Covid-19 LA HONTE

“Les Nouvelles de Mayotte” quotidien diffusé par abonnement sur internet, publié par “DM Editions” SARL de presse,au capital de 304 €

B.P. 796 Kaweni 97649 Mamoudzou CEDEX Tél: 0639.68.65.65. E-mail: [email protected] . Gérante-Directrice de publication: Martine Herrmann

Rédacteur en Chef: Denis Herrmann. Dépôt légal: Octobre 2004 RCS: 11799/2004 N° SIRET: 05439498600019. APE 221C. N° CPPAP:0122Y92585

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Vendredi 17 avril 2020 N° 3436

DERNIERE COTATIONEuro/Dollar

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CAC 40 : - 0,08 %

La P’titeRoussette

Mistral

Sitôt àquai, sitôtdéchargé

Covid-19

“Petite-t’espoir”vient enaide aux

plusdémunis

P. 10

P. 9

Qu’est ce que j’apprends ?Que le virus qui fout le Bronxà travers toute la planèteaurait été au départ portépar une de mes cousines ? Etpuis quoi encore ? C’est quoices trucs ? Encore une fakenews des réseaux zozios,comme dirait mon Boss.J’élève donc au nom de marace, une protestation offi-cielle, car il faut arrêter derendre les chauves-sourisresponsables de tous lesmaux de la Terre !Evidemment on n’a pasbonne presse, car on a desailes bizarres, on dort la têteen bas, on fait pas de bruit, eton fout la trouille à tout lemonde. C’est pas une raisonpour nous stigmatiser. Et sansblagues, vous imaginez qu’u-ne cousine à moi irait fricoteravec un pangolin ? C’est dumême acabit que le mariagede la carpe et du lapin !

Covid-19

LA HONTE !En 14 zaine au RSMA les

rapatriés des Comores sontfurieux, mais seront tous

testés

Lire page 2

Horaires des marées

Vendredi 17 avril

St Anicet

Haute mer: 00h02 (2,5)

13h06 (2,4)

Basse mer: 06h48 (1,4)

19h18 (1,5)

Samedi 18 avril

St Parfait

Haute mer: 01h28 (2,6)

14h11 (2,7)

Basse mer: 07h57 (1,2)

20h18 (1,2)

Dimanche 19 avril

Ste Emma

Haute mer : 02h23 (2,8)

14h50 (2,9)

Basse mer 08h38 (1,0)

20h57 (1,0)

Médecin de garde:

Tél: 69.00.00.

Pharmacie de garde:

Passamainty

Tél: 0269 61.39.47

URGENCES





Vendredi 17 avril 2020

N° 3436 page 2

Rien ne va plus dans le camp de

quatorzaine installé au RSMA.Disons-le de suite, les militairesn’ont pas grand-chose à voir avecla colère des confinés, arrivéslundi des Comores par un vol derapatriement affrété auprèsd’EWA par le Quai d’Orsay. Nousy reviendrons. Le plus important,c’est que le préfet a lâché une peti-te bombe lors de sa conférence depresse (voir notre édition d’hier)en déclarant que parmi ces passa-gers qui avaient tous voyagés dansle même avion et qui ont été confi-nés au RSMA, l’un d’eux avait étéévacué dès son arrivée à l’aéroportcar testé Covid +. Un cas contact,visiblement du au fait que cethomme aurait pu participer auxobsèques du Grand Mufti desComores décédé du Covid ouaurait pu côtoyer des personnesayant assisté aux funérailles.Apprenant cette nouvelle hier, leurinquiétude s’est faite plus grandeet plusieurs d’entre eux nous ontcontactés pour se plaindre de n’êt-re pas testés. « On nous prendpour autre chose que des êtreshumaines. Un des passagers étaitmalade et a été évacué dès l’aéro-port mais nous étions tous dans lemême avion depuis Moroni jus-qu’à Anjouan. A l’aéroport, onnous a pris la température et c’esttout. Arrivés au RSMA on nous aconfinés dans ce périmètre et unefillette a quitté l’endroit car elleétait malade, mais sa mère qui étaitavec elle n’a pas pu l’accompa-gner.» Explique Abdou.

Saleté et « bouffe immangeable »Dati, une mère de famille est furax

aussi. Elle explique que lors deleur arrivée elle s’est vu attribuerune chambre avec une autrefemme. « C’était sale. Nous avonsnettoyé nous même et lorsqu’on ademandé à voir un médecin carnous étions tous inquiets sachantqu’un de ceux qui était dans l’a-vion avec nous était contaminénous n’avons pas eu de réponse.Nous avons également desmalades qui ont besoins de leursmédicaments mais nous n’avonsrien pu faire. Nous avons tellementinsisté que finalement les militai-res ont demandé qu’une infirmièrevienne. Elle est venue a vu les aut-res malades et est revenue avec lesmédicaments et c’est tout. Elle estrevenue hier ( mercredi ndlr) maisnous n’avons toujours eu aucuneréponse quant à notre angoisse, carnous voulons être testés poursavoir si nous sommes contaminésou pas. Les gestes barrières ne sontpas respectés ! Comment voulez-vous ? Avec nos enfants dont ons’occupe ? Il faut nous aider, carce qui est passé à la télé hier auxinfos c’est des mensonges ! » A-t-elle poursuivi très en colère. « Lessavons, on ne nous en donne pasun par personne mais un par cham-bre ! Et nous lavons nos drapsnous-mêmes tout en faisant aussile ménage. Il ne faut pas dire queles draps sont changés, c’est faux !Très remontée la jeune femme aensuite évoqué le sujet des repas. «

C’est immonde ! Panima nousdonne des repas infects. L’autrejour, le poison et le riz avaienttourné ! Immangeable ! Nousavons appelé les militaires qui sontvenus voir. Un adjudant à mêmegoûté avant de dire que c’étaitdégueulasse. La veille aussi, le rizavait tourné. On ne nous prendpas pour des êtres humains c’estscandaleux ! Ma fille a faim carelle ne veut pas manger ces repaset dès qu’elle mange elle vomit !Je ne lui donne que du pain et desyaourts ! Nous avons tous faim,car ce qu’on nous amène estimmangeable ! » A-t-elle expliqué. Jointe par nos soins, la préfectureconfirme qu’effectivement c’estelle qui commande les repas àPanima, mais sans s’occuper de laqualité, faisant confiance à lasociété. La préfecture, sans doutetrès correctement facturée, devraitaller soulever les couvercles descasseroles de Panima pour jugerde la qualité du fumet de la tam-bouille qui s’en échappe. On nousa assuré que ça serait fait. Mêmes’il est logique que Panima nepeux pas offrir du foie gras et desortolans à tous les repas, servir cequ’on voit sur ces photos, a dequoi vous couper l’appétit…

1000 euros Moroni-MayotteVenons en maintenant à un autrescandale, celui du rappariement

(suite page 3)L’état des casiers laisse à désirer

Les “repas” laissent a désirer





(suite de la page 2)des gens coincés à Moroni etAnjouan et qui ont été rapatriés surle vol Ewa lundi. L’avion un ATR72-600 a donc été affrété parl’Ambassade de France qui a misen place un drôle de circuit pourque les passagers désireux de par-tir puissent monter dans l’aviond’Ewa. D’abord il a fallu payer etpas qu’un peu : 418 euros pourrejoindre Mayotte depuis Anjouancomme l’ont révélé nos confrèresdu JDM. Mais il a fallu que lespassagers coincés à Moroni rega-gnent Anjouan pour prendre le volEwa. 90 euros pour AB aviationpour le Moroni-Anjouan. « Moij’ai du payer 1000 euros avec mafille pour Moroni-Mayotte. Etimpossible de payer par cartebleue. » Explique Dati. Proposconfirmés par un autre confiné duRSMA qui s’est fait répliquer parl’ambassadrice de France auxComores qui dirigeait la manœuv-re. « Je m’en fous ! Appelez votre

famille ! » Pas très diplomatiquecomme langage mais bon… Lespassagers qui ont payé ces cherssuppléments, ont eu un simplereçu même pas de billet d’avion etl’argent a été envoyé directement àl’Ambassade de France. Interrogésur cette affaire, Ayub Ingardpatron d’Ewa a expliqué qu’unaffrètement était toujours plus cherqu’un vol commercial normal etque le tarif avait été fixé par ladirection générale de la Réunion(Air Austral) mais qu’il estimaitsans en connaître le montant exactà environ 25 000 euros cette mis-sion. « Un peu cher » selon unbrooker que nous avons contactéen métropole en lui expliquant lasituation, même s’il a estimé lamission entre 18 à 20 000 euros.

La différence n’est donc pas sensi-ble et si les passagers ont du payerune nouvelle fois, c’est parce queles passagers des vols affrétés parle Quai d’Orsay doivent toujourspayer une partie des frais.Contrairement à une idée reçue lesvols de rapatriement de résidentsfrançais où qu’ils soient dans lemonde, ne sont jamais gratuits.Enfin il faut préciser qu’Ewa étantune filiale d’Air Austral les condi-tions commerciales mise en placepar la compagnie au sujet desbillets, s’appliqueront à ceux quipensent que leur vol retour a étéperdu. En attendant les « résidents» du RSMA attendent que l’ordi-naire s’améliore, surtout qu’ilsdémarreront le ramadan confinéset donc pour la rupture du jeûne,Panima aura intérêt à faire desefforts…

D.H.


N° 3436 page 3

Pas très exotique cette salade





Dr les d oiseaux...


N° 3436 page 4

COVID-19 ...mais avec humourEnvoyez-nous vos photos

amusantes sur le Covid

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“Les Nouvelles de Mayotte” quotidien diffusé par abonnement sur internet, publié par “DM Editions” SARL de presse, B.P. 796 Kaweni 97600 Mamoudzou

Tél: 0639.68.65.65. E-mail: [email protected] . Gérante-Directrice de publication: Martine Herrmann Rédacteur en Chef: Denis Herrmann.

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« Tous les confinés du RSMA

seront testés » Dominique Voynetl’a annoncé lors de la conférencede presse téléphonique du jeudi.En effet suite à la découvertequ’un des passagers rapatriés desComores lundi sur le vol affrétépar Ewa (voir page 2) a été testéCovid +, les confinés se sontinquiétés car ils avaient tous voya-gé dans le même avion. Après lemouvement de colère ils seronttous testés. Dominique Voynetayant rappelé que s’ils avaient ététestés de suite à leur descente d’a-vion, peut-être qu’ils auraient tousété négatifs. Après avoir rappelé le bilan des233 cas confirmés à Mayotte elle aexpliqué qu’il fallait rester sur sesgardes et ne pas de se relâcher.Toutefois l’inquiétude est réellequant aux nombres de cas chez lespersonnels soignants qui représen-tent 40% du total. « Nous allonsrenforcer les séances de formationcar enlever sa sur blouse ou lesgants ou le masque se fait selon unprotocole précis pour justement enpas s’infecter en effectuant cesgestes. » A-t-elle expliqué. Si lepersonnel soignant est aussi nomb-reux a être infecté c’est peut-êtreaussi car très souvent au sein deces personnels les colocations sontfréquentes ce qui pourrait ^peut-être aussi expliquer la propagation.

Mise en place des HADSi le Covid mobilise toutes lesénergies, il ne faut pas pour autantdélaisser les autres patients.Revenant sur une polémique mon-tée sur les réseaux sociaux au sujetd’un médecin qui n’aurait pas faitle nécessaire pour un patient décé-dé chez lui, elle a coupé court enexpliquant qu’il n’y était pour rien.« Nous avons voulu êtres sûr etavons fait un test post mortem surcette personne âgée et c’était néga-tif. Ses proches ont été testés aussiet sont négatifs. » A-t-elle expliquéavant d’enchainer sur la désaffec-tion des centres de références quesont els dispensaires. « Lespatients n’y vont plus car ils ontpeur d’être contaminés. Pourtant

ils sont connus de leurs médecinsmais rechignent à se déplacer parpeur. Nus avons donc décidé demettre en place l’hospitalisation àdomicile ( HAD). C’était un projetmais voilà qu’en période de criseon arrive à faire en quelques joursce qui était impossible depuis desannées. » Interrogée sur l’avis duConseil scientifique qui préciseque les premiers cas sont arrivéspar avion et par bateau, elle a réfu-té l’arrivée par bateau. « Non ! Iln’y a jamais eu de cas arrivé parbateau » a-t-elle affirmé. Revenantsur les « clusters » elle a expliquéque ceux de la PAF et du commis-sariat étaient terminés.Les deux qui posent encore problè-me, sont le CHM et Bandrelé où la

campagne électorale a joué un rôlemais on apprend plein de chosesaussi comme par exemple que tou-tes les mosquées ne sont pas systé-matiquement fermées et qu’en pas-sant par derrière on peut se rendreà la prière. »Et justement à l’approche du rama-dan des annonces seront diffuséespour que les fidèles respectent cer-taines contraintes tout en pouvantpratiquer leur foi. L’arrivée de cas depuis Anjouanpar Kwasas l’inquiète aussi mêmesi avec amusement elle a observéqu’ils avaient des masques là bas «Evidemment ils ont été piquées auCHM on les a vus à la télé car cesmasques sont siglés CHM » Celadit elle a expliqué que les Comoresne communiquaient pas alors qu’ily a des cas Covid-19 la bas. « Lepréfet a demandé des renforts poursurveiller la zone, mais le risqueest de voir des kwassas arriver àpasser ».

La dengue Dominique Voynet a égalementévoqué la dengue qui pose tou-jours problème comptant sur lasaison sèche pour espérer unediminution des gites larvairesd’autant que les équipes d’inter-ventions sont réduites et que lapopulation rechigne au contactavec les agents de l’ARS. « Nousavons distribué des moustiquaires

mais pas tout car il faut expliquerleur utilisation. Si on les donnecomme ça, elles finissent en filetde pêche ou en rideau. En tous castoutes les femmes enceintes en onteu. Les PMI en sont pourvues, lesinfirmières libérales et sages fem-mes aussi »Concernant les tests, ils pourraientmonter en puissance, surtout grâceà l’arrivée des renforts de la réser-ve sanitaire, mais il faudrait égale-ment disposer d’un équipement degrande capacité. « Pour cet appa-reil nous sommes sur la liste d’at-tente puisque deux zones sontprioritaires, la Guadeloupe etMayotte » A-t-elle expliqué.Effectivement la Guadeloupe n’aplus d’hôpital depuis l’incendiequi l’a détruit voilà pourquoi leDixmude sistership du Mistral esten route vers les Antilles.Concernant l’éventualité d’unhôpital de campagne à Mayotte,Dominique Voynet préfère attend-re et voir s’il y a vraiment utilitécar des solutions alternatives sontenvisagées avec des bâtimentspublics qui pourraient être facile-ment convertis. « Annick Girardinme l’a proposé mais j’espère qu’onpourra s’en passer » A-t-elleconclu.

D.H.


N° 3436 page 5

Covid-19

“Tous les confinés duRSMA seront testés”

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maritime et de la logistique, leGroupe CMA CGM participe àl’opération menée par les autoritésfrançaises pour lutter contre lapandémie de Covid-19 à Mayotte.Il prendra le relai du bateau mili-taire Mistral de la MarineNationale qui est arrivé au Port deLongoni hier.CMA CGM met à disposition 37conteneurs pendant plusieurs jourspour stocker du matériel médicalet des denrées alimentaires de pre-mière nécessité acheminés par laMarine Nationale. Ces biensseront ensuite distribués notam-ment dans les hôpitaux et centresde soin de l’île.Engagé depuis 2009 à Mayotte, leGroupe poursuit sa mobilisationpour faire face à une crise sanitai-re sans précédent. Il réitère plusque jamais son engagement et sasolidarité auprès de tous les habi-tants de Mayotte en cette périodedifficile que traverse l’île ainsiqu’au personnel médical mobilisé.


N° 3436 page 6

Covid-19CMA-CGM prête 37 conteneurs pour stockervivres et matériel acheminés par le Mistral





Depuis 16 ans les appels d’offres,annonces légales et

offres d’emplois sont publiésdans

Les Nouvelles de Mayotte*[email protected]

*Publication agréée par arrêté préfectoral

RÉSULTAT DE MARCHÉ

Pouvoir adjudicateurCommune de Dzaoudzi-Labattoir(976), Monsieur, Le Maire, Rue del'Hôtel de Ville BP 93, 97615Labattoir , FRANCE. Tel : +33269601175. Fax : +33 269600436.E-mail : [email protected](s) Activité(s) du pou-voir adjudicateur :Services généraux des administra-tions publiques.CommuneLe pouvoir adjudicateur agitpour le compte d'autres pou-voirs adjudicateurs : non

Références de l'avis initial paruau BOAMPParution numéro : 2020_069 DIFF- Annonce n° du 2020-03-09

DESCRIPTION DU MARCHÉObjet du marchéAMENAGEMENT D'UN ESPA-CE INTERGENERATIONNELSUR LE BOULEVARD DESCRABESClassification CPV (vocabulairecommun pour les marchés publics)45112710

Lieu d'exécutionCommune de Dzaoudzi-Labattoir97615 LabattoirCode NUTS : FRY50

CARACTÉRISTIQUES PRINCI-PALESType de marchéTravaux : Exécution

Type de procédureProcédure adaptéeINFORMATIONS SUR L'ATTRI-BUTION DU MARCHÉ

Critères d'attribution retenus :Offre économiquement la plusavantageuse appréciée en fonctiondes critères énoncés ci-dessousavec leur pondération.1: Prix 50%2: Valeur technique 40%3: Délai 10%

Une enchère électronique a étéeffectuée : non

Attribution :Marché déclaré sans suite.

Autres renseignementsLe marché est déclaré sans suitepour motif d'intérêt général et serarelancé dans les jours à venir.La procédure d'achat du présentavis est couverte par l'accord surles marchés publics : oui

Procédures de recoursInstance chargée des procéduresde recoursTribunal Administratif deMamoudzou , Les Hauts du Jardindu Collège rue de l'internat , 97600

Mamoudzou , FRANCE. Tél. +33269611856. E-mail : [email protected]. Fax +33269611862. URL :http://mayotte.tribunal-administra-tif.fr.Service auprès duquel des rensei-gnements peuvent être obtenusconcernant l'introduction desrecoursGreffe du Tribunal Administratifde Mayotte , La même que celleprécédente , 97600 MAMOUD-ZOU , FRANCE. Tél. +33269611856. E-mail: [email protected] +33 269611862.URL : http://mayotte.tribunal-administratif.fr.

Date d'envoi du présent avis16 avril 2020


N° 3436 page 7

Avis de résultat de marché





La jeune association petit-terrien-

ne Petite-t’espoir, créée en mai2018 par son président HoumadiFaride, a pour vocation généraled’aider les plus démunis et decontribuer ainsi à la lutte contre lapauvreté, l’exclusion, les inégali-tés sociales, l’insécurité et la délin-quance. Dans le cadre de la crisesanitaire engendrée par le covid-19, elle est pleinement active ens’occupant notamment de la distri-bution de colis alimentaires, maisaussi de cartes rechargeables pourles fontaines à eau.

Nourrir les personnes les plusprécairesHier matin, l’association Petite-t’espoir a organisé une distributionde colis alimentaires dans l’an-cienne école de Labattoir 1. Lesfamilles, sélectionnées à l’avancepar un « référent de quartier »,étaient toutes présentes pour venirchercher les trois colis qui leurétaient destinés. Chaque coliscontenant du riz, des vermicelles,du lait, de l’huile, de la farine, dusucre et une boîte de tomatespelées. Bref, des denrées de pre-mière nécessité. Les familles ontégalement reçu chacune un cartonde mabawa afin d’améliorer unpeu leur ordinaire. « Les denréesde première nécessité nous ont étéfournis par le CCAS de Labattoiret nous avons acheté les cartons demabawas sur les fonds de l’asso-

ciation », a précisé M. Darouèche,vice-président de l’association. « Aujourd’hui, face au covid-19,les grands précaires et les person-nes en errance sont en danger carces personnes sont plus fragilesface à la maladie, parfois isolées etparce que les services qui leur per-mettent de survivre peinent àrépondre à la demande », nousexplique Houmadi Farid, le prési-dent de l’association. « La premiè-re urgence est donc d’aider cespersonnes à se nourrir le temps queles associations, en lien étroit avecles services publics, construisent

des solutions plus pérennes »,ajoute-il. En outre, les mesures deconfinement à domicile rendentencore plus difficiles les condi-tions de vie des personnes vivantdans la pauvreté. L’associationorganise également des livraisonsà domicile pour les personnes pei-nant à se déplacer. Plusieurs services publics et entre-prises aident l’association que cesoit financièrement où en lui four-nissant des denrées alimentaires,du matériel ou une aide logistique.C’est le cas notamment del’Interco de Petite-Terre, de lasociété SFR, de G la Pêche et deSodifram. Cette dernière offre àl’association les denrées qui vontbientôt expirer afin de lutter contrele gaspillage alimentaire.

Un strict respect de la distancede sécurité La distribution d’hier matin àLabattoir 1 s’est faite dans la disci-pline et en respectant les distancesde sécurité. L’association fournis-sait même des gants en plastique etdes masques en tissu aux famillesafin d’éviter la propagation duvirus. 20 colis ont été distribués. «Nous en distribuerons au maxi-mum 30 par jour pour éviter lesmouvements de foule jusqu’àatteindre les 200 familles visées »,

a précisé le président de l’associa-tion. En parallèle de ces distribu-tions alimentaires, Petite-t’espoir aégalement distribué il y a quelquesjours, aux familles qui ne dispo-sent pas d’eau chez elles, des car-tes recharge pour les bornes fontai-ne. « Nous en avons demandé uncertain nombre à la préfecture,mais les gens ont déjà tout utilisé.Nous allons donc en demanderd’autres », nous explique Houmadifaride. Par ailleurs, la station Totalde Pamandzi a demandé de l’aide àl’association pour faire respecterles gestes barrière et la distance desécurité pour les personnes venantchercher du pétrole. En effet, ladistribution de pétrole s’était faitejusque-là dans l’anarchie et Total adécidé que cela devait cesser. Desbénévoles de l’association ontdonc été postés à la station pourfaire régner la discipline en cestemps de crise sanitaire.

D’autres activités en suspensEn temps normal, l’associationPetite-t’espoir a aussi d’autresactivités, mais qui sont pour lemoment en suspens. Elle organisepar exemple des activités sportivesà destination des jeunes et œuvreégalement pour la réinsertion pro-fessionnelle.

N.G


N° 3436 page 9

Covid-19

“Petite-t’espoir” vient enaide aux plus démunis

L’équipe de l’association avec son président Houmadi Faride en bas à droite.

L’association distribue des colis à domicile pour les personnes ne pouvant pas se déplacer.

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Dans le cadre de la mission

Résilience, et suite au débarque-ment des 66 militaires du sous-groupement tactique embarqué le4 avril 2020 à Mayotte, le porte-hélicoptères amphibie (PHA)Mistral accompagné de la frégateGuépratte a mis le cap vers LaRéunion.Lors de son escale de trois jours àla Réunion, 424 palettes ont étéchargées au sein des hangars duporte-hélicoptères, soit 233 tonnesd’eau et de denrées alimentaires(sucre, farine, conserves et surge-lés), de masques et autres maté-riels sanitaires ainsi qu’un tracto-pelle, en moins de 18 heures.Durant les phases de chargement,les contacts avec l’extérieur ont étélimités au strict nécessaire et tou-

tes les mesures sanitaires ont étéprises à bord comme à terre, dontle respect des gestes barrières, lerespect des distances et le port deséquipements de sécurité.Le Mistral et le Guépratte ontappareillé le lundi 13 avril aumatin pour rejoindre Mayotte, hierjeudi aux alentours de 18h et ydébarquer le fret.Le déchargement,toujours dans le respect des mesu-

res barrières, a débuté dès l’accos-tage du Mistral au port deLongoni. La gestion du décharge-ment a été traitée entre laPréfecture, le port et les différentsprestataires, chargés d’acheminerles denrées et autres matérielsmédicaux vers leurs destinatairesrespectifs.


N° 3436 page 10

Covid-19 Le Mistral à Longoni hier soir aété déchargé des son arrivée

1ère arivée au Port de Longoni du Mistral ( Photo: Fazsoi)

A peine à quai le déchargement à démarré ( Photo:B.M.) Le Mistral à quai à Longoni ( Photo: B.M.)

Covid-19 LA HONTE

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