Cosmopolite magazine 2

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c O sm O p O lite L’invasion des Cigales Enquête sur l’économie solidaire Coup d’état au Honduras Chroniques du Bac Culture

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L’invasion des CigalesEnquête sur l’économie solidaire

■ Coup d’état au Honduras■ Chroniques du Bac■ Culture

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La BurkattaqueSuite au discours du chef d’Etat Nicolas Sar-kozy au sujet du port de la burka en France,les polémiques ne cessent d’amplifier. Cer-taines disent que c’est un moyen d’éviterque les hommes posent un regard sur elles,et d’autres disent que cela fait partie de leurtradition ainsi que leurs habitudes. Maislorsqu’on demande à d’autres jeunesfemmes leurs avis, on entend pas vraimentla même chose. « Je la porte parce que depuistoute petite mes parents me disaient que siune femme musulmane ne se couvre paslorsqu’elle met les pieds dehors, tous leshommes la regarde d’une autre manière » .Porter la burka pour ces femmes là signifie,se protéger contre le regard vicieux deshommes et de respecter les règles de la tra-dition musulmane. La Burka n’est pas la bienvenue en France Il s’avère que la burka n’est pas un problèmede religion. C’est un problème de liberté,c’est un problème de dignité de la femme etque la population française ne peut pas ac-cepter dans son pays des femmes prison-nières derrière un grillage. D’ailleurs le pré-sident lui même dit que « ces femmes làsont coupées de toute vie sociale et que cen’est pas l’idée que la république française sefait de la femme ». En d’autres termes laburka est interdite par la république fran-çaise et que l’Etat lui même est attachée à laliberté de la femme ainsi qu’à la laïcité.Or lorsqu’on les interroge, les concernées sedisent fièrent du port de la burka, mais est-ce qu’il réside chez ces femmes un senti-ment d’oppression et de soumission ? ■

EditoNom: MOHAMMED SoniaAlias: «Panthera»Journal: Le vaisseau de l’info, plus qu’un journal, un combat à part entière.Statut: The PunisherWanted for: avoir dénoncé le stressdes parisiens.Signe particulier: marseillaise.

Nom: GARO-SALÉ LoïcAlias: «Lolo»Journal: L’impression, journal quia pour but de sensibiliser les lycéens aux infos.Statut: la tortue du journalWanted for: avoir lâché une colonie de lapins dans son lycée.Signe particulier: possède un tatouage «Mum» sur l’épauledroite.

Nom: LAPIERRE JulieAlias: «Champi»Journal: Rêvons c’est l’heure,journal a tendance schizophrène.Statut: Maquettiste tyrannisée Wanted for: avoir une fâcheuse tendance à lancer des couteaux sur les gens.Signe particulier: être hybride issu d’un croisement pomme de terre/champignon.

Nom: HAMDADA FarielleAlias: néantJournal: El Contestador, journal cynique.Statut: photographe effrénéeWanted for: avoir commis un homicide involontaire sur unlapin.Signe particulier: communiste.

Nom: MSEFER AlwinAlias: «The Warrior»Journal: L’impression, journal quia pour but de sensibiliser les lycéens aux infos.Statut: Rédacteur intarissableWanted for: être à l’origine dedouze coups d’Etats et sept guerresciviles.Signe particulier: a une cicatriceen forme de W sur le bras droit.

Vous vous demandez sûrement quel est cet étrange journal ?Pour faire simple, c’est un mélange de différents horizons plus originaux les uns que les autres. Nous avons tous une vision différente du journal parfait et avons mis en commun toutes nos qualités. En revanche, grâce au contactde chacun, nos défauts journalistiques ont quasiment disparu et notre journal se rapproche de la perfection. Notre production a un but aussi bien ludique qu’informatif. Nous espérons donc que vous lirez ce journal avec le même plaisir que nousavons eu à le créer.

Ce journal a été réalisé dans le cadre du stage de 5 jours « Maquette/écriture journalistique - spécial

journaux lycéens » de l’École des métiers de l’information (EMI).

Ce stage a été offert par l’EMI aux trois journauxlycéens lauréats (ainsi qu’à Rêvons c’est l’heure) du

concours Varenne. Pour plus d’infos sur les journauxvoir le site du concours : www.cnjs-varenne.org

Le Prix Alexandre Varenne - Concours national dejournaux scolaires et lycéens est organisé par la

Fondation Varenne, le Clemi et l’association Jets d’encreavec le soutien de l’EMI.

Formateur : Pascal Famery. EMI, 7 rue des Petites écuries 75010 Paris

www.emi-cfd.com

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Le putsch était presque parfait Le Honduras connaît une crise politique sans précédent depuis la destitution de

son président et le pays est de plus en plus isolé sur la scène internationale.

n coup d’Etat légal ? Ladestitution, le 28 juin der-nier, du président du Hon-duras, Manuel Zelaya, aprovoqué une crise poli-

tique dans le pays et une condamna-tion unanime de la part de la com-munauté internationale.Cette éviction brutale s’est produitequelques heures avant un référen-dum qui devait permettre au prési-dent de modifier la Constitution.Objectif: briguer un second mandatmalgré le refus de l’armée d’organi-ser le vote qualifié « d’illégal » par laCour Suprême. Le chef de l’Etat a dusuivre les soldats qui ont encerclé sarésidence et a été expulsé vers leCosta Rica.

Une décision parlementaireL’armée a affirmé agir au nom de laCour Suprême et du Parlement, op-posés tous deux à l’initiative du pré-sident. Le président du Parlement,Roberto Micheletti, a conforté cetteposition: «les militaires n’ont faitqu’exécuter une décision de justice ».Pour les autorités, il s’agissait de dé-fendre la légalité du régime et laConstitution face à un présidentisolé sur la scène politique. Manuel Zelaya n’avait plus lesoutien de son propre parti etd’une partie de la populationsuite à l’entrée du pays dansl’ALBA (alliance bolivariennepour les Amériques). Cet évé-nement a été vécu comme unetrahison de la part de celui quiavait été élu avec l’étiquetteconservatrice car il a rappro-ché le pays du régime d’HugoChavez.

Ce putsch bénéficie à sonprincipal opposant, RobertoMicheletti, nommé présidentpar intérim. Ce dernier dis-pose de nombreux soutiens

dont l’Eglise, l’armée et la presse. Acela, il faut ajouter la faible implica-tion politique de la population. Lesnouveaux dirigeants du pays refu-sent cependant de parler de « coupd’Etat » car pour eux le présidentn’était plus légitime. Ils ont d’ailleursaccusé ce dernier de trahison et de-mandé à Interpol de lancer un man-dat d’arrêt international contre lui.Mais l’organisme policier a refusé etsa décision s’apparente aux réactionsde la communauté internationale,qui a fermement condamné le coupd’Etat. Le président des Etats-Unis,Barack Obama, s’est dit «profondé-ment préoccupé» par la situation duHonduras tandis que l’ONU et l’UEont dénoncé la destitution du prési-dent hondurien. Le continent Amé-ricain s’est montré très solidaire vis-à-vis du chef d’Etat déchu puisquel’OEA l’a soutenu et a décidé de sus-pendre le Honduras de l’organisa-tion. De son côté, Hugo Chavez in-cite l’OEA à une interventionmilitaire pour « donner une leçon »aux putschistes et a d’ores et déjà geléles aides accordées au Honduras de-puis son entrée dans L’ALBA. Cer-tains dirigeants d’Amérique Latine

ont offert leur aide à Manuel Zelayaen proposant de l’accompagner lorsde son retour au pays. Parmi eux:Fernando Lugo, le président uru-guayen et Rafael Correa, son homo-logue équatorien.La contestation intérieure grandit

égalementavec notamment laFOMH (fédération des syndicatsd’enseignants) qui a lancé un motd’ordre de grève illimitée tout en dé-clarant : « le seul que nous reconnais-sions comme président du pays, c’estMel » (surnom de Manuel Zelaya).

Un coup d’Etat qui inquièteMalgré les efforts du nouveau gou-

vernement pour rendre légitime etlégale l’éviction du président, la com-munauté internationale considèrecette intervention comme un vul-gaire acte criminel. De plus, ce coupd’Etat apparaît aujourd’hui commeprévu de longue date avec la révéla-tion de l’existence de l’Union civiledémocratique (UCD), qui réunissaitde nombreuses personnes dési-reuses de « réfléchir à comment enfinir » avec la politique présidentielleselon les mots de Luciano Duron,architecte et membre de l’UCD. Cela

tend à créer une atmosphèrede complot autour du nou-veau gouvernement.Si aujourd’hui la situation duHonduras suscite autant deréactions, c’est aussi parcequ’elle rouvre dans la régionles cicatrices encore mal refer-mées d’une époque tourmen-tée où les coups d’Etat étaientmonnaie courante. C’est enpartie pour cette raison quemême si ce putsch peut sem-bler légitime et légal, il ne sau-rait être acceptable dans l’ef-fort actuel de démocratisationdu continent. ■

Alwin Msefer

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igales, c’est le sigle ludiquedes Clubs d’Investisseurspour une Gestion Alterna-tive et Locale de l’EpargneSolidaire. Un intitulé plutôt

complexe mais qui revendique lesvertus économiques et politiques dufonctionnement des Cigales. En-quête sur leurs objectifs dans la cho-colaterie Puerto Cacao, créée grâceau soutien des Cigales.

Une économie solidaireLes Cigales ont pour but premier desoutenir financièrement des projetsqui remplissent certains critèreséthiques et de cohésion sociale. Parexemple, Puerto Cacao ne vend quedu cacao importé de pays en voie dedéveloppement et recrute des em-ployés pas toujours qualifiés maisdésireux de se réinsérer. Une Cigalerassemble alors plusieurs personnesou actionnaires qui achètent desparts de l’entreprise pour investirsans le désir de gain mais seulementparce qu’ils partagent cet idéal de l’économie solidaire. Les investisse-ments paraissent faibles ( 2360 eurosen moyenne) mais permettent enréalité à l’entreprise soutenue de« rayonner » afin de trouver de nou-veaux investissements. Une stagiaireoccupée dans l’arrière-boutique,nous explique ainsi son parcours :issue d’une école de commerce, elle aété sensible au chocolat, au messagede l’économie solidaire et du com-merce équitable dont se réclame l’en-treprise. Les Cigales fonctionnent enassemblée générale où les décisionséconomiques sont prises collective-ment. Enfin, lorsque l’entreprise par-vient à son indépendance, la Cigale

qui a investi se dissout et revend sesparts aux fondateurs voire aux sala-riés, s’ils le souhaitent. Malheureu-sement, « les Cigales ne représententqu’une goutte d’eau sur le marché »regrette François Delhommeau(« cigalier » de Puerto Cacao ) et ilarrive que certains projets échouentdans un monde où la concurrencereste impitoyable. Cependant l’Etat accorde des réduc-tions d’impôts de 25% aux action-naires cigalier et le marché équitablesemble se développer en Europe.Guillaume Hermite, fondateur et gé-rant de la chocolaterie Puerto Cacao,a reçu 23000 euros du Fond SocialEuropéen. « A l’échelle de l’Ile deFrance , rapporte Francine Bavay,vice-présidente du Conseil régionalchargée de l’économie solidaire, l’éco-nomie solidaire représente 10% del’économie régionale. Ce qui équivautaux chiffres du tourisme et 8% del’économie nationale (comme l’auto-mobile). Cette forme d’économie estdonc en expansion et créée de plus enplus d’emploi dans six domaines : leservice aux personnes, le service àl’environnement, le commerce équita-ble, les transports, le logement, la fé-minisation des entreprises. »Enfin, dans un contexte de crise éco-nomique les Cigales et l’économiesolidaire en général semble être une« alternative à l’économie du profit »comme l’affirme Francine Bavay.C’est sans doute plus rassurant d’allervoir les Cigales intéressées par leprojet en lui-même, plutôt qu’unebanque dont le but principal se ré-sume au profit. La crise nous obligedonc à penser de manière plus soli-daire et plus utile. Surtout lorsque la

rupture s’accentue à l’instar du petitagriculteur qui ne gagne plus rien àvendre au puissant producteur.Guillaume Hermite, en contact avecles producteurs qui lui fournissentson cacao affirme donc qu’il est pos-sible de « réhumaniser la manière defaire de l’économie ».Outre l’aspect fi nancier et écono-mique, les Cigales sont aussi por-teuses d’un message politique etidéologique affirmé.

Une ambition idéologiqueAinsi, les Cigales apportent un véri-table soutien moral car elles ne sepréoccupent pas seulement du ver-sant financier, mais manifestent sur-tout une approche humaniste et soli-daire. Pour Francine Bavay, «produire et de consommer différem-ment » reléve d’un choix politique.Lorsqu’un porteur de projet vient les

Les Cigales : une alternative à la crise économique ?

Encore peu connues du public, les Cigales sont des petits clubs d’investisseurs aux ambitions aussi bien économiques qu’idéologiques.

Enquête dans la chocolaterie Puerto Cacao soutenue par les Cigales.

Les ustensiles de base pour fabriquer l’irresistible chocolat

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voir c’est parce qu’il a déjà été refusépar les autres banques. Grâce aux Ci-gales il réussit non seulement à réali-ser son projet mais il valorise dumême coup l’association. PuertoCacao illustre ces convictions huma-nistes lorsque son le responsable lui-même évoque qu’il ne suffit pas defaire des années d’études pour venirtravailler chez lui. Cette chaleur hu-maine impreigne l’atmosphère dumagasin. Guillaume Hermite et son

assistante parviennent très vite à éta-blir un contact chaleureux avec laclientèle française ou étrangère. Cettesolidarité revendiquée les amène àaider, à leur échelle, les pays en voiede développement, à y créer des lienet à favoriser à la fois rapprochementet entraide.

Des rapports différentsLes Cigales, par le biais de leur aideassurent ainsi le rôle de « relais d’in-formation » à l’égard des porteurs deprojet. De plus, dans de telles entre-prises, le fait que le personnel par-tage les mêmes buts et la même vi-sion, facilite les échanges, simplifiele travail et instaurent des rapportsplus cordiaux. Par exemple, Guil-laume Hermite, sorti d’une école decommerce, aurait pu se contenter decréer une entreprise de manièreclassique. Il a pourtant tenu à fairela démarche auprès des Cigales etdévelopper une approche conjugantéconomie solidaire et économie so-lidaire. Cet objectif en tête, il eut uncoup de cœur pour le chocolat et

comprit que c’était un marché por-teur qui, de plus, ne dépendait pasdes cours de la bourse. Ainsi, il aréussi à transmettre un messageéthique et solidaire tout en appor-tant du plaisir à une clientèle dési-reuse de chocolat. Par conséquent les Cigales, toutcomme Guillaume Hermitte, regret-tent de ne pas bénéficier davantagede l’attention qu’elles méritent de lapart des hommes politiques. Elles es-saient tout de même de se faireconnaître à travers des salons maisespéreraient encore plus de notoriété. « Cependant, tempère François Del-hommeau, il est parfois bien difficilede se mettre d’accord dans un partipolitique... » Mais les deux hommesrestent optimistes et espèrent quecette économie se développera pro-gressivement. Cette reconnaissanceau sein du pays serait une manièrede faire croître les Cigales et de dé-velopper leur projet qui bien plusqu’une organisation économique,incarne une idéologie humaniste. ■

Loïc Garo-Salé et Sonia Mohammed

Il est possible de « réhumaniser la manièrede faire de l’économie »

Les ustensiles de base pour fabriquer l’irresistible chocolat

Clients espagnols reçus chaleureusement dans la boutique Puerto Cacao

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- Passe la BACd’abord !

Micro-trottoirNous somme allés à la rencontre de plusieurs per-sonnes afin de savoir ce qu’elles pensaient du bac.Voici ce qu’elles ont répondu à la question : « Quepensez-vous du bac ? » ● Gisèle, 85 ans, retraitée : « A mon époque lesjeunes filles ne passaient pas le bac, mais allaientplutôt aider leur mère à la maison. Pas commecelles d’aujourd’hui qui passent leur temps à s’exhi-ber en public. »● Fessal, 5 ans, élève en grande section de mater-nelle : « Le bac, c’est là où y a du sable et où je joueavec mes copains après l’école. »● Takuma Hinamoto, touriste Japonais : «私は、どのトレイを知らない。あなたが西洋には奇妙な風習があります . »*● Pierre Krazowski, dit « l’équarisseur de Bobi-gny » 47 ans, détenu à la maison d’arrêt de laSanté: « Moi la BAC, c’est la bande de (***) de flicsqu’est v’nus m’arrêter juste avant que j’allais saignerma (***) de cousine qui avait refusé que je l’(***).”● Nicolas Hublot, 24 ans, élève en classe de Ter-minale : « Le bac, ça fait deux ans que j’essaie del’avoir mais à chaque fois j’y arrive pas à cause desmaths. Je pense que j’aurais pas du prendre S. Maiscette fois je vais y arriver ! »● Trevor McAllister, 33 ans, écossais installé de-puis plusieurs années en France : « Le back? Non jene compte pas revenir en Ecosse pour le moment.Au contraire, j’espère rester encore longtemps pourprofiter du mode de vie. Je ne ferai mon come backque dans longtemps.” (accent british très pro-noncé). »● Alphonse de Rocancourt, PDG d’un grandgroupe pharmaceutique: « Pour le baccalauréat, jeconseille vivement aux lycéens d’utiliser mon nou-veau médicament qui stimule l’activité intellectuelle.Ils peuvent l’acquérir dès maintenant en pharmaciepour la modique somme de 135,53 €. » ■

Alwin Msefer* « Moi le bac, je ne sais pas ce que c’est. Vous les Oc-cidentaux vous avez toujours des coutumes étranges. »(traduction exacte).

Toute ressemblance avec des personnes rééelles seraitfortuite et totalement indépendante de notre volonté.

Chroniques du BACEducationActu

« T’as pas la pression !»

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- Tu préfèresce bac ?

- T’as intérêt àl’avoir sinon ...

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igure emblématique de lapublicité ou artiste immi-nent du XXe siècle ? Tout aulong de sa carrière, le pion-nier de l’art populaire a sus-

cité de nombreuses controverses àtravers ses œuvres « mondaines ».Témoin et à la fois générateur du «rêve américain », Warhol a fait desportraits de Marylin Monroe, LizTaylor, Campbell’s, Coca-Cola lamarque de son atelier industriel, lafactory .L’ exposition du Grand palais quitouche bientôt à sa fin, retrace le par-cours de l’artiste à travers une im-portante collection de portraits (plusde 250 ), de magazines, photogra-phies et vidéos tout droit arrivés dumusée de Pittsburg, sa ville natale.

Œuvre ou produit ?L’événement s’ouvre sur « TwentyMarilyn », 1962, l’une des princi-pales sérigraphies qui a apporté sonprestige à l’artiste au ton icônoclasteDans les œuvres de Warhol, le prin-cipe de sérigraphie s’assimile àl’abondance et la « répétition infini »qui reflète notre société de consom-mation. Dès lors, l’actrice convoitéen’est plus qu’un simple produit quise répète inlassablement dans nosrayons, tout comme les boîtes deconserve et les bouteilles de soda.Ce procédé, Warhol va l’utiliserdans plusieurs thèmes, notammentcelui de la mort qui l’obsède et l’ef-fraie. Derrière cette abondance, cescélébrités glorifiées, sacralisées, Wa-rhol étouffe ses craintes et donne undernier éclat de vie et de jeunesse àl’éphémère.Au cours de l’exposition, les por-traits sérigraphiés s’accumulent, on

passe de Marylin Monroe à JackieKennedy, de Mao à Nixon…Une ac-cumulation de fi gures humainestoutes identiques par la forme, lescouleurs et leurs utilités…Cependant cette grande famille queWarhol qualifie comme étant le «Por-trait de la société », préserve un mys-

Exils

Actuellement exposé à la fondationHenri Cartier Bresson, Jim Gold-berg présente dans un projet inti-tulé Open see , des photographiesdocumentaires retraçant l’ exode deréfugiés vers l’Europe.Souvent combiné entre textes etphotographies, le travail de JimGoldberg est à la fois personnel etuniversel. L’une des priorités de ce photo-graphe engagé est de « donner laparole aux populations dont le sortest passé sous silence ».A travers une centaines de photo-graphies, polaroïds, notes, JimGoldberg témoigne avec force de lasouffrance et de la solitude des exi-lés qui se tourne avec espoir vers unavenir sûr et paisible. Cette souffrance, Jim Goldberg estl’un des rares photographes à la voiret la partager avec autant de sensi-bilité et d’impact.En parallèle, Jim Goldberg exposeégalement « Rich and Poor » (richeet pauvre), une série entièrementplongée dans l’Amérique des an-nées 80. Jim Goldberg tel un voya-geur, erre dans cette Amérique à larecherche d’un souffle de vie, d’untémoin près à s’ouvrir à lui. ■

Farielle Hamdada« Open see», Fondation Henri Cartier-Bresson, jusqu’au 26 juillet 2009. 2, impasseLebouis, Paris 14e.« Rich and Poor », Magnum Gallery,jusqu’au 17 juillet 2009. 19 rue HégésippeMoreau, Paris 18e.

Culture Actu

Portrait de la société Warholienne

FRétrospective Andy Warhol bienvenue au Grand Palais.

Une œuvre à la subversion intacte qui détourne et entremêle les codes de l’art et de la consommation

tère perpétuel. Qu’y a-t-il au-delà del’ esthétique mondaine, connu deWa-rhol ? Un virtuose du business de l’artou « un artiste voilà tout » comme ledit Vincent Fremont son ancien pro-ducteur d’émission.L’ exposition de Warhol se ferme surun tableau grandiose, « La dernièreCène », qui reflète parfaitement AndyWarhol, un artiste « ambitieux » quivingt ans après sa mort continue defasciner et susciter des interrogationssans réponses. ■

Farielle Hamdada« Le grand monde d’Andy Warhol», jusqu’au13 juillet 2009. Grand Palais. 21, avenue Franklin D Roosevelt, Paris 8e.Métro Franklin Roosevelt.

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Jim Golberg / Magnum Photos

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C’est la crise :1 français sur 2 ne partira pas en vacances

- Maintenant on va tirer ausort les 3 qui partiront cetteannée en vacances.

- Et arrêtez de meregarder comme ça !

ConsommationEconomie

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