Criquets, sauterelles, grillons et courtilières :

les orthoptèresen Isère !les orthoptèresen Isère !

> Criquet des roseaux(Mecostethus parapleurus�)

Les criquets, sauterelles, grillons etcourtilières, réunis sous l’appella-tion d’orthoptères, sont des in-

sectes généralement munis de pattessauteuses et ayant la faculté de « chan-ter » (on parle de stridulation).Une centaine d’espèces vivent en Isère.Ces animaux sont omniprésents dansnos jardins, campagnes et montagnes.

Qui n’a jamais croisé un grillon noir déambulant sur le gazon,ou une grande sauterelle verte s’envolant d’un arbuste ? Quin’a pas le souvenir d’une partie de chasse aux criquets ? Pour-tant, les orthoptères restent finalement assez méconnus dugrand public. Nous avons donc souhaité les mettre en valeurau travers de cette brochure, constituée au terme d’un pro-gramme d’amélioration des connaissances les concernant,soutenu par le Département de l’Isère.Au gré de ces quelques pages, nous vous invitons à découvrirce petit peuple de l’herbe, facette fascinante de la biodiversitéqui nous entoure. Vous vous rendrez compte que ces insectesbondissant méritent toute notre attention !Belle découverte !

Introduction

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> Decticelle splendide(Eupholidoptera)

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Som

mai

re� Vous avez dit orthoptères ? 5

� La diversité des orthoptères en Isère 6 à 7

� Les orthoptères, un maillon essentieldans la chaîne alimentaire 8

� L’Isère, un département riche en orthoptères 9

� Des orthoptères et des hommes 10 à 11

� Devenez acteur de la connaissanceet de la préservation des orthoptères 12 à 13

� Florilège d’orthoptères isérois… 14 à 18

> Ephippigère des vignes(Ephippiger diurnus)

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Vous avez dit ortho-Vous avez dit orthoptères ? !Les orthoptères sont des invertébrés à pattes articulées (donc des arthropodes)appartenant à la classe des insectes. Comme tout insecte qui se respecte, ils ontsix pattes et un corps divisé en trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen.

Une de leurs caractéristiques les plus évidentes estd’être munis de pattes postérieures sauteuses. Ils

possèdent le plus souvent aussi des ailes, mais volenten général peu. La première paire d’ailes est par contretrès utilisée par les mâles pour striduler (chanter !), afind’attirer les femelles !Pas de cycle de vie compliqué chez les orthoptères : nilarve aquatique comme chez les libellules, ni chrysalidecomme chez les papillons. Petit orthoptère deviendragrand, petit à petit, sans changer d’habitat, un peu plusgrand à chaque mue. Ce sont des insectes dont le déve-loppement est dit « hétéro-paurométabole ». Lors de ladernière mue, l’appareil reproducteur devient fonc-tionnel et, selon les espèces, les ailes se développent.

L’ordre des orthoptèresest divisé en deux sous-ordres :

� Règne : Animal� Embranchement : Arthropodes� Classe : Insectes� Ordre : Orthoptères� Sous-Ordres : Caelifères, Ensifères� Familles : répertoriées en Isère : Tettigoniidae, Rhaphi-

dophoridae, Gryllidae, Oecanthidae, Gryllotalpidae, Tridactylidae, Tetrigidae, Acrididae

� Les caelifères,c’est-à-dire les criquets,qui se reconnaissent à leursantennes nettement pluscourtes que le corps. Les cri-quets (famille des Acrididae)peuvent généralement stridu-ler en frottant les fémurs pos-térieurs contre les ailesantérieures tel un archet surles cordes d’un violon.Les petits tétrix (Tetrigidae),longs d’environ un centi-mètre, ont le corselet allongéen arrière pour protéger l’ab-domen.Enfin, les tridactyles (Tridac-tylidae) sont encore plus pe-tits (5 mm), et sautent, tel despuces des sables, sur lesplages humides du Drac.

� Les ensifères (regroupantsauterelles, grillons, courtilières),qui se reconnaissent à leurs an-tennes plus fines et très longues.Les ensifères qui stridulent le fonten frottant les ailes antérieuresentre elles, telle une paire de mainsglissant alternativement l’une surl’autre. Les grillons ont le corpsaplati dorsalement et leur têteest généralement globuleuse,tandis que les sauterelles ont lecorps aplati latéralement et latête plutôt conique (qui vient dedire comique ?). Enfin, les courti-lières sont apparentées auxgrillons, mais s’en distinguentpar la forme de leurs pattes anté-rieures, adaptées, comme cellesdes taupes, au forage de tunnelssouterrains !

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La diversité des La diversité des

> l’œdipode rouge(Œdipoda germanica),famille des Acrididae

> le tridactyle panaché(Xya variegata),famille des Tridactylidae

> le tétrix commun(Tetrix subulata),famille des Tetrigidae

> le grillon des bois(Nemobius sylvestris)famille des Gryllidae

> le grillon d’Italie(Oecanthus pellucens)famille des Œcanthidae

> le criquet verte-échine(Chorthippus dorsatus),famille des Acrididae

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orthoptères en Isère orthoptères en Isère

> la courtilière des jardins(Gryllotalpa gryllotalpa),famille des Gryllotalpidae

> la grande sauterelle verte(Tettigonia viridissima),famille des Tettigoniidae

> l’éphippigère des vignes(Ephippiger diurnus),famille des Tettigoniidae

> le dolichopode dauphinois(Dolichopoda azami),famille des Rhaphidophoridae

> le gomphocère des moraines(Aeropedellus variegatus),famille des Acrididae

> la miramelle des Alpes(Miramella alpina),famille des Acrididae

Les orthoptères,un maillon essentieldans la chaîne alimentaire

Les criquets sont strictement phy-tophages. Certains ne mangent

que des graminées (autrement dit, del’herbe…), et d’autres seulement desplantes non graminéennes (feuillesde pissenlits, d’arbres, arbustes…).Les ensifères sont quant à eux géné-ralement omnivores, mais ont sou-vent des préférences : le grillon deschamps est plutôt phytophage, lagrande sauterelle verte est plutôtcarnivore, tandis que le petit grillondes bois est détritivore et se nourritde feuilles mortes. A chacun son platpréféré, mais chez les orthoptères,tout fait ventre !Les espèces phytophages peuvent avoirune forte incidence dans la consomma-tion de la végétation (par exemple dansles alpages, où les criquets sont parfoisde véritables concurrents des troupeaux).

Les sauterelles insectivores permettent à leur façon de régulerd’autres populations d’insectes phytophages (pucerons, che-nilles, papillons, etc.).Phytophages, insectivores ou omnivores, tous les ortho-ptères sont eux-mêmes mangés par des prédateurs trèsvariés : araignées, mante religieuse, crapauds, lézards, etsurtout les oiseaux. Ils sont également souvent parasités(par différents types de vers, ou par de petites guêpes),voire capturés, paralysés et stockés par des grandesguêpes de la famille des sphécidés, dans le but de nourrirleurs larves.Les tentatives de camouflage, par des couleurs vertescomme les feuilles ou grises comme le sol, ne suffisentpas toujours à éviter ce sort. Manger, être mangé, ainsiva la vie chez la plupart des insectes…

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> Dectique verrucivore(Decticus verrucivorus)empalé, en guise degarde-manger, par unoiseau, la pie-griècheécorcheur

> Criquet des adrets (Chorthippus apricarius)grignotant une feuille d’herbe

> Grive ayant capturé une sauterelle pholidoptère

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L’Isère, un départementriche en orthoptèresUn programme d’inventaire des orthoptères, mené par l’association Miramella et soutenupar le Département à l’échelle de l’Isère, met actuellement en évidence la présence de99 espèces dans le département. Moins pourvue en orthoptères que les départements mé-diterranéens, l’Isère occupe cependant le 13ème rang national du point de vue de la diversitéd’espèces !

Pourquoi autant d’espècesdans ce département ?

La forte amplitude altitudinale, la situation de contactentre les influences tempérées et méditerranéennes,

la diversité des roches et des reliefs ainsi que celle des

activités humaines sont à l’origine des nombreux habi-tats dans le département : alpages, pelouses sèches descollines, marais et tourbières, fourrés et forêts variées,zones alluviales ou caillouteuses…Chaque habitat accueille un cortège différent d’ortho-ptères, dont certains sont très spécialisés et donc plutôtrares et d’autres moins exigeants et donc plus fréquents.

> Alpage des Grandes Rousses > Pelouses et broussailles

> Prairie dans le Trièves > Tourbière du Crêt du Poulet

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Des orthoptères et des hommes

Lors de la traversée d’un pré ou d’un alpage, chaque pasest l’occasion de remarquer cette faune bondissante

et sautillante. En vol, certaines espèces se font particu-lièrement remarquer par leurs ailes colorées de rouge vif,de bleu ou de jaune. Enfin, les stridulations diurnes etnocturnes contribuent à l’ambiance musicale de la bellesaison, depuis le grillon des champs dès le mois d’avril jus-qu’à l’éphippigère des vignes en octobre. En pleine jour-née, ou la nuit, quand les oiseaux sont discrets, les chantsdes orthoptères caractérisent souvent le fond sonore denos paysages.

Mais leur présence n’est pas toujours envisagée d’un œilsi poétique. Les orthoptères peuvent être de redoutablesravageurs des cultures… Ce fut parfois le cas en Europe(avant l’arrivée des pesticides), mais le phénomène estbien plus important, et toujours d’actualité, en Afrique.

Les orthoptères peuvent aussi être considérés commedes compléments alimentaires intéressants (criquets,grillons et courtilières grillés sont une des spécialitésdans de nombreux pays tropicaux).

Sous nos latitudes, ils ont plutôt bonne réputation, maissont souvent ignorés, ou parfois vus comme des gêneurs(galeries de courtilières dans les jardins, criquet des al-pages consommant beaucoup d’herbe au détriment dubétail).

La place des orthoptères dans notre environnement esttrès liée à l’histoire des activités humaines. Il y a quelquesmillénaires, l’Homme les a grandement favorisés, en dé-forestant les paysages du Néolithique. La majorité des es-pèces appréciant ensoleillement et milieux herbacés, lesorthoptères ont en effet largement profité des prairieset alpages destinées au bétail (pâturages, foin). Ces der-nières décennies, l’impact a, au contraire, été globale-ment très négatif : stérilisation de nombreux habitatspar l’intensification agricole (mise en culture des prairiesnaturelles, pesticides…), urbanisation galopante, aména-gement des cours d’eau, drainage des zones humides…

> Urbanisation en cours

En été, les orthoptères constituent une composante importante dans l’environnementnaturel de l’Homme, tant d’un point de vue visuel que sonore.

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> Criquet de la Palène(Stenobothrus lineatus)

En Isère, 17 espèces d’orthoptèressont actuellement considéréescomme menacées de disparition.Les cas les plus préoccupants sontceux du dectique des brandes(Gampsocleis glabra), du conocé-phale des roseaux (Conocephalusdorsalis), de la truxale méditerra-néenne (Acrida ungarica) et du cri-quet des torrents (Epacromiustergestinus).

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Devenez acteur de l et de la préservation

Participez à l’atlas de répartitiondes orthoptères !

La préservation de la biodiversité passe d’abord par unebonne connaissance des enjeux. La transmission de vos

observations peut y contribuer. Tout un chacun connaîtle doux « gri gri » du grillon des champs, voire même leson lancinant de la sauterelle verte, lancé depuis la cimedes arbres.Un brin de curiosité et l’on se rend compte de la diversitédes espèces qui nous entourent. Les orthoptères se prê-tent bien à l’observation à l’œil nu, à la capture à la main,et à la photographie. Ainsi, vos identifications pourrontsi nécessaire être vérifiées par des spécialistes.

Accueillez les orthoptères dansvotre jardin ou dans un parc urbain !En favorisant les haiesde feuillus caduques(bannir les thuyas oules lauriers-cerises parexemple), mais surtouten préservant un coinde gazon non tondu jus-qu’à l’automne. Les or-thoptères apprécierontces aménagements,bien maigre consola-tion au regard de la dis-parition généralisée desprairies fleuries.

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la connaissance des orthoptères

Pour s’initierle cahier des clubs CPNconsacré aux orthoptères

GOURET L. & DUSOULIER F., 2002.A la rencontre des sauterelles,criquets et grillons.Cahier technique de la Gazettedes Terriers n° 102.Fédération des clubs CPN,Boult-aux-Bois, 71 p.Email : fcpn@wanadoo.fr

Pour continuerLes guides d’identificationBAUR B., BAUR H., ROESTI C.,ROESTI D. & THORENS P. 2006.Sauterelles, grillons et criquetsde Suisse. Haupt, Berne, 352 p.

BELLMANN H. & LUQUET G.C.2009. Guide des Sauterelles,Grillons et Criquets d’Europeoccidentale.Delachaux & Niestlé, 384 p.

Pour être accompagnédans la démarche d’identification :Forum du « Monde des insectes »www.insecte.orgCoordinateurs départementauxde l’association Miramella :miramella@free.fr

Transmettreses observationsdirectement à l’association Miramellavoir le site www.miramella.free.fr,ou via le module orthoptères deFaune-Isère :LPO : www.faune-isere.org

> Criquet des pâtures(Chorthippus parallelus)

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Florilège d’ortho Quelques espèces de vos parcs et jardins

� Le grillon des champs (Gryllus campestris)

Surement l’orthoptère le plus connu des isé-rois : sa stridulation est un des signes annoncia-teurs du printemps ! Si le mâle reste en généralcaché à l’entrée de son terrier, la femelle estplus souvent aperçue déambulant dans la végé-tation herbeuse. En automne, les jeunes errentà la recherche d’un abri pour l’hiver, et rentrentfréquemment dans les maisons.

� La grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima)

Cette sauterelle est particulièrement remarquable par sa taille, la longueur deses ailes et sa coloration généralementuniformément verte.Les mâles émettent une stridulation trèspuissante, surtout entendue la nuit.Très commune en Isère, on la rencontredans les lieux buissonnants ou arborés.

� Le gomphocère roux (Gomphocerippus rufus)

Ce criquet est d’ordinaire assez discret,mais le mâle se reconnaît facilement à sesantennes dont l’extrémité est renflée etbicolore. Hôte typique des bords de haies,on le rencontre également parfois dans lesrecoins délaissés des parcs et jardins.

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ptères isérois…Quelques espèces méditerranéennes

� Le barbitiste languedocien (Barbitistes fischeri)

Cette sauterelle vient d’être découverte enIsère, à Saint-Lattier, ce qui constitue l’ex-trême limite nord de sa répartition (sud-ouest de l’Europe). Elle fréquente lesfourrés bien exposés, en lisière de chênaie.

� Le grillon des bastides (Gryllomorpha dalmatina)

Ce grillon est nocturne et aptère, etdonc très discret (sans ailes, il ne peutstriduler). Sa présence a été déceléetrès récemment en Isère, également àSaint-Lattier. Ces deux découvertessont le reflet d’une influence méditer-ranéenne marquée remontant par lavallée de l’Isère.

� Le tétrix méridional (Paratettix meridionalis)

Cet autre orthoptère d’affinité médi-terranéenne est quant à lui présentdans le département à la faveur de lavallée du Rhône. Il n’a pour l’instantpas été détecté le long de la rivièreIsère. Il vit sur les plages sablo-limo-neuses humides mais bien ensoleillées.

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Quelques espèces montagnardes

� La miramelle des moraines, ou criquet guêpe (Podisma pedestris)

Ce criquet montagnard aime les zones dé-garnies de végétation et se fait facilementremarquer sur les sentiers, de 1000 à plusde 2000 mètres d’altitude. Les mâles ontl’abdomen jaunâtre rayé de noir, et sontsouvent appelés « criquets-guêpe » par lesrandonneurs.

� Le criquet de Sibérie, ou criquet-Popeye (Gomphocerus sibiricus)

Cet autre criquet est plus alticole (au-delàde 1 500 mètres d’altitude). Dans l’herbedes alpages, on le détecte surtout à la stri-dulation très sonore des mâles. Ceux-ci sereconnaissent très facilement à leurspattes antérieures, très dilatées, façonPopeye !

� Le dolichopode dauphinois (Dolichopoda azami)

Les dolichopodes ont des mœurs très particu-lières, dites troglophiles. Ces sauterelles fuient lalumière et passent la journée dans des lieux obs-curs à hygrométrie relativement élevée (fissuresde rochers, grottes…). Tout comme les animauxcavernicoles, elles sont quasiment dépigmentées.Elles sortent cependant de leurs abris pendant lanuit, pour rechercher l’essentiel de leur pitance.

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Quelques espèces menacées de disparition

� Le dectique des brandes (Gampsocleis glabra)

Cette sauterelle fréquente les pelouses sèches à grandesherbes. Elle était, il y a un siècle, répandue dans presquetoute la France, depuis les littoraux atlantique et médi-terranéen jusqu’en montagne ou dans les régions nor-diques. Au cours du XXème siècle, elle a connu unerégression spectaculaire et inexpliquée. Elle n’existe dé-sormais plus que sur les plateaux sud du Massif Central,et dans cinq stations relictuelles très isolées, dont une enIsère dans l’Isle Crémieu, qui s’avère être particulièrementrestreinte et sensible !

� La truxale méditerranéenne (Acrida ungarica)

Ce grand criquet se fait remarquer au crépite-ment qu’il émet en vol. D’affinité méridionale,il affectionne en particulier les terrains sa-bleux, sur le littoral mais aussi le long descours d’eau. L’espèce devait être assez com-mune autrefois le long du Rhône, en aval deLyon. Dans la région, elle n’est désormaisconnue que de 3 stations relictuelles (une enDrôme, une en Ardèche et une en Isère). Cettedernière s’avère particulièrement menacée pardes aménagements portuaires !

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� L’œdipode des torrents (Epacromius tergestinus ponticus)

Il s’agit probablement de l’ortho-ptère le plus menacé d’Europe. Cecriquet fréquente exclusivementles lits de cours d’eau montagnards“en tresse”, où l’eau serpente libre-ment entre les plages de sable etde graviers. Autrefois présent danstous les pays alpins, les aménage-ments de cours d’eau l’on fait dis-paraître de partout sauf de France(haute Durance, Romanche et Giffre) et d’Italie (il n’y reste qu’une seule station).Il a récemment été réintroduit en Suisse. Les dernières populations françaises sonttrès menacées par l’artificialisation des milieux (barrages, endiguements, extrac-tion de graviers…).

Quelques espèces menacées de disparition (suite)

> Analote du Ventoux(Anonconotus gralpinus)

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> Sauterelle tettigonide ailé�e(Meconema thalassinum)

Nous espérons que vous avez appréciécette petite promenade dans le monde

des orthoptères de l’Isère !… que, lors de vos promenades estivales,

vous observerez d’un œil nouveau leur présencedans les moindres recoins de nature… et voire même, que vous voudrez

en savoir encore davantage !Dans ce cas, n’hésitez pas à vous renseigner

sur les sorties proposées par l’association Miramella,ou à transmettre vos observations !Miramella : www.miramella.free.frObserver, identifier, transmettre

- > la marche à suivre, voir page 13 !

Plaquette réalisée dans le cadred’un programme d’améliorationdes connaissances orthoptériquessoutenu par le Département de l’Isère.

Textes : association MIRAMELLA,janvier 2015

Coordination Yoan Braud,avec les contributions de Cyrille Deliry,Jérémie Hahn, Kévin Vandra,Manuel Bouron, Olivier Manneville,Pascal Dubois, Roger Maillot,Sonia Richaud (Miramella)et d’Anaïs Chion (CG38)

Crédits photographiques :Arnaud Callec, Cédric Jacquier,Jérémie Hahn, Kévin Gurcel,Manuel Bouron, Vincent Derreumaux,Sonia Richaud, Yoan Braud

Conception graphique :prestataire Conseil Général 38,avril 2015