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Brève histoire du syndicalisme en France Ph.S -2006-

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Brève histoire du syndicalisme en France

Ph.S -2006-

La Révolution et les corporations

2 Mars 1791 : Loi d’Allarde 

Les Constituants, dont la théorie de libéralisme économique ne reconnaît que l’individu, décident de supprimer les corporations des maîtres et les coalitions de Compagnons pour donner la libre accession au patronat pour tous. Ce sont les

premiers pas vers la loi Le Chapelier. 

14 Juin 1791 : Loi Le Chapelier  ·        Elle impose la dissolution des corporations qui symbolisaient les premières participations au capital travail.·        Elle est érigée au nom de la liberté du travail (le droit de grève est interdit).·        Elle traduit les intérêts de la bourgeoisie·        Elle interdit tout contre pouvoir.Cette loi sera abrogée par étapes en 1864, 1884 et 1901.

 A la fin du XVIII ème siècle se créent des associations de type :

société mutuelle (lutte contre le chômage, accidents du travail…)

1884 - Le syndicalisme autorisé en France

par la loi Waldeck-Rousseau

La loi de 1884 autorise les syndicats ou associations professionnelles à se constituer librement.

Naissance, évolution et fonction des Bourses du travail

Avec la loi de 1884 autorisant les syndicats, un double processus va apparaître.

● D'une part cette décision s'inscrit dans les objectifs des gouvernements républicains de l'époque d'essayer d'attacher la classe ouvrière au régime par un certain nombre de lois à caractère social.

● D'autre part, c'est une réponse aux nombreuses pressions, au plan local, des travailleurs pour voir apparaître dans leur ville une telle institution afin d'obtenir des locaux pour se réunir, élaborer leurs revendications et organiser leurs actions.

Enfin, syndicalistes comme élus républicains voient dans les Bourses du travail un remède au problème criant des bureaux de placement privés. La première Bourse du travail ouvre ses portes à Paris le 3 février 1887. Rapidement celles-ci vont se développer et en 1892 vont fonder à Saint-Étienne une fédération.

Cette Fédération des bourses du travail accroît rapidement son influence sur le mouvement ouvrier aux dépens de la Fédération nationale des syndicats, seule autre organisation nationale.

Des syndicats vont se créer. Certains d’entre eux vont donner naissance, en 1895, à la CGT lors du congrès de Limoges

La C.G.T. et la Fédération des bourses du travail avaient d'ailleurs fusionné en 1902 lors du congrès de Montpellier, constituant ainsi une seule organisation centrale composée de deux sections, celle des fédérations de métiers et celle des Bourses du travail.

Fernand Pelloutier

1906 : Congrès d’Amiens

 •        Un texte important traite des rapports entre les syndicats et les partis

politiques La Charte d'Amiens. • Cette Charte peut être considérée comme l’acte de majorité du syndicalisme

•       …. « Le Congrès confédéral d’Amiens confirme l’article 2 constitutif de la CGT : la CGT regroupe en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat » ….

•       … « en ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l’entière liberté, pour le syndiqué, de participer en dehors du groupement corporatif, à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu’il professe au-dehors »…

• Ce Congrès fera passer la CGT de l’anarcho-syndicalisme au syndicalisme révolutionnaire tout en réaffirmant l’indépendance syndicale par rapport au parti.

En réaction au syndicalisme anticlérical de la CGT, vont se constituer des syndicats chrétiens. Ils se regroupent, en 1919, en Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC).

1919- Création d'une confédération de travailleurs chrétiens

● Les fondements du syndicalisme chrétien vont se référer à l'encyclique Rerum Novarum du pape Léon XIII, du 15 mai 1891.

● D'un côté: le Vatican déclare: «La concentration entre les mains de quelques-uns, de l'industrie et du commerce, ..., impose un joug presque servile à l'infinie multitude des prolétaires».

● Et de l’autre: le courant " humaniste " proche de la doctrine sociale de l'Eglise exprime l'idée que la participation permet d'assurer la dignité de l'homme au travail. Il est qui a recommandé l'association des salariés à l'entreprise.

1922 - Première scission de la CGT

Après la création du Parti Communiste français en 1920, les communistes se retrouvent minoritaires à la CGT.

Ils créent la CGTU en 1922.

Depuis lors, la mainmise du Parti communiste sur une large partie du mouvement syndical n’a pas cessé de peser lourdement sur l’action syndicale et la vie politique en France.

Congrès de Tours en 1920

1919 à 1939 - Les premières années de la CFTC

Rattachée à la doctrine sociale de l'Eglise catholique,

la première CFTC se constitue essentiellement autour d’organisations professionnelles d’employés auxquelles vont bientôt se joindre des jeunes ouvriers et des enseignants

1936 - Réunification de la CGT et le Front Populaire

CGT et CGTU se réunifient en 1936, dans l'élan qui conduira le Front populaire au gouvernement

La situation du syndicalisme en 1939-1940 est marquée :

- par le contrecoup du Front populaire et les difficultés économiques : baisse des effectifs adhérents, baisse de la mobilisation ;

- par l’activisme communiste au sein de la CGT, réunifiée en 1936 (activisme coordonné par l’URSS) ;

- par la perte de confiance de notre pays en lui-même, par une situation politique floue, par la montée du danger extérieur (nazisme, fascisme).

1940 - De l'interdiction à la résistance

Le syndicalisme confédéré est interdit par le régime de Vichy : CFTC et CGT sont dissoutes.

De nombreux syndicalistes vont entrer dans les réseaux de résistance.

L’accord du Perreux, soixante ans après

Le 17 avril 1943, « l’accord du Perreux » décide la réunification de la CGT. Laquelle volera en éclat en 1947.

Un rôle important dans la Résistance

Sur le terrain : participation aux actions de résistance (cheminots...), informations transmises à Londres par les réseaux (exemple : « Libération-Nord »), refus du STO, organisation de maquis, aide aux Juifs...Fraternité d’armes

Dans les instances de la RésistanceConseil national de la Résistance (27 mai 1943) où siègent les représentants de partis politiques et mouvements, dont Louis SAILLANT (CGT) et Gaston TESSIER (CFTC).

La guerre froide entre l'Est et l'Ouest et le plan Marshall de 1947 rejaillissent dans la CGT dirigée par les communistes.

La FSM puis la CISL (Confédération internationale des syndicats libres) sont créées.

La CFTC subit des transformations au cours de cette guerre.

En 1944, est créée la Confédération générale des cadres (CGC).

.13 décembre 1947 :

Les groupes CGT-FO font scission. Les grèves de novembre décembre 1947, particulièrement violentes, avaient pris place dans un contexte de radicalisation des positions pro et anti Communistes;.

12-13 avril 1948 : Congrès constitutif de la CGT-Force Ouvrière, autour de Léon Jouhaux ;

23 mars 1948 :

La Fédération de l'Education Nationale (FEN) passe dans l'autonomie. Outre les tensions de guerre froide la méfiance affichée des fonctionnaires de la CGT envers les revendications de reclassement des enseignants renforce la ligne isolationniste de la Fédération de l'Education Nationale.

1964 La CFTC devient CFDT

A l’issue de « l'évolution» vers un syndicalisme déconfessionnalisé, la CFTC se transforme en CFDT.

Une minorité refuse la déconfessionnalisation et maintient le sigle CFTC.

La CFDT passe un accord d'unité d'action avec la CGT en 1966 puis à nouveau en 1970.

FEN – la scission

Le congrès fédéral de Clermont-Ferrand de février 1991 se donne pour objectif une recomposition vers une confédération des services publics et une refonte des statuts qui regrouperait les 51 syndicats en 6 ensembles.

.Au sein de la FEN, l'opposition de plus en plus

frontale du SNES et du SNEP conduit à un congrès fédéral extraordinaire qui valide l'exclusion des deux structures et crée un syndicat unique des enseignants de la maternelle au lycée : le Syndicat des enseignants (SE).

NAISSANCE DE LA FSU

● Un an plus tard, le 15 avril 1993 est fondée la FSU (Fédération syndicale unitaire) qui regroupe outre le SNES et le SNEP, le SNESUP rallié à la nouvelle fédération et le tout nouveau SNU-IPP qui syndique le premier degré.

12 Février 1993 : Création de l’UNSA (Union Nationale des Syndicats Autonomes).

● Union sur des valeurs communes et conceptions réformistes du syndicalisme de la :

● FEN : Fédération de l’Education Nationale● FGAF : Fédération Générale Autonome des Fonctionnaires● FMC : Fédération des Maîtres et Cadres des Chemins de Fer● FAT : Fédération Autonome des Transports● FGSOA : Fédération Générale des Syndicats des Salariés

des Organisations Professionnelles de l’Agriculture et de l’Industrie Agroalimentaire.

Création des syndicats SUD (Solidaires, Unitaires

et Démocratiques)● Causes:

– une nouvelle approche du syndicalisme dans la CFDT

– Diverses prises de positions de la CFDT – (Loi de Juillet 1990 « dites loi Quilès », Nov. 1995

Plan Juppé…)● Conséquences:

– des dissidences ainsi qu’un processus d’exclusions des Fédérations CFDT ayant pour résultat la création de SUD dans divers secteurs.

Grève des mineurs du Nord. Illustration du Petit Journal de mars 1906.

Philippe SOUBIROUS -2006-