Cours Viande Bovine
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Cours de production bovine de viande destiné aux étudiants de la 2ème année ingénieur spécialité «
Production Animale »
Réalisé par Dr Majdoub-Mathlouthi LindaISA Chott-Mariem
plan du cours : production bovine de viande
I- Situation de la filière viande bovine en Tunisie
II- Principaux facteurs influençant la productivité d ’un troupeau bovin à viande
III- Les bases physiologiques de la production de viande : croissance et développement
IV- Principaux systèmes de production de viande bovine en Tunisie
V- Principaux systèmes alimentaires utilisés en TunisieVI- Utilisation des hormones et des additifs dansl ’engraissement
VII- Conduite d ’un atelier d ’engraissement
VIII- Appréciation de l ’animal fini
VIII- Abattage et classification des carcasses
IX- Du muscle à la viande : principales transformations
X- Qualité nutritionnelle de la viande bovine
XI- Qualités organoleptiques
Situation de la production de viande bovine en Tunisie
* La production totale de viande a augmenté de 123608 T en 1986 à 255595 T en 2001 (multipliée par 2), alors que la production de viande rouge a uniquement augmenté de 35% L’augmentation de la production de viande est essentiellement liée à l’augmentation de la production de viande blanche. Ce secteur est organisé et bien développé.
* La production de viande rouge représentait 84% de la consommation en 1987 et environ 100% en 1998-2002 Importation de 14,4 milles tonnes en 1987 contre 3,5 milles tonnes en 1998. L’importation concerne essentiellement la viande bovine.
* La production et la consommation de viande bovine représentent environ 50% de celles de viande rouge. L’autre 50% est représentée par la viande ovine, caprine et équine.
* Le secteur de la production de viande bovine (rouge en général) est peu organisé, traditionnel et peu encadré. Il peut être amélioré, afin de concurrencer le secteur de la production de viande blanche.
Facteurs de développement de la viande bovine
Disponibilité et qualité du
maigre
Choix du système et conduite alimentaire Disponibilité et
qualité des aliments
Rentabilité et
pérennité du secteur
Marché et réseau de
commercialisation
Productivité (quantité, qualité)
Production du veau/vache/an
Mortalité et morbidité des
veaux
Conduite alimentaire des
jeunes de la naissance au
sevrage
Disponibilité et qualité du maigre
Réseau de collecte et de
commercialisation
Abattage prématuré et non contrôlé du jeune
veau
Type de l’animal
Coût des aliments
Disponibilité et qualité des
aliments
Choix du système
alimentaire
Génotype
Age de l’animal
Précocité
Intensification de la production
fourragère
Utilisation des sous-produits
Amélioration de la qualité des fourrages
Les maillons de la filière viande rouge
Naisseur
Engraisseur
Intermédiaire (maquignon, chevillard)
Abattoir
Grossiste
Boucher détaillantgrande surfacetransformation
Consommateur
Producteur
Intervention importante des intermédiaires
Abattage clandestin hors abattoirs > 50%
Filière peu organisée, difficile à contrôler à tous les niveaux
Bases physiologiques de la production de viande :
croissance et développement
Croissance :
Ensemble de modifications, de poids, de forme, de composition anatomique et chimique depuis la conception jusqu’à l’age adulte.
résultat d’un ensemble de mécanismes complexes :
* multiplication et différenciation cellulaire : hyperplasie
* grandissement cellulaire : hypertrophie
Phénomène sous le contrôle de facteurs
* d’origine interne (génotype, sexe, système neuro-endocrinien)
* d’origine externe (alimentation, hygiène, ambiance,….)
Etapes de la croissance
I Croissance prénatale : caractérisée par la dominance de l’hyperplasie
Croissance libre de l’œuf : De la fécondation à l’implantation du blastocyte dans l’utérus
Croissance embryonnaire : Période de différenciation et de mise en place des principaux systèmes et organes.
Forme proche de l’animal à la naissance
Croissance fœtale : Poursuite de la différenciation des différents organes
Multiplication et grandissement cellulaire accéléré
1 32
0
10000
20000
30000
40000
50000
2 3 4 5 6 7 8 9
- 20
80
180
280
380
2 3 4 5 6 7 8 9
Evolution du poids fœtal (g)
Age (mois)Age (mois)
Evolution de la vitesse de croissance (g/j)
Etapes de la croissance
La croissance prénatale dépend essentiellement du :
* génotype de l’animal : les races à viande ont une croissance et un poids à la naissance supérieurs aux races laitières
* relation mère * fœtus
* alimentation et état sanitaire de la mère
II Croissance postnatale :
Caractérisée par la dominance de l’hypertrophie
Caractérisée par deux phénomènes qui peuvent avoir des effets importants sur la courbe de croissance
1 – Modifications du tractus digestif (monogastrique en polygastrique)
* anatomiques (développement du rumen, des muscles abdominaux, de la flore microbienne)
* physiologiques (utilisation préférentielle des AGV comme source énergétique au lieu du glucose )
2 – Puberté : développement de la fonctionnalité des gonades
GénotypeSexe
Régulation neuro -
endocrinienne
Croissance postnatale
Climat, ambiance
Alimentation
Facteurs affectant la croissance postnatale :
Héritabilité
0,45 pour le GMQ
0,71 pour le rendement
carcasse
Tableau 1
GMQ plus élevé en journée longue qu’en journée courte
GMQ plus faible en forte chaleur
GMQ plus élevé en stabulation entravée
Hygiène et
état sanitaire
GMQ plus élevé chez les mâles
GMQ : gain moyen quotidien : exprime la vitesse de croissance (g/j)
A développer
Principales hormones impliquées dans le phénomène de croissance (Geay, 1986)
Hormones Lieu principal desécrétion
Activités métaboliques
GH (hormone decroissance)
hypophyse ++ protéogenèse-- lipogenèse++ lipolyse
Somatomédines Foie ++ hyperplasie++ protéogenèse
Somatostatines Hypothalamus -- sécrétion de GH,insuline, glucagon
Tyroxine,.. Thyroide ++ protéogenèse++ lipogenèse
Androgènes Testicules ++ protéogenèse++ lipogenèse
Oestrogènes Ovaires ++ protéogenèseI nsuline Pancréas ++ protéogenèse
++ lipogenèse++ sécrétion de GH
Glucagon Pancréas+ ++lipolyse, glucolyseGlucocorticoïdes Glandes surrénales ++ catabolisme
++ stimule ; -- inhibe
Lois générales de la croissance1- croissance pondérale
0
200
400
600
800
- 6 0 6 12 18 24 30 36 - 100
100
300
500
700
900
1100
- 6 0 6 12 18 24 30 36
Age (mois)
Poids
V(g/j)
temps
Poids(kg)
Conception N Puberté Adulte
V =dP/dt
tempsConception N Puberté Adulte
Age (mois)
N Puberté Adulte Puberté Adulte
Lois générales de la croissance1- croissance relative
Les organes et les tissus ne se développent pas à la même vitesse que le corps entier : notion de croissance partielle et d ’allométrie
Relation logarithmique entre le poids vif et le poids d ’un organe ou d ’un tissu
Log Y = Log X + b ; Y : poids de l ’organe, X : poids vif, b : cst
dY/Ydt = dX/Xdt
= dY/Y/dX/X ; dY/Y et dX/X sont les taux d ’accroissement de X et de Y
= 1 : isométrie : Le poids de l ’organe et le poids du corps évoluent à la même vitesse
>1 : allométrie majorante : Le poids de l ’organe évoluent à une vitesse supérieure à celle du corps
<1 : allométrie minorante : Le poids de l ’organe évoluent à une vitesse inférieure à celle du corps
Evolution des tissus et organes
Coefficients d ’allométrie () des différents organes et tissus comparé au poids vif chez deux races ovines françaises
Romanov Berichon du cherCerveau 0,14 0,21Os longs 0,62 0,66Reins/ coeur 0,67-0,7 0,61-0,87Muscles 0,96 0,99Gras 1,83 1,57Testicules 2,90 3,52
Les muscles ont un coefficient proche de 1 : leur poids évolue à la même vitesse que le poids vif
Le cerveau a un coefficient <<< à 1 : son poids évolue très lentement par rapport au poids vif Le gras et les testicules ont des coefficients >>> à 1 : Leur poids évolue beaucoup plus rapidement que le poids vif
Evolution des tissus
Dans le temps, les différents tissus n ’atteignent pas le maximum de leur croissance au même moment
Chez les bovins :
Vitesse maximale du tissu osseux (TO) : l ’animal se charpente
Vitesse maximale du muscle (M) : l ’animal se met en viande, la période la plus critique pour l ’engraissement
Vitesse maximale du tissu adipeux (TA) : l ’animal se finisse
V =dP/dt
tempsConception
TN TO M TA
Evolution des tissus
les différents tissus adipeux n ’atteignent pas le maximum de leur croissance au même moment
Chez les bovins :
Gras de couverture : indicateur du degré de finition de l ’animal
déprécie la carcasse
Gras intramusculaire : recherché pour avoir une viande tendre (viande persillée)
temps
1- interne2- intramusculaire1
V =dP/dt
Conception
3- couverture4- intramusculaire
2 3 4
Evolution des différentes régions du corps
Les différentes régions du corps n ’atteignent pas le maximum de leur croissance au même moment
temps
1- tête2- cou1
V =dP/dt
Conception
3- tronc4- bassin
2 3 4
veau génisse vache
La période la plus importante et la plus critique lors de l ’engraissement est celle du développement du tronc, essentiellement postérieur
Eviter toute restriction alimentaire et tout stress lié au milieu
Centres et vagues de croissance
Les différentes régions du corps semblent se développer à partir de deux points particuliers appelés centres de croissance : 1) crâne et 2) métatarses et métacarpes
Les vagues de croissance partent du crâne vers le bassin et les reins et des métacarpes et métatarses vers le tronc et les membres
Ces vagues de croissance déterminent * la longueur et la largeur du dos et du bassin
*l ’écart entre les cuisses
Centres de croissance
Direction des vagues de croissance
Rendement et qualité de la carcasse
Principaux maniements des bovins à viande :
Appréciation de bovin de boucherie
La croupeLe dos
Les cotes
Le garrot
Le poitrail
Le ventre
Le jarret
Les reins
Pointe des hanches
Pointe des fesses
La cuisse
Le canon
L épaule
Principaux maniements des bovins à viande :
Appréciation de l ’état de finition
Les abords
Le traversLe flancLa cote
Le bréchet
Le contre cœur
Le dessous du scrotum
Le grasset
Evolution de la composition chimique
20
40
60
80
eaulipides
protéines
Naissance 300 kg (1 an)
600 kg (2 ans)
% GMQ
10
20
30
40
muscle
tissu adipeux
squelette
Naissance 300 kg (1 an)
600 kg (2 ans)
% GMQ
50
Facteurs influençant la composition chimique :1-La race
protéines
lipides
muscle
tissu adipeux
squelette
10203040
Pie- noire charolais
% GMQ
506070
10203040
Pie- noire charolais
% GMQ
506070
Pie-noire et charolais ont le même poids (450kg)
A même poids, la composition tissulaire et chimique est différente entre les 2 races.Ces différences concernent la proportion du tissu adipeux ou lipides. Les proportions du muscle et de la squelette (protéines) ne sont pas différentes si on exclue le tissu adipeux
Pourquoi ?
Facteurs influençant la composition chimique
2-Le sexe
A même poids d ’abattage (400-500 kg), la proportion des tissus adipeux ou lipides est supérieure de 26 à 60% chez les génisses que chez les taurillons.
Il n ’y pas de différence pour les muscles ou la squelette
3-La castration
A même poids d ’abattage (400-500 kg), la proportion des tissus adipeux ou lipides est supérieure de 10 à 45% % chez les bœufs (mâles castrés) que chez les mâles entiers.
Il n ’y pas de différence pour les muscles ou la squelette
Pourquoi ?
Notion de précocité
A même poids d ’abattage, la teneur en lipides (tissus adipeux) est plus élevée chez la pie -noire que chez le charolais et chez les femelles que chez les mâles, ce qui laisse suppose que le tissu adipeux s ’est développée plus rapidement chez la pie noire que chez le charolais et chez la femelle que chez le mâle. On dit dans ce cas que la pie- noire est plus précoce que le charolais ou que que la femelle est plus précoce que le mâle, d ’où la notion de précocité.
Précocité : aptitude d ’un animal à réaliser rapidement son développement complet (adulte) ou à acquérir rapidement l ’une des caractéristiques particulières de l ’adulte (maturité sexuelle, poids adulte…).
Chez les bovins, on parle de précocité pondérale : le poids adulte ou le poids d ’abattage est atteint à un âge plus avancé chez une pie-noire que chez un charolais. Le meilleur indicateur est le dépôt adipeuxAnimaux très précoce : Shorthorn, Angus, brune des Alpes (lipides :
20%)
Animaux précoce : Pie-noire (lipides : 13-15 %)
Animaux tardifs : charolais, limousin (lipides : 10 %)
Effet de l’alimentation sur la croissance et la composition de la carcasse
Alimentation : facteur le plus important
La restriction alimentaire touche essentiellement le tissu qui a la croissance la plus rapide :
* veau (0-4 mois) : chétif qui n’est pas récupérable pour l’engraissement. La charpente du veau est définitivement touchée.
* veau (6 à 8 mois) : pas d’effet sur la hauteur de l’animal, mais réduction du développement de la largeur (muscle et tissu
adipeux). Une réalimentation pourrait se traduire par un rattrapage (croissance compensatrice).
* age adulte : baisse de la croissance du tissu adipeux : intéressant pour la production de viande, surtout pour les
races précoces.
Effet de l’alimentation sur la croissance et la composition de la carcasse
Une réduction du niveau énergétique de la ration se traduit par une réduction du développement du tissu adipeux chez les races précoces, à faible potentiel de croissance (races locales), sans toucher le développement musculaire. Chez les races tardives, à fort potentiel de croissance (charolais), la réduction du niveau énergétique de la ration se traduit par une réduction du GMQ des animaux.
Les races précoces à faible potentiel de croissance peuvent valoriser les rations peu énergétiques (fourrages) : cas de la vache locale dans le nord-ouest.
A même niveau énergétique, une ration riche en concentré se traduit par un gain protéique plus élevé et par tissu adipeux intramusculaire plus développé (viande plus persillée). Autre que le niveau d’alimentation, la nature de la ration semble avoir un effet sur la qualité de la carcasse.
La croissance compensatrice
C’est l’aptitude des animaux à se rattraper et à récupérer la perte du poids suite à une restriction alimentaire. Une réduction du niveau alimentaire se traduit un ralentissement de la croissance. Une fois réalimenté, les animaux reprennent leur croissance à des vitesses plus élevées que celles des animaux qui n’ont pas été restreints.
Age
200
400
PV (kg)
6 12 1916
1 2
Courbe 1 : augmentation continue du poids à la même vitesseCourbe 2 : poids constant durant 6 mois suite à une restriction alimentaire importante. Uniquement les besoins d’entretien sont couverts. Après réalimentation, reprise de la croissance et rattrapage du poids uniquement en 3 mois.
Pour les deux lots, les animaux ont reçu la même quantité d’UF, le lot 2 a utilisé l’énergie plus efficacement
Mécanismes impliqués dans la croissance compensatrice
1- Augmentation de la capacité d’ingestion et du contenu digestif qui se traduit par un apport plus important des nutriments aux muscles
2- Augmentation de l’efficacité d’utilisation de l’énergie pour la production de viande, liée probablement à une réduction des besoins d’entretien (poids plus faible)
3- Modification de la distribution de l’énergie entre les muscles et les tissus adipeux. Le muscle est favorisé au cours de la croissance compensatrice. Le coût énergétique de production d’un kg de croit est plus faible au cours de la croissance compensatrice.
4- La durée et le degré de la croissance compensatrice sont liées à la sévérité de la restriction alimentaire, mais la relation n ’est pas claire. Une longue restriction alimentaire semble augmenter le rythme de croissance alors qu ’ avec une restriction plus poussée, l ’augmentation du rythme de croissance persiste plus longtemps, le rythme de croissance n ’est pas plus élevéLe phénomène de croissance compensatrice est intéressant pour la production de viande bovine, mais elle doit être bien raisonnée, pour assurer un rattrapage maximal de poids sans déprécier la qualité de la carcasse
Objectif de l’éleveur
Produire
*une carcasse bien développée, avec un rendement en viande élevé
* une carcasse maigre (minimum de gras de couverture)
* une viande tendre, juteuse (tissu adipeux intramusculaire développé)
* à un coût minimalLes objectifs de l’éleveur dépend en grande partie de la demande et des exigences du consommateur
Problématique
Trouver un système d’élevage (alimentation, race, stade d’abattage..) qui satisfait les exigences de l’éleveur, tout en tenant compte de ces différentes notions de croissance et des différents facteurs qui peuvent influencer la croissance.
carcasse bien développéeDéveloppent maximal du tronc et des musclesDébut de développement de gras de couverture
Carcasse maigre
Viande tendreDéveloppement du tissu adipeux intramusculaire (tardif)
Coût alimentaire minimal
Indice de consommation faible (carcasse peu grasse )
Systèmes de production de viande bovine en Tunisie
Races laitières Races mixtes Race locale améliorée
Vaches de réforme
Croisement industriel
Veau sevré à 3 mois
Veau de 6 mois
Veau de 200 kg
Veau de 12 à 15 mois : 400-450 kg
15 à 18 mois : 450-500 kg
18 à 20mois : 550 kg
X mâles BBB, charolais, limousin
Veau sevré à 3 mois
Veau de 6 mois
Veau sevré à 6-7 mois
Veau de 180 kg
Veau de 12 à 15 mois : 350-400 kg
15 à 18 mois : 400-500 kg
18 à 20mois : 500 kg
Les veaux issus de troupeaux laitiers
On distingue deux types :
- les veaux issus de mâle et de femelle de race laitière
-les veaux issus d ’un croisement industriel entre une vache réformée et un taureau à viande
Ces veaux sont à 90% de race pie-noire holshteinisée, sont plus tardifs que les locaux. Ils ont un GMQ qui peut atteindre 1300 à 1400g/j.
Les veaux sevrés à 6-8 semaines passent par un centre de transition jusqu ’à l ’âge de 6-8 mois. Ils seront par la suite vendus à l ’engraisseur, ou bien élevés sur place . Certains engraisseurs possédant une nurserie achètent les veaux à l ’âge de 8 jours.
Les veaux sevrés peuvent être élevés pour donner :
Des taurillons de 12-15 mois : Il faut assurer une croissance rapide et élevée entre 2 et 10 mois (GMQ = 1100 à 1300 g/j).
De 2 à 8 mois : phase de transition. Le veau reçoit un aliment très énergétique (concentré)
De 9 à 10 mois : le veau reçoit une ration énergétique avec une supplémentation en azote pour favoriser la croissance du muscle
De 10 à 15 mois : Il faut limiter l ’apport d ’énergie pour limiter le développement du gras .Le GMQ commence ainsi à baisser. Ceci dépend de la précocité de l ’animal
Les veaux issus de troupeaux allaitants
Ce sont des veaux de race locale ou locale croisée qui sont généralement nés au début du printemps et qui ont été sevrés en automne à un âge compris entre 6 et 9 mois à un poids de 150-160 kg pour la race locale et 190-220 kg pour la croisée.
Les veaux de race locale sont de petite taille. Dans les conditions favorables d ’élevage, le GMQ ne dépasse pas 750g/j et l ’indice de consommation est élevé (9,37).
Ils sont très précoces : développement très rapide du gras. Le gras de rognon et de couverture peut représenter 14% de la carcasse.
Des croisements avec la Tarentaise, la Pie-noire, la Schwitz se traduisent par une augmentation du GMQ et d ’une réduction de l ’Ic
GMQ Ic
Locale * Pie-Noire 900-1000 6,6-7,9
Locale * Tarentaise 900-1000 6,6-8
Locale * Schwitz 900-1000 6,7-8
Actuellement, il y a aussi des croisements avec des races à viande, lourdes (charolais, blanc-bleu-belge), sans aucun problèmes de dystocie ou de difficultés d ’élevage, malgré la différence de taille entre les 2 races.
Systèmes de production de viande
Il existe plusieurs systèmes de production de viande :
1- veau (9-10mois à 200 kg)
2- taurillons < 2 ans: baby beef (450 kg)
3- bœufs de 18 mois à 2 ans
4- bœufs de 30 mois à 3 ans
5- génisses
6-vaches de réforme
En Tunisie, la production de viande provient des jeunes bovillons (taurillons) et de la vache de réforme.
Pour les taurillons, deux types d ’animaux sont utilisés :
1- Les veaux issus des troupeaux allaitants (age de 6 à 9 mois)
2- Les veaux issus des troupeaux laitiers (8 jours ou 8 semaines)
Les veaux issus de troupeaux allaitants
Le veau sevré est soit engraissé sur place par le même éleveur, après une période de transition de 2 à 4 semaines (naisseur-engraisseur), soit vendu à une engraisseur qui est uniquement chargé de l ’engraissement des animaux.
La période de transition est très importante courant la conduite de l ’engraissement : Le transport des animaux, le changement du milieu et du groupe, le changement du régime peuvent fragiliser le veau : perte du poids
Il faut assurer un minimum de bien-être de l’animal pour éviter tout stress.
Après la période de transition, ces veaux peuvent donner :
Taurillons de 12 à 15 mois : Il faut assurer une croissance maximale, proche du potentiel de l ’animal et continue (GMQ : 700 à 800 g/j pour les races locales).
Pour avoir une telle croissance, il faut apporter des rations riches en énergie, donc à base de concentré. A l ’abattage, le poids vif est compris entre 300 et 450 kg.
C ’est un système peu rentable vu l ’apport important du concentré
Taurillons de 15 à 18 mois : Pour éviter d ’avoir des carcasses grasses, il faut assurer un GMQ plus faible en apportant un régime moins énergétique que le premier. A l ’abattage, le poids vif est compris entre 400 et 520kg.
Les veaux issus de troupeaux allaitants
Taurillons de 15 à 18 mois : Les taurillons peuvent élevés selon deux modes différents:
- croissance discontinue : On distingue deux phases :
1- Phase de croissance de 3 à 5 mois : les animaux reçoivent une ration riche en fourrage grossier pour avoir des GMQ de 600 à 700g/j
2- Phase d ’engraissement de 4 à 6 mois : les animaux reçoivent une ration plus énergétique qui assure un GMQ de 900 à 950 g/j pour la locale et 1000 à 1100 g/j pour les croisés. Il est possible se supplémenter la ration de base avec du concentré au bien distribuer de l ’ensilage de bonne qualité. A l ’abattage, le poids vif est compris entre 60 et 700 kg.
Ce système est intéressant pour valoriser les fourrages et augmenter leur part dans la ration destinée à l ’engraissement.
-croissance continue : en limitant l ’apport énergétique, on peut réduire le GMQ à 700-900 g/j et le maintenir constant durant toute la période.
Ce système montre qu ’il est possible d ’avoir des carcasses lourdes, peu grasses à partir de race légère et précoce. Il permet aussi d ’accroître la part du fourrage dans la ration
Des taurillons de 15-18 mois : Pour avoir des carcasses lourdes et peu grasse, il faut assurer une croissance discontinue.
- Phase de croissance rapide de 2 à 6 mois en apportant des rations énergétiques (GMQ : 1100 à 1300g/j) pour atteindre un poids vif moyen de 200kg.
- Phase de croissance moins rapide entre 6 et 11 mois, en utilisant des rations à base de fourrages (GMQ : 600 à 80g/j), pour atteindre un poids moyen de 300kg.
- Phase de finition : en apportant du concentré en plus de la ration de base. Cette phase peut durer 6 mois, selon l ’état d ’engraissement de l ’animal. Les animaux sont abattus à des poids vifs moyens de 500 kg.
Ce système peut être utilisé dans le nord de la Tunisie, en mettant les animaux au pâturage.
Des taurillons de 18 à 20 mois : Pour avoir des carcasses lourdes et peu grasse, il est possible de maintenir une croissance continue, relativement faible (GMQ : 800 à 900g/j) de 6 à 20mois, en distribuant des fourrages de bonne qualité (ensilage de mais, fourrages verts) et en supplémentant avec peu de concentré (1 kg/j). Le poids vif à l ’abattage est de 600kg en moyenne.
Ce système permet d ’augmenter la part du fourrage dans la ration et d ’avoir des carcasses lourdes
Les veaux issus de troupeaux laitiers
Résumé
Age
200
400
PV (kg)
6 12 1815
12
20
600
10
3
Veaux issus de troupeaux laitiers
Age
200
400
PV (kg)
12 1815
1 2
20
600
9
3
Veaux issus de troupeaux allaitants
La production de viande est souple. Il existe au minimum 7 systèmes différents qui peuvent être adaptés selon le maigre dont on dispose, les ressources alimentaires disponibles et la demande du marché.
Il n ’y a pas de recette de cuisine bien déterminée, tout dépend de nos conditions d ’élevages et des besoins de nos animaux
Valorisation de la vache de réforme pour l ’engraissement
La vache est réformée pour plusieurs causes dont des causes volontaires (stérilité, production laitière insuffisante, mauvaise conformation, contrainte économique, âge) et des causes involontaires (maladies, accidents …).
Ces vaches réformées sont généralement abattues et leur production de viande représentait 30% de la production de viande bovine en 1999.
Une des voies d ’amélioration de la production de viande bovine est la valorisation de la vache de réforme. Deux voies existent :
1 - croisement industriel avec des races à viande (charolais, BBB, Limousin).
Des vaches Holshtein réformées pour faible production et ayant velées au moins 3 fois ont été inséminées avec de la semence BBB. Les vaches n ’ont pas présenté de problèmes de dystocie et la mortalité des jeunes était de 7% (normal).
Holshtein Holshtein x BBB
Poids naissance (kg) 38 46
GMQ N- 3 mois (g/j) 500 650
Poids 3 mois (kg) 83 104
GMQ 4 - 9 mois 950 1050
poids 9 mois (kg) 254 294
poids abattage à 18 mois (kg) 510 580
Rdt carcasse (%) 55 58
Poids carcasse 280 336Essai réalisé dans 5 fermes tunisiennes
Valorisation de la vache de réforme pour l ’engraissement
2- retapage ou engraissement de la vache de réforme
Le retapage de la vache de réforme permet de gagner jusqu ’à 60 kg de poids (environ 32 kg de viande / vache réformée).
La vache réformée destinée à l ’engraissement doit être en bon état sanitaire (réformée pour infertilité ou pour production laitière insuffisante).
Il existe deux systèmes d ’engraissement de la vache de réforme :
1-Engraissement à la fin de la lactation
L ’engraissement des vaches à la fin de leur lactation permet une meilleure persistance de la production laitière , en plus du croit lié à l ’engraissement. Toutefois, il donne des carcasses peu lourdes (320 kg) vu qu ’une part des nutriments est partie vers la production du lait. Ce système n ’est pas facile à gérer. Il nécessite une séparation des vaches de réforme tout en continuant à les traire
-Engraissement après tarissement
L ’engraissement des vaches après tarissement permet d ’avoir des carcasses plus lourdes (355 kg). Toutefois la durée de présence des vaches dans l ’exploitation est plus longue, ce qui demande des coûts supplémentaires. La production du lait est plus faible par rapport au premier système.
Le choix d ’engraisser les vaches de réforme et le choix du système d ’engraissement dépend des ressources fourragères disponibles et du coût de production des kg supplémentaire de viande.
Systèmes alimentaires en Tunisie
Pâturage
foin ensilage
Sous-produits
Raf-Raf-Ras djebel
Paille
Autres
Systèmes alimentaires utilisés pour l’engraissement
1- Système d ’engraissement au pâturage :
C ’est un système extensif qui est surtout utilisé dans les pays herbagers (Europe du nord, l ’Argentine, la Nouvelle zélande). C ’est un système très économique, qui donne à la viande une belle image de viande naturelle biologique (tendance du consommateur européen). Les animaux sont généralement mis au pâturage courant toute l ’année, à l ’exception des périodes froides (cas de l ’Europe) ou des périodes sèches (Tunisie). Courant ces périodes, les animaux sont mis à l ’auge où ils reçoivent du foin supplémenté avec du concentré.
En Tunisie, le pâturage est caractérisé par une grande diversité :-parcours naturel caractérisé par une production saisonnière et non régulière-parcours amélioré cultivé en fourrages annuels ou perennes et en arbustes fourragers-jachères
Ce système a permis d ’avoir des GMQ de 800 à 900 g/j pour des races locales et des races locales croisées élevées au nord ouest de la Tunisie (dans les bonnes conditions).
Systèmes alimentaires utilisés pour l’engraissement
1- Système d ’engraissement au pâturage :
Vu l ’irrégularité des productions fourragères en Tunisie, l ’élevage des animaux au pâturage doit être accompagné d ’une période de finition de 1 à 2 mois à l ’auge pendant laquelle les animaux reçoivent du foin et du concentré.
La complémentation des animaux au pâturage en concentré (orge) donne des carcasses plus lourdes et une viande plus persillée et plus tendre (effets combinés d ’une augmentation du niveau d ’alimentation, d ’une augmentation de l ’apport de glucose au muscle et d ’une réduction de l ’activité physique)
L ’engraissement sur prairie nécessité des mâles castrés dont la carcasse est peu appréciée par le consommateur tunisien (se rapproche de la carcasse de la femelle)
Système peu utilisé actuellement et mérite d ’être développé vu - son côté économique- les demandes du marché international
Systèmes alimentaires utilisés pour l’engraissement
2- Système d ’engraissement Raf- Raf Ras Djebel :
C ’est un système semi - intensif, simple, pratiqué par des petits éleveurs ou des agriculteurs pour valoriser les déchets des sous-produits et les résidus des cultures maraîchères qui existe dans la région, produire du fumier qui sert pour la fertilisation du sol des maraîchages.
Tout type de bovins est utilisé dans ce système. La complémentation des animaux n ’est pas systématique. Si elle existe, elle est généralement fabriqué par l ’éleveur en mélangeant de l ’orge concassé, de son et de la féverole.
3- Système d ’engraissement à base de foin
C ’est un système intensif, utilisé surtout, en élevage hors-sol. Ce système est utilisé pour différents types d ’animaux. Il est possible d ’avoir des GMQ de 800g/j pour les races locales et de 1170g/j pour la Pie-Noire. Toutefois, les Ic sont généralement élevés (12 pour la locale et 7,6 pour la Pie-noire). Le foin oriente les fermentations ruminales vers un profil acétique, qui est moins efficace pour l ’engraissement que le propionate.
Le problème majeur de ce système est la qualité du foin qui reste médiocre (0,4 à 0,5 UFV vs 0,6-0,7 en France). La conservation du foin n ’est pas souvent réussie pour des raisons de technicité et climatiques.Il faut essayer de l ’améliorer soit par des traitements chimiques (ammoniaque) ou biologiques (levures).
Systèmes alimentaires utilisés pour l’engraissement
4- Système d ’engraissement à base d ’ensilages
C ’est un système intensif, utilisé par les moyennes et les grandes fermes. Deux types principaux sont utilisés :
l ’ensilage vesce-avoine : permet d’avoir des GMQ en 700 et 1200g/j en fonction de la race et des IC entre 6 et 16. Les résultats sont variables et dépendent de la qualité de l ’ensilage et de son stade de coupe et de la complémentation ou non avec du concentré. L ’ensilage seul ne permet pas des GMQ élevés
ensilage à volonté sans concentré : GMQ de 460 g/j et Ic de 13.7
ensilage à volonté + 3 kg de concentré : GMQ de 937 g/j et Ic de 8.8
L ’ensilage de maïs : c ’est un aliment très énergétique et très intéressant pour l ’engraissement et pour la production laitière. Il permet d ’avoir des GMQ compris entre 1100 et 1300 g/j chez la Pie-Noire. Les IC sont de l ’ordre de 6,5. Il est plus efficace quand il est supplémenté avec des sources azotées (tourteau de soja, féverole..).
Toutefois, la culture de maïs n ’est pas encore bien maîtrisée : rendement à l ’hectare faible. L ’ensilage est utilisé préférentiellement pour la production laitière.
Comparaison entre l ’engraissement à base de foin et l ’engraissement à base d ’ensilage
Foin + 3 kg concentré
ensilage VA + 3 kg concentré
Poids initial (kg) 217 217
Nombre d ’animaux 16 16
Durée d’engraissement 127 127
GMQ (g/j) 698 680
IC 12,7 10,2
Consommation (/100kg)3.4 2,6
Pas de différence de GMQ mais un IC plus faible avec l ’ensilage (consommation plus faible)
Coût alimentaire de production de viande bovine (dinars / taurillons)
Races locales Races laitières
Foin Foin ensilageensilage
Poids Initial 200 200 280 280
Poids final 327 327 430 430
durée d ’engr 176 176 167 167
GMQ (g/j) 720 720 900 900
% viande 54 54 5454
coût alimentation
ensilage 270D/T - 85 -96
Foin 150D/T 141 - 167 -
concen 255 D/T 75 59 71 57
Total 216 144 238 153Coût alimentaire plus élevé avec le foin quelque soit la race
Rq: les chiffres concernant les coûts ne sont pas récents, c ’est pour donner un ordre d ’idée
Systèmes alimentaires utilisés pour l’engraissement
5- Système d ’engraissement à base de céréales (Feed lot):
C ’est un système intensif, qui est basé sur l ’utilisation de céréales (75% de la ration). Ce système permet d ’avoir des GMQ de 1200 à 1450 g/j chez la Pie-Noire. Deux céréales principales peuvent être utilisées : l ’orge et le maïs. Le GMQ est plus élevé ( 1450 vs 1230) avec le maïs et l ’Ic plus faible (4,6 vs 8,2). Toutefois, ce système favorise le sur engraissement prématuré surtout chez les races précoces.
Ce système est peu rentable en Tunisie, vu sa dépendance du marché extérieur pour l ’importation des céréales et vu l ’absence de races tardives à fort potentiel de croissance
6- Système d ’engraissement à base de sous-produits agro-industriels
- pulpe : A des proportions élevée dans la ration (60%), le GMQ des animaux est très faible (facteurs antinutritionnels?). Toutefois, elle peut servir dans les années de sécheresse
- pulpe de betterave : permet d ’obtenir des GMQ compris entre 850 et 1100 g/j en l ’associant à du foin et à une complémentation azoté et un supplément minéral et vitaminique. Elle est utilisée préférentiellement par les vaches laitières.
Coûts alimentaires au niveau de deux systèmes
Système intégré
Système hors-solS libre S entravée
Race pie-noire pie-noirepie-noire
nb de taurillons1402 110 10PV initial 137 102137PV final 342 386 342durée d ’engra 290 370 290GMQ 707 778 707
Ration (kg)ensilage avoine 14 3 à 10 -foin avoine - - 2concentré 3,7 2 à 3 4
coût alimentaire 188 196411par taurillon
Le coût alimentaire de production de viande en système hors sol et en se basant sur le foin et le concentré qui ne sont pas produits par l ’éleveur est très élevé. Certains systèmes Hors-sol semblent parfois rentables vu que les autres coûts (aménagement, main d ’œuvre) sont minimes
Résumé : différents systèmes de production
Systèmes Extensif Semi-intensif
Intensif
Intégré Hors-sol
S engraissement naisseur- engraisseur éleveur-engraisseurengraisseur
engraisseur
régions nord-ouest nord-ouest, Nord, centre périurbain
centre- est
race locale, croisée croisée laitière et mixte laitière et croisée
animaux taurillons,VR, taurillons taurillons, VR, taurillons
velles génisses
syst alimentaire pâturage sous-produits ensilage, foin concentré, foin foin, concentré concentrésous-produits
surface fourragère > 1ha/UGB 0,25-0,75 ha/UGB 0-0,2 ha/UGB
origine fourrage prairie, parcours ferme, marché ferme, marché marché
origine concentré marché ferme, marché marché
main d ’œuvre familiale familiale salarié familiale ou salarié
Utilisation des hormones et des additifs dans l ’engraissement
Les antibiotiques
Les antibiotiques les plus connus sont le Monensin qui s’avère bien efficace et Le Lasolacide de Sodium qui beaucoup moins efficace.
Le Monensin est un composé biologiquement actif qui est produit par la streptomycescinnamonensis, qui agit sur certaines bactéries de rumen et dont l ’action se traduit par : - une augmentation de propionate : plus efficace pour l ’engraissement- une diminution de la production de méthane et de la dégradation des protéines : moins de perte d ’N
Ceci se traduit par une meilleure efficacité pour l ’engraissement (consommation plus faible et même GMQ)
Les hépatoprotecteurs
Ce sont des composés (Coline, Bétaine, Sorbitol), qui agissement sur le métabolisme des triglycérides , pour éviter les problèmes de stéatose observée chez les jeunes bovins nourris avec des régimes très riches pour avoir de bonnes performances. Ils sont utilisés aussi chez la vache laitière.
Ce sont des traitements bien coûteux.
Utilisation des hormones et des additifs dans l ’engraissement
Les probiotiques
C ’est une préparation sélectionnée et revivifiables de bactéries, de levures, de protozoaires .
Certains de ces micro-organismes modifient les fermentations ruminales vers un type propionique, augmente l ’absorption d ’N par les intestins et réduit la production de méthane et donc semble augmenter le GMQ et baisser l ’IC
Ce sont des produits qui deviennent de plus en plus intéressants (image plus naturelle). Interdiction des anabolisants (hormones) et interdiction prochaine (8 à 10 ans) des autres types d’additifs (antibiotiques).
Les enzymes
Les principales enzymes utilisées dans l ’alimentation des ruminants sont la cellulase et l ’hemicellulase qui sont utilisés pour assurer une meilleure conservation des ensilages. Les enzymes dégradent les parois, les sucres sont plus rapidement disponibles et favorisent un développement plus rapide des micro-organismes, le milieu devient plus acide plus rapidement et l ’ensilage se conserve mieux. L ’addition de cellulase dans l ’ensilage pour des bovins en croissance augmente le GMQ
Utilisation des hormones et des additifs dans l ’engraissement
Les -agonistes (Clenbutérol-cimatérol)
Ce sont des produits qui font partie de la famille des cathécholamines (structure similaire à l ’Adrénaline). Ce sont des médiateurs du tissu nerveux qui agissent sur le tissu adipeux. Ils augmentent la synthèse des protéines et diminue la synthèse des lipides. Ce qui se traduit par : une augmentation du rendement de la carcasse (muscles) et une meilleure efficacité alimentaire.Problème : des résidus de -agonistes s ’accumulent dans le foie.
L’hormone de croissance ou Somatotropine bovine (BST)
C ’est une protéine naturelle produite par l ’hypophyse. Elle est synthétisée à l ’échelle industrielle à partir de son gène qui a été transféré dans des cellules bactériennes.
L ’implantation De BST augmente la synthèse protéique et réduit la Lipogenèse: plus de muscle et moins de gras : amélioration de la qualité de la carcasse : intéressante lors de la finition des animaux
Les stéroïdes (œstrogènes et testostérone : améliorent le développement musculaire
L ’utilisation de toutes ces hormones anabolisantes est interdite en Europe et en Tunisie. Elle est tolérée aux Etats-Unis.
A Le maigre
1- Disponibilité du maigre
La disponibilité du maigre dépend de:
a) la productivité numérique de la vache (veau sevré/an): L’idéal est d’avoir un veau par vache. Un élevage est réussi si la production dépasse 0,9 veau sevré / vache. La productivité est mauvaise si elle est inférieure à 80%. Pour ceci :
- Il faut assurer un taux de fertilité proche de 0,9 et un intervalle Vêlage-Velage le plus court (360j), en évitant les complications à la suite de la mise bas et en contrôlant d’une façon continue les retours en chaleur- Il faut réduire la mortalité des veaux mort-né en assurant une bonne alimentation de la vache et en sélectionnant les vaches sur les problèmes de dystocie- il faut réduire le taux de mortalité des veaux (N-sevrage) : Le taux de mortalité des jeunes veaux ne doit pas dépasser les 10% dans les troupeaux laitiers. <les causes principales sont la diarrhée, les bronchites et la septicémie. Le taux de mortalité dans les élevages tunisiens est élevé (15-20%). Pour réduire ce taux de mortalité, il faut assurer une bonne alimentation (qualité du colostrum, du lait) et une bonne hygiène aux animaux (litière, aération, densité..).
Conduite de l’atelier d’engraissement
Etat de l’élevage des jeunes veaux
Très bon
moyen
mauvais
Très mauvais
% morbidité
% mortalité
15 30 60
5
10
20
La disponibilité du maigre dépend de:
b) l’abattage prématuré des veaux : l’abattage prématuré représente une perte importante pour la production de viande bovine en Tunisie. L’abattage d’un veau de 150 Kg au lieu d’un taurillon de 450kg nous fait perdre 300kg de PV, donc environ 75 kg de viande. Il nous faut 3 veaux à la place d’un seul taurillon pour avoir la même quantité de viande. En outre, la viande de veau abattu jeune est riche en eau, donc ayant une valeur nutritive plus faible que celle d’un taurillon.
2- Qualité du maigreLe maigre disponible provient essentiellement des races locales ou des races laitières. La conformation initiale de ces races ne permet pas une bonne production en viande. Il existe deux moyens pour améliorer la conformation du maigre : * Croisement d’absorption : réalisé d’une façon continue entre la race locale et les races mixtes pour améliorer le potentiel de croissance et la conformation de la carcasse (Il y a de moins en moins de race locale pure) * Croisement industriel : réalisé entre la vache laitière réformée ou la locale croisée et un taureau à viande . Le produit de ce croisement (mâle ou femelle) est destiné à l’engraissement et à l’abattage.La qualité du maigre dépend aussi du taux de morbidité (veau malade et chétif) dans le troupeau
Blanc Bleu Belge
GMQ 1550-1600Rdt carcasse : 70%
Charolais
GMQ 1450 à 1550Rdt carcasse 67 à 69%
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
Difficulté du velage
Poids sevrage Poids
naissance
Croissance post sevrage
Production lait
Classement carcasse
Rdt à l’abattage
Poids fin engraissement
Surface long dorsal
Corrélation positive moyenne (0,4-0,7)
Corrélation négative moyenne (0,4-0,5)
héritabilité
Conduite de l’atelier d’engraissement
II Circuits de commerciaisation du maigre
Le maigre est disponible auprès :- des grandes fermes laitières (naisseur)- de la neurserie- des marchés aux bestiaux : il ya une concurrence entre le maquignon qui sert comme intermédiaire entre le naisseur et l’engraisseur et le chevillard qui sert comme intermédiaire entre le naisseur et le boucher : lutte contre l’abattage prématuré des veaux.
III Choix du maigre
Le maigre doit être un mâle, non castré, en bonne santé, non chétif (140 kg à un âge de 6 mois pour les veaux sevrés issus de troupeaux laitiers), ayant une bonne conformation (la hauteur au garrot est un critère très important : environ 105-110 cm pour les races locales) et n’ayant pas changé ses dents de lait.
Conduite de l’atelier d’engraissement
VI Conditionnement du maigre
1- Le transport :
Le transport des animaux après achat doit se faire dans des conditions qui assurent le bien-être de l’animal. Les animaux ne doivent pas être entassés les uns sur les autres tout au long du trajet. Pour les longs trajets, le transporteur ou l’engraisseur doit s’arrêter pour alimenter et faire boire ses animaux. Des animaux trop stressés lors du transport deviennent plus fragiles et peuvent perdre du poids par la suite. Pour réduire le stress des animaux, c’est possible de leur administrer des tranquilisants soit par injection ou dans l’alimentation (Vit B12, Vit C, complexe vitaminé)
2- Le centre de transition :
Les animaux sont mis dans ce centre pour subir plusieurs interventions avant de les introduire dans le centre d’engraissement
a) l’identification : chaque animal doit être identifié s’il ne l’est pas déjà. L’identification des animaux facilitent le contrôle des performances et assurent une meilleure traçabilité de la viande. En Tunisie, l’identification n’est appliquée que dans les grandes exploitations.
Conduite de l’atelier d’engraissement
b) Le droguage : les animaux sont traités contre les parasites internes ou endoparasites (strongles, douve) par droguage.
c) douchage : les animaux sont traités contre les parasites externes (teigne, pou, tiques)
d) vaccination contre le charbon, la fièvre aphteuse, la tuberculose
e) écornage
f) mise en lots et transfert vers les ateliers d’engraissement : les animaux sont mis en lots homogènes selon la race, le poids , l’âge pour faciliter la conduite alimentaire par la suite.
L’emplacement des animaux dans le centre de transition représente un stress pour eux et il est possible de leur administrer des tranquilisants, essentiellement au début.
Pour stabiliser la flore microbienne avant la période d’engraissement, les animaux ne doivent recevoir que du foin et du concentré durant une période de 3 mois pour les veaux sevrés issus de troupeau laitier (GMQ de 600 à 700gj) et 1 mois pour les veaux issus de troupeaux allaitants.
Conduite de l’atelier d’engraissement
B- Disponibilités alimentaires et rationnement
I- Rationnement
Chaque race a une courbe de croissance théorique qui donne une idée sur son potentiel de croissance, ses performances et sa précocité. Le génotype, le potentiel de croissance, l ’âge des animaux déterminent leurs besoins en nutriments et donc en aliments. L ’engraisseur va tenir compte de ces différents paramètres pour nourrir ces animaux.
L’engraissement se fait généralement en trois phases (phase de démarrage, phase d’engraissement et phase de finition), où on fait varier le rapport N/énergie de la ration pour favoriser le développement musculaire au départ et réduire le dépôt adipeux à la fin.
La pesée mensuelle ou bimensuelle des animaux permet à l’éleveur d’ajuster sa ration en fonction de l’évolution du poids de ses animaux.
Pour réduire les coûts alimentaires, l’éleveur doit se baser sur les fourrages (ensilages fourrages verts, foin) dans l’alimentation de ses taurillons. Le concentré ne sert que comme complémentation. Le taux de concnetré dans la ration ne doit pas dépasser 60% pour éviter les risques d’acidose.
Conduite de l ’engraissement
A) Rappels sur les bases du rationnement
- Systèmes d’expression des valeurs des aliments et des besoins des animaux :
* l ’unité fourragère viande (UFV)
Elle correspond à la valeur énergétique nette d ’un fourrage utilisé pour pour l ’entretien, la croissance et l ’engraissement. Le rendement Kmf est fonction du GMQ
UFV = EM x kmf/1855
où 1855 est égale à la valeur énergétique nette d ’un kg d ’orge de référence pour l ’entretien et la production chez un animal à l ’engraissement, au niveau de production de 1,5.
Kmf = km x kf x 1,5/kf + (km x 0,5) ; km = 0,287xq + 0,224 ; kf = 0,78q + 0,006
La valeur énergétique du fourrage et les besoins énergétiques des animaux sont exprimés de la même façon (UFV)
L ’UFV n ’est utilisée que pour les animaux en croissance dont le niveau de production est supérieur à 1,35 (GMQ > 750g/j)
Conduite de l ’engraissement
A) Rappels sur les bases du rationnement
- Systèmes d’expression des valeurs des aliments et des besoins des animaux :
* le système azoté : système PDI
La valeur azotée d ’un aliment est présentée sous forme de PDI. Ce sont les protéines digestibles dans l ’intestin grêle. C ’est la somme de protéines d ’origine alimentaire (PDIA) et de protéines d ’origine microbienne (PDIM).
On distingue deux types de PDI
PDIE = PDIA + PDIME C ’est l ’énergie qui représente le facteur limitant pour la synthèse microbienne. Tous les autres facteurs sont disponibles.
PDIN = PDIA + PDIMN : C ’est l ’azote qui représente le facteur limitant pour la synthèse microbienne. Tous les autres facteurs sont disponibles.
Les besoins des animaux sont exprimés en PDI et la valeur azotée des fourrages est exprimée en PDIE et en PDIN.
Lors du rationnement, on choisit la plus petite valeur PDI de l ’aliment pour tenir compte de l ’apport le plus limitant pour la synthèse microbienne
PDIE pour les aliments riches en azote (les légumineuses, protéagineuses)
PDIN pour les aliments riches en énergie (graminées, céréales)
Conduite de l ’engraissement
A) Rappels sur les bases du rationnement
- Systèmes d’expression des valeurs des aliments et des besoins des animaux :
* Unité d’encombrement
Les quantités d ’aliments consommées par les animaux dépendent:
- de la capacité d ’ingestion (CI) de l ’animal qui est relation de sa race, son poids et son potentiel de production
- des caractéristiques physiques et chimiques de l ’aliment
L ’unité d ’encombrement est un système qui exprime l’ingestibilité des aliments sans tenir compte de l ’effet animal.
La valeur d ’encombrement d ’un fourrage (VEF) est exprimée par le rapport 75/quantité de fourrage ingérée par un mouton standard en gMS/kg P0.75
75 est la consommation d ’une herbe de référence (herbe récoltée au stade pâturage)
On parle d ’unité d ’encombrement pour bovins (UEB) : elle correspond à l ’encombrement d ’un kg d’herbe de référence chez la génisse de 400 kg (référence des bovins à l ’engraissement)
* Densité énergétique du fourrage : UF fourrage/ VEF
Conduite de l ’engraissement
A) Rappels sur les bases du rationnement
- Systèmes d’expression des valeurs des aliments et des besoins des animaux :
* substitution fourrage/concentré L’addition du concentré au fourrage dans l ’alimentation des bovins réduit la consommation du fourrage. On parle du phénomène de substitution du fourrage par le concentré.Le taux de substitution (S) est fonction de digestibilité de la matière organique, de la valeur d ’encombrement du fourrage et du taux de concentré dans la ration (C)S= 0,637 + 1,134 x dMo - 0,655 x VEF + 1,262 x C -1,182 C2
La valeur d ’encombrement du concentré (VEC) est égale à S x VEF; La valeur d ’encombrement de la ration (fourrages + concentré) est VER = (1-C) VEF + Cx VEC* Densité énergétique de la ration (DER)DER = ((1-C)x UFfourrage + C x UFconcentré)/ VERDans les tables, on retrouve généralement la densité énergétique minimale de la ration, qui exprime la valeur recommandée pour couvrir les besoins des animaux (DEm = besoin en UF/CI)On retrouve la valeur d’encombrement apparente du fourrage (UEBa), qui dépend de l’UF du fourrage, de sa VEF initial et de la DERm. L’UEBa permet de déterminer la quantité du fourrage à distribuer MSf = CI/UEBa
Schéma de rationnement
A) Rationnement énergétique
Caractéristiques de l ’animal (UFV, PDI,CI, DEm)
Caractéristiques du fourrage (UFV, PDI,VEF)
DEF1
DEF > DEm DEF < DEm
Besoins énergétiques couverts par le fourrage
MSF = besoin UFV/UFV du fourrage
Rationnement azoté
Besoins énergétiques non couverts par le fourrage
Proportion du concentré dans la ration et VE ration
MSF = UFV/UEBa
DEm2
Détermination de l’UEBa dans la ration
Etude de cas
Taurillon de type laitier de 350 kg, GMQ de 800 g/j
Besoins en UFV : 5,5, en PDI : 510 g, CI : 8,2 UE
DEm = 5,5/8,2 = 0,67
Fourrage disponible : ensilage de maïs
UFV : 0,79 ; PDIN : 51 ; PDIE : 71 ; VEF : 1,1
DEF = 0,79/1,1 = 0,72
DEF > Dem les besoins énergétiques du taurillon sont couverts par l ’ensilage de maïs
Quantité du fourrage à distribuer : 5,5/ 0,79 = 6,96 kg MS
Quantité de PDIE et de PDIN disponibles dans l’ensilage :
PDIN = 51 x 6.96 = 355g déficit PDIN = 510- 355 = 155g
PDIE = 71 x 6.96 = 494 déficit PDIE = 510- 494 = 16g
Le déficit est important pour les PDIN
Pour couvrir ce déficit, on apporte de l ’urée (PDIN = 1,61)
On apporte 155/1.61 = 96,3 g d ’urée
Il faut apporter 6,96 kg MS d ’ensilage et 96,3 g d ’urée
Etude de cas
Taurillon de type laitier de 350 kg, GMQ de 1000 g/j
Besoins en UFV : 5,5, en PDI : 540 g, CI : 7,4 UE
DEm = 5,5/7,2 = 0,74
Fourrage disponible : foin de ray-grass
UFV : 0,66 ; PDIN : 50 ; PDIE : 69 ; VEF : 1,23
DEF = 0,66/1,23 = 0,53
DEF < Dem les besoins énergétiques du taurillon ne sont pas couverts par le foin du ray-grass, il faut apporter du concentré
Sur les tables de valeur d’encombrement, on retrouve que pour un fourrage de VEF de 1,2, de UFV de 0,66 et pour une DEr la plus proche de Dem, l’UEBa est de 1,36
MS apportée par le foin : 7,4/1,36= 5,44 kg MS de foin
Apports par le foin en UFV : 5,44 x 0,66 = 3,6 UFV
en PDIE : 5,44 x 69 = 375,4 g
en PDIN : 5,44 x 50 = 272 g
Etude de cas
Déficits en UFV : 5,5- 3,6 = 1,9 UFVen PDIE : 540-375,4 = 164,6 gen PDIN : 540-272 = 268 g
On va apporter de l ’orge, du tourteau de soja et de l ’uréeorge : UFV : 1,16 , PDIE : 103; PDIN : 82tourteau de soja UFV : 1,15 ; PDIE : 261 ; PDIN : 347
Calcul de la quantité et de la composition du concentré à partir du déficit en UFV et en PDIEx : quantité d ’orge, Y : quantité de tourteau de soja
1,16 x + 1,15 y = 1,9103 x + 261 y = 164,6 x = 1,27 ; y = 0,37
Apport en PDIN : 1,27 x 82 + 0,37 x 347 = 232,5 : déficit en PDIN de 268-232,5 = 35,5 g
On peut apporter 35,5/1,61 = 22 g d ’urée
Schéma de rationnement
B) Rationnement azotéMSF sur la base du rationnement énergétique
Calcul des apports en PDIE et en PDIN et du déficit
PDIN limitantPDIE limitant
Concentré nécessaire
Apport supplémentaire en UFV
Nouvelle quantité de fourrage
Recalcul du nouveau déficit en PDIE et rajout du concentré
Calcul de l ’apport en PDIN et éventuel addition de l ’urée
Addition de l ’urée
1
PDIE > PDIN
Concentré nécessaire à partir du déficit en UF et PDIE ou PDIN
Apport total de la ration en
PDIN
2
PDIE < PDIN
PDIE
PDIN < PDIE
PDIN>= PDIE
Addition de l ’urée ou utiliser de l’N plus fermentiscible
Bien
PDIN > PDIE
PDIN<= PDIE
Utiliser une source d’N moins fermentescible
Bien
Schéma de rationnement
C) Rationnement minéral
Calcul de l ’apport en Ca et P par la ration et du déficit
Apport du CMV
Besoins 39 28
Apport par l ’ensilage 3,5 x6.96 2,5 x 6,96
Déficit 14,6 10,6
Ca P
Rapport dCa/dP = 1,37
Apport du CMV en fonction de sa composition en Ca et en P
Plan d’affouragement
L ’éleveur calcule sa ration en fonction de :* de la quantité de fourrage disponible dans l ’exploitation* du nombre d ’unité de grand bétail (UGB : besoin en kcal d ’une VL : 3000 kcal)* du nombre des journées d ’élevage
En divisant les réserves disponibles par le nombre de ration nécessaire, on obtient la quantité de fourrages grossiers à distribuer aux animaux.
1/ Comment déterminer la quantité de fourrages disponibles à la ferme
On doit déterminer les rendements des parcelles :
- le rendement en paille ou en foin est donné par le nombre de balles. Il suffit de peser une dizaine de balles prises au hasard pour déterminer le poids moyen d ’une balle et de multiplier par le nombre de balles.
- le rendement de l ’ensilage est déterminé en mesurant le volume de la taupinière (m3)= largeur x longueur x hauteur en déterminant le poids d ’un m3
2/ Comment déterminer le nombre de rations nécessaires pour la période en question
Il faut avoir le nombre de journées et le nombre d ’UGB, en se basant sur les normes suivantes
Vache : 1 UGBJeune bovin de plus de 2 ans : 0,7 UGBJeune bovin de 1 à 2 ans : 0,5 UGBJeune bovin de moins d ’un an : 0,3 UGBTaureau : 1,2 UGB
Appréciation des disponibilités fourragères
Nature du fourrage Poids (kg MF/m3) Poids (kg MS/m3)
Paille 120 100
Foin en balle (densité moy)
bon foin 110 85
foin moyen 95 80
Ensilage (silo taupinière)
directe 605-700 130-140
léger préfanage (30% MS) 500-550 150-165
préfanage (40% MS) 420-465 165-190
Feuilles et collet de betterave 750 160
Pulpe de betterave ensilée 850 120
Betterave fourragère en tas 700 90
Blé 750 675
Orge 640 580
Avoine 560 500
Maïs 790 720
Plan d’affouragement : Etude de cas
Fourrages grossiers disponibles : Ensilage de vesce-avoine 3 silos taupinières de 6m x 30 m x 1 m 3 x (6 x 30 x 1) = 540 m3
Le poids moyen d’un m3 est de 650 Kg quantité disponible d ’ensilage : 540 x 650 = 351 TFoin de vesce avoine : 5000 balles de 25 kg/balle quantité disponible de foin : 5000x 25 = 125T
Nombre d ’UGBType Nombre UGBtaurillon de 6 mois 100 30taurillon de 12 mois 100 50Total 200 80
Nombre de journées d ’affouragement : 270 joursNombre de rations : 80 x 270 = 21600Ration journalière en fourrages grossiers:
ensilage 351/21600 = 16,25 kg MF = 4kg MS foin 125/21600 = 5,8 kg MF = 4,9kg MS
Logement et facteurs du milieu
Systèmes de stabulation
Il existe deux grands types de stabulation :
1- stabulation entravée : l ’animal se trouve attaché en permanence devant l ’auge
2- stabulation libre : l ’animal se déplace librement dans un local fermé ou sous abri. Il existe plusieurs variantes :
stabulation libre sur aire paillée : l ’aire de couchage est pailléestabulation libre sans litière (sans paille) : l ’aire est bétonnéestabulation avec logettes sur aire bétonnéestabulation avec logette sur caillebotis (poutres en bois ou en béton)
Les effets du type de stabulation sur le GMQ sont controversés. Mais il semble que : le GMQ est plus élevé en stabulation entravé (moins d ’activités physiques)
le GMQ est plus élevé en stabulation libre paillée qu ’en stabulation libre bétonnée (perte d ’énergie).Les effets du type de stabulation ne sont pas importants par rapport à l’alimentation ou à l’hygiène. Le choix des bâtiments se fait en fonction de la facilité du travail et de l ’économie de construction et non pas sur les gains dans les performances
Logement et facteurs du milieu
Abris des animaux
L ’effet de l ’abri a un effet important sur la consommation des animaux et le GMQ
Par temps froid, l ’absence d ’un abri réduit le GMQ de 12% et augmente le coût de l ’alimentation de 14%. Une part de l ’énergie ingéré est utilisée pour la thermorégulation.
Par temps chaud, la consommation des animaux ainsi que le GMQ sont réduits. La présence d ’un abri et le fait de mettre les animaux à l ’ombre fait augmenter le GMQ de 6 %.
Présence de BoueLe GMQ des animaux élevés sur sols boueux est plus faible de 25 à 37% à celui des animaux élevés sur sol bétonné. L ’IC est plus élevé (20 à 30%) (activité physique)
Pour garder un bon GMQ et un bon IC, l ’éleveur est obligé de tenir compte du phénomène de thermorégulation chez ces animaux et des pertes d’énergie possible. Il doit fournir une ambiance adéquate pour minimiser les dépenses énergétiques non productives
Environnement du bovin
• Un bon logement doit : • -assurer le maintien des animaux en bonne santé• -permettre une bonne surveillance des animaux• -assurer une meilleure organisation du travailTempérature optimaleVeau nouveau-né 13 à 20°c1 an 13 à 18° c18 mois 10 à 15° cAdulte 10 à 15° c
Aération volume d’air (m3)min max
Veau nouveau-né 5 71 an 8 1218 mois 15 20Adulte 20 30
En hiver, éviter les vitesses d’air élevées : risque de bronchopneumonie
Humidité : hygrométrie comprise entre 70 et 80%
Orientation : ensoleillement maximum + réduction des surfaces offertes au vent et à la pluie (sud-est ou sud-ouest)
Logement
• Sol non glissant facile à nettoyerPente > 7%Bien isolé
• Dans un bâtiment d’élevage, on doit trouver : • Abreuvoirs ; accessible (1 abreuvoir pour 15 à 20 taurillons)
70 à 80 cm du sol)• Infirmerie• Système de contention pour manipuler les animaux
(traitements, vaccin, identification..) : contient un parc d’attente + un couloir de contention (10 m x 0,7-0,8 m)
• Rotoluve, Pédiluve
Appréciation du bovin de boucherie
Certaines zones bien précises sont utilisées pour l’appréciation de l’animal sur pied destiné à l’abattage. Ces zones sont en relation directe avec le rendement des morceaux de viande de bonne valeur bouchère
-La ligne de dessus
• Garrot : il doit être double, les épaules doivent être décollées pour avoir un excellent animal. Lorsque le garrot est tranchant, le rendement des épaules est faible
• Le dos : il doit être long et large (dos double) pour avoir un rendement en filet et faux filet important
• Les reins (région lombaire) : doit être longue et large pour avoir un bon rendement en filet et faux filet
• La croupe : La ligne de croupe représente la ligne entre les pointes des hanches et les pointes des fesses. Le bassin doit être large et long pour avoir un bon rendement en Rumsteack et en culotte
• La queue : On s’intéresse à la région située de chaque côté de la base de la queue (les abords) pour déterminer le degré d’engraissement de l’animal.
Appréciation du bovin de boucherie
Certaines zones bien précises sont utilisées pour l’appréciation de l’animal sur pied destiné à l’abattage. Ces zones sont en relation directe avec le rendement des morceaux de viande de bonne valeur bouchère
-La ligne de dessus
• Garrot : il doit être double, les épaules doivent être décollées pour avoir un excellent animal. Lorsque le garrot est tranchant, le rendement des épaules est faible
• Le dos : il doit être long et large (dos double) pour avoir un rendement en filet et faux filet important
• Les reins (région lombaire) : doit être longue et large pour avoir un bon rendement en filet et faux filet
• La croupe : La ligne de croupe représente la ligne entre les pointes des hanches et les pointes des fesses. Le bassin doit être large et long pour avoir un bon rendement en Rumsteack et en culotte
• La queue : On s’intéresse à la région située de chaque côté de la base de la queue (les abords) pour déterminer le degré d’engraissement de l’animal.
Appréciation du bovin de boucherie
-La partie inférieure
• Poitrail large : c’est un indicateur d’une bonne capacité respiratoire et donc d’une forte musculature
• ventre : il doit se raccrocher harmonieusement avec le thorax et le fuyant des flancs. iL ne faut avoir ni un ventre en crapaud (gonflé), ni un ventre en levrette (signe de sous-alimentation). Ces deux signes dévalorisent la carcasse.
-Les membres
•La fesse : elle doit avoir un profil convexe et rebondi (culotte rebondie). Chez les races laitières, ce profil est plat et même concave (chez la Holshtein). On parle de cuisse de grenouille
• L’épaule : doit être oblique, longue, bien musclée et bien soudée au corps
• Fente : c’est l’angle entre les deux cuisses : elle doit être large avec un angle plat pour avoir un rendement important en gite, noix..
• Le canon (métacarpiens) : c’est un indicateur du développement de la squelette
Principaux maniements des bovins à viande : Appréciation de bovin de boucherie
La croupeLe dos
Les cotes
Le garrot
Le poitrail
Le ventre
Le jarret
Les reins
Pointe des hanches
Pointe des fesses
La cuisse
Le canon
L épaule
Projection des principaux morceaux de la découpe sur le bœuf vivant
Appréciation de l’état de finition
Sur un animal bien finis (fin gras), les saillies osseuses disparaissent dans la graisse de couverture. La graisse se trouve en lames, en nappes, en bloc. On apprécie le quantité, la qualité et l’emplacement de cette graisse à la main. Il faut avoir une graisse ferme, pleine et élastique
• Les abords : palpation des plis à la naissance de la queue : si la graisse forme une masse compacte et dure, avec l’absence de plis, l’animal est bien fini
• Dessous du scrotum : la graisse qui entoure les bouses est un indicateur du développement du tissu adipeux interne
• Grasset ou hampe : palpation du repli de la peau entre la jambe et l’abdomen : développement du gras de couverture
• Le flanc : dépôt dans le creux et le long de la corde du flanc
• Côte : on soulève la peau recouvrant la dernière côte pour voir le dvpt du gras de couverture
• Le travers : région située au niveau des reins
• Le contre cœur : en arrière de l’épaule
• Le bréchet : la graisse se dépose au niveau de la pointe du brêchet
Principaux maniements des bovins à viande : Appréciation de l ’état de finition
Les abords
Le traversLe flancLa cote
Le bréchet
Le contre cœur
Le dessous du scrotum
Le grasset
Grille d ’appréciation de l ’état d ’engraissement de l ’animal