CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de...

16
Haïti en Marche, édition du 29 Avril au 5 Mai 2009 Vol XXIII Nº 14 CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de millions qui auraient pu sauver leur pays PORT-AU-PRINCE, 25 Avril – Des Haïtiens auraient perdu près de 220 millions de dollars dans le crash du système financier international. L’information est sérieuse. Elle parait dans le quotidien montréalais La Presse. Le journal a mis la main sur un rapport préparé dans le cadre d’une requête de l’Etat canadien pour prendre le contrôle des avoirs canadiens aux mains de la Standford Bank International, une institution financière dont les comptes ont été bloqués d’ordre des autorités américaines. Le 16 février 2009, la Securities & Exchange Commission (SEC) des États-Unis a fait geler les actifs de la Stanford International Bank et de ses affiliés, accusant l’organisation et ses dirigeants Robert Allan Stanford, James M. Davis et Laura Pendergest-Holt de fraude massive. La banque a vendu des certificats de dépôt en promettant des rendements irréalistes, conclut la SEC. Selon le rapport, quelque 224 Canadiens ont englouti l’équivalent de 308,3 millions dans la banque qui dispose de succursales dans le monde entier, dont une à Antigua, dans la Caraïbe. Mais par la même occasion, on apprend que 412 investisseurs haïtiens sont sur le point de perdre 219,7 millions de dollars américains dans cette affaire, soit une moyenne de plus de 500.000 dollars par investisseur. Les clients de Stanford viennent de 113 pays différents, dont les Etats-Unis, le Mexique, le Venezuela etc. Haïti est, bien entendu, le plus pauvre de tous. Les Présidents René Préval et Barack Obama échangeant des salutations à l’ouverture du 5e Sommet des Amériques qui s’est tenu du 17 au 19 Avril 2009 (Reuters) (ECONOMIE / p. 5) PORT-AU-PRINCE, 26 Avril – Les derniers meurtres commis à Port- au-Prince ont pour commun dénominateur que les criminels utilisent une moto pour s’enfuir. La même semaine, on a relevé au moins trois cas du même genre, dont le hold-up qui a coûté la vie à un ancien ambassadeur d’Haïti en Italie, William Cambronne, 77 ans. Les témoins rapportent que les bandits se sont enfuis sur une moto embusquée non loin de là. Ce n’est pas le premier cas du genre, mais on est en pleine progression. Les autorités en sont conscientes. Pendant le week-end, les fouilles effectuées sur des conducteurs et passagers de motos ont été multipliées le long des grands axes aux quatre points de la capitale et de ses faubourgs. Les motos sont devenues plus nombreuses que les voitures en Haïti. Ça roule vite même à travers la circulation la plus dense. Et surtout l’anonymat est total. C’est ce dernier point qui attire évidemment les criminels. La police en est tellement avertie qu’il y a eu des chocs où des conducteurs de motos ont perdu la vie. D’ailleurs les nouvelles promotions sorties de l’Académie de police ont été entraînées également à l’utilisation de la moto. Il existe une brigade de police à moto comme une sorte de corps de cavalerie. Donc si le problème a empiré, la police n’est pas seule en cause. Quelles sont les mesures à prendre pour aider à combattre tout de suite cette nouvelle métamorphose de la criminalité locale avant qu’elle ne nous échappe comme le phénomène du kidnapping qui a profité de la crise politique post-février 2004 pour devenir le monstre insaisissable que l’on connaît ? HAITI BANQUE CENTRALE On ne mange pas les paramètres ! PORT-AU-PRINCE, 19 Avril – Nous avons reçu un paquet de rapports et de documents de la BRH après notre éditorial intitulé « A quoi sert la banque centrale en Haïti ? » Il est évident que les responsables de la Banque de la République d’Haïti désirent nous montrer qu’ils ne restent pas les bras croisés, comme a semblé le suggérer la fin de notre éditorial : « la banque centrale est ce qu’on appelait autrefois à l’école un gros plein de soupe. » Nous ne sommes ni économistes, ni banquiers. Mais journalistes. Notre évaluation ne se base donc pas seulement sur des paramètres ou des indices, mais sur des critères bien concrets qui ont pour noms les prix à la consommation, la création d’emplois, les facilités de crédit, le taux de change de la gourde par rapport au dollar, la balance entre les exportations et les importations. Etc. Cependant nous ne doutons pas un instant que la banque centrale a modernisé son approche de la chose économique, les rapports que nous avons en main en font foi. On y apprend comment « la limitation (des) moyens de contrôle monétaire par rapport au développement du marché et la nouvelle donne constituée par la volatilité du change ont conduit les autorités à introduire des instruments nouveaux comme les bons BRH et les interventions sur le marché des changes. Le premier joue le rôle d’un mécanisme de reprise de la liquidité et le second, instrument d’appoint, permet à la fois de lisser les fluctuations du cours du change (DEFI / p. 6) (BANQUE CENTRALE / p. 7) SENATORIALES 19 AVRIL Elections tout à fait à l’image du pays ! PORT-AU-PRINCE, 24 Avril – Les élections du 19 Avril 2009 sont à l’image générale du pays : condamné à l’avance. Toute entreprise publique se voit vouée à l’échec, que ce soit tel projet pour réparer les dégâts laissés par les ouragans, ou l’intention de faire justice pour le journaliste Jean Dominique assassiné le 3 avril 2000. Ou comme on l’a vu tout récemment dans le scandale des narcodollars de Port-de-Paix (Nord-Ouest), une plaque tournante du trafic de la drogue. Malgré la mort suspecte de deux officiels, l’enquête n’a pas bougé d’un pouce. Rien qui soit destiné à bien faire qui arrive à décoller. Parce que tous ces exemples nécessitent un choix. Le choix de la justice contre le crime. Du soulagement contre la douleur. De la démocratie contre le blocage et l’instabilité. (SENATORIALES 19 AVRIL / p. 4) où ne règne plus aucune règle, aucune institution capable d’appliquer le moindre règlement que ce soit. Non seulement l’autorité de l’Etat n’existe pas, mais aujourd’hui elle est moquée publiquement. C’est la loi de la jungle, ou pis : une jungle sans aucune loi. Les sénatoriales du dimanche 19 avril sont le reflet de la situation générale- totale-capitale-nationale … Des candidats qui s’accusent les uns les autres des mêmes horreurs : bourrages ou vol par effraction des urnes, intimidations à main armée et armes lourdes etc, et sans qu’on puisse distinguer les uns des autres. Soit donc une reproduction dans les urnes du fameux scandale de Port-de- Paix rebaptisée Port-Cocaïne. Or comment faire un tel choix là L’ex-Ambassadeur d’Haïti en Italie William Cambronne assassiné la semaine dernière à Delmas 33 par de jeunes bandits pour s’emparer de sa valise mais qui ne contenait que des médicaments (photo Thony Bélizaire) Crime à moto: nouveau défi à l’ordre public

Transcript of CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de...

Page 1: CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de ...ufdcimages.uflib.ufl.edu/UF/00/09/88/09/00350/00004-29-2009.pdf · et Laura Pendergest-Holt de fraude massive. La banque

Haïti en Marche, édition du 29 Avril au 5 Mai 2009 • Vol XXIII • Nº 14

CRISE FINANCIERELes Haïtiens perdent

des centaines de millionsqui auraient pu sauver leur pays

PORT-AU-PRINCE, 25 Avril – Des Haïtiensauraient perdu près de 220 millions de dollars dansle crash du système financier international.

L’information est sérieuse. Elle parait dansle quotidien montréalais La Presse. Le journal a misla main sur un rapport préparé dans le cadre d’unerequête de l’Etat canadien pour prendre le contrôledes avoirs canadiens aux mains de la StandfordBank International, une institution financière dontles comptes ont été bloqués d’ordre des autoritésaméricaines.

Le 16 février 2009, la Securities &Exchange Commission (SEC) des États-Unis a faitgeler les actifs de la Stanford International Bank etde ses affiliés, accusant l’organisation et sesdirigeants Robert Allan Stanford, James M. Daviset Laura Pendergest-Holt de fraude massive. La

banque a vendu des certificats de dépôt enpromettant des rendements irréalistes, conclut laSEC.

Selon le rapport, quelque 224 Canadiensont englouti l’équivalent de 308,3 millions dans labanque qui dispose de succursales dans le mondeentier, dont une à Antigua, dans la Caraïbe.

Mais par la même occasion, on apprendque 412 investisseurs haïtiens sont sur le point deperdre 219,7 millions de dollars américains danscette affaire, soit une moyenne de plus de 500.000dollars par investisseur.

Les clients de Stanford viennent de 113pays différents, dont les Etats-Unis, le Mexique,le Venezuela etc.

Haïti est, bien entendu, le plus pauvre detous.

Les Présidents René Préval et Barack Obama échangeant des salutations à l’ouverturedu 5e Sommet des Amériques qui s’est tenu du 17 au 19 Avril 2009 (Reuters)(ECONOMIE / p. 5)

PORT-AU-PRINCE, 26 Avril– Les derniers meurtres commis à Port-au-Prince ont pour commundénominateur que les criminelsutilisent une moto pour s’enfuir.

La même semaine, on a relevéau moins trois cas du même genre,dont le hold-up qui a coûté la vie à unancien ambassadeur d’Haïti en Italie,William Cambronne, 77 ans.

Les témoins rapportent queles bandits se sont enfuis sur une motoembusquée non loin de là.

Ce n’est pas le premier casdu genre, mais on est en pleineprogression.

Les autorités en sontconscientes. Pendant le week-end, lesfouilles effectuées sur desconducteurs et passagers de motosont été multipliées le long des grandsaxes aux quatre points de la capitaleet de ses faubourgs.

Les motos sont devenuesplus nombreuses que les voitures en

Haïti. Ça roule vite même à travers lacirculation la plus dense. Et surtoutl’anonymat est total. C’est ce dernierpoint qui attire évidemment lescriminels.

La police en est tellementavertie qu’il y a eu des chocs où desconducteurs de motos ont perdu la vie.

D’ailleurs les nouvellespromotions sorties de l’Académie depolice ont été entraînées également àl’utilisation de la moto. Il existe unebrigade de police à moto comme unesorte de corps de cavalerie.

Donc si le problème a empiré,la police n’est pas seule en cause.

Quelles sont les mesures àprendre pour aider à combattre tout desuite cette nouvelle métamorphose dela criminalité locale avant qu’elle nenous échappe comme le phénomènedu kidnapping qui a profité de la crisepolitique post-février 2004 pourdevenir le monstre insaisissable quel’on connaît ?

HAITI BANQUE CENTRALEOn ne mange pasles paramètres !

PORT-AU-PRINCE, 19 Avril – Nousavons reçu un paquet de rapports et dedocuments de la BRH après notre éditorialintitulé « A quoi sert la banque centrale enHaïti ? »

Il est évident que les responsablesde la Banque de la République d’Haïtidésirent nous montrer qu’ils ne restent pasles bras croisés, comme a semblé le suggérerla fin de notre éditorial : « la banque centraleest ce qu’on appelait autrefois à l’école ungros plein de soupe. »

Nous ne sommes ni économistes,ni banquiers. Mais journalistes. Notreévaluation ne se base donc pas seulementsur des paramètres ou des indices, mais surdes critères bien concrets qui ont pour nomsles prix à la consommation, la créationd’emplois, les facilités de crédit, le taux dechange de la gourde par rapport au dollar, la

balance entre les exportations et lesimportations. Etc.

Cependant nous ne doutons pasun instant que la banque centrale amodernisé son approche de la choseéconomique, les rapports que nous avonsen main en font foi.

On y apprend comment « lalimitation (des) moyens de contrôlemonétaire par rapport au développement dumarché et la nouvelle donne constituée parla volatilité du change ont conduit lesautorités à introduire des instrumentsnouveaux comme les bons BRH et lesinterventions sur le marché des changes.Le premier joue le rôle d’un mécanisme dereprise de la liquidité et le second,instrument d’appoint, permet à la fois delisser les fluctuations du cours du change

(DEFI / p. 6)

(BANQUE CENTRALE / p. 7)

SENATORIALES 19 AVRILElections tout à faità l’image du pays !

PORT-AU-PRINCE, 24 Avril – Lesélections du 19 Avril 2009 sont à l’imagegénérale du pays : condamné à l’avance.Toute entreprise publique se voit vouée àl’échec, que ce soit tel projet pour réparerles dégâts laissés par les ouragans, oul’intention de faire justice pour lejournaliste Jean Dominique assassiné le 3avril 2000. Ou comme on l’a vu toutrécemment dans le scandale desnarcodollars de Port-de-Paix (Nord-Ouest),une plaque tournante du trafic de la drogue.Malgré la mort suspecte de deux officiels,l’enquête n’a pas bougé d’un pouce.

Rien qui soit destiné à bien fairequi arrive à décoller. Parce que tous cesexemples nécessitent un choix. Le choix dela justice contre le crime. Du soulagementcontre la douleur. De la démocratie contrele blocage et l’instabilité.

(SENATORIALES 19 AVRIL / p. 4)

où ne règne plus aucune règle, aucuneinstitution capable d’appliquer le moindrerèglement que ce soit. Non seulementl’autorité de l’Etat n’existe pas, maisaujourd’hui elle est moquée publiquement.C’est la loi de la jungle, ou pis : une junglesans aucune loi.

Les sénatoriales du dimanche 19avril sont le reflet de la situation générale-totale-capitale-nationale …

Des candidats qui s’accusent lesuns les autres des mêmes horreurs :bourrages ou vol par effraction des urnes,intimidations à main armée et armes lourdesetc, et sans qu’on puisse distinguer les unsdes autres.

Soit donc une reproduction dansles urnes du fameux scandale de Port-de-Paix rebaptisée Port-Cocaïne.

Or comment faire un tel choix là

L’ex-Ambassadeur d’Haïti en Italie William Cambronne assassiné la semaine dernière à Delmas 33par de jeunes bandits pour s’emparer de sa valise mais qui ne contenait que des médicaments

(photo Thony Bélizaire)

Crime à moto: nouveau défi à l’ordre public

Page 2: CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de ...ufdcimages.uflib.ufl.edu/UF/00/09/88/09/00350/00004-29-2009.pdf · et Laura Pendergest-Holt de fraude massive. La banque

Page 2 Mercredi 29 Avril 2009Haïti en Marche • Vol XXIII • Nº 14EN BREF ...EN PLUS ...

HAITI-POLITIQUELa presse fait une grande différence

PORT-AU-PRINCE, 2 Avril – Dansquelques jours, sera commémorée lajournée internationale de la presse.

La presse haïtienne aura marquécette journée par un point positif : sacouverture des élections sénatorialespartielles du 19 avril 2009. Indépendante etpresque sans esprit partisan.

S’il n’y avait la presse, lessénatoriales du 19 avril auraient été unepage encore plus triste de l’histoire de notredémocratie éternellement en transition.

Alors que les électeurs ontdéserté à plus de 90% les urnes, davantagemême que sous les régimes militaires post-Duvalier des années 1990 - mais que lesautorités électorales ne se sont pointgênées pour déclarer victoire (« lesélections ont été un succès »), seule lapresse haïtienne qui ait contribué à rétablirla balance.

S’il n’y avait la presse …Les candidats ne sont pas des

plus crédibles, qu’ils soient de ceux qui seproclament vainqueurs ou de ceux quiprotestent, personne qui arrive à s’éleverau-dessus de la mêlée.

Les uns aussi bien que les autressemblent prêts à accepter la victoire dansn’importe quelles conditions. Et à n’importequelles fins !

Les uns comme les autres n’ontd’autre programme que le pouvoir, sespompes et ses œuvres. Ou si cela est faux,ils n’ont rien fait pour nous prouver lecontraire.

Idem du côté du pouvoir en place.Jusqu’à présent celui-ci se contented’appuyer les activités (et dans certainscas, les menées) du Conseil électoralprovisoire (CEP).

« Harcèlement politique »…

Le mot « menées » n’est pas detrop s’agissant du parti Fanmi Lavalas. Unparlementaire avisé a mis le pouvoir engarde contre un glissement manifeste versle « harcèlement politique ». Commentcomprendre que des policiers de l’unitéspéciale anti-émeutes (CIMO) se trouvaientà la barrière du Parlement le lundi 20 avrilpour cueillir à leur sortie 5 militants de FanmiLavalas après une grève de la faim de 6 jourspour protester contre l’expulsion (ni plusni moins) de leur organisation politique dela course électorale.

Et qu’on ait appris que la policenationale disposait de mandats d’arrêtpréalables pour certains des activistes duparti …

CEP eut reconnu la veille que les violencesenregistrées lors de la journée électorale,particulièrement dans deux départements(Plateau central et Artibonite), n’ont aucunrapport avec le Lavalas. Et n’hésitant pas àsaluer ce dernier pour avoir utilisé la voielégale et pacifique pour exprimer sesrevendications. Mais tel ne semble pasl’opinion de tous au sein du pouvoir enplace.

A quoi joue l’international ?…

Heureusement qu’il y a la presse… Sinon ce serait place nette aux émotions.Et quand ces dernières ont les moyens deleur politique, la violence autoritaire ouplutôt l’autoritarisme n’est pas loin.

La fin de l’expériencedémocratique, s’entend.

Le plus ironique est l’attitude del’international.

A quoi joue l’international ?Comment celui-ci peut-il avoir pour

mission de rétablir la stabilité, quand il seretrouve en train d’appuyer des mesuresqui constituent en elles-mêmes la plus gravemenace à cette même stabilité.

Ils sont plus de 10.000 casquesbleus et de personnel international qui ontété dépêchés à travers tous lesdépartements du pays le dimanche 19 avril2009.

Comment l’international peut-iladmettre que ce qu’il a vu (participationélectorale quasi nulle, nombreusesirrégularités et à certains endroits desviolences qui l’ont forcé lui-même à reculerpour éviter une plus grande aggravation dela situation), comment peut-il admettre quec’est là une réussite.

Est-ce parce que c’est tout ce quemérite Haïti ?

Ce pays qui « fait honte », commel’a déclaré le Premier ministre du Trinidad àla clôture du 5e Sommet des Amériques !

Une institution peut incarnerun moment l’idéal …

Si la mission internationale n’estpas capable d’apporter ce supplément de« moralité » à la débâcle qui nous tient lieude politique, mais choisit de se mettre toutsimplement au même diapason (sans qu’onsache trop qui fait le sale boulot de l’autre),alors à quoi bon ?

S’il n’y avait la presse, et de plusen plus délivrée de ses chaînes de toutessortes, acceptées ou imposées …

Oui, s’il n’y avait la presse pournous dire les choses comme elles sont,

(PRESSE / p. 9)Malgré que le directeur général du

La grippe porcine a un potentielde pandémie, selon l’OMS

La grippe porcine apparue auMexique et aux Etats-Unis progresserapidement et a un potentiel de pandémiemondiale mais il est trop tôt pour dire si elle

évoluera dans ce sens, a déclaré samediMargaret Chan, directrice générale del’Organisation mondiale de la Santé.

Elle a invité les autoritéssanitaires de tous les pays à suivre de prèstoute forme inhabituelle de maladie et toute

potentiel pandémique parce que cela infecteles gens. Cependant, nous ne pouvons pasdire sur la base des éléments actuellementdisponibles de laboratoire,épidémiologiques et cliniques, si oui ou non

(GRIPPE PORCINE / p. 11)

augmentation des cas de grippe grave oude pneumonie.

“Il s’agit à l’évidence d’unesouche animale du virus H1N1 et cela a un

(EN BREF / p. 14)

Les résidents de Mexico portant un cache-nez pour éviter de contacter la maladiequi se propage comme la grippe ordinaire

Grippe porcine ?Une mini-panique fait rage au Mexique et aux Etats-Unis. Le Canada est le troisièmepays où des cas de grippe porcine se sont déclarés. De son côté, l’Union européennerecommande aux ressortissants des pays membres d’éviter de se rendre au Mexiqueou aux Etats-Unis.En Haïti, le ministre de la Santé publique a communiqué les dispositions de sonministère concernant l’épidémie de grippe porcine.

Le Conseil électoral provisoire estime la participation aux électionsdu 19 avril autour de 11,8%Le porte-parole du Conseil électoral provisoire, Frantz Bernadin, a annoncé que 438.624 personnes auraient pris part à ces joutes. Ce qui donnerait un pourcentagede 11,85% sur 3.7 millions.Mais en communiquant le chiffre de 438.624, Frantz Bernadin s’est refusé àcommuniquer un pourcentage, en dépit de l’insistance des journalistes. Il leur a plutôtconseillé d’attendre lundi, jour retenu pour la communication des résultats.Plusieurs secteurs et personnalités dont des parlementaires et des membres de lasociété civile qui ont suivi les élections, ont évalué la participation à environ 3%, aupoint que certains sénateurs se montrent très peu enclins à valider les futursnouveaux élus.En plus de la participation qui a été très minime, de nombreux cas de violences etd’irrégularités, dont des attaques physiques, des bourrages d’urnes et autresconfiscations de matériel électoral ont été enregistrés le jour du scrutin, impliquantoutre des candidats et partisans de candidats mais encore des officiels. (AgenceHaïtienne de Presse)La police a procédé à l’arrestation de 44 personnes qui auraient pris part à cesdifférents incidents, mais aucune mesure n’a été annoncée dans le cas des officielsqui auraient agi à visage découvert, notamment dans les haut et bas Plateau central.Le porte-parole du CEP a indiqué pour sa part que son institution ne pouvait encorefixer les responsabilités. Il s’est contenté d’annoncer l’ouverture d’une enquête.Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, Joanas Gué, accusé notamment par desmembres de la Fusion des sociaux démocrates, a nié toute implication dans lesirrégularités commises à Mirebalais (département du Centre).Parallèlement, des candidats de l’OPL et de la Fusion dans le Nord du pays observentune grève de la faim au local du bureau électoral départemental de la région pourprotester contre des fraudes massives (selon eux) enregistrées le 19 avril dans unnombre important de bureaux de votes et réclamer l’annulation des résultats danslesdits bureaux.

Les résultats des élections du 19 AvrilLe lundi 27 Avril, le CEP – Conseil électoral Provisoire - invitait les journalistes à seprésenter en son institution à Delmas pour les résultats des élections. Mais jusquetard dans l’après-midi aucune déclaration n’avait été faite.

Des militants grévistes de Fanmi Lavalas quittent le parlement aprèsl’échec des sénatoriales du 19 avril: la police a tenté de les arrêter,mais intervention d’un groupe de parlementaires (AHP)- Une patrouille de la police nationale a tenté lundi de procéder à l’arrestationde 5 militants de l’organisation politique Fanmi Lavalas qui observaient unmouvement de grève depuis la semaine dernière pour protester contre l’exclusion descandidats de cette formation politique des sénatoriales partielles du 19 avril etréclamer le retour dans son pays de l’ancien président Jean Bertrand Aristide en exilen Afrique du Sud.La patrouille a encerclé le parlement alors que jeunes hommes s’apprêtaient à quitterles lieux à la demande du Comité exécutif de Fanmi Lavalas, estimant qu’au moinsl’une des raisons de cette grève a été satisfaite, puisque la population a boudé lessénatoriales partielles du 19 avril. Plusieurs parlementaires sont alors intervenus pour faire comprendre à la police quece qu’elle voulait faire était illégale et arbitraire, le droit de grève étant reconnu par laconstitution haïtienne, et que les grévistes de la faim n’avaient commis aucun acterépréhensible dans l’enceinte du parlement.Des députés ont indiqué que pareille démarche de la police pourrait être assimilé à duharcèlement politique, surtout après l’échec des élections de dimanche que Fanmilavalas avait appelé à boycotter.Les 5 militants Lavalas ont pu ainsi quitter le parlement, mais ont exprimé desinquiétudes pour leur sécurité et celle de leur famille.

Le Sénat vote le budget national avec des modificationsAu terme d’une séance marathon, les sénateurs ont voté la loi de finance pourl’exercice fiscal 2008-2009.Maintenant cette loi sera ré-éxaminée par les députes en raison des modificationsapportées par les sénateurs.40 millions de gourdes ont été désaffectés et réaffectés à l‘enveloppe du ministère ducommerce pour prendre en compte le dossier des employés révoqués de la Téléco.Les sénateurs ont aussi tenu compte des aménagements nécessaires à la cathédralede Port-de-Paix. Ils ont également affecté des fonds au profit de la Cour supérieuredes comptes et du contentieux administratif ainsi qu’à la campagne d’alphabétisation.A cause de ces changements, le budget a été renvoyé à la chambre basse pour unnouvel examen.

Des minerais d’or, d’argent et de cuivre auraient été découverts dansle Nord-OuestHPN, 22 avril 2009 - La compagnie Eurasian Minerals Inc (EMX) a annoncé cemercredi 22 avril dans une note de presse avoir découvert deux nouveaux mineraisdans le Nord-Ouest.La compagnie d’exploration minière EMX a annoncé la découverte dans le Nord-Ouest d’Haïti de deux nouveaux minerais à haute teneur d’or, d’argent et de cuivre,dans une note publiée sur le site Internet marketwire.com ce mercredi 22 avril.En 2008, EMX, une compagnie canadienne basée à Vancouver, avait obtenu duBureau des Mines et de l’Énergie de la République d’Haïti vingt-sept nouveauxpermis d’exploration dans le Nord du pays.La superficie d’exploration de EMX totalise 281.858 hectares et couvreapproximativement la moitié de la ceinture métallogénique du massif du Nord d’Haïti.Les nouvelles propriétés en Haïti sont couvertes par une alliance régionaled’exploration Newmont, l’une des plus grandes compagnies d’exploration minière àtravers le monde.Newmont avait débuté une enquête magnétique aérienne sur la zone de concessionde la Compagnie au nord d’Haïti depuis le mois de décembre.

Eventuel recours au trésor public pour la reprise des sénatorialespartielles dans le Plateau Central [AlterPresse], 20 Avril — Le gouvernement serait disposé à dégager des ressourcespour l’organisation de nouvelles élections sénatoriales partielles dans le PlateauCentral (Est), où elles ont été annulées à la suite d’incidents violents.Le premier ministre Mme Michèle Pierre-Louis, qui intervenait lors d’une conférencesur l’aide internationale à Haiti, n’écarte pas l’idée que les fonds devant faciliter lareprise de ce scrutin puissent être issus du trésor public.

DEJA 149 MORTS AU MEXIQUE

« Les élections ont été annulées au Plateau Central pour éviter que la situation ne

Page 3: CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de ...ufdcimages.uflib.ufl.edu/UF/00/09/88/09/00350/00004-29-2009.pdf · et Laura Pendergest-Holt de fraude massive. La banque

Mercredi 29 Avril 2009Haïti en Marche • Vol XXIII • Nº 14 Page 3

SOM

MA

IRE SOMMAIRE

L’ACTUALITE EN MARCHE

412 Haïtiens ont englouti 220 millionsdans la banque Stanford

20 avril 2009 La Presse - (Montréal) Lesinvestisseurs canadiens ont englouti 308,3 millions US dansla Stanford Bank International, des investissements qu’ilsrisquent de ne plus revoir.

C’est le cas aussi de 412 Haïtiens dont les sommesinvesties s’élèvent à 219,7 millions, soit quelque 533 000$ parinvestisseur.

C’est ce qui ressort du rapport de l’équipe deséquestres d’Antigua, dans les Antilles, nommée pour gérerla Banque. La Presse Affaires a mis la main sur le rapport dutandem Nigel Hamilton-Smith et Peter Wastell à la Coursupérieure, à Montréal. Le rapport de ces deux membres de lafirme Vantis a été déposé au début avril dans le cadre d’unerequête visant à prendre le contrôle des avoirs canadiens de labanque, requête qui a été accordée.

Le 16 février, la Securities& Exchange Commission(SEC) des États-Unis a fait geler les actifs de la StanfordInternational Bank et de ses affiliés, accusant l’organisationet ses dirigeants Robert Allan Stanford, James M. Davis etLaura Pendergest-Holt de fraude massive. La banque a vendudes certificats de dépôt en promettant des rendementsirréalistes, selon la SEC.

La banque avait un bureau de représentation decinq employés à Montréal, rue McGill College, bureau qui aété fermé et dont le loyer était de 17 629$ par mois.

Selon le rapport, 224 Canadiens ont investil’équivalent de 308,3 millions US dans la banque.L’investissement moyen par investisseur est de 1,37 millionUS.

L’équipe de Vantis a identifié certains actifs de labanque, notamment dans sept institutions financières, dont laBanque TD. Cette banque de Toronto a confirmé auxséquestres les numéros de compte et les sommes déposées.Elle détient notamment l’équivalent de 18,9 millions US, 1,8million en argent canadien et 881 000 euros. La firme de courtageTD Waterhouse a pour sa part 198 537$US. Les six autresinstitutions détiennent 27,7 millions US, selon le rapport.

L’équipe de Vantis conclut que la banque estinsolvable et qu’elle doit être liquidée. L’institution, est-il écritdans le rapport, ne détient pas des actifs qui sont proches dessommes dues aux investisseurs, estimées à 7,2 milliards US.

Fait à noter, le séquestre d’Antigua n’a pas accèsà nombre de renseignements financiers détenus par leséquestre américain nommé en parallèle dans cette affaire. Lesiège social de Stanford est à Antigua, mais des activitésimportantes du groupe se déroulaient à Houston, au Texas.

En mars, le séquestre américain écrivait dans uncommuniqué que la situation financière des entités de Stanford«peut seulement être décrite comme terrible» et que lesinvestisseurs ne récupéreront qu’une fraction de leursréclamations.

412 investisseurs d’HaïtiD’autre part, les 27 992 clients de Stanford viennent

de 113 différents pays, mais les États-Unis, le Mexique et leVenezuela regroupent à eux seuls les deux tiers des clients et56% des dépôts. Haïti, pourtant très pauvre, figure parmi les10 principaux pays. Quelque 412 résidents d’Haïti ont doncinvesti dans la banque Stanford une somme de 219,7 millions,soit quelque 533 000$ par investisseur.

Par ailleurs, les pièces déposées à la Coursupérieure, à Montréal, comprennent une requête en recourscollectif intenté en Alberta au nom des Canadiens floués.

La requête a toutefois été annulée, nous indiqueJim Patterson, avocat du cabinet Bennett Jones, de Toronto.Une nouvelle requête sera déposée cette semaine. LesCanadiens qui ont investi dans Stanford viennent de l’Alberta,de la Colombie-Britannique, de l’Ontario et du Québec.

Joint au téléphone, l’ex-directeur du bureau deMontréal, Alain Lapointe, affirme que les chiffres du rapportne lui disent rien. «C’est très très loin du volume d’affairesdont on a eu connaissance à Montréal. Je n’aurais jamais penséque ça puisse être autant (308 millions)», dit M. Lapointe,selon qui les Canadiens ont pu investir directement dans labanque à Antigua sans contacter le bureau de Montréal.

Les gouvernements du monde entier s’emploient àréduire l’impact de l’épidémie de grippe porcine qui aurait causéla mort de 149 personnes jusqu’ici au Mexique avant des’étendre aux Etats-Unis et au Canada puis d’atteindre l’Europe.

Aucun décès n’a été annoncé hors du Mexique, où leministre de la Santé José Angel Cordova a évoqué, dans dixdes 31 Etats du pays, un nombre de personnes contaminéessupérieur à 1.600. L’ensemble des établissements scolaires dupays resteront fermés jusqu’à nouvel ordre.

Mais le fait que le virus de cette grippe d’un nouveau

Avec 149 morts, la grippe porcine mexicaine s’étend à l’Europetype se propage rapidement entre humains fait craindre unepandémie.

En Europe, après l’Espagne qui avait la premièreannoncé un cas de grippe porcine chez un homme revenantdu Mexique, la Grande-Bretagne a fait état lundi soir de deuxcas confirmés.

Les deux malades, placés en quarantaine, sont soignésdans un hôpital à Airdrie, près de Glasgow en Ecosse. “Lesdeux personnes contaminées vont mieux et se remettentcorrectement”, a déclaré le secrétaire écossais à la Santé,

Nicolas Sturgeon.Aux Etats-Unis, où une quarantaine de cas bénins

ont été officiellement confirmés, un état d’urgence sanitaire aété déclaré et le président Barack Obama a dit que songouvernement suivait l’évolution de très près, tout en ajoutantqu’il n’y avait pas lieu de s’affoler.

Le maire de New York, Michael Bloomberg, évoquede son côté environ 45 cas pour sa seule ville et précise qu’unecentaine d’étudiants présentant les symptômes de la maladie

(GRIPPE - EUROPE / p. 11)

L’EVENEMENTLes Haïtiens perdent des dizaines de millions dans la crisefinancière p.1CRIMINALITELe crime à moto : un nouveau défi à l’ordre public p.1EDITORIALElections tout à fait à l’image du pays p.1ECONOMIEOn ne mange pas les paramètres ! p.1CRISE SANTEGrippe porcine : déjà 149 morts au Mexique p.2POLITIQUELa presse fait une grande différence p.2ACTUALITEElections-irrégularités : partis politiques et organisations dedroits humains demandent des sanctions contre leursauteurs p.4Difficile de s’asseoir avec des mal élus p.4L’OEA demande de réfléchir sur la question légitimité p.5DROITS ET DEVOIRSSommet des Amériques : Droits humains, connais pas p.6TPS : Le GARR applaudit à la promesse de l’administrationaméricaine p.6ECONOMIE & COOPERATIONRoute Cayes-Jérémie : démarrage en juillet p.7DEVOIR DE MEMOIREUn Haïtien dans la guérilla du Che p.8HOMMAGEMme Hedwig Gaillard p.9ARTSLe violoniste Romel Joseph et l’Orchestre Sainte Trinité p.9LETTRES HAITIENNESDemesvar Delorme p.10Recueil de Proverbes Créoles p.15LIBRE PENSERIntelligen-ces p.10INSERTIONPouvoir aux Collectivités territoriales p.12ENVIRONNEMENTLa Grande Rivière du Nord p.13

Page 4: CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de ...ufdcimages.uflib.ufl.edu/UF/00/09/88/09/00350/00004-29-2009.pdf · et Laura Pendergest-Holt de fraude massive. La banque

Page 4 Mercredi 29 Avril 2009Haïti en Marche • Vol XXIII • Nº 14UNE ANALYSE

Fort Lauderdale, FL, 5Novanm 2008 – AmerijetInternational, Inc. anonse lansmanyon sit entènèt pi enteresanwww.amerijet.com. Nouvo sit lafouni yon baz kominikasyon kipèmèt klyan an jwenn toutenfòmasyon li bezwen sou transpòpa avyon, sou lanmè ak atè, fèrezèvasyon pou transpò machandiz ak benefisye yon kantite fonksyon administratif akkontabilite.

“Nouvo sit la bay klyan an plis enfòmasyon e sitou pi rapid sou machandiz li aksou account li nan konpayi an. Sit la kalkile ak devlope pou fè tout bagay pi fasil pou klyanan kit se machandiz lap voye, kit se efè pèsonèl” dapre Pam Rollins, vis-prezidan BiznèsDevlopman.

MyCargo ofri yon prosede senp e efikas pou kanalize flo enfòmasyon yo e poufouni enfòmasyon an pi vit pou ede klyan an ekonomize tan ak lajan. Nou vle ofri klyan anyon prosede “One-Stop-Shop”, sa vle di nou vle ofri li plizyè solysyon o chwa – avyon,bato oswa tren ou kamyon - quit se machandiz pou ekspòtasyon, kit se pou enpòtasyon.

Nan mwa kap vini yo, Amerijet pral introdui lòt avantaj sou website li a. PamelaRobbins ajoute : “Klyan yo ki enterese nan teknoloji ap ede nou bay konpayi an plisekspansyon et pèmèt klyan yo planifye shipment yo lontan a lavans.”

Amerijet International, Inc. founi yon sèvis entènasyonal konplè e sou tout fòm– pa avyon, pa bato ak atè.

Konpayi an baze nan Fort-lauderdale (Florid) e li gen ofis sou tout tè a akdestinasyon nan North, South ak Central Amerika, Mexico, Karayib, Leròp, Lazi ak Middle-East.

Amerijet itilize alafwa Boeing 727-200 ak Boeing 767-200 depi prensipal baz li ki seMiami International Airport.

Pou plis enfòmasyon, vizite Amerijet sou sit entènèt la www.amerijet.comKontak Media: Christine Richard, Amerijet International 954-320-5354.

AMERIJET INTERNATIONAL, INC.

Partis politiques et organisations de droits de l’homme pressent l’appareiljudiciaire de sévir contre candidats et officiels responsables ou complices

de violences lors de la journée électorale boudée par la populationPort-au-Prince, le 21 avril 2009 –

(AHP) – La Fusion des Sociaux DémocrateHaïtiens a plaidé mardi en faveur del’application de la loi électorale contre lesauteurs d’actes de vandalisme au cours de lajournée électorale du 19 avril dernier.

Les responsables de la Fusion ontfait savoir que ces actes ont été perpétrés pardes élus locaux et des officiels dugouvernement qui devraient tomber sous lecoup des articles 210, 211 et 211-2 de la loiélectorale.

“Ils ne devraient plus être en mesured’occuper des fonctions électives ni despostes dans l’administration publique pendantune période pouvant aller jusqu’à 5 ans, a faitsavoir Me Alix Richard, responsable juridique

pour la Fusion.Le ministre de la justice et de la

sécurité publique, Me Jean JosephExumé, avait assuré le 14 avril que desinstructions formelles ont été passées auxforces de l’ordre pour sévir contre les fauteursde trouble à l’occasion des élections du 19avril.

Me Exumé avait indiqué quequiconque essaie de perturber de façondirecte ou indirecte le bon déroulement duprocessus électoral sera appréhendé et déférépar devant les tribunaux.

Des responsables locaux de l’Espoiret de l’UCADDE (proches du pouvoir) ainsique des candidats des mêmes partis et mêmele ministre de l’Agriculture on été accusés (ce

dernier a démenti).La Plate-forme des organisations

haïtiennes de Défense des Droits Humains(POHDH) a également dénoncé de gravesirrégularités ayant entaché les sénatorialespartielles du 19 avril.

Son secrétaire exécutif, AnthonalMortimé, affirme que la grande majorité de lapopulation a boudé les élections du 19 avril,soulignant le fait que dans certains cas, mêmeles membres de BV, les mandataires et lesgardes électoraux ont boycotté le vote.

Deux autres membres de la POHDH,Vilès Alizar et Jean Hansens, ont égalementdénoncé des irrégularités et appelé le CEP àfixer les responsabilités de tous les acteursimpliqués dans l’organisation des élections.

Ces irrégularités sont également desviolations des droits de l’homme, on-ils

souligné, rappelant que l’organisation debonnes élections passe, disent-ils, par deschangements qui doivent être opérés dans lespratiques politiques.

De nombreux secteurs déplorent quel’appareil judiciaire n’ait toujours pas réagicontre les fauteurs de troubles en dépit del’appel lance à la fois par la MINUSTAH etdes secteurs politiques, alors que des mandatsd’arrêt avaient été préparés à l’avance contrecertains militants lavalas, comme quoi dansl’attente que des accusations qui seraientportées contre eux pour entrave aux élections.

La police a même tenté lundi deprocéder à l’arrestation de 5 militants Lavalasqui avaient fait une grève de la faim pendant 6jours dans l’enceinte du parlement pourprotester contre l’exclusion de leur parti de lacourse électorale.

Difficile pour des sénateurs issusd’une élection sans participationde s’asseoir à côté de sénateurs

normalement élusPort-au-Prince, le 21 avril 2009 –

(AHP) – Le sénateur Fritz Carlos Lebon, aaccusé lundi le Conseil électoral provisoire den’avoir eu à aucun moment la volontéd’organiser des élections pour l’ensemble dela population haïtienne.

Il a fait savoir qu’il sera difficile pourdes sénateurs issus des élections dudimanche 19 avril de s’asseoir aux côtés dessénateurs élus lors des élections de 2006

Dans le même registre, le sénateur etleader du parti Ayiiti en Action (AAA), YouryLatortue, a fait savoir qu’aucun parlementairearrivé au pouvoir par la fraude ne devrait avoirde légitimité.

Il appelle le CEP à réorganiser lesélections dans un ensemble de commune del’Artibonite (nord) dont Verrettes, Lachapelle,Petite Rivière où des irrégularités ont étéenregistrées.

Pour sa part, le député Jean DavidGénesté a annoncé la formation prochained’une commission pour enquêter sur lesincidents survenus dans le Plateau Central, lejour du scrutin.

Cette commission devra questionnertout particulièrement le ministre del’Agriculture, Joanas Gué, pour avoir mis, a-t-il dit, le matériel de l’Etat à la disposition decandidats, dans le cadre de leur campagneélectorale.

Le députe de Carrefour, EsdrasFabien, dit appuyer l’idée de la formationd’une commission d’enquête indépendante.

Selon lui, ces élections n’ont aucunelégitimité par la population.

Malgré tout, dans différentsdépartements du pays, des candidats crient victoire et rapportent ce qui aurait été unvéritable raz de marée en leur faveur.

Dans les Nippes, c’est un candidatdu parti Konba qui met des bandescarnavalesques dans les rues pour réclamer le poste en jeu ; dans la Grande-Anse, c’est lecandidat de la Fusion qui investit aussi lesrues avec des manifestants ; dans le Plateaucentral, ce sont les candidats de l’Espoir et del’UCADE (deux partis proches du pouvoir)qui sont à couteaux tirés pour la victoire, en

(CONFLIT / p. 5)

SENATORIALES 19 AVRILElections tout à fait à l’image du pays !

(SENATORIALES 19 AVRIL...suite de la 1ère page)

Tous les masques sont tombés….

Les candidats ont de la victoireélectorale le même sentiment que ces policierset juges qui ont fait main basse sur lescentaines de milliers de dollars qu’ils étaientchargés de récupérer au nom de la loi.

Ou ces responsables publics, privés(ONG) ou internationaux qui gaspillentl’argent des projets publics. Pas tous, Dieumerci.

En tout cas, en Haïti aujourd’hui, dèsqu’on a un pouce de pouvoir, on faitabsolument ce qu’on veut ou comme dit leproverbe créole : enbesil ki bay, sòt ki pa pran. Tant pis pour vous si vous n’en profitez pas !

Non seulement l’argent de la drogueou de la corruption peut vous garantir lavictoire et donc le pouvoir - qui vous sertensuite d’immunité, de masque - maisaujourd’hui drogue, corruption ou électionsc’est même combat. Tous les masques sonttombés. Les candidats s’accusent les uns lesautres d’avoir eu recours aux mêmes violenceset intimidations lors des élections du 19 avril.Mais en votre âme et conscience, commentdire qui a tort et qui a raison. Comment établirla moindre différence ? Que celui qui n’a jamaispéché jette la première pierre …

Mais ce n’est pas le plus grave. Nousvoyons deux imminentes catastrophes àl’horizon et elles aussi totales-capitales-nationales …

Car tant va la cruche à l’eau…

Une telle débandade politique nesaurait être tolérée éternellement. La repriseen main viendra tôt ou tard. Et elle sera brutale,d’une violence inattendue.

dont on ne finit pas aujourd’hui de faire ledécompte des horreurs et de dénoncer lescoupables.

Tant va la cruche à l’eau que d’uncoup de pied on la fracasse …

catégories confondues. Peut-être un nouveau1957 …

Donc un retour en arrière d’un demi-siècle.

Le bourreau s’appelle Haïtielle-même …

La deuxième catastrophe annoncéec’est donc Haïti qui aura perdu à tout jamais lachance de se donner un régime plus libre, plusouvert, plus juste.

Adieu à notre éternelle transitiondémocratique qui n’en finit pas derecommencer … mais cette fois par sa mise àmort définitive. Et dont le bourreau s’appelleHaïti elle-même.

Nous aurions donc lutté pour rien.Et le peuple aura perdu un idéal dans lequel ils’était reconnu pour avoir répondu aussimassivement à l’appel des urnes, que ce soiten décembre 1990 pour élire Aristide, ou enfévrier 2006 pour exiger la victoire pour RenéPréval !

Les politiciens sont en train de nousporter le coup de grâce. Et les sénatorialesactuelles en sont la manifestation la plusévidente.

Enfin tertio, il n’y aura personne cettefois pour plaindre notre sort.

L’impatience de nos voisins est elleaussi évidente dans le propos du Premierministre du Trinidad à la clôture du 5e Sommetdes Amériques : « Haïti est une honte dansnotre région ! »

Haïti en Marche, 24 Avril 2009

Pour prendre un exemple, c’est legouvernement Isabel Peron, l’interrègne aprèsla mort du président Peron en 1974, dont ladescente en chute libre ouvrit la voie à laterrible dictature militaire argentine (1976-1983)

en Haïti nous mène droit vers un retour àl’autoritarisme le plus brutal que le pays aitconnu.

Il y aura infiniment plus de pleurs etde grincements de dents que jamais. Et toutes

Le comportement actuel du pouvoir

La représentante attitrée de l’ex-président Aristide, Dr Maryse Narcisse, au chevetdes 5 grévistes de la faim demandant la réintégration du parti Fanmi Lavalas dans le

processus électoral (photo Georges Dupé)

Page 5: CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de ...ufdcimages.uflib.ufl.edu/UF/00/09/88/09/00350/00004-29-2009.pdf · et Laura Pendergest-Holt de fraude massive. La banque

Mercredi 29 Avril 2009Haïti en Marche • Vol XXIII • Nº 14 Page 5

✔ Day and Evening Classes✔ Job Placement Assistance✔ Flexible Schedules

866.926.9661www.ATITrainingFL.com

Train Now For A Rewarding Career!

Financial Aid Available To Those

Who Qualify

GET AHEAD IN ATOUGH ECONOMY

CAREER EDUCATION

ATI Career Training Center – Miami, Florida is a branch location of the Oakland Park, Florida campus.

• Automotive Service Technician• Electronic Systems Technician• Electronic Engineering Technology• AC/Refrigeration/Major Appliance Tech• Network Administration• Business Administration Technology

Call for a complete listof program offerings.

No HS diploma or GED? Inquire about how to get started without it.

4 Miami / Fort Lauderdale LocationsPrograms Vary by Location

DE L’ACTUALITE

L’OEA invite à la réflexion sur la légitimitédans le cadre du vote du 19 avril

P-au-P., 21 avril 09 [AlterPresse] —L’Organisation des États Américains (OEA)invite le Conseil Électoral Provisoire (CEP) etles partis politiques à réfléchir sur les électionssénatoriales partielles du 19 avril et sur laquestion de légitimité qui peut surgir à causedu faible taux de participation enregistré.

Ces élections, auxquelles étaientconviés plus de 4 millions d’électeurs, doiventpermettre le renouvellement de 12 des 30 siègesdu sénat.

« Il est évident que la légitimité estproportionnelle au niveau de participation »,déclare le représentant spécial de l’OEA enHaïti, Ricardo Seitenfus, dans un entretientéléphonique avec AlterPresse.

Il indique que l’OEA est sur le pointd’émettre un communiqué officiel oùl’organisme hémisphérique regrette la faibleparticipation au récent scrutin, dont il saluetoutefois la réalisation, considérant que lajournée électorale s’est caractérisée par la

normalité.L’OEA condamne cependant la

violence qui a affecté le vote du 19 avril (dumoins à certains endroits), et qui a porté leCEP à annuler les élections dans ledépartement du Centre.

« La violence est incompatible avecla démocratie », déclare Seitenfus, qui souligneque l’OEA a toujours défendu « le dialoguepolitique comme base de la constructiondémocratique en Haïti ».

Le représentant spécial de l’OEAexprime le désir de l’organisationpanaméricaine de voir les diverses forces dela société haïtienne s’accorder sur un « Pactede Liberté et de Garantie Démocratique »,comme élément de base dans la constructionde la démocratie en Haïti.

Ce pacte, qui doit définir les règlesdu jeu démocratique dans le pays, devra êtresigné, entre autres, par les partis politiques,les organisations sociales et les églises, affirme

Seitenfus.L’OEA est partie

prenante du processusélectoral, notamment dansl’enregistrement desélecteurs à travers l’OfficeNational d’Identification(ONI), l’établissement deslistes électorales et letraitement des résultatsélectoraux au niveau duCentre de Tabulation desVotes (CTV).

Le représentantspécial de l’OEA estime quele traitement des procèsverbaux va bon train et lesrésultats des électionspourraient être connus à la finde cette semaine ou au débutde la semaine prochaine.

dépit du fait que le CEP ait annulé les électionsdans cette région.

Dans le département du Centre, desresponsables locaux de l’Espoir ontclairement revendiqué les incidents dedimanche, sous prétexte, qu’un complot étaiten cours pour favoriser la victoire d’un

candidat rival.Dans l’Ouest, c’est le candidat de la

plate-forme l’Espoir, John Joël Joseph, quiadresse déjà des remerciements à ceux qui luiont permis de devenir sénateur.

Enfin, le porte-parole du ConseilElectoral Provisoire, Frantz Bernadin, a déclaréque si la population n’a pas participé aux

Difficile pour des sénateurs...(CONFLITS... suite de la page 4)

CRISE FINANCIERELes Haïtiens perdent des centaines de millions

qui auraient pu sauver leur pays(ECONOMIE... suite de la 1ère page)

Les Canadiens qui ont investi dansla banque ne restent pas les bras croisés. Ilsfont jouer les plus hautes instances de leurpays pour tenter de ne pas perdre leurs fonds.

Et les Haïtiens ?

Pourquoi cet argent n’est-ilpas investi plutôt en Haïti ? …

Soulignons pour commencer qu’ils’agit d’argent propre. Dans beaucoup de cas,ce sont des retraités qui placent le gros deleurs économies dans une affaire d’apparencesérieuse et qui a fait ses preuves. Ils utilisentles gains rapportés par les intérêts pouraméliorer leur pension mensuelle.

On y trouve aussi des coopérativesde toutes sortes ou autres associations depetits et moyens entrepreneurs, comme il enexiste de nombreuses en Haïti.

Beaucoup se sont misimmédiatement à alléguer sur l’Internet (commec’est aujourd’hui la mode), que tous cesHaïtiens en question sont des profiteurs.

D’abord dans certains cas, il peuts’agir non d’individus mais d’entitéshaïtiennes.

La question importante, c’estpourquoi cet argent n’a-t-il pas été investiplutôt en Haïti ?

Commençons par noter que laStanford n’est qu’un exemple entre milled’institutions financières qui ont fait failliteou qui sont sous investigation par les autoritésfédérales américaines dans le cadre de la crisefinancière.

Et donc que les Haïtiens peuventavoir perdu beaucoup plus que 220 millionsde dollars …

Ensuite, que font les Stanford Banket compagnie, sinon ce que pratiquaient lescoopératives haïtiennes de regrettée mémoire :elles promettent à leurs clients ce que la SEC

pyramidale », consiste généralement à se servirde l’argent fraîchement reçu pour satisfaireles clients précédents.

dépêchés de par le monde pour conquérird’autres âmes.

On apprend que la Stanford comptaitde nombreux courtiers dans la capitalehaïtienne et d’autres grandes villes du pays.

La chute des coopératives en Haïti,après un peu plus d’un an de fonctionnementavec beaucoup de succès auprès du public(et dans toutes les couches de la société) puispour s’écrouler au milieu de l’énorme scandaleque l’on connaît (une banqueroutegénéralisée), peut très bien avoir été stimuléeen sous-main par cette concurrence directesur le marché externe.

Mais que les millions soient utilisésainsi, en Haïti ou à l’étranger, la questiondemeure : pourquoi cet argent n’a-t-il pas étéinvesti dans le développement du pays ?

Récemment nous vous apprenionsque les autorités monétaires de Santo Domingooffre des bons de 100 à 200 millions de pesosà un taux d’intérêt jusqu’à 15% à la diasporade ce pays, particulièrement imposante à NewYork, les intérêts pouvant être reversés auxparents en République Dominicaine enremplacement des transferts qui sont endiminution.

L’argent ainsi investi vise à maintenirla croissance économique du pays voisin.

Il y a fort à parier que si Haïti avaitelle aussi un plan de développement sérieux,au moins la moitié des 220 millions auraientété investis dans le pays même.

Dernier point à signaler : les mêmescompatriotes qui ont le plus recherché lafermeture des coopératives « pyramidales »en Haïti sont peut-être ceux qui ont fait lapromotion des Stanford et Co.

Mais les victimes de cette dernièren’auront même pas droit aux manifestationsdes victimes des coopératives haïtiennescontinuant d’exiger des réparations !

Haïti en Marche, 25 Avril 2009

sénatoriales comme elle devrait le faire, la faute ne peuten incomber qu’aux partispolitiques pour n’avoir passensibilisé, a-t-il dit, lesélecteurs. Il ajoute aussi quela population n’a pas unepratique d’élections partielles.

américaine reproche à la Stanford Bank : « desrendements irréalistes. »

Mais plus précisément, ce systèmedénoncé aussi sous le qualificatif de « fraude

Comme en religion …Le système très vite fonctionne aussi

comme une religion où des convertis sont

Le Congrès Charismatique annuel a réuni pendant le week-end des dizainesde milliers de fidèles catholiques dont une grande partie venant de la diaspora

haïtienne (photo Robenson)

Page 6: CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de ...ufdcimages.uflib.ufl.edu/UF/00/09/88/09/00350/00004-29-2009.pdf · et Laura Pendergest-Holt de fraude massive. La banque

Page 6 Mercredi 29 Avril 2009Haïti en Marche • Vol XXIII • Nº 14ACTUALITE

OPA-LOCKA COMMUNITYDEVELOPMENT CORPORATION

OPA-LOCKA COMMUNITY DEVELOPMENTCORPORATION (OLCDC) asosye l ak Miami Dade Housing Agencypou ofri Sèvis Counceling nan Achte Kay pou fanmi ki pa fè tròp kòb.

Nan Sèvis say o gen: Asistans pou moun kap achete kay premyefwa nan jwenn Down peman ak frè pou Clozinn; Lon ak ti enterè; Kredipou Reparasyon ak Konsèy pou jere bidjè nou, ak Asistans pou evitePèdi kay ou.

HOMEBUYER EDUCATION CLASSPou plis enfòmasyon, Kontakte noun an (305) 687-3545 ext. 236, oswavizite website www.olcdc.org oswa fè yon estòp nan ofis la nan 490Opa-Locka, Fl 33054. OLCDC se yon Equal Housing Lender ak yonHUD Approved Housing Counbseling Agency.

La bourse ou la vie …Autant le kidnapping s’est nourri de

la crise politique, autant les criminels à motosont un épiphénomène de la crise économiqueactuelle (les transferts privés effectués versHaïti ont diminué de moitié de décembre 2008à date), le but n’est pas le kidnapping mais lehold-up.

D’où aussi le fait que les criminelssont de plus en plus jeunes.

C’est ce que des témoins ont relevéet rapporté à la police. Baby killers ! Des tueursenfant.

Des adolescents mais que couvrentau moment de l’attaque d’autres individusattendant au coin sur une moto.

Le crime à moto n’a pas besoin nonplus de toute une organisation comme lekidnapping. Mais ça tue plus, plus vite et plussouvent. Dans le kidnapping, la conclusionest renvoyée. Jusqu’au moment de la rançon.Dans le hold-up, tout se décide sur le champ.C’est littéralement la bourse ou la vie. A lamoindre résistance de l’agressé pour ne passe laisser dépouiller, il peut être abattu à bout

(DEFI... suite de la 1ère page) portant. Cet aspect (et sans doute l’aspectprincipal) mérite d’être retenu par tous sansexception : Mieux vaut sacrifier la bourse quela vie.

Impunité totale …Plus il est jeune, plus le criminel

appuie facilement sur la gâchette. Plus il n’apoint peur d’être attrapé car étant le produitde notre Haïti d’aujourd’hui où l’impunité esttotale. L’autorité de l’Etat depuis longtempsmorte et enterrée.

Faut-il en conclure que le problèmen’est pas seulement de nature criminelle, maisaussi économique, politique, institutionnelleet même sociétale ?

Certainement. Mais en même tempsil faut éviter de tomber dans les mêmesextrapolations qui ont permis au phénomènedu kidnapping d’échapper dans ses débuts àsa sanction normale qui est avant toutcriminelle, pénale, juridique, alors que lesautorités dites « intérimaires », plussoucieuses de détruire le Lavalas, versaientplutôt aveuglément dans la politiquepoliticienne.

Il ne faudrait pas les suivreaujourd’hui encore sous aucun prétexte dansle même aveuglement.

Cela dit, vu qu’il représente aussi unproblème de sécurité global, un nouveau défià l’ordre public, la montée du phénomène ducrime à moto interpelle pour l’instant les troispouvoirs (gouvernement, parlement,tribunaux). Ainsi que la société civile.

Synergie …Autrement dit, les commissariats de

police ne peuvent être abandonnés à eux-mêmes comme c’est actuellement le cas.Obligés d’improviser. Il n’y a pas encore unepolitique clairement définie. Ni de loi-cadre.L’identification des propriétaires etconducteurs de taxis motos ne suffit pas. Lapolice doit opérer en synergie avec l’organismed’enregistrement de ces véhicules (même lesimportateurs et vendeurs de motos qui doiventêtre sollicités, serait-ce pour établir desstatistiques et savoir combien de ces enginsexistent dans le pays et combien sontvéritablement enregistrés … et combienentrent par contrebande). Or on craint que le

bureau d’enregistrement ne soit intéressé quedans la perception et rien d’autre.

Ensuite la police doit pouvoirdisposer de toutes ces données à portée de lamain, portraits-robot des suspects etc.

Les fouilles même massives auxpoints de contrôle interviennent toujours troptard.

Des tueurs hauts comme troispommes …

C’est donc une tâche autrement plusdélicate pour la police. Les agents risquentdavantage leur peau avec ces tueurs hautscomme trois pommes.

En même temps que la moindre erreurde leur part les expose à la fureur populaire.Misère matérielle par surcroit.

Ensuite tuer soi-même un enfant n’estjamais chose facile.

Finalement le problème est donchautement politique. Au sens large du mot.Pas la politique partisane qui avait permis aukidnapping de gagner à ce point du terrain.

Mélodie 103.3 FM, Port-au-Prince

Le GARR applaudit à la promesse des autoritésaméricaines d’octroyer le TPS aux immigrants haïtiens

arrivés avant l’investiture du président ObamaPort-au-Prince, le 21 avril 2009 –

(AHP) - Le Groupe d’Appui aux Rapatriés etaux Réfugiés Haïtiens (GARR) dit saluer ladécision du gouvernement américaind’envisager l’octroi du TPS aux migrantshaïtiens.

C’est la Secrétaire d’Etat américaine,Hillary Clinton, qui avait annoncé le 16 avrildernier la possibilité d’une telle mesure aucours d’une visite officielle en Haïti.

Hillary Clinton a aussi précisé queseuls les Haïtiens arrivés aux Etats-Unis avantl’entrée en fonction du président BarackObama qui pourraient bénéficier du Statut deProtection Temporaire (TPS).

Dans une note de presse en date du20 avril, le GARR dit espérer vivement quecette annonce ne tardera pas à se traduiredans les faits pour que les 30,000ressortissants-es haïtiens déjà ciblés ne soientplus hantés par la menace de la déportationqui a pour effet: la peur quotidienne dedescentes de lieux par l’immigration, destroubles psychologiques, le chômage, laséparation de familles, des restrictions du droità la circulation, emplois difficiles, incarcération, port humiliant de bracelets électroniques, etc.

La note précise aussi que ladéclaration de la diplomate américaine est lerésultat des efforts conjugués par denombreuses organisations d’appui aux

migrants, de droits humains, d’églises, deleaders communautaires et enfin duGouvernement haïtien qui se sont mobiliséspour demander une considération spécialepour ces migrants, étant donné aussi lasituation actuelle en Haïti qui subit l’impact (TPS / p. 9)

Sommet des Amériques : les droits humains passent à la trappeJeudi 23 avril 2009 - Les participants

au cinquième Sommet des Amériques n’ontpas pris conscience de la nécessité de placerles droits humains au centre de l’action visantà faire face aux nombreux grands défis seprésentant à la région.

Les gouvernements de tous les paysdes Amériques, à l’exception de Cuba, ont prispart à ce rassemblement quadriennal à Port ofSpain (Trinité-et-Tobago), entre les 17 et 19avril.

Les 34 chefs d’État et degouvernement présents ont débattu de troisprincipaux thèmes : prospérité humaine,sécurité énergétique et développementdurable.

La déclaration d’engagement de Portof Spain a été adoptée sans vote à l’issue duSommet le 19 avril. Concernant les avancéesdans les trois domaines abordés, la déclarationne fixe pas de critères clairs pour ce qui estdes droits humains.

Plusieurs gouvernements, dont ceuxde la Bolivie, du Honduras, du Nicaragua etdu Venezuela ont fait savoir qu’ils n’étaientpas prêts à signer la déclaration. Lesparticipants ont alors accepté qu’elle soitadoptée sans vote, et que le Premier ministretrinidadien la signe au nom de tous lesdirigeants présents.

Les gouvernements ayant fait part deleur réticence estimaient que la déclaration ne

proposait pas de solution satisfaisante à lacrise économique que le monde connaîtactuellement. Ils souhaitaient également qu’ysoient évoquées de manière explicite laquestion de la réintégration de Cuba àl’Organisation des États américains (OEA) etde la levée de l’embargo américain contre cepays.

Les délégués d’AmnestyInternational au Sommet ont encouragé lesgouvernements de la région à s’engager à ceque toutes les mesures adoptées en réactionà la crise économique mondiale actuelle soientconformes à leurs obligations en matière dedroits humains. Cependant, les dispositionsde la déclaration en rapport avec laresponsabilité des gouvernements dans ledomaine de la lutte contre la crise ne prennentpas du tout en considération les droitsfondamentaux.

« Alors que le monde est en proie àune tempête économique et que le ventnouveau du compromis souffle sur lesrelations entre le gouvernement des États-Unis, en la personne de Barack Obama, et lesautres gouvernements des Amériques, ceSommet offrait une occasion sans précédentde jeter les bases d’une vision forte pour lesdroits humains dans la région, a déclaré AlexNeve, responsable de la section canadienneanglophone d’Amnesty International, quifaisait partie de la délégation de l’organisation

au Sommet. Au lieu de quoi, ces droits ontune nouvelle fois été relégués à l’arrière plan. »

Amnesty International avait émis unesérie de recommandations afin de renforcer laversion préliminaire de la déclaration du pointde vue des droits humains. L’organisation adéclaré qu’elle était déçue que lesaméliorations suggérées n’aient pas étéintégrées à la déclaration finale.

« Il faut que les gouvernements’accordent explicitement sur le fait que leursobligations relatives aux droits fondamentauxdoivent guider les initiatives visant à résoudrela crise économique, a ajouté Alex Neve. Fautede quoi, il existe un risque très important quela crise tout comme la réaction adoptéecreusent les inégalités et débouchent sur desviolations généralisées des droits des secteursmarginalisés de la société dans la région desAmériques. »

Amnesty International a fait savoirqu’elle était également vivement préoccupéepar le fait que le processus suivi par le Sommetempêche des voix importantes d’êtrevéritablement entendues, en particulier cellesdes peuples autochtones. Les participants autroisième sommet des responsablesautochtones des Amériques ont été contraintsde se réunir au Panama après que lesorganisateurs se furent entendu dire qu’il neserait pas possible de trouver de lieu d’accueilpour ce rassemblement à Trinité-et-Tobago.

« Les atteintes graves portées auxdroits des peuples autochtones font partie desproblèmes se posant avec le plus d’acuitépartout dans la région des Amériques, a préciséAlex Neve. Le renforcement de la protectionde ces droits devrait donc en toute logiqueêtre l’un des sujets prioritaires à l’ordre dujour de chaque Sommet des Amériques.L’exclusion et la marginalisation des peuplesautochtones lors de ce sommet étaientirrespectueuses et inacceptables. »

« Les gouvernements doiventreconnaître leurs torts et faire la preuve deleur détermination à améliorer les choses dansle domaine de la protection des droits despopulations indigènes, en finalisant et enadoptant de toute urgence une déclarationforte sur les droits des peuples autochtonesdes Amériques. »

L’un des sujets ayant dominé leSommet a été Cuba, pays exclu des activitésde l’OEA depuis quarante-sept ans. S’il n’estpas fait référence à Cuba dans la déclaration,de nombreux gouvernements et le secrétairegénéral de l’OEA se sont prononcés en faveurde la réintégration de l’île. De nombreuxgouvernements ont également réclamé la levéede l’embargo commercial et économique quelui imposent les États-Unis.

Amnesty International a quant à elleréaffirmé que cet embargo fait le lit de violationsdes droits humains et doit immédiatement êtrelevé, et que le gouvernement cubain doit parailleurs prendre des mesures afin d’améliorerson bilan en termes de protection des droitsfondamentaux, notamment en relâchant tousles prisonniers d’opinion.

L’organisation a déclaré qu’elle seréjouissait du fait que les participantsévoquent la crise humanitaire et des droitshumains perdurant en Haïti et qu’ils se soientengagés à fournir des efforts soutenus pouraider ce pays. Les dirigeants ont convenu dese focaliser sur la situation d’Haïti lors del’Assemblée générale prochaine de l’OEA, quise tiendra au Honduras en juin.

négatif de plus de 4 cyclones en 2008.En deux occasion, rappelle le GARR,

après le passage des cyclones Fay, Gustav,Hannah et Ike qui ont occasionné la mort deplus de 800 personnes, et des dégâts matériels

Crime à moto: nouveau défi à l’ordre public

Page 7: CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de ...ufdcimages.uflib.ufl.edu/UF/00/09/88/09/00350/00004-29-2009.pdf · et Laura Pendergest-Holt de fraude massive. La banque

Mercredi 29 Avril 2009Haïti en Marche • Vol XXIII • Nº 14 Page 7ECONOMIE

The Miami-Dade Board of CountyCommissioners, apre jefò CommissionerBarbara J. Jordan, sot bay $ 1.2 milyon dola pou reyabilitasyon

kay pou fanmi ki nan Opa-locka, a travè PwogramOpa-Locka Home Rehabilitation.

Moun ki gen kay nan katye sa-a ka kalifye pou fè reparasyonjouk rive $ 30.000,00 nan kay la, reparasyon nan systèm

elektrisite oswa plombri, ranplase fenèt, pòt, è kondisyone, refèplanche kay la oswa kuizin, repare sal de ben.

Pou plis enfòmasyon sou jan pou nou ka tire profi òf sa-a,kontakte Opa Locka Community Development Corporation nan (305)

687-3545 - extansyon 236, oswa vizite ofis nou nan 490 Opa Locka Blvd,suite 20, Opa-locka, Fl 33054.

et de stériliser une partie de la liquidité gourdeexcédentaire. »

Toutes les institutions financières lesplus éminentes ont salué les performancesmacro-économiques de la BRH : une inflationde 5,1% en février 2009, « soit le taux le plusbas depuis plus de 15 ans » ; protection de lagourde qui « a enregistré une légèredépréciation de 50 centimes (…) malgré unecontraction importante des transferts (…) liéeà la situation de récession aux Etats-Unis. »

Tout comme on ne saurait nier le rôlede ces résultats dans la décision, annoncée lemardi 14 avril lors de la conférence desbailleurs par le FMI (Fonds MonétaireInternational), d’opérer d’ici juin un allégementde la dette d’Haïti de l’ordre de 1 milliard dedollars, qui pourrait dégager un supplémentde 40 à 50 millions de dollars pour l’économielocale.

Nous ne pourrions, ni ne saurionsignorer les performances de la banque centralehaïtienne, qui sont louées par d’autres et nondes moindres. Mais ce qui nous intéressedavantage c’est quel est l’impact de cespolitiques sur les conditions de vie du citoyen.En quoi elles stimulent l’économie locale et laproduction nationale, constituent un facteurde développement économique. Et c’est là quec’est pas tout à fait évident.

Notre éditorial s’était basé entreautres sur des déclarations publiques duGouverneur de la BRH, selon lesquelles la crisefinancière internationale n’a aucuneconséquence, sinon assez peu, sur les activitésdes banques haïtiennes.

Comme qui dirait le Gouverneur parleun langage totalement différent de celui ducommun des mortels …

Tenez encore. Extrait du rapport demars 2009 sous le titre « Note sur la politiquemonétaire », oyez ceci : « La gourde aenregistré une légère dépréciation de 50centimes comparée à la même période del’année précédente, en raison notammentd’anticipations défavorables faisant étatd’une contraction importante des transfertsprivés liés à la situation de récession quiprévaut aux Etats-Unis. »

Et voici les conclusions de l’analysede la BRH : « Sur la base des dernièresinformations disponibles, la BRH considèreces préoccupations comme non fondées dansun contexte où la baisse constatée de la valeur

HAITI BANQUE CENTRALEOn ne mange pas les paramètres !

(... suite de la 1ère page) des importations, principal déterminant de lademande de dollars de l’économie, excède deloin le recul observé au niveau des transferts,principale composante de l’offre de dollars »américains.

importations ont progressé de 11% au premiertrimestre 2009 par rapport au premier trimestre2008. La dépréciation de la gourde n’a pasprofité aux exportations qui ont chuté de 8%,contribuant ainsi à un élargissement du déficitcommercial de près de 18% en rythme annuel. »

contrôle de la Banque de la République d’Haïti.« La BRH a modifié les coefficients

de réserves obligatoires sur les passifs enmonnaie locale de 30% à 29% et de 31% à 34%sur les passifs en monnaie étrangère. Cettedécision vise à initier une tendance devantporter progressivement les banques àfavoriser le crédit en gourdes par rapport aucrédit en dollars qui compte actuellement pourun peu plus des 2/3 du crédit total … ». Etc.

Or qu’est-ce qui garantit que cetteristourne sert effectivement à faciliter le créditsur le marché local et que les banques nel’utiliseront pas pour acheter des bons ouautres actions sur le marché extérieur ? Oubien pour les affaires personnelles desmembres de leur staff dirigeant. Comme onl’avait entendu lors de l’affaire de laSocabank !

Cependant est-ce à la BRH qu’ilrevient de faire la gestion de l’économienationale ?

Voici comment l’institution se définitelle-même : « La politique monétaire de la BRH(…) vise principalement la stabilité des prix etdu taux de change … ». Et obligatoirement« demeure restrictive au regard des risquesliés à l’environnement international. »

Par conséquent, nous ne devons pasconfondre politique monétaire et politiqueéconomique.

Nous l’admettrons volontiers. Toutà fait d’accord.

Ce n’est pas plus notre faute quecelle de la banque centrale haïtienne si toutel’économie est suspendue en ce moment à latoujours hypothétique entrée en applicationde la loi Hope et à « l’annulation d’environ 1milliard de dollars du stock de la dette externedont le total est de 1,8 milliards à la fin defévrier 2009. Le point d’achèvement del’Initiative d’Annulation de la detteMultilatérale sera atteint d’ici le mois de juin2009. »

Le drame c’est de continuer àattendre le salut uniquement de l’extérieur.Mais où est notre part de volonté etd’imagination comme on le voit partout ailleursface à la crise ?

C’était le propos de notre éditorial.Nous remercions nos amis de la BRH

de leur documentation qui nous permet decontinuer à approfondir grâce à eux cetteinterrogation.

Marcus, 19 Avril 2009

Route Cayes/Jérémie : environ 95 millions de dollarspour la construction de 81 Kilomètres

Port-au-Prince, le 23 avril 2009 –(AHP)- Les travaux de construction du tronçonde route Cayes/Jérémie (Sud-Sud-ouest)devraient débuter au mois de juillet 2009 etdevraient coûter un montant de 94 millions982.895 dollars américains, a fait savoir jeudile ministre des Travaux publics, JacquesGabriel, lors de la cérémonie de signature ducontrat.

Les travaux de construction de 81kilomètres de route qui couvriront une périodede 30 mois seront financés par la Banqueinteraméricaine de développement (BID),l’Agence canadienne de développementinternational (ACDI) et le trésor public haïtien et exécutés par la firme brésilienne OAS.

Mais 13 des 81 kilomètres, reliant lalocalité de Laborde (où se trouve l’AéroportAntoine Simon) à Camp-Perrin, seront réaliséspar le Centre national des équipements (CNE-haïtien). La première partie de la route (Cayes/Laborde 11 kilomètres) avait été construite parune compagnie taïwanaise.

Pour la construction de la routeLaborde/Jérémie, c’est le tracé originel qui serarespecté, à l’exception de certaines variantes,comme celle de la Plaine des Cayes, la variante

de Camp-Perrin contournant la ville, celle desRoseaux établie pour améliorer lescaractéristiques de la route, la variante deMorme Chateaux pour éviter des pentes tropraides et de trop grands déblais et pourimprimer à la route une géométrie horizontalemieux structurée.

L’ambassadeur du Brésil, IgorKipman, qui a participé à la cérémonie designature a estimé qu’une fenêtre d’espoirs’est ouverte pour Haïti dans le cadre de lalutte qu’elle mène en faveur d’undéveloppement durable.

Il a exprimé le souhait que d’autrescompagnies brésiliennes suivent les pas de laOAS qui a accepté de construire la routeCayes/Jérémie.

De son côté, l’ambassadeur duCanada a émis le vœu que les autoritéshaïtiennes adoptent toutes les mesuresnécessaires pour empêcher que cette route neserve d’outil pour la dégradation del’environnement - les régions de Camp-Perrinet de la Grande-anse étant des zones trèsverdoyantes.

Le ministre Jacques Gabriel a faitsavoir que cette route favorisera le

développement des départements du Sud etde la Grande-anse et permettra ledésenclavement de plusieurs localités trèsimportantes dans ces deux départements.

Pour sa part, le Premier ministreMichèle Pierre-Louis a donné la garantie quele gouvernement prendra toutes lesdispositions pour assurer l’entretien de cetteroute.

Le plus gros problème évoqué par lesbailleurs de fonds dans le cadre dufinancement d’infrastructures routières, vientdu fait qu’ils participent trop souvent à laconstruction des mêmes routes, a fait savoirMichèle Pierre-Louis, se disant certaine que

ces travaux permettront la création denombreux emplois.

La Construction de la route Cayes/Jérémie avait déjà été promise à plusieursreprises mais à chaque fois renvoyée sine die.

Les habitants de la Grande-Anse quidisent espérer que cette fois est la bonne, ontmanifesté en maintes occasions pour forcerles promesses à devenir réalité. Ce mois d’avrilencore, ils avaient promis d’empêcherl’organisation des élections dans la région, cepour exiger la reconstruction de cette routedangereuse qui provoque régulièrement desaccidents mortels.

ne dérangerait pas autant qu’on croit, parceque contrebalancé par la baisse des prix à laconsommation.

Or c’est le même rapport (daté de mars2009) qui nous dit plus loin : « Toutefois levolume des transferts est tombé à 69 et à 84millions de dollars (américains) respectivementen janvier et en février 2009, contre 105 millionsen décembre 2008. »

Un manque à gagner mensuel de 40 à50 millions de dollars et survenant aussibrutalement (de décembre 2008 à janvier 2009)et qui aurait si peu d’effet sur une économieconnue déjà pour être pratiquement à bout desouffle, voilà qui ne peut ne pas nous dérouterdans le langage des économistes ou deséconomètres de la banque centrale.

Voire quand ils reconnaissentpresque à la même page que : primo, « les

Mais, secundo (et tenez-vous bien ) :« le financement des importations a été assuréen grande partie par les transferts privés sanscontrepartie. »

Il est donc difficile pour les milliersde familles qui sont taxées par ce déficit de 40à 50 millions de dollars sur les transferts enjanvier et février 2009 (et ainsi de suite) de nepas en ressentir quant à elles toute ladifférence.

Autrement dit, on ne mange pas lesparamètres !

C’est un peu pareil au niveau ducrédit. La BRH n’est pas restée indifférente.Ainsi elle a accepté de diminuer le pourcentagede « réserves obligatoires », c’est-à-dire la partde leurs dépôts que les banques privées sontobligées par la loi de placer (entre autres

Autrement dit, le recul des transferts

comme garantie pour leurs clients) sous le

Bain de foule pour le PM Mme Michèle D. Pierre-Louis revenant de la Conférencedes donateurs d’Haïti qui s’est tenue à Washington le 14 Avril dernier

(photo Georges Dupé)

Page 8: CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de ...ufdcimages.uflib.ufl.edu/UF/00/09/88/09/00350/00004-29-2009.pdf · et Laura Pendergest-Holt de fraude massive. La banque

Page 8 Mercredi 29 Avril 2009Haïti en Marche • Vol XXIII • Nº 14L’HISTOIRE NON OFFICIELLE

Un Haïtien dans la guérilla du CheLe samedi 25 avril 2009 un vibrant hommage a été rendu par l’Ambassade d’Haïti à Cuba et la municipalité de Artemisa à la mémoire du médecin

haïtien Adrien Sansaricq, mort en Haïti le 14 avril 1969 dans la lutte contre la tyrannie de Duvalier. Au cours d’une cérémonie spéciale, un buste a étédévoilé dans la salle principale de la polyclinique « Adrien Sansaricq » qu’avait dirigé ce médecin. Adrien Sansaricq fut aussi un combattant internationaliste.En 1965 il accompagna Che Guevara au Congo dans le cadre de la préparation d’un mouvement de guerrilla dans ce pays.

Par Jorge Berenguer Cala

Adrien Sansaricq Laforest arriva à Cuba attiré par laRévolution, qui avait triomphé en 1959; il partit pour le Congoavec le commandant Ernesto Che Guevara et mourut dans sonpays natal, Haïti, dans la lutte contre le dictateur FrançoisDuvalier.

études de médecine, ce qu’il fit sans rencontrerde grandes difficultés. Ce n’était pas uniquementaux études qu’il voulait se consacrer; si tel avaitété le cas, il lui aurait été plus facile d’étudier enFrance ou au Mexique (A). Tout au contraireAdrien représentait en ces moments le jeunerévolutionnaire en accord avec un processuspolitique qui lui paraissait prometteur et réel. Onle vit se joindre aux autres étudiantsuniversitaires qui se mobilisaient pour combattrel’impérialisme nord-américain durant les journéesde la Crise d’octobre; euphorique, en leurcompagnie dans un camion chargé, il entonnaitl’hymne Le Drapeau Rouge, comme se lerappellent quelques uns de ses compagnons.

Une fois diplômé en médecine, il n’étaitpas astreint à accomplir le service social en milieurural, comme ses collègues cubains. Mais ilexigea de pouvoir aller là où il le fallait et il futenvoyé dans la Sierra Maestra, du côté dePerseverancia et de Santo Domingo, poursoigner les paysans. Étant donné les conditionssociales et les violentes séquelles qu’avaitlaissées la guerre contre le tyran FulgencioBatista, certains habitants des lieux avaientcoutume de résoudre leurs problèmes de façontout aussi violente, et c’est ainsi qu’à cause dedifférends entre eux et le médecin en posteantérieurement ils avaient mis le feu à ce qui faisaitoffice de clinique. L’occupant, qui heureusement ne s’ytrouvait pas, dut partir précipitamment. Pour parvenir à l’endroiten question, à cette époque, il était nécessaire de traverserdes rivières en crue, des chemins impraticables. Le transportpar excellence, pour ne pas dire l’unique, se faisait à dos demulets qui transportaient les produits de et vers cette régionmontagneuse.

Adrien partit pour la Sierra Maestra, fit lesconsultations sous un arbre ou ailleurs, suivant le cas; il gagnal’amitié et le respect de ces farouches paysans, autrefois sichatouilleux. Pendant une année il remplit sa tâche de médecindans ces difficiles conditions.

Nous ne pouvons affirmer s’il fut membre ou non duComité central du Parti communiste haïtien, mais nous pouvonscertifier qu’en 1965 il était militant du Parti communiste cubain,c’est-à-dire l’un des premiers, car c’est en cette année-là quefut constitué le Comité central du Parti.

Ceux qui ont connu Adrien Sansaricq Laforest ledécrivent comme quelqu’un de grande taille, mince mais fort;il avait le teint clair mais on voyait bien qu’il était métis; c’étaitun homme très serein, peu bavard, qui réfléchissait à ce qu’ilallait dire et s’exprimait ensuite avec fermeté. Sa personnalitése manifestait d’elle-même, par son comportement, sa modestie,ses rapports respectueux et raffinés; il était capable d’aborderles sujets les plus variés, d’apprécier la musique et de bavarderavec ses amis qui n’étaient pas nombreux. Il imposait le respectpar son caractère affable qui établissait les limites.

En 1965 le commandant Ernesto Che Guevara arrivaau Congo avec un groupe de guérilleros et l’idée de formerune armée révolutionnaire avec les Simbas et d’autres ethniesde la région. Tatu, qui signifie trois en swahili, fut le nom deguerre qu’il adopta. Les noms étaient donnés suivant l’ordre

d’arrivée et bien qu’il fût parmi les premiers, il réserva les deuxnombres antérieurs pour ses compagnons Víctor Dreque etJosé M. Martínez qui l’accompagnaient.

À ce groupe révolutionnaire se joignait Adrien aumois de septembre, approximativement cinq mois après l’arrivéedu Che. Son incorporation était principalement due à sa qualitéde médecin, tâche qu’il alternait avec celle de traducteur grâceà ses connaissances du français.

Le lac Tanganika est frontalier de plusieurs paysafricains. Pour arriver au Congo par la voie qu’empruntèrentles guérilleros, il était nécessaire de parcourir d’abord degrandes distances par terre en Tanzanie et d’atteindre ensuitel’important port de Kigoma, à partir duquel ils s’embarquèrentpour traverser sur une distance d’environ 70 kilomètresl’immense étendue d’eau, voyageant presque toujours de nuitpour tromper la vigilance de l’ennemi, et risquant en maintesfois de faire naufrage, étant donné la fragilité des embarcationset des eaux agitées du lac.

Avant d’arriver à Kigoma, en territoire tanzanien, ilexiste un village appelé Kasulu, et sur l’autre rive, au Congo, ilen existe un autre du même nom. Ce fut le nom de guerreassigné par le Che à Adrien Sansaricq: Kasulu dans la guérilla.Au début on avait utilisé les chiffres par ordre d’arrivée, maispar la suite on prit des noms de localités comme dans le cas deFizi, le médecin Diego Lagomasino qui allait aussi prendre partaux événements et qui nous a relaté ces détails.

Il est fort probable que l’utilisation de noms devillages était influencée par une telle pratique dans la SierraMaestra, bien que là ce fut la provenance des combattants quiétait prise en considération.

Quelques mois auparavant, arrivé au terme de sonaffectation dans la Sierra Maestra, Sansaricq avait été remplacépar un autre jeune médecin. Ils étaient restés ensemble pendantune semaine et s’étaient séparé avec une forte et fraternelleaccolade, de sorte que la surprise fut d’autant plus grande depart et d’autre quand, à la base de la guérilla en Afrique, ce futprécisément ce médecin, Rafael Zerquera Palacios, Kumi, deson pseudonyme en swahili, qui reçut Adrien et qui allaitdevenir un de ses meilleurs amis.

proche d’une haute montagne,en territoire congolais, futétablie une base de la guérillaen un lieu connu sous le nomde Kibamba. Là et à la baseprincipale, distante deplusieurs kilomètres, dans lesmontagnes couvertes deforêts, Sansaricq allait remplirses fonctions de médecin et detraducteur de français.

À la fin du mois denovembre la situation secompliqua sur le théâtreafricain à la suite des accordsde l’OUA concernant la non-intervention dans les affairesinternes des pays africains. LaTanzanie demandait le retraitdes internationalistes cubainset à cela s’ajoutait ladisposition prise par lesCongolais de cesser la lutte. Legroupe révolutionnaire revint àCuba. Les précurseurs de lalutte révolutionnairen’échouent pas, ils sèment; larécolte se fera postérieurementmême si nous n’en connaissonspas le moment.

La décennie desannées soixante du XX sièclefut particulièrement tragiquepour le peuple haïtien. Dès

l’arrivée au pouvoir en 1957 du dictateur François Duvalier, satyrannie saigna à blanc la vie d’hommes et de femmes honnêtes: les vagues d’assassinats, emprisonnements, tortures etpersécutions furent une constante des quatorze années dePapa Doc. Dès le début tout ce qui pouvait ressembler àl’opposition fut cruellement réprimé. Ainsi la famille d’AdrienSansaricq fut anéantie dans sa presque totalité.

zaïroise avait raffermi et préparé Sansaricq pourle but que comme révolutionnaire il s’était fixé.Au cours de son court séjour en Afrique encompagnie du Che, il fit montre de qualitésexceptionnelles et l’on peut dire qu’il gagnal’estime d’un homme aussi exigeant que l’étaitErnesto Guevara qui, lui, faisant une évaluationdes événements, s’exprimait ainsi : (p.222)

Je voudrais laisser ici les noms de cescompagnons sur lesquels j’ai toujours senti queje pouvais m’appuyer, en raison de leurpersonnalité, de leur foi en la Révolution et de ladécision de faire leur devoir quoi qu’il arrivât.Certains d’entre eux, à la dernière minute, avaienteux aussi faibli, mais nous oublierons cette minutefinale, car cette faiblesse concernait leur foi, nonleur décision de se sacrifier. Il y eut certainementd’autres camarades dans cette catégorie maisn’ayant pas eu de rapports très proches aveceux, je ne peux pas le certifier. C’est une listeincomplète, personnelle, très influencée par desfacteurs subjectifs; que ceux qui n’y figurent paset pensent qu’ils étaient de la même catégorie nem’en veuillent pas : Moja, Mbili, Pombo, Azi,Mafu, Tunaime, Ishirini, Tiza, Alau, Aziri, Agane,Hukumu, Ami, Amia, Singida, Alaziri, Semori,Amnane, Angalla, Bodolo, les médecins Kumi,Fizi, Morogoro et Kasulu … (1)

journal : « (…) un médecin haïtien, Kasulu, qui nous fut d’unegrande utilité (sans vouloir discréditer sa science, il nous futplus utile pour sa maîtrise du français que pour sesconnaissances médicales) .»

Avec la ferme volonté de continuer la lutte partoutoù ce serait nécessaire, Adrien revint d’Afrique. Il ne restaque peu de mois à La Havane où il se maria et, vers le mois demai il disparut.

La dernière fois qu’il rendit visite au docteurZerquera, Kumi, il ne fit mention d’aucun plan, mais l’intuitionde l’ami médecin lui fit comprendre que ce n’était point là unevisite quelconque; il avait habité dans cette maison, il n’yavait pas si longtemps, pendant un mois, et Zerquera leconnaissait bien. Sans doute est-ce pourquoi il n’y eut pas detroisième accolade qui, outre l’émotion, l’aurait trahi. Toutsimplement il disparut et s’en alla remplir son devoir. En 1968 ilretourna dans sa patrie.

Nous ignorons les détails des événements en Haïti.Cela va de soi que Sansariq s’y joignit à d’autresrévolutionnaires pour organiser la lutte. Un jour où étaientréunis les dirigeants du Parti communiste haïtien dans laclandestinité, dans un lieu secret non loin de Pétionville, ilsfurent dénoncés par un traître qui, jusqu’à ce moment-là,occupait le poste de responsable de la Commission militairedu Parti. Cet individu, du nom de Frank Essalem, avaitévidemment été recruté par un appareil de renseignementsbeaucoup plus puissant que les services secrets de Duvalier.

Une fois réactivé le Parti communiste haïtien, sesmembres avaient effectué des actions politiques et militairesd’une certaine importance, mais le groupe révolutionnaire futcontrôlé par un agent qui connaissait très bien l’organisationet les mouvements de ses principaux dirigeants. L’informationconcernant la tenue de cette réunion, qui était connue et jusqu’àun certain point coordonnée par Frank Essalem, fut transmiseaux tontons macoutes. Ces derniers encerclèrent la maison etordonnèrent à ses occupants de se rendre. Se rendre signifiaitla torture et finalement la mort. Ils décidèrent de combattre.Les soldats de Duvalier disposaient de bonnes armes, dontun char de guerre qui bombarda l’endroit.

Les révolutionnaires encerclés tombèrent au coursde cet affrontement inégal qui dura des heures. Parmi eux setrouvait un jeune frère d’Adrien, nommé Daniel, qui s’étaitpréparé en République dominicaine et s’était joint au reste dugroupe pour mener la lutte en Haïti. Adrien parvint à sortir dela maison mais il fut intercepté alors qu’il se dirigeait vers Port-au-Prince et fut tué.

Quelque temps après ses compagnons de l’Universitéde La Havane, ses patients de La Sierra Maestra et lescombattants de la guérilla en Afrique apprirent qu’il était tombéen combattant. Il fut un lien entre l’Afrique, Haïti et Cuba, uncri de combat contre l’oubli (2).

Notes: Ernesto Che Guevara, Pasajes de la guerrarevolucionaria. Congo, Madrid, Editorial Grijalbo-Mondadori. (Pour l’édition française : Passages de la guerrerévolutionnaire : le Congo, Paris, Éditions Métailié, sept.2000.) NdlT Pour ces notes nous avons conversé avec lespersonnes suivantes : Rafael Zerquera Palacios, Kumi; DiegoLagomasino Comesana, Fizi; Héctor Vera Acosta, Hindi;Arquímedes Martínez, Agano, tous les quatre médecins dansla guérilla; Carlos Miyares Rodríguez, médecin militaireretraité qui connut Adrien étudiant; Humbert Dorval,diplomate et dirigeant du PCH; Narcizo Isa Conde, secrétairedu Parti Fuerza de la Revolución en Rép. Dominicaine.

(A) Adrien avait dû rester, lors de cette visite, à Cubaoù il compléta ses études en médecine commencées auMexique depuis son départ d’Haïti en 1957. NdlT.

En 1962 il arrivait à La Havane pour terminer des

À quelques 150 mètres de la rive du lac Taganika, très

Il est évident que sa participation dans la guérilla

Le Che ajoute sur une autre page de sonLes frères Daniel et Adrien Sansaricq à Cuba

Page 9: CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de ...ufdcimages.uflib.ufl.edu/UF/00/09/88/09/00350/00004-29-2009.pdf · et Laura Pendergest-Holt de fraude massive. La banque

Mercredi 29 Avril 2009Haïti en Marche • Vol XXIII • Nº 14 Page 9HONNEUR & MERITE

Grow your career in a rewarding, diverse and challenging environment full of opportunity.

Find your next job at

www.miamidade.gov/jobsFor computer access visit any Miami-Dade County Library or

South Florida Workforce Career Center.For locations call 311.

EOE/M/F/D/Veterans’ PreferenceDelivering Excellence Every Day

Tim

e to

Sh

ine!

Deux hommages bien mérités !Un week-end qui a commencé avec la Soirée

d’hommage à la mémoire de Madame Hedwig Gaillard et deMadame Marie-Henriette Forbin.

C’était le samedi 25 avril et une initiative del’Association Culturelle Haitiano-Allemande.

morte de prendre la relève du Foyer Alice Garoute comme Heidiavait promis à Solange Dominique sur son lit de mort de lefaire.

Ces divers témoignages étaient entrecoupés dechants allemands, bulgares et haïtiens interprétés par la petitechorale sous la baguette de Will, le maître de cérémonie etsous l’œil attentif de Jacques Joachim qui désormais remplaceraFrau Gaillard à l’Institut Haïtiano-Allemand comme Directeurgénéral.

Rien n’a manqué au cours de la soirée, les piécettestelles que « Wer klopfet an » interprété par Mme DésamourAdrien, le Dr Kernizan et Mr Hodgson ; les poèmes et mêmeune scène de classe de Frau Gaillard mimée par les élèves dequatrième année. Le public s’est littéralement tordu de rire.Une partie très attendue de la soirée a été le mini récital dechants de Alzire Rocourt qui, d’une voix pure et cristalline, ainterprété, avec accompagnement au piano de Josué Alexis,les Lieder - textes et poèmes mis en musique par Schubertainsi que Schuman, Brahms, Wolf et avec en finale une trèsbelle musique de chez nous.

la relève est assurée. Je m’en suis rendu compte ce soir ! «Les deux portraits orneront chacun une salle de classe

de l’Institut.En finale il y a eu le fameux « Bowle » 1(de Frau Gaillard, celuiqu’elle servait chaque année à la Noël, à la Weihnachtsfeier de l’Institut. Cette année, elle n’a pas eu le temps de le préparer,puisqu’elle est morte tout juste quelques jours avant la Noël.Mais il y avait son fidèle Renaud, qui a raconté comment elle letraitait de « dumkopf » si jamais il ne respectait pas l’ordred’incorporation des divers ingrédients de cette superbeboisson.

Auf Wiedersehn Heidi !

Le concert de Sainte TrinitéLe lendemain dimanche 26 Avril, c’était le Concert de

Pâques, offert par l’Orchestre Philharmonique de Sainte Trinitésous la direction du Père David César et de Pierre Leroy, enhommage à l’immortel Chef d’orchestre Hector Lominy, disparule 16 avril 2007, mais aussi en hommage à Félix Mendelssohn

Cela se passait à l’Institut Haitiano-Allemand àl’Avenue Christophe en présence des élèves, des parents etde tous ceux qui ont connu et aimé Madame Gaillard.

Marie-Henriette Forbin, elle, a été la première élèvede Madame Gaillard avant de devenir sa meilleure amie.

Au cours de la soirée, les témoignages se sontmultipliés. Sœur Nicole Gaillard, la belle sœur de Heidi qui arendu hommage à « cette femme venue de l’Est », Mme GerdaCoriolan Pierre qui recevait chaque soir un coup de fil tardif deson amie Heidi pour discuter du Foyer Alice Garoute, del’Institut, du pays d’autrefois et de ce qu’il était devenu, duDr G. Duchatelier, du Dr Kernizan qui a raconté comment Heidilui avait conseillé, si des fois il était loin de son pays, de mangerle plus qu’il pouvait à chaque fois qu’il se sentait triste, deMireille Gaillard qui a bien connu sa tante et regrette de ne paslui avoir dit plus souvent qu’elle l’aimait et qu’elle était belle,de Yolette Gefvé et du Dr Margareth Romain qui a promis à la

Odette Roy Fombrun, et l’autre de Hedwig Gaillard, dévoilépar son fils Micha qui malgré sa forte émotion, a tenu à

naissance.Le public, une fois encore, est resté émerveillé du

talent du violoniste Romel Joseph dont l’interprétation duConcerto en mi mineur op 64 ( 1844) fera date.

Rarement on n’aura vu et entendu un musicien joueravec tant d’émotion. Et il est à se demander si des larmes ne semélangeaient pas à la sueur qui perlait sur son visagelittéralement transfiguré.

La présentation du concert était assurée par NicoleSt Victor qui a parlé de Félix Mendelssohn Bartholdy et despetits chanteurs qui ont ouvert l’événement musical de lasaison.

D’autres concerts sont en perspective. Signalons leGrand Récital de Printemps avec Romel Joseph au Violon etMicheline Laudun Demis au Piano, à l‘occasion des 50 ans deRomel Joseph et de ses 25 ans de performance. Puis le Grandconcert marial pour la Fête des mères, le 31 Mai, à la ChapelleSte Rose de Lima avec Nicole St Victor, soprano, Valérie Brutus(soprano lyrique), Jamie Cartright, mezzo-soprano et JeannePoccius, trompette. Enfin pour le 14 Juin à la Paroisse St Vincentde Paul, à Thomassin, à 4h30 pm, le concert avec l’OrchestrePhilharmonique Ste Trinité et les Petits Chanteurs. En solisteNicole St Victor et Valérie Brutus.

pour plus d’un milliard de dollars américains, le Président RenéPréval avait lancé un appel à l’administration américaine luidemandant d’accorder le TPS aux sans-papiers haïtiens auxUSA, avertissant que les déportations ne feront qu’exacerberl’actuelle crise humanitaire et accroitre la pression sur uneéconomie nationale déjà fragile.

Le Gouvernement haïtien avait par la suite refusé dedélivrer des passeports aux immigrants en instance dedéportation.

Le GARR dit espérer que ne seront pas oubliésd’autres pôles de migration comme la République Dominicaine,où les migrants haïtiens sont toujours sur le qui-vive en

Le GARR applaudit à la promessedes autorités américaines...

(... suite d e la page 6) raison de l’accentuation des déportations et le renforcementdes mesures administratives contre leurs descendants.

Le GARR lance aussi une mise en garde contre lestrafiquants qui envisagent de profiter de cette annonce d’octroiéventuel du TPS pour inciter de nouveaux ressortissantshaïtiens à se rendre aux Etats-Unis de manière irrégulière afind’essayer de bénéficier de cette décision.

Il renouvelle aux autorités concernées sa demandede doter le pays d’une loi punissant les trafiquantsorganisateurs de voyages irréguliers et garantissant laprotection des victimes. Il les exhorte également à créer dansle pays les conditions susceptibles d’encourager la populationà rester chez elle plutôt que de risquer sa vie dans des voyagessans lendemain.

comme pour la journée électorale du 19 avril, ilne resterait alors aucun espoir.

Il est des moments où une institutionpeut incarner l’idéal d’une nation.

Et aujourd’hui ce n’est ni la classepolitique – réconciliation ou non mais blancbonnet, bonnet blanc ; ni la lutte populaire -engluée malgré elle dans des querelles de

chefs ; ni le pouvoir qui laissel’impression de mettre ses viséespolitiques avant la lutte contre lesmaux de ce pays …

La presse seule qui fait ladifférence. Espérons qu’ellemaintienne et même améliore cetteperformance.

Marcus, 27 Avril 2009

La presse fait la différence(PRESSE ... suite de la page 2)

Portrait de Mme Hedwig Gaillard

Le violoniste Romel Joseph accompagné de l’Orchestre Philarmonique de Sainte Trinité(HENM)

Il s’agissait pour lesorganisateurs de la soirée, Willen tête , de camper cepersonnage, cette femme peuordinaire venue d’ailleurs etqui a su tellement faire siensnos us et coutumes, sanstoutefois oublier pour cela sesorigines bulgare et allemande.D’ailleurs une mini-expositionregroupait tout cela, semblantrésumer la vie de Heidi avecses trois drapeaux symbolesde ses trois patries, le costumebulgare qu’elle revêtait chaqueannée à la Fête de la bière,l’accordéon, l’argile qui guérittout et à laquelle elle croyaitferme et la petite boite debiscuits, les « plätzchen, « dont son amie Frau Zach avaitle secret. Aussi pour la soiréehommage, le public a pu serégaler, Frau Zach n’ayant pasvoulu rater l’occasion de faireencore une fois ces biscuits,le péché mignon de Heidi.

La soirée hommages’est terminée avec ledévoilement de deux portraits,l’un de Marie Henriette RoyFombrun dévoilé par sa sœur

prononcer quelques mots : « Mutti peut s’en aller tranquille,

dont l’année 2009 ramène le deux centième anniversaire de

Page 10: CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de ...ufdcimages.uflib.ufl.edu/UF/00/09/88/09/00350/00004-29-2009.pdf · et Laura Pendergest-Holt de fraude massive. La banque

Page 10 Mercredi 29 Avril 2009Haïti en Marche • Vol XXIII • Nº 14LIBRE PENSER

Intelligence-s !« Rien n’est si dangereux qu’unimbécile qui a l’apparence d’un hommeintelligent » Edouard Herriot

Nul ne peut ignorer le poids de la tradition ni lerôle des mythes fondateurs dans la construction de lapersonnalité, individuelle et collective. J’ai grandi croyantque « Malice » était le paradigme de l’intelligence et quenotre cher « Bouqui » était celui de la sottise, de la bêtisepersonnifiée. L’imbécillité fait homme. L’influence desmodèles, l’existence de personnalités exemplairesconstituent, dans toutes les sociétés, un mode detransmission sociale bien élaboré et capable d’inciter àl’émergence de citoyens engagés dans la transformationde leur pays. Leur absence criante dans la société haïtienned’aujourd’hui provoque cette désorientation que nousvivons et cette sensation d’échec que nous ressentons tous.En plus, on nous a toujours fait croire, que dans unenvironnement de « bouqui » et de « pitit bouqui », il fallaits’atteler à faire partie des « malices » afin de toujours vivreaux dépens des moins pourvus, intellectuellement,économiquement ou des plus défavorisés, socialement.Nous avons sûrement mal compris la façon de procéder carnous sommes toujours membres d’honneur des PMA (PaysMoins Avancé). J’ai donc fini par croire que « l’intelligencequi faisait avancer les choses », « l’intelligencetransformatrice » n’habitait que chez les autres, « kay blanyo » tandis que chez nous ce ne serait que « mise soustutelle agressive» ou « assistance sans gêne», les seulesvoies qui nous conduiraient vers le salut, économique, versle progrès si ardemment souhaité. Ce n’était pas tout à faitvrai. Les modalités relationnelles de l’être humain et del’imbécillité semblent être les mêmes sous toutes leslatitudes, indépendamment des références sociales,culturelles, ethniques. Le voile tomba le jour où j’aicommencé à observer les stades de foot-ball ou à écouterles déclarations des dirigeants de ces pays BPA (lireBeaucoup Plus Avancé). « Aucun Italien n’est nègre.Aucun Italien naît nègre » s’acharnait un stade italien contrel’enfant prodige du foot-ball italien actuel, le jeune joueurMario Balotelli, adopté par un couple italien, mis au mondepar des parents du Ghana, en Italie. Je suis moins bronzéque le nouveau Président américain, disait, sans aucuneretenue protocolaire, le Premier Ministre Italien, Berlusconil’incombustible (longévité politique est maintenant associéeà intelligence, par un étrange artifice mis au point parSarkozy). Et voilà maintenant Sarkozy, qui ne cessed’occuper les espaces médiatiques, suivant l’exemple deson ami Berlusconi, et prétend convaincre tout le mondequ’il est le seul à pouvoir mener le monde, grâce à sonintelligence supérieure.

Chers amis lecteurs, je ne sais pas si vous êtesau courant de la dernière polémique de Sarkozy. Le Présidentde la République Française, vient de surprendre, « à propreset étrangers » avec une déclaration-confession-opinionréalisée dans l’intimité d’une conversation avec desParlementaires, lors d’un dîner. Officiellement, il y a eu undémenti. Officieusement, le contenu de la conversationcircule et fait boule de neige. L’un des invités aurait dévoiléle contenu de toute la conversation. D’après Sarkozy, lesdirigeants des grands pays ne sont pas aussi doués quelui. Ils n’arrivent pas à donner la taille si on les compare àlui. Ils ne sont pas « intelligents » et ceux qui le sont, ne le

sont pas autant que lui, et même ceux qui sont plus intelligentsque lui n’arrivent pas à avoir des résultats aussi performantsque les siens. Parlant d’intelligence comparative, j’ai crudévoiler une réflexion du genre : Zapatero est moins intelligentque Sarkozy et celui-ci beaucoup moins que Jospin.Cependant, ce dernier, quoiqu’intelligent, n’a même pas pupasser à un second tour face à Sarkozy. Villepin qui se croitmalin est maintenant aux abois. Dans le même ordre d’idée etmaintenant la même ligne de conversation, Obama serait unêtre supérieur, extrêmement intelligent et d’un grand charismemais ne s’accroche à aucune réalité. Il n’a dirigé aucunMinistère (lui par contre oui) avant d’arriver à la Présidence etn’a parfois aucune idée claire sur certains dossiers. Merkeln’a fait que suivre et adapter les décisions prises par la Francepour lutter contre la crise. Et ainsi de suite. Le seul, le vraileader, d’après lui, Berlusconi. Celui qui gagne les électionsest celui qui démontre son intelligence. Il en gagne, donc il estle plus intelligent. Etait-ce purement et simplement de « l’ironiesarkozyenne » la comparaison des degrés d’intelligence desReprésentants politiques du G-7? Moi qui pensais quel’absence d’intelligence ne concernait que les hommespolitiques des Républiques Bananières ? Je pensais que lesplus idiots étaient ceux qui s’acharnaient à maintenir un peupledans la misère à la fois que leurs comptes en banquegrossissaient. Je vois donc maintenant que le « beau monde » dit aussi des bêtises. Et, certains des dirigeants actuelssemblent avoir développé un « ego », tel que la meilleure affaire,le « gros lot », serait de pouvoir « les acheter à leur prix vrai etles revendre au prix qu’ils croient valoir ».

Les réactions ne se sont pas fait attendre.Ségolène Royal a présenté ses excuses au Président Zapaterotout en faisant remarquer que Sarkozy était « récidiviste danstoutes les formes d’agressivité verbale, de dénigrement » etque lorsque l’on lisait actuellement la presse internationale,on avait honte d’être français. Elle a demandé pardon enAfrique. Maintenant à l’Espagne. Et dire que la Première Damefrançaise (Bruni-Sarkozy) venait de déclarer qu’elle seréjouissait de ne plus être Italienne à cause de l’inélégance deBerlusconi. « Il faut que cela s’arrête. Le jour où NicolasSarkozy changera de mode d’expression et apprendra àrespecter les autres, je n’aurai plus l’occasion de m’excuser,de demander pardon », précise Ségolène. Du côté de l’Espagne,la diversité d’opinions dans les grands journaux a été trèsintéressante et mérite reproduction :

« La seule interprétation raisonnable des parolesde Sarkozy est qu’il n’avait aucune volonté d’offenser. Il estévident qu’il s’inclut dans le groupe des stupides, avecZapatero, pour se moquer des intelligents qui ont perdu aupremier tour, comme Jospin, et des mêmes qu’il a vaincu,comme Villepin. Ce qu’il y a de véritablement stupéfiant dansses déclarations, c’est bien que Berlusconi lui semble unmodèle politique. (Journal El Mundo du 18/04/09)

« C’est inévitable. De la même manière que lefleuve Guadiana, le caractère fanfaron de Nicolas Sarkozydéborde périodiquement de son lit. » (Journal El Periodicodu 17/04/09)

« L’un des dirigeants les plus désinvoltes estSarkozy, excellent homme politique et habile gouvernant,mais avec une estime de soi qui dépasse de beaucoup sa

propre stature et qui par conséquent affirmequ’aucun autre dirigeant n’est à sa hauteur.Ce n’est pas la première fois que le

président français met La Moncloa [équivalent de l’Elysée,ndlr] sur les nerfs, ainsi, soit il refrène sa tendance à parlerde Zapatero, soit il devra créer à L’Elysée un départementuniquement dédié aux démentis.”(Journal La Razon du17/04/09)

« Nicolas Sarkozy est un personnage étrangerplein de la distance majestueuse à laquelle nous onthabitués les présidents français, non pas seulement depuisCharles de Gaulle, mais depuis Pépin le Bref. Mais leprésident de la Ve République, avec sa boulimie de mots,fait comme toujours usage d’extrême désinvolture.»(Journal El Pais du 18/04/09)

« Le commentaire du président de France,Nicolas Sarkozy, sur Jose Luis Rodríguez Zapatero, a eupour conséquence d’unir les socialistes et les populairesen Espagne, qui ne permettent pas que l’on parle mal d’unprésident du gouvernement espagnol en dehors de nosfrontières. Ici, à l’intérieur, il n’y a pas de barrière, mais àl’extérieur, ça ne passe pas. (Journal ABC du 18/04/09)

Enfin, moi qui pensais que tout le monde étaitdéfinitivement d’accord sur la multiplicité de façonsd’exprimer l‘intelligence ou de démontrer son existence.Messi, Eto’o, Ronaldo dans le monde du foot-ball parexemple ou Bryant, Gassol, Nadal, Hamilton, Alonso,Shumacher, sont des exemples d’intelligence supérieuredans le monde du sport. Verdi, Bach, Beethoven, dans lemonde de la musique, Gandhi, Martin Luther King, enpolitique, Voltaire, Molière dans la langue, et ainsi de suite.Howard Gardner à travers ses recherches a établi plusieurstypes d’intelligences chez l’être humain, l’intelligencelogico-mathématique, l’intelligence spatiale, l’intelligenceinterpersonnelle ou sociale, l’intelligence corporelle-kinesthésique, l’intelligence verbo-linguistique (ou verbale),l’intelligence intrapersonnelle, l’intelligence musicale-rythmique. Daniel Coleman présente une autre liste enmettant l’accent sur l’intelligence émotionnelle. Si on tientcompte de cela, il serait donc difficile de considérer imbécileà quelqu’un qui ait fait ses preuves face aux difficultés de lavie. « Sur une île déserte, il arriverait à survivre », a toujoursété pour moi la façon d’exprimer que quelqu’un étaitintelligent. Robinson Crusoë. La capacité de déduction.Sherlock Holmes. Enfin, arriver à occuper la Présidenced’un pays est signe d’intelligence et prétendre démontrer lecontraire est ne pas faire preuve d’intelligence. En Haïticependant, nous avons eu pas mal de « cas anormaux »ayant occupé la présidence du pays. C’est« l’atypicité haïtienne ». Nous sommes un cas spécial !

Enfin, Descartes pensait que le « bon sens »était la chose la mieux partagée du monde. C’est peut-êtrevrai. Cependant, vu ce qui se passe au niveau mondial,considérant les agissements des hommes politiques, d’iciet d’ailleurs, on ne peut que croire que « la somme totale del’intelligence des hommes politiques de la Planète est unevaleur constante ». La conclusion logique serait donc depenser à diminuer leur nombre, or c’est le contraire qui seproduit ! Chez nous et ailleurs. Quelle horreur !

Oscar [email protected]

Avril 2009

Demesvar Delorme: entre absolutisme et libéralismeVERNET [email protected]

Demesvar Delorme mourut à Paris, le 26 décembre2001, en sa résidence sise au boulevard de Courcelles; et,Anténor Firmin, alors ministre plénipotentiaire, prononçal’oraison funèbre, en lui rendant des hommages chaleureux etrespectueux.

Ce ne fut cependant pas que circonstancié: les jeunesallaient à Paris voir Delorme<<en pèlerinage d’admiration>>,nous dit Jean Price-Mars. Celui-là eut plusieurs admirateurstels, le poète Oswald Durand, qui lui dédia<<Rires et Pleurs>>,Fréderic Marcelin, Henry Chauvet, etc.

Et lors de la commémoration du centenaire de sanaissance, le 10 février 1931, un comité Demesvar Delorme seforma au Cap en vue d’organiser les festivités appropriées. Legouvernement y assista. Le ministre Luvigny Vaughes et lesénateur Louis Zéphyrin le représentèrent. Plusieurs articleslui furent consacrés dans les journaux.

Comme c’est le présent qui donne sens au passé, quesignifie pour nous l’oeuvre de Demesvar Delorme, aujourd’hui?Quels enseignements pouvons-nous en tirer relatifs à saparticipation au gouvernement du président Sylvain Salnave,sa conception sur la place et le rôle d’Haïti dans le système-monde, et de l’élite particulièrement, l’élite intellectuelle?

Le moment Salnave: le libéralisme quand mêmeEnseignant et animateur culturel, Demesvar Delorme

publia l’Avenir, en 1859, un organe d’expression libérale enayant pour devise: <<Le progrès par l’ordre et par la liberté>>.Il dut suspendre la publication après avoir reçu une injonctiondu bureau de l’arrondissement du Cap. Il fut élu député duCap en 1862 et lutta dans l’opposition libérale; et, à ladissolution de la Chambre en 1863, il reprit ses activités littéraireset artistiques.

Il ne tarda pas toutefois à reprendre ses activitéspolitiques. Les insurrections gagnèrent le Cap en ayant pour

chef le général Salnave. Delorme s’y joignit et fut le principalrédacteur du <<Bulletin de la Révolution>>. Il s’exila, à la suitede la défaite des insurgés du Cap, mais il y revint à la chute deGeffrard, Salnave le remplaça, comme président de la

République, et confia à Delorme les ministères des RelationsExtérieures, puis de l’Instruction publique et des cultes.

Le gouvernement de Salnave n’échappa pas à latradition des prise d’armes, du jeu guerrier. Ce gouvernementpassa plus de temps à guerroyer qu’à administrer les affairespubliques. Et Delorme eut à assurer jusqu’à quatre ministèresau cours de l’année 1868. Mais Salnave rompit cettecollaboration en le nommant subrepticement représentantd’ Haïti à Londres, puisqu’il reçut sa lettre de révocation avantde pouvoir s’y installer.

La participation de Delorme au gouvernement deSalnave soulève la question déjà posée par Jean Price-Mars:

<< En attendant, nous entendons d’ores et déjà, fixerl’attention du lecteur sur l’acceptation générale que nousdonnons au terme libéralisme. Nous l’opposons, à celuid’absolutisme, à cet absolutisme qui est la norme traditionnellede la politique de nos chefs d’État à peu d’exception près.

Nous voulons établir tout de suite que ce libéralismedécoule de l’adhésion que notre pays a apportée aux principesfondamentaux sur lesquels la Révolution Française de 1789s’est étayée lorsqu’elle a solennellement proclamé les Droitsde l’homme. Nous savons tous que les droits de l’homme ontpour corollaires essentiels les quatre libertés qui constituentla base inéquivoque de toute vraie démocratie. Haïti, étantune fille insolite et embarrassante de la Révolution Française,il s’ensuit que les quatre libertés devaient être intégrées dansles institutions, dans les moeurs et la vie publique de notrecommunauté. Pourquoi n’en est-il pas ainsi?.>> (Jean Price-Mars, Joseph Anténor Firmin L’Indomptable lutteur, Imp.Séminaire Adventiste, Port-au-Prince,s.d.p50-51.)

L’auteur élabore la problématique relative au faitpolitique haïtien. De quelles traditions nos hommes politiquessont-ils redevables? Est-ce du libéralisme ou de l’absolutisme?

Si pour Delorme, ses écrits, ses actes politiques etson action culturelle pourraient nous porter à le ranger dans lacatégorie du libéralisme, qu’en est-il cependant du général-

(LETTRES HAITIENNES / p. 12)Demesvar Delorme (1831 - 1901)

Page 11: CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de ...ufdcimages.uflib.ufl.edu/UF/00/09/88/09/00350/00004-29-2009.pdf · et Laura Pendergest-Holt de fraude massive. La banque

Mercredi 29 Avril 2009Haïti en Marche • Vol XXIII • Nº 14 Page 11

10 départements d’étudesLicence en :• Gestion d’Entreprise• Conception et Exécution de Projet• Economie et Finance• Sciences de l’Education• Sciences Comptables• Relations Internationales• Gouvernance

Diplôme en :• Informatique de Gestion• Relations Publiques• Gestion de la Microfinance

UNIVERSITECentre de Formation

et de Développement Economique(CFDE)

Contactez nous :Angle Delmas 75 et Impasse Hérard # 3,

Port-au-Prince, Haïti, W.I.

www.cfdehaiti.comPar courriel: [email protected]

[email protected]

Par téléphones : (509) 2246-1425 \ 3555-15752513-3726 \ 3767-1575

PETITES ANNONCESLe Manolo InnLe Manolo InnLe Manolo InnLe Manolo InnLe Manolo Inn

Téléphones :    566-5361401-7108 / 514-0304

[email protected]

Internet disponiblepour les clients

DANS LES NIPPES• Des  kilomètres de plage• Chambres  tout  confortavec air conditionné etSalle de bain attenante

• Cuisine du  terroirpréparée par un « GrandChef »

• Le Saut du Barril• Le Palais de SudreDartiguenave à  Anse àVeau

• La Petite Eglise de PetitTrou datant de du 17èmesiècle…

KJ ADVERTISINGSERVICES

P.O. BOX 600673Miami Florida, 33160-0673

Publicités: Radio, Journaux et Tv.Aussi un service de traduction

de Documents etc.

Info (954) 559-7729 Evens HilaireConsultant

VISION MORTGAGE BANK, INC

EVENS HILAIRELoan Consultant

12788 West Dixie Hwy, Miami, Florida 33161Phone: (305) 891-2225

Fax (305) 891-2559Cell (786) 285-0384

BEL FOUCHETTake Out

8267 N Miami Avenue, Miami,Florida 33150

Tel. 305-757-6408

SANTE

doivent subir des tests.La secrétaire d’Etat Hillary Clinton a dit que

Washington prenait la question “très au sérieux” et arecommandé la prudence aux personnes qui se rendent auMexique.

DEUX TIERS DES MALADES DÉJÀ RÉTABLIS AUMEXIQUE

L’état des personnes contaminées en Europe n’estcependant pas jugé grave. Ce qui vaut également pour les casenregistrés aux Etats-Unis et six autres annoncés au Canada.Un enseignant néo-zélandais et une dizaine d’élèves rentrésrécemment du Mexique sont aussi soignés pour des cas bénins.

Au Mexique, environ deux tiers des personnes ayantcontracté cette grippe sont d’ores et déjà rétablies.

En France, les autorités sanitaires examinent quatrepersonnes qui pourraient avoir été contaminées par le virusaprès avoir écarté six cas suspects signalés depuis ce week-end.

“Il reste quatre cas qui n’ont pas été exclus, à Pau, àNantes, à Lyon et à Poitiers”, a fait savoir l’Institut national deveille sanitaire. Le gouvernement français continue d’inviterles voyageurs à la prudence.

Des cas de cette grippe porcine - qui relève à la foisdes virus des grippes aviaire, humaine et porcine classique -

Avec 149 morts, la grippe porcine mexicaine s’étend à l’Europesont également soupçonnés en Italie et en Israël.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) adéclenché son système d’alerte pandémique depuisl’apparition du nouveau type de virus, mutant et transmissibled’homme à homme.

Son comité d’urgence devait se réunir pour déciderun relèvement éventuel de son degré d’alerte pandémique,actuellement à 3 sur une échelle de 1 à 6. Il pourrait passer auniveau 4 ou 5.

“Si nous passons en phase 4 en raison du virus de lagrippe porcine, cela signifie que nous pensons qu’un viruspandémique potentiel a montré qu’il pouvait se transmettre depersonne à personne et causer de grandes épidémies”, adéclaré dimanche Keiji Fukuda, directeur général adjoint del’OMS.

MEXICO, VILLE MORTELa commissaire européenne à la Santé, Androulla

Vassilliou, a engagé les ressortissants de l’UE à éviter lesdéplacements non indispensables dans les zones affectéespar le virus, et la Commission européenne a convoqué uneréunion extraordinaire des ministres de la Santé du bloc.

La souche qui sévit actuellement présente le plusgrand risque d’une pandémie grippale depuis la mort deplusieurs centaines de personnes des suites de la grippeaviaire en 1997. En 1968, la pandémie de la grippe dite de Hong

Kong avait tué un million de personnes dans le monde.L’épidémie a poussé des millions de personnes à rester

chez elles pendant le week-end. Mexico, mégapolebouillonnante de 20 millions d’habitants, avait des allures deville morte.

Les rassemblements publics y ont été suspendus, lesécoles, musées et bars fermés. Ces mesures pourraient seprolonger pendant dix jours, a indiqué le maire de Mexico,Marcelo Ebard.

La propagation de la maladie a provoqué une chutedu cours boursier des compagnies aériennes, par crainte d’unfort ralentissement du tourisme, et une hausse de celui desgrands groupes pharmaceutiques.

Le gouvernement japonais a tenu une réunion spécialesur le sujet, en se donnant pour priorité la production d’unnouveau vaccin. La Chine et la Russie ont interdit lesimportations de cochons vivants et de viande de porc enprovenance du Mexique et des Etats-Unis.

En France, des mesures spécifiques d’information ontété mises en place dans les aéroports notamment. Le ministèrede la Santé français estime que le pays est particulièrementbien équipé pour faire face à une éventuelle épidémie.

La ministre Roselyne Bachelot a fait état d’un stockde 33 millions de traitements antiviraux Relenza et Tamiflu, quisont a priori adaptés à ce virus.

(GRIPPE-EUROPE ... suite de la page 3)

La grippe porcine a un potentiel de pandémie, selon l’OMScela causera effectivement une pandémie”, a dit Chan.

L’OMS rappelle depuis plusieurs années qu’unenouvelle souche de virus pourrait déclencher une pandémiede grippe susceptible de tuer des millions de personnes dansle monde entier.

La nouvelle souche du H1N1, qui réunit deséléments des virus porcin, humain et aviaire, a fait jusqu’icijusqu’à 68 morts, dont 20 décès confirmés, parmi les 1.004 casprésumés signalés au Mexique. Huit cas non mortels ont étérecensés aux Etats-Unis.

Cette souche est encore mal connue et la situationévolue rapidement, a dit Chan lors d’une téléconférence.

Aucun cas similaire n’a été signalé ailleurs dansle monde, mais “il serait prudent de la part des autoritéssanitaires des différents pays d’être vigilantes face aux cas degrippe ou de pneumonie, en particulier s’ils apparaissent endehors de la période habituelle de pic de la grippe”, a dit Chan,ancienne directrice de la Santé à Hong Kong.

Les autorités sanitaires doivent aussi être alertéesface à une forte incidence de cas graves ou mortels de grippe

dans des groupes autres que les jeunes enfants et les vieillards,tranches d’âge les plus exposées aux épidémies saisonnièresde grippe ordinaire.

RÉUNION D’EXPERTSLa plupart des personnes décédées au Mexique

étaient âgées de 25 à 45 ans.Des exports de l’OMS ont apporté leur aide aux

autorités sanitaires mexicaines.L’OMS tient des antiviraux à la disposition du

Mexique, mais les autorités disposent de quantités importantesde Tamiflu, dont le nom générique est oseltamivir, médicamentfabriqué par le laboratoire suisse Roche et qui, selon l’OMS,est efficace contre le nouveau virus.

“Les virus de la grippe sont notoirementimprévisibles et pleins de surprise, ainsi que nous l’observonsactuellement”, a dit Chan.

“Il nous faut savoir comment le virus se propage,quel est son processus de transmission et si oui ou non ilcausera une maladie grave, et dans quel groupe d’âge”, a-t-elle souligné.

Une commission de 15 experts devait se réunir

samedi après-midi pour formuler des recommandations surtoute “mesure temporaire” à prendre et sur un possiblerelèvement du niveau d’alerte à la pandémie, qui se situeactuellement à trois sur une échelle qui va de un à six.

Dans l’attente d’une analyse plus approfondiedes cas et d’autres données cliniques, il est “prématuré à cestade” pour l’OMS de formuler des recommandations sur lesvoyages, a dit Chan.

“Nous n’avons pas encore de tableau complet del’épidémiologie ou du risque, notamment de sa possiblepropagation au-delà des zones actuellement affectées”, a-t-elle noté. “Cependant, l’avis de l’OMS est qu’il s’agit d’unesituation sérieuse”.

Il est aussi trop tôt pour demander aux laboratoirespharmaceutiques de passer de la production traditionnelle devaccins contre la grippe saisonnière à celle d’un nouveauvaccin dérivé du nouveau virus.

(... suite de la page 2)

Page 12: CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de ...ufdcimages.uflib.ufl.edu/UF/00/09/88/09/00350/00004-29-2009.pdf · et Laura Pendergest-Holt de fraude massive. La banque

Page 12 Mercredi 29 Avril 2009Haïti en Marche • Vol XXIII • Nº 14CONSTITUTION

Ces derniers temps, la Constitution de 1987 susciteune multitude de débats. Faut-il en amender certainsarticles? Faut-il la supprimer purement et simplement et laremplacer par une nouvelle constitution? On entend toutessortes d’arguments pour ou contre cette Constitution. Toutceci dénote qu’il y a un malaise dans ce pays dont le progrèséconomique semble toujours handicapé par la politique.

Ce qui nous laisse croire qu’il y a quelque chosequi empêche notre présent système politique de fonctionnercomme cela se doit.

Ainsi, nous, un groupe de citoyennes/citoyensconcernés, nous sommes réunis en atelier de réflexions surla Constitution et les causes des difficultés defonctionnement de notre système politique. Faisant suite ànos discussions, nous avons décidé de résumer dans untexte les résultats de nos réflexions et de soumettre àl’attention des intéressés les propositions que voici:

En préambule, notons les constatations suivantes:• Jusqu’a ce jour, aucun gouvernement n’a pu appliquer

à la lettre les prescrits de la Constitution. Il y a toujoursquelque part violation ou mépris de la Constitution. Parexemple, après vingt-deux ans d’application, nousn’avons pas pu établir le Conseil Electoral Permanentprévu par cette constitution.

• Le vécu politique du citoyen ne correspond ni à la lettreet ni à l’esprit de la Constitution. Le citoyen dépend dela République de Port-au-Prince pour toutes sesdémarches. Les collectivités territoriales ne sont pasautonomes, comme le prescrit la Constitution.

• Tant que le pouvoir central est concentré entre les mainsd’un exécutif omnipotent, nous n’arriverons jamais àune vraie décentralisation. Si nous devons dépendreexclusivement du Chef de l’Exécutif, qui devient ipsofacto le Monarque de la République de Port-au-Prince,pour veiller à la bonne marche des institutions, notresystème politique restera paralysé pour longtemps, etle sort des sections communales et des communes,constituant la majorité des citoyens vivant dans le« pays- en-dehors, sera toujours négativementdisproportionné par rapport à la République de Port-au-Prince.

• En refusant aux Haïtiens et Haïtiennes vivant a l’étrangerla possibilité d’accéder à un poste électif pour avoirrenoncé antérieurement à leur nationalité haïtienne, laConstitution rend difficile la réintégration de cescitoyens et citoyennes dans la vie politique du pays.

Autant d’opportunités ratées, puisque ces gens ne serontpas intéressés à investir dans le pays tant qu’ils serontconsidérés comme des citoyens de seconde catégorie.

En conséquence, les propositions suivantes s’imposent :1.- La Constitution doit être révisée avec l’idée de remettre lecentre du pouvoir de décision aux collectivités territorialespar l’entremise d’un Conseil des Gouverneurs. Un chef deGouvernement (chaque année) sera élu par rotation par lesmembres du Conseil en référence de sa capacité de gestion,performance, sa moralité et les résultats concrets de sondépartement.

2.- Le territoire sera divisé en départements, communes etsections communales.

3.- Chaque département aura à sa tête un Gouverneur élu auniveau départemental, assisté d’une équipe technique detravail. Chaque département aura la charge de préparer sonplan de développement qui sera intégré au Plan Nationale deReconstruction des Collectivités.

4.- Chaque commune aura à sa tête un Gouverneur-Adjointélu au niveau communal, assisté d’une équipe de travail.

5.- Chaque section communale aura à sa tête un Magistrat, éluau niveau de la section communale, assisté d’une équipetechnique.

6.- Le Pouvoir Exécutif est exercé : a) par le Président de la République, remplissant le rôle

de Chef de l’Etat, élu au suffrage universel direct à la majoritéabsolue ;

b) par le Conseil des Gouverneurs composé des dixGouverneurs.

7.- Le Conseil des Gouverneurs sera assisté par desConseillers d’Etat, responsables des institutions étatiquesnationales. Ils/elles seront nommés par le Conseil desGouverneurs

Les Conseillers d’État auront pour attributions deveiller à l’exécution des décisions prises par le Conseil desGouverneurs (Un Gouverneur par Département âgé au moinsde 45 ans)

8.- Il sera prévu Un Gouverneur Adjoint par Commune âgé aumoins de 35 ans

9.- Il sera prévu Un Magistrat par Section Communale âgéau moins de 30 ans

10.- LE POUVOIR LEGISLATIF sera exercé par la Chambredes Communes, représenté par les Gouverneurs Adjoints(Parlement des Collectivités) Le Sénat sera supprimé, ainsique les Délégués Départementaux, les ASEC ET LES CASEC

11.- LE POUVOIR JUDICIARE DOIT ETRE REVISECOMPLETEMENT. Les Juges doivent être élus.

12.- Compte tenu de nos limitations financières, nousdevrons garder au strict minimum le nombre d’élections àorganiser pour les postes électifs.

13.- La Commission Électorale Permanente doit êtreindépendante des trois pouvoirs.

14.- La Constitution doit être révisée pour rendre éligibleà des postes étatiques tout individu d’origine haïtienne,qui le désire et qui possède, ou qui a recouvré la nationalitéhaïtienne. Ainsi les Articles 15 et 18 excluant les Haïtiensqui ont préalablement renoncé à la nationalité haïtiennedoivent être amendés.

En résumé, nos propositions garantissent le respect destrois principes suivants :

· Une constitution adaptée à la réalité du pays.· Un État-Nation au service des collectivités

territoriales· Un système de gouvernance axée sur la

décentralisation et répondant à la mesure de nosmoyens financiers.

Thérèse Guilloteau Nemours DamasCoordinatrice Relations Publiques

Nous vous prions de faire circuler notre pétition, car nousavons besoin d’un million de signatures au moins pourdémontrer la force de nos voix.

Envoyez vos réponses aux adressesélectroniques suivantes:

[email protected]@YAHOO.COM

GROUPE DE REFLEXIONS CITOYENNES POUR UN CHANGEMENT REEL EN HAITI#2, Rue Boisrond Canal (Route de Frère), Pétion Ville, Haïti • Tel : 3465-1058 3464-5055

Email : [email protected][email protected]

POUVOIR AUX COLLECTIVITES TERRITORIALES

Demesvar Delorme: entre absolutisme et libéralismeDelorme croyait-il que sa participation au gouvernement allaitlui donner l’opportunité d’infléchir la tradition absolutiste?

Sa démarche ne résiste pas face à la pesanteurde la tradition haïtienne, que ce soit dans l’affaire Montas,que ce soit dans les velléités de bâtir un espace dedialogue dans le cadre du régime insurrectionnel,despotico-anarchique.

Léon Montas, ancien commandant duDépartement du Nord, se trouvait en prison sans êtrejamais traduit cependant par devant ses juges naturels.Mme Léon Montas adressa une pétition à la Chambre yrelative. Le député Armand Thoby y donna les suitesnécessaires. Il procéda à l’interprétation du cabinetministériel, le 12 octobre 1867.

La séance se déroula sous un climat surchaufféoccasionné par l’antagonisme exacerbé du débat entreles deux protagonistes. Delorme essaya vainement decalmer les esprits et de ramener les adversaires à laraison. Néanmoins, une foule y fit irruption enenvahissant la salle des séances de la Chambre desdéputés, puis les expulsa. Les portes de l’établissementfurent clouées au cri de << Vive Salnave>>. Et le 5décembre 1867, c’est le cadavre de Léon Montas quigisait dans sa cellule. Le journal officiel, <<Le Moniteur>>parla d’une apoplexie foudroyante. Personne ne donnacependant foi à ce procès-verbal.

Le président Salnave était quasiment encerclépar divers mouvements insurrectionnels. Il n’avait accèsqu’aux ports de Port-au-Prince et du Cap; et il passait lamajeure partie de son temps dans les combats.

À partir de février 1868, Delorme se trouvait dansune situation paradoxale. Par intérim, il exerçait la fonctionde responsable du gouvernement qui avait toujours sonsiège à Port-au-Prince.

Il mit l’ardeur non seulement dansl’accomplissement de ses tâches politico-administrativesmais il tenait des salons littéraires au milieu d’une telleatmosphère qui n’arrêtait pas de s’envenimer. Pourquoidonc ne cessât-il jamais d’exprimer sa loyauté indéfectibleà l’égard du président Salnave, car, il aurait pu rejoindrele mouvement insurrectionnel?

Pour lui, celui-ci étant élu, il jouissait de lalégalité, car l’insurrection ne reposait sur aucunfondement légal, n’était pas légitime. Au nom de la loi etde l’ordre, il fallait donc réprimer le mouvement. Et dansce même ordre d’idées, il cherchait à convaincre lesdifférentes classes et couches sociales à collaborer avec

le gouvernement.La littérature, les débats d’idées représentèrent pour

Delorme la voie dans la quête du dialogue entre les différentescatégories sociales. Il ne donnait pas dans l’illusion mortifèrede l’hyperpolitisation, de la polarisation politique qui excluaitl’autre.

Son intervention n’était ni utopique ni chimérique.La culture, au sens polysémique du terme, constitue en Haïtiun lieu de convivialité et d’expression de la liberté, au contrairede l’absolutisme qui règne dans la sphère politique. Lareprésentation, absente en l’instance politique, se retrouve enl’instance culturelle.

Delorme qui était à la fois une homme de culture et unhomme politique le comprenait vivement; et il pensait à lapossibilité d’investir cette convivialité et cette expression dela liberté déjà présentes dans l’action politique.

Il achoppa en ce passage; il ne fut pas le seul: lasociété haïtienne tout entière n’arrive pas jusqu’à présent àconduire le passage de l’absolutisme au libéralisme.

Le devoir de mémoireNous avons l’opportunité à travers l’examen des

oeuvres et de ses actions de débattre sur la portée et les limitesde la méthode Delorme, qui se présentait comme l’apôtre dulibéralisme dans le cadre d’un régime de tradition absolutiste.

Ce débat s’impose d’ailleurs en vue de sortir dumonologue dans lequel nous nous trouvons lorsque nousemployons les notions de libre entreprise et de démocratie.

Or, libre de toute influence idéologique,la guerrefroide et la domination impériale, <<l’assistance audéveloppement>>, Delorme avait déjà réfléchi sur la démocratieen Haïti, sur le paradoxe de la misère au sein des richesses. Saconception sur le développement politique et socio-économique est tout aussi pertinent que celle issue de l’aprèsdeuxième guerre mondiale.

Il a abordé les problèmes liés à la quasi-absence de lafigure de l’entrepreneur, du rôle incontournable de l’État, desliens entre le développement socio-économique etl’intermédiation financière et bancaire, sur le rôle fondamentaldu développement agricole dans le décollage d’Haïiti, sur latemporalité dans l’introduction de la technologie. Il a insistésur l’importance de mettre l’accent sur ce fait sociologiquefondamental: le passage du travail comme damnation au travailcomme émancipation en vue de donner un sens socio-économique à la proclamation de l’Indépendance.

Vernet Larose

(LETTRES HAITIENNES ...suite de la page 10)

AVI RENYINYON PIBLIKYap avize ke Komite Transpò Piblik, Enfrastrikti ak Woutye (sig angle TIRC) de Asanble Komisyonè Konte Miami-Dade la pral fè yon reyinyon piblik nan Sal Komisyon an ki sou 2yèm etaj, 111 N.W. 1st Street, Miami, Florid, pandan yon reyinyon ki pral kòmanse a 2:00 p.m., jou 13 me 2009 la. Se la menm yo pral diskite sou chanjman ak modifikasyon ke yo konsidere fè nan sèten trajè bis tankou sa ki swiv anba la a :

VÈ 14 JEN 2009, MIAMI-DADE TRANSIT (MDT) PWOPOZE FÈ DÈ AJISTEMAN NAN SÈVIS LI YO, YON FASON POU TRAJÈ BIS SA YO KA OPERE AK PLIS EFIKASITE: TRAJÈ BIS 21, 36, 41, 48, 91, 99, L, M, 183rd STREET MAX, 238 EAST-WEST CONNECTION, 243 SEAPORT CONNECTION, 246 NIGHT OWL, AK 344 FLORIDA/HOMESTEAD CONNECTION. MDT PWOPOZE TOU POU LI ENPLIMANTE YON NOUVO TRAJÈ AK ARÈ BIS LIMITE: 79TH STREET MAX

Nan reyinyon an, Komite a pral bay moun oswa ajans enterese yo opòtinite bay dizon pa yo sou aspè sosyal, ekonomik, ak anviwonnmantal pwojè sa a. Moun ki enterese yo fèt pou soumèt vèbalman oswa alekri pwen yo vle etabli yo oswa rekòmandasyon yo an rapò ak pwojè sa a.

Yon moun ki deside mennen an apèl nenpòt desizyon ke komite a, ajans la, oswa komisyon an ta pran an rapò ak sijè ki te an konsiderasyon nan reyinyon an oswa nan odyans la, pral bezwen yon rejis de tout pwosedi yo. Moun sa a gen dwa oblije asire ke rejis motamo sesyon yo te fèt, enkli temwayaj ak prèv ki se baz pou apèl la.

Konte Miami-Dade bay opòtinite ak aksè ekitab nan anplwa, epi li pa fè diskriminasyon sou moun enfim nan pwogram li yo oswa sèvis li yo. Depi nou avize byen bonè anvan reyinyon an, nou kapab jwenn aparèy pou tande ak lòt sèvis pou ede nou kominike. Sou demann, fòm sa a disponib nan yon fòma aksesib (kasèt tep. Bray, oswa diskèt konpitè). Pou materyèl nan yon lòt fòma, yon entèprèt an siy pou soud oswa nenpòt lòt akomodasyon, tanpri kontakte Maud Lizano nan 786-469-5478. Kliyan yo ki sèvi ak TDD, tanpri rele sèvis Florida Relay Services nan 1-800-955-8771 omwen (5) senk jou davans.

président Sylvain Salnave? Si, c’est du côté de l’absolutisme,

Page 13: CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de ...ufdcimages.uflib.ufl.edu/UF/00/09/88/09/00350/00004-29-2009.pdf · et Laura Pendergest-Holt de fraude massive. La banque

Mercredi 29 Avril 2009Haïti en Marche • Vol XXIII • Nº 14 Page 13ENVIRONNEMENT

La Grande Rivière du Nord (2)La semaine dernière, nous avons présenté les

observations que nous avons pu faire concernant lesindicateurs de dégradation de l’environnement sur le hautbassin de la Grande Rivière du Nord. Cette semaine, nousvoulons voir les résultats de cette dégradation.

comme une furie, élargissant chaque fois un peu plus la« galette », faisant perdre au paysan d’importantes surfacesqui autrement auraient ou être cultivées.

Bien sur, le paysan essaie de compenser cette perteen faisant des cultures dans le lit même de la rivière, comme on

La première construction d’un barrage, au lieu dit laTannerie, pour alimenter ce système d’irrigation remonteprobablement à la période coloniale. Mais depuis ce barrage aplusieurs fois dû être réhabilité, soit qu’il ait été complètement

ensablé par les sédiments apportés par la rivière, soit qu’il aitété tout simplement emporté par les eaux en furie.

La troisième photo montre la plus récenteréhabilitation, encore incomplète, car on ne peut encoreenvoyer l’eau dans le système, il faut en effet curer le canald’amenée qui est encore complètement ensablé.

Bernard Ethéart

Le premier constat est la destruction des berges. Elleest évidente sur la photo représentant cet arbre dont on nesait comment il tient encore debout car le sol dans lequel ilétait planté a été emporté par les eaux.

Un deuxième constat est la dimension du lit de larivière, qui est sans commune mesure avec le débit du coursd’eau … en saison sèche … car en saison pluvieuse, plus rienne retenant l’eau dans les hauteurs, la rivière « descend »

peut le voir sur la seconde photo ; mais il faudra qu’il récolterapidement, avant l’arrivée de la saison pluvieuse, sinon tousses efforts seront perdus.

Mais il y a autre chose. Une des raisons qui avaientincité à choisir le bassin versant de la Grande Rivière du Nordpour une expérience pilote du PITDD est que ce cours d’eauest utilisé pour l’irrigation de la plaine de Quartier Morin, soitenviron 1.800 hectares.

Le jatropha, agrocarburant du futur dans les Pays du Sud ?Mali - “Plante-miracle”, “or vert du désert”, le jatropha

fait la Une. Cet arbuste originaire d’Amérique du Sud produiten effet une huile aux propriétés proches de celles du gazole.Mais contrairement à ce que laissent sous-entendre sessurnoms, le jatropha a ses limites et présente le risque deconflits d’usage sur des terres utilisées aujourd’hui pourl’agriculture vivrière.

Comme l’explique Roland Pirot, agronome etchercheur au Cirad : “C’est le dernier choc pétrolier qui a créécet engouement international pour le jatropha. Depuis l’intérêtest un peu retombé”.

Dans les années 40 déjà, la plante était utilisée commecarburant en Afrique. Là-bas, on l’appelle pourghère et on luiprête traditionnellement bien des vertus : son latex contientdes agents coagulants et cicatrisants pour soigner les

blessures, son huile est purgative. On l’utilise aussi pourfabriquer du savon et son tourteau peut être utilisé en engrais.Son système racinaire profond permet de lutter contre l’érosiondes sols. Enfin, les haies vives de jatropha entourenttraditionnellement les jardins maraîchers pour les protéger desanimaux.

L’Inde est l’un des premiers pays à s’être intéresséde près au jatropha à la fin des années 1990, pour produire ducarburant mais, comme le rappelle Gilles Vaitilingom,énergéticien au Cirad : “Des projets de développement furentmontés en Afrique dans les années 80 mais ils s’avérèrentsans suite”. Car si le jatropha est une plante résistante quipousse sur tous les terrains arides, elle n’en demande pasmoins un minimum d’eau et de fertilisants pour “uneproduction exploitable seulement au bout de 4 à 5 ans”. De

plus, sa récolte doit se faire manuellement. Alors, le jatropha,miracle ou mirage ? Les projets scientifiques l’utilisantcontinuent mais les réserves sont nombreuses. Ainsi, en 2007,le Cirad lançait, au Mali, un projet de recherche etdéveloppement sur l’huile de jatropha utilisable soit pure pourles moteurs, soit en ester ou biodiesel. En 2009, le projetcontinue avec le partenaire malien, l’Association d’Entraidepour le Développement Rural. L’objectif est de rendreautonome en énergie une station d’écotourisme, en utilisantl’huile de jatropha produite par les agriculteurs de la régiondans ses groupes électrogènes. Une entreprise qui, si elle estcouronnée de succès, prouvera les qualités du jatropha auniveau local.

LEGAL ANNOUNCEMENT OF SOLICITATIONSMIAMI-DADE COUNTY

MIAMI, FLORIDA

Miami-Dade County, Florida is announcing the availability of solicitations forcontract opportunities, which can be obtained through the Department of ProcurementManagement (DPM), from our Website: www.miamidade.gov/dpm. Vendors may choose todownload the solicitation package(s), free of charge, from our Website under “SolicitationsOnline”. Internet access is available at all branches of the Miami-Dade Public Library. It isrecommended that vendors visit our Website on a daily basis to view newly postedsolicitations, addendums, revised bid opening dates and other information that may besubject to change.

Interested parties may also visit or call:Miami-Dade CountyDepartment of Procurement ManagementVendor Assistance Unit111 NW 1st Street, 13th floor,Miami, FL 33128Phone Number: 305-375-5773

There is a nominal non-refundable fee for each bid package and an additional$5.00 handling charge for those vendors wishing to receive a paper copy of the bid packagethrough the United States Postal Service.

These solicitations are subject to the “Cone of Silence” in accordance withCounty Ordinance No. 98-106.

Miami-Dade County has streamlined the process for accepting bids and proposals byrequiring vendor affidavits only once – at the time of vendor registration.

Starting June 1, 2008, vendors will be able to provide required affidavits onetime, instead of each time they submit a bid or proposal. Solicitations advertised after June1st will require that all vendors complete the new Vendor Registration Package before theycan be awarded a new County contract. Obtain the Vendor Registration Package on-linefrom the DPM website.

Vaste projet de production, de transformationet de commercialisation de riz dans la Plaine des Cayes

Les Cayes, le 24 avril 2009 – (AHP)- Lesgouvernements haïtien et taiwanais ont lancé jeudi dans lacommune de Torbeck (sud) un grand projet de production, detransformation et de commercialisation de riz, financé par la

République de Taiwan à hauteur de 15 millions de dollars surune période de 3 ans.

Le ministre de l’Agriculture, Joanas Gué, a fait savoirque si la commune de Torbect peut bénéficier de ce projet,

c’est parce qu’elle est l’une desrégions du pays à avoir plusde potentialités en matièred’agriculture.

Il a demandé auxplanteurs, aux ONG, aux cadresde son ministère et à tous lesautres secteurs de collaborer

avec les Taiwanais qui sont venus apporter leur collaborationà la production agricole.

L’ambassadeur de Taiwan a pour sa part fait savoirque son pays va continuer à collaborer avec l’Etat haïtien etinterviendra dans toutes les zones à hautes potentialitésagricoles.

Ce projet vise à contribuer à l’amélioration desconditions de vie de la population de la région des Cayes etdu pays et permet à tous les planteurs d’espérer et de croire endes lendemains meilleurs, a déclaré le député de Torbeck/

Différents aspects de la Grande Rivière du Nord : saison sèche, saison pluvieuse, réhabilitation (HENM)

Page 14: CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de ...ufdcimages.uflib.ufl.edu/UF/00/09/88/09/00350/00004-29-2009.pdf · et Laura Pendergest-Holt de fraude massive. La banque

Page 14 Mercredi 29 Avril 2009Haïti en Marche • Vol XXIII • Nº 14LES JEUX

Les Sports avec Mario Bareau

informations avec Laury Faustin

con Luciani

avec Villette Hertelou

Mardi avec Bernard Etheart

Lun. & Mer. : L’heure classique

Jeu. & Dim. : Jazz at Ten

Judy Carmichael reçoit ses invités

9h00 - 10h30

5h 30 pm

journal créole avec Louini Fontal

animation James Prédvil

74 bis Rue Capois, Port-au-Prince, Haïti

Tél.: (509) 2221-8596 / 2221-8567 / 2221-8568 / 2221-0204 • Fax: (509) 2221-1323

E-mail: [email protected] / URLL www.haitienmarche.com

Librairy of congres # 1SSN 1064-3896

www.melodiefmhaiti.com

Mélodie & CompanyDéveloppement durable

Chantal, Guy Gérard Georges, qui affirme avoirconsenti d’énormes efforts pour faire atterrirle projet.

“Il commencera sur 3000 hectares deterre, avec pour ambition de s’étendre sur toutle département, a-t-il fait savoir, ajoutant queles paysans devront également se lancer dans la production de tomates, puisque

d’importantes quantités de terres sontdisponibles, notamment dans la région deSaint-Louis du Sud, de Torbeck et de Gelée.

Selon le député Guy Gérard Georges,des techniciens taiwanais sont déjà sur leterrain faisant des expériences avec lespaysans, sur une quantité de 10 carreaux deterres, pour savoir quelles plantations y sontles plus adaptées.

En Bref... (... suite de la page 2)

Vaste projet de production(PRODUCTION... suite de la page 13)

dégénère. Elles seront certainement reprises », ajoute Michèle Pierre-Louis.Le premier ministre Pierre-Louis dit ne pas encore disposer d’un bilan des opérationsélectorales du 19 avril, émaillées de quelques incidents violents. « Le CEP [Conseil électoralprovisoire] aura à se prononcer là-dessus », indique le chef du gouvernement.Ces incidents ont été enregistrés dans plusieurs communes du Plateau Central. Desindividus portant cagoule et lourdement armés ont fait irruption dans des bureaux de vote etemporté le matériel de vote.Ce scrutin devait permettre aux 4.5 millions d’électeurs potentiels de choisir 12 sénateursparmi les 75 candidats en lice afin de compléter le sénat qui compte 30 membres.

Toujours moins d’électricité …Les pannes se multiplient et deviennent de plus en plus longues depuis l’incendie survenuà la centrale de Varreux.Les dégâts enregistrés après l’incendie qui a éclaté le 21 avril dans une centrale électrique àVarreux sont considérables, selon les premiers constats. Les équipements endommagésreprésentent une perte d’environ 1.5 Million de dollars US.Une investigation a été lancée pour déterminer les causes de l’incendie. La firme privéeSogener est responsable de la production à la centrale de Varreux. Et il revient à l’Electricitéd’Haïti d’assurer la distribution du courant. En ce sens, les responsables de l’Electricitéd’Haïti ont annoncé une réduction de 2 heures dans la distribution.

Vaste projet de production de riz dans la Plaine des Cayes: un projetfinancé par Taiwan à hauteur de 15 millions de dollars(AHP)- Les gouvernements haïtien et taiwanais ont lancé jeudi dans la commune de Torbeck(sud) un grand projet de production, de transformation et de commercialisation de riz,financé par la République de Taiwan à hauteur de 15 millions de dollars sur une période de 3ans.Le ministre de l’Agriculture, Joanas Gué, a fait savoir que si la commune de Torbeck peutbénéficier de ce projet, c’est parce qu’elle est l’une des régions du pays à avoir le plus depotentialités en matière d’agriculture.Il a demandé aux planteurs, aux ONG, aux cadres de son ministère et à tous les autressecteurs de collaborer avec les Taiwanais qui sont venus apporter leur collaboration à laproduction agricole.L’ambassadeur de Taiwan a pour sa part fait savoir que son pays va continuer à collaboreravec l’Etat haïtien et interviendra dans toutes les zones à hautes potentialités agricoles.Ce projet vise à contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population de larégion des Cayes et du pays et permet à tous les planteurs d’espérer et de croire en deslendemains meilleurs, a déclaré le député de Torbeck/Chantal, Guy Gérard Georges, qui affirme avoir consenti d’énormes efforts pour faire atterrir le projet.

Conférence des bailleurs : Les promesses passent de 324 millions à 350millions de dollars [AlterPresse], 20 Avril — Les promesses d’aide internationale à Haiti sont passées de 324millions à 350 millions de dollars américains, suite à la tenue de la Conférence des donateursinternationaux à Washington (Etats-Unis) le 14 avril 2009, informe le gouvernement.L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse donnée par le premier ministreMichèle Duvivier Pierre-Louis, le ministre de l’économie, Daniel Dorsainvil, et le ministre duplan, Jean Max Bellerive.Michèle Duvivier Pierre-Louis réitère que « la conférence [des bailleurs] a été un succès ».Cependant, reconnait-elle, « nous ne pouvons pas nous éterniser sur le fait que laconférence des bailleurs ait été un succès. »Elle met l’accent sur l’immensité des tâches que son équipe a à accomplir. Selon elle, ilrevient au gouvernement de s’asseoir sur la répartition réelle de ces fonds aux différentssecteurs envisagés dans le plan qui a été présenté aux assises du 14 avril 2009 àWashington.Le chef du gouvernement haïtien croit nécessaire de répartir ces fonds, de les utiliser à bonescient et de rendre compte à la nation haïtienne et aux donateurs qui ont fait confiance auxautorités du pays.

Page 15: CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de ...ufdcimages.uflib.ufl.edu/UF/00/09/88/09/00350/00004-29-2009.pdf · et Laura Pendergest-Holt de fraude massive. La banque

Mercredi 29 Avril 2009Haïti en Marche • Vol XXIII • Nº 14 Page 15Ti Gout Pa Ti Gout ak Jan Mapou

Natif-NatalRadyo Santibon an

1580 AM nan sid Florid lawww.wsrf.com tou patou sou la Te

Telefo-n: 305-945-1580 & 954-792-1580

Kapte Radyo Santibon an, Natif-Natal, chakSamdi maten

De 7:00 a 8:00, Le MiyamiDe 6:00 a 7:00, Le Ayiti

Sou 1580 AM ou www.wsrf.comAnimasyon: Jean-Claude Prima Cantave

Lorraine Mangones, se envite nou demen Samdi 18Avril 2009 la.

Direkte Ekzekitif Fokal-la ap vi-n brase lide souFondation Connaissance et Liberte

Bon ekout!

Ede-m peye radyo ya

Download (achte) yon mizik Ayisyen pou$1.00 selman

sou www.haititradecenter.com

Si ou ta renmen brase lide sou zo-n lakay ou,Rele 305-623-0708 ou byen Email mwen nan

[email protected]

RECUEIL DE PROVERBESCREOLES

MAKS MANIGA PA RETE DE BRA KWAZELI SÈVI NOU YOUN LÒT ANKÒ

Maks pran retrèt li Miramar –Miyami depi oktòb 2002.Ou ta di se tann li t’ ap tann li rive Florida pou li kontinyepibliye. An 2005, li te ba nou : Leaders of Haiti 1804-2001.Historical Overview ; an 2006 : Mots créoles du Nord’Haiti.Origines - Histoire - Souvenirs.; an 2008 : Patamouch I. Etimoloji– Literati - Repòtaj ; an 2008 : Cap-Haïtien. Excursions dansle temps. Voix capoises de la diaspora. Jodi-a li renmèt nou :Proverbes créoles haïtiens du dix-neuvième siècle.Transcription moderne – Traduction française – Annotations,.

Kòm Maks se pitit kay, manm Sosyete Koukouy, noupa ta renmen lektè-nou-yo kouri di se paspouki paske n’apvoye liv-li yo monte. Nou apresye travay-li. L’ap fè literatikreyòl-nou an vanse. Poutètsa, m’ ap kite nou apresye sa li didan avangou dènye liv li-a. Lè nou genyen-l nan men-nou n’aekri Ti Gout pa Ti Gout pou bay opinyon-nou. Men sa misyedi :

“Sa fè 130 an, an 1877, J. J. Oden te fè dezyèm edisyon :« Recueil de proverbes créoles » li-a parèt. Edisyon sa-a« revue et augmentée » te pote bay piblik la 1011 pwovèb ;kèk nan yo rete jouk jounen jodi, dòt – sitou zen nan epòk saa – ki disparèt.

Nan moman kote lanng nasyonal nou an ap leve tèt li– alafendèfen – tankou premye zouti pou Ayisyen kominike akAyisyen parèy yo, mwen kwè li bon pou mwen mete pwovèbkreyòl sila yo nan men pèp-la.

Pwovèb se eksperyans youn pèp. Ayisyen, youn pèpabitan k’ ap viv ak ti zing ; k’ap tòdye men youn tè kòkòtò ; kap viv avèk zòt ki konn malveyan ; gan de fwa yo aji yon janki mal pou èskplike. Pwobèb yo va ede nou konprann sa ki nantèt yo epi santi tou anpil sa y ap boukannen.

Eritaj sa-a lelit nou yo toujou fè kankou li pa egziste, ebense li ki san nan venn lizay pèp la. Soti nan nèg ak nègès mawonyo pou tonbe nan sanba ak konpòz jounen jodi-a se de goudenak senkant kòb.

Opinyon Oden yo ale avèk lide epòk li-a. Anpil fwayo sonnen dwòl pou sosyete jounen jodi-a : medam fi yo pranpou grad yo, misye deklare : « vodou se relijyon denmon »elatriye.

Nou pa te vle jije. Nou rapòte sa nou te twouve-a, jankoleksyon pwovèb sa-a te rive jwenn nou.

Pawòl politik fè kenken. Kantite pwovèb toutbon yopa anpil. Sanble otè-a te rasanble sa li te konn tande nan sèklavil yo.

Li pa voye wòch kache men : « Se pa tout pwovèb ki bon. » (970)

Antouka, nou kontan misye te sere ansyen pawòl sa yopou nou.

130 an apre dezyèm edisyon Recueil de Proverbes créolessa-a te fin parèt, plizyè santèn konpatriyòt nou yo ki konn likreyòl ase va pran plezi pou li yo nan òtograf yo konnen an.An 1877, sete youn ti ponyen nèg ak fokòl ki te jwi pawòl sayo. Lide sa-a plis pase tout lòt te pouse-m pran desizyon poumwen mete fè.

Mwen te kontan fè travay sa-a avèk lide – mwen konnense yon lide moùn fou - pou Recueil de Proverbes créoles la, kite pibliye an 1872 ak 1877, ta kapab ede nou amelyore charabyayanmyanm kakachat, zòt ta vle rele kreyòl la, m’ ap tande depisenk an nan bouch majorite animatè pwogram radyo nan SidFlorid la..

Mwen ta ozanj, anplis, si m’ ta wè rekèy sa a rive nan toutzile ak peyi kreyòl nan Karayib la, nan Amerik di Sid la avèkpeyi Oseyan Endyen yo pou li pote lareverans ak tavoudragran sè yo : Ayiti.

Mwen kwè tout rezon sa yo montre yon reyedisyonRecueil de Proverbes créoles sa-a mize nan wout men li potebon konmisyon.”

+++N’a genyen pou nou tounen sou : Proverbes créoles

haïtiens du dix-neuvième siècle. Transcription moderne –Traduction française – Annotations.

Pou fini n’ap di Maks : Ankouraje!Jan Mapou

+++Ago ! N’ap jwenn liv-la nan Libreri Mapou. Vant syati-a

ap fèt nan Libreri Mapou dimanch 24 Me depi 5è diswa rivepou 7è. Kapte Radyo lekòl 91.3 FM pou plis enfòmasyon.

*

Anba bouch a Grann MariLabitid ak koutim IIIak Zandò / Jacques J. Garçon*

M ape pale ake youn zanmi an wen, youn nonm save.L ap etidye tout tan; I pa janm bouke. Men an y ape tripotecheve a y; konmsi pandanstan l ape mete kònèsans nan kabòcha y, l ape wete cheve yo bwanch pa bwanch; kounouye a, i pwètfin chòv wi. I di wen, an fwanse : “ Un vieillard qui meurt estune bibliothèque qui brûle”. A ! M ranka kò an m pou m dirije koze a; pase langpa pou wen. San pedi tan, i ride wen konpwann : lè youn difepase, boule denyè fèy papye, luv elatriye; anseyman ki te makenan yo, pedi. Menmman, lè youn grandèt fini fè tan y, i mouri; lale ake tout sa i te konnen, tout eksperyans a y.

Menm kote a, m vin chonje grann Mari te toujou aprakonte wen labitid, koutim, bagay ki te konn pase denpi imenm te ti katkat. Onètman, fò m di si wen pa te nèglijanosnon lamenmwa an m pa te faya, de san gwo luv pa t ape asepou kenbe koze sa yo.

Pou byen di tou, pa te genyen lòt timoùn òzalantoupou m ay jwe; pi souvan se te toujou li ake wen ki nan kay la.

Youn jou bò labrin diswa, m chita kote a y, n apekoze. Konsa oun fanm, zanmi a y, Janin, pit a youn msye yo terele bòs Fab, vin parèt. I di bonswa. Granmoùn nan fè y chita.alòs i mande y : « Men ki bon van ki mennen w? »I rèponn : « Se kote a wou m vini la wi. M konnen se wou ki karide wen nan ka sa a. »

M ape koute. I kontinye : « A! Denpi manman finmouri nòtrejou a, m nan oun sèl touman. Chak nwit, konyoun ti dòmi vin pou pwan wen, Jojo pete youn rèl. M vòltijenan dòmi an, m leve ake youn batimann kè. Ay madanm, sa-wou tande a, sòmèy fini pou wen jouk i jou. Wou konnen tou,rele sa se wen ki te pote Jojo; men sete, rele sa, pit a grann ay. Se anwo tchwis a y pou i manje, se la i pwan pwemye sonmèy,anvan yo ay mete anwo kabann nan.

M kontinye ape tande. Grann Mari reponn: « Se paanyen non, dèfen an, Maltid, kite oun ti madyòk anwo y. Janin fè: « Se sa ki fè m renmen pale ake grandètwi! Sa wou di a se pozitib! Paske lè pitit la rele i toujou ap digrann! grann! grann!

Grann Mari voye y ay achte youn ti moso twèl woujpou yo fè oun ti karako dòmi mete anwo pitit la; mò pa meleake wouj. Anpi i kontinye: “ Maltid pa ka vin fè sa non; se pouwou bali youn lokipasyon. Ay simen oun ponyen jijiri o tonma y pou i konte grenn pa grenn. Mete tou oun plot fil blan akeyoun pake zegwiy, pete je a yo, pou i pa ka file yo lè i bezwenkoud, konsa li a bay tilezanj la repo. Fò i konnen tèr la pa pouli ankò. Louvwi oun bib anba tèt a timoùn nan non, ake younsizo an kwa; fò w jwenn lapè bonanj a wou.

Padan koze sa yo ape dewoule la, m vin gan ounlaperèz; m sere kole plis anba vant a grann; m ape veye alawonnsi pa te gan kèk mò k ape vin pwan wen._________* Zandò / Jacques J. Garçon ap ekri yon liv : « Aba bouch aGrann Mari. »

Ago ! Nou pibliye tèks Jaklen-an do-pou-do san wete sanmete nan òtograf ak pale moùn nan zòn Nò peyi Ayiti-a

* * * *

Youn pwovèb nou pa tande ankÒ :“ Boure anpil pa ale avÈk ti figi”

ak Max Manigat*Mwen fèk tradui : “ Recueil de proverbes créoles ”

(1872 & 1877) J. J. Oden / J. J. Audain an. Lè w-tande youn zopwason te kole nan gòj mwen nan tradiksyon youn pwovèban franse, mwen te mande lamenfòt. Asosye m’ yo nan travaysa-a se : Ralba, Zandò ak Awamusa (pwononse : awamousa).

174. Bourré empile pas allé avec piti [ti] figu. (jan Oden tekri l)

174. Boure anpil pa ale avèk piti [ti] figi. (òtograf ofisyèl)% Porter des faux seins et des fausses fesses ne sied pas à

un petit visage. (tradiksyon pa m)“ À bonne bouche, bonne corpulence.” (tradiksyon

Zandò)Asosye a kontinye :« Yon moùn ki manje anpil, anpi li toujou rete chèch;

yo di se men li ki pa ale ak bouch li. »Ralba ajoute :« Boure bay lide youn moùn ki saf. Youn bouch ki

twò plen defòme yon ti figi. »

%Apre Awamusa te ekri-m sou tradiksyon sa-a, men sa

mwen te reponn li :« Awa,

Mèsi anpil! Mwen dakò avè-w : sa pa youn pwovèb,men li montre moso nan lavi 1870 yo. Se yoùn nan bagay m’ apchèche yo.

Ralba, Zandò ap twoke kòn avèk pawòl sila la. Sesans mo ‘boure’ a ki kle konprann li. Men kote nou rive :

Ralba ak Jaklen kwè ‘boure’ se manje anpil ;MM (mwen menm ki pase pou Max Manigat tou) panse semete fo tete ak fo dèyè. Fò nou pa bliye ki wòb ki te alamòdpou medam yo nan tan sa-a : se te krinolin, elat. Krinolin nanlaj, men lestonmak dwe pou ale avè jip-la. Kidonk, si youn damgan ti figi li pa kapab boure twòp. Se lèkti pa mwen. Sa w-dinan sa? »

%Mwen pa te vle ale gade nan: “ Proverbes haïtiens “

(1905) E. Chenet a pou li pa te jwe nan tèt mwen. Lè nou santinou kole vre, mwen bije fè mouv la. Men sa mwen trape pou :

174. Boure anpil pa ale avèk piti [ti] figi. J. J. Audainan.

401. Rad gonfle pa ale ak ti figi avèk tradiksyonfranse :

% Un costume ébouriffé ne va pas avec une petitefigure.

monte : ébouriffé pa gan siyifikasyon ni boure, ni gonfle, mensi yoùn ka sèvi pou lòt, li pran youn mo franse ki ganyen son: ‘bour’ la ladan l.

Sa ki enteresan nan tradiksyon-an se sans pwovèb-la : Oden di : boure ; Chenè di : rad gonfle. Konsa, boure se pamanje anpil._________* Max Manigat, otè “Patamouch. Etimoloji – Literati –Repòtaj” (2007) fèk pibliye youn reyedisyon “ Recueil deproverbes créoles” J. J. Audain an.

* * * * *

Youn Lòt pwovèb nou pa tandesouvan : “ Ou ponko tig ou vle

pengle”ak Maks Maniga*

Mikèlsonn Pòl Ipolit / Michelson Paul Hyppolite nanliv[1] li a pote 114 pwovèb. Plis nan yo nou konnen, men detwa grenn nou pa tande souvan. Men yoùn :

“ Ou ponko tig ou vle pengle.”Li parye li avèk :

“ Ou ponko sòlda ou mande galon”epi li esplike li : “ Yo di sa pou moùn k’ap chache pou’ l montetrò vit.” (Mwen respekte òtograf otè-a.)

Liv misye-a pibliye apre pa Fayo[2] a. Konsa, mwenpa jwenn : “ Ou ponko tig ou vle pengle” nan Fayo.

Mwenmenm tou, mwen pa janm tande pwovèb sa-a.Mwen pa te kontre li nan liv J. J. Oden / J. J. Audain (1872)mwen fèk reyedite[3} a.

Menmsi mo pengle a pa youn mo kouran nou konnensa li vle di : ki gan ba. Sa fè nou wè sans pwovèb la klè : fòk outa tig pou ta fèt avèk ba sou po w. Alòs, ou pa tig ou pa sapengle. Poze san ou, kwoke makout ou kote men ou ka rive.

Eske pwovèb sa a disparèt?_________* Max Manigat ap prepape yon dezyèm liv an kreyòl :Patamouch 2. Etimoloji – Istwa d Ayiti – Literati-[1] Pwovèb Aysyen Aplike – Proverbes Aytiens Appliqués –Applied Haytian Proverbs. 1988, 144p.[2] 3333 Proverbs in Haitian Creole… Port-au-Prince,Éditions Fardin, 1980, 432p., il.[3] Max Manigat : Proverbes créoles haïtiens du dix-neuvièmesiècle… Educa Vision, Inc. 2009, 323p.

***De bèl aktivite ap prepare nan Libreri Mapou pou Mwa EritajAyisyen-an. 17 Me 2009 komedyen Jesler Mesidor ap la pouvant siyati dènye CD li-a ; epi 24 Me pwofesè Max Manigatap vin fè vant siyati Liv pwovèb li fenk pibliye-a. Make dat yo. Pa bliye.

***

KAPTE Radyo Lekòl chak vandredi swa sou 91.3 FM osnonkonpoze www.WLRN.org nan konpitè-a. Kapte Radyo Lekòlak kouzen Jan Mapou depi 9 :00è PM.

Nou konnen jan E. Chenet voye nenpòt mo franse

Page 16: CRISE FINANCIERE Les Haïtiens perdent des centaines de ...ufdcimages.uflib.ufl.edu/UF/00/09/88/09/00350/00004-29-2009.pdf · et Laura Pendergest-Holt de fraude massive. La banque

Page 16 Mercredi 29 Avril 2009Haïti en Marche • Vol XXIII • Nº 14BACK PAGE

Haïti en MarchePort-au-Prince

100 Avenue Lamartinière (Bois Verna)Tel.: 2245-1910, Fax 2221-1323

Miami173 NW 94th Street, Miami, Florida 33150

Tel. 305 754-0705 / 754-7543 • Fax 305 756-0979

New York (914 358-7559)Boston (508 941-6897)

Montréal (514 337-1286)

email : [email protected]@hughes.netURL : www.haitienmarche.com

Library of Congress # ISSN 1064 - 3896

Printed by Southeast Offset : (305) 623-7788

La foule des partisans de Fanmi Lavalas à la sortie du Parlement des grévistede la faim (photo Eugène Robenson)

Avec la même ferveur habituelle, des milliers de fidèles catholiquesont participé au congrès annuel du Mouvement Charismatique (Robenson)

DEUX IMPORTANTS RASSEMBLEMENTS