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SOMMAIRE

EPICURE — Septembre 2007 — N°1Édité par Éditions EPICURE – www.editions-epicure.comDirecteur de la publication : Philippe TOUZEAU-MENONIRédacteur en chef : Fabien CLUZELOnt participé à la rédaction : Saint-John ALEXIS, Camille PONS, Thomas FECCHIO, mais aussi Ben HARPER, Jim MORRISON… Quoi c’est pas vrai ?Directeur artistique : Sébastien DEGLIAME (faites gaffe : peinture fraîche…)

Révision : Élisabeth KNEBELMANNCrédit Photo : Phovoir, PhotoDisk, Digital VisionPublicité : Marc ROUANETI.S.S.N. : en cours (en gros, on attend)

Dépôt légal : septembre 2007Impression : Grapho 12Tirage : 250 000 exemplairesJournal gratuit, à ne pas jeter sur la voie publique (non mais !)La reproduction des textes et illustrations publiés dans ce numéro est interdite, ils sont la propriété des Éditions EPICURE qui se réservent tous droits de reproduction dans le monde entier par quelque moyen que ce soit.

EPICURE #01 — Septembre 2007

ACTUSRevue de presse Ö 4-6Actu internationale Ö 7

VIE UNIVERSITAIRERéforme des facs : ce qui va changer Ö 8

VIE ÉTUDIANTEMa cité va craquer Ö 10Les étudiants voient l’avenir en gris clair Ö 12

RENCONTREThiébaut Weber, président de la FAGE Ö 14

TECHNOSL’informatique dans les études, une compétence à part entière Ö 16

ÇA BOUGEComplot sur le campus : les festivals étudiants ont toujours un avenir Ö 18

OUTILS & SERVICES Aide à l’insertion : ce que proposent les SCUIO Ö 20

CULTUREArcade Fire, Mumm-Ra, Blonde Redhead… Le rock en état de grâce Ö 22Ciné-Dévédés : Des sorties rouge sang Ö 24Biblio Culture Ö 26

SPORTSport Universitaire Ö 29

…PLUS RIEN Ö 33Co

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ÉditoFac similé ?Ça ressemble à une réforme, ça a le goût d’une réforme, mais en est-ce bien une ? À quoi reconnaît-on une réforme ? Tout le monde le sait : si c’en est une, les syndicats étudiants professionnalisés dans le fonds de commerce du non vont tout faire pour vous mettre dans les rues d’ici deux mois.Cela dit, not’bon président a passé à la trappe la sélection et l’augmen-tation des droits d’inscription (tabou discutable torpillé par les non-dits démagos, on ouvrira le débat dans un prochain numéro) pour éviter justement de devoir sortir ses CRS à l’automne.Mais toi, lecteur, as-tu compris de quoi il retourne dans cette réforme qui donne mal à la tête avant même d’être effective ? Sais-tu comment fonctionne cet univers étudiant et universitaire dans lequel t’en as pris pour 3, 4 ou 5 ans avant de pouvoir cotiser ? Connais-tu ses passionnants et charismatiques protagonistes ? Sais-tu à quels services tu as droit grâce au contribuable (même celui dont les enfants ne font pas d’études) ?Allez, trêve de mauvais esprit : vos années fac sont les plus belles, et vous le savez, même si c’est pas tous les jours vert (le rose c’est has been), comme nous le dira l’OVE.Ce nouveau mag’ est là pour vous les rendre encore plus faciles (ces belles années), avec tout plein de décryptages. Et puis aussi de la culture (c’est important la culture) : ciné, dévédés, bouquins et surtout culture rock (on y tient beaucoup, on déteste Obispo).Bonne rentrée.

m Fab, rédac’chef

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Actus • Revue de presse

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Les brèves du moisInfos utiles, insolites, consternantes, stimulantes…Toute l’actu du monde étudiant en bref et en brèves

L’OVE distingue les travaux étudiants… sur les étudiants

Chaque année, l’Observatoire de la vie étudiante récompense des travaux univer-sitaires liés aux problématiques étudiantes. Le 22 mai dernier, l’OVE a distingué Stéphanie Garneau pour sa thèse de doctorat de sociologie sur « Les mobilités internationales à l’ère de la globalisation. Une comparaison sociologique des carrières spatiales et des socialisations professionnelles d’étudiants français et québécois », ainsi que Sophie Orange pour son mémoire de master 1 recherche en sociologie sur « Le choix du BTS. Enquête statistique sur les étudiants de première année de STS de six lycées nantais ». 1res ex-aequo, elles ont toutes deux reçu un chèque de 2 000 euros. Un prix spécial a également été attribué à Bertrand Durbin pour son mémoire de DEA en histoire du droit sur « La crise du logement des étudiants à Paris au xiiie siècle ». Si ça vous intéresse de tenter votre chance, le travail présenté au concours doit être d’un niveau au moins égal à la maîtrise et avoir été soutenu avec succès. Son objet doit obligatoirement porter sur les conditions de vie des étudiants quels que soient la discipline, l’aspect ou le point de vue pris en compte, et plus généralement sur ce qui peut favoriser ou défavoriser la conduite d’études supérieures.Le dépôt des candidatures au 17e concours est ouvert depuis le 1er mai dernier :www.ove-national.education.fr

Le travail

étudiant détaxé

L’article 2 du projet de loi « en faveur du tra-

vail, de l’emploi et du pouvoir d’achat » prévoit

que les jeunes de « moins de 26 ans qui tra-

vaillent tout en poursuivant des études seront

exonérés d’impôt sur le revenu dans la limite

de trois fois le montant du Smic mensuel ». Le

texte a été présenté en Conseil des ministres

le 20 juin et devait être examiné au moment

où nous bouclons ce numéro. S’il est adopté,

ces dispositions seront applicables pour les

revenus 2007. Texte dispo sur :

www.legifrance.gouv.fr/html/actualite/

actualite_legislative/pl_travail_emploi_

pouvoirachat. htm

Lesmetiers. net, le site à découvrir

www.lesmetiers.net et « votre avenir de-vient plus clair » : le slogan du site des métiers lancé par la Région Ile-de-France n’est pas mensonger. Équipé d’un moteur de recherche performant, il vous permet, en sélectionnant par exemple un centre d’intérêt, une envie, une compétence, un domaine professionnel, de lister des métiers correspondants, qui don-nent ensuite accès à l’interview d’un pro et à une fiche métier détaillée munie d’infos pra-tiques… Autant dire que bien que ce site soit axé sur la région Ile-de-France, n’importe quel internaute, partout en France, pourra grâce à lui se faire une idée des parcours études-métiers qui lui conviennent. Au-delà des 400 fiches-métiers, le site propose des contacts, un agenda de l’orientation, et vous pouvez également poser des questions ou participer à des ‘chats.

Tabac dehors : c’est OK75 % des étudiants approuvent la loi sur l’interdiction

de fumer dans les lieux publics, 62 % d’entre eux sont

sensibles aux campagnes de prévention et, parmi les

fumeurs, 41 % seraient intéressés par une aide au

sevrage tabagique, selon le baromètre « tabac étu-

diant » rendu public par l’USEM (Union nationale des

sociétés étudiantes mutualistes) et Studyrama.

520 000 étudiants bénéficient

d’une aide financière de

l’Éducation nationale

Plus de 520 000 étudiants ont bénéficié d’une aide de l’Éducation

nationale en 2005-2006, selon elle, soit 30 % des 1,7 million d’étu-

diants inscrits à l’université, en STS, en classes prépa et en IUFM.

95 % ont bénéficié d’une bourse sur critères sociaux, et 5 % d’une

allocation d’études (10 600 attribuées), d’une bourse au mérite

(842), d’une bourse sur critères universitaires (12 500) ou enfin

d’un prêt d’honneur (2 000). La proportion de boursiers est de 29 %

à l’Université et grimpe à 43 % en STS. Elle est la plus faible en

classe prépa : 20 % seulement… mais la progression est notable

puisqu’elle n’était que de 14 % en 1998. Et ce n’est peut-être pas si

mal vu la réputation élitiste de ces filières. Coût total de ces aides :

1,3 milliard d’euros. Tout plein de chiffres sur :

www.education.gouv.fr/stateval/pub_dpd/dep.

67 %C’est le pourcentage des étudiants

qui possédaient un ordinateur portable en 2006, contre 53 % en 2005, selon le

baromètre de la délégation interminis-térielle aux usages de l’Internet.

Le saviez-vous ?

« La proportion d’étudiants travaillant pendant leurs études est

environ trois fois plus faible en France que chez la plupart de ses

voisins. Or une expérience, même dans un métier demandant a

priori peu de qualifications, est un vrai plus pour les employeurs.

Son absence est une source majeure des difficultés d’entrée sur le

marché du travail des jeunes diplômés. » Ainsi s’exprime Philippe

Askenazy, professeur associé à l’École d’économie de Paris, dans

une tribune publiée par Les Échos du 13 juin.

Des facs pour les étudiants… ou pour les profs ?

« En France, l’université a été faite par les enseignants pour les enseignants. C’est une différence fondamentale avec le système américain qui, lui, a d’abord été conçu pour les étudiants. » C’est Francine Demichel qui le dit dans Les Échos du 11 juin. Elle doit sa-voir de quoi elle parle : ancienne présidente d’université, elle a également été directrice de l’Enseignement supérieur au ministère de l’Éducation nationale – sous la gauche puis sous la droite. Commentant la réforme de l’Université, elle estime que le gouvernement a oublié un « préalable incontournable » : « La réforme de l’administration centrale. Si l’on n’y touche pas, l’autonomie sera un leurre, car ce qui sera donné d’une main sera repris de l’autre par la centrale. La culture bureaucratique re-prend toujours le dessus à l’Éducation natio-nale. » Francine Demichel plaide également pour davantage d’évaluation, menée par des chercheurs internationaux, et que celle-ci s’accompagne de sanctions, c’est-à-dire d’une diminution de l’enveloppe budgétaire quand les objectifs ne sont pas atteints. Elle souhaite également que les présidents d’uni-versité puissent recruter leurs enseignants.

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Actus • Actu internationale

Vivre à la Fac #1 septembre 2007 } 7

Actus • Revue de presse (oups, y’en a encore !)

Le monde en brefLe monde étudiant est aussi un village,

où il se passe toujours quelque chose !Des étudiants en bonne santé, mais…

Selon une enquête de l’Usem (Union nationale des sociétés étudiantes mutualistes), 93 % des étudiants jugent leur état de santé « bon » ou « très bon ». « Les étudiants sont globalement en bonne santé, et ont finalement assez peu besoin de soins curatifs. En revanche, les besoins en termes d’information et de prévention sont très forts », estime Nicolas Dion, président de l’Usem. Cependant, concernant les « comportements à risques », l’enquête indique que 29 % des étudiants fument, tandis que 10 % affirment avoir une consommation d’alcool « importante » ou « excessive » (16 % d’hommes, 6,5 % de femmes), tandis que 12 % déclarent fumer du cannabis, dont un quart de façon « importante ». L’Usem souligne par ailleurs « la persistance d’une souffrance psychi-que » chez les étudiants. Comme lors de la précédente enquête de 2005, 31 % des étudiants déclarent avoir été, pendant plus de deux semaines, « tristes, déprimés, sans espoir ». De plus, 36 % des étudiants considèrent « mal ou très mal gérer (leur) stress », tandis que 35 % déclarent avoir été en « situation d’isolement pendant deux semaines consécutives sur 12 mois ». 12 % envisagent l’avenir avec pessimisme, et 8 % affirment être « non satisfaits de leur choix d’études ». 14 000 jeunes ont répondu au questionnaire envoyé à 50 000 étudiants.

Pourquoi faire

aujourd’hui ce qui

peut ne pas l’être ?

La procrastination n’est pas un nouveau

mot pour le Scrabble®, c’est cette tendan-

ce irrépressible et terriblement répandue

dans le monde étudiant qui consiste à re-

mettre systématiquement au lendemain

ce qui peut ne pas être fait le jour même.

Selon les chercheurs, pas moins de 20 %

de la population est considérée comme

« procrastinateurs chroniques et problé-

matiques », et le chiffre grimpe à 50 %

chez les étudiants ! En Europe, les univer-

sités suisses s’intéressent au problème et,

selon un sondage réalisée à l’université

de Neuchâtel, plus de 40 % de ses étu-

diants s’y prennent à la dernière minute

lorsqu’ils ont un travail à rendre. La ten-

dance est plus marquée chez les garçons

et serait liée d’une part à des stéréotypes

culturels (garçons plus créatifs et distraits,

filles plus appliquées et organisées) mais

aussi, accrochez-vous, à une « maturation

plus lente du cerveau des garçons », selon le

quotidien suisse Le Temps qui rapporte les

conclusions d’une professeure de psycho-

logie de l’université suisse.L’enseignement de l’éco, trop théorique

Le Mouvement des étudiants pour une réforme de l’enseignement de l’économie, fondé

en 2000, continue de demander un changement « de fond » de l’approche de cette

discipline dans l’enseignement supérieur. Il déplore notamment la trop grande « forma-

lisation » de son enseignement, trop exclusivement centré sur les mathématiques, dont

la maîtrise serait devenue « une fin en soi, alors même qu’elle devrait seulement servir à

la compréhension de concepts économiques ». Cette prédominance serait d’ailleurs « l’un

des facteurs du désintérêt d’un certain nombre de bacheliers » et à l’origine de « nombreux

abandons en milieu de cursus ». Conséquence de quoi, le Mouvement revendique un

enseignement qui permette une « confrontation plus importante de la théorie aux faits ».

Tout est sur www.autisme-economie.org

États-Unis : des étudiants pour l’éternité

Les anciens étudiants américains qui auraient 1 800 à 3 000 dollars à dépenser de manière insolite peu-vent faire conserver leurs cendres à perpétuité sur les campus d’une de-mi-douzaine d’universités. Toutefois, les columbariums ont du mal à dé-marrer dans certaines d’entre elles : à Centre College, seulement 70 des 84 niches construites il y a sept ans ont été vendues ; à Sweet Briar, seule la moitié des 64 niches datant du dé-but des années 1990 a été vendue. En revanche, l’université de Virginie a dû ouvrir 180 nouveaux emplacements à 2 500 dollars (1 860 euros).

30 % de jeunes

chômeurs en Chine

En Chine, 30 % des chômeurs ont moins de 35 ans, d’après un rapport

national paru en février. Dans les campagnes, le surplus de main-d’œu-

vre estimé à 200 millions de personnes serait composé en majeure

partie de jeunes, diplômés ou sans diplôme, alors que leur nombre

augmente chaque année de façon disproportionnée par rapport au

marché du travail. Le ministère de l’Éducation estime qu’un quart des

nouveaux diplômés est au chômage, mais ce pourcentage pourrait être

plus important, alors que 5 % des diplômés, découragés, ne cherchent

pas de travail.

Emplois du temps chargés en Espagne

Les étudiants espagnols sont les Européens qui passent le plus de temps sur les bancs de la fac – ou qui devraient y passer le plus de temps s’il n’y avait pas d’absentéisme, selon la dernière enquête Cheers (Career after higher education : a European research study). Au total, ils suivent 24,2 heures de cours hebdomadaires, contre 11,5 en Finlande, 11,6 en Autriche, 15,7 au Royaume-Uni ou 17,7 en Italie. Et ces emplois du temps chargés ne riment pas forcément avec réussite, puisque les étudiants espagnols affichent aussi les plus mauvais résultats : leur taux d’abandon en cours d’études atteint 28 % alors que la moyenne européenne est inférieure de trois points. Principale raison invoquée : le système universitaire ibérique s’appuie beaucoup trop sur les cours magistraux et l’étudiant participe très peu au processus d’enseigne-ment et d’apprentissage.

Salaires hommes-femmes : du mieux en Grande-Bretagne

Les diplômées britanniques âgées de 22 à 29 ans touchent des salaires plus élevés que les hommes (0,1 % en moyenne), alors que l’écart était en faveur des hommes (+ 5,8 %) en 1999. Cette inversion de tendance est consécutive à l’arrivée sur le marché du travail d’une géné-ration de jeunes femmes qui dépasse les résultats des garçons au GCSE [équivalent du brevet] depuis 1988, puis aux A-levels [équivalent du bac] depuis 2000, et enfin en nombre de diplômes universitaires de premier rang en 2001. Cependant, les hommes trentenaires de la génération précédente gagnent toujours 6,6 % de plus que les femmes, chiffre qui grimpe à 18,3 % pour les plus de 40 ans. Et bien que l’écart salarial global soit actuellement à son niveau historiquement le plus bas, un rapport de la Commission femmes et salaires estime qu’en Grande-Bretagne il est le plus important d’Europe.

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Ce qu’ilsen disent…

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Vie universitaire

Réforme des facs : ce qui va changer

Difficile de répondre succinctement à cette interrogation, tant la question des moyens sera déterminante. La CPU et l’UNEF l’ont d’ailleurs indiqué dans leur

réaction à l’adoption du texte par le Parlement, demandant une loi de programmation budgétaire afin que l’État fournisse un effort à la hauteur de l’enjeu de la réforme.

Précisément, quel est cet enjeu ? Pour faire simple, il s’agit de donner plus d’autonomie aux univer-sités afin qu’elles maîtrisent davantage la qualité de l’enseignement qu’elles délivrent, mais aussi de les mettre sous contrainte en matière d’insertion professionnelle.

Un CA resserré… avec moins d’élus d’étudiants

Un des objectifs est notamment de redorer l’image de l’Université française, alors que le recrutement d’étudiants étrangers devient aussi un enjeu et que la place de cette même université hexago-nale dans les classements internationaux laisse plutôt à désirer.

Pour ce faire, la loi marginalise deux des trois conseils (conseil des études et de la vie universitai-re et conseil scientifique), élargit les pouvoirs des présidents d’université, notamment en matière de recrutement des enseignants, et réduit le nombre de sièges dans le conseil d’administration.

L’insertion professionnelle, désormais mission de service public

Autre grande innovation de la loi, l’orientation et l’insertion professionnelle sont désormais claire-ment inscrites dans les missions de l’Université, un article précisant même qu’un bureau d’aide à cette insertion doit être créé dans chaque université – c’est déjà le cas avec les SCUIO-IP qui l’ont pris en charge (voir p. 20 et 21). Le texte va même plus loin puisqu’il impose aux universités de publier des « statistiques comportant des indicateurs de réussite aux examens et aux diplômes, de pour-suite d’études et d’insertion professionnelle ». De quoi dresser des classements entre les meilleures et les autres…

C’est précisément là l’objet des critiques formulées par les syndicats, selon lesquels la loi mettra iné-vitablement les établissements en concurrence, avec le risque que les meilleurs, mieux dotés en moyens, se détachent des autres et creusent l’écart.

Là où le bât blesse aussi, de l’avis des organisations étudiantes, c’est que le resserrement des conseils d’administration, destiné à renforcer le pouvoir des présidents, y réduit à la portion congrue la place des étudiants, dont la proportion passe de 20-25 % à 15 %, soit 3 à 5 élus sur 20 à 30 mem-bres.

Il y aurait encore beaucoup à dire, mais les pro-chains mois vont évidemment nous amener à revenir sur cette réforme. À bientôt donc !

mF.C.

Ö La CPU (Conférence des présidents d’université) se félicite de l’adoption d’une loi qui « va permettre à toutes les universités et aux grands établissements d’acquérir de nouvelles capacités d’action au profit des étudiants, de la recherche et en faveur du déve-loppement de notre pays », et rappelle que sa mise en œuvre « nécessitera une forte mobilisation de moyens sans laquelle l’évolution statutaire n’appa-raîtrait que comme un exercice de style ».

Ö La FAGE (Fédération des associations générales étudiantes) estime que la « loi Pécresse » constitue un « recul pour les étudiants » : le texte adopté « ne répond pas à l’ensemble des attentes des étudiants », estime l’organisation, qui « déplore une fois de plus le fait qu’il remette en cause un des fondements du système français : la démocratie, et la participation de tous à la vie des établissements ».

Ö L’UNEF (Union nationale des étudiants de France) déplore une loi « inquiétante » qui com-porte un risque de « remise en cause du service public » : désengagement de l’État, concurrence accrue entre établissements, précarisation des personnels, dépendance des universités des fi-nanceurs privés. L’UNEF reconnaît toutefois que des dispositions votées par des parlementaires ont permis d’améliorer le texte, comme « la mise en place de quotas de personnels contractuels », ou la « clarification des conditions d’éligibilité à la présidence d’université ».

Ö PDE (Promotion et défense des étudiants) re-grette que « le projet actuel marque un recul en matière de citoyenneté » et critique un texte qui « tend à limiter significativement le rôle des étudiants dans la gouvernance » des établissements. PDE se félicite cependant que « l’évolution de l’article concernant les bureaux d’aide à l’insertion profes-sionnelle renforce encore le suivi de l’accompagne-ment des stagiaires ».

Ö Pour le SNESUP (principal syndicat enseignant du supérieur), la loi asservit les universités « à un pilotage plus économique que scientifique ». Il ap-pelle les parlementaires de l’opposition à saisir le Conseil constitutionnel et annonce une rentrée « combative ».

Les autres organisations syndicales n’ont pas pris position au moment où nous bouclons ce numéro.

Adoptée le 1er août par 165 voix pour et 46 contre, la loi du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités a été publiée au Journal officiel du samedi 11 août : www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=ESRX0757893L

Menée tambour battant, la réforme des universités a été adoptée par le Parlement et promulguée cet été, malgré les réserves d’une partie de la communauté universitaire. Mais concrètement, qu’est-ce qui va changer ?

Le site officiel de la réforme :

www.nouvelleuniversite.gouv.fr

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Vie étudiante

Ma cité va craquer ?

Imaginez : une grande bâ-tisse hébergeant 400 étu-diants. Chacun possède sa chambre mais le frigo, les

douches et les toilettes peuvent être en commun (ou privatifs, suivant le niveau de « luxe » de la cité, mais ne rêvez pas : ce ne sera jamais le Hilton® !). Il y a une cuisine par étage (de 20 à 40 étu-diants) et on trouve souvent une salle de travail, une salle télé, une laverie, un garage à vélo, parfois une « salle de sport » (c’est-à-dire un vélo d’apparte-ment, trois haltères et une plan-che pour faire des abdos… rien à voir avec le Fitness Center® !), voire une petite bibliothèque ou une salle informatique.

Survivre dans un espace réduit

Dans une chambre de 9 m², on peut se sentir à l’étroit… même si il y a toujours la possibilité de squatter le couloir. Votre chère maman n’étant plus là pour vous harceler au sujet de vos chaussettes qui traînent, vos magazines éparpillés et vos ca-leçons sales, il va être temps de vous prendre en main ! La règle d’or : ne jamais, au grand jamais,

gaspiller l’espace. Le tiroir sous le lit et l’étagère sous la table sont des astuces simples pour gagner un peu d’espace vital, et réduire les espaces entre tous les éléments du mobilier n’est pas superflu non plus.

Restent ensuite les questions de confort personnel. Installer un petit frigo privatif est un petit luxe bien utile : ça permet de prendre son petit-dej’ sans avoir à sortir de sa chambre, d’avoir toujours des boissons fraîches sous la main, et ça évite les vols dans le frigo commun, qui ar-

rivent toujours malheureuse-ment, et souvent le jour où il ne fallait pas (un soir de déprime, un matin d’exam, une fin de mois difficile…). Là encore, pas de gâchis d’espace : le frigo peut se ranger sous le bureau ou peut servir de support à une petite étagère… Ce serait dommage de perdre en place ce qu’on ga-gne en confort !

Bien vivre ensemble

La vie en cité U n’a pas que des avantages. Tout d’abord, il faut être un minimum tolérant au bruit : entre ceux qui font la fête tous les soirs et les voisins qui partent en cours à 6 heures du matin, certaines journées sont

dures à vivre. Même si le veilleur de nuit est là pour remettre de l’ordre, son autorité n’est pas toujours respectée et il n’a pas le don d’ubiquité. Ensuite, l’hy-giène parfois laisse à désirer, surtout quand les femmes de ménage sont en week-end (car les crados, eux, ne prennent pas de vacances) : les cuisines pren-nent alors des allures de champs de bataille et ne parlons pas des sanitaires…

Malgré cela, il n’y a rien de mieux que la cité U pour apprendre la vie en communauté. Respect, patience, tolérance : c’est avec

ces trois mots d’ordre qu’on peut survivre et se faire un tas d’amis. Et les avantages sont multiples : le loyer mensuel est largement en deçà des autres formes de logement, surtout en tenant compte des aides au logement (APL ou ALS). De plus, les cités U sont généralement situées à proximité des lignes de bus desservant les facs, voire direc-tement sur les campus, un peu comme dans les séries télé amé-ricaines… C’est très avantageux pour ceux qui ont du mal à se lever le matin !Enfin, rien de tel pour faire des rencontres de toutes sortes et développer une vie sociale lar-gement ouverte sur le monde : de la France à la Chine en pas-sant par le Mali via un détour par la Roumanie, c’est tout le globe qui se retrouve concen-tré dans une résidence universi-taire. Toutes les nationalités sont réunies, et tous les âges sont là aussi, de 18 à 40 ans. Vivre dans une telle communauté est très enrichissant sur le plan humain et cela crée des liens très forts et des amitiés durables… sans par-ler des couples 100 % cité U !

Faites vivre votre cité U !

Faire la java dans les couloirs pour fêter l’anniversaire d’un voisin, c’est sympa mais somme

toute assez ponctuel. Pourtant, une cité U est un lieu de vie qui ne demande qu’à s’animer : expositions, journal, concours sportifs… les idées sont multi-ples. Ainsi de cet étudiant an-gevin qui avait créé un journal mensuel gratuit intitulé « Canard WC » et qui était en libre-servi-ce… dans les toilettes !

Et si vous voyez les choses en grand, n’hésitez pas à partici-per aux nombreux concours divers et variés organisés par les Crous !

m S.-J.A.

Ce que dit le règlementL’étudiant admis en résidence s’engage à res-pecter les règles de la vie collective inscrites dans le règlement intérieur des résidences. Il est libre de ses entrées et sorties, peut recevoir des visites mais le droit d’occupation est strictement personnel et incessible. L’hébergement en logement universitaire exonère l’étudiant de la taxe d’habitation. Le non respect du règlement inté-rieur et tout acte contraire à la vie en société peuvent entraîner des sanctions allant jusqu’à l’exclu-sion de la résidence.

Les conseils de résidenceIl existe un conseil de résidence dans chaque cité U. Composée d’étudiants élus chaque année et de représentants de l’adminis-tration, cette instance re-présente tous les étudiants de la résidence auprès du directeur en donnant son avis et en faisant des pro-positions d’amélioration de la vie des résidences par l’organisation d’activités culturelles ou la facilita-tion de la vie collective.

C’est la rentrée et des milliers d’étudiants ont quitté leur foyer familial pour poser armes et bagages dans l’une des cités universitaires de leur lieu d’études. Entre rencontres insolites et promiscuité oppressante, quelques conseils pour survivre en milieu peuplé !

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Vie étudiante

Les étudiants voient l’avenir en gris clair

77 % des étudiants pen-saient pouvoir trouver facilement du travail en 2003… mais ils

n’étaient plus que 69 % en 2006, selon les résul-tats de la traditionnelle enquête sur les conditions de vie des étudiants menée par l’OVE (www.ove-national.education.fr). Son président, Guillaume Houzel, observe ainsi « un vrai décrochage de la confiance des jeunes en leur avenir ». Bémol tou-tefois, les 30 000 questionnaires à la base de cette enquête ont été envoyés lors de la crise du CPE, dans un contexte plutôt anxiogène quant à l’avenir.

De grosses variations selon les filières

À noter également que cette érosion est très varia-ble d’une filière à l’autre. Ainsi, 49 % des étudiants en lettres et sciences humaines estiment pouvoir trouver facilement du travail, alors que cette pro-portion atteint 76 % des élèves de BTS, 92 % en classes prépas et 97 % en filières santé.

Étrangement, les étudiants qui travaillent à côté de leurs études sont également moins confiants en leur avenir que les autres, alors que, de l’avis des professionnels, c’est plutôt un « plus » pour l’insertion.

Quant aux sentiments qu’ils éprouvent dans leur environnement, seuls 25 % des étudiants en let-tres et sciences humaines se déclarent satisfaits de leurs établissements, une proportion qui grimpe à 60 % chez les élèves de prépas. Les étudiants se montent également très mécontents des ser-vices d’orientation : 10 % seulement s’en disent

satisfaits, et 15 % jugent positivement la dispo-nibilité des personnels administratifs. « Ils se dé-clarent également très insatisfaits des équipements sportifs, des activités culturelles et des services de santé », ajoute Guillaume Houzel. Cependant, ils apprécient les efforts réalisés concernant la rénovation des bibliothèques. « Ils trouvent leurs établissements faciles d’accès et n’ont pas de pro-blèmes de sécurité. »

60 % sont satisfaits de leur hébergement

Par ailleurs, un tiers des étudiants affirme avoir eu du mal à trouver un logement – jusqu’à deux tiers en région parisienne. Et alors que 60 % d’entre eux sont satisfaits de leur hébergement, cette part n’atteint que 20 % pour les élèves logés par les Crous. Les points de mécontentement les plus cités concernent la taille, le confort et de la pro-preté des infrastructures.

Tout n’est donc pas rose chez les étudiants, et l’OVE arrive d’ailleurs à « bien cerner quelles sont les franges d’étudiants en difficulté ». Toutefois, conclut son président, « les étudiants ne sont pas parmi les plus défavorisés de la population française ».

L’OVE publiera à la rentrée la version complète de son enquête, ainsi qu’un rapport sur les abandons d’études.

La confiance des étudiants dans l’avenir se dégrade, selon l’Observatoire de la vie étudiante (OVE). Vous ne semblez pas non plus très satisfaits de vos conditions d’études. Toutefois, vous n’êtes pas les plus à plaindre.

Tous les trimestres, retrouvez

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Rencontre

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Thiébaut Weber président de la FAGE

Thiébaut peux-tu nous présenter briève-ment la FAGE que les médias ont souvent du mal à identifier et à définir d’un point de vue politique ?TW : La FAGE est la première organisation de jeunesse par le nombre de bénévo-les qu’elle touche. Agréée Jeunesse et Éducation populaire par le ministère de la Jeunesse et des Sports, elle est repré-sentative au regard de la loi et représente 1 400 associations étudiantes par le biais de ses fédérations territoriales et de ses fédérations de filière. L’engagement au sein de la FAGE est fondé sur la solidarité,

l’indépendance et le pluralisme : nous sommes indépendants de tout parti po-litique et de tout autre syndicat, ce qui nous permet une grande liberté d’action, loin de tout carcan idéologique. Notre but est d’améliorer les conditions de vie et d’études des étudiants, en restant libres avant toute chose.

Non contente d’être une organisation représentative des étudiants, la FAGE est aussi une organisation de jeunesse et d’éducation populaire ; qu’est-ce que cela signifie en terme d’activités ?TW : La FAGE organise des actions de citoyenneté, de prévention et de solida-rité sur et en dehors des campus, afin de placer les jeunes et les étudiants comme acteurs de la société. On dit souvent que la jeunesse est le monde de demain, nous pensons que la jeunesse est aussi le mon-de d’aujourd’hui.

Un des slogans de la FAGE est « généra-teur d’engagement » ; quel est le sens de l’engagement étudiant alors qu’on dit de l’actuelle jeune génération qu’elle est plus individualiste que jamais ?TW : Justement ! L’existence même de la FAGE et des associations étudiantes prouve que l’image que certains don-nent de la jeunesse est biaisée. Loin d’être nihiliste ou individualiste, la jeu-nesse d’aujourd’hui s’investit dans la vie de son campus, de son université, de la société… Les jeunes bâtissent la société dans laquelle ils veulent vivre.

Après la réforme LMD accouchée dans la douleur, la ministre Pécresse veut obtenir au plus vite l’autonomie des universités et la réforme de leur gouvernance ; quelle

est la position de la FAGE sur ces sujets ?TW : La FAGE réclame depuis longtemps une réforme de nos universités, car elle est nécessaire. D’abord en terme de moyens : l’Université a prouvé qu’elle peut exister bon an mal an à moyens constants ; donc, en la dotant de moyens supplémentaires, qu’ils soient humains ou matériels, elle peut faire des miracles ! Sur ces réformes, la FAGE a affirmé dès le début des négo-ciations qu’elle était favorable à l’autono-mie mais que cette dernière ne devait pas se faire à n’importe quel prix. Or, la première mouture du texte présenté par la ministre prévoyait une autonomie à la carte, avec un système à deux vitesses au profit des universités qui en ont les moyens, alors que l’État doit garantir le même statut pour toutes les universités.Le deuxième problème de cette réforme est la remise en cause de la démocratie universitaire, qui est un principe essentiel du service public d’enseignement supé-rieur français : on peut réduire la taille des conseils d’administration, mais la FAGE ne peut accepter que les étudiants soient les grands perdants avec une représentativi-té amoindrie par rapport aux enseignants et aux personnels.

Il y a un an, le gouvernement créait l’ALINE, largement inspirée des propositions de la FAGE ; peux-tu nous expliquer en quoi consiste ce dispositif et quelles sont les revendications de la FAGE en ce qui concerne une allocation de rentrée ?TW : L’ALINE (Allocation d’installation étudiante) concerne 80 000 étudiants dits « décohabitants » (qui quittent le domicile familial pour s’installer) en leur apportant une aide de 300 €. L’Allocation de rentrée étudiante (ARE) demandée par la FAGE a une ambition bien plus grande : elle concerne tous les boursiers

et les étudiants des classes moyennes. Nous ne l’avons pas obtenue, mais nous restons optimistes car c’est une revendi-cation réaliste qui répond à un besoin manifeste des étudiants. C’est comme l’allocation de rentrée scolaire : elle était modeste au début pour donner quelque chose de satisfaisant aujourd’hui. Peut-être que l’ALINE évoluera ainsi… En tout cas, la FAGE n’abandonnera pas cette revendication !

Après un an à présider une structure aussi grosse que la FAGE, peux-tu faire un bilan de cette expérience d’un point de vue personnel ?TW : C’est une expérience vraiment ma-gique ! C’est une chance parce que c’est particulièrement enrichissant de s’enga-ger pour améliorer la condition étudiante en agissant directement au cœur du pro-cessus de décision. C’est tout simplement une expérience unique qui m’a donné définitivement le virus de l’engagement : quoique je fasse de ma vie, l’engagement citoyen restera ancré en moi.

Enfin, que conseillerais-tu à ceux qui veu-lent s’engager comme acteurs citoyens au sein des associations étudiantes ?TW : D’aller pousser la porte de leur as-sociation étudiante ou tout simplement d’en créer une si elle n’existe pas. Car créer une association étudiante, c’est créer du lien social, c’est créer une dynamique de projet au service des autres. Et ça permet de démontrer que les étudiants ne sont pas que des usagers mais aussi des ac-teurs d’un monde en mouvement !

m Propos recueillis par S.-J.A.

Créer une association étudiante, c’est créer du lien social, c’est créer une dynamique de projet au service des autres

« Loin d’être nihiliste ou individualiste, la jeunesse d’aujourd’hui s’investit »

Élu en octobre 2006, Thiébaut Weber est étudiant en histoire à Mulhouse et président de la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes). À un mois de la fin de son mandat, c’est l’occasion de dresser un premier bilan.

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Technos

L’informatique dans les études, une compétence à part entière ?

67%des étudiants de 19 à 24 ans possèdaient un ordinateur portable en 2006, contre 53 % en

2005, selon le baromètre de la délégation intermi-nistérielle aux usages de l’Internet. Environ 15 % des étudiants de 18 ans et plus indiquent avoir « été influencés directement ou indirectement par la campagne pour l’achat d’un ordinateur porta-ble » avec l’opération « micro portable à 1 euro ». La part des jeunes de 15 ans et plus utilisant un ordinateur portable connecté au wifi serait même passée de 55 % à 78 % en un an.

Le baromètre souligne également que « les usa-ges informatiques semblent bien ancrés dans les habitudes des élèves et étudiants de 11-24 ans : près de la moitié d’entre eux pratiquent la recher-che documentaire au moins une fois par semaine et 39 % font du traitement de texte ».

Le C2i incontournable

Dans le même temps, les outils de formation et de validation progressent dans l’enseignement supé-rieur. Ainsi, depuis quelques années, le Certificat Informatique et Internet (C2i), articulé en deux niveaux, permet d’attester des compétences dans la maîtrise des outils informatiques et réseaux :m le niveau 1, applicable à tous les étudiants, doit

être acquis au plus tard au niveau de la licence mais de préférence dès le début des études supérieures. Il sera à terme exigible à l’entrée à l’IUFM ;

m le niveau 2, qui doit être acquis au niveau du master 2, fait l’objet d’exigences plus élevées en fonction des orientations professionnelles. Actuellement, trois C2i niveau 2 sont dévelop-pés : enseignant, métiers du droit et métiers de la santé.

Bref, l’informatique est plus que jamais une com-pétence transversale, qui doit aussi être maîtrisée par ceux qui n’en font pas leur métier. Du reste, c’est précisément pour ne pas que ces derniers imposent leur monopole technique (c’est déjà le cas, non ?) qu’il appartient à tous de connaître les outils, de savoir s’en servir et de pouvoir peser sur leur évolution.

m F.C.

En 2005-2006, 29 000 étudiants ont été candidats au C2i, 13 000 ont été certifiésEn savoir plus : http://c2i.education.fr

Joue avec moi…L’université Lyon-II et Lyon Game, orga-nisation professionnelle des industries du jeu vidéo, viennent d’ouvrir les premières formations initiales aux métiers du jeu vidéo en France : un master 2 professionnel programmation/développement et deux diplômes universitaires. Objectif : faire face à des difficultés de recrutement en level design (réalisation des différents « niveaux » d’un jeu), en infographie 3D et en dévelop-pement, trois métiers de base du jeu vidéo.

L’équipement informatique des étudiants progresse à grands pas, autant que les outils de formation et de validation des compétences qui l’accompagnent.

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Ça bouge !

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C O M P L O Tsur le campus :Depuis le début des années 90, le nombre de festivals organisés sur les campus à beaucoup diminué, en particulier pour des questions de sécurité. Il en reste toutefois quelques-uns, dont un tout nouveau, dans une ville uni-versitaire moyenne, Albi (Tarn), qui connaît un vrai succès d’organisation et d’estime.

Lancée en 2005 sous la houlette du chargé de mission à l’action culturelle, démarrée tardivement dans le calendrier universi-taire, l’organisation de la première édition

s’est pourtant révélée un succès que les trois jours d’animation et de concerts de la deuxième édi-tion, qui s’est déroulée en avril dernier, viennent de confirmer.

3 000 festivaliers

Complot sur le campus, festival du Centre universi-taire Jean-François Champollion, serait difficile à résumer en quelques mots… Mais essayons : slam, jeux coopératifs pour enfants, gobelets biodégra-dables, nourriture bio, concerts allant du rock à la house en passant par des chansons de rue ou du hip-hop, animations étudiantes, projections de film, théâtre, toilettes sèches, accueil chaleureux, boissons artisanales, scènes libres… Et surtout une équipe permanente d’une soixantaine d’étu-diants bénévoles, la plupart en premier cycle, et une dizaine d’assos étudiantes impliquées dans le bazar, le tout pour des réjouissances qui durent trois jours et près de 3 000 festivaliers accueillis sans incident !

Pour parvenir à un tel résultat, le maître mot a bien évidemment été « organisation ». Petite recette pratique : montez pas moins de 9 commissions

(concert, chapiteau, animation, communication, décoration, poubelle, buvette, administration, catering — repas organisateurs — et sécurité). Faites en sorte que, si chacune se réunit à son rythme, elles convergent une fois par mois pour se coordonner et assurer l’échéancier des opé-rations. N’oubliez pas de communiquer réguliè-rement l’état du chantier à la direction – alliée indispensable – et impliquez les services de l’université pour qu’ils facilitent la bonne prépa-ration grâce à des conseils, de l’aide, une écoute attentive, un soutien matériel ou humain (instal-lation électrique, envoi de courriers, assurances, communication, utilisation des salles, stockage ou prêt de matériel…). Enfin, montez un budget sérieux : en l’occurrence, Complot sur le campus, c’est 30 000 euros, dont les deux tiers de subven-tions (FSDIE, Crous, collectivités, action culturelle

de l’université…) et le reste en auto-financement (buvette, vente de T-shirt).

Un Éco-festival dans le festival

Vous l’aurez compris, l’éco-citoyenneté a été particulièrement mise en valeur, en l’occurrence par l’Éco-festival dont il s’agissait de la 3e édition. Comment ? En premier lieu dans l’organisation même du Complot, en produisant le moins de déchets possible et en recyclant au maximum, en limitant la consommation en énergie et en eau (minimisation des appareils électriques, toilettes sèches), en distribuant des cendriers individuels… Objectif : minimiser l’impact de la manifestation sur l’environnement.

Enfin, il faut citer un des piliers de la manifesta-tion : dans le cadre du service civil volontaire, l’AFEV (Association de la fondation étudiante pour la ville), particulièrement bien implantée dans l’université, a mobilisé un volontaire sur l’or-ganisation du festival. Sur la moitié de son temps de volontariat, il a eu pour mission d’améliorer la communication interne aux équipes et, durant le festival, il a coordonné l’action de près de 150 personnes (étudiants ou intervenants) impliqués dans la gestion quotidienne de la manifestation. Bilan collectif largement satisfaisant !

m F.C.

Les conseils de Jérôme Cabot, maître de conférences en littérature, chargé de mission à l’action culturelle

Quels conseils prio-ritaires donneriez-vous à ceux qui aimeraient se lancer dans l’organisation d ’ u n te l évé n e -ment ?Un préalable in-dispensable, c’est de travailler sur un mode participatif et d’associer le plus de monde possible à l’organisation afin d’étaler les tâches pour ne pas être débordés. Il faut donc une manière de faire attrayante pour élargir la base dès le début. L’humour y est pour beaucoup, il permet de donner une coloration à l’événement pour qu’une identité de groupe se forme.

Et par rapport à l’université, y’a-t-il une stratégie à adopter pour « vendre » la manifestation ?L’implication collective, ça rassure l’administra-tion. Il faut d’abord montrer que le projet n’est pas conduit par une poignée d’illuminés. Ensuite, si l’université cherche à être attractive, il y a aussi une carte à jouer : un festival montre que sur le campus il n’y a pas qu’une vie pédagogique. Mais c’est aussi une manière de valoriser des savoirs, de réinvestir un apprentissage. Il y a une dimen-sion formatrice à participer à l’organisation d’un tel événement. Par exemple dans la négociation avec les institutionnels, le montage du budget… L’autre effet notable, c’est que ça raccroche des étudiants qui étaient démobilisés par rapport aux études, mais qui ont tenu jusqu’à la fin de l’année pour continuer à préparer le festival. Autant d’ar-guments pour convaincre !

Petit campus, grosse énergieAvec seulement 2 000 étudiants sur son campus albigeois, dans le Tarn, à une heure de Toulouse (et 500 sur son campus de Rodez, en Aveyron), le Centre universitaire Jean-François Champollion affiche avec son festi-val un dynamisme à rendre jaloux les « gros » campus. Il se distingue aussi en matière de réussite péda-gogique, avec des taux de réussite beaucoup plus élevés que les moyen-nes nationales. Comme quoi on peut étudier, « manifêster » et réussir.

les festivals étudiants ont toujours un avenir

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Outils & services

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Aide à l’insertion :ce que proposent les SCUIO

Pour tout étudiant, le SUIO peut constituer une source précieuse d’infor-mation et d’aide à l’inser-

tion. Certes, une enquête menée en 2006 sur les SUIO montre que 30 % d’entre eux « ne travaillent pas encore assez sur l’insertion professionnelle », comme le souligne l’ancien président de la Conférence des directeurs de SUIO, Christian Moreau.Un accompagnement pourtant primordial, selon lui, à considé-rer en deux grandes étapes : « La connaissance des aptitudes et du potentiel de l’individu, c’est-à-dire le bilan de compétences, hélas bien souvent loupé puisqu’on a de plus en plus tendance à vou-loir orienter les services des SUIO vers les besoins du milieu écono-mique », regrette-t-il. « seconde étape, l’aide à l’orientation et un suivi tout au long de la formation jusqu’à l’insertion ».

Même si ces services ne sont pas assurés à 100 % par toutes les universités, on trouve dans tous les SUIO un arsenal de servi-ces classiques : information, do-

cumentation papier ou en ligne, entretiens individuels avec des conseillers d’orientation-psy-chologues, et ateliers divers pour des petits groupes d’étudiants, de type construction du projet professionnel, sensibilisation à l’entreprise et au marché du travail, bilan, techniques de re-cherche d’emploi. Du classique agrémenté parfois de petits plus, comme des déclinaisons en vue de postuler à l’étranger, souvent en anglais, des simula-tions d’entretien en s’appuyant sur la vidéo et en faisant appel à des consultants extérieurs.Autre démarche répandue, pro-poser une banque ou un portail électronique d’offres d’emplois et de stages, permettant les dépôts de CV et la mise en re-lation directe des étudiants et employeurs. Enfin, un peu plus élaborées, les grosses « manifs » type forum, sur les métiers, le recrutement ou la mobilité. Tremplin Bordeaux 1, où se ras-semblent quelque 50 entreprises venues recruter, attire ainsi 800 à 1 000 jeunes chaque année.

Construire son projet professionnel en cours

Moins nombreuses, les démar-ches les plus avancées sont cel-les qui, la plupart du temps, sont intégrées aux cursus. À côté de quelques timides initiatives, comme les Journées trajectoire pour l’emploi proposées à des étudiants en 1re année de mas-ter à Toulouse 1 (présentation des marchés de l’emploi, de l’insertion des jeunes diplômés, débats avec des professionnels), sont rodés des dispositifs plus élaborés depuis des années déjà. Une vingtaine d’établis-sements, comme Bordeaux 1, proposent dès la 1re année des heures obligatoires consacrées à l’élaboration du projet pro-fessionnel, soit 15 heures dans cette université, auxquelles s’ajoutent des conférences sur les métiers et, la 2e année, un accompagnement à l’usage des outils de communication, obli-gatoire à raison de 30 heures/an dans certaines filières, mesure qui sera étendue à tous l’an pro-chain. « L’objectif est de donner à tous une méthodologie pour la recherche d’emploi, pour acquérir

savoir, savoir-faire et savoir-être (rédaction de CV, de lettres de motivation, sensibilisation aux règles de négociation, à la présen-tation…) », explique la directrice de l’Espace information, orienta-tion, emploi (EIOE) de Bordeaux 1, Martine Pagès. « Il faut faire en sorte qu’ils n’arrivent pas en fin de cursus en se demandant pourquoi ils sont là ! » L’EIOE a également développé les stages d’ouverture, considérés comme des modules dans certaines fi-lières et validés dans le cursus. Utile confrontation à la réalité, selon la directrice, « parce qu’il y a souvent un décalage entre ce que les étudiants pensent pou-voir faire et la réalité » et « parce qu’ils ont souvent des représen-tations fausses de l’entreprise ». Même démarche très ancienne à Toulouse 3, où les étudiants de 1re année en sciences et STAPS suivent un module A2P2 (Atelier d’accompagnement du projet personnel) qui inclut, entre autres, des rencontres avec des professionnels. Un module important puisqu’il représente plus de 80 heures, consacrées aussi à l’apprentissage du « nou-veau métier d’étudiant ». Idem

à La Rochelle qui propose à tout nouvel étudiant une unité d’enseignement d’une cinquan-taine d’heures validées dans le cursus.

Missions pour doctorants en entreprises

L’université de Bordeaux 1 va, quant à elle, plus loin en propo-sant depuis cette année le mo-nitorat d’entreprise, équivalent du monitorat proposé à l’univer-sité (assurer 67 heures de cours en préparant sa thèse). Ce qui permet à des doctorants d’effec-tuer des missions en entreprises contre une petite rémunération (environ 300 euros par mois fi-nancés pour moitié par la Région Aquitaine). Un bon moyen, se-lon Martine Pagès, « d’ouvrir les doctorants à d’autres emplois et en même temps de faire mieux connaître les chercheurs notam-ment aux PME/PMI, dont ils pour-ront favoriser le développement économique. Actuellement, 50 % des emplois R & D en entreprises sont pris par des ingénieurs, no-tamment en PME/PMI, regrette-t-elle. Celles-ci ne connaissent pas les docteurs, s’en méfient ou les considèrent surdimension-nés par rapport à l’entreprise. » À côté, plus classique, existent les Doctoriales, séminaires de plusieurs jours consacrés éga-lement à l’insertion profession-nelle des doctorants. Vieilles de quelques années, celles-ci ont un succès mitigé, dépendant bien souvent de la bonne vo-lonté des universités.

m C. P.

Les principaux services proposés par les SCUIO

. Ressources documentaires papier ou en ligne : ouvrages, CD Rom sur des techniques de recherche d’emploi, répertoires d’entreprises tels les KOMPASS, ROME (Répertoire opérationnel des métiers et des emplois) et annuaires CCI, presse (Rebondir, Courrier cadres, Entreprise et Carrières, Réussir à l’étranger, Kit Europe, Job-Trotter…)

. Entretiens individuels avec les conseillers d’orientation-psychologues

. Ateliers collectifs : techniques de recherche d’emploi ou de stage / lettre de candidature / CV / simulations d’entretien ; construction du projet professionnel / bilan…

. Banque d’offres de stages/ l’emploi

. Forums : métiers / recrutement / mobilité

L’insertion des scientifiques sensible à la conjoncture« L’insertion des scientifiques est très sensible à la conjoncture. Lorsque celle-ci est mauvaise, les étudiants de deuxième cycle en sciences ont un taux de chômage supérieur à ceux de droit-scien-ces économiques et même supérieur à ceux de lettres-sciences humaines et sociales ; le cœur de métiers de l’emploi scientifique (recherche, enseignement) n’est plus accessible qu’aux docteurs et aux lauréats des concours d’enseignement passés par les IUFM qui accèdent à ce type de métiers. » C’est ce que conclut une étude du CEREQ (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) sur « Les filières scientifiques et l’emploi », qui préconise par ailleurs le développement de « passerelles entre sciences fonda-mentales et sciences appliquées ». Étude téléchargeable sur :www.education.gouv.fr/cid3991/les-filieres-scientifiques-emploi.html

L’aide à l’insertion est l’une des principales missions des services communs universitaires d’information, d’orientation et d’insertion professionnelle (SCUIO-IP), auprès desquels les étudiants peuvent trouver des outils indispensa-bles à leur préparation au marché de l’emploi.

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Culture

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Le rock ne s’est jamais aussi bien porté. En tout cas on peut le croire devant le foisonnement de talents qui ont inondé les bacs pendant le premier semestre 2007. Difficile de prétendre à une revue de détail, mais trois monstres ont retenu notre attention : Arcade Fire (évidemment), Mumm-Ra et Blonde Redhead.

Arcade Fire, on les connaissait déjà. Le premier album des Montréalais, Funeral, avait révélé un talent inimitable, média-tisé il est vrai par David Bowie, première

pointure à les avoir remarqués. De surcroît, une formation septuor animée par des multi-instru-mentistes, ce n’est pas courant dans le rock. Ni la pratique régulière de happenings : le groupe est en effet capable d’organiser des bœufs n’importe où n’importe quand, au plus grand plaisir des fans et des badauds. Bref, le billard était prêt à recevoir le deuxième opus… Et il n’a pas déçu, d’autant qu’il est particulièrement bien mis en valeur du fait des conditions d’enregistrement : le groupe a en effet racheté une ancienne église convertie en

donc, alors que de leur propre aveu les membres de Mumm-Ra n’étaient il y a peu que des potes qui jouaient sans ambition, pour se faire plaisir… jusqu’au jour où ils ont pris conscience qu’en bos-sant un peu, ça pouvait le faire. Et voilà le résultat.Bref, si l’on rajoute à ça la person-nalité collective du groupe, aussi éloigné de la prise de tête qu’Oasis était sûr d’être le meilleur groupe du monde, les ingrédients ne sont peut-être pas ceux d’une future légende du rock, mais ils nous les rendent sympathique et on leur prédit le meilleur avenir. Ah, j’oubliais l’anecdote inutile (c’est ce qui fait son intérêt) : Mumm-Ra est un nom emprunté à l’un des ennemis des Cosmocats, person-nages du dessin animé phare des années 80. Fallait le savoir.

Sortie de noisy pour Blonde Redhead

Avenir, ce n’est peut-être pas le mot qui convient pour parler de Blonde Redhead. Non pas qu’ils n’en aient pas, mais ils ont déjà un passé puisque ce n’est pas moins que leur 7e album qui vient de sortir. Et quel album ! Le trio italo-nippon new-yorkais (si, si : des jumeaux italiens et une chanteuse japonaise installés à New York depuis les débuts du groupe) a évolué depuis sa pé-

riode noisy, qui leur a d’ailleurs valu d’être longtemps comparés à Sonic Youth, autre monstre de la scène new-yorkaise. Ils partagent beaucoup d’influences avec eux, et aussi une prédilection pour des lignes de basse qu’on chevauche en fermant les yeux.

À écouter en priorité, la première plage du CD, 23 (qui est aussi le titre de l’album), titre hypnotique, aérien, transcendantal, à écouter seul, portable éteint, pour faire le vide et se remplir d’un son qui semble venu d’ailleurs.

Bon voyage.m F.C.

Arcade Fire, Mumm-Ra, Blonde Redhead… Le rock en état de grâce

À écouter aussi

Standard : du rock anglophone composé et joué sans fausses

notes par des Espagnols qui en veulent. À suivre, because grosse révélation possible. À écou-ter : On the floor, clip dispo sur le web. Particularité : jouent certains titres à deux batteries pour reproduire un beat électro.

BRMC (Black Rebel Motorcycle Club) : avec Baby 81, les Californiens ont sorti de leurs

guitares-basse-batterie un rock lui aussi sans superflu, graisseux, qui sent bon le cuir, le Jack Daniel’s® et la soupe de phalanges. Efficace.

Soulsavers : le 2e album de ce duo anglais, qui s’est adjoint au micro les

services de l’Amé-ricain Mark Lanegan (membre intérimaire de Queens of the Stone Age) a présenté le blues à l’électro. Et ça marche.

Séba

stien

MLY

NARS

KY

Kevin

WES

TENB

ERG

studio d’enregistrement et de répétition. À part ça, on retrouve dans Neon Bible des influences pop, rock, folk qui vont chercher jusque dans les années 80 (qui deviennent de plus en plus un autre âge d’or du rock), et on trouve aussi et surtout, des morceaux qui font mouche dès la

première écoute : on pense notamment à Keep the car

running, mais surtout à l’ÉNORME No cars go et à son

final étourdissant.

Bref, comme dans le premier album, Arcade Fire nous propose un univers éclectique et

fantaisiste, flamboyant et tourmenté, lyrique et solennel, expérimental, sombre et lumineux

à la fois… À écouter d’urgence si ce n’est déjà fait.

Mumm-Ra, un brit-rock explosif

Quittons le Canada pour l’Angle-terre, où l’usufruit de l’héritage rock de l’archipel britannique vient de trouver de nouveaux protagonistes talentueux, j’ai nommé Mumm-Ra : le groupe n’a pas encore cartonné chez nous, mais un boulevard leur est ouvert avec leur premier album These things move in threes, livre ouvert de pépites susceptibles de toutes les étiquettes : power-pop, disco-rock, post-rock… Mais les étiquettes on s’en fout. On retient une recette qui touche les oreilles et le cœur : les guitares sont tour à tour mélodiques, folles, superposées, lyriques, symphoniques, et parfois tout ça en même temps ! Les arrangements sont mitonnés aux échalotes, les claviers eighties intelligemment revisités… Beaucoup de talent

Arcade Fire, l'autre façon de faire du rock

Des jumeaux italiens et une Nippone débridée : c’est Blonde Redhead

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Culture

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Ciné/DéVéDésDes sorties rouge sang

Il y a quelques années M6 était encore une chaîne va-guement alternative et non le clone de TF1. La deuxième partie de soirée le jeudi soir était occupée par un pro-gramme au titre évocateur de jeudi de l’angoisse…

Un 6 venait se plaquer sur un M au son d’un cri de

femme… Il y avait du plus ou moins bon, du très mauvais, mais ces films nous plaisaient, à nous ados à l’époque, au-delà de leur qualité intrinsèque, à cause de leur pouvoir de trans-gression : il y avait du sexe, de la violence, et le tout choquait nos parents… Un vrai délice…

Un film qui nous choque est un film qui nous parle, qui nous prend à témoin, en bien ou en mal, avec plus ou moins de subtilité ou de racolage, mais il communique avec nous. Il invite à juger ses images, à le juger lui-même et aussi à nous interro-ger sur ce qui nous choque… Par ailleurs, c’est un exercice périlleux car si un effet est raté, l’ensemble s’écroule…Ce qui nous conduit au calen-drier des sorties DVD et cinéma de la rentrée.

Lynch et Gibson dans les bacs

Twin Peaks, la série culte de David Lynch arrive en DVD. Mélange de policier et de fantastique, précurseur de X-Files, elle nous a procuré beaucoup de soirées de terreur quand nous étions ados. Elle fera peut-être rire les plus jeu-ne (les effets spéciaux sont très années 80) mais elle garde un charme et une imagination qui vous titilleront quand même. Sans parler de son mystère qui vous scotchera au fauteuil. Une ville où un unijambiste vend des chaussures, ça vaut le détour non ?

Qui a tué Laura, la fille la plus aimée de la ville ? Le FBI envoie un de ses enquêteurs les plus brillants mais aussi les plus intri-gants. Un agent qui fait des rê-ves prémonitoires : Dale Cooper (Kyle MacLachlan).

Autre sor t ie à s ignaler, Apocalypto de Mel Gibson. Auteur d’une « Passion du Christ » pas très catholique, Gibson se rattrape et livre un vrai bon film d’aventure. Il re-vient aux racines de son suc-cès (d’acteur) avec une sorte de Mad Max en pleine jungle. Brutal, cru, Apocalypto évoque les meilleurs films d’aventures horrifiques des années 70-80.À la sortie du film, une partie de la presse a considéré que Gibson montrait des indigènes cruels et bestiaux en sale raciste qu’il est…Ils n’ont pas dû voir la fin du film qui éclaire le propos du réalisateur et montre que le vrai danger, c’est l’Église (au sens de l’institution)… Troublant.

Autre sortie importante mais au cinéma cette fois : le film roumain de Cristian Mungiu 4 mois, 3 se-maines, 2 jours…Un film aussi dur que touchant qui raconte l’odyssée d’une jeune femme voulant se faire avorter sous la dictature de Ceausescu.

Il n’y a pas besoin d’en écrire long sur ce film. Il ne vous plaira peut-être pas, les images sont parfois choquantes et le propos pas très

joyeux.Je ne dis pas que c’est un chef-d’œuvre, mais c’est un film néces-saire et une œuvre intéressante qui traite d’un sujet sensible et qui vous remuera jusqu’au fond des tripes…Ce film a par ailleurs obtenu la Palme d’or au dernier festival de Cannes ainsi que le prix de l’Éducation.

Lynch, Gibson, Mungiu, des ci-néastes qui prennent le risque de choquer, de déplaire et livrent un vrai travail artistique. Je vous l’ai dit, on aime ou pas c’est une autre affaire, pour moi ce sont en tout cas des œuvres qui méritent plus qu’un coup d’œil…

Je termine cette page critique par un film qui a contrario ne mérite que peu d’attention : La Question humaine (12 septem-bre) de Nicolas Klotz. Film pompeux et littéraire (la plaie du cinéma français) sur le monde de l’entreprise envisagé comme un lieu concentration-naire, il s’adresse en priorité aux critiques des Cahiers du Cinéma (une dizaine de personnes) et pas à des spectateurs.

Un film livresque équivalent à un coup de dictionnaire sur la tête…

m T.F.

Dead like me : enfin la saison deux !Pour ceux qui ont été scotchés par l’ovni injustement méconnu Dead like me, dont la saison un est sortie il y a deux ans, oyez oyez réjouissez-vous : la deuxième est enfin dans les bacs. On y retrouve la jeune et jolie Georges, toujours ni vivante ni morte mais toujours passeuse d’âmes avec sa bande de faucheurs caractériels plus faits pour se taper dessus que pour s’entendre.Et la recette est toujours la même : une savante alternance de question-nements psycho-métaphysiques rythmés par des gags inattendus.

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Biblio{cultureCÔTÉ BOUQUINS

Pourquoi les manchots n’ont pas froid aux pieds et 111 autres questions stupides et passionnantes

Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi ça ne fait rien quand on se chatouille soi-même ? Pourquoi les poissons sautent hors de leur aqua-rium ? Pourquoi ils ne pètent pas ? Ou encore, pourquoi l’eau chaude gèle plus vite que l’eau froide ? Ce genre de questions insolites mais porteuses d’explications claires et intelligentes foisonne dans ce livre iconoclaste qui cultive sans en avoir l’air. Vous y trouverez aussi des questions sérieuses qui témoignent d’inquiétudes légitimes : ainsi, peut-on réduire l’effet de serre en peignant en blanc le toit des maisons ? Pour ne pas dépri-mer, une dernière, on ne peut pas s’en empêcher… Pourquoi le pastis blanchit-il quand on le mélange à l’eau ?Seuil coll. Science ouverte, 200 pages, 14 €

Trop bon, très léger, menus équilibrés pour gourmands

Le monde est injuste, c’est bien connu. Il y a celles qui mangent comme douze et res-tent intactes dans leur jean taille basse d’où rien

ne dépasse, et celles qui prennent immédiatement sur les hanches le moindre carré de chocolat. Et pourtant… On peut se faire plaisir en mangeant sain, ce livre de recettes simples et de conseils alimentaires en est la preuve. Clair, illustré, fa-cile d’accès, il fait la part belle aux desserts mais pas seulement. Les gars, ces recettes sont aussi pour vous, parce que le surpoids vous concerne aussi et que vous êtes des gourmands comme les autres.Corinne Albaut, Actes Sud Junior, 80 pages, 12 €

BD

Au cœur de l’Empire, l’héritage de Luther Arkwright T.1

Sur les bases de l’univers étrange et complexe créé par Bryan Talbot avec son personnage Luther Arkwright, dont les précédentes aventures ésoté-riques publiées en noir et blanc valent leur pesant de tequila-paf, Au cœur de l’Empire nous plonge dans une uchronie colorée complètement barrée : dans cette histoire parallèle (uchronie, donc), la Grande-Bretagne est dirigée par une monarchie réglée à la baguette puritaine par la reine Anne. Mais le pape décide que Dieu lui a donné tout pou-voir sur ce royaume et veut le récupérer, alors que la fille de la reine, Victoria, par ailleurs fille de feu Luther Arkwright, souffre d’étranges malaises et pourrait avoir un frère jumeau caché. Que de bons ingrédients pour une recette qui peut se savourer sans avoir lu l’entrée qui la précède.Bryan Talbot & Angus McKie, Éditions Kymera, 104 pages, 13 €.

Les nouveaux tsars, T.4, Révolution, révolution.

Entre crise pétrolière, corruption et révolution islamiste… Manœuvré par le subtil Gunther, au service de puissants émirats arabes, Valesfko et ses hommes traquent les oligarques dans la banlieue de Bakou. Pour faire simple et ne rien dévoiler, disons que tout le monde manipule tout le monde dans un embra-sement général ! Parfois un peu difficile à suivre – les enjeux sont complexes, mais réalistes – ce quatrième tome plutôt rythmé nous plonge dans un théâtre (une des républiques de l’ex-URSS) peu exploré par la BD.Jean-Yves Delitte, Glénat, 48 pages, 12,50 €.

LE COIN DES POCHES

L’étoile et le fouet

Dans un futur lointain, les es-pèces intelligentes utilisent des couloirs pour se dépla-cer à travers l’univers, mais seule l’espèce Calibane est en mesure de les activer. Or, les Calibans disparaissent les uns après les autres et la dernière d’entre eux est sur le point de mourir. Pour la sau-ver, Jorj X. McKie doit d’abord arriver à communi-quer avec elle. Franck Herbert est surtout connu

pour son œuvre magistrale, Dune, mais L’étoile et le fouet est une autre de ses grandes inspira-tions. Avec intelligence et profondeur, elle donne la mesure des difficultés de communication qui pourraient exister entre l’esprit humain et un es-prit d’un autre type, aux concepts, au langage et aux modes d’appréhension du monde matériel et immatériel totalement différents des nôtres.Franck Herbert, Le Livre de Poche.

L’Inquisiteur

Dans la Toulouse médiévale qui déborde de beauté et de misère, d’hérésie comme de piété, le Grand inquisiteur Jacques Novelli brûle d’une foi impétueuse qu’aucun de ses proches ne parvient à humaniser. Il faudra de violents événements (des pastoureaux qui ravagent le quartier juif ), l’amour d’une femme, la sagesse du juif Salomon, pour qu’enfin l’intransigeance de Novelli se réchauffe au bonheur et au malheur des hommes. L’atmosphère est réussie mais c’est en-core plus la plume ardente et subtile de Gougaud, merveilleux conteur, qui emporte le lecteur.Henri Gougaud, Points.

C’est pas de l’actu mais on a vachement aimé

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Sport

Sport universitaire :l’idéal entre loisirs et compétition

Pour pas mal d’étudiants, l’arrivée sur les campus va de pair avec l’abandon d’un sport qu’ils ont pratiqué des années durant. Résultat : outre l’effet sur l’humeur, le tour de taille augmente… Heureusement, la Fédération du sport universitaire propose un choix d’activités à moindre coût !

Tout étudiant, au moment même de son inscription, paye une cotisation au service des sports de son université : cette « taxe » (minime) est incluse dans le montant total

des frais universitaires. Dès lors, avouez qu’il serait dommage de ne pas en profiter pour se défouler et entretenir son corps ! Outre le fait que cela ne vous coûtera rien de plus, les bénéfices à en reti-rer sont multiples : améliorer sa santé, affûter sa silhouette, extérioriser le stress, faire des rencon-tres… C’est tout de même plus sympa de remon-ter un fleuve en aviron à plusieurs que de glander devant sa télé avec un paquet de chips !

Et pour ceux qui font les difficiles, le choix ne manque pas. On retrouve bien sûr le football et le basket pour les amoureux des classi-ques, mais vous trouverez aussi du rugby et du sambo pour ceux qui veulent quelque chose de plus viril, ou du yoga et de la danse pour ceux qui préfèrent une acti-vité plus douce. Sports d’équipe, sports individuels, sports de combat, sports de raquette : il y en a pour tous les goûts… et pour tous les niveaux ! En effet, la majorité des uni-

versités organisent plusieurs séances par semaine avec des répartitions par degré d’expertise, du dé-butant au compétiteur, avec souvent un groupe « tous publics » qui permet de voir d’autres hori-zons et de mesurer ses progrès. En résumé : c’est comme dans n’importe quel club, sauf qu’il n’y a que des étudiants et que ça ne coûte pas cher… Que demander de plus ?

Bien choisir son activité

Ceux qui pratiquent le tae kwon do depuis l’en-fance ne se poseront pas longtemps la question du choix de l’activité : direct sur les tatamis ! Mais les sportifs du dimanche ou pantouflards de fin de journée devront réfléchir un peu avant de se

lancer à corps perdu dans une nouvelle aventure… Car si être prévoyant en pen-

sant à garder son corps en forme est une bonne idée, il ne faut pas négliger

votre condition physique initiale avant de commencer.

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Sport

Si vous êtes un sportif du dimanche mais que vo-tre pratique dilettante est continue sur plusieurs années, vous n’aurez aucun mal à vous y mettre pour de bon. Par contre, si vous êtes abonné au paquet de Pepito® devant la Nintendo®, il est peut-être un peu ambitieux de vouloir défier le prof de squash ou de concourir dans le prochain triathlon régional…

Cependant, à 20 ans, on est au sommet de sa forme ! Les jeunes ont moins de limitations physi-ques et récupèrent plus vite que leurs aînés, vous pourrez donc connaître une progression rapide. Dans ces conditions, n’hésitez pas à vous orienter vers des sports qui vous défouleront : le rugby, la lutte, le football, le basket-ball, la boxe… Ces sports favorisant le contact physique et l’inten-sité d’effort vous permettront de dépenser votre excédent d’énergie et de purger le stress.

Muscle le plus important : le cœur

Pour les narcissiques et les adeptes du sport en salle, pas de souci ! La musculation permettra à votre corps de tirer le meilleur de ses capacités musculaires, mais n’oubliez pas de compléter le tout par du cardio-training afin de ne pas laisser de côté le muscle le plus important : le cœur. Sans compter que le travail cardio-vasculaire compen-sera vos excès alimentaires du week-end…

Enfin, les filles préféreront peut-être se tourner vers des activités anti-stress qui leur permettront d’affiner leur silhouette. Dans ce cas, la natation, l’aviron, la gymnastique ou le fitness sont un must : ces activités permettent de brûler des graisses et de galber les muscles en conservant toute sa féminité.

m S.-J.A.

S’essayer à la compétition

Si commencer une activité sportive exige des efforts pour persévérer, on a vite fait de se prendre au jeu et certain(e)s attrapent le virus de la compétition. C’est là tout l’intérêt de la Fédération du Sport Universitaire ! Organisant des rencontres sportives dans presque toutes ses activités, elle permet aux étudiant(e)s qui le souhaitent de faire leurs premiers pas en compétition, et (qui sait ?) de remporter leurs premières médailles.Ne vous faites pas d’illusion : remplir un formulaire d’inscription ne fera pas de vous un champion de France d’ath-létisme ni une médaillée régionale de patinage artistique. Mais sincèrement, le niveau des compétitions universi-taires est largement plus abordable que celui des compétitions classiques.Ainsi, François est devenu champion de France universitaire de boxe fran-çaise et témoigne : « Je m’entraînais depuis plusieurs années dans le club de mon quartier et j’avais remporté quelques combats au niveau régio-nal mais je sentais que je manquais d’agressivité pour faire mon trou ; grâce aux règles plus techniques de la com-pétition universitaire, j’ai pu accéder au niveau national et remporter ma première médaille d’or en deux ans ».À qui le tour ?

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ET POUR 1� DE +

VIVRE A LA FAC 6/09/07 16:30 Page 1