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VÉRONIQUE PROVENCHER COMPORTEMENTS ALIMENTAIRES ET PROFIL PSYCHOLOGIQUE CHEZ LA FEMME Le nouveau paradigme en matière de gestion du poids peut-il être une alternative de choix? Thèse présentée à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval dans le cadre du programme de doctorat en nutrition pour l'obtention du grade de Philosophiae Doctor (Ph.D.) Département des sciences des aliments et de nutrition FACULTÉ DES SCIENCES DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION UNIVERSITÉ LAVAL QUÉBEC 2007 © Véronique Provencher, 2007

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VÉRONIQUE PROVENCHER

COMPORTEMENTS ALIMENTAIRES ET PROFIL PSYCHOLOGIQUE CHEZ LA FEMME

Le nouveau paradigme en matière de gestion du poids peut-il être une alternative de choix?

Thèse présentée à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval

dans le cadre du programme de doctorat en nutrition pour l'obtention du grade de Philosophiae Doctor (Ph.D.)

Département des sciences des aliments et de nutrition FACULTÉ DES SCIENCES DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION

UNIVERSITÉ LAVAL QUÉBEC

2007

© Véronique Provencher, 2007

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Résumé La prévalcncc croissante de l'obésité que nous connaissons actuellement est sans aucun

doute d'un intérêt majeur en termes de santé publique, d'autant plus que les approches

traditionnelles préconisées dans le traitement l'obésité produisent des résultats

éphémères chez une majorité de gens. Une surenchère quant à l'urgence de perdre du

poids peut alors être observée, particulièrement auprès des femmes, se réalisant parfois

au détriment de l'adoption de meilleures habitudes de vie. Afin de tendre vers un

équilibre qui soutient la santé dans sa globalité, il apparaît donc important de mieux

comprendre les enjeux comportementaux et psychologiques associés à la problématique

du poids chez la femme. Parallèlement, de nouvelles approches méritent d'être

explorées, d'où la pertinence de documenter les effets d'un nouveau paradigme en

matière de gestion du poids qui aborde la question sous l'angle de la santé et du bien-

être, et non de la perte de poids à tout prix. C'est dans cette optique que s'inscrivent les

travaux de la présente thèse qui ont tenté de répondre aux questionnements soulevés à

l'aide d'un devis de recherche tant descriptif que clinique, réalisé auprès de femmes

présentant un surplus de poids et une préoccupation à l'égard de leur poids. Dans un

premier temps, les analyses descriptives ont souligné la présence d'associations entre

les variables psychologiques et les comportements alimentaires, ces liens s'observant

indépendamment du poids. Ces résultats suggèrent donc qu'une approche visant une

saine gestion du poids devrait intégrer les composantes psychologiques aux

changements de comportements. Dans un deuxième temps, les résultats du volet

clinique ont démontré que la désinhibilion et la susceptibilité à la faim avaient diminué

signifïcativement chez les femmes ayant participé à une intervention s'inspirant du

nouveau paradigme en matière de gestion du poids. Sachant que la présence de ces

comportements alimentaires est associée à un plus grand risque de regain de poids à

long terme de même qu'à un profil psychologique altéré, les changements observés

suggèrent donc qu'une approche s'inspirant du nouveau paradigme pourrait être une

alternative de choix auprès de femmes présentant un surplus de poids cl une

préoccupation à l'égard de leur poids.

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I l

Abstract The increased prcvalcncc of obcsity currcntly obscrvcd is obviously a public hcallh

issue, particularly whcn considering that a vast majority of individuals do not achicve

permanent weight loss with actual recommended obcsity treatments. An overstated

emphasis on weight loss may also bc observed, mostly among womcn who arc often

preoccupicd with their wcight. Unfortunatcly, their ambitious attcmpts to losc wcight

may sometimes overshadow the bénéficiai effects of adopting a balaneed and healthy

lifestyle. In order to improve overall women's health, it therefore appears to bc of

rclevance to better understand behavioral and psychological factors that may be relatcd

to the management of body wcight. Furthcrmore, ncw approaches with regard to wcight

management hâve to bc cxplorcd, which stresses the need to assess the effects of a ncw

weight paradigm that is focusing on wcllncss and wholcness, rather than considering

wcight loss as the unique outeome. Using both descriptive and clinical designs, it is in

linc with these considérations that the work of the présent thesis lias bcen conducted

among ovcrwcight and obcsc womcn who wcrc charactcrizcd by a prcoccupation about

thcir wcight. First of ail, significant associations hâve been obscrvcd between

psychological variables and cating behaviors, indcpcndcntly of wcight status. These

descriptive rcsults suggested that cating behaviors and psychological factors should be

both integrated for healthy weight-management. Secondly, rcsults from the clinical trial

showed dccrcascs in disinhibilion and susceptibility to hunger in womcn who

participate to an intervention bascd on the ncw wcight paradigm philosophy. Sincc

thèse two cating behaviors may pose a risk for wcight regain, in addition to be relatcd to

an impaired psychological runctioning, signilleant dccrcascs observed may suggest that

the ncw wcight paradigm could be a relevant alternative for healthy wcighl-

management among ovcrwcight and obcsc womcn who arc charactcrizcd by a

préoccupation about their weight.

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Avant-propos La présente thèse comprend une introduction générale, une présentation de la

problématique des travaux, une description des projets de recherche sur lesquels repose

la démarche scientifique de même que cinq manuscrits et une conclusion générale qui

discute des résultats obtenus au sujet des comportements alimentaires, des facteurs

psychologiques et du nouveau paradigme en matière de gestion du poids chez la femme.

Plus précisément, le premier manuscrit de cette thèse s'intéresse aux associations

présentes entre le poids corporel, les comportements alimentaires et le bien-être

psychologique chez un groupe de femmes ménopausées. Les deuxième et troisième

manuscrits abordent également la question des facteurs psychologiques et

comportementaux pouvant jouer un rôle dans la gestion du poids chez la femme. Cette

fois-ci, les résultats proviennent d'analyses descriptives réalisées auprès de femmes non

ménopausées présentant un surplus de poids de même qu'une préoccupation importante

à l'égard de leur poids. Ces femmes ont par ailleurs été recrutées afin de participera

une étude d'intervention clinique cherchant à investiguer les effets à court et à long

terme d'une approche alternative en matière de gestion du poids, connue sous le nom de

nouveau paradigme. À cet égard, les quatrième et cinquième manuscrits de cette thèse

traitent des effets cliniques observés sur les comportements alimentaires, les sensations

reliées à l'appétit et le poids corporel chez les femmes à l'étude. À l'exception du

manuscrit présenté au septième chapitre, qui sera soumis sous peu à la revue Obesity,

l'ensemble des articles scientifiques présentés à l'état de manuscrits dans cette thèse ont

tous été publiés ou soumis pour publication au cours de la réalisation de mes études de

doctorat. Voici les références détaillées relatives à chacun des articles scientifiques qui

font partie de cette thèse, ces derniers étant présentés tels qu'ils ont été soumis aux

revues scientifiques.

Chapitre 3

Provencher V, Bégin C, Piché ME, Bergeron J, Corneau L, Weisnagcl SJ, Nadeau A,

Lcmicux S. Disinhibition, as assessed by the Three-Factor Eating Questionnaire, is

invcrscly related to psychological well-being in postmenopausal women. International

Journal of Obesity (Lond) 2007 Feb; 31(2):315-20. [Lpub 2006 Jun 6]

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IV

Chapitre 4

Provencher V, Bégin C, Gagnon-Girouard MP, Gagnon HC, Tremblay A, Boivin S,

Lcmicux S. Defincd weight expcctations in ovcrweight women: anthropometrical,

psychological and cating behavioral corrclates. International Journal of Obcsity (Lond).

2007 Jun 5; [Epub ahead of print].

Chapitre 5

Provencher V, Bégin C, Gagnon-Girouard MP, Tremblay A, Boivin S, Lcmicux S.

Personality traits in ovcrweight and obesc women: associations with BMI and cating

behaviors. Eating Behaviors. (Article soumis)

Chapitre 6

Provencher V, Bcgin C, Tremblay A, Mongcau L, Boivin S, Lemieux S. Short-term

effects of a "Hcalth-At-Lvcry-Sizc" approach on cating behaviors and appetite ratings.

Obcsity 2007 Apr;15(4):957-66.

Chapitre 7

Provencher V, Bégin C, Tremblay A, Mongcau L, Corncau L, Dodin S, Boivin S,

Lcmicux S. "IIcalth-At-Bvcry-Sizc" intervention: long-tcrm effects on eating behaviors

and BMI. Obcsity. (Article qui sera soumis sous peu)

Cette thèse comprend également une annexe dans laquelle un article de vulgarisation

que j 'ai rédigé à l'attention des diététistes/nutritionnistes vous est présenté (Annexe A).

Ce manuscrit s'intitule « Les comportements alimentaires : un enjeu important pour une

saine gestion du poids». À paraître dans la revue professionnelle de l'Ordre des

Diététistes du Québec « Nutrition science en évolution » au cours de l'année 2007, ce

manuscrit fera partie d'un dossier thématique traitant des comportements alimentaires.

Les travaux réalisés dans chacun des manuscrits présentés n'auraient pu être accomplis

sans la contribution de collaborateurs importants. D'ailleurs, pour chacun des

manuscrits dans lequel ils étaient impliqués, tous les co-autcurs ont participé au

processus de révision. Plus spécifiquement, dans le cadre du premier manuscrit, Drc

Simone Lemieux était l'investigateur principal du projet de recherche, avec la

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V

participation des Drs Jean Bergeron, S John Wcisnagcl et André Nadcau à titre de co-

investigatcurs. Mmcs Marie-Eve Piché et Louise Corneau ont réalisé la cueillette des

données auprès des participantes de l'étude. L'expertise en psychologie du Dre

Catherine Bégin a également été mise à profit lors de l'analyse et de l'interprétation des

résultats. Pour ma part, j 'ai participé à la recherche des outils d'évaluation qui ont été

utilisés dans le protocole de recherche pour les comportements alimentaires et le profil

psychologique et j'ai aussi pris part à la cueillette des données. Tout en étant

responsable de l'analyse statistique des données et de l'interprétation des résultats, j 'ai

aussi réalisé la revue de littérature de même que la rédaction du manuscrit. Pour ce qui

est des manuscrits présentés aux chapitres 4 à 7, le projet de recherche ayant permis la

réalisation de ces travaux s'est déroulé sous la direction du Dre Simone Lemicux, en

tant qu'investigateur principal, avec la collaboration des Drs Catherine Bégin, Angelo

Tremblay et Sonia Boivin. Mmcs Marie-Pierre Gagnon-Girouard (chapitres 4 et 5),

Hélène C. Gagnon (chapitre 4) et Louise Corneau (chapitre 7) ont participe à

l'interprétation des résultats présentés dans les manuscrits. En tant que conceptrice du

programme Choisir de Maigrir?, intervention qui a été testée dans le cadre de l'élude,

Dre Lync Mongcau a participé aux manuscrits portant sur les effets cliniques de ce

programme (chapitres 6 et 7). De mon côté, j 'ai participé à l'élaboration du protocole

de recherche et du matériel d'intervention, au recrutement des participantes et à la

cueillette des données auprès des femmes à l'étude et ce, avec la collaboration de Mme

Louise Corneau. J'ai aussi été en charge de la réalisation des interventions de groupe

lors des quatre phases de l'étude. Egalement, j'ai effectué les analyses statistiques et

l'interprétation des résultats de même que la revue de littérature et la rédaction des

quatre manuscrits. Pour la totalité des manuscrits de cette thèse, j 'ai été responsable de

leur soumission et de leur révision, selon les évaluations transmises par les revues

scientifiques. L'ensemble de mes réalisations ont été effectué sous la supervision de ma

directrice de recherche, Dre Simone Lemicux, et de ma co-directrice, Dre Catherine

Bégin.

L'atteinte de cette dernière étape de mon cheminement académique n'aurait

évidemment pu être possible sans l'appui indéniable de nombreuses personnes. Je

profite donc de cette occasion pour remercier tous les gens qui m'ont aidé de près ou de

loin à mener ce projet à terme.

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vi

En premier lieu, je tiens à souligner le soutien extraordinaire de ma directrice de

recherche, Dre Simone Lcmicux, professcure au Département des sciences des aliments

et de nutrition de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation à

l'Université Laval. Grâce à son enthousiasme et à sa curiosité scientifique, Dre

Lcmicux a su me transmettre la piqûre de la recherche et sincèrement, je ne crois pas

que j'aurais fait des études graduées si je ne l'avais pas rencontrée. En alliant la

collaboration, l'écoute et le plaisir, Dre Lcmicux a grandement contribué au

développement de ma carrière scientifique et ce, tant sur le plan professionnel que

personnel. Simone, je te remercie du fond du cœur pour tout.

Au cours de mes études de troisième cycle, j 'ai également eu la chance d'avoir une co­

directrice des plus formidables, soit Dre Catherine Bégin, professcure à l'École de

Psychologie de l'Université Laval. L'excellente collaboration qui s'est créée entre nous

m'a permis d'approfondir mes connaissances en psychologie, ce qui a d'autant plus

accentue l'intérêt que j'avais déjà envers ce domaine. Merci Catherine pour ton soutien,

ton dynamisme et ton empathie envers mon travail et envers moi.

Les projets de recherche qui constituent cette thèse n'auraient pu se réaliser sans

l'énorme travail accompli par Mme Louise Corneau, professionnelle de recherche à

l'Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels à l'Université Laval. Son

énergie, son souci du détail et son implication sans borne ont permis à ces projets

d'atteindre leurs objectifs ambitieux. Merci beaucoup Louise pour ces belles années

passées en ta compagnie. D'autres professionnels ont également participé à la

réalisation des interventions cliniques menées dans le cadre du projet CHOIX. Tout

particulièrement, j'aimerais remercier Mme Natacha Godbout, psychologue, pour le bel

esprit d'équipe que nous avons su développer ensemble au cours de ces deux années.

J'en profite aussi pour souligner la participation de Mme Jo-Ann Gilbert, kinésiologue,

lors des rencontres Choisir de Maigrir? portant sur l'activité physique. Parallèlement,

je tiens à remercier tous les co-investigatcurs des projets de recherche auxquels j 'ai

participé. Leurs commentaires et leurs conseils judicieux lors de la révision des

différents manuscrits ont été très enrichissants. De même, j'aimerais mentionner que la

collecte des données et la mise en œuvre des interventions ont pu être réalisées grâce au

soutien matériel offert par l'Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels. Je

voudrais aussi remercier le Fonds de Recherche en Santé du Québec (FRSQ) ainsi que

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VII

l'Institut Danone pour le soutien financier qui m'a été offert au cours de mes études au

doctorat.

Finalement, je ne puis passer sous silence le soutien inconditionnel de mon conjoint,

Frédéric Roy. 11 a su être là quand j'avais besoin de lui et sa présence réconfortante

m'est devenue essentielle. Merci Frédéric d'être à mes côtés depuis maintenant plus de

dix ans. J'aimerais également remercier ma famille ainsi que mes ami(c)s, qui sont près

ou loin de moi, pour leurs appuis, leurs encouragements et surtout, pour avoir su

alimenter le sujet de mes recherches. De par nos discussions enrichissantes, j 'ai pu

approfondir et mieux comprendre certains aspects de ce domaine de recherche si

captivant, tout en apprenant à mieux me connaître et à me faire confiance. Merci à

chacun de vous !

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A ma famille

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ix

Table des matières

Introduction 1

Chapitre 1. Problématique des travaux 5

1. La problématique du poids 5

1.1 Obésité : définition et prévalcncc 5 1.2 Les risques pour la santé associés à l'obésité 8

1.2.1 Risques associés à la morbidité 8 1.2.2 Risques associés à la mortalité 9

1.3 L'autre côté de la médaille : la préoccupation à l'égard du poids 1 1

2. Portrait des facteurs impliqués dans le développement de l'obésité 13

2.1 Facteurs biologiques 13 2.2 Facteurs environnementaux 14 2.3 Facteurs individuels 15

3. Comment faire face à la prévalence croissante d'obésité? 17

3.1 Définition d'un poids santé et objectifs de perte de poids à viser 17 3.2 Brève description des traitements de perte de poids et de leurs effets à court terme 18

3.2.1 Les dictes hypocaloriqucs et l'activité physique 19 3.2.2 L'approche comportementale en tant que traitement de perle de poids 20 3.2.3 Les glucides et les lipides mis au banc des accusés 21

3.3 Succès des interventions dans le maintien du poids à long terme 22 3.3.1 Portrait de gens ayant réussi à perdre du poids : les résultats du National Weight Control Registry 23 3.3.2 Importance des facteurs psychologiques dans la prévention du gain de poids à plus long terme 24

4. Caractérisation des comportements alimentaires impliqués dans la

problématique du poids 29

4.1 Le contrôle de l'apport alimentaire : des facteurs physiologiques aux facteurs psychosociaux 29 4.2 À l'origine des comportements alimentaires de nature psychosocialc : la théorie de la restriction 31

4.2.1 Proposition du modèle de limites dans la régulation alimentaire 33 4.3 Application difficile de la théorie de la restriction chez, les gens obèses 34 4.4 Évolution de la théorie de la restriction vers la spécification d'un modèle multifactoriel : émergence de nouveaux facteurs comportementaux 35 4.5 Restriction calorique réelle et perception d'être privé : leur implications respectives dans la régulation de l'apport alimentaire et la gestion du poids 38

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X

5. Le nouveau paradigme en matière de gestion du poids : une approche alternative

41

5.1 Les origines du nouveau paradigme 41 5.2 La philosophie et les composantes principales du nouveau paradigme 44

5.2.1 L'importance de se sentir bien dans sa peau 46 5.2.2 Le plaisir de bien manger et d'adopter un mode de vie actif. 47 5.2.3 Démarche de santé globale 48

5.3 Effets des interventions s'inspirant du nouveau paradigme 48 5.3.1 Comportements alimentaires 49 5.3.2 Profil psychologique 51 5.3.3 Gestion du poids et profil métabolique 51

5.4 La présence du soutien social explique-t-cllc les bénéfices observés ? 52 5.5 La philosophie du nouveau paradigme et la santé publique 53

Chapitre 2. Le projet CHOIX 54

1. Objectifs principaux et spécifiques 55

1.1 Volet descriptif du projet de recherche 55 1.2 Volet clinique du projet de recherche 56

2. Principales hypothèses de recherche 57

2.1 Volet descriptif du projet de recherche 57 2.2 Volet clinique du projet de recherche 58

3. Description du projet CHOIX 58

3.1 Sujets à l'étude 59 3.2 Devis expérimental 60 3.3 Description des groupes à l'étude 62

3.3.1 Intervention s'inspirant du nouveau paradigme (Groupe NP) 62 3.3.2 Intervention de type soutien social (Groupe SS) 64 3.3.3 Liste d'attente (Groupe témoin) 65

3.4 Mesures effectuées 65 3.4.1 Profil physiologique 66 3.4.2 Comportements alimentaires et sensations reliées à l'appétit 66 3.4.3 Profil psychologique 67

Chapitre 3 70

Disinhibition, as asscsscd by the Three-Factor Eating Questionnaire, is inversely rclalcd

to psychological well-being in postmcnopausal women 71

Abstract 72

Introduction 73

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XI

Mcthods 74

Rcsults 77

Discussion 79

Acknowlcdgemcnts 80

Références 81

Chapitre 4 88

Defined weight cxpectations in ovcrwcight women: anthropomctrical, psychological

and eating bchavioral correlatcs 89

Abstract 90

Introduction 91

Mcthod 93

Rcsults 96

Discussion 98

Conclusion 101

Acknowlcdgemcnts 101

Références 102

Chapitre 5 112

Personality traits in ovcrwcight and obcsc women: associations with BMI and eating

behaviors 113

Abstract 114

Introduction 115

Mcthod 116

Rcsults 119

Discussion 121

Conclusion 124

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XI I

Acknowledgements 125

Références 126

Chapitrée 134

Short-tcrm cffccts of a "Health-At-Every-Size" approach on cating bchaviors and

appetite ratings 135

Abstract 136

Introduction 137

Methods 138

Rcsults 143

Discussion 145

Conclusion 148

Acknowledgements 149

Références 150

Chapitre 7 159

"I lcalfh-At-Evcry-Size" intervention: long-tcrm cffccts on cating bchaviors and 1Î1V1I.

160

Abstract 161

Introduction 162

Methods 164

Results 169

Discussion 172

Conclusion 176

Acknowledgements 176

Références 177

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xiii

Conclusion 194

Bibliographie 202

Annexe A 218

Les comportements alimentaires : un enjeu important pour une saine gestion du poids

218

Résumé 219

Introduction 220

La restriction, la désinhibition et la susceptibilité à la faim : quelques définitions 220

Les comportements alimentaires du TFEQ et la régulation du poids corporel 221

Associations avec le poids corporel et l'apport alimentaire 221 Implications dans le processus de perte et de maintien du poids 222 L'importance de la santé psychologique 222

Vers une vision plus globale de la gestion du poids 223

Optimisation des interventions nutritionnclics en matière de gestion du poids 224

L'exemple de Choisir de Maigrir ? 224 Et pour la pratique clinique des diététistes/nutritionnistes ? 224

Conclusion 225

Références 228

Annexe B 230

Thèmes des rencontres du programme « Choisir de Maigrir ? » 230

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XIV

Liste des tableaux

CHAPITRE 1

Tableau 1 : Classification de l'embonpoint et de l'obésité selon ITMC, le tour de taille et les risques associés 6

Tableau 2 : Comparaison entre le paradigme traditionnel et le nouveau paradigme en matière de gestion de poids 42

CHAPITRE 2

Tableau 1 : Définitions des variables psychologiques mesurées dans le cadre du projet CHOIX 68

CHAPITRE 3

Table 1 : Physical characteristics, scores of TFEQ-factors and psychological wcll-bcing score in the samplc of postmcnopausal women (n-101 ) 84

Table 2: Spcarman's corrélation coefficients for the associations of TFEQ-factors and their subscalcs with psychological wcll-bcing score (N=T01) 85

Table 3: Multivariatc régression analysis showing independent contributions of TFEQ-factors to thc varianec of psychological well-being score (n=101) 86

CHAPITRE 4

Table 1 : Dclined wcight expectations in overweight and obèse women (N=153) 106

Table 2: Pearson corrélation coefficients for thc association of defincd wcight expectations with body wcight, BM1 and âge (N-153) 107

Table 3: Différences in age, body wcight, BMI and wcight loss needed to achieve happy wcight between women with either lowcr or higher happy BMI 108

Table 4: Différences in variables of thc psychological profile between women with cilher lowcr or higher happy BMI 109

fable 5: Différences in cating behaviors between women with either lowcr or higher happy BMI I 10

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XV

CHAPITRE 5

Table 1 : Spearman Corrélation Coefficients for the Association bctwccn Personality Traits and Eating Behaviors (N= 152) 129

Table 2: Pearson Corrélation Coefficients for the Association bctwccn Eating behaviors, dysphoria and body esteem (N=152) 130

Table 3: Multivariatc régression analyses for the contributions of personality traits (and body esteem) to the variance of cognitive dictary restraint (n=152) 131

Table 4: Multivariatc régression analyses for the contributions of personality traits (and dysphoria and body esteem) to the variance of disinhibition (n=152) 132

Table 5: Multivariatc régression analyses for the contributions of personality traits (and dysphoria and body esteem) to the variance of susceptibility to hunger(n=152).. 133

CHAPITRE 6

Table 1 : Eating behaviors at baseline (T=0) and changes following the 4-month intervention in HAES, SS and control groups 154

Table 2: Appctitc ratings at baseline (T-0) and changes following the 4-month intervention in HAES, SS and control groups 155

Table 3: Associations bctwccn eating behaviors and appctitc sensations (fasting and 1 h AUC) at baseline (N -139) 156

Table 4: Associations bctwccn changes in body wcight and changes in eating behaviors in women from the HAES, SS and control groups 157

CHAPITRE 7

Table I : Cognitive dictary restraint and ils subscalcs at baseline (T=0), at post-treatment (T 4-month) and at follow-up visits (T=T0-month and 16-month) in HAES, SS and control groups 1X2

Table 2: Disinhibition and its subscalcs at baseline (T-0), at post-treatment (T=4-month) and at follow-up visits (T 10-month and 16-month) in HAES, SS and control groups 1X3

Table 3: Susceptibility to hunger and its subscalcs at baseline (T=0), at post-treatment (T-4-month) and at follow-up visits (T=10-month and 16-month) in HAES, SS and control groups 185

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xvi

Table 4: Appetite ratings at baseline (T=0), at post-trcatmcnt (T=4-month) and at follow-up visits (T=l 6-month) in HAES, SS and control groups 186

Table 5: Anthropométrie and metabolic profiles at baseline (T=0), at post-treatment (T=4-month) and at follow-up visits (T=10-month and 16-month) in HAES, SS and control groups 188

Table 6: Pearson's corrélation coefficients for the associations of long-tcrm changes in cating behaviors and body weight (baseline vs. 16-month) in women from the HAES, SS and control groups 190

TFEQ

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XV11

Liste des figures

CHAPITRE 1

Figure 1 : Répartition en pourcentage de l'IMC chez les adultes provenant des 10 provinces canadiennes en 1978-1979 et en 2004 7

Figure 2 : Algorithme de traitement proposé pour la perte de poids 19

Figure 3 : Illustration des attentes sous-jacentes à la perte de poids 26

Figure 4 : Quantité de crème glacée consommée ad libitum, selon le niveau de restriction et le nombre de collations consommées au préalable 32

Figure 5 : Illustration de la philosophie qui sous-tend le nouveau paradigme en matière de gestion du poids 45

CHAPITRE 2

Figure 1 : Schéma du devis expérimental du projet CHOIX 62

CHAPITRE 3

Figure 1 : Différences in psychological wcll-being score according to the level of habitua] susceptibility to disinhibition and wcight status (BMI médian of 27.4)(n=10l) 87

CHAPITRE 4

Figure I: Pearson corrélation between current BMI (kg/m ) and happy BMI (kg/m2) in women below the médian value of BMI (A: <30.4kg/m2) and in women above the médian value of BMI (B: >30.4kg/m2) 1 • •

CHAPITRE 6

Figure 1: Associations between change in Ih AUC for hunger and changes in susceptibility to hunger (A), internai hunger (B) and external hunger (C) in women from the HATiS group (N^-40) 158

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CHAPITRE 7 Figure 1 : Between and within groups' pairwisc différences for situational susceptibility to disinhibition at baseline (T=0), at post-trcatmcnt (T^4-month) and at follow-up (T=10-month and 16-month) in HAES, SS and control groups 191

Figure 2: Between and within groups' pairwisc différences for susceptibility to hunger at baseline (T=0), at post-treatment (T=4-month) and at follow-up (T=10-month and 16-month) in FIAES, SS and control groups 192

Figure 3: Between and within groups' pairwisc diffcrcnccs for BMI at baseline (T=0), at post-trcatmcnt (T=4-month) and al follow-up (T= 10-month and 16-month) in HAES, SS and control groups 193

ANNEXE A

Figure i : Exemple de l'entête d'un journal alimentaire qui permet d'analyser les caractéristiques du comportement alimentaire 227

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I

Introduction

« J'arrive à bien réussir dans mon travail, au sein de ma vie de famille. Alors, pourquoi

je n'arrive pas à réussir à perdre du poids ? C'est pourtant pas si complique ! »

« Je sais que je devrais laisser ma famille s'organiser un peu plus pour me laisser

suffisamment de temps pour prendre soin de moi et m'écouter, mais je ressens de la

culpabilité quand je décide de faire des choses pour moi. »

« C'est difficile de se mettre constamment des limites et de faire le deuil de certaines

habitudes de vie. Je n'ai pas le goût de toujours me priver. »

Les quelques lignes que vous venez de lire sont le reflet des propos que tiennent

certaines femmes lorsqu'on leur demande de nous parler de leur alimentation ou de leur

poids. 11 s'agit en fait des paroles de femmes rondes qui ressentent un urgent besoin

d'entreprendre une démarche pour mieux gérer leur poids. Quelles sont les raisons qui

motivent leur désir de perdre du poids? Plusieurs d'entre elles vous diront que c'est

pour prévenir l'apparition de problèmes de santé et les scientifiques œuvrant dans ce

domaine leur donnent effectivement raison. Ces derniers ne cessent de nous aviser de la

prévalence croissante de l'obésité et de l'urgence d'agir pour contrecarrer ce fléau qui

nuit à l'état de santé de nos populations ' . L'obésité est désormais un sujet d'actualité.

D'autant plus, les prévisions statistiques laissent entrevoir que l'obésité aura un impact

économique considérable sur notre système de soins de santé . Contrairement aux

hommes, les femmes se sentent grandement interpellées par cette pression envers

l'atteinte d'un poids santé. La majorité des Québécoises désireraient être plus minces

et être à la diète est souvent même considéré comme la norme ' . Chez la femme, le

moindre kilo jugé en trop peut devenir une préoccupation importante, pouvant

s'expliquer par différents facteurs culturels et psychosociaux ' Or, de par leur

morphologie, l'excès de poids observé chez les femmes ne porte pas toujours préjudice

à leur santé .

Comme le dit si bien le proverbe : « Aux grands maux les grands remèdes », plusieurs

traitements sont actuellement proposés pour aider les gens à atteindre leurs objectifs de

Page 21: cpt alimentaire chez la femme, these

2

perte de poids. La majorité d'entre eux repose sur la réduction de l'apport en

kilocalorics en combinaison avec l'augmentation de la dépense en énergie, de manière à

rétablir le déséquilibre énergétique ayant mené au gain de poids l0 '". Parallèlement, de

nombreux produits, services et moyens amaigrissants ont également fait leur apparition

et sont désormais offerts auprès des gens désireux de perdre le poids qu'ils ont en trop.

Cette industrie de l'amaigrissement est d'ailleurs en plein essor depuis les dernières

années, alors que la majeure partie des solutions qu'elle propose ne se conforme pas

nécessairement aux recommandations émises par les professionnels de la santé

Malgré tous les efforts investis dans la prévention et le traitement des problèmes reliés

au poids au fil des ans, la prévalcncc de l'obésité ne cesse de croître .

De nombreuses personnes aux prises avec un surplus de poids ont déjà tenté à plusieurs

reprises de prendre le contrôle de leur poids et de leur alimentation à l'aide des

approches traditionnelles qui leur sont proposées ' . Malheureusement, malgré une

perte de poids à court terme u '17, le maintien du poids perdu sur une plus longue période

ne s'observe que chez une minorité de gens l8"20. Pourquoi la plupart des individus qui

initient une démarche de perte de poids éprouvent-ils tant de difficulté à poursuivre les

changements amorcés ? Contrairement aux traitements de perte de poids qui sont

offerts uniformément à l'ensemble des gens, les causes sous-jacentes à l'obésité sont

d'origine multifactoriclle ~ . Une grande hétérogénéité est également observée au sein

de la population obèse n. Quelques facteurs psychologiques ont aussi été suggérés afin

d'expliquer le regain de poids observé , tels que la présence d'attentes de perte de

poids trop ambitieuses 24~26 ou d'une motivation soutenue par des sentiments

d'obligation ou de contrôle ' ' . Une impression de privation pouvant être associée à

la restriction calorique de même que la présence d'une surconsommation alimentaire,

i.e. une consommation excessive de nourriture représentant un apport supérieur aux

besoins énergétiques, sont des facteurs cognitifs et comportementaux qui ont été

également associés au regain de poids ' . Alors qu'une meilleure compréhension

des facteurs psychologiques et comportementaux impliqués dans la problématique du

poids apparaît toujours nécessaire, ces observations suggèrent qu'une saine gestion du

poids va bien au-delà d'un simple objectif de contrôle du poids.

Afin de pallier aux problèmes rencontrés quant à la persistance des changements de

comportements souhaités de même qu'à la pression envers la minceur à tout prix qui

Page 22: cpt alimentaire chez la femme, these

3

s'observe chez les femmes, un nouveau paradigme en matière de gestion du poids a été

récemment proposé " . Cette approche alternative qui fait contrepoids au paradigme

de gestion du poids traditionnel considère que chaque personne possède un potentiel de

santé à maintenir ou à développer peu importe son poids ou sa physionomie. En accord

avec une philosophie de santé globale qui n'est pas centrée sur la perte de poids, le

nouveau paradigme souligne l'importance d'acquérir de saines habitudes de vie qui sont

en harmonie avec l'individu 32~34. Ainsi, ce paradigme repose essentiellement sur

l'acceptation de soi ainsi que sur l'abandon des restrictions et des interdits alimentaires,

de manière à favoriser l'écoute des signaux de faim et de satiété . Même si quelques

études se sont attardées à évaluer les effets du nouveau paradigme en matière de gestion

du poids sur certaines variables psychologiques et comportementales ',5~42, il apparaît

tout de même nécessaire de continuer à documenter les effets de cette approche par des

évidences solides, afin de positionner ce nouveau paradigme par rapport aux traitements

traditionnels qui ont été amplement étudiés au cours des dernières années.

C'est au cœur d'une telle problématique que s'inscrivent les travaux réalises dans le

cadre de la présente thèse de doctorat, au cours de laquelle nous nous sommes intéressés

à approfondir les connaissances actuelles quant à la problématique du poids chez la

femme. Tel qu'imagées par les propos des femmes cités d'entrée de jeu, les

préoccupations à l'égard du poids et de l'alimentation peuvent prendre une place

considérable dans la vie de certaines d'entre elles, se justifiant souvent par des objectifs

de santé. Au coeur de cette thèse, notre vision de la santé englobe les notions de bien-

être physique, mental et social et va ainsi au-delà du modèle bio-médical traditionnel,

où l'aspect curatif est au premier plan. De manière à mieux cerner les enjeux qui ont

trait aux profils psychologique, comportemental et physiologique, différentes questions

de recherche ont donc été abordées par le biais de deux cadres d'analyse, soit un volet

descriptif et un volet clinique.

Dans un premier temps, différentes variables psychologiques et comportementales

caractérisant les femmes qui présentent un excès de poids ont été étudiées. Pour

éclaircir le lien controversé entre le poids corporel et le bien-être psychologique, nous

nous sommes tout d'abord intéressés à l'implication possible des comportements

alimentaires et de l'histoire de diètes au sein de cette association. Selon un devis

transversal, ces analyses ont été réalisées chez un groupe de femmes ménopausées,

Page 23: cpt alimentaire chez la femme, these

4

présentant une variété de formats corporels. Les résultats qui découlent de ces travaux

constituent l'essentiel du premier manuscrit présenté dans cette thèse (chapitre 3). Par

la suite, certains facteurs psychologiques et comportementaux pouvant jouer un rôle

dans la gestion du poids ont été investigués auprès de femmes non ménopausées

présentant un surplus de poids de môme qu'une préoccupation importante à l'égard de

leur poids. Plus spécifiquement, les associations entre les attentes reliées au poids et le

profil anthropométrique ont été évaluées chez ces femmes, toujours à l'aide d'analyses

transversales. Sur le plan psychologique et comportemental, nous avons ensuite tenté de

caractériser les femmes qui présentaient des attentes plus réalistes, indépendamment de

leur poids initial. Le deuxième manuscrit de cette thèse poursuit donc ces objectifs de

recherche (chapitre 4). Finalement, dans le cadre du troisième manuscrit présenté

(chapitre 5), nous tenions à parfaire notre compréhension des comportements

alimentaires pouvant jouer un rôle dans la gestion du poids en investiguant la présence

de certains traits de personnalité dans la détermination de ces comportements auprès des

femmes à l'étude.

Dans un deuxième temps, le volet clinique de la présente thèse avait pour objectif

d'investiguer les effets à court et à long terme d'une approche alternative en matière de

gestion du poids, soit le nouveau paradigme. Auprès de femmes caractérisées par un

surplus de poids et une préoccupation importante à l'égard de leur poids et de leur

alimentation, nous nous sommes attardés aux effets d'une telle approche sur les

comportements alimentaires, les sensations reliées à l'appétit de même que le profil

physiologique. Nous avons également pris en considération la contribution du soutien

social face aux changements observés. Les quatrième et cinquième manuscrits de cette

thèse présentent donc les résultats de ce volet clinique (chapitres 6 et 7).

Page 24: cpt alimentaire chez la femme, these

5

Chapitre 1.

Problématique des travaux

1. La problématique du poids

/. / Obésité : définition et prévalence

L'obésité se définit comme étant un excès de poids, principalement causé par une

augmentation de la masse adipeuse de l'individu. L'indice de masse corporelle (IMC =

poids (kg) / taille (m2)) et le tour de taille sont deux mesures simples et pratiques

utilisées pour identifier les gens ayant de l'embonpoint ou de l'obésité . Sans évaluer

directement l'adiposité, ces indicateurs permettent au professionnel de la santé d'avoir

un aperçu de la masse totale d'un individu proportionnellement à sa grandeur de même

que de la distribution de son tissu adipeux. Tel qu'illustré au tableau 1, une

combinaison de l'IMC et du tour de taille procure une évaluation sommaire du niveau

de risque pour la santé.

Page 25: cpt alimentaire chez la femme, these

6

Tableau 1 : Classification de l'embonpoint et de l'obésité selon l'IMC, le tour de

taille et les risques associés.

1MC (kg/m2) Classes

d'obésité

Risque pathologique associé*

(selon poids normal et tour de taille) 1MC (kg/m2)

Classes

d'obésité Homme < 102 cm

Femme < 88 cm

Homme > 102 cm

Femme > 88 cm

Maigreur 18.5

Normal 18.5 - 24.9

Embonpoint 25.0-29.9 Augmenté Elevé

Obésité 30.0 - 34.9 I Elevé Très Elevé

Obésité 35.0 39.9 II Très Elevé Très Élevé

Obésité extrême >40 III Très Très Elevé Très Très Elevé

* : Les valeurs seuil ont été définies selon celles proposées par le « National Instilute of Health » et

l'Organisation Mondiale de la Santé. Risque pathologique pour le diabète de type 2, l'hypertension et les

MCV. ; ** : Un tour de taille élevé peut aussi être un indicateur d'un risque augmenté chez les individus

avec un poids normal.

Tableau adapté des références suivantes: The Practical Guide; Identification, Evaluation and Treatment of

Overweight and Obesity in Adulls, 2000 "' et Douketis JD et al., 2005 4 \

Au sein des pays industrialisés, et même dans certains pays en émergence, le nombre de

gens présentant un surplus de poids ne cesse de croître depuis les dernières années .

Alors que le taux d'obésité à l'échelle canadienne se situait à 13.8% en 1978-1979, il se

chiffrerait aujourd'hui à 23,1% chez les adultes canadiens en 2004 ". La proportion de

Canadiens faisant de l'embonpoint a aussi grimpé ces dernières années, se situant à

36,1% en 2004. Ces statistiques montrent bien l'augmentation de la proportion de gens

ayant un surplus de poids au 111 des ans, puisqu'une majorité de Canadiens (59,2%)

aurait un IMC supérieur à 25 kg/m . Ainsi, l'IMC moyen des adultes canadiens

correspond maintenant à 27,0 kg/m' en 2004, comparativement à 25,1 kg/m" en 1978-

1979. Comme l'indique la figure 1, la répartition des individus sur le continuum de

l'IMC se serait donc déplacée vers la droite. Ce changement apparaît important d'un

point de vue de santé publique, car un tel déplacement de la courbe de distribution

suggère que l'ensemble de la population canadienne est touchée par l'augmentation de

l'IMC 44. Il est ainsi possible d'affirmer que nous grossissons collectivement .

Page 26: cpt alimentaire chez la femme, these

7

Moyen Médiane IMC IMC

2004 27.0 26.1 1978-1979 25.1 24,1

14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45*

Indice de masse corporelle

Figure 1 : Répartition en pourcentage de PIMC chez les adultes provenant des dix

provinces canadiennes, en 1978-1979 et en 2004. Figure tirée de la référence suivante : Groupe de travail provincial sur la problématique du poids, 2005 4S

(selon les données de Tjepkema M et Shields M, 2004 2).

En contrastant la prcvalcncc d'obésité notée chez les Québécois avec la moyenne

canadienne obtenue en 2004, aucune différence significative n'est observée. Ainsi, le

nombre d'individus obèses au Québec (21.8%) n'est pas différent de la moyenne

canadienne (23.1%) . Il est intéressant de souligner que le pourcentage d'individus

présentant un excès de poids est supérieur chez les hommes que chez les femmes, soit

41% et 28%, respectivement. Par contre, aucune différence sexuelle n'est observée

quant à la prévalence de l'obésité . Lorsque le nombre estimé d'individus obèses au

Canada est comparé à celui observé chez nos voisins américains, on constate que le taux

d'obésité des Canadiens (23,1%) demeure inférieur à celui des Américains (29,7% en

1999-2002). Celte différence est d'autant plus marquée chez les femmes, où les

Canadiennes présentent un taux d'obésité beaucoup plus faible que les Américaines,

soit 23,2% par rapport à 32,6% ". Sans négliger le fait que la prcvalcncc de l'obésité

s'est accrue au cours des dernières années au Canada, il semble que notre situation soit

plus enviable que celle des Etats-Unis, particulièrement chez la femme.

Page 27: cpt alimentaire chez la femme, these

s

1.2 Les risques pour la santé associés à l'obésité

1.2.1 Risques associés à la morbidité

Sans être considérée comme une maladie en soi, la présence d'obésité pourrait être vue

comme un facteur de risque associé à certains problèmes de santé physique, tels que les

maladies cardiovasculaircs (MCV), les dyslipidémies, l'hypertension, le diabète de type

2 et certains types de cancers ' . Néanmoins, même si l'excès de poids serait un

facteur d'importance dans la détermination du risque à la santé, il ne permettrait pas

d'expliquer à lui seul le développement de ces maladies chroniques. L'ensemble de la

population qui présente un IMC élevé est loin d'être homogène, particulièrement en ce

qui a trait à leurs habitudes de vie. Il est donc fort probable que des facteurs de risque

plus spécifiques, tels que le tabagisme, les habitudes alimentaires et la sédentarité,

soient impliqués de façon plus directe dans la détermination du risque à la santé 47,4X. À

cet égard, l'effet protecteur de la consommation de fruits et de légumes sur le risque de

MCV a été récemment rapporté 49'50. Puis, lorsque la capacité cardiorespiratoirc des

gens est prise en considération, ceux qui présentent une bonne condition physique ont

une risque de MCV inférieur aux gens ayant une pauvre condition physique et ce, peu

importe leur IMC ou leur pourcentage de tissu adipeux 5I'52. Plusieurs éludes ont aussi

démontré que la distribution du tissu adipeux est un facteur particulièrement important à

considérer dans la détermination du risque à la santé associe à l'obésité. Les individus

présentant une obésité viscérale plus importante, et donc un tour de taille plus grand,

auraient un risque plus élevé de développer une MCV ou un diabète de type 2 ' que

les gens ayant une accumulation de tissu adipeux au niveau sous-cutané. Un tour de

hanche plus élevé semble quant à lui être associé à un meilleur profil de santé ' . De

ce fait, en raison de leur morphologie respective, les hommes présentent un profil de

risque plus détérioré que celui des femmes du même âge et ce, même s'ils présentent un

IMC comparable Une grande hétérogénéité peut donc s'observer au sein de la

population de sorte que ce ne sont pas tous les gens obèses qui développeront un

problème de santé mettant en cause leur excès de poids. D'ailleurs, certains obèses sont

même en bonne santé métabolique 56,57. De telles observations suggèrent ainsi qu'au-

delà de la simple mesure de l'IMC, certaines habitudes de vie et un tour de taille élevé

représentent des facteurs de risques importants reliés au développement des maladies

chroniques.

Page 28: cpt alimentaire chez la femme, these

9

Quant à la santé psychologique, la présence d'un excès de poids aurait des

conséquences négatives sur le sentiment de bien-être et la qualité de vie. Une telle

association s'accentuerait selon le degré d'obésité 58 en plus d'être relative à la

perception qu'un individu a de son poids corporel . Quoique les conséquences de

l'obésité sur la santé mentale demeurent toujours controversées au plan

psychopathologiquc 22, l'insatisfaction face au poids et/ou l'apparence peut permettre de

différencier les gens obèses des non-obèses. Parallèlement, il a été suggéré que certains

facteurs pourraient prédisposer les gens obèses à présenter un profil psychologique

moins favorable22'60. Tout comme pour les habitudes de vie, les gens obèses possèdent

aussi des caractéristiques psychosociales qui leur sont propres. Parmi ces facteurs, le

fait d'être une femme ' , d'avoir vécu diverses formes de discrimination reliées au poids 1 ' , de présenter une plus faible estime de soi ' et d'entretenir de moins bonnes

relations avec les autres M pourraient distinguer les gens les plus susceptibles

d'éprouver des difficultés d'ordre psychosocial, indépendamment de leur poids

corporel. La perception de l'image corporelle serait aussi un médiateur impliqué dans

l'association possible entre l'IMC et la dépression ' . Chez les gens obèses, ceux qui

initient une demande d'aide pour perdre du poids présenteraient également une

symptomatologic psychologique plus sévère que les gens qui ne sont pas à la recherche

de soutien 66. Finalement, les personnes obèses qui présentent des comportements

alimentaires problématiques, comme l'hypcrphagic boulimique, démontreraient aussi

une plus grande détresse psychologique 67'68. Par conséquent, il apparaît faux de croire

que l'ensemble des gens ayant un excès de poids arborent un profil psychologique

défavorable. Il s'agirait plutôt d'une combinaison de facteurs de nature psychosociale,

de pair ou non avec la présence d'un surplus de poids, qui pourraient poser un risque

pour la santé mentale.

1.2.2 Risques associés à la mortalité

Puisque l'obésité peut être associée à différents problèmes de santé et que la prévalence

de l'obésité est en croissance constante, il y a lieu de questionner son impact sur la

mortalité. Alors qu'il apparaît plutôt clair que les gens ayant un IMC supérieur à 30

kg/m2 peuvent voir leur risque de mortalité augmenter ' , les études épidémiologiques

amènent des réponses plutôt différentes pour ce qui est du risque chez les gens

Page 29: cpt alimentaire chez la femme, these

!()

présentant de l'embonpoint. Selon la Nurses' Health Study, les femmes non-fumeuses

ayant un IMC supérieur à 29.0 kg/m2 aurait un risque de mortalité deux fois plus élevé

que celui observé chez les femmes non-fumeuses ayant un IMC de moins de 21.9

kg/m2, le risque de mortalité augmentant à partir d'un IMC supérieur à 27.0 kg/m2 69.

Récemment, les résultats d'une étude prospective réalisée à l'aide des données

américaines du National Health and Nutrition Examination Survey soutiennent

également la présence d'un risque accru de mortalité chez les gens obèses, ce qui n'a

par contre pas été observé chez les gens présentant de l'embonpoint. Ces derniers

démontraient plutôt un risque inférieur aux gens de poids normal, suggérant donc que la

présence d'embonpoint n'aurait pas d'effet significatif sur l'espérance de vie 70.

D'ailleurs, les gens ayant un IMC inférieur à 18.5 kg/m présentaient un risque de

mortalité plus élevé que les gens de poids normal. Ce risque était même supérieur à

celui observé chez les obèses de type I (IMC entre 30 et 34.9 kg/m2), particulièrement

chez les gens âgés de plus de 60 ans 7I). Alors que le moindre surplus de poids a très

mauvaise presse depuis longtemps, le risque à la santé associé à la maigreur est

fréquemment négligé par le milieu de la santé et les médias. Sauf lorsqu'on lui colle

l'étiquette de l'anorexie, la maigreur représente souvent le format corporel adopté

comme critère de beauté dans les magazines qui peuplent notre société . Par ailleurs,

les études citées précédemment démontrent que ce ne serait qu'en présence d'une

obésité franche que le risque de mortalité se ferait réellement ressentir.

Sans négliger l'importance de la prévalcncc de l'obésité en termes de santé publique, il

importe de raffiner notre vision commune des conséquences attribuables à la

problématique du poids. Au lieu de ne mettre le tort que sur le poids en soi,

l'acquisition de saines habitudes de vie devraient devenir l'enjeu principal à viser au

sein de la population et ce, peu importe si ces changements permettent l'atteinte d'un

poids jugé santé . L'amélioration du profil de santé ne se mesurerait alors pas

simplement en nombre de kilos perdus, mais serait plutôt en accord avec l'adoption de

saines habitudes de vie, facteurs importants à considérer dans la réduction du risque de

mortalité et de morbidité, tant au niveau physique que psychologique.

Page 30: cpt alimentaire chez la femme, these

I l

1.3 L'autre côté de la médaille : la préoccupation à l'égard du poids

Selon l'Association pour la Santé Publique du Québec, la préoccupation à l'égard du

poids constitue aussi un aspect important à prendre en considération dans la

problématique du poids 72. Lorsqu'on parle de préoccupation ou d'insatisfaction à

l'égard du poids, les femmes se distinguent particulièrement des hommes, se percevant

souvent plus grosses qu'elles ne le sont en réalité ' " . En l'occurrence, près de la

moitié des Québécoises ayant un IMC normal aimerait perdre du poids, sans compter

qu'environ 90% des femmes qui affichent un excès de poids désireraient évidemment

être plus minces 4. Une étude australienne a d'ailleurs rapporté qu'un IMC moyen de

23.7 kg/m2 était synonyme d'excès de poids chez les femmes alors que les hommes ne

s'identifiaient à un surplus de poids que lorsqu'ils atteignaient un IMC moyen de 26.1

kg/m2 74. Quoiqu'une des principales raisons mentionnées pour justifier la perte de

poids soit l'atteinte d'un meilleur état de santé, les femmes accordent tout de même plus

d'importance à l'amélioration de leur apparence . D'ailleurs, même si un ratio

taille/hanche élevé s'avère préjudiciable pour la santé , ce dernier était inversement

relié à la prévalence de tentatives de perte de poids chez les femmes . Cette

observation suggère donc que la circonférence des hanches pourrait être un déterminant

de l'insatisfaction à l'égard du poids chez la femme, ce dernier étant plus important que

la circonférence de la taille. En dépit du fait que les hommes retireraient plus de

bénéfices d'une perte de poids, particulièrement parce qu'ils présentent une obésité

abdominale plus importante , on constate qu'ils sont beaucoup moins concernés par

cette question que les femmes. Ces chiffres dénotent ainsi l'importance accordée par

les femmes au moindre kilo jugé en trop, une telle préoccupation à l'égard du poids

pouvant parfois être qualifiée d'excessive.

Différents facteurs culturels et psychosociaux pourraient expliquer la préoccupation à

l'égard du poids observée chez les femmes, tels que la valeur importante accordée à

l'attrait physique, l'association entre la minceur et la perception d'être en forme de

même que la pression à réussir tant au travail qu'au niveau de son apparence . Alors

que le poids moyen des gens ne cesse de croître, l'idéal physique recherché est quant à

lui toujours associe à la minceur, voir même à la maigreur . La pression à perdre du

poids que s'imposent plusieurs femmes est donc toujours aussi importante, sans égard

au poids, et être à la dicte peut être vu comme la norme ' . On peut alors imaginer à

Page 31: cpt alimentaire chez la femme, these

12

quel point l'urgence de perdre du poids peut se faire ressentir chez les femmes qui

présentent réellement un excès de poids. Parallèlement, certaines études ont souligné la

présence de différents préjugés reliés au poids de même que l'existence de diverses

formes de discrimination, ces dernières pouvant s'observer dans trois milieux de vie

importants, soit le travail, l'éducation et les services de soins de santé 62'63. De par leurs

effets négatifs sur l'image positive et l'acceptation de soi 1(\ il est possible de croire que

les préjugés et la discrimination à l'égard du poids puissent ainsi contribuer à renforcer

le désir de perdre du poids chez les gens obèses, d'autant plus que la présence de

préjugés a également été observée au sein même des gens ayant un excès de poids 77.

Page 32: cpt alimentaire chez la femme, these

13

2. Portrait des facteurs impliqués dans le développement de l'obésité

Personne n'oserait remettre en doute la loi de la conservation de la matière émise par

Lavoisicr il y a plus de deux siècles, soit que "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se

transforme." Par conséquent, la présence d'un excès de poids origine essentiellement

d'un déséquilibre énergétique où l'apport en énergie est supérieur à la dépense. Même

si le concept d'équilibre énergétique apparaît simple, les facteurs qui influencent cette

équation sont nombreux et plusieurs demeurent toujours méconnus. Jusqu'à présent,

l'ensemble de la littérature s'accorde pour dire que l'obésité est un problème de nature

multifactoriellc. Tel qu'illustré par Bray: «(. . .) le bagage génétique charge le fusil,

mais l'environnement appuie sur la gâchette »

2.1 Facteurs biologiques

De par notre passé ponctué de famines et de guerres, l'évolution de l'espèce humaine a

fait en sorte que pour assurer notre survie, nous sommes aujourd'hui bien outillés pour

faire face à un déficit en énergie. Notre système de régulation favorise ainsi largement

la présence d'un surplus énergétique 7X. Sur le plan génétique, l'être humain semble

donc être moins bien adapté à son environnement puisqu'il est plus susceptible à la

prise de poids. Jusqu'à maintenant, il y a plus de 600 gènes, marqueurs et régions

chromosomales qui ont été associés à l'obésité chez l'humain . Nos gènes pourraient

représenter de 25% à 70% de la variation reliée à l'adiposité . Ils affecteraient notre

capacité à bien réguler la prise alimentaire et la dépense énergétique afin de pallier à un

surplus d'énergie. Plusieurs mécanismes physiologiques ont été identifiés, ces derniers

contribuant tant aux processus homéostatiques qu'hédoniques reliés à la régulation de la

prise alimentaire. Par exemple, la sécrétion d'hormones par les cellules adipeuses,

comme la leptinc ou l'adiponectinc, de même que les concentrations d'insuline et de

nutriments retrouvées dans le sang permettraient une rétroaction de la part des réserves

énergétiques du corps afin d'exercer un contrôle sur l'apport alimentaire . Puis, les

signaux de faim et de satiété, qui initient le début et la fin de la prise alimentaire,

seraient sous la gouverne de peptides et de ncurotransmetteurs, comme la ghreline ou la

sérotoninc, ces derniers émergeant tant du système gastro-intestinal que du cortex

1 Traduction libre de "(...) the genetic background loads the gun, but the environment pulls the trigger."

Page 33: cpt alimentaire chez la femme, these

14

cérébral . Ainsi, la régulation du poids corporel est loin de ne reposer que sur la seule

volonté individuelle, car les composantes physiques, métaboliques, hormonales et

neurobiologiques constituent un aspect central 8I. Lorsqu'on considère cependant que

le génotype d'un individu ne se modifie que sur une très longue période, la génétique

peut alors difficilement expliquer l'augmentation récente de la prévalcncc de l'obésité

dans son ensemble. C'est à ce moment que les facteurs environnementaux et

individuels entrent enjeu.

2.2 Facteurs environnementaux

Aujourd'hui, nous évoluons dans un environnement qualifié de toxique puisque

plusieurs facteurs qui y sont présents favorisent une balance énergétique positive,

pouvant ainsi amener un gain de poids 82. Plus concrètement, au moment où nos

activités quotidiennes requièrent de moins en moins d'énergie, nos loisirs sont de plus

en plus sédentaires so '8\ Le portrait de notre assiette a également beaucoup changé au

cours des dernières décennies. Notre alimentation est souvent riche en lipides et plus

dense en énergie H4. Les portions que nous servent les restaurateurs sont beaucoup plus

généreuses qu'auparavant, ce qui favorise la surconsommation, sans compter notre

manque de temps chronique qui nous ramène souvent à leur table . Soulignons aussi

que les aliments sont dorénavant disponibles en tout temps cl que la nourriture dense en

énergie est souvent moins dispendieuse X6. Tous ces facteurs sont d'autant plus on K 1 XS •

préoccupants lorsqu'ils sont combinés ensemble ' . Dans une optique internationale, d'autres facteurs sociétaux liés à notre environnement peuvent aussi être

impliqués dans la problématique du poids, tels que la globalisation des marchés,

l'industrialisation ainsi que les médias et le marketing x . Par exemple, l'économie

mondiale présente dans le secteur agro-alimentaire permet une plus grande disponibilité

d'huiles végétales à moindre coût, ce qui peut ainsi favoriser une augmentation de la

consommation de malières grasses au sein des différentes populations qui en bénéficient x7. En somme, on constate que l'environnement dit toxique dans lequel nous vivons

aujourd'hui a joué un rôle prépondérant dans l'augmentation de la prévalcncc de

l'obésité observée au cours de dernières années.

Page 34: cpt alimentaire chez la femme, these

15

2.3 Facteurs individuels

Alors que nous évoluons tous dans un environnement qualifié de toxique ou

d'obésogène 82, l'issue finale sur le gain poids n'est pas uniforme au plan individuel.

Puisque nous sommes loin d'être en tous points identiques, chaque individu possède ses

caractéristiques comportementales et psychologiques. Ces particularités qui lui sont

propres peuvent alors influencer son mode de vie et ses choix. En interaction avec les

facteurs biologiques et environnementaux, les caractéristiques individuelles d'une

personne auront un impact sur la régulation de son poids corporel et seront donc

impliquées dans le développement de l'obésité . Les expériences, les attitudes et les

croyances acquises au fil du temps amèneront chaque individu à réagir à sa façon à son

environnement en se construisant son propre « micro-environnement » . L'aspect

individuel n'est donc pas à négliger.

L'apport alimentaire est soumis à un contrôle régi par les interactions d'un système

biopsychologique, sans compter l'influence de l'environnement extérieur 7X. Ce

système de contrôle biopsychologique sera donc sous la gouverne de facteurs

déclencheurs et de facteurs inhibiteurs. Quoiqu'une partie puisse être difficile ou

impossible à percevoir (aspect biologique), les mécanismes de régulation de la prise

alimentaire sont également soutenus par un contrôle conscient (aspect psychologique).

Par ailleurs, de par leur bagage initial, certaines personnes peuvent être plus vulnérables

que d'autres à présenter une balance énergétique positive. Par exemple, une moins

bonne perception des signaux de satiété, par le biais d'une disposition biologique

comme un faible niveau de leptine plasmatique, pourrait ensuite se manifester à

l'intérieur d'un comportement alimentaire, tel que la consommation de portions plus

grosses . Cette balance entre les facteurs déclencheurs et inhibiteurs aura alors une

implication importante dans la régulation du poids corporel et donc, dans la présence

d'obésité.

Si on s'attarde plus spécifiquement aux facteurs cognitifs et comportementaux associés

à l'alimentation, la littérature démontre que certains comportements alimentaires, tels

que la désinhibition et la susceptibilité à la faim, seraient associés à la présence d'un

surplus de poids ss ' . De plus, ces comportements seraient reliés à un plus grand risque

de gain de poids à long terme ". Tel que suggéré par la théorie de l'évolution.

Page 35: cpt alimentaire chez la femme, these

16

l'expression des comportements de disinhibition et de susceptibilité à la faim pourrait

avoir permis à l'être humain d'être en mesure de profiter au maximum des aliments

quand ils étaient disponibles et ce, peu importe le niveau de faim ou de satiété réel. Une

telle situation permettait ainsi de favoriser une balance énergétique positive dans un

monde où la nourriture n'était pas toujours disponible . De nos jours, dans un

environnement qui favorise déjà amplement le maintien d'un poids élevé, certaines

personnes font donc preuve de comportements alimentaires qui peuvent les inciter à

manger davantage. Ce thème sera traité plus en détails à la quatrième section de ce

chapitre.

Quant au profil psychologique, différentes études se sont penchées sur la question sans

jamais arriver à un consensus 22. Tandis que la fréquence de problèmes psychologiques

apparaissait plus élevée chez un groupe de femmes obèses ' , une récente étude de

population a rapporté qu'aucune psychopathologie associée à l'obésité n'était présente 92. De même, peu d'études ont été en mesure d'identifier un profil de personnalité type

qui serait distinctif aux gens obèses . Différents modèles de personnalité, comme le

Big Five ou le Tempérament and Character Inven/ory, réfèrent à l'ensemble des

caractéristiques relativement permanentes qui différencient les personnes les unes des

autres. Les gens ayant un excès de poids pourraient ainsi présenter des variations au

sein de leurs traits de personnalité, sans souffrir de troubles de personnalité en soi. Par

exemple, les femmes ayant un poids plus élevé seraient caractérisées par la présence

d'une plus grande sensibilité (i.c. névrotisme élevé) et d'une préférence envers la

solitude ou la compagnie de seulement quelques amis (i.c. extraversion faible) 4. Pour

ce qui est des autres dimensions du profil psychologique, telles que l'estime de soi et

l'image corporelle, il apparaît difficile d'établir une relation causale avec la présence

d'un excès de poids .

Page 36: cpt alimentaire chez la femme, these

17

3. Comment faire face à la prévalence croissante d'obésité?

3.1 Définition d'un poids santé et objectifs de perte de poids à viser

Par le passé, l'atteinte d'un poids idéal était favorisée auprès des gens présentant un

excès de poids. Ce poids idéal s'inspirait habituellement des tables de poids et de tailles

souhaitables, telles que publiées par la Metropolitan Life Insurance Company . Plus

spécifiquement, ces tables correspondent aux estimations réalisées par cette compagnie

à partir des données de sa clientèle afin de définir des catégories de poids qui sont

associées à un plus faible taux de mortalité. Même si ces tables de poids et de taille ne

sont pas représentatives de l'ensemble de la population, leur utilisation dans la

définition des objectifs de perte de poids a pu laisser sous-cntcndrc qu'un meilleur état

de santé passait par l'atteinte d'un poids idéal et donc, qu'il se rapprocherait de la

minceur. Or, les résultats d'études cliniques montrent clairement que l'atteinte de tels

objectifs s'avère très difficile pour la plupart des gens, tant d'un point de vue

physiologique que comportemental "'% . La littérature démontre également qu'une

perte de poids qui peut sembler modeste, soit environ 5% du poids initial, apporte tout

de même des effets bénéfiques sur le profil de santé, tel que la réduction de la tension

artérielle, du cholestérol sanguin et de l'incidence du diabète de type 2 " . À la

lumière de ces résultats, une perte de poids modérée, qui se situe entre 5 et 10% du

poids initial et qui s'échelonne sur une période de six mois, est maintenant

recommandée auprès des gens qui désirent perdre du poids . L'adoption de saines

habitudes de vie, indépendamment d'un changement de poids, a également été associée

à une amélioration du profil de santé lt)<M02. Un poids santé ne correspondrait donc pas

nécessairement à l'atteinte de la minceur chez tous les individus, ce poids santé étant

propre à chaque individu et pouvant même se situer dans une zone d'IMC considérée à

prime abord comme étant à risque. A cet égard, Santé Canada souligne que le terme

« poids santé » n'a pas été retenu pour identifier la catégorie d'IMC associée à un plus

faible risque pour la santé chez les adultes (i.c. IMC entre 18.5 et 24.9 kg/m ) afin

justement d'éviter que cette catégorie de poids soit systématiquement perçue comme

l'assurance d'un parfait état de santé "'\ L'ensemble de ces constats suggère ainsi que

ce n'est pas exclusivement la perte de poids qui peut être responsable de l'amélioration

du profil de santé, mais également l'acquisition de meilleures habitudes de vie .

Page 37: cpt alimentaire chez la femme, these

18

3.2 Brève description des traitements de perte de poids et de leurs effets à court terme

Plusieurs traitements sont actuellement proposés pour aider les gens à atteindre leurs

objectifs de perte de poids. Ces stratégies peuvent prendre diverses formes, allant des

changements alimentaires à la chirurgie. Un algorithme de traitement a été récemment

proposé par Waddcn, Brownell et Fostcr (Figure 2), ce dernier s'inspirant de celui

proposé parle NIH/NHLBI 10 tout en y ajoutant la notion d'intensité de traitement ".

Ainsi, la décision sera guidée par la condition du patient, se définissant par l'IMC, le

niveau de risque à la santé de même que les démarches de perte de poids effectuées par

le passé, les préférences et la santé psychologique. De tous les traitements proposés, la

diète hypocaloriquc et la pratique quotidienne d'activité physique sont les stratégies

préconisées dans le traitement de l'obésité pour la majorité des gens présentant un excès

de poids l().

Les statistiques sur la prévalencc de l'obésité nous indiquent que l'embonpoint et

l'obésité de classe I touche 51.3% de la population canadienne alors que 7.8% des gens

présentent un 1MC supérieur à 35 kg/m2. À cet égard, les traitements de perte de poids

plus agressifs, tels que la médication et la chirurgie, s'adressent principalement aux

individus présentant une obésité plus importante ' et qui ont malheureusement connu

plusieurs échecs dans leurs démarches de perte de poids antérieures. La médication et

la chirurgie sont donc des traitements habituellement proposés aux personnes qui en

sont à leur dernière tentative en vue d'améliorer leur profil de santé ' '. Hormis leurs

effets directs sur la perte de poids, ces méthodes plus agressives devraient toujours être

adoptées de pair avec une amélioration des habitudes de vie . Dans la présente

section, nous nous attarderons plus spécifiquement aux traitements traditionnels de perte

de poids qui visent la réduction de l'apport énergétique en combinaison avec

l'augmentation de la dépense en énergie.

Page 38: cpt alimentaire chez la femme, these

19

Classification Étapes ttéçsà la jMpsion Apstcmcat de la décision

Étape 1 ?f Ktapel Niveau 1 f A * Diète et exercice (par aot-méme)

1MC < 27 kg/m* f\ .; * CouœdJing médical

Niveau 2 IMC<fc27à29kg/m

Étape 2 Pn^rainmc auto-assisté Programme commercial

W • I ►rogmmme comportemental ri

IMC Niveau 3

<Je 30 à 39 kg/m1 V - . , . E**P?3

— X * Dicte hypoodonque (900àI200kcal}our)

$ Niveau 4

IMC à 40 kg/m2 h MMtcation

Étape 4 Chirurgie bariatrique

"¥: Traitement suggère - - : Opfioq moins intensive -» : Option phlS intensive

• Pas de facteur de risque • < )h&ïtiS fémorale ■ Femme, plus âgée

• Facteur(s)de risque présents • Obésité abdominale • Horome, plus jeune

• Démarches antérieures • Préfêrcnces • Santé psychotonique

Figure 2 : Algorithme de traitement proposé pour la perte de poids. Figure adaptée de la référence suivante : Wadden l'A et al., 2002 .

3.2.1 Les diètes hypocaloriques et l'activité physique

Depuis maintenant plusieurs décennies, les gens désirant perdre du poids sont

encouragés à réduire leur apport en énergie. Quoique les diètes hypocaloriques puissent

être présentées sous divers formats, elles se définissent généralement selon quatre

catégories : le jeûne, la diète très faible en énergie, la diète faible en énergie et la diète

réduite en énergie. Ces quatre types de diète se distinguent surtout par l'intensité de la

restriction imposée l04. Mis à part le jeûne, l'approche la plus sévère est la diète très

faible en énergie qui fournit moins de 800 kilocalories (kcal) par jour. Pour être

administrée dans les règles de l'art, elle doit toutefois être accompagnée d'un suivi

médical de même que de la prise de suppléments alimentaires. La diète faible en

énergie fournil quant à elle entre 800 et 1200 kcal par jour. Même si elle est moins

stricte que la diète très faible en énergie, elle demeure tout de même sous le seuil du

métabolisme de base de la plupart des gens et la prise de suppléments alimentaires est

aussi recommandée. De façon générale, c'est la diète réduite en énergie qui s'avère la

plus souvent populaire. Tout en respectant les recommandations nutrilionnelles émises

Page 39: cpt alimentaire chez la femme, these

20

quant aux apports en protéines, en glucides et en lipides, cette diète comprend une

restriction en énergie d'environ 500 à 1000 kcal par jour. Un tel déficit énergétique

correspond habituellement à un apport journalier de 1200 à 1500 kcal pour une femme.

Contrairement aux diètes faibles et très faibles en énergie, qui utilisent souvent des

substituts de repas, la diète réduite en énergie repose la plupart du temps sur la

consommation de repas équilibrés. Par ailleurs, l'encadrement offert peut s'effectuer à

différents niveaux. Certains professionnels privilégieront l'adoption d'un plan

alimentaire bien défini alors que d'autres laisseront plutôt le patient choisir ses aliments

en accord avec la restriction calorique recommandée. En somme, à la base de toutes les

diètes décrites précédemment, l'ingrédient-clé est sans aucun doute la restriction

calorique. Sachant qu'une livre de tissu adipeux contient 3500 kcal, une balance

énergétique négative de 500 à 1000 kcal par jour devrait correspondre à une perte de

poids d'un demi à 1 kg par semaine l04. Ainsi, plus la diète comporte une restriction

calorique sévère, plus la perte de poids sera importante et rapide. À court terme, la

littérature démontre que, sur une période de 15 semaines, les diètes hypocaloriques

permettent d'atteindre une perte de poids correspondant à environ 11% du poids initial 1 h, I 7

Quant à l'augmentation de la dépense énergétique, la pratique d'activité physique prise

isolément ne permettrait qu'une perte de poids très modeste . En fait, si la

recommandation de marcher 30 minutes par jour ne représente qu'une dépense

d'énergie d'environ 150 kcal, les gens doivent s'astreindre à un régime d'activité

physique plutôt exigeant pour arriver à brûler plus de 500 kcal quotidiennement. Or, la

pratique d'activité physique modérée à intense devient un complément de choix à la

diète hypocalorique. Quoiqu'une telle combinaison n'augmente pas de beaucoup la

perte de poids à court terme, l'adoption d'un mode de vie actif favorise un meilleur

maintien du poids perdu sur une plus longue période 16'17 tout en favorisant également

une réduction des risques pour la santé 7 . Nous y reviendrons ultérieurement à la

section 3.3, lorsque nous traiterons du maintien du poids perdu à plus long terme.

3.2.2 L'approche comportementale en tant que traitement de perte de poids

Le traitement comportemental, ou cognitivo-comportemental, peut également

chapeauter les diètes hypocaloriques et l'activité physique. Cette approche vise

Page 40: cpt alimentaire chez la femme, these

21

principalement à outiller l'individu pour qu'il développe des habiletés l'aidant à réussir

sa démarche de perte de poids 1<)(>. Pour y arriver, différents principes et techniques

permettant de changer des comportements spécifiques sont donc mis en œuvre ' ) 6 '0 7 .

Ce processus de changement s'opère entre autres par la détermination d'objectifs et

l'auto-observation, où les gens sont invités à prendre conscience de ce qu'il mange par

le biais d'un journal alimentaire. De cette façon, ils sont amenés à se positionner face à

leurs objectifs alimentaires et à mieux comprendre les facteurs qui les influencent. Si

l'activité physique fait aussi partie des objectifs, un journal d'activité physique peut être

utilisé pour favoriser également l'auto-observation. Dans le même ordre d'idées, le

changement de poids sera noté tout au long de la démarche. Le contrôle des stimuli, la

résolution de problèmes de même que la remise en question et la redéfinition des

pensées, des croyances et des représentations mentales présentes au sujet du poids et des

comportements à adopter, soit la restructuration cognilive, seront aussi des techniques

utilisées dans le cadre de cette approche. La perte de poids observée durant six mois de

traitement comportemental est du même ordre que celle observée avec les diètes

hypocaloriques, soit environ 8% à 10% du poids initial l06. M êmc si l'approche

comportementale permet une compréhension plus exhaustive des facteurs impliqués

dans la gestion du poids, l'ingrédient-clé du traitement demeure tout de même la

réduction de l'apport en énergie et l'adoption d'un mode de vie actif. Ainsi, la

différence ne réside que dans le format que prend la démarche.

3.2.3 Les glucides et les lipides mis au banc des accuses

Sur le plan nutritionnel, un apport jugé trop élevé en lipides ou en glucides a été pointé

du doigt par certains comme étant responsable du gain de poids observé dans la

population. Ces macronutriments sont donc devenus les cibles majeures de certaines

diètes populaires. À cet égard, une étude récente a rapporté que peu importe le

programme de perte de poids commercial entrepris, soit Slim-Fast, Weight Watchers ou

Atkins, une réduction similaire de 5% à 7% du poids initial sur une période de six mois

était observée ")X. Dans un même ordre d'idées, une étude visant à comparer l'efficacité

de quatre diètes commerciales, soit Atkins, Ornish, Weight Watchers et The Zone, a

démontré que, tout en ne décelant pas de différences au niveau de la perte de poids entre

les quatre diètes à l'étude, l'adhérence à la dicte était le facteur principalement associé à

Page 41: cpt alimentaire chez la femme, these

22

l'importance de la perte de poids . Ces résultats suggèrent donc que peu importe les

changements nutritionncls amorcés pour réduire l'apport en énergie, le facteur qui

importe le plus pour atteindre les objectifs de perte de poids serait de rester le plus

fidèle possible aux nouvelles habitudes alimentaires, permettant d'atteindre le déficit

énergétique proposé dans le cadre des différents programmes de perte de poids.

3.3 Succès des interventions dans le maintien du poids à long terme

À longue échéance, un ralentissement du rythme de perte de poids et l'atteinte d'un

plateau sont souvent notés après six mois de traitement. Tandis qu'il est suggéré

d'intensifier les changements alimentaires et d'augmenter le niveau d'activité physique

pour que la perte de poids se poursuive , les gens éprouvent alors de la difficulté à

demeurer dans les rangs. La forte proportion de gens qui abandonnent leur traitement

en cours de route en est d'ailleurs un signe ")X1(W. Même si l'efficacité des approches de

perte de poids traditionnelles est clairement démontrée à court terme, franchir l'étape du

maintien du poids à plus long terme s'avère un défi de taille. Quoiqu'il n'existe

toujours pas de définition précise quant au succès à long terme d'une démarche de perte

de poids, il a été suggéré qu'une perte de poids de plus de 5% du poids initial,

maintenue durant au moins un an, pourrait être considérée comme une réussite

Après avoir mis en commun les résultats de différentes études portant sur la perte de

poids et son maintien, Perri et Corsica ont rapporte qu'après une perte de poids oscillant

aux environs de 9% du poids initial à court terme, la perte de poids nette observée après

un suivi à long terme d'environ quatre ans ne représentait plus que de 2% du poids

initial . Selon d'autres études, seulement 20% à 30% des gens arriveraient à maintenir

une perte de poids d'au moins 10% du poids initial, plus d'un an après la fin du

traitement ' . Si on considère le taux d'abandon important observé lors des suivis

post-intervention, pouvant laisser sous-entendre un désintéressement de la personne à

participer à l'étude dû en partie par une reprise du poids perdu, il serait possible que ce

taux de réussite soit quelque peu surestimé dans la population en général .

L'obésité est considérée comme un problème de santé chronique qui nécessite une

surveillance s'échelonnant sur une longue période de temps. Ainsi, la présence d'un

suivi plus intensif a été identifiée comme un facteur pouvant favoriser le maintien du

Page 42: cpt alimentaire chez la femme, these

23

poids ' " . Pour aider les gens à adhérer à leur diète, plusieurs types de suivis ont donc

été mis à l'épreuve, tels qu'un contact régulier avec un thérapeute, des incitatifs

monétaires ou des provisions d'aliments 20. Toutefois, il semble que le regain de poids

ne soit seulement que retardé puisqu'il s'observe toujours dès que le suivi plus intensif

prend fin "2 . De toute évidence, la présence d'un regain graduel du poids perdu au fil

des années semble être l'aboutissement de nombreuses tentatives de perte de poids. Ce

phénomène est d'ailleurs très bien illustré par l'augmentation de la prévalence de

l'obésité qui se manifeste en dépit d'un nombre considérable de personnes affirmant

essayer de perdre du poids 2A. En vertu des résultats éphémères qui se dégagent des

approches traditionnelles préconisées dans le traitement de l'obésité, une meilleure

compréhension des facteurs impliqués dans le maintien du poids à plus long terme est

grandement souhaitable.

3.3.1 Portrait de gens ayant réussi à perdre du poids : les résultats du

National Weight Control Registry

Le National Weight Control Registry (NWCR) a été créé en 1994 afin de mieux

comprendre les facteurs caractérisant les gens qui maintiennent leur perte de poids sur

une longue période. Ce registre a ainsi étudie cette question auprès de plus de 4000

adultes ayant réussi à perdre au moins 13.6 kg (30 lbs) et à le maintenir durant plus d'un

an . Sommairement, les six stratégies gagnantes identifiées auprès de cette

population sont: 1) la pratique intense d'activité physique, à raison d'au moins une

heure par jour, 2) la consommation d'une diète faible en énergie et en lipides,

représentant environ 1400 kcal par jour dont 24% provenant des lipides, 3) la

consommation d'un petit déjeuner, 4) la surveillance régulière du poids, 5) l'adoption

d'un rythme prandial régulier et 6) la prise en charge rapide des variations de poids

avant qu'elles ne se traduisent en gain de poids important IH. Par la description de ces

stratégies, on peut comprendre que les gens qui réussissent à maintenir le poids perdu

continuent tout simplement à se comporter conformément aux consignes leur ayant

permis de perdre du poids. Autrement dit, ils suivent toujours une diète qui leur fournit

un apport réduit en énergie, accompagnée de la pratique d'activité physique accrue. 11

apparaît alors clair que le maintien des comportements relatifs à la gestion du poids

Page 43: cpt alimentaire chez la femme, these

24

acquis au fil de la démarche se doit d'être permanent afin d'être garant d'un succès à

long terme.

Or, une critique sévère a été publiée à l'endroit du NWCR, signalant que les gens

constituant ce registre représenteraient malgré tout l'exception "4 . Il serait erroné de

croire que parce que les 4000 personnes étudiées dans le NCWR ont connu un succès

dans leur démarche de perte de poids, que les mêmes conclusions peuvent être

appliquées uniformément à l'ensemble de la population. En effet, les taux élevés de

regain de poids observés l8"20 dénotent clairement que le maintien des comportements

relatifs à la gestion du poids s'avère une tâche difficile pour un grand nombre

d'individus. De surcroît, les stratégies-clés identifiées au sein du NWCR ne sont pas un

secret pour personne, car ces pratiques de contrôle du poids sont adoptées par la

majorité des gens désirant perdre du poids l3,115. Le problème réside plutôt dans la

compréhension des facteurs qui expliquent pourquoi une majorité des gens n'arrivent

pas à conserver les nouveaux comportements acquis. À cet égard, il est intéressant de

noter que 42% des gens interrogés dans le NWCR ont affirmé qu'il était plus facile pour

eux de maintenir leur poids perdu que de perdre du poids . Une telle observation

semble suggérer que les nouveaux comportements, représentés par les six stratégies

gagnantes identifiées précédemment, s'intègrent facilement et perdurent dans le

quotidien de ces gens. Pourquoi est-ce plus facile pour eux ? Apparemment, la

présence en amont de facteurs psychologiques, propres à chaque individu, pourraient

influencer la poursuite des pratiques de contrôle du poids énoncées .

3.3.2 Importance des facteurs psychologiques dans la prévention du gain de

poids à plus long terme

Même si une perte de poids modérée est l'objectif recommandé par les professionnels

de la santé, la perception d'une perte de poids réussie est d'un autre ordre chez les gens

ayant un surplus de poids. Ces derniers visent plutôt une perte de poids qui correspond

à environ 30%> de leur poids initial , attentes qui sont grandement soutenues par le

contexte socioculturel dans lequel nous évoluons "7. Comparativement au succès à

court terme obtenu à l'aide des approches de perte de poids traditionnelles qui

permettent tout juste l'atteinte des recommandations de perte de poids l6'l7-l06) de tels

Page 44: cpt alimentaire chez la femme, these

25

objectifs apparaissent donc irréalistes. 11 existe alors une dichotomie franche entre les

attentes des gens désirant perdre du poids et les attentes des professionnels qui les

guident dans leur démarche. La grande valeur accordée à ces attentes de perte de poids

ambitieuses " 8 et l'incapacité d'atteindre ce poids perçu comme étant une réussite

pourrait influencer le pronostic de la démarche de perte de poids. À cet égard, les taux

d'abandon plus importants observés chez les gens ayant des attentes plus élevées 24'25

suggère qu'une insatisfaction à l'égard de la perte de poids puisse être impliquée dans

l'insuccès des démarches de gestion de poids. Parallèlement, un profil psychologique

moins favorable a été associé à des attentes de perte de poids irréalistes '' . Cette

question mérite toutefois d'être étudiée davantage, car d'autres groupes de recherche

affirment plutôt que des objectifs de perte de poids élevés influenceraient positivement

la motivation, puisqu'ils ont été associés à une perte de poids plus importante l20121. [|

apparaît donc important d'aller plus loin dans l'investigation des facteurs

psychologiques et comportementaux associés aux attentes de perte de poids des gens.

Les attentes sous-jacenlcs à la perte de poids en soi pourraient aussi représenter des

facteurs à considérer dans la poursuite des comportements à adopter. Une meilleure

satisfaction de son apparence ou l'acquisition d'une plus grande confiance en soi sont

des exemples de croyances attribuées à la perte de poids . Pour certaines personnes,

les tentatives de perte de poids ne sont donc pas que de simples histoires de poids. Tel

qu'imagé par Parham à la figure 3 , l'embonpoint peut être perçu comme un mur de

brique qui doit être franchi afin d'être plus heureux ou en meilleure santé, ce qui

malheureusement évoque une perception erronée de ce qu'apporte réellement une

démarche de perte de poids. Dans les faits, après les premiers mois d'euphorie apportés

par la nouveauté de la démarche entreprise, l'expérience de perte de poids semble

devenir de moins en moins agréable au fil du temps. Une étude a récemment démontré

que les gens vivent une certaine forme d'habituation face aux réactions positives ou à la

gratification qu'apportent initialement la perte de poids Par exemple, les

commentaires encourageants des pairs se font de plus en plus rares ou les changements

dans la taille des vêtements ne sont plus toujours notés. Malgré l'amélioration

significative des paramètres de santé observée après la perte de seulement quelques

kilos, les efforts consentis afin de perdre ce poids ne sont donc plus soutenus par des

bénéfices psychologiques assez importants pour justifier le maintien des nouvelles

habitudes de vie à plus long terme l l2122. D'autant plus que ces habitudes peuvent être

Page 45: cpt alimentaire chez la femme, these

26

jugées comme étant monotones et démoralisantes . Les gens peuvent également avoir

l'impression que ces changements de comportements n'en valaient pas la peine ou

qu'ils n'avaient pas été entrepris avec suffisamment de discipline pour connaître les

effets espérés, alors que dans les faits, le processus de changement était probablement

sur la bonne voie " . Ces attentes irréalistes quant à la vitesse, la quantité, la facilité et

les conséquences relatives à la perte de poids peuvent alors engendrer plusieurs

tentatives pour perdre du poids, ce que Polivy et Herman résument par le syndrome du

faux espoir2 , 2 \ En plein essor depuis les dernières années, l'industrie de

l'amaigrissement contribue d'ailleurs à entretenir ces faux espoirs à l'égard de la perte

de poids, tout en ne se conformant pas nécessairement aux recommandations émises par

les professionnels de la santé '2. En bout de ligne, les échecs encourus pour atteindre

des objectifs de perte de poids trop ambitieux peuvent miner la confiance et l'optimisme

des gens envers leur capacité à entreprendre et à réussir des changements de

comportements relatifs à une saine gestion du poids.

Figure 3 : Illustration des attentes sous-jacentes à la perte de poids. Figure tirée de Parham ES, 1996 ".

" Traduction libre de « false hope syndrome »

Page 46: cpt alimentaire chez la femme, these

27

La nature des motifs sur lesquels repose la démarche de perte de poids pourrait

également jouer un rôle primordial dans la poursuite des changements de

comportements et donc, dans le maintien du poids perdu. Au lieu d'être motivée par un

sentiment d'obligation ou un désir de contrôle, une démarche de gestion de poids issue

d'un sentiment de liberté et d'autonomie a de meilleures chances de réussite à plus long

terme " ' . Une internaiisation des changements à entreprendre, faisant ainsi appel à

une motivation dite intrinsèque, pourrait expliquer en partie pourquoi certaines

personnes arrivent à faire des changements dans leurs habitudes de vie qui perdurent au

quotidien. Malgré l'importance que revêt cette motivation intcrnalisée et autonome, elle

n'est malheureusement pas souvent observée au sein des programmes de gestion de

poids traditionnels. L'accent mis sur le respect minutieux du plan alimentaire fait entres

autres référence au contrôle, favorisant une motivation de nature externe. Il apparaît

donc important de travailler au développement et à la mise en œuvre de programmes de

gestion du poids qui soutiennent l'individu dans l'appropriation de sa démarche l24.

L'atteinte d'un poids spécifique ne serait plus une finalité en soi, mais donnerait plutôt

de l'importance à l'acquisition de saines habitudes de vie, en harmonie avec l'individu.

Par ailleurs, il a été suggéré que certains traits de personnalité pourraient rendre plus

difficile l'adoption permanente de nouveaux comportements 23. Par exemple, un mode

de pensée dichotomique allant du tout au rien pourrait caractériser les gens qui

n'arrivent pas à maintenir leur perte de poids "6 . De plus, la tendance à utiliser la

nourriture pour faire face à des événements difficiles ou pour éviter certains affects

négatifs pourrait aussi être influencée par des traits de personnalité spécifiques . Sous

l'angle de la relation avec la nourriture, il pourrait être proposé que ces traits de

personnalité, tout comme d'autres facteurs psychologiques énoncés précédemment,

pourraient être impliqués dans l'émergence de certains comportements alimentaires.

Jusqu'à présent, seulement quelques éludes se sont intéressées à cette question et ont

rapporté que la présence d'une plus grande sensibilité (i.e. névrotisme élevé) était

associée à la surconsommation alimentaire " "" . De tels résultats soulignent donc la

nécessité de réaliser de plus amples études pour permettre une meilleure compréhension

des liens entre la personnalité et les comportements alimentaires, d'autant plus que

d'autres variables du profil psychologique pourraient être impliquées dans les

associations observées '" " . Parallèlement, la présence de certains comportements

alimentaires a été associée au maintien ou au regain de poids à plus long terme. Par

Page 47: cpt alimentaire chez la femme, these

28

exemple, un niveau élevé de contrôle sur l'apport alimentaire semble nécessaire au

maintien du poids perdu 23, quoiqu'une telle restriction puisse être accompagnée de

cycles de perte et de regain de poids plus fréquents . D'autre part, une augmentation

de la surconsommation en réponse à divers stimuli a été associée au regain de poids .

Ces observations suggèrent alors que différents comportements alimentaires joueraient

un rôle significatif dans la gestion du poids.

Page 48: cpt alimentaire chez la femme, these

29

4. Caractérisation des comportements alimentaires impliqués dans la problématique du poids

4.1 Le contrôle de l'apport alimentaire : des facteurs physiologiques aux facteurs psychosociaux

Selon la définition du populaire dictionnaire Larousse, le terme « comportement » réfère

à l'ensemble des réactions d'un individu, à la manière dont il se conduit face à une

situation . Dans le domaine de la santé en général, le port du casque à vélo serait un

bon exemple de comportement qui réduit les risques de blessures. Lorsqu'on s'attarde

plus spécifiquement aux comportements reliés à l'alimentation, l'acte alimentaire

représente la situation à laquelle l'individu doit faire face. Ainsi, les comportements

alimentaires peuvent se définir globalement comme étant la manière dont un individu se

conduit face aux aliments qu'il consomme. Nous sommes donc face à un concept

relativement large où plusieurs facteurs peuvent être à l'origine d'un comportement.

Par exemple, un comportement peut faire suite à des facteurs physiologiques, tels que le

fait de manger en présence de faim. D'autres facteurs non-physiologiques influencent

également les comportements, qu'ils soient d'origine cognitive, émotionnelle ou

sociale. L'influence de ces facteurs pourrait se traduire par le fait de choisir des

aliments faibles en gras en sachant qu'ils sont meilleurs pour la santé (cognitif), de

manger du chocolat parce qu'on se sent seul (émotionnel) ou de manger plus que

d'habitude lors d'une fête (social). A la deuxième section de ce chapitre, nous avons

abordé brièvement le rôle du système biopsychologique et de l'environnement sur le

contrôle de l'apport alimentaire ' et donc, dans la détermination de différents

comportements alimentaires. Par ailleurs, certains de ces comportements alimentaires

peuvent représenter des facteurs de risque d'une balance énergétique positive, puisqu'ils

favorisent une surconsommation de nourriture . Ces comportements sont donc d'un

intérêt majeur au sein de la problématique du poids.

L'augmentation importante de prévalence d'obésité sous-entend l'idée que notre

système de régulation alimentaire interne est défectueux. Ln conformité avec cette

pensée, plusieurs personnes perçoivent que les facteurs physiologiques qui contrôlent

leur apport alimentaire ne leur permettent pas de répondre aux idéaux de poids

véhiculés dans notre société . Pour pallier à ce problème, nous nous attaquons

Page 49: cpt alimentaire chez la femme, these

M)

souvent au contrôle alimentaire en tentant de contraindre les apports alimentaires selon

différents principes diététiques, d'où la popularité croissante de la pratique de dictes,

prenant même une image de normalité 5'6. À cet égard, la consommation d'une dicte

faible en énergie et en lipides a été identifiée comme un des comportements à adopter

pour favoriser une meilleure gestion du poids, tel que nous l'avons abordé dans la

section précédente '8.

Lorsque les gens s'appliquent à réussir une dicte, en tentant de respecter du mieux

possible les obligations alimentaires mises de l'avant, le comportement alimentaire

devient alors sous la gouverne d'un contrôle d'origine cognitive, au détriment du

contrôle physiologique 7 . Les sensations physiologiques de faim deviennent souvent

l'ennemi à traquer, d'où la perception qu'il faut s'empêcher de manger en présence de

faim en vue de respecter les normes préétablies dans le plan alimentaire. Un tel plan est

rarement en accord avec les signaux de faim et de satiété et une désynchronisation face

au contrôle physiologique est souvent observée . Selon cette description, il devient

difficile d'affirmer que les comportements alimentaires régis par des facteurs cognitifs

sont souhaitables puisqu'ils ne répondent plus vraiment aux signaux physiologiques de

faim et de satiété, mais plutôt à des signaux extérieurs qui sont définis selon les règles

établies par la dicte. Or, il est aussi vrai que nous vivons dans un environnement où la

nourriture dense en énergie est abondante, peu dispendieuse et très accessible , d'où

l'influence de facteurs sociaux sur l'apport alimentaire. De pair avec des

prédispositions biologiques et la présence de facteurs psychologiques, cet

environnement plutôt malsain pourraient augmenter la vulnérabilité à la

surconsommation , peu importe la présence réelle de sensations de faim. Un contrôle

cognitif pourrait donc être envisageable et même souhaitable dans un tel contexte

mais est-ce une solution adéquate pour tous ? Rappelons la difficulté, présente chez, une

majorité de gens en démarche de perte de poids, à maintenir des changements de

comportements permettant justement de contrôler de façon consciente leur apport

alimentaire " . De plus, la notion de contrôle cognitif fait aussi référence à une

motivation plutôt externe, alors que c'est vraisemblablement en mettant l'accent sur

l'autonomie de la personne que la réussite à long terme est favorisée ' ' . C'est clans

ce contexte que nous chercherons, dans la présente section, à caractériser certains

comportements alimentaires de nature psychosociale qui ont fait l'objet de nombreuses

Page 50: cpt alimentaire chez la femme, these

31

études, soit la restriction, la désinhibition et la susceptibilité à la faim, ces derniers

pouvant être impliqués dans la problématique du poids.

4.2 A l'origine des comportements alimentaires de nature psychosociale : la théorie de la restriction

Vers la fin des années 1970, Schachtcr a proposé que la régulation de l'apport

alimentaire chez les gens obèses se ferait en réponse à des signaux externes tandis que

chez les gens ne présentant pas de surplus de poids, cette régulation respecterait plutôt

leurs signaux internes de faim et de satiété l33. Dans les mêmes années, Nisbctt a

suggéré quant à lui que la régulation externe de la prise alimentaire chez la personne

obèse dépendrait de son poids consigne biologique, ce dernier correspondant au

nombre de cellules adipeuses ' 4. Quelqu'un se trouvant alors en-dessous de son poids

consigne serait en état de carence énergétique et serait plus susceptible de réagir à des

signaux externes. Une telle hypothèse s'apparente d'ailleurs à la théorie du pondérostat

proposé récemment par Cabanac ' 5. Les hypothèses de Schachtcr et Nisbctt ont par la

suite été reprises par Herman et Mack en 1975 ]M\ Ces derniers soutiennent alors que la

réactivité aux stimuli externes décrite par Schachtcr et Nisbctt ne serait pas qu'une

caractéristique spécifique aux obèses, puisqu'ils ont été en mesure d'observer cette

réactivitc chez un groupe de jeunes femmes ne présentant pas de surpoids. C'est de

cette étude qu'est né le concept de la restriction ' 6" .

À l'aide de la Restraint Scale (RS), questionnaire comprenant 10 items, Herman et

Mack ont questionné un groupe déjeunes femmes sur leurs préoccupations à l'égard de

leur poids et de leur alimentation. Ils ont alors identifié deux groupes de femmes. Un

premier groupe présentait un niveau de restriction élevé, c'est-à-dire qu'elles limitent de

façon cognitive et volontaire leur prise alimentaire en ayant pour but de contrôler leur

poids. A l'opposé, les femmes du deuxième groupe présentaient un faible niveau de

restriction '. Pour valider concrètement ces observations, les chercheurs ont par la

suite demandé aux femmes de participer à un lest visant à évaluer leur consommation de

crème glacée à volonté. Herman et Mack ont alors effectivement observé que les

femmes restrictives consommaient une moins grande quantité de crème glacée que les

Traduction libre de « set-point ».

Page 51: cpt alimentaire chez la femme, these

M

femmes non-restrictives, ce qui démontre bien que ces femmes limitaient leur apport

alimentaire. Cependant, lorsque les chercheurs ont demandé aux femmes à l'étude de

consommer une collation, composée d'un ou deux laits frappés, avant de manger à

volonté la crème glacée, des résultats différents ont été observés. Tel qu'illustré à la

figure 4, les femmes restrictives mangeaient cette fois-ci plus de crème glacée que lors

du premier test et, comparativement aux femmes non-restrictives, elles mangeaient

également plus de crème glacée . Ces résultats ont été par la suite corroborés au sein

du même groupe de recherche par d'autres études réalisées selon des conditions

expérimentales similaires m. En somme, contrairement aux femmes non-restrictives

qui compenseraient pour l'apport calorique supplémentaire apporté par les collations,

ces différentes études ont montré que les femmes restrictives augmenteraient plutôt leur

consommation de crème glacée, ce phénomène ayant été qualifié par les chercheurs de

régulation inverse . En présence d'une restriction, telle que mesurée par la RS, un

dérèglement dans la régulation de la prise alimentaire serait observé. Cette restriction

cognitive serait le refict d'un état de carence chronique (ou de tentatives répétées afin de

perdre du poids), prédisant ainsi une réactivité accrue aux stimuli externes .

CD 250 •CD O ro D)

(Bu

200 CD Cl) E

'Ai CD 150 i _ 'CD o E CD

-a E o 100 •CD m •*-* c c M1

o o

!>() 13

a 0 1

Nombre de lait frappé avant la consommation de crème glacée

Restriction élevée Restriction faible

Figure 4 : Quantité de crème glacée consommée ad libitum, selon le niveau de

restriction et le nombre de collations consommées au préalable. Figure adaptée de la référence suivante : Herman Cl* et Maek I), 1975 ' *.

Traduction libre de « counter-regulation ».

Page 52: cpt alimentaire chez la femme, these

33

4.2.1 Proposition du modèle de limites dans la régulation alimentaire

Pour permettre une compréhension plus globale des mécanismes de régulation

alimentaire, Herman et Polivy ont par la suite proposé un modèle descriptif, nommé

modèle de limites5. Dans ce modèle, les chercheurs distinguent les déterminants

physiologiques et non-physiologiques de la prise alimentaire en deux zones distinctes :

une zone aversive et une zone d'indifférence biologique ' . Plus spécifiquement,

l'individu se situerait dans la zone aversive lorsque sa prise alimentaire est une réponse

à ses signaux de faim ou de satiété (i.e. facteurs physiologiques), ces signaux étant

associés à des sensations désagréables. Lorsque la consommation d'aliments serait

plutôt sous l'influence de facteurs psychologiques (i.e. facteurs non-physiologiques),

l'individu se situerait plutôt dans la zone d'indifférence biologique. Bien entendu, des

différences interindividuelles joueraient un rôle dans ce modèle de régulation

alimentaire et la présence de la restriction cognitive en est un bon exemple. Selon la

définition proposée par Herman et al. , le mangeur restreint tenterait de contrôler de

façon cognitive et volontaire sa prise alimentaire. Cet individu s'imposerait donc une

limite de diète, cette limite étant perçue par le mangeur restreint comme le seuil de kcal

à respecter lors de la consommation d'un repas afin de mieux contrôler son poids .

Cette limite de diète ne répondrait pas aux signaux de faim et de satiété, car le mangeur

restreint essaierait plutôt de respecter la limite cognitive imposée (i.e. facteur non-

physiologique). La limite de diète se situerait ainsi à l'intérieur de la zone

d'indifférence biologique. D'un autre côte, le respect de cette limite peut parfois être

compromis et le mangeur restreint percevra alors qu'il a surpasse sa limite de diète. Tel

que noté lors du phénomène de régulation inverse ', l'apport alimentaire du mangeur

restreint deviendrait sans limite, ce qui supporte la présence d'une surconsommation

alimentaire. Les facteurs favorisant alors cette prise alimentaire plus importante

pourraient être de nature cognitive (p. ex. : impression d'avoir surconsommé, réelle ou

illusoire), émotionnelle (p. ex. : affects négatifs) ou pharmacologiquc (p. ex. :

consommation d'alcool) ' .

5 Traduction libre de « boundary model ».

Page 53: cpt alimentaire chez la femme, these

34

4.3 Application difficile de la théorie de la restriction chez les gens obèses

Alors que la théorie de la restriction tente à prime abord d'expliquer la réactivité aux

stimuli externes chez les individus obèses, la plupart des études sur la régulation inverse

effectuées par Herman et al. ont été réalisées chez des femmes qui ne présentaient pas

de surplus de poids. Ainsi, Rudcrman et al. se sont intéressés à valider la théorie de la

restriction et son effet de régulation inverse chez un groupe de femmes obèses, en

comparaison avec des femmes non-obèses 141142. Quoiqu'ils aient également démontré

que la restriction était un bon prédietcur de la consommation alimentaire, les travaux de

Rudcrman n'ont pas permis d'identifier la présence de régulation inverse chez les

femmes obèses, ce phénomène n'ayant été observé que chez les femmes non-obèses

ayant un niveau de restriction élevé .

En guise d'explication, Herman et al. ' ont proposé que, selon le modèle de limites

présenté précédemment, les limites de diète imposées pourraient être très variables

d'une personne à l'autre. Les personnes obèses se fixeraient peut-être des limites moins

sévères en termes de kcal que les gens ayant un poids plus faible, ce qui est d'ailleurs

cohérent avec leur poids corporel plus élevé et probablement leur apport alimentaire

plus grand. Selon la présence d'une telle variation interindividuellc, il serait probable

que la limite de diète chez les obèses n'ait pas été dépassée par la collation consommée

dans les études de Rudcrman et al. four observer le phénomène de régulation inverse

chez les gens obèses, il apparaîtrait donc nécessaire de comparer deux épisodes

alimentaires où la consommation d'une collation serait suffisante pour donner

l'impression de dépasser la limite imposée par la restriction présente, occasionnant ainsi

un bris de cette limite . Si la limite imposée par la restriction n'a pas été brisée, ceci

expliquerait pourquoi le phénomène de régulation inverse n'a pas été observé chez les

obèses .

D'autre part, Rudcrman suggère que la RS, utilisée pour catégoriser les gens comme

étant des mangeurs restreints ou non, pourrait présenter des problèmes psychométriques

chez les gens obèses l3X'42. Cette échelle de 10 items se divise en deux sous-échelles :

la préoccupation face aux diètes et les fluctuations de poids estimées de façon absolue

(en livres ou en kilogrammes). Il a été rapporté que le score de restriction mesuré par

cette échelle pourrait être surestimé chez les gens obèses principalement parce que le

Page 54: cpt alimentaire chez la femme, these

35

score de la sous-échelle reliée aux fluctuations de poids serait plus élevé , ce qui

pourrait probablement être évité si la fluctuation de poids était plutôt exprimée de façon

relative au poids actuel. Par ailleurs, lorsque comparé aux gens ne présentant pas de

surplus de poids, le score de restriction des gens obèses était plus élevé et plus

homogène, ce qui suggère que les deux groupes utiliseraient différemment l'échelle de

restriction l42. Pour un même score de restriction, les gens obèses semblaient d'ailleurs

moins se restreindre que les gens sans surplus de poids. Puis, la consistance interne de

ce questionnaire diminuerait lorsque l'échantillon d'individus testés comprenait plus de

gens obèses B8. Un score plus élevé de restriction ne serait donc pas nécessairement le

reflet réel d'une plus grande préoccupation face aux diètes chez les gens obèses, mais

plutôt le miroir de la présence d'embonpoint selon la sous-échelle de fluctuations de

poids. Il apparaît tout de même possible que la présence de plus grandes fluctuations de

poids soit directement reliée à une pratique de diète active .

D'autres auteurs ont également émis quelques réserves quant à la validité de la RS

utilisée pour caractériser les comportements restrictifs l44"l46i suggérant que cette échelle

comportait plus d'un facteur. À l'origine, la théorie de la restriction considère que la

désinhibition, illustrée par la régulation inverse ou la réactivité aux stimuli externes, est

un facteur intrinsèque à la restriction . Cependant, tel qu'énoncé précédemment,

l'analyse de la structure lactoricllc de la RS démontre la présence de deux facteurs

distincts : un premier relié à la restriction cognitive et un autre associé aux variations de

poids l4('. Le construit mesuré à l'aide de la RS regroupe donc deux dimensions qui sont

intimement reliées selon Ilcrman et Polivy l4 . Alors que tous sont d'accord avec

l'importance de la théorie de la restriction dans la régulation alimentaire, certains se

questionnent toutefois sur la pertinence d'associer systématique la présence de la i ' ■ i -i • • i i • 144-147

désinhibition chez tous les mangeurs restreints

4.4 Évolution de la théorie de la restriction vers la spécification d'un modèle multifactoriel : émergence de nouveaux facteurs comportementaux

Alîn de pallier aux faiblesses détectées avec la RS auprès des gens présentant un surplus

de poids, d'autres groupes de recherche ont tenté de préciser l'évaluation des

comportements alimentaires. En 1985, Stunkard et Mcssick se sont intéressés à cette

question en élaborant le Three-Factor Eating Questionnaire (TFRQ), à partir de leurs

Page 55: cpt alimentaire chez la femme, these

36

observations cliniques de même que des théories de la restriction et de l'externalité

(cette dernière réfère aux stimuli extérieurs influençant la prise alimentaire) l48. Ce

questionnaire permet de mesurer trois facteurs cognitifs et comportementaux reliés à

l'alimentation, soit la restriction (21 items), la desinhibition (16 items) et la

susceptibilité à la faim (14 items). Plus spécifiquement, la restriction se définit comme

étant un contrôle cognitif et volontaire de la prise alimentaire relié à une préoccupation

à l'égard du poids. La desinhibition représente plutôt une surconsommation d'aliments

en réponse à certains stimuli externes, comme le stress émotionnel, associée à une perte

de contrôle sur la prise alimentaire. Quant à la susceptibilité à la faim, il s'agit d'une

consommation d'aliments en présence de sensations et de perceptions de la faim ,48.

Au même moment, Van Stricn et ses collaborateurs se sont aussi intéressés au

développement d'un nouveau questionnaire pour mesurer les comportements

alimentaires l49. Ils se sont inspirés de trois différentes théories pour construire leur

questionnaire, soit la théorie psychosomatique (qui réfère aux émotions associées à la

prise alimentaire), la théorie de l'externalité (qui est reliée aux stimuli extérieurs

influençant la prise alimentaire) et la théorie de la restriction (telle que discuté

précédemment). Ce questionnaire, nommé Dutch Eating Behavior Questionnaire

(DEBQ), permet donc de mesurer trois différentes façons de se comporter face à

l'alimentation, soit de manière restrictive (10 items), émotionnelle (13 items) et externe

(10 items) . Il est intéressant de noter que la définition des comportements

alimentaires du DEBQ se rapproche beaucoup des facteurs évalués par le TFEQ,

particulièrement en ce qui a trait au comportement de restriction ' . Alors que la

susceptibilité à la faim ne semble pas évaluée par le DEBQ, la desinhibition du TFEQ

s'apparente quant à elle aux sous-échelles émotionnelle et externe du DBBQ.

Les trois facteurs dérivés du TFEQ et du DEBQ montrent bien qu'une distinction peut

être établie entre la restriction et la desinhibition alors que la RS combine la restriction

et la disinhibition à l'intérieur d'un même facteur. Ainsi, la restriction mesurée par le

TFEQ et le DEBQ est un construit relativement homogène qui permettrait d'identifier

des gens réussissant mieux dans leurs tentatives de diètes. Ceux qui réussissent

difficilement seraient plutôt caractérisés par un score de restriction élevé provenant de la

RS, cette restriction étant de nature hétérogène l43J45. Par ailleurs, le TFEQ et le DEBQ

documentent un type de restriction qui exclut toute référence aux fluctuations de poids

Page 56: cpt alimentaire chez la femme, these

v/

et à la surconsommation, dimensions alors évaluées par les autres comportements

définis par ces questionnaires. L'évaluation de la restriction vise plutôt à identifier les

stratégies cognitives et comportementales permettant de réduire l'apport alimentaire l47.

Les mangeurs restreints caractérisés par ces échelles ne présentent donc pas

nécessairement les mêmes réactions de régulation inverse que celles observées avec la

RS. Alors que cette dernière mesure une restriction qui réfère à un construit

comprenant un ensemble de facteurs, dont la présence de désinhibition, le TFEQ et le

DEBQ s'intéresse plutôt à une dimension plus spécifique de la restriction, soit le

contrôle de l'apport alimentaire en tant que tel. La restriction mesurée par le TFEQ et le

DBBQ permettrait donc d'identifier une plus grande proportion de gens actuellement à

la dicte tandis qu'avec la RS, les mangeurs restreints serait caractérisés par une plus

grande fréquence de diètes et de surconsommation l47. Une étude comparative récente a

d'ailleurs rapporté que la restriction évaluée par le TFEQ était la mesure la plus valide

pour identifier l'intention d'être à la diète de même que la restriction calorique l51.

Cette différence doit être prise en considération dans le choix des questionnaires afin de

s'assurer d'un usage approprié. Au cours de la dernière décennie, le TFEQ, aussi connu

sous le nom d'Eating Inventory, a été un des questionnaires d'évaluation les plus

utilisés dans la recherche sur les comportements alimentaires .

Toujours selon l'hypothèse que le comportement alimentaire des mangeurs restreints

serait hétérogène, Wcstenhocfcr s'est aussi intéressé à la définition des comportements

restrictifs . Même si la restriction évaluée à l'aide du TFEQ semble être un construit

homogène, différentes stratégies peuvent être utilisées pour restreindre l'apport

alimentaire. Dans une analyse de la structure factorielle du TFFQ, Allison et ses

collaborateurs avaient d'ailleurs rapporté que deux facteurs semblaient définir la

restriction, soit celle reliée aux cognitions et celle reliée aux comportements l 4 \ Ainsi,

auprès d'un très large échantillon, Wcstcnhoefer a observé qu'il existait deux types de

restriction, la restriction rigide et la restriction llexiblc, chacune étant associée

différemment à la disinhibition. Un contrôle rigide plus grand était associé à une

désinhibition plus élevée alors qu'un contrôle fiexible était plutôt relié à de faibles

scores de désinhibition l44. Plus spécifiquement, Weslenhoefcr définit le contrôle rigide

comme étant une approche dichotomique face à l'alimentation, aux comportements de

diètes et au poids. À l'opposé, le contrôle fiexible serait une approche beaucoup plus

graduelle où l'individu se laisse la latitude de faire quelques écarts en trouvant une

Page 57: cpt alimentaire chez la femme, these

38

solution pour compenser. Westenhoefer souligne aussi l'importance de la dimension de

« tout-ou-rien » qui caractérise le comportement restrictif des gens présentant des

niveaux élevés de restriction rigide. Môme si ces gens se disent fréquemment à la dicte,

ils ne se considèrent pas conscients de ce qu'ils mangent. De plus, quoiqu'ils

prétendent compter les calories, ils ne se servent pas de petites portions et ne mangent

pas lentement. Ces exemples illustrent bien l'opposition qui est présente dans le

contrôle rigide. Si nous dressons un parallèle avec le modèle de limites décrit

précédemment, il serait possible que le mangeur ayant un comportement plus rigide soit

plus susceptible de briser la limite de diète qu'il s'impose. Ainsi, il deviendrait plus

vulnérable à la désinhibition, se manifestant entre autres par le phénomène de régulation

inverse. Par ailleurs, chez le mangeur qui se restreint de façon plus flexible, on peut

supposer que la limite de diète puisse se déplacer sur un continuum. Cette personne

pourrait donc être moins vulnérable à la désinhibition, car elle court un moins grand

risque de briser sa limite de diète.

4.5 Restriction calorique réelle et perception d'être privé : leur implications respectives dans la régulation de l'apport alimentaire et la gestion du poids.

D'après l'argumentaire qui vient d'être exposé, ce qui apparaît problématique pour la

régulation de l'apport alimentaire et de la balance énergétique ne semble pas être la

restriction calorique en soi. Il s'agirait plutôt de la présence de désinhibition, ce

comportement pouvant se traduire par des échecs quant aux tentatives de restriction et

qui a été associé à des stratégies restrictives rigides l44. Cette définition d'un modèle

multifactoriel souligne bien l'hétérogénéité présente au sein du concept de restriction. Il

est fort possible qu'un individu se perçoive comme étant restreint, mais qu'il ne soit pas

réellement à la diète. En revanche, un autre pourrait se considérer comme un mangeur

restreint tout en suivant effectivement une diète. La fréquence de diètes et de

surconsommation serait ainsi un facteur associé à une vulnérabilité face à la

disinhibition alors que le statut actuel de dicte refléterait plutôt les efforts mis en œuvre

pour réduire l'apport calorique dans le but de perdre du poids . À cet égard,

Timmerman et Gregg ont constaté que la perception de privation ou la préoccupation

par rapport aux aliments n'était pas associé significalivement à l'apport en énergie et en

lipides, mais plutôt à la restriction cognitive, telle qu'évaluée à l'aide de la RS. Pour

illustrer ce phénomène, Timmerman et Gregg ont alors suggéré le terme privation

Page 58: cpt alimentaire chez la femme, these

39

psychologique l53. La restriction cognitive ne serait donc pas toujours associée à une

restriction énergétique réelle, mais serait avant tout un concept psychologique 5 . En

dépit de la restriction calorique en soi, ce sont des facteurs cognitifs, tels que la

perception de manger moins qu'à l'habitude ou moins que souhaité, qui seraient

responsables du sentiment de privation 30.

Le concept de privation psychologique a par la suite été intégré par Lowc et Levine au

sein d'un modèle homéostatique/hédoniste de la faim . Dans ce modèle, les auteurs

considèrent que la restriction cognitive se manifesterait en réponse à notre

environnement actuel qui stimule continuellement la dimension hédonique de notre

faim. Donc, la présence de surconsommation alimentaire serait présente en amont de la

restriction. Puisque cette capacité de restriction ne serait pas assez forte pour

contrecarrer l'hédonisme chronique de la faim, et non pas parce que l'organisme est en

déficit énergétique, la surconsommation referait donc surface. Selon Lowc et Levine, la

solution à envisager pour réduire la privation psychologique chez les gens en démarche

de perte de poids serait de réduire l'exposition aux aliments palatablcs qui stimulent leur

faim hédoniste Toutefois, un tel contrôle des stimuli alimentaires chez chaque

individu concerné est-il réaliste sur une base quotidienne et constante? En fait, il

faudrait s'attarder à mieux définir la façon dont la consommation d'aliments palatablcs

devrait être intégrée au sein d'habitudes alimentaires équilibrées et d'un environnement

contrôlé . Au-delà de la simple volonté individuelle, une telle recommandation

souligne donc toute l'importance qui se doit d'être accordée à la dimension collective de

nos choix alimentaires.

Quoique la restriction calorique soit la pierre angulaire de toutes démarches

nutritionnelles de perte de poids, la restriction cognitive teinte elle aussi très souvent les

traitements traditionnels proposés. Comment s'assurer que la restriction calorique

imposée n'apporte pas de privation psychologique ? Si on s'intéresse plus précisément

à la notion de privation, on constate qu'il s'agit de s'imposer quelque chose et donc, de

s'obliger à faire ou à subir quelque chose de pénible ' . On voit ainsi la connotation

très négative associée à la privation, cette perte de plaisir pouvant alors se refléter dans

une relation difficile avec les aliments l56' 57 et dans l'émergence de comportements

alimentaires problématiques . Par ailleurs, une augmentation des sensations de faim et

du désir de manger de même que la présence de pensées obsessives quant aux aliments

Page 59: cpt alimentaire chez la femme, these

40

et un niveau plus élevé de dépression ont été notés chez des gens ayant suivi une dicte

restrictive afin de perdre du poids 15 " . Considérant également que les femmes ayant

connu de nombreux échecs dans leurs tentatives de perte de poids antérieures puissent

présenter une plus grande détresse psychologique et un niveau plus important de

dépression , on obtient un portrait peu reluisant sur le plan psychologique. Ces

observations suggèrent donc que la restriction calorique peut s'avérer difficile à

maintenir sur une longue période, probablement parce qu'elle est associée à une

perception de privation. Voilà pourquoi il apparaît important d'explorer de nouvelles

approches en matière de gestion du poids, qui mettront à l'avant scène la liberté de

choix, le plaisir et le respect des signaux de faim et satiété, au détriment de l'obligation

et de la coercition.

Page 60: cpt alimentaire chez la femme, these

41

5. Le nouveau paradigme en matière de gestion du poids : une approche alternative

5. / Les origines du nouveau paradigme

Alors que la prévalcnce de l'excès de poids connaît une croissance importante depuis

quelques années ''2, la vision du corps au sein de notre société a également connu de

grands bouleversements. Même si nous nous émerveillons toujours devant les œuvres

de Renoir, où de belles femmes toute en rondeur y sont mises en valeur, nous devons

admettre que de nos jours ce sont plutôt déjeunes femmes filiformes qui défilent sous la

griffe de designers de mode réputés. Le rapport au corps a donc évolue d'un modèle

plus traditionnel, qui voyait d'un bon œil la présence d'un certain surplus de poids (d'où

l'étymologic « cm-bon-point »), vers un modèle moral (où la gourmandise est un des

péchés capitaux) et un modèle médical (où un poids élevé est associé à la maladie) n.

Aujourd'hui, cette peur de devenir gros, ou lipophobie telle que décrite par Fishler,

s'encre à nos croyances selon trois provenances : la médecine, l'univers de la mode et

de la beauté de même que les tendances culinaires et l'alimentation de tous les jours ' .

Face à ces pressions convergentes envers l'importance de la minceur, particulièrement

chez la femme, le mouvement féministe s'est donc avancé au front pour défendre les

femmes du pouvoir médical exercé sur la définition de ce que doit être leur corps. En

1978, la publication du livre de Susic Orbach, intitulé « Fat is a Feminist Issue»', a

permis l'émergence d'une nouvelle façon de voir la problématique du poids , vision

qui a été soutenue par la suite par d'aulres auteurs (p. ex. : Jane R. Hirschmann et Carol

H. Muntcr en 19X8 "'4 cl Linda Omichinski en 1993 ). Ce mouvement activiste

soutient que la pression exercée auprès des femmes pour être mince serait le rcllet d'une

volonté de les garder à l'écart en les amenant à se préoccuper de leur poids Ces

auteurs s'interrogent donc sur la valeur accordée au modèle traditionnel qui prévaut au

sujet du poids. Parallèlement, face au succès mitigé observé avec les diètes de perte de

poids préconisées, quelques chercheurs ont questionné l'importance accordée au poids

en lien avec la santé ' ' ' . Plusieurs de ces chercheurs sont issus du domaine de la

psychologie et ils ont parfois œuvré auprès des gens ayant des troubles alimentaires,

expliquant peut-être leur intérêt à voir la problématique du poids sous un angle

Le titre de ce livre peut se traduire ainsi : L'excès de poids est une affaire de femmes.

Page 61: cpt alimentaire chez la femme, these

42

différent. Leur travail a ainsi permis de documenter scientifiquement et de faire évoluer

un nouveau paradigme qui remet en question le paradigme traditionnel relié au poids.

Mais justement, qu'entend-on par paradigme ?

D'après la définition du dictionnaire, un paradigme est un modèle de pensée théorique

qui permet de donner une orientation spécifique à la recherche et à la réflexion

scientifique 129. Ainsi, le nouveau paradigme en matière de gestion du poids confronte

le paradigme traditionnel en revoyant la façon de conceptualiser les différents aspects

de la problématique du poids. À cet égard, Parham décrit très bien cette nouvelle vision

du poids, tel que détaillée dans le tableau 2 32. Alors que le paradigme traditionnel fait

référence aux modèles moral et médical qui définissent l'excès de poids comme une

déviance et un problème que chaque individu doit corriger , le nouveau paradigme

réfère plutôt à un modèle où l'individu est responsable des solutions, sans être

imputable des causes.

Tableau 2 : Comparaison entre le paradigme traditionnel et le nouveau paradigme

en matière de gestion de poids.

Paradigme traditionnel Nouveau paradigme

Conception de l'excès

de poids

L'excès de poids est mauvais. L'excès de poids n'est qu'une autre

façon d'être.

Limite des

changements

Le poids peut être modifié de façon

permanente par la plupart des gens.

Plusieurs facteurs qui influencent

l'apport et la dépense d'énergie

inhibent aussi les efforts de perte de

poids.

Causes de l'excès de

poids

La gloutonnerie et la paresse causent

et maintiennent l'obésité.

Les habitudes de vie des obèses ne

sont pas si différentes des personnes

minces. Des transformations

extraordinaires sont nécessaires pour

perdre et maintenir le poids.

Causes de l'excès de

poids

La reconnaissance des facteurs

génétiques atténue la responsabilité

des personnes obèses.

La reconnaissance des facteurs

génétiques permet une meilleure

compréhension et acceptation de soi.

Suite du Tableau 2 à la page suivante

Page 62: cpt alimentaire chez la femme, these

<n

(suite) Tableau 2 : Comparaison entre le paradigme traditionnel et le nouveau paradigme en matière de gestion de poids.

Paradigme traditionnel Nouveau paradigme

Valeur de la minceur L'excès de poids est un danger. La santé peut être améliorée sans

égard au seul critère de la

minceur.

Valeur de la minceur

L'excès de poids est traumatisant. Le traumatisme causé par

l'obésité est principalement le

fruit de notre culture.

Valeur de la minceur

La perte de poids permet de vivre

vraiment.

On peut vivre vraiment à

n'importe quel poids.

Valeur de la minceur

L'excès de poids est peu attirant. Notre conception de la beauté est

le fruit d'un apprentissage. On

peut développer une conception

de la beauté incluant différents

formats.

Interventions

appropriées

Les personnes obèses doivent faire tous

les efforts pour maigrir.

Les gens doivent considérer

leurs valeurs et leurs priorités.

La décision de se préoccuper du

poids leur appartient à eux seuls.

Interventions

appropriées

Une intervention efficace donne lieu à

une perte de poids substantielle.

Le succès d'une intervention est

défini par les buts fixés au

départ. L'atteinte d'objectifs, tels

que l'amélioration de l'estime de

soi et du style de vie, est aussi

importante que la perte de poids.

Interventions

appropriées

Les professionnels de la santé doivent

avoir une attitude ferme auprès des

obèses.

Les professionnels de la santé

doivent agir de façon concertée

avec leurs patients.

Interventions

appropriées

Une personne ne devrait pas

accepter ce qui n'est pas bon

pour elle. L'insatisfaction est une

motivation au changement.

L'estime de soi permet de

changer ce qui peut être changé

et d'accepter ce qui ne peut être

changé.

l'ableau tiré des références suivantes : Parham ES, 1996 " et ShaeferC et Mongeau I., 2000

Page 63: cpt alimentaire chez la femme, these

44

5.2 La philosophie et les composantes principales du nouveau paradigme

Puisque le nouveau paradigme en matière de gestion de poids est né d'une remise en

question du paradigme traditionnel réalisée par plus d'un auteur et s'échelonnant sur

plusieurs années, il est difficile de le décrire à partir d'un seul ouvrage. Toutefois, les

travaux d'Ellen C. Parham, Franccs M. Bcrg et Jon I. Robison constituent des

références intéressantes permettant de dépeindre plus en profondeur la philosophie et les

composantes de ce nouveau paradigme 3 !"34. Tel qu'illustré à la figure 5 par deux

courbes distinctes, la philosophie générale du nouveau paradigme est soutenue par deux

grandes composantes, soit 1) l'acceptation de soi et 2) le changement de comportement

"!2. Soulignons que ces composantes peuvent être abordées à divers degrés dans le cadre

des interventions mises en œuvre, ce qui explique pourquoi leurs courbes respectives

occupent différents niveaux d'intensité sur le continuum présenté à la figure 5. Par

ailleurs, ces composantes reposent toutes deux sur une reconnaissance des réalités plus

difficiles qui font partie de la vie des gens, tel qu'illustré par le rectangle à la base de la

figure 5. Ces difficultés ont d'ailleurs été présentées aux sections 3 et 4 de ce chapitre ;

qu'on pense à l'environnement toxique dans lequel nous vivons ou à l'insuccès des

dictes hypocaloriqucs dans le maintien à long terme du poids chez nombre d'individus.

Si nous revenons aux grandes composantes du nouveau paradigme, notons que

l'acceptation de soi est une caractéristique déterminante du nouveau paradigme qui

permet de différencier le nouveau paradigme des autres approches reliées au poids. À la

figure 5, on remarque d'ailleurs que la courbe qui représente l'acceptation de soi est

présente tout au long du continuum, démontrant donc que l'acceptation de soi doit faire

partie intégrante de toute intervention qui s'inspire du nouveau paradigme . La

deuxième composante du nouveau paradigme met quant à elle l'emphase sur le

changement de comportements selon une approche sans diète , cette dernière pouvant

être perçue sous divers angles. Par exemple, certains regroupements, tels que The

National Association to Advance Fat Acceptante (NAAFA), vont prôner des

changements qui permettent d'améliorer la qualité de vie, en mettant totalement à

l'écart la notion de perle de poids. D'un autre côté, d'autres approches vont plutôt

considérer les changements de comportements dans l'optique d'une saine gestion du

poids qui met l'accent sur l'adoption d'habitudes de vie alliant la santé et le bien-être ' .

Afin d'illustrer ces différences à la figure 5, la courbe qui représente le changement de

7 Traduction libre de « non-dieting ».

Page 64: cpt alimentaire chez la femme, these

45

comportement varie en intensité sur le continuum, la droite du continuum laissant plus

de place à la notion de perte de poids au sein de l'intervention. Peu importe la vision

adoptée quant au poids, le refus d'encourager les diètes restrictives restera toutefois au

cœur de l'approche sans diète, puisque la restriction représente l'outil de base sur lequel

repose le paradigme traditionnel. De même, c'est la poursuite d'objectifs de santé qui

domine dans le nouveau paradigme, au détriment de la perte de poids à tout prix. En

somme, les composantes propres à la philosophie du nouveau paradigme touchent à

trois domaines importants : la perception positive de soi, les habitudes de vie et la santé.

Figure 5 : Illustration de la philosophie qui sous-tend le nouveau paradigme en

matière de gestion du poids. figure adaptée de la référence suivante : Parham KS. 1996 ".

Page 65: cpt alimentaire chez la femme, these

46

5.2.1 L'importance de se sentir bien dans sa peau

Tel que mentionné précédemment, la philosophie du nouveau paradigme repose

principalement sur l'acceptation de soi, puisqu'elle peut constituer un des points de

départ menant au changement de comportements ' 4. L'acceptation de soi se définit

comme suit : se connaître sous tous ses angles, tant intérieurement qu'extérieurement, et

savoir profiter de ses forces et de ses atouts tout en considérant de façon objective ses

limites et ses faiblesses 32. Chez les gens préoccupés par leur poids qui tentent de se

restreindre, les échecs reliés à la gestion du poids influencent leur estime d'eux-mêmes

' . Tout comme la valeur d'un être humain ne doit pas se mesurer selon la couleur de

sa peau, elle doit aussi être détachée de son poids . Même si le nouveau paradigme

souligne l'importance de ne pas attendre d'être mince pour profiter de la vie, il faut

comprendre que l'acceptation est loin d'être considérée comme un refus du

changement. lîn prenant conscience de ses forces et de ses faiblesses, l'individu serait

plus enclin à développer la motivation nécessaire à l'amélioration de sa santé tout en

renforçant son estime de soi et son efficacité personnelle ' . D e ce fait, le nouveau

paradigme favoriserait l'amorce d'une démarche qui repose sur une motivation

autonome, où le travail accompli est entrepris par soi et pour soi. Une telle autonomie

de la personne suggère donc qu'une intervention de la sorte a de meilleures chances de 9 1 9"7 9X

réussite à long terme ' ' . L'empowerment, concept selon lequel on vise à rendre

l'individu responsable de sa propre démarche, fait partie intégrante du nouveau

paradigme tandis que l'approche traditionnelle semble souvent attribuer le succès de la

perte de poids à la diète ou aux conseils du professionnel de la santé ' .

Par ailleurs, l'acceptation de soi est un concept qui peut être difficile à intérioriser, tant

pour les gens aux prises avec un problème de poids que pour les professionnels de la

santé. D'une part, certaines études rapportent que l'insatisfaction à l'égard du poids

favorise une perte de poids plus importante ' , et d'autre part, la présence d'un

certain parti pris envers la minceur chez les professionnels de la santé spécialisés dans

le domaine de l'obésité a été rapporté . Il n'en faut donc pas plus pour redorer

l'importance de perdre du poids à (oui prix auprès de l'ensemble de la population.

D'ailleurs, le poids n'est-il pas le dernier préjuge socialement acceptable " ? Prenant

en considération l'ampleur des préjugés au sein de la problématique du poids, le

Page 66: cpt alimentaire chez la femme, these

47

nouveau paradigme favorise plutôt le respect et l'acceptation de la personne en

appréciant la diversité des formats corporels de chacun.

5.2.2 Le plaisir de bien manger et d'adopter un mode de vie actif

Alors qu'il apparaît clair que les approches traditionnelles de perte de poids font face à

un bilan peu reluisant quant au maintien du poids à long terme 8" , les tenants du

nouveau paradigme soutiennent que la difficulté à maintenir la restriction calorique

imposée serait au cœur du problème 32'33. D'une part, la restriction pourrait

s'accompagner de cycles de perte et de regain de poids plus fréquents 29 et d'autre part,

elle serait associée à une surconsommation alimentaire et à un gain de poids à long

terme l73175. Également, le suivi d'une dicte hypocalorique implique le respect d'un

plan alimentaire qui est rarement en accord avec les signaux de faim et de satiété, ce qui

produit une désynchronisation du contrôle physiologique de l'individu 7X. À l'échelle

populationnelle, un discours d'opposition et d'obligation concernant ce qu'on devrait et

ce qu'on ne devrait pas manger teinte souvent l'éducation en nutrition. Par exemple, on

entend souvent parler des « bons » gras et des « mauvais » gras de même que des

aliments à éviter. Cette façon dichotomique de voir la nutrition peut aussi amener son

lot de contradictions et de mythes alimentaires, ce qui est loin de clarifier l'esprit des

gens quant à ce qui compose une saine alimentation. Au détriment d'un tel contrôle

externe de l'apport alimentaire, le nouveau paradigme mise quant à lui sur le contrôle

interne propre à l'individu où le choix des aliments permet d'allier la santé et le plaisir

"". Pour y arriver, les restrictions alimentaires sont mises de côté pour laisser libre

court à l'écoute des signaux corporels de faim et de satiété tout en favorisant une saine

relation avec les aliments " . La personne est également amenée à reconnaître la

présence de stimuli émotionnels et environnementaux qui ont une influence sur son

apport alimentaire ainsi qu'à trouver et à expérimenter des moyens alternatifs pour

répondre à ces besoins externes. Par ailleurs, cette nouvelle approche reconnaît

l'importance des saines habitudes de vie, où une alimentation de qualité et un mode de

vie actif occupent une place prépondérante dans la vie de tous les jours '" . Il est

d'ailleurs intéressant de noter que de remettre son corps en mouvement peut être un bon

moyen de reconnecter avec ses propres signaux internes cl de redécouvrir ce corps qui

peut avoir été laissé pour compte au 111 des tentatives de perte de poids antérieures

L'alimentation et l'activité physique ne sont donc pas utilisées comme moyens pour

Page 67: cpt alimentaire chez la femme, these

48

contrôler le poids, mais plutôt comme facteurs contribuant à améliorer la santé et la

qualité de vie pour ainsi faire partie intégrante du mode de vie de la personne.

5.2.3 Démarche de santé globale

En mettant l'accent sur la santé et le bien-être dans sa globalité, les tenants du nouveau

paradigme considèrent que chaque personne a un potentiel de santé à maintenir ou à

développer peu importe sa morphologie 32'33. En fait, ils rejettent l'idée selon laquelle le

bien-être et la santé ne puisse s'atteindre que par la perte de poids 32, car les dimensions

sociale, psychologique, spirituelle et physique sont toutes à prendre en considération 34.

Pour souligner plus concrètement cet élément d'importance, l'appellation « Health-at-

every-size » (ou la santé pour tous les formats corporels) est aussi utilisée pour décrire

le nouveau paradigme en matière de gestion de poids . Le poids-santé ne se définit

plus strictement selon les catégories d'IMC, mais correspond plutôt au poids auquel la

personne est capable d'adopter et de maintenir des habitudes de vie saines et équilibrées 34. Cette définition rejoint bien l'idée énoncée à la fin de la première section de cette

problématique, où l'acquisition de saines habitudes de vie représente l'enjeu principal

dans la réduction de la mortalité et de la morbidité et ce, peu importe si ces

changements permettent l'atteinte d'un poids jugé santé 7I. Sans cibler la perte de poids

en soi, le nouveau paradigme encourage donc l'acquisition de saines habitudes

alimentaires, d'un mode de vie actif et de sentiments positifs envers soi-même et les

autres 32'33. On dira alors qu'il s'agit d'une approche centrée sur la santé dans sa

globalité, et non seulement sur la perte de poids.

5.3 Effets des interventions s'inspirant du nouveau paradigme

fntie 1988 et 2005, 18 articles scientifiques qui traitent du nouveau paradigme en

matière de gestion du poids peuvent être dénombrées dans la littérature scientifique,

fes éludes pionnières dans le domaine, qui ont investigué les effets du nouveau

paradigme d'une manière non-expérimentale, ont permis d'observer que ce type

d'intervention apportait des bénéfices au niveau des comportements alimentaires et du

profil psychologique ' 6"180. Quant à leurs effets sur la gestion du poids, certaines

éludes n'ont noté aucun changement de poids significatif l7,-l7K'1X0? alors qu'une autre a

rapporté une perte de poids de 3.1 kg, deux ans après la fin de l'intervention . À

Page 68: cpt alimentaire chez la femme, these

49

l'aide de devis de recherche expérimentaux, d'autres groupes se sont récemment

attardés à documenter les effets des interventions s'inspirant du nouveau paradigme en

matière de gestion du poids sur les comportements alimentaires, le profil psychologique

de même que le poids et le profil métabolique. La plupart de ces études avait un devis

comparatif, où l'approche nouveau paradigme était mise en parallèle avec une approche

traditionnelle de perte de poids. Toutefois, il est important de noter que quatre grands

courants relatifs au nouveau paradigme influencent le type d'intervention développé

dans le cadre de ces études. La majorité d'entre-cllcs présentent une approche qui

s'inspire des publications de Susie Orbach, Jane R. Hirshman et Carol II. Munter 35~40.

Dans ces études, la légalisation des aliments, l'écoute des signaux de faim et de satiété,

l'acceptation de soi et la santé sont au cœur de l'approche. D'autres chercheurs utilisent

plutôt une approche cognitivo-comportcmcntalc modifiée, où les changements de

comportement cl l'activité physique sont à la base du traitement, tout en y intégrant des

concepts de l'approche sans dictes 4I. Finalement, une dernière étude vise

simultanément la perte de poids et la philosophie de l'approche sans diète, en basant le

traitement sur la notion de choix . Ces différences notables quant aux approches mises

en œuvre dans ces études sont importantes à considérer dans la description des résultats

publiés jusqu'à présent.

5.3.1 Comportements alimentaires

Tel que discuté dans la section précédente, trois principaux questionnaires ont été

construits pour évaluer les comportements alimentaires. Le TFEQ, considéré comme le

plus populaire d'entre eux, a été utilisé par plusieurs études s'intéressant aux effets du

nouveau paradigme en matière de gestion du poids. Alors que les femmes qui suivaient

la diète traditionnelle ont connu une augmentation de leur score de restriction " ' , des

scores de restriction plus faibles ont été observés chez celles qui participaient à

l'approche du nouveau paradigme, tant à court terme ' qu'à plus long terme '' .

Plus spécifiquement, Bacon et collaborateurs rapportent qu'une restriction rigide plus

faible était présente chez les femmes du groupe nouveau paradigme, tandis qu'une

restriction flexible plus élevée s'observait chez les femmes à la diète . Les femmes

participant à l'approche cognitivo-comportcmcntalc modifiée ont quant à elle vu leur

niveau de restriction augmenté, tout comme celles du groupe recevant l'approche

Page 69: cpt alimentaire chez la femme, these

50

cognitivo-comportementalc standard 41. Quant à la désinhibition et la susceptibilité à la

faim, une réduction de ces comportements alimentaires a été observée tant avec

l'approche du nouveau paradigme qu'avec la diète traditionnelle 35'40>4'. Si on s'attarde

maintenant aux résultats provenant des autres questionnaires relatifs aux comportements

alimentaires, les femmes ayant participé à l'approche du nouveau paradigme ont vu leur

score de restriction diminué, tant avec la RS 7 qu'avec le DEBQ 38.

L'ensemble de ces résultats suggère que les interventions s'inspirant du nouveau

paradigme en matière de gestion du poids se distinguent principalement par leurs effets

sur la restriction, ce qui est en accord avec l'objectif de légalisation des aliments. Par

ailleurs, en ce qui a trait à la surconsommation alimentaire telle que mesurée par la

désinhibition ou de la susceptibilité à la faim, il semble que les interventions nouveau

paradigme et traditionnelles puissent réduire de façon semblable ces comportements.

Cependant, il importe de rappeler que le regain de poids observe chez la majorité des

gens ayant participé à un traitement de perte de poids traditionnel puisse s'expliquer en

partie par une augmentation des scores de disinhibition et de susceptibilité à la faim 23.

Ainsi, tant que le niveau de contrôle sur l'apport alimentaire demeurera élevé,

l'augmentation de la surconsommation en réponse à divers stimuli sera minimisée. Il

est donc possible de croire qu'à plus long terme, la disinhibition et la susceptibilité à la

faiin pourraient refaire surface si les gens (entant de suivre leur diète dans le contexte

d'une approche traditionnelle n'arrivent pas à maintenir une restriction élevée. D'un

autre côté, même si l'approche s'inspirant du nouveau paradigme vise une meilleure

écoute des signaux de faim et de satiété propres à chacun, ses impacts sur la perception

des sensations reliées à l'appétit n'ont toutefois pas été documentés jusqu'à présent. À

cet égard, il a été récemment démontré que les gens ayant de la difficulté à relier leurs

sensations de faim et de satiété à leur prise alimentaire étaient caractérisés par des

niveaux plus élevés de désinhibition et de susceptibilité à la faim . Il apparaît donc

important d'investiguer cette question auprès des gens ayant participé à une intervention

qui s'inspire du nouveau paradigme.

Page 70: cpt alimentaire chez la femme, these

51

5.3.2 Profil psychologique

Puisque l'intérêt du nouveau paradigme se situe principalement dans l'atteinte du bien-

être et de la santé dans sa globalité, il est certain que ses impacts sur le profil

psychologique ont fait l'objet de plusieurs études. Jusqu'à présent, des effets

bénéfiques ont été observés sur le niveau de dépression 35' ' ' l>4 , l'estime de soi 3

' A et l'image corporelle 3; 3S-4041 Certaines de ces études démontrent également que

l'approche du nouveau paradigme aurait des effets positifs sur la dépression 36,39'42 et

l'estime de soi ,6 qui sont persistants à plus long terme. Par ailleurs, lorsque les

résultats observés au sein des groupes nouveau paradigme sont comparés à ceux

obtenus chez des femmes participant à une approche traditionnelle de perte de poids, il

semble que ces dernières améliorent de façon similaire leur profil psychologique 35'40"42.

Il est toutefois possible que les bénéfices encourus par l'approche traditionnelle relèvent

de la perte de poids en soi. Si un regain de poids survient, il se peut donc que les

améliorations observées ne se maintiennent pas à plus long terme. Au lieu de comparer

deux approches opposées, soit l'approche traditionnelle et l'approche s'inspirant du

nouveau paradigme, où des facteurs différents influencent l'issue sur le profil

psychologique, il serait alors intéressant de mettre en parallèle une intervention

s'inspirant du nouveau paradigme à une situation contrôle.

5.3.3 Gestion du poids et profil métabolique

Bien que les interventions adoptant la vision du nouveau paradigme ne semblent pas

amener une perte de poids significative ' , les résultats les plus intéressants

concernent surtout le maintien du poids à long terme. En fait, lorsque les effets sur le

poids sont comparés entre l'approche nouveau paradigme et l'approche traditionnelle, il

est évident que les participants ayant suivi une diète connaîtront une perte de poids plus

importante que ceux ayant plutôt pris part à l'intervention s'inspirant du nouveau

paradigme ' " ' , la perte de poids n'étant pas l'objectif central de l'approche nouveau

paradigme. Toutefois, la différence observée ne perdure pas toujours dans le temps

puisque, dans certains cas, les femmes de l'approche traditionnelle reprennent

graduellement le poids perdu ,6,41. D'autres études ont de surcroît rapporté que les

femmes du groupe nouveau paradigme perdaient du poids signilleativement en cours

Page 71: cpt alimentaire chez la femme, these

52

d'étude '4 et qu'elles continuaient même à en perdre à plus long terme 42. Cependant,

il est vrai que contrairement à la philosophie du nouveau paradigme, l'étude de Sbrocco

et collaborateurs mettait tout de même de l'emphase sur la perte de poids 42.

En ce qui a trait au profil métabolique, très peu d'études se sont intéressées à cette

question. Jusqu'à maintenant, une amélioration significative du profil lipidique, tant

chez les femmes ayant participé à l'approche nouveau paradigme qu'à l'approche

traditionnelle, a été documentée à court terme dans seulement deux études 35'41. À plus

long terme, Bacon et collaborateurs ont noté un maintien des valeurs abaissées de

cholestérol total et de LDL-cholcstérol seulement chez les femmes du groupe nouveau

paradigme, quoiqu'il n'y avait pas de différences significatives entre les deux groupes

. Alors que l'amélioration du profil lipidique puisse s'expliquer en grande partie par

la perte de poids chez les femmes ayant suivi une diète traditionnelle, le même constat

ne peut être fait chez celles ayant participé à l'intervention s'inspirant du nouveau

paradigme . Pour mieux comprendre les facteurs qui sous-tendent les changements

positifs observés, il apparaît donc important d'évaluer plus en détails les effets du

nouveau paradigme sur les variables métaboliques. De cette façon, il sera également

possible de comparer convenablement les résultats obtenus avec ceux qui découlent des

approches traditionnelles qui ont été amplement documentées.

5.4 La présence du soutien social explique-t-elle les bénéfices observés ?

Le soutien social est un aspect important à considérer au sein des interventions visant le

changement des habitudes de vie, car ce soutien serait un vecteur d'effets significatifs

sur le profil de santé 182~184. En effet, une intervention qui met à profit le soutien social

exploite des facteurs non spécifiques comme la relation et l'acceptation 1XS. 11 a

d'ailleurs été démontré qu'une intervention de gestion de poids réalisée en groupe

apportait une perte de poids supérieure à celle observée lors d'une intervention en

individuel, peu importe la préférence de départ des participants quant au format de

l'intervention \ Puisque l'intervention de groupe a souvent été privilégiée dans la

majorité des études s'intéressant au nouveau paradigme, il y a lieu de croire que le

soutien social puisse être un ingrédient actif de l'approche. Toutefois, aucune étude n'a

Page 72: cpt alimentaire chez la femme, these

53

jusqu'à ce jour permis d'établir dans quelle mesure ce soutien contribuait aux effets

bénéfiques observés lors d'interventions s'inspirant du nouveau paradigme.

5.5 La philosophie du nouveau paradigme et la santé publique

Tel qu'énoncé par Berg, la philosophie du nouveau paradigme rejoint très bien les

objectifs poursuivis par Santé Canada au sein de son programme Vitalité, lancé en 1991

" . Ce programme vise à promouvoir un poids santé à l'aide d'une approche qui intègre

ensemble une saine alimentation, une vie active et une image positive de soi et de son

corps. Parallèlement, le programme Vitalité vise à rendre possible la mise en œuvre

individuelle de ces composantes par la promotion d'un environnement favorable. Tout

comme le nouveau paradigme, l'approche préconisée par Santé Canada a comme

objectif général de favoriser le bien-être dans sa globalité, soit sur les plans physique,

mental et social, via l'acquisition de comportements et d'attitudes qui favorisent la santé 1X7. Un tel objectif peut ainsi permettre la prévention du gain de poids, sans mettre

l'accent sur la perte de poids en soi, ce qui représente une voie intéressante à envisager.

Quant à la santé publique, la prévention de l'obésité peut être bénéfique pour la santé et

le bien-être de la population, car le maintien du poids en tant que tel peut être considéré

comme une perte de poids à long terme. En effet, si un individu prenant environ 2 à 3

kg par année cesse de prendre du poids, il aurait en quelque sorte « perdu » 10 à 15 kg

au bout de cinq ans. Cependant, peu d'études ont porté un intérêt clinique à la

pertinence de prévenir le gain de poids chez les gens présentant déjà un excès de poids,

mais n'ayant pas encore développé de facteurs de risques concomitants. Au Québec, le

nouveau paradigme teinte également de façon importante la vision de la problématique

du poids, principalement grâce aux publications du Groupe de Travail Provincial sur la

Problématique du Poids, de l'Association Québécoise pour la Santé Publique et

d'ÉquiLibre - Groupe d'action sur le poids. De ce fait, le nouveau paradigme a inspiré

le modèle théorique d'intervention présente dans le chapitre sur l'obésité et le contrôle

du poids du Manuel de Nutrition Clinique destiné au diététistes/nutritionnistes membre

de l'Ordre Professionnel des Diététistcs du Québec Un tel engouement souligne

l'importance de documenter scientifiquement la pertinence des interventions s'inspirant

du nouveau paradigme en matière de gestion du poids.

Page 73: cpt alimentaire chez la femme, these

54

Chapitre 2.

Le projet CHOIX

Le projet de recherche qui constitue l'objet de cette thèse doctorat découle évidemment

de la problématique exposée au cours des chapitres précédents, cette problématique

pouvant être résumée comme suit. Alors que l'amélioration du profil de santé va de

pair avec l'adoption de meilleures habitudes de vie, telles qu'un mode de vie actif et des

choix alimentaires sains, l'importance accordée à la perte de poids occupe toujours un

rôle central. Bien qu'un poids santé ne corresponde pas nécessairement à l'atteinte de la

minceur chez tous les individus, une préoccupation à l'égard du poids se fait tout de

même particulièrement ressentir chez les femmes, présentant encore trop souvent des

attentes de perte de poids trop ambitieuses. Parallèlement, le maintien du poids à plus

long terme s'avère une tâche difficile pour une majorité de gens qui s'efforcent de

suivre les approches traditionnelles préconisées dans le traitement l'obésité. Une telle

situation souligne donc l'importance de mieux comprendre les associations entre les

facteurs psychologiques et comportementaux impliqués dans la gestion du poids. Par

ailleurs, un nouveau paradigme en matière de gestion du poids a été récemment proposé

pour tenter de pallier aux problèmes rencontrés quant à la persistance des changements

de comportements souhaités de même qu'à la pression envers la minceur à tout prix.

Cette approche alternative apporte sans-contredit des changements majeurs à notre

paradigme traditionnel lié à la gestion du poids. Il apparaît alors nécessaire de

documenter par des évidences solides les effets de ce nouveau paradigme sur différents

paramètres de santé, de manière à comparer convenablement les résultats obtenus avec

ceux qui découlent des approches traditionnelles qui ont été quant à elles amplement

étudiées.

Pour tenter d'explorer les différents questionnements soulevés, le présent projet de

recherche comportera deux principaux volets. Dans un premier temps, à l'aide

d'analyses de nature descriptive, nous nous attarderons à parfaire notre compréhension

de certains facteurs psychologiques et comportementaux pouvant jouer un rôle

important dans la gestion du poids chez la femme. Puis, dans un deuxième temps, une

étude d'intervention clinique nous permettra d'évaluer les effets à court et à long terme

Page 74: cpt alimentaire chez la femme, these

5:S

d'une approche de gestion du poids alternative, qui s'inspire du nouveau paradigme en

matière de gestion du poids. Au cours du présent chapitre, nous détaillerons donc les

différents tenants et aboutissants du projet de recherche réalisé, ce dernier portant le

nom de « projet CHOIX ».

Néanmoins, il importe de préciser que le manuscrit présenté au chapitre 3 de cette thèse

fait toutefois référence à un autre projet de recherche, qui s'intitule « projet MÉNO ». Il

s'agit en fait d'analyses descriptives réalisées au sein d'une cohorte de femmes post-

ménopausées, âgées de 46 à 68 ans. À prime abord, cette étude transversale visait à

documenter les facteurs de risque de maladies cardio-vasculaircs et de diabète de type 2

chez la femme ménopauséc 1X91'K). par ailleurs, cette cohorte était également d'un grand

intérêt pour l'étude d'autres variables pouvant être reliées au poids corporel. En effet,

ces femmes n'étaient pas impliquées dans une étude clinique portant sur la perte de

poids et elles présentaient des IMC provenant des différentes catégories de poids

(variant de 19 kg/m2 à 60 kg/m2). C'est pourquoi deux questionnaires permettant

d'évaluer des variables complémentaires ont été inclus dans le devis de recherche. Plus

spécifiquement, le bien-être psychologique a été mesuré à l'aide du Questionnaire PER 1 alors que le TFEQ a été utilisé afin d'évaluer les comportements alimentaires de

restriction, de désinhibition et de susceptibilité à la faim l4X. Les résultats qui découlent

des analyses effectuées auprès des participantes du projet MENO font donc partie des

objectifs et des hypothèses du volet descriptif présenté dans cette thèse.

1. Objectifs principaux et spécifiques

/. / Volet descriptif du projet de recherche

L'objectif principal du volet descriptif de ce projet est d'examiner la présence

d'associations entre les variables psychologiques, comportementales et physiologiques

chez la femme. Un premier objectif concerne une cohorte de femmes ménopausees

présentant ou non un excès de poids (projet MENO). Plus précisément, l'objectif

poursuivi est le suivant :

Page 75: cpt alimentaire chez la femme, these

56

1. Vérifier la présence d'une association entre le poids corporel et le bien-être

psychologique, puis examiner si les comportements alimentaires (restriction

cognitive, désinhibition et susceptibilité à la faim) et/ou l'histoire de diètes

seraient associés au bien-être psychologique.

Les deux autres objectifs s'intéressent plutôt à un groupe de femmes non-menopausées

caractérisées par un surplus de poids et une préoccupation importante à l'égard de leur

poids (projet CHOIX). Plus spécifiquement, nous nous attarderons aux objectifs

suivants :

2. Examiner les associations entre les attentes relices au poids (poids de rêve,

heureux, acceptable et décevant) et le profil anthropométrique (poids, taille et

1MC), puis identifier les variables du profil psychologique (niveau de

dépression, qualité de vie, estime de soi et image corporelle) et les

comportements alimentaires (restriction cognitive, désinhibition et susceptibilité

à la faim) qui caractérisent les femmes ayant des attentes plus réalistes quant au

poids qui les rendrait heureuses.

3. Vérifier si la présence de certains traits de personnalité (névrotisme,

extraversion, ouverture à des expériences nouvelles, amabilité et tendance à être

consciencieux) permet de caractériser les femmes démontrant des

comportements alimentaires associés au poids (restriction flexible et rigide,

désinhibition et susceptibilité à la faim).

1.2 Volet clinique du projet de recherche

L'objectif principal du volet clinique de ce projet est d'évaluer différents paramètres de

santé qui permettront de juger de la pertinence d'une intervention qui s'inspire du

nouveau paradigme en matière de gestion du poids chez des femmes caractérisées par

un surplus de poids et une préoccupation importante à l'égard de leur poids et des

aliments. De façon plus spécifique, nous nous intéresserons aux effets d'une telle

approche sur les comportements alimentaires de même que sur le profil physiologique.

Page 76: cpt alimentaire chez la femme, these

57

Il sera également question de la contribution du soutien social aux changements

observés. Les objectifs spécifiques poursuivis seront donc les suivants :

1. Mesurer l'effet à court, moyen et long terme d'une intervention s'inspirant du

nouveau paradigme sur les comportements alimentaires (restriction cognitive,

désinhibition et susceptibilité à la faim) et les sensations de faim, de satiété et le

désir de manger chez les femmes à l'étude en effectuant des mesures au début de

l'intervention (T=0 mois), à la fin de l'intervention (T=4 mois) ainsi que 6 mois

(T=10 mois) et 12 mois (T=16 mois) après la fin de l'intervention.

2. Mesurer l'effet à court, moyen et long terme d'une intervention s'inspirant du

nouveau paradigme sur le profil physiologique (IMC, profil lipidique et tension

artérielle) des femmes à l'étude (mesures effectuées aux mêmes moments que

pour l'objectif 1).

3. Déterminer dans quelle mesure l'élément de soutien social présent dans

l'approche du nouveau paradigme peut contribuer aux effets d'une telle

intervention (sur les variables décrites aux objectifs spécifiques 1, 2 et 3).

2. Principales hypothèses de recherche

2. / Volet descriptif du projet de recherche

Le premier objectif poursuivi nous amène à poser l'hypothèse selon laquelle les femmes

de cette cohorte ayant des scores élevés de restriction rigide, de désinhibition et de

susceptibilité à la faim seraient plus à risque de présenter un bien-être psychologique

altéré et ce, peu importe leur poids corporel.

Par la suite, selon le deuxième objectif de ce volet, nous suggérons que les femmes à

l'étude ayant des attentes reliées au poids plus réalistes présenteront un profil

psychologique et des comportements alimentaires plus sains.

Page 77: cpt alimentaire chez la femme, these

SX

Finalement, le troisième objectif de ce volet nous porte à croire que les femmes

présentant des comportements de restriction rigide, de désinhibition et de susceptibilité

à la faim seront caractérisées par un niveau de névrotisme plus important alors que leur

tendance à être consciencieuse sera plus faible.

2.2 Volet clinique du projet de recherche

Premièrement, nous émettons l'hypothèse que les femmes ayant participé à l'approche

s'inspirant du nouveau paradigme (groupe NP) modifieront de façon significative leurs

comportements alimentaires au cours de l'intervention et ce, tant à court terme qu'à plus

long terme. Leurs comportements alimentaires seront alors plus favorables, soit moins

de restriction cognitive rigide, de désinhibition et de susceptibilité à la faim, que ceux

des femmes ayant participé au groupe de soutien social (groupe SS) ou n'ayant pris part

à aucune intervention (groupe témoin). Parallèlement, les sensations de faim, de satiété

et le désir de manger des femmes du groupe NP connaîtront également des changements

significatifs à court terme et à plus long terme, alors qu'aucun changement ne sera

observé dans les groupes S S et témoin.

Quant au deuxième objectif de ce volet, nous suggérons que les femmes de l'approche

NP ne perdront pas de poids de façon significative pendant l'intervention, soit à court

terme, tout comme les femmes des groupes SS et témoin. Par contre, nous émettons

l'hypothèse que les femmes du groupe NP auront un profil physiologique plus favorable

à la fin de l'étude, lorsque comparé aux groupes SS et témoin.

3. Description du projet CHOIX

Tel que décrit précédemment, le premier objectif du volet descriptif de cette thèse a été

réalisé auprès de femmes ménopausées ayant participé au projet MRNO. Toutefois,

pour ce qui est des autres objectifs poursuivis par les volets descriptifs et cliniques, ils

ont été effectués dans le cadre du projet CHOIX. La section qui suit s'attardera donc à

décrire en détails ce projet de recherche.

Page 78: cpt alimentaire chez la femme, these

S')

3.1 Sujets à l'étude

Une partie du volet descriptif de cette thèse, de même que la totalité du volet clinique,

ont été réalisées à l'aide du projet CHOIX. Les sujets à l'étude dans ce projet sont des

femmes pré ménopausées (âgées entre 28 et 51 ans) qui ne prennent pas de contraceptifs

oraux. La décision d'étudier ce groupe de la population s'explique principalement par le

fait que la préoccupation à l'égard du poids et la pratique répétée de dictes est une

réalité touchant davantage les femmes que les hommes 6'7"75. Également, le fait d'être

une femme représenterait un facteur permettant de distinguer les gens les plus

susceptibles d'éprouver des difficultés d'ordre psychosocial, indépendamment de leur

poids corporel '. En raison des changements hormonaux, physiologiques et

émotionnels que pourraient engendrer la ménopause et la prise de contraceptifs oraux, il

apparaît donc souhaitable de s'intéresser aux femmes qui ne présentent pas ces

caractéristiques de manière à minimiser les effets possibles sur les résultats de

l'intervention à l'étude.

Ce projet de recherche vise les femmes qui présentent un IMC se situant entre 25 et 35

kg/m , correspondant aux catégories d'embonpoint et d'obésité de classe 1. Selon la plus

récente enquête réalisée au Canada , environ 44% des Canadiennes se trouve dans cette

zone d'IMC et, au Québec, le désir de perdre du poids est présent chez la majorité de

ces femmes . Par conséquent, prévenir un gain de poids subséquent chez ces femmes et

ainsi empêcher qu'elles ne se retrouvent avec un IMC correspondant à une classe

d'obésité plus importante (IMC>35 kg/m") est souhaitable et pourrait éviter à long

terme le développement de complications métaboliques fréquemment associées à

l'obésité.

Considérant que les femmes ayant connu de nombreux échecs dans leurs tentatives de

perte de poids antérieures puissent présenter une plus grande détresse psychologique, un

niveau plus important de dépression ' , de même que des comportements alimentaires

problématiques ' , le présent projet de recherche s'est donc intéressé principalement à

cette clientèle de femmes, d'autant plus que les tenants du nouveau paradigme

dénoncent les échecs répétés des diètes hypocaloriqucs dans le maintien du poids perdu

à long terme. Les gens qui initient une demande d'aide afin de mieux gérer leur poids

présentent également une vulnérabilité plus importante au plan psychologique l9 . Dans

Page 79: cpt alimentaire chez la femme, these

(,()

le cadre du projet CHOIX, les femmes préoccupées par leur poids ont été identifiées à

l'aide des critères définis par Grodner , soit 1) se considérer comme préoccupée par

sa silhouette et par son poids, 2) se restreindre intentionnellement dans ses apports

alimentaires depuis au moins deux ans et 3) malgré la présence d'une restriction, ne pas

avoir réussi à perdre du poids ou avoir repris le poids perdu. Par ailleurs, toujours pour

s'assurer de la présence d'insuccès, en termes de poids, quant aux différentes tentatives

de perte de poids antérieures, le poids actuel des femmes à l'étude devait correspondre

au poids maximal atteint au cours de la vie adulte.

Les critères d'exclusion retenus pour le projet CHOIX sont les suivants:

■ Présence de troubles alimentaires (anorexie et boulimie), selon VEating Disorder

Examination - Questionnaire, 4e version l94 ou de dépression majeure .

■ Problèmes de toxicomanie ou d'alcoolisme sévère.

■ Utilisation de médicaments pour traiter des problèmes de santé, tels que

l'hypertension, la dyslipidémie, le diabète (type 1 et 2) et la dépression.

■ Prise de contraceptifs oraux.

■ litre actuellement à la dicte pour des raisons médicales.

■ Présence d'un trouble du contrôle des impulsions (évaluée selon l'échelle de Multi-

Impulsivité ), car un tel état pourrait nuire au bon fonctionnement des groupes.

Cette échelle permet également de détecter les troubles de toxicomanie et

d'alcoolisme qui sont également des critères d'exclusion.

■ Avoir un poids actuellement instable (variation supérieur à 2,5 kg depuis les deux

derniers mois).

■ Grossesse actuelle ou planifiée pour la prochaine année.

■ Avoir déjà suivi le programme « Choisir de maigrir? »

3.2 Devis expérimental

Lors de la planification du projet CHOIX, l'objectif était de recruter un total de 150

femmes, réparties aléatoirement entre les trois groupes à l'étude (50 femmes par

groupe). Pour ce faire, quatre phases de recrutement ont été prévues dans le devis

expérimental du projet. Des recherches antérieures avec des interventions similaires 1K'176 suggèrent un taux d'abandon à court terme (T-4 mois) de l'ordre de 10% pour les

Page 80: cpt alimentaire chez la femme, these

61

groupes NP et SS et de 20% pour le groupe témoin. À plus long terme (T=16 mois), le

taux d'abandon pourrait être de 20% chez les groupes NP et SS et de 40% chez le

groupe témoin. Les analyses de puissance ont donc été effectuées en considérant ces

taux d'abandon. Par ailleurs, puisque l'approche s'inspirant du nouveau paradigme ne

visait pas nécessairement une perte de poids significative, mais plutôt l'atteinte d'un

meilleur état de santé en général, les analyses de puissance ont été réalisées afin de

détecter des différences statistiquement et cliniquement significatives quant à la qualité

de vie et au profil lipidique (i.e. le niveau LDL-cholcstérol). Il a donc été estimé qu'à la

fin de l'étude (T=I6 mois), un total de 40 femmes dans les groupes NP et SS et de 30

femmes dans le groupe témoin permettrait de détecter une différence de 0.5 unité dans

le score de qualité de vie entre le groupe NP et le groupe SS et de 1 unité entre le

groupe NP et le groupe témoin et ce, avec une puissance de 83% et un p=0.05 (moyenne

et écart-type des scores de qualité de vie chez des sujets normaux : 4.7 ± 4.0). Un tel

échantillon permettrait également de détecter une différence de 13 % dans les niveaux

de LDL-cholcstérol entre le groupe NP et le groupe SS et de 15 % entre le groupe NP et

le groupe témoin (écart-type de 21.8% et puissance de 76% ; p=0.05), ce qui constitue

des différences cliniquement significatives.

À posteriori, ce projet de recherche a été réalisé lors de quatre phases de recrutement,

d'évaluation et d'expérimentation, soit en septembre 2003, en janvier 2004, en

septembre 2004 et en janvier 2005. Initialement, 194 femmes ont été recrutées pour

participer au projet. De ce nombre, 154 femmes éligibles à prendre part à l'étude ont

complété les différentes mesures au laboratoire avant la période d'intervention (T=-0).

Par la suite, 144 femmes ont été randomisées aléatoirement entre les trois groupes à

l'étude : I) Groupe NP (N-48), 2) Groupe SS (N-48) et 3) Groupe témoin (N 48). Par

la suite, ces femmes ont été invitées à revenir au laboratoire pour une séance de test à

court terme (immédiatement après la période d'intervention ; rL-4 mois), à moyen terme

(six mois après la période d'intervention ; T-^10 mois) et à long terme (un an après la

période d'intervention ; T 16 mois), tel qu'illustré à la figure I. Il est important de

noter que les femmes ont été informées de leur assignation aux groupes qu'après avoir

complété les tests au laboratoire au T-0, pour ainsi éviter les biais potentiels. Puisque

les variations hormonales peuvent influencer plusieurs paramètres métaboliques,

Page 81: cpt alimentaire chez la femme, these

62

nutritionncls et psychologiques ly7~' , les participantes ont été testées dans la phase

folliculaire de leur cycle menstruel.

Temps 0 Début de l'étude

10 mois 16 mois 4 mois 1er suivi post­ 2e suivi post­

Fin de l'intervention intervention intervention

Intervention Groupe NP et SS (14 remontres)

* Pour le groupe témoin, les mesures sont prises aux mêmes moments que pour les 2 autres groupes.

^

Séance de tests au laboratoire à 0,4,1(1 et 16 mois

Figure 1 : Schéma du devis expérimental du projet CHOIX

3.3 Description des groupes à l'étude

3.3.1 Intervention s'inspirant du nouveau paradigme (Croupe NP)

A lin de réaliser une intervention en accord avec les principes du nouveau paradigme en

matière de gestion de poids, le programme « Choisir de maigrir? » a été utilisé dans le

cadre de ce projet. Développé et soutenu par ÉquiLibre - Croupe d'action sur le poids,

ce programme a vu le jour il y a plus de 20 ans et a été dispensé depuis à plusieurs

femmes québécoises. Comme plusieurs autres programmes s'appuyanl sur les principes

du nouveau paradigme, « Choisir de maigrir? » est inspiré de la vision de Suzie Orbach 161 et de Hirschmann and Muntcr "'4. Il repose sur une approche d'intervention

éclectique puisant certains concepts d'apprentissage dans l'approche féministe ainsi que

dans les théories comportementale et psychodynamique, tout en laissant une place

importante à Vempowernwiit. « Choisir de maigrir ? » est une démarche de groupe qui

vise une saine gestion du poids par l'amélioration des habitudes de vie et par la remise

en question du choix de maigrir à tout prix, attente qui caractérise souvent les lemmes

initiant le programme. Le programme tente d'amener les participantes à mettre l'accent

sur la santé et sur une vie pleine et harmonieuse plutôt que sur le poids et l'apparence. Il

veut interrompre les cycles de perte et de regain de poids en remplaçant l'utilisation

répétitive de diètes amaigrissantes par l'adoption de saines habitudes de vie. Ainsi,

« Choisir de maigrir ? » favorise la prise en charge du problème par les personnes elles-

Page 82: cpt alimentaire chez la femme, these

63

mêmes en leur donnant les connaissances et les moyens de se rcapproprier leur

démarche de changement, amenant les participantes à effectuer un exercice de prise de

décision éclairée, ainsi qu'à élaborer un plan d'action.

Des rencontres de groupe, constituées de 12 participantes, ont été animées par une

nutritionniste (membre de l'Ordre Professionnel des Dictétistes du Québec) et une

psychologue (membre de l'Ordre des Psychologues du Québec). Un total de 14

rencontres de groupe (13 rencontres de trois heures et une journée intensive de six

heures, pour un total de 45 heures) s'est déroulé sur une période de 16 semaines. Le

cheminement structuré proposé aux participantes est réalisé à partir d'activités variées,

telles que l'auto-observation, la lecture, les exercices pratiques, le partage entre

participantes et les discussions. Selon une vision globale de la santé, le programme

aborde le problème du poids et de l'image corporelle selon ses multiples dimensions :

biologique, psychologique et socioculturelle. Par exemple, les rencontres permettent de

remettre en question et de travailler sur les croyances et les attentes reliées au poids, à

l'image corporelle, aux besoins fondamentaux reliés à l'alimentation (physique,

psychologique et social) et à l'activité physique tout en favorisant la mise en pratique

des aspects discutés. Une partie importante des rencontres est aussi accordée à

l'importance de bien reconnaître les signaux corporels de faim et de satiété de même

que d'identifier les facteurs externes qui peuvent influencer la prise alimentaire et les

comportements. Ce travail est réalisé entre autres par le biais d'un journal alimentaire

et de discussions de groupe. L'identification de ses besoins et des moyens adaptés d'y

répondre, l'affirmation de soi et le soutien social sont également des thèmes discutés

lors des rencontres. Vous trouverez à l'annexe B les thèmes qui ont été abordés au

cours des rencontres.

Récemment, le programme « Choisir de maigrir?» a lait l'objet d'une évaluation l7<).

Selon un devis quasi-expérimental, dans lequel les femmes n'ont pas été randomisées,

les participantes de «Choisir de maigrir?» ont été comparées à des femmes d'un

groupe témoin qui ne recevait pas d'intervention. Les analyses préliminaires ont permis

d'observer des améliorations significatives à court et à long terme quant à la

préoccupation à l'égard du poids et de la nourriture, la perception de l'image corporelle,

l'estime de soi, l'efficacité personnelle, le niveau de dépression et la satisfaction dans la

Page 83: cpt alimentaire chez la femme, these

M

vie '70. Ces résultats suggèrent donc qu'une telle intervention pourrait également avoir

des effets bénéfiques sur d'autres paramètres de santé, ce qui soutient le choix de ce

programme au sein du présent projet de recherche.

3.3.2 Intervention de type soutien social (Groupe SS)

Tel que souligné précédemment, l'intervention de groupe a souvent été privilégiée dans

l'élaboration des approches s'inspirant du nouveau paradigme, tel qu'observé pour

« Choisir de maigrir ? ». Sachant que le soutien social est un aspect important à

considérer au sein des interventions visant le changement des habitudes de vie ' , il

apparaît donc pertinent de prendre en considération cet aspect dans le cadre de ce projet.

Ainsi, l'objectif principal visé par la création d'un groupe recevant une intervention de

type soutien social était de reproduire le soutien social structurel, soit la présence de

personnes significatives , tel qu'offert dans toute intervention de groupe. Dans le

cadre du projet CHOIX, l'intervention de type soutien social qui a été élaborée est une

approche de groupe ciblant les mêmes thèmes discutés dans le programme « Choisir de

maigrir ? » (Présentés à l'annexe B). Toutefois, ces thèmes sont abordés dans un format

très différent. Pour chacune des rencontres, des questions ont été préparées et ont par la

suite été posées aux participantes du groupe afin de susciter une réflexion et une

discussion de groupe. Ainsi, les intervenants ont un rôle non-directif et agissent plutôt

comme facilitateur auprès de l'échange entre les participantes. Ils ne donnent aucune

information spécifique, mais amènent plutôt les participantes à parler de leurs difficultés

et à envisager des solutions.

Comme pour le groupe NP, un total de 14 rencontres de groupe (d'une durée de deux

heures) s'est déroulé sur une période de 16 semaines. Les mêmes intervenantes

(nutritionniste et psychologue), qui avaient été formées dans le cadre de l'approche du

nouveau paradigme, étaient aussi en charge d'animer les rencontres pour les groupes

SS. De cette manière, il était possible de contrôler les effets pouvant être attribués à

l'intervenant. Or, pour s'assurer que les deux types d'intervention étaient vraiment

distinctes l'une de l'autre, toutes les rencontres ont été filmées et un échantillon a été

visionné par deux investigateurs de l'étude (S. Lemieux et C. Bégin). Dans le contexte

de ce projet, l'inclusion d'une intervention de type soutien social permet de comparer le

Page 84: cpt alimentaire chez la femme, these

65

groupe NP, qui contient une composante de soutien social, et le groupe SS. Il sera ainsi

possible de déterminer l'effet de l'intervention s'inspirant du nouveau paradigme après

avoir contrôlé pour la composante du soutien social.

3.3.3 Liste d'attente (Croupe témoin)

Quoiqu'elles aient pris part aux quatre séances de tests prévus au laboratoire, les

participantes ayant été randomisées dans le groupe témoin n'auront reçu aucune forme

d'intervention au cours de l'étude. Ces femmes ont tout simplement été inscrites sur

une liste d'attente pour recevoir le programme « Choisir de maigrir? », sur une base

volontaire, lorsque leur participation au projet de recherche aura été complétée, soit

après la séance de test prévu un an après la fin de la période d'intervention. Cette

absence d'intervention permet ainsi d'avoir un groupe de femmes qui représente ce que

des femmes préoccupées par leur poids et désirant perdre du poids feraient pendant une

période d'un an et demi dans le contexte réel de leur vie. 11 importe donc de mentionner

que les femmes du groupe témoin n'étaient pas contraintes d'éviter de faire des diètes

ou de modifier leurs habitudes de vie. Par ailleurs, l'histoire de poids et de diètes a été

effectuée à toutes les visites afin de pouvoir documenter ces variables et les mettre en

relation avec les autres variables à l'étude. Dans le contexte de ce projet, l'inclusion

d'un groupe témoin permet de mesurer : 1) l'effet global de l'intervention s'inspirant

du nouveau paradigme (comparaison entre le groupe NP et le groupe témoin) et 2)

l'effet du soutien social en soi (comparaison entre le groupe SS et le groupe témoin).

3.4 Mesures effectuées

Tel que discuté précédemment, toutes les mesures réalisées dans le cadre du projet

CHOIX ont été effectuées aux mêmes moments pour les trois groupes à l'étude (i.e.

T=0, T=4 mois, T=10 mois et T=16 mois), sauf indications contraires. Afin de limiter

les déplacements des participantes au laboratoire, les mesures anthropométriques,

métaboliques ainsi que le test du déjeuner standardisé ont été réalisés au cours d'une

même visite. Quant aux questionnaires psychologiques et comportementaux, ils ont été

complétés à la maison avant la séance de tests au laboratoire.

Page 85: cpt alimentaire chez la femme, these

66

3.4.1 Profil physiologique

■ Mesures anthropométriques

Le poids et la taille de même la circonférence de la taille et des hanches ont été mesurés

selon des méthodes standardisées 20(). Pour prendre ces mesures, les participantes

devaient être habillées légèrement et devaient retirer leurs souliers. Ces mesures ont

toujours été effectuées dans une pièce fermée afin de préserver l'intimité des

participantes.

■ Mesures métaboliques

La mesure de la tension artérielle a été réalisée par une infirmière de recherche, selon

des procédures standardisées. Des prélèvements sanguins ont également été effectués

afin de mesurer le profil lipidique à jeun (cholestérol total, LDL-cholcstérol, HDL-

eholcstérol et triglycérides) des participantes.

3.4.2 Comportements alimentaires et sensations reliées à l'appétit

Afin de documenter les comportements alimentaires, le TFEQ a été complété par les

participantes l48. Tel que présenté à la section 4 du deuxième chapitre de cette thèse, ce

questionnaire permet de mesurer trois facteurs cognitifs et comportementaux relies à

l'alimentation, soit la restriction cognitive (21 questions), la désinhibition (16 questions)

et la susceptibilité à la faim (14 questions). Quant à la restriction cognitive, l'approche

de Westenhocfcr a également été utilisée afin de différencier le contrôle rigide du

contrôle flexible l74. L'utilisation du TFLQ dans l'évaluation des comportements

alimentaires se justifie par la présence d'une bonne validité de cette échelle auprès d'un

échantillon de gens obèses, permettant de différencier l'intention d'être à la diète

(restriction) de la surconsommation (désinhibition) ' ' . Par ailleurs, l'ajout des

sous-facteurs proposes par Westenhocfcr permet de prendre également en considération

l'hétérogénéité s'observant pour la restriction cognitive l46-2("-2025 | c contrôle rigide et

flexible pouvant être associés différemment avec la régulation de l'apport alimentaire,

la présence de comportements alimentaires problématiques et l'excès de poids ' '" '.

Page 86: cpt alimentaire chez la femme, these

67

Puisque l'approche du nouveau paradigme vise essentiellement l'adoption de sains

comportements, la mesure des comportements alimentaires est une variable importante

à documenter pour en mesurer l'impact. En plus du TFEQ, nous nous sommes

également intéressés à documenter les comportements alimentaires dans une situation

standardisée, lors de la matinée de tests prévus au laboratoire au T=0, T=4 mois et T=16

mois. Selon un protocole qui a été réalisé précédemment dans d'autres études ' , les

femmes ont été invitées à consommer un déjeuner composé d'un verre de jus d'orange

(250g), deux rôties de pain blanc (80g), 12g de beurre, 16g de beurre d'arachides et 20g

de fromage (32% de matières grasses). Elles devaient donc être à jeun depuis au moins

12 heures. Conçu afin d'être représentatif d'un déjeuner habituel, ce déjeuner fournit un

total de 601 kcal, dont 12% de protéines, 47% de glucides et 41% de lipides. Quatre

sensations relatives à l'appétit (désir de manger, faim, satiété et propension à la

consommation de nourriture) ont été évaluées par les participantes à l'aide d'échelles

visuelles analogues (allant de 0 à 150mm). Ces échelles ont été administrées avant et

immédiatement après un déjeuner standardisé, de même que 10, 20, 30, 40, 50 et 60

minutes après avoir consomme le déjeuner. Les participantes devaient alors répondre

aux quatre questions suivantes : « Dans quelle mesure avez-vous envie de manger? »,

«Dans quelle mesure avez-vous l'impression d'avoir faim?», «À quel point vous

sentez-vous remplie? » et « À votre avis, quelle quantité de nourriture pourriez-vous

manger immédiatement? ».

Un questionnaire général sur l'histoire de poids et de diètes a également été complété

par les participantes. Plus spécifiquement, ce questionnaire permet de documenter les

variables suivantes : nombre et le type de diètes réalisées dans le passé, l'âge de la

participante lors de sa première diète, poids minimum et maximum atteint depuis l'âge

adulte de même que les attentes quant au poids (poids de rêve, poids heureux, poids

acceptable et poids décevant), telles qu'évaluées par Foster et al. .

3.4.3 Profil psychologique

Tel que résumé au tableau 1, différentes dimensions du profil psychologique ont été

mesurées à l'aide de questionnaires validés de manière à dresser un portrait détaillé des

variables psychologiques pouvant être associées à la problématique du poids. Le choix

des questionnaires a ainsi été réalisé en accord avec les outils qui ont été utilisés

Page 87: cpt alimentaire chez la femme, these

68

précédemment dans la littérature pour ainsi permettre de comparer les résultats entre les

études. Pour mesurer le niveau de dépression, l'inventaire de dépression de Beck a été

utilisé 195. L'estime de soi a été mesurée par l'inventaire d'estime de soi de Battle 209.

Le Body Esteem Scale a permis de mesurer la perception de l'image corporelle 2I(). Par

la suite, pour permettre une compréhension plus large tant sur le plan descriptif que

clinique, de nouveaux questionnaires ont également été ajoutés. Par exemple, les traits

de personnalité ont été évalués à l'aide du NEO-Five Factor Inventory 2". La qualité de

vie associée au poids a été évaluée à l'aide d'une version française du

questionnaire Impact of Weight on Quality of Life . Notez que d'autres variables

psychologiques ont été évaluées dans le cadre du projet CHOIX, mais elles ne feront

pas l'objet de cette thèse.

Tableau 1 : Définitions des variables psychologiques mesurées dans le cadre du

projet CHOIX.

Dimensions du profil

psychologique

Variables mesurées Définitions

Niveau de dépression Symptômes reliés à la

dépression

Variations dans l'humeur, pouvant osciller de

la tristesse à l'excitation.

Estime de soi Générale Perceptions quant à sa valeur globale. Estime de soi

Sociale Perceptions quant à ses relations avec ses

proches.

Estime de soi

Personnelle Perceptions quant à sa valeur propre.

Image corporelle Apparence Sentiments généraux par rapport à l'apparence. Image corporelle

Poids Satisfaction par rapport au poids.

Image corporelle

Attribution Evaluation des autres quant au poids et à

l'apparence.

Traits de personnalité Névrotisme Relié à la susceptibilité de vivre des émotions

négatives.

Traits de personnalité

Extraversion Réfère à la quantité et à l'intensité des relations

interpersonnelles.

Traits de personnalité

Ouverture à des

expériences nouvelles

Associée à la recherche et à l'appréciation

d'expériences nouvelles.

Traits de personnalité

Amabilité Reliée à la confiance envers les autres et à

l'intérêt de les aider.

Traits de personnalité

Tendance à être

consciencieux

Tendance à aller vers des comportements qui

ont des objectifs précis.

Page 88: cpt alimentaire chez la femme, these

69

Qualité de vie associée

au poids

Mobilité Problèmes concernant la mobilité et le

fonctionnement physique quotidien

Qualité de vie associée

au poids

Estime de soi Préoccupations concernant l'estime de soi en

lien avec le poids

Qualité de vie associée

au poids

Vie sexuelle Limites sexuelles reliées au poids

Qualité de vie associée

au poids

Vie sociale S'adapter convenablement aux endroits

publiques et réactions négatives de la part des

autres

Qualité de vie associée

au poids

Travail Préoccupations par rapport à la performance au

travail en lien avec le poids

Page 89: cpt alimentaire chez la femme, these

70

Chapitre 3.

La désinhibition, telle qu'évaluée par le Three-Factor Eating Questionnaire, est

associée négativement au bien-être psychologique chez les femmes ménopausées.

Véronique Provcnchcr, Catherine Bégin, Marie-Eve Piché, Jean Bcrgcron, Louise

Corneau, S. John Weisnagel, André Nadcau et Simone Lcmicux.

L'objectif général de cette étude transversale était de vérifier la présence d'une

association entre le poids et le bien-être psychologique de même que d'examiner si les

comportements alimentaires et l'histoire de diètes pouvaient être reliés au bien-être

psychologique. Auprès de 101 femmes ménopausées, des mesures anthropométriques

ont été réalisées (poids, taille et IMC (kg/m2)). Trois questionnaires ont également été

administrés afin d'évaluer le bien-être psychologique (Questionnaire PER), les

comportements alimentaires de restriction, désinhibition et susceptibilité à la faim

{Three-Factor Eating Questionnaire) ainsi que l'histoire de diètes. Suite aux analyses

effectuées, une tendance a été observée quant à l'association entre l'IMC et le bien-être

psychologique (r—0.17; p-0.08). La désinhibition, la susceptibilité à la faim et leurs

sous-échelles étaient négativement associées au bien-être psychologique (-0.28<r<-

0.48), alors qu'aucune différence n'a été notée selon l'histoire de diètes. Les femmes

qui présentaient des scores élevés de susceptibilité habituelle face à la désinhibition

(cette sous-échelle de la désinhibition étant la plus fortement associée au bien-être

psychologique) avaient un niveau de bien-être psychologique plus faible et ce, peu

importe leur IMC. En conclusion, ces résultats suggèrent que certains comportements

alimentaires pourraient caractériser les femmes ayant un risque accru de présenter un

bien-être psychologique altéré.

Page 90: cpt alimentaire chez la femme, these

71

Disinhibition, as assessed by the Three-Factor Eating Questionnaire, is inverscly

relatcd to psychological well-being in postmenopausal women.

Véronique Provencher ', Catherine Bégin 2, Marie-Ève Piché ' 3, Jean Bergcron 3,

Louise Corncau ', S. John Weisnagcl3'4, André Nadcau , Simone Lcmieux

'institutc of Nutraceuticals and Functional Food (INAF) and Department of Food

Sciences and Nutrition, Laval University, Québec, Canada.

2 School of Psychology, Laval University, Québec, Canada.

3Lipid Research Center; and 4Diabctcs Research Unit, CHUL, CHUQ, Québec, Canada.

Address of correspondence:

Simone Lemieux, Ph.D.

Institutc of Nutraceuticals and Functional Foods

2440, Hochclaga Blvd., Laval University, Québec, Québec, Canada, G1K 7P4

Phone:(418)656-2131 ext.: 3637 Fax:(418)656-5877

E-mail: [email protected]

Supportcd by Ihc Canadian Institutcs of Health Research (MOP-37957) and Heart and

Stroke Foundation of Canada.

Riinning head: Weight status, eating behaviors and psychological well-being.

Référence de l'article:

Provencher V, Bégin C, Piché ML, Bergcron J, Corncau L, Weisnagcl SJ, Nadcau A,

Lcmieux S. Disinhibition, as assessed by the Three-Factor Lating Questionnaire, is

inverscly relatcd to psychological well-being in postmenopausal women. International

Journal of Obesity (Lond) 2007 Feb; 31 (2):315-20. Epub 2006 Jun 6.

Page 91: cpt alimentaire chez la femme, these

72

Abstract

Psychological correlatcs of obesity remain under controvcrsy. Sincc eating bchaviors

and dicting history hâve bccn previously rclatcd to obesity status, thèse dietary variables

may contributc to identify ovcrweight and obcse individuals who arc at higher risk of

having an impaired psychological wcll-bcing. The main purpose of this cross-scctional

study was to verify the hypothesis of a relationship between wcight status and

psychological well-being, and to examine whether cognitive dietary restraint,

disinhibition, susceptibility to hunger and dieting history could bc rclatcd to

psychological wcll-bcing. In a samplc of 101 postmcnopausal womcn, wc performed

anthropométrie measurements (weight, height and body mass index (BMI)), and

mcasurcd psychological wcll-bcing (PER Questionnaire). The Three-Factor Eating

Questionnaire (TFEQ) and a questionnaire about dicting history (dicters: had alrcady

bccn on a dict; non-dicters: had never been on a diet) werc also administrated. A trend

for a significant relationship was observed between BMI and psychological wcll-bcing

(r=-0.17; p=0.08). Significant négative rclationships were observed for disinhibition,

susceptibility to hunger and ail their subscales with psychological wcll-bcing (-0.28<r<-

0.48) while no significant différences in psychological well-being werc observed

between dieters and non-dieters. Finally, women displaying a higher score for habituai

susceptibility to disinhibition (which is the subscale of TFEQ that was the most closely

rclatcd to psychological wcll-bcing) had a lower level of psychological well-being,

regardless of their wcight status. In conclusion, thèse rcsults show that, as wcll as being

rclatcd to weight status, TFEQ-factors are also rclatcd to psychological wcll-bcing.

More spccifically, individuals who display higher lcvels of disinhibition may be at

higher risk of having an impaired psychological wcll-bcing.

Keys words: Obesity, Three-Factor Eating Questionnaire, psychological well-being

Page 92: cpt alimentaire chez la femme, these

73

Introduction

Thc World Health Organisation (WHO) defines heaith as "a state of complète physical,

mental and social well-bcing and not merely the absence of discasc or infirmity" '. This

définition clcariy states the importance of psychological well-being in thc maintenance

of a good hcalth status. Today, onc of the most important hcalth problcm for which thc

prcvalcncc is consistcnlly increasing in industrialized countries is certainly obesity 2"4

and its négative physical heaith conscqucnccs havc been widcly reported 5'6.

Although psychological and social conscqucnccs of obesity havc bccn prcviously

addressed, the relationship between wcight status and psychological well-being remains

controvcrsial. While some studies hâve shown that obesity status could bc rclatcd to an

impaired quality of life or to a lowcr life satisfaction and fewer future life aspirations ,

fcw studies havc found significant différences between obesc and non-obesc subjects

regarding psychopathology. To better explain this disparity, some methodological

limitations bave bccn underlined (c.g.: small samplc size, no control group), and it has

bccn suggested that spécifie risk factors may prédispose overweight or obèse

individuals to develop an impaired psychological well-being ' .

Among thèse risk factors, eating behaviors and history of dieting may be of relevance.

More prcciscly, according to thc Thrcc-Factor Eating Questionnaire (TFFQ), il has been

reported that obesc subjects gcnerally display higher scores for disinhibition " and

suseeptibility to hunger ' •l5" 7 than non-obesc individuals. Although eating disorders

such as binge-cating hâve bccn rclatcd to a greater risk of psychopathology 8' ,

relationships between eating behaviors and psychological functioning hâve not been

clcariy established ~" " . Some adverse effects of dieting havc been prcviously observed

on mental well-being " , but thesc rcsults hâve not bccn corroboraled by thc review

published by the National Task Force on the Prévention and Trcatment of Obesity in

2000 24.

Since thc relationship between obesity status and mental heaith is still under debatc, il

could be hypothesized that some characteristics of overweight and obesc individuals,

such as eating behaviors or dieting history, may be important corrclates of

psychological well-being. To our knowledge, most of the studies addressing

Page 93: cpt alimentaire chez la femme, these

1A

psychological aspects of obesity hâve been conductcd among samples of adolescent or

young womcn and among clinical samples of women sceking a weight-loss

intervention. Very few studies hâve been conducted in samples of older individuals or

in subjects who are not involved in a weight-loss program. Therefore, further studies

are needed to understand better which factors may prédispose older individuals to

develop an impaired psychological wcll-bcing in rclationship to thcir wcight status.

The main purposc of this cross-sectional study conductcd in a sample of

postmenopausal womcn was to vcrify thc hypothesis of a relationship bctwccn wcight

status and psychological wcll-being, and to examine whcthcr cognitive dictary restraint,

disinhibition, susceptibility to hungcr and dieting history could also be relatcd to

psychological wcll-bcing.

Methods

Subjects

This study was conducted among a sample of 131 postmenopausal womcn (aged

bctwccn 46 and 68 years), rccruitcd through various média in thc Qucbcc City

mctropolitan arca. A subsamplc of 101 women complctcd both TFEQ and PER

Questionnaire and only data rclated to thcse women are prescntcd in this papcr. Each

woman was individually interviewed to evaluate if she met the study's criteria for âge,

postmenopausal status, hormone therapy (HT) and other médication. Whcn asked about

thcir menstrual cycle, womcn who reported that they did not have thcir menscs for at

least 1 year were considered as postmenopausal and werc included in the study. To

confirm the menopausal status, a mcasure of thc folliculc-stimulating hormone (FSH)

was performed (FSH value bctwccn 28 and 127 UI/L). Ail womcn included in this study

werc frec from metabolic disorders, were not using any type of HT, werc not under

treatment for coronary heart discasc, diabètes, dyslipidemia or endocrine disorders

(except stable thyroid discasc), werc not involved in a weight-loss intervention and had

a stable wcight for al least 3 months. Prior to thcir participation to thc study, each

woman signed an informed consent document, which was approved by thc Laval

Univcrsity Médical Center and Laval Univcrsity Research Ethics Committccs.

Page 94: cpt alimentaire chez la femme, these

75

Assessment of psychological well-being

Psychological well-being was evaluated by the PER Questionnaire (version 2.0). This

questionnaire is in Frcnch language and lias bcen devcloped by Pépin, Rhéaume and

Lorangcr in 1999 2S and validated in the Canadian Frcnch population under study. This

166-itcm questionnaire mcasurcs psychological well-being by the mean score of six

subscales (exprcssed in percentile), wliich arc self acccptance (gcncral self cvaluation of

strengths and wcakncss; c.g.: "I would likc to look like someone elsc"), dynamism

(gênerai level of activity; e.g.: "I always hâve ideas to do new things"), anxicty (refers

to worries, fears and stress; e.g.: "I am oftert afraid to fail"), autonomy (freedom toward

choiecs, activitics and décisions; c.g.: "Evcn whcn 1 am alone, 1 do not fecl bored"),

interpersonal relationships (affective and social interactions with others; c.g.: "I likc to

have scrious discussions with my friends") and emotional stability (ability to control

reactions, émotions and moods; e.g.: "I am controlling quite wcll my émotions") 2 \

Fligh psychological well-being would be described by high emotional stability,

dynamism, satisfying interpersonal relationships, autonomy and self acccptance as well

as less anxicty. Answers to each question arc assessed with a 3-lcvel Likcrt scale. The

PER Questionnaire lias an acceptable internai consistency (Cronbach a from 0.81 to

0.88), a good test-rctest rcliability (corrélation coefficients from 0.76 to 0.95) and a

good discriminant validity whcn comparing healthy subjects to individuals suffering

from psychological problems .

Assessment of TFEQ-factors

The TFEQ is a 51-item questionnaire devcloped by Stunkard and Mcssick in 1985 2(\

This instrument assesses three factors lhat refer to cognitions and behaviors associatcd

with eating. Thèse factors arc cognitive dictary restraint, disinhibition and susceptibility

to hunger. More preciscly, cognitive dictary restraint is a conscious control of food

intakc with concerns about shape and weight (21 items; score ranging from 0 to 21).

Disinhibition is an overconsumption of food in response to a varicty of stimuli, such as

emotional stress, associatcd with a loss of control on food intakc (16 items, score

ranging from 0 to 16). Finally, susceptibility to hunger refers to food intakc in response

to feelings and perceptions of hunger (14 items; score ranging from 0 to 14) '. This

questionnaire lias bcen validated and ail scalcs had good test-rctest rcliability " ' .

Page 95: cpt alimentaire chez la femme, these

76

More spécifie subscales can also bc derived from thèse threc gênerai TFEQ-factors, as

suggested by Westenhoefer et al. " and Bond et al. . Cognitive dictary rcstraint has

bccn dividcd into rigid and flexible rcstraint (7 items for cach subscale; score ranging

from 0 to 7), as proposed by Westenhoefer and colleagues ". Rigid rcstraint is defined

as a dichotomous, all-or-nothing approach to eating, dicting and wcight while flexible

rcstraint is a more graduai approach to eating, dieting and weight in which, for cxamplc,

"fattening" foods arc caten in limitcd quantitics without feclings of guilt ".

Disinhibition has also bccn dividcd into three subscales (habituai, emotional and

situational susceptibility to disinhibition), as suggested by Bond and colleagues 29.

Habituai susceptibility to disinhibition describes behaviors that may oecur when

circumstanccs prédispose to récurrent disinhibition (5 items; score ranging from 0 to 5).

Emotional susceptibility to disinhibition defincs a kind of disinhibition which is

associated with négative affective states (3 items; score ranging from 0 to 3), while

situational susceptibility to disinhibition refers to a type of disinhibition that is initiated

by spécifie cnvironmental eues (5 items; score ranging from 0 to 5). Susceptibility to

hungcr has bcen dividcd into two spécifie subscales (internai and cxtcrnal locus for

hungcr) (6 items for cach subscale; score ranging from 0 to 6) as proposed by Bond and

co-workers . Internai hungcr refers to the type of hungcr which is interpreted and

regulated internally while cxtcrnal hungcr is rather triggered by cxtcrnal eues * .

Dicting history has bccn prcviously rclated to higher scores for cognitive dietary

rcstraint and disinhibition . In the context of the présent study, history of dicting was

evaluatcd by the following question: "Havc you ever bcen on a dict in order to lose

weight?". If women had already cxpcrienccd dicting, they were considered as "dieters"

while they were identified as "non-dicters" if they had never bccn on a dict to losc

weight.

Anthropométrie measurements

Ilcight, body weight and BMI were determined according to standardized procédures,

as recommended at the Airlic Conférence 3i. Height was measured to the nearest

millimeter with a stadiomclcr, and body weight was measured to the nearest 0.1 kg on a

Page 96: cpt alimentaire chez la femme, these

77

calibratcd balance. Participants wcre wearing swimming suit and were askcd to rcmove

their shocs for thèse measurements.

Statistical analysis

Spcarman's corrélation analyses were performed to quantify thc univariate relationships

of BMI as well as TFEQ-factors and thcir subscales with psychological well-being. A

Student / test was performed to asscss différences in psychological wcll-bcing according

to history of dicting. To détermine if particular TFEQ-factors would be more tightly

associatcd to psychological well-being, a multivariatc régression analysis using thc

stcpwisc procédure was conductcd. Aftcrward, an analysis of variancc was performed

to asscss différences in psychological wcll-bcing, according to results obtained by thc

multivariatc régression analysis and weight status. In thc présence of a significant

group effect, Duncan's tests werc conductcd to détermine which of the groups werc

significantly différent. For variables not normally distributcd, a log transformation lias

been performed. Thc probability level for significance used for thc interprétation of ail

statistical analyses was set at an alpha level of p<0.05. Ail analyses wcre performed by

using SAS statistical software (SAS Institute, Cary, N.C., USA).

Results

Basclinc charactcristics of thc samplc arc presented in Table I. Thc BMI range of 19.0

kg/m to 59.7 kg/m for thc présent samplc shows that subjects from ail weight

catégories werc included in the study (BMI<25 kg/m2: N=27; 25 kg/m <BMI<30 kg/m2:

N=41; 30 kg/m2<BMI<35 kg/m2: N-22; BMI>35 kg/m2: N=l 1).

A Spcarman's corrélation analysis was conductcd in thc samplc to détermine thc

relationship between BMI and psychological wcll-bcing. A négative trend for a

significant relationship was observed between BMI and psychological well-being (r=-

0.17;p=0.08).

To quantify the univariate relationships of TFEQ-factors and thcir subscales with

psychological wcll-bcing, Spcarman's corrélation analyses werc performed as presented

in Table 2. Results showed that higher scores for disinhibition, susceptibility to hunger

Page 97: cpt alimentaire chez la femme, these

vx

and their subscalcs wcrc associated with a lower level of psychological wcll-being

while no significant rclationships werc obscrvcd bctwecn cognitivc dietary restraint,

flexible restraint, rigid restraint and psychological wcll-being. Ail rcsults obscrvcd

remained significant after an adjustment for BMI. Studcnt / test analysis showcd thaï

the level of psychological well-being did not significantly differ according to thc history

of dieting, even if dieters had higher scores for rigid restraint, disinhibition and

susceptibility to hunger compared to non-dicters (p<0.05; data not shown). Thcrcfore,

further analyses mainly focuscd on TFEQ-factors rather than dieting history.

Analyses were conducted to détermine which particular TFEQ-factors would bc more

closcly rclatcd to psychological well-being. Sincc highly significant corrélations wcrc

obscrvcd bctwecn TFEQ-factors and their subscalcs (0.64<r<0.89; p<0.01), a

multivariatc model containing subscalcs of each TFEQ-factors was tested with a

stepwisc analysis, as presented in Table 3. Rcsults showcd that only habituai

susceptibility to disinhibition significantly cxplaincd 27.0% of thc variance in thc

modcl. Tins rcsult remained significant even when BMI was taken into considération in

the modcl.

Following thesc rcsults, women wcrc divided according to their score for habituai

susceptibility to disinhibition (médian: low score (<0.69) or high score (>0.69); log

transformed scores). Sincc BMJ was also positivcly rclatcd to habituai susceptibility to

disinhibition (r=0.51; p<0.0001), wcight status was taken into considération by

performing an analysis of variance which assessed différences in psychological well-

being, according to groups formed on thc basis of the mcdian score for habituai

susceptibility to disinhibition and BMI médian value (27.4 kg/m ), rcsulting in thc

formation of four différent groups (habituai susceptibility to disinhibition<0.69 and

BMR27.4 kg/m2 (N=31); habituai susceptibility to disinhibition<0.69 and BMI>27.4

kg/mP21' (N -13); habituai susceptibility lo disinhibition>0.69 and BMI<27.4 kg/m2

(N=19); Habituai susceptibility to disinhibition>0.69 and BMI>27.4 kg/m2 (N=38)). As

presented in Figure 1, rcsults indicatc that women having a higher score of habituai

susceptibility to disinhibition had a lowcr level of psychological well-being compared to

thosc having a lowcr score of habituai susceptibility to disinhibition, regardless of their

wcight status.

Page 98: cpt alimentaire chez la femme, these

7<>

Discussion

Results showcd that disinhibition and susceptibility to hunger wcrc significantly rclatcd

to psychological wcll-bcing, indcpcndcntly of wcight status, whilc a négative trend for a

rclationship between wcight status and psychological well-being was observed. In this

regard, habituai susccptibility to disinhibition appcars to bc a TFEQ-factor that

contributcs to the level ofpsychological well-being. In fact, womcn scoring highcr on

this subscalc of disinhibition may présent a lowcr level of psychological well-being,

irrespectivcly of wcight status.

This study did not show a significant rclationship between BMI and psychological wcll-

bcing, although a tendency for an association was observed. As suggested by Fricdman

and Browncll in their extensive review of the psychological corrclatcs of obesity ,

several factors may expiait) the lack of rclationship or the trend observed between BMI

and psychological factors. For cxamplc, being a woman 32, having highcr level of body

dissatisfaction , having cxpcricnccd discrimination bascd on wcight such as leasing 34

and displaying a binge-eating disorder l8J<J-35 may ail bc factors that enhanec the risk of

expressing psychological distress. Thèse différent risk factors underlinc the fact that the

obesc population is not homogencous. Each individual has his own pcrsonal

characterislics that differ from others, which suggests that particular subsamplcs of

obesc individuals may bc at greater risk of developing psychological disturbances.

Results from our study showcd that habituai susccptibility to disinhibition would bc the

TFEQ-factor most tightiy rclatcd lo psychological wcll-bcing. As dcscribcd by Bond et

al., habituai susccptibility to disinhibition is the corc component of disinhibition " ,

which may cxplain why this subscalc of disinhibition appcars to bc the most important.

Habituai susccptibility to disinhibition is defined as circumstanccs that could prédispose

to récurrent overconsumption of food logether with a loss of control on food intakc.

Even if a high score for this TFEQ-factor should not bc considered as pathological,

some similarities can bc observed with binge cating disorder, sinec previous studies

have shown a positive rclationship between disinhibition and severity of binge cating

or with the frequency of objective bulimic épisodes 37. Furthcrmorc, a greater risk of

psychopathology has been previously observed in binge caters lx''', whilc their distress

could bc mostly rclatcd to their pattern of erratic cating, rather than to their wcight gain l9. As previously noliccd by Tanofsky-Kraff and Yanovski x and as shown by the

Page 99: cpt alimentaire chez la femme, these

80

significant relationships observed between psychological well-being and TFEQ-factors

in the présent study, it could be suggested that non-normative eating patterns may also

influence psychological wcll-being and health in postmenopausal women of varying

weight.

Since the présent results are derived from a cross-sectional study, a causal relationship

cannot be cstablishcd. It could be argued that TFEQ-factors may be altered in responsc

to a low level of psychological well-being. In a study conducted in obesc fcmalc bingc

eaters, Chua et al. showed that a négative mood, as induced by an exposure to a sad

film, can promotc overcating 9. Thereforc, results from this study must be carcfully

interpreted, since an impaired psychological well-being may also be a triggcr for

disinhibition.

In conclusion, thèse results suggest that, as well as being related to weight status,

TFEQ-factors are also associatcd with psychological wcll-being, which stresses the

importance of distinguishing individuals who displayed non-normative eating patterns

from those who maintain a satisfying relationship with food. In order to have a global

impact on health status, eating behaviors could therefore be a target for wcight-

management interventions.

Acknowlcdgcments

This rescarch project was supported by the Canadian Institutcs of Health Research

(MOP-37957) and Hcart and Strokc Foundation of Canada. V.P. is récipient of a

studentship from the Fonds de la recherche en santé du Québec; S.L. is a rescarch

scholar from the Fonds de la recherche en santé du Québec. The authors express their

gratitude to the subjects for their excellent collaboration as well as to Réseau

Psychotech for having given us the opportunity to publish results from the PER

Questionnaire.

Page 100: cpt alimentaire chez la femme, these

SI

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Page 103: cpt alimentaire chez la femme, these

S/1

Table 1: Physical charactcristics, scores of TFEQ-factors and psychological well-

being score in the sample of postmenopausal women (n=101).

Means ± SD Minimum - Maximum

(Médian)

Age(yrs) 56.7 ± 4.4 46.4-67.8(56.1)

Weight (kg) 72.8 ± 16.1 47.9 - 154.1 (69.2)

BMI(kg/m2) 28.6 + 6.1 19.0-59.7(27.4)

Cognitive dietary rcstraint 9.4 ± 4.4 0.0 - 20.0 (9.0)

Disinhibition 6.0 + 3.7 1.0-15.0(5.0)

Susccptibility to hunger 4.4 + 3.5 0.0-12.0 (4.0)

Psychological well-being 67.7 + 24.3 1.0 - 99.0 (74.0)

Page 104: cpt alimentaire chez la femme, these

85

Table 2: Spearman's corrélation coefficients for the associations of TFEQ-factors

and their subscales with psychological well-being score (N=101).

Psychological well-being

Restraint 0.04

Flexible restraint 0.12

Rigid restraint -0.05

Disinhibition -0.41*** '

Habituai -0.48***

Emotional -0.28**

Situational -0.30**

Hunger -0.43***

Internai hunger -0.39***

Extcrnal hunger -0.40**

Significant corrélation : *p<0.05 **p<0.01 ***p<0.0001.

1 : AU corrélations remained significant after adjustment for BMI (log transformed

values).

Page 105: cpt alimentaire chez la femme, these

86

Table 3: Multivariate régression analysis showing indcpendent contributions of

TFEQ-lactors to the variance of psychological well-being score (n=!01).

Partial R-

Square

Model R-

Square

F value p value

Flexible restraint — — NS NS

Rigid restraint — — NS NS

Habituai 0.27 0.27 36.57 < 0.001 '

Emotional — — NS NS

Situational — — NS NS

Internai hungcr — — NS NS

External hungcr — — NS NS

/ : Results remained significant even when BMI was entered in the model.

Page 106: cpt alimentaire chez la femme, these

87

en c

"<D

- 9 "eu "rô o D) O

O >̂ (/)

Q.

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

a ;i

b

!

b

!

: : b

!

b

| N=38 | N=31 I N 13 | LNzi9„

b

| N=38 |

LOW (<0.69) HIGH (>=0.69)

Score habituai susceptibility to disinhibition

□ BMK27.4 ■ BMI >= 27.4

Figure 1: Différences in psychological well-bcing score according to the level of

habituai susceptibility to disinhibition and weight status (BMI médian of 27.4)

(n=101).

Values adjusted for agc.

Analysis of variance: F - 5.35 and p=0.0006

Bars within each catégories with différent superscript letlers are significantlv différent

(p<0.05), as determined hy Duncan 's test.

Values are means ± SE

Page 107: cpt alimentaire chez la femme, these

88

Chapitre 4.

Les attentes quant au poids sont-elles associées aux profils anthropométrique et

psychologique de même qu'aux comportements alimentaires chez les femmes

présentant un surplus de poids ?

Véronique Provenchcr, Catherine Bégin, Marie-Pierre Gagnon-Girouard, Hélène C.

Gagnon, Angelo Tremblay, Sonia Boivin et Simone Lcmicux.

L'objectif de cette étude transversale était de vérifier la présence d'associations entre les

attentes quant au poids et le profil anthropométrique ainsi que d'identifier les variables

psychologiques et les comportements alimentaires qui caractérisent les femmes ayant

des attentes plus réalistes. Chez 154 femmes pré-ménopausées ayant un surplus de

poids, quatre différentes attentes quant au poids ont été définies selon le Goals and

Relative Weight Questionnaire (poids de rêve, heureux, acceptable et décevant). La

dysphorie, l'estime de soi, la satisfaction envers l'image corporelle, la qualité de vie

reliée au poids, les comportements alimentaires et l'histoire de poids et de dictes ont

également été évalués. Les résultats démontrent que les femmes avaient des attentes

quant à leurs poids de rêve, heureux et acceptable qui se situaient au-delà des

recommandations actuelles en terme de perte de poids (i.e. 24.2 ± 6.6%, IX.6 + 5.8% et

15.2 ± 5.7%, respectivement). Le poids et 1TMC des femmes étaient positivement

associés à leurs attentes quant au poids (0.37 < r < 0.85; p<0.0001). Lorsque les femmes

ont été appareillées pour 1TMC, alors qu'elles présentaient des attentes pour le poids

heureux différentes, celles qui avaient des attentes plus réalistes étaient plus âgées

(p=0.03), avaient une meilleure satisfaction quant à leur poids (p-0.04) cl présentaient

une restriction flexible plus élevée (p-0.003) et une susceptibilité à la faim plus faible

(p=0.02) que les femmes ayant des attentes moins réalistes. Ces résultats suggèrent

donc que des attentes quant au poids plus réalistes sont associées à un profil

psychologique et à des comportements alimentaires plus sains.

Page 108: cpt alimentaire chez la femme, these

89

Defined weight expcctations in overweight women: anthropomctrical,

psychological and cating behavioral corrclates.

Véronique Provenchcr', Catherine Bcgin2, Marie-Pierre Gagnon-Girouard2, Hélène C.

Gagnon , Angelo Tremblay3, Sonia Boivin4 and Simone Lemieux .

1 Institutc of Nutraeeuticals and Functional Foods, Department of Food Science and

Nutrition, Laval Univcrsity, Québec, Canada;2 School of Psychology, Laval University,

Québec, Canada. 3 Division of Kincsiology, Department of Préventive and Social

Mcdicinc; Laval Univcrsity, Québec, Canada. 4 Eating Disorders Trcatment Program,

C11UL, CIIUQ, Laval Univcrsity, Québec, Canada.

Addrcss of correspondence:

Simone Lemieux, Ph.D.

Institutc of Nutraeeuticals and Functional Foods

2440, Hochelaga Blvd. Laval Univcrsity, Québec, Québec, Canada, Gl K 7P4

Phonc: (418) 656-2131 ext.: 3637 Fax: (418) 656-5877

E-mail: [email protected]

Supported by the Canadian Institutcs of Health Research (MOP-64226) and Danone

Institutc.

Kunning head: Factors related to weight expcctations.

Keys words: Obcsity; Weight status; Psychological profile; Eating behaviors;

Trcatment goals.

Référence de l'article:

Provenchcr V, Bégin C, Gagnon-Girouard MP, Gagnon HC, Tremblay A, Boivin S,

Lemieux S. Defined weight expcctations in overweight women: anthropomctrical,

psychological and cating behavioral corrclates. International Journal of Obcsity (Lond).

2007 Jun 5; [Epub ahead ofprint].

Page 109: cpt alimentaire chez la femme, these

90

Abstract

Objective: To examine associations between defined wcight expectations and

anthropométrie profile and to identify psychological and eating behavioral factors that

charactcrizc women having more realistic wcight expectations.

Mcthods: A non-random samplc of 154 overweight/obesc women completcd the

"Goals and Relative Weight Questionnaire" which assessed four wcight expectations: 1)

Dream weight (what ever wanted to wcight); 2) Happy wcight (would bc happy to

achieve); 3) Acceptable wcight (could accept even if not happy with it); and 4)

Disappointcd wcight (would not view as a succcssful achievement). Psychological

assessments evaluated dysphoria, sclf-cstccm, satisfaction with onc's body (i.e. body

esteem) and weight-related quality of life. The "Thrce-Factor Eating Questionnaire"

assessed eating behaviors: 1) cognitive dictary restraint (control of food intake), 2)

disinhibition (ovcrconsumplion of food with a loss of control), and 3) susceptibility to

hunger (food intake in response to feelings and perceptions of hunger).

Rcsults: Womcn's expectations for their dream (60.6 ± 6.0 kg), happy (65.2 + 6.4 kg)

and acceptable (67.9 rf 6.8 kg) wcights correspondcd to higher pcrccntages of wcight

loss (24.2 ± 6.6% or 19.8 + 7.1 kg, 18.6 ± 5.8% or 15.2 ± 6.0 kg and 15.2 I 5.7% or

12.6 + 5.8 kg, rcspcctivcly) than goals recommended for overweight individuals.

Defincd weight expectations were positively associatcd with current weight and BM1

(0.37 < r < 0.85; p<0.0001). Whcn women werc matchcd onc by one for their current

BMI, but showing différent happy BMI, women with a more realistic happy BMI werc

oldcr (p=0.03) and were charactcrizcd by a greater satisfaction towards body wcight

(p 0.04), a higher score for flexible restraint (p-0.003) and a lowcr score for

susceptibility to hunger (p 0.02) than women with a less realistic happy BMI.

Conclusion: Thèse findings suggest that having more realistic wcight expectations is

related to healthier psychological and eating behavioral characteristics.

Page 110: cpt alimentaire chez la femme, these

91

Introduction

There is no doubt that thc prcvalcncc of obesity is increasing in industrializcd countrics

' , and efforts have been engaged to raise awareness among thc gcncral population

about the importance of having a hcalthy wcight. In a culture that emphasizes thinness

and weight control, préoccupation about wcight may bc rclatcd to dissatisfaction with

onc's body wcight and shape as wcll as an over-concern about rcaching an idcal wcight

. This is particularly observed in women compared to men who appear to bc much

more comfortable with thcir wcight 4. A study performcd in Canadian women having a

BMI within acceptable limits (acceptable BMI defined as being between 20 and 24

kg/m2 for thc purposc of that study), showed that thc proportion of thosc who désire to

lose weight was quitc elevated with 35% considering themsclvcs above thcir desired

weight .

A considérable discrepancy exists between rccommcndcd weight loss goals (5 to 10%

of initial wcight ) and paticnt's expectations (average of 30% of initial wcight 7) among

overweight and obesc individuals. Prcvious studies have shown that measured BMI was

positivcly rclatcd to higher wcight expectations as defined in absolute wcight or in BMI

unils 7" . Morcovcr, measured wcight lias been identified as a strong déterminant of

dream, happy, acceptable and disappointed wcights . Individuals having a higher

wcight status arc thus more likely to choosc higher wcights in kilograms to definc thcir

wcight expectations .

In addition to unmodifiablc factors such as âge and sex '' , other modifiable factors

have been suggestcd to explain thc déterminants of paticnt's expectations.

Psychological characteristics such as higher level of dysphoria , lowcr self-estccm

and poorer satisfaction with body image have been found to bc rclatcd to more

stringent weight expectations. As underlined by Poster et al. ' , data concerning

modifiable factors rclatcd to body weight expectations arc still scarce, and this issue is

central for the dcvclopmcnt of interventions that aimed at modifying paticnt's

expectations. Among thosc potential modifiable factors, wc may consider thc

contribution of cating behaviors in thc détermination of paticnt's expectations sinec

cating behaviors arc closcly rclatcd to psychological characteristics, such as wcll-bcing l2, and they are also significantly associatcd with wcight status . Givcn that both

Page 111: cpt alimentaire chez la femme, these

92

psychological characteristics and wcight status are related to weight expectations, it

could thcrefore be suggcsted that eating behaviors may be involvcd as significant

déterminants of weight expectations.

Evcn if moderate weight losses of 5 to 10% of initial wcight arc recommended for

overweight and obèse individuals who are attempting to losc wcight ', controversy is

still observed in thc litcraturc regarding thc possible conséquences of having greater

weight loss expectations or in other words, expecting a higher percentagc of body

wcight loss. Somc authors rcportcd that subjects who expected a highest percentagc of

body wcight loss werc thosc who lost thc most significant body wcight without bcing

psychologically distresscd I7IX, suggesting that less realistic wcight loss goals are not

hampering efforts to losc wcight, and may rather inercase motivation to losc wcight. On

thc opposite, other studies have shown that individuals who expressed more important

wcight loss expectations werc cxpcricncing a higher attrition rate during a wcight-loss

program, suggesting that not bcing ablc to rcach defincd wcight loss goals may create

dissatisfaction regarding wcight loss attempts ' ' . Tcixicra et al. 20 rcportcd a

curvilinear relationship between wcight expectations and wcight changes. More

prcciscly, having either too high wcight-loss expectations or too low wcight-loss

expectations were rclated to a lower percentage of body wcight loss. On thc other hand,

previous pilot studies aiming at changing wcight-loss expectations were gencrally

effective in producing more realistic wcight-loss expectations at thc end of thc

intervention, without however enhancing wcight-loss maintenance ' '. Inconsistent

results rcportcd in thc litcraturc thcrefore stress thc rclcvancc to understand better

factors rclated to patient's weight expectations.

Considering thc meaningful impact of obesity, psychological distress and eating

behaviors on health status together with thc discrepancy observed between

recommended wcight-loss goals and patient's expectations, it appears of rclcvancc to

understand better thc associations between wcight status, wcight expectations,

psychological profile and eating behaviors. The primary objective of thc présent study

was to examine associations between defincd wcight expectations and anthropométrie

profile in a samplc of prcmcnopausal overweight and obèse women studied at basclinc

of a research intervention on wcight management. In addition, this study proposcd to

Page 112: cpt alimentaire chez la femme, these

93

idcntify psychological and eating bchavioral factors that charactcrizc women having

more realistic BMI cxpcctations defincd in tcrms of happy BMI.

Method

Participants

This study was conduclcd among a non-random samplc of 154 prcmcnopausal women

(mcan âge of 42.4 + 5.6 yrs). In rcsponsc to advcrtiscment through différent média in

thc Québec City metropolitan area (c.g. newspapers and Internet), womcn voluntarily

acccptcd to participatc to thc rcscarch projcct. Ail womcn included in this study werc

overweight or obesc (body mass index (BMI) between 25 to 35 kg/m2), had a stable

wcight for at lcast 2 months (+ 2.5 kg), werc not currcntly dicting, werc not pregnant or

lactating and werc not presenting chronic discascs or taking médication that could

impact on measurements performed. Womcn werc also characterized by a

préoccupation with their wcight and eating 22. Prior to their participation to thc study,

eacli woman signed an informed consent document which was approved by thc Laval

University Rcscarch Ethics Committee.

Study design

Womcn who participatcd in thc présent study wcre reeruited during four equal phases of

testing and intervention (September 2003, January 2004, Scptembcr 2004 and January

2005). A total of 194 womcn wcre met for a screening interview and 154 of them

acccptcd to takc part to thc study and wcre tested at basclinc. This paper présents rcsults

obtained at basclinc and docs not report rcsults from thc intervention part of thc study.

Womcn wcre tested during thc follicular phase of their mcnstrual cycle to control for

thc potcntial impact of hormonal variation on nutritional and psychological variables.

Ilowever, some women werc cxccptionally tested at another moment of their cycle

mainly becausc they had an irrcgular cycle (N-4). Whcn thesc womcn wcre excluded

from Ihe présent analyses, similar rcsults wcre observed.

Measurements of dépendent variables

Defined weight expeetations. A Frcnch version of thc Goals and Relative Wcighls

Questionnaire (part II) was used to idcntify four différent catégories of wcight

Page 113: cpt alimentaire chez la femme, these

<M

expectations: 1) Drcam weight ("A wcight you would choosc if you could wcight

whatcvcr you wanted"); 2) Happy weight ("This weight is not as idéal as thc First onc.

However, it is a wcight that you would bc happy to achieve"); 3) Acceptable wcight ("A

wcight that you would not bc particularly happy with, but onc you could acccpt sinec it

is less than your current weight"; and 4) Disappointed weight ("A weight that is less

than you arc at your current wcight, but onc that you would not view as succcssful in

any way. You would be disappointed if this were your final weight after thc program").

Ail women involvcd in thc study (except onc woman who did not answer this

questionnaire; N=153) identified their four weight expectations (in pounds or in

kilograms) and thèse absolutc wcight values werc used in thc analyses. In addition,

wcight expectations werc also transformed into BMI units to permit adéquate

comparison between women from différent statures. Expccted weight loss and

pcrccntagcs of wcight loss that would bc required to rcach thc four defined wcight

expectations werc also calculated according to initial body wcight for cach woman.

Anthropometrical profile. llcight, body wcight and body mass index (BMI) werc

determined according to standardized procédures, as recommended at thc Airlic

Conférence 23. Bricfly, height was measured to thc nearest millimeter with a

stadiometer, and body wcight was measured to thc nearest 0.1 kg on a calibratcd

balance. Participants werc askccl to dress lightly and to remove their shocs for thèse

measurcments.

Diet and weight history. Data regarding previous attempts to losc wcight and changes in

wcight status werc collcctcd through a gênerai questionnaire on diet and wcight history.

In thc présent study, two questions on diet history and two questions on wcight history

were of particular interest. Women had to indicatc at which age they first altcmpted to

lose wcight. They also had to indicatc thc number of limes they prcviously experieneed

dicling (from 0 to 5 Unies). Finally, they had to recall their highest and lowcst wcight

ever during adult life (cxcluding wcight reached during pregnancies for the highest

wcight).

Psychological variables. Différent validatcd questionnaires were administrated to assess

psychological variables. Dysphoria was evaluatcd by the Bcck Dépression Invcntory

during thc sercening interview 24. Weight-rclatcd quality of life was measured by thc

Page 114: cpt alimentaire chez la femme, these

95

Impact of Weight on Quality of Life Questionnaire (IWQOL-Lite) , according to five

dimensions of quality of life (Physical Function, Self-Esteem, Sexual Life, Public

Distrcss, and Work). Sclf-cstcem (gênerai, social and pcrsonal) was assessed with the

Culturc-Frcc Self-estcem Inventories 2(\ Body esteem (appearance, weight and

attribution) werc .measured by the Body-Estccm Scale 7.

Eating behaviors. The Three-Factor Eating Questionnaire (TFEQ) is a 51-item validatcd

questionnaire 2l<" which assesses threc factors that refer to cognitions and bchaviors

associatcd with eating: cognitive dietary restraint (conscious control of food intakc with

concerns about shape and weight), disinhibition (overconsumption of food in response

to a variety of stimuli associatcd with a loss of control on food intake), susceptibility to

hunger (food intakc in response to feclings and perceptions of hunger). More spécifie

subscales can also be derived from thèse three gênerai eating behaviors 3I'32: rigid

restraint (dichotomous, all-or-nothing approach to eating, dicting and weight), flexible

restraint (graduai approach to eating, dicting and weight), habituai susceptibility to

disinhibition (bchaviors that may occur whcn circumstances prédispose to récurrent

disinhibition), emotional susceptibility to disinhibition (disinhibition associatcd with

négative affective states), situational susceptibility to disinhibition (disinhibition

initiatcd by spécifie environmental eues), internai hunger (hunger interpreted and

regulated internally) and cxternal hunger (triggered by external eues).

Statistical analysis

Pcarson's corrélation analyses were performed to quantify the univariatc relationships

between dellned weight expectations (in kg and in BMI units), anthropométrie profile

(current weight and BMI) and âge. Sincc Fostcr et al. havc prcviously shown that

happy weight was the body weight expectation that was the most closcly associatcd

with weight loss goal, further analyses were conducted with happy weight expectations.

To allow adéquate comparison between women from différent statures , further

analyses assessing différences in psychological variables and eating bchaviors were

performed with current BMI and happy weight expectation expressed in BMI units

(referred to as happy BMI). In the two groups of women formed on the basis of their

current BMI (BMI above or below the median value of 30.4kg/nT), coefficients of

corrélation observed for the rclationship between current BMI and happy BMI werc

computed and then compared using McdCalc statistical software, version 8.2.1.0.

Page 115: cpt alimentaire chez la femme, these

96

Women were also matched one by one for their current BMI (± 0.95 kg/m2, which

rcfcrs to thc stable weight inclusion criteria (±2.5 kg) for the mcan hcight in our samplc

(1.62 ± 0.05 m)). Each pair was formcd so that a noticeable différence in their value of

happy BMI was observcd (number of pairs formed was N=57; 39 womcn were not

includcd in the analysis becausc it was not possible to match them for thèse

spécifications). More specifically, each pair showed a différence of at lcast 1.73 kg/m2

for their happy BMI, which corresponds to the standard déviation (SD) for the mean

happy BMI value. This matching procédure also rcsultcd in similar values for wcight

and hcight when thc two groups werc compared. For thc purposc of thcsc analyses,

women with a more realistic happy BMI werc determined as follows. For a given

current BMI, women who defined their happy BMI as being closer to their current BMI

werc considcred as having a more realistic happy BMI than women who defined their

happy BMI as being further from their current BMI (less realistic happy BMI).

Psychological variables and cating behaviors werc compared between thèse two groups

of womcn by performing a Studcnt unpaircd / test analysis. For variables not normally

distributed, a log-transformation was performed. The probability level for significance

used for thc interprétation of ail statistical analyses was set at an alpha level of p<0.05.

Ail analyses were performed by using SAS statistical software (SAS Institute, Cary,

N.C., USA).

Results

Women from this study had a mean body weight of 80.5 ± 9.6 kg (BMI: 30.5 + 3.0

kg/m ). Their perception of their drcam, happy, acceptable and disappointed wcights arc

presented in Table 1. An average woman would have to losc 18.6 + 5.8 % of lier initial

weight to reach her happy weight expectation. This value is higher than current

recommendations for wcight loss (5 to 10% of initial wcight). An average wcight loss of

7.8 i 5.5 % would have bcen considcred as a disappointed resuit in this samplc.

Table 2 shows corrélations between defined wcight expectations and anthropométrie

profile. Current wcight and current BMI werc both positivcly rclatcd to drcam, happy,

acceptable and disappointed wcights expressed in kg or in BMI units. Age was

positivcly associated with drcam weight, drcam BMI and happy BMI, and thcsc

Page 116: cpt alimentaire chez la femme, these

97

relationships rcmaincd significant after adjustment for weight or BMI. As explained in

the Method's section, relationship between current BMI and happy BMI was furthcr

cxamincd. As illustratcd in Figure 1, the corrélation obscrvcd between current BMI and

happy BMI was stronger in womcn having a BMI below the médian value (<30.4kg/m2;

Figure 1A) than to thosc with a BMI above the médian (>30.4kg/m2; Figure 1B)

(r=0.63, p<0.0001 and r-0.27, p-0.02; respectively with a z statistic = 4.0232; p =

0.0001). Similar différences between groups formed on the basis of their current BMI

werc also obscrvcd for relationships between current BMI and dream BMI, acceptable

BMI and disappointed BMI (data not shown).

Furthcr analyses werc performed in womcn matchcd onc by onc for their current BMI,

but prcscnting a significantly différent happy BMI, as dcscribed in the Method's

section. As cxpcctcd, Table 3 shows no différence for weight and BMI between womcn

having cither a lowcr (less rcalistic) happy BMI or a higher (more rcalistic) happy BMI.

Moreover, the percentage of weight loss from initial body weight that would be requircd

to rcach happy weight (% of wcight-loss) was greater in womcn with a Icss rcalistic

happy BMl than in women with a more rcalistic happy BMI. Womcn with a Icss

rcalistic happy BMI werc also younger than women having a more rcalistic happy BMI.

Howcvcr, no significant différences werc obscrvcd with regard to diet and weight

history between thèse two groups. More spccifically, women with a Icss rcalistic happy

BMI were comparable to thosc with a more rcalistic happy BMI regarding the age at

which they first attempted to lose weight (23.7 + 8.2 yrs vs 23.2 + 7.7 yrs, respectively;

p-0.77) as wcll as the number of times they cxpericnccd dieting (3.2 ± 2.0 vs 3.4 ± 1.7,

respectively; p-0.59). Women from thèse two groups also reportcd similar highest and

lowest weight during adult life (82.7 i 8.4 kg and 56.3 t 6.9 kg for womcn with a Icss

rcalistic happy BMl vs 85.0 ± 9.7 kg and 58.8 ± 7.6 kg for women with a more rcalistic

happy BMl; p-0.17 and p 0.07, respectively).

As obscrvcd in Table 4, no significant différences were obscrvcd with regard to

psychological variables between womcn prcscnting cither a lowcr or a higher happy

BMI, except for the body image dimension. Women with a more rcalistic happy BMl

showed a greater satisfaction with their weight compared to thosc having a Icss rcalistic

happy BMl. Différences obscrvcd in ealing behaviors between womcn with Icss

rcalistic and more rcalistic happy BMI are presented in Table 5. Women with a more

Page 117: cpt alimentaire chez la femme, these

98

rcalistic happy BMI wcrc charactcrizcd by a higher score for flexible restraint while

they displayed a lower level of susceptibility to hunger (particularly for thc cxtcrnal

hungcr subscalc). Since âge was significantly différent between womcn with a lower vs.

those with a higher happy BMI, adjustment for agc was also performed. Significant

différences wcrc still observed for satisfaction with their weight (p=0.03), flexible

restraint (p=0.003) and susceptibility to hungcr (p=0.03) while thc différence notcd for

externat hungcr was no longer significant (p=0.07).

Discussion

Thc main objectives of this study wcrc to examine associations between defined weight

expectations and anthropométrie profile as well as to identify psychological and cating

bchavioral factors that characterize womcn having a niore rcalistic définition of what

would be a happy BMI. As previously reported ' ' , womcn with higher weight and

BMI wcrc likely to choosc higher defined weight expectations. In thc présent study, 57

pairs of womcn having a similar current BMI, but showing significantly différent happy

BMI expectations wcrc formed. Womcn with a more rcalistic happy BMI wcrc older

and wcrc charactcrizcd by a greater satisfaction towards their body weight together with

a higher score for flexible restraint and a lower score for susceptibility to hunger. Thèse

findings suggcsl that, in addition to unmodifiablc factors such as agc and sex ' ,

modifiable factors such as body image and cating behaviors are also rclatcd to weight

expectations.

Defined values for dream, happy and acceptable wcights reported by womcn from this

study rcprcscnled higher wcight-loss goals than current recommendations (5 to 10% of

initial weight) '. The values corresponding to actual recommendations were rather

considered as disappointing rcsults l'or womcn in thc présent sample. This discrepancy

between womcn's définitions and health définitions of successful weight loss lias been

previously observed in other studics . Socio-cultural context and norms in which

womcn arc living, such as value of thinness, may contribute to cxplain thc important

déviation between current recommendations and defined expectations in tenus of

weight loss ' . In thc présent study, pcrccntagcs of weight loss needed to achieve each

defined weight were lower than those previously observed in other samplcs

Page 118: cpt alimentaire chez la femme, these

99

Considering that defined wcight cxpeetations are positively related to BMl, as observée!

in thc présent and previous studics ' ' , this différence could bc cxplaincd by a

rclativcly lower BMl observed in our samplc (mcan BMl of 30.5 ± 3.0 kg/m2 in thc

présent study vs 36.3 ± 4.3 kg/m in the study of Fostcr et al. (1997)). As prcviously

demonstrated , age was also positively related to wcight cxpeetations, where older

women werc showing more realistic values for happy BMl. Howcver, after adjustmcnt

for thc confounding effect of age, similar rcsults were observed suggesting that

différences notcd for body wcight satisfaction, flexible restraint and susceptibility to

hunger between women with différent happy BMl expectation could not bc cxplaincd

solcly by différences in age. Finally, in accordancc with previous studies l(>, thc amount

of initial wcight to losc to rcach defined wcight cxpeetations (% of wcight loss) werc

also positively related to weight and BMl (data not shown), which could mcan that even

if heavier women choosc higher absolutc wcights, they would still have to losc higher

amount of wcight to rcach their cxpcctcd body weight.

It has been prcviously shown that more positive sclf-cstccm and body image as well as

lower wcight phobia and dysphoria werc associated with more realistic defined wcights,

when adjustcd for BMl 7'8'10. In linc with thesc rcsults, women with a more realistic

happy BMl werc characterized by a greater satisfaction towards their weight while no

other différences werc notcd for psychological variables. This is suggesting that body

image is a consistent psychological factor closcly related to womcn's définition of their

happy wcight. Although we know that, in gênerai, body image dissatisfaction is highly

prévalent among overweight and obesc individuals ' , thc présent rcsults showed thaï,

among our overweight and obesc samplc, therc is a spécifie group of women who,

indcpcndently of their BMl, are more dissatisfied with their weight and présent higher

cxpeetations towards weight loss. In accordancc with rcsults from Tcixcira et al. ,

thèse women would bc more likely to expérience unsucccssful wcight loss altcmpts. In

fact, Tcixcira et al. showed that a lower body cathexis (i.e. more négative feelings

towards one's body) and a less realistic happy weighl were both predictors of poorcr

success in wcight loss on a long-tcrm basis. It is thereforc of rclevancc to understand

better why for a given current BMl, some women arc more susceptible to bc less

satisfied by their wcight and to have less realistic wcight cxpeetations. One possible

cxplanation may bc that thesc women associatc ncgativcly weight and happiness " '. In

that sense, thc influence ofbody dissatisfaction on wcight loss attempt could bc related

Page 119: cpt alimentaire chez la femme, these

100

to unrealistic expected changes in body image. If wc referred to Stice's model, wc may

suppose that those who are less satisfïcd with their body and présent less realistic

expectations arc at higher risk to adopt non-normative cating behaviors in order to lose

their excess weight37. In fact, the présent study has demonstratcd a significant négative

relationship between satisfaction towards weight and susceptibility to hunger (r=-0.20;

p=0.0002). Accordingly, prior studies havc shown that body dissatisfaction was related

to overcating 37'38.

Fcw studies hâve examined the relationships between eating behaviors and weight

expectations, except for the severity of binge-cating for which no association was

observed 8'9. In the présent study, higher score for flexible restraint together with lower

score for susceptibility to hunger werc observed in women having a more realistic

happy BMI. Successful weight maintenance, which implics that initial weight loss is

subscqucntly kept for at least scvcral months, has been prcviously related to higher

levcls of flexible restraint and lower scores for susceptibility to hunger 9"42. This would

suggcst that having more realistic weight expectations is associatcd with some cating

behaviors related to more successful weight loss maintenance. This is in Une with the

work of Wcstcnhocfcr 43 who has previously suggested that long-term success in weight

maintenance would bc enhaneed by helping individuals to give up their less realistic

expectations about weight loss together with focusing on bchavioral changes under the

principle of flexible control. In addition, lindings from the présent study suggcst that

weight expectations and eating behaviors could bc related to cach other. In this regard,

our rcsults may also provide some explanations for the greater attrition rate observed

during weight-loss programs in individuals with higher expectations as wcll as for their

lower pcrccntagc of body weight loss achieved ' ' . In fact, for those overweight and

obèse women who havc less realistic weight expectations, it could be suggested that

lower level of flexible restraint as wcll as higher score of susceptibility to hunger may

act as barriers that counteract efforts to lose weight or maintain weight loss achieved. Jn

fact, being ablc to manage food intake with a more graduatcd and sustainablc approach

together with being less triggered by feelings of hunger may hclp to develop a better

relationship with food. Thus, women with more realistic weight expectations could bc

more successful in their attempts to maintain their weight loss, since they also display

more favorable cating patterns. Ilowcvcr, the cross-sectional nature of this study has to

be considered and at this point, it remains to be established whether cating behaviors are

Page 120: cpt alimentaire chez la femme, these

toi

causally involvcd in relationships observed with weight cxpcctations. In addition, sincc

women involvcd in the présent study were not randomly sclccted, thcy may not be

représentative of ail overweight and obèse women. Accordingly, potential bias such as

a higher socio-economical status, which is often observed among research volunteers,

may have influeneed results obtained.

Conclusion

In a sample of premenopausal overweight and obesc women preoccupied with their

wcight, more realistic wcight cxpcctations werc rclatcd to less body wcight

dissatisfaction as wcll as to highcr level of flexible restraint and lower score for

susceptibility to hunger. According to previous literaturc, thèse charactcristics would bc

rclatcd to more succcssful wcight loss attempts ' ' . Clinical pilot studics which mainly

aimed to promotc more modest wcight-loss cxpcctations have bcen prcviously

conducted "'21. Thcsc interventions were effective in producing more realistic

cxpcctations while thcy did not facilitatc a better wcight-loss maintenance at long-tcrm.

It might bc SLiggcstcd that to bc succcssful, interventions focusing on more modest

weight losscs should also include components aiming at improving body image and

cating behaviors. Othcr factors, such as flexible cating and hunger, also seem to bc of

rclcvancc in the understanding of womcn's définitions of wcight cxpcctations, as

préoccupation about food scems to be closcly rclatcd to préoccupation about weight,

and thcsc psychological and cating bchavioral corrclatcs of wcight cxpcctations appear

to bc relevant clinical targets in wcight management interventions.

Acknowledgemcnts

This research project was supportcd by the Canadian Inslitutcs of Health Research

(MOP-64226) and Danone Institute. V.P. is récipient of a studentship from the Fonds de

la recherche en santé du Québec. A.T. is partly fundcd by the Canada Research Chair in

Physical Activity, Nutrition, and Knergy Balance. We would like to underline the

excellent work of ail research professionals that were involvcd in this study ((ieneviève

Alain, Louise Corncau, Julie Doyon and Natacha Godboul) as wcll as the research

Page 121: cpt alimentaire chez la femme, these

102

nurses (Danicllc Aubin and Claire Julien). The authors would like to express their

gratitude to the subjects for their participation in this study.

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Page 125: cpt alimentaire chez la femme, these

106

Table 1

Defined weight expectations in overweight and obèse women (N=153).

Wcight (kg) BMI (kg/m2)

Expcctcd Différence from

weight-loss current weight

(kg) (%)

Dream wcight

Happy weight

Acceptable wcight

Disappointcd

wcight

60.6 ± 6.0

65.2 ±6.4

67.9 ± 6.8

74.0 +H.5

23.0 ±1.7 19.8 ±7.1 24.2 ±6.6

24.7 ±1.7 15.2 ±6.0 18.6 ±5.8

25.7 ±1.9 12.6 ±5.8 15.2 ±5.7

28.0 ±2.8 6.4 ±5.0 7.8 ± 5.5

Mcans values ± SD

Dream wcight: "A weight you would choosc if you could wcight whatever you

wanted"; 1 lappy wcight: "This wcight is not as idcal as the first onc. Ilowever, it is a

wcight that you would bc happy to achieve"; Acceptable weight: "A weight that you

would not be particularly happy with, but onc you could acccpt sincc it is Icss than your

currcnt wcight"; and Disappointcd wcight: "A weight that is less than you are at your

currcnt wcight, but onc that you would not vicw as succcssiul in any way. You would

bc disappointcd if this were your final wcight after the program".

Page 126: cpt alimentaire chez la femme, these

107

Table 2

Pearson corrélation coefficients for the association of dejined weight expectations with

hody weight, BMI and âge (N=153).

Weight (kg) BMI (kg/m2) Age (yrs)

Dream weight 0.67*** n 37*** 0.16*'

Happy weight 0.78*** 0.48*** 0.13

Acceptable weight 0.80*** 0.53*** 0.09

Disappointed weight 0.85*** 0.68*** 0.11

Dream BMI Q 1 Q * * * Q 49*** 0.23**2

Happy BMI 0.59*** 0.67*** 0.19*2

Acceptable BMI 0.58*** Q y | * * * 0.13

Disappointed BMI 0.63*** 0.80*** 0.14

Significant corrélation: *p<0.05; **p<0.01; ***p<0.0001

1 : Remained significant aller adjustment for weight.

2: Remained significant after adjustment for BMI.

Dream weight: "A weight you would choosc if you could weight whatever you

wanted"; I lappy weight: "This weight is not as idéal as the first onc. Howcvcr, it is a

weight that you would bc happy to achieve"; Acceptable weight: "A weight that you

would not bc particularly happy with, but onc you could accept since it is less than your

current weight"; and Disappointed weight: "A weight that is less than you are at your

current weight, but one that you would not vicw as successlul in any way. You would

bc disappointed if this were your final weight after the program".

Page 127: cpt alimentaire chez la femme, these

108

Table 3

Différences in âge, body weight, BMI and weight loss needed to achieve happy weight

hetween women with either lower or higher happy BMI.

Lowcr happy BMI

(N=57)

Higher happy BMI

(N=57)

p value

Age (yrs) 41.2 ± 5.8 43.5 i 5.2 0.03

Weight (kg) 80.2 ± 9.2 82.1 ±9.0 0.28

BMI (kg/m2) 30.6 ±3.0 30.8 ±2.9 0.71

Happy weight loss (%) 22.1 ±5.1 15.4 ±5.0 0.0001

Data arc mcans ± SD

Women from thc lowcr happy BMI group had a mcan happy BMI of 23.7 ± 1.4 kg/m2

whilc women from thc higher happy BMI group had a mcan happy BMI of 26.0 ± 1.5

kg/m2(p<0.0001).

Page 128: cpt alimentaire chez la femme, these

109

Table 4

Différences in variables of the psychological profile between women with either lower

or higher happy BMI.

Lower happy BMI Higher happy BMI p value

(N=57) (N=57)

151)1 10.2 ± 7 . 0 9.2 + 7.4 0.48

Total IWQOL 72.5+ 13.5 76 .3+ 12.2 0.12

General sclf-cstccm 11.9 + 3.2 11.8 + 3.5 0.88

Social sclf-cstccm 6.4 + 1.5 6.7 ±1 .1 0.27

Personal sclf-cstccm 4.6 ± 2.2 4.8 + 2.6 0.67

BES-Appcarancc 1.2 + 0.6 1.4 + 0.6 0.23

BES-Wcight 0.7 ± 0.5 0.9 + 0.6 0.04 '

BES-Attribution 1.8 + 0.6 1.8 + 0.5 0.65

Data arc mcans ± SD

1 : Différence observed between the two groups remaincd significant aftcr adjustment

for age (p=0.03).

BDI = Dysphoria (Bcck Dépression Invcntory); Total IWQOL - Weight-rclatcd qualily

of life (Impact of weight on quality of life - Lite); BES-Appcarancc, wcight and

attribution = Body esteem (Body esteem scalc).

Page 129: cpt alimentaire chez la femme, these

110

Table 5

Différences in eating behaviors between women with either lower or higher happy BMl

(N=114).

Lower happy BMT Higher happy BMl p value

(N=57) (N=57)

Cognitivc rcstraint 8.5 ±4.3 9.4 ±3.6 0.25

Flexible restraint 2.4 ± 1.6 3.3 ± 1.4 0.003 '

Rigid rcstraint 2.7 ±1.9 2.8 ± 1.6 0.75

Disinhibition 9.8 ±3.0 9.2 ± 2.9 0.31

Habituai 2.3 ± 1.6 2.1 ± 1.4 0.43

Emotional 2.3 ±1.0 2.0 ± 1.2 0.19

Situational 3.5 ±1.3 3.3 ± 1.5 0.38

Hunger 6.3 ±3.8 4.7 ±3.0 0.02

Internai 2.4 ±2.2 1.7 ± 1.7 0.06

External 2.9± 1.8 2.2 ± 1.4 0.02

Data are means ± SD

1 : Différences observed between thc two groups remaincd significant aftcr adjustmcnt

for âge (p<0.05), cxccpt for external hungcr (p=0.07).

Page 130: cpt alimentaire chez la femme, these

11

E

Q .

OJ X

32

30

28

26

24

22

20

18

32

30

28

26

24

22

20

18

r=0.63 p<0.0001 A

♦ ♦ ♦ ♦ * _ ! * ;

I !

24 25

r=0.27 p=0.02

♦ ♦♦

♦ ♦♦♦

26 27 28 29 30 31

B

* *

♦ ♦

► ♦ ♦

% ♦ ♦ rr^r ♦♦

♦ ♦ ♦

♦♦♦

30 31 32 33 34 35 36 37 38

Current BMI (kg/m2)

Figure I

Pcarson corrélation bctwccn current BMI (kg/m2) and happy BMI (kg/m2) in women

bclow the médian value of BMI (A: <30.4kg/m2) and in women above thc médian value

of BMI (B: >30.4kg/m2); z statistic - 4.0232; p - 0.0001.

Happy BMI refers to thc happy weight expectation (in BMI units), which is

corresponding to thc following définition: "This weight is not as idéal as the lirst one.

However, it is a weight thaï you would be happy to achieve".

Page 131: cpt alimentaire chez la femme, these

112

Chapitre 5.

Associations entre les traits de personnalité, l'IMC et les comportements

alimentaires chez les femmes présentant un surplus de poids.

Véronique Provencher, Catherine Bégin, Marie-Pierre Gagnon-Girouard, Angclo

Tremblay, Sonia Boivin et Simone Lemieux.

L'objectif principal de cette étude était de vérifier si les traits de personnalité peuvent

être associés à l'IMC et aux comportements alimentaires chez 154 femmes présentant

un surplus de poids. Cinq dimensions de la personnalité ont été évaluées à l'aide du

NEO Five-Factor Inventory (névrotisme, extraversion, ouverture à des expériences

nouvelles, amabilité et propension à être consciencieux). Des mesures

anthropométriques ont également été effectuées (poids, taille et 1MC). Puis, les

comportements alimentaires (restriction, desinhibition et susceptibilité à la faim) ont été

évalués par le Three-Factor Eating Questionnaire. Les analyses de régression ont

montré que la propension à être consciencieux était le seul trait de personnalité

positivement associe à l'IMC. Un niveau élevé de névrotisme a été identifié comme un

prédietcur significatif des scores élevés de restriction, de désinhibition et de

susceptibilité à la faim. La propension à être consciencieux a aussi été reconnue comme

un déterminant de la restriction. Finalement, un niveau élevé d'amabilité serait le

prédicteur d'un score de susceptibilité à la faim plus faible. Ces résultats suggèrent

donc que certaines dimensions de la personnalité pourraient permettre une meilleure

compréhension du poids et des comportements alimentaires présents chez les femmes

ayant un surplus de poids.

Page 132: cpt alimentaire chez la femme, these

113

Personality traits in overweight and obèse women: associations with BMI and

eating bchaviors.

Véronique Provencher', Catherine Bégin2, Marie-Pierre Gagnon-Girouard2, Angclo

Tremblay3, Sonia Boivin4 and Simone Lcmicux .

1 Institute of Nutraccuticals and Functional Foods, Department of Food Science and

Nutrition, Laval Univcrsity, Québec, Canada.

School of Psychology, Laval Univcrsity, Québec, Canada.

Division of Kincsiology, Department of Préventive and Social Medicinc, Laval

Univcrsity, Québec, Canada.

4 Eating Disordcrs Trcatmcnt Program, CHUL, CIIUQ, Québec, Canada.

Address of correspondance:

Simone Lcmicux, Ph.D.,

Institute of Nutraceuticals and Functional Foods

2440, Hochelaga Blvd., Laval Univcrsity, Québec, Québec, Canada, GIK 7P4

Phone: (418) 656-2131 ext.: 3637; Fax: (418) 656-5877

E-mail: [email protected]

Riinning head: Pcrsonalily traits, BMl and cating bchaviors.

Référence de l'article:

Provencher V, Bégin C, Gagnon-Girouard MP, Tremblay A, Boivin S, Lcmicux S.

Personality traits in overweight and obèse women: associations with BMl and cating

bchaviors. Eating Bchaviors. (Article soumis)

Page 133: cpt alimentaire chez la femme, these

114

Abstract

This study aimcd at assessing the extent to which personality traits are rclated to BMI

and cating bchaviors in overwcight and obesc womcn (N=154; mean body mass index

(BMI) of 30.5 ± 3.0 kg/m2). The NEO Fivc-Factor Invcntory was used to capture the

fivc dimensions of personality (neuroticism, extraversion, openness to expérience,

agrccablcncss and conscicntiousncss). Anthropométrie mcasurements (wcight, height

and BMI) werc performed and cating bchaviors (cognitivc dictary rcstraint,

disinhibition and susccptibility to hungcr) were measured by the Threc-Factor Eating

Questionnaire. Rcgrcssional analyses showed that only conscicntiousncss was

positively rclated to BMI. A highcr level of neuroticism was identified as a significant

prcdictor of highcr scores for cognitivc dictary restraint, disinhibition and susccptibility

to hunger. Conscicntiousncss was also found to bc a positive déterminant of cognitivc

dictary rcstraint. Finally, a highcr level of agrccablcncss predicted a lowcr score of

susccptibility to hungcr. Thcsc findings suggest that particular dimensions of

personality may contributc to a better understanding of weight and cating bchaviors in

overwcight and obèse womcn.

Keys words: Fivc-factor model; Obcsity; Cognitivc dictary rcstraint; Disinhibition;

Susccptibility to hungcr; Psychological functioning.

Page 134: cpt alimentaire chez la femme, these

115

Introduction

A bctter undcrstanding of factors involved in weight management is a critical issue in

developed countries wherc the prcvalence of obesity is consistcntly increasing ''2. As

reviewed by Rlfhag and Rossncr 3, bchavioral factors have been related to an increased

risk of weight regain, such as the présence of disinhibitcd eating and elevated levcl of

hunger. Previous studics have also shown that disinhibition and susceptibility to hunger

werc significantly associatcd with a higher weight status "7, which suggest that spécifie

eating behaviors may contributc to weight gain through an inercase in food intake.

From a psychological vicwpoint, corrclates of obesity have not been consistcntly

reportcd 8. Whilc obesc women have been found to have an increased probability to

expérience psychological disturbanecs , a higher risk for psychopathology related to

obesity per se lias not been found in a population-bascd study l0. In addition, fcw

studics have been able to identify a distinct personality style that refers spccifically to

obèse individuals ". Some variations in personality traits, rather than personality

disorders, may characterizc obese individuals when compared to lean persons, as

demonstrated by personality modcls such as the Big Fivc or the Tempérament and

Character Inventory. As an cxamplc, an elevated ncuroticism and a redueed

exlravcrsion have been related to a higher weight status among women . A higher

score of novelty secking lias also been linked to lowcr successful weight management

and could indicatc a stronger drive toward overcating in obese individuals Thèse

results might rcflcct the heterogeneity of the obese population and suggest that

particular personality dimensions could be related to spécifie bchavioral corrclates of

obesity, such as eating behaviors.

Accordingly, associations between personality traits and eating behaviors have been

prcviously reportcd. A higher level of ncuroticism and a lowcr levcl conscientiousness l4, as well as the présence of emotional instability , werc related to emotional and

external eating, as assessed by the Dutch Fating Behaviors Questionnaire. In parallcl,

similar results werc observed in eating behaviors assessed by the Three-Factor Hating

Questionnaire (TFEQ), with lack of asscrtivencss (subscalc of ncuroticism) explaining

17% of disinhibitcd eating, 13% of hunger score and 12% of flexible control "'.

Novelty secking also appears to bc ncgalively related to cognitive dictary restraint 7.

Page 135: cpt alimentaire chez la femme, these

116

Meanwhilc, characteristics of psychological functioning, such as levcl of dysphoria and

body image perception, have becn prcviously relatcd to weight status and could be

signifïcant corrclatcs of cating behaviors ' . Moreovcr, associations have becn observed

between personality traits, particularly ncuroticism, and body image disturbance 20,

which is consistent with the définition of neuroticism, i.c. the tendency to expérience

négative émotions. Following thèse observations, it appears to be of relevance to

consider spécifie psychological variables in examining associations between personality

traits, weight status and cating behaviors.

To our knowledge, no study lias put into rclationship cating behaviors, as assesscd by

the TFEQ, with the five-factor model of personality. The NEO Five-Factor Inventory

(NEO-FFI) is a rcliablc and powerful instrument designed to capture thc dimensions of

thc five-factor model, also callcd thc Big Five, on a continuum including hcalthy and

pathological aspects of personality 2I. Furthcrmorc, assessment of weight status and/or

psychological functioning has not been consistently includcd as covariatcs in prior

studies aiming to study personality corrclatcs of cating behaviors. In addition, as

prcviously warranted by Elfhag '6, further studies arc needed in larger samples of

overweight and obesc women who are preoccupied by their weight. Sincc individuals

who seck hclp from profcssionals to better manage their weight appear more likely than

other obèse persons to be cmotionally distressed and dissatisfied with their body image 22, psychological and behavioral issues in this population have to be studied to a greater

scope. Thc main objective of this study was thcrelbrc to assess thc extent to which

personality traits arc relatcd to body mass index (BMI) and cating behaviors in a sample

of overweight and obese women who are involvcd in a weight-management study.

Aftcrwards, to examine whether thc psychological functioning is involvcd in thc

association(s) between personality traits, BMI and cating behaviors, dysphoria and body

esteem werc includcd in further analysis.

Method

Participants

This study was conducted among a sample of 154 prcmenopausal women (mcan age of

42.4 ± 5.6 yrs), recruited through différent média in thc Québec City metropolitan area.

Page 136: cpt alimentaire chez la femme, these

117

Ail women included in this study werc overweight or obese (mcan BMI of 30.5 ± 3.0

kg/m2), had a stable wcight for at least 2 months (± 2.5 kg), wcrc not currently dieting to

losc wcight, wcrc not taking oral contraceptives, were not pregnant or lactating, wcrc

not prescnting metabolic or important psychological disorders and werc not under

treatment for coronary heart disease, diabètes, dyslipidemia, dépression or endocrine

disorders (except stable thyroid disease). Women wcrc also characterized by a

préoccupation about their weight and cating , following criteria defined by Grodner :

I) to show over concern with shape and weight, 2) to exhibit restriction over food

choices for at least two years and 3) to bc unsucccssful in previous attempts to losc

wcight (for at least thc past two ycars). Prior to their participation to the study, cach

woman signed an informed consent document which was approved by thc Laval

University Research Ethics Committee.

Study design

Women who participatcd in thc présent study wcrc rccruited during four cqual phases of

testing and intervention (Scptcmbcr 2003, January 2004, Scptcmbcr 2004 and January

2005). A total of 194 women wcrc met for a sercening interview and 154 of them

acccptcd to takc part to the study and wcrc tested at baselinc. This paper présents rcsults

obtained at baselinc and docs not report results from thc intervention part of the study.

Women wcrc tested during thc follicular phase of their menstrual cycle to control for

potential impact of hormonal variation on behavioral and psychological variables.

Ilowever, some women werc exceptionally tested at another moment of their cycle

mainly because they had an irregular cycle (N=4). Whcn thesc women wcrc excluded

from the présent analyses, similar rcsults were observed.

Measurements of variables

Personality traits

The NRO-FFI was administrated to ail women involvcd in thc study (with the exception

of two women who did not complète thc questionnaire; N-152), using a five point

rating scalc 2I. This 60-item validated questionnaire aims to assess thc basic structure of

normal personality according to five major dimensions of personality: neuroticism

(tendency to expérience négative émotions), extraversion (quantity and intensily of

oncs' interpersonal interactions), openness to expérience (proactive secking and

Page 137: cpt alimentaire chez la femme, these

118

appréciation of ncw expériences), agreeableness (tendency to hâve faith in other people

and to be eager to help them) and conscientiousncss (degree toward goal directed

behaviors) 2 '. In conceptualizing personality with the NEO-FFI, cach of thc five

domains represents a continuous dimension and thus, no cut-off point is used to separate

individuals according to diagnostic catégories. Personality traits are rather evaluated at

a broadest level and scores are interpreted in comparison to a standard référence group.

In the présent study, a T score of 50 is équivalent to the average score of a woman from

a non-clinical samplc of women '.

Anthropomctrical profile

Hcight, body wcight and body mass index (BMI) werc determincd according to

standardized procédures, as recommended at the Airlie Conférence 24. Bricfly, hcight

was mcasurcd to thc nearest millimetcr with a stadiometer, and body wcight was

mcasurcd to thc nearest 0.1 kg on a calibralcd balance. Participants were asked to dress

lighlly and to remove their shocs for thesc mcasurcments.

Eating behaviors

Thc TFEQ is a 51-item validated questionnaire which assesscs threc factors that

refer to cognitions and behaviors associatcd with caling: cognitive dietary restraint

(conscious control of food intakc with concerns about shape and wcight), disinhibition

(overconsumption of food in response to a varicty of stimuli associatcd with a loss of

control on food intake), susceptibility to hunger (food intakc in response to feclings and

perceptions of hunger).

Psychological variables

Two validated questionnaires werc administrated to assess thc charactcristics of

psychological functioning. Dysphoria was evaluated by thc Beck Dépression Invcntory

during the screening interview . Threc factors of body esteem (BIï), which are BE-

Appearance (gênerai feclings about appearance), BE-Weight (satisfaction with wcight)

and BE-Attribution (évaluations attributed to others about one's body or appearance)

were mcasurcd by thc Body-Estccm Scalc " .

Page 138: cpt alimentaire chez la femme, these

119

Statistical analysis

Exploratory analyses wcrc firstly pcrformcd to quantify the univariatc rclationships of

pcrsonality traits with BM1 and eating bchaviors by using Spcarman's corrélation

analyses. Pearson's corrélation analyses were also conducted to assess the associations

between psychological variables, BMI and eating bchaviors. Since the correlational

analyses revealed the présence of co-lincarity between BE-Appcarancc and BE-Weight

(r=0.74; p<0.0001), and not between BE-Appcarancc and BE-Attribution (r=0.46;

p<0.000l), only BE-Appcarancc and BE-Attribution were kept for furthcr analyses. In

a ncxt step, multivariate régression analyses using the stcpwisc procédure wcrc

conducted to identify among the fïve personality traits (i.c. Ncuroticism, Extraversion,

Opcnness to expérience, Agrceablcncss and Conscicntiousncss) thosc potcntially

predictors of BMI or eating bchaviors (Modcl 1; with p-in and p-out set on 0.05). A

second set of rcgrcssional analyses (multiple régression - enter method) were performed

to identify if dysphoria, BE-Appcarancc and/or BE-Attribution wcrc potcntially

involvcd in rclationships observed between pcrsonality traits, BMI and eating

bchaviors. In this modcl, only the personality traits identified as significant predictors

in the first modcl wcrc includcd, togcthcr with the strongcr psychological correlatcs of

BMI or eating bchaviors (Modcl 2; with p-in and p-out set on 0.05). The probability

level for significance used for the interprétation of ail statistical analyses was set at an

alpha level of p<0.05. Ail analyses wcrc performed by using SAS statistical software

(SAS Institute, Cary, N.C., USA).

Rcsulrs

In the présent samplc of overweight and obèse women, Spcarman's corrélation analyses

did not show significant associations between personality traits and wcight status, with

the exception of a positive corrélation between conscicntiousncss and BMI (r-0.20;

p 0.01). With regard to psychological functioning, BE-Appcarancc and BE-Attribution

wcrc ncgativcly rclaled to BMI (r- -0.32; p<0.0001 and r -0.17; p-0.03, respectively)

while no association was observée! with dysphoria (r 0.10; p^0.22). The strongest

psychological correlatc of BMI, i.e. BE-Appearance, was subsequently kept for furthcr

analyses.

Page 139: cpt alimentaire chez la femme, these

120

Following a stepwisc analysis testing which personality traits could be considered as

potcntial predictors of BMI, a higher score of conscientiousness was identified as a

significant déterminant of a higher BMI, explaining 3.0 % of the variance (Model 1: t =

2.17; p=0.03). In a second model, in which BE-Appcarancc was added to

conscientiousness in the régression analysis, both psychological variables were found to

significantly contributc to BMI, explaining 14.2 % of the variance (Model 2: t = 2.57;

p=0.0I for conscientiousness and t = -4.40; p<0.0001 for BE-Appcarancc).

To quantify the univariatc relationships of eating behaviors with personality traits,

Spearman's corrélation analyses werc performed as presented in Table 1. Sevcral

significant corrélations were observed, with higher score of ncuroticism being positivcly

related to disinhibition and susccptibility to hunger. Whilc a higher score of

conscientiousness was associatcd with an increascd level of cognitive dictary restreint,

it was negatively related to disinhibition and susccptibility of hunger. Négative

associations were also observed bctwccn extraversion and disinhibition as well as

bctwccn extraversion or agreeableness and susccptibility of hunger. Although a higher

BMI was correlated with higher score for disinhibition (r 0.21 ; p-O.01), ail rcsults

observed remained significant after adjustment for BMI.

As presented in Table 2, Pearson's corrélation analyses werc conducted to détermine

which charactcristics of psychological functioning could be related to eating behaviors.

Higher score of dysphoria together with lowcr scores of BE-Appearance and BE-

Attribution were related lo a higher level of disinhibition. Dysphoria was also

positivcly correlated to susccptibility to hunger whereas no association was noted with

cognitive dictary restraint. Whilc BE-Appearancc was negatively related to

susccptibility lo hunger, a lowcr score of BE-Attribution was rather correlated to a

higher cognitive dictary restraint.

To examine which particular personality traits would be more closely related to

cognitive dictary restraint, a first multivariatc model containing cach of the fivc

personality traits was lested with a stepwisc analysis (Model I). As shown in Table 3,

higher scores of conscientiousness and ncuroticism werc identified as significant

predictors of a higher level of cognitive dictary restraint, explaining 6.0 % of the

variance in Model 1. Possible influences of psychological functioning on the

Page 140: cpt alimentaire chez la femme, these

121

rclationships obscrvcd between cognitive dietary restraint, conscientiousness and

ncuroticism wcrc tcstcd in a second régression model (Modcl 2). In this model, thc

strongest psychological correlate of cognitive dietary restraint, i.c. BE-Attribution, was

added to conscientiousness and ncuroticism. Table 3 shows that conscientiousness and

ncuroticism rcmain significant prcdictors of cognitive dietary restraint, and that thc

addition of BE-Attribution did not change the results firstly observed (8.2% of the

varianec cxplaincd in the Model 2).

Prédictive value of pcrsonality traits was also assessed for disinhibition (Modcl I). Thc

only significant déterminant of disinhibition was ncuroticism, with a higher score of

ncuroticism cxplaining 13.7% of the variance in this first rcgrcssional modcl (Table 4).

Since dysphoria and BE-Appearancc wcrc identifîcd as thc strongcr corrclatcs of

disinhibition, thèse psychological variables wcrc added to ncuroticism in a second

rcgrcssional modcl (Modcl 2). Table 4 showed that when dysphoria and BE-

Appearancc are entered in thc équation, ncuroticism was no longer a signillcant

déterminant of disinhibition, flic final modcl cxplaincd 20.8% of thc varianec.

Finally, pcrsonality traits wcrc also tcstcd as prcdictors of siisceptibiiity to hunger in a

multivariatc modcl with a stcpwisc analysis (Modcl 1) and results arc presented in Table

5. A higher score of ncuroticism and a lower score of agreeablcncss wcrc identifîcd as

significant prcdictors of a higher level of siisceptibiiity to hunger, cxplaining 11.8 % of

thc varianec. Similarly to disinhibition, strongcr corrclatcs of susceptibility to hunger,

i.c. dysphoria and BE-Appcarancc, wcrc added to ncuroticism and agreeablcncss in a

second rcgrcssional modcl (Modcl 2). As shown in fable 5, when BE-Appcarancc is

added in thc équation, ncuroticism and agreeablcncss did not rcmain significant

contribuions for susceptibility lo hunger. Thc final model cxplaincd 14.5% of thc

varianec.

Discussion

Thc main objective of the présent study was to assess whelher pcrsonality traits are

relatcd lo BMI and cating behaviors in a samplc of overweight and obesc women.

Whilc only conscientiousness was relatcd to BMI, results indicale that particular

Page 141: cpt alimentaire chez la femme, these

122

dimensions of pcrsonality are reflected in eating behaviors. A highcr lcvcl of

neuroticism was identified as a significant prcdictor of highcr scores for cognitivc

dictary rcstraint, disinhibition and susceptibility to hunger. It has also becn shown that

conscientiousness was a positive déterminant of cognitivc dictary rcstraint and that

agrecablcncss ncgativcly prcdictcd susceptibility to hunger. In addition, rcsults from

the présent study underlinc thc influence of psychological factors in the associations

observed between pcrsonality traits and some, but not ail, eating behaviors measured.

When dysphoria and BE-Appcarancc were included in thc régression analyses (Model

2), contributions of pcrsonality traits were no longer significant for both disinhibition

and susceptibility to hunger. Mcanwhile, after thc inclusion of BR-Attribution (model

2), conscientiousness and neuroticism rcmain significant déterminants of cognitivc

dictary rcstraint.

Prcvious studics have identified pcrsonality lacets rclatcd to neuroticism or négative

affect as significant predictors of disinhibition and susceptibility to hunger l417-:,<).

Findings from thc présent study go beyond thèse observations by demonstrating that thc

associations between pcrsonality traits, disinhibition and susceptibility to hunger could

bc more strongly mediatcd by other psychological variables. As shown in thc current

literaturc, women who arc charactcrizcd by a général tendency to expérience négative

affect may bc prone to exhibil difficultés related to their psychological Punctioning in

général and to présent eating disorders . It could thereforc bc suggested that

neuroticism may prédispose to parlicular psychological disturbances, such as dysphoria

and dissatisfaction towards onc's appearanec. Thèse psychological charactcristics could

cventually bc rclatcd to non-normative eating behaviors, and then being involved in the

susceptibility of becoming obèse. As long as various life events are perecived with a

greater emotionality, individuals who arc sensitive and at highcr risk to expérience

négative affect may respond to thèse situations by fecling depressed or dissatislled with

their appearanec, and then overeating. Furthcrmore, oui" current "loxic environment", in

which appetite and hunger are often triggered by palatablc, abundant and affordable

foods ' , may rcprcsenl a constant challenge for individuals who arc highly sensitive.

Thcy could consider eating as a bchavioral strategy used to cope with their mood and

emotional prédisposition . Thèse individuals may also face difficultés in managing

their eating behaviors if underlying psychological factors, such as dysphoria and poorcr

body esteem, are ignored or denied. To address cffcctivcly thc issue of eating

Page 142: cpt alimentaire chez la femme, these

123

behavioral changes, variables of psychological functioning appear to be relevant

proximal clinical targets, compared to personality traits which are harder to modify.

Interventions that directly focus on dysphoria, body esteem as wcll as mood régulation

could be part of an interdisciplinary model of weight management ', such as what is

actually being donc in the treatment of eating disorders .

In accordancc with previous studies l4 'A, findings observed in the présent study suggest

a significant contribution of both conscicntiousncss and neuroticism to cognitive dictary

restraint. Thèse results may suggcst that in order to maintain a conscious control ovcr

food intakc, the présence of conscientiousness could be necessary, which is in

agreement with the définition of cognitive dictary restraint that obviously implics sclf-

control. On the other hand, to cxplain the positive association reported between

neuroticism and cognitive dictary restraint, it could be suggested that attempts to control

food intakc may be considered, such as with disinhibition, as a behavioral strategy used

to dcal with the présence of négative affect. To support this explanation, it is of interest

to underline that neuroticism lias been consistently observed in eating-disordered

women , a population also charactcrizcd by higher scores of cognitive dictary 40

restraint .

Whilc agrceablencss lias bcen previously identified as a less important personality trait

when compared to conscientiousness and neuroticism in the understanding of eating

behaviors l4, the présent study showed that agrceablencss negatively predicted

susceptibility to hunger. A récent meta-analysis reported a négative association

between various psychological symptoms and agrceablencss , which suggests that

higher lcvcls of agrceablencss may be of benefit for mental health, and could therefore

bc rclatcd to hcalthicr behavioral factors. Neverthelcss, women from the présent sample

werc charactcrizcd, in average, by a very high score of agrceablencss in comparison to a

standard référence group of women " . This parlicularity limils the generalization of

results observed, but may underline that higher lcvcls of agrceablencss appear to bc an

important feature of overweight and obese women who are involvcd in a weight-

management study.

In the présent sample, a positive association was observed between conscientiousness

and BMI. This finding appears to bc in opposition with the lowcr score of self-

Page 143: cpt alimentaire chez la femme, these

124

directcdncss previously observcd in a community obcsc population as well as with the

common bias toward obcse individuals that defines thcm as lacking of sclf-control or

willpower 22. In the current study, in which overweight and obcsc women acceptcd to

takc part to an intervention, thosc with a highcr BMI appear to bc characterizcd as bcing

purposcful, strong-willed and determined. Conscientiousncss was also positivcly

rclated to cognitive dietary restraint in this samplc. Considering that a highcr score of

cognitive dietary restraint rcflccts a conscious control of food intakc when someone is

concerned about his shape and wcight, it may indicatc thaï women with a highcr wcight

status are task-oriented and cognitivcly attempt to reduce their food intake. While some

cognitive control of food intake is required to lose weight 4I'42, it could bc hypothesized

that the présence of a very high level of conscientiousncss when making efforts to

control cating could be counterproductive, since thèse women still have a highcr BMI.

In addition, the fact that ail women involvcd in this study werc prcoccupicd by their

weight and cating could have influeneed the positive association observcd between

conscientiousncss and BMI.

Conclusion

In sLimmary, rcsults from the présent study suggest that neuroticism, conscientiousncss,

agrccablencss, and psychological funclioning are relevant factors that contributc to a

better understanding of BMI and cating behaviors. From a clinical vicwpoint,

measurcment of pcrsonality traits could bc use fui to identify overweight and obcsc

women that may be at risk to display non-normative cating behaviors, which in turn

may impede their attempts to manage their body wcight. In addition, rcsulls from the

présent study suggest that cating behaviors and psychological factors should bc both

integrated in weight-management interventions ' ' , thèse two components bcing

involvcd at différent stages of action. Improvcmcnts in non-normative cating behaviors,

such as reducing overcating épisodes or cating less often in the absence of hunger, could

bc considered as the first clinical target. Difficulties in achieving hcalthicr cating

behaviors may although be cxpcrienccd by some individuals, sinec the rccurrcncc of

overcating is frcquently observcd in a number of pcoplc . To assist thèse individuals in

their attempts to achieve hcalthy behaviors, variables rclated to psychological

funclioning could then bc identificd as relevant clinical targets. In an integrated wcight-

Page 144: cpt alimentaire chez la femme, these

125

management approach, this part of the treatment could aim to support individuals in

their efforts toward health behaviors changes by achieving a better psychological wcll-

being. Finally, for individuals who still expérience failures in the achicvcmcnt of

healthier cating behaviors and improved psychological profile, the présence of

particular pcrsonality traits may be of concern. Thèse underlying factors of proximal

psychological variables could therefore represent the last target, which suggest an

extensive participation of psychologists in this integrated weight-management approach.

Nevertheless, due to the cross-sectional nature of the current study, longitudinal and

clinical studics will hâve to bc conducted to address the relcvancc of this proposed

integrated approach with regard to cating behavior changes and wcight management.

Acknowledgements

This rescarch project was supported by the Canadian Institutcs of Health Research

(MOP-64226) and Danone Institutc. V.P. is récipient of a studentship from the Fonds de

la recherche en santé du Québec; S.L. is a rescarch scholar from the Fonds de la

recherche en santé du Québec. A.T. is partly funded by the Canada Rescarch Chair in

Physical Activity, Nutrition, and Energy Balance. Wc would likc to underline the

excellent work of ail rescarch profcssionals that were involvcd in this study (Geneviève

Alain, Louise Corneau, Julie Doyon, Jo-Annc Gilbert and Natacha Godbout) as wcll as

the rescarch nurses (Danicllc Aubin and Claire Julien). The authors would likc to

express their gratitude to the subjeets for their participation in this study.

Page 145: cpt alimentaire chez la femme, these

126

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Page 148: cpt alimentaire chez la femme, these

129

Table 1 : Spearman corrélation coefficients for the association between personality

traits and eating behaviors (N=152).

N E O A C

Cognitive restraint 0.14 0.07 -0.12 -0.06 0.16*

Disinhibition 017*** -0.29** 0.02 -0.15 -0.21**

Hunger 0.29** -0.29** 0.03 -0.27** -0.25**

N: Neuroticism; E: Extraversion; O: Openness to expérience; A: Agreeahleness; C:

Conscientiousness.

AU corrélations remain significant when adjusted for BMI.

Signi/icant corrélation; *p<0.05; **p<0.01; ***p<0.000]

Page 149: cpt alimentaire chez la femme, these

130

Table 2: Pearson corrélation coefficients for the association between eating

behaviors, dysphoria and body esteem (N=152). Dysphoria m: -Appearance BE-Attribution

Cognitive restraint 0.10 -0.11 0.17*

Disinhibition 0 3g*** -0.35*** -0.23**

Hungcr 0.27** -0.28** -0.07

Significatif corrélation: *p<0.05; **p<0.01; ***p<0.0001

Page 150: cpt alimentaire chez la femme, these

131

Table 3: Multivariate régression analyses for the contributions of personality traits

(and body esteem) to the variance of cognitive dietary restraint (n=152).

Standardized régression

coefficient (SE)

t value p value

Model 1

Conscientiousness 0.23 (0.03) 2.77 0.006

Neuroticism 0.18(0.03) 2.19 0.03

Model 2

Conscientiousness 0.20 (0.03) 2.32 0.02

Neuroticism 0.20 (0.03) 2.42 0.02

BE-Attribution 0.16(0.64) 1.88 0.06

Model 1: Neuroticism, Extraversion, Openness to expérience, Agreeahleness and Conscientiousness were introduced in this model; F - 4.72, p — 0.01 ; R-Square =

6.0%.

Model 2: Conscientiousness, Neuroticism and body esteem related to attribution were

introduced in this model; F = 4.38, p = 0.006; R-Square = 8.2%

Page 151: cpt alimentaire chez la femme, these

132

Table 4: Multivariatc régression analyses for the contributions of pcrsonality traits

(and dysphoria and body esteem) to the varianec of disinhibition (n=152).

Standardizcd régression

coefficient (SE)

t value p value

Model 1

Neuroticism

Model 2

Neuroticism

Dysphoria

BE- Appearance

0.37 (0.02) 4.89 <0.00(

0.18(0.03) 1.87 0.06

0.19(0.04) 2.01 0.05

-0.19(0.43) -2.36 0.02

Model I: Neuroticism, Extraversion, Openness to expérience, Agreeableness and

Conscientiousness were introduced in this model; F - 23.90, p<0.0001; R-Square =

13.7%.

Model 2: Neuroticism, dysphoria and body esteem related to appearance were

introduced in this model; F - 12.86, p<0.0001; R-Square = 20.8%

Page 152: cpt alimentaire chez la femme, these

133

Table 5: Multivariate régression analyses for the contributions of personality traits

(and dysphoria and body esteem) to the variance of susccptibility to hunger

(n=152).

Standardized régression

coefficient (SE)

t value /; value

Model 1 Neuroticism

Agreeablencss

Model 2

Neuroticism

Agreeablencss

Dysphoria

BE- Appcarancc

0.23 (0.03) 2.81 0.005

-0.18(0.03) -2.20 0.03

0.15(0.03) 1.51 0.13

-0.15(0.03) -1.76 0.08

0.05 (0.05) 0.46 0.65

-0.17(0.51) -1.94 0.05

Model 1: Neuroticism, Extraversion, Openness to expérience, Agreeableness and

Conscientiousness were introduced in this model; F == 10.01, p<0.0001 ; R-Square =

11.8%.

Model 2: Neuroticism, dysphoria and body esteem related to appearance were

introduced in this model; F = 6.20, p<0.0001; R-Square = 14.5%

Page 153: cpt alimentaire chez la femme, these

134

Chapitre 6.

Effets à court terme d'une intervention s'inspirant du nouveau paradigme en

matière de gestion du poids sur les comportements alimentaires et les sensations

reliées à l'appétit.

Véronique Provcnchcr, Catherine Bégin, Angelo Tremblay, Lync Mongcau, Sonia

Boivin et Simone Lcmicux.

Cette étude visait à évaluer les effets d'une intervention s'inspirant du nouveau

paradigme en matière de gestion du poids sur les comportements alimentaires et les

sensations reliées à l'appétit chez 144 femmes présentant un surplus de poids. Les

femmes ont été réparties aléatoirement dans trois groupes : 1) intervention nouveau

paradigme (NP), 2) intervention soutien social (SS) et 3) témoin (sans intervention)

(N=48/groupc). Les interventions ont été conduites sur une période de 4 mois et les

données ont été recueillies avant et après cette période. Les comportements alimentaires

(restriction, desinhibition et susceptibilité à la faim) ont été évalués à l'aide du Three-

Factor Eating Questionnaire. Les sensations reliées à l'appétit (désir de manger, faim,

satiété et propension à la consommation de nourriture) ont été mesurées selon des

échelles visuelles analogues avant cl après un déjeuner standardisé. En comparaison

avec les groupes SS et témoin, une diminution plus importante de la susceptibilité à la

faim a été notée chez le groupe NP (p-0.05 et p=0.02, respectivement). Le désir de

manger après le repas a aussi connu une diminution plus importante chez le groupe NP

par rapport aux groupes SS et témoin (p-0.02 pour chacun). Une perte de poids a été

observée après 4 mois d'intervention chez le groupe NP (-1.6 + 2.5 kg; p<0.0001),

quoiqu'elle n'était pas différente des changements observés dans les groupes SS et

témoin (p-0.09). Une augmentation de la restriction llcxible était associée à une perte

de poids plus importante chez les groupes NP et SS (r—0.39; p<0.01 et r—0.37; p<0.05,

respectivement) alors que la perte de poids était négativement reliée à la susceptibilité

habituelle face à la desinhibition dans les groupes NP et témoin (r=0.31; p<0.05 et

r=0.44; p<0.05, respectivement). Ces résultats suggèrent qu'une intervention NP

pourrait avoir des effets significatifs sur les comportements alimentaires et les

sensations reliées à l'appétit chez des femmes présentant un surplus de poids.

Page 154: cpt alimentaire chez la femme, these

135

Short-term effects of a "Health-At-Every-Size" approach on eating behaviors and

appetite ratings.

Véronique Provenchcr1, Catherine Bégin2, Angelo Tremblay1, Lyne Mongeau4, Sonia

Boivin5 and Simone Lcmicux1.

Institute of Nutraccuticals and Functional Foods, Department of Food Science and

Nutrition, Laval Univcrsity, Québec, Canada.; School of Psychology, Laval

Univcrsity, Québec, Canada.; 3 Division of Kinesiology, Department of Préventive and

Social Medicine, Laval Univcrsity, Québec, Canada.; 4 Institut national de santé

publique du Québec, Montréal, Québec, Canada. ; ' Eating Disordcrs Trcatmcnt

Prograin, CIIUL, CHUQ, Laval Univcrsity, Québec, Canada.

Address of correspondence:

Simone Lcmicux, Ph.D., Institute of Nutraccuticals and Functional Foods

2440, Hochelaga Blvd. Laval Univcrsity, Québec, Québec, Canada, G1K 7P4

Phone: (418) 656-2131 ext.: 3637

Fax:(418)656-5877

E-mail: [email protected]

Supported by the Canadian Institutes of Health Research (MOP-64226) and Danone

Institute.

kunning head: HAES, eating behaviors and appetite ratings.

Référence de Particle:

Provenchcr V, Bégin C, Tremblay A, Mongeau L, Boivin S , Lcmicux S. Short-term

effects of a "1 lealth-At-Evcry-Size" approach on eating behaviors and appetite ratings.

Obesity 2007 Apr;15(4):957-66.

Page 155: cpt alimentaire chez la femme, these

136

Abstract

Objective: To assess the effects of a "Health-At-Evcry-Size" intervention (HAES) on

eating behaviors and appetite ratings in 144 pre-mcnopausal overweight women.

Research Mcthods and Procédures: Women were randomly assigned to one of thc 3

groups (HAES group, social support (SS) group and control group; N=48 in each

group). Interventions were conducted over a 4-month period and mcasurcments wcrc

taken bcforc and aftcr this period. Eating behaviors (cognitive dictary restreint,

disinhibition and susceptibility to hungcr) wcrc evaluatcd by thc "Thrcc-Factor Eating

Questionnaire". Appetite ratings (dcsirc to cat, hunger, fullness and prospective food

consumption (PFC)) wcrc assessed by visual analogue scalcs bcforc and aftcr a

standardized breakfast.

Results: More important dccrcascs in susceptibility to hungcr and cxtcrnal hungcr were

observed in the HAES group whcn comparcd to the SS group (p=0.05, for susceptibility

to hungcr) and to the control group (p^-0.02 and p=0.005, for susceptibility to hungcr

and cxtcrnal hungcr, rcspectivcly). In addition, women from the HAES group had more

important dccrcascs in postprandial arca under the curve for dcsirc to cat (p=0.02) and

hungcr (p=0.04) whcn comparcd to thc control group, the change in thc dcsirc to cat

being also différent than thc onc observed in SS group (p=0.02). Women from the

HAES group cxpcricnccd significant weight loss at 4-month (-1.6 ± 2.5 kg; p<0.00()l),

which did not cliffer significantly from the SS and control groups (p=0.09). An inercase

in flexible restraint was significantly related to a greater weight loss in both HAES and

SS groups (r— 0.39; p<0.01 and r=-0.37; p<0.05, rcspectivcly). A dccrcasc in habituai

susceptibility to disinhibition was also associatcd with a greater weight loss in HAES

and control groups (r=0.31; p<0.05 and r=0.44; p<0.05, rcspectivcly).

Discussion: Thèse results suggest that a HAES intervention could hâve significant

effects on eating behaviors and appetite ratings in prc-mcnopausal overweight women,

whcn comparcd to a SS intervention or a control group.

Keys words: Wcight-managemcnt, new weight paradigm, Thrcc-Factor Eating

Questionnaire, visual analogue scalcs, appetite.

Page 156: cpt alimentaire chez la femme, these

137

Introduction

Weight management is a critical issue in developed countrics whcrc the prevalence of

obcsity is constantly increasing '' . In an attcmpt to fight this obcsity épidémie, weight-

loss programs, focusing on lowcring energy intakc (caloric-restrictcd diet) and

increasing physical activity, hâve been developed . Even if hypocaloric diets

successfully reducc body weight in the short-term, only 20% to 30% of

overweight/obesc individuals are maintaining their weight loss after 1 to 3 ycars, and

this percentage is even lowcr after 3 to 5 years 4'5.

Différent factors have been identifïcd to explain better why it may be difficult for most

individuals to maintain weight loss. Behavioral factors such as disinhibited cating,

hungcr, binge cating and cating in rcsponsc to négative émotions and stress have been

relatcd to weight regain " . It lias also been suggestcd that restrictive diets could have

négative effects on cating behaviors such as an increasc in appetite ° and an inercase in

frequency of obsessive thoughts about food and cating ". Thèse observations underlinc

how much weight maintenance could bc difficult to carry out successfully, sinec the

main way to achieve weight loss (calorie-rcstricted diet) may also bc relatcd to factors

enhancing weight regain in the long term.

Considering that weight loss is obviously difficult to maintain on a long-tcrm basis \

together with the possible harmful effects of restrictive dieting l()"12, some researchers

have suggestcd a shift from the traditional obcsity treatment paradigm. Instcad of

considering weight loss as the main outeome, weight management is rather viewed from

a hcalth-ccntcrcd approach, in which it is argued that health is relatcd to behaviors

independently of body weight status . This new weight paradigm, referred to as

"Health-At-Uvcry-Sizc" (HAHS), is focusing on a healthy lifestyle by promoting overall

health benefits of behavioral changes relatcd to dietary habits and physical activity, and

is emphasizing on self-acceptance and wcll-bcing . Studies on the effects of a IIAliS

approach showed signilicant improvements in psychological variables (e.g. dépression,

body image and self-esteem) and a dccrcasc in disinhibition, susceptibility to hungcr

and/or binge cating behaviors, even if no significant weight loss was observed "' .

However, some inconsistent results with regard to the effects of HAES approach on

restrained cating patterns have been observed in previous studies " " .

Page 157: cpt alimentaire chez la femme, these

138

Even if récognition of hunger and satiety signais is an important issue in HAES

approach, less is known about its observable effects on régulation of food intake. To

our knowlcdgc, no study lias yct rcportcd the impact of a HAES approach on appetite

sensations measured following a standardizcd meal. Also, an important charactcristic of

most HAES interventions is that they hâve been conducted in group setting l5" 7. Thus,

it is of relcvancc to take into account the effects of social support on changes observed

in HAES studics, since social support could be a factor rclated to changes in health-

rclated behaviors .

The main objective of this study was to assess the effects of a HAES approach on cating

behaviors and appetite sensations. More spccifically, after an intervention period of 4

inonths, changes in cating behaviors and appetite sensations werc compared between 3

groups: 1) HAES intervention group (HAES group); 2) social support intervention

group (SS group) and 3) control group. Prcvious studics on the effects of HAES

approaches showed significant deercases in disinhibition and susceptibility to hunger,

and thèse changes hâve been rclated to better weight management9. Thercforc, it could

be hypothesized that, in comparison with SS and control groups, a more important

decrease in disinhibition and susceptibility to hunger (and their rclated subscales) would

be observed in the HAES group. Relationships between cating behaviors and appetite

sensations as wcll as their associations with weight changes were also examincd in

ordcr to further address if body weight changes could bc associated to changes in cating

behaviors and appetite sensations.

Methods

Participants

This study was conducted among a sample of 144 premenopausal women (mcan âge of

42.3 + 5.6 y), recruited through différent média in the Québec City metropolitan arca.

Ail women included in this study were overweight or obèse (body mass index (BM1)

between 25 to 35 kg/m2), had a stable weight for at lcast 2 months ( t 2.5 kg), were not

currcntly dieting to lose weight, were not taking oral conlraccptivc, were not pregnant

or lactating, werc not presenting metabolic or important psychological disorders and

Page 158: cpt alimentaire chez la femme, these

139

were not under treatment for coronary heart diseasc, diabètes, dyslipidcmia, dépression

or endocrine disorders (cxccpt stable thyroid disease). Womcn were also charactcrizcd

by a préoccupation about thcir wcight and eating, following criteria defincd by Grodner 21: 1) to show over concern with shape and wcight, 2) to exhibit restriction over food

choices for at least two years and 3) to be unsucccssful in previous attempts to lose

weight (for at least thc past two years). Prior to their participation to the study, cach

woman signed an informed consent document which was approved by thc LavalPP

''"'University Research Ethics Committcc.

Study design

The présent study is a randomized controlled trial in which participants were recruited

during four cqual phases of testing and intervention (Septcmber 2003, January 2004,

Scptember 2004 and January 2005). Randomization was performed within each phase,

and womcn were then assigned to onc of thc 3 treatment conditions: HAES group

(N=48), SS group (N-48) and control group (N=48). Evcn if subjects were ail

randomized before bascline testing in order to optimize appointaient scheduling, they

lcarncd their group assignment only after they did their bascline measurements to avoid

polential bias. Womcn were tested during the follicular phase of thcir mcnstrual cycle to

control for potcntial impact of hormonal variation on nutritional and psychological

variables. I lowever, somc womcn were cxceptionally tested at another moment of their

cycle mainly because they had an irregular cycle (N=4). Whcn thèse womcn were

excluded from the présent analyses, similar results were observed. Ail measurements

were taken at bascline (T=0) and at thc end of the intervention period (T=4-month) in

thc 3 treatment conditions (IIAES group, SS group and control group). Follow-up

measurements will be completed at 6 montas (T-10-month) and 1 ycar (T-16-month)

post-intervention for ail women under study.

Description of treatment conditions

The IIAES intervention (N 48) was conducted into small groups of 12 womcn and 14

wcekly sessions were scheduled (13 3h-evening sessions and 1 intensive-day session of

6 hours). For each phase of intervention, thc samc registered dictician and clinical

psychologist were in charge of the group (they previously rcccivcd an intensive training

to provide the IIAES approach tested; sec http://www.equilibrc.ca/ for more détails).

This IIAES intervention, named Choisir de Maigrir? ("Whal about losing wcight?"), is

Page 159: cpt alimentaire chez la femme, these

140

focusing on gênerai wcll-being as well as positive ways of having a hcalthy and

satisfying lifestyle. Supported by lectures, guided sclf-reflection and observations,

group discussions as wcll as practical exercises, this intervention aimed at enhancing

awarcness and knowledgc about biological, psychological and sociocultural aspects of

body wcight. Différent thèmes were presented during sessions such as realistic

objectives with regard to wcight loss (according to energy intakc and cnergy

expenditurc). A weekly food diary and group discussions were used to facilitatc the

récognition of internai eues of hunger and saticty (ratcd on a 3-point scalc) and the

identification of external influences on eating behaviors and cnergy intakc. Enjoymcnt

of physical activity and hcalthy nutrition and acceptation regarding thcir own and

others' body image were also discussed. Following the 14 sessions of intervention,

womcn should bc able to take thcir own and well-informcd décision about losing wcight

or not, which is translatcd by the establishment of an individualized action plan to bc

pursued on the long term.

Similarly to the I1AES group, the SS intervention (N=48) was conducted in small

groups of 12 womcn and 14 wcckly sessions were planncd (14 2h-evcning sessions). In

order to control for potcntial bias rclatcd to providers, the samc registered dietician and

clinical psychologist involvcd in the HAES group were also in charge of the SS group

for the 4 phases of intervention. Each HAES and SS session was videotaped and tapes

werc reviewed by 2 investigators of the study (S.L. and C.B.) to ensure that the

interventions were appropriate. The main objective of the SS intervention was to

reproduce a structural social support provided by the group itself, as it can bc observed

in a group setting. To achieve this purpose, each theme discussed in the HAES group

was repeated in the SS group, following the same chronology. Ilowever, the registered

dietician and the clinical psychologist werc not counsellors (as in the HAES group), but

were rather acting as facilitators in the group discussion (SS group). Thcreforc, no

spécifie information, exercise or counsclling was provided to participants. Womcn

joincd logcthcr to discuss and share about wcight and health issues as wcll as to offer

thcir support to each other.

The control group (N^4S) was a wailing list control condition in which womcn werc

instructed to follow thcir usual lifestyle habits. Thcreforc, during the 4-month

intervention period, thèse womcn did not rcccivc any form of contact from the rescarch

Page 160: cpt alimentaire chez la femme, these

141

team. At the end of the 4-month intervention period, women from the control group

werc invitcd for post-intervention testing, as performed in women from HA ES and SS

groups.

Measurcments of dépendent variables

Eating behaviors

The TFEQ is a 51-item validated questionnaire "" which assesses three factors that

refer to cognitions and behaviors associated with cating: cognitive dictary restreint

(eonscious control of food intakc with concerns about shape and weight), disinhibition

(ovcrconsumption of food in rcsponsc to a variety of stimuli associated with a loss of

control on food intake), susceptibility to hunger (food intake in response to feclings and

perceptions of hunger). More spécifie subscales can also bc derived from thèse three

gênerai cating behaviors ' : rigid restraint (dichotomous, all-or-nothing approach to

cating, dicting and weight), llcxiblc restraint (graduai approach to eating, dicting and

weight), habituai susceptibility to disinhibition (behaviors that may occur when

circumstanccs prédispose to récurrent disinhibition), emotional susceptibility to

disinhibition (disinhibition associated with négative affective states), situational

susceptibility to disinhibition (disinhibition initiatcd by spécifie cnvironmcntal eues),

internai hunger (hunger interpreted and rcgulatcd internally) and external hunger

(triggered by external eues).

Appctitc sensations

Following a 12-hr overnight fast, cach woman was invitcd to eat a standardized

breakfast (601 kcal) and to rate lier appctitc sensations aecording to 4 visual analogue

scales (ranging from 0 to 150 mm): désire to eat, hunger, fullness and prospective food

consumption (PFC) (adapted from ~7). Appctitc sensations werc recorded beforc,

immediately after and al 10, 20, 30, 40, 50 and 60 minutes after the consumption of the

standardized breakfast. Questions werc askcd as follows: Ilow strong is your desire to

eat? (Vcry weak to very strong); Ilow hungry do you feel? (Not hungry at ail to as

hungry as I ever felt); Ilow lu 11 do you feel (Not full at ail to very full); How much food

do you think you could eat? (Nothing at ail to a large amount). Aecording to the

trapezoid method, as described by Doucct et al. , lh post-meal area under the curve

Page 161: cpt alimentaire chez la femme, these

142

(lh AUC) in response to thc standardizcd breakfast was calculated for each appctitc

sensation.

Anthropométrie profile

Hcight, body wcight and body mass index (BMI) were determined according to

standardizcd procédures, as recoinmended at thc Airlic Conférence J. Hcight was

measured to the ncarest millimeter with a stadiometer, and body weight was measured

to the ncarest 0.1 kg on a calibratcd balance. Participants werc askcd to dress lightly and

to remove thcir shocs for thèse measurcments.

Statistical anaiysis

Analyses werc performed with ail participants in thc study for which data werc

available at post-intervention testing (T=4-month; N=121). An anaiysis of variancc was

performed to assess différences bctwccn groups for ail variables measured at basclinc.

Thc MIXBD procédure for repeated measurcments was performed to détermine

différences among and between groups rcgarding short-tcrm changes in cating

behaviors, appctitc sensations (fasting and lh AUC) and body weight. Onc-tailcd tests

of significancc arc rcportcd for disinhibition, susceptibility to hungcr and thcir rclated

subscales because directional hypothèses werc established for thèse variables.

Howcvcr, since prior studies did not report consistent rcsults with regard lo cxpcctcd

changes in cognitive dietary restraint and body weight l5"2 , and sinec thc effects of a

IlARS intervention on appctitc sensations have not been yct rcportcd, it was decided to

use two-tailcd lests for thèse variables. Pearson's corrélation analyses werc also

conducted to quantify thc univariatc rclalionships between cating behaviors and appctitc

sensations (for basclinc values and short-tcrm changes) as well as their associations

with short-tcrm changes in body weight. For variables not normally distributed, a log-

transformation was performed. The probability level for significancc used for thc

interprétation of ail statistical analyses was set at an alpha level of p<0.05. Ail analyses

were performed by using SAS statistical software (SAS Institutc, Cary, N.C., USA).

Page 162: cpt alimentaire chez la femme, these

143

Rcsults

For ail variables measurcd in thc présent study, no différences werc observed at baseline

between the threc groups. Womcn from the HAES, SS and control group had a mcan

BMI of 30.1 ± 3.0 kg/mP2p, 30.6 ± 3.1 kg/mP2l> and 30.7 ± 3.1 kg/mP2, respectively.

Women attended to 11 ± 3 sessions for the 1IAES group and 9 ± 5 sessions for thc SS

group (p=0.03). Attrition rates of 8.3%, 18.8% and 20.8% werc observed for the

HAES, SS and control groups, respectively.

Table 1 shows différences observed in cating behaviors between the 3 groups. A

significant increase in flexible restraint was observed in thc HAES group while

disinhibition and susceptibility to hunger (and ail thcir subscales) significantly

decreascd in this group. In the SS group, scores for disinhibition, situational

susceptibility to disinhibition and cxtcrnal hunger significantly decreascd. In thc

control group, a significant réduction in disinhibition as wcll as in habituai and

situational susceptibility to disinhibition was observed. Table 1 also shows that womcn

from thc HAES group had a significantly more important dccrcasc in susceptibility to

hunger whcn comparcd to thc SS and control groups. Thc dccrcasc observed for

cxtcrnal hunger was also more important in women from the HAES group than in

womcn from the control group.

Table 2 shows that womcn from thc IIAHS group had higher desire to cal and hunger in

fasting statc aller thc intervention while no significant changes in response to thc

intervention werc observed in thc SS and control group. Ilowcvcr, lh AUC for desire

to cat and hunger significantly decreascd at 4 months in the HAES group and this

dccrcasc was also significantly différent from slightly inercases observed in thc SS and

control groups for thèse appetite sensations.

Additional analyses werc performed in which baseline values of dépendent variables

studied werc added as covariates into stalistieal modcls. For cating behaviors, the

inclusion of baseline values in thc modcls did not hâve a significant effect on rcsults

obtaincd, i.c. between-group différences werc still observed for susceptibility to hunger

and external hunger. Whcn baseline values werc added in the statistical model for lh

AUC for desire to cat and hunger, différences observed between groups for changes in

Page 163: cpt alimentaire chez la femme, these

144

lh AUC for désire to eat and hungcr wcre not significant anymorc. In addition, thc

impact of basclinc values on changes in lh AUC for désire to eat and hungcr was not

thc samc in the 3 groups, as reflcctcd by a significant basclinc lh AUC for desire to eat

by group interaction and also by a significant basclinc lh AUC for hungcr by group

interaction. To further address this issue, additional analyses werc performed by

stratifying thc samplc according to the médian of basclinc values (médian for AUC of

desire to eat = 612.5 mm x min. and médian for AUC of hungcr = 775.0 mm x min.).

With this second set of analyses, significant between-group différences in changes in lh

AUC for desire to eat and hungcr werc observed in thc subsample of women having lh

AUC at basclinc above the médian value while between-group différences werc not

significant in thc subsample of women with basclinc I h AUC values below thc médian.

Table 3 présents rclationships between eating behaviors and appetite sensations at

basclinc. Cognitive dietary restraint was positivcly associated with desire to eat in thc

fasting statc and with lh AUC for fullness while it was invcrscly associated with lh

AUC for PFC. Disinhibition was positivcly correlatcd with PFC in the fasting statc and

with AUC for desire to eat, fullness and PFC. Susceptibility to hungcr was positivcly

correlatcd with fasting and lh AUC values for desire to eat, hungcr and PFC. A

négative association was observed between susceptibility to hunger and lh AUC for

fullness.

Since significant short-term changes in susceptibility to hungcr and its subscalcs as well

as in lh AUC for desire to eat and hungcr wcre observed in the IIABS group,

corrélations werc performed between changes in thèse variables. As observed in Figure

1, susceptibility to hunger and internai hunger wcre positivcly related to lh AUC for

hungcr. Similar associations wcre observed with change in lh AUC1 l'or desire to cal

(data not shown).

A significant decrease in body wcight was observed in the HAES group (-1.6 i 2.5 kg;

p<0.0001 or 2.0% of thc initial wcight) while wcight loss observed in thc SS and control

groups was not significant (SS group: -0.8 + 2.2 kg; p=0.07 and control group: -0.4 I

3.0 kg; p 0.28). Ilowever, no significant group différences werc observed for changes

in body wcight (p=0.09). To further address whether wcight loss was rclatcd to changes

in eating behaviors and appetite sensations, correlational analyses werc conducted in thc

Page 164: cpt alimentaire chez la femme, these

145

3 groups into study and results are presented in Table 4. A highcr increasc in flexible

restraint was significantly relatcd to a more important dccrcasc in body weight in both

HAES and SS groups while in the control group, weight loss was relatcd to a highcr

increasc in cognitive dictary restraint. A more important dccrcasc in habituai

susceptibility to disinhibition was also associated with a more important dccrcasc in

body weight in HAES and control groups. No relationships werc observed belween

changes in appetite sensations and changes in body weight.

Discussion

The aim of this study was to asscss the effects of a HAES approach on eating bchaviors

and appetite sensations, in comparison to SS and control groups. Although results

showed significant changes in eating bchaviors for the three groups studied, women

from the HAES group presented more important deercases in susceptibility to hunger

and cxtcrnal hunger compared to the control group and a more important dccrcasc in

susceptibility to hunger compared to the SS group. Changes in appetite ratings werc

also observed only in women from the HAES group, with a more important dccrcasc in

lh AUC for désire to cat in comparison with women from the SS group and control

groups. Thcsc results suggest that a HAES approach could hâve bénéficiai effecls on

particular eating bchaviors and appetite sensations, when compared to a social support

intervention or a control group.

As prcviously observed in olher studies l5-l8,l9) susceptibility lo hunger significantly

decreased in women from the HAES group, with a dccrcasc in cxtcrnal hunger. Women

from the HAES group had also significantly lowcr post-mcal ratings for désire lo cat

and hunger than the control group and also lowcr post-mcal raling for désire to eat than

the SS group, even if their ratings for thèse appetite sensations have increased in the

lasting state. On the contrary, in a study conducted in weight-redueed subjects

following calorie-restricted diet, no changes werc notcd in their postprandial ratings for

désire to cat, hunger and PFC following a standardized breakfast in spite of increases

observed in fasting ratings for thcsc appetite sensations . In addition, effects of IIAES

approach appear to be more bénéficiai in women having highcr postprandial ratings for

désire to cat and hunger at basclinc. Data on observable effects of a HAES approach on

Page 165: cpt alimentaire chez la femme, these

146

appetite sensations are new findings in this arca of rcscarch and it may be argued that

thèse womcn dcvclopcd a beltcr ability to be conscious of their physical signais of

hunger and satiety. Thèse improvements could be explaincd by the emphasis on a better

perception of hunger and satiety signais promoted in the HAES intervention compared

to the other groups. For cxamplc, the food diary which aimed al enhancing

consciousness about level of hunger and satiety at each mcal may be onc of the factors

involvcd to cxplain our findings. Thus, dcvcloping skills to differentiatc real feelings of

hunger from external stimuli may be an important aspect of HAES interventions, which

could bc translatcd in lowcr susceptibility to hunger and appetite sensations.

Following a HAES intervention, a significant dccrcasc in disinhibition lias bcen

reportcd l5'l8'l95 as observed in the présent study. However, this bénéficiai effect does

not appear to bc distinctive of the HAES intervention, sinec a similar dccrcasc in

disinhibition also occurrcd in womcn involvcd in the SS and control gioups. A similar

dccrcasc in disinhibition lias also bcen shown in individuals who followed caloric-

restricted dicts in order to lose weight |S |X ' ( , : , ( ) Thus, différent types of interventions

seem to bc effective in reducing disinhibition in the short-term suggesting that this

cating behavior may be sensitive to sevcral stratégies toward its change, as it lias bcen

prcviously observed for binge-cating disorder . Ncverthclcss, the maintenance of

thèse behavioural changes could bc questioned with regard to motives supporting

improvement and it could bc argued that Irue behavioral changes may only be

maintained on the long-lcrm in thosc who really internalized new lifestyle behaviors .

Long-term follow-up data will be of interest to assess if the HAES intervention will lcad

to a better maintenance of redueed disinhibition scores, sinec this approach is based on

more internai ways to cope with disinhibition.

As opposed to traditional weight-loss diets in which an inercase in cognitive dietary

restraint has been observed ' , studics regarding the effects of a HAES approach on

cating behaviors usually document a dccrcasc in restrained cating patterns '' '. In

the présent study, scores in cognitive dietary restraint did not significantly dccrcasc after

4 months in any of our study groups. It appears relevant to specify that varions

questionnaires bave bcen used to assess changes in restraint following a HAES

intervention, such as TFEQ, Restraint Scale and Dutch Eating Behavior Questionnaire.

Even if ail thèse measurements of restraint have bcen shown to share common variance

Page 166: cpt alimentaire chez la femme, these

147

, it has becn previously suggested that each scale may represent différent aspects of

thc gênerai construct of restraint 24 '" and questionnaires cannot bc substituted to each

other. Results from our study can only be comparcd to studies reported rcsults from thc

TFEQ in which a decrease in cognitive dietary restraint was reported by Bacon et al. 15'18 and Sbrocco et al. 20 while cognitive dietary restraint slightly increased in thc study

of Rapoport et al.19.

A significant increase in flexible restraint was observed in women from the HAES

group, but this change did not differ from SS and control groups. This is somehow

différent from what has been observed in thc study of Bacon et al. in which a decrease

in rigid restraint has been noted . Thc assessment of flexible and rigid restraint has

been previously proposcd by Westcnhocfcr et al. 25 in order to refîne thc définition of

cognitive dietary restraint by representing its distinct aspects. In fact, opposite effects

of flexible and rigid restraint on anthropométrie parameters have becn observed in

previous studies, with rigid restraint being rclated to a higher BMI 25'3S. In addition, it

has becn proposed that flexible restraint would bc an cating behavior that should bc

cnhanccd with regard to long-term wcight management 7. Although increased llcxiblc

restraint was not a distinctive effect of thc HAES intervention, rcsults from thc présent

study could support thc idea that restraint is not an homogcnous concept and that

spécifie aspects of restraint, such as llcxiblc restraint, may have bénéficiai hcalth effects 39

Whilc appetite ratings from VAS have becn previously rclated to energy intakc 2H40-4li

associations between cating behaviors and appetite sensations have becn studied to a

lesscr extent. To our knowledge, only onc study addrcsscd this issue, in which cating

behaviors werc not significantly rclated to appetite ratings °, which is not in linc with

rcsults obtaincd in thc présent study. This could bc cxplaincd by différences in

charactcristics of study samples (e.g. sex, number of subjects, bascline scores for cating

behaviors, préoccupation about wcight and food, history of dicling). This raiscs thc

rclcvancc of assessing this issue in other populations. Significant associations werc

observed within thc HAES group belween deercases in susceptibility lo hunger and

redueed appetite ratings for désire to eat and hunger, suggesting that when an

intervention following a MARS approach is targeting cating behavior changes, effects

Page 167: cpt alimentaire chez la femme, these

148

observed in thc perceptions of the bchavior could also be associated to observable

feelings rclated to this behavior.

Significant changes in eating behaviors as mcasured by the TFEQ were observed in thc

social support group, which is in accordance with thc literature underlying positive

outeomes of social support interventions in wcight management 42. Rcgardless of thèse

changes, appetite ratings remain stable before and after the social support intervention.

Thus, even if changes in eating behaviors occurrcd in a social support contcxt, thèse

improvements were not clearly translated into significant changes in appetite ratings, as

it was the case in the HAES group. Thèse rcsults suggest that social support may bc

effective in changing cognitions about food, without inducing active problcm solving

aiming at truly modifying eating patterns.

In comparison with previous studics in which wcight loss was not systcmatically

observed after a HAES intervention l5"ls'3;!) the présent study showed a small but

significant deercase in body wcight in thc HAES group in thc short-term, although this

change in body weight did not significantly differ from the onc observed in SS and

control groups. An increasc in flexible rcstrainl and a deercase in habituai susceptibility

to disinhibition werc rclated to wcight loss in thc HAES group and similar relalionships

were also observed in SS and control groups. Thèse changes in eating behaviors have

been prcviously rclated to successful wcight loss and maintenance y-43>44 as wcll as to

lower energy intakes 2iA5A<\ which is in accordance with rclationships observed in the

présent study. Associations observed between changes in body wcight and flexible

restraint may also partly cxplain why women from thc HAES group, who increased

their level of flexible restraint, also lost a significant amount of body weight. llowcver,

since the présent rcsults are derived from correlational analyses, the direction of

causality eannot be established.

Conclusion

Rcsults from this study showed that a HAES approach could have bénéficiai cffecls on

particular eating behaviors and appetite sensations, when compared to a social support

intervention or a control group. More specifically, women from the HAES group

Page 168: cpt alimentaire chez la femme, these

149

presented a more important decrease in susceptibility to hunger and in lh AUC for

désire to cat when they werc compared with women from thc SS and control groups.

Our results also suggest that a HAES approach may bc efficient in thc short-tcrm in

improving cating behaviors and appetite sensations that might favor better food choiecs

and régulation of energy balance. In thc long term, it will bc of interest to assess the

maintenance of thesc changes as well as further improvement in global hcalth status.

Acknowlcdgcmcnts

This rescarch project was supportcd by thc Canadian Tnstitutes of Hcalth Research

(MOP-64226) and Danone Institutc. V.P. is récipient of a studentship from the Fonds

de la recherche en santé du Québec; A.T. is partly funded by thc Canada Research

Chair in Physical Activity, Nutrition, and Energy Balance. Wc would likc to underlinc

thc excellent work of ail rescarch professionals that werc involvcd in this study

(Geneviève Alain, Louise Corncau, Julie Doyon and Natacha Godbout) as wcll as thc

rescarch nurses (Danielle Aubin and Claire Julien). Thc authors would likc to thank

ÉquiLibre - Groupe d'action sur le poids for thc opportunity to use Choisir de Maigrir?

in the study, and they also express their gratitude to thc subjeets for their collaboration.

Page 169: cpt alimentaire chez la femme, these

150

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Page 173: cpt alimentaire chez la femme, these

154

Table 1: Eating behaviors at baseline (T=0) and changes following the 4-month intervention in HAES, SS and control groups.

HAES group SS group Control group Diff. between

Baseline' (N=48)

Changes (N=44)

Baseline (N=46) tf

Changes (N=39)

Baseline (N=46)

Changes (N=38)

group

Cognitive restreint 9.5 ±3.6 0.8 ±3.4 8.8 ±4.2 -0.4 ±2.5 8.0 ±3.9 0.2 ±3.2 p=0.20

Flexible restraint 3.0 ± 1.4 0.6 ± 1.7** 2.7 ± 1.6 0.3 ±1.6 2.6 ±1.6 0.1 ±1.6 p=0.42

Rigid restraint 2.9 ± 1.6 0.1 ±1.3 2.6 ± 1.7 -0.2 ±1.0 2.5 ±1.7 0.0 ±1.3 p=0.59

Disinhibition 9.7 ± 3.1 -1.3 ±2.8** 8.8 ±2.7 -1.2 ±2.6** 9.3 ±3.0 -1.2 ± 1.9** p=0.47

Habituai 2.3 ± 1.4 -0.5 ±1.4** 1.9 ± 1.2 -0.2 ±1.3 2.0 ±1.5 -0.4 ±1.0* p=0.31

Emotional 2.3 ±1.1 -0.4 ±1.2** 1.9± 1.2 -0.2 ±1.2 2.2± 1.1 -0.2 ±0.8 p=0.24

Situational 3.3 ± 1.5 -0.5 ± 1.4** 3.1 ±1.4 -0.6 ±1.5** 3.3 ±1.4 -0.4±1.1* p=0.41

Hunger 5.5 ±3.9 -1.5 ±2.9** 5.6 ±3.3 -0.6 ± 2.4a 5.6 ±3.2 -0.3 ± 2.5a p=0.05

Internai 2.0 = 2.2 -0.5 ± 1.6** 2.3 ±2.0 -0.3 ±1.6 2.0± 1.8 -0.1 ±1.5 p=0.24

External 2.6 ±1.7 -0.9 ± 1.7*** 2.5 ±1.5 -0.4 ±1.3* 2.5 ±1.4 -0.1 ± 1.4a p=0.02

Means values ± SD; Significant within group change (T=4 vs T=0): *p<0.05; **p<0.01; ***p<0.0001; a: Significantly différent from changes

(T=4 vs T=0) observed in the HAES group; f: For each variable studied, no significant différences were observed between groups at baseline.

ff: Some participants did not complète the TFEQ at baseline (SS group: N=2; Control group: N=2).

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155

Table 2: Appetite ratings at baseline (T=0) and changes following the 4-month intervention in HAES, SS and control groups.

HAES group SS group Control group Diff between

Baseline' (N=46)n

Changes (N=40)

Baseline (N=43)

Changes (N=37)

Baseline (N=45)

Changes (N=37)

group

Appetite ratings in fasting state (mm)

Désire to eat 88.2 ±32.4 14.2 ±41.6* 89.8 = 33.0 10.1 ±40.0 87.2 ±39.0 12.6 ±49.5 p=0.92

Hunger 83.1 =37.4 17.7 =b 37.8** 91.7 ±37.0 5.7 ±49.3 84.2 ±36.8 12.2 ±35.6 p=0.46

Fullness 27.0 ± 23.5 -0.8 ±30.1 26.7 ±24.8 3.2 ±34.3 31.4 =± 31.8 -1.0 ±25.2 p=0.80

PFC 83.5 ±32.5 9.0 ±29.0 88.2 ±27.8 -1.1 ±41.8 82.6 ±31.3 5.3 ±29.5 p=0.44

lh AUC (mm x min)

AUC désire to eat 1383± 1376 -451±1321* 1042 ±1159 94 ± 1171a 803 ±871 321±1079 a p=0.02

AUC hunger 1419= 1389 -526= 1338** 1164=1292 -64± 1202 894 ±939 157±828 a p=0.04

AUC fullness 6160 = 2038 114== 2157 6359 ±2205 111± 1495 6521 ±1918 16 ±1696 p=0.97

AUC PFC 1826= 1593 -538± 1453 1433= 1567 18± 1215 1394 ±1286 -26 ± 990 p=0.86

Means values ± SD; Significatif within group change (T=4 vs T=0): *p<0.05; **p<0.01; ***p<0.0001.; a: Significantly différent from changes

(T—4 vs T=0) observed in the HAES group.; f: For each variable studied, no significant différences were observed between groups at baseline.;

ff: Some participants did not complète the standardized breakfast test at baseline (HAES group: N=2; SS group; N=5; Control group: N=3)

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156

Table 3: Associations betvveen eating behaviors and appetite sensations (fasting and lh AUC) at baseline (N=139)

Cognitive restraint Disinhibition Hunger

Appetite ratings in the fasting state (mm)

Désire toeat 0.17* 0.02 0.21**

Hunger 0.10 0.02 0.18*

Fullness 0.02 -0.05 0.05

PFC -0.05 0.17* 0.24**

1 h AUC (mm x min)

AUC désire to eat -0.10 0.26** 0.43***

AUC hunger -0.16 0.28** 0.48***

AUC fullness 0.17* -0.11 -0.24**

AUC PFC -0.20* 0.20* 0.35***

Significant corrélation: *p<0.05; **p<0.01; ***p<0.0001

Page 176: cpt alimentaire chez la femme, these

157

Table 4: Associations between changes in body weight and changes in eating behaviors in women from the HAES, SS and control

groups.

A Body weight (kg)

HAES group (N=44) SS group (N=39) Control group (N=3 8)

A Cognitive restraint

A Flexible restraint

A Rigid restraint

A Disinhibition

A Habituai

A Emotional

A Situational

A Hunger

A Internai

A Extcrnal

-0.261

-0.39*>

0.01

0.23

0.31*

0.09

0.16

0.29T

0.17

0.25 T

-0.29 '

-0.37*

-0.08

0.21

0.28T

0.11

0.11

-0.30T

0.28

0.20

-0.39*

-0.17

-0.18

0.11

0.44*

-0.12

0.02

0.10

-0.01

0.09

Significant corrélation: p<0.10 : *p<0.05: **p<0.01

Page 177: cpt alimentaire chez la femme, these

158

3000

2000

1000

0

-1000

-2000

-3000

-4000

-5000 5 -

C S -fi U fi

fi es fi U

r=0.54 p=0.0004

-15 10

Changes in susceptibility to hunger (unitless score)

3000 2000 1000

0 -1000 -2000 -3000 -4000 -5000

-8 -6 - 4 - 2 0 2

Changes in internai hunuer (unitless score) 3000 2000 1000

0 -1000 -2000 -3000 -4000 -5000

-7 -6 -5 -4 - 3 - 2 - 1 0 1 2

Changes in cxternal hunger (unitless score)

r=0.53 p=0.00()4

• •

:

• i •

• •

t •

B •

• •

:

• i •

• •

t •

( i •

r=0.26 A A C p=0.10 A

A A

i "T A i à

A

A

A A

i "T A i à

A A

Figure 1: Associations bctween change in lh AIJC for hunger and changes in susceptibility to hunger (A), infernal hunger (B) and cxternal hunger (C) in women from the HAES group (N=40).

Page 178: cpt alimentaire chez la femme, these

159

Chapitre 7.

Effets à long terme d'une intervention s'inspirant du nouveau paradigme en

matière de gestion du poids sur les comportements alimentaires et l'IMC.

Véronique Provencher, Catherine Bégin, Angclo Tremblay, Lyne Mongeau, Louise

Corncau, Sylvie Dodin, Sonia Boivin et Simone Lcmicux.

Cette étude visait à évaluer les effets à long terme d'une intervention s'inspirant du

nouveau paradigme en matière de gestion du poids sur les comportements alimentaires,

les sensations reliées à l'appétit, le profil métabolique et l'IMC chez 144 femmes

présentant un surplus de poids. Les femmes ont été réparties aléatoirement dans trois

groupes : 1) intervention nouveau paradigme (NP), 2) intervention soutien social (SS) et

3) témoin (sans intervention) (N=48/groupc). Les interventions ont été conduites sur

une période de 4 mois et les données ont été recueillies au début de l'étude (T^-0 mois),

à la fin de l'intervention (T=4 mois) ainsi que 6 mois (T=10 mois) et 12 mois (T=16

mois) après la fin de l'intervention. Les comportements alimentaires ont été évalués à

l'aide du Three-Factor Eating Questionnaire. Les sensations reliées à l'appétit ont été

mesurées avant et après un déjeuner standardisé. L'IMC, le profil lipidique et la tension

artérielle ont également été mesurées. Les scores de susceptibilité situationnelle face à

la desinhibition de même que de susceptibilité à la faim ont diminué en cours d'éludé

dans le groupe NP (p<0.0001 et p=0.0002, respectivement) et dans le groupe SS

(p=0.001 et p—0.01, respectivement). Alors qu'aucune différence n'a été observée à 16

mois entre les comportements alimentaires des groupes NP et SS, leurs comportements

étaient plus favorables que ceux notés chez le groupe témoin. Quant à l'IMC, une

diminution significative en cours d'étude n'a été observé que chez le groupe NP

(p=0.001), ce changement à long terme étant plus favorable que celui observé chez les

groupes SS et témoin. Cette étude suggère que, en comparaison avec un groupe tcmoin,

une intervention qui s'inspire du nouveau paradigme en matière de gestion du poids

peut apporter des changements à long terme favorables quant aux comportements

alimentaires et à l'IMC.

Page 179: cpt alimentaire chez la femme, these

160

"Health-At-Every-Size" intervention: long-term effects on eating behaviors and

BMI.

Véronique Provencher1, Catherine Bégin2, Angelo Tremblay3, Lyne Mongcau4, Louise

Coraeau , Sylvie Dodin5, Sonia Boivin6 and Simone Lemieux .

1 Institutc of Nutraceuticals and Functional Foods, Department of Food Science and

Nutrition, 2 School of Psychology, and "* Division of Kincsiology, Department of

Préventive and Social Medicinc; Laval Univcrsity, Québec, Canada; 4 Institut national

de santé publique du Québec, Montréal, Québec, Canada; Département d'obstétrique et

gynécologie, Pavillon Saint-François-d'Assise, Laval Univcrsity, Québec, Canada;

Eating Disordcrs Treatment Program, CHUL, CF1UQ, Laval Univcrsity, Québec,

Canada.

Address ofeorrespondence:

Simone Lemieux, Ph.D.

Institutc of Nutraceuticals and Functional Foods

2440, Hochciaga Blvd. Laval Univcrsity, Québec, Québec, Canada, G1K 7P4

Phone: (418) 656-2131 ext.: 3637

Fax: (418)656-5X77

E-mail: [email protected]

Supportcd by the Canadian Institutes of Health Research (MOP-64226) and Danone

Institutc.

Running head: Long-term effects of IIAES.

Référence de l'article:

Provencher V, Bégin C, Tremblay A, Mongcau L, Corncau L, Dodin S, Boivin S,

Lemieux S. "Health-At-Every-Size" intervention: long-term effects on eating behaviors

and BMI. Obesity. (Article qui sera soumis sous peu)

Page 180: cpt alimentaire chez la femme, these

161

Abstract

Objective: To assess thc long-term effects of a "Hcalth-at-cvery-sizc" intervention

(IIAES) on eating bchaviors, appetite sensations, metabolic profile and wcight status in

a sample of 144 pre-menopausal overweight and obesc women.

Research Methods and Procédures: Women were randomly assigned to: 1) HAES

group (N=48), 2) social support (SS) group (N=48) or 3) control group (N=48).

Interventions wcrc conducted over a 4-month period and measurcments were obtaincd

at baseline, 4 months, 10 months and 16 months. Eating bchaviors (restraint,

disinhibition and susceptibility to hungcr) were evaluatcd by thc "Thrcc-Factor Eating

Questionnaire". Appetite ratings (désire to eat, hungcr, fullncss and prospective food

consumption) were assessed before and after a standardized breakfast. Anthropométrie

and metabolic variables (i.c. body mass index (BMI), blood lipids and blood pressure)

were also measured.

Rcsults: Scores for situational susceptibility to disinhibition and susceptibility to

hungcr significantly deercased ovcr time in both IIAES (p<0.0()01 and p=0.0002,

respectivcly) and SS groups (p=0.001 and p=0.0I, rcspectively). Whilc eating

behavioral scores observed at 16-month did not differ between IIAES and SS groups,

they wcrc more favorable than scores notcd in thc control group. No significant

changes wcrc observed in ratings of appetite sensations. Main effect of time observed

in metabolic variables did not differ between HAES, SS and control groups. Howcver,

only womcn from the IIAES group showcd a significant dccrcasc in BMI over time

(p-0.001). Whcn compared to the SS and control groups, a more favorable dccrcasc in

BMI was observed in thc IIAES group in thc long-tcrm.

Discussion: Results from thc présent study suggest that, when compared to a control

group, a IIAES approach could havc long-term bcncficial effects on eating bchaviors

related to disinhibition and hungcr as wcll as on body wcight management.

Keys words: Wcight management, Non-dieting, Thrcc-Factor Eating Questionnaire

Page 181: cpt alimentaire chez la femme, these

162

Introduction

Obesity is obviously a public hcalth issue, since its increascd prcvalencc is rcaching

épidémie proportions ''2 along with négative health conséquences 3. To improve wcight

management among the population, current guidelines arc recommending weight-

control stratégies that are mainly focusing on lowcring cncrgy intake and increasing

physical activity , which arc in accordance with spécifie wcight-control stratégies

commonly used by individuals who arc attempting to losc wcight 5"7. Dcspitc an

elevated number of dicters ' , dicting being cven scen as a normative behavior in

women 9'10, the prcvalencc of obesity is still increasing.

While encrgy-rcstrictcd dicts and increascd physical activity have been proved to bc

effective on a short-term basis ' , a vast majority of individuals do not achieve lasting

wcight losses. Only 20% to 30% of overweight and obese individuals arc maintaining a

significant amount of weight lost after 1 to 3 ycars, and this pcrcentagc is cven lowcr

after 3 to 5 ycars ' . Difficulties relatcd to the persistenec of behavior changes over

lime appear to be a cause of concern with regard to weight management ' . The

developmcnt of sustainablc wcight-control stratégies thus remains a challcnging issue

for public hcalth organizations.

Somc investigators also raiscd doubts about recommending wcight-loss dicts to the

gênerai population " 7. Restrictive dicting has been relatcd to inercascs in appetile

sensations , to a higher frequency of obsessive thoughts about food and eating ' as

wcll as to a grcater risk of dépression " and overcating in response to négative émotions

and stress 17"'. In the context of a "dict menlality", behavioral and psychological

factors described above may partly cxplain why somc individuals are experiencing

difficulties in their attempts to maintain spécifie wcight-control stratégies over time. In

fact, behavioral and psychological factors relatcd to dicting arc also relatcd to a grcater

risk of wcight regain in the long terni .

With respect to the concerns about restrictive dicting, as wcll as to answer to the

obvious necd to develop effective and sustainablc weight management stratégies, a

paradigm shift from the traditional "weight-centered" approach to a more "hcalth-

centered" approach has been suggested '' . In this new wcight paradigm, also referred

Page 182: cpt alimentaire chez la femme, these

163

to as "Hcalth-At-Every-Sizc" (HAES), it is argucd that health is rclatcd to bchaviors

indepcndcntly of body weight status . Without considcring weight loss as thc main

outcomc, thc HAES approach is focusing on a healthy lifcstylc by promoting ovcrall

health benefits of bchavioral changes rclatcd to dictary habits and physical activity, with

an emphasis on self-acceptancc and non-dicting '. Prcvious studies suggested that

IIAES interventions could improve eating bchaviors (e.g. lowcring disinhibition and

susceptibility to hunger) 29'3(), psychological functioning (e.g. deercasing dépression,

inercasing body image and sclf-estecm) 29~n and metabolic profile (e.g. lowering total

cholestérol, LDL-cholesterol and blood pressure) 29'30, without nccessarily observing

significant cffccts on weight status. Regarding restraincd eating patterns, deercascs

hâve been usually notcd following a HAES intervention ' ' while inconsistent

findings have also been reportcd .

Although promising health outeomes have been observed with HAES interventions,

further investigation in randomized controllcd studies is still needed. First of ail,

comparisons with a control group should bc pcrformed to rcduce bias rclatcd to random

fluctuations or subjective benefits. Howcvcr, to our knowledge, only threc randomized

controllcd studies have compared thc cffccts of a HAES intervention with those

observed in a waiting-list control group, and thesc studies only reportcd short-term

results ' ' . Othcrwise, some studies in which data from long-tcrm follow-ups have

been reportcd had a small sample si/.e 34 or a high attrition rate " . H therefore appears

to bc of rclevancc to evaluate thc long-tcrm cffccts of a HAES intervention on health

outeomes, with thc inclusion of a control group together with considération about

missing data over time. Furthcrmore, interventions bascd on thc IIAFS approach arc

usually pcrformed in group setting 29'31. Intcrestingly, social support lias been

prcviously identified as an effective component that may enhanec changes in weight

management programs 5-36'38, Since thc rôle of social support has never been reportcd

in HAES studies, it could bc of interest to isolate thc confounding effect of social

support in order to better assess thc health benefits of HAES interventions. Finally,

although emphasis on a better perception of hunger and satiety signais is promotcd in

IIAFS interventions, long-tcrm cffccts on appetite sensations following a standardi/.ed

meal have never been reportcd.

Page 183: cpt alimentaire chez la femme, these

164

Thc purposc of the présent study was to assess the long-term cffects of a HAES

intervention on eating behaviors, appctitc sensations, mctabolic profile and weight

status. More specifically, six months and one year after a 4-month intervention period,

changes in evaluated outeomes werc compared between threc groups: 1) HAES

intervention group (HAES group); 2) social support intervention group (SS group) and

3) control group. It was hypothesi/cd that changes in eating behaviors and appctitc

sensations observed in the long-term in the HAES group would bc of a greater

magnitude than thosc observcd in both SS and control groups. Sincc weight loss is not

considered as a main outeome in HAES interventions, it was hypothesized that no

différences in weight status would bc observcd at long-term between HAES, SS and

control groups, but that body weight changes observcd within the HAES group would

bc associatcd with improvements in eating behaviors.

Methods

Participants

Women involvcd in the présent study werc recruited from thc Québec City metropolitan

area through média advertisements. A samplc of 144 premcnopausal women (mcan âge

of 42.3 ± 5.6 y), charactcri/.cd by a préoccupation about their weight and eating

voluntarily accepted to participate to thc research project. Ail thèse women werc

overweight or obesc (body mass index (BMI) between 25 to 35 kg/m ), had a stable

weight for at lcast 2 months (+ 2.5 kg), werc not currcntly dicting, werc not pregnant or

lactating and werc not presenting chronic discases or taking médication that could

impact on measurements performed. Prior to their participation to thc study, cach

woman signed an informed consent document wliich was approved by thc Laval

University Research Ethics Committcc.

Study design

The présent study is a randomized controllcd trial in which participants werc recruited

during four cqual phases of testing and intervention (Scptcmbcr 2003, January 2004,

Septcmber 2004 and January 2005). Randomization was performed within cach phase,

and women werc then assigned to one of the threc treatment conditions: 1) HAES group

(N-48), 2) SS group (N-48) and 3) control group (N-48). Evcn if subjects werc ail

Page 184: cpt alimentaire chez la femme, these

165

randomizcd bcforc baselinc tcsting in ordcr to optimize appointment scheduling, they

Icarned thcir group assignaient only after they did their baselinc measuremcnts to avoid

potential bias. In thc threc treatment conditions (HAES group, SS group and control

group), ail data were collcctcd at baselinc (T=0), at thc end of thc intervention period

(T=4-month) as well as at 6-month and 1-yr post-intervention (T=10-month and T=16-

month). Womcn were testcd during the follicular phase of thcir mcnstrual cycle to

control for potential impact of hormonal variation on testcd variables. However, some

womcn werc cxceptionally tested at anothcr moment of their cycle mainly because they

had an irregular cycle (at T=4-month: N=4; at T=10-month: N=10 and at T=l6-month:

N=l I). Whcn thesc women were compared to thosc testcd during thc follicular phase

of thcir mcnstrual cycle, no différences were observed with regard to long-term changes

in cating behaviors, appetite sensations, metabolic profile and wcight status (i.c. T=16-

month vs. baselinc).

Description of treatment conditions

Thc IIAES intervention (N=48) was conducted into small groups of 12 womcn and 14

wcekly sessions werc schcdulcd (13 3h-evening sessions and 1 intensive-day session of

6 hours). For cach phase of intervention, thc samc registered dietician and clinical

psychologist were in charge of thc group (they previously reccived an intensive training

lo provide the HAES approach lested; sec hllp://www.cquilibrc.ca/ for more détails).

This MARS intervention, named Choisir de Maigrir? ("What about losing weight?"), is

focusing on gênerai wcll-being as well as positive ways of having a heallhy and

satisfying lifestyle. Supported by lectures, guided sclf-rcllection and observations,

group discussions as well as praclical exercises, this intervention aimed at enhancing

awareness and knowledge about biological, psychological and sociocultural aspects of

body wcight. Différent thèmes werc prcscnled during sessions such as rcalistic

objectives with regard to wcight loss. A weekly food diary and group discussions werc

used to facilitate Ihc récognition of internai eues of hunger and satiely and thc

identification of cxtcrnal influences on cating behaviors and energy intakc. Enjoyment

of physical activity and hcalthy nutrition and acceptation regarding thcir own and

others' body image were also discussed. Following the 14 sessions of intervention,

women should be able to takc thcir own and wcll-informed décision about losing weighl

or not, which is translated by thc establishment of an individualized action plan to bc

pursued on the long term.

Page 185: cpt alimentaire chez la femme, these

166

Similarly to the HAES group, the SS intervention (N=48) was conducted in small

groups of 12 womcn and 14 weekly sessions were planned (14 2h-evening sessions). In

ordcr to control for potential bias related to providers, the samc rcgistered dictician and

clinical psychologist involved in the HAES group wcrc also in charge of thc SS group

for thc 4 phases of intervention. Each HAES and SS session was videotaped and tapes

were reviewed by 2 investigators of thc study (S.L. and C.B.) to ensure that the

interventions wcrc appropriatc. Thc main objective of the SS intervention was to

reproducc a structural social support provided by the group itsclf, as it can bc observed

in a group setting. To achieve this purpose, each theme discusscd in thc HAES group

was repeated in the SS group, following the samc chronology. However, the rcgistered

dictician and the clinical psychologist wcrc not counscllors (as in the HAES group), but

wcrc rather acting as facilitators in thc group discussion (SS group). Therclbrc, no

spécifie information, exercise or counselling was provided to participants. Womcn

joined together to discuss and sharc about weight and hcalth issues as wcll as to offer

their support to each other.

Thc control group (N-48) was a waiting list control condition in which women wcrc

instructed to follow their usual lifestyle habits. Therefore, during thc 4-month

intervention period, thèse womcn did not rcccivc any form of contact from thc rescarch

team. At thc end of thc 4-month intervention period, women from thc control group

wcrc invitcd for post-intervention testing, as performed in womcn from HAES and SS

groups.

Measurements of dépendent variables

- Eating behaviors

The TFEQ is a 51-item validatcd questionnaire ' " which assesscs threc factors that

refer to cognitions and behaviors associatcd wilh eating: cognitive dietary restraint

(conscious control of Ibod intake wilh concerns about shape and weight), disinhibition

(ovcrconsumplion of Ibod in response to a variety of stimuli associated with a loss of

control on food intake), susceptibility to hunger (Ibod intake in response to feelings and

perceptions of hunger). More spécifie subscales can also bc derived from thèse threc

général eating behaviors 4!'44: rigid restraint (dichotomous, all-or-nothing approach to

eating, dieting and weight), flexible restraint (graduai approach to eating, dicting and

weight), habituai susceptibility to disinhibition (behaviors that may occur when

Page 186: cpt alimentaire chez la femme, these

167

circumstanccs prédispose to récurrent disinhibition), cmotional susccptibility to

disinhibition (disinhibition associatcd with négative affective states), situational

susccptibility to disinhibition (disinhibition initiatcd by spécifie cnvironmental eues),

internai hunger (hunger interprcted and regulatcd intcrnally) and extcrnal hunger

(triggered by extcrnal eues).

- Appctitc sensations

Following a 12-hr overnight fast (at T=0, T^4-month and T=16-month), each woman

was invitcd to eat a standardizcd brcakfast (601kcal) and to rate lier appctitc sensations

according to 4 visual analogue scalcs (ranging from 0 to 150 mm): désire to eat, hunger,

fullness and prospective food consumption (adapted from 4S). Appctite sensations werc

recorded before, immediatcly after and at 10, 20, 30, 40, 50 and 60 minutes after thc

consumption of thc standardizcd brcakfast. Questions werc askcd as follows: How

strong is your désire to eat? (Vcry weak to very strong); How hungry do you fccl? (Not

hungry at ail to as hungry as I ever fclt); How full do you fccl (Not full at ail to vcry

full); How much food do you think you could eat? (Nothing at ail to a large amount).

According to thc trapezoid method, as described by Doucct et al. ', lh post-mcal area

under thc curve ( I h AUC) in response to thc standardizcd brcakfast was calculalcd for

each appctitc sensation.

- Anthropométrie and metabolic profile

Height, body weight and body mass index (BMI) were determined according to

standardizcd procédures, as recommended at thc Airlie Conférence . On thc morning

of the four testing sessions (i.c. at T-0, T -4-month, T-10-month and T=l6-month),

height was measured to thc nearest millimeter with a stadiometer, and body weight was

measured to thc nearest 0.1 kg on a calibrated balance. Participants werc askcd to dress

lightly and to remove their shocs for thèse measurements. Fasting blood samples werc

also collccted from an antecubital vein into vacutaincrtubes containing HDTA to assess

plasma lipid-lipoprotein profile following standard laboratory analyses. Total plasma

cholestérol and triglycérides concentrations were determined enzymatically in plasma

and lipoprotein fractions with a Technicon RA-500 analyzer (Bayer, Tarrytown, NY) 4X.

High density lipoprotein (HDL-Cholesterol) levcls were obtained using an autoanalyser 49 whercas low density lipoprotein (LDL-Cholesterol) levcls were estimated with the

Page 187: cpt alimentaire chez la femme, these

168

équation of Fricdewald . Whilc women wcrc in thc seatcd position, systolic and

diastolic blood pressures were mcasurcd in duplicate in thc right arm.

Statistical analysis

Intcntion-to-treat analyses wcrc performed in ail subjects who compictcd at Icast

baselinc évaluation (N=144), rcgardlcss of session attendanec in HAES and SS

participants. A Studcnt / test analysis was performed to assess différences for ail

variables mcasurcd at bascline between womcn who compictcd tcsting at both baselinc

and T= 16-month (i.e. completcrs; N=106) and womcn who did not compictcd tcsting at

T=16-month (i.c. non-complcters; N=38). Baselinc group means and mcans following

the 4-month intervention period for ail dépendent variables studied were assesscd by

entering into lincar mixed modcls according to a group (IIAIîS vs. SS vs. Control) by

time (baselinc vs. 4-month vs. 10-month vs. 16-month) split-plot design. As a viable

alternative to conventional tests of significanec thaï may bc prone to falscly reject null

hypothèses when data do not conform to thc assumptions of multisample sphericity, the

mixed mode! approach lias been rccommcndcd for repeated measurements designs with

groups of cqual size 51. This analysis procédure allow modclling of covariance

structure, missing data across levels of repeated measurement variable, between-

subjects and/or within-subjects heterogencity as well as multiple comparisons of

repeated measurement effeçts When significant group by time interactions were

observed, which mean that change observed over time differ according to thc group,

simple effeets between times and groups wcrc tested to further décompose thc main

interaction effect (with an alpha level set at p<0.02, in order to control for experiment-

wise by thc Dunn's procédure ). Pairwise différences among between and within

group means wcrc further tested and alpha error inflation was controlled with thc

Tuckcy-Kramcr adjustment . To assess thc magnitude of between group différences

observed at thc 16-month visit, cffcct-sizc estimâtes (ES; ) wcrc also calculatcd (d =

standardized différence, i.c. différence between mcans divided by their pooled standard

déviation) following thc rccommcndalions of Bird . S ince directional hypothèses

wcrc established for disinhibition, susceptibility to hunger and their rclaled subscalcs,

onc-tailed tests of significanec arc reported for pairwise comparisons involving thèse

variables. Two-tailed tests wcrc although used for cognitive dictary restraint, appelite

sensations, body weight and metabolic variables becausc prior studics did not report

consistent results with regard to cxpcclcd changes in thèse outeomes 2,"31>3,34 and

Page 188: cpt alimentaire chez la femme, these

169

bccausc long-term effects of a HAES intervention on appctitc sensations havc not been

assessed prcviously. Finally, Pearson's corrélation analyses werc conducted to estimate

the univariatc linear relationships between long-term changes in eating behaviors and

body weight (i.c. baseline vs. 16-month). Correlational analyses werc only performed

in participants for whom data were availablc at 16-month visit (i.e. N=41 in HAES

group (85.4%); N=33 in SS group (68.8%) and N=32 in control group (66.7%)). Foi-

variables not normally distributcd, a log-transformation was performed. The probability

level for significanec used for the interprétation of statistical analyses was set at an

alpha level of p<0.05. Ail analyses werc performed by using SAS statistical software

version 8.2 (SAS Institutc, 2005).

Rcsults

As reported in a previous paper from our group ', women involved in the HAES group

attended more sessions than women from the SS group (11+3 sessions in 11AES group

vs. 9 ± 5 sessions in SS group; p=0.03). A tendency for a lowcr attrition rate at the 16-

month visit was also observed in women from the HAES group, with 14.6% of them

who did not complète the last testing session compared to 31.2%) and 33.3% in SS and

control groups, respcctivcly (p=-0.07). Baseline comparisons between completers and

non-completers at T= 16-month showed no significant différences with regards to age,

BM1, metabolic variables (i.c. total plasma cholestérol, triglycérides, LDL-Cholcsterol,

HDL-Cholesterol and blood pressure) and eating behaviors (i.c. cognitive dietary

restraint, disinhibition, susceptibility to hunger and their related subscales).

Furthermore, no significant différences were notieed at baseline between the HAES, SS

and control groups for eating behaviors, appctitc sensations, BMI and metabolic

variables (with the exception of HDL-Cholesterol; HAES group having higher levcls

than SS group (1.50 ± 0.33 mmol/L in HAES group vs. 1.34 + 0.26 mmol/L in SS

group; p--0.007)).

Changes in eating behaviors

Means and errors for scores in cognitive dietary restraint and its subscales at cach

testing session arc presented in Table 1. Whilc no significant group by time interactions

werc observed, a main effect of time was notcd for flexible restraint (with a tendency

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170

for a main effect of group). Also, as shown in Table 1, a main effect of group was also

observed for cognitive dictary restraint.

Table 2 shows means and errors for scores in disinhibition and its subscales. For cach

of thèse behavioral variables, a main effect of time was notcd. In addition, a significant

group by time interaction was observed for situational susccptibility to disinhibition (a

tendency was noted for total disinhibition). More specifically, scores for situational

susceptibility to disinhibition decreased over time following the HAES intervention

(simple effect of time; p<0.0001) as well as in responsc to the SS intervention (simple

effect of time; p=0.001) while no such decrease was noted in the control group (Figure

1). As illustratcd in Figure 1, women from the HAES group showed a significantly

lower score of situational susccptibility to disinhibition at T=4-month (p=0.04), T=10-

month (p=0.0006) and T= 16-month (pO.0001) when compared to basclinc. In women

from the SS group, score of situational susccptibility to disinhibition were lower at T^-4-

month (p=0.03) and at T=10-month (p=0.008) in comparison to basclinc, but this

decrease did not rcmain significant at T= 16-month (p=0.32). At T=16-month, a

tendency for a significant différence between MARS, SS and control groups was

obscrvcd (simple effect of group; p=0.05), while pairwisc différences among between-

group means were not significant. Ncvcrthclcss, ES calculations for between-group

différences obscrvcd at 16-month visit for situational susceptibility to disinhibition

revcalcd more favorable effects in the HAES group vs. control group (moderate ES; d=-

0.54) as well as in the SS group vs. control group (small ES; d=-0.38).

As shown in Table 3, a main effect of time was notcd for scores of susccptibility to

hunger and its two subscales. Significant group by time interactions were also obscrvcd

for thèse behavioral variables. More specifically, women involved in both HAES and

SS groups showed a significant decrease in their scores of susccptibility to hunger over

time (simple effect of time; p=0.0002 and p-0.01, rcspcctivcly), whereas no such

decrease was obscrvcd in the control group (Figure 2). As shown in Figure 2, a lower

score of susccptibility to hunger was notcd in the HAES group at T=4-month (p 0.001)

and T- 16-month (p-0.01) in comparison to baseline. In the SS group, a lower score of

susccptibility to hunger was also observed at T=16-month (p-0.02) when compared to

basclinc. At 16-month visit, a tendency for a significant différence between HAES, SS

and control groups was obscrvcd (simple effect of group; p-0.03), although pairwisc

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171

différences among between-group mcans did not rcveal significant différences.

However, whcn ES werc calculatcd for between group différences observed at 16-

month visit in susceptibility to hungcr, more favorable effects werc observed in the

HAES group vs. control group (moderatc ES; d=-0.54) as wcll as in the SS group vs.

control group (moderate ES; c/=-0.50).

Whcn subscalcs of susceptibility to hungcr were further cxamined, significant dccreascs

over time werc also noted. However, simple effect of time on internai hungcr was only

significant in the SS group (p=0.007) whercas simple effect of time on cxtcrnal hungcr

was only significant in the MAES group (p<0.000l). As notcd for susceptibility to

hungcr, ES calculations for bctwccn group différences observed at the 16-month visit in

both internai and extcrnal hunger showed more favorable effects in the MAES group vs.

control group (moderate ES; d=-0.50 and t/=-0.59, rcspectively) as wcll as in the SS

group vs. control group (moderate ES; d=-0.5\ and J—0.56, rcspectively).

Changes in appetitc sensations

As shown in Table 4, no main effects of group or time werc observed in lh AUC for

cach appetite sensation (with the exception of lh AUC for désire to cat wherc a

tendency for a main effect of time was noted). In addition, no significant group by time

interactions werc observed, although a tendency for a group by time interaction was

observed in lh AUC for fullness.

Changes in BIVII and metabolic variables

As shown in Table 5, main effects of time werc observed for BM1, triglycérides and

blood pressure. No significant changes werc observed for LDL-cholesterol in any of

the 3 groups. A tendency for a group by time interaction was also observed for BMI.

More specifically, significant changes werc notcd in women from the HAES and control

groups (simple effect of time; p=0.001 and p 0.01, respectivcly). As shown in figure

3, women from the HAES group expcricnccd a significant weight loss at T=4-month

(p=0.004), although this dccrcasc did not remain significant at T=10-month (p-0.35)

and T=16-month (p-0.50). Al T- I6-month, no significant différences were observed

between HAES, SS and control groups (simple effect of group; p^0.34). However, ES

calculations for between group différences observed at the 16-month visit in BMI

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rcvcaled more favorable effects in the HAES group vs. SS group (small ES; d=-032) as

wcll as in the HAES group vs. control group (small ES; d=-0.25).

Associations between changes in eating behaviors and changes in BMI

Considcring the main cffect of time obscrved for BMI in HAES, SS and control groups,

correlational analyses wcrc conducted in the 3 groups into study to further address

whcthcr weight loss was related to changes in eating behaviors. As shown Table 6, a

higher incrcasc in flexible restraint was significantly related to a more important

decrease in BMI in both HAES and SS groups while in the control group, weight loss

was rather related to a higher incrcasc in rigid restraint. More important dccrcascs in

disinhibition and in habituai susceptibility to disinhibition were associated with more

important deercascs in BMI in the HAES group. A positive rclationship was also

observed between change in disinhibition and change in BMI in the SS group whercas a

positive association was noted between change in habituai susceptibility to disinhibition

and change in BMI in the control group. A higher decrease in susceptibility to hunger

was significantly related to a more important decrease in BMI in both HAES and SS

groups, but not in the control group. More spccifically, weight loss was associated to a

decrease in externai hunger in the HAES group while it was related to a decrease in

internai hunger in the SS group.

Discussion

The présent study aimed at examining the long-term effects of a HAES intervention on

eating behaviors, appetite sensations, metabolic variables and weight status, in

comparison to a SS intervention and a waiting-list control group. Although main effects

of time were observed in IIAES, SS and control groups, significanl group by lime

interactions wcrc noted for particular eating behaviors. More spccifically, our results

suggest thaï at 1-yr follow-up, scores for situational susceptibility to disinhibition as

wcll as for susceptibility to hunger and its two subscales were lower in the IIAES and

SS groups than in the control group, as determincd by small to moderate ES (from d--

0.38 to d--0.59). No signifïcant différences in eating behaviors were although observed

at l-yr follow-up between IIAES and SS groups. A more important decrease in BMI

was also observed in the long-term in women from the IIAES group when compared to

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173

women from the SS and control groups (small ES of d=-032 and c/=-0.25, respectivcly).

Overall, thèse rcsults suggcst that, when compared to a control group, a HAES approach

could havc bénéficiai cffccts on eating bchaviors rclated to disinhibition and hungcr as

well as on body weight management. Howevcr, with thc exception of changes in BM1,

the présent study did not shown distinctive effects of the HAES approach on eating

behaviors in comparison to a social support intervention.

Decreascs in disinhibition and susccptibility to hunger 1-yr following thc end of a

HAES intervention havc been previously notcd in two randomized controlled studics

aiming at examining thc effcctivcncss of a HAES approach in comparison to a

traditional wcight-loss treatment 30'33. Howevcr, thèse studics did not show significant

group by time interactions, which suggcst that decreascs in disinhibition and

susccptibility to hungcr observed did not differ according to thc treatment conditions.

Evcn if decreascs in disinhibition and susccptibility to hungcr havc also been observed

in traditional wcight-loss studics 22'57, these improvements tended to return to basclinc

values on a longer term basis 22. In the présent study, whcn the HAES intervention was

compared to a waiting-list control group, more important effect on situational

susccptibility to disinhibition and susccptibility to hungcr werc notcd at 1-yr follow-up

in thc HAES group. Thèse lowcr scores observed at long-tcrm in thc HAES group

could bc explained by thc présence of a weckly food diary and group discussions that

arc implcmcntcd during the intervention to facilitate thc identification and thc ability to

cope with factors that are influencing thc lost of control over eating as well as thc

perceptions of hungcr. Sincc disinhibited eating and more hungcr havc been identified

as risk factors for weight regain "" , rcsults from thc présent study further suggcst that a

HAES intervention could produce modest benefits with regard to long-tcrm weight

management. Accordingly, decreascs in disinhibition and susccptibility to hungcr were

rclated to thc deercase in BMI observed in the IIAES group.

With regard to changes in appetite ratings, we previously reported more important

short-term decreascs in Ih AUC for desire to cat in women involved in thc IIAES

group, when compared to women from thc SS and control groups '. I lowcvcr,

according to follow-up measurements conducted in thc présent study, significant effects

on appetite ratings werc not maintained in thc long-term. To explain this lack of

sustainabic changes in women from thc HAES group, it could bc suggcsted that grcatcr

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174

awarcncss of physiological hunger observed at the end of the intervention pcriod may

nccd furthcr cmphasis during a longer period of time (i.e. more than 14-week). Whilc

changes in the perceptions of eating less in response to cxtcrnal and cmotional eues, as

assessed by thc TFEQ, are observed following a HAES intervention and arc maintained

at long-tcrm, effects on observable ratings related to thesc behaviors may bc less casily

modified.

A better control over eating, which is usually translated by higher scores of cognitive

dietary restraint, has been prcviously related to successful weight lost following energy-

restricted diets 25. Sincc HAES approaches rather emphasized on self-acceptance and

non-dieting 2b, previous long-tcrm studies reported significant dccrcascs in cognitive

dietary restraint in women involvcd in a HAES intervention ' . I Iowcvcr, inconsistent

findings could bc highlightcd, with similar inercascs in cognitive dietary restraint

observed bctwccn HAES and dict groups in thc study of Rapoport et al. as wcll as

lack of significant group by time interaction noted in thc study of Sbrocco et al. 34. In

thc prescrit study, no significant group by time interactions were observed for cognitive

dietary restraint and its two subscalcs whilc an effect of time was noted for flexible

restraint. Intercstingly, a higher increasc in flexible restraint was significantly related to

a more important dccrcasc in BM1 in both HAES and SS groups whilc in thc control

group, weight loss was rather related to a higher increase in rigid restraint.

Furthcrmorc, when changes in psychological variables assessed in thc current study

were examined among women from thc HAES group, higher increascs inflexible

restraint werc related to greater improvements in thc satisfaction with onc's weight or

appearanec (r-0.33; p^0.04 and r-0.35; p-0.03, rcspectivcly). Ilowever, such

associations were not observed in women from the SS and control groups (data not

shown). Sincc flexible restraint has bcen prcviously related to a lower susceptibility to

overeating and to better weight management " , rcsults from the présent study suggest

(bat spécifie aspects of restraint, such as flexible restraint, may hâve bénéficiai hcalth

effects 58.

An interesling finding from thc présent study is thc similar effects observed following

thc HAES and thc SS intervention for ail variables tested, with the exception of changes

in BMI. Thcsc resulls arc in line with previous studies wherc social support has been

identilied as an effective component in ovcrall success of weight management programs

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175

" " * . The rôle of social support thcreforc appears to be an important factor to consider

when attcmpting to cvaluatc the hcalth bencfits of HAES interventions (as wcll as othcr

wcight management programs). Ncverthelcss, even if significant changes wcre

observed in a social support context, some practical problems may occur in thc

implcmentation of SS groups. In thc présent study, a lower satisfaction has bcen

observed in thc SS group, as translatcd by a lower attendance (9 ± 5 sessions in SS

group vs. 11 ± 3 sessions in HAES group) and a highcr attrition rate at T=16-month

(31.2% in the SS group vs. 14.6% in the HAES group). In addition, mistaken ideas

about food and wcight that could bc supportcd by some participants may inercase thc

risk of devcloping bias knowledge on thesc issues. To cxplain bénéficiai effects

observed in thc SS group, it is also of rclcvancc to underlinc thc fact that cach thème

discussed in thc HAES group was repeated in thc SS group, following thc samc

chronology. Thus, cvcn if the registcred dictician and thc clinical psychologist wcre not

counscllors (as in the HAES group), but wcre rather acting as facilitators in the group

discussion (SS group), thc discussion was still oriented toward topics rclatcd to the

HAES intervention. Factors influencing cating patterns and food intakc as wcll as

différences between real feclings of hunger and food intakc triggered by cxtcrnal eues

arc examplcs of topics that wcre discussed in the SS group, which could hâve positivcly

infiucnccd changes observed in this group. Considcring the potcntial bencfits of a

social support intervention, it may be suggestcd that this cost-efficient intervention

could bc implcmcntcd at thc end of a HAES intervention, in order to favour sustainablc

changes in cating behaviors, appetitc ratings and wcight that arc observed on short-term

basis.

Whilc HAES interventions are bascd on a "health-ccntcrcd" approach, rather than

"weight-centered" approach , it could bc hypothesized that no différences in wcight

status would bc observed in thc long-term with this new wcight paradigm whilc health

parameters would bc improved. In this regard, previous studics found no significant

effect of HAES interventions on body wcight ' , even if deercascs in LDL-cholcstcrol

and systolic blood pressure wcre notcd . On the othcr hand, two othcr long-term

studics reported significant wcight losscs M)M, with significant changes over lime

observed in metabolic variables . llowcver, thesc two studics emphasized more on

food intakc during the intervention by recommending lower calorie intakc (around 1800

kcal per day). In the présent study, cvcn if no calorie restriction was suggestcd in thc

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HAES group, more favorable effects on BMI was observed in the HAES group, when

compared to thc SS and control groups, while no distinctive effect of the HAES

intervention were noted for metabolic variables. To explain the lack of improvement

observed with regard to metabolic profile, it is of rclevance to underline that ovcrweight

and obesc women involvcd in the présent study had at baseline a very healthy metabolic

profile within thc range of values recommended for preventing cardiovascular discascs 5y. It would bc thereforc of interest to assess changes in a samplc of obesc women

presenting higher blood lipid and blood pressure lcvcls.

Conclusion

Rcsults from this study showed that women involved in a HAES intervention

expcricnccd sustainable improvements in cating behaviors rclatcd to disinhibition and

hunger, when compared to a control group. fn addition, thc rôle of social support

appears to bc an important factor to consider with regards to cating bchavioral changes,

sinec no distinctive effects werc observed between thc HAES and thc SS groups.

Howcver, more favorable effects on BMI werc observed in thc HAES group, whcn

compared to thc SS and control groups, which suggest that long-tcrm behavior changes

observed in women from the HAES might bc relalcd to a better régulation of energy

balance. We acknowlcdge that thc samc wcight management intervention is not

nccessarily appropriate for everyonc. Thereforc, it would bc of interest to further

détermine which group of thc population response better to a HAES approach.

Acknowlcdgements

This research project was supportcd by thc Canadian Inslitutcs of Health Research

(MOP-64226) and Danone Inslilulc. V.P. is récipient of a studentship from the Fonds

de lu recherche en santé du Québec; A.T. is partly funded by thc Canada Research

Chair in Physical Activily, Nutrition, and Energy Balance. Wc would like to underline

thc excellent work of ail research profcssionals that werc involved in this study

(Geneviève Alain, Julie Doyon, Jo-Anne Gilbert and Nalacha Godbout) as well as the

research nurses (Daniclle Aubin and Claire Julien). The authors would likc to thank

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177

EquiLihre - Groupe d'action sur le poids for the opportunity to use Choisir de Maigrir?

in the study, and thcy also express their gratitude to the subjects for their collaboration.

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59. Gcnest J, Frohlich J, Fodor G, McPhcrson R. Rccommcndations for thc management of dyslipidcmia and thc prévention of cardiovascular discasc: summary of thc 2003 update. CMAJ 2003;169:921-924.

Page 201: cpt alimentaire chez la femme, these

182

Table 1: Cognitive dietary restraint and its subscales at baseline (T=0), at post-treatment (T=4-month) and at foiiow-up visits (T=10-

month and 16-month) in HAES, SS and control groups.

Means ± Standard Errors MIXED procédure

Baseline

(T=0)

Post-treatment

(T=4-month)

Follow-up (T=10-month)

Follow-up (T= 16-month)

Group effect

F (2,137)

Time effect

F (3,331)

Interaction Group x Time

F (6,331)

Restraint

HAES 9.5 = 0.6 10.3 ± 0 . 6 9.6 ± 0 . 6 9.8 ±0.6 3.01 0.67 1.61

S S 8.8 ± 0 . 6 8.4 ±0 .6 9.0 ± 0 . 6 9.0 ±0.6 p=0.05 p=0.57 p=0.14

Control 8.0 ± 0 . 6 8.3 = 0.6 8.5 ± 0 . 7 7.1 ±0.7

Flexible restraint

HAES 3.0 ±0 .2 3.6 ±0 .3 3.3 ±0 .3 3.4 ±0.3 2.90 2.71 1.41

SS 2.7 ± 0 . 2 3.1 ±0 .3 3.2 ± 0 . 3 3.2 ±0.3 p=0.06 p=0.05 p=0.21

Control 2.6 ±0 .2 2.8 ± 0 . 3 2.8 ±0.3 2.2 ±0.3

Rigid restraint

HAES 2.9 = 0.2 3.0 ±0 .2 2.9 ±0.2 3.0 ±0.2 1.64 0.33 0.64

SS 2.6 ±0 .2 2.4 ±0 .2 2.5 ±0.3 2.5 ±0.3 p=0.20 p=0.81 p=0.70

Control 2.5 ±0 .2 2.5 ±0 .3 2.8 ±0.3 2.3 ±0.3

Page 202: cpt alimentaire chez la femme, these

Table 2: Disinhibition and its subscales at baseline (T=0), at post-treatment (T=4-month) and at foliow-up visits (T=l(J-month and 16-

month) in HAES, SS and control groups.

Means ± Standard Errors MLXED procédure

Baseline Post-treatment Follow-up Follow-up Group effect Time effect Interaction (T=0) (T=4-month) ( T = 1 0 - m o n t h ) (T=16-month) ¥ (2A37) ¥ Q&I) Group x Time

F (6,331)

Disinhibition

HAES 9.7 = 0.5 8.4 ±0.5 8.1 ±0.5 7.8 ±0.5 0.79 18.05 1.80

SS 8.8 = 0.5 7.7 ±0.5 7.0 ±0.5 7.9 ±0.5 p=0.46 p< 0.0001 p=0.10

Control 9.3 = 0.5 8.1 ±0.5 8.3 ±0.5 8.7 ±0.5

Habituai

HAES 2.3 = 0.2 1.8 ±0.2 1.8±0.2 1.6 ±0.2 0.54 7.58 0.83

SS 1.9 = 0.2 1.7 ±0.2 1.5 ±0.2 1.5 ±0.2 p=0.58 p< 0.0001 p=0.54

Control 2.0 = 0.2 1.6 ±0.2 1.7 ±0.2 1.8 ± 0.2

Emotional

HAES 2.3 ±0.2 1.9 ±0.2 2.0 ±0.2 1.9 ±0.2 1.04 4.63 1.20

SS 1.9 = 0.2 1.8 ±0.2 1.4 ±0.2 1.9 ±0.2 p=0.36 p=0.003 p=0.31

Control 2.2 = 0.2 2.0 ±0.2 1.9 = 0.2 2.0 ±0.2

Suite du Tableau 2 à la page suivante

Page 203: cpt alimentaire chez la femme, these

184

(suite) Table 2: Disinhibition and its subscales at baseline (T=0), at post-treatment (T=4-month) and at follow-up visits (T=10-month and

16-month) in HAES, SS and control groups.

Situational

HAES 3.4 ±0.2 2.8 ±0.2 2.6 ±0.2 2.5 ±0.2 1.29 12.22 2.33

SS 3.1 ±0.2 2.5 ±0.2 2.4 ±0.2 2.7 ±0.2 p=0.28 p< 0.0001 p=0.03

Control 3.3 ±0.2 2.9 ±0.2 3.0 ±0.2 3.3 ±0.2

Page 204: cpt alimentaire chez la femme, these

185

Table 3: Susceptibilité- to hunger and its subscales at baseline (T=0), at post-treatmeut (T=4-month) and at foiio\v-up visits (T-10-month

and 16-month) in HAES, SS and control groups.

Means ± Standard Errors MFXED procédure

Baseline Post-treatment Follow-up Follow-up Group effect Time effect Interaction

(T=0) (T=4-month) (T=10-month) (T= 16-month) F (2,137) F (3,331) Group x Time

F (6,331)

Hunger

HAES 5.5 ±0.5 4.0 ±0.5 4.4 ±0.5 4.1 ±0.5 0.96 7.10 3.02

SS 5.6 ±0.5 5.0 ±0.5 4.8 ±0.5 4.3 ± 0.5 p=0.39 p=0.0001 p=0.007

Control 5.6 ±0.5 5.2 ±0.5 4.7 ±0.5 5.9 ±0.5

Internai hunger

HAES 2.0 ±0.3 1.5 ±0.3 1.6 ±0.3 1.4 ±0.3 0.80 3.08 2.86

SS 2.3 ±0.3 2.0 ±0.3 2.1 ±0.3 1.4 ±0.3 p=0.45 p=0.03 p=0.01

Control 2.0 ±0.3 1.9 ±0.3 1.7 ±0.3 2.4 ±0.3

External hunger

HAES 2.6 ±0.2 1.7± 0.2 2.1 ±0.2 1.9 ±0.2 1.50 6.75 2.80

SS 2.5 ±0.2 2.0 ±0.2 1.9 ±0.2 2.0 ±0.3 p=0.23 p=0.0002 p=0.01

Control 2.5 ±0.2 2.5 ±0.2 2.1 ±0.3 2.8 ±0.3

Page 205: cpt alimentaire chez la femme, these

Table 4: Appetite ratings at baseline (T=0), at post-treatment (T=4-month) and at follow-up visits (T=lô-month) in HAEs, S5> and

control groups.

Means ± Standard Errors MIXED procédure

Group effect Time effect Interaction

Group x Time

F(2,134)=0.24 F(2,134)=2.94 F(4,134)=1.61

p=0.79 p=0.06 p=0.18

Baseline Post-treatment Follow-up

(T=0) (T=4-month) (T=10-month)

AUC désire to eat'

HAES 1383 + 170 907 ±180 1310 ± 187

SS 1022 ± 176 1113 = 187 1102± 197

Control 790 ±172 1075 ±186 1231 ±198

AUC hunger1

HAES 1419 ± 176 857 ±163 1299 ±203

SS 1141 ± 183 1080 ±169 1174±211

Control 881 ±179 998 ±168 1189 ± 212

AUC fullness

HAES 6160^ 300 6287 ±314 6389 ±323

SS 6411 ±310 6544 ± 325 6910 ±339

Control 6525 ±303 6603 ± 322 5905 ± 343

F(2,134)=0.20 F(2,196)=1.31 F(4,196)=1.28

p=0.82 p=0.27 p=0.28

F(2,136)=0.44 F(2,202)=0.25 F(4,202)=2.21

p=0.64 p=0.78 p=0.07

Suite du Tableau 4 à la page suivante

Page 206: cpt alimentaire chez la femme, these

187

(suite) Table 4: Appetite ratings at baseline (T=0), at post-treatment (T=4-month) and at folîow-up visits (T=16-month) in HAEs, Ss and

control groups.

F(2,135)=0.49 F(2,201)=0.29 F(4,201)=0.96

p=0.61 p=0.75 p=0.43

AUCPFC1

HAES 1826 ±215 1256± 192 1613 + 236

ss 1398 = 223 1383 ±199 1385 + 247

Control 1375 + 218 1367+198 1601+247

1: Analyses were performed with log-transformation values oflh-AUC, but raw values are reported in the table.

Page 207: cpt alimentaire chez la femme, these

188

Table 5: Anthropométrie and metabolic profiles at baseline (T=0), at post-treatmcnt (T=4-month) and at follow-up visits (T=iÛ-month

and 16-month) in HAES, SS and control groups.

Means ± Standard Errors MIXED procédure

Baseline Post-treatment Follow-up Follow-up Group effect Time effect Interaction (T=10-month) (T= 16-month) Group x Time (T=0) (T=4-month)

MI (kg/m')

HAES 30.1 =0.4

SS 30.6 ±0.4

Control 30.5 ±0.4

LDL-Cholesterol (mmol/L)

HAES 2.88 ±0.10

SS 3.07 ±0.10

Control 2.97 ±0.10

Triglycérides' (mmol/L)

HAES 1.1 ±0.1

SS 1.3 ±0.1

Control 1.4 ±0.1

29.5 ±0.4 29.5 = 0.4

30.3 = 0.4 30.2 ±0.5

30.3 ±0.4 30.0 ±0.5

2.77 ±0.10 2.79 ±0.10

2.98 ±0.10 3.03 ±0.10

2.93 ±0.10 2.90 ±0.10

1.2 ± 0.1 1.1 ±0.1

1.1 ±0.1 1.2 ± 0.1

1.2 ± 0.1 1.2 ±0.1

29.5 ±0.5 F(2,138)=0.83 F(3,138)=6.27 F(6,138)=2.06

30 3 ± 0 5 P=0.43 p=0.0005 p=0.06

30.5 ±0.5

2.74 ±0.10 F(2,138)=1.91 F(3,335)=1.88 F(6,335)=0.97 p=0.13

3.10 ± 0.11

3.04 ±0.11

1.1 ±0.1

1.2 ± 0.1

1.2 ± 0.1

p=0.15 p=0.45

F(2,138)=0.51 F(3,335)=3.39 F(6,335)=0.67

p=0.60 p=0.02 p=0.67

Suite du Tableau 5 à la page suivante

Page 208: cpt alimentaire chez la femme, these

189

(suite) Table 5: Anthropométrie and metabolic profiles at baseline (T=0), at post-treatment (T=4-month) and at foliow-up visits (T-10-

month and 16-month) in HAES, SS and control groups.

Diastolic blood pressure (mmHg)

HAES 74.3 ± 1.0 72.7 ± 1.1 75.1 ± 1.1 76.2 ±1.1

SS 74.6+ 1.1 74.9 ±1.2 75.0 ±1.2 78.0 ±1.2

Control 73.2± 1.1 72.7 ± 1.2 73.6 ± 1.2 75.0 ±1.2

Svstolic blood pressure (mmHg)

HAES 108.8= 1.5 108.3 ± 1.5 109.4 ± 1.5 112.1 = 1.5

SS 108.3 ±1.5 107.2 ±1.6 107.8 ±1.6 114.6 ± 1.7

Control 105.5 ±1.5 105.5 ±1.6 107.3 ±1.6 109.1 ±1.7

F(2,138)=1.35 F(3,336)=6.31 F(6,336)=0.48

p=0.26 p=0.0004 p=0.82

F(2,138)=1.65 F(3,336)=10.70 F(6,336)=0.94

p=0.20 p<0.0001 p=0.47

/ : Analyses were performedwith the log-transformation value ofTG, but raw value is reported in the table.

Page 209: cpt alimentaire chez la femme, these

190

Table 6: Pearson's corrélation coefficients for the associations of long-term changes in eating behaviors and body weight (baseline vs. 16-

month) in women from the HAES, SS and control groups.

A Body weight (kg)

HAES group (N=40) SS group (N=33) Control group (N=32)

A Cognitive restraint

A Flexible restraint

A Rigid restraint

A Disinhibition

A Habituai

A Emotional

A Situational

A Hunger

A Internai

A External

-0.48**

-0.56***

-0.01

0.35*

0.56***

0.10

0.22

0.50***

0.27

0.52***

-0.36*

-0.43**

-0.10

0.39*

0.18

0.23

0.31

0.37*

0.44**

0.10

-0.43*

-0.12

-0.37*

0.11

0.44**

0.18

-0.12

0.10

0.04

0.09

Significant corrélation: *p<0.05; **p<0.01; ***p<0.001

Page 210: cpt alimentaire chez la femme, these

191

a •g ë 43 .s .a

^ i

3

1 S t/1

3.5

3

a 3 2.5

T=0

-€>—HAES

-D—SS

-±— Control

T=4 T=10

Time (months)

T=16

Figure 1: Betwecn and within groups' pairwise différences for situational

susccptibility to disinhibition at baselinc (T=0), at post-treatmcnt (T=4-month) and

at follow-up (T=10-month and 16-month) in HAES, SS and control groups.

Means values ± SE

Significant within-group changes (in comparison to baseline):

*p<0.05; **p<0.01; ***p<0.0001.

Page 211: cpt alimentaire chez la femme, these

192

-O-HAES CHSS -±— Control

T=0 T=A T=10

Time (months)

T=16

Figure 2: Bctween and within groups' pairwise différences for susccptibility to

hungcr at basclinc (T=0), at post-treatment (T=4-month) and at follow-up (T=10-

month and 16-month) in HAES, SS and control groups.

Means values ± SE

Significant within-group changes (in comparison to baseline):

*p<0.05; **p<0.01; ***p<0.0001.

Page 212: cpt alimentaire chez la femme, these

193

31.5

31

E 30.5

Ë 30

BMI

29.5

29

28.5

T=0 T=4 T=10

Time (months)

T=16

-O-HAES -D-SS -à-Cbntrol

Figure 3: Betwecn and within groups' pairwise différences for BMI at bascline

(T=0), at post-trcatment (T=4-month) and at follow-up (T=10-month and 16-

month) in HAES, SS and control groups.

Means values ± SE

Significant within-group changes (in comparison to haseline):

*p<0.05; **p<().()l; ***p<0.0001.

Page 213: cpt alimentaire chez la femme, these

194

Conclusion

À la lecture de la problématique présentée dans cette thèse, différents questionnements

ont été soulevés quant à la saine gestion du poids. Reconnaissant l'importance des

problèmes reliés au poids dans notre société, il apparaît donc pertinent d'étudier

certaines dimensions qui s'y rattachent. À l'aide d'un volet descriptif et d'un volet

clinique, l'objectif général de la présente thèse était d'approfondir nos connaissances

relativement aux enjeux comportementaux et psychologiques en matière de gestion du

poids auprès de femmes caractérisées par un surplus de poids et une préoccupation

importante à l'égard de leur poids.

Pour commencer, la première série d'articles présentés aux chapitres 3 à 5 souligne

l'importance des associations entre les variables psychologiques et les comportements

alimentaires au sein de la problématique du poids chez la femme. Hn effet, les

différentes analyses descriptives réalisées ont démontré que :

■ Au-delà de la présence d'un excès de poids, les femmes qui présentent un niveau

élevé de désinhibition seraient plus à risque d'avoir un bien-être psychologique

altéré.

■ Peu importe le poids des femmes à l'étude, le fait d'avoir des attentes plus réalistes

quant au poids qui les rendrait heureuses serait associé à des caractéristiques

psychologiques ainsi qu'à des comportements alimentaires plus sains.

■ Des traits de personnalité, tels que le névrolisme, la tendance à être consciencieux et

l'amabilité, seraient des déterminants significatifs des comportements de restriction,

de désinhibition et de susceptibilité à la faim de même que de la présence d'un

surplus de poids.

De telles observations soutiennent ainsi l'importance de conjuguer ensemble les

questions relatives aux comportements alimentaires de même qu'au profil

psychologique. En accord avec les propos de Polivy et Ilerman, une association

bidirectionnelle serait présente entre l'alimentation et la santé psychologique " . Alors

qu'un bien-être psychologique altéré de même que la présence d'un névrotisme plus

important puissent être associés à la surconsommation alimentaire, le fait d'être plus

Page 214: cpt alimentaire chez la femme, these

195

susceptible à cette désinhibition pourrait également jouer un rôle au plan psychologique.

Par exemple, la consommation d'aliments jugés réconfortants, tel que le chocolat ou la

crème glacée chez les femmes, pourraient être un moyen utilisé pour atténuer la

présence d'émotions négatives en procurant du plaisir ou en rappelant de bons souvenirs 2I4. Toutefois, un tel comportement peut aussi être associé à de la culpabilité 2I5 et donc

s'avérer peu aidant à plus long terme, surtout chez une personne qui désire contrôler son

poids. C'est alors que l'association bidirectionnelle proposée prend toute son

importance, car une rétroaction peut être grandement favorisée.

Lorsqu'on parle de changements de comportements en lien avec la problématique du

poids, il apparaît important de mieux comprendre les liens qui unissent la saine

alimentation avec la santé psychologique 2U. À cet égard, il pourrait être suggéré que

de saines habitudes alimentaires ne pourraient être adoptées qu'en présence d'une bonne

santé psychologique. Chez les gens qui éprouvent des difficultés au plan

psychologique, le terrain pourrait être moins propice aux changements dans les

habitudes de vie. Parallèlement, des attentes de perte de poids plus réalistes, associées à

un contrôle alimentaire plus flexible et à une moins grande susceptibilité à la faim,

pourraient être le reflet d'un meilleur profil psychologique. En accord avec la définition

de la santé selon l'Organisation Mondiale de la Santé, soit que « La santé est un état de

complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une

absence de maladie ou d'infirmité» , l'adoption de saines habitudes de vie doit se

faire en harmonie avec la santé psychologique. Ces résultats font ainsi ressortir

l'importance de développer des interventions de gestion du poids qui mettent à profit les

expertises des nutritionnistes et des psychologues, de manière à favoriser une vie pleine

et harmonieuse. Il faut donc aller au-delà de la simple notion de perte de poids, les liens

unissant l'alimentation et la santé psychologique s'observant indépendamment du poids.

Dans ce cadre-ci, les outils psychologiques ne seront pas qu'utilisés pour renforcer les

règles de la diète, tel qu'observé avec les traitements de perte de poids de nature

cognitivo-comportementale, mais serviront plutôt à soutenir l'individu dans la

compréhension des facteurs impliqués dans son comportement alimentaire.

D'autre part, devant l'insuccès des traitements traditionnels de perte de poids à plus

long terme de même que face à l'importance des facteurs psychologiques et

comportementaux au sein de la problématique du poids, il nous apparaissait important

Page 215: cpt alimentaire chez la femme, these

196

d'explorer de nouvelles stratégies en matière de gestion du poids. C'est pourquoi nous

nous sommes intéressés, dans un deuxième temps, à évaluer les effets à court et à long

tenue d'une approche de gestion du poids alternative, qui s'inspire du nouveau

paradigme en matière de gestion du poids. Ainsi, les résultats de cette étude clinique

font l'objet des articles présentés aux chapitres 6 et 7 de cette thèse. Ces travaux

rapportent principalement que :

■ Une diminution significative des comportements de desinhibition et de susceptibilité

à la faim a été observée à court terme chez les femmes ayant participé à l'approche

s'inspirant du nouveau paradigme (groupe NP), ces changements s'étant d'ailleurs

maintenus à plus long terme. À long tenue, les comportements alimentaires des

femmes du groupe NP se sont donc avérés plus favorables que ceux des femmes

n'ayant pris part à aucune intervention (groupe témoin).

■ Une diminution du désir de manger et de la sensation de faim a été notée à court

terme chez les femmes du groupe NP, se distinguant même des changements

observés dans les groupes SS et témoin. Toutefois, ce changement observé à court

terme dans le groupe NP n'a pas été maintenu à plus long terme.

■ Une réduction significative du poids corporel, correspondant à environ 2% du poids

initial, a été observée à court terme chez les femmes du groupe NP, cette perte de

poids s'étant maintenue après un an. Toutefois, le changement de poids observé

n'était pas significativement différent de celui noté dans les groupes SS et témoin.

Ce changement de poids ne s'est également pas traduit en une amélioration du profil

métabolique chez les femmes du groupe NP.

■ Un effet significatif du soutien social a été note, puisque des changements

significatifs au niveau des comportements alimentaires ont été observés à court et à

long terme chez les femmes ayant participé à l'approche de type soutien social

(groupe SS). Toutefois, les femmes de ce groupe n'ont connu aucun changement de

poids significatif à court et à long terme.

Les résultats qui se dégagent de cette étude clinique soutiennent l'hypothèse selon

laquelle une approche s'inspirant du nouveau paradigme en matière de gestion de poids

modifierait de façon favorable les comportements alimentaires des femmes à l'étude.

Même si une réduction des scores de restriction rigide n'a pas été observée à court et à

long terme chez les femmes du groupe NP, elles ont connu une diminution plus

Page 216: cpt alimentaire chez la femme, these

197

importante de leurs comportements de désinhibition et de susceptibilité à la faim, en

comparaison avec les femmes du groupe témoin. Quant à la deuxième hypothèse de ce

volet clinique du projet, une légère diminution du poids corporel a été observée à court

ternie chez les femmes du groupe NP, cette perte de poids ayant été maintenue à plus

long terme. Cependant, ce changement de poids n'était significativement différent de

ceux notés chez les femmes des groupes SS et témoin. De même, aucun effet

significatif sur profil métabolique n'a été observé à court et à long terme à l'intérieur

des trois groupes à l'étude. Il est toutefois important de rappeler que les femmes à

l'étude présentaient une tension artérielle et des valeurs lipidiques correspondant déjà

aux objectifs de santé visés par les recommandations médicales actuelles, ce qui peut

expliquer pourquoi une amélioration d'un tel profil métabolique pouvait être

difficilement observable. Finalement, les effets d'une intervention s'inspirant du

nouveau paradigme sur les comportements alimentaires ne se sont toutefois pas

démarqués des changements observés à l'intérieur du groupe SS, suggérant que le

soutien social pourrait être un élément important à considérer lors de l'élaboration

d'interventions visant le changement de comportement chez les femmes.

Différents facteurs peuvent permettre d'expliquer les impacts observés suite à

l'approche s'inspirant du nouveau paradigme, dont l'accent mis sur le soutien de

l'individu dans l'appropriation de sa démarche. Tel qu'énoncé dans la problématique

de cette thèse, la présence d'un sentiment de liberté et d'autonomie augmente les

chances de réussir sa démarche à plus long terme ' ' . Le développement d'une

motivation autonome au sein du processus de changement de comportement pourrait

permettre à l'individu de se libérer de la perception de privation psychologique sous-

jacente aux restrictions alimentaires qu'imposent les diètes hypocaloriques. Alors

qu'une réduction de l'apport en énergie qui origine d'un choix libre et autonome sera

plus difficilement perçue comme une privation, la notion d'obligation mettra quant à

elle à profit une motivation extrinsèque. Il apparaît donc logique que la restriclion

imposée par les diètes traditionnelles puisse se traduire par une perception de privation

accrue et cire ainsi pénible à maintenir à plus long terme. Une approche qui s'inspire du

nouveau paradigme en matière de gestion du poids, telle que « Choisir de Maigrir ? »,

met à l'avant scène la liberté de choix et le plaisir, au détriment de la coercition. Cette

caractéristique du nouveau paradigme peut permettre une réduction de la privation

psychologique, pouvant ainsi expliquer en partie la diminution des comportements de

Page 217: cpt alimentaire chez la femme, these

198

désinhibition et de susceptibilité à la faim. La restriction calorique pourrait alors

s'effectuer de manière plus flexible, par le biais d'un choix conscientisé et désiré de

même que par une sensibilité accrue envers ses signaux de faim et de satiété. D'un

autre côté, pour que les changements de comportements observés puissent être

maintenus à plus long terme, cette motivation autonome se doit d'être développée et

soutenue sur une longue période. Tel que mentionné précédemment, le terrain doit

également être propice aux changements dans les habitudes de vie, soulignant

l'importance d'avoir une bonne santé psychologique. Afin de favoriser le maintien du

processus de changement de comportement de même que la solidification des acquis, un

suivi à plus long terme pourrait être envisagé à la suite des 14 semaines du programme

«Choisir de Maigrir?». Chez les femmes qui manifestent des difficultés plus

marquées au plan psychologique, l'implication d'un psychologue pourrait être d'autant

plus importante dans l'individualisation de la démarche. Ainsi, les nutritionnistes qui

s'intéressent à la problématique du poids gagneraient certainement à laisser plus de

liberté et d'autonomie aux femmes qui les consultent tout en développant une

collaboration enrichissante avec les psychologues.

Parallèlement, des changements dans l'environnement doivent également être réalisés

de manière à faciliter le maintien des nouveaux comportements adoptés. Même si une

personne fait preuve d'une grande motivation autonome pour faire des changements

dans sa vie, il lui sera difficile de poursuivre dans la bonne voie si tout dans son

environnement va à ['encontre de ses nouveaux objectifs. Un tel constat souligne ainsi

l'importance de soutenir les individus dans leur démarche de changement par la mise en

place d'actions politiques et de changements organisationnels. À titre d'exemple, le

nouveau plan d'action ministériel adopté en octobre dernier par le gouvernement

québécois, intitulé « Investir pour l'avenir - Plan d'action gouvernemental de promotion

des saines habitudes de vie et de prévention des problèmes reliés au poids 2006-2012 »,

favorisera l'adoption de saines habitudes de vie dans une optique de prévention et ce,

tant chez les individus que dans la société 217. Avec la contribution d'organismes, tels

que l'Association pour la Santé Publique, la Coalition Québécoise sur la Problématique

du Poids et ÉquiLibre - Groupe d'action sur le poids, on ne peut maintenant que

souhaiter que ce plan d'action puisse passer de la théorie à la pratique. 11 est d'ailleurs

intéressant de noter que parmi les actions proposées par le gouvernement afin

d'améliorer les services auprès des personnes touchées par la problématique du poids,

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199

on retrouve la mise en œuvre du programme « Choisir de maigrir? » dans le réseau des

centres de santé et de services sociaux du Québec

Alors que la perte de poids ne soit pas l'objectif visé par le nouveau paradigme, il peut

paraître étonnant de constater une légère diminution du poids à court terme chez les

femmes ayant participé au programme « Choisir de maigrir? », cette perte de poids

s'étant également maintenue à plus long terme. D'une part, ces résultats permettent

d'adoucir les craintes à l'endroit du nouveau paradigme quanta un possible gain de

poids dû à une libéralisation du contexte alimentaire. Les résultats observés dans le

cadre du projet CHOIX vont plutôt à l'encontrc de ces préoccupations, car l'approche

s'inspirant du nouveau paradigme semble favoriser une saine gestion du poids. D'autre

part, l'objectif de santé visé dans le nouveau paradigme, au détriment de la perte de

poids à tout prix, est un concept pouvant être difficile à intégrer pour les femmes. La

perte de poids est un résultat tangible, facilement quantifiable et grandement valorisé

dans notre société alors que l'amélioration de la qualité de vie et de la santé dans sa

globalité est une notion relativement abstraite et donc difficile à évaluer. Cette situation

pourrait expliquer pourquoi la perte de poids demeure un objectif de choix pour la

plupart des femmes. Auprès de femmes qui présentent déjà un excès de poids, il peut

être difficilement concevable pour elles que la simple prévention d'un gain de poids

éventuel puisse être un objectif aussi louable que la perte de poids.

Un résultat surprenant qui émerge des travaux présentés est sans aucun doute les effets

significatifs observés chez les femmes ayant participé à l'approche soutien social. Cet

élément semble donc être un ingrédient-clé à considérer dans le développement

d'interventions auprès des femmes. Toutefois, selon le format adopté dans ce projet de

recherche, un groupe ne reposant que sur le soutien social pourrait ne pas être viable à

plus long terme. Quoi qu'à la fin des rencontres la plupart des participantes étaient

satisfaites de leur expérience, elles nous ont tout de même fait part de leur

mécontentement face à l'inaction des professionnels de la santé en charge du groupe.

Llles auraient grandement apprécié que ces dernières soient plus actives au sein du

groupe et qu'elles puissent répondre à leurs nombreuses questions au sujet de

l'alimentation et du poids. Ce mécontentement s'est d'ailleurs manifestée par un taux

d'abandon en cours d'intervention plus élevé que celui observé dans le groupe recevant

l'approche nouveau paradigme (i.c. 18.8% dans le groupe SS comparativement à X.3%

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200

dans le groupe NP), rejoignant môme le taux d'abandon de 20.8% noté pour le groupe

témoin. Il est important de rappeler que dans le cadre du projet CHOIX, la

nutritionniste et la psychologue qui agissaient à titre d'intervenantes dans le groupe,

avaient pour rôle de faciliter les échanges entre les participantes sans donner

d'informations spécifiques. Puisque les femmes du groupe SS savaient très bien que les

intervenantes étaient des professionnelles de la santé, on comprend qu'elles pouvaient

s'attendre à recevoir des conseils relatifs à l'alimentation et la psychologie. Afin de

pallier aux attentes des participantes qui n'ont pu être satisfaites dans le contexte de

l'étude, et favoriser une meilleure rétention dans le groupe, l'animation d'un groupe

reposant sur le soutien social pourrait être réalisée par des gens qui ont vécu une

problématique semblable et qui peuvent apporter de l'aide à leurs pairs, sans posséder

de formation professionnelle dans le domaine de la santé. Par ailleurs, la nutrition étant

une science qui a acquis une certaine popularité auprès du public, elle fait

malheureusement face à une propagation importante de mythes, particulièrement dans le

domaine de la gestion du poids. Une telle situation exige donc une bonne dose de

prudence envers la qualité du soutien offert afin d'éviter le renforcement de propos qui

peuvent s'avérés erronés. Pour pallier à cette difficulté, il pourrait être proposé qu'une

approche de type soutien social puisse être mise en place à la suite d'une démarche de

gestion du poids plus structurée. Par exemple, la participation à un groupe de soutien

pourrait maximiser l'effet positif du soutien social dans la poursuite des objectifs de

changement définis dans le cadre de « Choisir Maigrir ? ».

En dernier lieu, il importe de discuter de la pertinence de mesurer d'autres variables qui

auraient pu contribuer au protocole de recherche. La mesure de la restriction cognitive

à l'aide de la RS aurait tout d'abord été un ajout d'intérêt à ce projet. En plus de

permettre une évaluation d'une forme de restriction ayant été associée précédemment à

la privation psychologique , il aurait également été possible d'effectuer des

comparaisons entre les restrictions évaluées par le TFEQ et la RS afin de mieux

comprendre les facteurs qui distinguent ces deux types de restriction. Toujours dans

l'optique de mieux cerner la notion de privation psychologique, il aurait été intéressant

d'inclure au projet un questionnaire mesurant l'obsession quant à la nourriture ou au

poids. À cet égard, le Eating Obsessive and Compulsive Questionnaire aurait pu être un

outil intéressant pour évaluer la tendance à avoir des pensées obsessives envers la

nourriture, à adopter des comportements alimentaires compulsifs et à éprouver de la

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201

culpabilité ou de l'anxiété face aux aliments 2'8. Bien que la désinhibition évaluée par

le TFEQ ait été associée à une prise alimentaire compulsive , l'ajout de ce deuxième

questionnaire aurait tout de même permis d'évaluer plus spécifiquement les effets d'une

approche s'inspirant du nouveau paradigme sur le côte obsessif associé à la nourriture.

Finalement, le nouveau paradigme mettant l'accent sur l'importance d'écouter ses

signaux de faim et de satiété, on peut ainsi déduire que la régulation intuitive de la prise

alimentaire est favorisée dans cette approche. À ce sujet, un nouveau questionnaire, soit

le Intuitive Eating Scale, permettrait justement d'évaluer 1) la permission de manger

sans s'imposer de conditions, 2) le fait de manger en réponse à des raisons physiques, et

non pas émotionnelles, et 3) la confiance envers ses signaux internes de faim et de

satiété dans la détermination de l'apport alimentaire . De pair avec l'évaluation des

sensations reliées à l'appétit lors du déjeuner standardisé, l'ajout du Intuitive Eating

Scale aurait permis d'investiguer des changements possibles auprès de composantes-

clés de la régulation intuitive de la prise alimentaire.

En somme, il serait tout à fait utopique de croire que les travaux de la présente thèse

aient permis de répondre à l'ensemble tics questions de recherche touchant les

comportements alimentaires, la santé psychologique de même que les effets nouveau

paradigme en matière de gestion du poids. En fouillant ces questions, nous avons plutôt

pris conscience de toute la complexité qui émerge de ce domaine de recherche. Ces

travaux ont ainsi mis en lumière d'autres hypothèses qui demeurent toujours sans

évidence, telles que l'identification des facteurs comportementaux et psychologiques

qui caractérisent les femmes les plus susceptibles de profiter d'une approche qui

s'inspire du nouveau paradigme. De plus, nous en savons toujours peu sur l'implication

des facteurs psychologiques dans la détermination des choix alimentaires. La

pertinence de mettre en place des interventions qui s'inspirent du nouveau paradigme

auprès des hommes mérite également d'être évaluée. En revanche, les liens importants

qui relient l'alimentation et la psychologie ne sauraient à présent être mis en doute.

C'est en tentant de rendre justice à ces liens, tout en favorisant le développement d'une

démarche autonome, que la philosophie du nouveau paradigme se distingue des

approches traditionnelles en matière de gestion du poids. Il apparaît alors possible de

présumer qu'une approche qui s'inspire du nouveau paradigme en matière de gestion du

poids puisse représenter une alternative de choix auprès de femmes qui tentent de

retrouver une certaine harmonie avec leur poids et leur alimentation.

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Annexe A

Les comportements alimentaires : un enjeu important

pour une saine gestion du poids

Véronique Provcnchcr, Dt.p. M.Se. Candidate au doctorat

Institut des nutraccutiqucs et des aliments fonctionnels, Département des sciences des

aliments et de nutrition, Université Laval.

Nutrition - Science en évolution, Ordre Professionnel des diététistes du Québec

(Manuscrit sous presse)

Adresse de correspondance :

Véronique Provcnchcr, Institut des nutraccutiqucs et des aliments fonctionnels

Université Laval

2440, Boulevard Hochelaga, Québec (Québec) G1K 7P4

Téléphone: (418) 656-2131 poste: 11469

Fax:(418)656-5877

Courriel : vé[email protected]

Page 238: cpt alimentaire chez la femme, these

219

Résumé

L'obésité est une problématique multifactoriclle où l'implication des comportements

alimentaires dans le contexte d'une saine gestion du poids apparaît d'un intérêt majeur.

À cet égard, les comportements de désinhibition et de susceptibilité à la faim ont été

associés à la présence d'un surplus de poids ainsi qu'à un plus grand apport en énergie

et en lipides. Bien que la restriction cognitive puisse sembler à prime abord souhaitable

à la perte de poids et au maintien d'un poids plus faible, la perception qu'un contrôle

rigide doit être exercé sur l'alimentation serait plutôt associée à un poids plus élevé et à

des scores de désinhibition plus importants. La difficulté qu'éprouvent certaines

personnes à relier leurs sensations de faim et de satiété à leur prise alimentaire serait

également associée à des niveaux plus élevés de désinhibition et de susceptibilité à la

faim de même qu'à un poids plus élevé. La littérature soutient par ailleurs qu'une saine

gestion du poids serait favorisée par la mise en action d'interventions qui soutiennent

l'individu dans l'appropriation de sa démarche. Afin de tendre vers des changements de

comportements qui sont en harmonie avec la santé psychologique, il apparaît donc

important d'adopter une nouvelle vision de la problématique du poids qui met l'accent

sur la liberté de choix et le plaisir. Plus spécifiquement, les interventions qui s'inspirent

de cette vision plus globale faciliteront la reconnaissance des signaux de faim et satiété

et l'identification des facteurs psychosociaux qui influencent la prise alimentaire.

Mots-clés : Obésité, Interventions nutritionnclles, Comportements alimentaires,

Signaux de faim et de satiété, Santé psychologique.

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220

Introduction

Tant dans les médias que dans la littérature scientifique, les problèmes reliés au poids

suscitent un vif intérêt. L'obésité représente une préoccupation de santé publique

importante, d'autant plus qu'une majorité de Canadiens affichent désormais un surplus

de poids '. Cette progression de l'obésité au sein de la population s'explique par la

difficulté à maintenir l'équilibre entre l'apport et la dépense énergétique, dans un

environnement « obésogène » qui favorise la surconsommation alimentaire et la

sédentarité 2. Même s'il paraît facile de renverser la tendance en mangeant simplement

moins et en bougeant plus, la mise en action d'une telle recommandation s'avère

beaucoup complexe. L'obésité est en fait une problématique multifactorielle où de

nombreux facteurs biologiques, psychologiques et sociaux influencent l'équilibre

énergétique. Cette complexité s'illustre notamment par le regain de poids observé chez

une majorité de gens qui tentent de perdre du poids . L'élaboration de solutions

efficaces et durables permettant de prévenir et de traiter l'obésité demeure ainsi un défi

de taille.

Au cœur de cette problématique multifactorielle, l'implication des comportements

alimentaires dans le contexte d'une saine gestion du poids apparaît d'un intérêt majeur.

Dans le présent article, nous nous intéresserons donc à caractériser certains

comportements alimentaires ayant été étudiés pour leurs associations avec le poids et

l'apport alimentaire. Nous identifierons également leur rôle possible dans le processus

de perte et de maintien du poids. Pour terminer, nous proposerons quelques pistes

permettant d'optimiser les interventions nutritionnelles en matière de gestion du poids

selon une vision plus globale de la problématique du poids.

La restriction, la desinhibition et la susceptibilité à la faim : quelques définitions

Sous l'influence de divers facteurs biologiques, psychologiques et sociaux, plusieurs

comportements alimentaires peuvent être impliqués dans la problématique du poids.

Dans le présent article, nous nous attarderons plus spécifiquement aux comportements

alimentaires qui ont été invesligués à l'aide du Three-Factor Eating Questionnaire

(TFHQ). Tel que décrit dans le Tableau 1, ces comportements alimentaires se

Page 240: cpt alimentaire chez la femme, these

221

regroupent en trois catégories : la restriction cognitive, la désinhibition et la

susceptibilité à la faim. La restriction cognitive se manifeste lorsqu'une personne qui se

préoccupe de son poids sait qu'elle doit contrôler sa prise alimentaire et qu'elle tente de

le faire. La désinhibition représente plutôt une surconsommation d'aliments en réponse

à des influences extérieures et associée à une perte de contrôle sur la prise alimentaire

de même qu'à l'absence de sensations de faim. Quant à la susceptibilité à la faim, il

s'agit d'une consommation d'aliments en présence de déclencheurs qui stimulent la

faim ou l'impression d'avoir faim 4. Même si le TFEQ a été fréquemment utilisé en

recherche, notez toutefois que ce questionnaire n'est pas considéré comme un outil

d'évaluation clinique.

Les comportements alimentaires du TFEQ et la régulation du poids corporel

Associations avec le poids corporel et l'apport alimentaire

Dans le cadre de nos travaux de recherche, nous avons constaté que les scores de

désinhibition et de susceptibilité à la faim étaient plus élevés chez les hommes et les

femmes obèses que chez les non-obèses . La présence de ces comportements

alimentaires était également associée à un plus grand apport en énergie et en lipides,

particulièrement chez les femmes . Même s'il serait logique de croire qu'une plus

grande restriction cognitive serait systématiquement associée à un poids plus faible, une

telle affirmation est loin de faire l'unanimité dans la littérature. Quoiqu'un niveau élevé

de restriction cognitive ait été associé à de plus faibles apports en énergie et en lipides,

nous n'avons observé aucune différence entre les scores de restriction cognitive des

gens obèses et non-obèses . Chez les femmes qui présentaient des scores de restriction

cognitive élevés, un gain de poids plus important a même été noté à long terme .

Afin d'éclaircir le lien entre la restriction cognitive et le poids corporel, il a été proposé

que ce comportement puisse être divisé en deux sous-facteurs : le contrôle rigide et le

contrôle flexible 7. Une personne qui exerce un contrôle rigide sur son alimentation se

distinguerait par une approche de « tout-ou-rien », s'illustrant entres autres par une

surveillance stricte des portions consommées. À l'opposé, une personne plus flexible

face à son alimentation se laisserait la latitude de faire quelques écarts en trouvant une

solution pour compenser7. Lorsque nous avons mis ces deux sous-facteurs en parallèle

Page 241: cpt alimentaire chez la femme, these

222

avec le poids, des associations contraires ont été observées. Un contrôle plus rigide

était relié à un poids plus élevé et à des scores de désinhibition plus importants . Une

personne démontrant plus de rigidité face à son alimentation pourrait ainsi être plus

susceptible de perdre le contrôle sur sa prise alimentaire.

Implications dans le processus de perte et de maintien du poids

En proposant aux gens d'entreprendre une dicte afin de perdre du poids, les stratégies

nutritionnelles préconisées dans le traitement de l'obésité misent sur la restriction

calorique . Lorsque le comportement alimentaire de la personne à la diète répond bien

aux règles établies par le plan proposé, une augmentation de la restriction cognitive et

une diminution de la desinhibition sont observées en cours de traitement . En raison

des multiples facteurs qui influencent l'équilibre énergétique, le maintien d'un niveau

élevé de restriction cognitive s'avère toutefois difficile au quotidien. Les

comportements de désinhibition et de susceptibilité à la faim peuvent ainsi refaire

surface, ce qui compromet le succès de la démarche de perte de poids à plus long terme

. La présence d'un regain graduel du poids perdu au fil des années semble d'ailleurs

être l'aboutissement de nombreuses tentatives de perte de poids . Même si une

restriction cognitive semble à prime abord souhaitable pour faire face à un

environnement non-favorable à une saine gestion du poids , on peut toutefois

questionner la justesse d'une telle solution pour l'ensemble de la population.

L'importance de la santé psychologique

Bien qu'un contrôle plus fiexible de la prise alimentaire serait associé à une meilleure

gestion du poids à plus long terme, une approche de perte de poids qui encourage un

contrôle rigide de l'alimentation favoriserait plutôt l'émergence de la désinhibition .

Selon ces observations, la perception d'un individu quant au contrôle qu'il doit exercer

sur son alimentation semble jouer un rôle clé dans la réussite d'une démarche de gestion

du poids. Une personne peut en effet se sentir privée si elle perçoit qu'elle mange

moins qu'à l'habitude ou en moins grande quantité qu'elle ne le souhaiterait, une telle

situation pouvant se produire même si aucune restriction calorique n'est réellement

présente ". De par une perception négative des changements relatifs à son alimentation,

cette personne expérimentera une privation psychologique. Une relation plus difficile

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223

avec les aliments et la présence d'affects négatifs (p.ex. faible estime de soi,

insatisfaction quant au poids) peuvent d'ailleurs être observés chez des femmes à la

dicte qui apprécient moins le plaisir de manger '2. Une augmentation des sensations de

faim et du désir de manger de même qu'un niveau plus élevé de dépression ont

également été notés chez des gens ayant suivi une diète restrictive afin de perdre du

poids l3'14. D'autre part, nous avons constaté que des femmes présentant de faibles

niveaux de désinhibition affichaient un meilleur bien-être psychologique que celles

ayant des niveaux élevés de désinhibition et ce, peu importe leur poids '5. Comment

peut-on donc s'assurer que les changements de comportements alimentaires favorisant

une saine gestion du poids puissent se réaliser de façon harmonieuse ?

Vers une vision plus globale de la gestion du poids

En plus d'être associée à certaines difficultés au plan psychologique, la restriction

utilisée comme stratégie de perte de poids ne s'effectue pas toujours être en accord avec

les signaux de faim et de satiété . Notons également que la difficulté à relier les

sensations de faim et de satiété à la prise alimentaire serait associée à des niveaux plus

élevés de désinhibition et de susceptibilité à la faim de même qu'à un poids plus élevé x. Par ailleurs, une stratégie de gestion de poids directive et rigide pourrait nuire aux

prises de conscience qui soutiennent un changement de comportement sain et durable .

La notion de restriction cognitive fait plutôt référence à des renforçateurs externes (p.ex.

sentiment d'obligation ou de culpabilité, plan alimentaire ou règles à suivre), alors que

c'est vraisemblablement en mettant l'accent sur l'autonomie de la personne et

l'internalisation des changements que la réussite à long terme est favorisée ' . Ces

observations suggèrent donc qu'une saine gestion du poids va bien au-delà d'un simple

objectif de contrôle alimentaire ou de perte de poids. Afin de tendre vers des

changements de comportements qui soutiennent la santé dans sa globalité, il apparaît

donc important d'adopter une nouvelle vision de la problématique du poids qui met à

l'avant scène la liberté de choix, l'expérimentation, le plaisir et le respect des signaux

de faim et satiété 2I'22. Cette nouvelle vision exigera alors une optimisation des

interventions réalisées par les diélélisles/nutritionnistes en matière de gestion du poids.

Page 243: cpt alimentaire chez la femme, these

224

Optimisation des interventions nutritionncllcs en matière de gestion du poids

L'exemple de Choisir de Maigrir ?

Les programmes d'intervention qui s'inspirent d'une nouvelle vision de la

problématique du poids considèrent les changements de comportements et la gestion du

poids selon leurs dimensions biologique, psychologique et socioculturelle . Au

Québec, l'approche de groupe Choisir de maigrir?, développée et soutenue par

ÉquiLibre Groupe d'action sur le poids, en est un bon exemple (voir

www.equilibre.ca pour plus de détails) ' . Anime par une diététiste/nutritionniste et une

intervenante psychosociale, ce programme vise à soutenir l'autonomie de l'individu

dans sa démarche par l'adoption de saines habitudes de vie et la prise d'une décision

éclairée face à l'amaigrissement. Les restrictions alimentaires sont ainsi mises de côté

pour faciliter l'écoute des signaux de faim et de satiété et la reconnaissance des

influences externes sur la prise alimentaire . Afin de vérifier si un tel programme

apporte des changements significatifs sur les comportements alimentaires évalués par le

TFBQ, nous avons testé les effets de Choisir de maigrir ? auprès de femmes présentant

un surplus de poids. Un an après la fin des interventions, nous avons constaté que les

scores de desinhibition et de susceptibilité à la faim avaient diminué davantage chez les

participantes de Choisir de maigrir ? que les femmes faisant partie d'un groupe témoin.

Ces résultats suggèrent donc que ce programme permet l'atteinte de comportements

alimentaires favorisant une saine gestion du poids.

Et pour lu pratique clinique des diététistes/nutritionnistes ?

Au lieu de miser sur la restriction cognitive et la perte de poids à tout prix, il apparaît

plutôt souhaitable de soutenir l'individu dans une démarche orientée vers la

reconnaissance des signaux de faim et de satiété de même que l'identification des

facteurs psychosociaux qui influencent la prise alimentaire. Tout en misant sur

l'autonomie, l'expérimentation et le plaisir, certains outils cliniques favorisent de

meilleures prises de conscience. A titre d'exemple, le journal alimentaire peut être

utilisé comme un outil d'observation qui facilite l'analyse du comportement alimentaire

plutôt que comme un outil de contrôle. Tel qu'illustré à la Figure I, ce journal peut

questionner la personne sur un ensemble de facteurs qui influencent sa prise alimentaire,

Page 244: cpt alimentaire chez la femme, these

225

comme les signaux de faim et de satiété de même que les sentiments vécus avant et

après le repas. Par ailleurs, il est aussi important de reconnaître nos limites

professionnelles lorsque nous travaillons auprès de gens qui manifestent des difficultés

plus marquées au plan psychologique. Une bonne santé psychologique étant plus

propice aux changements, l'implication d'un psychologue pourrait ainsi enrichir

grandement la démarche amorcée.

Conclusion

Tout en reconnaissant l'importance d'une alimentation de qualité et d'un mode de vie

actif, l'adoption de comportements alimentaires qui favorisent une relation harmonieuse

avec la nourriture et avec soi-même est un enjeu à considérer pour une saine gestion du

poids. Parallèlement, des changements collectifs devront être réalisés afin de rendre nos

environnements favorables au maintien des comportements alimentaires souhaités.

Môme si de plus amples études s'avèrent nécessaire pour parfaire notre compréhension

des problèmes reliés au poids, nous pouvons dès maintenant enrichir nos interventions

nutritionnclles en mettant à profit l'autonomie, l'expérimentation et le plaisir.

Page 245: cpt alimentaire chez la femme, these

226

Tableau 1 : Description des comportements alimentaires évalués par le TFEQ.

Comportements Définitions et exemples

alimentaires

Quand une personne sait qu'elle devrait contrôler son apport

alimentaire et qu'elle tente de le faire le plus souvent

Restriction cognitive* possible :

■ Se servir de petites portions ;

■ Calculer le nombre de portions consommées.

Désinhibition

Surconsommation d'aliments en réponse à des influences

extérieures, associée à une perte de contrôle sur la prise

alimentaire et à une absence de sensations de faim :

■ Manger trop lors d'une occasion sociale ;

■ Manger en réponse à des émotions (p.ex. anxiété ou

ennui).

Consommation d'aliments en présence de déclencheurs qui

stimulent la faim ou l'impression d'avoir faim :

Susceptibilité à la faim ■ Avoir souvent faim entre les repas,

■ Avoir assez faim pour manger à la vue d'une

gourmandise.

Les exemples de ce tableau ont été rédigés à partir des questions du TFEQ ;

* : Le premier exemple pour la restriction cognitive réfère au contrôle flexible alors

que le deuxième concerne le contrôle rigide.

Page 246: cpt alimentaire chez la femme, these

227

Faim

(0-4)*

Heure,

lieu, avec

qui

Aliments

consommés

Vitesse,

façon de

manger**

Satiété

(0-4)'

Influences sur

la prise

alimentaire

Sentiments

avant/après

Figure 1 : Exemple de l'entête d'un journal alimentaire qui permet d'analyser les

caractéristiques du comportement alimentaire.

* Degré de faim : 0 = Pas faim du tout, J = Faim à peine perceptible, 2 = Faim

modérée, 3 = Faim intense, 4= Faim incontrôlable ;

** Vitesse : vite ou lentement; Façon de manger : attentivement en dégustant ou plutôt

distraitement ;

+ Degré de satiété : 0 - Pas rassasié du tout, 1 = Légèrement rassasié, 2 =

Parfaitement rassasié, 3 = Trop rempli, 4= Inconfortable.

Page 247: cpt alimentaire chez la femme, these

228

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Annexe B

Thèmes des rencontres du programme « Choisir de

Maigrir ? »

lre rencontre : Je commence ma démarche

2e rencontre : J'évalue ma consommation alimentaire

3e rencontre : J'analyse mes habitudes alimentaires

4e rencontre : J'évalue mes besoins énergétiques

5e rencontre : Je mets mon corps en mouvement

6e rencontre : J'écoute mon corps (journée intensive)

7e rencontre : Je prends conscience de l'influence des autres

8e rencontre : J'explore mon image corporelle

9e rencontre : J'examine mes motivations à maigrir

10e rencontre : Je choisis l'orientation de ma démarche

1 Ie rencontre : Je nourris mon corps

12e rencontre : Je deviens critique face aux diètes

13e rencontre : Je précise mon plan d'action

14e rencontre : J'évalue ma démarche