CP43 – Conception Mécanique Assistée par Ordinateur Examen ...

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Département GMC 1/15 Automne 2015 Signature : Date : Lundi 11 Janvier 2016 CP43 – Conception Mécanique Assistée par Ordinateur Examen : Final NOM : Prénom : Né(e) le : Niveau : Consignes Aucun document autorisé Calculatrice autorisée Smartphones, téléphones, tablettes … interdits. Le sujet est composé de quatre parties indépendantes. Les réponses se feront uniquement sur les feuilles du sujet.

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Département GMC 1/15 Automne 2015

Signature :

Date : Lundi 11 Janvier 2016

CP43 – Conception Mécanique Assistée par Ordinateur

Examen : Final

NOM : Prénom :

Né(e) le :

Niveau :

Consignes

Aucun document autorisé

Calculatrice autorisée

Smartphones, téléphones, tablettes … interdits.

Le sujet est composé de quatre parties indépendantes.

Les réponses se feront uniquement sur les feuilles du sujet.

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Etude d’un banc d’essai de boîte

de transmission principale d’hélicoptère

1. Présentation

1.1. Contexte général Le déplacement des hélicoptères est assuré par un rotor principal permettant la sustentation et

la translation de l’appareil. Un rotor arrière permet de compenser le couple de réaction

engendré par le rotor principal et de contrôler les mouvements de lacet de l’appareil, comme

le montre la Figure 1.

La puissance est délivrée par deux turboréacteurs. Ces turboréacteurs entraînent en rotation

une boîte de transmission primaire (BTP) qui elle-même entraîne d’une part le rotor principal

et d’autre part le rotor arrière par l’intermédiaire d’un arbre de transmission et d’une boîte de

transmission arrière (BTA). La BTP assure aussi l’entraînement d’une série d’accessoires

permettant le fonctionnement de l’appareil (alternateur, pompe hydraulique, …).

Figure 1 : Constituants principaux de la motorisation d’un hélicoptère

Pour chaque association hélicoptère-turboréacteur, le constructeur conçoit, fabrique et

assemble une BTP. Cet ensemble étant au cœur du fonctionnement et de la sûreté de

l’appareil, il nécessite une attention particulière et c’est pourquoi un banc d’essai est utilisé

pour vérifier qu’il répond au cahier des charges.

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1.2. Banc d’essai de la BTP Le banc d’essai doit notamment permettre de valider que :

La puissance fournie par la BTP est bien celle requise pour garantir le

fonctionnement de l’appareil,

La structure de la BTP résiste aux différentes sollicitations,

Les durées de vue des éléments constitutifs de la BTP sont bien celles prévues par

le bureau d’études.

1.3. Chaîne d’énergie du banc d’essai Le banc d’essai se présente sous la forme d’un châssis permettant d’assurer la liaison avec la

BTP, comme le présente la Figure 2. Il est équipé d’un moteur à courant continu piloté par un

variateur lui-même alimenté par un transformateur. Ce moteur entraîne une succession de

réducteurs entraînant eux-mêmes deux arbres reliés aux deux entrées de la BTP, comme

illustré par la Figure 3. La BTP agit alors sur le rotor principal de l’hélicoptère. Le respect des

caractéristiques des cycles d’essais est assuré par un asservissement en vitesse et en couple.

Figure 2 : Banc d’essai BTP

Figure 3 : Chaîne cinématique du banc

d’essai

2. Accouplement en entrée de la BTP

Connaissant la puissance mécanique à fournir en sortie de la BTP et connaissant la structure

cinématique du banc d’essai, l’objectif de cette partie est de déterminer la motorisation

nécessaire au bon fonctionnement du banc d’essai.

2.1. Hypothèses de travail La Figure 4 présente l’architecture cinématique simplifiée du banc d’essai présenté en Figure

2. Sur l’hélicoptère, la BTP est alimentée par deux turbines. Sur le banc d’essai, la

motorisation est assurée par un seul moteur à courant continu. Différents trains d’engrenages

permettent alors d’alimenter les deux entrées de la BTP. Dans notre étude, nous nous

intéressons à une seule chaîne de transmission (l’entrée correspondant à la seconde turbine

ainsi que la sortie rotor arrière ne sont pas représentées sur le schéma).

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Figure 4 : Schéma cinématique simplifié du banc d’essai

On note :

𝑘𝐵𝑇𝑃 = 25, le rapport de transmission de la BTP défini par 𝑁(1/0)

𝑁(2/0)=

1

𝑘𝐵𝑇𝑃

𝜂 = 0.98, le rendement de la BTP et de chacune des transmissions par engrenages en

régime permanent

𝑁(2/0) = 8 750 𝑡𝑟. 𝑚𝑖𝑛−1, la vitesse de rotation en entrée de la BTP (fréquence de

rotation des turbines entraînant la BTP).

𝑁(1/0) = 350 𝑡𝑟.𝑚𝑖𝑛−1, la vitesse de rotation en sortie de la BTP (fréquence de

rotation du rotor).

𝐶1 = 4 100 𝑁.𝑚, le couple transmis par l’arbre de sortie de la BTP (ce couple est

nécessaire pour assurer la rotation des pales et le vol de l’appareil).

2.2. Caractéristiques du moteur électrique 2.2.1. Déterminer le couple 𝐶2 à fournir en entrée de la BTP.

2.2.2. Calculer le rapport de transmission 𝑘𝑇 =𝑁(2/0)

𝑁(7/0).

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2.2.3. En déduire la vitesse de rotation 𝑁(7/0) en tr.min-1.

2.2.4. Via un bilan de puissance, calculer la puissance et le couple 𝐶7 que doit fournir

le moteur électrique.

3. Accouplement en sortie de la BTP

3.1. Hypothèses de travail Dans le cadre d’un essai de la BTP, les pales ne sont pas utilisées. Il est donc nécessaire de

concevoir un arbre de sortie qui doit faire office de rotor principal. Cet arbre de sortie devra

supporter des efforts équivalents à ceux engendrés par les efforts aérodynamiques. Comme

montré en Figure 5, l’accouplement avec le reste du banc d’essai doit permettre de fournir un

couple résistant. Par ailleurs, des vérins permettent de générer l’effort de portance. Une

modélisation de l’arbre de sortie de la BTP est présentée en Figure 6.

Figure 5 : Vue isométrique de la BTP et

du banc d’essai (système de mise en

effort non représenté)

Figure 6 : Schéma d’architecture de la

sortie de la BTP

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On considère un essai dans lequel l’arbre (1) est sollicité par un effort généré par le vérin V1.

On fait les hypothèses suivantes :

L’action du vérin V1 sur l’arbre (1) est transmise par l’intermédiaire du support S.

L’action du vérin sur le support S est modélisable par un glisseur passant par le point

D : �⃗� (𝑉1 ⟶ 𝑆) = 𝐹𝑣 . 𝑧 avec 𝐹𝑣 = 80 000 𝑁,

L’action de la BTP sur l’arbre (1) est un couple �⃗⃗� (𝐴, 𝐵𝑇𝑃 ⟶ 1) = 𝐶1. 𝑧 avec 𝐶1 =

4 100 𝑁.𝑚 , On considère que les liaisons en A et B sont parfaites. L’accouplement permet donc de

transmettre le couple fourni par la BTP,

La pesanteur est négligée.

On a :

𝐴𝐵⃗⃗⃗⃗ ⃗ = 𝑙. 𝑧 avec l= 200 mm

𝐵𝐷⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐿. 𝑦 − (1

2) 𝑙. 𝑧 avec L= 300 mm

3.2. Dimensionnement de l’arbre On considère que l’arbre n’est soumis qu’à la torsion pure et que le torseur de cohésion est le

suivant :

{𝜏𝑐𝑜ℎ(𝑧)} = {0 00 00 𝐶

}

𝑀𝜖(𝐶,𝑧 ),(𝑥′⃗⃗⃗⃗ ,𝑦′⃗⃗ ⃗⃗ ,𝑧 )

On note :

𝜏𝑚𝑎𝑥 = (𝑑

2) .

𝐶

𝐼0 : la contrainte tangentielle de cisaillement maximale dans l’arbre en

Pa,

𝑑 :le diamètre de l’arbre en m

𝐼0 =𝜋𝑑4,

32 :le moment quadratique en m4

K :le coefficient multiplicateur de la limite élastique dépendant du type de matériau (cf

Figure 7)

Re : la limite élastique à la traction en Pa

s : le coefficient de sécurité.

Figure 7 : Valeurs du coefficient K

3.2.1. Donner la condition de résistance en torsion de l’arbre.

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3.2.2. On recommande un coefficient de sécurité s=1.2. A partir des données

précédentes et de la question 3.2.1 ; exprimer de manière littérale quel doit être le

diamètre minimum de l’arbre.

3.2.3. On choisit un acier dont la teneur en carbone est comprise entre 0.32% et

0.45%. On prendra Re=1 000Mpa. Calculer alors le diamètre de l’arbre.

3.3. Conception d’un montage de roulements à billes La liaison pivot entre le support S et l’arbre (1) est assurée par une liaison rotule de centre B

et par une liaison linéaire annulaire de centre A et d’axe (𝐴, 𝑧 ) , comme le montre la Figure 6.

On souhaite vérifier s’il est possible d’utiliser des roulements à billes à contact radial.

L’action du vérin V2 n’est pas prise en compte et est donc considérée nulle.

3.3.1. Déterminer l’effort axial FAa et l’effort radial FAr dans la liaison en A ainsi que

l’effort axial FBa et l’effort radial FBr dans la liaison en B en justifiant vos

réponses.

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Département GMC 8/15 Automne 2015

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Pour les questions 3.3.2 et 3.3.3, on prendra les valeurs suivantes : FAa=0 N, FAr = 120 000 N,

FBa=80 000 N, FBr = 120 000 N. On rappelle que la vitesse de rotation de l’arbre (1) est

𝑁(1/0) = 350 𝑡𝑟.𝑚𝑖𝑛−1. En tenant compte de sollicitations non décrites précédemment, il

est nécessaire que l’arbre soit de diamètre très supérieur à celui qui a été déterminé. On

utilisera un tube de diamètre extérieur 150 mm et dont le diamètre intérieur est tel que le

moment quadratique est conservé.

Figure 8 : Extrait du catalogue SKF

3.3.2. En phase d’avant-projet, le roulement réf. 6 230 dont les paramètres sont

donnés en Figure 8, est selectionné pour les liaisons en A et en B. Le banc

d’essai est révisé tous les ans ce qui correspond à 7 000 heures de test. En

utilisant les annexes, calculer la durée de vie à 90% de fiabilité des roulements en

A et en B. Préciser les ajustements des bagues en considérant un échauffement de

l’arbre.

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3.3.3. Le montage de roulements est-il compatible avec la durée de vie notifiée dans

le cahier des charges ? Si non, quelle solution proposer ?

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3.4. Conception d’un montage de roulements à rouleaux Afin de prendre en charge des sollicitations mécaniques plus importantes, il est finalement

envisagé d’utiliser des roulements à rouleaux coniques. on prendra les valeurs suivantes : FAr

= 120 000 N, FBr = 120 000 N et A=80 000 N (sens : du roulement A au roulement B).

3.4.1. Justifier le choix d’un montage en « O ».

3.4.2. Sur le schéma ci-dessous, préciser quelles sont les bagues montées serrées et

montées glissantes ainsi que les arrêts axiaux nécessaires. Justifier vos réponses

3.5. Le montage est constitué de deux roulements de référence 32234 J2 montés avec des

centres de poussée éloignés (montage en O).

Roulement réf. 32234 J2 : C=1010 kN et C0=1630 kN,

P=Fr si 𝐹𝑎

𝐹𝑟≤ 𝑒 = 0.43

P=X.Fr+Y.Fa avec X=0.4 et Y=1.4 si 𝐹𝑎

𝐹𝑟> 𝑒 = 0.43

3.5.1. En vous appuyant sur la méthode de calcul ISO, donner la condition à vérifier

qui correspond à notre montage. Justifier votre choix.

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3.5.2. Calculer la durée de vie L10-A en Millions de tours.

3.5.3. Calculer la durée de vie L10-B en Millions de tours.

3.5.4. Calculer la durée de vie de l’ensemble de roulements en heures de

fonctionnement. Conclure sur la validité de la solution.

3.5.5. Déterminer la fiabilité de l’ensemble de roulements pour la durée de vie

souhaitée dans le cahier des charges.

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Annexe 1 : Ajustements recommandés pour les roulements

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Annexe 2 : Formules de calcul de durée de vie de roulements

Avec

C : charge dynamique de base, (N) P : charge dynamique équivalente, (N) n : exposant qui est fonction du contact entre pistes et éléments

roulants o n = 3 pour les roulements à billes

o n = 10/3 pour les roulements à rouleaux

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Annexe 3 : Charges dynamiques équivalentes

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Annexe 4 : Méthode de calcul pour les roulements à contact oblique