Cours Transmission Haut d Bit Hayouni 2

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Support de cours: Technologies de Transmission Haut Débit Chapitre I: Introduction au communication à haut débit Introduction au communication à haut débit 1 Niveau, Filière & Parcours: 3 ème année, Licence Appliquée en Technologie des Réseaux Informatiques (LATRI)

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Cours Transmission Haut déBit

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Support de cours: Technologies de Transmission Haut Débit

Chapitre I:

Introduction au communication à haut débit Introduction au communication à haut débit

1

Niveau, Filière & Parcours: 3ème année, Licence Appliquée en Technologie des

Réseaux Informatiques (LATRI)

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Plan

1. Qu’appelle-t-on haut débit ?

2. Les enjeux du haut débit

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1. Qu’appelle-t-on haut débit ?

• Question du haut débit : un enjeu d’importance aux deux plans économique et social.

• En pratique, il n’existe aucune norme ou réglementation définissant clairement à quoi correspondle haut débit et cette notion est en perpétuelle évolution.

• Il n’est que de constater comment l’ADSL, référence en matière de haut débit en 2004, en Francepar exemple, varie de 128 Kbit/s à 8 Mbit/s (et bientôt 15) selon les régions.par exemple, varie de 128 Kbit/s à 8 Mbit/s (et bientôt 15) selon les régions.

• Ces écarts existent également entre les États. En France, par exemple, et en 2004 les offres dites «haut débit » commencent à 128 Kbit/s.

• Au Japon, une offre haut débit bas de gamme correspond à 4 Mbit/s, près de 40 fois le débitproposé en France.

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1. Qu’appelle-t-on haut débit ?

• Une notion évolutive

• Depuis environ une vingtaine d’années, l’internaute se satisfaisait de modems à 56 Kbit/s.

• Le transfert de fichiers volumineux comme des images ou de la vidéo, était encore très peu répandu.

• Pénétration des techniques de communication dans la société contemporaine.

� les usages se sont diversifiés, les applications développées et la demande de débit subit une

croissance exponentielle.

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1. Qu’appelle-t-on haut débit ?

• La courbe ci-dessous décrit l’évolution des débits depuis 1850

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1. Qu’appelle-t-on haut débit ?

• En d’autres termes, la demande de débits toujours plus élevés augmente de plus en plus vite.

• Cette évolution concerne tous les aspects de la société.

• La globalisation de l’économie renforce pour les entreprises la nécessité d’abolir les distances et de maîtriser les dépenses improductives, ce qui engendre des besoins nouveaux :

� visioconférences interactives avec partage de données en temps réel,

� travail collaboratif à distance,

� accès permanent à l’information.

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1. Qu’appelle-t-on haut débit ?

• Pour les loisirs, la formation continue, la sécurité des personnes et des biens, la recherchescientifique, de nouvelles applications sont créées :

� jeux en ligne,

� vidéo à la demande,

� cours virtuels interactifs,

� télésurveillance,

� banques de connaissances en ligne.

• En réponse à cette demande croissante en débit, les supports câblés ont évolué afin d’offrirtoujours plus de capacité de transmission.

• Cette évolution se traduit d’abord par un changement du support de référence du haut débit :

� du câble à conducteurs en cuivre, installé pour permettre les télécommunicationstéléphoniques, nous sommes passés à la fibre optique dont les possibilités sont pratiquementinfinies.

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1. Qu’appelle-t-on haut débit ?

Une définition satisfaisant tous types d’applications

• C’est en tenant compte de l’évolution des applications actuelles et de la prévisibilité de certains besoins futurs que nous nous sommes efforcés de définir les notions de bas, moyen et haut débit.

• La classification la plus couramment admise dans la presse spécialisée ainsi que dans les pays étrangers très développés en matière d’infrastructures et de services numériques tels que le étrangers très développés en matière d’infrastructures et de services numériques tels que le Japon, la Suède ou les États-Unis est la suivante :

� Bas débit : jusqu'à 1 Mbit/s

� Moyen débit : de 1 à 10 Mbit/s

� Haut débit : de 10 à 100 Mbit/s et au delà

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1. Qu’appelle-t-on haut débit ?

• Cette classification 1-10-100 est avant tout réaliste.

• On ne peut plus considérer aujourd’hui un abonnement à 512 Kbit/s comme du haut débit car il ne permet pas d’exploiter de manière satisfaisante la plupart des applications comme le partage d’applications sophistiquées, la vidéo à la demande ou la télévision numérique.

• De plus, les offres ADSL et les offres « traditionnelles câble » (supports à conducteurs cuivre) • De plus, les offres ADSL et les offres « traditionnelles câble » (supports à conducteurs cuivre) proposent des débits asymétriques impliquant de privilégier la réception (« download ») au détriment de l’émission (« upload »).

• Ainsi, les annonces récentes d’ADSL à 15 Mbit/s proposent un upload à 1 Mbit/s seulement.

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1. Qu’appelle-t-on haut débit ?

Quelques exemples d’activités en ligne supportées aux différents paliers

• À 1 Mbit/s on peut télécharger relativement rapidement des vidéos et des images, le plus souvent « compressées » (au détriment de la qualité : il n’existe pas de procédé de compression sans dégradation).

• Cependant ce débit n’est pas suffisant pour une transmission vidéo en temps réel (streaming) de bonne qualité.

• Une offre 1 Mbit/s correspond donc bien au seuil inférieur du moyen débit.

• A 10 Mbit/s, on peut simultanément recevoir de la vidéo en temps réel (télévision ou autre) et télécharger des données.

• Ce type d’offre, très répandu au Japon, en Italie et en Suède commence à intéresser le

marché français.

• L’offre 10 Mbit/s représente la limite inférieure du haut débit et correspond à ce qu’il est convenu d’appeler la convergence numérique (ou Triple Play).

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• À 100 Mbit/s toutes les applications actuellement connues sont utilisables simultanément.

• Un tel débit est aujourd’hui considéré comme du «Très Haut Débit» mais il ne le restera pas très longtemps.

1. Qu’appelle-t-on haut débit ?

• En effet, l’évolution exponentielle des débits laisse supposer que cette limite des

100 Mbit/s pourrait très prochainement régresser pour devenir du simple haut débit.

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1. Qu’appelle-t-on haut débit ?

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• De nouveaux développements pour les services de santé et d’action sociale

• À l’échelle de la Franche Comté, depuis 2001, le confort des malades et accidentés a étésubstantiellement amélioré avec l’utilisation de la visioconférence, évitant le transfert inutilede près de 500 personnes.

• Sur la même période, la visioconférence a généré une économie d’un million d’euros…

2. Les enjeux du haut débit

• Le très haut débit au service de la médecine

• Opérer une patiente à 6 200 kilomètres de distance : c’est un Français, le Professeur JacquesMarescaux, chef du service chirurgie digestive et endocrinienne du CHU de Strasbourg, qui aréalisé cette première mondiale le 7 septembre 2001, entre Strasbourg et les États-Unis.

� Une opération rendue possible grâce à l’usage du très haut débit, et à la précision diabolique de Zeus, robot commercialisé par la société californienne Computer Motion.

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• Un projet de recherche : la téléassistance à domicile pour les personnes âgées

� Le développement et la banalisation des TIC, l’augmentation des débits des réseaux, l’arrivéeprogressive de la télémédecine, contribuent au développement de projets visant à l’amélioration de laqualité de vie des personnes âgées dépendantes.

• L’optimisation de la recherche et de la formation

� Aujourd’hui, professeurs, étudiants et chercheurs bénéficient pleinement des avantages du vrai hautdébit : le couplage des cours interactifs, du partage d’applications en temps réel et du partage de

2. Les enjeux du haut débit

débit : le couplage des cours interactifs, du partage d’applications en temps réel et du partage dedonnées.

• Le marché des loisirs : des besoins exponentiels

� Le téléchargement d’une vingtaine de photos de vacances en qualité numérique.� Le visionnage d’un film long-métrage de cinéma en qualité DVD.� Possibilité de téléchargement d’un album de musique , de regarder un match en direct transmis en

qualité numérique en direct, de regarder un film en « streaming » (le film se télécharge en mêmetemps qu’elle le regarde) et d’appeler quelqu'un à l’étranger au sein d’une même famillesimultanément.

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Chapitre II

Transmission par fibre optique Transmission par fibre optique

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Plan

1. Synoptique des systèmes de transmission optique

2. Lois fondamentales de l’optique géométrique : Rappel

3. Principe de propagation de la lumière

4. Différents types de fibres

5. Comparaison des fibres optiques 5. Comparaison des fibres optiques

6. Performances des Fibres optiques

7. Techniques de multiplexages

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1. Synoptique des systèmes de transmission optique

• Principe de base

� Utilité de transmettre l’information de manière optique : obtenir des débits de transmission très importants sur les plus grandes distances possibles.

� Avantages de l’utilisation de la fibre optique :

- large bande passante (15 THz à λ = 1.3 et λ = 1.5 μm)� des débits binaires élevés. - large bande passante (15 THz à λ = 1.3 et λ = 1.5 μm)� des débits binaires élevés.

- Affaiblissement minimisé.

- L’immunité électromagnétique.

- Faible sensibilité aux facteurs extérieurs (température, humidité …) .

- Faible encombrement et faible poids ….

- …

� Support de transmission de premier choix.

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1. Synoptique des systèmes de transmission optique

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Schéma de principe d’une ligne de transmission sur fibre optique

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• L’idée de transmettre l’information sur fibre optique, reste basée sur les principes, employéeslors des transmissions en bande de base.

• Dans notre cas le canal de transmission sera réalisé à l’aide de fibre optique.

• L’information sera :

1. Synoptique des systèmes de transmission optique

• L’information sera :

- codée (pour augmenter le gain de transmission),

- convertie en signal lumineux,

- puis modulée avec une source optique cohérente monochromatique (diode laser).

� Porter le signal à λ = 1.55 μm (fenêtre de transmission des fenêtres actuels), bandespectrale où se trouve l’atténuation minimale des fibres optiques, qui sera de typemonomodes dont la principale caractéristique est d’avoir une atténuation d’environ 0.2dB/Km, bien inférieur aux autres types de fibre (gradient d’indice, multimode, …).

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• Propagé sur des distances, le plus souvent importantes (milliers de Km), atténué et dispersé, le signal optique aura besoin d’être régénéré (R), remis en forme (2R) voir resynchronisé (3R):

� Rôle que devront remplir les répéteurs placés tout au long de la ligne.

� Enfin l’information pourra être:

1. Synoptique des systèmes de transmission optique

� Enfin l’information pourra être:

- récupérée après conversion optoélectronique (photodiode),

- remis en forme, démodulée (filtre passe-bas) ou ramenée en bande de base,

- resynchronisée, puis décodée et corrigée (le taux d’erreur binaire accepté dans lessystèmes actuels est un TEB<10^-12 norme de l’UIT,

- Union Internationale des Télécommunications).

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1. Synoptique des systèmes de transmission optique

� Présentation d’une fibre optique

• Guide d'onde optique.

• L'information est véhiculée sous forme de lumière.

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• Cœur : guider les rayons lumineux.• Gaine : accroitre le diamètre de la fibre (contraintes mécaniques)• Revêtement : Protéger la fibre.

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2. Lois fondamentales de l’optique géométrique : Rappel

� La lumière est une onde électromagnétique de fréquence ν. Cette fréquence correspond à une période temporel T = 1/ ν = 2π/ω.

� Dans le vide, la lumière se propage à une vitesse C=3.10^8 m/s, sa longueur d’onde est λ0 =C.T.

� Dans un milieu matériel quelconque, la vitesse de la lumière V tel que V<C.

� La lumière visible correspond à l’intervalle de longueur d’onde allant d’environ de 0.4 μm à 0.8 μm.

� Il existe plusieurs sources de lumière, nous pouvons citer le soleil, les lampes, es lasers, les lampes à décharges etc.…

� Entre la source de la lumière et le récepteur la lumière peut traverser des milieux qui peuvent être des gaz (l’air), des solides (verre) ou des liquides (l’eau).

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2. Lois fondamentales de l’optique géométrique : Rappel

� Si la source reste toujours visible après la traversé de milieu, on dit que ce milieu est transparent si non elle est opaque.

� Un milieu est dit isotrope s’il a les mêmes propriétés optique dans toutes les directions; aucune direction n’est privilégié.

Principe de la propagation rectiligne de la lumière

� Dans un milieu transparent, homogène et isotrope, la lumière se propage en ligne droite; la trajectoire de la lumière est une droite qui constitue le rayon lumineux.

� L’ensemble des rayons lumineux constituent un faisceaux qui peut être convergent, divergent ou parallèle.

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2. Lois fondamentales de l’optique géométrique : Rappel

Principe de Fermat

� Indice de réfraction d’un milieu

• La vitesse de la lumière dans le vide est C, dans un autre milieu matériel est V. Le rapport entre C et V est le nombre sans dimension n appelé indice : n = C/V.

• Exemples : l’air � n=1, l’eau � n=1.3, le verre � n= 1.5.

Les lois de Descartes

� Lois de la réfraction

La réflexion est un brusque changement de direction de la lumière, après avoir rencontré une surface réfléchissante revient dans un milieu de propagation initiale.

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2. Lois fondamentales de l’optique géométrique : Rappel

N

ri

I

S’

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N’

R

(Image de S’ par rapport à la surface réfléchissante)

S’I: rayon incident

I: point d’incidence

i: angle d’incidence

IR: rayon réfléchi

r : angle de réflexion

P: plan formé par (SI) et (NN’) :plan d’incidence

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2. Lois fondamentales de l’optique géométrique : Rappel

� Première loi :

i = r

� Deuxième loi

Le rayon réfléchi et le rayon incident sont contenus dans le même plan d’incidence.

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2. Lois fondamentales de l’optique géométrique : Rappel

Lois de la réfraction

La réfraction est un brusque changement de direction de la lumière qui après avoir rencontré une surface réfringente se propage dans un milieu différent de son milieu initial.

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Première loi : le rayon incident et le rayon réfracté sont contenus dans le même plan d’incidence.

Deuxième loi: n1.sin(i1)=n2.sin(i2).

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2. Lois fondamentales de l’optique géométrique : Rappel

• Si n1>n2 → i2>i1 : le rayon réfracté s’écarte de la normale.

• Si i1 > arcsin (n2/n1), il y a réflexion totale

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3. Principe de propagation de la lumière

• Propagation guidée dans la fibre

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• Un rayon hors du cône d'acceptance subit une réfraction et passe dans la gaine optique.

• Pour qu'un rayon soit guidé dans le cœur de la fibre, il faut que l'angle d'incidence soit à l'intérieur du cône d'acceptance.

• Ouverture numérique = ouverture du cône d'acceptance

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4. Différents types de fibres

On distingue deux sortes de fibres :

- Les fibres multimodes à saut d’indice et à gradient d’indice,

- Les fibres monomodes.

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4.1. Les fibres optiques monomodes

• Les fibres optiques sont des guides d’onde où la propagation des signaux lumineux se décrit au moyen de modes de propagation, chaque mode étant une solution spécifique de l’équation d’onde.

• Si le rayon du cœur est suffisamment petit, la fibre accepte seulement le mode fondamental de propagation, ce qui est le cas des fibres monomodes.

• A l’heure actuelle les fibres monomodes présentent la bande passante la plus large et le niveau de pertes le • A l’heure actuelle les fibres monomodes présentent la bande passante la plus large et le niveau de pertes le plus bas.

� Elles sont universellement utilisées pour la transmission de signaux à haut débit et sur de longues distances.

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4.1. Les fibres optiques monomodes

• Au niveau des télécommunications, une autre caractéristique est essentielle : la propagation monomode.

• En effet, pour éviter qu’un signal de longueur d’onde λ transmis par la fibre arrive en plusieurs temps, il nedoit se propager qu’avec une seule vitesse. Pour cela la condition suivante sur le rayon du cœur a, doit êtrevérifiée :

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� Atténuation linéique:

En traversant une fibre optique, un signal lumineux subit une atténuation qui se traduit par une décroissance de sa puissance en fonction de la longueur de la F.O (perte d‘énergie).

– Si P(0) désigne la puissance du signal a l'entrée de la fibre, au bout d'une longueur L, la puissance P(L) est donnée par :

– a désigne l'atténuation linéique (par unité de longueur) exprimée en dB/km.– Pour pallier cette perte, il faut utiliser des amplificateurs au bout d'une certaine distance ou des répéteurs.– Cette atténuation dépend de la longueur d'onde du signal lumineux.

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4.1. Les fibres optiques monomodes

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Effet de l’atténuation

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4.1. Les fibres optiques monomodes

• L’atténuation dans les fibres monomodales est due à plusieurs effets :

- L’absorption intrinsèque du matériau constitutif provoque une augmentation très rapide des pertes aux basseslongueurs d’onde (λ = 1,8 μm). En plus la présence d’impuretés peut créer diverses bandes d’absorptions, laplus forte d’entre elles, correspond à la résonance de l’ion OH- à λ = 1,39 μm.

- La combinaison de l’effet Rayleigh et de l’absorption intrinsèque multiphonons, conduit à un minimum

théorique d’atténuation de 0,14 dB/km à λ = 1,55 μm. Les irrégularités involontaires de structure provoquentthéorique d’atténuation de 0,14 dB/km à λ = 1,55 μm. Les irrégularités involontaires de structure provoquent

des pertes par diffusion.

- L’effet Rayleigh, dû aux fluctuations de composition dans le verre (d’origine thermodynamique), est

inévitable. Il provoque une montée en λ^(-4) de l’atténuation aux courtes longueurs d’ondes.

- Autre effet beaucoup plus sensible aux grandes longueurs d’ondes : lorsque la fibre est courbée, une partie

de l’énergie lumineuse est réfractée, donc échappe au guidage et se perd dans la gaine. Ce phénomène

s’appelle « perte par courbure ».

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4.1. Les fibres optiques monomodes

- Autre phénomène, qui intervient cette fois-ci, lors de la fabrication même de la fibre, le phénomèneappelé « perte par micro-courbure ». Lorsque celle-ci est soumise à des contraintes mécaniques(allongement, écrasement, torsion...), celles-ci provoquent des microdéformations du cœur, entraînantainsi des pertes de lumière.

� A peu près indépendantes de la longueur d’ondes, ces pertes augmentent très vite lorsque le diamètre dela fibre diminue (9 μm pour une fibre monomode).

- Enfin, les fibres sont toujours utilisées par tronçons de longueur finie raccordés par des épissures (soudure laser). Chaque épissure peut provoquer une perte de raccordement.

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4.1. Les fibres optiques monomodes

• La courbe de l'atténuation linéique d'une F.O. en fonction de la longueur d'onde permet de définir 3 plages de longueurs d'onde d'utilisation appelées fenêtres optiques.

• Fenêtre 1 autour de 850 nm (3.53 105GHz) :

– Liaisons de faible distance(LAN). Peu utilisée.– Equipements correspondants a cout minimal.– Atténuation de l'ordre de 3db/km.– Atténuation de l'ordre de 3db/km.

• Fenêtre 2 autour de 1300 nm (2,3 105GHz) :

– Atténuation de l'ordre de 0.5db/km .– Largement utilisée.

• Fenêtre 3 autour de 1550 nm (1,93 105GHz) :

– Atténuation de l'ordre de 0.2db/km .– Equipements correspondants a cout élevé.

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Atténuation linéique d’une fibre optique

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4.2. Les fibres multimodes

Fibres multimodes :

• Dans ces fibres la dimension du cœur (50 à 600 μm) est grande devant la longueur d’onde du signal optique (autour de 1 micron) . Ces fibres permettent la propagation de plusieurs centaines de modes.

• Dans ces modes, la lumière suit des trajets qu’on peut représenter par des rayons.

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4.2. Les fibres multimodes

Les fibres multimodes à saut d’indice

• Elle est dite à «saut d’indice » parce que l’indice de réfraction y change brusquement de valeur à l’interface cœur-gaine.

• Il en résulte que tout rayon, dont l’inclinaison est sur l’axe de la fibre est au plus égale à un certain angle critique, subit une réflexion totale sur cette interface.

• Après de nombreuses réflexions partielles, l’énergie contenue dans les rayons de ce genre finit par se dissiper en dehors du cœur de la fibre. La propagation se fait par réflexions successives sur la rupture d’indice.

• Les trajets que suivent les rayons le long de cette fibre à saut d’indice diffèrent de longueur selon leur inclinaison sur l’axe.

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4.2. Les fibres multimodes

Les fibres multimodes à gradient d’indice

• Dans ce type de fibre, l’indice de réfraction diminue du centre du cœur vers la périphérie selon une loi de variation très précise.

• Le gradient d’indice modifie donc la vitesse de propagation de telle façon que les rayons les plus éloignés de l’axe soient les plus rapides.

• Il en résulte une égalisation de la durée des parcours des différents modes. • Il en résulte une égalisation de la durée des parcours des différents modes.

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5. Comparaison des fibres optiques

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Page 41: Cours Transmission Haut d Bit Hayouni 2

6. Performances des fibres optiques

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Page 42: Cours Transmission Haut d Bit Hayouni 2

6. Performances des Fibres optiques

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6. Performances des Fibres optiques

Bande passante, débit

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6. Performances des Fibres optiques

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Page 45: Cours Transmission Haut d Bit Hayouni 2

6. Performances des fibres optiques

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6. Performances des fibres optiques

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Page 47: Cours Transmission Haut d Bit Hayouni 2

7. Techniques de multiplexages

� Multiplexage en longueur d’onde (WDM, Wavelength Division Multiplexing)

• Multiplexage en longueur d’onde (WDM, Wavelength Division Multiplexing)

• Le multiplexage en longueur d’onde consiste à utiliser des longueurs d’ondes distinctes pourtransmettre différents signaux sur une même fibre.

• Cette technologie a permis d’élargir le débit de transmission dans les liens point à point.

• Plusieurs signaux générés indépendamment dans le domaine électronique sont convertisvers le domaine optique en utilisant des diodes lasers de différentes longueurs d’onde(modulation sur porteuse optique).

• Les signaux résultants sont ensuite multiplexés et couplés à une fibre optique.

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7. Techniques de multiplexages

• Dans le récepteur, un démultiplexeur sépare les différentes longueurs d’ondes qui sont ensuitereconverties vers le domaine électronique au moyen de photodiodes.

• La capacité d’un système WDM peut être augmentée en jouant soit sur le débit de chaque canal,soit sur le nombre de canaux.

• Figure suivante: le schéma de principe DWM avec trois longueurs d’ondes.

• Cette technique de multiplexage optique a été rendue possible grâce au développementd’amplificateurs optique qui eux aussi possèdent une très grande bande passante, et qui permetune régénérescence purement optique des signaux.

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7. Techniques de multiplexages

� Multiplexage temporel (TDM, Time Division Multiplexing)

• La méthode fréquentielle n’est pas la seule méthode possible de multiplexage.

• Une autre technique est le multiplexage temporel (optique OTDM ou électrique ETDM).

• L’émetteur est constitué par N sources en parallèles modulées au débit de db/N bit/s dans• L’émetteur est constitué par N sources en parallèles modulées au débit de db/N bit/s dansdes modulateurs dont les signaux de sortie sont multiplexés.

• Cette technique nécessite que les impulsions soient de type RZ (retour à zéro), de duréeinférieure à T/N (T, période d’une impulsion) afin que le multiplexage puisse se faire sansrecouvrement.

• C’est alors le temps, et non plus le spectre, qui est partagé entre les différents utilisateurs.

• Chacun d’entre eux disposent d’une tranche temporelle pour émettre et les différentssignaux sont mis ensemble pour être transmis sur une porteuse optique unique.

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7. Techniques de multiplexages

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Schéma de principe du multiplexage ETDM

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7. Techniques de multiplexages� Principe du multiplexage optique

• La fonction d’un multiplexeur à fibre optique consiste à réunir sur la même fibre optique de sortie, lessignaux optiques portés par N longueurs d’ondes optiques différentes qui se propagent dans chacunedes N fibres optiques d’entrées.

• La fonction réalisée par un démultiplexeur est réciproque et consiste à répartir sur N fibres optiquesdistinctes, chacune des N longueurs d’ondes optiques se propageant dans la fibre optique d’entrée.

• Ces fonctions font appel aux filtrages optiques, et ces techniques permettent de traiter un grandnombre de signaux proches, les uns des autres en terme de fréquence (DWDM Dense Wavelengthnombre de signaux proches, les uns des autres en terme de fréquence (DWDM Dense WavelengthDivision Multiplexing).

• Plusieurs technologies sont utilisées :

- Les réseaux de diffraction

- Les phasars

- Le filtrage interférentiel

- Les réseaux de Bragg

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7. Techniques de multiplexages

• Réseaux de diffraction

� Un réseau de diffraction est constitué d’une surface optique sur laquelle est gravée un grandnombre de traits.

� Ce réseau réfléchit les différentes longueurs d’ondes optiques du faisceau incident etséparées angulairement, l’angle de diffraction étant fonction de l’espacement des traits et del’angle d’incidence du faisceau.l’angle d’incidence du faisceau.

� Ce type de réseau peut (dé)multiplexer simultanément un grand nombre de longueursd’ondes.

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7. Techniques de multiplexages

• Les phasars

� Le dispositif comporte en entrée un coupleur étoile qui répartit sur les différents guides lessignaux optiques présents en entrée.

� Le réseau de guide est conçu pour que le déphasage entre deux guides voisins soit de λc,

longueur d’onde centrale de la bande passante optique traitée.

� Ainsi après le deuxième coupleur étoile, toute la puissance optique à λc est couplée auxguides voisins successifs.

53Schéma d’un phasar

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7. Techniques de multiplexages

• Les filtres

� Un autre principe de démultiplexeur employé utilise des filtres optiques ne laissant passer qu’une seule longueur d’onde, les autres étant réfléchies.

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Multiplexage par lame de filtrage

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7. Techniques de multiplexages

• Les réseaux de Bragg

� Il existe d’autres solutions techniques pour ces fonctions de (dé)multiplexage.

� On peut citer l’utilisation de réseaux de Bragg photo-inscrits dans les fibres optiques ou cellede filtres optiques multi-diélectriques.

� Ces dispositifs ne sont pas proposés aujourd’hui pour un grand nombre de canaux, cette� Ces dispositifs ne sont pas proposés aujourd’hui pour un grand nombre de canaux, cettesituation devrait évoluer.

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