Couleur(s) d'automne édition 2012

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Couleur ( s ) d’automne “Entre Nature et Culture” Festival Land art et Art environnemental – Édition 2012

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Couleur(s)d’automne“Entre Nature et Culture”

Festival Land art et Art environnemental – Édition 2012

Directeur de la publication:Christian Dupessey, Président d’Annemasse Agglo

Coordination éditoriale :Services Culture et Communication d’Annemasse Agglo

Suivi éditorial : Nadine Jacquier, Vice-Présidente d’Annemasse Agglo,

en charge de la cultureConception: Atelier Toro Bravo

Impression: Imprimerie Uberti-JourdanCrédit photos: Studio Alain Adlouni

ISBN: 978-2-9534185-1-4Dépôt légal : 2014

2 000 exemplaires imprimés en France, sur papier recyclé à 60%

et issu de forêts gérées durablement - FSC à 40%.Prix de vente 12,00 € TTC

Chers lecteurs,

Au mois de septembre, le lac de Ma-chilly s’anime d’un événement original,articulé autour du lien qui unit l’hom -me à la nature: Couleur(s) d’automne,organisé depuis 2007 par la commu -nauté d’agglomération AnnemasseAgglo, est devenu un rendez-vousincontournable de notre territoire.

Un rendez-vous où la nature est célé -brée sous toutes ses formes…Une nature cultivée, par les produc-teurs du marché aux plantes et sa-veurs. Une nature interprétée, par lesconférenciers des rencontres natureet les bibliothécaires du salon de lec-ture. Et une nature re-créée, par les ar -tistes du Festival Land art et Art envi -ronnemental.

Venus de France entière, d’Allema gne,de Colombie et du Canada, vingt-et-un artistes ont utilisé, pendant unesemaine, le cadre du lac de Machillycomme support naturel de création.Travaillant in situ, ils exploitent les ma-tériaux de la nature (bois, terre, pierre,sable, herbe, pigments…) pour creu-ser, planter, déplacer, tracer, tisser.Parfois, des objets manufacturés s’in-vitent, formant ainsi une rencontreinattendue de la nature avec notresociété industrielle.

En parallèle, les enfants des écolesde l’agglomération annemassiennese sont eux aussi emparés des lieux.Initiés au Land art par leurs profes-seurs, ils ont fabriqué une œuvre col-lective imaginée par l’artiste MartineJaquemet.

De ce travail collectif émane une em-preinte artistique forte et harmo-nieuse. Le lac devient l’écrin naturelde chaque création originale, tantôtmonumentale, tantôt intimiste, émou-vante ou provocatrice… mais tou-jours éblouissante.

Les œuvres mises en action danscet environnement naturel ont vécuquelques mois.Puisqu’elles sont éphémères, la pho-tographie leur sert de témoignage.Vous pourrez ainsi (re)découvrir lesœuvres produites par des artistesnationaux et internationaux lors deséditions 2012 et 2013. ARTISTES 2012

Michel Bachelet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Julia Dantonnet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Do Delaunay. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Olivier De Sépibus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Didier Ferment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Valérian Gagnaireet Paula Restrepo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

Peter Helmstetter. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Élodie Lefebvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Pedro Marzorati. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Pascale Planche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Plattform . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Muriel Pozzi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Luc Richard. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Camille Thibert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

Œuvre collective scolaire. . . . . . . . . . . . 32

Christian Dupessey,Président d’Annemasse Agglo

Gabriel Doublet,Vice-Président d’Annemasse Agglo en charge de la communication

Nadine Jacquier,Vice-Présidente d’Annemasse Agglo en charge de la culture

Jacques Bouvard,Maire de Machilly

Aux artistes du Festival Land art et Art environnemental, qui chaque annéeenchantent le lac de Machilly par leurs créations originales et aux photo-graphes qui immortalisent ces œuvres.

À Annemasse les Voirons Tourisme, son Comité de Direction et son équipe,pour l’organisation logistique de Couleur(s) d’automne et la communicationautour de cette manifestation.

Aux personnels des services administratifs et techniques d’Annemasse Agglo et des communes qui la composent.

Aux bénévoles ainsi qu’à tous ceux qui ont permis la réalisation de Couleur(s)d’automne.

Aux partenaires qui ont contribué à la réalisation du Festival Land art et Artenvironnemental en 2012 :

La Région Rhône-Alpes – Le Conseil Général de la Haute-Savoie et M. Raymond BardetL’École des Beaux-Arts du Genevois - La Villa du Parc – Le Mamco – Sophie Goyard Marion Laurent – La Maison Familiale Rurale de Bonne – Les Brigades Vertes du GenevoisShopping Etrembières – Art Catalyse – Landarts.fr – La MAPRA – Le Messager – FranceBleu Pays de Savoie – L’Imprimerie Uberti Jourdan – L’Atelier Toro Bravo.

Annemasse Agglo tient à exprimer ses remerciements :

Saint-Joseph-de-Ham-Sud (Québec)[email protected]

www.zonevert.ca

Dernières expositions:2014 : Fieldwork, Maberly, Ontario (Canada)

2013 : Symposium d’art in situ, Jardins du Précambrien, Val-David (Québec)

2012 : Équinoxe Festival de l’Estran, BretagneLes Phonies Bergères, Vallée d’Aspe, Pyrénées

Art Souterrain, Montréal (Québec)

De la goutte d’eau tombée du cielà l’immensité des océans,

l’eau par la gravité se fraye un chemin…

Michel Bachelet

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La dynamique des fluidesDe la goutte d’eau tombée du ciel àl’immensité des océans, l’eau par lagravité se fraye un chemin, façonnele paysage. En fonction du relief, elleoffre au regard la force d’un torrent tu-multueux ou la masse tranquille deslacs. Mais l’eau est aussi source devie, génératrice de force motrice et in-grédient de transformation des ma-tières.À notre époque, le défi de la qualité del’eau est devenu un enjeu de société etbeaucoup d’écosystèmes dépendentde cette caractéristique. Dans sa mou-vance, l’eau, par la pluie, apporte à laterre l’un des éléments nécessairesau développement des micro-orga-nismes et de toute la chaîne de vie.Mais une surabondance peut aussiavoir un effet dévastateur, et en fonction

de la migration des nuages, la goutted’eau sera aussi porteuse de toxines.L’installation met en valeur de façonpoétique les mouvements que lesgouttes de pluie créent à la surfacede l’eau et l’oxygénation qui en dé-coule. La blancheur des branches desaule écorcées ressort en contrasteavec le fond de l’étang.En deuxième lecture, l’état de cesbranches mortes flottantes évoqueaussi les dangers des pluies acides,porteuses de pollutions humaines,ayant un effet direct sur la croissancedes végétaux.

Matériaux:branches de saule, fil de pêche.

Paris (75)[email protected]

www.juliadantonnet.fr

Dernières expositions:2014 : Nancy au fil des saisons,

création vidéo place Charles III, Nancy.2013 : Jaipur Royal Family, création vidéo, Jaipur (Inde)

Festival Bonjour India, Luminocity, création vidéo, New Delhi (Inde). Collaboration : Patrick Rimoux

2012 : Sentier du Rhône, Circuit d’art contemporain (Ardèche)

Julia Dantonnet

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Julia Dantonnet utilise la lumière, naturelle et artificielle, pour créer desdispositifs qui modifient notre percep -tion. Ses créations sont intimementliées aux lieux qui les accueillent. Parfois discrètes, elles se glis sentdans un paysage ordinaire pour endonner une impression d’inédit. Inter -venant exclusivement dans des es-paces publics, l’artiste s’inscrit dansune démarche d’ouverture culturelle,une recherche de nouveaux espacespour l’art.

Ricochet de LumièreLes éléments naturels, le vent, la lu-mière, participent à l’installation pourcréer une expérience visuelle. L’oeu-vre se déploie à la surface du lac etsemble émerger de l’eau. Compo-sée de miroirs, elle s’intègre à sonenvironnement par un jeu de mimé-tisme.La juxtaposition de ces deux matièresréfléchissantes, l’une naturelle et l’au-tre artificielle, trouble la perception.Comme dans un jeu de ricochet, lalumière rebondit d’une surface à l’au-tre, réfractée par l’eau et les miroirs.Les reflets se multiplient à l’infini. Laforme, qui évoque un tourbillon, ac-centue cette impression de mouve-ment perpétuel.

Matériaux: miroirs, structure métal et bois .

photo : Julia Dantonnet

Comme dans un jeu de ricochet, la lumière rebondit

d’une surface à l’autre…

Saint-Denis (93)[email protected]

Dernières expositions:2014 : Art en Balade, Paris

Les week-ends de la Chapelle Sainte-Croix, Josselin (56)2013 : Symposium de SacVal, Vallée de la Conie (28)Rendez-vous aux jardins, Arboretum de Veigné (37)

… une ligne discontinue qui évoque une route, un axe central

de circulation qui parcourt à l’infini cet anneau de Moebius.

La Traversée de l’InfiniUne bande de grillage est posée àplat sur le sol. Une des extrémités esttordue sur elle-même de 180° et fixéeà l’autre extrémité de la bande : c’estainsi que l’on forme un anneau deMoebius. Dans l’axe médian de labande de grillage, des carrés de cou-verture de survie dorée sont collésdeux à deux en enserrant le grillage. Ilsforment une ligne discontinue quiévoque une route, un axe central decirculation qui parcourt à l’infini cet an-neau puisqu’une des particularités decet anneau de Moebius est qu’il nepossède qu’une seule face.Par la texture brillante de la couverturede survie, cet axe médian joue avec lalumière ambiante et envoie un fort si-gnal lumineux qui invite à parcourir duregard les courbes de cette boucle.

En la traversant et en la parcourant duregard, le promeneur peut de ses yeuxsuivre un mouvement perpétuel quijoue avec le dedans et le dehors, avecle dessus et le dessous : on peut alorsavoir une pensée fugace pour Jean-Jacques Rousseau et y voir une varia-tion infinie des rêveries d’un prome-neur solitaire.

Matériaux:grillage, branches de noisetiers, couverture de survie dorée.

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Do Delaunay

Die (26)[email protected]

Dernières expositions:2012 : Nuits Euphoriques, Tournefeuille (Haute-Garonne)

International Land Art Festival of Lubertow and Kaslowka (Pologne)

2011 : Park in Progress, Saint-Cloud (Hauts-de-Seine)

«Du levé au couché du soleil nos corps créent

un volume d’ombre.»

Olivier De Sépibus

La part de l’ombre # 02Olivier de Sépibus explore la notionde paysage comme relation avecl’extérieur, le monde, la matière, le vi-vant. Le paysage nous met dans uneposture à la fois de mise à distancedu monde et un désir d’en faire partie,de symbiose. Cette ambiguïté ins-taure une difficulté à trouver un rapportadéquat avec notre environnement.J’explore cette notion de paysagepar différents modes opératoires :les installations, les petites architec-tures, la photographie.

La période à laquelle se dérouleCouleur(s) d’automne est à l’équi-noxe, c’est-à-dire que le jour et la nuitsont à l’équilibre. Aussi, Annemassese situe à peu près au 45° parallèle,à midi, heure solaire, le soleil se situe

à 45° dans le ciel. De cette façon, il se crée à la fin de la journée une py-ramide, formant un demie-ovale à sabase.

« Du levé au couché du soleil noscorps créent un volume d’ombre. Cevolume change selon les saisons,selon la course du soleil dans le ciel.La part de l’ombre est la sculpture del’ombre formée dans une journée ;c’est de l’ombre solide je remplis cevolume avec des branches d’arbres. »

O. De Sépibus.

Matériaux: branches d’arbres.

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Amiens (80)[email protected]

www.ciel-libre.nnx.com

Dernières expositions:2014 : Notes Bleues, avec Ludivine Dumont –

Parc de Saint Symphorien des Monts, NormandieLe Passage du Vent, harpes éoliennes –

Fête de Mai, Gesves (Belgique)2012 : Circuit Effet Mer à Séné (Morbihan)

Étangs d’Art, avec Michel Davo, Pays de Brocéliande (Ille-et-Vilaine)

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Kiosque à musique du ventAprès les douceurs de l’été, le ventse lève. Il apporte un air plus froidqui fait tomber les feuilles. Il pousseles oiseaux qui chantaient, à migrervers des latitudes plus clémentes.Le paysage progressivement seglace et se fige sous les assauts dela bise.Avant le silence de l’hiver, le Kiosqueà musique du vent vous propose dedécouvrir les couleurs sonores del’automne. Les 5 harpes éoliennesproduiront des nappes sonores diffé-rentes selon les qualités du vent :plus ou moins froid, plus ou moins fort,constant ou fluctuant, laminaire outurbulent. Au sein du kiosque, lescordes en résonance avec le ventd’automne distilleront des nuancesdans des gammes mélancoliques.Musique éolienne, musique du vent.Le vent musicien, l’homme facteurd’instrument de musique.

Matériaux: bambou, cordes vibrantes, bois, terre cuite.

Didier Ferment

Le vent improvisateur,

l’homme constructeur.

Le vent calme aux douces

harmonies, la brise qui souffle

dans un chromatisme brillant,

la tempête aux tonalités

wagnériennes,

l’homme auditeur...

Paris (75)[email protected] www.valeriangagnaire.com

Dernières expositions:2011 : Biennale d’Art Actuel (La Réunion)

2010 : Imaginez Maintenant, Centre Pompidou, Metz

Medellin (Colombie)[email protected]

www.wix.com/paularestrepo/arte

Dernières expositions:2011 : Biennale d’Art Actuel (La Réunion)

2011 : Photographie Contemporaine, Catorce (Colombie)2011 : Ecologie Digitale, Codigo Abierto (Colombie)

Valerian Gagnaireet Paula Restrepo

HorizonActe Hyper Local, Horizon est uneinvestigation artistique qui tend àsculpter un portrait du paysage localà l’aide de médias visuels et d’outilssculpturaux. Couleur(s) d’automne sesitue géographiquement à l’intersticed’un paysage trouvant son originedurant l’ère glaciaire, à la confluencede la source du Rhône et à l’entréede la Vallée de l’Arve prenant sasource dans le massif du Mont-Blanc.Ici, nous sommes plongés au milieud’un paysage façonné par le temps,sculpté par la fonte des glaces, l’eau,les pierres qui tombent, le vent quimurmure dans les vallées…Paula Restrepo et Valerian Gagnaires’intéressent au phénomène d’éro-sion qui, demain encore, continuera àfaçonner le paysage des Alpes et quiaujourd’hui évolue manifestementface aux changements climatiques.Ils cherchent à rendre perceptibledans le panorama de Machilly, ce qui

est aujourd’hui presque imperceptibledans le paysage naturel à l’échelled’une décennie ou d’une génération.Ils utilisent l’eau sous forme de blocsde glace monumentaux empilés etmis en scène les uns sur les autresafin de produire un volume sculpturaléphémère et biodégradable. Une foisla sculpture dressée, une projectionvisuelle est superposée.Symboliquement, l’installation joue dela matière « aquatique » et superposesa propre image à elle-même: la ma-tière à l’état solide sublime et reflèteen donnant vie et réalité à l’imageprojetée.Ici, l’installation s’évanouit petit à petitdans l’espace, le temps et le pay-sage…

Matériaux: blocs de glace, vidéo.

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Ici, l’installation s’évanouit petit-à-petit dans l’espace, le temps et le paysage…

Abenberg (Allemagne)[email protected]

www.peter-helmstetter.de

Dernières expositions:2014 : Symposium International de Sculpture, St Blasien (Allemagne)

Skulpturensommer, Davos(Suisse)2013 : Ortung VIII, Schwabach (Allemagne)

2012 : Symposium International de Sculpture, Davos (Suisse)

Peter HelmstetterParle-moi !La nature change constamment.Mais la nature est également chan-gée constamment par l’Homme.Toutes les interventions de l’hommene peuvent être vues instantanément,de nombreux effets ne sont visiblesqu’à travers l’observation pendantune longue période. Par l’homme, leprocessus dynamique de la natureest considéré comme statique.L’installation Parle-moi ! essaie de ren-dre visible les dynamiques de la na-ture et leurs vitesses : l’incision desdisques évoque immédiatement unebouche. Avec le séchage du bois,cette incision se traduit par une ou-verture plus ou moins grande. Lapluie ou une humidité élevée peu-vent fermer cette ouverture dans unejournée : le bois « parle ». Écoutons-nous ce qu’il nous dit ?

Les visiteurs sont invités à créer denouvelles constellations par la rotationou le remplacement des disques surles tiges. Ceux qui se sentent inter-pellés par un partenaire «naturel » deconversation peuvent prendre undisque (avec sa tige) à la maison - àcondition d’envoyer une photo dunouvel emplacement à l’artiste([email protected]).

Matériaux: bois, acier.

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Le bois « parle »Écoutons-nous

ce qu’il nous dit ?

Toulouse (31)[email protected]

Dernières expositions:2014 : Cassa cassa – Brooklyn Art Center, New York (USA)

2013 : Les Transversales – Mille Tiroirs, Pamiers (09)L’Atelier Blanc, Villefranche-de-Rouergue (12)

Hors Piste – Perfect Lovers, ToulouseThe wings asignement – Asylum Chapel, Londres (GB)

ÉlodieLefebvre

Ogon no kiOgon no ki est un projet nomade quia été développé dans les bois duChâteau de Padiès, en Haute-Ga-ronne, sur les sentiers de Lauzes enArdèche, et dans le parc de Mon-quell en Écosse. Ce projet prend sasource dans une tradition japonaisedatant du XVIème siècle.Lorsqu’un élément de la maison ve-nait à se briser, on le réparait en do-rant à la feuille la partie fêlée ou man-quante, lui donnant «une plus value»d’histoire. Ainsi la part du manques’habillait de la plus noble des pa-rures aux yeux des hommes.Élodie Lefebvre s’est saisie de cettetradition et l’a déplacée dans la naturelà où toute chose mue et se recom-pose. Un geste déposé qui trouvesa juste place non pas au milieud’éléments rompus accidentellement,mais plutôt là où la main de l’hommea frappé : dans la coupe franche desarbres.

L’action de dorer les failles, les bri-sures a fait apparaître une autre di-mension : la vision d’une énergie ren-due visible quand la matière devientlumière par un jeu de reflets desfeuilles d’or. C’est dans cette histoireavec le paysage que se loge le cœurdu travail sensible.

Matériaux:bois, feuilles de cuivre.

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Ainsi la part du manque s’habillait de la plus noble

des parures aux yeux des hommes.

Paris (75)[email protected]

Dernières expositions:2014 : New landscapes for sustainability, Bordeaux

Festival Art-Terra (Pays-Bas)2013 : Festival international de Jardins d’Allariz (Espagne)

Espace Naturel Lille Métropole, Parc Mosaïc à Houplin-Ancoisne (59)

2021

Pedro Marzorati

L’œil du cyclone«Cette installation est une nouvelleexpression d’un travail commencé auxUSA en août dernier lors d’une rési-dence d’artistes pour laquelle j’avaisété choisi. L’ouragan Irène s’est dé-clenché alors que j’étais présent etnotre zone, le Connecticut, a été trèssévèrement touchée. J’ai donc vécuau quotidien les effets dévastateursde cet ouragan très impressionnant. »À fleur d’eau, un cyclone de boissouple s’enroule autour d’une tourdont la rigidité s’élève vers le ciel.Dans le chaos animé d’un mouve-ment perpétuel qui emporte tout surson passage, tout n’est pas perdu,semble dire cette tour rigide quel’homme a construit pour continuerà exister, contre vents et marées.

Ses tentatives seront-elles vaines?Cette tour sera-t-elle une tour de Babel?Le cyclone est en orbite autour decette tour sans jamais réussir à ladétruire, celle-ci parvient à résisterpour ne pas tomber sous l’influencedu cyclone et ainsi perdurer.

Matériaux: bois.

Le cyclone est en orbite autour de cette tour sans jamais réussir à la détruire…

Goven (35)[email protected]

www.pascaleplancheartist.free.fr

Dernières expositions:2014 : Sentier Art et Nature D’ici eau A z’art, Les Voivres (88)

Des artistes en campagne, Savins (77)2013 : Festival de l’Estran, L’île Grande (22)Sentier Art Nature Le Gorneton, Seyssuel –

Chasse sur Rhône (38)

Pascale PlancheÊtre ou ne pas hêtreEtre ou ne pas hêtre ? Nature et mé-ditation, culture et contrat social.Nature, paysages, promenades soli-taires dans les bois, les rochers, lesmontagnes et les lacs, étaient indis-pensables à la méditation et l’écri-ture de Jean-Jacques Rousseau.Après les avoir distingués, idéalisantla nature en opposition aux méfaitsde la vie sociale, Jean-JacquesRousseau en vient finalement à unesynthèse du «Contrat Social ».On peut considérer l’auteur, philo-sophe et naturaliste, comme précur-seur des interrogations contempo-raines sur le rapport de l’Homme à lanature.

Le changement climatique actuel in-duit par les activités humaines risqued’entraîner la disparition du hêtre denos pays tempérés, à l’exceptionpeut-être des espaces montagnardsoù il règne en maître.L’installation «Être ou ne pas hêtre…»invite à envisager le paysage à l’en-droit comme à l’envers avec un re-gard neuf et interrogateur. Sa projec-tion sur le sol invite aux promenadessolitaires et collectives, à la méditationet pourquoi pas comme Jean-Jacques Rousseau à l’écriture.

Matériaux: branches d’arbres, argile.

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…envisager le paysage à l’endroit

comme à l’envers avec un regard neuf

et interrogateur.

Ambilly (74)www.plattform.tk

[email protected]

Collectif composé de :François Dehoux, Simon Derouin, Thomas D’Enfert,

Sandro Ettlin, Diego Guglieri, Don Vito, Lomée Mevaux, Joffrey Morel, Léo Sexer.

Plattform

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« La notion d’Archipelpermet de constaterqu’un espace géographique n’est pas nécessairementcontinu. »

Plattform est un projet associatif localné d’une dynamique de créationtransfrontalière et pluridisciplinaire.Valorisant l’échange et le partage,l’association se développe grâce àl’interaction des domaines auxquelschacun de ses membres est affilié(arts, agronomie, cirque…).

ArchipelArchipel est la matérialisation d’uneréflexion basée sur l’observation ducontexte contemporain de l’occupa-tion locale des sols. Laboratoire ex-périmental issu d’une vision poétiquede l’utile, il questionne le visiteur sur laproblématique de la conservation, lavalorisation et la fragilité des espacesagricoles au sein des zones péri-ur-baines.En rapprochant les entités végétaleset humaines du fluide indispensable àleur survie, l’installation évoque unpassage possible, l’idée d’un renver-sement élémentaire à la fois pratiqueet idéologique. Écho actuel du sé-jour de Rousseau au bord du lac deBienne, le système micro-insulaireproposé nous invite à remettre en

question notre rapport à la nature.Archipel est activé autant par le publicque par la présence permanente d’unparticipant à son bord. Relayé à inter-valle régulier, ce dernier rejoint l’instal-lation au moyen d’une barge servantaussi de véhicule pour acheminer lesproduits des jardins jusqu’à la berge.

Cette traversée permet de rendre ac-cessible aux visiteurs le potentiel desplantations, lesquelles sont prélevées,tout comme la terre, auprès de fi-lières locales pour ensuite être misesen culture et en œuvre sur le site.Les îlots sont, quant à eux, construitsà partir de bois de récupération telsque des palettes de transport etplanches, supportés et rendus mo-biles par des chambres à air detracteurs agricoles.

Matériaux:bois, terre végétale, textile, chambre à air.

Thérèse Saint-Julien

Bonne (74)[email protected]

Dernières expositions:2011 : Couleur(s) d’automne, Machilly

2011 : Art en Campagne, Collex-Bossy (Suisse) et Ornex (France)

2010 : Grand art, Épagny2009 : Sentier Art Nature du Gorneton,

Chasse-sur-Rhône (Isère)

Muriel PozziLa planète dénonce, laplanète condamne,la planète rejette…Changer notre mode de vie, ce n’estpas revenir à l’âge des cavernes,c’est ralentir notre consommation.L’eau, l’air, le sol. La pollution ne con -naît pas de frontières et la sécuritéhumaine est de plus en plus mena-cée.La pollution humaine a été multipliéepar quatre en un siècle, tandis que laconsommation d’énergie et de ma-tières premières a été augmentéed’un facteur 10.En France, près de 450000 sites sonttoujours en attente de dépollution en2011.Des années de laxisme industriel etdomestique sont la source de cettedérive vers une pollution mondialisée.Aujourd’hui, une prise de consciencecollective est en marche, faisons con -fiance à nos enfants qui nous mon-trent la voie et espérons que des in-dustriels en fassent de même.L’avenir est encore entre nos mains…

Matériaux: canettes aluminium, branches, fer à béton.

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Changer notre mode de vie, ce n’est pas revenir à l’âge

des cavernes, c’est ralentirnotre consommation.

Bordeaux (33)[email protected]

http://lucrichard.jimdo.com

Dernières expositions:2014 : Parcours artistique du canal de Garonne, Marcellus (47)

Festival international de Jardins d’Allariz (Espagne)Sentier du canal du Berry, Vallon en Sully (03)

2013 : Sentier de la Sablière, Oberhoffen sur Moder (67)

Vient alors le temps des tronçonneuseset de leurs cris stridents.

Un nouveau paysage naît…

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TasLes dérèglements climatiques dus à ladégradation de la couche d’ozone en-traînent une augmentation des typhons,ouragans et autres tempêtes.Ces mouvements météorologiques vio-lents laissent derrière eux un paysagede désolation, des arbres arrachés ousectionnés.Vient alors le temps des tronçonneuseset de leurs cris stridents.Un nouveau paysage naît, fait du videlaissé par la végétation et des tas debois créés par les hommes…À l’autre bout de la planète discrète-ment mais sûrement, les entreprisesforestières détruisent la forêt primaireou ce qu’il en reste.Des arbres centenaires se retrouventdécoupés en tas de bois avant d’êtretransportés et transformés en produitsde consommation.À travers une vision onirique et poé-tique, Luc Richard veut convier le spec-tateur à s’interroger sur la manière dontl’Homme traite son environnement sanscorrompre son regard vers un discoursdogmatique.

Matériaux: liège, polyester, aciert.Luc Richard

Lisieux (14)[email protected]

www.camillethibert.com

Dernières expositions:2014: Festival Les EssenCiels, Saint-Lô (50)

2013: Festival international de Jardins d’Allariz, en collaboration avec Pedro Marzorati (Espagne)Festival Pays’art, PNR de la montagne de Reims,

Pourcy (51)2012: Équinoxe Festival de l’Estran, Trébeurden (22)

…l’eau comme support de vie et élément naturel particulièrement réceptif aux pollutions…

Notre planète est-elle bleue?Cette installation utilise l’eau commesupport de vie et élément naturelparticulièrement réceptif aux pollu-tions, la majorité des déchets plas-tiques finissant leur vie dans lesocéans.

Elle interroge sur la vie, et sur l’impactdes matières polluantes sur l’envi-ronnement et le développement duvivant.

Le titre de l’installation interroge surce que la planète devient à traversces mutations des paysages et desfonctionnements biologiques. Le bleude la planète, synonyme de vie, sym -bolisé par l’œuf éclos et en perpé-tuelle évolution n’est-il pas en trainde virer à d’autres couleurs bien plus

menaçantes ? Les œufs plastiquessont nombreux, semblent proliférer,paraissant menaçants pour l’harmo-nie de l’élément vivant de l’installation :l’œuf en train d’éclore.

Cette œuvre met en valeur la beautéque peut nous apporter la nature àtravers la vie, et les vies qu’elle génère,caractéristique fondamentale de laplanète terre, mais également d’alar-mer sur les risques que peuvent en-courir ces vies lorsqu’elles sont me-nacées par des pollutions engen dréespar l’activité humaine.

Matériaux: branches de saule, plastique, métal.

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Camille Thibert

Martine Jacquemet, artiste peintre - Lucinges (74)Michel Butor, écrivain et poète - Lucinges (74)

Les équipes pédagogiques et les enfants des classes de CE1-CE2

des écoles participantes :Écoles La Fraternité et La Paix à Ambilly,

École Jean Mermoz à Annemasse, École élémentaire de Bonne,

École élémentaire Frison-Roche à Cranves-Sales, École Jean-Jacques Rousseau à Etrembières,

École du Châtelet à Gaillard, École élémentaire de Juvigny,

École élémentaire de Lucinges, École élémentaire de Machilly,

École élémentaire de Saint-Cergues, École élémentaire Le Petit Prince de Vétraz-Monthoux

et École élémentaire de Ville-la-Grand.

« J’t’emmène à la chasseaux papillons »Le papillon… Ce «monument » vivantsurvivra-t-il à la brutalité de l’homme?

Œuvre plastique en lien avec lepoème Lépidoptères de Michel Butor.

Matériaux: bois, assiette en plastique, scotch, ra-phia, fil de fer.

Système d’accrochage conçu et réalisé par le ser-vice voirie mutualisée d’Annemasse Agglo à partird’une ancienne toupie d’une machine à bois, d’unengre nage de tondeuse à gazon, de poulies de té-lésiège, d’un support de lampadaire, d’un vélo de1960 et d’un filin de 250 mètres.

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Les enfants des écoles élémentaires et Martine Jaquemet

Le papillon… Ce «monument » vivantsurvivra-t-il à la brutalité

de l’homme ?Michel Butor

ce que l’Homme en fait…Ce que la naturenous donne,

Couleur(s)d’automne“Entre Nature et Culture”

Festival Land art et Art environnemental – Édition 2013

ARTISTES 2013Bob Budd . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Didier Chipan alias Did . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Michel Davoet Didier Ferment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Violaine Dejoie-Robin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Thierry Godet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Laurent Gongora . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

David Lachavanne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Pedro Marzorati. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Xavier Rijs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Marie-Line Van Vuuren . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Œuvre collective scolaire. . . . . . . . . . . . 24

Directeur de la publication:Christian Dupessey, Président d’Annemasse Agglo

Coordination éditoriale :Services Culture et Communication d’Annemasse Agglo

Suivi éditorial : Nadine Jacquier, Vide-Présidente d’Annemasse Agglo,

en charge de la cultureConception: Atelier Toro Bravo

Impression: Imprimerie Uberti-JourdanCrédit photos: Stéphane Gauthier

ISBN: 978-2-9534185-1-4Dépôt légal : 2014

2 000 exemplaires imprimés en France, sur papier recyclé à 60%

et issu de forêts gérées durablement - FSC à 40%.Prix de vente 12,00 € TTC

Annemasse Agglo tient à exprimer ses remerciements :Aux artistes du Festival Land art et Art environnemental, qui chaque annéeenchantent le lac de Machilly par leurs créations originales et aux photo-graphes qui immortalisent ces œuvres.

À Annemasse les Voirons Tourisme, son Comité de Direction et son équipe,pour l’organisation logistique de Couleur(s) d’automne et la communicationautour de cette manifestation.

Aux personnels des services administratifs et techniques d’Annemasse Agglo et des communes qui la composent.

Aux bénévoles ainsi qu’à tous ceux qui ont permis la réalisation de Couleur(s)d’automne.

Aux partenaires qui ont contribué à la réalisation du Festival Land art et artenvironnemental en 2013 :

La Région Rhône-Alpes – Le Conseil Général de la Haute-Savoie et M. Raymond BardetL’École des Beaux-Arts du Genevois – La Villa du Parc – Le Fonds Cantonal d’Art Contem-porain du Canton de Genève – Landarts.fr – Art Catalyse – La MAPRA – Visarte – Les Bri-gades Vertes du Genevois – Shopping Etrembières – Le Messager – France Bleu Pays deSavoie – L’Imprimerie Uberti Jourdan – L’Atelier Toro Bravo.

Chers lecteurs,

Au mois de septembre, le lac de Ma-chilly s’anime d’un événement original,articulé autour du lien qui unit l’hom -me à la nature: Couleur(s) d’automne,organisé depuis 2007 par la commu -nauté d’agglomération AnnemasseAgglo, est devenu un rendez-vousincontournable de notre territoire.

Un rendez-vous où la nature est célé -brée sous toutes ses formes…Une nature cultivée, par les produc-teurs du marché aux plantes et sa-veurs. Une nature interprétée, par lesconférenciers des rencontres natureet les bibliothécaires du salon de lec-ture. Et une nature re-créée, par les ar -tistes du Festival Land art et Art envi -ronnemental.

Venus de France entière, de Grande-Bretagne, de Belgique, d’Allemagneet des Pays-Bas, une dizaine d’artistesont utilisé le cadre du lac de Machillycomme support naturel de création.Travaillant in situ, ils exploitent les ma-tériaux de la nature (bois, terre, pierre,sable, herbe, pigments…) pour creu-ser, planter, déplacer, tracer, tisser.Parfois, des objets manufacturés s’in-vitent, formant ainsi une rencontreinattendue de la nature avec notresociété industrielle.

En parallèle, les enfants des écolesde l’agglomération annemassiennese sont eux aussi emparés des lieux.Initiés au Land art par leurs profes-seurs, ils ont fabriqué une œuvre col-lective imaginée par l’artiste MartineJaquemet.

De ce travail collectif émane une em-preinte artistique forte et harmo-nieuse. Le lac devient l’écrin naturelde chaque création originale, tantôtmonumentale, tantôt intimiste, émou-vante ou provocatrice… mais tou-jours éblouissante.

Les œuvres mises en action danscet environnement naturel ont vécuquelques mois.Puisqu’elles sont éphémères, la pho-tographie leur sert de témoignage.Vous pourrez ainsi (re)découvrir lesœuvres produites par des artistesnationaux et internationaux lors deséditions 2012 et 2013.

Christian Dupessey,Président d’Annemasse Agglo

Gabriel Doublet,Vice-Président d’Annemasse Agglo en charge de la communication

Nadine Jacquier,Vice-Présidente d’Annemasse Agglo en charge de la culture

Jacques Bouvard,Maire de Machilly

Woodbury (Angleterre)[email protected]

www.axisweb.org/artist/bobbudd

Dernières expositions:2014 : Les Entre-Lacs, Villeneuve d’Ascq (59)

Sporen, Ypres, BelgiqueConnected, Bernau / Forêt-Noire, Allemagne

2013 : Wool II, Symposium International, Espagne

Bob Budd

Le jardin secretCette installation appartient à une sé-rie d’œuvres intitulée «Le jardinier se-cret », dans lequel un jardinier my-thique (et invisible) entretient unerelation surréaliste avec la nature.

Le cercle représente le mouvementdes saisons et de la répétition detravaux de jardinage. C’est égale-ment une référence au soleil, appa-raissant et disparaissant, nous rappe-lant sans cesse que nous venonsde la terre et retournons à la terre,dans un cycle sans fin.

Matériaux :brouettes de jardinage.

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Un jardinier mythique etinvisible entretient unerelation surréaliste avecla nature.

Paris (75)[email protected]

www.didofficiel.wix.com/didier-chipanFacebook: Did Officiel

Dernières expositions:2014 : New landscapes for sustainability –

Pays Val de Garonne Gascogne (47)3ème sentier sculpturel de Marmau – Hasparren (64)

After Puls’Art – Centre d’art Ile MoulinSart – Fillé-sur-Sarthe (72)Sentier d’Art – Communauté de communes

du canton de Thiberville (27)2013 : Champ de Mars - Tour Eiffel, ParisDidier

Chipan alias Did

Les Chaises Longues VégétalesÀ partir de 2011, Didier Chipan, aliasDid, arrête la peinture pour se consa-crer uniquement aux installations. Ilressent le besoin de sortir hors lesmurs pour présenter son travail et sedirige vers l’Art environnemental. Sesinstallations sont réalisées à partird’objets produits par la société in-dustrielle qu’il place dans un envi-ronnement naturel (forêt, sentier,champ, canal, lac…) ou dans deslieux atypiques (parvis, parking, cha-pelle, donjon…).

Matériaux :gazon et cadres de chaises longues enbois.

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…à partir d’objets produits par la société industrielle qu’il placedans un environnementnaturel.

Tours (37)[email protected]

www.micheldavo.fr

Amiens (80)[email protected]

http://perso.nnx.com/dferment

Dernières expositions conjointes :2012 : Biennale Etangs d’Art, Broceliande (Ille-et-Vilaine)

2011 : Centre d’Art Contemporain du Luxembourg Belge (Belgique)

Dernières expositions M. Davo:2011 : Parc du Château de Cangé (Indre-et-Loire)2009 : Festival des Jardins de Chaumont sur Loire

Dernières expositions D. Ferment :2014 : Notes Bleues, avec Ludivine Dumont –

Parc de Saint Symphorien des Monts (50)Le Passage du Vent, harpes éoliennes –

Fête de Mai, Gesves, Belgique2012 : Circuit Effet Mer à Séné (56)

Michel Davoet Didier Ferment

AquaflammesLes AquaFlammes sont des flammessurgissant à la surface de l’eau.

Voiles d’organza, en équilibre sur defrêles radeaux de bambou, les Aqua-flammes prennent vie sous l’actionde trois éléments de la nature :l’eau, le soleil et le vent.

Le vent balance les voiles, fait pivoterles radeaux et crée des vaguelettesà la surface de l’eau. L’eau offre uneimage miroir tandis que ses vaguesreflètent des marbrures de soleil surles voiles. Le soleil éclaire les toiles,joue de leur transparence, et étin-celle sur les vagues.

Les AquaFlammes fascinent le spec-tateur bien que ce mariage contre lanature l’inquiète : cette beauté fragileassemblée par l’homme ne couvretelle pas le chaos ? Dans ce terri-toire, récemment questionné parl’éventuelle fracturation des rochessouterraines pour en extraire le gazde schiste, la question n’en est queplus… brûlante.

Matériaux :bambou, mousse polystyrène, tubes decarbone et tissu d’organza.

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Cette beauté fragile ne couvre-t-elle pas le chaos?

photo : Davo Michel - Ferment Didier

Nantes (44)[email protected]

www.galerievdr.com

Dernières expositions:2014 : Musée du Château de Flers (61)

2013 : Sentier des Arts le Mur de l’Atlantique, Royan (17)Art et Nature, Carquefou (44)

2012 : Le centenaire de Procé, Ville de Nantes Parc d’Ar Milin’, Les Entrepreneurs Mécènes,

Châteaubourg (35)

Au Sec(ours) !L’Organisation météorologique mon-diale (OMM), s’est déclarée alarmée,par la fonte record des glaces del’Arctique en août et septembre, dansson rapport annuel sur le climat2012, publié à Genève.Parmi les espèces les plus sensiblesau réchauffement climatique et parconséquent à la fonte des glaces,on retrouve l’Ours blanc, le Morse, lePhoque barbu et le Phoque annelé.Le commerce international de l’oursest la deuxième menace pesant surl’animal.En mars 2012, un vote pour lecontrôle et la réglementation des spé-cimens a été rejeté par le Canada etl’Union Européenne.

Le rejet de la proposition va conforterles consommateurs et les chasseurs,dans l’idée que l’espèce n’est pas simenacée que cela.Au Canada, 400 ours sont ainsi tuéschaque année pour alimenter le com-merce de produits dérivés (fourrure,peau, crâne, griffes, dents…).Au final, on a laissé passer l’opportu-nité d’améliorer le statut de conserva-tion de l’animal, qui ne compte plusque de 20 000 à 25 000 individus etpourrait s’éteindre d’ici à cinquanteans. En choisissant de ne pas éradi-quer l’une des menaces qui pèse surl’ours polaire, on contribue à son ex-tinction.

Réalisation ferronnerie : Olivier Ragot1011

On a laissé passer l’opportunitéd’améliorer le statut de conservationde l’animal.

Violaine Dejoie-Robin

Berlin (Allemagne)[email protected]

www.natur-kunst.de

Dernières expositions:2013 : Sac Val, Vallées de la Conie et du Loir (28)2012 : Rencontre Artistiques en Champsaur, (05)

2011 : Le Gorneton, Chasse sur Rhône/Seyssuel (38)2011 : Chemin Faisant, Villeneuve-lez-Avignon (30)

Vague d’EquinoxeEquinoxe. Passage entre l’été et l’hi-ver, entre ciel et terre, entre culture etnature. Vague figée ; instantané.

Tressage de branches équarries re-prenant le mouvement d’une vagueen coupe. Jeu entre des branchescourbes et souples, tissées entre lesperches droites ébranchées, entreles perches élaguées et les branchespourvues de rameaux qui exprimentl’éclatement, l’écume, les éclabous-sures.

Dans les œuvres de Thierry Godet,les quatre éléments se manifestentau travers de leurs effets. Les sons,les rythmes l’intéressent tout commel’évolution des formes et des maté-riaux dans le cycle naturel de désa -grégation et de transformation.

Tressage, empilement, plantation… Ilqualifie son travail d’ethnoart. Il trouveses sources, techniques, matériaux,

méthodes dans la vie quotidienne dedifférentes cultures, y compris cellequi nous entoure.

Algues, galets, feuilles, mousses,herbe, argile, sable, il utilise les maté-riaux de la nature disponibles sur lelieu… Le bois vivant, formes quipoussent, les troncs coupés, lesbranches tombées les bois flottésfaçonnés par les eaux, cartons, pa-lettes et environnement urbain.

Ses œuvres naissent du lieu. L’es-pace, les éléments et les matériauxqui s’y trouvent lui dictent l’œuvre,sa dimension, sa forme. Pour la plu-part, elles sont de grandes taille ; ilfaut les pénétrer, s’y asseoir, sentir,regarder, jouer…

Matériaux:bois de futaie (noisetier, frêne, saule…).

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Ses œuvres naissent du lieu.L’espace, les éléments et lesmatériaux qui s’y trouvent lui dictent l’œuvre …

Thierry Godet

photo : Thierry Godet

Montreuil (93)[email protected]

www.laurentgongora.com

Dernières expositions:2014 : Art,villes et paysage - Hortillonnages Amiens (80)

Festival L’Art d’en Rire – Futuroscope, Chasseneuil-du-Poitou(86)2012 : Prenons l’Art – Balades en Yvelines, Les Mureaux (78)

Horizons, Rencontres Arts Nature en Sancy (63)Parcours Land Art à Riorges (42)

Le pataphysicien observe le monded’une manière particulière.

Laurent Gongora

PatapontUn pont est un élément à connota-tion positive. Il permet d’enjamber unobstacle, il crée du lien entre deuxterritoires, il relie.Alfred Jarry définit la pataphysiquecomme une « science des solutionsimaginaires » ou une « science quiaccorde symboliquement aux linéa-ments les propriétés des objets décrits par leur virtualité ». Sous desdehors amusants de jeux d’esprit, lapataphysique propose une réflexionplus profonde en décrivant un universparallèle « que l’on peut voir et quepeut-être l’on doit voir à la place dutraditionnel ». Le pataphysicien observe le monded’une manière particulière.

Ainsi, au lieu d’énoncer la loi de lachute des corps vers un centre, lepataphysicien préférera celle de l’as-cension du vide vers une périphérie.Reprenant les principes de la pata-physique, le Patapont choisit de re-définir le territoire et de discréditerles notions de passage et d’obstacle.En plus de brouiller les pistes et lessens de circulation, il nous invite àl’emprunter en tant que tel, sans rienavoir à franchir. Le Patapont est lui-même une fin en soi et non plus unmoyen.

Matériaux :pont de bois en kit, monté à l’envers etpeint en jaune tournesol.

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Rieux de Pelleport (09)[email protected]://david-lachavanne.net

Dernières expositions:2014 : Pas à Pas Domme Contemporaine – Bastide de

Domme (24)2013 : 19ème Sentier Sculpturel de Mayronnes (11)

2012 : Jardins Synthétiques, Musée Saint Raymond – Musée des Antiques de ToulouseJardin des Arts, parc d’Ar Milin’,

Les Entrepreneurs Mécènes, Châteaubourg (35)

Le Compas d’anticipationInterroger les paradoxes issus de laconfrontation de l’artificiel et du natu-rel est au cœur de la démarche artis-tique de David Lachavanne. Ainsi, iljoue régulièrement à détourner l’objetcommun de sa fonction ou de saforme habituelle, tout en s’inspirantde son sens littéral.Cette œuvre soulève plusieurs ques-tions qui impliquent l’environnementdans lequel elle s’intègre. Le Compasd’anticipation représente avant toutl’outil de conception. L’instrument demesure participe a l’idée d’un aména-gement paysager en devenir. La forme chaotique que dessine labutte d’humus sur le sol, évoque la libre et anarchique colonisation vé-gétale d’un espace libéré de toutcontrôle humain. L’installation joue de cette ambivalence destinée avanttout à rappeler le rôle de l’interventionhumaine dans la construction du paysage… Le compas est façonné à partir de branches tordues ; il con -serve en ses formes les mémoiresd’être vivants sensibles s’étant dé-veloppés en fonction d’environne-

ments particuliers. Sa taille et sa facture confèrent au Compas d’anti-cipation une dimension particulière.

Comment manipuler un tel instru-ment, quel est son destin ?La terre plus sombre, élevée enbutte, dessine à même le gazon letracé d’une hypothétique colonisa-tion végétale. Le contour projeté d’unbosquet arboré évoluant de manièreanarchique, il en résulte plusieurs dé-calages. L’objet lui-même, le com-pas, est présent physiquement sur lesite, l’instrument de conceptualisa-tion devient l’outil de réalisation. Lesecond décalage est issu de la fac-ture du dessin.La forme est plus relative au gribouil-lage à main levée qu’à l’aménage-ment rigoureux du paysage. Encoreune fois, cette installation nous inter-roge sur « ce que la nature nousdonne, ce que l’homme en fait ».

Matériaux :bois et métal, terre forestière.

Il conserve en ses formesles mémoires d’êtres vivantssensibles.

David Lachavanne

Paris (75)[email protected]

Dernières expositions:2014 : New landscapes for sustainability, Bordeaux

Festival Art-Terra (Pays-Bas)2013 : Festival international de Jardins d’Allariz, Espagne

Espace Naturel Lille Métropole, Parc Mosaïc à Houplin-Ancoisne (59)

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Reconstruire une maison, c’est aussi reconstruire une vie.

WIND, des habitats voléspar le vent.Une installation sur le réchauffementde la planète.

Cette installation est inspirée desconséquences des changements cli-matiques. Après le passage dechaque nouvelle grande tempête,beaucoup d’habitations sont détruitesou s’envolent. Le déplacement demasse de la population génère denouveaux habitats, voire de nouvellesvilles parfois précaires.

Cette installation, «WIND, des habi-tats volés par le vent », nous parlede cette fragilité. L’habitat de l’hommea toujours été dépendant des aléasdu temps et de la géographie, mais ila toujours su s’adapter. Aujourd’hui,des zones nouvelles sont touchéespar des changements aussi brutauxqu’inattendus.

Cette installation symbolise le chan-gement et le déplacement deshommes. Reconstruire une maisonc’est aussi reconstruire une vie. Iln’est pas toujours possible de laconstruire dans les meilleures condi-tions, surtout après une catastrophenaturelle. C’est pour cette raison quecette maison se trouve ici commedans un équilibre instable, prête àtomber.

Les cabanes de Pedro Marzorati sontà première vue des cabanes inutiles,comme faites par un architecte quivoudrait se moquer de nous. Maisc’est ce contraste entre ce qui estnormal et ce qui ne l’est pas qui nousinterpelle.

Matériaux :résine, fer.

Pedro Marzorati

photo : Pedro Marzorati

Wezembeek-Oppem (Belgique)[email protected]

Dernières expositions:2012 : Prendre racine dans les étoiles, Maison de la Culture

de Famenne-Ardenne à Marche-en-Famenne, Belgique2012 : Festival des bords de Vire, Tessy-sur-Vire (50)

2012 : Dorpsgezichten, Drenthe, Pays-Bas

L’arbre veilleur, rêveur, ange gardien…

Xavier Rijs L’Arbre à Palabres«Par la sculpture d’arbre, je cherche

à révéler cet être profondément mar-qué par son vécu, révéler l’infini qu’ilavait dans les bras, révéler l’exubé-rance qui était à la mesure de ses ra-cines, révéler son mouvement ina-chevé, errant, indéterminé. »

L’idée de cette œuvre n’est pas seu-lement dans une belle adéquationentre l’environnement et l’arbre tra-vaillé, ni seulement dans la beautéde son emplacement, elle l’est en-core dans la vue que ce banc peutoffrir : pour palabrer sur cette vue,sur cette nature à laquelle nous ap-partenons. Le banc offre donc nonseulement un point de vue maisaussi une pause, une réflexion liée àla sculpture, l’arbre, le paysage et lanature. Plutôt que d’être une sculp-ture à voir, l’ensemble est avanttout un espace à vivre. Il devientsculptural, ludique, théâtral. Pourjouer, lire, penser, rêver, se rencontreret se poser. Pour palabrer.

Le travail de l’arbre (en tant qu’être quia vécu) permet à Xaier Rijs d’allerd’emblée au-delà de la simple valeurfonctionnelle du siège et d’offrir uneréflexion sur l’arbre en tant que soclede la vie dans la nature et aussi entant que socle d’une sculpture vi-vante, l’utilisateur. L’arbre veilleur, rê-veur, ange gardien emmène celuicidans une dimension onirique et mé-ditative.Le banc est fait de branches quisemblent danser, penser et rêver :si elles ne sont pas toujours utilespour s’y assoir, elles permettent d’ycoucher son âme, de glisser sonâme dans celle de l’arbre et de cher-cher la lumière.Couleur(s) d’automne, c’est prendrele temps, le temps de l’arbre, letemps que l’arbre-banc prenne ra-cine dans nos rêves.

Matériaux :bois peint, métal.

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photo : Xavier Rijs

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Image à 100%trop petite, tailledésirée pour lesimages: 300dpipour une largeur/hauteur minimalede 18/19 cm…(cadrage carré!)

Soest (Pays-Bas)[email protected]

Dernières interventions:2014 : Fine Art Museum, Hô Chi Minh, Vietnam

Nieuwe Liefde 13, Kunstliefde, Utrecht, Pays-Bas2013 : Projet Lumière, Soest, Pays-BasKunstenLandschap, Lonneker, Pays-Bas

2012 : Vu(e) d’en face, Utrecht, Pays-Bas

Laver/Sécher«La nature est une œuvre d’art, maisDieu est le seul artiste qui existe, etl’homme n’est qu’un arrangeur demauvais goût », George Sand.

D’une manière générale, nous défi-nissons la nature par la contempla-tion. Cependant, le monde de la na-ture ne se réduit pas à ce que l’onressent comme beau, tel le plumaged’un oiseau exotique, la gueule d’unfélin ou les protubérances d’une fleur,mais rassemble l’ensemble de toutce qui existe en dehors de l’homme,comme les cailloux, les hiboux oules choux par exemple.

En prenant en considération notreculture, force est de constater quel’homme devrait tenter de se réconci-lier avec la nature.

En attendant, rien ne nous empêchede faire un clin d’œil à certains arran-gements.

Arrangements rencontrés par tout unchacun au quotidien, permettant ainside laisser libre court à notre imagina-tion…

Matériaux :douches de jardin, caillebotis, piquets,patères et draps de bain.

Marie-Line Van Vuuren

L’homme devrait tenter de se réconcilier avec la nature.

photo : ML Van Vuuren

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Martine Jacquemet, artiste peintre - Lucinges (74)

Les équipes pédagogiques et les enfants des classes de CE1-CE2

des écoles participantes :Écoles La Fraternité et La Paix à Ambilly,

École Jean Mermoz à Annemasse, École élémentaire de Bonne,

École élémentaire Frison-Roche à Cranves-Sales, École Jean-Jacques Rousseau à Etrembières,

École du Salève à Gaillard, École élémentaire de Machilly,

École élémentaire de Saint-Cergues et École élémentaire de Ville-la-Grand.

«o…i…c’haut »C’est la couleur d’un crayon quidonne du « fil à retordre » à la lettre del’alphabet dessinée et construite.

Matériaux: bois, clous, saule, fils électriques.

Crayons de couleur réalisés par le service voiriemutualisée d’Annemasse Agglo.

Les enfants des écoles élémentaires et Martine Jaquemet