Terminale ES1 – oct 2008

Connaissez-vous votre chapitre ?? LA CROISSANCE ECONOMIQUE : FACTEURS ET LIMITES

I- LES FACTEURS DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

1) La fonction de production ● Dans un premier temps, on peut estimer que l’augmentation des quantités de biens et de services produits provient de la hausse des quantités de facteurs de production utilisés. On en comptabilise deux grands types : le travail et le capital.Le travail peut se mesurer en terme quantitatif par le niveau de la population active mais aussi en termes qualitatifs par le niveau moyen des qualifications. Le capital, lui, dépend du niveau d’investissement, mesuré par la FBCF .Cependant, ils ne suffisent pas à expliquer le niveau de la croissance, puisqu’environ la moitié de la croissance provient du progrès technique. ● La productivité permet de mesurer l’efficacité du système productif. Une augmentation de la productivité signifie que l’on peut produire plus (ou autant) avec moins de facteur de production. Il peut y avoir hausse de la productivité sans hausse de la production, si cette augmentation de la productivité se fait à production constante en économisant le montant de facteurs de production utilisés. Ses déterminants sont principalement : 1) le travail 2) l’investissement 3) le progrès technique.Une augmentation de la productivité se traduit souvent par une diminution des coûts de production.Une hausse de la productivité permet une augmentation des salaires et des bénéfices et une baisse des prix ce qui entraîne au final une augmentation de la demande, source de croissance.● Quand la production augmente dans la même proportion que les facteurs de production utilisés, on parle de croissance extensive. Mais les entreprises cherchent en général à obtenir un accroissement de la production plus rapide que celui de la quantité de facteurs utilisés. On parle alors de croissance intensive

2) Les moteurs traditionnels de la croissance L’équilibre emplois/ressources s’écrit ainsi :PIB + Importations = CF + investissements + exportations + variation de stock. On en déduit qu’il existe trois grands moteurs à la croissance : 1) la consommation finale 2) les investissements 3) exportations..

3) Les autres facteurs ● Il y a économie d’échelle. lorsque le coût de production unitaire baisse lorsque le niveau de production augmente. Or, une baisse des coûts entraîne une baisse des prix, et donc une hausse de la demande, source de croissance.● La confiance et des valeurs poussant les individus à se dépasser sont aussi sources de croissance. Schumpeter a ainsi montré que la capacité à prendre des risques était essentielle chez l’entrepreneur, tandis que Weber a mis en avant l’importance de la rationalité.

4) Le rôle de l’Etat a) La mise en place d’infrastructuresL’Etat doit lui-même produire les biens et services publics, que le marché ne peut lui-même produire. Exemple : les infrastructures routières, l’éclairage public, la défense nationale… b) La formation de la populationL’Etat peut contribuer ainsi à accroître le niveau de qualification de la population, source d’une plus grande productivité.c) La relance de la demandePar des politiques de relance l’Etat peut contribuer à l’accroissement de la demande, en taxant ceux qui ont les revenus les plus forts, et en redistribuant vers ceux qui ont les revenus les plus faibles.d) Redonner confiance aux agents économiques privés

Terminale ES1 – oct 2008

II- LES LIMITES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

1) Des indicateurs peu pertinents

a) Les problèmes méthodolo giques ● Les délais : les résultats sont donnés tardivement, et avec des marges d’erreur.● PIB marchand et non marchand : Les services non marchands offerts par les pouvoirs publics, sont par définition difficilement mesurables parce qu’ils n’ont pas de prix sur le marché. On ne peut les évaluer qu’à leur coûts de production => Evaluation « sous-estimée »

b) Des phénomènes non pris en compte Seule prise en compte des activités monétarisées : ce n’est pas toute l’activité économique de la nation qui entre dans le PIB, mais uniquement celles qui se prêtent à un échange marchand.Ne sont pas pris en compte : 1) les activités illicites

2) les activités licites non déclarées3) les activités domestiques

c) Un instrument quantitatif, et non qualitatif On inclut dans le P.I.B. tout ce qui est produit mais on ne se demande pas pourquoi on a dû fabriquer cette production. On est ainsi amener à compter positivement dans le calcul du Pib des dépenses qui sont en fait n’augmentent pas réellement la quantité de biens et de services disponibles (ex : réparations…)

2) Le PIB n’est pas le BIB

a) La croissance économique semble a priori essentielle la croissance est source de revenus et d’emplois.

b) Le problème de la répartition des richesses Le PIB n’est qu’une moyenne : il peut augmenter alors qu’une partie de la population s’appauvrit.

c) Croissance et bien-être Le P.I.B. est un indicateur économique. Il n’inclut pas un certain nombre d’activités essentielles pour le maintien des solidarités entre les membres d’une société, en particulier des services. La richesse d’une nation, est-ce seulement les richesses matérielles qu’elle réussit à produire ?

d) Croissance et écologie : du développement durable à la décroissance ? ● Le constat : La croissance actuelle épuise les ressources non renouvelables en matières premières et en énergie et

rejette en quantités grandissantes des déchets qu’elle ne sait pas traiter. ● Le développement durable

Comment construire une croissance « soutenable », c'est-à-dire acceptable par tous à court terme et durable dans le long terme, c'est-à-dire ne mettant pas en danger les conditions de la croissance future ?Cette croissance soutenable, c’est aussi ce que le P.N.U.D. appelle le « développement durable ». Il s’agit d’ un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs (Rapport Brundtland, Notre avenir à tous, 1987).

● La décroissanceLe seul moyen de résoudre durablement ces problèmes, est de non seulement ralentir la croissance, mais peut-être même de diminuer la production et la consommation. Idée développée en France par les écologistes radicaux. ● Les optimistes pensent que le progrès technique va résoudre les problèmes environnementaux posés à la croissance.

e) Un compromis : les politiques environnementales Quelques instruments de politique environnementale : définir des normes, édicter des réglementations, mettre en place des éco-taxes (imposer au pollueur de payer à la collectivité un prix généralement proportionnel à la quantité de pollution engendrée) ou des droits à polluer, développer le recyclage…

Si vous n’arrivez pas à compléter ce texte …. Il est urgent d’apprendre votre cours !!D’après une fiche de R Chartoire