COUVERTS VÉGÉTAUX GIEE AGRO FERTI NOIX · Gains techniques : • recyclage de la matière...

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Antenne de Tulle - Vallée de la Dordogne Dossier suivi par : Lydie Leymarie-Lachaud et Philippe Thomas Année 2016/2017 COUVERTS VÉGÉTAUX GIEE AGRO FERTI NOIX Groupe du GIEE agro-ferti-noix Couvert féverole/avoine chez Hervé Cledel

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Antenne de Tulle - Vallée de la Dordogne

Dossier suivi par :

Lydie Leymarie-Lachaud et Philippe Thomas

Année 2016/2017

COUVERTS VÉGÉTAUX GIEE AGRO FERTI NOIX

Groupe du GIEE agro-ferti-noix

Couvert féverole/avoine chez Hervé Cledel

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Problématique

Une action collective engagée sous le nom de Agro Ferti Noix et accompagnée par la Chambre d’agriculture de la Corrèze et du Lot, vise à optimiser le fonctionnement du sol dans nos vergers en travaillant sur le sol vivant et la compréhension de la relation sol/arbre.

Le groupe s’est interrogé sur l’intérêt de mettre en œuvre des techniques d’implantation de couverts végétaux en période hivernale.

Gains attendus des couverts végétaux :

• Répondre à la problématique des «sols compactés» (problème de tassement, mauvaise infiltration), constatés par les producteurs et entraînant pour certains des problèmes d’asphyxie racinaire.

• Gain sur les fertilisants :• limiter le lessivage des sols en période hivernale• implantation relai à la mycorhization des racines de noyers (par les légumineuses) qui permettront d’augmenter le potentiel d’exploration des racines en condition limitante• fixation, mobilisation et restitution des nutriments (N,P,K…)

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Gains techniques :• recyclage de la matière organique stable

• maintien et entretien d’un taux de Matière organique autour de 3%

Amélioration de la structure et du fonctionnement du sol :• maintien de la porosité des sols

• éviter l’érosion

• Développer la biodiversité

L’effet positif des couverts ne peut pas se mesurer sur un cycle cultural, il faudra au moins 5 ans pour confirmer les gains qu’ils procurent.

Témoignage : une amélioration de l’infiltration de l’eau en Isère grâce aux couverts végétaux

Dans le cadre du réseau d’échange des techniciens noix Sud-ouest / Sud-est, nous avons pu rencontrer Olivier GAMAY, producteur de l’isère qui réalise des couverts sous noyer depuis 2012. Il participe au réseau Dephy Noix suivi par Ghislain BOUVET, technicien noix chambre d’agriculture de l’Isère

On compare le temps d’infiltration de 10 litres d’eau dans 2 mini fosses de 50*50*10 cm ;

Il apparaît que le sol où les couverts végétaux ont été implantés depuis 3 ans permet une infiltration beaucoup plus rapide du liquide dans le sol (2’03’’ contre 3’33’’); la porosité du sol a donc été fortement augmentée.

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Choix des couverts

La récolte des noix implique une mise en place des couverts tardive, fin octobre courant novembre, et en fonction des conditions météorologiques.Cette date tardive de semis limite le choix des espèces disponibles.

Présentation des principales espèces : les légumineuses

• Féverole

• facile à installer

• forte production d’azote

• bon relargage d’azote (50 kg /ha)

• C/N faible

• racines pivotantes structurant le sol en profondeur

• très favorable à la vie du sol et aux microorganismes

• à utiliser toujours en mélange

• peu concurrentielle

• facile à produire

• éviter les sols humides

• peu sensible aux limaces

• Pois fourrager

• légumineuse tout terrain

• lève facilement en conditions sèches

• bonne production d’azote

• système racinaire abondant et profond

• biomasse moyenne

• C/N faible

• décomposition rapide des résidus

• recyclage phosphore et potasse

• à utiliser toujours en mélange

• Vesce commune

• à utiliser toujours en mélange

• très forte biomasse

• forte production d’azote et d’exsudat

• très étouffante

• besoin d’un tuteur

• bouche trou

• Vesce velue• à utiliser toujours en mélange

• très forte biomasse

• forte production d’azote3

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• très agressive pour les autres espèces

• adaptée aux sols pauvres

• racine pivotante et fascisulée

• difficile à détruire mécaniquement

Les graminées - à éviter dans les sols fortement enherbés

• Avoine noire

• semence peu coûteuse

• facilité d’implantation

• assez rustique et concurrentiel

• bonne structuration de surface

• production de biomasse intéressante, riche en carbone si on lui laisse le temps de pousser au printemps

(broyage tardif – juin)

• remontée importante si broyage précoce

• Triticale

• facile à trouver

• structuration correcte du sol

• pousse bien dans les sols avec peu de fertilité

• précoce à épiaison

• bon comportement en mélange

• Les crucifères

• intéressantes sur les jeunes vergers mais difficile à implanter dans les vergers adultes (date de semis trop

tardive)

Les couverts, toujours en mélange

• Dose en pur• triticale dose en pur : 120 kg/ha • avoine noire dose en pur : 100 kg/ha• pois fourrager dose : 80 kg /ha• féverole dose en pur 150 kg/ ha

Comment faire un mélange ?Pour les doses de semis en mélange, le plus simple est de diviser la dose de semis en « pure » de chaque espèce en fonction du pourcentage voulu dans le mélange.

EXEMPLE : dose calculée pour l’hectare seméon souhaite un mélange triticale 50 % féverole 30 % et pois 20 %Triticale = 120 * 0,5 = 60 kgféverole = 150 * 0,3 = 45 kgpois = 80 * 0,2 = 16 kg

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Cultivons ensemble notre excellenc e

Témoignages

Mr Alain PRADEL – mélange triticale vesce , sol de vallée faiblement enherbé et léger travail du sol en surface :«Mon but recherché en priorité était l’équilibre C/N.L’utilisation de légumineuses en pur par exemple, ne prend en compte que le relargage d’azote, d’où la volonté de travailler plutôt des associations légumineuses/céréales à paille. Je recherchais aussi l’aspect du travail racinaire des céréales. Le triticale a un système racinaire très fasciculé qui joue un rôle d’ameublisseur.»

Mr Philippe JARDEL avoine vesce commune - sol de vallée faiblement enherbé et léger travail du sol en surface : «Sur ma parcelle j’ai remarqué des zones où l’eau s’infiltre de plus en plus mal. Aussi, j’ai souhaité ramener de la vie dans mes sols. En 2016, dans mon mélange, j’’ai choisi l ‘avoine car elle travaille en profondeur grâce à ses grosses racines (rôle de décom-pactage) et elle apporte de la nourriture au sol. L’avoine est une plante tardive, avec un broyage précoce, elle repousse contraire-ment à un broyage tardif (début juin).»

Couvert avoine/vesce commune chez

Philippe Jardel

Couvert triticale / vesce commune chez

Alain Pradel

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Mr Hervé Cledel triticale fèverole - sol de coteau faiblement enherbé : «Le mélange que j’ai utilisé visait à travailler sur la complémentarité entre les céréales et les légumineuses .Le triticale apporte de la nourriture au sol . J’ai pu le broyer assez tôt . Je l’ai associé à de la féverole pour apporter de la matière fermentescible et permettre la dégradation de la cellulose et conserver le taux d’humus stable.”

Destruction des couverts

Deux possibilités :

• Pour une optimisation de la gestion azotée du verger, la destruction se réalisera au stade floraison des légumineuses (fin avril, début mai).

• Si on recherche un apport de carbone pour nourrir le sol (matière sèche plus importante), on vise une destruction plus tardive, au stade floraison des graminées (mi mai à mi juin).

La destruction s’effectue par girobroyage ou par roulage (rouleau FACA ou cultipacker).

Avec un roulage effectué trop tôt, la céréale se redresse.

Avec un broyage, il n’y a pas de résidu à la récolte.

Destruction par roulage chez Vincent Cheyssial

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Conclusion

● Favoriser les légumineuses (féverole, vesce...) elles se décomposent très vite et activent beaucoup plus la vie microbienne

du sol.

● Introduire des céréales c’est à dire du carbone humifiable dans les sols lorsque les taux de MO sont trop bas ( < 2%) et

attendre un stade avancé pour leur destruction afin d’augmenter le rapport C/N du couvert.

● Attention au coût d’’implantation. Il est très variable suivant les semences utilisées. Possiblité d’utiliser ses semences de

ferme.

● Les semis tardifs (post récolte) limitent le cycle de croissance de la plante et limitent le choix aux céréales et légumineuses.

Pour les jeunes vergers, les couverts peuvent être réalisés plus tôt, et on peut introduire les crucifères et d’autres espèces.

● Plus le semis est tardif (après broyage des feuilles) plus le résultat est aléatoire.

● La taille hivernale peut impacter le volume de végétation du couvert.

● L’implantation peut s’effectuer avec un léger travail du sol (TCS, technique culturale simplifiée) ou en semis direct voire à la

volée dans certains cas (résultats plus aléatoires).

Des conseillers sont à votre disposition pour répondre à vos questions, n’hésitez pas à les contacter :

Lydie Leymarie-Lachaud : [email protected] - 05 65 37 81 38

Philippe Thomas : [email protected] - 05 55 21 54 60

Antenne de Tulle - Vallée de la Dordogne