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L'ENCEPHALE L'encéphale comprend le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral, il assure le contrôle de l'ensemble de l'organisme. La surface des hémisphères cérébraux, le cortex, est plissée, parcourue de saillies de tissu nerveux appelées circonvolutions ou gyrus (sillons), qui sont séparées par des rainures. Dans chaque hémisphère du cerveau, les deux scissures (grandes rainures profondes ) les plus importantes sont la scissure de Sylvius séparant le lobe temporal de l'ensemble des deux lobes, l'un, frontal, et l'autre pariétal, et la scissure de Rolando, séparant le lobe frontal en avant du lobe pariétal en arrière. En plus des 4 lobes (frontal, pariétal, occipital, et temporal), on décrit encore pour chaque hémisphère 2 petits lobes: le lobe limbique enfoui dans le sillon interhémisphérique (gyrus cingulaire et gyrus parahippocampique) et le lobe de l'insula enfoui dans le fond de la scissure de Sylvius (lobe insulaire). Les 2/3 de la surface du cortex sont enfouis dans les scissures et les sillons ; son épaisseur varie de 1,3 à 1,5 cm. Le lobe de l'insula Enfoui au fond de la scissure de Sylvius, il est en relation avec le noyau lenticulaire sous-jacent. Le cortex du lobe insula intervient peut-être dans la perception consciente des sensations viscérales (telles que les malaises gastriques et la plénitude de la vessie) (aire associative viscérales) Le lobe limbique correspond au « cerveau paléo-mammifère » venant coiffer les structures préexistantes c'est-à-dire le «cerveau reptilien», et surmonté, à partir des primates, par un cerveau « néo- mammifère » très développé. Sur le plan anatomique, le système limbique forme une sorte de croissant à la face interne de chaque hémisphère cérébral enroulé autour de la région diencéphalo- hémisphérique profonde. Le système limbique reçoit des afférences olfactives mais aussi des afférences somesthésiques et sensorielles principalement par le biais de l'hypothalamus et de la substance réticulée du tronc cérébral. Informant le néo-cortex fronto-orbitaire au contrôle duquel il est soumis, le système limbique en étroite corrélation avec l'hypothalamus et la formation réticulée joue un rôle primordial dans la physiologie des émotions, de l'affectivité et

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L'ENCEPHALE

L'encéphale comprend le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral, il assure le contrôle de l'ensemble de l'organisme.La surface des hémisphères cérébraux, le cortex, est plissée, parcourue de saillies de tissu nerveux appelées circonvolutions ou gyrus (sillons), qui sont séparées par des rainures.

Dans chaque hémisphère du cerveau, les deux scissures (grandes rainures profondes ) les plus importantes sont la scissure de Sylvius séparant le lobe temporal de l'ensemble des deux lobes, l'un, frontal, et l'autre pariétal, et la scissure de Rolando, séparant le lobe frontal en avant du lobe pariétal en arrière. En plus des 4 lobes (frontal, pariétal, occipital, et temporal), on décrit encore pour chaque hémisphère 2 petits lobes: le lobe limbique enfoui dans le sillon interhémisphérique (gyrus cingulaire et gyrus parahippocampique) et le lobe de l'insula enfoui dans le fond de la scissure de Sylvius (lobe insulaire). Les 2/3 de la surface du cortex sont enfouis dans les scissures et les sillons ; son épaisseur varie de 1,3 à 1,5 cm.

Le lobe de l'insula Enfoui au fond de la scissure de Sylvius, il est en relation avec le noyau lenticulaire sous-jacent.Le cortex du lobe insula intervient peut-être dans la perception consciente des sensations viscérales (telles que les malaises gastriques et la plénitude de la vessie) (aire associative viscérales)

Le lobe limbique correspond au « cerveau paléo-mammifère » venant coiffer les structures préexistantes c'est-à-dire le «cerveau reptilien», et surmonté, à partir des primates, par un cerveau « néo-mammifère » très développé. Sur le plan anatomique, le système limbique forme une sorte de croissant à la face interne de chaque hémisphère cérébral enroulé autour de la région diencéphalo- hémisphérique profonde. Le système limbique reçoit des afférences olfactives mais aussi des afférences somesthésiques et sensorielles principalement par le biais de l'hypothalamus et de la substance réticulée du tronc cérébral. Informant le néo-cortex fronto-orbitaire au contrôle duquel il est soumis, le système limbique en étroite corrélation avec l'hypothalamus et la formation réticulée joue un rôle primordial dans la physiologie des émotions, de l'affectivité et de la mémoire.

Le diencéphale comporte le thalamus : volumineux noyaux gris qui joue un rôle d'intégration, de réception et d'analyse des informations avant de les transmettre au cortex cérébral, L'hypothalamus joue un double rôle de sécrétion des hormones et de régulation du système nerveux végétatif (système nerveux automatique)Le diencéphale assure, par l'intermédiaire du thalamus, la répartition des informations sensitives puis, par l'intermédiaire de l'hypothalamus, la commande sur la sécrétion des hormones et des viscères.Les hémisphères cérébraux sont à l'origine des sensations conscientes, de la cognition (facultés intellectuelles), des émotions et de la motricité volontaire (effectuer un mouvement quand on le désire).

Le cervelet permet la coordination des mouvements du corps.Le tronc cérébral contrôle l'activité du cœur et des poumons (respiration)

La substance grise du cerveau (le cortex) permet la réception des messages, l'élaboration et l'analyse qui permettra de déclencher une réponse, comme un mouvement par exemple. La substance blanche est constituée en quelque sorte par le " câblage " de l'encéphale, et permet de relier un point à un autre, mais également l'encéphale et la moelle épinière. Le cortex ne contient ni faisceau ni tractus.

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Le cortex cérébral est le sommet hiérarchique du système nerveux. C'est lui qui nous fournit nos facultés cognitives, de perception et d'accomplissement des mouvements volontaires, du langage. Toutes ces facultés relèvent du comportement conscient, ou conscience.En 1906, K. Brodmann parvint à cartographier 52 aires corticales, appelées aires de Brodmann (spécialisation)

Certaines fonctions motrices et sensitives sont effectivement reliées à l'activité d'aires corticales spécifiques. Toutefois, plusieurs fonctions mentales supérieures (la mémoire et le langage par exemple) semblent résulter du chevauchement des fonctions de plusieurs régions du cerveau. Aucune aire fonctionnelle du cortex n'agit isolément; le comportement conscient fait intervenir, d'une façon ou d'une autre, l'ensemble du cortex.

Le cortex cérébral renferme trois types d'aires fonctionnelles: les aires motrices, qui président à la fonction motrice volontaire, les aires sensitives, qui permettent les perceptions sensorielles somatiques et autonomes, et les aires associatives, qui servent principalement à intégrer les diverses informations sensorielles (c'est-à-dire les messages) afin d'envoyer des commandes motrices aux effecteurs musculaires et glandulaires. - Aires du cortex cérébral1. Aires motrices

Les aires corticales régissant les fonctions motrices sont situées dans la partie postérieure des lobes frontaux. Il s'agit de l'aire motrice primaire, de l'aire prémotrice, de l'aire motrice du langage, ou aire de Broca, et de l'aire oculo-motrice frontale.

L'aire motrice primaire, aussi appelée aire motrice somatique, est située dans le gyrus précentral. Les gros neurones de ce gyrus, appelés neurones pyramidaux, régissent les mouvements volontaires des muscles squelettiques. Ils possèdent de longs axones qui forment les tractus de projection de la voie motrice principale. Les tractus cortico-spinaux, ou faisceaux pyramidaux, transportent, comme leur nom l'indique, les influx nerveux du cortex cérébral jusqu'à la moelle épinière; les tractus cortico-nucléaires, ou faisceaux cortico-nucléaires, ou encore faisceau géniculé, transportent les influx du cortex jusqu'aux noyaux moteurs des nerfs crâniens situés dans le tronc cérébral. Chaque partie du corps est projetée dans une section du gyrus précentral de l'aire motrice primaire de chaque hémisphère. Cette correspondance entre le corps et les structures du SNC est appelée somatotopie. Le corps est représenté à l'envers dans le cortex cérébral.

La plupart des neurones de ce gyrus commandent les muscles des régions du corps où les contractions musculaires doivent être très précises, c'est-à-dire le visage, la langue et les mains. Chacune de ces régions occupe ainsi une surface importante et disproportionnée de l'homoncule moteur («petit homme») dessiné au-dessus du gyrus. Le gyrus gauche régit les muscles situés du côté droit du corps, et le gyrus droit régit les muscles situés du côté gauche: on dit que la motricité est croisée.

Cependant, l'aire motrice primaire n'est pas organisée de manière aussi rigoureuse que le laisse croire l'homoncule moteur; il s'agit plutôt d'une représentation ordonnée mais floue dont les neurones sont disposés de manière à coordonner des ensembles de muscles. Les neurones qui commandent le bras sont ainsi entremêlés avec ceux qui commandent des parties du corps reliées au bras, telles la main et l'épaule. L'organisation des neurones à l'intérieur de ces grandes régions est cependant beaucoup plus diffuse qu'on ne le croyait autrefois

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- L'aire motrice du langage, ou aire de Broca, ; elle chevauche les aires 44 et 45 de Brodmann, Attention fait récent, elle existe dans les 2 hémisphères.

2) Aires sensitives

* Aire somesthésique primaire reçoit et localise la provenance des stimulus, une faculté appelée discrimination spatialeAire pariétale postérieure : Sa principale fonction consiste à intégrer et à analyser les différentes informations somesthésiques qui lui sont acheminées par l'intermédiaire de l'aire somesthésique primaire et à les traduire en perceptions de taille, de texture et d'organisation spatiale. - Aires visuelles.L'aire visuelle primaire reçoit l'information visuelle en provenance de la rétine.L'aire visuelle associative communique avec l'aire visuelle primaire et interprète les stimulus visuels d'après les expériences visuelles antérieures. C'est grâce à elle que nous pouvons reconnaître une fleur ou un visage. Des lésions de l'aire visuelle primaire entraînent la cécité fonctionnelle. Par ailleurs, les personnes qui ont subi des lésions de l'aire visuelle associative sont capables de voir, mais elles ne comprennent pas ce qu'elles regardent.

- Aires auditives.L'aire auditive primaire décode l'amplitude, le rythme et l'intensité.L'aire auditive associative permet ensuite la perception du stimulus sonore, que nous interprétons comme les paroles de la musique, un coup de tonnerre, un bruit, etc. Il semble que les souvenirs des sons y soient emmagasinés.

- Aire olfactive.L'aire olfactive fait partie du rhinencéphale (littéralement, « cerveau du nez ») qui est entièrement consacré à la réception et à la perception des influx olfactifs chez les vertébrés primitifs. Au cours de l'évolution, la majeure partie du rhinencéphale primitif a acquis de nouvelles fonctions rattachées principalement aux émotions et à la mémoire. Ce « nouveau » rhinencéphale est appelé système limbique. L'aire olfactive s'est atrophiée au cours de l'évolution.Aire gustative.

3) Aires associativesLes aires associatives comprennent toutes les aires corticales qui ne sont pas primaires. Elles communiquent avec les aires primaires, entre elles et avec l'aire motrice.

Autres aires associatives :- Cortex préfrontal.Le cortex préfrontal occupe la partie antérieure du lobe frontal, il constitue la plus complexe des régions corticales. Il est relié à l'intellect, à la cognition (c'est-à-dire aux capacités d'apprentissage) ainsi qu'à la personnalité. De lui dépendent la production des idées abstraites, le jugement, le raisonnement, la persévérance, l'anticipation, l'altruisme et la conscience. Le cortex préfrontal est également associé à l'humeur car il est étroitement relié au système limbique (le siège des émotions).

C'est le développement considérable de cette région qui distingue l'être humain des autres animaux.

Les tumeurs ou d'autres lésions du cortex préfrontal provoquent parfois des troubles de la personnalité. Elles peuvent causer des sautes d'humeur marquées ainsi qu'une perte de l'attention et

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des inhibitions. La personne atteinte peut faire preuve d'indifférence face aux contraintes sociales. Ainsi, elle peut négliger son apparence ou encore préférer l'attaque brutale à la fuite devant un opposant qui la dépasse d'une tête.

- Aire gnosique.L'aire gnosique, ou aire commune de l'interprétation, est une région mal définie du cortex cérébral. Elle comprend des parties des lobes temporal, pariétal et occipital. On ne la trouve que dans un seul hémisphère, en général le gauche. Cette aire reçoit les informations sensorielles de toutes les aires sensitives associatives, et semble constituer un « entrepôt » pour les souvenirs complexes associés aux perceptions sensorielles. À partir d'un ensemble d'informations sensorielles, elle produit une pensée ou une compréhension unifiée. Elle envoie ensuite ce résultat au cortex préfrontal qui y ajoute des touches émotionnelles et détermine la réponse appropriée.

Supposons par exemple qu'une bouteille d'acide chlorhydrique vous tombe des mains et que le contenu vous éclabousse. Vous voyez la bouteille voler en éclats, vous entendez le bruit du verre brisé, vous sentez la brûlure sur votre peau, vous respirez les vapeurs de l'acide. Or, ce ne sont pas ces perceptions qui dominent votre conscience, mais bien le message global de « danger ». Instantanément, les muscles de vos jambes se contractent et vous portent en toute hâte jusqu'à la douche d'urgence. Les lésions de l'aire gnosique provoquent l'imbécillité, même si toutes les autres aires sensitives associatives sont intactes; la destruction de cette aire rend la personne incapable d'interpréter les situations. D'après des recherches récentes, l'aire gnosique et le cortex préfrontal travaillent de concert à assembler les nouvelles expériences en constructions logiques, en « récits » fondés sur nos expériences passées. Si tel est le cas, notre vision du monde n'est pas véritablement objective, mais façonnée par ce que nous savons et comprenons déjà.

Les récits exercent beaucoup d'attrait sur les représentants de toutes les cultures.Serait-ce parce que la narration est un des mécanismes de notre fonctionnement mental?Aires du langage.

LES REGIONS CEREBRALES PROFONDES- L'épithalamus est la partie postérieure du diencéphale; il forme le toit du IIIème ventricule. De son extrémité postérieure pointe le corps pinéal, ou glande pinéale, visible de l'extérieur. Le corps pinéal sécrète l'hormone appelée mélatonine; cette glande semble participer, avec les noyaux hypothalamiques, à la régulation du cycle veille-sommeil et de l'humeur.L'épithalamus comprend aussi une structure appelée plexus choroïde, qui sécrète le liquide cérébro-spinal. A son bord antérieur est située, transversalement, la commissure blanche antérieure.

Sur ses faces latérales et dans son plancher, sont situés: l’hypothalamus, le chiasma des nerfs optiques, la tige pituitaire à laquelle est suspendue l’hypophyse et les deux tubercules mammillaires

- les noyaux gris profonds comprenant :1. le thalamus ou couches optiques ;

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2. la région sous-thalamique s’étendant entre le thalamus et la partie haute du tronc cérébral et comprenant comme principaux noyaux les corps de Luys, ainsi que les parties hautes des noyaux rouges et des locus niger se prolongeant dans les pédoncules cérébraux ;

3. le noyau caudé en forme de fer à cheval sur les faces supérieures et postérieures du thalamus à concavité antérieure inscrite dans le fer à cheval du ventricule latéral ;

4. le noyau lenticulaire prolongeant à l’avant le noyau caudé et comprenant latéralement le putamen et une partie interne, le pallidum ;

5. le noyau amygdalien prolongeant à l’arrière le noyau caudé.

- L'hypothalamus, constitue le véritable « cerveau » de la vie végétative, auquel est reliée une glande endocrine dépendante de lui et aux fonctions multiples : L'hypophyse.

Les corps mamillaires sont deux noyaux jumeaux en forme de pois qui font saillie à l'arrière de l'hypothalamus: ils servent de relais pour les stimulus olfactifs.

L'infundibulum est une tige de tissu hypothalamique (principalement formée d'axones) qui relie la base de l'hypothalamus à l'hypophyse; il est situé entre le chiasma optique et les corps mamillaires.

L'hypothalamus contient de nombreux noyaux importants du point de vue fonctionnel. C'est le cerveau de la vie végétative.

Ce sont des influx d'origine hypothalamique qui déclenchent toute la gamme des réactions viscérales liées à l'expression des émotions : variation de diamètre de la pupille, dilatation ou contraction des vaisseaux cutanés (rougissement ou blêmissement), variation des rythmes respiratoire et cardiaque, relâchement des sphincters, émission des larmes, hérissement des poils, sudation...

Ces réactions hypothalamiques peuvent être déclenchées par des influx venant du thalamus ou du rhinencéphale.

L'hypothalamus se trouve à la base même du cerveau et contrôle le corps en dirigeant l'hypophyse et le système nerveux autonome. En faisant de la sorte, il régule et dirige les comportements qui sont fondamentaux et nécessaires à notre survie, à savoir : s'alimenter, boire, dormir, la reproduction, la régulation de la température et les émotions (négatives et positives).

Les connexions de l'hypothalamus sont trop nombreuses. Il faut souligner seulement les connexions dans les deux sens entre:• hypothalamus et formation réticulée du tronc cérébral;• hypothalamus et système limbique dont les plus connues forment le circuit de Papez.

L'hypothalamus exerce, sous le contrôle du cortex frontal et en coopération étroite avec le système limbique et la formation réticulée, un rôle de premier plan dans le contrôle et l'intégration des comportements (appétit, soif, réactions de fureur et de frayeur ou au contraire apathie, sommeil, attention, émotion, mémoire) et des régulations végétatives (contrôle de la circulation, de la respiration,

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de la diurèse , de la thermorégulation etc... c'est à dire du maintien de l'homéostasie) indispensables à la survie de l'individu et par conséquent de celle de l'espèce (régulation nerveuse et endocrinienne des fonctions de reproduction).Ainsi, en dépit de sa petite taille, l'hypothalamus constitue le principal centre de régulation des fonctions physiologiques et il est essentiel au maintien de l'homéostasie. Ses principales fonctions homéostatiques sont:

1• Régulation des centres du SNA.L'hypothalamus régit l'activité du système nerveux autonome en dirigeant les fonctions des centres autonomes du tronc cérébral et de la moelle épinière. L'hypothalamus peut ainsi régler la pression artérielle, la fréquence et l'intensité des contractions cardiaques, la motilité du tube digestif, la fréquence et l'amplitude respiratoires, le diamètre pupillaire et de nombreuses autres activités viscérales.

2• Régulation des réactions émotionnelles et du comportement.L'hypothalamus possède de nombreux liens avec les aires associatives corticales et les centres de la partie inférieure du tronc cérébral. Il constitue en fait le « cœur » du système limbique (la partie émotionnelle du cerveau). Il abrite les noyaux associés à la perception du plaisir, de la peur et de la colère ainsi que les noyaux reliés aux rythmes et aux pulsions biologiques (comme la pulsion sexuelle). L'hypothalamus, par le truchement de voies du SNA, déclenche la plupart des manifestations physiques des émotions. Celles de la peur, par exemple, sont les palpitations, l'élévation de la pression artérielle, la pâleur, la transpiration et la bouche sèche (xérostomie).

3• Régulation de la température corporelle.Le thermostat de l'organisme est situé dans l'hypothalamus. Celui-ci reçoit des informations provenant des thermorécepteurs situés dans d'autres parties de l'encéphale et dans la périphérie du corps; par ailleurs, certains neurones hypothalamiques (ceux de la région préoptique en particulier) « enregistrent » la température du sang qui traverse l'hypothalamus. Selon ces signaux, l'hypothalamus déclenche les mécanismes de refroidissement (transpiration), ou de réchauffement (grelottement) nécessaires au maintien d'une température relativement constante du milieu interne.

4• Régulation de l'apport alimentaire.En réponse aux variations des concentrations sanguines de certains nutriments (le glucose et probablement les acides aminés) ou de certaines hormones (notamment l'insuline), l'hypothalamus régit l'apport alimentaire en agissant sur la sensation de faim et de satiété. Il semble que les noyaux hypothalamiques ventro-médiaux aient un rôle à jouer dans la sensation de satiété.

5• Régulation de l'équilibre hydrique et de la soif.Des neurones de l'hypothalamus appelés osmorécepteurs perçoivent une augmentation excessive de la concentration de soluté dans les liquides organiques. Ils stimulent alors des noyaux hypothalamiques qui déclenchent la libération de l'hormone antidiurétique (ADH) par la neurohypophyse. Cette hormone « commande » aux reins de retenir l'eau. Les mêmes conditions stimulent les neurones hypothalamiques du centre de la soif et nous poussent à ingérer des liquides.

6• Régulation du cycle veille-sommeil.L'hypothalamus participe à la régulation du phénomène complexe qu'est le sommeil, conjointement avec d'autres régions du cerveau. Par le truchement de son noyau suprachiasmatique (l'horloge biologique de l'organisme), l'hypothalamus règle le cycle du sommeil en réponse aux informations relatives à la clarté ou à l'obscurité qui proviennent des voies visuelles.

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7• Régulation du fonctionnement endocrinien.L'hypothalamus est à double titre le timonier du système endocrinien.Premièrement, il régit la sécrétion des hormones par l'adénohypophyse en produisant des hormones de libération.Deuxièmement, ses noyaux supraoptiques et ses noyaux paraventriculaires produisent respectivement l'hormone antidiurétique et l'ocytocine Les troubles hypothalamiques sont à l'origine de plusieurs perturbations de l'homéostasie, notamment l'amaigrissement et l'obésité graves, les troubles du sommeil, la déshydratation et divers déséquilibres émotionnels. Par exemple, les nourrissons privés de soins et d'affection peuvent souffrir de troubles du sommeil qui entravent leur croissance.

- Le thalamusLe thalamus est de forme ovoïde; il représente 80 % du diencéphale. Il constitue les parois supra-latérales du troisième ventricule.Le thalamus comprend de nombreux noyaux aux fonctions spécifiques dont la plupart sont nommés d'après leur situation relative. Chacun de ces noyaux projette des axones vers une région définie du cortex, et chacun reçoit des axones issus de cette même région.

Les afférences provenant de tous les organes des sens et de toutes les parties du corps convergent dans le thalamus et y font synapse avec au moins un de ses noyaux. Dans le noyau ventral postéro-latéral, par exemple, on trouve d'importantes synapses entre les axones qui acheminent les influx en provenance des récepteurs sensoriels somatiques (du toucher, de la pression, etc.). De même, le corps géniculé latéral et le corps géniculé médial sont d'importants relais pour les influx visuels et auditifs respectivement. Le tri et une certaine forme de traitement de l'information s'effectuent dans le thalamus. Les influx reliés à des fonctions semblables y sont groupés et retransmis aux aires sensitives et associatives appropriées par l'intermédiaire des axones de la capsule interne. À mesure que les afférences sensitives atteignent le thalamus, nous pouvons distinguer grossièrement si la sensation que nous sommes sur le point d'éprouver sera agréable ou désagréable. Toutefois, la localisation et la distinction des stimulus se déroulent dans les différentes aires du cortex cérébral. En fait, la quasi-totalité des influx nerveux envoyés au cortex cérébral passent par les noyaux thalamiques: les influx qui participent à la régulation des émotions et des fonctions viscérales traversent les noyaux antérieurs du thalamus en provenance de l'hypothalamus; certains de ceux qui dirigent l'activité des aires motrices traversent le noyau ventral latéral et le noyau ventral antérieur en provenance du cervelet et des noyaux basaux respectivement.

Le thalamus joue donc un rôle essentiel dans la sensibilité, la motricité, l'excitation corticale, l'apprentissage et la mémoire; il constitue véritablement la porte d'entrée du cortex cérébral.

Le thalamus sert de relais général à toutes les formes de sensibilité. Le Thalamus est décrit dans les anciens manuels comme une sorte de simple relais entre les organes sens et le cortex où se passerait tout ce qui est important. On parle de "Principal centre de relais pour les informations sensitives arrivant au cerveau et pour les informations motrices partant du cerveau. .

Il fait partie du système limbique. L'excitation des diverses régions du thalamus permet d'obtenir toutes les réactions émotionnelles, qu'elles soient somatiques (cris, tremblements... déclenchés par l'intermédiaire des noyaux gris moteurs) ou viscérales.

Les noyaux striés ou corps striés :

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Le noyau caudé, le noyau lenticulaire (putamen et pallidum), ainsi que les noyaux de la région sous-thalamique (corps de Luys et locus niger) forment avec certains noyaux du thalamus un dispositif thalamo-strié fonctionnellement indissociable assurant la régulation dite extra-pyramidale du mouvement, impliqué dans le contrôle de l'équilibre et la coordination des mouvements globaux et précis.

- Le système limbiqueLe système limbique est constitué de plusieurs structures différentes (hippocampe, corps mamillaire, noyau amygdalien, septum, fornix, etc.) qui, ensemble, rendent possible l'expression des émotions, l'emmagasinage des souvenirs et la coordination de toutes ces dernières en tant que fonction de sensibilisation corticale.Le système limbique est un groupe de structures qui encerclent le sommet du tronc cérébral et qui comprennent des parties du rhinencéphale (le septum précommissural, le gyrus cingulum, ou circonvolution du corps calleux, le gyrus parahippocampal et l'hippocampe) ainsi qu'une partie du corps amygdaloïde. Dans le diencéphale, les principales structures limbiques sont l'hypothalamus et les noyaux antérieurs du thalamus. Le fornix ou trigone cérébral (une commissure) et certains faisceaux relient ces régions du système limbique.

- Le système limbique est le cerveau émotionnel ou affectif.

Le corps amygdaloïde et la partie antérieure du gyrus et du cingulum semblent jouer un rôle particulièrement important dans les émotions. Si les odeurs suscitent des réactions émotionnelles et rappellent des souvenirs, c'est qu'une grande partie du système limbique trouve son origine dans le rhinencéphale, l'encéphale olfactif primitif.

Les nombreuses connexions qui relient le système limbique aux régions corticales et sous corticales des hémisphères cérébraux lui permettent d'intégrer des stimulus environnementaux très divers et d'y réagir.

Comme l'hypothalamus est le centre régulateur des fonctions autonomes et des réactions émotionnelles, il n'est pas surprenant que les personnes soumises à une tension émotionnelle aiguë ou prolongée soient prédisposées aux maladies viscérales telles que l'hypertension artérielle et le syndrome du colon irritable. Les maladies provoquées par les émotions sont appelées psychosomatiques.La pire conséquence des émotions extrêmes, comme la peur paralysante, la joie euphorique et le chagrin dévastateur, est l'arrêt cardiaque.

Le système limbique interagit également avec les aires corticales supérieures tel le cortex préfrontal. Les sentiments (le cerveau affectif) sont donc liés de près aux pensées (le cerveau cognitif). C'est ainsi que nous pouvons réagir émotionnellement aux événements dont nous sommes conscients et, en plus, apprécier la richesse des émotions qui colorent notre vie. La communication entre le cortex cérébral et le système limbique explique pourquoi les émotions priment quelquefois la logique et, inversement, pourquoi la raison nous empêche d'exprimer nos émotions de manière déplacée.

L'hippocampe et le corps amygdaloïde participent aussi à la conversion de données nouvelles en souvenirs durables.

Il est difficile de préciser l'origine des troubles du système limbique en raison de la grande complexité de ses connexions. On sait cependant que des lésions spécifiques du corps amygdaloïde entraînent des changements de la personnalité tels que la docilité, l'agitation, ainsi qu'un accroissement de

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l'agressivité, de l'appétit ou de la libido.

- Les axones myélinisés qui constituent la substance blanche des hémisphères cérébraux entrent dans 3 catégories1. des fibres descendantes partant du cortex cérébral et gagnant les noyaux gris de la base, le tronc cérébral et la moelle (faisceau cortico-spinal ou pyramidal);

2. des fibres ascendantes partant du thalamus et gagnant le cortex cérébral (fibres thalamo-corticales)3. les fibres d'association, elles assurent les connexions entre les différentes parties du cortex d'un même hémisphère.

- La Formation réticulée et vigilance.La formation réticulée s'étend du bulbe à l'hypothalamus et comprend les 9/10 des neurones du tronc cérébral. Une lésion de la formation réticulée entraîne un état voisin du sommeil. Les hypnotiques agissent par inhibition de cette région du névraxe. Ainsi, la formation réticulée maintient le cortex à l'état d'éveil et assure la régulation de la vigilance.

- Le tronc cérébral contrôle les fonctions de base de la vie comme la respiration, la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la stimulation (sommeil/ veille) et aide à maintenir l'attention. De plus, le tronc cérébral sert de poste de relais pour les entrées et les sorties motrices et sensorielles entre le cerveau et le système nerveux périphérique. Une lésion peut entraîner un coma, une dysarthrie (difficultés d'élocution), une suffocation, de la fatigue (cognitive et physique) et une désorientation.