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Cours prépa niveau 4

La noyade, accidents de l'apnée

Le MFT Niveau 4 du 01/01/2013 ne donne aucune précision

Sommaire 1 POURQUOI ? ...................................................................................................................................................................... 2

2 RAPPELS ............................................................................................................................................................................. 2

3 L’APNEE ............................................................................................................................................................................. 3

4 LA NOYADE ........................................................................................................................................................................ 5

5 QUELQUES PISTES POUR PREVENIR LA NOYADE EN APNEE ET EN EN PLONGEE BOUTEILLE ............................................... 6

6 CONCLUSION ...................................................................................................................................................................... 7

7 LIEN UTILES ........................................................................................................................................................................ 7

8 PROCHAIN COURS .............................................................................................................................................................. 7

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1 Pourquoi ? Apnée : pour faire face à des situations où des apnées sont nécessaires : lâcher-reprise d’embout, remontée à 2 sur un embout, poumon-ballast, etc. Plus généralement, capacité à pratiquer un minimum de plongée en apnée. Le préparant N4 se doit de connaître les principaux mécanismes de l'apnée tant pour lui pour préparer son examen de niveau 4 que pour conseiller des équipiers « moins aguerris ». Ces connaissances devront l'aider à mettre en place la sécurité liée à la prévention de la noyade en apnée et en plongées bouteilles mais aussi traiter les éventuels accidents.

2 Rappels Composition de l’air: Azote (N2) → 79,03% Oxygène(O2) → 20,93% CO2 → 0,03% Gaz rares →0,01% Pour faciliter la compréhension nous dirons que l’air que nous respirons contient approximativement 80% d’azote (N2) et 20% d’oxygène (O2). Lois de Dalton, loi de henry Si on considère que la pression atmosphérique est de 1 bar, la pression partielle (part de pression due à l’azote) est : Pp N2 = 0,8 bar. De même PpO2 = 0,2 bar. Dans un verre d’eau, il y a de l’azote et de l’oxygène dissous dans les mêmes proportions. Pour définir la quantité de gaz dissout dans un liquide, on ne parle plus de pression partielle mais de tension. La tension d’un gaz dans un liquide ou un tissu s’exprime en bar. Rappels sur les échanges gazeux dans les poumons et le contrôle de la respiration: L’hématose est réalisée grâce au surfactant qui tapisse les alvéoles pulmonaires. Il dissout les gaz avant leur diffusion au travers des parois. L'hématose est la transformation du sang pauvre en dioxygène et riche en dioxyde de carbone en sang réoxygéné au niveau des poumons. En d'autres termes c'est la réoxygénation du sang au niveau des poumons. Cet échange gazeux se produit au niveau des capillaires des alvéoles pulmonaires, lors de la ventilation La diffusion des gaz se fait des Pp les plus grandes vers les Pp les plus petites (idem pour les tensions). Plus le gradient est élevé, plus la diffusion se fait rapidement. La faible différence de PpCO2 entre le sang veineux et l’air alvéolaire impose une bonne ventilation des alvéoles. Des chémorécepteurs situés dans le bulbe rachidien mesurent en permanence la PpCO2 du sang. Lorsque celle-ci atteint un certain seuil, ces chémorécepteurs déclenchent le besoin de respirer chez l'apnéiste. Un chémorécepteur est une cellule nerveuse capable de détecter des substances chimiques et de relayer cette information vers le système nerveux central

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3 L’apnée La plongée en apnée consiste à séjourner sous l'eau en retenant son souffle. Lors d'une apnée, l'organisme fonctionne sur ses réserves d'oxygène qui diminuent au cours de l'immersion. Notre organisme s'adapte en fonctionnant à l'économie puis ensuite privilégie l’apport d’O2 aux organes essentiels. Les premiers signes de l’hypoxie se manifestent par une perturbation de la mémoire à court terme, puis une modification du jugement, parfois un bref épisode de convulsions sans pertes de connaissance (Samba) et enfin un phénomène de perte de connaissance appelé syncope hypoxique.

Principe d'évolution des PP d' O2 et CO2 au cours d'une immersion en apnée (alvéolaire)

La syncope hypoxique (oxygénation insuffisante des tissus) : C'est une perte de connaissance brutale totale accompagnée éventuellement de convulsions, parfois sans signes avant-coureurs. Il y a ensuite relâchement des muscles inspiratoires (les poumons se vident partiellement de leur air) suivie peu de temps après, d'un brusque réflexe inspiratoire. Si l'apnéiste est sous l'eau à la reprise de la respiration c'est la noyade.

Signes pré syncopaux sur soi Signes pré syncopaux sur un binôme

- Sensation de bien être, d'aisance inhabituelle - Grosses difficultés pour finir son apnée - Lourdeur et chaleur dans les muscles des cuisses, picotements dans les extrémités, vertiges, troubles visuels, tremblements (Samba)

- Non-respect des consignes, accélération / ralentissement en fin d’apnée, signe ça va pas - Lâcher de bulles en fin d'apnée, tremblements désordonnés - Absence de mouvement et se met à couler - Coloration bleue des lèvres et du visage, regard vide, pas de réponse aux stimulations.

Intervenir au moindre doute en portant assistance et en remontant l'apnéiste en surface. Une fois en surface appliquer les procédures RIFAP

⇒ C'est souvent lié à la pratique de l'hyperventilation (ventilation au-delà des besoins physiologiques, c'est-à-dire avec modification au niveau alvéolaire des PpCO2 ++ et un très faible gain en PPO2).

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⇒ Mais aussi à la diminution de la PPO2 lors de la remontée jusqu'à la surface (quelqu'un qui traîne au fond alors que ses chémorecepteurs lui disent de remonter par exemple).

⇒ Au surentrainement qui peut « habituer » les chémorécepteurs à des taux de CO2 déclenchant normalement la remontée. On retombe dans les mêmes problèmes décrits précédemment liés à une remontée trop tardive.

Un apnéiste qui fait une syncope est un apnéiste qui a dépassé ses limites. Il convient: - d'être à l'écoute de ses sensations - de progresser dans la difficulté avec humilité

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4 La noyade La noyade est une asphyxie aiguë due à l’inondation des voies respiratoires, aboutissant, en l’absence de réanimation, à un arrêt cardio-ventilatoire. Elle est responsable en plongée de la plupart des décès, compliquant le plus souvent un accident préexistant (narcose, essoufflement, panique, surpression pulmonaire, syncope, ...). En plongée avec scaphandre, elle s’accompagne souvent d’un accident de décompression, l’azote dissout ne pouvant plus s’éliminer par la respiration.

2 types de noyade :

Primaire : le noyé était conscient avant la noyade → Manque de technique, de forme, problème de matériel, lestage, panique, essoufflement, narcose.

Secondaire : le noyé était inconscient avant la noyade → suite à une syncope, une douleur (par exemple barotraumatisme des sinus), hydrocution.

Les différents stades de la noyade

- Les réactions physiologiques peuvent être aggravées par le contenu du liquide se trouvant dans les voies respiratoires (chlore, bactéries, ...) - La réaction à une noyade doit être rapide, une hypoxie grave (anoxie) de plus de 3 ' peut entraîner des dégâts irréversibles et la mort.

→ Application immédiate des procédures RIFAP

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5 Quelques pistes pour prévenir la noyade en apnée et en en plongée bouteille En apnée

En bouteille

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6 Conclusion La prévention des risques de noyade tant en apnée qu'en bouteille est un élément important à prendre en compte pour le N4. Il convient donc d'évoluer progressivement dans la difficulté, de mettre en place la sécurité adaptée aux sites, aux encadrés et de savoir ne pas dépasser les limites.

LES 10 REGLES D'OR DE L'APNEE 1. Ne jamais faire d’apnée seul 2. S’entraîner avec un apnéiste du même niveau 3. Toujours garder un contact avec l’équipier et être à portée afin de pouvoir l’assister rapidement en cas de besoin 4. Etre attentif aux signes indicateurs de syncope (lèvres violettes, regard vide, visage pâle, …) 5. Toujours annoncer l’exercice avant le départ et le respecter. Pas de dépassement non prévu de la distance, du temps ou de la profondeur 6. Proscrire l’hyperventilation 7. Bien maîtriser une performance avant de tenter de l’améliorer 8. Laisser le temps à l’organisme de s’habituer à une profondeur avant d’aller plus profond (risque d’œdème pulmonaire) 9. Eviter la pratique de la carpe. En particulier, lors d’apnées statiques ou dynamiques (risques de lésions pulmonaires) 10. En apnée, rien n’est acquis, tout se travaille

7 Lien utiles Le site officiel de la fédération: http://apnee.ffessm.fr/ Une étude sur la syncope hypoxique: http://pagesperso-orange.fr/aresub/medecinesubaquatique/medecineplongee/dematteo/syncope.htm

8 Prochain cours Autres accidents liés au milieu : le froid, Les animaux toxiques, la flore, le courant, la houle, les filets…