Courrier PICARD 12.11.2009

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Ouadane et Chinguetti ont été inscrites au patrimoine mondial de l’humanité en 1996, avec deux autres ksours de Mauritanie, Tichitt et Oualata, en tant que derniers témoins du grand commerce transsaharien de l’époque. Zoom: les manuscrits du désert À 500 kilomètres de Nouakchott et de l’océan, en plein Sahara, l’exploration de l’Adrar vous plonge au cœur de la civilisation maure, au pays des nomades. L’Adrar, le cœur des Maures Cette région, victime de l’avancée inexorable du désert, connaît depuis 1995 un regain d’activité porteur d’espoir. D ans cette région, formée de montagnes tabulaires typiques qui bordent de longues vallées dunaires, la construction d’un aéroport international et d’une route goudronnée jusqu’à la capitale ont changé la donne. UN PEU D’HISTOIRE Habitée depuis l’aube de l’humanité, l’Adrar était très fer- tile aux temps préhistoriques, où la faune et la flore étaient abon- dantes. Avec la désertification, les hommes durent développer des capacités de résistance adaptées à un milieu particulièrement dur et hostile. Cependant, située sur la route de l’or, la région devint vite un carrefour propice au com- merce de sel, de chameaux, d’épices et d’esclaves. Les cités caravanières et leurs fertiles palmeraies ingénieusement irri- guées se développèrent et, à par- tir du XI e siècle, la civilisation almora-vide put se répandre dans un climat prospère. Au XIII e , Ouadane et Chinguetti, les cités des savants, où s’écrivaient les premiers manuscrits relatifs à l’islam, brillaient sur tout le monde musulman. Colonisée par les Français dès 1909, la région fut le théâtre de hauts actes de résistance. Depuis l’indépendance de la République islamique de Mauritanie en 1960, l’Adrar a connu une forte période d’exode avant de devenir l’une des prin- cipales destinations touristiques du pays. De septembre à mai, Atar, son chef-lieu et unique agglomération, point de départ de toutes les excursions, voit déferler un flot de touristes. À pied, en chameau ou en 4X4, ils se préparent aux randonnées lointaines et aventureuses vers les plus belles oasis du Sahara. ITINÉRAIRE MAGIQUE Les plus proches d’Atar valent déjà le détour. Vides durant l’année, les oasis se remplissent l’été, pendant la période de la guetna, la cueillette des dattes. Alors, les Mauritaniens affluent de tout le pays, fuyant la chaleur des villes, et investissent les « tikits », ces huttes arrondies faites de branches de palmiers. À Azoughi, le premier village almoravide, le temps s’étire tandis que les femmes, drapées de légers mélafahs colorés, vous pro- posent trois thés. Le premier, sans sucre, est amer comme la vie ; le deuxième, un peu plus sucré, doux comme l’amour ; le troi- sième, suave comme la mort… Au petit matin, vous franchirez la passe de Tifoujar où le panorama sur la « vallée blanche » est splen- dide. Au détour des dunes vierges, dans les failles profondes des montagnes assaillies par le sable, se cachent des trésors d’une rare beauté. Dans le canyon de M’heireth, une mer de palmiers, verte et végétale, surnaturelle dans ce décor minéral, surprend le voyageur. À Tergit, où la source coule des falaises, les lucioles se confondent aux étoiles. Berbéra et sa cascade miraculeuse, Timinitt, Maaden, toutes ces oasis, plus belles les unes que les autres, vous laisseront sans voix. Alors entendrez-vous le chant sourd et mélodique des dunes dans le silence immuable du désert ? Il fau- dra de la patience pour que Chinguetti, « la rose des sables », posée dans un écrin de dunes rosées, dévoile ses charmes lanci- nants. Remontant le fleuve de sable immobile, vous devrez ensuite braver les dunes enchevê- trées de l’erg Ouarane pour atteindre enfin Ouadane dans un décor irréel. Autour d’un plat de chameau bouilli ou de chèvre grillée, sur la natte propre d’une khaïma familiale, on évoquera la passion de Théodore Monod qui passa là la majeure partie de sa vie, fasciné par l’univers minéral particulièrement riche de cette zone du Sahara. Sur ses traces, on arpentera le mystérieux guelb er Richatt, trois gigantesques cou- ronnes concentriques surnom- mées « l’œil de l’Afrique », dont on ignore encore la formation exacte. Toujours plus au nord, vous atteindrez, par une piste éprou- vante, le cirque d’El Beyyed. Véritable musée à ciel ouvert, ce site regorge de témoignages de la vie de nos ancêtres. En particulier, les bifaces, premiers outils fabri- qués par l’homme il y a 700 000 ans, jonchent le sol par milliers. Les plus aventuriers pousseront encore jusqu’aux paysages gran- dioses d’El Ghallaouiya, pour découvrir, sur les parois d’une étroite gorge, plusieurs centaines de gravures rupestres, témoins des temps prolixes du Sahara. Infos Presse 04 91 27 01 16 © Sylvie Béallet Près de 15 % des Français seraient concernés par les acouphènes. Certains affirment même vivre un enfer. Explications. Les acouphènes ne sont pas une maladie. Vrai. Ce trouble est en fait un symptôme, très souvent lié à une perte d’audition. Les jeunes sont de plus en plus concernés. Vrai. La cause de cette regrettable vague d’acouphènes qui touche les populations les plus jeunes est à rechercher du côté des baladeurs écoutés à un niveau sonore excessif. Les acouphènes peuvent être asso- ciés à la dépression. Vrai. Les acou- phènes ne sont pas dangereux en eux-mêmes, mais peuvent devenir intolérables. En plus de provoquer insomnie et irritabilité, ils sont parfois associés à la dépression. L’usage de médicaments à long terme peut être à l’origine d’acouphènes. Vrai. Parmi les subs- tances souvent incriminées, on trouve l’acide acétylsalicylique, des anti- inflammatoires non stéroïdiens comme l’ibuprofène ainsi que des diurétiques. Les médecines alternatives donnent de bons résultats. Vrai. La sophro- logie, l’hypnose, l’acupuncture et l’homéopathie apportent une amélio- ration très appréciable. FICHE RESPIRER VRAI-FAUX Les acouphènes En partant du constat que l’exercice est un excellent vecteur pour évacuer le stress, dénouer les tensions et, accessoirement, brûler les graisses, on peut imaginer que plus l’activité choisie sera excitante et tonique, mieux ces desseins seront atteints. Et quoi de plus ludique que de bouger son corps en musique ? Entrez dans la danse. Croisant esprit fitness et danse pure, le body jam maximalise les effets espérés par l’amplitude donnée aux mouvements et la cadence intrépide qu’il exige. S’exerçant sur les hits du moment, cette activité sportive se révèle très éclectique dans le choix de ses sup- ports musicaux. Qu’importe le genre, l’important, c’est que ça bouge ! Les chorégraphies se réalisent sur des morceaux au rythme très appuyé, qu’il s’agisse de techno, de salsa, de hip-hop, de dance, de funk ou de disco. Les séances, d’environ une heure, alternent moments de calme et pous- sées d’adrénaline, les exercices cardio- vasculaires étant particulièrement intenses dans leur phase maximale. FICHE RESPIRER FORME Le body jam Trois albums à ne pas manquer… Musique des Caraïbes, Tumbélé ! (Soundway). Les Loups Noirs d’Haïti, l’orchestre Combo Zombi ou Les Aiglons de Basse-Terre sont quelques- uns des vingt artistes réunis sur cet opus au sous-titre éloquent, Biguine, Afro and Latin Sounds from the French Caribbean, 1963-1974. Stupéfiante par l’imagination et l’impressionnante bonne humeur qu’elle dégage, cette compilation hétéroclite séduit par sa spontanéité, sa candeur et l’énergie des hymnes qu'elle recèle. Mariha, Another Lover (Columbia). Ambiance pop-folk suave et apaisée pour Mariha, qui propose sur Another Lover treize chansons se caractéri- sant par leur puissante concorde tant au niveau harmonique, vocal qu’instrumental. Classique et intem- porel. Berline, Boa Club (Eléa). Publié en physique après sa sortie numérique, Boa Club délivre une synthèse particu- lièrement accomplie de rock et de sons numériques, croisée avec des paroles acidulées et bien troussées. FICHE CULTURE CD À écouter absolument Pour 4 personnes Préparation : 10 mn Cuisson : 20 mn Ingrédients : 500 g de penne, 80 ml d’huile d’olive, 3 gousses d’ail pilées, 1 cuillère à café de piment en poudre, 1 kg de tomates moyennes hachées grossièrement, 200 g d’olives noires dénoyautées, 8 filets d’anchois égout- tés et grossièrement hachés, 65 g de câpres égouttées et rincées, 30 g de persil plat grossièrement haché, 2 cuillères à soupe de basilic frais en fines lanières. Faites cuire les pâtes dans un grand volume d’eau bouillante salée jusqu’à ce qu’elles soient al dente. Pendant ce temps, faites chauffer l’huile dans une poêle et faites revenir l’ail jusqu’à ce qu’il embaume. Ajoutez le piment et les tomates. Laissez cuire 5 mn en remuant sans cesse. Ajoutez les olives, les filets d’anchois, les câpres, le persil et le basilic. Prolongez la cuisson pendant 5 mn en remuant de temps en temps, jusqu’à ce que la sauce épaississe.Égouttez les pâtes et mettez-les dans un récipient. Ajoutez la sauce et remuez délicate- ment. Servez aussitôt. FICHE RECETTE PLAT PRINCIPAL Penne en sauce © Soundway © Getty Images © Getty Images Jadis très prospères, ces cités sont les seules à avoir survécu jusqu’à nos jours et font l’objet d’un projet global de sauve- garde et de valorisation de leurs patri- moines matériel et immatériel par l’Unesco. Fondés entre le VIII et le X e siècle pour répondre aux besoins des cara- vanes, ces centres marchands devinrent des foyers intellectuels et religieux de premier ordre. C’est à Chinguetti, consi- dérée comme la 7 e ville sainte de l’Islam, que les pèlerins d’Afrique occidentale se réunissaient pour le départ vers la Mecque. La cité était alors si célèbre que la Mauritanie porta le nom, pendant des siècles, de Bilad Chinguil, le pays de Chinguetti. Depuis, le minaret de sa vieille mosquée arbore toujours ses cinq œufs d’autruche, en référence aux cinq piliers de l’Islam. À Ouadane, on comptait jusqu’à quarante savants dans une même rue. Les bibliothèques et les écoles coraniques, très réputées, attiraient nombre d’intellectuels qui écri- virent d’innombrables manuscrits trai- tant de sujets aussi divers que la vie du Prophète, les sciences, la médecine, la grammaire et la poésie, ou transcrivant des jugements et des actes notariés. Près de 40 000 manuscrits auraient été pieusement conservés par les familles au fil des générations. Certains ouvrages, à la calligraphie et aux enluminures soignées, sur peaux d’autruche ou de gazelle, ont une valeur inestimable. Aujourd’hui, avec l’aide de l’Unesco et de donateurs, des bibliothèques tentent de lutter contre la disparition de ce fragile et unique patrimoine.

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Ouadane et Chinguetti ont été inscrites au patrimoine mondial de l’humanité en 1996, avec deux autres ksoursde Mauritanie, Tichitt et Oualata, en tant que derniers témoins du grand commerce transsaharien de l’époque.

Zoom : les manuscrits du désert

À 500 kilomètres de Nouakchott et de l’océan, en plein Sahara, l’exploration del’Adrar vous plonge au cœur de la civilisation maure, au pays des nomades.

L’Adrar, le cœur des Maures

Cette région, victime de l’avancée inexorable du désert, connaît depuis 1995 un regain d’activité porteur d’espoir.

Dans cette région, formée de montagnes tabulaires typiques qui bordent delongues vallées dunaires, laconstruction d’un aéroportinternational et d’une route

goudronnée jusqu’à la capitale ontchangé la donne.

UN PEU D’HISTOIREHabitée depuis l’aube del’humanité, l’Adrar était très fer-tile aux temps préhistoriques, oùla faune et la flore étaient abon-dantes. Avec la désertification, leshommes durent développer descapacités de résistance adaptées àun milieu particulièrement dur ethostile. Cependant, située sur laroute de l’or, la région devint viteun carrefour propice au com-merce de sel, de chameaux,d’épices et d’esclaves. Les citéscaravanières et leurs fertiles palmeraies ingénieusement irri-guées se développèrent et, à par-tir du XI

e siècle, la civilisationalmora-vide put se répandre dansun climat prospère. Au XIII

e,Ouadane et Chinguetti, les citésdes savants, où s’écrivaient lespremiers manuscrits relatifs àl’islam, brillaient sur tout lemonde musulman. Colonisée parles Français dès 1909, la région fut le théâtre de hauts actes derésistance. Depuis l’indépendancede la République islamique deMauritanie en 1960, l’Adrar aconnu une forte période d’exodeavant de devenir l’une des prin-cipales destinations touristiquesdu pays. De septembre à mai,Atar, son chef-lieu et unique

agglomération, point de départ de toutes les excursions, voitdéferler un flot de touristes. À pied, en chameau ou en 4X4, ils se préparent aux randonnéeslointaines et aventureuses versles plus belles oasis du Sahara.

ITINÉRAIRE MAGIQUELes plus proches d’Atar valentdéjà le détour. Vides durantl’année, les oasis se remplissentl’été, pendant la période de laguetna, la cueillette des dattes.Alors, les Mauritaniens affluentde tout le pays, fuyant la chaleurdes villes, et investissent les« tikits », ces huttes arrondies faitesde branches de palmiers. À Azoughi, le premier villagealmoravide, le temps s’étire tandis que les femmes, drapées delégers mélafahs colorés, vous pro-posent trois thés. Le premier, sanssucre, est amer comme la vie ; ledeuxième, un peu plus sucré,doux comme l’amour ; le troi-sième, suave comme la mort…Au petit matin, vous franchirez lapasse de Tifoujar où le panoramasur la « vallée blanche » est splen-dide. Au détour des dunes vierges,dans les failles profondes desmontagnes assaillies par le sable,se cachent des trésors d’une rarebeauté. Dans le canyon deM’heireth, une mer de palmiers,verte et végétale, surnaturelledans ce décor minéral, surprendle voyageur. À Tergit, où la sourcecoule des falaises, les lucioles seconfondent aux étoiles. Berbéra etsa cascade miraculeuse, Timinitt,Maaden, toutes ces oasis, plus

belles les unes que les autres,vous laisseront sans voix. Alorsentendrez-vous le chant sourd etmélodique des dunes dans lesilence immuable du désert ? Il fau-dra de la patience pour queChinguetti, « la rose des sables »,posée dans un écrin de dunesrosées, dévoile ses charmes lanci-nants. Remontant le fleuve desable immobile, vous devrezensuite braver les dunes enchevê-trées de l’erg Ouarane pouratteindre enfin Ouadane dans undécor irréel. Autour d’un plat dechameau bouilli ou de chèvregrillée, sur la natte propre d’unekhaïma familiale, on évoquera lapassion de Théodore Monod quipassa là la majeure partie de savie, fasciné par l’univers minéralparticulièrement riche de cettezone du Sahara. Sur ses traces, onarpentera le mystérieux guelb er Richatt, trois gigantesques cou-ronnes concentriques surnom-mées « l’œil de l’Afrique », dont onignore encore la formation exacte.Toujours plus au nord, vousatteindrez, par une piste éprou-vante, le cirque d’El Beyyed.Véritable musée à ciel ouvert, cesite regorge de témoignages de lavie de nos ancêtres. En particulier,les bifaces, premiers outils fabri-qués par l’homme il y a 700 000ans, jonchent le sol par milliers.Les plus aventuriers pousserontencore jusqu’aux paysages gran-dioses d’El Ghallaouiya, pourdécouvrir, sur les parois d’uneétroite gorge, plusieurs centainesde gravures rupestres, témoinsdes temps prolixes du Sahara.

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F I C H E R E S P I R E RVRAI-FAUXLes acouphènes

En partant du constat que l’exerciceest un excellent vecteur pour évacuerle stress, dénouer les tensions et,accessoirement, brûler les graisses, onpeut imaginer que plus l’activité choisie sera excitante et tonique,mieux ces desseins seront atteints. Et quoi de plus ludique que de bougerson corps en musique ? Entrez dans la danse. Croisant espritfitness et danse pure, le body jammaximalise les effets espérés parl’amplitude donnée aux mouvementset la cadence intrépide qu’il exige.S’exerçant sur les hits du moment,cette activité sportive se révèle trèséclectique dans le choix de ses sup-ports musicaux. Qu’importe le genre,l’important, c’est que ça bouge ! Leschorégraphies se réalisent sur desmorceaux au rythme très appuyé, qu’il s’agisse de techno, de salsa, de hip-hop, de dance, de funk ou de disco.Les séances, d’environ une heure, alternent moments de calme et pous-sées d’adrénaline, les exercices cardio-vasculaires étant particulièrementintenses dans leur phase maximale.

F I C H E R E S P I R E RFORMELe body jam

Trois albums à ne pas manquer…Musique des Caraïbes, Tumbélé !(Soundway). Les Loups Noirs d’Haïti,l’orchestre Combo Zombi ou LesAiglons de Basse-Terre sont quelques-uns des vingt artistes réunis sur cetopus au sous-titre éloquent, Biguine,Afro and Latin Sounds from the FrenchCaribbean, 1963-1974. Stupéfiantepar l’imagination et l’impressionnantebonne humeur qu’elle dégage, cettecompilation hétéroclite séduit par saspontanéité, sa candeur et l’énergiedes hymnes qu'elle recèle. Mariha, Another Lover (Columbia).Ambiance pop-folk suave et apaiséepour Mariha, qui propose sur AnotherLover treize chansons se caractéri-sant par leur puissante concordetant au niveau harmonique, vocalqu’instrumental. Classique et intem-porel.Berline, Boa Club (Eléa). Publié enphysique après sa sortie numérique,Boa Club délivre une synthèse particu-lièrement accomplie de rock et de sonsnumériques, croisée avec des parolesacidulées et bien troussées.

F I C H E C U LT U R ECDÀ écouter absolument

Pour 4 personnesPréparation : 10 mnCuisson : 20 mnIngrédients : 500 g de penne, 80 mld’huile d’olive, 3 gousses d’ail pilées,1 cuillère à café de piment en poudre,1 kg de tomates moyennes hachéesgrossièrement, 200 g d’olives noiresdénoyautées, 8 filets d’anchois égout-tés et grossièrement hachés, 65 g decâpres égouttées et rincées, 30 gde persil plat grossièrement haché,2 cuillères à soupe de basilic frais enfines lanières.Faites cuire les pâtes dans un grandvolume d’eau bouillante salée jusqu’àce qu’elles soient al dente. Pendantce temps, faites chauffer l’huile dansune poêle et faites revenir l’ail jusqu’àce qu’il embaume. Ajoutez le pimentet les tomates. Laissez cuire 5 mn enremuant sans cesse. Ajoutez les olives,les filets d’anchois, les câpres, lepersil et le basilic. Prolongez lacuisson pendant 5 mn en remuantde temps en temps, jusqu’à ce quela sauce épaississe.Égouttez lespâtes et mettez-les dans un récipient.Ajoutez la sauce et remuez délicate-ment. Servez aussitôt.

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Mecque. La cité était alors si célèbre que la Mauritanie porta le nom, pendantdes siècles, de Bilad Chinguil, le pays de Chinguetti. Depuis, le minaret de sa vieille mosquée arbore toujours ses cinq œufs d’autruche, en référence auxcinq piliers de l’Islam. À Ouadane, oncomptait jusqu’à quarante savants dansune même rue. Les bibliothèques et les écoles coraniques, très réputées, attiraient nombre d’intellectuels qui écri-virent d’innombrables manuscrits trai-tant de sujets aussi divers que la vie du

Prophète, les sciences, la médecine, lagrammaire et la poésie, ou transcrivantdes jugements et des actes notariés. Près de 40 000 manuscrits auraient étépieusement conservés par les familles au fil des générations. Certains ouvrages,à la calligraphie et aux enluminures soignées, sur peaux d’autruche ou degazelle, ont une valeur inestimable.Aujourd’hui, avec l’aide de l’Unesco et de donateurs, des bibliothèques tententde lutter contre la disparition de ce fragile et unique patrimoine.