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Marché et Concurrence(s) francois.benhmad@univ- montp1.fr Maître de Conférences 2013

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Marché et Concurrence(s)[email protected]ître de Conférences 2013

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Partie1: La concurrence pure et parfaite Qu’est ce qu’une entreprise? C’est un agent économique dont l’activité principale est la

production de biens et services par combinaison de facteurs de production: Le travail (salariés), le capital (machines, l’énergie). Y=F(K,L).

Objectif : maximisation du profit (agent rationnel). D’après les économistes classiques (A.Smith , Ricardo, Say…) ,

la somme des intérêts individuels conduit au bien être général.

La CPP correspond à un optimum économique collectif(elle maximise le surplus global égal à la somme des surplus du consommateur et du producteur).

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Le marché Qu’est ce qu’un marché ? C’est un lieu de rencontre entre les offreurs qui désirent

vendre au meilleur prix possible et les demandeurs qui tentent de satisfaire au mieux leurs besoins compte tenu de leurs ressources. Cette confrontation influe sur les quantités et sur le niveau des prix .

Pour les économistes classiques, Le marché est la meilleure organisation possible, une organisation quasi-naturelle, qui génère un ordre social juste et économiquement efficient.

Il existe un lien entre la structure marché et la concurrence . Concurrence pure et parfaite. Concurrence imparfaite (Oligopole, monopole).

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Concurrence pure et parfaite Hypothèses: Atomicité du marché : il y a un grand nombre d’acheteurs et de vendeurs . Leur

taille est négligeable par rapport à la dimension du marché. Aucun ne peut influencer le marché. L’atomicité est la garantie de l’indépendance des prix par rapport aux comportements de chacun. Ce sont des « Price takers »

Homogénéité du produit: Tous les vendeurs présents sur un marché produisent des biens non différentiables et possédant des caractéristiques identiques. Le bien ne peut être différencié ni par la taille, ni par la couleur, ni par sa technicité, ni par une marque…. Le seul critère de choix est donc le prix.

Libre entrée et libre sortie : Il n’existe aucune barrière juridique (règlements, textes), ni institutionnelle (politique de l’Etat), ni technique (brevets) ou économique (capitaux investis) à l’entrée de nouveaux producteurs sur le marché. Pour la sortie non plus.

Information parfaite : Les acheteurs et des vendeurs ont information parfaite sur la structure du marché et sur la conjoncture, connue de tous et sans coût.

Mobilité des facteurs de production :Le capital et le travail se déplacent librement d’un marché à un autre sans aucun coût.

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Concurrence pure et parfaite La concurrence pure et parfaite en tant que structure du

marché est considérée comme une norme de référence permettant de mieux appréhender les distorsions de concurrence par rapport à un schéma idéal. Elle décrirait une société tout à fait « mythique » et « utopique ». C’est le cas idéal, celui vers lequel il faut tendre. Elle constitue une norme à laquelle toutes les autres situations sont comparées.

Les transactions économiques sont réalisées après la rencontre des offres et les demandes(anonymat sur le marché). Ce qui nécessite une organisation élaborée et très centralisée(hypothèse du commissaire priseur).

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Equilibre concurrenciel

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Recettes et coûts

Le profit maximal (4€) est réalisé lorsque l’entreprise produit entre 3 et 4 packs de lait. La règle d’or Rm= Cm

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Limites de la CPP L’information est loin d’être parfaite :

Les pouvoirs publics en intervenant sur les prix ne permettent pas aux prix de jouer leur rôle de vecteur d’information parfaite.

Les entreprises faussent aussi les prix à travers des stratégies de différenciation ou d’entente.

L’accès à l’information a un coût. Ce qui en limite l’accès. Conséquences de ces imperfections: mauvaise allocation des ressources (ex: The market for lemons (Akerlof, 1970)).

En pratique les agents ont une « rationalité limitée » (Herbert Simon, 1964)

Mobilité limitée des facteurs de production (K,L)

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Partie2:La concurrence imparfaite•Structure du marché intermédiaire entre une situation de concurrence parfaite (nb important d’Entreprises, produit homogène) et une situation de monopole (1 seule entreprise).Exemples :•L’oligopole : Peu de vendeurs, chacun vendant un bien similaire ou identique.•La concurrence monopolistique : Beaucoup de firmes vendent des biens similaires, mais pas identiques(différenciés).

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Marché oligopolistique Principale caractéristique d’un oligopole

est « l’arbitrage » entre coopération et intérêt propre.

Peu de vendeurs vendent le même produit Firmes interdépendantes interaction Du point de vue des firmes, le mieux est

de coopérer et de se comporter comme un monopole, en vendant une « petite » quantité de produits et à un prix supérieur au coût marginal.

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Théorie des jeux

Il décrit une issue du jeu dans laquelle chaque joueur joue sa stratégie compte tenu la stratégie des autres joueurs.

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Théorie des jeux

•La théorie des jeux est la modélisation du comportement des « gens » en situation stratégique.•Une situations stratégique est une situation où chaque personne, lorsqu’elle prend une décision, prend aussi en considération la réponse des autres personnes à sa décision.•Chaque firme sait que son profit ne dépend pas seulement de la quantité qu’il va produire, mais aussi de celles produites par les autres firmes. Chaque firme doit donc agir de manière stratégique.

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Le dilemme du prisonnier Le dilemme du prisonnier permet de

comprendre pourquoi la coopération est difficile à réaliser : Jeu non coopératif

On considère 2 prisonniers, on ne connaît pas le coupable.

Le Juge leur propose de se dénoncer de la manière suivante :

Si Joueur1 dénonce J2 et que Joueur2 ne dénonce pas Joueur 1 : Joueur 1 est libre.

Si les 2 se dénoncent : ils écopent chacun de 8 ans de prison. Si Joueur1 ne dénonce pas J2 mais que J2 dénonce, Joueur1 écope de 10 ans de prison.

Lorsque le jeu est joué une seule fois, l’attrait de la dénonciation est très fort bien que la coopération soit la meilleure solution pour les deux joueurs.

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Dilemme du prisonnier

La société a soit 2, 10 ou 16 années de prison à supporter. Pour elle, l'Optimum se situe à 2 ans de prison (1+1) ; le pire est 16 ans de prison (8+8). Idée de départ : J2 ne dénonce pas. Que fait donc J1 ? Soit il écope de 0 ou 1 an de prison. Mais, il préfère rester libre, il dénonce donc J2. J2 anticipe ce que va jouer J 1et dénonce lui aussi J1 (préfère 8ans à 10 ans de prison). Que fait J1 face à ce choix ? Il préfère encore dénoncer.Finalement on se ramène à la situation 8,8 : c'est la situation la pire avec 16 ans de prison !

Conclusion : L’équilibre de Nash ne correspond pas donc pas à l’optimum.

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Exemple

La logique qui se trouve derrière le dilemme du prisonnier, montre qu’un joueur ne va pas nécessairement se comporter dans l’intérêt collectif s’il peut obtenir pour lui-même un résultat meilleur en choisissant son propre intérêt.

Soit un duopole composé de deux membres exportateurs de pétrole, l’Iran et l’Irak qui s’entendent pour maintenir la production à un niveau très bas et augmenter le prix du baril. Est-ce qu’ils vont coopérer et respecter leurs engagements ou ignorer l’entente et augmenter leur production. La matrice ci-dessous montre comment les profits des deux pays dépendent des stratégies retenues. Pour chacun des pays la stratégie dominante consiste à produire en plus grande quantité.

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L’oligopole Peu de firmes (moins de 10 en règle générale)

Duopole – 2 firmes Produits soit différenciés soit homogènes

Interdépendence stratégique entre les firmes.

La maximisation des profits de chaque entreprise est affectée par les comportements de ses concurrents.

On distingue : le duopole de Cournot, de Stackelberg( Quantités) et le duopole de Bertrand(Prix).

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Duopole de Cournot (1838)

2 firmes produisent soit un bien homogène (substituts parfaits) ou différencié (substituts imparfaits).

Les firmes fixent la quantité (Concurrence par les quantités).

Barrières à l’entrée.

Chaque firme considère le comportement de l’autre firme (sa fonctions de réaction) , et en déduit la quantité à produire lui permettant de maximiser son profit . 

Graphiquement :Equilibre du marché correspond au point d’intersection entre les deux fonctions de réaction

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Stratégie de meilleure réponse À cause de l’interdépendance, chaque firme

doit préparer une réponse aux décisions de l’autre.

La fonction de réponse optimale (ou fonction de réaction) de la firme 1 consiste à produire la quantité Q1 , étant donné la quantité Q2 produite par la firme 2.

Les produits sont des substituts : une augmentation dans l’output de 2 entraîne une diminution dans la quantité optimale pour 1 (perte de part de marché)

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Equilibre de Cournot Chaque firme produit la quantité qui maximise ses profits,

étant donné les quantités produites par ses concurrents. Intersection des 2 fonctions de réaction.

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Duopole de Stackelberg (1934)

Produits differenciés ou homogènes. Barrières à l’entrée Concurrence par les quantités, mais avec présence d’une firme’’leader”. La firme “leader” détient de l’information pertinente sur la firme “follower”, ce qui lui permet de

maximiser son profit en adaptant son comportement. L’équilibre est principalement déterminé par le comportement du leader – qui a un pouvoir de

marché. Le leader fixe sa quantité avant les autres. Les followers maximisent leur profit compte tenu de la production du leader.

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Equilibre de Stackelberg

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Duopole de Bertrand (1883)

2 firmes, plusieurs acheteurs. Produits identiques, même Cm. Chaque firme décide de son prix de façon autonome afin de

maximiser ses profits. Barrières à l’entrée. Stratégies des entreprises : fixation des niveaux de prix p1 et p2

Ce n’est pas une concurrence par les quantités, mais il s’agit d’une concurrence par les prix.

  « Guerre des prix » : la possibilité de capter une part du profit du

concurrent fait que la guerre continuera tant qu'il y aura du profit supplémentaire.

Conclusion : présence de deux entreprises sur un marché conduit nécessairement à un équilibre comparable à celui de la CPP .

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Fonctions de réaction

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Exemple (Lufthansa/Swissair)

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Continued….