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LES OUV

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LES OUV

La conception des ponts a connu une grande

aux performances rigoureusement contrôlées et au développement de méthodes de

construction à la fois rapides et précises.

Le concepteur de tels ouvrages doit cumuler une vaste culture technique lui permettant

des propriétés des

matériaux dont il peut disposer, limitant au maximum les risques prévisibles lors de

une préoccupation esthétique forte.

I. Généralités sur les ponts : I.1. Définitions : Un pont est un ouvrage en élévation, permettant à une voie de circulation (voie portée)

de franchir un obstacle naturel ou artificiel : rivière, vallée, route, voie ferrée,

La voie portée peut être :

une voie routière (pont-route),

piétonne (passerelle),

ferroviaire (pont-rail)

-canal)

ponceau ou dalot : pont de petites dimensions (quelques mètres) ;

viaduc : ouvrage de franchissement à grande hauteur, généralement constitué de

;

passerelle : ouvrage destiné aux piétons, exceptionnellement aux canalisations ou au

gibier.

I.2. Différente : Pour remplir sa fonction, le pont est constitué d'une structure résistante capable de

porter la voie et ses charges d'exploitation. Il possède par ailleurs des équipements spécifiques

concourant à son bon fonctionnement, à la sécurité des usagers et à la durabilité de l'ouvrage.

Les structures du pont doivent répondre aux données du projet. De formes multiples et

variées, elles se réduisent finalement toujours à un tablier et un système porteur composé

d'appuis et de suspensions éventuellement.

Les équipements respectent des standards propres à chaque type de voie concernée

(route ou rail) et à son exploitation. Premier équipement : la structure de roulement qui est

constituée par la chaussée pour la route et par le ballast et la voie pour le ferroviaire. Les

équipements englobent aussi : les appareils d'appui, les joints de chaussée, les organes de

sécurité (garde-corps, glissières de sécurité, barrières), les évacuations des eaux, l'étanchéité,

la corniche, les circulations de visite, les matériels de voies (caténaires, poteaux,

signalisation).

Un pont se compose des parties suivantes :

le tablier : élément résistant portant la voie ;

les appuis : appuis intermédiaires, appelés piles, et ap

culées, qui assurent la liaison avec le sol et les remblais ; les appuis transmettent au sol

re , conçus pour

transmettre dans les meilleures conditions possibles des efforts principalement

centrifuges, etc.) ;

les fondations

travée et la distance entre deux

appuis consécutifs, la portée de la travée correspondante. Il ne faut pas la confondre avec

ouverture qui est la distance libre entre les parements des appuis, ni avec la longueur du

pont.

II. Classifications des ponts : II.1. Critères de classification : Les ponts existent dans une grande variété de formes et possèdent des architectures les

plus diverses. Cette grande diversité des types de ponts amène à distinguer les critères selon

lesquels ils peuvent être classés. La classification des ponts peut s

plusieurs des critères suivants :

Fonctionnement mécanique ;

Matériau principal (béton armé, béton précontraint, acier, bois, mixte) ;

Fixité ou mobilité du tablier (pont fixe, pont mobile) ;

Disposition en plan (pont droit, pont biais, pont courbe) ;

Nature de la voie portée (pont-route, pont-rail, passerelle) ;

Nature de l obstacle à franchir (pont d étagement, pont sur Rivière) ;

Section transversale (pont dalle, pont à poutres : T, I, Caissons) ;

position du tablier par rapport à l ossature (pont à tablier supérieur, pont à tablier

intermédiaire, pont à tablier inférieur) ;

Durée de vie prévue (pont permanent, pont temporaire) ;

Méthode de construction (pont construit sur cintre, pont à Poutres préfabriquées,

pont à poutres lancées, ponts poussé, Pont construit par encorbellement, pont construit

par Haubanage) ;

II.2. Présentation des grandes catégories : En général, on utilise pour la classification les critères qui caractérisent les éléments les

Système le plus adopté pour la classification des ponts est basé

sur les deux critères fondamentaux :

Le fonctionnement mécanique, et

Le matériau principal (béton, acier, bois, mixte : béton-acier, Acier-bois).

II.2.1. Ponts à poutres : Sous le terme de ponts à poutres, on regroupe tous les ouvrages dont la structure

porteuse reprend les charges essentiellement par son aptitude à résister directement à la

flexion, les réactions généralement,

une structure linéaire dont les travées peuvent être indépendantes, continues ou

exceptionnellement posséder des parties en console.

poutres principales,

pont, éventuellement reliées transversalement par des pièces de pont et des entretoises. Elles

portent ou intègrent

N.B.

Rôles des entretoises :

Sous les actions locales, la pièce de pont supporte la dalle et les surcharges verticales

de circulation et reporte les efforts sur les poutres principales. L'entretoise simple, en

revanche, n'est pas concernée directement par les actions locales puisqu'elle ne porte

pas la dalle.

Sous les actions d'ensemble, l'entretoisement, assume plusieurs fonctions :

La répartition des charges entre les poutres principales en imposant le

déplacement « en bloc » de l'ensemble des poutres ;

la stabilisation des poutres contre le déversement par le maintien des semelles

inférieures comprimées aux montants des cadres ;

le contreventement horizontal avec le platelage, pour le report des charges

horizontales de vent sur les appuis ;

la transmission des réactions d'appui verticales et horizontales sur les lignes

d'appuis, par un entretoisement spécial renforcé sur appuis ;

le raidissage transversal des poutres par le biais des montants d'entretoise.

Les ponts-dalles peuvent être classés dans cette catégorie car

principalement verticales et le modèle de

poutre. Cependant, dans le sens transversal, plusieurs conceptions sont possibles : la dalle

peut être :

Pleine latéraux ;

Élégie de béton permet un

gain de poids propre ;

Nervurée : elle peut être simplement nervurée (une seule nervure avec

encorbellements latéraux), ou multi nervurée avec un hourdis intermédiaire entre les

nervures.

variable dans le sens

longitudinal.

Dans le cas des ponts « bow-strings », la poussée de

du tirant horizontal et rend ainsi

bien comme un pont en arc, possède un tablier dont le

fonctionnement mécanique est celui

II.2.2. Ponts en arc : Pour franchir une brèche encaissée, large, profonde et avec des accès de chantier

difficiles sur ses flancs, une conception classique de pont à poutres à travées multiples

impliquant la construction de piles verticales hautes et nombreuses et autant de fondations

peut s'avérer inadaptée pour des raisons économique, technique ou esthétique. La solution

consiste à faire reposer les piles du tablier non pas sur le sol au fond de la brèche, mais sur

une structure en arc franchissant la brèche d'une seule portée.

pilettes ou suspentes

et les « descend », par compression principalement,

fondations qui sont soumis à une forte poussée.

Le record mondial de portée des ponts en arc est détenu avec 518 m par le pont du New

river Gorge construit en 1977 dans le West Virginia aux États-Unis.

Pour ces ouvrages, dont la structure porteuse fonctionne essentiellement en

inclinées ; la composante horizontale de la réaction

poussée. De telles structures ne sont envisageables que si elles peuvent prendre

appui sur un rocher résistant. Sous cette condition, le domaine de portée des ponts en arc est

Selon la position occupée par le tablier sur l'arc, le pont en arc est « à tablier supérieur »

appuyé sur des pilettes, « à tablier intermédiaire » à la fois appuyé et soutenu par des

suspentes, ou « à tablier inférieur » entièrement suspendu.

Montage des arcs :

Plusieurs méthodes ont été développées au fil du temps :

montage par blondins d'éléments légers :

construction de l'arc en deux moitiés et dans une position « verticale » le long de

chaque pile rehaussée d'un mât, puis basculement de chaque demi-arc par pivotement

autour de sa base et clavage :

Les ponts à béquilles (verticales ou obliques) et les portiques peuvent être rattachés à

la famille des arcs. Il en va de même des portiques ouverts qui sont des ponts à « béquilles

Bien adaptés aux vallées encaissées et aux grandes portées,

inesthétique dans certains sites. Tablier et béquilles sont souvent exécutés en béton

précontraint.

II.2.3. Ponts à câbles : Entrent dans cette catégorie tous les ouvrages pour lesquels le tablier est supporté par

des câbles. Ce sont des structures plus ou moins souples, adaptées au franchissement des

grandes portées.

diffère

fondamentalement :

a) Les Ponts à haubans :

Sont des ponts dont les éléments porteurs principaux sont des poutres soutenues par des

câbles obliques rectilignes appelés haubans. Ces câbles sont placés, soit en une seule nappe

pont, soit en deux nappes latérales et sont disposés en harpe (haubans parallèles)

ou en éventail (haubans convergents). Les

fonctionne comme ceux de la catégorie des ponts à poutres soumis à la flexion composée du

fait de la composante horizontale de la tension des

haubans tend actuellement restent

le seul type de structure encore envisageable pour les très grandes portées.

Principe de fonctionnement du pont haubané :

Le tablier est supporté par un système de câbles obliques (haubans) qui reportent les charges

verticales en tête des pylônes prolongeant les piles principales de l'ouvrage.

Chaque part de charge verticale prise par le hauban s'accompagne dans le tablier d'un effort de

compression égal à la composante horizontale de l'effort de traction du hauban. Tous ces

efforts de compression s'ajoutent pour atteindre un maximum au droit du pylône où la

compression de droite équilibre celle de gauche.

Le record actuel de portée est voisin de 890 m.

b) Les Ponts suspendus :

Sont des ponts dont les éléments porteurs principaux sont des câbles auxquels les

réactions du tablier sont transmises par des suspentes. Ces câbles porteurs métalliques passent

au sommet de pylônes et sont ancrés dans des culées de dimensions imposantes. Ces ouvrages

sont le plus souvent à trois travées ; les travées latérales sont généralement des travées

suspendues, quelquefois des travées indépendantes.

Le record actuel de portée est voisin de 1 990 m.

III. Démarche du concepteur : itérative dont

vis-à- contraintes naturelles et fonctionnelles imposées, tout en intégrant

ou paysagère. Cette

démarche du concepteur comprend, de façon générale, trois étapes :

le recueil des données fonctionnelles et naturelles relatives à

franchi ;

esthétiques et

économiques ;

III.1. Recueil des don :

données du franchissement. Les informations indispensables pour engager cette étude dans de

bonnes conditions sont détaillées ci-après.

III.1.1. Imp :

mais rarement de manière

poids financier des ponts est, en principe, faible devant celui des terrassements. Par contre,

doit être examinée spécialiste de

Les caractéristiques géométriques doivent être déterminées avec soin. Elles dépendent

essentiellement de la nature de la voie portée, mais peuvent être légèrement modifiées afin de

simplifier le projet du pont, améliorer son fonctionnement mécanique ou offrir une plus

Les questions de biais et de courbure doivent être examinées avec attention. En règle

générale, les grands ouvrages doivent, dans la mesure du possible, être projetés droits : un

biais, même qui peut

résistance des matériaux classique. Cela

dit, il arrive souvent que les ouvrages aient un faible biais dont il peut être assez facilement

tenu compte dans les calculs.

Enfin, la question de la longueur du pont doit être posée : les progrès accomplis dans

les données de la comparaison entre le co

pont et esthétique ou

hydraulique, le remblai constitue le plus souvent la solution la moins chère.

III.1.2. Recueil de données naturelles : t une étape essentielle du projet. Les principaux

renseignements à recueillir sur place sont évoqués ci-après.

a) Topographie :

res disponibles pour les installations du chantier, les

stockages, etc.

b) Hydrologie :

régime : fréquence et importance des crues, débit solide, charriage éventuel de corps flottants

susceptibles de heurter les piles. Mis à part les chocs, le plus grand danger réside dans les

affouillements potentielle au voisinage des

appuis et de limiter autant que possible le nombre des appuis en site aquatique.

c) Données géotechniques :

Ces données, qui concernent la nature du sol et du sous-sol, sans oublier la connaissance

du niveau de la nappe phréatique, sont très importantes. Leur recueil constitue une étape

décisive pour le choix du type de fondations. Une étude insuffisante peut entraîner des

modifications du projet ou des renforcements de la structure déjà exécutée très onéreux si le

sous-sol est de nature différente de celle attendue.

Les essais géotechniques sont en général assez coûteux et le projeteur doit organiser la

reconnaissance en fonction de la taille

aux emplacements probables des appuis et recueillir les sondages qui auraient déjà été faits

dans le voisinage.

d) Actions naturelles susceptibles de solliciter un pont :

actions naturelles

susceptibles de solliciter un pont sont des actions directes comme celles du vent, dont la force

peut être accrue dans de

de mer, et des actions

indirectes comme celles des embruns et, de façon générale, les actions physico-chimiques du

milieu environnant.

Vis-à-vis de ces dernières, des dispositions constructives appropriées (enrobage des

performances) doivent être examinées en détail.

III.1.3. Données fonctionnelles : Afin de ne rien omettre des données

comprend le tracé en plan, le profil en

travers, tenant compte éventuellement

charges oitation, normales et exceptionnelles, les hauteurs libres et ouvertures à

réserver (route, voie ferrée, voie navigable), la qualité architecturale, les sujétions de

construction, qui peuvent être de nature très variée (délais de construction, coût relatif de la

main etc.).

III.2. : le projeteur

recherche les solutions techniquement envisageables en évaluant leur coût et leur aspect

architectural. Pour aboutir au meilleur choix, à la fois sur les plans technique, économique et

esthétique, leurs sujétions, leurs

limites et leur coût.

La portée -à-dire la

ouvertures, est un facteur déterminant du type

- du choix.

Nous passons en revue, en classant les ouvrages par portée croissante.

III.2.1.

principale) : a) Petits passages sous remblai, utilisés surtout comme ouvrages de décharge

hydraulique :

Dans la gamme de à 5 ou 6 m)

sont envisageables à savoir : les ponceaux voûtés massifs en béton, les passages inférieurs en

b) Cadres et portique :

Une solution, qui convient bien hauteur, est celle du

pont-cadre en béton armé, complété par des murs en aile ou des murs en retour. Le cadre peut

être fermé, dans

ploi du cadre fermé couvre des ouvertures allant de 5 à 12 m environ. Les

portiques simples sont couramment utilisés pour former des passages inférieurs, notamment

sous les autoroutes, pour des ouvertures variant de 10 à 18 m. Cette solution est souvent plus

nécessitant des culées plus coûteuses

que les piédroits

c) Ponts dalles :

Pour des ouvrages à plusieurs ouvertures de portées modestes,

courante. La dalle peut être en béton armé une quinzaine de

mètres et en une trentaine de

mètres.

d) Ponts à poutres :

Dans une gamme de portées comparable à celle des ponts-dalles, les travées formées de

poutres en béton armé ou précontraint

poutres précontraintes par pré-tension, utilisées couramment dans le bâtiment depuis de

nombreuses années, peuvent constituer une solution intéressante dans le domaine des ponts, et

une

gamme de portées déterminantes assez étendue, allant de 15 à 30 m environ, et se mettent en

la voie franchie, alors que la dalle exige des étaiements

qui peuvent constituer une contrainte importante, par exemple pour la construction

autoroute. Cependant, ces poutres sont moins robustes -à-

choc accidentel de camion hors

de véhicules.

III.2.2. Grands ouvrages en béton précontraint (au-delà de 30m à 40m

de portée déterminante) : La panoplie des solutions en béton précontraint comprend :

les dalles nervurées, construites sur cintre, dont la gamme des portées déterminantes

soixantaine de mètres ;

les ponts à poutres précontraintes par post-tension, permettant de construire des

viaducs à travées indépendantes de portées comprises entre 30 et 60 m ;

les ponts-caissons mis en place par poussage unilatéral ou bilatéral (portée

déterminante usuelle comprise entre 35 et 65 m) ;

les ponts-caissons construits en encorbellement, permettant atteindre couramment

des 140 m, -

delà de 200 m de portée déterminante.

III.2.3. Grands ouvrages métallique (au-delà de 30m à 40m de portée

déterminante) : La panoplie des solutions métalliques comporte :

les ouvrages à poutres latérales triangulées ;

les ossatures mixtes à couverture en béton armé, dont la structure porteuse peut être

constituée de poutres en I ou de caissons ;

les ponts à dalle orthotrope.

Au-delà de 30 à 35 m de portée déterminante, on peut recourir à une poutre à béquilles (si le

de portée environ en travée indépendante et 120 m de portée déterminante en poutre continue)

ou à une poutre-caisson en acier sous chaussée.

III.2.4. Domaine de très grandes portées (au-delà de 300m) : ponts en arc, si la nature du sol permet de reprendre les

poussées, et des ponts à câbles.

Les ponts à haubans sont actuellement susceptibles de couvrir les portées allant de 150

à 1 000 m environ. Pour les portées supérieures à 1 000 m, le pont suspendu reste encore le

seul type envisageable. Le tablier est en acier, le plus souvent de section tubulaire, ce qui lui

confère une bonne rigidité de torsion, et à dalle orthotrope en acier, afin de limiter la charge

permanente.

Les tableaux 1 et 2

IV. Équipements des ponts :

IV.1. Les appuis :

Ils transmettent au sol les actions provenant du tablier. Ils sont généralement en béton

armé.

a) Les piles :

Elles comportent au minimum 2 parties :

La superstructure ou fût, reposant éventuellement sur une nervure.

La fondation

Elle comporte des éléments verticaux qui peuvent être :

Des voiles -éléments longs, de section allongée-. Ils comportent au moins 2 points

Des colonnes (section circulaire) ou des poteaux (section rectangulaire) - éléments

courts, de faible section -. Chaque élément comporte un point

éléments sont reliés en tête par un

tablier.

.

b) Les culées :

age ; en outre elles assurent le soutènement

des terres des remblais d types de culées :

Les culées enterrées (les plus courantes)

n porteuse car elles sont peu sollicitées

par des efforts horizontaux de poussée des terres.

Les culées remblayées : Elles sont constituées par un ensemble de murs ou de voiles

de béton armé et assurent une fonction porteuse et une fonction de soutènement du

remblai.

En général une culée comporte :

Une fondation

Un mur de tête, qui assure le soutènement des remblais latéralement.

Une partie supérieure (ch

les murets caches sont disposés aux extrémités latérales des têtes de culées leur rôle est

c) Les appa :

Ils ont pour fonction de transmettre les charges verticales du tablier aux appuis, mais

aussi de permettre les mouvements de rotation et les petites déformations horizontales.

En acier pour les ponts métalliques ;

;

Appareils spéciaux pour grands ponts qui peuvent être fixes, mobiles dans une direction

ou dans toutes les directions.

IV.2. joints de chaussée :

Les matériaux constituant le tablier du pont sont soumis à des variations de

températures qui génèrent des dilatations ou des retraits. Si on empêche le tablier de se dilater

(longitudinalement et transversalement), cela induit dans le matériau des contraintes fortes

susceptibles de provoquer des fissurations Il faut éviter la

discontinuité en long due à la dilatation thermique du béton. Il est donc nécessaire de laisser

ces dilatations de produire librement.

On emploi pour cela des joints de chaussée généralement en forme de peigne.

On trouve ces joints obligatoirement aux extrémités des tabliers, quel que soit leur type.

Pour les tabliers très longs, des joints intermédiaires sont prévus. La lon

900m en recourant à des dispositifs spéciaux.

N.B.

Aux abords du pont, après quelques années, il se produit un tassement du remblai, ce qui peut

entraîner une discontinuité en hauteur (dénivellation) entre le tablier et la route.

Les dalles de transition permettent par leur inclinaison une transition continue entre la partie

ayant subi le tassement et le début du pont.

Ce sont des dalles en b

IV.3. Étanchéité et drainage :

armatures en acier et doivent donc être évitées.

disposée sur la dalle en béton ou un complexe étanche sur les platelages métalliques.

béton bitumineux de 4 à 10 cm

-ci est généralement constitué de gargouilles disposées tous

IV.4. Sécurité : Les dispositifs de sécurités des usagers comprennent :

les gardes corps : protection des piétons ;

les glissières destinées à retenir les véhicules légers, généralement des profilés en acier

montés sur poteaux qui absorbent les chocs en se déformant ;

les barrières destinées à retenir les véhicules lourds, linéaires en béton armé

fonctionnant par inertie (masse de 600 kg par mètre) ;

Il faut aussi assurer la sécurité des ponts en :

- protégeant les piles (par glissières ou barrières)

-

- en signalant les charges maximales supportées

IV.5. Corniches : Elles servent à écarter les eaux de pluie du parement de la structure porteuse du pont. Elles

Corniches en béton coulées en place ;

Corniches en béton préfabriquées ;

Corniches métalliques ;

IV.5. Dalle de transition :

La dalle de transition permet de traiter le problème en permettant de remplacer le

rechargement de chaussée par un

V. Modes constructifs :

aussi des paramètres environnementaux :

Accès libre sous le pont ;

Hauteur de la brèche ;

Nature géologique du sol ;

Milieu aquatique ou terrestre ;

V.1. Ponts construits sur cintre : , le tablier du pont peut être coulé dans

un coffrage posé sur étaiement. Le coffrage est appelé cintre car

Le phasage de construction est lié au réemploi du matériel et peut se faire selon 3 modes :

Limite : la hauteur du pont doit être limitée, et le sol doit pouvoir accepter la pose

Avantages Inconvénients Matériel simples Qualification courante des entreprises

Problématiques Pour les brèches très profondes (beaucoup de matériel) Pour les ouvrages longs beaucoup de matériel ou peu de matériel et phasages long En cas de circulation maintenu en dessous

V.2. Ponts par pose de poutres préfabriquées :

poutres se fait souvent sur chantier. La pose se fait par levage traditionnel (grue) soit par

poutre de lancement. Sur ou entre les poutres.

Les poutres sont en béton précontraint ou en acier (ponts mixtes). Le tablier est coulé en

place.

La préfabrication sur la rive apporte une facilité de coffrage et de bétonnage. il faut mettre en

place les poutres :

Soit à la grue depuis le sol ;

Soit hissées depuis les piles ;

Soit lancées par un portique (ou poutre) de lancement ;

Le hourdi est coulé sur (ou entre) les poutres. Portée économique des travées de 30 à 40 m.

Cinématique de :

-2 ; elle prise en charge par le

portique ;

-1 ;

3/ le portique avance équilibré par la poutre restée sur la travée N-1 ;

4/ le portique prend appui sur la pile isolée ;

Avantages Inconvénients

Hauteur du pont sans influence

Matériels de levage important (surtout le portique)

Hauteur uniforme du tablier

V.3. Ponts poussées : Le pont est réalisé et assemblé sur la rive puis mis en place par poussage (on parle de

poussage que le pont soit poussé ou tiré).

La construction par portion du tablier se fait à l'avancement (au fur et mesure du poussage) à

une ou deux extrémités du pont.

Pour limiter le porte-à-faux, les efforts et les déformations associés on utilise un avant bec, un

haubanage ou des appuis provisoires

rins

ou des treuils à la portion construite reposant sur des appuis glissant (en téflon ou sur

rouleaux)

Avantages Inconvénients

(sauf appui provisoire)

Hauteur du pont sans influence

Efforts de poussage important

Pont courbe délicat

Hauteur du tablier constante préférable

V.3. Ponts construits par encorbellement : Si le pont ne peut être poussé (tablier de hauteur variable, pont courbe...), si les travées

ont de trop grandes portées pour des poutres, si la brèche est trop importante pour un

étaiement, on peut construire le tablier du pont en encorbellement, c'est à dire construire un

fléau à partir d'un appui (pile) constitué de 2 demi travées de part et d'autre de celui-ci.

Le pont est réalisé par tranches successives appelées voussoirs.

Les voussoirs sont :

- soit bétonnés en place dans un équipage mobile

- soit préfabriqués, mis en place puis solidarisés.

Principe d'avancement :

1) réalisation du voussoir sur pile,

2) pose symétrique des voussoirs courants,

3) réalisation à la jonction de 2 fléaux d'un voussoir de clavage.

L'avancement symétrique préserve l'équilibre du fléau.

Néanmoins un moment de renversement existe en construction : la rotation est empêchée soit

par des appuis provisoires, soit par un encastrement du fléau sur la pile.

N.B.

est de construire un batardeau. Ce batardeau doit être construit de façon à permettre

des culées et des fondations du pont. Il

VI. Études hydrologiques et hydrauliques :

VI.1. Études hydrologiques :

Estimation des débits des crues : du débit de la crue de période de

retour T au niveau du site du pont afin de dimensionner cet ouvrage.

méthodes

suivantes :

- La méthode basée sur les formules empiriques :

les débits des années antérieures, les formules les plus utilisées sont : formule de Mallet-

- La méthode statistique : réquence des crues,

Notion du Bassin versant :

rface doivent traverser la section

Dans notre cas, on utilisera les formules suivantes :

- Hazan lazarevic.

- Fuller I.

- Fuller II.

- Mallet-Gauthier.

Les méthodes et formules utilisées pour le calcul des débits de crue sont celles exposées par le

« Guide hydrologique et hydraulique pour le dimensionnement des franchissements routiers »

de la DRCR, Janvier 96.

Formule de Hazan-Lazarevic:

crues

Ou a et b sont des coefficients qui dépendent de la région, le tableau suivant donne la valeur

de ces coefficients.

Formule de Fuller I:

La formule de Fuller I va permettre de passer de la crue de fréquence milléniale (T=1000 ans),

Le coefficient a varie de 0,8 à 1,2. Éventuellement 2 (pour les régions du nord) pour les oueds

Formule de Fuller II:

Pour la période de retour T, la formule de Fuller II donne le débit maximal QT :

QT: Débit maximal (m3/s) pour la période de retour T.

S : Surface du bassin versant en km².

a : Le coefficient a varie de 0,8 à 1,2. Éventuellement 2 (pour les régions du nord) pour les

N : Coefficient régional (80 - pour la plaine, 85- région accidentée, 100- en montagne).

Formule de Mallet-Gauthier:

La formule de Mallet-Gauthier donne le débit maximal pour la période de retour T comme

suit :

QT: Débit maximal (m3/s) pour la période de retour T.

H : Hauteur moyenne annuelle de pluie en mètre.

L : Longueur du bassin versant (km).

T : Période de retour en (années).

S : Superficie du BV.

A : Coefficient de 20 à 30 (au Maroc A=20).

K : Coefficient de 0,5 à 6 (au Maroc K=2).

VI.2. Études hydrauliques : conférer

à la structure une ouverture et un gabarit suffisants pour faire évacuer la crue de projet arrêtée

.

Différentes données sont à recueillir du site :

-

-ci.

- u est à réaliser afin

1/ Détermination du niveau des plus hautes eaux (PHE

2/ rétrécissement

Détermination du PHE : Pour le calcul du PHE, on assimile le

détermine le débit correspondant à chaque valeur de la hauteur de la crue par le biais de la

formule de Manning-Strikler:

Avec:

Qp : Débit calculé en m3/s.

SM : Surface mouillé en (m²).

RH : Rayon hydraulique en (m) = (surface mouillé / périmètre mouillé).

K : le coefficient de Strikler représentant la rugosité globale du lit.

K

Béton lisse 75

Terre très régulière 60

Terre irréguli

rocheux 35

Sur cailloux 30

VI.3. Affouillement :

souvent, un tourbillon creusant localement une cavité: ment.

Affouillement général;

Affouillement local autour des piles;

Affouillement général :

par plusieurs formules empiriques:

Formule de LACY;

Formule LPEE;

Formule LARRAS;

Formule DUNN;

Formule LEVY;

Formule EDF;

Formule DURAND CONDOLIOS;

Formule de LACY:

Ds : débouché superficiel

Formule LPEE :

Q100 : débit centennal ;

A : débouché superficiel ;

Ws : débouché linéaire en cas de crue de projet (PHE) ;

d50 : diamètre moyen des mat

Formule LARRAS :

Pour 1<Ws<10m :

Pour 10m<Ws :

Alors : Haff = H - He

He : hauteur des plus hautes eaux ;

Ws : débouché linéaire en cas de crue de projet (PHE) ;

Formule EDF :

Formule LEVI : Formule CONDOLIOS : Affouillement dû au rétrécissement du lit :

plus courts que la largeur de la rivière sur laquelle ils sont construits.

des eaux en cas de crues est rétricie par des

Si le lit de

affouillement est évaluée par les deux formules suivantes :

Formule de LAURESE ;

Formule de STRAUB ;

Formule de STAUB :

9 /142

1

sc e e

s

dc ;

He : la hauteur des plus hautes eaux ;

Ws1 : débouché linéaire de la section du canal non rétrécie ;

Ws2 : débouché linéaire de la section du canal rétrécie ;

2/31/6100

aff 50s s

5/ 61/ 4100

aff 50s s

7 /83/16100

aff 50s s

Affouillement local autour des piles :

tourbillons à

réduit, il a été constaté que

;

cet affouillement varie considérablement avec la forme du fût de la pile.

La valeur de cet affouillement est évaluée par les formules suivantes :

Formule de CHATOU ;

Formule de MAZA et SANCHEZ BRIBIESCA ;

Formule de CAMBEFORT ;

Formule de SHEN ;

Formule de BRENSERS ;

Formule de LARRAS ;

Formule de CHATOU :

di : affouillement local autour des piles ;

: coefficient de forme des piles, (=1.2 forme circulaire), (=1.5 forme rectangulaire) ;

H ;

D : largeur de la pile ;

Formule de MAZA et SANCHEZ BRIBIESCA :

di : affouillement local autour des piles ;

H : haute ;

D : largeur de la pile ;

f ;

Formule de DUNN :

di : affouillement local autour des piles ;

V oché à la pile ;

P : la largeur de la projection normale de la pile perpendiculaire au courant ;

Formule de BRENSERS :

di : affouillement local autour des piles ;

P : la largeur de la projection normale de la pile perpendiculaire au courant ;

Formule de LARRAS :

3/ 4i

di : affouillement local autour des piles ;

P : la largeur de la projection normale de la pile perpendiculaire au courant ;

K : Coefficient de proportionnalité dépendant de la forme de la pil

symétrie de la pile e de la direction générale du courant ;

:

:

dn : affouillement général ;

dc : affouillement dû au rétrécissement du lit ;

di : affouillement local autour des piles ;

VI.4.Réduction des affouillements et protection des appuis :

fondations, soit par des enrochements. Cette dernière méthode est la plus utilisée vue sa

simplicité et son efficacité.

Caissons de fondations :

caisson de béton selon les dispositions représentées sur la figure ci-dessous

:

erse des blocs

quand il est bien exécuté peut réduire, considérablement, les affouillements.

aide de la formule du

soviétique ISBASH :

50maxS

Avec les notations suivantes :

Vmax

g : accélération de la pesanteur (9.81 m/s²).

S 3).

d50 : diamètre moyen des enrochements

T.N

D/2

Protection c

Ainsi :

S

2max50

-dessous :