : 128 3) Michelin : 122 

EN CHIFFRES

240 En milliards de dollars, c’estla valeur global du top  50 des grandes marques françaises calculée par l’étude BrandZ de Kantar Millward Brown. Le top 10 France enregistre une croissance de + 93% depuis2006, toutefois inférieure àcelle du top 10 mondial quiest de +  249%.  

 

88,894 En milliards de dollars, c’est la valeur globale des marques du secteur du luxe qui domine nettement le classement, devant l’hygiène­beauté (45,4  Mds) et les télécoms (31,4 Mds). 

formantes a progressé de 93 %, nettement moins que les marquesdu  top 10 mondial,  qui  enregis­trent un score de + 249 %.Pierre Gomy, directeur général de Kantar  Millward  Brown  France, avance  deux  explications  à  ce constat : « Les marques françaisesont probablement moins bien né­gocié le virage du digital que leurs concurrentes américaines et asia­tiques,  mais  on  constate  égale­ment  qu’elles  sont  très  patrimo­niales  et  donc  parfois  perçues comme moins innovantes. » L’âge moyen des 50 marques françaisesles  mieux  valorisées  est  en  effet 

plus  élevé  que  celui  du  top  50 global : 110 ans, contre 67.Autre aspect révélateur de cet in­fléchissement,  aucune  marque française  récente  n’est  entrée dans le classement mondial Bran­dZ  Top  100  de  l’Institut  d’étude depuis 2006, tout comme aucuned’entre elles ne figure parmi les 20marques mondiales dont la valori­sation progresse de 20 % ou plus.

« UN VIVIER DE MARQUES TRÈS DYNAMIQUES »« Cela ne préjuge en rien du futur, relativise malgré tout Pierre Gomy, car nous avons un vivier de mar­

ques  très  dynamiques  dans  de nombreux  secteurs,  et  certaines portent en elles les signes de leur croissance. »  Ce  que  l’Institut d’étude mesure à travers un score de vitalité : « L’analyse longitudina­le de notre base de données Bran­dZ depuis près de 20 ans nous a révélé  qu’elles  doivent  s’appuyer sur cinq piliers : l’idéal de marque (ou  brand  purpose),  l’innovation produit, la communication, l’expé­rience et le lien affectif. »Le top 5 de ce score de Vitalité estcette année constitué de Decath­lon,  Michelin,  Air  France,  EDF  et Sephora.

En France, les grandes marques n’innovent pas assez

En marge de la présentation de l’étude BrandZspécifique  à  la  France  par  Kantar  Millward Brown, Ogilvy Paris a réalisé un focus particu­lier sur les “Millennials” (18­34 ans) afin de savoir si ces derniers, qui  représentent déjà 30 % de la population française, sont suscep­tibles  de  provoquer  une  rupture  profonde dans leur relation avec les marques.

UNE QUÊTE DE SENS« Un questionnement qui me semble légitimequand on sait que 78 % d’entre eux disent que les marques ont tellement peu de sens qu’elles  sont  amenées  à  disparaître  et  que 62  %  déclarent  faire  moins  confiance  aux marques aujourd’hui qu’hier », alerte Natalie Rastoin, qui préside l’agence. Parmi les résul­tats extraits  les plus surprenants, on trouve, par exemple, le fait que les marques de luxe sont davantage valorisées par les 18­24 ans en France que par la moyenne de la popula­tion. « Il y a sans doute deux raisons à cela, explique  Natalie  Rastoin.  Ces  dernières  an­nées,  les marques de  luxe ont  très bien su combiner  tradition  et  innovation,  racines  et audace. Si bien qu’aujourd’hui, elles répon­

dent à deux exigences clés exprimées par les Millennials :  de  l’intensité  dans  l’expérience de marque et de la quête de sens. »

UNE VISION ET DES ACTESPour la patronne d’Ogilvy Paris, il est primor­dial que les marques intègrent le fait que les Millennials  créent  de  nouvelles  exigences « car  ils sont dans une  logique  relationnelle aux  marques  structurellement  différente  du fait qu’ils s’érigent en partie prenante ». Et de rappeler que 70 % des Millennials en France déclarent qu’il est de  leur  responsabilité de donner  leur  avis  sur  les  marques  et  leur expérience, qu’elle soit bonne ou mauvaise, àleur  communauté.  « Ce  comportement  de­mande aux marques une pensée et une agilitédifférentes »,  insiste­t­elle.  « Chez  Ogilvy,  on considère que l’expérience, cela veut dire agirou mourir. Une marque doit développer une vision et des actes qui expriment cette expé­rience  afin  d’enrichir  sa  relation  avec  les Millennials, parce qu’ils connaissent le pou­voir des marques. 84 % d’entre eux affirment qu’elles ont plus de pouvoir que les gouverne­ments pour rendre le monde meilleur ! »

Les Millennials créent de nouvelles exigences… et connaissent le pouvoir des marques. Adobe Stock

1 - 35,505 6 - 10,603

2 - 25,951 7 - 9,715

3 - 24,533 8 - 7,086

4 - 17,915 9 - 6,970

5 - 13,394 10 - 6,836

Valeur de marque 2018, en millions de dollars. (Chiffres BrandZFrance / Kantar Millward Brown)

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#audaceFESTIVAL

Courchevel13-16

December

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LES LIEUX

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Conférences et Remises dePrix

Centre des CongrèsQuartier du Jardin Alpin73120 Courchevel

Déjeuner de la Women CristalAcademyL’Hôtel Lana

Rue de Bellecôte73120 Saint-Bon-Tarentaise

Soirée de clôture - 15 DécembreCentre des Congrès

Quartier du Jardin Alpin73120 Courchevel

Forum des InnovateursCentre des Congrès

Quartier du Jardin Alpin73120 Courchevel

Cocktail Officiel - 14 DécembreMercure

73120 Courchevel

Cocktail d’inauguration de laBoutique FusalpLe 15 Décembre

HAPPINESS TEAM :

Thibault Bourdichon - VIP & Partenaires+ 33 7 64 15 31 70

Ombeline de Chaillé - Accréditations+ 33 7 62 25 69 96

Charlotte Ferron - Assistante VIP+ 33 6 37 34 76 77

Emilie Lagarde - Direction Générale+ 33 6 50 96 66 62

Et nos hôtesses seront à votredisposition au Desk d’Accueil

TEMPS FORTS

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EN BREFCourchevel s’offre un nouveau logo

Il fallait un seul logo. L’ancien, ouun nouveau, mais un seul. Le logo actuel de Courchevel avait été créé en 2005. Du fait de sescontraintes techniques, ombre portée, contours compliqués, taille du texte… il avait muté et était parfois éloigné de l’original.La mairie, propriétaire du logo, afait travailler l’agence Espuma. Après avoir hésité entre garder l’ancien logo ou choisir une version complétement différente,les élus ont fait un choix à mi­chemin. Garder le flocon, emblème de Courchevel depuis 45 ans, mais le moderniser pourle rendre plus lisible. Une chartegraphique sera envoyée aux socioprofessionnels. Au printemps, la mairie et Courchevel tourisme remplaceront l’ancien logo par lenouveau sur leurs supports. Ce sera certainement plus long pour les privés.

Les stations savoyardes au top sur Instagram Comparateur de location de vacances, le site Likibu vient de publier le classement des stations de ski françaises qui apparaissent le plus sur Instagram. Derrière Chamonix, qui est la plus “hashtaguée” (625 515 photos), on trouve directement quatre stations savoyardes : Val Thorens (233  983), Tignes (215 512), Courchevel (203 917) et Val d’Isère (184 318). Méribel arriveen 8e position, La Plagne est 10e,Les Arcs 11e.

Un espace handiski unique en FranceLes différents acteurs de Courchevel travaillent main dansla main depuis plusieurs annéespour proposer un accueil privilégié aux personnes à mobilité réduite. Un espace d’apprentissage unique en France a été créé l’hiver dernier dans la zone de Pralong. Matériel adapté, accès facilité àune Zone Zen… Huit moniteurs spécialement formés sesont engagés. Mais ce n’est pastout ! 75 % des remontées mécaniques de la station sont adaptées. À la Saulire et aux Verdons, des chariots facilitent l’embarquement et le débarquement des fauteuils. Et toutes les nouvelles remontées mécaniques sont accessibles aux handiskieurs.

DR

Troisième  généra­tion  d’une  grande lignée  d’hôteliersde  Courcheve l ,Claire  Pinturault  etson compagnon Ni­colas  Salley,  vien­nent  d’ouvrir,  dans la zone commercia­le de Chamnord un restaurant atypiqueau  nom  improba­ble  :  “On  ne  parlepas la bouche plei­ne”.« Nous avons créé ce restaurant pour avoir une activité l’été  »,explique la jeune femme, maman de deux petites filles.L’équipe de sept personnes est jeune, tous sont originaires de larégion  de  Chambéry.  En  cuisine,  la  chef,  Océane  Wagler,  et Jordan Petit, le responsable de la salle, ont chacun 21 ans.Le thème de l’endroit est “la petite école”, avec un menu sur unefeuille  de  cahier  à  grands  carreaux,  qui  commence  par  laconjugaison  du  verbe  être  et  se  termine  par  les  tables  demultiplication.La petite carte de produits frais ne comporte que quatre entrées,quatre plats, quatre desserts.

Un nouveau restaurant sur la zone commerciale

La jeune brigade du restaurant. Photo Janine BLOCH

Le hockey est roi cettesemaine à Courchevel.Conjointement  avec  lavoisine  de  Méribel,  lastation  accueille  toutela  semaine  le  Mondialmoins  de  20  ans  Divi­sion 1 (2e niveau). Unebonne  occasion  d’as­sister à cette disciplinetoujours  spectaculaireet  de  voir  évoluer  lesfuturs  cracks  de  la“grande”  équipe  deFrance.  Le  GrenobloisAlexandre Texier sera l’une des attractions tricolores à suivresur la glace savoyarde. Sélectionné par Colombus, une deséquipes de  la  célèbre  ligue nord­américaine  (NHL),  l’atta­quant fait déjà des merveilles au sein de l’élite finlandaise etsera l’un des Bleuets à suivre. Après avoir gagné dimanchecontre l’Autriche, dans la patinoire de Courchevel, et enchaî­né lundi avec un autre succès contre la Hongrie à Méribel, lesjeunes princes du palet devaient retrouver la glace courche­velloise hier soir pour défier l’Allemagne. Resteront ensuitedeux  derniers  matches  au  programme,  face  à  la  Lettonie(jeudi à Méribel) et le Kazakhstan (samedi à Courchevel).

C’est parti pour le Mondial de hockey !

Les jeunes Français ont débuté leur Mondial par deux succès. Le DL/S.M.

L es  montres  molles  de  Daliau  centre  de  Courchevel,

c’était il y a neuf ans. Depuis,l’art est accessible à tous cha­que hiver, sur les pistes ou aucentre de la station. La logisti­que  est  toujours  aussi  impor­tante. Avant la neige, il a fallu instal­ler  les  dalles  en  béton  et  lessocles  qui  accueillent  lesœuvres sur le domaine skiable.

Ensuite,  13  rotations  d’héli­coptère,  effectuées  en  moinsde  deux  heures,  auront  suffipour transporter les sculpturesde  Julien  Marinetti  et  RichardOrlinski, déjà présents l’annéedernière. 

LAISSER VIVRE LES ŒUVRES DEHORSLes artistes sont choisis par lagalerie  Bartoux,  partenaire  de

l’opération  et  par  Courcheveltourisme. «  Julien  Marinetti  et  RichardOrlinski  jouent  le  jeu.  Ils  sontd’accord  pour  laisser  vivreleurs  œuvres  dehors,  dans  levent et la neige. Les skieurs seprennent  en  photo  et  lesœuvres  reçoivent  souvent  descoups  de  bâton  involontaires.Les  galeries  Bartoux  recondi­tionnent les œuvres à la fin de

la saison », explique AymerickMermoz,  chargé  de  missionévénements  sportifs  et  cultu­rels à la mairie de Courchevel.Un  nouvel  artiste,  GianfrancoMeggiato, a pris également sesquartiers dans la station. Et  dix  artistes  sont  toujoursexposés grâce à des vitropha­nies sur les télécabines et desbâches grand format dans  lesvillages de la station.

Les œuvres de Richard Orlinski et Julien Marinetti ont pris place dans la station et sur les pistes. Elles passeront l’hiver dans le vent et la neige avant d’être reconditionnées à la fin de la saison ! Photo Nadège LEPEUDRY

L’art s’invite sur les cimesde Courchevel

7édition spéciale CRISTAL FESTIVAL

Page 8: CRISTAL FESTIVAL De l’audace...une opportunité et un danger pour toutes les marques. La simplicité prime : “Alexa, commande moi le meilleur lipstick orange mat.” Plus besoin

Gastronomie, héberge­ment, shopping, événe­ments en tous genres, et ski, bien entendu : Cour­chevel, station incontour­nable, est sans cesse en quête de renouveau.

Courchevel  n’est  décidémentpas une destination comme les autres. Répartie  sur cinq altitu­des, elle offre autant de visages différents, de panoramas et de façons  d’aborder  la  montagne. De Saint­Bon­Tarentaise à Cour­chevel  1850  et  ses  établisse­ments  de  luxe,  en passant  par Courchevel  1300,  village  tradi­tionnel montagnard, Courchevel 1550 et Courchevel 1650, plu­tôt tournées vers les jeunes et lesfamilles, il y en a pour tous les goûts, et pour (presque)  toutes les bourses. 

PLEIN DE NOUVEAUTÉSGrâce à ses 150 km de pistes (27 vertes, 44 bleues, 38 rougeset  8  noires,  desservies  par  58 remontées mécaniques), soit unquart du total des 3 Vallées, plusgrand domaine skiable du mon­de,  la  station  savoyarde  reste l’un des paradis mondiaux de la glisse,  pour  les  petits  comme pour les grands.Au  rayon  des  nouveautés  cette année,  l’ancienne télécabine et les trois téléskis situés sur le basde  Moriond  ont  été  remplacés 

par une télécabine de 8 places ultramoderne  (la  première  deFrance éclairée à l’intérieur com­me à l’extérieur, grâce à des LEDalimentées  par  des  panneaux solaires embarqués) avec un dé­bit de 2400 personnes par heu­re. Ce changement, qui s’inscrit dans une logique d’impact visuelet environnemental maximum, a permis la disparition d’une tren­taine de pylônes. Toujours dans un souci environnemental latent,115 nouveaux enneigeurs “eco­friendly”  (qui  représentent  dé­sormais 75 % du parc) ont aussi

vu le jour, pour garantir plus quejamais un enneigement optimal.Pour les amateurs de luge, une nouvelle piste de 3 km de long aété construite, depuis le sommetde  la  nouvelle  télécabine  del’Ariondaz, jusqu’au front de nei­ge de Courchevel­Moriond. Avec ses huit tunnels, ses 450 mètresde dénivelé et une pente moyen­ne de 15 %, les sensations de­vraient être au rendez­vous !Avant et après le ski aussi, tout est fait pour garantir aux vacan­ciers un séjour des plus agréa­bles: ouverture de nouveaux hô­

tels  et  restaurants  de  prestige, rénovation en cascade d’établis­sements (la station compte prèsde  30  bars  et  night­clubs,  80 restaurants  et  46  hôtels),  offre impressionnante en matière de shopping  (90  boutiques),  ani­mations  et  événements  pourtoute  la  famille  (bowling,  pati­noire, spas, sports aériens, cen­tre Aquamotion ­ plus grand cen­tre  aqualudique  de  montagne d’Europe...).  Courchevel  surfe plus  que  jamais  sur  la  vague d’un succès mérité. 

Frédéric FATOUX

La station savoyarde reste l’un des paradis mondiaux de la glisse, pour les petits comme pour les grands. Photo David ANDRÉ

Courchevel toujoursau sommet !

À VOIR, À FAIREDJ Fly au 3000Le bowling Le 3000 propose ce soir, à partir de 22h30, sa soirée d’ouverture dubstep­electro­hip­hop et scratch, avec DJ Fly, originaire de la région lyonnaise, triple champion du monde de Disco Mix Club…

Bowling Le 3000, place du Forum,Saint­Bon­Tarentaise. Tél. 04 79 08 23 83. 

“On patine à Courchevel ”Jusqu’au 22 décembre, uneexposition consacrée aux sports de glace est installéeau Forum. L’occasion de découvrir, au travers d’objets, d’illustrations et de films, des disciplines comme le hockey, le patinage, le curling ou l’eisstock, ainsi que les différents lieux qui les ont accueillis dans la station.

Le Forum (côté rue Plantret), Saint­Bon­Tarentaise. Entrée libre. Tél. 04 79 08 00 29. 

“L’épopée des remontées mécaniques”Cette exposition retrace l’histoire des premiers équipements de la station de Courchevel, quand les pionniers ont posé les bases du développement du domaine skiable actuel.

Départ du téléphérique de la Saulire (accès par la télécabine des Verdons). Tél. 04 79 08 00 29.

8 édition spéciale CRISTAL FESTIVAL

TENDANCES MÉTÉOROLOGIQUES DANS LA RÉGION...

...ET À COURCHEVEL

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SAMEDI Confiance : 7/10

Giboulées et plus froid

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JEUDI VENDREDIConfiance : 8/10 Confiance : 7/10

Hivernal en montagne Même programme que jeudi

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Lever Coucher-3 -28H05 16H50

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Lever Coucher-3 - 68H06 16H51

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idi

Lever Coucher- 9 - 78H07 16H51

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